COMMENT MEME EST MONTEE AU
CIEL (ET AUTRES REVERIES…)
Théâtre de la parole
Durée : une heure
CYCLE : 3
1. DESCRIPTION
Ce spectacle théâtral louche vers le conte pour les enfants (à partir de 6 ans).
Il se compose de six récits portés par un comédien et un accordéoniste. Ils évoquent le monde
fascinant et angoissant des rêves. Avec humour et poésie, ce spectacle aborde des sujets tels que la
mort, les angoisses nocturnes, le travail des enfants... dans des situations qui mêlent quotidien et
fantastique.
Ce voyage au cœur de la nuit illustre la frontière trouble et incertaine entre songe et réalité.
Comment être persuadé, en effet, que le monde nous nous débattons est bien celui de la réali
et non pas la scène fallacieuse du rêve ou du cauchemar ?
2. ANALYSE
Ce spectacle se présente comme une parenthèse onirique : il joue de l’analogie entre théâtre et rêve.
Deux moments où la réalité fait place à d’autres conventions, d’autres logiques.
Nous passons un tiers de notre vie à dormir et la plupart de ce temps est consacré à rêver. Sommeil
et rêves sont des lieux communs de la vie et pourtant ils n’en demeurent pas moins des énigmes.
En effet le rêve jaillit d’une source mystérieuse profonde et intérieure. Il ouvre les portes par
lesquelles surgissent les fantasmagories de l’inconscient.
Il est parfois difficile de distinguer ce qui appartient au rêve, à l’imagination et à la réalité. Comment
être persuadé que le monde où nous évoluons est bien celui de la réalité et non pas la scène
fallacieuse du rêve ou du cauchemar ?
Le rêve entraîne une dramatisation, une sorte de mise en scène d’une série d’états d’âme et
d’émotions qui donnent naissance à un véritable théâtre privé. Les personnages des rêves sont des
« fantômes » qui peuplent l’inconscient et qui jouent selon un scénario complètement libre.
3. PROPOSITIONS
Le spectacle aborde de très nombreux sujets tels que la mort, les angoisses nocturnes, le travail des
enfants... dans des situations qui mêlent quotidien et fantastique. Aussi le dossier qui suit est basé
sur le parti-pris de rester au plus près des deux thématiques qui structurent la pièce : le théâtre et le
conte.
3.1 Le programme et les thèmes du spectacle
Le programme concernant le français précise la nécessité de faire accéder tous les élèves à la
maîtrise de la langue française, à une expression précise et claire à l’oral comme à l’écrit.
Aussi la progression dans la maîtrise de la langue française se fait selon un programme de lecture et
d’écriture, de vocabulaire, de grammaire, et d’orthographe. Un programme de littérature vient
soutenir l’autonomie en lecture et en écriture des élèves (une bibliographie est fournie en fin de
dossier sur les thèmes du conte et du théâtre.
La pièce peut s’inscrire dans le travail quotidien sur l’écriture manuscrite qui doit être
quotidiennement pratiquée, pour devenir de plus en plus régulière, rapide et soignée
De même que les connaissances acquises en français contribuent à la constitution d’une culture
commune des élèves.
Parmi les capacités mises en avant :
1 - Langage oral
L’élève est capable d’exprimer, ses sentiments. Il s’entraîne à prendre la parole devant d’autres
élèves pour, raconter, décrire.
Un travail régulier de récitation (mémorisation et diction) est conduit sur des textes en prose.
2 - Lecture, écriture
La lecture et l’écriture sont systématiquement liées : elles font l’objet d’exercices quotidiens, non
seulement en français, mais aussi dans le cadre de tous les enseignements.
L’étude des textes, et en particulier des textes littéraires, vise à développer les capacités de
compréhension, et à soutenir l’apprentissage de la rédaction autonome.
Lecture
La lecture continue à faire l’objet d’un apprentissage systématique :
- automatisation de la reconnaissance des mots, lecture aisée de mots irréguliers et rares,
augmentation de la rapidité et de l’efficacité de la lecture silencieuse ;
-
compréhension des phrases ;
- compréhension de textes littéraires (récits, descriptions, dialogues,).
L’élève apprend à comprendre le sens d’un texte en répondant à des questions le concernant.
Cette compréhension s’appuie sur le repérage des principaux éléments du texte (par exemple, les
personnages et les événements d’un récit), mais aussi sur son analyse précise. Celle-ci consiste
principalement en l’observation des traits distinctifs qui donnent au texte sa cohérence : titre,
organisation en phrases et en paragraphes, rôle de la ponctuation et des mots de liaison, usage des
pronoms, temps verbaux, champs lexicaux.
Littérature
Le programme de littérature vise à donner à chaque élève un répertoire de références appropriées à
son âge, puisées dans le patrimoine et dans la littérature de jeunesse d’hier et d’aujourd’hui ; il
participe ainsi à la constitution d’une culture littéraire commune. Chaque année, les élèves lisent
intégralement des ouvrages relevant de divers genres et appartenant aux classiques de l’enfance et à
la bibliographie de littérature de jeunesse que le ministère de l’éducation nationale publie
régulièrement. Ces lectures cursives sont conduites avec le souci de développer chez l’élève le plaisir
de lire.
Les élèves rendent compte de leur lecture, expriment leurs réactions ou leurs points de vue et
échangent entre eux sur ces sujets, mettent en relation des textes entre eux (auteurs, thèmes,
sentiments exprimés, personnages, événements, situation spatiale ou temporelle, tonalité comique
ou tragique...). Les interprétations diverses sont toujours rapportées aux éléments du texte qui les
autorisent ou, au contraire, les rendent impossibles.
Rédaction
La rédaction de textes fait l’objet d’un apprentissage régulier et progressif : elle est une priorité du
cycle des approfondissements. Les élèves apprennent à narrer des faits réels, à décrire, à inventer
des histoires, à résumer des récits, à écrire un poème, en respectant des consignes de composition et
de rédaction. Ils sont entraînés à rédiger, à corriger, et à améliorer leurs productions, en utilisant le
vocabulaire acquis, leurs connaissances grammaticales et orthographiques ainsi que les outils mis à
disposition (manuels, dictionnaires, répertoires etc.).
3.2 Le jeu théâtral
Le texte de la pièce n’a pas (encore ?) fait l’objet d’une édition. Il est donc impossible de s’appuyer
dessus pour le faire travailler aux élèves avant et après la représentation. Aussi voici quelques
ateliers qui peuvent reprendre le propos introductif de la pièce ou faire l’objet de quelques
séquences en préalable à la pièce voire d’un atelier théâtre.
3.2.1 C’est moi
Un élève sort à l’extérieur du local ou de la scène. L’enseignant choisit/ lui laisse choisir une émotion
(repentir, joie, triomphe…)
En revenant sur la scène ou dans le local, l’élève doit dire : C’EST MOI, en représentant le plus
exactement possible l’émotion choisie. Ainsi, le public, pour juger de l’exactitude de l’émotion pourra
tenter de deviner.
Ce petit exercice peut faire prendre conscience de l’importance de bien marquer les entrées en scène
lors d’une représentation. C’est un moment aussi important qu’une sortie. D’ailleurs, il est possible de
faire cet exercice avec une phrase de sortie du genre : C’EST PAS MOI !
3.2.2 Les insultes
Cet exercice apprend aux comédiens à dissocier le personnage de leur propre personne.
Il faut placer deux groupes de comédiens à chaque bout de la pièce, en ligne dos au mur. Chaque
équipe doit s’insulter, en utilisant des noms de légumes. Pour se faire un membre de l’équipe A vient
se placer au centre et che une insulte (un nom de légume) à l’équipe B. Ensuite l’équipe B réplique
de la même manière, un de leur comédien vient se placer au centre et insulte l’équipe A. Si l’une ou
l’autre équipe ne réagit pas assez vite la même équipe peut revenir.
Au départ de l’exercice ils ne peuvent s’insulter qu’avec des noms de légumes, ensuite avec des
noms d’ustensiles de cuisine (On peut prendre d’autre thème.) Et ensuite ils doivent s’insulter avec
de vraies insultes (il peut être bon de fixer quelques limites avant l’exercice).
Si vous commencez par les vraies insultes, vous constaterez que personne n’ose rien dire. Les acteurs
doivent arriver progressivement dans la prise de conscience que le plateau n’est pas une réalité, et
que le personnage a le droit de faire des choses que le comédien lui ne peut pas faire dans la vie de
tous les jours.
L’exercice peut évoluer en leur demandant d’accompagner le corps et illustrant l’insulte.
Variante : Les noms de légumes, d’ustensiles, les insultes même sont des mots d’amour…
«
Je vous préviens ce n’est pas très clair
! Je crois que c’est une mémé qui est champi
onne du
monde de patinage artistique. En fait, non ! Elle n’est pas championne du monde. Elle fait juste du
patinage artistique, comme ça, dans le ciel. Dans le ciel ?! Heu…ce n’est pas possible, ça ! On croit
rêver ! Mais oui ! Un rêve ! C’est un rêve ! C’est une mémé qui rêve qu’elle fait du patinage
artistique dans le ciel. Ou plutôt, non ! C’est un spectacle. Oui, c’est ça ! C’est un spectacle qui
raconte l’histoire d’une mémé qui fait du patinage artistique. Dans une histoire, tout est possible !
En fait, pour être franc, je ne sais plus si c’est dans un rêve ou dans un spectacle. De toute façon,
un spectacle et un rêve c’est presque pareil. A moins que ce soit un spectacle de rêves ? Bon,
disons ça ! C’est un spectacle de rêves. Alors, faites de beaux rêves… »
3.2 .3 Anges et démons
Objectifs de l’atelier :
Ouvrir le jeu de sorte d’avoir un but de contrôle du fil conducteur de l’improvisation.
Être capable de faire graviter des situations autour d’une improvisation sans déconstruire la situation
centrale.
Nombre de joueurs impliqués :
Deux joueurs en avant-plan, le reste de l’équipe en soutien.
Consignes
Le maître de l’atelier désigne deux joueurs. Ils devront jouer un couple qui vit ensemble. Le reste de
l’équipe, le maître de l’atelier devra la diviser en deux. Une partie de l’équipe aura pour mission de
faire en sorte de séparer le couple par quelques stratagèmes et l’autre partie de l’équipe aura pour
but d’éviter la séparation du couple voir même le rafistoler.
Les interventions peuvent être de toute sorte. Par exemple, ils peuvent être des personnes qui font
du bien ou du mal au couple, ils peuvent être un esprit, un appel téléphonique, une voix de
narrateur, livraison d’objet, un saut dans le temps, etc.
L’atelier prend fin lorsque tous les joueurs ont personnifié un des deux membres du couple.
3.2.4 Le métro des sentiments
Cet exercice s’adresse plus particulièrement aux élèves du primaire. Ceux-ci se mettent en ligne l’un
derrière l’autre et s’accrochent aux épaules du camarade devant eux de manière à former un train /
un métro. L’animateur annonce le départ du train puis annonce la prochaine station (un sentiment)
afin que les jeunes l’exécutent à l’aide de tous les membres de leur corps à leur arrivée à la station.
Ce n’est seulement lorsque l’animateur annonce le nom de la station que les jeunes s’exécutent. Cela
leur permet de réfléchir à laction, aux gestes qu’ils feront tout en laissant l’émotion venir dans tout
leur corps.
Exemple : Prochaine station : Colère… On laisse un temps pendant lequel les élèves avancent dans
la classe tel un métro puis l’animateur dit : Station Colère! C’est à ce moment qu’ils s’exécutent.
Très drôle et très efficace aussi auprès des jeunes car il permet de travailler les sentiments de
manière ludique et moins gênante pour les élèves.
Conseil : disposez les élèves gars-fille-gars-fille… afin d’éviter les bousculades.
3.2.5 Le serpent
Objectifs de l’atelier
Apprendre à œuvrer en match avec une mobilité réduite. Être conscient et capable d’utiliser tout
l’espace scénique à son avantage pour esquiver l’intention du joueur adverse.
Nombre de joueurs impliqués
Toute l’équipe.
Consignes
Le maître de l’atelier sélectionne un joueur qui devra jouer le rôle de serpent. Tous les autres doivent
se déplacer sans toucher les murs de la pièce et sans être touché par le serpent. Si un participant
touche un mur ou est touché par le serpent il s’accroche à la taille du serpent et devient une partie
du corps de celui-ci.
En grossissant, à chaque capture, le serpent perd de son agilité et de sa rapidité, mais gagne en taille
et donc en possibilité d’encerclement de ses victimes. Attention, seule la tête du serpent prend les
initiatives de déplacement et d’encerclement, par contre tout son corps est venimeux et permet la
capture.
3.2.6 Faîtes bouger
Debout et en cercle, mettre en mouvement tout le haut du corps. Partir des articulations : épaules-
coudes-poignets-bras puis le cou. (3 minutes…).
Les articulations du bas du corps : Sur une jambe, l’autre “explorant” tous les espaces possibles dans
la circonférence. Changer souvent de jambe d’appui car très fatigant. Ajouter les mouvements du
haut du corps travaillés précédemment. (5 minutes)
Puis tous les élèves vont en fond de salle et un par un, ils font une traversée (aller-retour) de la salle
avec pour consignes :
« Utiliser tous les mouvements articulaires qui viennent d’être exécutés Penser que chacun a un
pantin en soi que l’on cherche à cacher mais que l’on laisse paraître aujourd’hui au grand jour. »
Objectifs : dépasser le ridicule corporel (immense pour certains…) et prendre conscience de l’espace
(une marche n’est pas seulement linéaire). Les élèves perçoivent le côté technique” qui n’est pas à
négliger, à savoir qu’il faut respirer, coordonner les mouvements et faire preuve de souplesse. (La
technique permet de déplacer le discours qui en fait porte sur le ridicule.)
NB : Contrôle de l’espace
Lorsqu’un joueur commence à improviser, il est très rare qu’il se dise que son aspect numéro un du
jeu, celui qui doit le plus maîtrisé, est le contrôle de l’espace. Pour bien des joueurs, être drôle et
créatif est le plus important. Cependant, un joueur/élève/comédien talentueux est celui qui contrôle
à la fois l’espace physique, mais surtout de l’espace temporel.
Espace physique
L’espace physique constitue l’aire de jeu. Un joueur qui, dans un espace limité comme un
improvisoire/ une scène/ une salle ( !) transporte le public dans tous les coins de la maison ou a
plusieurs kilomètres pendant un exercice d’improvisation c’est un joueur qui contrôle chaque mètre
mis à sa disposition. Il ne se limite pas et est à même de montrer au public toutes les particularités de
l’endroit imaginaire qu’il crée.
L’espace physique est également le respect de l’endroit imaginaire créé. En effet, mettre des objets,
imaginer des murs, des portes des meubles, situer son action dans un endroit précis (aéroport,
métro, épicerie) tout en n’oubliant pas tous les éléments pertinents est un atout génial. Par exemple,
si la scène se trouve dans le métro il faut considérer qu’il y a des bancs, des poteaux, des ganses pour
se tenir et parfois même des usagés normaux et dérangeants.
PS : vous trouverez ci-dessous quelques photographies des acteurs avec un plan de la scène afin de
vous donner des idées mais aussi de varier les exercices en mettant l’accent sur la mise en scène ou
pour le moins la mise en espace.
3.3 L’analyse théâtrale
3.3.1 Les points d’intérêt
Bien que le texte ne soit pas publié, c’est un texte :
- facile d’accès tant pour son lexique dans son niveau de langue
- poétique
- le recours à l’imaginaire permet de faire passer une portée philosophique
1 / 14 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !