Annales de l`Évaluation uniforme de 2014

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Annales de l’Évaluation uniforme de 2014
Comptables agréés du Canada
ANNALES DE L’ÉVALUATION UNIFORME
2014
i
MEMBRES DU JURY D’ÉVALUATION
DE 2014
Christine Allison, CPA, CA
MD Funds Management Inc.
Ottawa (Ontario)
Pierre-Yves Desbiens, CPA, CA, CF, MBA
Institut NÉOMED
Montréal (Québec)
Cindy Ditner, FCPA, FCA, CMA
BDO Canada LLP
Toronto (Ontario)
Mike Fitzpatrick, CPA, CA
Fitzpatrick & Company
Charlottetown (Île-du-Prince-Édouard)
Aline Girard, Ph. D., MBA, CPA, CA
HEC Montréal
Montréal (Québec)
Jason Hale, CA
Grant Thornton LLP
Halifax (Nouvelle-Écosse)
Jo-Ann Lempert, CPA, CA
MNP SENCRL srl
Montréal (Québec)
Barbara Sainty, Ph. D., CPA, CA, CMA
Brock University
St. Catharines (Ontario)
Rik Smistad, CA
Mount Royal University
Calgary (Alberta)
Dave Warren, CA
KPMG LLP
Vancouver (Colombie-Britannique)
PERMANENTS
Marie-Andrée Caisse, CPA, CA, directrice de projets, Évaluations et diplômes étrangers
Kathy Létourneau, CPA, CA, directrice de projets, Évaluations et diplômes étrangers
Paule Massicotte, CPA, CA, directrice de projets, Évaluations et diplômes étrangers
Silka Millman, CPA, CA, directrice de projets, Évaluations et diplômes étrangers
Andy Thomas, CPA, CA, directeur de projets, Évaluations et diplômes étrangers
Wendy O. Yan, coordonnatrice administrative
Linda Clarke, adjointe administrative
ii
L’Institut Canadien des Comptables Agréés (ICCA) et la Société des comptables en management du
Canada (CMA Canada) se sont unis le 1er janvier 2013 pour créer les Comptables professionnels agréés
du Canada (CPA Canada), l’organisation nationale destinée à soutenir l’unification de la profession
comptable canadienne sous la bannière CPA. La Grille de compétences des candidats à l’EFU continuera
d’être publiée et mise à jour sous la direction de l’ICCA jusqu’à la fin du programme CA.
La traduction de l’Évaluation uniforme (EFU) de 2014 et des Annales a été établie par les Services
linguistiques de CPA Canada.
Données de catalogage disponibles auprès de Bibliothèque et Archives Canada
Tous droits réservés. Cette publication est protégée par des droits d’auteur et ne peut être reproduite,
stockée dans un système de recherche documentaire ou transmise de quelque manière que ce soit
(électroniquement, mécaniquement, par photocopie, enregistrement ou toute autre méthode) sans
autorisation écrite préalable).
Pour obtenir des renseignements concernant l’obtention de cette autorisation, veuillez écrire à
[email protected]
COMPTABLES PROFESSIONNELS AGRÉÉS DU CANADA, CPA CANADA, CPA
© 2015, Comptables professionnels agréés du Canada. Tous droits réservés.
Comptables professionnels agréés du Canada
277, rue Wellington Ouest
Toronto (Ontario) M5V 3H2
iii
TABLE DES MATIÈRES
Page
COMMENTAIRES DU JURY D’ÉVALUATION
Rapport du Jury d’évaluation sur l’Évaluation uniforme de 2014 .........................
1
Commentaires sur la performance des candidats à l’Évaluation uniforme de 2014
6
Tableau 1
Modèle décisionnel ......................................................................
17
Annexe A
Élaboration de l’Évaluation, établissement des guides d’évaluation
et correction de l’Évaluation uniforme de 2014 ...........................
18
Performance des candidats à l’égard des indicateurs principaux
par domaine de compétence .........................................................
22
Simulations et guides d’évaluation – 2014 ...................................
Épreuve I ................................................................................
Guide d’évaluation ..........................................................
27
28
41
Épreuve II...............................................................................
Simulation 1.....................................................................
Guide d’évaluation ..........................................................
116
117
124
Simulation 2.....................................................................
Guide d’évaluation ..........................................................
147
152
Simulation 3.....................................................................
Guide d’évaluation ..........................................................
176
182
Épreuve III .............................................................................
Simulation 1.....................................................................
Guide d’évaluation ..........................................................
197
198
204
Simulation 2.....................................................................
Guide d’évaluation ..........................................................
224
231
Simulation 3.....................................................................
Guide d’évaluation ..........................................................
248
254
Tables ...................................................................................
273
Annexe B
Annexe C
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
1
RAPPORT DU JURY D’ÉVALUATION
SUR L’ÉVALUATION UNIFORME DE 2014
Objectifs du rapport
Les objectifs du présent rapport sont les suivants :
1) aider les comités sur la formation professionnelle ainsi que le conseil et le comité d’examen de
chaque ordre de comptables agréés du Canada et de l’ordre des Bermudes (ci-après collectivement
appelés ordres provinciaux) à évaluer les résultats de l’Évaluation uniforme (EFU) de 2014;
2) aider la profession à améliorer son programme de formation et ses méthodes de sélection des
candidats en vue de rehausser les résultats de ces derniers à l’EFU.
Le présent rapport traite des responsabilités du Jury d’évaluation, de la façon dont les guides d’évaluation
sont élaborés et dont l’EFU est corrigé, et des résultats du processus de correction. Il se termine par la
recommandation du Jury d’évaluation. Trois annexes contiennent des informations plus détaillées sur
l’élaboration de l’évaluation, l’établissement des guides d’évaluation et la correction de l’EFU de 2014,
les observations des évaluateurs sur les simulations, des commentaires sur les attentes à l’égard des
candidats et les réponses d’un candidat. Le lecteur doit être conscient que les solutions ont été élaborées
pour des candidats débutants et que, par conséquent, il se peut que leur contenu ne rende pas compte de
toutes les complexités d’une situation réelle. Les Annales de l’Évaluation uniforme ne constituent pas une
source de PCGR faisant autorité.
Responsabilités du Jury d’évaluation
Le Jury d’évaluation (Jury) est constitué d’un président et de neuf membres dont huit sont désignés par
les ordres provinciaux. Le président et un membre bilingue du Jury sont nommés par le Comité de gestion
de la formation professionnelle (CGFP). La durée du mandat des membres du Jury est de trois ans. Le
président du Jury est nommé pour deux ans.
En vertu du mandat qui lui est confié, le Jury a notamment les responsabilités suivantes :
– élaborer l’EFU en conformité avec la Grille de compétences des candidats à l’EFU (la Grille) et les
directives formulées par le CGFP;
– soumettre l’EFU et les guides d’évaluation aux ordres provinciaux pour révision;
– corriger les réponses des candidats et recommander aux ordres provinciaux le statut de réussite ou
d’échec qu’il convient d’attribuer à chaque candidat;
– présenter annuellement, aux ordres provinciaux, un rapport sur l’EFU dont la forme, le contenu et le
moment de diffusion conviennent au Comité consultatif sur la formation et l’admission (CCFA) et
au CGFP.
Tous les membres du Jury participent activement à l’élaboration des simulations de l’EFU, à
l’établissement du profil de réussite, à la préparation des guides d’évaluation et à la supervision du
processus d’évaluation. La responsabilité d’établir le seuil de réussite est assumée collectivement par les
membres du Jury.
2
Rapport du jury d’évaluation
L’EFU
Le but de l’EFU est de déterminer, au moyen d’une évaluation écrite uniforme que les candidats doivent
réussir pour être admis à la profession de CA, si les candidats possèdent l’ensemble des compétences
requises des CA en début de carrière.
Le modèle décisionnel
Le Tableau 1 présente le modèle décisionnel réussite/échec utilisé par le Jury. Trois éléments, ou niveaux,
de décision clés sont pris en compte dans la décision réussite/échec, comme suit :
1) suffisance : la réponse doit être suffisante, c’est-à-dire que le candidat doit faire preuve de
compétence au regard des indicateurs principaux (niveau 1). Pour évaluer la suffisance, le Jury a tenu
compte du nombre de fois où un candidat a atteint les niveaux Compétent et/ou En voie vers la
compétence au regard de tous les indicateurs principaux (tant pour les compétences particulières que
pour les valeurs et compétences fondamentales);
2) profondeur : la réponse doit être approfondie dans les domaines de la Mesure de la performance et
information et de la Certification (niveau 2). Pour évaluer la profondeur, le Jury a tenu compte du
nombre de fois où un candidat a atteint le niveau Compétent au regard de chacun des indicateurs
principaux en Certification et en Mesure de la performance et information;
3) étendue : la réponse doit couvrir largement tous les domaines de la Grille (niveau 3). Pour évaluer
l’étendue, le Jury a tenu compte du nombre de fois où un candidat a atteint le niveau En voie vers la
compétence au regard de tous les indicateurs principaux dans chacun des domaines de compétence
particulière, sauf dans les domaines de la Certification et de la Mesure de la performance et
information. Lorsqu’un candidat n’a pas été en mesure de démontrer une compétence étendue au
regard des indicateurs principaux, le Jury a tenu compte des informations obtenues pour les
indicateurs secondaires en ce qui concerne le domaine de compétence jugé faible.
Guides d’évaluation
Des guides d’évaluation ont été mis au point pour toutes les simulations que comportait l’Évaluation
uniforme de 2014. Outre le fait qu’ils établissent les indicateurs de compétence principaux et secondaires,
les guides comprennent des niveaux de performance soigneusement définis pour aider les correcteurs à
évaluer la compétence de chaque candidat au regard des indicateurs. Chaque indicateur principal se divise
en cinq catégories de performance. Le candidat doit être classé dans l’une des cinq catégories suivantes :





Indicateur non traité
Compétence minime
En voie vers la compétence
Compétent
Hautement compétent
En ce qui concerne les indicateurs secondaires, le candidat doit être classé dans l’une des trois catégories
suivantes :



Indicateur non traité
Compétence minime
Compétent
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
3
Élaboration et structure de l’EFU
Le personnel du service Évaluations et diplômes étrangers de CPA Canada tient une réserve de
simulations suffisamment garnie et diversifiée pour offrir plusieurs choix de simulations possibles
couvrant toutes les sections de la Grille de compétences. Le Jury fournit des indications sur le contenu et
la nature des simulations devant être incluses dans cette réserve.
Les permanents du Jury travaillent de concert avec les auteurs des simulations pour assurer que celles-ci
sont conformes à l’esprit et aux objectifs de l’EFU et qu’elles concordent avec les compétences et les
niveaux de maîtrise précisés dans la Grille. Le Jury choisit des simulations parmi celles qui sont en
réserve, les analyses et leur apporte les améliorations nécessaires pour en arriver à constituer les trois
épreuves de l’EFU d’une année donnée.
Nature des simulations
Les trois épreuves forment un tout qui doit satisfaire aux exigences du CGFP quant aux domaines à
couvrir selon la Grille et aux types de simulations. L’Annexe A montre que l’EFU de 2014 a satisfait à
ces exigences.
L’EFU de 2014 constituait un tout équilibré comprenant une simulation globale et des simulations
multidisciplinaires, toutes ces simulations étant nécessaires à une évaluation efficace de la performance
des candidats en ce qui a trait à leur aptitude à exercer la profession d’expert-comptable. La première
épreuve durait cinq heures et portait sur une seule simulation globale. Le Jury avait préparé une
simulation globale traitable en quatre heures, comme il l’a fait par le passé, mais a accordé une heure de
plus aux candidats pour répondre. Les deuxième et troisième épreuves duraient quatre heures et
comportaient chacune trois simulations.
Des commentaires détaillés du Jury sur chacune des simulations de l’EFU de 2014 figurent à l’Annexe C.
Indicateurs de compétence principaux et secondaires
Le Jury applique un processus d’évaluation qui lui permet de déterminer quels candidats ont montré qu’ils
sont prêts à exercer la profession d’expert-comptable. L’Annexe A décrit en détail le processus
d’évaluation.
Pour obtenir le statut de réussite, les candidats doivent traiter des éléments cruciaux de la mission décrite
dans la simulation. Le Jury distingue les éléments cruciaux des autres éléments pertinents en les classant
respectivement comme indicateurs de compétence principaux et secondaires.
Les indicateurs de compétence principaux répondent à la question : « Que ferait un CA compétent dans
ces circonstances? ». Si les éléments qui font l’objet des indicateurs principaux ne sont pas traités
adéquatement, le CA pourrait, dans les faits, compromettre sa carrière ou la situation du client.
Les indicateurs de compétence secondaires répondent à la question : « Quels autres points pourrait soulever
un CA? ». Même si ces éléments sont valables, il n’est pas essentiel pour un CA compétent d’en traiter.
Les membres du Jury passent beaucoup de temps à analyser et à peaufiner les guides d’évaluation afin
que ce que l’on attend d’un candidat pour qu’il soit classé compétent et apte à entrer dans la profession
soit juste et raisonnable.
4
Rapport du jury d’évaluation
Les chefs d’équipe et les chefs d’équipe adjoints du centre de correction apportent une contribution
précieuse à l’élaboration des guides d’évaluation avant que ne commence la correction proprement dite.
Le Jury tient régulièrement des réunions avec les chefs d’équipe et leurs adjoints tant au cours de
l’élaboration des guides que de la correction. Le sérieux avec lequel tous les correcteurs se sont acquittés
de leur tâche ainsi que le temps et les efforts consacrés à l’établissement des guides et au processus de
correction permettent au Jury d’évaluation de conclure que la correction s’est effectuée d’une façon plus
que satisfaisante, ce qui a permis une évaluation appropriée des réponses des candidats.
Les résultats de la correction pour les indicateurs secondaires ne figurent pas dans les statistiques
(Annexe B), car ils ne rendent compte que de la performance de la tranche des candidats qui constituent
les cas jugés tangents. Toutefois, les commentaires présentés à l’Annexe C portent sur la performance des
candidats à l’égard des réponses évaluées.
Établissement du seuil de réussite
Pour déterminer quels candidats réussissent l’EFU, le Jury utilise un profil de réussite. Le candidat est
jugé par rapport à ce que le Jury attend d’un CA débutant, et ces attentes sont établies à l’avance. Pour
satisfaire au profil de réussite, la réponse du candidat doit atteindre les trois niveaux définis
précédemment (voir le Tableau 1).
Lors de l’établissement du profil de réussite, le Jury a tenu compte des éléments suivants :
–
–
–
–
–
les exigences relatives aux domaines de compétence;
le niveau de difficulté de chaque simulation dans son ensemble;
le niveau de difficulté associé à chacun des indicateurs de compétence;
la façon dont les guides d’évaluation ont été établis et appliqués;
les commentaires des chefs d’équipe et de leurs adjoints au sujet des problèmes de correction
rencontrés ou des contraintes de temps notées;
– les ambiguïtés possibles du libellé de la simulation ou liées à la traduction.
Détermination des réussites et des échecs
Vers la fin du processus de correction, chaque membre du Jury a lu un échantillon des réponses des
candidats à la simulation qui lui avait été assignée pour s’assurer que les correcteurs avaient posé les
jugements appropriés. Se fondant principalement sur cette lecture et sur l’évaluation des réponses de
chaque candidat faite par les correcteurs, le Jury a examiné le profil de réussite qu’il avait établi et fixé
des exigences provisoires en ce qui concerne la profondeur (niveau 2) en Mesure de la performance et
information et en Certification, et l’étendue (niveau 3) pour tous les domaines de compétence.
Avant la réunion portant sur l’établissement du seuil de réussite, les membres du Jury ont lu un autre
échantillon des réponses des candidats, cette fois pour le domaine de compétence qui leur avait été
assigné, afin de s’assurer du caractère approprié des paramètres qu’ils avaient fixés pour les niveaux 2 et
3. Ils ont finalisé les exigences relatives aux niveaux 2 et 3 lors de cette réunion, en tenant compte du
nombre d’occasions valables qu’avaient les candidats de faire montre de leur compétence dans chacun des
domaines de compétence. Le Jury a ensuite établi les exigences concernant le niveau 1 pour l’ensemble
des trois épreuves. Ce faisant, le Jury a évalué si les résultats pouvaient s’expliquer en tout ou en partie
par un manque d’uniformité dans l’évaluation ou dans le processus suivi par le Jury.
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
5
Après une longue discussion, le Jury est arrivé à la conclusion que l’Évaluation de 2014 était un peu plus
difficile que l’Évaluation de 2013. Cela dit, de l’avis du Jury, les candidats ont mieux réussi qu’en 2013.
Le Jury s’est appuyé sur cette performance plus faible des candidats pour définir le niveau 1, ce qui s’est
traduit par la réussite de 3 577 candidats (3 032 candidats en 2013).
Dans son processus décisionnel, le Jury détermine les candidats qui ont réussi sur une base nationale
uniquement, sans tenir compte de la province d’origine ou de la langue des candidats. De même, ses
commentaires sont fondés sur une analyse de la performance de l’ensemble des candidats. Le Jury laisse
aux ordres provinciaux le soin d’interpréter les résultats obtenus par leurs candidats.
Présentation des résultats
Le Jury a attribué un statut de réussite ou d’échec aux candidats pour l’ensemble des trois épreuves.
Il a communiqué l’information suivante à chaque province par numéro de candidat :
– le statut de réussite ou d’échec global et le statut de réussite ou d’échec pour les niveaux 1, 2 et 3;
– pour les candidats qui ont échoué au niveau 1, un regroupement par niveau de suffisance pour le
niveau 1 et un rang décile pour la simulation globale et les simulations multidisciplinaires;
– pour les candidats qui ont échoué, un système de couleurs (rouge, jaune, vert) reflétant leur
performance dans chacun des domaines de compétence.
Recommandation
Le Jury d’évaluation a recommandé que seuls les candidats qui ont satisfait aux exigences des niveaux 1,
2 et 3 obtiennent le statut de réussite à l’Évaluation uniforme de 2014.
Enfin, tous les membres du Jury tiennent à remercier chaleureusement et sincèrement pour leur énergie,
leur appui et leur implication remarquables les membres de l’équipe restreinte de permanents qui
participent au processus d’évaluation. Sans leur dévouement et leur compétence, le Jury d’évaluation
n’aurait pu atteindre ses objectifs ni s’acquitter de ses responsabilités.
Nous tenons également à souligner l’apport de nos correcteurs, auteurs, traducteurs, réviseurs provinciaux
et rédacteurs pour le souci que chacun apporte à assurer la qualité et l’équité du processus d’évaluation.
La présidente du Jury d’évaluation,
Christine Allison, CPA, CA
6
Commentaires sur la performance des candidats
COMMENTAIRES SUR LA PERFORMANCE DES CANDIDATS
À L’ÉVALUATION UNIFORME DE 2014
Pour obtenir le statut de réussite, les candidats doivent faire preuve d’une compétence suffisante dans
tous les domaines, en plus de formuler des réponses d’une profondeur et d’une étendue appropriées.
Message aux candidats
RÉSUMÉ
Le Jury d’évaluation a analysé la performance des candidats à l’EFU de 2014. Dans l’ensemble, le Jury
est arrivé à la conclusion que la performance des candidats en 2014 a été légèrement supérieure à celle de
l’année précédente. Des informations sur la performance des candidats à l’EFU de 2014 sont présentées
ici sous forme de résumé, afin d’aider les candidats à comprendre comment améliorer leur performance.
Des commentaires détaillés sur la performance pour chaque simulation sont fournis dans les guides
d’évaluation, à l’Annexe C. Les paragraphes qui suivent traitent de façon plus approfondie des
améliorations observées par rapport aux résultats à l’EFU de 2013 ainsi que des faiblesses généralisées
relevées par le Jury.
Au cours des dernières années, le Jury a attiré l’attention des candidats sur une stratégie d’examen
dangereuse qu’il croyait avoir détectée : des candidats semblaient en effet supposer que le Jury s’attendait
à un nombre précis de questions par indicateur et, par conséquent, choisissaient systématiquement de ne
traiter que de quelques questions par indicateur, même lorsque les simulations en décrivaient beaucoup
plus. Le Jury a observé une amélioration à cet égard en 2014, mais il a constaté que des candidats ont
continué d’utiliser cette stratégie pour répondre aux simulations. Le Jury ne s’attend pas à ce que les
candidats traitent d’un nombre prédéterminé de questions. Le nombre de questions varie d’un indicateur à
l’autre et d’une simulation à l’autre. Les candidats ne devraient pas limiter l’étendue de leurs analyses en
se basant sur une idée préconçue des attentes du Jury en ce qui concerne le nombre de questions à traiter.
Cette pratique nuit à la qualité des réponses, et, par conséquent, à la capacité des candidats de démontrer
leur compétence pour chaque indicateur. Les candidats devraient essayer de traiter de toutes les questions
qui leur semblent pertinentes, selon leur rôle.
En 2013, le Jury a remarqué que les candidats appliquaient mieux les indications qu’ils extrayaient du
Manuel de CPA Canada (le Manuel) aux données pertinentes de la simulation pour étayer les traitements
comptables recommandés. Dans les années précédentes, les candidats se contentaient de faire un copiercoller de longs passages du Manuel dans leur réponse sans vraiment appliquer les dispositions aux faits
énoncés dans la simulation. Bien que, en 2014, la plupart des candidats ont appliqué les indications aux
données de la simulation, certains ont continué de copier des indications sans les analyser et sans les
appliquer à la situation particulière à laquelle ils étaient confrontés. Par exemple, après avoir reproduit
une liste de critères du Manuel, bon nombre de candidats ont simplement indiqué « rempli » ou « non
rempli » à côté de chaque critère. Ce type de réponse ne constitue pas une analyse de critères. On attend
des candidats qu’ils fournissent une analyse des indications citées en utilisant les données tirées de la
simulation pour justifier, par exemple, pourquoi un critère est rempli ou non rempli. Le Jury rappelle aux
candidats l’importance d’analyser les indications techniques qu’ils fournissent dans leur réponse en les
appliquant aux faits pertinents de la simulation.
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
7
De plus, le Jury a relevé des situations dans lesquelles l’analyse fournie par les candidats juste après les
indications tirées du Manuel ne concordait pas avec lesdites indications. Par exemple, sur la question des
produits provenant de subventions dans l’Épreuve I, à l’indicateur principal no 7, de nombreux candidats
ont copié les indications tirées du Manuel indiquant que ces produits doivent être soit reportés
entièrement, soit portés en diminution de l’actif, mais ils ont par la suite recommandé d’en présenter une
partie dans l’état des résultats. On rappelle aux candidats que le fait de citer des extraits du Manuel
n’ajoute pas de valeur à la réponse à moins que l’extrait soit analysé à l’aide des données de la simulation
et qu’il concorde avec leur conclusion.
En 2013, le Jury avait observé que les candidats avaient du mal à effectuer une comparaison quantitative
de diverses possibilités. Cette observation demeure valide en 2014. Pour l’indicateur principal n o 5 de
l’Épreuve I, les candidats ont eu de la difficulté à faire des calculs cohérents pour les deux options de
financement. Par exemple, les candidats pouvaient opter pour l’inclusion ou l’exclusion des coûts annuels
d’exploitation et d’entretien, étant donné que ces coûts s’appliquaient aux deux options. Toutefois,
certains candidats ont utilisé le montant intégral du paiement de location effectué à JGC, qui comprenait
les frais d’exploitation et d’entretien, mais n’ont pas tenu compte de ces coûts dans l’option d’emprunt, ou
vice-versa. Ce traitement incohérent a affaibli la validité de leur comparaison des deux options.
Une situation semblable s’est produite dans le cas de l’indicateur principal no 2 de la simulation 2 de
l’Épreuve II; les candidats ont eu du mal à considérer sur la même base les deux options qu’ils devaient
comparer. On leur demandait de comparer la situation fiscale actuelle de leur client à titre de personne
exploitant une entreprise non constituée en société par actions à sa situation fiscale s’il exploitait son
entreprise dans le cadre d’une société par actions. Dans leur calcul des impôts sur les bénéfices applicables
si l’entreprise de leur client était constituée en société par actions, bon nombre de candidats ont oublié de
tenir compte de l’argent dont leur client aurait besoin de prélever de la société pour assurer sa subsistance
(100 000 $), et les nombreux candidats qui en ont tenu compte ont oublié d’imposer cette somme. Résultat,
les candidats soit calculaient des impôts sur le montant de 100 000 $ au mauvais taux (taux des sociétés
plutôt que taux personnel), soit n’imposaient pas cette somme. Cela rendait la constitution en société par
actions beaucoup plus attrayante par rapport au statu quo, de telle sorte que les analyses des candidats
étaient beaucoup moins utiles pour le client, puisque les résultats n’étaient pas comparables.
Pour l’indicateur principal no 3 de la simulation 2 de l’Épreuve III, les candidats devaient analyser la
proposition de location offerte à leur client. Les candidats devaient calculer les marges sur coûts variables
tant pour la production de chanvre que la production de marijuana, puis les comparer au loyer proposé afin
de déterminer si la location d’une parcelle du terrain serait rentable. Les candidats ont eu de la difficulté à
comparer les marges sur coûts variables des deux activités en raison des nombreuses erreurs entachant leurs
calculs. Par exemple, certains candidats ont tenu compte des produits, sans tenir compte des coûts. D’autres
candidats ont comparé la marge sur coûts variables d’un hectare pour un des produits (le chanvre ou la
marijuana) par rapport à celle de plusieurs hectares pour l’autre produit. Certains candidats ont également
calculé la marge sur coûts variables en utilisant les produits gagnés pour un hectare, mais ils ont par la suite
tenu compte des charges liées à plusieurs hectares de production. Résultat, les candidats ne comparaient pas
les éléments sur la même base et leurs analyses étaient souvent peu utiles pour le client, qui n’aurait donc
pas été en mesure de s’appuyer sur ces informations pour prendre une décision.
8
Commentaires sur la performance des candidats
Pour l’indicateur principal no 3 de la simulation 2 de l’Épreuve II, les candidats ont également eu du mal à
tenir compte de la valeur temps de l’argent, qui était l’un des facteurs à prendre en compte pour rendre les
options comparables. Certains candidats n’ont pas calculé la valeur actualisée des différentes options,
alors que d’autres ont comparé la valeur actualisée d’une option aux paiements totaux d’autres options.
Ces calculs ne présentaient aucune utilité pour le client parce qu’ils ne permettaient pas de comparer
véritablement les options. Bien que, dans certaines situations, la différence entre les coûts des différentes
options était tellement évidente qu’une comparaison de la valeur actualisée de chacune des options n’était
pas nécessaire, ce n’était pas le cas dans la situation en cause.
En 2013, le Jury avait décelé, chez les candidats, des indices de mauvaise compréhension ou d’incapacité
d’intégrer les différentes données de la simulation. Même si ces indices étaient moins nombreux cette
année, le Jury a néanmoins remarqué que des candidats interprétaient mal les données de la simulation, ce
qui les amenait à faire des calculs ou des analyses erronés. Par exemple, pour l’indicateur principal n o 1
de la simulation 3 de l’Épreuve II, des candidats ont confondu les taux des employés et des cadres dans
les calculs portant sur les heures supplémentaires. Ces taux étaient clairement indiqués dans l’Annexe 4
de la simulation. Dans la même page, il était également évident que le nombre d’heures supplémentaires
présenté dans le tableau était supérieur à 200 (qui constituait le seuil à partir duquel les heures
supplémentaires des employés étaient rémunérées à un taux différent). Certains candidats n’ont pas vu
cette information et ils ont soustrait 200 heures du total figurant dans le tableau. Le Jury rappelle de
nouveau aux candidats qu’il est important de lire les simulations attentivement et de prendre le temps
qu’il faut pour comprendre toutes les données de la situation.
À propos des principaux obstacles à la performance, le Jury souligne les problèmes qui suivent.
Calculs – Manque de clarté et justifications insuffisantes
Le Jury a continué d’observer le manque de clarté des calculs présentés par les candidats ainsi que
l’insuffisance des justifications fournies pour étayer les calculs. Les annexes présentées par de nombreux
candidats ne comprenaient pas suffisamment d’explications sur les composantes des calculs, ce qui
rendait difficile l’évaluation de leur qualité. Par exemple, pour l’indicateur principal no 5 de l’Épreuve I, il
est souvent arrivé que les candidats ne donnent pas les détails de leurs calculs relatifs au coût de chacune
des options, tout particulièrement lorsque la valeur actualisée nette était utilisée. Pour l’indicateur
principal no 3 de la simulation 2 de l’Épreuve III, les réponses des candidats n’étaient pas suffisamment
détaillées et ne comportaient pas suffisamment d’explications lorsque des calculs étaient présentés. La
même constatation s’applique à l’indicateur principal no 3 de la simulation 2 de l’Épreuve II, pour lequel
de nombreux candidats ont intégré une formule dans une cellule du tableur sans fournir d’informations
sur les composantes du calcul en question. Il devient très difficile pour le Jury d’évaluer les compétences
des candidats lorsque ceux-ci fournissent peu d’éléments à l’appui des raisonnements suivis. On rappelle
aux candidats qu’ils doivent non seulement montrer les détails de leurs calculs, mais aussi en expliquer
les éléments.
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
9
Manque de compréhension du travail à faire
Le Jury souhaite attirer l’attention des candidats sur l’importance de lire soigneusement les passages
concernant le travail à faire qui figurent dans les simulations avant de commencer à rédiger leur réponse.
Le Jury a remarqué que des candidats analysaient des éléments qui n’étaient pas pertinents pour la
simulation qu’ils devaient traiter. Par exemple, dans la simulation 1 de l’Épreuve III, l’associé
responsable de la mission demandait à CA « un mémo analysant les questions comptables (qu’il avait)
notées et décrivant les procédures requises pour traiter des secteurs de risque de l’audit ». Malgré le fait
que le travail à faire se limitait clairement aux seules procédures, certains candidats ont également fourni
un mémo de planification, lequel n’était pas nécessaire. Pour l’indicateur principal no 2 de l’Épreuve I, on
demandait aux candidats de décrire les mesures que l’UM pouvait prendre pour atteindre les objectifs
financiers et opérationnels énoncés dans l’Annexe 1. Bien que l’on demandait expressément aux
candidats de traiter uniquement des objectifs financiers et stratégiques, certains d’entre eux ont également
traité des deux autres catégories (objectifs d’enseignement et de gouvernance) présentées dans
l’Annexe 1. Toujours dans l’Épreuve I, pour l’indicateur principal no 6, on attendait des candidats qu’ils
analysent les causes possibles des problèmes identifiés par le vérificateur général et expliquent ce que
l’UM pouvait faire pour régler ces problèmes. Même s’il était clairement indiqué que les causes des
problèmes devaient être analysées, les candidats ont fait porter leur analyse sur les incidences des
problèmes identifiés et ont souvent omis de traiter des causes, ignorant carrément par le fait même un des
éléments du travail à faire pour cet indicateur.
Dans la simulation 2 de l’Épreuve III, des candidats ont traité des rapports pouvant être produits à
l’intention du gouvernement pour montrer que toutes les exigences étaient respectées. Toutefois, ce qu’on
leur demandait, c’était des conseils sur la façon dont Hemp pouvait respecter toutes les exigences du
gouvernement pour les années 2013 et 2014. Pour la simulation 3 de l’Épreuve III, certains candidats ont
perdu leur temps à calculer les impôts sur les bénéfices, ce qui n’était pas exigé dans la simulation. Dans
la même simulation, des candidats ont proposé des analyses sur les différents rapports qui pouvaient être
produits à l’intention du client en matière de procédures de contrôle diligent. Encore une fois, ce n’était
pas ce que le client avait demandé et ce n’était donc pas pertinent. Dans la simulation, le client voulait
savoir quelle procédure pourrait être spécifiquement mise en œuvre pour s’assurer que BSL en ait pour
son argent. Autre exemple, dans la simulation 3 de l’Épreuve II, des candidats ont traité des problèmes de
comptabilité, malgré le fait que la contrôleure leur avait indiqué clairement qu’elle travaillait déjà à les
régler. Les candidats doivent lire attentivement la partie travail à faire de chaque simulation et élaborer un
plan avant de commencer à rédiger leur réponse. Ils pourront ainsi s’assurer de bien comprendre ce qui
leur est demandé et les analyses qu’ils doivent effectuer pour répondre aux exigences. Ce type de
planification permettra aux candidats de réduire le risque de présenter des analyses non pertinentes et les
aidera à bien comprendre ce qu’on leur demande de faire sur le plan des analyses et du traitement des
différents éléments; ils pourront ainsi bien répartir leur temps entre les différents éléments du travail
à faire.
Portrait global
Il est toujours difficile pour les candidats de prendre du recul et d’avoir une vue d’ensemble lorsqu’ils
répondent à une simulation. Cette année, le Jury a remarqué que les candidats semblaient non seulement
avoir du mal à prendre du recul par rapport à la situation dans son ensemble, mais qu’ils avaient
également de la difficulté à prendre du recul par rapport à chaque question à traiter. Par exemple, pour
l’indicateur principal no 4 de la simulation 1 de l’Épreuve III, les candidats ont de façon générale calculé
les ratios relatifs aux clauses restrictives et ont formulé une conclusion sur leur violation possible, sans
pousser plus loin l’analyse des conséquences possibles d’une violation, qui étaient pourtant importantes.
Pour l’indicateur principal no 3 de la simulation 2 de l’Épreuve III, on demandait aux candidats de
conseiller Joe sur la question de savoir s’il devait accepter l’offre de prise en location d’une parcelle de
terrain au prix proposé. Pour déterminer si le prix offert en valait la peine, les candidats devaient d’abord
calculer la marge sur coûts variables pour le chanvre et pour la marijuana afin de voir si Joe devait louer
10
Commentaires sur la performance des candidats
la partie du terrain utilisée pour la culture du chanvre ou la partie utilisée pour la culture de la marijuana.
Une fois ce calcul effectué, les candidats devaient comparer la plus faible des deux marges sur coûts
variables possibles au produit tiré de la location. Des candidats ont calculé la marge sur coûts variables
pour le chanvre et la marijuana, mais on ensuite perdu de vue l’objet de leur analyse et n’ont pas été en
mesure de comparer les marges au produit de location. Ils se sont contentés de conclure qu’une culture
était plus rentable que l’autre. Ces candidats n’ont pas répondu à la question de Joe et ne lui ont pas fourni
d’information utile. Ces candidats ont eu beau effectuer une part importante de l’analyse, ils ont semblé
oublier la raison pour laquelle ils l’effectuaient.
L’indicateur principal no 1 de la simulation 1 de l’Épreuve II fournit un autre exemple de lacune sur le
plan de l’analyse globale. Au moyen d’une analyse des déficiences du contrôle interne, la plupart des
candidats ont réussi à identifier les indicateurs de fraude et à traiter de leur incidence pour l’entreprise.
Toutefois, lorsqu’il s’agissait de prendre du recul afin de réfléchir sur l’incidence de cette fraude
potentielle au-delà des faiblesses du contrôle, les candidats ont eu beaucoup plus de mal à formuler des
commentaires éclairants. Le Jury a été déçu du fait que, dans leur rôle d’auditeur, les candidats n’ont pas
su constater l’incidence globale de cette fraude sur le plan de mission, à savoir que le plan de mission
devait être modifié par suite de la découverte d’une fraude possible.
Caractéristiques de l’EFU de 2014
L’EFU de 2014 contenait un indicateur principal de moins que celui de 2013, et trois de moins que celui
de 2012. Les candidats avaient le même nombre d’occasions qu’en 2013 de démontrer leur compétence
en Mesure de la performance et information, en Certification, en Fiscalité, et en Gouvernance, stratégie et
gestion des risques. Par rapport à 2013, il y avait un indicateur de moins en Finance et en Qualités
essentielles et compétences transversales, et un indicateur de plus qu’en 2013 en Prise de décisions de
gestion. L’EFU de 2014 ne comptait qu’un indicateur secondaire, comme celui de 2013.
Le degré d’orientation global de l’EFU de 2014 était légèrement supérieur à celui de 2013. Il y avait un
indicateur de moins en Qualités essentielles et compétences transversales cette année. Toutefois, le degré
d’orientation fourni dans les autres domaines de compétence était comparable à celui de 2013.
De nouveau en 2014, Le Jury n’a décelé aucun signe de manque de temps, que ce soit pour répondre à la
simulation globale ou aux simulations multidisciplinaires.
Rôles et contextes
Les rôles attribués aux candidats et les scénarios présentés en 2014 étaient de nouveaux variés, et deux
simulations seulement prévoyaient un rôle traditionnel en certification (soit la simulation 1 de
l’Épreuve II et la simulation 1 de l’Épreuve III).
Les autres rôles impartis aux candidats étaient les suivants : celui d’un consultant auprès d’une université
engagé pour donner des conseils sur un certain nombre de questions (Épreuve I); celui d’un conseiller
auprès d’un entrepreneur exploitant sa propre entreprise chargé d’aider celui-ci à comprendre sa situation
fiscale et à prendre une décision relativement à un atelier (simulation 2, Épreuve II); celui d’un contrôleur
interne temporaire à qui l’on demande de préparer un rapport évaluant la contribution d’un nouveau projet
aux résultats financiers d’une entreprise et les problèmes posés par ce nouveau projet (simulation 3,
Épreuve II); celui d’un consultant à qui l’on demande de fournir aux propriétaires d’une exploitation
agricole familiale de culture du chanvre des conseils sur la façon de respecter des exigences du
gouvernement, ainsi que sur la question de savoir s’ils devraient accepter une offre de prise en location
d’une parcelle du terrain (simulation 2, Épreuve III); et celui d’un conseiller auprès d’un propriétaire
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
11
d’entreprise qui envisage d’acquérir une autre entreprise (simulation 3, Épreuve III). L’EFU de 2013
présentait un certain nombre de rôles inhabituels qui se sont avérés difficiles pour les candidats. Les
candidats ont semblé s’adapter plus aisément aux rôles prévus par l’EFU de 2014.
Commentaires propres aux différents domaines de compétence
Certification
L’EFU de 2014 demandait aux candidats de s’acquitter d’une variété de tâches liées à la certification, car
la plupart des simulations touchaient, d’une façon ou d’une autre, à ce domaine. Les candidats étaient
appelés à :







déterminer les causes et les incidences possibles des problèmes soulevés par le vérificateur général et
formuler des recommandations appropriées visant à régler ces problèmes;
rédiger le mémo de planification d’un audit et proposer des procédures touchant les secteurs importants;
traiter des faiblesses des contrôles qui offraient des occasions de fraude;
traiter des faiblesses des contrôles et de la question de savoir si les processus automatisés proposés
pouvaient y remédier, et recommander des contrôles supplémentaires pouvant être mis en place;
proposer des procédures d’audit pour les secteurs de risque de l’audit;
donner des conseils sur la mise en place de contrôles permettant au client de respecter les exigences
se rattachant à la licence du gouvernement et de se préparer en vue d’un audit de conformité;
traiter des procédures de contrôle diligent qui devraient être mises en œuvre pour donner une
assurance sur divers postes du bilan.
La performance des candidats en Certification a été meilleure qu’en 2013. Le Jury avait observé ces deux
dernières années que les candidats avaient moins bien fait que les années antérieures en raison de leurs
difficultés à jouer certains rôles inhabituels en Certification. Même s’il n’y avait que deux indicateurs
cette année pour lesquels les candidats devaient jouer un rôle traditionnel d’auditeur externe, un certain
nombre d’indicateurs portaient sur les faiblesses des contrôles, situations qui sont généralement familières
aux candidats. De plus, les autres rôles attribués aux candidats cette année n’étaient pas aussi difficiles ou
inhabituels par rapport aux rôles de 2013.
La performance des candidats a été bonne en général en ce qui concerne les indicateurs pour lesquels ils
devaient traiter des faiblesses des contrôles internes. Pour l’indicateur principal no 2 de la simulation 3 de
l’Épreuve II, on demandait aux candidats de traiter des faiblesses existantes du contrôle et d’indiquer si
les processus automatisés proposés pouvaient y remédier, ainsi que de recommander des contrôles
supplémentaires pouvant être mis en place. La plupart des candidats ont su identifier et expliquer un
certain nombre de déficiences des contrôles, indiquer si l’un ou l’autre des processus automatisés
proposés permettrait d’y remédier, proposer des contrôles supplémentaires pouvant être instaurés. Par
ailleurs, le fait que les candidats n’aient pas été orientés vers l’indicateur de Certification dans la
simulation 1 de l’Épreuve II n’a pas semblé compromettre la qualité de leur réponse puisqu’ils se sont
plutôt bien tirés d’affaire. La plupart des candidats ont su identifier certaines des déficiences des
contrôles, expliquer leur incidence sur l’entreprise et suggérer de meilleurs contrôles. La plupart des
candidats ont également vu qu’un des employés semblait tirer parti de la faiblesse des contrôles, du fait
qu’il y avait des indications de fraude. Les candidats ont également bien réussi l’indicateur principal n o 1
de la simulation 2 de l’Épreuve III, dans laquelle ils devaient aider à mettre en place des contrôles pour
faire en sorte que les exigences se rattachant à la licence soient respectées et que le client soit prêt pour un
audit de conformité. Les candidats ont identifié les secteurs de l’entreprise qui ne respectaient pas les
exigences et ont de façon générale réussi à proposer des contrôles valables pouvant être mis en place.
12
Commentaires sur la performance des candidats
Toutefois, la performance des candidats n’a pas été bonne pour ce qui est de l’indicateur principal n o 6 de
l’Épreuve I, où on demandait aux candidats de déterminer les causes et les incidences possibles des
problèmes soulevés par le vérificateur général, ainsi que de formuler des recommandations appropriées
propres à régler ces problèmes. Les candidats ont eu de la difficulté à cerner la cause des problèmes, et se
sont plutôt concentrés sur leurs incidences. Les candidats ont abordé cet indicateur de la même façon
qu’ils aborderaient un indicateur typique portant sur les contrôles internes : en identifiant la faiblesse, en
analysant ses incidences et en formulant une recommandation visant à y remédier. Or, cette démarche n’a
pas amené les candidats à traiter des causes du problème, comme il leur était demandé. Et, en ce qui
concerne les incidences, les candidats ont eu du mal à être précis (par exemple, en indiquant que des
erreurs pouvaient être causées par une faiblesse en particulier, sans préciser de quel type d’erreurs il
pouvait s’agir). En outre, la faiblesse était déjà mentionnée dans la simulation car elle figurait dans les
principales constatations du rapport d’inspection du vérificateur général, de telle sorte que la mention de
la faiblesse n’ajoutait pas de valeur aux réponses des candidats.
Contrairement à l’année précédente, il n’y avait pas d’indicateur pour lequel on demandait aux candidats
d’examiner les différents rapports pouvant être délivrés, ce qui semble les avoir aidés étant donné que la
performance des candidats est habituellement moins bonne pour ce type d’indicateur. Les candidats
devaient proposer des procédures d’audit pour l’indicateur principal n o 2 de la simulation 1 de
l’Épreuve III et des procédures de contrôle diligent pour l’indicateur principal n o 2 de la simulation 3 de
l’Épreuve III. Les candidats ont relativement bien fait à l’égard de ces deux indicateurs. La plupart d’entre
eux ont su proposer un nombre suffisant de procédures pertinentes ciblant les risques identifiés. Toutefois,
il y a encore des progrès à faire, étant donné que certaines des procédures proposées par les candidats
n’étaient pas suffisamment précises, ou alors n’étaient ni réalistes ni plausibles.
Mesure de la performance et information
La plupart des simulations comportaient des questions de comptabilité que devaient aborder les candidats.
Au cours des trois jours de l’EFU de 2014, les candidats étaient évalués sur un éventail de questions,
certaines plus complexes que d’autres. Dans l’ensemble, ils ont légèrement mieux fait qu’en 2013 en
Mesure de la performance et information.
La plupart des indicateurs en Mesure de la performance et information étaient de facture classique. Les
candidats ont relativement bien réussi ces indicateurs. En général, ils ont su relever un certain nombre des
questions de comptabilité pertinentes et ont proposé des analyses qu’ils ont étayées à l’aide des données
de la simulation et des dispositions du Manuel. En général, les candidats qui n’ont pas réussi à montrer
leur compétence dans ce domaine n’ont pas présenté d’analyse approfondie des questions. Comme il a été
mentionné précédemment dans le présent rapport, des candidats ont fourni des indications techniques
dans le corps même de leur réponse, mais ils n’ont pas rattaché les données de la simulation à ces
indications ou ils ont formulé des recommandations contraires aux indications fournies.
Le Jury a aussi remarqué que certains candidats évitaient les questions complexes et privilégiaient les
questions simples. Par exemple, pour l’indicateur principal no 7 de l’Épreuve I, les candidats ont omis
d’analyser la question de comptabilité relative au régime de retraite alors qu’on leur fournissait dans la
simulation une page entière d’informations sur ce sujet. Autre exemple, la plupart des candidats sont
restés muets quant à la question du traitement de la participation dans Écurie Enselle, à l’indicateur
principal no 2 de la simulation 1 de l’Épreuve II. Il s’agissait d’une question comptable inhabituelle, et la
plupart des candidats ont choisi de ne pas en traiter. Ce faisant, ils ont raté une occasion de montrer leurs
connaissances en comptabilité. En outre, bon nombre de candidats qui ont tenté de traiter des questions
les plus difficiles ont éprouvé passablement de difficulté, montrant ainsi des lacunes sur le plan des
connaissances techniques.
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
13
L’indicateur principal no 4 de l’Épreuve I était d’une nature différente du fait qu’il exigeait que les candidats
traitent des lacunes de l’information produite par le système de planification des ressources de l’entreprise
(ERP), et qu’ils recommandent des améliorations précises à apporter au système ERP afin qu’il produise
une meilleure information aux fins de la prise de décisions par la direction, les facultés et le Conseil. Les
candidats n’ont pas bien réussi cet indicateur. Bien que la plupart aient su mentionner un nombre suffisant
de lacunes, leurs explications quant aux incidences de ces lacunes étaient déficientes, et bon nombre d’entre
eux n’ont pas réussi à formuler des recommandations réalistes susceptibles de véritablement résoudre le
problème identifié. Les candidats ont semblé relever plusieurs lacunes, mais ils ont eu de la difficulté à en
présenter une analyse complète. Les analyses étaient souvent dispersées et incomplètes. Les candidats
faibles ont en outre insisté sur l’incidence des lacunes sur l’audit ou sur les états financiers, plutôt que de
ramener leur analyse au système ERP. Les candidats ont semblé perdre de vue l’objet de leur analyse, qui,
selon le travail à faire, était de faire en sorte que le système produise « une meilleure information sur la
performance, ce qui (était) crucial pour de nombreuses décisions que (devaient) prendre la direction, les
facultés et le Conseil. » Cette constatation concorde avec l’observation formulée précédemment par le Jury,
à savoir que les candidats ont souvent perdu de vue l’objet de leur analyse.
Fiscalité
Cette année, le Jury a observé une grande amélioration de la performance des candidats en ce qui a trait
aux indicateurs en Fiscalité.
Les candidats ont plutôt bien réussi l’indicateur principal no 3 de la simulation 3 de l’Épreuve III. Même
s’ils n’étaient pas orientés expressément vers cet indicateur, ils pouvaient s’appuyer sur le commentaire
du client, qui disait vouloir profiter des pertes fiscales de l’entreprise visée par l’acquisition. La plupart
des candidats ont su présenter une analyse raisonnable des différents types de pertes fiscales et des
conséquences d’une acquisition du contrôle de ces pertes, ainsi que d’autres conséquences fiscales de
l’acquisition pour le client. Les candidats faibles ont eu certaines difficultés à départager les types de
pertes et ils les ont souvent confondues. Ils ont également eu du mal à expliquer les conséquences fiscales
d’une acquisition du contrôle d’un client. C’est toutefois l’indicateur principal n o 2 de la simulation 2 de
l’Épreuve II qui a posé le plus de difficulté aux candidats. On leur demandait de donner au client une idée
du montant d’impôt qu’il devrait verser au fédéral et de lui indiquer combien il aurait payé d’impôt au
fédéral en 2013 si son entreprise avait été constituée en société par actions. Comme il a été mentionné
précédemment, les candidats ont semblé avoir de la difficulté à comparer les différentes possibilités. Cet
indicateur leur a assurément donné du mal, étant donné qu’ils devaient comparer la situation fiscale
actuelle du client à une autre situation dans laquelle son entreprise était constituée en société par actions.
Les candidats ont eu de la difficulté à comparer les deux situations sur la même base et, en conséquence,
ont eu du mal à fournir à leur client des informations utiles.
Prise de décisions de gestion
Les candidats avaient quatre occasions de montrer leur compétence en Prise de décisions de gestion à
l’EFU de 2014, soit une de plus que l’année précédente. La performance des candidats en Prise de
décisions de gestion a été considérablement plus faible cette année par rapport aux années antérieures. Les
candidats ont assez bien réussi un des indicateurs, à savoir l’indicateur principal no 1 de la simulation 3 de
l’Épreuve II, pour lequel on demandait expressément aux candidats de fournir à la contrôleure un rapport
à l’intention des actionnaires traitant de la contribution de l’application OùGarer aux résultats financiers
de l’entreprise. Les candidats ont su glaner les différents éléments présentés dans la simulation et faire un
calcul raisonnable de la contribution financière d’OùGarer. Les candidats qui ont le mieux réussi ont
également fourni des commentaires qualitatifs pour complémenter leur analyse quantitative. Le Jury a été
plutôt satisfait de la performance des candidats à l’égard de cet indicateur.
14
Commentaires sur la performance des candidats
La performance des candidats à l’égard des trois autres indicateurs de Prise de décisions de gestion a été
décevante. L’Épreuve I comportait deux indicateurs de Prise de décisions de gestion, à savoir les
indicateurs principaux no 2 et no 3. Concernant l’indicateur principal no 2, on demandait aux candidats de
décrire les mesures concrètes que l’université pourrait prendre pour atteindre ses objectifs financiers et
opérationnels et de suggérer des indicateurs clés de performance (ICP) pour évaluer si ces objets ont été
atteints. Cette demande était inhabituelle, et certains candidats ont semblé ne pas savoir quelles devaient
être les caractéristiques d’un ICP, par exemple être précis et mesurable. Concernant l’indicateur principal
no 3, les candidats devaient préparer une analyse des écarts d’après les résultats financiers et suggérer des
moyens précis d’améliorer la performance financière. Les candidats ont su calculer les écarts, mais
certains ont eu du mal à les expliquer. De nombreux candidats se sont focalisés sur le fait que le processus
budgétaire était inadéquat plutôt que de tenter d’expliquer les raisons des écarts.
C’est l’indicateur principal no 3 de la simulation 2 de l’Épreuve III qui a donné le plus de fil à retordre
aux candidats; on y exigeait l’analyse de l’offre de prise en location reçue par leur client. Le Jury est
conscient de la difficulté que présentait cet indicateur, attribuable au fait que les candidats devaient
franchir plusieurs étapes avant d’arriver à une conclusion définitive. Comme il a été mentionné
précédemment, les candidats ont eu du mal à déterminer l’analyse à préparer et les mesures à prendre
pour dégager une conclusion sur la question de savoir s’il était avantageux pour leur client de donner en
location une parcelle de son terrain. Il s’agissait pour les candidats d’une bonne occasion de prendre le
temps de réfléchir sur la meilleure façon d’effectuer leur analyse avant de commencer à rédiger leur
réponse, et de s’assurer de ne pas perdre de vue l’objet de l’analyse qui, dans la situation en cause,
consistait à conseiller le client sur l’opportunité de donner en location une parcelle du terrain. De plus,
comme il a été mentionné précédemment, les candidats ont eu de la difficulté à effectuer l’ensemble de
leurs calculs sur la même base afin qu’ils soient comparables.
Finance
En Finance, la performance des candidats à l’EFU de 2014 n’a pas été aussi bonne qu’à l’EFU de 2013.
Les candidats ont eu de la difficulté à répondre à l’indicateur principal no 5 de l’Épreuve I, pour lequel ils
devaient évaluer différentes méthodes de financement pour la construction de nouvelles installations de
conditionnement physique. Comme il a été mentionné précédemment, les candidats ont eu du mal à
évaluer les deux possibilités sur la même base, et bon nombre d’entre eux ont inclus des éléments dans un
calcul et non dans l’autre, alors que ces éléments devaient être soit inclus dans les deux calculs, soit
exclus des deux. Les candidats ont été particulièrement faibles dans leur analyse quantitative du prêt de la
province. Bon nombre de candidats ont tenu compte de l’intérêt sur l’emprunt pour les deux premières
années seulement, étant donné que cette information leur était fournie au bas de l’Annexe 3. Ils n’ont pas
calculé les intérêts pour la durée restante de l’emprunt. Les candidats ont également semblé s’embrouiller
pour ce qui est des dépenses : un bon nombre d’entre eux ont montré un décaissement dans la première
année, pour tenir compte des coûts de construction, plutôt que de montrer les décaissements relatifs au
remboursement de l’emprunt. Certains candidats ont également montré une rentrée de fonds provenant de
l’emprunt, au début de l’emprunt, montrant ainsi qu’ils ne comprenaient pas que le produit de l’emprunt
serait utilisé pour payer les coûts de construction et que l’emprunt devait être remboursé au fil des ans.
Cette façon de faire témoigne d’un manque de connaissances fondamentales en finance.
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
15
Ce manque de connaissances en finance est également ressorti à l’indicateur principal no 3 de la
simulation 2 de l’Épreuve II. Bon nombre de candidats n’ont pas tenu compte de la valeur temps de
l’argent dans leur analyse. Les candidats devaient comparer les différentes options envisagées par le client
pour son nouvel atelier. Dans cette situation, la seule façon de déterminer l’option à privilégier d’un point
de vue quantitatif consistait soit à calculer une valeur actualisée, soit à calculer un taux d’emprunt effectif
pour chacune des options. De nombreux candidats ont fait ces calculs pour une des options, mais pas pour
les autres, ou ils ont tout simplement additionné les flux de trésorerie totaux des options pour ensuite
comparer les totaux de chacune d’entre elles. Dans le premier cas, les candidats n’ont pu comparer de
façon appropriée les différentes options parce que leurs calculs n’étaient pas effectués sur la même base
et, par conséquent, n’étaient pas comparables. Dans le deuxième cas, les candidats ne pouvaient dégager
une conclusion raisonnable étant donné que le total des décaissements n’avait aucune signification, la
valeur temps de l’argent n’ayant pas été prise en compte. Dans les deux cas, les candidats ont fait preuve
d’un manque de connaissances en finance, qui les a empêchés de fournir à leur client des informations
utiles pour prendre une décision éclairée.
Les candidats s’en sont mieux tirés pour l’indicateur principal no 1 de la simulation 3 de l’Épreuve III, pour
lequel ils devaient calculer un prix d’achat pour l’entreprise que leur client envisageait d’acquérir et
déterminer si ce prix était juste. Les candidats ont su intégrer des ajustements au résultat net afin de calculer
le BAIIA, et la plupart ont su intégrer des ajustements pour normaliser le résultat net. Toutefois, la
performance des candidats a été moins bonne dans le calcul du BAIIA moyen normalisé. Certains candidats
ont bien réussi à intégrer toutes les données des trois exercices qu’on leur avait fournies, et même à établir
les chiffres du dernier exercice, alors qu’on ne leur avait fourni des informations financières que pour neuf
mois. Toutefois, de nombreux candidats ont utilisé les données d’un seul exercice, alors qu’il était
clairement indiqué que la base de détermination du prix d’acquisition était « la norme sectorielle, soit 3,5
fois le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissements (BAIIA) moyen normalisé ».
Gouvernance, stratégie et gestion des risques
En 2014, les candidats ont obtenu dans ce domaine des résultats comparables à ceux de l’année précédente.
Ils ont particulièrement bien réussi l’indicateur principal no 3 de la simulation 3 de l’Épreuve II. Les
candidats n’étaient pas expressément orientés vers cet indicateur, mais la contrôleure précisait que deux des
actionnaires s’inquiétaient de l’incidence d’OùGarer, l’application que le troisième actionnaire a acheté sans
consulter les autres, sur la capacité de l’entreprise de réaliser sa vision et de respecter les principes de sa
mission. On attendait des candidats qu’ils traitent du fait que l’acquisition n’était pas alignée sur les énoncés
de vision et de mission. On attendait également d’eux qu’ils suggèrent des améliorations au processus de
prise de décisions pour faire en sorte qu’une telle situation ne se reproduise pas. Dans la plupart des cas, les
candidats ont formulé des commentaires sur plusieurs des principes de la mission et sur les raisons pour
lesquelles l’acquisition de l’application contredisait ces principes. Les candidats solides ont également
discuté des lacunes du processus de prise de décisions.
La performance des candidats a toutefois laissé à désirer à l’indicateur principal no 1 de l’Épreuve I, pour
lequel ils devaient évaluer et expliquer en quoi les objectifs de l’université permettraient à celle-ci
d’atteindre les résultats stratégiques visés (RSV) et suggérer comment ces objectifs pourraient être
améliorés. Des candidats ont semblé perdre de vue le travail à faire et ils ont proposé des mesures à prendre
pour faire en sorte que les objectifs soient atteints, plutôt que de suggérer des améliorations à y apporter. Les
candidats ont également eu de la difficulté à analyser les raisons pour lesquelles un objectif pourrait ou non
permettre d’atteindre un RSV, et se sont contentés de rapprocher les objectifs des RSV, sans faire d’analyse.
16
Commentaires sur la performance des candidats
Qualités essentielles et compétences transversales
L’EFU de 2014 comportait trois indicateurs en Qualités essentielles et compétences transversales, soit un de
moins que l’EFU de 2013. La qualité de la performance des candidats dans ce domaine était légèrement
inférieure à celle de l’année précédente. Comme en 2013, les candidats ont semblé réussir à identifier les
questions, mais ils ont eu du mal à les traiter avec suffisamment de profondeur. Dans certains cas, il semble
que cela pourrait être attribuable à un manque d’intégration des données de la simulation, en raison
possiblement de l’incapacité des candidats à avoir une vue d’ensemble.
En ce qui concerne l’indicateur principal no 4 de la simulation 1 de l’Épreuve III, les candidats devaient
analyser l’incidence du manquement à la clause restrictive sur l’exploitation de l’entreprise de leur client.
Même si les candidats ont généralement su constater le manquement à la clause restrictive en calculant le
ratio révisé, la plupart d’entre eux n’ont pas poussé plus loin l’analyse de l’incidence de ce manquement sur
l’entreprise. Quelques-uns d’entre eux ont traité de façon appropriée de l’incidence du manquement sur
l’audit, mais le Jury espérait que les candidats pourraient également traiter de ses conséquences pour
l’entreprise et proposer des mesures que les propriétaires pourraient prendre pour les atténuer.
Les candidats s’en sont un peu mieux tirés à l’indicateur principal no 4 de la simulation 3 de l’Épreuve III.
Ici encore, les candidats ont facilement vu le problème, à savoir que l’acquisition des actions pourrait ne pas
être avantageuse pour leur client, mais ils ont eu du mal à proposer des solutions. Les candidats ont souvent
terminé leur analyse après la remise en question de l’acquisition des actions, laissant leur client en plan au
sujet des mesures susceptibles d’être prises pour atténuer les risques.
Les candidats ont eu de la difficulté avec l’indicateur principal no 8 de l’Épreuve I, alors qu’ils devaient
remettre en question la capacité de Jerry Decker d’assumer les fonctions de vice-président finance, et aussi
examiner la situation financière de l’université. Bien qu’environ la moitié des candidats ont su cerner les
préoccupations quant à la compétence de Jerry, la plupart d’entre eux n’ont pu les étayer, à l’aide des
données de la simulation, dans leur analyse. De plus, seul un petit nombre de candidats ont identifié le
problème de la situation financière de l’université, et beaucoup moins encore ont pu l’analyser de façon
suffisante.
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
TABLEAU 1
MODÈLE DÉCISIONNEL
17
18
Tableau 1 – Modèle décisionnel
ANNEXE A
ÉLABORATION DE L’ÉVALUATION, ÉTABLISSEMENT DES GUIDES
D’ÉVALUATION ET CORRECTION DE L’ÉVALUATION UNIFORME DE 2014
Élaboration de l’Évaluation
Le Comité de gestion de la formation professionnelle (CGFP) établit les politiques relatives aux exigences
minimales concernant le contenu de la Grille de compétences des candidats à l’EFU à couvrir dans
chaque Évaluation uniforme. Les exigences minimales pour l’EFU de 2014 étaient identiques à celles de
l’an dernier.
Voici les exigences de contenu ainsi que le pourcentage réel de couverture de chaque section de la Grille
pour l’Évaluation uniforme de 2014 lorsque les indicateurs principaux et les indicateurs secondaires sont
pris en considération conjointement :
Compétences particulières
Poids relatif
requis
Pourcentage
réel
5 à 10 %
8%
Finance
10 à 20 %
12 %
Fiscalité
10 à 20 %
14 %
Certification
25 à 35 %
27 %
Mesure de la performance et information
20 à 30 %
23 %
Prise de décisions de gestion
10 à 20 %
16 %
Gouvernance, stratégie et gestion des risques
* Le Jury a l’obligation d’inclure au moins deux indicateurs en Information et technologies de
l’information dans l’EFU. Il s’est acquitté de cette obligation dans l’EFU de 2014 en intégrant un
indicateur respectivement en Certification et en Mesure de la performance et information.
Toutes les simulations ont été conçues en vue de refléter les « situations normales » dans lesquelles on
attend de tous les CA débutants qu’ils démontrent qu’ils possèdent les compétences requises.
Les situations normales sont des contextes dans lesquels :
L’entité, la situation, le fait ou l’opération est d’une taille, d’une envergure ou d’un degré de complexité
correspondant à ce qu’un CA débutant est susceptible de retrouver et




l’entité est une entreprise du secteur privé, qui peut être constituée en entreprise individuelle, en
société de personnes, en société fermée; ou
l’entité est une société ouverte de petite taille, ou une division d’une grande société ouverte; ou
l’entité est une entité du secteur public ou un organisme sans but lucratif, ou une division de l’une ou
l’autre; ou
l’entité est un particulier.
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
19
Type de simulations
L’Évaluation est composée d’une simulation globale et de plusieurs simulations multidisciplinaires. Les
indicateurs de la simulation globale sont pondérés de manière à ce que celle-ci représente le tiers de
l’Évaluation.
Élaboration des guides d’évaluation et réunion des réviseurs provinciaux
En mai 2014, les réviseurs provinciaux se sont réunis pour examiner l’Évaluation uniforme de 2014 et les
projets de guides d’évaluation. Le Jury a tenu compte des commentaires des réviseurs provinciaux
concernant l’Évaluation uniforme de 2014 lorsqu’il a finalisé celle-ci en juin 2014, et de nouveau lorsque
les correcteurs d’expérience ont révisé les guides d’évaluation en septembre 2014 à la lumière des
réponses réelles.
Centre de correction
Parmi les candidatures reçues de correcteurs potentiels, le Jury a choisi avec soin environ 200 comptables
agréés pour le centre de correction de 2014. Ce choix était fondé notamment sur les critères suivants :
expérience de correcteur, motivation, résultats universitaires, expérience professionnelle, références
personnelles et représentativité régionale.
Avant le début de la correction, les membres du Jury, les chefs d’équipe et les chefs d’équipe adjoints ont
assisté à une réunion de cinq jours, appelée « centre de précorrection ». Ils ont passé en revue les guides
d’évaluation, les ont mis à l’essai en corrigeant un certain nombre de copies choisies au hasard, et leur ont
apporté des changements au besoin. Les commentaires écrits soumis par les réviseurs provinciaux au sujet
des guides d’évaluation ont été examinés attentivement lors de cette réunion, et le Jury a approuvé les
modifications nécessaires.
La simulation globale a été corrigée à Montréal entre les 9 et 24 octobre 2014 par des équipes francophones et
anglophones composées de 11 ou 12 correcteurs. L’Épreuve III a été corrigée entre les 9 et 20 octobre 2014, et
l’Épreuve II, entre les 13 et 24 octobre 2014, aussi à Montréal. Chaque simulation des Épreuves II et III a été
assignée à des équipes composées de 18 à 22 correcteurs francophones et anglophones, dont un chef
d’équipe et deux chefs d’équipe adjoints. Chaque équipe comptait au moins un correcteur capable de
corriger dans les deux langues. La correction des cas tangents a eu lieu le 25 octobre 2014.
Au début de la première journée de correction de la simulation globale et des simulations multidisciplinaires, les
chefs d’équipe et les chefs d’équipe adjoints ont remis des guides d’évaluation à leurs correcteurs. Avant
de commencer la véritable correction, on a corrigé à blanc un certain nombre de copies choisies au
hasard. Cette précorrection s’est faite en deux étapes. La première avait pour but de permettre aux
correcteurs de se familiariser avec les guides. Après avoir corrigé un certain nombre de réponses au
regard des indicateurs principaux, les correcteurs se sont réunis pour comparer les résultats obtenus, ce
qui a permis de vérifier que tous saisissaient bien chacun des éléments du guide d’évaluation et les
raisonnements qui sous-tendent chaque niveau de maîtrise. La deuxième étape de la précorrection a
consisté à corriger à blanc un certain nombre d’autres copies en vue de vérifier que tous les correcteurs
appliquaient les guides d’évaluation de la même manière. Après avoir obtenu l’assurance que la correction
se ferait d’une façon uniforme pour une simulation donnée, on a commencé la véritable correction de la
simulation. La période de précorrection a duré entre deux et trois jours selon les simulations.
Une fois la période de formation et la précorrection terminées, la correction a commencé. Les simulations
ont été corrigées par des correcteurs francophones et anglophones.
20
Annexe A
Le Jury vise à atteindre la plus grande uniformité possible dans la correction et l’excellence dans le
contrôle de la qualité. C’est ainsi que les chefs d’équipe et les chefs d’équipe adjoints ont consacré une
grande partie de leur temps au contrôle d’un certain nombre de copies choisies au hasard et à d’autres
activités de supervision. On a examiné les statistiques des correcteurs afin d’assurer l’uniformité de la
correction. À partir d’une analyse de ces statistiques, les chefs d’équipe ont révisé des réponses corrigées
par les membres de leur équipe afin de s’assurer que les résultats attribués étaient équitables. Les
correcteurs bilingues ont corrigé des réponses dans les deux langues. On a comparé les résultats attribués
par ceux-ci pour s’assurer que la correction était uniforme dans les deux langues. Les chefs d’équipe ont
également discuté avec leurs correcteurs du résultat de certains arbitrages une fois la deuxième correction
commencée.
Double correction
Pour les indicateurs principaux, chaque copie de candidat a été corrigée de façon indépendante par deux
correcteurs. En cas de divergence entre les deux corrections initiales au sujet d’un indicateur donné, un
arbitre (le chef d’équipe, le chef d’équipe adjoint ou un correcteur expérimenté) comparait les deux
corrections et déterminait le résultat final à l’égard de cet indicateur. À partir des résultats de cette
correction, les cas tangents répondant aux exigences des niveaux 1 et 2, mais non du niveau 3 pour les
indicateurs principaux, ont fait l’objet d’une correction portant sur les indicateurs secondaires effectuée
par les chefs d’équipe et les chefs d’équipe adjoints.
Comme autre mesure pour assurer que les correcteurs appliquaient le guide d’évaluation de manière
uniforme, la règle des deux jours a été instaurée, c’est-à-dire que la deuxième ronde de correction ne
pouvait commencer que deux jours après la fin de la première. Le respect de cette règle assurait que
l’application des guides ait cessé d’évoluer par suite des interprétations faites par les correcteurs au cours
des deux premiers jours de correction proprement dite, avant le début de la deuxième correction et de
l’arbitrage.
Révision des résultats et analyse de la performance subséquentes
Tous les ordres provinciaux permettent aux candidats de porter leurs résultats en appel. De plus, les
candidats qui ont échoué peuvent demander une analyse de leur performance pour mieux évaluer leur
performance à l’EFU de 2014.
Comment demander une révision des résultats
Les demandes de révision des résultats des candidats sont transmises au Jury d’évaluation par les ordres
provinciaux. Les candidats qui désirent présenter une demande de révision doivent en aviser leur ordre
provincial dans les délais prescrits.
Les candidats ne peuvent demander une révision partielle de leurs résultats.
Approche retenue pour la révision des résultats
Les procédures de révision suivantes s’appliquent aux trois épreuves de l’Évaluation uniforme.
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
21
Sous la supervision du président du Jury d’évaluation et des directeurs de projets de l’Admission à la
profession de CA, les copies sont révisées par les chefs d’équipe et les chefs d’équipe adjoints qui ont
participé à la correction originale. Ces derniers lisent les réponses et les comparent aux guides
d’évaluation utilisés au centre de correction. Lors de la révision des résultats des candidats, le Jury tient
compte de deux aspects. Premièrement, il détermine si la correction a été faite selon les mêmes
paramètres que pour les autres candidats à cette évaluation. Deuxièmement, il vérifie soigneusement
toutes les copies révisées pour s’assurer que les correcteurs ont indiqué avoir pris en compte tous les
éléments présentés par les candidats.
Les résultats sont ensuite compilés, et le Jury détermine si certains candidats ont pu être traités
injustement et mériteraient d’obtenir une réussite. Le nombre relativement négligeable de changements
apportés aux résultats soumis pour révision au fil des ans s’explique par le soin apporté à la correction
originale et à la compilation des épreuves et des résultats, et à l’attention portée à chaque copie soumise à
la procédure de révision.
Les résultats des révisions sont transmis aux ordres provinciaux pour approbation et pour communication
aux candidats.
Comment demander une analyse de la performance
Les demandes d’analyse de la performance sont transmises au Jury d’évaluation par les ordres
provinciaux. Les candidats qui le désirent peuvent demander à la fois une révision de leurs résultats
d’évaluation et une analyse de leur performance. Si un candidat obtient une réussite à la suite de la
révision de ses résultats, l’analyse de la performance n’est pas effectuée et tous les frais connexes sont
remboursés.
22
Annexe B
ANNEXE B
PERFORMANCE DES CANDIDATS À L’ÉGARD
DES INDICATEURS PRINCIPAUX PAR DOMAINE DE COMPÉTENCE
Indicateur
non traité
%
Compétence
minime
%
En voie vers
la
compétence
%
Compétent
%
Hautement
compétent
%
QUALITÉS ESSENTIELLES ET COMPÉTENCES TRANSVERSALES
I Indicateur principal no 8
Le candidat s’interroge sur la capacité de
Jerry Decker de satisfaire aux attentes à
l’égard du rôle du vice-président, Finances,
tout en examinant la situation financière
de l’UM.
III-1 Indicateur principal no 4
Le candidat traite de l’incidence du
manquement aux clauses restrictives sur
les activités de LHT.
III-3 Indicateur principal no 4
Le candidat explique en quoi l’acquisition
des actions n’est pas nécessairement dans
l’intérêt de BSL et fournit des conseils
concernant les facteurs à prendre en
compte si BSL entend acheter les actions.
MOYENNE
0,8 %
33,2 %
53,3 %
12,7 %
0,0 %
7,7 %
15,0 %
56,3 %
20,9 %
0,1 %
8,1 %
12,4 %
52,6 %
26,9 %
0,0 %
5,5 %
20,2 %
54,1 %
20,2 %
0,0 %
GOUVERNANCE, STRATÉGIE ET GESTION DES RISQUES
I Indicateur principal no 1
Le candidat évalue en quoi les objectifs de
l’UM permettront d’atteindre les résultats
stratégiques visés et suggère des façons
d’améliorer les objectifs.
II-3 Indicateur principal no 3
Le candidat traite du fait que le lancement
d’OùGarer ne respectait pas les principes
de la mission de RWD.
MOYENNE
0,5 %
15,1 %
54,6 %
29,5 %
0,3 %
2,0 %
12,4 %
15,9 %
67,4 %
2,3 %
1,3 %
13,7 %
35,3 %
48,4 %
1,3 %
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
ANNEXE B
PERFORMANCE DES CANDIDATS À L’ÉGARD
DES INDICATEURS PRINCIPAUX PAR DOMAINE DE COMPÉTENCE (SUITE)
Indicateur
non traité
%
Compétence
minime
%
En voie vers
la compétence
%
Compétent
%
Hautement
compétent
%
FINANCE
I Indicateur principal no 5
Le candidat évalue les méthodes de
financement possibles pour la construction
du nouveau centre de conditionnement
physique.
II-2 Indicateur principal no 3
Le candidat analyse les options qui
s’offrent à Carl pour le nouveau bâtiment
et le conseille sur cette base.
III-3 Indicateur principal no 1
Le candidat calcule le prix d’achat pour
SPI et évalue s’il s’agit d’un juste prix.
MOYENNE
0,4 %
28,7 %
44,0 %
26,7 %
0,2 %
1,7 %
15,2 %
54,8 %
28,1 %
0,2 %
0,2 %
9,8 %
43,2 %
46,7 %
0,1 %
0,8 %
17,9 %
47,3 %
33,8 %
0,2 %
FISCALITÉ
II-2 Indicateur principal no 2
Le candidat présente une analyse
quantitative et qualitative raisonnable de la
situation fiscale de Carl.
III-1 Indicateur principal no 3
Le candidat refait le calcul des impôts
exigibles liés aux activités abandonnées.
III-3 Indicateur principal no 3
Le candidat analyse les règles sur
l’acquisition de contrôle et d’autres
questions fiscales liées à l’achat des
actions.
MOYENNE
0,1 %
8,2 %
58,0 %
33,1 %
0,6 %
2,1 %
19,2 %
32,6 %
45,9 %
0,2 %
0,6 %
13,4 %
21,0 %
64,9 %
0,1 %
0,9 %
13,6 %
37,2 %
48,0 %
0,3 %
23
24
Annexe B
ANNEXE B
PERFORMANCE DES CANDIDATS À L’ÉGARD
DES INDICATEURS PRINCIPAUX PAR DOMAINE DE COMPÉTENCE (SUITE)
Indicateur
non traité
%
Compétence
minime
%
En voie vers
la compétence
%
Compétent
%
Hautement
compétent
%
CERTIFICATION
I Indicateur principal no 6
Le candidat examine les causes et les
répercussions possibles des problèmes
relevés par le vérificateur général et fournit
des recommandations appropriées pour
résoudre ces problèmes.
II-1 Indicateur principal no 1
Le candidat rédige un mémo de
planification de l’audit et suggère des
procédures pour les secteurs importants.
II-1 Indicateur principal no 3
Le candidat analyse les faiblesses des
contrôles susceptibles d’être exploitées
pour commettre des fraudes.
II-3 Indicateur principal no 2
Le candidat analyse les faiblesses du
contrôle interne relatif à OùGarer, évalue
si le plan d’automatisation proposé
permettra de les corriger et recommande
des contrôles supplémentaires qui
pourraient être mis en place*.
III-1 Indicateur principal no 2
Le candidat indique des procédures d’audit
pour les secteurs de risque de l’audit.
III-2 Indicateur principal no 1
Le candidat fournit des conseils sur la mise
en place de contrôles pour que Hemp
satisfasse aux conditions de la licence et se
prépare pour l’audit de la conformité.
III-3 Indicateur principal no 2
Le candidat analyse les procédures de
diligence raisonnable qui devraient être
mises en œuvre afin de rassurer M. King
en ce qui concerne divers postes du bilan
de SPI.
MOYENNE
0,2 %
20,4 %
57,4 %
21,9 %
0,1 %
0,1 %
6,2 %
34,7 %
58,8 %
0,2 %
0,3 %
6,6 %
27,2 %
65,0 %
0,9 %
0,2 %
6,6 %
23,9 %
66,8 %
2,5 %
0,5 %
11,1 %
29,1 %
59,2 %
0,1 %
0,6 %
8,8 %
37,9 %
52,6 %
0,1 %
0,2 %
2,8 %
35,3 %
61,2 %
0,5 %
0,3 %
8,9 %
35,1 %
55,1 %
0,6 %
* Indicateurs de compétence en information et technologies de l’information
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
ANNEXE B
PERFORMANCE DES CANDIDATS À L’ÉGARD
DES INDICATEURS PRINCIPAUX PAR DOMAINE DE COMPÉTENCE (SUITE)
Indicateur
non traité
%
Compétence
minime
%
En voie vers
la compétence
%
Compétent
%
Hautement
compétent
%
MESURE DE LA PERFORMANCE ET INFORMATION
I Indicateur principal no 4
Le candidat analyse les lacunes de
l’information produite par le système de
planification des ressources de l’entreprise
(ERP) et recommande des améliorations
précises à apporter au système ERP pour
que celui-ci produise une meilleure
information sur la performance aux fins de
la prise de décisions par la direction, les
facultés et le Conseil*.
I Indicateur principal no 7
Le candidat analyse les questions de
comptabilité qui concernent l’UM.
II-1 Indicateur principal no 2
Le candidat analyse les problèmes de
comptabilité.
II-2 Indicateur principal no 1
Le candidat traite des questions
comptables.
III-1 Indicateur principal no 1
Le candidat analyse les questions
comptables qui se posent à LHT.
III-2 Indicateur principal no 2
Le candidat traite des questions de
comptabilité.
MOYENNE
0,4 %
11,1 %
47,9 %
40,6 %
0,0 %
0,2 %
14,6 %
43,4 %
41,4 %
0,4 %
0,1 %
7,5 %
44,9 %
46,9 %
0,6 %
0,2 %
15,1 %
25,8 %
58,2 %
0,7 %
0,0 %
5,1 %
39,6 %
55,2 %
0,1 %
0,3 %
7,8 %
39,4 %
52,4 %
0,1 %
0,2 %
10,2 %
40,2 %
49,1 %
0,3 %
* Indicateurs de compétence en information et technologies de l’information
25
26
Annexe B
ANNEXE B
PERFORMANCE DES CANDIDATS À L’ÉGARD
DES INDICATEURS PRINCIPAUX PAR DOMAINE DE COMPÉTENCE (SUITE)
Indicateur
non traité
%
Compétence
minime
%
En voie vers
la compétence
%
Compétent
%
Hautement
compétent
%
PRISE DE DÉCISIONS DE GESTION
I Indicateur principal no 2
Le candidat décrit des mesures à prendre
pour que l’UM atteigne ses objectifs
financiers et opérationnels et suggère des
indicateurs clés de performance pour
évaluer si ces objectifs ont été atteints.
I Indicateur principal no 3
Le candidat analyse les écarts relatifs aux
résultats financiers et suggère des moyens
d’améliorer la performance financière.
II-3 Indicateur principal no 1
Le candidat évalue la contribution
d’OùGarer aux résultats financiers
de RWD.
III-2 Indicateur principal no 3
Le candidat analyse l’offre de prise en
location.
MOYENNE
1,1 %
20,3 %
36,3 %
42,1 %
0,2 %
0,9 %
27,9 %
22,2 %
48,8 %
0,2 %
1,8 %
8,8 %
18,2 %
69,3 %
1,9 %
0,9 %
21,4 %
50,8 %
26,8 %
0,1 %
1,2 %
19,6 %
31,9 %
46,7 %
0,6 %
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
ANNEXE C
SIMULATIONS ET GUIDES D’ÉVALUATION – 2014
27
28
Annexe C — Épreuve I
No DE CANDIDAT À L’EFU
ORDRES DES COMPTABLES AGRÉÉS
DU CANADA
I
Évaluation uniforme de 2014
ÉPREUVE I
Durée : 5 heures
NOTES
1)
Les simulations qui exigent une connaissance de la Loi de l’impôt sur le revenu, des Règles de 1971
concernant l’application de l’impôt sur le revenu et du Règlement de l’impôt sur le revenu sont
basées sur la législation adoptée ou proposée au 31 décembre 2013.
Les lois provinciales, y compris celles qui ont trait aux affaires municipales, ne sont pas matière
à examen.
2)
Des tables de valeurs actualisées et de taux d’amortissement fiscal et certains renseignements de
nature fiscale sont fournis à la fin du présent cahier comme sources de référence rapides. Ces tables
peuvent être utilisées lorsque la nature de la simulation le demande.
3)
Il ne sera tenu compte que des réponses ou parties de réponse enregistrées sur la clé USB fournie ou
écrites sur le papier fourni pour les réponses. Les notes au brouillon ne seront pas évaluées. Vous
devez les jeter et non les soumettre avec votre réponse.
**********
L’élaboration et l’administration de l’Évaluation uniforme (EFU) demeureront sous la direction de l’Institut Canadien des Comptables Agréés
jusqu’à la fin du programme CA.
© 2014
Comptables professionnels agréés du Canada
277, rue Wellington Ouest, Toronto (Ontario) Canada M5V 3H2
Imprimé au Canada
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
29
Nous sommes le 15 juillet 2014. Vous, CA, travaillez pour un cabinet de CA auquel le Conseil
d’administration (le Conseil) de l’Université Millman (UM) a fait appel comme consultant pour le
conseiller sur diverses questions. Votre directrice, Susan Ng, vous a confié cette mission. Vous et Susan
rencontrez la nouvelle rectrice de l’UM, Sylvie Héroux, Ph. D., pour vous renseigner sur la mission.
Mme Héroux explique d’abord les responsabilités du Conseil envers le gouvernement provincial. Elle
précise les questions qu’elle aimerait que vous examiniez :
1. « L’UM a récemment reçu une lettre du ministère de l’Enseignement supérieur (le Ministère), qui y
décrit ses engagements de financement pour 2014-2015 et ses attentes quant à la performance de
l’université. La lettre établit expressément quatre résultats stratégiques visés (RSV) liés à la
performance sur lesquels se fondera le gouvernement pour déterminer ses engagements de
financement futurs, soit :
a)
b)
c)
d)
élargir le choix de programmes;
offrir à prix abordable un enseignement de grande qualité;
instaurer un climat d’innovation, de créativité et de collaboration (à l’interne et à l’externe);
favoriser l’intégrité et la reddition de comptes grâce à une structure de gouvernance appropriée.
« Comme vous savez, le plus récent budget provincial imposait d’importantes compressions dans le
financement de l’enseignement supérieur. De plus, pour l’exercice se terminant le 30 juin 2015, le
Ministère limite l’augmentation des droits de scolarité à 1,5 % pour les étudiants canadiens et à 4 %
pour les étudiants étrangers. J’ai peur que, du fait de ces compressions budgétaires et limitations des
droits de scolarité, combinées à d’autres problèmes financiers, l’UM ne puisse atteindre les RSV du
Ministère. Nous recevons du Ministère une subvention de fonctionnement annuelle, qui est fonction du
nombre d’étudiants canadiens inscrits. Pour l’exercice se terminant le 30 juin 2015, le montant est
confirmé et sera de 95 465 000 $.
« Cette année, notre équipe de direction a aidé le Conseil à définir les objectifs de l’UM (Annexe I).
Pourriez-vous examiner les RSV du Ministère et expliquer en quoi les objectifs de l’UM permettront
d’atteindre les RSV? Aussi, veuillez suggérer des façons d’améliorer nos objectifs ainsi que des
objectifs additionnels que le Conseil devrait envisager, lorsque nécessaire.
2. « Notre équipe de direction veut s’assurer d’atteindre ses objectifs financiers et opérationnels, décrits à
l’Annexe I. Veuillez décrire les mesures concrètes que l’UM pourrait prendre pour atteindre ces deux
catégories d’objectifs et suggérer des indicateurs clés de performance (ICP) pour évaluer si ces
objectifs ont été atteints.
3. « J’aimerais que vous examiniez l’information fournie par Jerry Decker, vice-président, Finances
(Annexe II), même s’il lui reste peut-être des ajustements à apporter. Jerry a aussi fourni des
statistiques intéressantes sur certains aspects des activités de l’UM. Veuillez préparer une analyse des
écarts relatifs aux résultats financiers en y intégrant, lorsqu’il y a lieu, les informations
supplémentaires fournies par Jerry. Veuillez aussi suggérer des moyens spécifiques d’améliorer notre
performance financière par l’optimisation des sources de revenus ou par la réduction des coûts.
30
Annexe C — Épreuve I
4. « L’UM n’est pas satisfaite des rapports financiers et non financiers qu’elle reçoit. Le système de
planification des ressources de l’entreprise (ERP), en place depuis trois ans, vise à intégrer les données
financières et non financières en un seul système d’information, mais il présente encore des
problèmes. À la lumière des notes fournies à l’Annexe II, veuillez analyser les lacunes de
l’information produite et recommander à cet égard des améliorations précises à apporter à notre
système ERP afin qu’il produise une meilleure information sur la performance, ce qui est crucial pour
de nombreuses décisions que doivent prendre la direction, les facultés et le Conseil.
5. « L’UM envisage des possibilités de partenariats locaux et a été contactée par le groupe JGC à propos
d’une opportunité qui se présente. J’aimerais avoir vos commentaires sur la proposition de JGC
(Annexe III).
6. « Jerry m’a transmis les principales constatations du plus récent rapport d’inspection du vérificateur
général (Annexe IV). Le Ministère exige que l’UM donne suite sans tarder aux constatations découlant
de cette inspection. Il est important de comprendre les causes sous-jacentes aux problèmes pour que
nous puissions prendre les mesures correctives appropriées, car le rapport du vérificateur général indique
que les problèmes perdurent depuis des années. Alors, pourriez-vous examiner le rapport et analyser les
causes possibles des problèmes et leurs conséquences, et expliquer ce que l’UM pourrait faire pour
résoudre ces problèmes? »
Susan termine la réunion en disant à Mme Héroux que vous rédigerez une réponse concernant ses
préoccupations.
Susan s’est aussi entretenue avec Natalie Saroya, présidente du Comité d’audit, Jerry Decker et des
employés du Service des finances. Elle vous remet les notes prises pendant ces rencontres au cours
desquelles des questions de comptabilité ont été relevées (Annexe V), et indique que Mme Héroux veut
que vous formuliez des recommandations sur ces questions.
En retournant au bureau, Susan vous dit que l’UM applique les Normes internationales d’information
financière (IFRS). Le Ministère a approuvé ce choix. Susan vous remet également les annexes dont il a
été question plus tôt.
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
31
SOMMAIRE DES ANNEXES
Page
I. Objectifs de l’UM pour 2014-2015 (projet)
II. Informations fournies par Jerry Decker, MBA
32
33
III. Informations sur la proposition de partenariat local
35
IV. Principales constatations du rapport d’inspection du vérificateur général
36
V. Commentaires recueillis lors des rencontres
37
32
Annexe C — Épreuve I
ANNEXE I
OBJECTIFS DE L’UM POUR 2014-2015
(PROJET)
La Loi sur l’enseignement supérieur énonce le mandat de l’UM. Chaque année, le Ministère communique
ses attentes à l’université. Il incombe au Conseil d’établir des objectifs pour faire en sorte que l’UM
satisfasse aux attentes.
L’UM a un Conseil de gouvernance de l’enseignement (CGE), responsable de la qualité de
l’enseignement, de la déontologie, des politiques et des programmes. Le CGE fait des recommandations
au Conseil quant aux objectifs d’enseignement. Le CGE supervise aussi tous les programmes de bourses
d’études, la recherche et les activités culturelles des quatre facultés de l’UM, soit :




Arts et communications;
École des sciences de la gestion;
Sciences et mathématiques;
Santé et services communautaires.
Objectifs d’enseignement
 Augmenter de 10 % la participation aux cours
actuellement offerts en ligne.
 Amener chaque faculté à créer au moins
deux nouveaux cours en ligne.
 Faire bonne figure dans les palmarès nationaux
et internationaux et les sondages auprès des
étudiants.
 Exiger davantage des professeurs en matière de
publications en recherche.
 Améliorer le taux de rétention et de diplomation
des étudiants.
Objectifs de gouvernance
 Augmenter le nombre de comités du Conseil
pour améliorer la gouvernance.
 Élargir le Conseil (qui passerait de 10 à
15 membres) et diversifier sa composition.
 Tenir compte de l’expertise des membres du
Conseil pour la composition des comités.
Objectifs financiers
Obtenir des engagements de financement pour
diverses initiatives, dont 6 millions $ pour le
nouvel édifice de la faculté Arts et
communications, et 500 000 $ pour le nouveau
baccalauréat en musique acadienne (non financé
par le Ministère).
Augmenter les bourses d’études.
Limiter à 2 % l’augmentation annuelle des
droits de scolarité.
Éliminer les déficits.
Objectifs opérationnels
Optimiser l’utilisation des salles de cours.
Maximiser l’utilisation de la fonctionnalité ERP
pour intégrer et optimiser l’accès à
l’information à l’échelle de l’UM.
Produire rapidement des rapports exacts sur les
résultats financiers et non financiers.
Améliorer le processus budgétaire.








Annales de l’évaluation uniforme de 2014
33
ANNEXE II
INFORMATIONS FOURNIES PAR JERRY DECKER, MBA
RÉSULTATS FINANCIERS
Au 30 juin
(en milliers de dollars)
2014
Note
Produits — subvention de fonctionnement
Produits — subventions d’investissement
Droits de scolarité
Ventes accessoires
Produits divers
Salaires et charges sociales
Autres charges de fonctionnement
Total des charges de fonctionnement
Coût des ventes accessoires
Autres charges hors fonctionnement
Excédent (déficit)
1
2
3
4
5
6
Réels
(projet)
102 820 $
8 500
56 201
10 907
40 712
219 140
133 661
45 519
179 180
7 561
31 199
217 940
1 200 $
2013
Budgétés
106 789 $
2 000
55 261
12 531
48 997
225 578
126 119
60 229
186 348
9 282
29 948
225 578
Réels
(audités)
106 233 $
2 000
53 176
12 592
38 120
212 121
117 736
50 614
168 350
9 327
40 229
217 906
Budgétés
105 122 $
2 000
52 133
12 225
50 763
222 243
121 268
68 434
189 702
9 056
23 485
222 243
 $
(5 785) $
 $
Nous établissons le budget à l’aide d’un logiciel de feuilles de calcul, en majorant les postes du budget de l’exercice
précédent, parce que nous n’avons pas encore les résultats définitifs au moment de l’approuver. Nous présentons
toujours un budget équilibré au Conseil. Nous avons eu des déficits en 2013 et en 2012, mais je pense que nous aurons
un excédent cette année, comme l’indique l’information financière provisoire ci-dessus.
Notes
1.
2.
3.
4.
5.
6.
Les subventions d’investissement sont accordées par le Ministère pour des projets d’investissement spécifiques.
Les ventes accessoires comprennent les produits tirés de la librairie, des services de conférence, du stationnement
et des services alimentaires.
Les produits divers comprennent les produits tirés de collectes de fonds, les dons, les revenus de placements et les
autres produits. Comme les collectes de fonds ne commencent que plus tard dans l’année et que nous ne pouvons
jamais prévoir le succès qu’elles connaîtront, nous ne savons pas si nous atteindrons le montant budgété.
La charge salariale augmente toujours de plus que les 4 % budgétés annuellement, parce que les étudiants
s’inscrivent en plus grand nombre que prévu. Il est difficile pour mon équipe d’estimer le nombre d’inscriptions à
prévoir, à cause du moment du dépôt du budget et du délai avant que nous obtenions le nombre définitif
d’inscriptions de la base de données du Portail étudiants. Les subventions reçues ne couvrent jamais toute la
masse salariale de nos enseignants. Heureusement, nous avons réussi à faire des économies ailleurs et avons ainsi
pu maintenir un nombre d’étudiants par classe similaire à celui des années antérieures.
Le coût de fonctionnement par inscription équivalent temps plein (ETP) est une mesure standard de la performance
financière. En moyenne, pour les établissements publics canadiens, il est de 14 000 $.
L’intérêt sur la dette à long terme et l’amortissement des immobilisations corporelles sont inclus dans cette
catégorie de coûts. La charge d’intérêts réelle est toujours très proche du montant budgété. L’amortissement étant
une charge sans décaissement, l’exactitude du calcul ne nous préoccupe pas trop.
34
Annexe C — Épreuve I
ANNEXE II (suite)
INFORMATIONS FOURNIES PAR JERRY DECKER, MBA
Donnés statistiques pour les exercices clos le 30 juin
2014
2013
2012
Étudiants inscrits
ETP canadiens
ETP étrangers
Total des inscriptions ETP
10 984
576
11 560
10 683
540
11 223
10 382
514
10 896
Population étudiante totale
Total des demandes d’inscription
14 400
17 671
13 846
18 681
13 187
19 200
Droits de scolarité
Par étudiant canadien ETP
Par étudiant étranger ETP
4 650 $
14 820 $
4 559 $
14 305 $
4 448 $
13 808 $
685
1 041
635
948
620
945
Employés
Enseignants ETP
Personnel ETP — supervision et administration
Utilisation des salles de cours
90 %
88 %
85 %
Autres informations
 Le système ERP peut suivre l’information financière seulement pour l’université dans son ensemble. Actuellement,
il produit les mêmes rapports pour le Conseil, la direction et les facultés. Les facultés se plaignent de recevoir des
informations inutiles, mais de ne pas obtenir toutes les informations dont elles ont besoin pour gérer leur charge
d’enseignement. De plus, certains professeurs veulent pouvoir retracer les anciens étudiants pour les inviter à
participer à des activités de mentorat et de collecte de fonds. En ce moment, les professeurs ne peuvent
communiquer avec les anciens étudiants que s’ils ont leurs coordonnées dans leur liste de contacts personnels.
 Les informations sur les inscriptions ne sont pas dans le système ERP, mais sont fournies par chacune des quatre
facultés. Les outils et les formats utilisés par celles-ci pour produire leurs rapports sont différents, ce qui donne
beaucoup de travail à notre personnel lorsqu’il doit préparer ces informations. Le calcul des inscriptions ETP se fait
hors du système, par un logiciel de feuilles de calcul. Il semble que chaque faculté interprète différemment la
définition d’étudiant inscrit. Le personnel des Finances doit rapprocher les données pour éviter que les inscriptions
ne soient comptées en double (par exemple, par cours et par programme).
 Le nombre de demandes d’inscription n’est pas dans le système ERP, mais peut être obtenu de la base de
données du Portail étudiants, qui a été conçue pour interfacer avec le système ERP. Beaucoup d’étudiants
étrangers demandent à s’inscrire aux programmes de l’École des sciences de la gestion et de la faculté Sciences
et mathématiques, mais nous n’en acceptons pas de nouveaux, par manque d’espace. J’ignore le nombre exact de
demandes d’inscription d’étudiants canadiens qui sont acceptées.
 Les cours en ligne ne font pas l’objet d’un suivi distinct de celui des cours ordinaires. Seules la faculté Arts et
communications et l’École des sciences de la gestion offrent actuellement des cours en ligne. Les autres facultés
ne croient pas que leurs programmes auraient du succès s’ils étaient offerts en ligne.
 À la fin de l’exercice 2013, nous avions encore des écarts non expliqués résultant du transfert des données de
l’ancien système aux nouveaux modules financiers ERP, mais je pense que tout s’expliquera lorsque nous
aurons terminé nos rapprochements annuels de l’exercice 2014.
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
35
ANNEXE III
INFORMATIONS SUR LA PROPOSITION
DE PARTENARIAT LOCAL
Les étudiants et les enseignants demandent depuis des années la modernisation du centre de
conditionnement physique. Toutefois, les demandes de subventions d’infrastructure adressées au
gouvernement n’ont pas abouti, et le financement par emprunts a été attribué à d’autres projets jugés plus
prioritaires par le Conseil. Nous croyons que la construction d’un nouveau centre nous aidera à attirer et à
garder plus d’étudiants. De plus, nous devrions être capables d’augmenter de 20 $ par inscription ETP les
droits obligatoires au titre des activités de sport et de mieux-être.
Les coûts suivants ont été estimés pour l’élaboration du budget de ce projet d’investissement échelonné
sur deux ans (qui pourrait être achevé d’ici décembre 2016) :
Coûts totaux de conception et de construction, à compter de 2015
Coûts annuels de fonctionnement et d’entretien, à compter de 2017
23 500 000 $
2 050 000 $
Un diplômé de l’UM, président du groupe JGC, société à capital fermé appartenant à des intérêts locaux,
s’est dit intéressé par l’idée d’un partenariat avec notre établissement, et ce, à des fins philanthropiques.
Nous avons amorcé les négociations avec JGC, et les modalités de financement ci-dessous
ont été proposées :
 JGC construira l’édifice, la date d’ouverture prévue étant le 1er janvier 2017.
 De la date d’ouverture jusqu’au 31 décembre 2025 (neuf ans), l’UM louera l’édifice de JGC au coût de
5 250 000 $ par an, coûts annuels de fonctionnement et d’entretien inclus.
 Le 1er janvier 2026, la propriété du centre sera transférée au coût de 1 $ à l’UM, qui en assumera par la
suite les coûts annuels.
 L’édifice s’appellera Centre JGC.
 Chaque année pendant la durée du bail, JGC offrira une bourse d’admission à deux étudiants acceptés
à la faculté Santé et services communautaires.
L’UM aurait aussi la possibilité de financer la construction en contractant, auprès de la province, un
emprunt sur 20 ans au taux de 4 %. Au début de la construction, 50 % du montant alloué à cette fin sera
avancé, le reste l’étant au bout de un an. Les intérêts estimatifs pour la période de construction se chiffrent
à 470 000 $ la première année et à 940 000 $ la deuxième.
36
Annexe C — Épreuve I
ANNEXE IV
PRINCIPALES CONSTATATIONS DU RAPPORT D’INSPECTION
DU VÉRIFICATEUR GÉNÉRAL
Les principales constatations indiquées ci-dessous découlent de la plus récente inspection et se répètent
depuis plusieurs années. L’UM n’y a toujours pas donné suite de manière acceptable.
1. L’université n’était pas prête pour l’inspection.
 Les feuilles de travail des immobilisations, y compris l’historique, le tableau d’amortissement et le
détail du coût des projets, sont incomplètes.
 Les charges à payer au titre de la paie et des fournisseurs sont incomplètes.
2. Les méthodes comptables ne sont pas toujours suivies.
 Les méthodes de comptabilisation des produits ne sont pas appliquées systématiquement, de sorte
que l’audit entraîne des ajustements à répétition.
3. Les processus et les contrôles financiers sont inadéquats.
 Les contrôles sur le choix et l’ajout de fournisseurs sont limités.
 Les préposés aux débiteurs peuvent préparer les dépôts et radier les créances.
4. Les rôles et responsabilités ne sont pas consignés par écrit.
 Les membres du personnel des Finances n’ont pas de description de poste à jour.
5. La formation est insuffisante.
 Le personnel (y compris la direction) n’a pas reçu de formation adéquate sur le nouveau
système ERP.
6. L’examen fait par la direction ne permet pas la détection rapide des erreurs.
 La direction ne fait pas de revue mensuelle des états financiers.
 Les rapprochements sont faits seulement une fois par année.
7. Les restrictions entourant la saisie des données sont inadéquates.
 Les membres du personnel s’échangent les mots de passe pour accéder à différents modules du
système financier.
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
37
ANNEXE V
COMMENTAIRES RECUEILLIS
LORS DES RENCONTRES
Commentaires de Natalie Saroya, CA, présidente du Comité d’audit
Je suis nouvelle au Conseil et je viens d’être nommée présidente du Comité d’audit. Je crois être la
première comptable portant un titre professionnel à siéger au Conseil. J’ai posé beaucoup de questions à
Jerry lorsqu’il a présenté son plus récent rapport au Conseil. Je n’étais pas sûre qu’il soit capable de
s’acquitter de ses responsabilités, et j’ai suggéré que nous retenions les services de votre cabinet pour
nous aider à y voir plus clair. Nous avons aussi discuté de la performance de Jerry lors d’une réunion du
Conseil, et nous songeons à le congédier si nos états financiers du 30 juin 2014 indiquent un autre déficit.
Heureusement, l’information financière provisoire indique pour le moment un excédent. Il semble y avoir
un problème de confiance entre l’équipe de direction et le Conseil. Ce dernier reçoit les mêmes rapports
que la direction, et il passe donc beaucoup de temps à débattre de questions qu’il vaudrait peut-être mieux
laisser à la direction.
Commentaires de Jerry Decker, MBA, vice-président, Finances
Je suis très content que vous veniez nous aider. Mon personnel est souvent malade ou démotivé. En plus
de la finalisation des états financiers annuels de 2014, les questions de Natalie et les difficultés que nous
avons à respecter le budget nous ont parfois forcés à travailler très tard le soir. De plus, au cours des six
derniers mois, deux employés expérimentés ont démissionné et un autre a pris sa retraite. Je ne sais pas si
je pourrai supporter une autre année pareille. J’ai vraiment hâte de prendre mes quatre semaines de
vacances annuelles; j’ai prévu un voyage de la fin juillet à la fin août! Dommage, mais pour la troisième
année de suite, mes vacances vont m’empêcher de suivre des cours de perfectionnement professionnel.
Parlant de retraite, ce serait super si vous pouviez examiner la comptabilité du régime de retraite
complémentaire des dirigeants (RRCD). Un de mes employés chevronnés a préparé les états financiers
après avoir reçu les informations de l’actuaire. Il y a probablement d’autres questions de comptabilité; la
lecture du rapport d’inspection du vérificateur général devrait vous orienter dans la bonne direction.
N’hésitez pas à demander d’autres renseignements au personnel. Je déteste me prononcer trop tôt, mais on
dirait que nous dégagerons un léger excédent de 1,2 million $ cette année. Peut-être que cela incitera
Natalie à me poser moins de questions chaque fois que je présente mon rapport.
Pour sa prochaine réunion, le Conseil veut une explication du traitement comptable du financement
proposé par JGC pour le nouveau centre de conditionnement physique. Les membres aimeraient se servir
de cette information pour décider s’ils donneront suite à l’offre. Pourriez-vous me fournir l’information
en question?
38
Annexe C — Épreuve I
ANNEXE V (suite)
COMMENTAIRES RECUEILLIS
LORS DES RENCONTRES
Notes tirées des entretiens avec le personnel du Service des finances
Contrôleure
L’Université offre à ses dirigeants un régime de retraite complémentaire. Il s’agit d’un régime à
prestations définies non contributif. Aucune prestation n’a été versée depuis l’instauration du régime. Le
30 juin 2013, les soldes ci-dessous figuraient dans les états financiers audités :
Obligation au titre des prestations définies
Actifs du régime
Passif au titre des prestations définies
550 000 $
250 000 $
300 000 $
En 2014, l’UM a passé une écriture pour comptabiliser la cotisation annuelle aux actifs du régime, versée
le 5 janvier 2014 :
Dt Passif au titre des prestations définies
Ct Trésorerie
125 000 $
125 000 $
Une évaluation actuarielle des actifs du régime et de l’obligation au titre des prestations complémentaires
a été préparée au 30 juin 2014. Les informations suivantes ont été fournies à l’UM :
Taux d’actualisation
Coût des services rendus au cours de la période
Obligation au titre des prestations définies
Actifs du régime
5 % (le même qu’au 30 juin 2013)
140 000 $
710 000 $
389 000 $
À la date de clôture, j’ai passé l’écriture suivante pour l’inscription du coût des services rendus au cours
de la période :
Dt Charge de retraite
Ct Passif au titre des prestations définies
140 000 $
140 000 $
Une fois cette écriture passée, le passif au titre des prestations définies à la date de clôture est de
315 000 $. J’ignore pourquoi ce montant est différent du montant de l’obligation au titre des prestations
définies fourni par l’actuaire. J’ignore aussi où sont comptabilisés les actifs du régime, et Jerry n’a pas pu
me le dire. Notre analyste en gestion de trésorerie est parti en congé de maladie à cause du stress juste
après la fin de l’exercice; j’espère qu’il s’est occupé des écritures relatives à ce placement avant son
départ. Je suis contente que vous examiniez cette question pour moi, parce que Jerry ne semblait pas trop
s’en inquiéter. Je passerai les écritures de correction requises sans délai, s’il en est.
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
39
ANNEXE V (suite)
COMMENTAIRES RECUEILLIS
LORS DES RENCONTRES
Notes tirées des entretiens avec le personnel du Service des finances (suite)
Comptable, responsable des immobilisations
Une nouvelle résidence pour étudiants a été construite au cours des deux dernières années. Les deux
premiers étages sont ouverts depuis janvier 2014, de sorte que le bâtiment est occupé à 50 % jusqu’à la fin
de l’année universitaire 2013-2014. Certaines des chambres seront par ailleurs réservées pour des
employés. La plus grande partie des deux autres étages peut être occupée depuis mars 2014, mais nous ne
prévoyons pas atteindre 100 % d’occupation avant le début de la nouvelle année universitaire, en
septembre 2014. Cela permettra d’achever certains travaux mineurs au cours de l’été. En mars 2014, un
montant de 43 300 025 $ a été inscrit dans les « immobilisations en cours » au titre de la résidence pour
étudiants. Le budget total du projet est de 45 millions $. Depuis la planification initiale du projet, la valeur
des immeubles a monté en flèche dans le secteur, et la résidence pourrait bien valoir aujourd’hui
50 millions $.
Le gestionnaire du projet m’en donnera le coût final en septembre, lorsque je devrai comptabiliser l’actif.
J’ignore si la résidence sera ou non considérée comme un immeuble de placement. Quoi qu’il en soit,
j’aimerais m’en tenir à notre pratique habituelle qui est de comptabiliser les bâtiments selon le modèle du
coût, et donc amortir la résidence sur 40 ans, même si, dans le secteur privé, les immeubles
d’appartements sont habituellement amortis sur 50 ans. J’aimerais résoudre cette question afin de régler
les problèmes soulevés dans le rapport d’inspection du vérificateur général.
Nous avons aussi un autre projet d’importance en route : le Centre communautaire d’apprentissage,
financé au moyen de subventions publiques et de dons. En juillet 2013, nous avons reçu une subvention
de 7,5 millions $ avant le début du projet, mais si nous ne dépensons pas tout ou si le gouvernement juge
certaines dépenses inadmissibles, nous devrons rembourser les sommes en cause. Au 30 juin 2014, des
dépenses de 600 000 $ étaient comptabilisées dans les immobilisations en cours. L’achèvement du projet
est prévu pour mai 2015.
Avant la date de clôture, l’UM et Événement ltée (Événement) ont formé un partenariat pour
l’aménagement d’un terrain de sport avec stationnement sur un terrain appartenant à l’université. Pour
réaliser le projet, une société (NouvelleCo) a été créée; l’UM et Événement ont chacun deux membres au
conseil d’administration de celle-ci. Lorsque les installations pourront être utilisées, Événement en gérera
l’exploitation quotidienne (y compris les réservations pour des événements, la dotation en personnel et les
encaissements). Les deux parties approuveront conjointement le budget annuel des installations. Pour
financer la construction, NouvelleCo a obtenu un financement bancaire avant le 30 juin 2014. Comme
NouvelleCo n’avait pas d’actifs pour garantir l’emprunt, l’UM et Événement ont fourni des garanties pour
son remboursement. L’UM n’a encore rien comptabilisé au titre de ce projet, et je ne suis pas sûr de la
façon de comptabiliser ses intérêts.
40
Annexe C — Épreuve I
ANNEXE V (suite)
COMMENTAIRES RECUEILLIS
LORS DES RENCONTRES
Notes tirées des entretiens avec le personnel du Service des finances (suite)
Superviseur, Débiteurs, et superviseur par intérim, Fournisseurs
Toutes les sommes encaissées au cours de l’exercice sont comptabilisées en produits, et les auditeurs nous
signalent toutes les erreurs à ce chapitre. Nous avons déjà fait des ajustements par le passé.
Je suis normalement superviseur, Débiteurs, mais comme la superviseure, Fournisseurs, est en congé de
maternité pour six mois, Jerry m’a demandé d’assurer l’intérim en plus de mes tâches plutôt que d’avoir à
engager un remplaçant. J’ai accepté, moyennant une hausse salariale. J’ai délégué des tâches de révision
et de rapprochement à des subalternes, mais ils ont pris un peu de retard. Je n’avais pas idée du nombre de
régularisations au titre des charges à payer à faire à la clôture de l’exercice. J’aurais dû demander aussi
une formation! Pour limiter les régularisations, nous avons demandé par lettre à tous nos principaux
fournisseurs de nous envoyer leur facture avant le 30 juin.
Les préposés aux fournisseurs ont été très occupés les deux premières semaines de juillet à saisir toutes
les factures reçues. Nous avons modifié les contrôles du système afin de permettre le traitement des
factures sans bon de commande correspondant dans le système. Toute facture de plus de 50 000 $ doit
toutefois être approuvée par Jerry avant d’être saisie. Le traitement des factures a donc été beaucoup plus
rapide que d’habitude, et je suis sûr que Jerry et les auditeurs seront contents que nous soyons prêts pour
l’audit à la fin juillet.
J’ai soumis à Jerry pour approbation des factures totalisant 950 780 $. Il les a toutes approuvées, sauf
400 000 $ de factures de contractuels qui ont donné de la formation à des membres du personnel en mai et
en juin. Jerry est sûr que les contrats des formateurs stipulaient que les factures définitives ne devaient pas
être envoyées avant juillet. Nous ne créons pas de bons de commande pour les contrats des formateurs.
J’ai une note me rappelant d’entrer les factures à la fin du mois de juillet.
Superviseure, Service de la paie
Tous les employés sont payés aux deux semaines (26 périodes de paie par an). La masse salariale pour
deux semaines est d’environ 5 150 000 $. La dernière période de paie de l’exercice de 2014 se terminait le
26 juin 2014. Jerry nous a dit qu’il n’était pas nécessaire de comptabiliser une charge à payer à la fin de
juin, le montant étant non significatif.
Les formateurs chargés du perfectionnement du personnel sont payés à contrat pour des cours offerts dans
leurs locaux. Ils travaillent souvent pour différentes organisations et proviennent de divers horizons
professionnels. Nous avons aussi des consultants en technologies de l’information dont le contrat prévoit
une rémunération par service fourni. Certains travaillent pour l’UM depuis plus de trois ans. Ils ont leur
propre poste de travail à l’université et une adresse de courriel de l’UM. J’en ai entendu un parler d’un
programme de formation qu’il avait suivi aux frais de l’UM. J’ai voulu préparer des T4 pour les
consultants qui sont ici depuis longtemps (par exemple, deux ans ou plus), mais quand j’en ai parlé à leur
superviseure, employée de l’UM, elle a dit qu’ils ne sont pas considérés comme des salariés de l’UM
parce qu’ils ne participent pas au régime d’assurance santé.
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
41
GUIDE D’ÉVALUATION
UNIVERSITÉ MILLMAN (UM)
INDICATEURS PRINCIPAUX DE COMPÉTENCE
Les guides ont été élaborés pour les candidats à l’EFU. Par conséquent, il se peut que la solution
suivante ne rende pas compte de toutes les complexités d’une situation réelle. Les Annales de
l’Évaluation uniforme ne constituent pas une source de PCGR faisant autorité.
Par ailleurs, les renvois aux chapitres du Manuel de CPA Canada inclus dans la solution suggérée
visent uniquement un but pédagogique. Même si l’on s’attend à ce que les candidats appliquent les
normes du Manuel dans leur analyse des questions d’information financière et de certification, on ne
s’attend pas à ce qu’ils citent directement le Manuel. Il est rappelé aux candidats que, s’ils décident
d’inclure des citations du Manuel, il n’en sera tenu compte dans l’appréciation de leur réponse que si
la citation est intégrée à une analyse significative des données pertinentes du cas.
Mémo à :
De :
Objet :
Mme Sylvie Héroux, Ph. D., rectrice
CA
Rapport sur l’Université Millman (UM)
Pour faire suite à votre demande, j’ai procédé à une analyse et formulé des recommandations sur un
certain nombre de questions. Voici mon rapport :
Indicateur principal no 1
Le candidat évalue en quoi les objectifs de l’UM permettront d’atteindre les résultats
stratégiques visés et suggère des façons d’améliorer les objectifs.
Le candidat montre sa compétence en Gouvernance, stratégie et gestion des risques.
Compétences
IV-2.7 – Évaluer la stratégie de l’entité en matière de mesure de la performance et d’information sur la
performance (A)
IV-4.1 – Évaluer les processus de prise de décisions et de reddition de comptes (B)
Résultats stratégiques visés (Ministère) et objectifs stratégiques (UM)
L’un de vos principaux objectifs est de vous assurer que l’UM s’acquitte de ses responsabilités et qu’elle
satisfait aux attentes du ministère de l’Enseignement supérieur (le Ministère) quant à la performance de
l’Université, décrites dans la lettre récemment envoyée par le Ministère au sujet de ses engagements de
financement pour 2014-2015. Le Conseil d’administration (le Conseil) doit rendre des comptes au
Ministère quant à l’atteinte des quatre résultats stratégiques visés (RSV) liés à la performance :
A.
B.
C.
D.
Élargir le choix de programmes;
Offrir à prix abordable un enseignement de grande qualité;
Instaurer un climat d’innovation, de créativité et de collaboration (à l’interne et à l’externe);
Favoriser l’intégrité et la reddition de comptes grâce à une structure de gouvernance appropriée.
Vous m’avez demandé d’examiner les RSV du Ministère et d’expliquer en quoi les objectifs de l’UM
permettront de les atteindre, et de suggérer des façons d’améliorer les objectifs ainsi que des objectifs
additionnels que le Conseil devrait envisager pour s’assurer que vous vous serez acquittés de vos
responsabilités aux yeux du Ministère.
42
Annexe C — Épreuve I — Guide d’évaluation
Résultat stratégique visé établi par le Ministère :
A. Élargir le choix de programmes
Objectif de l’UM
Amener chaque faculté à créer
au moins deux nouveaux cours
en ligne.
Objectif de l’UM
En quoi l’objectif de l’UM permet d’atteindre le RSV établi
par le Ministère
 Les cours en ligne peuvent rendre certains programmes plus attrayants.
 Les programmes existants deviennent accessibles à un plus grand
nombre de candidats, ce qui permet d’offrir plus de choix aux
étudiants.
En quoi l’objectif de l’UM permet d’atteindre le RSV établi
par le Ministère
 On présume que le nouveau programme répond à une demande
du marché, et il permet donc d’élargir le choix.
 Des programmes additionnels pourraient être offerts, selon l’intérêt
des participants.
Obtenir des engagements de
financement
pour
diverses
initiatives, dont […] le nouveau
baccalauréat
en
musique
acadienne (non financé par le
Ministère).
Améliorations à apporter aux objectifs :
 Il faudrait considérer le nombre de programmes offerts et le mode de diffusion (en classe, en ligne).
 L’évolution des possibilités d’emploi devrait aussi être prise en compte aux fins de la détermination des
programmes offerts, tout comme les événements qui façonnent les tendances et leurs incidences.
 Il faudrait rechercher des partenaires ou des donateurs pour financer d’autres programmes afin d’offrir
un plus vaste choix.
 Toutes les facultés devraient étudier les possibilités d’apprentissage en ligne, même celles qui n’offrent
pas de cours en ligne (p. ex., Sciences et mathématiques) afin d’élargir le choix de cours.
Les objectifs de l’UM ne permettent pas d’atteindre ce RSV, et il faudrait envisager d’établir d’autres
objectifs. L’UM a fixé un objectif de création d’un plus grand nombre de cours en ligne, mais l’ajout d’un
cours ne permet pas d’élargir le choix de programmes, puisqu’il faut de nombreux cours pour créer un
programme.
Objectifs additionnels que l’UM devrait envisager en vue d’élargir le choix de programmes :
 L’accent semble être mis sur les cours en ligne, mais l’UM devrait aussi passer en revue les cours et
les programmes existants dans l’optique d’améliorer continuellement l’offre de cours tout en assurant
la viabilité future.
 L’UM devrait envisager la création de partenariats avec d’autres universités ou établissements
d’enseignement supérieur pour offrir la possibilité de participer à des programmes d’échange
entre certaines facultés, de manière à élargir l’accès à des programmes.
(La plupart des candidats ont su arrimer un objectif particulier de l’UM à ce résultat stratégique visé
(RSV). L’objectif dont les candidats ont le plus souvent traité était celui d’amener chaque faculté à
créer au moins deux nouveaux cours en ligne. La plupart des candidats ont tenté d’expliquer en quoi
l’objectif qu’ils avaient choisi permettait de satisfaire aux exigences du Ministère (par exemple,
l’augmentation des possibilités de formation en ligne permet aux étudiants d’avoir plus de latitude et
un plus vaste choix de cours). Certains candidats ont aussi suggéré des modifications à apporter à
l’objectif ou proposé de nouveaux objectifs visant à permettre d’élargir le choix de programmes.
Cependant, certains candidats ont suggéré des moyens d’atteindre l’objectif plutôt que de l’améliorer.
Autrement dit, ils ont proposé des mesures plutôt que des améliorations, ce qui était pertinent dans le
contexte de l’indicateur principal no 2, mais pas dans celui de l’indicateur principal no 1. Les candidats
solides ont présenté une analyse plus étendue, prenant en considération des objectifs appartenant à
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
43
différentes catégories qui permettraient d’atteindre le RSV, expliquant en quoi ces objectifs
permettraient de l’atteindre et recommandant ensuite des améliorations ou de nouveaux objectifs pour
s’assurer que le RSV serait atteint.)
Résultat stratégique visé établi par le Ministère :
B. Offrir à prix abordable un enseignement de grande qualité
Objectif de l’UM
En quoi l’objectif de l’UM permet d’atteindre le RSV
établi par le Ministère
Augmenter de 10 % la participation aux  L’offre de cours en ligne permet de diffuser les programmes
cours actuellement offerts en ligne.
selon des méthodes à la fine pointe.
 Les cours en ligne pourraient être plus abordables pour les
participants que les cours en classe (les cours en ligne
pourraient être moins chers que les cours en classe; ils
pourraient aussi être plus accessibles selon la région
géographique où habitent les étudiants).
Améliorations à apporter à l’objectif :
 Il faudrait clarifier comment l’objectif sera atteint. Des informations précises concernant la façon
d’atteindre cet objectif devraient être intégrées dans l’énoncé de celui-ci : par exemple, augmenter de
10 % la participation en rencontrant les étudiants actuels et potentiels et les employeurs pour les
renseigner sur les cours offerts en ligne, en mettant à jour le site Web de l’Université et en ayant
recours à la publicité pour faire connaître l’offre de cours en ligne.
 Il faudrait clarifier la durée de la période sur laquelle sera mesurée l’augmentation de la participation et
la façon de faire le suivi.
Objectif de l’UM
En quoi l’objectif de l’UM permet d’atteindre le RSV
établi par le Ministère
Faire bonne figure dans les palmarès  La comparaison avec d’autres établissements est possible.
nationaux et internationaux et les  La satisfaction des étudiants à l’égard de l’UM peut être
sondages auprès des étudiants.
évaluée.
Améliorations à apporter à l’objectif :
 Cet objectif doit être plus spécifique et mesurable. L’expression « faire bonne figure » n’est pas
définie. L’UM devrait s’assurer que, à la lumière des résultats passés, l’objectif peut être atteint, et
préciser le rang souhaité (par exemple, dans les 20 premiers).
 Il faudrait déterminer des mesures d’évaluation spécifiques et des méthodes de suivi, afin de surveiller
la performance et la mesure dans laquelle celle-ci s’améliore.
 De plus, il faudrait aussi préciser « comment » atteindre cet objectif, afin de faciliter la planification
stratégique et la répartition des ressources. Faudra-t-il embaucher du personnel supplémentaire pour
élaborer des sondages à l’intention des étudiants et en analyser les résultats? Cela pourrait ne pas être
possible compte tenu de la situation déficitaire actuelle.
 Il faudra comparer les résultats des sondages avec ceux d’autres établissements pouvant servir de
référence, s’il s’en trouve, et comparer les résultats d’une année à l’autre.
 La mesure dans laquelle les diplômés des programmes peuvent être accrédités par des organisations
externes pourrait être un des moyens d’évaluer la qualité des programmes.
44
Annexe C — Épreuve I — Guide d’évaluation
Objectif de l’UM
En quoi l’objectif de l’UM permet d’atteindre le RSV
établi par le Ministère
Exiger davantage des professeurs en  La présence de professeurs à la fine pointe de leurs
matière de publications en recherche.
domaines d’expertise permet d’offrir un enseignement de
grande qualité.
 L’augmentation des travaux de recherche aide l’UM à
conserver sa pertinence aux yeux des étudiants qu’elle
souhaite attirer (mais il faut maintenir un équilibre adéquat
entre les activités de recherche et l’enseignement en classe
— incidence sur la mesure dans laquelle les cours sont
abordables pour les étudiants).
 L’interaction des professeurs avec les entités externes
appropriées pourrait fournir une mesure de la qualité des
programmes.
Améliorations à apporter à l’objectif :
 Il faudrait définir l’expression « exiger davantage » — peut-être qu’une cible de deux publications par
année pour chaque professeur titulaire serait appropriée. Il faut aussi établir le point de départ à partir
duquel le respect de cette exigence accrue sera évalué.
 Il faudrait déterminer l’horizon temporel pour les publications en recherche (p.ex., sur une base
annuelle, selon le calendrier de financement de la recherche).
 Il faudrait envisager de clarifier le sens d’« enseignement de grande qualité » pour ce qui est des
professeurs — les compétences requises des professeurs (p. ex., nombre de diplômes dont ils sont
titulaires; niveau de scolarité; titres professionnels; résultat des évaluations annuelles par les étudiants;
activités de recherche) devraient être précisées.
Objectif de l’UM
En quoi l’objectif de l’UM permet d’atteindre le RSV
établi par le Ministère
Améliorer le taux de rétention et de  Les étudiants qui retournent à l’UM et le nombre de
diplomation des étudiants.
diplômés des programmes reflètent la qualité de
l’enseignement (et peut-être aussi la mesure dans laquelle
les programmes sont abordables).
Améliorations à apporter à l’objectif :
 Dans sa formulation actuelle, cet objectif n’est pas mesurable, et il comporte des termes qui ne sont
pas clairs.
 Il faudrait définir « améliorer » — spécifier quel degré d’amélioration serait considéré comme suffisant
(p. ex., un taux de rétention de 90 %?), ainsi que le point de départ à partir duquel évaluer
l’amélioration.
 Il faudrait définir ce qu’est un taux de diplomation acceptable (p. ex., 80 % des étudiants qui
s’inscrivent à un programme finissent par obtenir un diplôme?).
 Il faudrait définir la « rétention des étudiants » — veut-on dire la rétention à l’intérieur d’un même
programme, d’une faculté ou de l’université dans son ensemble?
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
Objectif de l’UM
45
En quoi l’objectif de l’UM permet d’atteindre le RSV
établi par le Ministère
Obtenir
des
engagements
de  Le financement et le soutien externes accordés aux
financement pour diverses initiatives,
programmes réduisent les droits de scolarité de ceux qui y
dont […] le nouveau baccalauréat en
sont inscrits, ce qui rend les programmes plus abordables.
musique acadienne (non financé par le
Ministère).
Améliorations à apporter à l’objectif :
 La création de nouveaux programmes augmente l’accessibilité et le choix, mais elle doit être faite de
façon financièrement responsable par l’UM et répondre à une demande adéquate de la clientèle
étudiante potentielle.
 La création d’un programme sans que l’on dispose d’une source de financement peut entraîner des droits
de scolarité plus élevés pour les étudiants. Je suggère d’examiner le nombre de demandes d’inscription à
ce nouveau programme pour s’assurer qu’il s’agit de l’utilisation la plus efficiente des fonds.
 Il faudrait clarifier la façon de s’assurer que le financement sera obtenu (p. ex., déterminer l’intérêt des
employeurs envers les diplômés pour s’assurer que les programmes offerts sont pertinents pour le
marché; veiller à demander toutes les subventions possibles relativement aux programmes).
 Il faudrait préciser l’horizon temporel à l’intérieur duquel obtenir les engagements de financement
ainsi que les montants des engagements demandés.
 Il faudrait déterminer la demande relative à diverses initiatives ainsi que l’expertise dont dispose
actuellement l’UM pour s’assurer que la qualité et les coûts sont des facteurs clés lorsqu’on envisage la
création ou l’élargissement de programmes.
Objectif de l’UM
En quoi l’objectif de l’UM permet d’atteindre le RSV
établi par le Ministère
Augmenter les bourses d’études.
 L’augmentation des bourses d’études aide à compenser les
droits de scolarité payés par les étudiants, ce qui rend les
études plus abordables.
Améliorations à apporter à l’objectif :
 L’objectif doit être plus spécifique et mesurable :
o combien de bourses seront créées?
o quel est le montant que l’UM s’attend à recueillir pour les bourses?
o comment les bourses serviront-elles à rendre les études plus abordables — selon quels critères
seront-elles attribuées (rendement scolaire ou besoins financiers)?
Objectif de l’UM
En quoi l’objectif de l’UM permet d’atteindre le RSV
établi par le Ministère
Limiter à 2 % l’augmentation annuelle  En raison des limites imposées par la province (1,5 % pour
des droits de scolarité.
les étudiants canadiens et 4 % pour les étudiants étrangers),
l’objectif consistant à limiter l’augmentation des droits de
scolarité échappe au contrôle de l’UM et ne devrait pas être
inclus.
Améliorations à apporter à l’objectif :
 L’objectif devrait être plus spécifique en ce qui a trait à la hausse des droits de scolarité des étudiants
canadiens et étrangers, et il devrait respecter les lignes directrices du Ministère. (Par exemple,
l’objectif serait sans doute plus approprié et atteignable si l’énoncé était « ne pas augmenter les droits
de scolarité des étudiants canadiens de plus de 1,5 % et ceux des étudiants étrangers de plus de 4 % »,
ou si l’UM précisait que l’augmentation de 2 % représente une « moyenne ».)
46
Annexe C — Épreuve I — Guide d’évaluation
Objectif de l’UM
Éliminer les déficits.
En quoi l’objectif de l’UM permet d’atteindre le RSV
établi par le Ministère
 Une situation financière équilibrée peut refléter la prise de
décisions budgétaires sensées visant à permettre d’offrir un
enseignement abordable.
Améliorations à apporter à l’objectif :
 Il faudrait clarifier comment l’atteinte de cet objectif sera mesurée — s’agit-il du déficit accumulé ou
du déficit de l’exercice? Quel est l’échéancier pour l’élimination du déficit? Il faudrait aussi s’assurer
que l’objectif ne sera pas atteint au moyen d’un dépassement des limites prescrites par le Ministère
quant à l’augmentation maximale des droits de scolarité, soit 1,5 % pour les étudiants canadiens et 4 %
pour les étudiants étrangers.
Objectif de l’UM
En quoi l’objectif de l’UM permet d’atteindre le RSV
établi par le Ministère
Optimiser l’utilisation des salles  Le nombre d’étudiants par classe peut avoir une incidence
de cours.
sur le coût des programmes (p. ex., des classes plus
nombreuses peuvent permettre une réduction des coûts; en
revanche, elles peuvent faire diminuer la qualité des
programmes offerts).
 L’utilisation efficace de l’espace peut limiter la nécessité
d’une expansion des infrastructures, et ainsi permettre de
contrôler les coûts.
Améliorations à apporter à l’objectif :
 Il faudrait clarifier la façon dont sera mesurée l’atteinte de cet objectif — quel est le taux optimal
d’utilisation de la capacité des salles de cours? Il faudrait aussi s’interroger sur l’incidence possible
(positive ou négative) d’une variation du nombre d’étudiants par classe sur la qualité de la diffusion
des programmes.
Les objectifs de l’UM permettent d’atteindre ce RSV, mais il s’agit d’un aspect pour lequel un objectif
additionnel pourrait être envisagé.
Objectifs additionnels que l’UM pourrait envisager afin d’offrir à prix abordable un enseignement
de grande qualité :
 Il faudrait établir un sous-objectif relatif à l’admission aux programmes : s’assurer que les nouveaux
étudiants sont d’un calibre suffisant pour que soit maintenue la qualité élevée des programmes (p. ex.,
fixer la moyenne requise des étudiants qui font une demande d’admission).
 Il faudrait envisager des objectifs qui permettront aux professeurs d’augmenter les publications en
recherche (p. ex., offrir des congés sabbatiques ou augmenter le financement de la recherche).
(La plupart des candidats ont traité du RSV b) et ont consacré à ce sujet une part importante de leur
réponse pour l’indicateur principal no 1. En général, ils ont correctement indiqué un objectif, expliqué
en quoi celui-ci permettait d’atteindre le RSV (sans se limiter à reformuler l’objectif en d’autres
termes) et suggéré des améliorations à apporter au libellé ou recommandé un objectif additionnel à
prendre en considération. Les objectifs consistant à augmenter de 10 % la participation aux cours
actuellement offerts en ligne, à exiger davantage des professeurs en matière de publications en
recherche et à augmenter les bourses d’étude sont ceux que les candidats ont le plus souvent cités dans
leurs réponses.)
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
47
Résultat stratégique visé établi par le Ministère :
C. Instaurer un climat d’innovation, de créativité et de collaboration (à l’interne et à l’externe)
Objectif de l’UM
En quoi l’objectif de l’UM permet d’atteindre le RSV
établi par le Ministère
Augmenter de 10 % la participation aux  Les cours en ligne représentent une forme d’innovation
cours actuellement offerts en ligne.
puisque leur diffusion fait appel à la technologie de pointe.
Améliorations à apporter à l’objectif :
 L’accent semble être mis sur les cours en ligne, mais l’UM devrait aussi réviser les cours et les
programmes existants pour veiller à l’amélioration continue des cours offerts et élaborer des objectifs
pour les cours traditionnels en classe, de manière à assurer la viabilité future des cours et des
programmes.
 Il faudrait préciser la façon d’évaluer le succès des cours en ligne (p. ex., par le nombre
d’inscriptions).
Objectif de l’UM
En quoi l’objectif de l’UM permet d’atteindre le RSV
établi par le Ministère
Amener chaque faculté à créer au moins  La création de nouveaux cours favorise la créativité.
deux nouveaux cours en ligne.
Améliorations à apporter à l’objectif :
 Un meilleur objectif pourrait être celui d’accroître d’un pourcentage déterminé la création de cours,
en donnant des indications précises sur la façon de réaliser cette augmentation (car la création de
cours en ligne n’équivaut pas nécessairement à une augmentation du taux de participation).
Objectif de l’UM
En quoi l’objectif de l’UM permet d’atteindre le RSV
établi par le Ministère
Exiger davantage des professeurs en  La publication des résultats de recherche représente une
matière de publications en recherche.
validation par des tiers de l’innovation et de la créativité
de l’UM.
 Certains projets de recherche peuvent nécessiter la
collaboration
entre
enseignants
de
facultés
complémentaires pour permettre la réalisation de
publications.
Améliorations à apporter à l’objectif :
 Il faut définir la base à partir de laquelle évaluer le respect de cette « exigence accrue » (c.-à-d. établir
un point de référence pour comparer le nombre de publications dans l’avenir).
48
Annexe C — Épreuve I — Guide d’évaluation
Objectif de l’UM
En quoi l’objectif de l’UM permet d’atteindre le RSV
établi par le Ministère
Obtenir des engagements de financement  La construction de nouvelles installations et la création de
pour
diverses
initiatives,
dont
nouveaux programmes indiquent qu’on pense à l’avenir et
6 millions $ pour le nouvel édifice de la
qu’on veut répondre aux besoins des parties prenantes.
Faculté des arts et communications, et
500 000 $ pour le nouveau baccalauréat
en musique acadienne (non financé par le
Ministère).
Améliorations à apporter à l’objectif :
 Il faudrait voir si d’autres facultés peuvent collaborer pour fournir l’espace nécessaire pour la
diffusion des nouveaux programmes. La nécessité d’un nouvel édifice devrait être réexaminée à la
lumière des pénuries de financement actuelles. Il y a une capacité excédentaire de 10 % et l’on
construit le Centre communautaire d’apprentissage, qui pourrait répondre aux besoins de l’UM dans
l’immédiat. En outre, le nombre d’inscriptions n’augmente pas de façon importante et les demandes
d’admission sont en baisse par rapport aux années précédentes. Compte tenu de l’objectif consistant à
accroître l’apprentissage en ligne (grâce à une plus grande participation et à l’offre de nouveaux cours
en ligne), l’UM pourrait utiliser l’espace actuellement disponible plutôt que de construire un
nouvel édifice. Il faudra peut-être modifier le libellé de cet objectif.
Objectif de l’UM
En quoi l’objectif de l’UM permet d’atteindre le RSV
établi par le Ministère
Augmenter les bourses d’études.
 Les bourses d’études favorisent la créativité, l’innovation
et la collaboration (surtout les bourses offertes dans le
cadre de nouveaux programmes créés pour répondre aux
besoins des étudiants, ainsi que les bourses créées grâce à
une collaboration entre anciens étudiants).
Améliorations à apporter à l’objectif :
 Il faudrait définir « augmenter » pour que l’objectif soit mesurable.
 Il faudrait réfléchir à la raison d’être de la bourse (p. ex., est-elle liée à un nouveau programme ou
accordée simplement en fonction des besoins financiers?).
Objectif de l’UM
En quoi l’objectif de l’UM permet d’atteindre le RSV
établi par le Ministère
Maximiser
l’utilisation
de
la  L’utilisation du système ERP favorise la collaboration
fonctionnalité ERP pour intégrer et
entre les différentes facultés.
optimiser l’accès à l’information à  Le système ERP représente l’innovation par l’utilisation de
l’échelle de l’UM.
la technologie.
Améliorations à apporter à l’objectif :
 Il serait avantageux d’étoffer cet objectif en indiquant des attentes précises pour s’assurer qu’il fait
l’objet d’un suivi. Par exemple, à l’égard des questions touchant la viabilité de l’UM, il faudrait :
o préciser un plan à long terme en vue de réaliser l’équilibre budgétaire;
o donner suite à toutes les constatations du vérificateur général d’ici une date donnée;
o créer et tenir à jour un système d’information interne et des processus pour surveiller la mesure
dans laquelle on satisfait à ces attentes et faire rapport à cet égard.
 Cet objectif est nécessaire pour améliorer la reddition de comptes et atteindre les résultats visés en
matière de performance, mais il faudra vraisemblablement mobiliser un certain nombre de ressources
administratives. Il faudrait prendre une décision quant à la façon d’atteindre cet objectif (embaucher
du personnel ou faire appel à des consultants) et préciser une date d’échéance réaliste.
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
49
Objectif de l’UM
En quoi l’objectif de l’UM permet d’atteindre le RSV
établi par le Ministère
Optimiser l’utilisation des salles de cours.  La diversité des formules de diffusion des programmes
permet à l’UM de rester à la fine pointe de l’innovation en
matière d’enseignement.
Améliorations à apporter à l’objectif :
 Il faudrait déterminer quelle sera à l’avenir la formule privilégiée pour la diffusion des programmes
(cours en classe, cours en ligne ou un mélange des deux) avant de déterminer ce que sera le
pourcentage d’utilisation optimal.
Les objectifs de l’UM permettent d’atteindre ce RSV, mais il y a certains aspects pour lesquels d’autres
objectifs pourraient être envisagés.
Objectifs additionnels que l’UM pourrait envisager pour instaurer un climat d’innovation, de créativité
et de collaboration (à l’interne et à l’externe) :
 Élaborer des objectifs favorisant la collaboration des chercheurs avec d’autres facultés ou
établissements.
 Élaborer des objectifs favorisant la créativité par la création de partenariats visant à commercialiser
dans la collectivité les idées issues de la recherche.
(La plupart des candidats qui ont traité de cet aspect n’ont examiné qu’un seul objectif (souvent celui
d’exiger davantage des professeurs en matière de publications en recherche) ou ont tenté d’arrimer des
objectifs qui n’étaient pas appropriés pour ce RSV (par exemple, faire bonne figure dans les palmarès
nationaux et internationaux et les sondages auprès des étudiants).)
Résultat stratégique visé établi par le Ministère :
D. Favoriser l’intégrité et la reddition de comptes grâce à une structure de gouvernance appropriée
Objectif de l’UM
En quoi l’objectif de l’UM permet d’atteindre le RSV
établi par le Ministère
Produire rapidement des rapports exacts  Une gouvernance appropriée tient compte de la
sur les résultats financiers et non
performance financière et des mesures non financières.
financiers.
Améliorations à apporter à l’objectif :
 Il faudrait préciser comment cet objectif sera atteint (p. ex., en combien de jours après la fin du mois
l’information sera-t-elle communiquée?).
 Il faudrait préciser sur quels résultats financiers et non financiers porteront les rapports (p. ex., états
financiers par faculté; données sur les inscriptions; données sur les demandes d’admission; boursiers).
Objectifs de l’UM
En quoi les objectifs de l’UM permettent d’atteindre
le RSV établi par le Ministère
Augmenter le nombre de comités du  Les comités permettent d’approfondir la compréhension des
Conseil pour améliorer la gouvernance.
questions de gouvernance et d’améliorer la reddition de
comptes.
Tenir compte de l’expertise des  Le recours à des comités accroît l’efficacité décisionnelle
membres
du Conseil pour la
grâce à la capacité de débattre de questions et de soumettre
composition des comités.
des recommandations pour approbation, car souvent, les
petits groupes peuvent examiner l’information et permettre la
prise de décisions efficaces plus rapidement que les groupes
nombreux où sont représentées une multitude d’opinions.
50
Annexe C — Épreuve I — Guide d’évaluation
Améliorations à apporter aux objectifs :
 Le Conseil d’administration devrait préciser quels sont les comités nécessaires pour la gouvernance de
l’UM, ainsi qu’un échéancier pour leur mise sur pied (p. ex., un comité de gouvernance et de mises en
candidature chargé d’établir les attentes quant à la performance, d’identifier les personnes possédant
les qualités voulues pour devenir membres du Conseil, d’établir et de réviser les politiques de
gouvernance et d’adopter un code de conduite et un code d’éthique; un comité des relations extérieures
pour permettre à l’UM de collaborer avec la collectivité en vue de créer des partenariats pour
augmenter les possibilités de financement (notamment en ce qui concerne le nouvel édifice de la
faculté Arts et communications, le baccalauréat en musique acadienne et les bourses d’études); un
comité sur la rémunération chargé de surveiller les salaires et avantages sociaux accordés aux
employés, qui représentent 74 % des coûts de fonctionnement). L’augmentation du nombre de comités
ne permettra pas nécessairement d’améliorer la gouvernance, mais la bonification des comités grâce à
la participation d’experts des domaines concernés pourrait le permettre.
 Des lignes directrices écrites devraient être établies en ce qui a trait à la nomination des membres des
comités (des personnes possédant les qualités recherchées pour devenir membres ou président, à la
lumière de leur expérience en marketing ou en collecte de fonds, seraient utiles au sein du Comité des
relations extérieures; la nomination de Natalie Saroya comme présidente du Comité d’audit est une bonne
façon de mettre à profit son expertise professionnelle); à la durée des mandats (de manière que la rotation
ne touche qu’un petit nombre de membres chaque année); aux réunions (exigences concernant la
fréquence et l’assiduité, par exemple exiger que les membres assistent à au moins 70 % des réunions).
 Les comités devraient se doter d’une charte décrivant les responsabilités qui leur sont dévolues. Par
exemple, le mandat du Comité d’audit devrait prévoir l’établissement de politiques financières,
l’examen et l’approbation de politiques en matière de gestion des risques et de systèmes d’information
aux fins de l’établissement d’un environnement de contrôle interne adéquat, la liaison entre la direction
et le vérificateur général et la responsabilité de veiller à ce que la direction donne suite en temps
opportun à toutes les constatations découlant des inspections du vérificateur général.
 Je recommande aussi de prévoir la participation d’étudiants et/ou de professeurs à ces comités (à titre de
membres sans droit de vote qui font part de leurs points de vue). En offrant cette possibilité d’exercer un
leadership, l’UM pourra non seulement favoriser un environnement permettant la surveillance et la
reddition de comptes grâce à une structure de gouvernance appropriée, mais aussi permettre aux étudiants
et aux professeurs d’accroître la qualité de la formation grâce à une culture de collaboration.
Objectif de l’UM
En quoi l’objectif de l’UM permet d’atteindre le RSV
établi par le Ministère
Élargir le Conseil (qui passerait de 10 à  L’élargissement de l’éventail d’expérience des membres du
15 membres) et diversifier sa
Conseil permet de rendre la structure de gouvernance plus
composition.
adéquate et ajoute de la crédibilité à la prise de décisions.
Améliorations à apporter à l’objectif et objectifs additionnels que l’UM devrait envisager :
 Des objectifs spécifiques peuvent être élaborés pour déterminer des domaines (p. ex., finance, arts,
etc.) qui devraient être représentés au Conseil à des fins de diversification.
 L’UM devrait d’abord recenser les connaissances, les compétences et l’expérience des administrateurs
actuels pour déterminer comment diversifier la composition du Conseil lors de la nomination de
nouveaux membres (le Conseil de l’UM a fait un pas dans la bonne direction en nommant Natalie
Saroya, CA, à titre de première comptable portant un titre professionnel à siéger en son sein).
 La taille actuelle du Conseil de l’UM (10 membres) pourrait être suffisante pour favoriser l’efficacité
de la prise de décisions, si les membres sont en mesure de répondre aux besoins en ce qui a trait aux
travaux des comités et d’offrir une bonne diversité de points de vue et d’expérience.
 L’objectif de faire passer le nombre de membres à 15 n’est pas nécessairement approprié; l’important
n’est pas tant le nombre de membres que les compétences et l’expérience qu’ils mettent à contribution.
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
51
(Les candidats ont semblé être le plus à l’aise avec ce RSV, qui avait trait au caractère approprié de la
structure de gouvernance, domaine qu’ils connaissent bien. Leurs réponses traitaient d’au moins un
objectif de gouvernance (diversification de la composition du Conseil, augmentation du nombre de
comités du Conseil et prise en compte de l’expertise des membres du Conseil) et expliquaient en quoi
l’objectif permettait d’atteindre le RSV. Les candidats ont cependant eu de la difficulté à recommander
des améliorations à apporter à ces objectifs ou à suggérer des objectifs additionnels que l’UM devrait
envisager. Bon nombre ont plutôt indiqué des mesures à prendre pour assurer l’atteinte des objectifs.)
Dans l’ensemble, il semble que bon nombre des objectifs de l’UM s’arriment avec les stratégies du
Ministère et sont réalistes. En rendant ses objectifs plus spécifiques, mesurables et situés dans le temps,
l’UM les rendra plus réalisables et s’assurera de pouvoir rendre compte de sa performance au Ministère.
Plus loin, mon rapport traite d’indicateurs clés de performance spécifiques et de systèmes d’information
visant à mesurer les indicateurs financiers et opérationnels. L’établissement de ces systèmes sera
nécessaire pour aider le Conseil à surveiller la mesure dans laquelle la direction atteint ces objectifs.
En ce qui concerne l’indicateur principal no 1 (Gouvernance, stratégie et gestion
des risques), le candidat doit être classé dans l’une des cinq catégories suivantes :
Résultat
%
Indicateur non traité – Le candidat ne traite pas de cet indicateur principal.
0,5 %
Compétence minime – Le candidat ne satisfait pas à la norme En voie vers
la compétence.
15,1 %
En voie vers la compétence – Le candidat évalue certains des objectifs de l’UM qui
permettront d’atteindre les résultats stratégiques visés et suggère certaines
améliorations à apporter aux objectifs.
54,6 %
Compétent – Le candidat évalue plusieurs des objectifs de l’UM qui permettront
d’atteindre les résultats stratégiques visés et suggère plusieurs améliorations à
apporter aux objectifs.
29,5 %
Hautement compétent – Le candidat évalue de façon exhaustive les objectifs de
l’UM qui permettront d’atteindre les résultats stratégiques visés et suggère de
nombreuses améliorations à apporter aux objectifs.
0,3 %
(On demandait aux candidats d’évaluer en quoi les objectifs de l’Université Millman (l’UM)
permettraient d’atteindre les résultats stratégiques visés (RSV) établis par le ministère de
l’Enseignement supérieur (le Ministère) et de suggérer des façons d’améliorer les objectifs de l’UM.
Les candidats étaient clairement orientés vers cet indicateur. Pour atteindre le niveau Compétent, les
candidats devaient choisir plusieurs objectifs de l’UM parmi ceux qui étaient énoncés, expliquer en
quoi ceux-ci étaient liés aux RSV établis par le Ministère et soit suggérer des améliorations à apporter
aux objectifs existants, soit recommander des objectifs additionnels que le Conseil d’administration
devrait envisager.)
52
Annexe C — Épreuve I — Guide d’évaluation
(Les candidats ont obtenu de mauvais résultats pour cet indicateur. On attendait d’eux qu’ils
démontrent l’étendue de leur compétence dans leur réponse, en traitant de plusieurs objectifs et de
plusieurs RSV. La plupart ont su arrimer un certain nombre d’objectifs financiers et d’objectifs
d’enseignement et de gouvernance à divers RSV (par exemple, les objectifs relatifs aux cours en ligne,
aux bourses et au Conseil) et expliquer en quoi ils permettaient d’atteindre les RSV. Cependant,
lorsque les candidats ont tenté de suggérer des modifications à apporter aux objectifs, leurs
recommandations étaient souvent insuffisantes puisqu’ils suggéraient des mesures à mettre en œuvre
pour atteindre l’objectif plutôt que des améliorations de l’objectif lui-même.)
(Les candidats solides ont structuré leur réponse de manière à traiter de la plupart des RSV établis par
le Ministère, arrimé plusieurs objectifs de chacune des quatre catégories établies par l’UM et expliqué
en quoi ces objectifs permettraient de satisfaire aux exigences du Ministère. Ces candidats ont ensuite
conclu leur analyse en recommandant des améliorations utiles à apporter aux objectifs (ou en
suggérant de nouveaux objectifs), lesquelles étaient énoncées clairement et pertinentes eu égard aux
RSV dont ils traitaient. Ces candidats ont démontré qu’ils pensaient en termes d’objectifs plutôt que de
mesures à prendre. Beaucoup de candidats faibles ont arrimé des objectifs de l’UM avec quelques
RSV, sans plus d’analyse. Ces candidats n’ont pas recommandé d’améliorations ni d’objectifs
additionnels.)
Indicateur principal no 2
Le candidat décrit des mesures à prendre pour que l’UM atteigne ses objectifs financiers et
opérationnels et suggère des indicateurs clés de performance pour évaluer si ces objectifs ont
été atteints.
Le candidat montre sa compétence en Prise de décisions de gestion.
Compétences
VIII-1.1 Identifier les besoins de la direction en matière d’information (B)
VIII-1.2 Identifier les indicateurs clés de performance de l’entité (B)
VIII-3.2 Examiner les incidences des écarts sur les stratégies de l’entité (A)
Vous m’avez demandé de décrire les mesures concrètes que l’UM pourrait prendre pour atteindre ses
objectifs financiers et opérationnels et de suggérer des indicateurs clés de performance (ICP) pour évaluer
si ces objectifs ont été atteints.
(La plupart des candidats qui ont traité de cet indicateur séparément de leur analyse relative aux RSV
établis par le Ministère (indicateur de performance no 1) ont mieux réussi que ceux qui ont tenté de
combiner l’analyse relative à ces deux indicateurs. La principale différence entre les deux approches
tenait au fait que bon nombre de candidats qui ont traité conjointement de ces deux indicateurs ont
traité des mesures et des indicateurs clés de performance (ICP) pour les quatre catégories d’objectifs
(objectifs d’enseignement, de gouvernance, financiers et opérationnels), alors qu’on leur demandait
seulement de commenter les objectifs financiers et opérationnels. En conséquence, ils ont consacré du
temps à des sujets dont ils n’avaient pas à traiter. On rappelle aux candidats de lire attentivement le
travail à faire décrit dans la simulation afin de s’assurer que leur réponse est axée sur les éléments qui
intéressent le destinataire de l’information. Dans ce cas-ci, le travail à faire était clairement indiqué en
ces termes : « Notre équipe de direction veut s’assurer d’atteindre ses objectifs financiers et
opérationnels, décrits à l’Annexe I. Veuillez décrire les mesures concrètes que l’UM pourrait prendre
pour atteindre ces deux catégories d’objectifs et suggérer des indicateurs clés de performance […] pour
évaluer si ces objectifs ont été atteints. »)
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
53
J’ai indiqué des ICP financiers et non financiers pour aider l’UM à atteindre ses objectifs. Ces ICP
aideront la direction (notamment les cadres supérieurs) dans la prise de décisions, en lui fournissant des
informations pertinentes. Ils fourniront en outre d’autres informations au Conseil pour l’aider à évaluer la
performance des cadres supérieurs. Il importe que l’information relative à chaque ICP soit fiable et
communiquée rapidement.
Objectifs de l’UM
Objectifs financiers
 Obtenir des engagements de
financement pour diverses
initiatives, dont 6 millions $
pour le nouvel édifice de la
faculté Arts et communications,
et 500 000 $ pour le nouveau
baccalauréat en musique
acadienne (non financé par le
Ministère).
Mesures pour atteindre l’objectif
Indicateur clé de
performance (ICP)
 Élaborer une stratégie visant la
sollicitation des entreprises
commanditaires.
 S’assurer que les entreprises
commanditaires sollicitées ont un
lien approprié avec les relations
et les stratégies de l’UM.
 Élaborer une stratégie visant la
sollicitation des dons de
particuliers et d’anciens étudiants.
 Obtenir des accords ou des
engagements de la part des
donateurs et des commanditaires.
 Reconnaître la valeur des
commanditaires et des dons
importants ainsi que des
partenariats particuliers au moyen
de publications dans divers
médias (imprimés, télévision,
Internet).
 Reconnaître la valeur des
commanditaires ou des dons
importants en nommant des
installations, des salles ou des
édifices en l’honneur des
donateurs.
 Reconnaître la valeur des
engagements à long terme de
commanditaires et de donateurs
au moyen de publications dans
divers médias.
 S’assurer d’avoir le personnel
approprié pour mener les
campagnes de financement
auprès des commanditaires et des
anciens étudiants.
 S’assurer que le bureau des
anciens reste en contact avec les
diplômés.
 Déterminer le degré d’intérêt à
l’égard du programme (un faible
 Montant des dons et des
commandites par programme
 Montant des dons et des
commandites par faculté
 Nombre de contacts faits
avec des partenaires
potentiels de programmes
 Pourcentage de promesses
de dons ou de commandites
par rapport au nombre de
demandes de dons ou de
commandites (autrement dit,
taux de demandes
aboutissant à un
engagement)
 Nombre de donateurs et de
commanditaires ayant
contribué au nouvel édifice
 Nombre de donateurs et de
commanditaires sollicités
pour le nouvel édifice
 Nombre de donateurs qui
font des dons récurrents par
rapport aux donateurs
ponctuels
 Nombre d’anciens étudiants
ayant répondu aux demandes
de prise de contact
 Comparaison du nombre
d’employés qui recueillent
des fonds avec le nombre de
contacts sur la liste, par
rapport aux normes
nationales
 Nombre d’étudiants inscrits
au nouveau programme de
54
Annexe C — Épreuve I — Guide d’évaluation
Objectifs de l’UM
Mesures pour atteindre l’objectif


 Augmenter les bourses
d’études.






taux d’inscription aura une
incidence sur les décisions
futures touchant le programme :
soit l’abandon du programme en
raison d’un manque d’intérêt, soit
une intensification du marketing
pour accroître la visibilité et la
notoriété du programme).
Chercher à obtenir du
financement public ou privé pour
les initiatives en matière
d’investissements ou de
programmes.
Évaluer la relation avec le
gouvernement pour voir les
possibilités de financement.
Étudier les possibilités de
partenariats au sein de la
collectivité pour l’octroi de
bourses d’études.
Étudier les possibilités de
jumelage des bourses d’études
(p. ex., en obtenant un
financement public ou privé
équivalant au montant des
bourses).
Étudier les possibilités de
financement de bourses d’études
par les anciens étudiants.
Envisager l’octroi de bourses
d’études en l’honneur de
personnalités influentes de la
collectivité et élaborer une
campagne de financement pour
augmenter ces bourses.
Évaluer l’octroi des bourses
actuelles pour déterminer s’il faut
les maintenir et les augmenter;
envisager de réorienter l’octroi en
fonction des besoins et des
programmes offerts.
Évaluer les relations avec les
employeurs de diplômés de l’UM
afin de déterminer si ceux-ci
veulent financer des bourses
d’études.
Indicateur clé de
performance (ICP)
baccalauréat en musique
acadienne
 Nombre d’étudiants inscrits
à tout autre nouveau
programme
 Nombre de demandes de
financement public ou privé
 Taux de réussite des
demandes de financement
 Nombre de bourses d’études
(comparativement aux
années antérieures)
 Nombre de bourses par
programme
 Valeur des bourses
accordées
 Nombre de donateurs de
bourses
 Nombre de boursiers
 Taux de donateurs de
bourses par rapport au
nombre de personnes ciblées
(données ventilées par
groupes : anciens étudiants,
employeurs, gouvernement,
partenaires locaux,
personnalités influentes)
 Succès des initiatives de
jumelage (pourcentage de
bourses jumelées)
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
Objectifs de l’UM
 Limiter à 2 % l’augmentation
annuelle des droits de
scolarité*.
* Cet objectif n’est peut-être
pas valable (c’est davantage
une contrainte), car
l’augmentation des droits de
scolarité relève du législateur,
et le gouvernement a imposé
une limite de 1,5 % dans le cas
des étudiants canadiens et de
4 % dans le cas des étudiants
étrangers.
 Éliminer les déficits.
Mesures pour atteindre l’objectif
 Réviser les augmentations
annuelles des droits de scolarité
pour s’assurer que l’UM atteint
les cibles du Ministère, sans les
excéder.
 Augmenter les produits (en levant
davantage de fonds, en
maximisant les subventions
publiques; en optimisant les prix
des services accessoires et en
maximisant les droits de
scolarité).
 Réduire les coûts (par étudiant,
par programme et pour les
services accessoires).
55
Indicateur clé de
performance (ICP)
 Pourcentage des
augmentations des droits de
scolarité correspondant aux
limites fixées par le
Ministère (1,5 % pour les
étudiants canadiens et 4 %
pour les étudiants étrangers),
sans les excéder
 Augmentation des produits
d’un exercice sur l’autre
 Augmentation des produits
par équivalent temps plein
(ETP)
 Augmentation des produits
tirés des collectes de fonds,
des subventions publiques et
des services accessoires
 Réduction du déficit par
rapport à l’exercice
précédent
 Montant des subventions
publiques par ETP
 Coût de fonctionnement de
l’UM par inscription ETP
comparativement à la
mesure standard de la
performance financière des
universités, soit 14 000 $
 Coût de fonctionnement par
programme : comparaison
entre les programmes et d’un
exercice sur l’autre
 Frais accessoires pour divers
services, avec comparaison
d’un exercice sur l’autre
56
Annexe C — Épreuve I — Guide d’évaluation
Objectifs de l’UM
Mesures pour atteindre l’objectif
 Examiner les coûts nets par
étudiant, par programme et pour
les services accessoires.
 S’assurer que les programmes
offerts répondent à la demande.
 Examiner les secteurs de coûts
élevés, comme les salaires et
charges sociales, pour déterminer
les économies possibles.
 Étudier la possibilité d’offrir une
retraite anticipée aux professeurs
et employés âgés.
 Revoir les processus et
procédures d’embauche et y
apporter les modifications
nécessaires (p. ex., compétences
recherchées; enseignants à temps
partiel ou à temps plein;
avantages offerts; auxiliaires
d’enseignement ou enseignants
contractuels ou à temps plein).
 Examiner les niveaux actuels de
dotation en personnel de
supervision et d’administration
afin de prendre des décisions en
matière d’embauche et de
programmes.
 Identifier les secteurs nécessitant
des améliorations et prendre des
mesures pour réduire les coûts
(p. ex., un ratio élevé peut
indiquer qu’il y a un surplus de
personnel et qu’il faudrait
ramener l’effectif à un niveau
approprié, et ainsi économiser
des coûts; cependant, les
réductions de personnel peuvent
être limitées en raison des
conventions collectives;
envisager la possibilité de
retraites anticipées).
Indicateur clé de
performance (ICP)
 Recouvrement des coûts par
programme – comparaison
entre les programmes pour
déterminer les plus
efficients/rentables
 Marge brute sur les services
accessoires d’un exercice
sur l’autre
 Tendances des inscriptions
dans tous les programmes
 Coût des salaires ETP
(comparativement à d’autres
établissements)
 Nombre d’employés qui
acceptent une offre de
retraite anticipée
 Charge salariale des
enseignants à temps partiel
par rapport à celles des
enseignants à temps plein
 Nombre d’employés affectés
à la supervision et à
l’administration par
enseignant
 Nombre d’employés de
soutien (supervision et
administration) par
programme, avec
comparaison entre les
programmes
 Coût de diffusion par
programme, d’un exercice
sur l’autre
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
Objectifs de l’UM
Mesures pour atteindre l’objectif
57
Indicateur clé de
performance (ICP)
 Examiner les méthodes de
diffusion des programmes et
apporter des améliorations
(p. ex., si certains enseignants ont
besoin de plus de personnel
administratif, déterminer si le
mode de diffusion du programme
pourrait être modifié, de manière
qu’une plus grande part de
l’enseignement soit confiée à des
étudiants (auxiliaires
d’enseignement) plutôt qu’à des
enseignants; augmenter le
nombre d’étudiants par classe
pour réduire les coûts
d’enseignement).
Objectifs opérationnels
 Optimiser l’utilisation
des salles de cours.
 Passer en revue les projets
d’investissement pour s’assurer
que les budgets sont respectés.
 Dépenses d’investissement
prévues, comparativement
aux coûts réels sur une base
cumulée pour chaque projet
d’investissement
 Déterminer la disponibilité et
l’utilisation actuelles des salles de
cours (s’assurer que le calcul est
correct, identifier les plages
horaires non occupées).
 Faire un suivi de l’horaire des
cours à l’aide du système ERP
afin d’optimiser l’utilisation des
salles de cours.
 Étudier les possibilités de
convertir les locaux inutilisés ou
mal utilisés en salles de cours
(p. ex., il se peut que les
laboratoires informatiques ne
servent plus, les étudiants ayant
leurs propres ordinateurs).
 Taux d’utilisation des salles
de cours (augmentation par
rapport au taux actuel
de 90 %)
 Nombre de locaux
transformés en salles
de cours
 Nombre d’heures
d’utilisation des salles de
cours hors des périodes
de pointe
 Nombre de fois que le
système ERP est utilisé pour
établir l’horaire d’utilisation
des salles de cours
 Nombre d’inscriptions par
58
Annexe C — Épreuve I — Guide d’évaluation
Objectifs de l’UM
Mesures pour atteindre l’objectif
 Envisager de modifier les
horaires pour bénéficier d’un plus
grand nombre d’heures (p. ex.,
début des cours à 8 h plutôt
qu’à 9 h).
 Maximiser la capacité des salles
de cours.
 Créer des possibilités de libérer
les salles de cours traditionnelles
tout en gardant les étudiants à
l’UM (offrir des webinaires, des
cours en ligne).
 Envisager l’alternance cours en
ligne et cours en classe pour
qu’un plus grand nombre de
programmes puissent être offerts.
 Déterminer les ratios actuels
d’étudiants par enseignant, en
tenant compte des programmes
(certains se prêtent mieux à un
ratio plus élevé sans que la
diffusion du programme en
souffre), pour évaluer l’efficience
de l’affectation des ressources
professorales et des installations
matérielles (c.-à-d. les classes).
 Comparer les ratios actuels à
ceux d’autres établissements
publics.
Indicateur clé de
performance (ICP)
rapport à la capacité des
salles de cours
 Nombre de cours en ligne
offerts (peut-être par faculté,
aussi si les facultés sont dans
des bâtiments distincts)
 Nombre de webinaires
offerts
 Nombre d’étudiants
par enseignant
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
Objectifs de l’UM
 Maximiser l’utilisation de la
fonctionnalité ERP pour
intégrer et optimiser l’accès à
l’information à l’échelle
de l’UM.
Mesures pour atteindre l’objectif
 Vérifier dans quelle mesure les
employés connaissent le système
ERP et ses modules, car il leur
faudra peut-être une formation
supplémentaire.
 Promouvoir les possibilités des
modules ERP auprès de toutes les
facultés et de tous les services.
 Exiger l’utilisation totale du
système ERP.
 Déterminer quels sont les
modules ERP qui ne sont pas
utilisés, mais qui pourraient
l’être.
 Mener un sondage de satisfaction
auprès des utilisateurs du système
ERP.
 Déterminer s’il faut apporter des
modifications au système ERP, y
compris l’intégration de modules.
 Effectuer des évaluations
postérieures à la mise en place
pour évaluer les avantages du
système ERP.
 Identifier les besoins des
utilisateurs et les possibilités du
système (p. ex., sur quels secteurs
l’UM veut des rapports et si le
système ERP peut les produire).
 Mener un sondage de satisfaction
à l’égard de la mise en place du
système ERP.
59
Indicateur clé de
performance (ICP)
 Pourcentage de séances de
formation données (ou
suivies) sur le système ERP
par rapport aux séances
pouvant être offertes
 Pourcentage d’employés qui
trouvent le système ERP
convivial
 Réduction du nombre
d’outils hors système ERP
utilisés au fil du temps (d’un
exercice sur l’autre)
 Nombre de modules du
système ERP utilisés par
rapport au nombre de
modules pouvant l’être
 Nombre d’appels au soutien
technique qui ont permis de
résoudre un problème
 Pourcentage des employés
qui trouvent que le système
ERP répond à leurs besoins
 Pourcentage de satisfaction
des utilisateurs à l’égard des
fonctionnalités ERP
 Liste des modules du
système ERP utilisés et
non utilisés
 Taux de réponses ayant
permis de résoudre les
problèmes signalés lors
d’appels au soutien
technique
 Nombre de modules pouvant
être utilisés par rapport au
nombre utilisé
 Élimination des documents
non générés par le système
ERP et des autres systèmes
 Pourcentage de satisfaction
par rapport aux avantages
prévus du système ERP
 Pourcentage de la mise en
place du système ERP
achevée dans les délais
prévus
 Pourcentage de la mise en
60
Annexe C — Épreuve I — Guide d’évaluation
Objectifs de l’UM
 Produire rapidement des
rapports exacts sur les résultats
financiers et non financiers.
Mesures pour atteindre l’objectif
 S’assurer de l’efficacité de
l’intégration des modules (p. ex.,
les données sur les inscriptions
doivent être intégrées à celles sur
les professeurs afin qu’un nombre
approprié d’enseignants soit
engagé).
 S’assurer que le système ERP
peut répondre à tous les besoins
d’information (p. ex., pour ce qui
est des inscriptions, des droits de
scolarité, des ressources
humaines, des données sur les
étudiants, des professeurs, des
rapports au gouvernement et du
financement de la recherche).
 Réduire le nombre de jours requis
pour la production des rapports
afin qu’ils soient plus actuels et
utiles pour la prise de décisions.
 Rationaliser les politiques et
processus en place pour
l’information mensuelle et
trimestrielle (p. ex., utiliser une
liste de contrôle de fin de mois;
de nombreuses étapes des
processus devraient être intégrées
aux pratiques hebdomadaires
plutôt que réalisées à la fin du
mois; s’assurer que les
rapprochements sont faits et que
les erreurs sont corrigées, afin
d’accroître l’exactitude de
l’information financière).
 Améliorer la formation sur le
processus de communication de
l’information afin d’accélérer
celle-ci, ainsi que la formation
des responsables de la fermeture
des comptes à la date de clôture.
 S’assurer que le système ERP est
utilisé à fond.
 Rationaliser les politiques et
processus en place pour la clôture
des comptes à la fin de l’exercice
(p. ex., la communication de
l’information de gestion et la
préparation de rapports sur une
Indicateur clé de
performance (ICP)
place du système ERP
achevée dans les limites du
budget prévu
 Pourcentage de satisfaction
des utilisateurs à l’égard de
la mise en place du système
ERP
 Nombre de jours requis pour
présenter les résultats
financiers et non financiers
trimestriels
 Nombre de jours requis pour
la fermeture des comptes à la
fin du mois
 Nombre de séances de
formation tenues (ou
participation aux séances
de formation)
 Nombre de demandes de
données qui doivent être
générées autrement que par
le système ERP
 Nombre de jours requis pour
préparer les états financiers
en vue de l’audit
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
Objectifs de l’UM
Mesures pour atteindre l’objectif

 Améliorer le processus
budgétaire.
 Pourrait aussi être considéré
comme un objectif financier :
éliminer les déficits.




base régulière devraient
permettre de réduire le nombre de
jours nécessaires à l’achèvement
des états financiers en vue
de l’audit).
S’assurer que les dirigeants de
l’UM et le personnel du Service
des finances possèdent les
connaissances voulues et peuvent
s’acquitter de leurs
responsabilités (p. ex., on n’aurait
peut-être pas dû demander au
superviseur, Débiteurs, d’assumer
le rôle de superviseur,
Fournisseurs) en examinant leurs
compétences et leur expérience
professionnelles ainsi que les
programmes de formation qu’ils
ont suivis.
Examiner les processus et
procédures budgétaires actuels,
dans l’optique d’identifier les
aspects qui peuvent être
améliorés (budget base zéro,
gestion par activités).
Instaurer la gestion budgétaire
participative, à laquelle
participeraient les professeurs
et les étudiants.
Passer au budget base zéro.
Comparer les résultats réels au
budget sur une base régulière
(mensuelle) et enquêter sur les
écarts importants (nécessite une
meilleure intégration des
informations financières et non
financières actuelles dans le
processus budgétaire).
61
Indicateur clé de
performance (ICP)
 Nombre et montant des
ajustements à apporter aux
états financiers à la demande
de l’auditeur
 Nombre d’ajustements
apportés par la direction
(avant ceux de l’auditeur)
 Nombre d’heures de
formation suivies par le
personnel du Service
des finances
 Nombre de jours pour mener
à terme le processus
budgétaire
 Nombre de professeurs et
d’étudiants membres du
comité sur le budget
 Montant et pourcentage des
écarts par rapport au budget
(La plupart des candidats ont su indiquer une mesure précise que l’UM devrait mettre en œuvre pour
atteindre ses objectifs. Les candidats solides ont envisagé plus d’une mesure pour un certain nombre
des objectifs et indiqué clairement comment mettre en œuvre les mesures et pourquoi (autrement dit, ils
ont indiqué en quoi la mesure était liée à l’atteinte de l’objectif).)
(Certains candidats ont proposé un ICP utile permettant d’évaluer l’efficacité de l’UM quant à
l’atteinte d’un objectif donné. Cependant, d’autres ont eu de la difficulté à proposer des ICP
pertinents, suggérant plutôt des ICP qui n’étaient pas spécifiques, pas mesurables ou pas comparables.
De plus, certains candidats ont présenté une liste d’ICP qui n’étaient liés à aucun objectif en
particulier ou qui n’étaient pas propres à la simulation. D’autres ont répété des données déjà énoncées
62
Annexe C — Épreuve I — Guide d’évaluation
dans la simulation (par exemple, un taux d’utilisation des salles de cours de 90 %), plutôt que de
suggérer de nouveaux ICP qui seraient utiles pour l’UM. Les candidats qui répétaient un ICP déjà
mentionné étaient récompensés s’ils démontraient en quoi celui-ci demeurerait utile sous sa forme
actuelle.)
Incidence des objectifs financiers et opérationnels sur les objectifs d’enseignement
Ces objectifs financiers et opérationnels ont également une incidence sur les objectifs d’enseignement, qui
relèvent du Conseil de gouvernance de l’enseignement (CGE). Par conséquent, il serait utile que la
direction participe à la détermination des objectifs d’enseignement. Par exemple, les objectifs consistant à
augmenter de 10 % la participation aux cours actuellement offerts en ligne et à amener chaque faculté à
créer au moins deux nouveaux cours en ligne devraient aussi tenir compte des coûts et avantages
financiers liés au fait d’offrir ces cours.
De plus, il serait important que le CGE participe à l’élaboration de certains objectifs financiers et
opérationnels en raison des répercussions sur l’enseignement, qui devraient être prises en considération.
Ainsi, le CGE (qui supervise diverses activités des quatre facultés) devrait travailler de pair avec la
direction en ce qui a trait aux activités liées aux bourses d’études et à la recherche (du point de vue du
financement et des coûts) pour s’assurer que l’UM pourra saisir toutes les occasions de financement.
(Peu de candidats se sont arrêtés à la question de savoir si le Conseil de gouvernance de
l’enseignement et la direction devraient collaborer à l’élaboration d’objectifs ayant une incidence sur
ces deux groupes, dans le but de déterminer des objectifs avantageux pour l’UM dans son ensemble.)
En ce qui concerne l’indicateur principal no 2 (Prise de décisions de gestion), le
candidat doit être classé dans l’une des cinq catégories suivantes :
Résultat
%
Indicateur non traité – Le candidat ne traite pas de cet indicateur principal.
1,1 %
Compétence minime – Le candidat ne satisfait pas à la norme En voie vers
la compétence.
20,3 %
En voie vers la compétence – Le candidat traite de quelques mesures grâce
auxquelles l’UM pourra atteindre ses objectifs financiers et opérationnels, ou
suggère quelques indicateurs clés de performance pour évaluer si ces objectifs ont
été atteints.
36,3 %
Compétent – Le candidat analyse quelques mesures grâce auxquelles l’UM pourra
atteindre ses objectifs financiers et opérationnels, et suggère quelques indicateurs
clés de performance pour évaluer si ces objectifs ont été atteints.
42,1 %
Hautement compétent – Le candidat analyse plusieurs mesures grâce auxquelles
l’UM pourra atteindre ses objectifs financiers et opérationnels, et suggère plusieurs
indicateurs clés de performance pour évaluer si ces objectifs ont été atteints.
0,2 %
(On demandait aux candidats d’aider l’équipe de direction à s’assurer que l’UM atteindrait ses
objectifs financiers et opérationnels et de suggérer des indicateurs clés de performance (ICP) pour
évaluer si tel était le cas. Les candidats étaient clairement orientés vers cet indicateur. On leur
fournissait en annexe les objectifs projetés de l’UM, et on attendait d’eux qu’ils se concentrent sur les
objectifs financiers et opérationnels indiqués (quatre dans chaque cas). Pour faire la démonstration de
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
63
leur compétence, les candidats devaient suggérer des mesures permettant d’atteindre les divers objectifs
indiqués pour ces deux catégories et proposer des ICP pour évaluer si ces objectifs ont été atteints.)
(La performance des candidats a été adéquate en ce qui a trait à cet indicateur. Les candidats se sont
penchés sur plusieurs objectifs financiers et opérationnels et ont décrit de façon appropriée les mesures
qui devraient être prises pour permettre l’atteinte de ces objectifs. Cela dit, certains candidats ont eu de
la difficulté à formuler des ICP appropriés, car leurs suggestions étaient souvent formulées sous forme
de cibles plutôt que de moyens d’évaluer l’atteinte des objectifs.)
(Les candidats solides ont traité d’un plus grand nombre d’objectifs et proposé plusieurs mesures à
prendre à l’égard de chacun pour faire en sorte que l’objectif en question soit atteint. Ces candidats
ont démontré qu’ils comprenaient ce qu’est un ICP, proposant des critères utiles et décrivant la façon
d’évaluer si ceux-ci étaient atteints. Plutôt que de se focaliser sur les divers objectifs d’une catégorie
donnée, bon nombre de candidats faibles ont traité de la catégorie dans son ensemble (objectifs
financiers ou opérationnels), ce qui souvent ne leur permettait pas de proposer des mesures précises à
prendre. Les candidats faibles ont en outre traité des objectifs d’enseignement et/ou de gouvernance,
même si on ne le leur demandait pas. De plus, bon nombre d’entre eux ont semblé ne pas comprendre
ce qu’est un ICP, et ils ont eu de la difficulté à proposer des ICP spécifiques et mesurables.)
Indicateur principal no 3
Le candidat analyse les écarts relatifs aux résultats financiers et suggère des moyens
d’améliorer la performance financière.
Le candidat montre sa compétence en Prise de décisions de gestion.
Compétences
VIII-3.1 Calculer et analyser les écarts (A)
VIII-3.2 Examiner les incidences des écarts sur les stratégies de l’entité (A)
Vous m’avez demandé d’analyser les résultats fournis à l’Annexe II et de suggérer des moyens
spécifiques d’améliorer la performance financière, par l’optimisation des sources de revenus ou par la
réduction des coûts. Dans ce contexte, il importe de se rappeler que l’un des objectifs financiers de l’UM
est d’éliminer les déficits. J’ai remarqué que, avant que nous puissions entreprendre cette analyse, certains
ajustements devraient être apportés à l’information provisoire de 2014 (voir plus loin l’analyse des
questions de comptabilité).
Il importe aussi de tenir compte du processus budgétaire, qui comporte des lacunes. Par exemple, Jerry a
fait remarquer que le budget est établi sur la base de celui de l’exercice précédent, parce que les résultats
définitifs ne sont pas encore connus au moment de l’approbation du budget.
64
Annexe C — Épreuve I — Guide d’évaluation
À la lumière de mes rencontres avec divers membres du personnel, j’ai indiqué ci-dessous les ajustements
comptables à apporter à l’information financière provisoire présentée par Jerry :
Information touchée
Montant provisoire de l’excédent pour 2014 selon Jerry 1 200 000 $
Ajustement 1 – Régime de retraite
Ajustement 1 – Régime de retraite
Ajustement 2 – Immobilisations
(15 375)
9 375
(433 000)
Salaires et charges sociales
Salaires et charges sociales
Autres charges hors
fonctionnement
Produits – subventions
d’investissement
Autres charges de fonctionnement
Salaires et charges sociales
Ajustement 3 – Produits
(7 500 000)
Ajustement 4 – Formateurs contractuels
Ajustement 5 – Paie
Total des ajustements / Diminution de l’excédent
(400 000)
(1 030 000)
(9 369 000)
Excédent (déficit) de 2014, après ajustements
(8 169 000) $
(Certains candidats ont vu que les résultats financiers fournis par Jerry devaient être ajustés pour tenir
compte des erreurs relevées dans le cadre de leur analyse des questions de comptabilité, et ils ont
apporté les ajustements en cause avant de calculer les écarts.)
Résultats de l’analyse financière
Analyse financière
(en milliers de dollars)
Produits – Subvention
de fonctionnement
Produits – Subventions
d’investissement
Droits de scolarité
Ventes accessoires
Produits divers
Salaires et charges sociales
Autres charges de
fonctionnement
Total des charges de
fonctionnement
Coût des ventes accessoires
Autres charges hors
fonctionnement
Excédent (déficit)
2014
$
2014
$
Projet
Ajust.
102 820
2014
$
Révisés
Projet
2013
$
Réels
2014 p/r
2013
$
Augmentation
(Diminution)
2014 p/r
2013
%
2014
$
2014
$
Variation
Budgétés
Écart
102 820
106 233
(3 413)
(3 %)
106 789
(3 969)
(100 %)
6%
(13 %)
7%
2 000
55 261
12 531
48 997
(1 000)
940
(1 624)
(8 285)
225 578
(13 938)
8 500
56 201
10 907
40 712
(7 500)
1 000
56 201
10 907
40 712
2 000
53 176
12 592
38 120
(1 000)
3 025
(1 685)
2 592
219 140
(7 500)
211 640
212 121
(481)
133 661
1 036
134 697
117 736
16 961
14 %
126 119
8 578
45 519
400
45 919
50 614
(4 695)
(9 %)
60 229
(14 310)
179 180
7 561
1 436
180 616
7 561
168 350
9 327
12 266
(1 766)
(19 %)
186 348
9 282
(5 732)
(1 721)
(21 %)
31 199
433
31 632
40 229
(8 597)
217 940
1 869
219 809
217 906
1 903
1 200
(9 369)
(5 785)
(2 384)
(8 169)
29 948
1 684
225 578
(5 769)
(8 169)
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
65
(Bon nombre de candidats se sont focalisés sur les aspects inadéquats du processus budgétaire actuel,
ce qui n’était guère utile du point de vue de l’analyse des écarts. Autrement dit, ces candidats ont
affirmé que les écarts étaient attribuables à un processus budgétaire inadéquat, sans fournir d’autres
raisons pour les expliquer.)
Produits – Subvention de fonctionnement




Le budget de 2014 prévoyait une légère augmentation du financement, mais, en réalité, les produits
au titre de la subvention de fonctionnement reçue ont diminué de 3 %, en baisse de 3 413 000 $ par
rapport à 2013.
La subvention par étudiant canadien inscrit ETP a diminué d’un exercice sur l’autre (en 2014, elle
était de 9 361 $ (102 820 000 $ ÷ 10 984 étudiants canadiens inscrits ETP) alors qu’en 2013, elle était
de 9 944 $ (106 233 000 $ ÷ 10 683 étudiants canadiens inscrits ETP)). Il faudra donc augmenter le
financement provenant des ventes accessoires et des produits divers. Peut-être serait-il possible
d’augmenter les produits tirés des commandites ou des collectes de fonds (voir plus loin l’analyse
concernant le nouveau centre de conditionnement physique).
Malgré l’augmentation du nombre d’étudiants canadiens inscrits ETP par rapport à l’exercice
précédent, le montant de la subvention qui s’y rattache a diminué, ce qui semble contradictoire. Le
Service des finances devrait s’assurer que l’information appropriée a été utilisée dans la demande de
financement et que celle-ci ne comportait aucune erreur de calcul. Il est peu probable que l’UM
puisse à ce stade recouvrer le manque à gagner auprès du Ministère, mais il faudrait se renseigner
pour savoir si un financement supplémentaire pourrait être obtenu. À l’avenir, les demandes de
subventions de fonctionnement adressées au Ministère devraient se fonder sur les meilleures
informations disponibles.
Les produits au titre de la subvention de fonctionnement pour 2014-2015 sont confirmés et se
chiffrent à 95 465 000 $. C’est beaucoup moins que ceux de 102 820 000 $ en 2013-2014 (diminution
de 7,2 %). S’il n’y a pas eu de diminution correspondante du nombre d’étudiants inscrits et des
salaires et charges sociales, l’UM a vraiment là de quoi s’inquiéter.
Produits – Subventions d’investissement

Une fois que la correction a été apportée en ce qui concerne la comptabilisation de la subvention de
7,5 millions $ pour le Centre communautaire d’apprentissage, il reste très peu de produits dans ce
compte. Cela peut indiquer une diminution du nombre de projets d’investissement entrepris ou peutêtre une incapacité d’obtenir du financement (ce qui cadre avec le commentaire selon lequel les
demandes de subventions d’infrastructure que l’UM a adressées au gouvernement n’ont pas abouti).
La direction doit s’assurer que toutes les démarches en vue d’obtenir du financement sont faites et
qu’elle investit le temps nécessaire pour remplir correctement les demandes de subventions
d’infrastructure. Le système ERP a peut-être des fonctionnalités qui pourraient servir à cette fin.
Droits de scolarité

Les droits de scolarité ont augmenté de 5,7 % par rapport à l’exercice précédent (56 201 000 $
comparativement à 53 176 000 $), alors que le nombre d’étudiants inscrits a augmenté de 3 % en tout
(11 560 contre 11 223). Cette augmentation cadre avec les autres informations fournies, qui indiquent
que les droits de scolarité ont augmenté de 2 % par rapport à l’exercice précédent dans le cas des
étudiants canadiens ETP (4 650 $ comparativement à 4 559 $) et de 3,6 % dans le cas des étudiants
étrangers ETP (14 820 $ contre 14 305 $).
66



Annexe C — Épreuve I — Guide d’évaluation
L’information sur les droits de scolarité des étudiants canadiens et étrangers a été obtenue de la base
de données du Portail étudiants et le calcul des inscriptions ETP se fait hors du système, par tableur;
l’exactitude de ce calcul devrait être vérifiée.
Le nombre de demandes d’inscription à l’UM a diminué de 1 010 (5,4 %) par rapport à l’exercice
précédent (17 671 en 2014 contre 18 681 en 2013). En fait, le nombre de demandes d’inscription est
en baisse constante depuis au moins 2012, d’après les données statistiques fournies par Jerry — ce qui
n’est pas une situation souhaitable pour une université, quelle qu’elle soit. Il faudrait chercher les
raisons de cette diminution (est-elle le reflet de l’augmentation des droits de scolarité ou d’une piètre
qualité des programmes, ou est-elle attribuable à d’autres facteurs?), et des mesures devraient être
prises pour corriger la situation.
La population étudiante totale a augmenté de 554 étudiants (4 %) de 2013 à 2014, ce qui représente
un léger ralentissement du rythme de croissance, l’augmentation ayant été de 659 étudiants de 2012 à
2013 (5 %). Il faut trouver les raisons de ce ralentissement et les analyser plus à fond pour voir si
l’UM devrait s’en inquiéter.
Produits divers

Les produits divers ont augmenté de 6,8 % par rapport à l’exercice précédent (40 712 000 $
comparativement à 38 120 000 $), mais le montant pour 2014 est de 20,4 % inférieur aux prévisions
budgétaires (48 997 000 $). Ces produits comprennent les produits tirés de collectes de fonds, les
dons, les revenus de placement et les autres produits. Il peut être difficile d’établir les estimations
budgétaires pour ces éléments, et Jerry a mentionné que l’UM ne peut jamais prévoir le succès que
connaîtront les collectes de fonds, parce que celles-ci ne commencent que plus tard dans l’année. Cela
dit, en fixant des objectifs spécifiques dans son plan stratégique et en les intégrant dans le budget,
l’UM pourrait être en mesure d’établir une meilleure estimation. L’établissement d’objectifs
spécifiques quant aux dons, aux collectes de fonds menées auprès des anciens étudiants et aux dons
planifiés serait une méthode pour augmenter ces produits.
(Certains candidats ont eu de la difficulté à expliquer les raisons des écarts relatifs aux produits et ont
plutôt exprimé de façon qualitative les résultats de leurs calculs (par exemple, les produits au titre de la
subvention de fonctionnement ont diminué de x % parce que l’UM a reçu moins d’argent de la
province). De telles affirmations n’apportaient aucune information additionnelle sur les causes des
écarts. Les candidats ont mieux réussi à expliquer les écarts lorsqu’ils ont utilisé les données
statistiques présentées à l’Annexe II ou intégré des faits énoncés ailleurs dans la simulation pour
expliquer les augmentations ou les diminutions au chapitre des produits ou les raisons pour lesquelles
les écarts ne semblaient pas logiques compte tenu des informations non financières dont ils
disposaient.)
Salaires et charges sociales


Les salaires et charges sociales ont augmenté de 14,4 % par rapport à l’exercice précédent
(134 697 000 $ contre 117 736 000 $) et étaient de 6,8 % plus élevés que le montant budgété.
L’augmentation peut être le résultat de négociations contractuelles ou d’un processus d’embauche
inefficient. Il faudra pousser plus loin l’analyse à cet égard afin de déterminer les raisons exactes de
cette hausse (p. ex., examiner le ratio professeurs-étudiants et le comparer à celui des exercices
précédents et à celui d’autres établissements).
De plus, le nombre d’enseignants a augmenté de 7,9 % (685 enseignants ETP en 2014 contre 635 en
2013), alors que le nombre d’étudiants inscrits n’a augmenté que de 3 % (11 560 inscriptions ETP au
Annales de l’évaluation uniforme de 2014


67
total contre 11 223 en 2013). Cela indique qu’il faudrait que les données sur les inscriptions utilisées
pour l’établissement du budget et la planification des besoins pour l’année universitaire soient plus
exactes plus tôt. Il faut davantage de collaboration entre les services; Jerry a mentionné que son
service établit le budget des coûts, mais qu’un délai s’écoule avant que celui-ci obtienne le nombre
définitif d’inscriptions de la base de données du Portail étudiants.
Actuellement, le budget se fonde sur une augmentation de 4 % de la charge salariale. Toutefois, au
moment de la planification, il faudrait aussi ajuster les chiffres du budget en fonction de la variation
du nombre d’inscriptions prévues (qui peut avoir une incidence sur le niveau requis de personnel
enseignant), plutôt que de baser l’augmentation du budget sur l’augmentation annuelle de la
rémunération. Cela permettra la prise de décisions plus fiables lorsqu’il faudra déterminer s’il est
possible de trouver ailleurs le financement requis pour continuer d’assumer l’augmentation salariale
annuelle de 4 % et la taille réduite des classes.
De plus, le nombre de postes de supervision et d’administration représente 152 % du nombre
d’enseignants (1 041 employés ETP – supervision et administration, contre 685 enseignants ETP), et
il a augmenté de 9,8 % par rapport à l’exercice précédent (1 041 contre 948). Il faut comparer ce
niveau de personnel avec celui d’autres établissements pour voir s’il est raisonnable. Une fois
l’exactitude des données établie, il faudrait examiner les responsabilités afférentes à ces postes et en
évaluer la nécessité, car des économies pourraient être réalisées en réduisant le personnel de
supervision et d’administration si le niveau d’effectif est jugé trop élevé. L’augmentation de 9,8 %
par rapport à l’exercice précédent ne semble pas avoir touché le Service des finances, puisque le
service de Jerry semble manquer de personnel et être à court de temps pour s’acquitter correctement
de ses fonctions normales.
Autres charges de fonctionnement


Ces coûts ont été inférieurs de 23,8 % par rapport au montant budgété, ce qui porte à croire que l’UM
ne maîtrise pas bien ses coûts de fonctionnement. Il faudrait faire un examen détaillé de ceux-ci et des
inducteurs de coûts qui s’y rattachent (voir aussi le commentaire sur les charges hors
fonctionnement).
Il nous faut mieux comprendre les éléments inclus dans les autres charges de fonctionnement pour
nous assurer qu’il n’y a pas de coûts mal classés.
Total des charges de fonctionnement

Le coût de fonctionnement par inscription ETP est de 15 624 $ (180 616 000 $ ÷ 11 560 inscriptions
ETP), ce qui est plus élevé que la moyenne pour les établissements publics canadiens, qui est de
14 000 $. De plus, le coût de fonctionnement moyen par inscription ETP a augmenté de 624 $ ou
4,2 % par rapport à l’exercice précédent (168 350 000 $ ÷ 11 223 inscriptions ETP = 15 000 $). Cette
augmentation est supérieure à l’augmentation de 1,5 % permise pour les droits de scolarité des
étudiants canadiens annoncée récemment par la province, ce qui contribuera à creuser le déficit au fil
du temps. Cette augmentation des coûts, combinée à la diminution connue des produits au titre de la
subvention de fonctionnement pour 2014-2015, indique que le coût par étudiant pourrait ne pas être
couvert par les produits et qu’il doit être mieux surveillé.
(Certains candidats ont calculé le coût de fonctionnement de l’UM par inscription équivalent temps
plein (ETP), l’ont comparé au coût moyen pour les établissements publics canadiens, qui est de 14 000
$, et ont conclu qu’il excédait ce montant. Bon nombre de candidats solides ont intégré d’autres
68
Annexe C — Épreuve I — Guide d’évaluation
informations dans leur analyse, y compris la tendance historique du résultat de cette comparaison et
des commentaires sur les conséquences futures qu’aurait le maintien de cette tendance pour l’UM.)
Autres charges hors fonctionnement

Jerry a mentionné que, l’amortissement étant une charge sans décaissement, l’exactitude du calcul ne
préoccupe pas trop son service. Cependant, l’exactitude du calcul est importante, parce que
l’information peut servir à estimer les coûts futurs de gestion des actifs. Étant donné l’excédent des
charges réelles sur les charges budgétées dans cette catégorie (5,6 %) et le fait que les autres charges
de fonctionnement sont largement inférieures au montant budgété (-23,7 %), il est bien possible que
des coûts ne soient pas classés de la même façon dans les budgets et dans les rapports sur les chiffres
réels. Il est probable que l’erreur de classement se trouve dans les données budgétaires, étant donné
que le coût de fonctionnement par inscription ETP est raisonnable.
Déficit

Le total des produits est de 6,2 % inférieur au montant budgété (211 640 000 $ contre 225 578 000 $)
et, malgré une baisse de 2,6 % du total des coûts (219 809 000 $ contre 225 578 000 $), le résultat net
est déficitaire. Donc, il faudra mieux budgéter les coûts et mieux comprendre les données sur les
inscriptions pour obtenir de meilleurs résultats financiers à l’avenir et atteindre l’objectif
d’élimination des déficits fixé par le Conseil.
(Comme il a été mentionné plus haut en ce qui concerne l’analyse des écarts au titre des produits
présentée par les candidats, l’analyse des écarts au titre des charges présentée par certains ne tenait
pas compte des autres informations disponibles que ceux-ci auraient pu utiliser pour évaluer les causes
des écarts.)
Suggestions pour l’optimisation des sources de revenus ou la réduction des coûts
Lors de l’examen de l’information sur vos processus et d’autres informations, j’ai relevé les sources de
revenus et les réductions de coûts potentielles ci-dessous, pour vous aider à améliorer votre performance
financière et à vous rapprocher de votre objectif financier d’élimination des déficits.
 La marge brute sur les ventes accessoires (produits tirés de la librairie, des services de conférence, du
stationnement et des services alimentaires) est actuellement de 30,7 %. Vous pourriez générer des
rentrées nettes supplémentaires si vous augmentiez cette marge en combinant hausse des prix et
approvisionnement auprès de fournisseurs qui offrent les prix les moins élevés. Ainsi, si vous pouviez
hausser la marge brute jusqu’à 50 %, vous généreriez 4 215 000 $ de plus (d’après les produits réels de
2014), ce qui représente un montant substantiel puisque le déficit de 2014 était de 8 610 000 $. Si la
marge grimpait à 40 %, l’UM gagnerait des produits supplémentaires de 1 694 000 $. Cependant, vous
devez aussi tenir compte du fait qu’une hausse des prix pourrait entraîner une perte de clientèle, et
donc de produits.
 Comme la limite imposée récemment par le gouvernement provincial en ce qui concerne
l’augmentation des droits de scolarité des étudiants étrangers n’est pas aussi basse que dans le cas des
étudiants canadiens (4 % contre 1,5 %), étudiez la possibilité d’accroître la clientèle étudiante
étrangère. De plus, l’UM réalise des produits par étudiant étranger (14 820 $) plus élevés que le
financement global généré par étudiant canadien (14 011 $, c.-à-d. les produits tirés de la subvention
de fonctionnement par étudiant canadien ETP, soit 9 361 $ (102 820 000 $ ÷ 10 984), plus les droits
d’inscription des étudiants canadiens, soit 4 650 $).
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
69
 Augmenter du maximum permis (4 %) les droits de scolarité des étudiants étrangers, qui passeraient
de 14 820 $ à 15 413 $ en 2015, de manière à se rapprocher du coût de fonctionnement par étudiant de
15 624 $ calculé sous « Total des charges de fonctionnement », afin de générer un profit (du moins
dans le cas des étudiants étrangers).
 Exiger des droits de scolarité plus élevés pour les programmes spécialisés que pour les programmes
menant à l’obtention d’un baccalauréat général, car les étudiants qui s’y inscrivent pourraient être
disposés à payer plus cher. J’ignore si les droits de scolarité sont stratifiés à l’heure actuelle. Par
ailleurs, le Ministère n’impose peut-être pas de limite à l’augmentation des droits de scolarité dans le
cas des programmes spécialisés (il faudrait approfondir la question).
 Examiner la rentabilité des programmes pour déterminer lesquels devraient être ouverts à une plus
large clientèle afin de profiter de la demande et lesquels devraient être plus contingentés ou
abandonnés par suite d’une baisse d’intérêt chez les étudiants ou de la demande de leur part (p. ex., les
programmes de gestion et de sciences semblent avoir la cote auprès des étudiants étrangers, mais l’UM
n’en accepte pas de nouveaux, par manque d’espace).
 Rechercher d’autres sources de revenus pour augmenter les produits de diverses provenances —
envisager la mise en place de programmes de planification de dons ciblant les anciens étudiants;
l’obtention de dons provenant de successions; la location de chambres dans la nouvelle résidence pour
étudiants à des non-étudiants (p. ex., des participants à des colloques, des familles à la recherche d’un
hébergement à prix abordable pour leurs vacances dans la région); des camps d’été (p. ex., à vocation
scientifique ou sportive, avec des produits connexes générés par l’hébergement des participants), etc.
 Étudier les possibilités d’obtenir des subventions pour les facultés ou du financement supplémentaire
pour la recherche (que les fonds proviennent du secteur public ou de partenariats avec le secteur
privé); l’UM devra cependant s’assurer que l’incidence sur la charge d’enseignement des professeurs
sera minime.
(Les candidats ont semblé plus à l’aise pour ce qui est de fournir des suggestions visant l’optimisation
des sources de revenus que pour analyser les écarts. Certains ont présenté à cet égard des suggestions
réfléchies, notamment en ce qui a trait aux produits générés par les droits de scolarité (par exemple, la
suggestion d’accepter un plus grand nombre d’étudiants étrangers, puisque les droits de scolarité que
ceux-ci paient par ETP (14 820 $) sont plus élevés que les produits générés par les étudiants canadiens
(14 011 $ par ETP, soit 4 650 $ en droits de scolarité et 9 361 $ au titre de la subvention de
fonctionnement)), aux produits divers (en particulier les produits tirés des collectes de fonds et les
dons), ainsi qu’aux produits tirés des services accessoires (à cet égard, les candidats ont traité de la
librairie, du stationnement, des revenus de location et d’autres sources).)
 Ramener le coût de fonctionnement à tout le moins au niveau du coût moyen de fonctionnement par
inscription ETP pour les établissements publics canadiens, soit 14 000 $, voire plus bas. Actuellement,
le coût de fonctionnement par inscription ETP de 15 624 $ (selon le calcul fait plus haut) est supérieur
au financement total par inscription ETP, ce qui n’est pas viable. Toutes les facultés et tous les
services de l’UM devraient être encouragés à passer en revue leurs coûts et leurs budgets pour
déterminer les secteurs où il est possible de réduire les coûts.
 Envisager d’augmenter le nombre d’étudiants par classe (sous réserve de l’espace disponible dans les
salles de cours) sans augmenter le nombre d’enseignants ETP afin de réduire les coûts. L’UM devrait
comparer le nombre actuel d’étudiants par classe à celui d’établissements similaires pour s’assurer que
les chiffres sont comparables dans les circonstances.
 À 4 % par année, l’augmentation de la rémunération est supérieure à l’augmentation des droits de
scolarité, qui est de 1,5 %. Il faut déterminer la proportion de l’augmentation de la rémunération qui
70
Annexe C — Épreuve I — Guide d’évaluation
est compensée par la subvention de fonctionnement. Envisager de ramener l’augmentation de la
rémunération à tout le moins à un niveau correspondant au taux d’inflation (estimé à environ 2,5 %).
Cela pourrait toutefois être difficile, selon la nature des ententes de rémunération conclues avec les
différents syndicats, etc. Des efforts devraient néanmoins être faits pour trouver des économies
potentielles dans ce secteur où les coûts sont considérables (peut-être serait-il possible de réduire à la
fois l’effectif et l’augmentation de la rémunération pour ainsi diminuer les coûts dans ce secteur). Il y
a peut-être des possibilités de réduire l’effectif en offrant des retraites anticipées et en réattribuant les
responsabilités des employés qui prennent leur retraite ou quittent l’UM.
(Pour ce qui est des charges, les candidats qui ont suggéré des façons de tirer parti de réductions de
coûts ont axé leur analyse sur la nécessité de ramener les salaires et les charges sociales à un niveau
gérable qui suive l’évolution du nombre d’inscriptions, que ce soit en limitant les augmentations de
salaires annuelles, en modifiant la composition du corps enseignant (privilégier le recours à des
enseignants contractuels plutôt qu’à des professeurs titulaires) ou en tenant compte de la nécessité de
ramener l’effectif ETP à un niveau correspondant à l’augmentation des inscriptions. La plupart de ces
candidats ont examiné certaines des données statistiques fournies pour formuler ces suggestions.
D’autres ont examiné des moyens d’accroître l’utilisation des salles de cours afin de réduire les coûts
ou de générer de nouveaux flux de rentrées (par exemple, augmenter l’offre de cours en ligne afin de
libérer des salles de cours pour les nouveaux programmes offerts ou pour accueillir davantage
d’étudiants), dans le but d’améliorer la performance financière de l’UM.)
Nous ignorons le montant de l’amortissement inclus dans les résultats financiers provisoires puisque Jerry
ne l’a pas indiqué, mais il serait utile d’avoir cette information pour évaluer la situation de trésorerie de
l’UM. Une succession de déficits sur plusieurs exercices peut compromettre la capacité de l’UM de payer
ses factures et de s’acquitter de ses obligations dans le cadre normal de ses activités, et il s’agit d’un
aspect qui devra également faire l’objet d’un examen.
En ce qui concerne l’indicateur principal no 3 (Prise de décisions de gestion), le
candidat doit être classé dans l’une des cinq catégories suivantes :
Résultat
%
Indicateur non traité – Le candidat ne traite pas de cet indicateur principal.
0,9 %
Compétence minime – Le candidat ne satisfait pas à la norme En voie vers
la compétence.
27,9 %
En voie vers la compétence – Le candidat analyse certains des écarts relatifs
aux résultats financiers ou suggère des moyens d’améliorer la performance
financière.
22,2 %
Compétent – Le candidat analyse certains des écarts relatifs aux résultats
financiers et suggère des moyens d’améliorer la performance financière.
48,8 %
Hautement compétent – Le candidat analyse en profondeur les écarts relatifs
aux résultats financiers et suggère de nombreux moyens d’améliorer la
performance financière. Le candidat voit que l’UM subira continuellement des
déficits si ses suggestions ne sont pas mises en œuvre dès maintenant.
0,2 %
(On demandait aux candidats d’analyser les écarts relatifs aux résultats financiers et de suggérer des
moyens d’améliorer la performance financière. Jerry avait fourni des informations financières
(accompagnées de notes sur les résultats financiers) et des statistiques sur certains aspects des activités
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
71
de l’UM. On demandait directement aux candidats de préparer une analyse des écarts relatifs aux
résultats financiers en y intégrant, lorsqu’il y avait lieu, les informations supplémentaires fournies par
Jerry. On leur demandait aussi de suggérer des moyens spécifiques d’améliorer la performance
financière par l’optimisation des sources de revenus ou par la réduction des coûts. Pour atteindre le
niveau Compétent, les candidats devaient à la fois fournir une analyse des écarts et suggérer des
moyens d’améliorer la performance financière.)
(La performance des candidats a été adéquate en ce qui a trait à cet indicateur. En général, ils ont su
expliquer comment ou pourquoi il y avait un écart, et nombreux sont ceux qui ont vu que le coût de
fonctionnement par inscription équivalent temps plein (ETP), de 14 000 $ en moyenne pour les
établissements publics canadiens, était une mesure standard importante à respecter. De plus, ils ont
fourni plusieurs suggestions pour augmenter les sources de revenus ou réduire les coûts.)
(Les candidats solides ont correctement intégré des informations non financières pour expliquer, dans
plusieurs de leurs analyses, pourquoi ou comment des écarts s’étaient produits. Ils ont de plus vu
l’importance de la mesure standard de 14 000 $ et suggéré de nombreux moyens d’augmenter les
revenus ou de réduire les coûts. La plupart des candidats faibles ont répété les résultats de leur analyse
quantitative dans le corps de leur réponse (par exemple, ils ont mentionné que les salaires avaient
augmenté de 13,5 % par rapport à l’exercice précédent), sans se demander en quoi les résultats réels
auraient été touchés compte tenu des autres informations fournies. Ces candidats ont par ailleurs
fourni peu de suggestions en vue d’améliorer la performance financière. Bon nombre d’entre eux ont
consacré du temps à analyser les problèmes du processus budgétaire actuel et ont conclu que les écarts
étaient le résultat d’erreurs dans les processus eux-mêmes, plutôt que d’essayer de les analyser.)
Indicateur principal no 4
Le candidat analyse les lacunes de l’information produite par le système de planification des
ressources de l’entreprise (ERP) et recommande des améliorations précises à apporter au
système ERP pour que celui-ci produise une meilleure information sur la performance aux fins
de la prise de décisions par la direction, les facultés et le Conseil.
Le candidat montre sa compétence en Mesure de la performance et information.
Compétences
V-1.1 Analyser les besoins en matière d’information financière (A)
V-1.2 Élaborer ou évaluer des processus d’information visant à soutenir l’information financière (A)
V-1.4 Mettre au point ou améliorer les processus d’information financière à l’aide des TI (B)
V-3.2 Recommander des améliorations à apporter aux systèmes d’information financière interne (B)
V-4.3 Identifier et analyser les besoins d’information non financière (B)
Vous avez mentionné qu’un système de planification des ressources de l’entreprise (ERP) avait été mis en
place il y a trois ans pour intégrer les données financières et non financières en un seul système
d’information, mais qu’il présente encore des problèmes. Vous avez de plus fait état d’une insatisfaction à
l’égard des rapports financiers et non financiers que l’UM reçoit. À la lumière de mon examen des
informations que Jerry a réunies pour moi, il semble que le système ne fonctionne toujours pas comme il
le devrait.
J’ai relevé des problèmes et recommandé à cet égard des améliorations précises à apporter pour que le
système ERP produise une meilleure information sur la performance, ce qui est crucial pour les décisions
prises à divers niveaux de l’UM (Conseil, direction et facultés).
72
Annexe C — Épreuve I — Guide d’évaluation
Suivi de l’information par le système ERP
L’un des problèmes fondamentaux est que le système ERP peut suivre l’information financière seulement
pour l’université dans son ensemble. Cette façon de faire rend difficile l’analyse et l’évaluation de la
performance de différents secteurs au sein de l’UM, car il n’est pas facile d’obtenir des informations
financières distinctes. Il se peut que les anciens systèmes (dont bon nombre semblent encore être utilisés)
continuent de fournir des informations ventilées, mais les plateformes semblent différentes et parfois
incompatibles, ce qui nécessite le recours à des outils de préparation de rapports et autres logiciels pour
transférer l’information dans un format commun. Pour permettre la production d’informations financières
et non financières pertinentes, il faut identifier les besoins d’information de différents utilisateurs afin que
le système ERP puisse être adapté de manière à pouvoir saisir et présenter ces informations. Il se peut que
le système ERP possède déjà certaines des capacités requises mais que, pour d’autres, il faille le modifier.
(Bon nombre de candidats ont vu que le système de planification des ressources de l’entreprise (ERP)
suivait l’information financière pour l’université dans son ensemble, ont traité de la nécessité de
disposer d’informations distinctes pour différents groupes ainsi que d’informations financières et non
financières, et ont recommandé des modifications appropriées à apporter au système ERP pour
répondre à ces besoins.)
À tout le moins, il semble y avoir à l’UM trois groupes principaux qui ont besoin de rapports financiers et
non financiers : le Conseil, la direction et les facultés. Au sein de ces groupes, les membres ont des
besoins différents selon leur rôle, et il faudrait que le système d’information soit en mesure de leur fournir
l’information pertinente pour le groupe.
J’ai relevé plusieurs besoins d’information essentiels selon les divers groupes, mais la liste n’est pas
exhaustive. Les groupes devraient établir leurs besoins d’information spécifiques en consultation avec
leurs membres. Ils devraient ensuite en faire part au service responsable du système ERP, de manière que
l’information requise puisse être saisie correctement dans le système au moyen de modèles standardisés et
communiquée.
Les besoins d’information du Conseil comprennent notamment ceux-ci :
 dans le cas des administrateurs : des rapports contenant les informations qui leur permettront de
déterminer si les objectifs établis pour l’UM lui permettent d’atteindre les RSV du Ministère;
 dans le cas des comités relevant du Conseil : des informations pertinentes au regard de leur rôle
(p. ex., le Comité d’audit a besoin de l’information financière de l’université dans son ensemble de
même que par faculté; le Service des ressources humaines et le Comité sur la rémunération auraient
besoin d’informations sur la dotation en personnel et les niveaux de rémunération, etc.).
Les besoins d’information de la direction comprennent notamment ceux-ci :
 l’information financière par faculté et par secteur de fonctionnement (p. ex., les services accessoires –
librairie, stationnement, etc.), de manière que la direction puisse évaluer la performance financière
(par faculté, par service);
 l’information utile aux fins du processus budgétaire (pour l’établissement du budget et pour la
comparaison périodique des résultats budgétés et des résultats réels);
 des informations sur les anciens étudiants (pour les collectes de fonds).
Les besoins d’information des facultés comprennent notamment ceux-ci :
 les informations sur les inscriptions (actuellement, leur suivi se fait hors du système ERP);
Annales de l’évaluation uniforme de 2014


73
des informations relatives aux programmes (p. ex., cours offerts, inscriptions, demandes d’inscription,
etc.);
des informations sur les anciens étudiants (pour les communications, les activités spéciales et le
mentorat).
(Certains candidats ont affirmé que le Conseil, la direction et les facultés avaient besoin
d’informations différentes, mais dans bien des cas, leur analyse quant aux besoins d’information
différents était brève. Ainsi, de nombreux candidats n’ont pas fourni d’exemples de ce que pourraient
être les rapports particuliers dont chaque groupe d’utilisateurs aurait besoin, ni expliqué en quoi
l’information en cause aurait été utile à chaque groupe.)
Les déficiences actuelles du système ERP ont une incidence sur la capacité de l’UM de tirer le meilleur
parti de ses fonctionnalités; des améliorations s’imposent. Voici des commentaires liés à des points
particuliers relevés dans les informations fournies par Jerry :
Déficience du système ERP
Incidence pour l’UM
Le
système
ERP
suit
l’information
financière
seulement pour l’université dans
son ensemble.
Il se peut que l’information non financière (p. ex., l’information sur
les demandes d’inscription) ne soit pas suivie par le système. Les
décisions optimales ne peuvent donc pas être prises, parce que
l’information n’est pas disponible.
Le suivi de l’information sur le nombre de demandes d’inscription se
fait dans le Portail étudiants, qui n’est pas intégré au système ERP. Il
peut donc se produire des écarts susceptibles d’influer sur les
subventions demandées, ainsi que sur l’admission d’étudiants dans
divers programmes (p. ex., des étudiants étrangers pourraient ne pas
être admis dans certains programmes, alors que les droits de scolarité
qu’ils verseraient pourraient être une source d’augmentation des
produits). L’information sur le nombre de demandes d’inscription
d’étudiants canadiens qui sont acceptées n’est pas disponible, alors
qu’elle pourrait être utile pour déterminer la combinaison de
programmes à offrir aux étudiants.
Recommandations :
 Il faudrait déterminer toutes les capacités du système ERP afin que le suivi des informations pertinentes
(financières et non financières) puisse être fait.
 Des modifications devraient être apportées au système ERP afin de permettre le suivi de ces
informations, si celui-ci n’est pas possible actuellement.
 Le système ERP et le système du Portail étudiants devraient être intégrés afin d’empêcher la
redondance de l’information et d’en accroître la fiabilité.
Les professeurs ne peuvent pas Il n’y a pas de suivi de l’information sur les diplômés, de sorte qu’il
retracer les anciens étudiants est difficile de garder le contact avec les anciens étudiants (sauf ceux
pour les contacter et les inviter à qui ont gardé un contact avec des professeurs). Le fait que l’UM ne
participer à des activités de tienne pas d’informations à jour sur les anciens étudiants lui fait
mentorat et de collecte de fonds. manquer des occasions de s’adresser aux diplômés à des fins diverses
Actuellement, ils ne peuvent (collectes de fonds, notamment sous forme de dons ou de bourses
communiquer avec les anciens d’études; activités spéciales, notamment des activités culturelles;
étudiants que s’ils ont leurs possibilités de mentorat; établissement des programmes).
coordonnées dans leur liste de
contacts personnels.
74
Annexe C — Épreuve I — Guide d’évaluation
Recommandations :
 Les informations clés doivent faire l’objet d’un suivi par le système ERP afin de permettre
l’établissement d’une base de données à partir de laquelle des rapports pourront être préparés pour
divers groupes d’utilisateurs.
 Il faudrait créer un module (dans le système ERP ou dans la base de données du Portail étudiants) à des
fins de suivi et de communication de l’information sur les diplômés par programme et par faculté, à
l’aide de champs préétablis d’entrée de données.
 Des informations devraient être recueillies, notamment le nom, l’adresse, le diplôme obtenu et l’année
d’obtention de celui-ci, pour que les professeurs de l’UM puissent prendre contact avec les anciens
étudiants (p. ex., pour des envois postaux au sujet d’activités; pour des collectes de fonds, notamment
pour le nouvel édifice de la faculté des Arts et communications ou le programme de baccalauréat en
musique acadienne).
 Il faudrait s’assurer que les programmes font l’objet d’un suivi par faculté dans le système ERP ou la
base de données du Portail étudiants, en attribuant un code d’identification particulier à chaque
programme (p. ex., les numéros des programmes de l’École des sciences de la gestion commenceraient
tous par le chiffre 4).
 Il faut s’assurer que tous les produits font l’objet d’un suivi, en utilisant le centre de coûts approprié et
l’information des sous-comptes pour chaque programme ou collecte de fonds, ce qui permettra la
création de rapports adaptés aux besoins de l’université dans le système ERP.
 Il faudrait étudier la possibilité d’intégrer un logiciel de gestion des relations clients dans le système
ERP ou l’utilisation d’un outil de partage de données entre les services et les participants aux collectes
de fonds afin de recueillir des données sur les personnes à contacter, à des fins d’analyse.
 La base de données du système ERP ou du Portail étudiants devrait avoir un champ permettant aux
anciens étudiants de mettre à jour l’information au besoin (p. ex., en cas de changement d’adresse),
peut-être en se connectant à un site Web de l’université.
Chaque
faculté
interprète L’existence d’interprétations différentes pourrait donner lieu à un
différemment
la
définition calcul incorrect du nombre d’inscriptions (cette information est
d’étudiant inscrit.
utilisée à de multiples fins, dont le financement, l’établissement des
programmes et des horaires, etc.); l’UM rate peut-être des occasions
de recevoir du financement ou d’offrir des programmes.
Recommandation :
 Il faudrait élaborer un module standardisé dans le système ERP ou celui du Portail étudiants pour
permettre l’entrée de certaines informations pour que la définition d’étudiant inscrit soit la même à
l’échelle de l’université (p. ex., des champs pour le nom de l’étudiant, le cours, le nombre d’heures par
cours, la faculté, etc.). L’entrée de toutes les données dans les champs permettra au système ERP ou au
système du Portail étudiants de faire un calcul automatique, de sorte que le nombre d’étudiants inscrits
sera calculé de la même façon pour toutes les facultés.
Les
informations
sur
les Il se peut que les informations fournies sur les inscriptions soient
inscriptions ne sont pas dans le inexactes ou qu’elles ne soient pas facilement accessibles, car
système ERP et, en conséquence, l’utilisation d’outils différents pour préparer les rapports peut donner
les facultés utilisent des outils et lieu à des erreurs, des omissions ou des écarts. Par exemple, un
des formats différents pour mauvais calcul du nombre d’étudiants canadiens inscrits peut avoir
préparer leurs rapports.
une incidence sur le montant des subventions de fonctionnement; des
informations inexactes sur les inscriptions pourraient aussi avoir une
incidence sur le calcul des droits de scolarité des étudiants canadiens
et étrangers.
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
75
Recommandations :
 Des modifications devraient être apportées au système ERP afin de permettre le suivi des informations
sur les inscriptions (selon la définition d’« étudiant inscrit »), si le système ne le permet pas déjà.
 S’il n’est pas possible d’apporter des modifications, il faudrait envisager de mettre sur pied un groupe
chargé de produire les rapports à l’université, à des fins d’uniformité.
 Il faudrait que les utilisateurs puissent seulement imprimer les rapports (et non les modifier), de sorte
que la responsabilité de la modification des rapports incombe au groupe chargé de les produire.
Le calcul des inscriptions L’information sur les inscriptions ETP est inefficiente et peut-être
équivalent temps plein (ETP) se inexacte (elle est utilisée pour les budgets et pour l’offre de
fait hors du système ERP, par un programmes, ainsi que pour l’établissement des droits de scolarité),
logiciel de feuilles de calcul.
car rien n’indique que l’exactitude de ce calcul soit vérifiée avant que
l’information soit communiquée.
Recommandations :
 Il faudrait créer une interface entre la base de données du Portail étudiants et le système ERP pour
permettre que ce dernier produise les rapports (la base de données du Portail étudiants a été conçue pour
interfacer avec le système ERP, et on peut présumer qu’elle contient une grande quantité de données
relatives aux étudiants).
 Une autre solution serait d’utiliser un outil de production de rapports pour créer un rapport adapté
aux besoins.
 Il faudrait que la base de données du Portail étudiants ou le système ERP génère un calcul automatique.
 Il faudrait s’assurer que l’exactitude du calcul est vérifiée avant de s’y fier.
Le personnel du Service des Le rapprochement est un processus qui demande du temps au Service
finances doit rapprocher les des finances, qui est surchargé et qui manque de personnel (comme le
informations sur les inscriptions prouvent notamment les congés de maladie, la démission de deux
fournies par les facultés pour employés expérimentés et le récent départ à la retraite d’un autre);
éviter que les inscriptions ne des erreurs potentielles (inscriptions omises ou comptées en double)
soient comptées en double.
pourraient passer inaperçues lors du rapprochement.
Recommandations :
 Comme il est indiqué plus haut, le système ERP devrait être modifié pour qu’il puisse saisir les
informations sur les inscriptions (ce qui éliminerait la nécessité de faire un rapprochement, puisque les
informations proviendraient de la même base de données).
 Une autre solution serait d’utiliser un outil de production de rapports afin de convertir les données
spécifiques accumulées par les diverses facultés en un calcul uniforme du nombre d’inscriptions (au
moyen de champs d’entrée de données protégés pour les utilisateurs et la programmation du calcul aux
fins du rapport).
 La base de données contenant les informations sur les étudiants utilisée devrait être commune à toute
l’université (plutôt que d’avoir une base de données par faculté), et ces informations devraient être
spécifiques pour chacun (attribution d’un numéro d’identification unique que l’étudiant conserve dans
toutes les facultés) pour éviter que des inscriptions soient comptées par plus d’une faculté.
 Les rapports sur les inscriptions devraient être utilisés par le Conseil (relativement aux RSV du
Ministère), par la direction (p. ex., pour le calcul des droits) et par les professeurs (p. ex., pour la
diffusion des programmes, y compris l’offre de cours et l’établissement des horaires).
Le nombre de demandes Mis à part le nombre de demandes d’inscription, il n’y a pas
d’inscription n’est pas dans le d’information disponible pour permettre d’évaluer ces éléments
système ERP (mais peut être (p. ex., le nombre de demandes acceptées, d’offres d’admission, de
obtenu de la base de données du demandes acceptées par pays ou par programme), de sorte qu’il est
Portail étudiants).
difficile de déterminer la combinaison optimale quant au nombre
d’étudiants canadiens et étrangers acceptés.
Il n’y a pas de suivi du nombre En l’absence de cette information, il est difficile d’évaluer le
de demandes d’inscription qui caractère suffisant de l’offre de programmes et de cours (il se peut
76
Annexe C — Épreuve I — Guide d’évaluation
sont acceptées (Jerry ignore le
nombre d’étudiants canadiens
acceptés dans les programmes de
gestion et de sciences).
que le nombre de demandes d’inscription au baccalauréat en musique
acadienne soit peu élevé, ce qui indiquerait que ce programme
spécialisé suscite peu d’intérêt, ou que les demandes d’inscription
aux cours en ligne soient très nombreuses, ce qui indiquerait une forte
demande en ce qui concerne ce mode d’apprentissage); par
conséquent, les changements requis quant à la diffusion et à l’offre de
programmes ne sont pas apportés en temps opportun.
Recommandations :
 Il faudrait affecter une ressource à la création d’une interface entre la base de données du Portail
étudiants et le système ERP pour permettre la production de rapports dans le système ERP.
 Une autre solution serait d’ajouter des champs à la base de données du Portail étudiants pour permettre
le suivi de toutes les demandes d’inscription; il faudrait envisager l’attribution d’un identifiant unique à
chaque étudiant qui présente une demande d’inscription plutôt qu’à chaque étudiant inscrit, pour le
suivi des demandes d’inscription futures.
 Il faut affecter une ressource à la création d’outils et de bases de données permettant de faire le suivi de
l’information requise dans le module approprié, en utilisant des identifiants uniques pour les comptes
afin de faciliter la création de rapports adaptés aux besoins.
 Les professeurs et la direction devraient recevoir des rapports sur les demandes d’inscription (acceptées
et refusées) pour que l’établissement des programmes puisse être optimisé.
Le nombre de cours en ligne ne
fait pas l’objet d’un suivi distinct
de celui des cours ordinaires (et
pourtant, l’augmentation de la
participation
aux
cours
actuellement offerts en ligne est
un objectif de l’UM qui doit être
mesurable (l’augmentation visée
étant de 10 %)).
Il est difficile d’évaluer si l’objectif d’enseignement de l’UM
consistant à augmenter de 10 % la participation aux cours
actuellement offerts en ligne est atteint par les deux facultés qui en
offrent (Arts et communication et École des sciences de la gestion) si
cette information ne fait pas l’objet d’un suivi. Par conséquent, la
capacité de l’UM à faire rapport au Ministère quant à l’atteinte des
RSV peut s’en trouver compromise.
Les coûts liés à la diffusion des cours en ligne ne font peut-être pas
l’objet d’un suivi approprié, de sorte qu’une analyse adéquate des
coûts et avantages liés au fait d’offrir ces cours ne peut être faite.
Recommandation :
 Il faut identifier séparément les cours en ligne dans la base de données du Portail étudiants et créer une
interface avec le système ERP pour permettre la production de rapports dans le système ERP. (S’il n’est
pas possible de créer une interface, utiliser un outil de production de rapports pour créer un rapport
adapté aux besoins en ce qui concerne les cours en ligne.)
Tous les groupes d’utilisateurs seraient intéressés à obtenir ces informations, quoique pour des raisons
différentes (le Conseil, pour l’évaluation de l’atteinte des RSV du Ministère; la direction, pour ses
responsabilités financières (possibilité d’offrir plus de cours en ligne si c’est rentable); les facultés, pour
l’élaboration de cours pouvant intéresser les étudiants actuels ou potentiels).
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
À la fin de l’exercice 2013, il
restait des écarts non expliqués
résultant du transfert des données
de l’ancien système aux modules
financiers ERP.
77
Les informations financières (aux fins de la production des rapports,
de l’établissement des budgets ou de l’attribution des fonds) peuvent
être inexactes ou incomplètes, notamment en ce qui concerne les
produits, les coûts, les autres informations financières et la question
de savoir s’il y a un excédent ou un déficit.
Recommandations :
 Il faudrait obtenir confirmation que les informations financières de l’ancien système ont été transférées
correctement et qu’il ne reste plus d’écarts importants non expliqués, en examinant les plans relatifs aux
tests et la documentation contenant les résultats des tests, ainsi que les résultats des rapprochements
de 2014.
 Pour l’implantation de tout nouveau module ERP, il faudrait revoir le plan originel d’implantation du
système ERP relativement au transfert d’informations au module financier et s’assurer de l’exactitude
des informations transmises à partir de l’ancien système aux fins de la production de rapports (au
moyen de rapprochements, d’investigations et de corrections), afin d’éviter les écarts inexpliqués.
Le budget est établi à l’aide d’un Le budget n’est pas établi à l’aide des meilleures informations
logiciel de feuilles de calcul, en disponibles puisqu’il ne tient compte d’aucun résultat réel (définitif
majorant les postes du budget de ou cumulé depuis le début de l’exercice), de sorte que des occasions
l’exercice précédent, parce que d’augmenter les produits ou de réduire les coûts sont perdues (p. ex.,
les résultats définitifs ne sont pas la charge salariale augmente toujours de plus que les 4 % budgétés
encore connus au moment de annuellement, parce que les étudiants s’inscrivent en plus grand
l’approuver.
nombre que prévu en raison du délai avant l’obtention du nombre
définitif d’inscriptions de la base de données du Portail étudiants).
Des modifications doivent être apportées au processus budgétaire
pour que les calculs puissent tenir compte des meilleures
informations sur le cumul des résultats réels depuis le début de
l’exercice contenues dans le module financier du système ERP (dans
le but d’éviter autant que possible la situation actuelle qui fait que les
subventions reçues ne couvrent pas toute la masse salariale des
enseignants).
L’UM ne mesure pas le coût de fonctionnement par ETP, de sorte
qu’elle ne sait pas comment elle se compare à l’établissement public
canadien moyen.
Recommandations :
 L’accumulation de l’information utilisée pour la préparation du budget devrait être faite à partir du
système ERP (plutôt qu’à l’aide d’un logiciel de feuilles de calcul; ou encore, une interface pourrait être
créée), des champs définis étant créés pour l’entrée des données recueillies auprès de toutes les facultés
afin d’assurer l’uniformité de la présentation de l’information.
 Le système ERP devrait aussi intégrer dans les calculs budgétaires les informations du module financier
quant au cumul depuis le début de l’exercice (surtout compte tenu du fait que les budgets équilibrés des
dernières années différaient des déficits réels présentés), et il devrait fournir des rapports pour divers
groupes (le Conseil, la direction et les facultés).
 Des processus standardisés devraient être mis en place pour certains types d’ajustements comptables
(p. ex., les régularisations de la paie à la fin du mois), et les calculs devraient être programmés dans le
module financier (de manière que les informations quant au cumul depuis le début de l’exercice soient
plus exactes).
 Des calculs automatiques devraient être programmés dans les outils de production de rapports du
système ERP afin de faciliter la collecte de données clés (coût de fonctionnement par ETP, charge
salariale par ETP, coût de fonctionnement par programme et droits de scolarité par programme), à des
fins d’analyse des données des modules financiers et du Portail étudiants. D’autres éléments devraient
78
Annexe C — Épreuve I — Guide d’évaluation
être définis dans le système ERP (p. ex., les composantes du « coût de fonctionnement », le calcul de
l’ETP), et des processus d’entrée de données, des champs et des contrôles de validation standardisés
devraient être élaborés pour toutes les facultés, afin de permettre au système ERP de faire les calculs et
de produire des informations cohérentes et exactes qui seront utiles à la prise de décisions.
 Le système ERP devrait produire des rapports budgétaires distincts pour les différents groupes (la
direction a besoin du budget de l’université dans son ensemble et des budgets des facultés; les facultés
ont seulement besoin de l’information budgétaire pour leurs programmes et leurs cours).
(La plupart des candidats ont structuré leur réponse selon une présentation faiblesse-répercussionsrecommandation, à l’aide de laquelle ils ont relativement bien réussi à produire une analyse étendue et
approfondie. Cependant, certains candidats ont perdu de vue le fait que l’objet de leur analyse était le
système ERP, et ils ont présenté une analyse générale portant sur l’audit et le contrôle interne plutôt
que de s’intéresser spécifiquement au système ERP en ce qui a trait à l’information financière et non
financière.)
(La plupart des candidats ont présenté une réponse qui satisfaisait au critère d’étendue, car ils ont
relevé plusieurs lacunes de l’information produite par le système ERP, notamment que, actuellement,
le système ne permet pas de retracer les anciens étudiants, que les informations sur les inscriptions ne
sont pas dans le système ERP, que le nombre de demandes d’inscription peut être obtenu uniquement
de la base de données du Portail étudiants et que les cours en ligne ne font pas l’objet d’un suivi
distinct de celui des cours ordinaires dans le système ERP.)
(Certains candidats ont décrit adéquatement l’incidence des lacunes du système ERP dont ils traitaient,
de sorte que l’incidence pour l’UM était clairement communiquée. Par exemple, lorsqu’ils ont traité du
fait que le système ne permettait pas de retracer les anciens étudiants, des candidats ont souligné que le
président du groupe JGC (un ancien de l’UM) pourrait être représentatif d’un large groupe d’anciens
étudiants susceptibles d’être intéressés à contribuer aux collectes de fonds, aux campagnes de
financement de projets d’investissement et aux activités de mentorat de l’UM. Cependant, précisaientils, si les anciens ne pouvaient pas être retracés, l’UM raterait de très belles occasions de pouvoir
profiter de l’appui d’anciens étudiants pour ses activités. Dans d’autres cas, les commentaires des
candidats concernant l’incidence des déficiences du système ERP sur l’UM étaient vagues. Ceux-ci se
sont contentés d’indiquer que le fait de ne pas remédier aux déficiences entraînerait des erreurs ou des
inefficiences ou pourrait être source de frustration, sans préciser ou expliquer ce que seraient ces
erreurs, inefficiences ou frustrations et en quoi celles-ci pourraient avoir des conséquences néfastes
pour l’UM (par exemple, l’UM pourrait perdre par erreur des étudiants potentiels si les demandes
d’inscription ne font pas l’objet d’un suivi adéquat, ce qui réduirait les droits de scolarité perçus ainsi
que le montant de la subvention de fonctionnement).)
(Certains candidats se sont égarés lorsqu’ils ont tenté de formuler des recommandations visant
l’amélioration de certains aspects de l’information produite par le système ERP et ont plutôt commenté
des questions de contrôle interne ou suggéré des améliorations d’ordre général concernant le
fonctionnement.)
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
En ce qui concerne l’indicateur principal no 4 (Mesure de la performance et
information), le candidat doit être classé dans l’une des cinq catégories
suivantes :
79
Résultat
%
Indicateur non traité – Le candidat ne traite pas de cet indicateur principal.
0,4 %
Compétence minime – Le candidat ne satisfait pas à la norme En voie vers
la compétence.
11,1 %
En voie vers la compétence – Le candidat analyse les lacunes de l’information
produite par le système ERP ou suggère des améliorations précises à y apporter
pour que le système ERP produise une meilleure information sur la performance
aux fins de la prise de décisions par la direction, les facultés et le Conseil.
47,9 %
Compétent – Le candidat analyse les lacunes de l’information produite par le
système ERP et suggère des améliorations précises à y apporter pour que le
système ERP produise une meilleure information sur la performance aux fins de
la prise de décisions par la direction, les facultés et le Conseil.
40,6 %
Hautement compétent – Le candidat analyse en profondeur les lacunes de
l’information produite par le système ERP et suggère des améliorations précises
à y apporter pour que le système ERP produise une meilleure information sur la
performance aux fins de la prise de décisions par la direction, les facultés et le
Conseil.
0,0 %
(On demandait aux candidats d’analyser les lacunes de l’information produite et de recommander des
améliorations à apporter au système de planification des ressources de l’entreprise (ERP), car l’UM
n’est pas satisfaite des rapports financiers et non financiers qu’elle reçoit. D’autres informations
étaient fournies aux candidats à l’Annexe II, qui contenait des informations plus détaillées sur le
système ERP. Pour démontrer leur compétence, les candidats devaient relever et analyser les lacunes
de l’information produite par le système ERP, et aussi suggérer des améliorations précises à apporter à
celui-ci pour qu’il produise une meilleure information aux fins de la prise de décisions par la direction,
les facultés et le Conseil.)
(En général, la performance des candidats à l’égard de cet indicateur a été inférieure aux attentes. Les
candidats ont relevé certaines lacunes du système ERP qui nuisaient à la capacité du Conseil, des
facultés et de la direction de l’UM de prendre les bonnes décisions, analysé les répercussions de ces
lacunes et proposé des recommandations valables concernant les changements à apporter au système
ERP pour que celui-ci produise des informations financières et non financières plus utiles. Cependant,
même si de nombreux candidats ont vu que les méthodes actuelles employées pour retracer les anciens
étudiants et faire le suivi des cours en ligne constituaient un problème, tout comme le fait que les
informations sur les inscriptions n’étaient pas dans le système ERP, certains ont eu de la difficulté à
décrire l’incidence précise que ces lacunes avaient sur les informations financières et non financières
de l’UM.)
(Les candidats solides ont analysé plusieurs lacunes du système mentionnées dans l’information fournie
par Jerry, indiqué clairement l’incidence précise de ces lacunes pour l’UM et formulé des
recommandations appropriées concernant les améliorations à apporter au système ERP pour que les
utilisateurs reçoivent des informations utiles. En général, leur analyse était complète et bien construite.
Les candidats faibles n’ont traité que d’un petit nombre de lacunes du système ERP et n’ont pas su en
indiquer les incidences précises pour l’UM, se contentant d’affirmer qu’il y aurait des erreurs et des
80
Annexe C — Épreuve I — Guide d’évaluation
inefficiences. De plus, les recommandations formulées étaient souvent irréalistes et sans rapport avec la
fonction de communication de l’information du système ERP (par exemple, les coordonnées des anciens
étudiants répertoriés dans les listes de contacts personnels des professeurs auraient dû être mises à la
disposition des facultés, ou encore, l’UM devrait engager du personnel supplémentaire pour rapprocher
les informations sur les inscriptions entre le système ERP et les rapports produits dans divers formats
par les facultés, car le Service des finances est débordé et manque de personnel).)
Indicateur principal no 5
Le candidat évalue les méthodes de financement possibles pour la construction du nouveau
centre de conditionnement physique.
Le candidat montre sa compétence en Finance.
Compétences
VII-2.1 – Surveiller les flux de trésorerie (A)
VII-2.3 – Définir le rôle du financement à court terme, à moyen terme et à long terme, ainsi que le
financement de projet (B)
VII-2.4 – Identifier et évaluer les sources de financement (B)
VII-3 – Élaborer ou analyser des plans d’investissement, des plans d’affaires et des propositions
financières (B)
Vous nous avez demandé des commentaires au sujet d’une opportunité qui pourrait se présenter à l’UM,
le groupe JGC (JGC) ayant proposé de financer la construction d’un nouveau centre de conditionnement
physique. Vous avez notamment mentionné que vous envisagiez des possibilités de partenariats locaux,
ce qui serait utile pour contrer l’incidence financière de la diminution du financement public.
JGC a offert de payer le coût de la construction du centre, ainsi que les coûts de fonctionnement et
d’entretien pour les neuf années suivantes (du 1er janvier 2017 au 31 décembre 2025). Au terme de cette
période, la propriété du centre sera transférée à l’UM, qui assumera par la suite la totalité des coûts futurs
de fonctionnement et d’entretien. Pendant les neuf premières années de fonctionnement, l’UM louera
l’édifice de JGC moyennant un loyer annuel de 5,25 millions $, qui comprend les coûts de
fonctionnement et d’entretien annuels de 2,05 millions $.
Malgré les demandes de modernisation du centre de conditionnement physique, le Conseil n’a pas jugé
que ce dossier était prioritaire, et il a attribué le financement par emprunts à d’autres projets. De plus, les
demandes de subventions d’infrastructures adressées au gouvernement n’ont pas abouti. Même si, par le
passé, le Conseil ne s’est pas montré favorable à l’idée de moderniser l’édifice au moyen du financement
par emprunts, il s’agit d’une solution viable. Compte tenu de la possibilité d’emprunter des fonds sur
20 ans auprès de la province moyennant un taux peu élevé de 4 %, il s’agit peut-être d’une option
avantageuse du point de vue financier.
Vous trouverez ci-dessous une analyse comparative des flux de trésorerie actualisés selon que l’UM opte
pour la proposition de JGC ou pour l’emprunt auprès de la province. À noter que mes calculs ne tiennent
pas compte de l’inflation. Étant donné la durée de la période couverte par mon analyse, le taux d’inflation
pourrait modifier considérablement ces calculs.
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
81
Les résultats sont présentés plus loin dans le tableau.
Veuillez noter que l’augmentation prévue des produits découlant de l’augmentation de 20 $ des droits
obligatoires au titre des activités de sport et de mieux-être n’a pas été prise en compte dans mon analyse
puisqu’elle n’est pas différentielle (autrement dit, le montant sera le même quelle que soit l’option de
financement retenue).
Dans le cas de l’offre de JGC, les facteurs suivants devraient être pris en considération :
 Pour chacune des neuf années de la durée du bail, le groupe JGC s’est engagé à offrir une bourse
d’admission à deux étudiants acceptés dans un des programmes de la faculté Santé et services
communautaires, ce qui va dans le sens de l’objectif stratégique de l’UM d’augmenter les bourses
d’études (qui peuvent servir à générer du financement neuf pour divers programmes). Comme les
subventions du gouvernement provincial continuent de diminuer, l’UM devrait chercher d’autres
sources de fonds pour financer ses coûts de fonctionnement courants. Il pourrait être très avantageux
pour elle d’établir une relation avec JGC en vue de favoriser la création d’autres partenariats et
d’occasions de financement. L’offre non sollicitée de JGC peut être une indication de l’existence d’un
milieu philanthropique au sein de la collectivité, que l’UM n’a peut-être pas identifié ou sollicité pour
obtenir du financement. À tout le moins, l’UM devrait faire un suivi à l’égard de ce secteur
susceptible de lui permettre d’accroître ses revenus, car il se peut que, à l’instar de JGC, d’autres
entreprises soient disposées à faire des dons, mais qu’elles n’aient pas encore été sollicitées à
cette fin.
 L’offre de JGC pourrait stimuler d’autres entreprises au sein de la collectivité à faire des dons pour le
nouvel édifice de la faculté Arts et communications, pour lequel l’université cherche à obtenir des
engagements de financement de 6 millions $ de la part de donateurs et de commanditaires.
 Si l’offre n’est pas acceptée, JGC pourrait offrir ses fonds à un autre établissement ou à une autre
organisation.
 L’UM pourrait plus tard avoir la possibilité de vendre les droits sur le nom de l’édifice (selon la
nature de l’entente avec JGC), ce qui pourrait générer des rentrées de fonds.
 Il faudrait que l’UM prenne en considération la réputation de JGC et la façon dont la marque, les
produits et les services du groupe sont perçus sur le marché, car toute connotation négative associée à
sa dénomination sociale ou à sa réputation pourrait avoir des répercussions négatives sur l’université.
 JGC prend à sa charge le risque de dépassements des coûts de construction ainsi que les coûts annuels
de fonctionnement et d’entretien (qui pourraient être supérieurs à l’estimation actuelle de
2,05 millions $). En revanche, c’est JGC (et non l’UM) qui profiterait d’éventuelles économies de
coûts pendant la construction du centre et par la suite chaque année jusqu’à la fin du bail.
 Le centre pourrait ne pas correspondre aux attentes de l’UM, selon la mesure dans laquelle JGC
laisserait l’université participer à la conception.
 L’offre permet à l’établissement de garder le financement par emprunts pour d’autres projets
d’investissement.
(Certains candidats ont tenté de faire une analyse qualitative de l’offre de JGC, et la plupart d’entre
eux ont vu que la bourse d’admission offerte par JGC était un élément positif de la proposition.
Certains ont également relevé le fait que l’UM pourrait ne pas avoir droit de regard sur la conception
et la construction du centre de conditionnement physique proposé et ont expliqué pourquoi il s’agissait
d’un aspect positif ou négatif de l’offre de JGC.)
82
Annexe C — Épreuve I — Guide d’évaluation
Dans le cas du prêt de la province, les facteurs suivants devraient être pris en considération :
 Le taux d’intérêt offert est attrayant et peut-être inférieur à celui des banques et d’autres institutions
financières.
 Les conditions pourraient être avantageuses, maintenant et plus tard (remboursement des intérêts et
du principal; possibilités de subventions; remise de dette ultérieurement).
 Il se pourrait que du financement par emprunts pouvant servir à d’autres projets d’investissement
(p. ex., l’édifice de la faculté Arts et communications) soit immobilisé.
 Les dépassements de coûts relatifs au projet doivent être pris en compte : les coûts réels définitifs
pourraient être plus élevés que prévu, ce qui pourrait limiter davantage les fonds disponibles (en
revanche, vous profiteriez des éventuels gains d’efficience dans la construction).
(La plupart des candidats n’ont pas tenu compte des facteurs qualitatifs liés au prêt de la province.
Cependant, la plupart de ceux qui l’ont fait ont vu que le taux d’intérêt et les conditions de
remboursement étaient avantageux et qu’il faudrait en tenir compte au moment de prendre la décision
financière.)
(En général, le niveau de l’analyse qualitative des deux options était faible. Les candidats n’ont pas pris
de recul par rapport aux calculs de leur analyse quantitative pour examiner les avantages et les
inconvénients des deux options de financement.)
Prêt de la province
Principal
Remboursement annuel du principal
(hypothèse : uniforme sur la durée du prêt)
Taux d’intérêt annuel
Durée
VAN
48 806
470
Sortie de fonds annuelle
470
11 750
470
23 500
47 756
2015
$
Remboursement du principal et des intérêts
Coûts de fonctionnement et d’entretien
Intérêts
Remboursement du principal
Principal
Prêt de la province
VAN
Proposition de JGC
L’UM paie un loyer annuel, puis les coûts
de fonctionnement et d’entretien
à compter du transfert de propriété (2026)
4%
0
0
1 175 000 $
4%
20 ans
23 500 000 $
940
940
940
23 500
2016
$
4 165
2 115
2 050
940
1 175
22 325
5 250
2017
$
4 118
2 068
2 050
893
1 175
21 150
5 250
2018
$
UM : Analyse de la proposition de partenariat local avec le groupe JGC (JGC)
(en milliers de dollars)
4 071
2 021
2 050
846
1 175
19 975
5 250
2019
$
4 024
1 974
2 050
799
1 175
18 800
5 250
2020
$
3 977
1 927
2 050
752
1 175
17 625
5 250
2021
$
3 930
1 880
2 050
705
1 175
16 450
5 250
2022
$
3 883
1 833
2 050
658
1 175
15 275
5 250
2023
$
3 836
1 786
2 050
611
1 175
14 100
5 250
2024
$
3 789
1 739
2 050
564
1 175
12 925
5 250
2025
$
3 742
1 692
2 050
517
1 175
11 750
2 050
2026
$
3 695
1 645
2 050
470
1 175
10 575
2 050
2027
$
3 648
1 598
2 050
423
1175
9 400
2 050
2028
$
3 601
1 551
2 050
376
1175
8 225
2 050
2029
$
3 554
1 504
2 050
329
1175
7 050
2 050
2030
$
3 507
1 457
2 050
282
1175
5 875
2 050
2031
$
3 460
1 410
2 050
235
1175
4 700
2 050
2032
$
3 413
1 363
2 050
188
1 175
3 525
2 050
2033
$
3 366
1 316
2 050
141
1 175
2 350
2 050
2034
$
3 319
1 269
2 050
94
1 175
1 175
2 050
2035
$
0
3 272
1 222
2 050
47
1 175
2 050
2036
$
74 370
33 370
41 000
9 870
23 500
69 800
Total
$
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
83
84
Annexe C — Épreuve I — Guide d’évaluation
Les sorties de trésorerie totales actualisées de 48 806 000 $, dans le cas où l’UM opte pour l’emprunt,
représentent 1 050 000 $ (ou 2,2 %) de plus que celles découlant de l’offre de JGC. Bien que ce coût
excédentaire ne soit pas important, il pourrait ne pas être acceptable dans un contexte de constante
pression pour que l’on trouve des moyens de réduire les déficits. Par le passé, le Conseil s’est montré
réticent à autoriser le financement de ce projet au moyen d’un emprunt, mais l’intérêt évident manifesté
par la communauté universitaire, combiné à l’augmentation du nombre d’inscriptions (en chiffres absolus
et en inscriptions ETP) et aux sources potentielles de revenus, devrait amener l’UM à revoir le degré de
priorité de ce projet.
(La plupart des candidats qui ont tenté de faire une analyse quantitative de l’offre de JGC ont effectué
un calcul raisonnable qui tenait compte de la valeur actualisée des paiements de loyer. Les candidats
solides ont vu que les coûts de fonctionnement et d’entretien annuels de 2,05 millions $ à payer à
compter de 2017 étaient communs aux deux options (location et emprunt), et ils ont à juste titre exclu
ce montant de leurs deux calculs (ils ont donc utilisé un loyer net de 3,20 millions $ pour évaluer
l’offre de JGC). Les candidats qui ont tenté de faire le calcul relatif à l’offre de JGC l’ont souvent
bien fait.)
(Les candidats ont éprouvé plus de difficulté pour ce qui est de l’évaluation quantitative de l’option
consistant à emprunter. La comparaison des deux options sur des bases différentes a été une des
lacunes fréquentes des calculs. Ainsi, certains candidats ont ajouté les coûts de fonctionnement et
d’entretien annuels de 2,05 millions $ inclus dans le contrat de location proposé par JGC, utilisant le
loyer de 5,25 millions $ dans leurs calculs, mais ils ont omis ces coûts de 2,05 millions $ dans leur
calcul du coût de l’option consistant à emprunter à la province. D’autres ont tenu compte de la valeur
temps de l’argent dans leur évaluation de l’offre de JGC, mais pas dans leur calcul du coût de
l’emprunt auprès de la province. Une autre des lacunes courantes a été de n’inclure que les intérêts
sur l’emprunt pour les deux premières années (indiqués à l’Annexe III), et de ne pas tenir compte des
intérêts pour les années 3 à 20 (ce qui aurait nécessité un calcul distinct). Certains candidats ont en
outre oublié de prendre en compte le remboursement du principal de 23,5 millions $ et/ou des coûts de
construction du centre. À cause de ces nombreuses erreurs quantitatives, beaucoup de candidats n’ont
pas su présenter une analyse raisonnable de l’emprunt auprès de la province, ce qui aurait été utile au
Conseil pour la prise de décision.)
Ma recommandation préliminaire est d’opter pour le partenariat avec JGC, en raison des possibilités de
financement futur et du lien avec les objectifs stratégiques du Conseil. Le montant auquel se chiffre
l’engagement de financement de JGC est connu, de même que les coûts que l’UM devra engager. Le
Conseil pourrait envisager de demander à JGC d’abaisser le loyer, mais le rendement du capital investi
serait alors moindre pour JGC. Les avantages à long terme que représentent les bourses d’études offertes
dans le cadre du partenariat avec JGC doivent aussi être pris en considération.
Cela dit, l’UM devrait se demander s’il est opportun d’aller de l’avant avec ce projet, compte tenu des
déficits de 2012 et 2013, car chacune des options analysées plus haut requiert d’une manière ou d’une
autre une sortie de fonds. Le montant total des rentrées de fonds provenant du centre est actuellement
inconnu. Outre les produits générés par les droits obligatoires au titre des activités de sport et de mieuxêtre (dont la hausse prévue de 20 $), il serait peut-être possible de générer des fonds dans le cadre d’autres
programmes (p. ex., la vente au grand public d’abonnements au centre, la location des installations à des
équipes sportives à des fins d’entraînement, la tenue de camps sportifs pendant la morte saison, etc.). Ces
différentes options nécessiteraient une analyse préalable pour en déterminer la faisabilité avant qu’on y
donne suite, notamment une étude de ce qui est actuellement offert dans la communauté locale. Il est peu
probable que le centre puisse à lui seul générer des entrées nettes de trésorerie, mais la construction d’un
nouveau centre pourrait être nécessaire pour attirer et retenir des étudiants et des professeurs. L’UM
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
85
devrait d’abord évaluer l’âge du centre actuel et les programmes qu’on y offre — peut-être qu’au lieu
d’un remplacement intégral, des rénovations pourraient être faites moyennant un investissement moindre.
(Bon nombre de candidats ont tenté de répondre à la demande explicite de commentaires sur la
proposition de JGC, formulée par Mme Héroux. Toutefois, très peu de candidats ont pris du recul pour
évaluer si, actuellement, il était judicieux que l’UM décide de construire un nouveau centre de
conditionnement physique.)
En ce qui concerne l’indicateur principal no 5 (Finance), le candidat doit être classé
dans l’une des cinq catégories suivantes :
Résultat
%
Indicateur non traité – Le candidat ne traite pas de cet indicateur principal.
0,4 %
Compétence minime – Le candidat ne satisfait pas à la norme En voie vers
la compétence.
28,7 %
En voie vers la compétence – Le candidat tente de faire une analyse quantitative
des options de financement du nouveau centre de conditionnement physique et
analyse certains facteurs qualitatifs.
44,0 %
Compétent – Le candidat fait une analyse quantitative raisonnable des options de
financement du nouveau centre de conditionnement physique et analyse certains
facteurs qualitatifs.
26,7 %
Hautement compétent – Le candidat fait une analyse quantitative détaillée des
options de financement du nouveau centre de conditionnement physique et
analyse plusieurs facteurs qualitatifs.
0,2 %
(On demandait aux candidats de commenter la proposition présentée par le groupe JGC, et on leur
fournissait en annexe les détails de la proposition de partenariat local concernant un nouveau centre
de conditionnement physique. Pour atteindre le niveau Compétent, les candidats devaient comparer de
façon quantitative et qualitative les options de financement du projet, soit la proposition de JGC et le
prêt de la province.)
(La performance des candidats à l’égard de cet indicateur a laissé à désirer. La plupart ont su calculer
comme il se devait la valeur actualisée de l’option de location auprès de JGC, mais ils ont eu de la
difficulté en ce qui concerne l’évaluation quantitative du prêt de la province. Bon nombre de candidats
n’ont pas su comparer les deux options sur une même base, ce qui rendait leur comparaison moins
valable (par exemple, certains ont pris en compte les coûts de fonctionnement et d’entretien pour une
option, mais pas pour l’autre). Parmi les lacunes fréquemment relevées dans les calculs des candidats,
citons l’omission d’inclure la totalité des intérêts pour la durée de l’emprunt (les candidats n’ayant pris
en compte que les intérêts des deux premières années indiqués dans l’Annexe III), l’inclusion des
dépenses de 23,5 millions $ au titre des coûts totaux de conception et de construction plutôt que la prise
en compte des remboursements d’emprunt et l’incapacité de tenir compte adéquatement de la valeur
temps de l’argent. Sur le plan qualitatif, les candidats ont en général indiqué quelques facteurs à
prendre en considération aux fins de la décision d’accepter ou non la proposition de JGC, notamment
l’offre de bourses d’admission à deux étudiants et les craintes concernant le contrôle du processus de
conception et de construction ou la participation à celui-ci.)
86
Annexe C — Épreuve I — Guide d’évaluation
(Les candidats solides ont présenté une analyse quantitative raisonnable des deux options et ont en
outre traité d’un plus grand nombre de facteurs qualitatifs dans leur analyse. Les candidats faibles ont
produit une analyse quantitative de la proposition de JGC, mais n’ont pas réussi à fournir une analyse
utile de l’option emprunt, soit parce qu’ils ont omis des éléments importants, soit qu’ils n’ont pas fondé
leurs calculs sur une base permettant d’obtenir des résultats pouvant être comparés à ceux de leur
analyse de la proposition de JGC. De plus, dans leur analyse qualitative, ces candidats ont mentionné
peu de facteurs, voire aucun, outre les deux bourses offertes selon la proposition de JGC.)
Indicateur principal no 6
Le candidat examine les causes et les répercussions possibles des problèmes relevés par le
vérificateur général et fournit des recommandations appropriées pour résoudre ces problèmes.
Le candidat montre sa compétence en Certification.
Compétences
VI-3.3 – Évaluer le contrôle interne (A)
VI-3.4 – Évaluer les éléments de contrôle interne liés aux TI (B)
Le Ministère exige que l’UM donne suite sans tarder aux constatations découlant de l’inspection du
vérificateur général. Compte tenu du départ imminent de Jerry pour ses vacances de quatre semaines, il
est important d’agir le plus tôt possible. De plus, la rectrice, Mme Héroux, a demandé de l’aide afin de
comprendre les causes sous-jacentes aux problèmes pour qu’il soit possible de prendre les mesures
correctives appropriées. Pour aider Jerry à préparer une réponse, qui devrait être transmise au Comité
d’audit pour examen avant d’être soumise à une réunion plénière du Conseil, j’ai passé en revue les
principales constatations du rapport d’inspection du vérificateur général et préparé la synthèse ci-dessous.
(Bon nombre de candidats ont vu que Mme Héroux avait demandé qu’on l’aide à comprendre les
causes sous-jacentes aux problèmes soulevés par le vérificateur général dans ses principales
constatations, mais ils n’ont pas analysé ces causes dans leur réponse. En général, les candidats ont
structuré leur réponse pour cet indicateur selon la forme faiblesse-conséquences-recommandation, de
sorte que nombre d’entre eux n’ont pas analysé les causes. De plus, les faiblesses leur avaient déjà été
communiquées, puisqu’elles étaient indiquées dans les principales constatations du vérificateur
général. Par conséquent, le fait de simplement reprendre ces constatations ne témoignait pas d’une
compréhension plus poussée de la part des candidats. Ceux qui ont plutôt structuré leur réponse selon
la forme faiblesse-causes-conséquences-recommandation avaient davantage la possibilité de démontrer
leur compétence en certification dans le contexte de cet indicateur.)
Constatations
Les feuilles de travail
des immobilisations, y
compris l’historique, le
tableau d’amortissement
et le détail du coût des
projets, sont
incomplètes.
Causes
 La direction ne
semble pas
préoccupée par
l’exactitude du
tableau
d’amortissement,
l’amortissement
étant une charge
sans
décaissement.
Conséquences
 Des occasions de
générer des produits
pourraient être perdues
(p. ex., un suivi
inadéquat des coûts
futurs du projet de
Centre communautaire
d’apprentissage
pourraient entraîner le
non-respect des
Recommandations
 Des lignes directrices
devraient être établies
pour assurer la mise à
jour périodique de ces
tableaux par le personnel
du Service des finances
(peut-être sur une base
mensuelle), avec révision
par le comptable
responsable des
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
Constatations
Causes
Conséquences
conditions rattachées à
 Les coûts ne font
pas l’objet d’un
la subvention et
suivi adéquat aux
nécessiter le
fins de la
remboursement du
comptabilité
financement; certaines
et/ou du
dépenses pourraient
financement.
être admissibles dans le
(Cela pourrait
cadre de programmes
poser problème
gouvernementaux de
en ce qui
subventions ou
concerne les
d’incitatifs.Des
conditions
informations
rattachées à la
financières inexactes
subvention pour
sont fournies au Conseil
le financement
et à la haute direction si
du Centre
le tableau
communautaire
d’amortissement (et
d’apprentissage
peut-être les calculs) est
et la
incomplet, ce qui
détermination
entraîne la prise de
des dépenses
mauvaises décisions
admissibles et
pour l’UM (p. ex., en ce
non admissibles.)
qui concerne le niveau
 Les problèmes
de réinvestissement de
pourraient être
maintien nécessaire
dus à la rotation
chaque année).
du personnel du
Service des
 Le caractère incomplet
finances, car les
du détail des coûts des
nouveaux
projets pourrait aussi
employés (s’il y
donner lieu à des
a eu des
dérogations aux PCGR,
remplacements)
donc à des informations
n’ont peut-être
financières non fiables
pas reçu la
et à de mauvaises
formation
décisions susceptibles
adéquate pour
de nuire à l’UM.
préparer ce
tableau.
87
Recommandations
immobilisations (sinon le
préparateur) ou un
employé chevronné du
Service des finances.
 Cette mesure fera en
sorte que l’information
financière et les rapports
(p. ex., les demandes de
subventions, le
remboursement de
subventions et la
préparation des états
financiers) seront
produits plus rapidement
et seront plus exacts, ce
qui donne une base pour
la prise de décisions
éclairées en matière de
fonctionnement et
d’investissement.
 Le système ERP devrait
être utilisé pour un
meilleur suivi du coût
des projets (si c’est
impossible actuellement,
les modifications
nécessaires devraient être
apportées afin que
l’information soit saisie
correctement), de
manière à préparer des
informations fiables pour
permettre la prise de
décisions plus éclairées.
88
Annexe C — Épreuve I — Guide d’évaluation
Constatations
Les charges à payer au
titre de la paie et des
fournisseurs sont
incomplètes.
D’après les notes prises
lors des rencontres avec
des membres du
personnel, les charges à
payer au titre de la paie
des employés et des
factures des formateurs
contractuels sont
incomplètes en 2014
également.
Causes
 Il n’y a pas de
méthode établie
pour la
comptabilisation
des passifs et des
charges, ce qui
crée de la
confusion quant
au moment où
les dépenses
devraient être
comptabilisées,
puisque le v.-p.,
Finances, était
d’avis de les
comptabiliser
selon la date de
facturation
prévue au contrat
et non la date de
prestation des
services. De
plus, le v.-p.,
Finances, a dit à
la superviseure
du Service de la
paie de ne pas
comptabiliser de
charge à payer
pour les quatre
derniers jours de
paie, car le
montant n’est
pas significatif.
Conséquences
 Les charges sont sousévaluées, de sorte que
le Conseil et les
dirigeants reçoivent des
informations
préliminaires inexactes,
ce qui crée des attentes
irréalistes en ce qui
concerne les résultats
définitifs. Les décisions
en matière de
ressources humaines
(embauche et
rémunération) risquent
de ne pas être
optimisées.
 Le fait que les charges à
payer sont incomplètes
nuit à la capacité
d’évaluer les
engagements futurs de
trésorerie et de
déterminer les entrées et
sorties de trésorerie
requises.
 Les inefficiences
causées par le travail
supplémentaire que doit
faire le personnel du
Service des finances à
la fin de l’exercice pour
apporter les corrections
et les directives
contradictoires émises
par la direction peuvent
avoir une incidence
négative sur l’UM.
Recommandations
 Des processus devraient
être établis pour que les
charges à payer
importantes soient
comptabilisées sur une
base mensuelle (ou au
moins trimestrielle) afin
de permettre d’identifier
les possibilités
d’accroître l’efficience
des processus et de
réduire le nombre
d’erreurs et le temps de
travail à la fin de
l’exercice.
Cette mesure permettra
de fournir au Conseil des
informations
trimestrielles plus
exactes, de manière que
celui-ci puisse identifier
et résoudre plus
rapidement les
problèmes de
dépassement de coûts.
 Les postes de direction
devraient être confiés à
des personnes
compétentes et aptes à
exercer leurs fonctions.
 Les régularisations
devraient être passées en
revue par une personne
occupant un poste plus
élevé que le préparateur
pour en vérifier le
caractère raisonnable
(cette mesure ajoute un
niveau de contrôle et de
surveillance), afin de
s’assurer que
l’information financière
contient toutes les
données pertinentes.
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
Constatations
Les méthodes de
comptabilisation des
produits ne sont pas
appliquées
systématiquement, de
sorte que l’audit
entraîne des ajustements
à répétition. (Par
exemple, en 2014, les
produits tirés de la
subvention pour le
Centre communautaire
d’apprentissage ont été
comptabilisés même si
les charges connexes
n’auront pas été
engagées en totalité
avant 2015.)
Causes
 Le Service des
finances semble
satisfait du fait
que tous les
produits soient
comptabilisés
dans l’exercice
où ils sont reçus
(comptabilité de
trésorerie plutôt
que comptabilité
d’engagement),
en dépit de la
méthode
comptable
prévue, et du fait
que les auditeurs
externes lui
signalent les
ajustements à
apporter pour
corriger les
erreurs de
comptabilisation
des produits.
Conséquences
 L’application d’une
méthode comptable
inadéquate a pour
conséquence que les
produits sont
surévalués, que
l’information qui sert à
la prise de décisions est
inexacte et que l’audit
donne lieu à des
ajustements.
89
Recommandations
 Les méthodes de
comptabilisation des
produits devraient être
passées en revue par le
comité d’audit afin que
celui-ci s’assure qu’elles
sont conformes aux
normes comptables
actuelles.
 Des processus et des
programmes de
formation doivent être
établis pour faire en sorte
que le personnel du
Service des finances
suive les politiques
établies.
 Les écritures relatives
aux produits devraient
être passées en revue
chaque mois par un
comptable expérimenté
pour en vérifier
l’exactitude, afin de
s’assurer que les
informations fournies
aux fins de la prise de
décisions sont à jour.
90
Annexe C — Épreuve I — Guide d’évaluation
Constatations
Les contrôles sur le
choix et l’ajout de
fournisseurs sont
limités.
Causes
 Il manque du
personnel aux
Fournisseurs, car
le superviseur,
Débiteurs,
effectue les
tâches de la
superviseure,
Fournisseurs.
 Les contrôles en
place ont été
modifiés (le
système a été
modifié pour
permettre le
traitement des
factures sans bon
de commande
correspondant
dans le système à
la fin de
l’exercice).
 D’autres
contrôles ont été
modifiés (pour
l’exercice clos en
2014, seules les
factures de plus
de 50 000 $
doivent être
approuvées avant
la saisie).
Conséquences
 Il y a un risque que la
facture d’un fournisseur
soit inscrite et payée
sans que l’université
obtienne les biens ou
services correspondants
(les fournisseurs sont
encouragés à facturer
avant le 30 juin, que les
biens ou les services
aient été fournis
ou non).
 Il y a un risque que les
charges soient
surévaluées, et que les
résultats financiers
communiqués soient
inexacts.
 Il y a possibilité de
fraude ou d’erreur, ce
qui fait peser un risque
sur les ressources de
l’université.
Les préposés aux
débiteurs peuvent
préparer les dépôts et
radier les créances.
 La séparation des
fonctions n’est
pas évidente
dans tous les
secteurs (les
personnes qui
préparent les
dépôts ne
devraient pas
avoir aussi la
possibilité de
radier les
créances).
 La charge de
travail du
superviseur,
 Les membres du
personnel pourraient
avoir des occasions ou
des moyens de
commettre ou
dissimuler des fraudes,
à cause d’une
séparation des fonctions
inadéquate.
Recommandations
 Chaque facture doit être
appariée à un bon de
commande et un
bordereau de réception
dans le système pour que
l’on s’assure qu’elles
sont dûment approuvées
et que les biens ont été
reçus.
 Une liste des anomalies
devrait être générée pour
les factures sans bon de
commande approuvé
correspondant. Toute
facture sans bon de
commande approuvé
correspondant doit être
approuvée manuellement
lorsque les biens ou
services sont reçus
et payables.
 Un rapport sommaire
devrait indiquer les
nouveaux fournisseurs
qui ont été ajoutés au
cours d’un mois donné.
Ce rapport devrait être
imprimé et passé en
revue par la direction (il
s’agit peut-être d’une
fonctionnalité du
système ERP actuel qu’il
suffirait d’utiliser).
 Les employés qui
préparent les
rapprochements (c.-à-d.
les préposés aux
débiteurs) ne devraient
pas aussi les examiner,
car il n’y a pas de
contrôle compensatoire
pour détecter les fraudes
ou erreurs possibles.
 Les rôles de superviseur,
Débiteurs, et superviseur,
Fournisseurs, ne
devraient pas être confiés
à la même personne, car
une personne qui cumule
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
Constatations
Les restrictions
entourant la saisie des
données sont
inadéquates — les
membres du personnel
s’échangent les mots de
passe pour accéder à
différents modules du
système financier.
Causes
Débiteurs, est
trop lourde, il a
donc dû déléguer
des tâches et le
personnel a pris
du retard en ce
qui concerne les
rapprochements.
 Le manque de
personnel cadre
(le superviseur,
Débiteurs, est
aussi superviseur
par intérim,
Fournisseurs)
peut contribuer à
ce qu’il y ait une
défaillance dans
l’environnement
de contrôle
existant ou à un
contournement
des contrôles en
place.
Conséquences
 La rotation du
personnel est
considérable ces
derniers temps –
deux employés
expérimentés du
Service des
finances ont
démissionné, un
a pris sa retraite
et une autre est
en congé de
maternité (la
superviseure,
Fournisseurs), ce
qui peut
entraîner des
échanges de
mots de passe
afin que le
travail puisse se
faire malgré la
 L’échange de mots de
passe empêche le
système de garder la
trace des utilisateurs qui
entrent ou modifient
des informations
financières.
 La situation actuelle
crée des possibilités de
fraudes ou d’erreurs.






91
Recommandations
les deux fonctions peut
recevoir de l’argent et
créer un fournisseur
fictif.
Le choix et l’ajout des
fournisseurs devraient
être confiés à un
spécialiste des achats,
non au personnel qui
traite les comptes
fournisseurs, et devraient
être autorisés.
L’accès au système pour
la radiation des créances
doit être protégé par mot
de passe et n’être accordé
qu’à des employés qui
n’ont pas accès à de la
trésorerie.
La radiation des créances
(p. ex., les droits de
scolarité et d’autres
créances liées aux ventes
accessoires) devrait être
soumise périodiquement
à l’approbation d’un
cadre.
Chaque utilisateur du
système doit avoir son
propre mot de passe, qui
doit être formulé selon
des conventions
appropriées et être
changé régulièrement.
Il faut que les mots de
passe demeurent
confidentiels et qu’il y ait
différents niveaux d’accès
aux données, contrôlés
par mots de passe.
Il faut procéder à une
révision périodique de la
liste indiquant quels
employés ont accès à
quels modules et la
modifier au besoin
(p. ex., lorsque les rôles
et responsabilités
changent).
92
Annexe C — Épreuve I — Guide d’évaluation
Constatations
La formation est
insuffisante et les
descriptions de postes
ne sont pas à jour.
Causes
réduction de
l’effectif.
 Le personnel est
souvent malade
ou démotivé, ce
qui pourrait
donner lieu à
l’échange de
mots de passe.
 Le taux de
rotation est assez
élevé au sein du
personnel
expérimenté (on
a demandé au
superviseur,
Débiteurs, de
remplacer par
intérim la
superviseure,
Fournisseurs,
plutôt que
d’engager un
remplaçant), de
sorte que les
remplaçants
connaissent mal
les
responsabilités
inhérentes à leurs
nouvelles
fonctions.
 Il semble y avoir
une pénurie de
personnel, de
sorte que l’on ne
s’acquitte pas de
toutes les
responsabilités et
que les tâches ne
sont pas
accomplies dans
les délais requis.
La situation
pourrait aussi
indiquer un
manque de
matériel de
formation à la
Conséquences
Recommandations
 La rotation du
personnel a souvent
pour effet que les
remplaçants ne sont pas
formés, ce qui peut
entraîner des erreurs
dans les informations
financières sur
lesquelles se fonde la
prise de décisions.
 Les rôles, les
responsabilités et les
processus doivent être
périodiquement passés
en revue, consignés par
écrit, mis à jour et
communiqués au
personnel.
 Des activités de
formation visant à
favoriser la polyvalence
devraient être offertes
périodiquement.
 Des politiques et
procédures d’embauche
des employés devraient
être établies pour faire en
sorte que les personnes
engagées possèdent les
compétences
appropriées.
 Il faut évaluer les
responsabilités afférentes
aux divers postes et les
améliorations qui
pourraient y être
apportées pour accroître
l’efficience (c.-à-d. peutêtre mieux arrimer les
responsabilités aux
besoins ou engager du
personnel pour pourvoir
les postes plutôt que de
réattribuer les tâches).
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
Constatations
La direction ne fait pas
de revue mensuelle des
états financiers, et les
rapprochements sont
faits seulement une fois
par année.
Causes
disposition du
personnel en
place (p. ex., sur
l’utilisation du
système ERP).
 Des tâches de
révision et de
rapprochement
ont été déléguées
à des employés
qui ont du retard
dans leur travail
(le superviseur,
Débiteurs, a
délégué certaines
fonctions).
 Le manque de
personnel et
l’absentéisme
(Jerry a dit que
son personnel est
souvent malade
ou démotivé, et
des employés
expérimentés
sont partis au
cours des six
derniers mois)
contribuent au
manque de clarté
en ce qui a trait
aux rôles et aux
responsabilités
en matière de
revue de
l’information et
de préparation
des
rapprochements.
93
Conséquences
Recommandations
 L’absence de revue des
contrôles de détection
et d’analyses
financières régulières a
pour effet que des
erreurs ne sont pas
détectées et que des
décisions sont prises sur
la base d’informations
inexactes.
 Le v.-p., Finances, doit
faire une analyse
financière générale
mensuelle afin
d’identifier les écarts et
les incohérences devant
faire l’objet d’un suivi,
de manière que les
informations utilisées
pour la prise de décisions
et la préparation des
rapports destinés au
Conseil soient fiables et
pertinentes.
 Les rapprochements
relatifs aux comptes
importants doivent être
préparés et examinés sur
une base mensuelle, et
les éléments de
rapprochement doivent
faire l’objet d’un suivi en
temps opportun afin que
les erreurs puissent être
détectées et corrigées.
(Les candidats ont adopté pour leur réponse une approche qui consistait soit à traiter des principales
constatations du vérificateur général selon les sept secteurs (l’université n’est pas prête pour
l’inspection; les méthodes comptables ne sont pas toujours suivies; les processus et les contrôles
financiers sont inadéquats; etc.), soit à traiter de chacune des constatations particulières (les feuilles de
travail des immobilisations sont incomplètes; les charges à payer au titre de la paie et des fournisseurs
sont incomplètes; etc.). Chacune de ces approches fournissait aux candidats une occasion similaire de
démontrer leur compétence, mais il ressort que ceux qui ont traité de chacune des constatations
particulières ont souvent produit une analyse plus exhaustive dans l’ensemble.)
94
Annexe C — Épreuve I — Guide d’évaluation
(Bon nombre de candidats qui ont tenté d’identifier et d’analyser les causes sous-jacentes aux
constatations du vérificateur général ont repris les données de la simulation sans fournir une analyse
supplémentaire utile (autrement dit, ils n’ont pas montré en quoi les faits mentionnés étaient à
l’origine des faiblesses relevées), ou ils ont repris les constatations du vérificateur général en les
présentant comme les causes (alors qu’en fait, ils ne faisaient qu’énoncer à nouveau le problème). Les
candidats solides ont pris du recul afin d’analyser les causes sous-jacentes aux constatations et ont
ensuite utilisé de nombreux exemples tirés de la simulation pour étayer leur analyse.)
(En ce qui concerne l’analyse des conséquences, de nombreux candidats ont fait des affirmations non
spécifiques au sujet de ce qui pourrait se produire si on ne remédiait pas à la cause sous-jacente. Ainsi,
des candidats ont déclaré que des erreurs pourraient survenir ou qu’il pourrait y avoir des inefficiences
si le problème n’était pas corrigé. Les candidats n’ont pas expliqué ce que ces erreurs ou inefficiences
pourraient précisément être (par exemple, les informations financières pourraient comporter des
erreurs, de sorte que la direction et le Conseil pourraient prendre de mauvaises décisions parce qu’ils
se seraient fiés à ces informations, ce qui pourrait faire perdre de l’argent à l’UM si, notamment, les
informations étaient utilisées aux fins des demandes de financement). Par conséquent, leur analyse
n’était pas utile pour la rectrice. De plus, un certain nombre de candidats se sont préoccupés à tort des
conséquences sur le coût ou l’achèvement dans les délais d’un audit, et il n’était pas toujours évident
de voir s’il était question du travail du vérificateur général ou de la mission des auditeurs externes de
l’UM. Comme le vérificateur général avait déjà effectué son travail, les questions concernant les
conséquences sur les coûts ou l’achèvement de celui-ci n’étaient pas pertinentes. Et comme les
constatations du vérificateur général se répétaient depuis plusieurs années, elles n’auraient pas eu de
conséquences différentes sur l’audit externe des états financiers de l’exercice.)
(Certains candidats ont fourni des recommandations utiles pour remédier aux causes sous-jacentes
aux problèmes constatés par le vérificateur général, le plus souvent en ce qui a trait à la formation
insuffisante du personnel et aux restrictions inadéquates entourant la saisie des données.)
En ce qui concerne l’indicateur principal no 6 (Certification), le candidat doit être
classé dans l’une des cinq catégories suivantes :
Résultat
%
Indicateur non traité – Le candidat ne traite pas de cet indicateur principal.
0,2 %
Compétence minime – Le candidat ne satisfait pas à la norme En voie vers
la compétence.
20,4 %
En voie vers la compétence – Le candidat analyse certaines des causes des
problèmes soulevés par le vérificateur général ou fournit certaines
recommandations appropriées pour résoudre ces problèmes.
57,4 %
Compétent – Le candidat analyse certaines des causes des problèmes
soulevés par le vérificateur général et fournit certaines recommandations
appropriées pour résoudre ces problèmes.
21,9 %
Hautement compétent – Le candidat analyse en détail la plupart des causes des
problèmes soulevés par le vérificateur général et fournit certaines
recommandations appropriées pour résoudre ces problèmes.
0,1 %
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
95
(Les candidats devaient examiner le rapport du vérificateur général et réagir aux constatations
découlant de la plus récente inspection faite par le vérificateur général. On attendait des candidats
qu’ils réfléchissent aux causes et aux conséquences possibles des problèmes soulevés par le
vérificateur général et qu’ils formulent des recommandations appropriées pour remédier à ces
problèmes. Les candidats étaient orientés vers cet indicateur puisque la rectrice de l’UM leur
demandait expressément d’examiner le rapport du vérificateur général et d’analyser les causes
possibles des problèmes et leurs conséquences, et d’expliquer ce que l’UM pourrait faire pour résoudre
ces problèmes. Une annexe indiquait aux candidats les dix principales constatations découlant de
l’inspection faite par le vérificateur dans sept secteurs différents.)
(Les candidats ont obtenu de mauvais résultats pour cet indicateur. La plupart ont tenté de traiter de
plusieurs constatations du vérificateur général. Cependant, de nombreux candidats n’ont pas examiné
les causes sous-jacentes aux problèmes, même si on le leur demandait expressément. Souvent, les
candidats ont examiné seulement les conséquences des faiblesses relevées par le vérificateur général et
formulé des recommandations qui étaient utiles eu égard aux faiblesses plutôt que de s’attaquer à la
cause des problèmes. Souvent, les candidats qui ont tenté d’analyser les causes des problèmes ont tout
simplement donné comme causes les faiblesses relevées par le vérificateur général, sans pousser plus
loin la réflexion. Comme dans le cas des réponses concernant l’indicateur principal no 4, les candidats
ont énoncé de vagues conséquences dans leur analyse, affirmant que des erreurs ou des inefficiences
pourraient se produire, sans expliquer précisément en quoi celles-ci pouvaient consister.)
(Les candidats solides ont traité d’un plus grand nombre des principales constatations du vérificateur
général, ont présenté une analyse suffisamment élaborée des causes sous-jacentes aux problèmes,
expliqué plus clairement les conséquences pour l’UM et formulé des recommandations appropriées
pour s’attaquer aux causes des problèmes constatés. Les candidats faibles ont traité d’un moins grand
nombre de constatations, ont complètement négligé de traiter des causes, ont énoncé des conséquences
vagues ou se sont focalisés sur l’incidence des lacunes sur la réalisation en temps opportun du travail
du vérificateur général ou des auditeurs externes, et ils ont formulé des recommandations qui n’étaient
pas utiles.)
Indicateur principal no 7
Le candidat analyse les questions de comptabilité qui concernent l’UM.
Le candidat montre sa compétence en Mesure de la performance et information.
Compétences
V-2.2 – Élaborer ou procéder à une évaluation des méthodes comptables en fonction des PCGR (A)
V-2.3 – Comptabiliser les opérations courantes de l’entité (A)
V-2.7 – Préparer ou évaluer les informations fournies par voie de note (A)
Jerry nous a demandé d’examiner la comptabilité du régime de retraite complémentaire des dirigeants
(RRCD) ainsi que les autres questions de comptabilité. Un examen de la comptabilité du RRCD et des
autres questions d’information financière qui ont été soulevées dans le rapport d’inspection du
vérificateur général et lors des rencontres avec des membres du personnel est présenté ci-dessous, dans le
contexte des Normes internationales d’information financière (IFRS), appliquées par l’UM comme l’a
mentionné Susan. J’ai également traité de la comptabilité des paiements au titre de la location, dans
l’éventualité où le partenariat avec JGC se concrétiserait.
96
Annexe C — Épreuve I — Guide d’évaluation
Régime de retraite
Le régime de retraite complémentaire que l’UM offre à ses dirigeants est un régime à prestations définies.
Conformément à IAS 19 Avantages du personnel, un passif au titre des prestations définies est présenté
dans l’état de la situation financière, et une charge de retraite correspondante, le coût financier net ainsi
que le gain actuariel net sont présentés dans l’état des résultats (et dans les autres éléments du résultat
global). L’UM a comptabilisé comme il se devait la cotisation aux actifs du régime, mais elle a omis de
comptabiliser le gain actuariel net et les intérêts nets. L’écriture de correction est la suivante :
Dt Charge de retraite
Ct Autres éléments du résultat global
Ct Passif au titre des prestations définies
15 375 $
9 375 $
6 000 $
(Bon nombre de candidats ont vu que le régime de retraite complémentaire offert aux dirigeants était
au nombre des questions de comptabilité dont il fallait traiter. Toutefois, l’étendue de leurs réponses se
limitait habituellement à citer des dispositions techniques tirées du Manuel qui décrivaient la façon de
comptabiliser un régime à prestations définies. Leurs réponses ne comportaient que peu ou pas
d’applications de leurs connaissances techniques aux données de la simulation et, en conséquence,
elles n’étaient en général pas utiles pour Mme Héroux ou pour la contrôleure puisqu’elles étaient
dépourvues d’informations propres à l’UM.)
La contrôleure a dit qu’elle ignorait pourquoi le passif au titre des prestations définies est différent du
montant de l’obligation au titre des prestations définies fourni par l’actuaire. Il est important de savoir que
le passif au titre des prestations définies présenté dans l’état de la situation financière est un montant net,
en l’occurrence la différence entre l’obligation au titre des prestations définies (soit la valeur actualisée
des paiements futurs prévus au titre des prestations) et les actifs du régime (soit la valeur actualisée des
actifs disponibles pour effectuer les paiements futurs en question).
IAS 19 précise que l’entité doit présenter un rapprochement entre les soldes d’ouverture et de clôture du
passif net au titre des prestations définies (PNPD), des actifs du régime (AR) et de la valeur actualisée de
l’obligation au titre des prestations définies (OPD). Les rapprochements sont présentés ci-dessous afin
d’expliquer le traitement comptable approprié.
Charge
de
retraite
$
Ouverture
Coût des services
rendus au cours de
la période
Cotisation
Coût financier
de l’OPD1
Produit d’intérêts
sur les AR2
Gain sur l’OPD3
Perte sur les AR4
Clôture
Autres
éléments du
résultat global
$
Trésorerie
(État de la
situation
financière)
$
PNPD
(État de la
situation
AR
financière) (Notes)
$
$
(300 000) 250 000
(140 000)
OPD
(Notes)
$
(550 000)
(140 000)
(125 000)
125 000 125 000
(31 000)
(31 000)
140 000
31 000
(15 625)
155 375
15 625
(11 000)
1 625
(9 375)
(125 000)
15 625
11 000
(1 625)
(1 625)
(321 000) 389 000
11 000
(710 000)
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
Coût financier de l’OPD
OPD, ouverture
Services rendus au cours
de la période
97
1
(550 000) $
(70 000) pondéré en fonction d’un montant gagné « de façon uniforme »
140 000 $ × ½
Moyenne pondérée de l’OPD (620 000)
Taux d’actualisation
5%
Coût financier de l’OPD
(31 000) $
Produit d’intérêts sur les AR
AR, ouverture
250 000 $
Cotisations
62 500 6 mois ÷ 12 mois × 125 000 $
Solde moyen
312 500
Taux d’actualisation
5%
Produit d’intérêts sur les AR
15 625 $
2
Gain actuariel sur l’OPD
OPD, ouverture
Services rendus au cours
de la période
Coût financier de l’OPD
OPD prévue, clôture
OPD réelle, clôture
Gain actuariel sur l’OPD
3
(550 000) $
(140 000)
(31 000)
(721 000)
(710 000)
11 000 $
4
Perte actuarielle sur les AR
AR, ouverture
Cotisations
Produit d’intérêts sur les AR
AR prévus, clôture
AR réels, clôture
Perte actuarielle sur les AR
250 000 $
125 000
15 625
390 625
389 000
(1 625) $
(Certains candidats à l’aise avec la comptabilisation des avantages du personnel ont su calculer
l’écriture de correction requise (en réponse à la demande de la contrôleure) ou donner à la contrôleure
des informations précises sur la comptabilisation des actifs du régime. Ces candidats ont présenté leurs
calculs et étayé toutes leurs hypothèses dans le cadre de leur analyse quantitative.)
Immobilisation
Conformément à IAS 16 Immobilisations corporelles, l’UM comptabilise comme il se doit, dans les
immobilisations, le coût du projet de résidence pour étudiants au 30 juin 2014, parce qu’il est probable
que les avantages économiques futurs associés à cet élément iront à l’université (celle-ci recevra des
revenus locatifs pour la totalité des chambres à compter de septembre 2014), et que le coût de cet élément
peut être évalué de façon fiable (les coûts réels jusqu’à ce jour ont été suivis). Cependant, à la date de
clôture, l’UM continue de comptabiliser l’actif dans les immobilisations en cours plutôt que dans les
immobilisations amortissables même si le bâtiment était occupé à 50 % en janvier 2014.
98
Annexe C — Épreuve I — Guide d’évaluation
IAS 16 précise que l’amortissement d’un actif commence dès que celui-ci est prêt à être mis en service;
autrement dit, dès qu’il se trouve à l’endroit et dans l’état nécessaires pour pouvoir être exploité de la
manière prévue par la direction. Comme le bâtiment était occupé à 50 % en janvier 2014 et que la plus
grande partie des deux autres étages peut être occupée depuis mars 2014, il semble que l’actif était en
service et que les coûts engagés à ce jour auraient dû être amortis au cours de la période d’utilisation.
Pour calculer le montant de l’amortissement, il nous faudrait déterminer quelle proportion du montant de
43 300 025 $ avait été engagée au 1er janvier 2014. Aux fins des calculs qui suivent, cependant, nous
avons considéré qu’en janvier, la totalité du montant avait été engagée.
(La plupart des candidats ont traité de cette question, mais seul un petit nombre d’entre eux se sont
demandé à quel moment la résidence étudiante était devenue prête à être mise en service. Par
conséquent, la plupart ont fourni peu d’explications sur ce sujet. En général, ceux qui ont démontré
leurs connaissances ont appliqué les données de la simulation et ont considéré le fait que deux des
étages étaient occupés depuis janvier 2014 comme un facteur déterminant quant au critère « prête à
être mise en service ». D’autres candidats ont considéré à tort que c’était en septembre 2014 que la
résidence serait prête à être mise en service, alors qu’elle serait occupée à 100 %.)
Il nous faudrait aussi déterminer quelle proportion du coût est attribuable au mobilier et aux agencements
(p. ex., les lits, bureaux et commodes qui pourraient être mis à la disposition des étudiants dans les
chambres de la résidence, ainsi que les meubles et appareils dans les aires communes, etc.), parce que ces
actifs ont vraisemblablement une durée d’utilité moindre que le bâtiment lui-même et seraient donc
amortis sur une durée moindre (une durée d’utilité de cinq ans serait peut-être plus appropriée pour les
actifs de ce type). Ne disposant pas de cette information, j’ai attribué au bâtiment la totalité des coûts de
construction engagés.
(Peu de candidats ont tenu compte du fait que les diverses composantes de la résidence (comme le
mobilier et les agencements) pouvaient avoir des durées d’utilité différentes et que, par conséquent,
certaines d’entre elles seraient amorties selon une durée d’utilité plus courte que d’autres.)
Nous ne disposons pas d’informations sur la durée d’utilité des diverses composantes du bâtiment, mais
on nous a dit que l’UM amortit habituellement ses bâtiments sur 40 ans, de sorte que la charge
d’amortissement de l’exercice serait de 541 250 $ (43 300 025 $ ÷ 40 ans × 6 mois ÷ 12 mois).
Cependant, si l’UM décide que la durée d’utilité est de 50 ans, pour suivre la pratique qui a cours dans le
secteur privé pour des immeubles d’appartements du même type, la charge d’amortissement de l’exercice
serait alors de 433 000 $ (43 300 025 $ ÷ 50 ans × 6 mois ÷ 12 mois). Le personnel du Service des
finances devrait déterminer quelle est la durée d’utilité de ce type de bâtiment (qui peut être différente de
celle des autres bâtiments de l’UM). Une durée d’utilité plus longue signifie une charge d’amortissement
moindre. Pour le moment, j’ai opté pour une durée d’utilité de 50 ans (car une durée de 50 ans peut être
étayée), ce qui réduit l’excédent dégagé (le résultat net) de 433 000 $.
Dt Immobilisations corporelles
Ct Immobilisations en cours
Dt Amortissement
Ct Immobilisations corporelles
43 300 025 $
43 300 025 $
433 000 $
433 000 $
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
99
IAS 16 précise que la durée d’utilité d’un actif doit être révisée au moins à chaque fin d’exercice et que, si
les attentes diffèrent par rapport aux estimations précédentes, le changement doit être comptabilisé
comme un changement d’estimation comptable selon IAS 8 Méthodes comptables, changements
d’estimations comptables et erreurs. Si l’UM décide qu’une période de 50 ans constitue une estimation
raisonnable de la durée d’utilité du bâtiment, et s’il est déterminé qu’il convient d’établir la durée d’utilité
d’autres bâtiments à 50 ans (plutôt que la durée d’amortissement actuelle de 40 ans), le changement serait
appliqué de manière prospective, conformément à IAS 8, ce qui augmenterait le bénéfice ou réduirait la
perte de l’exercice au cours duquel le changement est fait et des exercices futurs (en raison de la plus
longue durée d’utilité).
(Certains candidats ont vu que la durée d’utilité de la résidence pour étudiants était peut-être plus
vraisemblablement de 50 ans et ont étayé leur analyse à l’aide des données de la simulation relatives
aux immeubles d’appartements semblables dans le secteur privé. La plupart de ces candidats ont
examiné les avantages et les inconvénients des deux durées d’utilité (40 et 50 ans) et ont dégagé une
conclusion quant à la durée à retenir.)
Après la comptabilisation initiale d’une immobilisation, IAS 16 fournit des directives pour l’évaluation
subséquente (qui peut se faire selon le modèle du coût ou le modèle de la réévaluation). Selon le modèle
du coût (dont il a été question plus tôt), actuellement utilisé par l’UM, la résidence serait évaluée à son
coût diminué du cumul des amortissements et du cumul des pertes de valeur. Selon le modèle de la
réévaluation, si la juste valeur de la résidence peut être évaluée de manière fiable, celle-ci peut être
évaluée à son montant réévalué (à savoir sa juste valeur diminuée du cumul des amortissements ultérieurs
et du cumul de pertes de valeur ultérieures). Selon le paragraphe 36 d’IAS 16, les immobilisations d’une
même catégorie doivent toutes être évaluées de la même manière (à savoir selon le modèle du coût ou le
modèle de la réévaluation). Cela indique que la résidence devrait être évaluée selon le modèle du coût,
puisque c’est la pratique habituelle de l’UM. Le paragraphe 37 précise qu’une « catégorie »
d’immobilisations est un regroupement d’actifs de nature et d’usage similaires au sein de l’activité d’une
entité. Cela dit, même si tous les bâtiments pourraient être considérés comme appartenant à une même
catégorie d’immobilisations, on pourrait faire valoir que la nature et l’usage des bâtiments de type
résidentiel diffèrent de ceux des bâtiments qui abritent des salles de cours ou même de ceux des bâtiments
de type centre de conditionnement physique. Par conséquent, on pourrait raisonnablement faire valoir que
la résidence pour étudiants appartient à une catégorie différente de bâtiments, auquel cas le modèle de la
réévaluation pourrait être utilisé.
Le comptable responsable des immobilisations a indiqué que la résidence pourrait bien valoir
50 millions $ aujourd’hui, ce qui est plus que le coût définitif prévu, qui était de 45 millions $. Une
augmentation de la juste valeur pourrait amener la direction à vouloir appliquer le modèle de la
réévaluation. Cependant, le Conseil se préoccupe des déficits récurrents et, si la valeur de l’actif est
majorée, la charge d’amortissement sera elle aussi plus élevée, ce qui augmentera le déficit. De plus,
d’autres éléments qui nécessitent un travail additionnel et ajoutent à la complexité du processus
comptable doivent être pris en considération lorsqu’on applique le modèle de la réévaluation. Pour
l’heure, le modèle du coût semble être celui qui convient le mieux à l’UM pour comptabiliser la résidence
pour étudiants, et il cadre avec la pratique habituelle de l’université.
100
Annexe C — Épreuve I — Guide d’évaluation
(Bon nombre de candidats ont indiqué qu’il y avait une alternative pour l’évaluation de l’actif après sa
comptabilisation initiale (à savoir, le modèle du coût ou le modèle de la réévaluation), mais la plupart
d’entre eux se sont empressés de conclure que le modèle du coût devait être retenu, conformément aux
pratiques suivies par l’UM par le passé. Les candidats solides ont vu que la juste valeur de la résidence
avait augmenté (et ils ont utilisé les données de la simulation pour quantifier l’augmentation), vu la
situation financière actuelle de l’UM (exercice déficitaire après prise en compte des divers ajustements
comptables) et intégré ces données tirées de la simulation pour dégager une conclusion quant au
modèle à retenir, à savoir celui du coût ou celui de la réévaluation.)
On peut faire valoir que la résidence pourrait être considérée comme un immeuble de placement
(IAS 40 Immeubles de placement fournit des directives en pareil cas), puisque l’immeuble est un bâtiment
(résidence pour étudiants) détenu par le propriétaire (l’UM) pour en retirer des loyers. IAS 40 précise ce qui
suit : « Un immeuble de placement est détenu pour en retirer des loyers, pour réaliser une plus-value en
capital, ou les deux. Par conséquent, un immeuble de placement génère des flux de trésorerie largement
indépendants des autres actifs détenus par l’entité. Ceci distingue un immeuble de placement d’un bien
immobilier occupé par son propriétaire. » La résidence pourrait aussi être considérée comme un « bien
immobilier occupé par son propriétaire », puisqu’elle est vraisemblablement occupée par des étudiants qui
pourraient être considérés de la même façon que des employés et que certaines des chambres seront en outre
réservées pour des employés. Comme elle génère vraisemblablement des flux de trésorerie provenant
d’étudiants qui paient des droits de scolarité pour suivre des cours à l’UM, elle n’est pas indépendante des
autres actifs détenus par l’UM, de sorte qu’IAS 40 ne s’appliquerait pas. Il nous faudra toutefois obtenir
davantage d’informations pour déterminer la nature des flux de trésorerie générés par la résidence
pour étudiants.
(La plupart des candidats ont commencé leur analyse en cherchant à déterminer si la résidence
représentait un immeuble de placement. Beaucoup ont rapidement conclu que celle-ci pouvait être
considérée comme telle, étant donné qu’elle était utilisée pour générer des produits locatifs. Ces candidats
ont poursuivi leur analyse en se demandant si la méthode d’évaluation appropriée était le modèle du coût
ou le modèle de la réévaluation. Toutefois, certains se sont demandé si la résidence générait des flux de
trésorerie largement indépendants des autres actifs détenus par l’UM. Ils ont conclu à juste titre que,
comme les loyers tirés de la résidence provenaient en grande majorité d’étudiants qui paient des droits de
scolarité et que les autres loyers tirés de celle-ci représentaient vraisemblablement un montant peu élevé,
la résidence n’était pas indépendante des autres actifs détenus et ne pouvait donc pas être considérée
comme un immeuble de placement. Certains candidats se sont aussi demandé si la résidence pour
étudiants était un bien immobilier « occupé par son propriétaire » et ont présenté des arguments
raisonnables à l’appui de leurs conclusions.)
Partenariat
Avant la date de clôture, l’UM et Événement ltée (Événement) ont formé un partenariat pour
l’aménagement d’un terrain de sport avec stationnement sur un terrain appartenant à l’université.
NouvelleCo a été créée pour réaliser le projet. L’entreprise créée par les deux parties, l’UM et
Événement, présente les caractéristiques d’un partenariat, de sorte que les dispositions d’IFRS 11
s’appliquent. De plus, il semble bien que les deux parties ont formé un partenariat, puisque l’UM permet
que le terrain de sport soit aménagé sur un terrain lui appartenant et qu’Événement en gérera
l’exploitation quotidienne. L’entreprise est sous le contrôle conjoint des deux parties, car les décisions
concernant les activités pertinentes requièrent le consentement unanime des parties se partageant
le contrôle.
Annales de l’évaluation uniforme de 2014


101
Dans le cas présent, l’UM et Événement ont un nombre égal de représentants au conseil (deux
membres chacun), de sorte qu’on peut supposer que toutes les décisions devraient être prises à
l’unanimité. Il serait utile d’examiner les stipulations de l’accord (s’il existe un accord consigné par
écrit) pour déterminer si l’une des parties a plus de pouvoir que l’autre pour ce qui est de la prise des
décisions pertinentes, ce qui indiquerait que cette partie détient le contrôle réel et qu’il n’y a pas de
contrôle conjoint.
Toutefois, le fait que les deux parties approuveront conjointement le budget annuel des installations
semble être une autre indication qu’il faut le consentement unanime de l’UM et d’Événement pour la
prise de décisions concernant les activités et les finances de NouvelleCo. Il y a donc contrôle
conjoint.
(Un certain nombre de candidats ont vu qu’une question de comptabilité se posait en ce qui concerne
l’UM et Événement, mais tous ne se sont pas demandé en premier lieu si l’entreprise formée par les
deux parties était bel et bien un partenariat avant d’analyser la façon de comptabiliser les intérêts
détenus par l’UM. La plupart des candidats qui se sont demandé si l’entreprise était bel et bien un
partenariat ont appliqué les données pertinentes de la simulation pour présenter une analyse utile.)
Il faut faire une analyse plus approfondie (par exemple, il nous faudra examiner l’accord-cadre entre les
deux parties) pour déterminer si ce partenariat peut être classé comme entreprise conjointe ou comme
coentreprise, car la comptabilisation des intérêts détenus dans le partenariat sera différente selon la
conclusion dégagée. Un partenariat peut être soit une entreprise commune (les parties ont des droits sur
les actifs, et des obligations au titre des passifs, relatifs à l’entreprise), soit une coentreprise (les parties
ont des droits sur l’actif net de l’entreprise). Plusieurs aspects doivent être pris en considération pour
déterminer si le partenariat est une entreprise commune ou une coentreprise.
1. La forme juridique du partenariat, lorsqu’il est structuré sous forme de véhicule distinct, et les
stipulations de l’accord contractuel.
a) Structure et forme juridique du partenariat structuré sous forme de véhicule distinct
Dans le cas présent, l’UM et Événement ont structuré leur partenariat sous la forme d’une société
constituée (NouvelleCo). Une société constituée répond à la définition d’un véhicule distinct.
b) Droits juridiques
Dans le cas présent, NouvelleCo est une entité constituée en société, ce qui indique que les actifs et
les passifs détenus dans celle-ci sont des actifs et des passifs de NouvelleCo. Le partenariat présente
donc la caractéristique d’une coentreprise, puisque la constitution en société permet de séparer l’entité
de ses propriétaires. En conséquence, les actifs et les passifs qui y sont détenus sont des actifs et des
passifs de l’entité constituée en société. Par conséquent, l’évaluation des droits et obligations conférés
aux parties de par la forme juridique du véhicule distinct indique que les parties ont des droits sur
l’actif net du partenariat.
c) Droits contractuels
Il faudrait obtenir les détails relatifs au partenariat afin de déterminer si les parties ont modifié, dans
leur accord contractuel, les caractéristiques de l’entité constituée en société de sorte que chacune
d’elles a des intérêts dans les actifs de NouvelleCo, et si chacune est responsable des passifs de celleci dans des proportions définies.
102
Annexe C — Épreuve I — Guide d’évaluation
Cependant, comme le partenariat est structuré sous forme de société constituée, il est peu probable
qu’un contrat prime sur la forme juridique, ce qui appuie l’idée qu’il s’agit d’une coentreprise.
2. Autres faits et circonstances
Il est par ailleurs nécessaire de voir si l’UM et Événement ont structuré le partenariat de telle sorte
que les activités de NouvelleCo ont principalement pour but de fournir aux deux parties le droit à la
quasi-totalité des avantages économiques découlant des actifs de NouvelleCo, et si cette dernière
dépend continuellement d’UM et d’Événement pour régler les passifs relatifs aux activités relatives
aux installations. Chaque partie a fourni une garantie, mais, selon le paragraphe B27 d’IFRS 11, les
garanties ne devraient pas être prises en compte lorsqu’on détermine les obligations au titre des
passifs. Comme les actifs ne génèrent pas de production (p. ex., du pétrole ou de l’or), aucune des
parties n’obtient le droit à la quasi-totalité des avantages économiques découlant des actifs. Ce point
de vue est en outre appuyé par le fait que NouvelleCo doit régler ses dettes avec les fonds que
génèrent ses activités et que ces dettes ne sont pas continuellement réglées par les investisseurs (l’UM
et Événement).
Par conséquent, l’UM détient des intérêts dans une coentreprise, et sa participation dans NouvelleCo
devrait être comptabilisée selon la méthode de la mise en équivalence.
(Bon nombre de candidats ont rapidement conclu que l’UM détenait des intérêts dans une
coentreprise, strictement sur la base de l’existence de NouvelleCo. Ces candidats ne se sont pas
penchés sur la question des droits contractuels ou sur les autres faits et circonstances relatifs au
partenariat. Leur analyse était très brève. De plus, certains candidats ont invoqué l’existence de la
garantie relative à l’emprunt comme étant une raison pour justifier le classement en tant que
coentreprise, contrairement aux dispositions techniques qu’ils ont mentionnées dans leur réponse.)
Il faudrait obtenir davantage d’informations pour déterminer si l’UM avait fait un quelconque apport à
NouvelleCo au 30 juin 2014 (par exemple, le terrain sur lequel seront aménagés le terrain de sport et le
stationnement). Un tel apport devrait être présenté comme une vente d’actifs dans les états financiers de
l’UM, qui comptabiliserait une partie de tout gain résultant de la transaction.
(Peu de candidats ont tenu compte du fait qu’il faudrait obtenir plus d’information pour permettre de
déterminer le traitement comptable relatif à cette entreprise.)
Produits
Selon le superviseur, Débiteurs, toutes les sommes encaissées au cours de l’exercice sont comptabilisées
en produits. Plus précisément, il est probable que la subvention de 7,5 millions $ reçue en juillet 2013
pour le Centre communautaire d’apprentissage a été comptabilisée en totalité dans les produits au cours
de l’exercice. Cependant, IAS 20 Comptabilisation des subventions publiques et informations à fournir
sur l’aide publique précise que l’obtention d’une subvention ne fournit pas en elle-même un élément
probant permettant de conclure que les conditions attachées à la subvention ont été ou seront remplies. De
plus, selon IAS 20, une subvention publique ne doit pas être comptabilisée tant qu’il n’existe pas une
assurance raisonnable que l’entité se conformera aux conditions qui y sont attachées.
Il semble que la subvention est assortie de certaines conditions (le comptable responsable des
immobilisations a déclaré ceci : « […] si nous ne dépensons pas tout ou si le gouvernement juge certaines
dépenses inadmissibles, nous devrons rembourser les sommes en cause »). L’achèvement du projet étant
prévu pour mai 2015, il est trop tôt pour déterminer si toutes les conditions seront respectées.
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
103
(Certains candidats ont mentionné que la subvention du gouvernement était assortie de conditions.
Cependant, bon nombre d’entre eux ont conclu que, étant donné que l’UM avait reçu l’argent, les
conditions avaient été remplies. Ces candidats n’ont pas tenu compte du fait que, si le gouvernement
jugeait certaines dépenses non admissibles, les sommes en cause devraient lui être remboursées. Par
conséquent, les candidats ont présenté une analyse incomplète des conditions dont la subvention était
assortie, puisqu’il n’y avait pas d’assurance raisonnable que l’UM respecterait toutes les conditions de
la subvention relative au Centre communautaire d’apprentissage.)
IAS 20 précise en outre que les subventions publiques doivent être comptabilisées sur les périodes au
cours desquelles les charges au titre des coûts liés aux subventions sont comptabilisées. Au 30 juin 2014,
les dépenses de construction engagées se chiffraient à seulement 600 000 $, et celles-ci demeureront
comptabilisées dans les immobilisations en cours jusqu’à la mise en service de l’actif en mai 2015, de
sorte qu’aucune charge au titre des coûts liés à la subvention n’a encore été comptabilisée.
IAS 20 prévoit deux méthodes de présentation :
1. Déduire la subvention du coût de l’actif, ce qui réduit la charge d’amortissement des exercices
ultérieurs.
2. Présenter la subvention en produits différés lorsqu’elle est reçue, et comptabiliser par la suite les
produits différés en résultat net proportionnellement à la charge d’amortissement.
Selon IAS 20, les produits sont donc surévalués de 7,5 millions $, puisque l’actif n’est pas encore en
service et qu’il n’y a donc pas de charge d’amortissement pour l’exercice. L’écriture de correction est
la suivante :
Dt Produits
7 500 000 $
Ct Produits différés
7 500 000 $
(La plupart des candidats ont indiqué dans leur réponse les dispositions techniques appropriées du
Manuel, contenues dans IAS 20, surtout en ce qui a trait aux méthodes de présentation. Cela dit, la
suite de leur analyse montrait que les candidats ne comprenaient pas clairement le traitement
comptable appropriée pour la subvention de 7,5 millions $ qui avait été reçue. Les candidats ont
fréquemment commis l’erreur de déduire 6,9 millions $ des produits comptabilisés au titre de la
subvention, ce qui laissait 600 000 $ pour compenser les dépenses au titre des immobilisations en
cours, ce qui était incorrect. Les candidats n’ont pas semblé comprendre que les montants
comptabilisés dans les immobilisations en cours au titre du Centre communautaire d’apprentissage
représentaient un actif plutôt qu’une charge. Il est intéressant de souligner que les candidats ont
compris clairement que la nouvelle résidence pour étudiants (elle aussi comptabilisée dans les
« immobilisations en cours » pour 43 300 025 $) était inscrite à l’actif.)
Charges à payer
Selon le Cadre conceptuel des IFRS, un passif est une obligation actuelle de l’entité résultant
d’événements passés et dont l’extinction devrait se traduire pour l’entité par une sortie de ressources
représentatives d’avantages économiques. Les obligations peuvent être juridiquement exécutoires en
conséquence d’un contrat irrévocable ou d’une disposition statutaire, ce qui est normalement le cas
lorsque des services sont reçus de formateurs contractuels et d’employés.
104
Annexe C — Épreuve I — Guide d’évaluation
Comme les factures des contractuels résultent d’un événement passé (la formation a été donnée en mai et
juin 2014) et qu’elles devraient se traduire par une sortie de ressources pour l’UM quel que soit le
moment où le montant est exigible, un passif doit être comptabilisé. De même, étant donné que l’UM a
reçu quatre journées de « services » de ses employés, ce qui constitue un événement passé qui devrait se
traduire par une sortie de trésorerie future, il y a lieu de comptabiliser une estimation raisonnable au titre
des salaires non payés de la période. Les écritures de correction pour les factures des contractuels et les
charges à payer au titre de la paie sont présentées ci-dessous, et elles entraînent une diminution du résultat
net de 400 000 $ et 1,03 million $ respectivement (soit 5,15 millions $ × 2 ÷ 10 jours ouvrables).
Dt Charge au titre des contrats
Ct Fournisseurs
400 000 $
400 000 $
Dt Salaires
1 030 000 $
Ct Fournisseurs
1 030 000 $
(Certains candidats ont vu que les charges à payer au titre de la paie et/ou des factures des contractuels
étaient incomplètes, et ils ont proposé un ajustement pour que les montants en cause soient pris en
compte en date du 30 juin 2014, date de clôture. Cependant, ces candidats n’ont pas tous su expliquer
pourquoi les montants auraient dû être comptabilisés à titre de passifs, et certains n’ont pas étayé leurs
écritures de correction au moyen d’une explication de l’événement passé ayant donné naissance à
l’obligation ou n’ont pas vu qu’il faudrait une sortie de trésorerie pour éteindre l’obligation.)
Contrat de location
Si le Conseil approuve le partenariat avec JGC, l’UM devra comptabiliser le contrat de location
conformément à IAS 17. Un contrat de location ayant pour effet de transférer au preneur la quasi-totalité
des risques et des avantages inhérents à la propriété d’un actif est classé comme un contrat de locationfinancement. Comme le contrat prévoit que la propriété de l’actif sera transférée à l’UM pour 1 $ le
1er janvier 2026 sans conditions à la fin du bail, nous pouvons considérer qu’il s’agit d’un contrat de
location-financement.
Au début de la période de location, l’UM devra comptabiliser le contrat de location-financement à l’actif
avec un passif correspondant dans l’état de la situation financière pour un montant égal à la juste valeur
du bien loué ou, si celle-ci est inférieure, à la valeur actualisée des paiements minimaux au titre de la
location, chacune étant déterminée à la date de passation du contrat de location. Le taux d’actualisation à
utiliser pour calculer la valeur actualisée des paiements minimaux au titre de la location est le taux
d’intérêt implicite du contrat de location si celui-ci peut être déterminé; sinon, le taux d’emprunt marginal
de l’UM doit être utilisé.
La juste valeur de l’actif à la date de passation du contrat de location est égale aux coûts de construction
de 23,5 millions $. Nous ignorons le montant des coûts directs initiaux engagés par JGC le cas échéant,
mais, si l’on présume qu’il est nul, le taux d’intérêt implicite du contrat de location peut être calculé
comme étant 5,46 %. S’il n’est pas possible de déterminer le taux d’intérêt implicite du contrat de
location, la valeur actualisée des paiements minimaux au titre de la location, elle, est de 23 808 000 $, soit
3 200 000 $ (loyer de 5 250 000 $ moins coûts annuels de fonctionnement et d’entretien de 2 050 000 $)
× 7,44 (facteur d’actualisation d’une annuité à 4 % — taux que l’UM pourrait obtenir de la province —
sur neuf ans). Comme la juste valeur de l’actif, qui est de 23,5 millions $, est inférieure à la valeur
actualisée des paiements minimaux au titre du contrat de location, c’est elle qui serait utilisée.
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
105
Pendant toute sa durée, pour chaque période comptable, un contrat de location-financement donne lieu à
une charge d’amortissement (et à une réduction correspondante de la valeur de l’immobilisation) et à une
charge financière. L’UM doit utiliser la même méthode d’amortissement que pour ses autres actifs
similaires.
(Bon nombre de candidats ont présenté une explication du traitement comptable du financement
proposé par JGC pour le nouveau centre de conditionnement physique, en réponse à la demande
directe du Conseil. Beaucoup d’entre eux ont inclus dans leur analyse de larges extraits des
dispositions techniques du Manuel, ont lié les données pertinentes de la simulation à ces critères et ont
conclu que le contrat serait un contrat de location-financement pour l’UM. Certains candidats ont
poursuivi leur analyse pour ainsi montrer leur compréhension de l’incidence qu’aurait un contrat de
location-financement dans les états financiers de l’UM. Les candidats solides ont vu que le transfert de
la propriété du centre au coût de 1 $ le 1er janvier 2026 permettait de satisfaire à l’un des critères pour
le classement à titre de contrat de location-financement (l’actif serait acheté à un prix qui devrait être
suffisamment inférieur à sa juste valeur à la date du transfert), de sorte que le contrat devrait être
comptabilisé comme tel. Les candidats ont consacré beaucoup de temps à analyser cette question, au
détriment de l’étendue et de la profondeur de leur analyse d’autres questions comptables importantes.)
En ce qui concerne l’indicateur principal no 7 (Mesure de la performance et
information), le candidat doit être classé dans l’une des cinq catégories
suivantes :
Résultat
%
Indicateur non traité – Le candidat ne traite pas de cet indicateur principal.
0,2 %
Compétence minime – Le candidat ne satisfait pas à la norme En voie vers
la compétence.
14,6 %
En voie vers la compétence – Le candidat relève certaines des questions de
comptabilité pertinentes qui concernent l’UM.
43,4 %
Compétent – Le candidat analyse certaines des questions de comptabilité
pertinentes qui concernent l’UM.
41,4 %
Hautement compétent – Le candidat analyse en profondeur la plupart des
questions de comptabilité pertinentes qui concernent l’UM.
0,4 %
(On avait fourni aux candidats les notes prises lors de rencontres avec diverses personnes au cours
desquelles des questions de comptabilité avaient été relevées, et on les avait informés que Mme Héroux
voulait qu’ils formulent des recommandations sur ces questions. Comme on avait fourni un certain
nombre de questions susceptibles d’être analysées, on attendait des candidats qu’ils fournissent une
analyse raisonnable pour plusieurs des questions afin d’être évalués comme étant compétents.)
106
Annexe C — Épreuve I — Guide d’évaluation
(La performance des candidats à l’égard de cet indicateur a été inférieure aux attentes. Bon nombre
d’entre eux ont analysé plusieurs questions, mais souvent, pas de façon suffisamment approfondie. La
plupart des candidats ont vu que le régime de retraite complémentaire était au nombre des questions à
traiter, mais leur analyse de cette question était faible, se limitant à reprendre des extraits des
dispositions techniques sans lier les données de la simulation à celles-ci. En conséquence, leur analyse
n’était pas utile pour répondre aux interrogations précises de la contrôleure du Service des finances.
Les candidats ont présenté une analyse suffisamment étoffée de la question de la résidence pour
étudiants, du traitement comptable du financement proposé par JGC pour le nouveau centre de
conditionnement physique, en réponse à la demande du Conseil (bien que certains n’aient pas examiné
l’incidence sur les états financiers), ainsi que des charges à payer.)
(Les candidats solides ont présenté une réponse bien structurée qui traitait de la plupart des questions,
en particulier des composantes de la résidence pour étudiants et du partenariat, et ont produit une
analyse appropriée de la subvention publique pour le Centre communautaire d’apprentissage ainsi que
du contrat de location proposé par JGC. Leurs réponses étaient en outre solides du point de vue des
connaissances techniques et de leur application, puisqu’ils ont intégré correctement les données de la
simulation dans leur réponse. Bon nombre de candidats faibles ont repris plusieurs extraits du Manuel
sans les appliquer aux données propres à la simulation ou sans les appliquer correctement. En
particulier, en ce qui concerne la question de la subvention publique, bon nombre de candidats ont
produit une analyse qui contredisait les dispositions techniques qu’ils avaient citées dans leur réponse.
Par exemple, plusieurs candidats ont repris des dispositions techniques qui portaient à conclure que le
montant de la subvention devrait être comptabilisé en diminution du coût de l’actif, mais ils ont ensuite
recommandé de laisser 600 000 $ de subvention dans les produits pour compenser les dépenses de
600 000 $ comptabilisées dans les immobilisations en cours.)
Indicateur principal no 8
Le candidat s’interroge sur la capacité de Jerry Decker de satisfaire aux attentes à l’égard du
rôle du vice-président, Finances, tout en examinant la situation financière de l’UM.
Le candidat montre sa compétence en Qualités essentielles et compétences transversales.
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
107
Compétences (Qualités essentielles et compétences transversales évaluées dans la simulation) :
I-1 – Protéger l’intérêt public
I-4 – Conserver son objectivité et son indépendance
II-2 – Faire preuve de leadership et d’initiative
II-6 – Traiter les autres de façon professionnelle
III-1.1 – Recueillir ou élaborer de l’information et des idées
III-1.2 – Acquérir une compréhension de l’environnement d’exploitation
III-1.3 – Identifier les besoins des parties prenantes et élaborer un plan pour y répondre
III-2.1 – Analyser l’information ou les idées
III-2.2 – Effectuer des calculs
III-2.3 – Vérifier et valider l’information
III-2.4 – Évaluer l’information et les idées
III-2.5 – Intégrer des idées et des informations de diverses sources
III-2.6 – Tirer des conclusions / se former une opinion
III-3.1 – Identifier et diagnostiquer les problèmes et/ou les enjeux
III-3.2 – Élaborer des solutions
III-3.3 – Décider / recommander / donner des conseils
III-4.1 – Demander et partager l’information, les faits et les opinions par écrit
III-4.2 – Consigner l’information sous forme écrite et graphique
III-4.3 – Présenter l’information efficacement
À la lumière de l’information que j’ai recueillie, ainsi que des commentaires formulés par des membres
du Conseil, j’expose dans le présent rapport mes doutes quant à la capacité de Jerry Decker à faciliter la
mise en œuvre des solutions décrites. Le contrôle des coûts et des produits n’incombe pas seulement à
Jerry (le Conseil a sa part de responsabilité quant à la situation actuelle, n’ayant pas mis en place les
politiques, les contrôles et la surveillance financière appropriés), mais on s’attend à ce qu’il s’acquitte de
ses responsabilités en gardant à l’esprit l’intérêt public.
On exerce une pression accrue sur Jerry pour que celui-ci réussisse à dégager un excédent, comme
l’indique le désir du Conseil d’éliminer les déficits, qui figure au nombre des objectifs financiers fixés par
celui-ci. De plus, certains membres du Conseil ont évoqué la possibilité que celui-ci congédie Jerry si les
états financiers du 30 juin 2014 indiquent un autre déficit. L’élimination d’un déficit comporte sa part de
difficultés, comme le montrent les compressions dans le financement fourni par le gouvernement
provincial et l’absence d’un système d’information intégré pour la planification de la dotation en
personnel et des salaires.
Le total des ajustements comptables présentés sommairement plus haut donne à penser que l’UM
affichera de nouveau un déficit dans ses états financiers de l’exercice clos en 2014 (après révision, l’UM
affichera un déficit de 8,169 millions $ plutôt que l’excédent de 1,2 million $ indiqué initialement). En
outre, dans le cadre de leurs travaux, les auditeurs de l’université pourraient identifier d’autres
ajustements à apporter. Ces résultats, combinés aux pressions exercées par le Conseil, donnent à penser
que Jerry cherche peut-être à présenter des résultats financiers plus favorables. De plus, certaines actions
et certains commentaires de Jerry (à savoir sa décision de retarder la comptabilisation de la charge au titre
des factures des contractuels et sa remarque selon laquelle l’excédent devrait inciter le comité d’audit à
poser moins de questions) traduisent une motivation à dégager un excédent.
108
Annexe C — Épreuve I — Guide d’évaluation
Certaines des décisions que Jerry a prises à l’égard de questions de comptabilité et son incapacité à
donner suite sans tarder aux recommandations du vérificateur général laissent croire qu’il n’a peut-être
tout simplement pas la compétence ou la volonté nécessaires pour s’acquitter de son rôle de viceprésident, Finances. Il prévoit prendre quatre semaines de vacances peu de temps après la date de clôture
du 30 juin, et il ne sera pas disponible pour aider à apporter les ajustements de fin d’exercice pendant une
période considérable. J’ignore le calendrier prévu pour l’audit de fin d’exercice de l’UM (il devrait avoir
lieu vers la fin juillet, selon ce qu’a dit le superviseur, Débiteurs), mais l’absence de Jerry pourrait
retarder beaucoup l’achèvement de la mission. De plus, Jerry a mentionné que, en raison du moment où il
prend ses vacances annuelles, il n’a pas suivi de cours de perfectionnement professionnel depuis quelques
années. Il est donc possible que ses connaissances techniques ne soient pas au niveau requis pour un
membre de la direction aussi important. Par ailleurs, la démission récente de deux membres expérimentés
du personnel du Service des finances et le départ à la retraite d’un autre ont peut-être contribué à créer
certains des problèmes qui se sont posés, ou peut-être que leur absence a permis de les mettre en lumière.
Il serait utile de s’informer des raisons du départ de ces employés et de ce qui s’est dégagé de leurs
entrevues de fin d’emploi.
À la lumière des agissements possibles de Jerry, des commentaires du Conseil, des constatations du
vérificateur général et de la rotation de personnel élevée dans son service, je recommande, à tout le moins,
d’examiner les aptitudes de Jerry afin de déterminer s’il possède les compétences, les connaissances et la
motivation nécessaires pour rester en poste. S’il s’avère que Jerry a délibérément manipulé les résultats
financiers à son avantage pour conserver son emploi, il y aura lieu pour vous de consulter un conseiller en
ressources humaines ou un conseiller juridique pour déterminer les options dont vous disposez pour
mettre fin au lien d’emploi.
(La simulation comportait de nombreux faits concernant Jerry, son manque de motivation dans ses
fonctions et ses directives données à divers employés du Service des finances, que les candidats
devaient relever et prendre en considération dans leur analyse de sa performance. Certains candidats
ont relevé ces faits, mais bon nombre ont eu de la difficulté à offrir des éléments de réflexion allant audelà d’une répétition des données de la simulation et d’une conclusion hâtive selon laquelle Jerry
devrait être congédié.)
(Les candidats solides ont retenu divers faits particuliers et ont fait des liens entre ceux-ci aux fins de
leur analyse, dans laquelle ils remettaient en question la compétence de Jerry en tant que viceprésident, Finances, et notamment sa motivation à l’égard de cette fonction et ses capacités pour ce qui
est de la supervision du personnel du Service des finances.)
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
109
Les problèmes au sein du Service des finances sont peut-être indicatifs d’une plus vaste problématique au
niveau même de la structure organisationnelle de l’UM. Le ton quelque peu désinvolte donné par Jerry à
la tête du Service des finances est inefficace et a entraîné des problèmes au chapitre de l’information
financière et des processus financiers. Le récent départ à la retraite d’un employé, le personnel malade ou
démotivé, l’incompétence de certains et l’augmentation de la charge de travail qui en découle pour les
autres ont créé un environnement malsain et soulèvent des doutes sur l’efficacité de ce secteur. Il sera
peut-être nécessaire de procéder à un vaste examen de l’organisation et de sa structure, car il se peut que
les problèmes ne se limitent pas au Service des finances et qu’ils touchent également d’autres secteurs de
l’UM. Le Conseil doit assumer sa part de responsabilité quant à la situation actuelle de l’UM, car il ne
semble pas avoir mis en place les politiques et contrôles appropriés, ni une structure adéquate de
surveillance financière. L’adoption de politiques appropriées permettra au Conseil et au personnel d’être
mieux orientés, de sorte qu’ils pourront focaliser leur attention sur les priorités grâce auxquelles
l’organisation deviendra plus solide et sera davantage en mesure de s’adapter à l’évolution du climat
financier et des secteurs fonctionnels. Une fois que des politiques appropriées auront été instaurées, il est
essentiel que des contrôles adéquats soient mis en place pour que l’on s’assure que les politiques sont
respectées, et pour créer au niveau du Conseil un ton approprié qui sera communiqué aux chefs
de services.
Il est impératif de définir une vision pour la viabilité de l’UM et de la communiquer à toutes les parties
prenantes. De nombreux événements récents dont le Conseil a pris connaissance pourraient avoir des
répercussions considérables sur les activités futures, notamment : la communication du montant du
financement consenti par le Ministère pour 2014-2015 (à son niveau le plus bas des trois dernières
années, malgré l’augmentation des inscriptions); les constatations du vérificateur général (les problèmes
mentionnés dans les rapports antérieurs ne semblent pas avoir été résolus de façon satisfaisante); la
possibilité de partenariat local (l’UM décide du financement d’installations dont elle n’a pas évalué la
nécessité); les problèmes organisationnels (problèmes et manque de personnel au Service des finances,
baisse du nombre de demandes d’inscription).
L’UM doit aussi analyser les répercussions à long terme des déficits récurrents sur le financement, surtout
lorsque les budgets présentés au Ministère au moment des demandes de financement sont équilibrés. La
diminution des subventions de fonctionnement mise en lumière par l’information financière fournie par
Jerry (qui montre une baisse de 3,2 % de 2013 à 2014) est également inquiétante, car il semble y avoir
une tendance à la baisse (la subvention de fonctionnement de 2014-2015 sera de 95 465 000 $, soit une
diminution de 7,1 %). Même si, traditionnellement, les gouvernements continuent de fournir un
financement aux universités déficitaires, il se pourrait qu’un jour ou l’autre, le financement soit assorti de
restrictions (par exemple, il se pourrait que le Ministère nomme quelqu’un pour superviser les activités de
l’UM ou pour faire un examen financier, dans le but d’accroître la surveillance et d’améliorer la reddition
de comptes), ce qui pourrait avoir des répercussions sur les activités de l’UM et sa capacité à atteindre
ses objectifs.
De plus, l’UM semble envisager d’accepter l’offre faite par JGC de construire un nouveau centre de
conditionnement physique sans avoir au préalable évalué la nécessité de construire un nouveau centre. Il
faudrait dans un premier temps évaluer la viabilité du projet, avant de convenir d’un mode de
financement. Au lieu de construire un nouveau centre, il suffirait peut-être de moderniser les installations
existantes pour satisfaire les utilisateurs.
110
Annexe C — Épreuve I — Guide d’évaluation
Dans l’ensemble, en mettant en œuvre les solutions recommandées dans le présent rapport, l’UM pourrait
être en mesure d’atteindre les RSV sur lesquels se fondera le gouvernement pour déterminer ses
engagements de financement futurs. L’amélioration des contrôles et des systèmes d’information dans le
but de suivre et de communiquer les mesures de performance exactes en temps opportun aidera l’UM à
établir des budgets et à prendre des décisions pouvant permettre de réduire les déficits. Toutefois, ce n’est
là que le début du processus que l’UM devrait entreprendre pour évaluer son avenir.
(Peu de candidats ont pris le temps de prendre du recul et d’examiner les problèmes plus vastes
concernant l’UM dans son ensemble, par exemple la surveillance et la reddition de comptes actuelles à
l’égard de certains aspects des activités de l’université, les déficits récurrents combinés à une
diminution prévue de la subvention de fonctionnement en 2014-2015, ainsi que les préoccupations
maintes fois répétées par le vérificateur général. Si rien n’est fait pour résoudre ces problèmes, la
combinaison de ceux-ci pourrait nuire au fonctionnement futur de l’UM.)
En ce qui concerne l’indicateur principal no 8 (Qualités essentielles et
compétences transversales), le candidat doit être classé dans l’une des cinq
catégories suivantes :
Résultat
%
Indicateur non traité – Le candidat ne traite pas de cet indicateur principal.
0,8 %
Compétence minime – Le candidat ne satisfait pas à la norme En voie vers
la compétence.
33,2 %
En voie vers la compétence – Le candidat s’interroge sur la capacité de Jerry
Decker de satisfaire aux attentes à l’égard du rôle du vice-président, Finances,
ou il examine la situation financière de l’UM.
53,3 %
Compétent – Le candidat analyse la capacité de Jerry Decker de satisfaire aux
attentes à l’égard du rôle du vice-président, Finances, et il examine la situation
financière de l’UM.
12,7 %
Hautement compétent – Le candidat analyse de façon approfondie la capacité
de Jerry Decker de satisfaire aux attentes à l’égard du rôle du vice-président,
Finances, et il examine la situation financière de l’UM.
0,0 %
(Les candidats n’étaient pas expressément orientés vers cet indicateur, dont le but était de récompenser
les candidats capables d’identifier et d’évaluer correctement les problèmes de l’UM qui pouvaient être
décelés avec le recul. On attendait des candidats qu’ils remettent en question la capacité de Jerry de
satisfaire aux attentes dans son rôle de vice-président, Finances, et d’examiner la situation financière
de l’UM. La simulation comportait de nombreux indices évidents qui auraient dû mener les candidats
à s’interroger sur la compétence et la motivation de Jerry, ainsi que d’autres indices moins évidents
concernant la situation financière de l’université (par exemple, les déficits récurrents et le manque de
confiance entre l’équipe de direction et le Conseil). On attendait des candidats qu’ils identifient ces
problèmes au sein de l’UM et qu’ils en fassent l’analyse.)
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
111
(Les candidats ont obtenu de mauvais résultats pour cet indicateur. La plupart n’ont pas fait une
évaluation de la situation d’ensemble de l’UM. Des candidats ont relevé un certain nombre de
problèmes liés à Jerry, mais ils ont eu tendance à répéter les données de la simulation dans leur
analyse, ce qui n’ajoutait guère de valeur, et ils ont rapidement recommandé le congédiement de Jerry.
Bon nombre de candidats n’ont pas du tout examiné la situation d’ensemble de l’UM. Les candidats
sont encouragés à toujours prendre du recul et ils sont invités à toujours faire une analyse globale de
toute simulation ou situation d’affaires à laquelle ils sont confrontés.)
(Dans l’ensemble, la performance des candidats a été inférieure aux attentes en ce qui a trait à la
simulation globale. Dans le cas de l’indicateur en gouvernance (RSV) et de l’indicateur en prise de
décisions de gestion (mesures et ICP relatifs aux objectifs financiers et opérationnels), les candidats se
sont débattus avec des demandes atypiques qui les obligeaient à planifier leur approche avant de
commencer à rédiger leur réponse. Dans le cas de l’indicateur en finance, les candidats ont eu de la
difficulté avec les aspects quantitatifs de la comparaison des deux options de financement, ayant offert
une performance adéquate pour ce qui est du calcul simple relatif au contrat de location proposé par
JGC, et médiocre pour ce qui est de l’option consistant à emprunter, et bon nombre d’entre eux ont
comparé les deux options sur des bases différentes. Dans le cas de l’indicateur en certification, où ils
devaient aider à comprendre les causes sous-jacentes aux problèmes, les candidats n’ont pas structuré
leur réponse selon une forme permettant d’examiner les causes.)
(Tout comme dans les années précédentes, les candidats disposaient de cinq heures pour formuler leur
réponse, alors que la simulation globale était conçue pour quatre heures. Le manque de temps n’a pas
semblé être un problème.)
112
Annexe C — Épreuve I — Guide d’évaluation
GUIDE D’ÉVALUATION
UNIVERSITÉ MILLMAN (UM)
INDICATEURS SECONDAIRES DE COMPÉTENCE
Indicateur secondaire no 1
Le candidat fait une analyse pour déterminer si les formateurs chargés du perfectionnement du
personnel et les consultants sont des employés ou des travailleurs indépendants.
Le candidat montre sa compétence en Fiscalité.
Compétences
IX-1.2 – Identifier les exigences en matière de conformité et de déclarations, et donner des conseils
à cet égard (A)
IX-3.1 – Identifier et analyser des opportunités particulières de planification fiscale pour les particuliers,
et donner des conseils à cet égard (B)
Employés ou indépendants
L’Agence du revenu du Canada (ARC) fournit un guide pour déterminer si un travailleur est un employé
ou un indépendant. S’il est établi qu’un travailleur est un employé, il incombe à l’UM de retenir et de
remettre les cotisations au Régime de pensions du Canada (RPC) et à l’assurance-emploi (AE) ainsi que
l’impôt sur le revenu de toute rémunération ou autre montant payé par l’UM, comme dans le cas des
autres employés. L’UM devrait également préparer les T4 des travailleurs qui sont des employés.
L’entretien avec la superviseure du Service de la paie a permis d’identifier deux groupes de travailleurs
pour lesquels il faudrait examiner la relation avec l’UM, afin de déterminer s’ils sont employés
ou indépendants.
 Formateurs chargés du perfectionnement du personnel :
o payés à contrat pour des cours offerts dans leurs locaux;
o travaillent souvent pour différentes organisations;
o proviennent de divers horizons professionnels.

Consultants en technologies de l’information :
o leur contrat prévoit une rémunération par service fourni;
o certains travaillent pour l’UM depuis plus de trois ans;
o certains ont leur propre poste de travail à l’université et une adresse de courriel de l’UM;
o certains ont suivi un programme de formation aux frais de l’UM;
o ne participent pas au régime d’assurance santé de l’UM.
Il faut déterminer quelle était l’intention de la personne et de l’UM lorsque les deux parties se sont
entendues sur les conditions de travail : est-ce que les parties avaient l’intention de conclure un contrat de
louage de services (relation employeur-employé) ou un contrat de services (relation d’affaires, auquel cas
la personne est indépendante)? Comme point de départ, si les services font l’objet d’ententes écrites,
l’UM devrait examiner celles-ci afin de déterminer l’intention des parties, ainsi que les détails relatifs à la
prestation des services et à la rémunération.
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
113
Voici des facteurs à prendre en compte aux fins de l’évaluation :
Formateurs chargés du perfectionnement
Consultants en TI
du personnel
Dans quelle mesure l’UM a-t-elle le contrôle sur la manière dont le travail est effectué et sur quel
travail sera effectué?
 La manière dont les formateurs enseignent la  Les consultants ont une superviseure à l’UM
matière au programme peut être principalement à
qui peut superviser leurs activités, y compris
leur discrétion (ce qui porte à croire que les
établir les tâches qu’ils effectueront ainsi que la
formateurs sont indépendants, puisque l’UM ne
formation ou les directives sur la façon dont ils
peut dicter le contenu des programmes).
doivent accomplir le travail (ce qui porte à
croire que les consultants sont employés,
 Les formateurs travaillent pour différentes
puisqu’il existe une relation de subordination).
organisations, ce qui indique qu’ils sont libres de
travailler au moment où ils le désirent et pour qui
ils le désirent (ce qui porte à croire que les
formateurs sont indépendants, puisque l’UM ne
décide pas pour qui ils travaillent).
L’UM fournit-elle des outils et de l’équipement pour que le travail soit accompli?
 Les cours sont offerts dans les locaux des  Des consultants ont leur propre poste de travail
formateurs (ce qui porte à croire que les
et une adresse de courriel à l’UM (ce qui porte
formateurs sont indépendants, puisque l’endroit
à croire que ce sont des employés, puisque
où la formation est donnée est déterminé par les
l’UM fournit aux consultants l’espace de
formateurs plutôt que par l’UM).
travail et l’accès, conserve le droit d’utilisation
et est sans doute responsable des réparations à
 On ne sait pas si les formateurs fournissent leur
faire à l’équipement utilisé).
propre équipement (p. ex., matériel audiovisuel,
matériel pédagogique), mais, si c’est le cas, ils
sont plus susceptibles d’être indépendants.
Qui a la responsabilité en matière d’investissement et de gestion?
 Les formateurs proviennent de divers horizons  L’UM a assumé les frais d’au moins un
professionnels, de sorte que c’est sans doute à
programme de formation, ce qui constitue un
eux et non à l’UM qu’il incombe d’assurer le
investissement dans les consultants (ce qui
maintien à jour de leur compétence technique (ce
porte à croire qu’il s’agit d’employés).
qui porte à croire qu’ils sont indépendants).
 Il n’y a pas d’investissement de capital puisque
 Ils travaillent pour différentes organisations, de
l’UM fournit des postes de travail à certains
sorte qu’ils sont responsables de la gestion de
consultants et peut-être aussi l’accès à de
leurs affaires et sont dans les affaires (ce qui porte
l’équipement nécessaire pour que ceux-ci
à croire qu’ils sont indépendants).
effectuent leurs tâches (ce qui porte à croire
qu’ils sont employés).
Quelle est la possibilité de profit pour le travailleur?
 Les formateurs sont payés à contrat (ce qui porte  Les consultants ne participent pas au régime
à croire qu’ils sont indépendants) plutôt qu’à
d’assurance santé offert aux salariés (ce qui
l’heure, à la journée, à la semaine ou selon des
porte à croire qu’ils sont indépendants).
modalités semblables (ce qui porte à croire qu’ils  Ils sont rémunérés par service fourni (s’il y a
sont employés).
entente sur un type de rémunération à taux fixe,
cela porte à croire qu’ils sont indépendants).
 Il faudrait savoir si les consultants assument
des dépenses non remboursées (ce qui porterait
à croire qu’ils sont indépendants).
114
Annexe C — Épreuve I — Guide d’évaluation
(Certains candidats qui ont traité de ce sujet ont vu qu’il y avait deux types de travailleurs à contrat à
l’UM (les formateurs chargés du perfectionnement du personnel et les consultants en technologies de
l’information (TI)), et ils ont lié les données de la simulation à certains des facteurs dont l’Agence du
revenu du Canada (ARC) tient compte, afin de déterminer si ces travailleurs seraient considérés
comme employés ou comme indépendants.)
D’autres facteurs entrent aussi en ligne de compte, mais j’aurais besoin d’informations supplémentaires
(par exemple, une entente écrite sur la prestation des services, et des renseignements recueillis dans le
cadre d’entretiens avec des formateurs et des consultants) avant de pouvoir fournir des commentaires :
 Le travailleur peut-il donner le travail en sous-traitance ou engager des assistants? Si la réponse est
oui et que l’UM n’a pas son mot à dire dans le choix des sous-traitants ou des assistants, le travailleur
est indépendant. Si le travailleur lui-même doit faire personnellement le travail, il est
vraisemblablement employé.
 Quel est le niveau de risque financier pris par le travailleur? Les employés n’ont pas à assumer les
dépenses supplémentaires qu’ils engagent pour la prestation des services, ce qui serait le cas pour des
travailleurs indépendants. Ainsi, qui paie pour le remplacement de l’équipement (matériel audiovisuel, ordinateurs) : l’UM ou le travailleur? Qui paie les assistants, s’il est possible d’en engager?
J’en conclus provisoirement que les consultants en TI seraient considérés comme des employés, surtout
en raison de la durée de leurs contrats (certains travaillent pour l’UM depuis plus de trois ans), mais aussi
en raison de la relation de subordination (leur travail est supervisé par une employée de l’UM) et du fait
que l’UM fournit à certains un poste de travail, une adresse de courriel et de la formation.
Lorsque j’aurai examiné les contrats pour étayer cette conclusion, je vous suggère de vous entretenir de la
question avec les consultants et de modifier la relation pour justifier leur statut d’indépendants, ou
d’inscrire les consultants sur la liste de paie de l’UM afin de refléter le fait qu’il s’agit d’une relation
employé-employeur. Pour les années antérieures, il vous faut savoir que, si la relation avec les consultants
est considérée comme une relation employé-employeur, il incombera à l’UM de payer et de remettre les
cotisations des employés et de l’employeur au titre du RPC et de l’AE. En outre, l’ARC pourrait exiger
des intérêts sur ces montants et imposer des pénalités du fait que les consultants n’ont pas été déclarés
comme employés et que les retenues à la source requises n’ont pas été remises.
Les formateurs chargés du perfectionnement du personnel seraient considérés comme des travailleurs
indépendants parce qu’ils fournissent les locaux pour leur travail, qu’ils semblent responsables de leur
formation et de leur perfectionnement professionnel et qu’ils travaillent souvent pour différentes
organisations. Par conséquent, l’UM n’a pas à apporter de modifications concernant la rémunération de
ces personnes ni à préparer des T4 pour celles-ci.
(Les candidats solides ont tenu compte des deux types de travailleurs dans leur analyse, liant les
données pertinentes de la simulation aux facteurs pris en considération par l’ARC pour produire une
évaluation étayée du traitement approprié pour chaque type. Certains d’entre eux ont poussé plus loin
leur analyse afin d’indiquer les conséquences que la détermination du statut de ces travailleurs par
l’ARC pourrait avoir pour l’UM (par exemple, les pénalités, les intérêts, ainsi que les problèmes liés à
la production de déclarations tardives pour ce qui est des retenues à la source et des versements
exigés).)
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
115
En ce qui concerne l’indicateur secondaire no 1 (Fiscalité), le candidat doit être classé dans
l’une des trois catégories suivantes :
Indicateur non traité – Le candidat ne traite pas de cet indicateur secondaire.
Compétence minime – Le candidat ne satisfait pas à la norme Compétent.
Compétent – Le candidat fait une analyse pour déterminer si les formateurs chargés du
perfectionnement du personnel et les consultants sont des employés ou des travailleurs
indépendants.
(Les candidats disposaient des notes prises lors d’une rencontre avec la superviseure, Service de la
paie, qui traitaient des formateurs chargés du perfectionnement du personnel et des consultants en TI.
On attendait des candidats qui ont traité de cet indicateur qu’ils se demandent si les formateurs et les
consultants devaient être considérés comme des employés ou comme des indépendants aux fins
de l’impôt.)
(La plupart des candidats qui ont traité de cet indicateur ont fourni des conseils appropriés quant au
statut de ces travailleurs du point de vue fiscal (employés ou indépendants). Pour ce faire, ils ont lié les
données propres à la simulation aux éléments techniques pris en compte pour établir la distinction. Les
candidats faibles ont présenté une brève évaluation de la façon dont ces travailleurs seraient
considérés aux fins de l’impôt, et leur analyse a porté uniquement sur les formateurs ou sur les
consultants.)
116
Annexe C — Épreuve II
No DE CANDIDAT À L’EFU
ORDRES DES COMPTABLES AGRÉÉS
DU CANADA
II
Évaluation uniforme de 2014
ÉPREUVE II
Durée : 4 heures
NOTES
1)
Les simulations qui exigent une connaissance de la Loi de l’impôt sur le revenu, des Règles de 1971
concernant l’application de l’impôt sur le revenu et du Règlement de l’impôt sur le revenu sont
basées sur la législation adoptée ou proposée au 31 décembre 2013.
Les lois provinciales, y compris celles qui ont trait aux affaires municipales, ne sont pas matière
à examen.
2)
On a indiqué au début de chaque simulation le nombre de minutes que les candidats pourraient
consacrer à y répondre afin de les aider à répartir convenablement le temps alloué.
3)
Des tables de valeurs actualisées et de taux d’amortissement fiscal et certains renseignements de
nature fiscale sont fournis à la fin du présent cahier comme sources de référence rapides. Ces tables
peuvent être utilisées lorsque la nature de la simulation le demande.
4)
Il ne sera tenu compte que des réponses ou parties de réponse enregistrées sur la clé USB fournie ou
écrites sur le papier fourni pour les réponses. Les notes au brouillon ne seront pas évaluées. Vous
devez les jeter et non les soumettre avec votre réponse.
**********
L’élaboration et l’administration de l’Évaluation uniforme (EFU) demeureront sous la direction de l’Institut Canadien des Comptables Agréés
jusqu’à la fin du programme CA.
© 2014
Comptables professionnels agréés du Canada
277, rue Wellington Ouest, Toronto (Ontario) Canada M5V 3H2
Imprimé au Canada
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
117
SIMULATION 1 (80 minutes)
La petite entreprise familiale Écuries PonyUp inc. (PonyUp) fait partie du paysage équestre de Smalltown
(Nouvelle-Écosse) depuis bien des années, offrant tout ce que peut souhaiter un mordu de l’équitation. Or,
au cours de l’hiver 2013, PonyUp a annoncé sa fermeture. Malgré l’achalandage apparent, PonyUp
n’arrivait pas à générer un bénéfice important, et les propriétaires voulaient se retirer.
Sara, sa belle-sœur Megan et leur amie Lorie, qui fréquentaient les écuries depuis longtemps, étaient
déterminées à empêcher cette fermeture : elles ont mis leurs ressources en commun et ont acheté les
actions de PonyUp le 1er avril 2013. C’était un achat impulsif, mais les amies étaient convaincues de
pouvoir rentabiliser l’entreprise. Des renseignements sur les nouvelles propriétaires et les notes prises lors
d’un entretien avec elles figurent à l’Annexe I.
Comme PonyUp a changé de mains, la banque demande des états financiers audités. Les propriétaires se
sont adressées à votre cabinet pour qu’il réalise ce premier audit des états financiers annuels.
Nous sommes le 25 avril 2014, et vous, CA, venez d’être désigné chef de la mission. Vous avez obtenu le
projet d’états financiers de l’exercice clos le 31 mars 2014 (Annexe II) et avez recueilli d’autres
informations auprès de Mme Devanney, qui s’occupe de l’administration et de la tenue des comptes de
PonyUp, ainsi qu’auprès de la réceptionniste (Annexe III).
L’associé responsable vous demande de rédiger le mémo de planification de l’audit et d’y indiquer les
procédures que vous suggérez pour les secteurs importants. Il vous demande également de traiter de tous
les problèmes comptables que vous relèverez.
118
Annexe C — Épreuve II
SIMULATION 1 (suite)
ANNEXE I
RENSEIGNEMENTS SUR LES NOUVELLES PROPRIÉTAIRES
ET NOTES PRISES LORS D’UN ENTRETIEN AVEC ELLES
Lorie est la vétérinaire de Smalltown et exploite sa propre clinique.
Sara gère l’animalerie La Galaxie des animaux inc. (Galaxie), spécialisée dans la vente de nourriture et de
produits haut de gamme pour animaux. Elle détient une participation de 20 % dans Galaxie, les actions
restantes étant réparties également entre son frère et sa belle-sœur Megan.
Megan est copropriétaire de Galaxie, mais elle n’intervient pas dans ses activités. Elle est institutrice, et
elle donne par ailleurs des leçons d’équitation dans ses temps libres.
Lorie, Sara et Megan ont acheté chacune le même nombre d’actions ordinaires de PonyUp. Les choses se
sont bousculées jusqu’ici, et elles n’ont pas eu beaucoup de temps à consacrer à l’entreprise. Cependant,
toutes trois font confiance à Mme Devanney, qu’elles connaissent depuis des années. Sara a noté qu’il
semble y avoir moins de contrôles en place chez PonyUp qu’à Galaxie. Lorsque Sara a interrogé
Mme Devanney à ce sujet, celle-ci a répondu ne pas y voir de problème, puisqu’en tant que responsable
de l’administration de PonyUp, elle est toujours là et ne prend jamais de vacances.
Selon les trois propriétaires, tout va bien, mais elles ont néanmoins exprimé quelques préoccupations lors
de votre entretien :
« Il semble régner une certaine confusion quant au prix des leçons, a indiqué Megan. Elles coûtent 30 $
l’heure quel que soit l’instructeur, mais une cliente a mentionné qu’elle payait au bureau 40 $ l’heure. Je
ne sais pas trop si c’est un problème, puisque l’argent revient aux instructeurs indépendants; nous ne
faisons que le percevoir pour eux. »
« PonyUp génère beaucoup de rentrées de fonds, mais l’argent semble ressortir aussitôt, a remarqué Sara.
Mme Devanney me demande sans cesse de signer des chèques. Parfois, il manque la facture en cause,
mais je sais que Mme Devanney doit l’avoir. Je sais que la gestion d’une entreprise implique beaucoup de
dépenses, mais il y en a tellement que c’est difficile à suivre. Nous pouvons toutes trois signer les chèques
et une seule signature est requise, ce qui crée parfois de la confusion. Une fois, Megan et moi avons signé
chacune un chèque pour payer le même fournisseur d’ordinateurs. Lorsque nous avons demandé un
remboursement, le fournisseur a répondu qu’il nous avait vendu deux ordinateurs. Or, nous n’en avons
qu’un seul au bureau.
« C’est le genre de problèmes qui ne se produirait pas à Galaxie, et je me demande si on pourrait apporter
des améliorations chez PonyUp. »
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
SIMULATION 1 (suite)
ANNEXE II
ÉCURIES PONYUP INC.
PROJET DE BILAN
Au 31 mars
2014
(non audité)
2013
(non audité)
Actif
Trésorerie
Comptes clients
Impôts à recouvrer
Stocks (note 2)
Investissement dans Écurie
Enselle inc.
Immobilisations corporelles (note 3)
77 907 $
15 563
2 687
312 270
408 427
98 820 $
17 445
955
315 480
432 700
10 000
480 700
–
497 810
899 127 $
930 510 $
58 580 $
60 300 $
24 000
82 580
24 000
84 300
552 000
634 580
576 000
660 300
100
264 447
264 547
100
270 110
270 210
899 127 $
930 510 $
Passif
Comptes fournisseurs
Tranche de la dette à long terme
échéant dans l’année
Dette à long terme
Capitaux propres
Capital-actions
Bénéfices non répartis
119
120
Annexe C — Épreuve II
SIMULATION 1 (suite)
ANNEXE II (suite)
ÉCURIES PONYUP INC.
PROJET D’ÉTAT DES RÉSULTATS
Pour l’exercice clos le 31 mars
2014
(non audité)
2013
(non audité)
Produits — chevaux en pension
Produits — équitation
Produits — services fournis
30 000 $
200 200
59 040
289 240
27 600 $
191 100
76 260
294 960
Charges — services fournis
Frais de vétérinaire
Salaires
Frais de vente, frais généraux et administratifs
55 440
71 050
95 000
74 738
296 228
(6 988)
1 325
71 610
62 350
89 000
74 052
297 012
(2 052)
390
Résultat avant impôts
Recouvrement d’impôts
Perte nette
(5 663) $
(1 662) $
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
121
SIMULATION 1 (suite)
ANNEXE II (suite)
ÉCURIES PONYUP INC.
EXTRAITS DES NOTES AFFÉRENTES AU PROJET D’ÉTATS FINANCIERS
Pour l’exercice clos le 31 mars 2014
1. Méthodes comptables
Les états financiers ont été établis selon les Normes comptables pour les entreprises à capital fermé
(NCECF).
2. Stocks
Nourriture et fournitures
Chevaux
2014
39 270 $
273 000
2013
42 480 $
273 000
312 270 $
315 480 $
La nourriture et les fournitures comprennent les articles utilisés dans les écuries. Les chevaux inclus
dans les stocks appartiennent à PonyUp et sont montés par les clients. Les chevaux sont disponibles à
la vente en tout temps.
3. Immobilisations corporelles
Terrain
Bâtiment
Clôture
Harnais et selles
Camions et remorques
Matériel de bureau
Coût
200 000 $
151 576
17 122
89 842
94 155
12 303
Amortissement
cumulé
–$
41 099
2 671
7 811
22 750
9 967
2014
Valeur
comptable
nette
200 000 $
110 477
14 451
82 031
71 405
2 336
564 998 $
84 298 $
480 700 $
2013
Valeur
comptable
nette
200 000 $
114 123
15 306
81 502
83 125
3 754
497 810 $
122
Annexe C — Épreuve II
SIMULATION 1 (suite)
ANNEXE III
NOTES SUR LES ENTRETIENS
AVEC MME DEVANNEY ET LA RÉCEPTIONNISTE
1. Produits — chevaux en pension : PonyUp a 25 stalles pour chevaux sur place, dont 14 sont occupées
par des chevaux lui appartenant. Les 11 autres stalles sont louées à des gens qui veulent y mettre leur
cheval en pension. Pour mettre son cheval en pension, le propriétaire doit signer un contrat de
24 mois et payer des droits initiaux de 1 000 $. Ce montant, non remboursable, est comptabilisé
comme produit au moment de sa réception. S’ajoutent ensuite des frais de pension mensuels de 350 $,
qui couvrent la nourriture et les soins, ainsi que la location de la stalle. Après les 24 premiers mois, le
contrat est renouvelable mensuellement, et le tarif passe à 400 $ par mois.
2. Produits — équitation : PonyUp met ses 14 chevaux à la disposition de ses clients pour une séance de
trois heures d’équitation par jour, au prix de 50 $ la séance. Afin de préserver la santé de ses chevaux,
PonyUp a établi une politique précisant qu’un cheval ne peut être monté plus de trois heures par jour.
Megan a remarqué que certains chevaux semblaient fatigués et que l’un deux avait indéniablement été
monté plus de trois heures ce jour-là. Elle a consulté l’horaire, qui n’indiquait qu’une séance de trois
heures pour ce cheval. Elle a donc conclu que c’était sans doute exceptionnel.
3. Produits et charges — services fournis : PonyUp peut jumeler les 11 chevaux en pension avec des
cavaliers qui montent souvent, ce qui permet aux propriétaires des chevaux de réduire le coût de la
pension grâce aux revenus générés par l’utilisation de leur cheval. Ces cavaliers paient 1 230 $ par
mois pour obtenir un accès quotidien à un cheval donné, qu’ils peuvent monter pour un maximum de
trois heures par jour. PonyUp garde 75 $ de ce montant au titre des services fournis et remet les
1 155 $ restants au propriétaire du cheval en pension.
4. Leçons d’équitation : Les leçons ne constituent pas une source de revenus pour PonyUp, car elles sont
données aux cavaliers par des instructeurs indépendants. Les leçons sont payées au bureau de
PonyUp, et les sommes reçues sont remises aux instructeurs.
5. Paiements reçus des clients : Seuls les paiements en argent comptant ou par chèque sont acceptés.
6. Coûts de ferrage : Les chevaux doivent être ferrés régulièrement. Un palefrenier de Smalltown
examine les 25 chevaux toutes les deux semaines et remplace leurs fers au besoin. Sa fille a un cheval
en pension chez PonyUp depuis quatre ans. En échange des services rendus par le palefrenier,
PonyUp ne facture pas de frais de pension à sa fille. Habituellement, il en coûte 100 $ pour remplacer
les quatre fers d’un cheval, lesquels sont remplacés quatre fois par année en moyenne.
7. Harnais et selles : PonyUp avait deux ensembles harnais et selle presque neufs qui lui avaient coûté
14 000 $ et qu’elle voulait vendre à un acheteur potentiel, mais celui-ci lui offrait trop peu d’argent
pour ces ensembles. Bien qu’elle n’ait pas l’habitude de vendre des harnais et des selles, PonyUp a
vendu les ensembles à Galaxie pour 11 000 $.
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
123
SIMULATION 1 (suite)
ANNEXE III (suite)
NOTES SUR LES ENTRETIENS
AVEC MME DEVANNEY ET LA RÉCEPTIONNISTE
8. Écurie Enselle inc. (Enselle) : Au cours de l’exercice, Enselle, qui éprouvait des difficultés
financières, a communiqué avec PonyUp. En raison de leur relation de longue date, PonyUp a accepté
de prêter à Enselle 10 000 $ sans intérêt, aux conditions suivantes :
 PonyUp doit approuver toutes les dépenses en immobilisations majeures et les décisions
opérationnelles importantes d’Enselle.
 Le prêt arrivera à échéance dans cinq ans, et le principal est remboursable par tranches de 2 000 $
par année.
 Si Enselle omet un versement, PonyUp a le droit de convertir le montant du paiement omis en
actions ordinaires d’Enselle. Chaque tranche de 2 000 $ peut être convertie en 10 % des actions
ordinaires d’Enselle, jusqu’à concurrence de 50 % des actions ordinaires en circulation d’Enselle.
Mme Devanney a mentionné qu’elle ne comprend pas très bien cette opération. Comme il y a
possibilité de conversion en actions, elle l’a classée à titre d’investissement.
9. Personnel : Mme Devanney est la principale employée sur place. Une réceptionniste travaille à temps
partiel les soirs et les fins de semaine, et des ouvriers à temps partiel nettoient les écuries.
10. Responsable de l’administration et de la tenue des comptes : Mme Devanney ouvre le courrier,
prépare les dépôts des montants reçus et met à jour les livres comptables. Elle fait les dépôts tous les
jours. Elle prépare les rapprochements bancaires mensuellement, mais fait remarquer qu’elle pourrait
cesser de les préparer, puisque les propriétaires ne les examinent pas de toute façon.
11. Réceptionniste : La réceptionniste reçoit tous les paiements effectués sur place et les remet à
Mme Devanney pour qu’elle les dépose et mette les livres à jour. Comme un cheval peut être monté
pour une séance de trois heures par jour, on inscrit dans un horaire les heures de monte de chaque
cheval. Il arrive parfois que Mme Devanney demande à la réceptionniste de recevoir un paiement
d’un cavalier non inscrit à l’horaire. En pareil cas, l’argent est perçu et une note est préparée à
l’intention de Mme Devanney. La réceptionniste a reçu instruction de ne pas inscrire la note
directement sur l’horaire « afin de ne pas mêler les choses ».
124
Annexe C — Épreuve II — Guide d’évaluation
GUIDE D’ÉVALUATION
ÉPREUVE II, SIMULATION 1 – ÉCURIES PONYUP INC.
INDICATEURS PRINCIPAUX DE COMPÉTENCE
Les guides ont été élaborés pour les candidats à l’EFU. Par conséquent, il se peut que la solution
suivante ne rende pas compte de toutes les complexités d’une situation réelle. Les Annales de
l’Évaluation uniforme ne constituent pas une source de PCGR faisant autorité.
Par ailleurs, les renvois aux chapitres du Manuel de CPA Canada inclus dans la solution suggérée
visent uniquement un but pédagogique. Même si l’on s’attend à ce que les candidats appliquent les
normes du Manuel dans leur analyse des questions d’information financière et de certification, on ne
s’attend pas à ce qu’ils citent directement le Manuel. Il est rappelé aux candidats que, s’ils décident
d’inclure des citations du Manuel, il n’en sera tenu compte dans l’appréciation de leur réponse que si
la citation est intégrée à une analyse significative des données pertinentes du cas.
À:
De :
Objet :
Associé
CA
Mémo de planification de l’audit des Écuries PonyUp inc., problèmes comptables et
recommandations à l’intention des nouvelles propriétaires
Indicateur principal no 1
Le candidat rédige un mémo de planification de l’audit et suggère des procédures pour les
secteurs importants.
Le candidat montre sa compétence en Certification.
Compétences
VI-2.3 – Évaluer les incidences des risques sur la mission (A)
VI-2.4 – Élaborer des lignes directrices pour établir l’étendue des travaux de certification en fonction de
l’étendue de la mission et des attentes y afférentes (A)
VI-2.5 – Concevoir des procédures appropriées en fonction de l’étendue de la mission, du risque et des
lignes directrices sur le caractère significatif (A)
Fraude potentielle et incidence générale
L’examen des activités de PonyUp dont il a été question pendant les entretiens menés aux fins de la
planification de l’audit révèle des indices d’actes frauduleux de la part de Mme Devanney, ce qui a une
incidence générale sur l’audit, comme nous le verrons tout au long du présent mémo.
(Même si la plupart des candidats se sont rendu compte de la possibilité de fraude, seuls quelques-uns
d’entre eux en ont analysé l’incidence sur le plan d’audit.)
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
125
Acceptation de la relation client
Des actes frauduleux ont peut-être été commis, mais seule Mme Devanney semble être impliquée.
Toutefois, si nous relevons pendant notre audit des indices suggérant que les propriétaires pourraient elles
aussi y être mêlées, nous devrons envisager la possibilité de démissionner.
(Très peu de candidats ont abordé cette question.)
Évaluation des risques
Aux fins de l’évaluation du risque d’audit, nous devons tenir compte des facteurs qui ont une incidence
sur le risque global ainsi que du risque d’anomalies significatives aux niveaux des états financiers et des
assertions pour les catégories d’opérations, les soldes des comptes et les informations à fournir. Compte
tenu des facteurs ci-dessous, le risque d’audit global est évalué à un niveau élevé.
Facteurs ayant une incidence sur le risque d’audit global
C’est la première fois que notre cabinet audite les comptes de PonyUp, et nous n’avons aucune expérience
auprès du client ou des propriétaires. PonyUp n’a d’ailleurs jamais fait l’objet d’un audit. Le fait que ses
états financiers n’ont jamais été examinés minutieusement augmente la probabilité d’erreurs dans ses
processus et dans les soldes de comptes, y compris les soldes d’ouverture. De plus, comme nous ne
connaissons pas bien ses activités, nous risquons de ne pas détecter les anomalies significatives. Tous ces
facteurs augmentent le risque d’audit global.
Par contre, PonyUp est une société à capital fermé, et le nombre d’utilisateurs de ses états financiers (les
propriétaires, la banque et l’Agence du revenu du Canada) est limité. Cela diminue le risque
d’audit global.
Risque d’anomalies significatives au niveau des états financiers
Compte tenu de notre compréhension de la nature de l’entreprise, de son environnement d’exploitation et
de son environnement de contrôle, voici les risques identifiés au niveau des états financiers :
 Fraude potentielle : comme Mme Devanney se livre peut-être à des activités frauduleuses, le risque
d’anomalies significatives dans les états financiers s’en trouve accru. En effet, il se pourrait que cette
dernière ait manipulé des soldes de comptes afin de dissimuler ses gestes suspects. Cela risque de
compliquer la détection des anomalies significatives, d’autant plus que Mme Devanney ne sera peutêtre pas disposée à nous fournir une information complète ou à nous donner pleinement accès aux
documents comptables. Mentionnons aussi le risque accru de détournement d’actifs lié au fait que
PonyUp n’accepte que les paiements en argent comptant ou par chèque. Tous ces facteurs font peser
un risque important d’anomalies significatives au niveau des états financiers.
 Changement de mains : le changement de propriétaires au cours de l’exercice a entraîné certains
changements opérationnels (nouveaux signataires de chèques, par exemple), ce qui peut accroître la
probabilité d’erreurs. De plus, comme les propriétaires de PonyUp sont nouvelles et qu’elles
n’interviennent pas dans les activités quotidiennes de l’entreprise, le risque qu’elles ne détectent pas
les anomalies significatives dans les états financiers s’en trouve accru.
126
Annexe C — Épreuve II — Guide d’évaluation
 Séparation des tâches et autres contrôles insuffisants : la fonction comptable est en grande partie
assumée par la même personne, et les contrôles financiers sont limités, voire inexistants. Comme
l’entreprise n’accepte que les paiements en argent comptant ou par chèque, cette situation accroît la
possibilité que des erreurs ou des fraudes soient commises et ne soient pas détectées.
Risque d’anomalies significatives au niveau des assertions
Il nous faut aussi évaluer le risque d’anomalies significatives au niveau des assertions pour les catégories
d’opérations, les soldes des comptes et les informations à fournir :


Fraude potentielle : étant donné le risque de fraude que j’ai relevé, l’exhaustivité des produits et la
réalité des charges constituent des secteurs présentant un risque important.
Opérations inhabituelles et complexes : PonyUp a effectué une opération avec un apparenté, des
opérations non monétaires et de nouveaux investissements, et l’évaluation et le classement des
chevaux posent certains problèmes. La nature des opérations en question accroît le risque que cellesci n’aient pas été comptabilisées correctement.
(Pratiquement tous les candidats ont traité du risque d’audit et présenté une analyse suffisamment
approfondie à cet égard, s’appuyant sur de nombreuses données de la simulation pour justifier le fait
que le risque d’audit devrait être évalué à un niveau élevé.)
Seuil de signification
La NCA 320, Caractère significatif dans la planification et la réalisation d’un audit, contient des
indications concernant la détermination du seuil de signification et insiste à cet égard sur l’exercice
nécessaire du jugement professionnel. Les nouvelles propriétaires ont acheté les écuries dans l’espoir de
les remettre sur les rails. Vu les facteurs qui influeront sur les décisions d’affaires de PonyUp dans
l’avenir, un seuil fondé sur le bénéfice pourrait sembler approprié. Or, étant donné les pertes subies au
cours de l’exercice considéré et de l’exercice antérieur, le choix d’un tel seuil ne convient pas. Notons par
ailleurs que la banque sera la principale utilisatrice des états financiers, car c’est elle qui a exigé des états
financiers audités. Elle s’intéressera probablement à la performance de PonyUp selon l’état des résultats,
ce qui lui permettra d’évaluer les flux de trésorerie liés aux activités d’exploitation et, par conséquent, la
capacité de l’entreprise de s’acquitter de ses obligations financières. La possibilité de fonder le seuil de
signification sur le bénéfice ayant été rejetée, l’utilisation des produits comme base de calcul pourrait
constituer une solution acceptable. Toutefois, certains indices suggèrent que les produits sont peut-être
sous-estimés à cause d’activités frauduleuses. C’est pourquoi l’utilisation des produits n’est pas idéale
dans ce contexte. Je suggère donc de fonder le calcul sur l’actif total parce que celui-ci est relativement
stable et que la majorité des actifs (stocks et immobilisations corporelles) sont moins susceptibles de faire
l’objet de manipulations.
En règle générale, un seuil de signification fondé sur un élément de référence tel que l’actif total se situe
dans une fourchette de 0,5 % à 2 %. Je recommande de l’établir à 1 % de l’actif total. D’un côté, les
propriétaires et la banque seront plus attentifs aux erreurs cette année, car il s’agit du premier audit. D’un
autre côté, le nombre d’utilisateurs des états financiers n’est pas considérable. C’est pourquoi je fixerais le
seuil de signification à 8 991 $ ou disons, grosso modo, 9 000 $ (899 127 $ x 1 %).
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
127
Lors de la réalisation de l’audit, il faudra déterminer un seuil de signification pour les travaux, c’est-àdire, selon le paragraphe 9 de la NCA 320, « le ou les montants que l’auditeur établit en deçà du seuil de
signification pour les états financiers pris dans leur ensemble, afin de ramener à un niveau suffisamment
faible la probabilité que le total des anomalies non corrigées et non détectées excède le seuil de
signification pour les états financiers pris dans leur ensemble ». Compte tenu des risques que présente
l’entreprise, l’utilisation d’un seuil de signification pour les travaux suffisamment faible permettra de
réduire le risque de ne pas détecter des anomalies qui, collectivement, seraient significatives pour les
utilisateurs. Je suggère de fixer le seuil de signification pour les travaux à 60 % du seuil de signification
retenu pour les états financiers, soit grosso modo 5 400 $ (60 % x 9 000 $).
Il se pourrait aussi que nous jugions utile d’abaisser le seuil de signification pour les travaux portant sur
les postes les plus sujets à manipulation frauduleuse, comme la trésorerie, les produits et les charges.
(La plupart des candidats ont traité du seuil de signification. Cependant, les candidats faibles n’ont pas
vu que les pertes nettes ne constituent pas une base appropriée pour le calcul du seuil de signification.
De plus, certains candidats n’ont pas appliqué un pourcentage approprié à l’élément de référence
choisi. Par exemple, certains ont établi le seuil de signification à 5 % de l’actif total.)
Stratégie
Comme il semble y avoir actuellement peu de contrôles efficaces en place et qu’il existe des indices de
fraude possible, notre stratégie d’audit sera de nature corroborative. La NCA 240, Responsabilités de
l’auditeur concernant les fraudes lors d’un audit d’états financiers, précise qu’il n’incombe pas à
l’auditeur de détecter les fraudes mais, compte tenu de l’existence d’indices de fraude possible ainsi que
d’autres risques au niveau des états financiers, nous devrons exercer un esprit critique plus aigu et nous
appuyer moins sur les éléments probants fournis ou préparés par Mme Devanney. Il faudra aussi réaliser
d’autres travaux afin de quantifier l’incidence de toute fraude suspectée. Si nous obtenons la preuve de
l’existence d’une fraude, nous devrons en outre revoir notre évaluation des risques pour les autres secteurs
de l’audit pour lesquels nous nous sommes appuyés sur des éléments probants fournis par
Mme Devanney, parce que ces derniers pourraient avoir été falsifiés.
Il nous faudra aussi tenir compte du fait que les soldes d’ouverture n’ont pas été audités. Apparemment, il
n’y a pas eu de travaux de contrôle diligent effectués lors de l’acquisition, et PonyUp n’a jamais fait
l’objet d’un audit par le passé, ce qui met en cause les soldes d’ouverture. Des travaux de corroboration
supplémentaires devraient nous permettre de nous rassurer quant à la plupart de ces chiffres. Toutefois, vu
le temps passé depuis le début de l’exercice et le nombre limité de contrôles afférents aux stocks, nous ne
pourrons vraisemblablement pas mettre en œuvre des procédures permettant d’écarter toute anomalie
significative. Du fait que les stocks sont significatifs (39 270 $ après exclusion des chevaux, comme il en
sera question dans la prochaine section), nous devrons exprimer une opinion avec réserve en raison de la
limitation de nos travaux sur les soldes d’ouverture.
(La majorité des candidats ont traité de la stratégie dans le cadre de leur plan d’audit. La plupart
d’entre eux ont vu qu’en raison du manque de contrôles internes efficaces, il faudrait adopter une
stratégie de corroboration. Certains se sont en outre rendu compte que les soldes d’ouverture devraient
être audités puisqu’il s’agit d’un premier audit. Cependant, peu de candidats ont analysé l’incidence de
l’existence de soupçons de fraude sur la stratégie d’audit.)
128
Annexe C — Épreuve II — Guide d’évaluation
Procédures
Trésorerie et produits – Risque de fraude
La trésorerie et les produits présentent un risque important du fait que la plupart des paiements sont
effectués en argent ou par chèque. Compte tenu de l’existence possible d’une fraude, le plus grand risque
est que des sommes reçues n’aient pas été inscrites dans le grand livre général ou déposées à la banque
(exhaustivité). C’est peut-être le cas puisque le montant des produits semble peu élevé malgré
« l’achalandage apparent » des écuries.
Il est très difficile de concevoir des procédures permettant de déterminer l’exhaustivité de la trésorerie et
des produits dans un contexte où les opérations se font en espèces. Il est possible de mettre en œuvre
certaines procédures, mais il est probable qu’aucun ensemble de procédures ne permettra de déterminer
l’ampleur des sommes ou des produits manquants, le cas échéant. Cela dit, certaines procédures peuvent
permettre de déterminer s’il existe un problème, par exemple :
 Produits – Équitation : il faudrait obtenir l’horaire indiquant les heures de monte des chevaux, et y
sélectionner un échantillon de journées afin de s’assurer que les produits découlant des heures prévues
à l’horaire pour chacune de ces journées ont bien été inscrits dans le grand livre général et que les
sommes et chèques connexes ont bien été déposés dans le compte bancaire. En outre, comme nous
soupçonnons que certaines heures d’équitation n’ont pas été inscrites à l’horaire, il faudrait aussi
sélectionner un échantillon de clients à contacter pour connaître les journées de leurs séances
d’équitation au cours d’une période donnée. Nous pourrons ensuite retracer le montant correspondant
des produits dans le grand livre général, ainsi que le dépôt bancaire correspondant effectué en espèces
ou par chèque. S’il y a non-concordance, nous devrons élargir les tests.
 Produits – Services fournis : il faudrait obtenir la liste des montants remis à des tiers propriétaires de
chevaux, y sélectionner un échantillon et nous assurer que les montants bruts reçus par PonyUp et les
paiements connexes versés aux propriétaires de chevaux en pension ont bien été inscrits dans le grand
livre général. Nous devons aussi retracer dans le compte bancaire le dépôt du montant brut reçu et le
retrait effectué pour payer le propriétaire. Par contre, cette procédure ne nous permettra pas de savoir si
le montant brut reçu a été conservé et qu’aucun paiement n’a été effectué au propriétaire. Il faudrait
donc demander à la réceptionniste de nous indiquer le nombre d’ententes mensuelles de location de
chevaux et voir si ce nombre concorde avec ce qui est inscrit dans les livres.
 Produits – Leçons d’équitation : ce montant ne figure pas dans les états financiers, mais il faudrait
s’assurer que toutes les sommes reçues ont été remises aux instructeurs, compte tenu du risque que
Mme Devanney empoche lesdites sommes. Pour ce faire, il faudrait contacter un échantillon
d’instructeurs pour confirmer qu’ils ont reçu les sommes correspondantes aux leçons données au cours
d’une période déterminée. Nous pourrions aussi confirmer auprès d’un échantillon de clients le
montant payé pour les leçons suivies et mener une investigation sur tout écart horaire de 30 $ ou plus.
Là encore, si la mise en œuvre de cette procédure fait ressortir des indices de possible fraude, il nous
faudra élargir les tests.
De plus, nous pourrions mettre en œuvre des procédures analytiques de corroboration à l’égard des
produits pour en déterminer le caractère raisonnable. Par exemple, le nombre de stalles offertes pour la
mise en pension étant connu, il serait possible de déterminer le montant maximal de produits qui
pourraient être générés annuellement si PonyUp fonctionnait à plein rendement. Nous pourrions aussi
obtenir des propriétaires le taux estimatif d’occupation au cours de l’exercice afin d’évaluer la
vraisemblance des produits comptabilisés.
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
129
(Très peu de candidats ont vu la nécessité d’indiquer des procédures relatives au risque de fraude lié à
la trésorerie et aux produits. Toutefois, ceux qui l’ont vue ont proposé des procédures pertinentes pour
répondre au risque.)
Charges – Risque de fraude
Deux factures pour l’achat d’un ordinateur ont été acquittées pendant l’exercice, mais il semble n’y avoir
qu’un seul ordinateur au bureau. Il pourrait y avoir eu utilisation frauduleuse des fonds de l’entreprise à
des fins personnelles. Il existe donc un risque important que certaines des charges comptabilisées ne
correspondent pas à des dépenses d’entreprise. Afin de déterminer s’il y a eu vol et, le cas échéant, de le
quantifier, il faudra effectuer des tests de détail sur les charges. Pour ce faire, nous pouvons notamment
sélectionner un échantillon de charges à partir de la liste des chèques émis et vérifier les montants par
rapprochement avec les factures, en prêtant une attention particulière à la nature de chaque charge. S’il
s’avère que des charges ont été engagées à des fins personnelles, il faudrait essayer d’en déterminer le
montant en poussant nos investigations à l’égard des secteurs où des dépenses personnelles ont
été relevées.
(Pratiquement aucun candidat n’a indiqué de procédures relativement à la possibilité de charges
frauduleuses.)
Opérations entre apparentés
La vente des ensembles harnais et selle à La Galaxie des animaux inc. (Galaxie) constitue une opération
entre apparentés. Il existe un risque que cette vente n’ait pas été comptabilisée pour un montant approprié
selon les NCECF (exactitude). Nous devons d’abord nous assurer que Galaxie est de fait un apparenté, ce
qui peut se faire au moyen d’une demande d’informations ou de confirmation écrite auprès de Sara et de
Megan concernant leur pourcentage de participation dans Galaxie. Il nous faudra ensuite confirmer que
PonyUp ne vend effectivement pas de harnais et de selles dans le cours normal de ses activités. Pour ce
faire, nous pouvons nous renseigner auprès des propriétaires ou examiner le grand livre général pour nous
assurer qu’il n’y a pas d’opérations liées à la vente d’ensembles harnais et selle. Nous pouvons refaire le
calcul relatif à la modification des droits de propriété liés aux ensembles vendus pour nous assurer que le
seuil de 20 % utilisé pour déterminer si la modification des droits de propriété est réelle est atteint (voir
l’analyse sous « Problèmes de comptabilité »). Enfin, il faut déterminer si la valeur d’échange de 11 000 $
peut être étayée par une preuve indépendante. Pour essayer de déterminer la valeur des ensembles harnais
et selle, nous pourrions examiner l’offre de l’acheteur potentiel qui a été refusée ou chercher le prix
d’ensembles usagés vendus en ligne.
Si nous confirmons que les critères de comptabilisation des ensembles harnais et selle à la valeur
d’échange ne sont pas remplis et que la transaction devrait plutôt être comptabilisée à sa valeur
comptable, il faudra vérifier le montant de 14 000 $ par rapprochement avec les pièces justificatives,
comme l’entente ou la facture. Il faudrait aussi vérifier par rapprochement le montant de 11 000 $ reçu
de Galaxie.
Il y a un risque que d’autres opérations entre apparentés (exhaustivité) n’aient pas été correctement
identifiées. Par exemple, étant possiblement la seule vétérinaire à Smalltown, Lorie fournit peut-être des
services de vétérinaire à PonyUp. De même, il se peut que les propriétaires mettent en pension leurs
propres chevaux, si elles en ont, chez PonyUp. Il faudrait leur demander s’il y a d’autres opérations de
cette nature; il faut aussi faire preuve de vigilance lors de la vérification des autres soldes, car d’autres
opérations entre apparentés pourraient être mises en lumière.
130
Annexe C — Épreuve II — Guide d’évaluation
(Moins de la moitié des candidats ont traité de ce secteur de risque, mais la majorité de ceux qui l’ont
fait ont indiqué des procédures pertinentes répondant à certains des principaux risques. Les candidats
faibles se sont souvent focalisés sur l’existence de l’opération plutôt que sur la façon de l’évaluer ou de
déterminer s’il y avait eu d’autres opérations entre apparentés.)
Opération non monétaire
Il faut déterminer comment doit être évaluée l’opération non monétaire conclue avec le palefrenier, soit
l’échange de services de mise en pension contre des services de ferrage, pour nous assurer qu’elle a été
comptabilisée en conformité avec les NCECF et pour le bon montant (exactitude). Nous devrions obtenir
des éléments étayant les services fournis par PonyUp en demandant au palefrenier de confirmer que sa
fille a bien laissé son cheval en pension chez PonyUp pendant la dernière année. Il faudrait aussi vérifier
la valeur du service de mise en pension par rapprochement avec une liste de prix ou une facture. Nous
devrions aussi nous renseigner sur les prix de ferrage dans la région de Smalltown, soit en demandant au
palefrenier, soit en vérifiant sur Internet. Il faut en outre nous assurer que l’opération a une substance
commerciale en recalculant les flux de trésorerie liés à la mise en pension et au ferrage.
(Moins de la moitié des candidats ont traité de l’opération non monétaire. Cependant, la plupart de
ceux qui l’ont fait ont recommandé des procédures précises et pertinentes. Les candidats faibles n’ont
pas recommandé de procédures liées aux risques les plus importants. Par exemple, bon nombre ont
recommandé que le grand livre général soit examiné pour s’assurer que l’opération avait été
comptabilisée, alors que les risques les plus importants relatifs à celle-ci avaient trait à l’atteinte des
critères des NCECF et au montant pour lequel l’opération devait être comptabilisée.)
Produits – Droits non remboursables (chevaux en pension)
Le risque associé aux produits au titre des chevaux en pension est le suivant : les droits non
remboursables n’ont pas encore été gagnés, mais ils ont été constatés (existence et exactitude). Nous
devrions mettre en œuvre des procédures d’audit pour nous assurer que les produits sont inscrits
conformément aux NCECF. Nous devrions obtenir les contrats et les examiner pour déterminer si d’autres
produits ou services sont fournis en contrepartie de ces droits. Cela nous aidera à déterminer à quel
moment PonyUp transfère les risques et les avantages aux propriétaires des chevaux (voir l’analyse sous
« Problèmes de comptabilité »). S’il n’y a pas d’autres services fournis, nous devrons nous assurer que le
calcul des produits reportés est exact en passant en revue la date du début des contrats, en recalculant les
montants reportés et en les comparant avec les chiffres du grand livre général.
(Ce secteur est celui qui a été le plus souvent traité par les candidats. La plupart ont indiqué des
procédures adéquates relativement aux droits non remboursables. Les candidats faibles se sont
employés à indiquer des procédures relatives à l’existence et à l’exactitude des droits de 1 000 $ sans
voir qu’une partie seulement de ce montant devait être présentée en produits dans l’état des résultats.)
Produits – Montant brut ou net (services fournis)
En plus du risque de fraude dont il est question plus haut, il existe un risque que les montants perçus au
titre des services fournis soient inscrits au brut plutôt qu’au net (présentation). Nous devrions examiner
les contrats de prestation de services, plus particulièrement les dispositions ayant un lien avec le risque
sur stocks et le risque de crédit, par exemple, et ainsi nous assurer que les critères des NCECF sont
remplis (voir l’analyse sous « Problèmes de comptabilité »). Enfin, nous devrions examiner les contrats
pour nous assurer que le montant de 75 $ retenu par PonyUp au titre des services fournis est exact.
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
131
(Environ la moitié des candidats ont tenté de traiter de ce point. La plupart d’entre eux ont
recommandé une procédure valable, mais les candidats faibles ont eu de la difficulté en ce qui
concerne la façon d’auditer l’application des critères concernant l’inscription au montant brut ou au
montant net, et ils ont plutôt axé leurs procédures sur la vérification de l’exactitude du montant
de 75 $ retenu.)
Investissement dans Écurie Enselle inc. (Enselle)
L’investissement dans Enselle constitue une opération nouvelle qui est survenue pendant l’exercice. Pour
déterminer si l’opération a été comptabilisée de façon appropriée selon les NCECF et pour le bon montant
(exactitude), il faut examiner l’accord conclu entre PonyUp et Enselle afin de confirmer le montant, ainsi
que les conditions de l’opération. Nous pourrions aussi demander confirmation des conditions et du
montant directement à Enselle.
(Environ le tiers des candidats ont recommandé des procédures relativement à ce secteur, et celles-ci
étaient en général appropriées.)
Classement des chevaux : stocks ou immobilisations corporelles
Les principaux risques liés aux chevaux que détient PonyUp touchent le classement et l’évaluation. Nous
devons nous entretenir avec la direction concernant l’usage principal fait des chevaux (fournir des
services ou être vendus) afin de déterminer si leur classement à titre d’immobilisations corporelles est
approprié (voir l’analyse sous « Problèmes de comptabilité »). Nous pourrons corroborer la réponse de la
direction en vérifiant si des chevaux ont été vendus au cours des dernières années.
Il faut aussi se pencher sur l’évaluation des chevaux. Il est probable que ceux-ci sont actuellement
comptabilisés au coût dans les livres, ce qui peut être vérifié par rapprochement avec les pièces
justificatives des achats. Il faudra établir un taux et une méthode d’amortissement appropriés. Il faudra
aussi étayer les estimations du client par une estimation indépendante de la vie utile de chaque cheval, qui
pourrait être faite par un vétérinaire. Ce dernier pourrait aussi nous aider à établir la valeur des chevaux et
à déterminer s’ils se sont dépréciés, surtout que les chevaux montrent des signes de fatigue.
(Moins de la moitié des candidats ont indiqué des procédures relativement à ce secteur. La plupart de
ceux qui l’ont fait ont recommandé des procédures répondant au risque lié à cet actif.)
Communication avec les responsables de la gouvernance
Si les résultats des procédures décrites ci-dessus indiquent que Mme Devanney pourrait être impliquée
dans une fraude, il sera important d’en parler avec les responsables de la gouvernance (les trois
propriétaires), en supposant que rien ne suggère que celles-ci pourraient elles aussi y être mêlées.
(Rares sont les candidats qui ont traité de la nécessité de communiquer la possibilité de fraude aux
responsables de la gouvernance.)
132
Annexe C — Épreuve II — Guide d’évaluation
Recommandations sur les contrôles internes
Nous avons suggéré aux propriétaires des améliorations à apporter aux contrôles internes de PonyUp (voir
plus loin, sous « Défaillances des contrôles et améliorations recommandées »). Si un ou plusieurs des
contrôles recommandés sont mis en place et que cela engendre un risque d’autocontrôle constituant une
menace à l’indépendance, il faudra s’assurer d’établir des sauvegardes pour l’audit des états financiers du
prochain exercice.
(Les candidats n’ont généralement pas abordé cette question.)
En ce qui concerne l’indicateur principal no 1 (Certification), le candidat doit être
classé dans l’une des cinq catégories suivantes :
Résultat
%
Indicateur non traité – Le candidat ne traite pas de cet indicateur principal.
0,1 %
Compétence minime – Le candidat ne satisfait pas à la norme En voie vers
la compétence.
6,2 %
En voie vers la compétence – Le candidat tente d’analyser certains éléments
de la planification de la mission et propose certaines procédures d’audit pour les
secteurs de risque identifiés.
34,7 %
Compétent – Le candidat analyse certains éléments de la planification de la
mission et traite de certaines procédures d’audit pour les secteurs de risque
identifiés.
58,8 %
Hautement compétent – Le candidat analyse certains éléments de la
planification de la mission et traite de certaines procédures d’audit pour les
secteurs de risque identifiés, y compris les conséquences d’une possibilité de
fraude sur l’audit.
0,2 %
(On demandait aux candidats de rédiger un mémo de planification de l’audit et d’y indiquer les
procédures qu’ils suggéraient pour les secteurs importants. Pour atteindre le niveau compétent, les
candidats devaient produire un plan d’audit raisonnable et recommander des procédures valables en
réponse à certains des secteurs de risque importants de l’audit.)
(La performance de la plupart des candidats a été adéquate en ce qui a trait à cet indicateur. Plus de la
moitié d’entre eux ont traité de tous les éléments du plan d’audit (risque, stratégie, seuil de
signification) suffisamment en profondeur et indiqué des procédures précises pertinentes
pour PonyUp.)
(Les candidats faibles ont présenté des plans d’audit génériques, souvent étoffés de commentaires
pouvant s’appliquer à n’importe quelle situation. Ils ont en outre eu de la difficulté à fournir une
bonne explication des risques importants liés à l’audit, ou ils ont indiqué des procédures qui ne
répondaient pas aux risques les plus importants.)
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
133
(Les candidats solides ont bien couvert les questions et ont suggéré des procédures propres aux risques
qu’ils avaient identifiés. Ils ont aussi présenté un bon plan d’audit, qui comportait une analyse des
facteurs de risque propres à PonyUp. Bon nombre d’entre eux ont bien intégré les procédures
recommandées et leur analyse des problèmes de comptabilité. Cette approche n’était pas requise, mais
elle semble avoir aidé les candidats à mieux couvrir les secteurs de risque.)
(Le Jury a toutefois été déçu par le fait que la plupart des candidats n’ont pas expliqué l’incidence de la
fraude potentielle sur le plan d’audit. Beaucoup de données de la simulation indiquaient que
Mme Devanney se livrait peut-être à des activités frauduleuses, notamment le fait qu’elle ne prenait pas
de vacances, la double utilisation des chevaux, la surfacturation des leçons d’équitation et les dépenses
personnelles possiblement payées par PonyUp. La plupart des candidats ont relevé ces fraudes
potentielles, mais la grande majorité n’ont pas pensé à adapter le plan d’audit pour en tenir compte.)
Indicateur principal no 2
Le candidat analyse les problèmes de comptabilité.
Le candidat montre sa compétence en Mesure de la performance et information.
Compétences
V-2.3 – Comptabiliser les opérations courantes de l’entité (A)
Problèmes de comptabilité
Opérations entre apparentés
Pendant l’exercice, PonyUp a vendu pour 11 000 $ à Galaxie des ensembles harnais et selle. Sara détient
une participation de 20 % dans Galaxie, et les actions restantes sont détenues par sa belle-sœur, Megan, et
le mari de celle-ci. Selon l’alinéa .04 e) du chapitre 3840 de la Partie II du Manuel de comptabilité de
CPA Canada (le Manuel), « Opérations entre apparentés », Sara et Megan sont toutes deux des parties
apparentées à PonyUp, parce que chacune d’elles est une « [particulière] qui détient, dans l’entreprise
publiante, un droit de propriété qui entraîne une influence notable ou un contrôle conjoint ». De plus,
selon l’alinéa .04 f), le mari de Megan est lui aussi considéré comme un apparenté, puisqu’il est un proche
parent des personnes décrites à l’alinéa e) « (les proches parents comprennent le conjoint d’une personne
et les personnes qui sont à la charge soit de la personne décrite, soit du conjoint de cette personne) ».
Enfin, selon l’alinéa .04 a), Galaxie est considérée comme une partie apparentée de PonyUp, parce qu’il
s’agit d’une « entreprise qui directement, ou indirectement par le biais d’un ou de plusieurs
intermédiaires, contrôle l’entreprise publiante, est contrôlée par cette entreprise ou est soumise avec cette
dernière à un contrôle commun ».
Les opérations entre apparentés doivent être traitées conformément au chapitre 3840. Selon l’arbre de
décision fourni aux fins de la détermination du mode d’évaluation approprié, il faut d’abord se demander
si l’opération a été conclue dans le cours normal des activités de PonyUp. En effet, le paragraphe .18
précise ce qui suit : « Une opération monétaire entre apparentés, ou une opération non monétaire entre
apparentés qui présente une substance commerciale, doit être évaluée à la valeur d’échange lorsqu’elle
est conclue dans le cours normal des activités, à moins que le paragraphe 3840.22 ne s’applique. » Dans
le cas qui nous intéresse, l’opération n’a pas été conclue dans le cours normal des activités, puisque
PonyUp ne vend normalement pas d’ensembles harnais et selle.
134
Annexe C — Épreuve II — Guide d’évaluation
Ensuite, il faut se demander si la modification des droits de propriété liés à l’élément transféré est réelle et
si la valeur d’échange est étayée par une preuve indépendante. En effet, selon le paragraphe .29,
« [l]orsqu’une opération monétaire entre apparentés ou une opération non monétaire entre apparentés
qui présente une substance commerciale n’est pas conclue dans le cours normal des activités, elle doit
être évaluée à la valeur d’échange lorsque les deux critères suivants sont atteints : a) la modification des
droits de propriété liés à l’élément transféré ou à l’avantage retiré d’un service fourni est réelle [et] b) la
valeur d’échange est étayée par une preuve indépendante ». À cet égard, le paragraphe .35 précise que
« [la] modification des droits de propriété liés à un élément transféré ou à l’avantage retiré d’un service
fourni est réputée être réelle, lorsque, par suite de l’opération, des parties non apparentées ont acquis ou
cédé au moins 20 % du total des droits de propriété liés à l’élément ou aux avantages retirés d’un service,
sous réserve d’une preuve convaincante du contraire ». La seule partie à l’opération qui n’est pas
apparentée est Lorie. Cette dernière détenait 33 % des ensembles harnais et selle avant leur vente, puisque
ceux-ci appartenaient à PonyUp et que Lorie détenait une participation de 33 % dans PonyUp. Après la
vente, Lorie détient 0 % des ensembles (car c’est Galaxie qui en est maintenant propriétaire, et Lorie n’a
pas de participation dans Galaxie). Cela indique que la modification des droits de propriété est réelle,
puisqu’elle touche plus de 20 % des droits.
Il nous faut également déterminer si la valeur d’échange (ici 11 000 $) est étayée par une preuve
indépendante. D’un côté, une preuve indépendante pourrait laisser penser que la valeur est proche du coût
de 14 000 $, puisque les ensembles sont en bon état. D’un autre côté, l’acheteur potentiel a offert trop peu
pour que PonyUp les lui vende. Nous ne savons pas si la valeur d’échange peut être étayée par une preuve
indépendante. Nous devrons déterminer à quel prix les ensembles usagés pourraient être vendus. Si le
montant diffère de 11 000 $, l’opération doit être évaluée et comptabilisée à sa valeur comptable de
14 000 $. Autrement, l’opération doit être évaluée et comptabilisée à la valeur d’échange de 11 000 $.
Supposons que l’opération est comptabilisée à la valeur comptable, la différence entre cette dernière et la
somme reçue (3 000 $) serait comptabilisée dans les bénéfices non répartis.
(Environ la moitié des candidats ont essayé de traiter de ce problème comptable, mais leur analyse des
critères du Manuel s’est généralement révélée faible. Bon nombre n’ont pas tenu compte de tous les
critères pertinents qu’il aurait fallu appliquer afin de déterminer le traitement comptable approprié
pour cette opération. En particulier, les candidats ont eu de la difficulté avec la notion de modification
réelle des droits de propriété, car ils n’ont pas semblé savoir comment déterminer s’il y avait eu
modification des droits de propriété.)
Opération non monétaire
PonyUp a conclu une opération non monétaire avec un palefrenier local afin de faire ferrer ses chevaux.
En échange des services rendus par le palefrenier, la fille de ce dernier ne paie pas de frais de pension
pour son cheval. Les frais de pension sont normalement de 400 $ par mois (comme elle utilise le service
de mise en pension depuis quatre ans, le tarif de 350 $ offert les deux premières années ne s’applique
plus), soit 4 800 $ par année. Il en coûte 100 $ pour faire ferrer un cheval, et un cheval doit être ferré
quatre fois par année. PonyUp doit faire ferrer au minimum les 14 chevaux qui lui appartiennent, auxquels
peuvent s’ajouter un maximum de 11 chevaux en pension, vu la capacité maximale des installations. Cela
représente un coût maximal de 10 000 $ (25 chevaux au coût de 400 $ chacun).
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
135
Le paragraphe .06 du chapitre 3831 du Manuel, « Opérations non monétaires », indique ce qui suit :
L’entité doit évaluer un actif échangé ou transféré dans le cadre d’une opération non monétaire sur la
base soit de la juste valeur de l’actif cédé, soit de la juste valeur de l’actif reçu, en retenant la juste
valeur dont l’évaluation est la plus fiable, sauf dans les cas suivants :
a)
b)
c)
d)
l’opération ne présente aucune substance commerciale;
l’opération représente l’échange d’un bien détenu en vue de la vente dans le cours normal des
affaires contre un bien qui sera vendu dans la même branche d’activité, afin de faciliter les ventes
à des clients autres que les parties prenant part à l’échange;
ni la juste valeur de l’actif reçu, ni la juste valeur de l’actif cédé ne peut être évaluée
de façon fiable;
l’opération est un transfert non monétaire et non réciproque au profit des propriétaires auquel
s’applique le paragraphe 3831.14.
Le paragraphe .11 précise qu’« [u]ne opération non monétaire présente une substance commerciale
lorsque la variation attendue des flux de trésorerie futurs de l’entité, du fait de cette opération, est
significative ».
L’échange présente une substance commerciale, parce que l’écart entre la valeur de l’actif reçu et la
valeur de l’actif cédé est significatif. Du fait de cette opération, PonyUp voit ses flux de trésorerie
s’améliorer de 5 200 $ par an (10 000 $ - 4 800 $), car elle n’a pas à payer pour le ferrage. L’exception
prévue à l’alinéa a) ne s’applique donc pas. Par ailleurs, les services faisant l’objet de l’échange n’étant
pas interchangeables, l’exception prévue à l’alinéa b) ne s’applique pas non plus, pas plus que celle
prévue à l’alinéa c), car les deux justes valeurs sont connues et peuvent être déterminées de façon fiable.
Enfin, l’opération n’est pas un transfert non réciproque au profit des propriétaires, car il y a échange
réciproque avec une partie non apparentée : l’exception prévue à l’alinéa d) ne s’applique donc pas
non plus.
Aucune des exceptions prévues ne s’appliquant, l’opération doit être évaluée à la juste valeur de l’actif
cédé ou à la juste valeur de l’actif reçu, en retenant la juste valeur dont l’évaluation est la plus fiable.
Selon le paragraphe .10, lorsque l’entité est en mesure de déterminer de façon fiable la juste valeur de
l’actif reçu et celle de l’actif cédé, elle utilise la juste valeur de l’actif cédé pour évaluer l’actif reçu, sauf
si la juste valeur de l’actif reçu peut être déterminée avec plus de fiabilité.
PonyUp est en mesure de déterminer la juste valeur de l’actif cédé et celle de l’actif reçu, et la juste valeur
de l’actif reçu ne semble pas pouvoir être déterminée avec plus de fiabilité. Par conséquent, l’opération
devrait être comptabilisée à la valeur des frais de mise en pension cédés pendant l’exercice, soit 4 800 $.
(La plupart des candidats ont tenté d’analyser ce problème comptable mais, ici aussi, leur analyse des
critères du Manuel était en général faible. Beaucoup de candidats comprenaient mal la notion de
substance commerciale et ont eu de la difficulté à l’expliquer correctement à l’aide des données de la
simulation. De plus, dans leur conclusion sur le traitement comptable, certains candidats n’ont pas
démontré qu’ils connaissaient les critères du Manuel, et ils ont recommandé à tort que l’actif reçu et
l’actif cédé soient comptabilisés à leur juste valeur respective et que la différence soit présentée comme
un gain ou une perte.)
136
Annexe C — Épreuve II — Guide d’évaluation
Produits – Droits non remboursables
Pour la mise en pension, PonyUp exige le paiement de droits initiaux de 1 000 $ à la signature du contrat,
puis un paiement de 350 $ par mois. Les droits initiaux ne sont pas remboursables. Les frais mensuels de
350 $ s’appliquent aux 24 premiers mois, après quoi le tarif mensuel passe à 400 $. Il s’agit de déterminer
comment les droits initiaux de 1 000 $ devraient être comptabilisés; ce montant est actuellement
comptabilisé dans les produits au moment de sa réception.
Le chapitre 3400 du Manuel précise ce qui suit :
.04
.06
.07
Les produits provenant de la vente de biens ou de la prestation de services doivent être constatés
lorsque les exigences relatives à l’exécution […] sont satisfaites, pourvu qu’au moment de
l’exécution le recouvrement final soit raisonnablement sûr.
Dans le cas de la prestation de services et des contrats à long terme, on doit utiliser soit la
méthode de l’avancement des travaux, soit la méthode de l’achèvement des travaux, selon celle
qui traduit le mieux la relation entre les produits et le travail accompli. L’exécution doit être
considérée comme achevée lorsque la mesure de la contrepartie découlant de la prestation des
services ou de l’exécution du contrat à long terme est raisonnablement sûre.
L’exécution est considérée comme achevée au sens des paragraphes 3400.05 et .06 lorsque tous
les critères suivants sont réunis :
a)
il y a des preuves convaincantes de l’existence d’un accord;
b)
la livraison a eu lieu ou les services ont été rendus;
c)
le prix que l’acheteur doit payer au vendeur est déterminé ou déterminable.
Il y a des preuves convaincantes de l’existence d’un accord, puisqu’un contrat est signé au début de la
période de 24 mois. Le prix que l’acheteur doit payer est déterminable, puisque nous savons qu’il est de
1 000 $. Il reste à déterminer si des services correspondant à ce montant ont été rendus. Comme les droits
initiaux de 1 000 $ ne sont pas remboursables et que nous ignorons s’ils sont liés directement à la
prestation d’autres services, PonyUp pourrait peut-être soutenir que ces droits sont gagnés lorsque reçus.
Elle devra toutefois démontrer que l’exécution relative aux droits de 1 000 $ est achevée au moment de
leur paiement. Si, à ce moment-là, PonyUp n’est plus tenue de fournir au propriétaire du cheval mis en
pension un quelconque autre bien ou service directement lié aux droits initiaux, les produits peuvent être
comptabilisés puisque le montant en est connu, pourvu cependant que leur recouvrement soit sûr.
Or, si on considère la substance de l’opération, il semble que les droits initiaux de 1 000 $ donnent lieu à
un tarif réduit de mise en pension sur la durée du contrat à laquelle les droits se rattachent. En effet, des
frais de pension mensuels moins élevés s’appliquent pour la période de 24 mois à laquelle se rattache le
montant de 1 000 $; ces frais augmentent par la suite. En substance, il semble qu’il s’agit d’un paiement
anticipé des frais de pension à payer au cours des 24 mois. On pourrait alors considérer que les risques et
avantages liés aux droits de 1 000 $ seront transférés pendant la durée du contrat et non à la réception du
paiement, car, à ce moment, PonyUp est encore tenue d’exécuter le contrat de mise en pension.
Le montant de 1 000 $ devrait être reporté pour être comptabilisé en produits sur 24 mois, soit 42 $ par
mois, ce qui porterait les frais mensuels de mise en pension à 392 $, montant se rapprochant de celui
demandé après les 24 premiers mois.
(Ce problème comptable est celui dont les candidats ont le plus souvent traité. Les candidats ont bien
traité de cette question, rattachant à leur analyse les données de la simulation, notamment le fait que la
prestation du service s’étend sur 24 mois et que les frais mensuels augmentent au terme de
cette période.)
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
137
Produits – Montant brut ou net
PonyUp gère l’horaire de monte de certains des 11 chevaux appartenant à des gens qui les mettent en
pension dans ses écuries. PonyUp perçoit 1 230 $ par mois par cheval. Elle en prend 75 $ au titre des
services fournis et remet les 1 155 $ restants au propriétaire du cheval. Il semble que les montants
mensuels de 1 230 $ et de 1 155 $ par cheval soient actuellement comptabilisés dans les états financiers
sous les postes « Produits – Services fournis » et « Charges – Services fournis », respectivement.
Le paragraphe .23 du chapitre 3400 du Manuel, « Produits », précise ce qui suit : « Les produits ne
comprennent que les entrées brutes d’avantages économiques reçus ou à recevoir par l’entité pour son
propre compte. Les montants perçus pour le compte de tiers tels que les taxes sur les ventes, les taxes sur
les produits et services ne sont pas des avantages économiques qui vont à l’entité et ils n’aboutissent pas
à une augmentation des capitaux propres. »
De plus, le paragraphe .24 énonce ce qui suit :
.24
Une entité agit comme mandant lorsqu’elle assume les risques significatifs et bénéficie des
avantages significatifs liés à la vente de biens ou à la prestation de services. Voici certains faits
indiquant qu’une entité agit à titre de mandant :
a)
l’entité est la principale responsable de la fourniture des biens ou de la prestation des
services au client ou de l’exécution des commandes (par exemple, du fait qu’elle est
responsable de l’acceptabilité des biens ou des services commandés ou achetés par
le client);
b)
l’entité assume le risque sur stocks avant ou après que le client passe sa commande,
durant l’expédition des biens ou lorsqu’ils sont retournés;
c)
l’entité dispose d’une certaine latitude pour l’établissement des prix, directement ou
indirectement (par exemple en fournissant des biens ou services supplémentaires);
d)
l’entité assume le risque de crédit afférent au montant à recevoir du client.
Lorsqu’une entité touche un montant prédéterminé, soit une commission fixe pour chaque
opération conclue, soit un pourcentage déterminé du montant facturé au client, ce fait peut
indiquer qu’elle agit à titre de mandataire.
PonyUp n’est pas la principale responsable de la fourniture des chevaux pour l’équitation, puisque la
décision de louer des chevaux appartient aux propriétaires. PonyUp n’est pas non plus exposée au risque
sur stocks puisque ces chevaux ne lui appartiennent pas. On ne sait pas trop si PonyUp établit les tarifs de
location pour l’équitation, mais cela pourrait être le cas, de sorte que les tarifs soient uniformes. Il semble
que les propriétaires de chevaux assument la plus grande partie du risque de crédit, puisqu’ils ne touchent
pas les 1 155 $ si un client ne paie pas, alors que PonyUp ne perd que les frais de 75 $. Enfin, les
commissions touchées par PonyUp sont fixes pour chaque opération.
Il semble que PonyUp se limite à percevoir les sommes en question pour les remettre aux propriétaires des
chevaux, et qu’elle n’assume qu’une faible part des risques liés à l’opération et ne bénéficie que d’une
faible part des avantages y afférents. Si tel est bien le cas, les sommes perçues devraient être
comptabilisées à titre de passif, à l’exception des frais de 75 $ qui devraient être comptabilisés à titre de
produits. Par conséquent, il faudrait déduire 55 440 $ des postes « Produits – Services fournis » et
« Charges – Services fournis » à l’état des résultats. Toutefois, il faudrait voir si PonyUp assume le risque
de crédit afférent aux montants à recevoir des clients. En effet, si elle doit payer le propriétaire que le
cavalier ait ou non effectué son paiement, il pourrait être possible de justifier la comptabilisation des
sommes pour leur montant brut.
138
Annexe C — Épreuve II — Guide d’évaluation
(La plupart des candidats ont tenté de traiter de ce problème comptable, mais n’ont pas pu produire
une analyse suffisamment approfondie. Bon nombre de candidats n’ont traité que d’un seul des
facteurs pertinents pour déterminer si PonyUp agissait comme mandant ou comme mandataire, pour
ensuite formuler une conclusion sur le traitement comptable à appliquer, sans plus d’analyse.)
Investissement dans Enselle
Au cours de l’exercice, PonyUp a consenti à Enselle un prêt de 10 000 $ sans intérêts. Les conditions du
prêt permettent à PonyUp d’exercer une influence notable sur Enselle. De plus, elles donnent à PonyUp le
droit de convertir une partie du prêt en capitaux propres en cas d’omission d’un versement.
On peut se demander si l’opération correspond à un prêt ou à un placement. Pour le déterminer, il importe
de donner prééminence à la substance sur la forme. En effet, l’alinéa .18 a) du chapitre 1000 du Manuel,
« Fondements conceptuels des états financiers », exige que soit donnée une image fidèle des opérations et
précise à cet égard ce qui suit : « La substance des opérations et des faits ne correspond pas toujours à ce
qu’elle paraît être si l’on s’en tient à leur forme juridique ou autre. Pour déterminer la substance d’une
opération ou d’un fait, il peut être nécessaire d’examiner un ensemble d’opérations et de faits connexes
pris collectivement. La détermination de la substance d’une opération ou d’un fait est, dans chaque cas
d’espèce, affaire de jugement professionnel. »
Il s’agit d’abord de déterminer si l’opération, conformément à sa forme, présente les éléments d’un prêt.
Le chapitre 3856 du Manuel, « Instruments financiers », définit un actif financier comme « un droit
contractuel de recevoir d’une autre partie de la trésorerie ou un autre actif financier ». L’opération
semble répondre à cette définition, parce qu’il s’agit d’un droit de recevoir de la trésorerie d’Enselle.
Or, étant donné l’option de conversion d’une partie du prêt en actions en cas de défaut de paiement de la
part d’Enselle, l’opération semble aussi comporter des caractéristiques d’un placement. Rappelons
également que PonyUp a la capacité d’influencer considérablement les décisions d’Enselle du fait qu’elle
doit approuver toutes les dépenses en immobilisations majeures et les décisions opérationnelles
importantes d’Enselle, ce qui pourrait indiquer qu’elle a le contrôle (lequel s’entend du « pouvoir de
définir, de manière durable et sans le concours de tiers, les politiques stratégiques d’une entité en matière
d’exploitation, d’investissement et de financement »). Toutefois, les opérations qui répondent à la
définition d’un instrument financier sont exclues du champ d’application du chapitre 3051,
« Placements », et du chapitre 1582, « Regroupements d’entreprises », du Manuel (voir les paragraphes
3051.02 et 1582.02). Ces deux chapitres ne s’appliquent donc pas à l’opération en question.
L’analyse ci-dessus et le fait que le prêt ne peut être converti en actions que si Enselle omet un versement
(ce qui échappe au contrôle de PonyUp) portent à croire que l’opération s’apparente davantage à un prêt
qu’à un placement. Le montant de 10 000 $ actuellement comptabilisé comme un investissement
(placement) devrait donc être reclassé en tant que prêt dans le bilan et, selon le chapitre 3856, être
comptabilisé à la juste valeur. Il s’ensuit que les versements devront être actualisés au moyen d’un taux
d’intérêt approprié (un taux reflétant le risque afférent à un prêt consenti à une entité similaire à Enselle).
La différence entre le montant de 10 000 $ et la juste valeur du prêt sera passée en charges. Par la suite,
chaque versement de 2 000 $ sera traité comme suit : la composante principal sera comptabilisée en
déduction de l’actif (du prêt) et la composante intérêts, en produits d’intérêts.
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
139
(Les candidats ont eu de la difficulté avec ce problème comptable. Moins de la moitié d’entre eux en
ont traité, et la plupart de ceux qui l’ont fait ont eu de la difficulté à appliquer les bons chapitres du
Manuel. Bon nombre de candidats ont présenté une analyse confuse, abordant le problème du point de
vue de l’emprunteur, et ils ont traité de notions telles que la division d’un instrument, ce qui n’était pas
pertinent dans ce cas.)
Stocks ou immobilisations corporelles
Chevaux
PonyUp comptabilise actuellement ses chevaux dans les stocks. Normalement, les stocks doivent être
évalués au plus faible du coût et de la valeur nette de réalisation. Nous devons toutefois nous assurer que
les chevaux présentent les caractéristiques des stocks, au sens des NCECF. Le chapitre 3031 du Manuel,
« Stocks », définit les stocks comme suit :
Les stocks sont des actifs :
i)
détenus pour être vendus dans le cours normal de l’activité;
ii)
en cours de production pour une telle vente; ou
iii) sous forme de matières premières ou de fournitures devant être consommées dans le processus
de production ou de prestation de services.
Il semble que PonyUp ait classé les chevaux dans les stocks parce qu’elle est disposée à les vendre. Bien
que les chevaux soient disponibles à la vente, l’entreprise les détient surtout aux fins de l’équitation dans
le cadre de ses activités habituelles.
Il semblerait donc plus approprié de classer les chevaux en tant qu’immobilisations corporelles, qui sont
définies comme suit dans le Manuel :
Les immobilisations corporelles sont des éléments d’actif identifiables qui ont une existence à la fois
tangible et physique, et qui satisfont à tous les critères suivants :
i)
ils sont destinés à être utilisés pour la production ou la fourniture de biens, pour la prestation
de services ou pour l’administration, à être donnés en location à des tiers, ou bien à servir au
développement ou à la mise en valeur, à la construction, à l’entretien ou à la réparation
d’autres immobilisations corporelles;
ii)
ils ont été acquis, construits, développés ou mis en valeur en vue d’être utilisés de façon
durable;
iii) ils ne sont pas destinés à être vendus dans le cours normal des affaires.
Les chevaux ont été acquis à des fins de location, puisqu’il s’agit là de la principale source de revenus
qu’en tire PonyUp. Ils ont été acquis en vue d’être loués de façon durable, puisqu’ils se trouvent dans les
écuries depuis des années. Bien qu’ils puissent être vendus, l’intention, au moment de l’acquisition,
n’était pas leur revente; la vente de chevaux ne s’inscrit donc pas dans le cours normal des affaires. Les
chevaux devraient donc être classés en tant qu’immobilisations corporelles et comptabilisés au coût.
PonyUp devra amortir les chevaux. La durée de vie utile résiduelle prévue de chaque cheval semble
constituer une mesure appropriée aux fins de l’estimation de la durée de vie utile de ces immobilisations.
Il faudra aussi soumettre les chevaux à un test de dépréciation s’il existe des indices de dépréciation, ce
qui est probable étant donné que les chevaux semblent fatigués.
140
Annexe C — Épreuve II — Guide d’évaluation
Nourriture et fournitures
La comptabilisation de la nourriture et des fournitures dans les stocks semble appropriée, puisqu’il s’agit
d’actifs consommés lors de la prestation des services de mise en pension. Autrement dit, ce sont des actifs
« sous forme de matières premières ou de fournitures devant être consommées dans le processus de
production ou de prestation de services », selon le paragraphe .07 du chapitre 3031 du Manuel,
« Stocks ».
(Moins de la moitié des candidats ont traité de ce problème. Cependant, la majorité de ceux qui l’ont
fait ont su utiliser les dispositions pertinentes du Manuel pour déterminer si les chevaux devaient être
classés dans les stocks ou dans les immobilisations.)
En ce qui concerne l’indicateur principal no 2 (Mesure de la performance et
information), le candidat doit être classé dans l’une des cinq catégories suivantes :
Résultat
%
Indicateur non traité – Le candidat ne traite pas de cet indicateur principal.
0,1 %
Compétence minime – Le candidat ne satisfait pas à la norme En voie vers
la compétence.
7,5 %
En voie vers la compétence – Le candidat mentionne certains des problèmes de
comptabilité.
44,9 %
Compétent – Le candidat analyse certains des problèmes de comptabilité.
47,0 %
Hautement compétent – Le candidat analyse en profondeur la plupart des
problèmes de comptabilité.
0,6 %
(Les candidats devaient traiter des problèmes comptables relevés à PonyUp. Le Jury attendait des
candidats ayant atteint le niveau Compétent qu’ils traitent de certains des problèmes de comptabilité de
façon suffisamment approfondie.)
(Les candidats ont eu de la difficulté avec certains des problèmes de comptabilité pour cet indicateur.
Les analyses sur la constatation des produits relatifs aux chevaux en pension et sur la comptabilisation
des chevaux à titre d’immobilisations corporelles ou d’éléments des stocks ont en général été bonnes,
mais les candidats ont eu de la difficulté avec les problèmes plus complexes, tels que l’opération entre
apparentés, l’opération non monétaire et l’investissement dans Enselle. Les candidats solides ont
identifié les critères comptables appropriés et produit une bonne analyse s’appuyant sur les données de
la simulation. Bon nombre de candidats faibles se sont contentés de citer les critères du Manuel, sans
prendre le temps d’expliquer en quoi ceux-ci s’appliquaient à la situation de PonyUp. Les candidats
faibles n’ont pas relevé beaucoup des problèmes comptables, ce qui a limité leur capacité de montrer
leur compétence en mesure de la performance et information.)
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
141
Indicateur principal no 3
Le candidat analyse les faiblesses des contrôles susceptibles d’être exploitées pour commettre
des fraudes.
Le candidat montre sa compétence en Certification.
Compétences
VI-2.8 – Évaluer les éléments probants et les résultats de l’analyse (A)
VI-3.3 – Évaluer le contrôle interne (A)
Défaillances des contrôles et améliorations recommandées
Séparation des tâches
Faiblesse : Actuellement, il n’y a pas de séparation des tâches. Certes, la réception des paiements est
confiée à la réceptionniste pour permettre une certaine séparation des tâches, mais celle-ci est purement
théorique puisque la réceptionniste ne fait que remettre les sommes reçues à Mme Devanney. Cette
dernière reçoit tous les paiements, soit par courrier ou par l’intermédiaire de la réceptionniste, fait les
dépôts et a pleinement accès aux livres comptables.
Incidence : Mme Devanney a la possibilité d’empocher certains des paiements reçus et de dissimuler ses
gestes en modifiant les documents comptables (par exemple, les rapprochements bancaires, qui ne sont
pas examinés).
Recommandation : Il faudrait pour le moins que Mme Devanney ne puisse pas avoir accès à la trésorerie
sans qu’une autre personne en ait connaissance. Dans une petite entité comme PonyUp, une façon simple
de remédier au problème serait de confier à la réceptionniste, qui continuerait par ailleurs de percevoir les
paiements en espèces, la tâche d’ouvrir le courrier. La réceptionniste devrait en outre préparer les dépôts
et fournir aux propriétaires la liste de toutes les sommes reçues. Les sommes seraient ensuite remises à la
personne qui tient les livres pour comptabilisation et dépôt. Les propriétaires devraient alors comparer les
montants déposés à ceux figurant sur la liste préparée par la réceptionniste. Ces mesures devraient
permettre de voir si la personne qui tient les livres détourne des sommes qui auraient dû être déposées.
Il pourrait aussi être préférable que PonyUp cesse d’accepter les paiements en argent comptant, car le
risque de vol qui y est associé est élevé. N’accepter que les paiements par carte de crédit et par chèque
préviendrait ces vols. Si cela n’est pas possible, il faudrait mettre en place un système permettant
l’émission de reçus par la réceptionniste lorsque des paiements en espèces sont faits. On réduirait ainsi le
risque associé à l’encaissement d’argent comptant.
(Pratiquement tous les candidats ont traité de la séparation des tâches. La plupart ont relevé les tâches
incompatibles et recommandé qu’elles soient séparées. Les candidats solides ont vu que la
prédominance d’opérations en trésorerie augmentait le risque posé par l’absence de séparation. Les
candidats faibles ont cependant eu de la difficulté à expliquer les conséquences de l’absence de
séparation des tâches pour PonyUp. Bon nombre d’entre eux se sont contentés de mentionner en
termes généraux l’existence du problème, sans expliquer précisément quelles étaient les tâches
incompatibles et ce qui risquait de se produire (par exemple, Mme Devanney pouvait voler de l’argent
et camoufler le vol dans les documents comptables).)
142
Annexe C — Épreuve II — Guide d’évaluation
Approbation des dépenses
Faiblesse : Il a été mentionné que deux ordinateurs ont été achetés par PonyUp, mais il n’y en aurait
qu’un seul au bureau. Il semble y avoir très peu de contrôles en place relativement à l’approbation des
dépenses. Il arrive parfois que les propriétaires signent des chèques sans qu’on leur fournisse de pièces
justificatives appropriées pour la dépense en cause.
Incidence : Cette faiblesse donne l’occasion d’effectuer, au nom de l’entreprise, des dépenses qui ne sont
pas légitimes (à des fins personnelles, par exemple) ou qui ne respectent pas les politiques de PonyUp
(prix trop élevé, par exemple). La signature de chèques non assortis de pièces justificatives appropriées
accroît le risque que des paiements soient faits à des fournisseurs fictifs. De plus, le paiement ne peut
alors faire l’objet d’un contrôle approprié qui permettrait de s’assurer du bon usage des fonds
de l’entreprise.
Recommandation : L’approbation préalable d’une des propriétaires devrait être requise pour tout achat
excédant un certain seuil; pour toutes les autres transactions, l’approbation de la facture devrait être
requise avant l’émission du chèque. Aussi, toutes les factures devraient porter la mention « payé par le
chèque no XXX » une fois le paiement effectué. De cette façon, la possibilité qu’une dépense suspecte
soit effectuée ou qu’une dépense soit payée en double sans que les propriétaires s’en aperçoivent s’en
trouvera réduite. Tous les chèques devraient être accompagnés de pièces justificatives de sorte que les
propriétaires puissent s’assurer de la validité des dépenses avant de signer les chèques.
(La plupart des candidats ont traité de cette question. Ils ont su expliquer en quoi la situation posait
problème et fournir une recommandation permettant de corriger celle-ci.)
Chevaux : horaires d’équitation
Faiblesse : La réceptionniste a mentionné que certaines séances payées par les cavaliers ne sont pas
inscrites à l’horaire, ce qui laisse penser que l’horaire n’indique pas toutes les heures d’équitation.
Incidence : Il se pourrait que Mme Devanney prévoie d’autres séances que celles inscrites à l’horaire et
empoche les paiements. De plus, il n’y a pas de suivi relativement aux chevaux jumelés à un cavalier
moyennant un paiement mensuel, ce qui donne à Mme Devanney la possibilité d’empocher le paiement à
l’insu de tous.
Recommandation : L’horaire devrait être tenu à jour par une même personne, peut-être la réceptionniste,
de sorte que tous les changements soient connus et consignés. Les cavaliers payant pour une journée ou
pour un mois devraient faire l’objet d’un suivi, et tout cavalier qui s’ajoute devrait être inscrit à l’horaire.
Il faudrait que l’horaire soit affiché dans l’écurie : les cavaliers seraient tenus de le signer avant de
prendre un cheval et à la fin de leur séance. Cela fournira un registre de toutes les heures d’équitation, de
façon à prévenir les séances non consignées, et permettra de voir s’il y a des cavaliers non inscrits
à l’horaire.
(La plupart des candidats ont traité de cette question, mais bon nombre d’entre eux n’ont pas formulé
de recommandation valable à l’égard de cette faiblesse. Par exemple, beaucoup de candidats ont
suggéré que l’on demande à Mme Devanney de tenir l’horaire à jour. Compte tenu des nombreux
indices laissant croire que celle-ci pouvait se livrer à des activités frauduleuses, une telle
recommandation n’était pas considérée comme appropriée.)
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
143
Leçons d’équitation
Faiblesse : Il a été mentionné qu’au moins un client a payé plus que le tarif habituel. Cela signifie que les
prix demandés aux clients ne font pas l’objet d’un contrôle.
Incidence : Il y a un risque que le montant exigé de clients soit incorrect, ce qui pourrait porter atteinte à
la réputation de l’entreprise; pire encore, il serait possible de facturer frauduleusement des montants trop
élevés aux clients et de remettre ensuite un montant moindre aux instructeurs.
Recommandation : Il faudrait afficher les tarifs à la réception de façon que les clients connaissent le prix
de chaque service.
(Environ le tiers des candidats ont traité de cette question. La plupart d’entre eux ont su expliquer
l’incidence de la faiblesse, mais certains ont eu de la difficulté à formuler une recommandation
permettant de résoudre le problème. Ainsi, certains candidats ont suggéré de rappeler à
Mme Devanney qu’elle devait demander le montant approprié, mais cela ne règle pas le problème
puisque c’est probablement elle qui exploite cette faiblesse des contrôles internes.)
Approbation des rapprochements bancaires
Faiblesse : Les rapprochements bancaires ne sont actuellement pas examinés, et Mme Devanney songe à
cesser de les préparer.
Incidence : Comme il a été mentionné précédemment, l’examen des rapprochements bancaires permet un
contrôle de la trésorerie, du fait qu’une deuxième personne examine le compte de caisse. Personne
n’ayant examiné les rapprochements bancaires récemment, Mme Devanney pourrait effacer ses traces en
cas de vol de fonds à l’entreprise, et ce, totalement à l’insu des propriétaires.
Recommandation : Une des propriétaires devrait se charger chaque mois d’examiner les rapprochements
bancaires et les pièces justificatives.
(Environ la moitié des candidats ont traité de cette question. La plupart ont proposé
recommandation valable, mais leurs explications de l’incidence de la faiblesse étaient faibles.
exemple, certains candidats se sont contentés d’affirmer qu’il est important d’examiner
rapprochements bancaires, sans expliquer pourquoi (c.-à-d. expliquer qu’un tel examen permet
propriétaires de relever les erreurs ou les anomalies dans les rapprochements bancaires.)
une
Par
les
aux
Signature des chèques
Faiblesse : Actuellement, les chèques émis par PonyUp ne doivent être signés que par une seule
des propriétaires.
Incidence : Le fait qu’une seule signature soit requise signifie qu’une des trois propriétaires pourrait
retirer un montant important de l’entreprise sans avoir à obtenir l’accord d’au moins l’une des
deux autres. De plus, cela donne la possibilité à Mme Devanney de soumettre une même facture à deux
propriétaires à leur insu.
Recommandation : Chaque chèque devrait être signé par deux propriétaires, afin d’éviter qu’une
propriétaire puisse retirer des fonds sans l’accord d’une autre et afin de s’assurer que, dans le cas où
Mme Devanney soumettrait une facture en double, au moins une des propriétaires la verrait les deux fois.
144
Annexe C — Épreuve II — Guide d’évaluation
(La majorité des candidats ont traité de cette question, et la plupart de ceux qui l’ont fait ont expliqué
l’incidence de la faiblesse et formulé une recommandation valable.)
Indices de fraude
Les propriétaires ont mentionné que PonyUp génère beaucoup de rentrées de fonds, mais il semblerait que
l’entreprise soit à court de liquidités. Cela pourrait peut-être résulter d’une fraude.
Mme Devanney fait preuve d’un comportement douteux qui se manifeste dans l’ensemble de l’organisation :
1. Double réservation de chevaux : Megan a remarqué que certains chevaux semblaient fatigués et que
l’un d’eux avait indéniablement été monté plus de trois heures ce jour-là. Elle a pu vérifier que
l’horaire n’indiquait qu’une séance de trois heures pour ce cheval. Elle a donc conclu que c’était sans
doute exceptionnel. Il est possible que Mme Devanney permette que des chevaux soient montés plus
d’heures que celles inscrites à l’horaire et qu’elle empoche les paiements. De plus, la réceptionniste a
indiqué qu’il arrive parfois que des sommes soient reçues de cavaliers non inscrits à l’horaire et que
rien n’est noté dans l’horaire en pareil cas.
2. Prix excessif demandé pour les leçons : Les leçons coûtent 30 $ l’heure, mais une cliente a mentionné
qu’elle payait au bureau 40 $ l’heure. Il se peut que Mme Devanney demande 40 $ et empoche les
10 $ de différence entre le prix demandé et le prix de 30 $ approuvé et payé à l’instructeur.
3. Pas de vacances : Il semble que Mme Devanney ne prenne pas de vacances. Bien qu’on puisse y voir
le signe d’une employée zélée, le fait de ne pas prendre de vacances peut aussi être une façon de
contrôler en tout temps ce qui se passe et ce qui est inscrit dans les livres. Il s’agit souvent d’un indice
d’actes frauduleux.
4. Dépenses personnelles possiblement payées par PonyUp : Il a été mentionné que deux ordinateurs ont
été achetés à un fournisseur, mais qu’il n’y a qu’un seul ordinateur au bureau. Il se pourrait que
Mme Devanney ait acheté deux ordinateurs, mais qu’elle en ait gardé un pour la maison. Il s’agit
d’une autre fraude potentielle.
5. Produits comptabilisés apparemment peu élevés : Les écuries présentent un « achalandage apparent ».
Les produits devraient donc refléter la situation d’une entreprise fonctionnant pratiquement à plein
rendement. À plein rendement, les frais de pension généreraient 46 200 $ (11 stalles × 350 $ par mois
× 12 mois, selon l’hypothèse prudente qu’aucun des chevaux n’est en pension chez PonyUp depuis
plus de deux ans), et les frais des séances d’équitation rapporteraient 225 500 $ (14 chevaux × 50 $
par jour × 365 jours). Or, les montants comptabilisés à cet égard pour l’exercice clos le 31 mars 2014
sont respectivement de 30 000 $ (soit 65 % du plein rendement) et de 200 200 $ (soit 78 % du plein
rendement). Je ne sais pas combien de chevaux appartenant à des tiers sont utilisés par des cavaliers
qui montent souvent, mais le montant des produits comptabilisés à ce titre semble lui aussi peu élevé.
Si 100 % de ces chevaux étaient jumelés à un cavalier, les produits à ce titre s’élèveraient à 162 360 $
(11 chevaux × 1 230 $ par mois × 12 mois). Or, le montant comptabilisé n’est que de 59 040 $, ce qui
signifie que quatre chevaux seraient jumelés à des cavaliers qui montent souvent. Ce montant est
peut-être vraisemblable si peu de cavaliers montent souvent, mais il se peut aussi qu’il soit peu élevé.
La faible proportion de chevaux jumelés à un cavalier est peut-être le reflet de fluctuations
saisonnières, puisqu’il y a probablement moins de cavaliers qui montent en hiver qu’en été. Toutefois,
ce pourrait aussi être un autre signe du fait que Mme Devanney vole PonyUp. Je n’ai pas eu
connaissance d’indications de fraude relative aux frais de pension, mais nous pourrions juger utile de
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
145
pousser les investigations à ce chapitre, étant donné que les montants comptabilisés en produits sont
plus faibles que ceux auxquels on pourrait s’attendre.
Compte tenu du nombre d’occasions qu’a Mme Devanney de commettre des actes frauduleux, PonyUp
devrait mener une enquête complète. Si on nous confie la mission, il nous faudrait envisager d’avoir
recours à un juricomptable. Si des éléments probants indiquent l’existence d’une fraude, PonyUp devrait
consulter un conseiller juridique pour déterminer s’il convient de congédier Mme Devanney. En outre,
PonyUp devrait tenter de récupérer ce qui peut être récupéré des sommes volées par celle-ci le
cas échéant.
(Presque tous les candidats ont vu que Mme Devanney avait peut-être commis des fraudes et ont étayé
leurs allégations au moyen d’exemples particuliers tirés de la simulation. Cependant, moins de la
moitié des candidats ont formulé une recommandation concernant les mesures subséquentes que
devraient prendre les propriétaires.)
En ce qui concerne l’indicateur principal no 3 (Certification), le candidat doit être
classé dans l’une des cinq catégories suivantes :
Résultat
%
Indicateur non traité – Le candidat ne traite pas de cet indicateur principal.
0,3 %
Compétence minime – Le candidat ne satisfait pas à la norme En voie vers
la compétence.
6,6 %
En voie vers la compétence – Le candidat mentionne certaines des faiblesses
des contrôles et formule des recommandations pour les corriger.
27,2 %
Compétent – Le candidat traite de certaines des faiblesses des contrôles,
formule des recommandations pour les corriger et voit les indices d’actes
frauduleux potentiels.
65,0 %
Hautement compétent – Le candidat traite de plusieurs des faiblesses des
contrôles, formule des recommandations pour les corriger et traite des indices
d’actes frauduleux potentiels.
0,9 %
(Les candidats n’étaient pas expressément orientés vers cet indicateur. Cependant, l’une des
propriétaires avait noté qu’il semblait y avoir moins de contrôles en place chez PonyUp qu’à Galaxie,
l’animalerie qu’elle gère. En outre, plus loin, elle se demandait si des améliorations pourraient être
apportées chez PonyUp, ce qui était un indice qu’il fallait traiter des contrôles. Pour atteindre le niveau
Compétent, les candidats devaient traiter des faiblesses des contrôles internes de PonyUp et formuler
des recommandations valables pour les corriger. On attendait aussi des candidats qu’ils se rendent
compte de la possibilité que Mme Devanney ait déjà exploité certaines de ces faiblesses et qu’elle
fraudait l’entreprise.)
(La plupart des candidats ont bien réussi cet indicateur. Ils ont relevé certaines des faiblesses des
contrôles, expliqué leur incidence sur PonyUp et formulé des recommandations valables. La plupart
ont également vu que Mme Devanney avait vraisemblablement exploité le manque de contrôles
internes et ont étayé cette allégation au moyen des données de la simulation.)
146
Annexe C — Épreuve II — Guide d’évaluation
(Bon nombre de candidats faibles n’ont pas formulé de recommandations permettant de corriger les
faiblesses des contrôles internes, ou ont proposé des recommandations manifestement irréalistes. De
plus, les candidats faibles n’ont pas tous vu que des actes frauduleux avaient sans doute déjà été
commis. Ils ont plutôt conclu que Mme Devanney était peut-être surchargée de travail et qu’elle faisait
simplement des erreurs. Étant donné la nature et le nombre des faits mentionnés dans la simulation au
sujet de Mme Devanney, les candidats auraient dû se rendre compte qu’il s’agissait sans l’ombre d’un
doute d’indices d’actes frauduleux et traiter de ce problème dans leur réponse. Les candidats solides
ont vu la possibilité d’actes frauduleux et formulé des recommandations quant à la façon dont les
propriétaires de PonyUp devraient résoudre le problème.)
Compétences (Qualités essentielles et compétences transversales évaluées dans la simulation) :
III-1.1 – Recueillir ou élaborer de l’information et des idées
III-1.2 – Acquérir une compréhension de l’environnement d’exploitation
III-1.3 – Identifier les besoins des parties prenantes et élaborer un plan pour y répondre
III-2.1– Analyser l’information ou les idées
III-2.3 – Vérifier et valider l’information
III-2.4 – Évaluer l’information et les idées
III-2.5 – Intégrer des idées et des informations de diverses sources
III-2.6 – Tirer des conclusions / se former une opinion
III-3.1 – Identifier et diagnostiquer les problèmes et/ou les enjeux
III-3.2 – Élaborer des solutions
III-3.3 – Décider / recommander / donner des conseils
III-4.1 – Demander et partager l’information, les faits et les opinions par écrit
III-4.2 – Consigner l’information sous forme écrite et graphique
III-4.3 – Présenter l’information efficacement
(Les candidats ont obtenu de bons résultats pour cette simulation. Le travail à faire et les questions en
cause étaient relativement simples, et les candidats ont su intégrer les données de la simulation dans la
majorité de leurs analyses. C’est pour l’indicateur principal no 3 que les candidats ont le mieux réussi,
la plupart d’entre eux ayant relevé les faiblesses des contrôles et proposé des recommandations
adéquates dans plusieurs secteurs, en plus d’avoir identifié la fraude potentielle. Dans le cas de
l’indicateur principal no 1, les candidats ont surtout eu de la difficulté à proposer des procédures
pertinentes en réponse aux risques particuliers, et souvent n’ont pas su décrire en quoi les soupçons de
fraude pourraient avoir une incidence sur la mission d’audit. Dans le cas de l’indicateur principal no 2,
les candidats ont bien traité des questions fondamentales (constatation des produits au titre des
chevaux en pension et comptabilisation des chevaux dans les stocks ou dans les immobilisations
corporelles), mais ils ont eu de la difficulté pour les questions plus complexes (opérations entre
apparentés et opérations non monétaires). On attend des candidats qu’ils comprennent les indications
techniques liées aux problèmes de comptabilité présentés et qu’ils appliquent à leur analyse les
données pertinentes de la simulation.)
Cette simulation ne comportait pas d’indicateur secondaire.
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
147
SIMULATION 2 (90 minutes)
Nous sommes le 20 février 2014. Vous, CA, travaillez depuis peu au cabinet Lebarre & Laramie et venez
de rencontrer Carl Carlson, un nouveau client en impôt des particuliers.
« Hé, CA, voici revenu le temps de l’année où le gouvernement vient réclamer l’argent gagné à la sueur
de mon front, pas vrai? Bon, j’espère que vous pourrez m’aider. Je suis à mon compte depuis quelques
années comme entrepreneur en construction de maisons, sous le nom de Construction Carlson, et les
affaires vont bien. En fait, la dernière année a été tellement bonne que je m’inquiète un peu pour les
impôts. Pouvez-vous jeter un coup d’œil à mes chiffres et me donner une idée du montant que je devrai au
fédéral? Au café du coin, mes amis entrepreneurs se vantent des économies d’impôts que leur fait réaliser
leur société. Je commence à me demander si le temps serait venu pour moi de faire quelque chose.
Pourriez-vous me dire combien j’aurais payé d’impôts au fédéral en 2013 si mon entreprise avait été
constituée en société par actions? J’aimerais savoir si ça me ferait économiser tant que ça en impôts. Je
dirais que ma famille et moi avons besoin d’un salaire annuel de 100 000 $ avant impôts pour vivre. Voici
mon bilan et mon état des résultats (Annexe I), ainsi que quelques renseignements fiscaux et autres sur
mon entreprise (Annexe II).
« Je me demandais aussi si vous pourriez m’aider concernant certaines décisions. Vu la croissance de
mon entreprise, j’ai besoin d’avoir mon propre atelier. Ma femme en a assez de voir tout mon matériel
dans le garage. J’ai examiné quelques options (Annexe III). Vous pouvez peut-être me donner un coup
de main? »
Après la rencontre, votre directeur passe vous voir. « J’ai su que tu viens de parler à Carl; il m’a aussi
parlé. Comme son entreprise prend de l’expansion, il envisage d’accepter de plus gros projets, pour
lesquels il devra obtenir une caution. La compagnie d’assurance qui se porte caution des entrepreneurs
exige des états financiers établis selon les Normes comptables pour les entreprises à capital fermé
(NCECF) et ayant fait l’objet d’une mission d’examen. Peux-tu regarder les états financiers et m’indiquer
les questions comptables à régler en vue de l’examen? C’est sa femme qui tient les livres, mais, comme
elle n’a jamais étudié en comptabilité, il faudra probablement apporter certains ajustements aux états
financiers. »
148
Annexe C — Épreuve II
SIMULATION 2 (suite)
ANNEXE I
CONSTRUCTION CARLSON
PROJET DE BILAN
Au 31 décembre 2013
Actif
Note
Trésorerie
Stocks
Immobilisations corporelles
58 449 $
100 000
704 987
1
2
863 436 $
Passif
Dette bancaire
Fournisseurs
22 898 $
57 664
80 562
Avoir du propriétaire
Avoir du propriétaire
782 874
863 436 $
Notes
1. Les stocks représentent les travaux en cours pour une maison que je construis pour un client. Le prix
de vente est de 300 000 $, et le client a versé le dépôt habituel et signé l’entente d’achat. La maison
aura deux étages et me coûtera environ 225 000 $ à construire. Jusqu’ici, j’ai excavé le terrain et coulé
les fondations au coût de 100 000 $.
2. Les immobilisations corporelles comprennent un petit terrain que j’ai acheté pendant l’année. Je suis
persuadé de pouvoir en tirer beaucoup d’argent — l’emplacement est excellent et serait idéal pour un
immeuble d’appartements. Le règlement de zonage municipal limite à 10 le nombre d’étages, à moins
que le propriétaire du terrain achète un permis auprès de la ville, ce que j’ai fait après l’achat du
terrain. Je peux maintenant y construire un bâtiment d’un maximum de 28 étages. Peu après, la ville a
cessé de délivrer des permis pour la construction d’immeubles de plus de 10 étages dans ce secteur;
mon permis a donc d’autant plus de valeur maintenant. J’ai payé 400 000 $ pour le terrain et 100 000 $
pour le permis. Je prévois conserver le terrain jusqu’à ce qu’un promoteur m’approche et m’offre une
grosse somme d’argent. Je vais peut-être y construire quelque chose moi-même un jour si je trouve
l’argent, mais je préférerais vendre.
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
149
SIMULATION 2 (suite)
ANNEXE I (suite)
CONSTRUCTION CARLSON
PROJET D’ÉTAT DES RÉSULTATS
Pour l’exercice clos le 31 décembre 2013
Ventes
Coût des ventes :
Matériaux
Main-d’œuvre
Marge brute
Charges :
Assurances
Repas et divertissement
Créances douteuses
Frais bancaires et intérêts
Publicité
Bureau
Cotisation à une association
Honoraires professionnels
Réparations et entretien
Téléphone et services publics
Frais de fonctionnement de véhicule
Divers
Bénéfice net
1 265 622 $
Note
1
465 222
356 398
821 620
444 002
3 900
3 456
4 200
4 322
5 467
2 575
500
750
25 428
3 556
37 879
84 500
176 533
2
3
4
5
267 469 $
Notes
1. Je comptabilise les ventes à l’encaissement. En général, je reçois 20 % du prix de vente au départ,
puis le reste lorsque la maison est achevée et que la propriété a été transférée à l’acheteur.
2. Les frais bancaires comprennent une pénalité de 200 $ pour versement en retard des retenues
salariales que j’ai payée à l’Agence du revenu du Canada.
3. La publicité comprend un don de 1 000 $ versé à Centraide et un don de 750 $ fait à un parti
politique fédéral. C’est la première fois que ma femme ou moi faisons des dons de bienfaisance.
4. Pendant l’année, j’ai remplacé, au coût de 10 000 $, le moteur d’une excavatrice. Je pense que ça
devrait nous permettre d’utiliser cette machine encore cinq ans.
5. Les charges diverses comprennent :
a) un nouveau camion ayant coûté 45 000 $, que j’utilise uniquement pour le transport des
outils, des fournitures et de mes employés jusqu’aux chantiers;
b) une nouvelle remorque ayant coûté 27 000 $;
c) divers petits outils totalisant 12 500 $, dont environ 5 000 $ pour des outils valant moins
de 500 $ chacun. Les autres outils coûtent de 500 $ à 1 500 $ chacun.
150
Annexe C — Épreuve II
SIMULATION 2 (suite)
ANNEXE II
AUTRES RENSEIGNEMENTS OBTENUS DE CARL
 Renseignements personnels :
o Carl : 40 ans
o Conjointe : Erin, 39 ans, aucun revenu
o Enfants : Josh et Jessica, jumeaux de 15 ans
 Notes de Carl concernant l’entreprise :
o Au début de 2013, j’ai commencé à offrir gratuitement à mes clients une garantie de deux ans à
compter de la vente des maisons que je construis. Cette garantie n’est pas prévue dans l’entente que
je signe avec les propriétaires, et je l’offre pour préserver mon excellente réputation. J’estime que
le coût des travaux de garantie représente environ 4 % du prix de vente d’une maison. En 2013, j’ai
engagé des coûts de 21 333 $ relativement aux garanties; ils sont inclus dans le coût des ventes
enregistré pendant l’année.
o J’ai un problème avec le propriétaire d’une maison. Il menace de me poursuivre en raison de
fissures dans les fondations qui sont apparues après un petit tremblement de terre. Il considère que
je dois payer, car aucune autre maison du voisinage n’a subi de telles fissures, mais je sais que j’ai
fait un travail de qualité. Je n’ai pas l’intention de lui verser les 100 000 $ qu’il réclame. Toutefois,
mon avocat dit qu’il me faudra à tout le moins effectuer la réparation, ce qui pourrait coûter entre
10 000 $ et 50 000 $.

La déclaration fiscale de 2012 indique les soldes de fraction non amortie du coût en capital (FNACC)
suivants :
o Catégorie 8 : 33 654 $
o Catégorie 10 : 37 669 $
o Catégorie 12 : néant
 Carl a un reçu du Club de natation Marlin indiquant des frais de 350 $ payés en 2013 pour les cours de
natation de Josh et un reçu du Conservatoire royal indiquant des frais de 750 $ payés en 2013 pour les
cours de piano de Jessica.
 Selon son avis de cotisation de 2012, Carl a des droits de cotisation inutilisés à un régime enregistré
d’épargne-retraite (REER) s’élevant à 75 671 $.
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
151
SIMULATION 2 (suite)
ANNEXE III
OPTIONS DE FINANCEMENT
J’ai besoin d’un nouveau bâtiment. Je pourrais le construire moi-même ou en louer un. Si je le construis,
le coût du terrain, des matériaux et de la main-d’œuvre s’élèverait à environ 450 000 $, coût que je
devrais faire financer, car j’ai utilisé presque toutes mes liquidités pour l’achat du terrain en 2013. La
location d’un bâtiment ne m’obligerait pas à emprunter. J’ai indiqué mes options ci-dessous. J’aimerais
avoir votre évaluation de chacune d’elles, ainsi que vos observations sur toutes les autres questions
à considérer.
Option 1 : Construire moi-même le bâtiment, dont le coût serait financé à 90 % par un emprunt bancaire
sur 15 ans, portant intérêt au taux annuel de 5,25 % et remboursable par mensualités égales, payables en
fin de mois. J’ai la possibilité de financer les 10 % restants au moyen d’un emprunt personnel assorti des
mêmes conditions, mais portant intérêt au taux de 6 % par an. La banque exigerait des états financiers
avec mission d’examen. Elle prendrait une garantie générale sur tous les actifs de l’entreprise et exigerait
des garanties personnelles. Elle exigerait en outre que le ratio dettes/avoir de Construction Carlson ne
dépasse pas 1:1 et limiterait à 100 000 $ par an le montant que je pourrais retirer de l’entreprise.
Option 2 : Construire moi-même le bâtiment, dont le coût serait financé à 100 % par mon beau-frère. Les
conditions de remboursement seraient les suivantes : paiements annuels correspondant à 15 % du bénéfice
net avant impôts de Construction Carlson calculé selon les NCECF, pendant 20 ans, après quoi la dette
sera considérée comme totalement réglée. Le salaire pouvant être pris en compte dans le calcul du
bénéfice net serait limité à 100 000 $ par année.
Option 3 : Je pourrais louer un bâtiment correspondant à peu près à mes besoins. Il est un petit peu plus
petit que ce que je veux et est situé de l’autre côté de la ville. Toutefois, je n’aurais pas besoin
d’emprunter. Il me faudrait signer un bail de 20 ans, à un coût fixe de 33 000 $ par an. Le loyer serait à
payer au début de chaque mois. J’aurais l’option d’acheter le bâtiment pour 1 $ au terme du bail. Le
bâtiment est déjà vieux, donc il ne serait probablement bon que pour environ cinq ans après la durée du
bail. Le propriétaire a récemment fait faire une évaluation qui indique que le bâtiment vaut 425 000 $.
152
Annexe C — Épreuve II — Guide d’évaluation
GUIDE D’ÉVALUATION
ÉPREUVE II, SIMULATION 2 – CONSTRUCTION CARLSON
INDICATEURS PRINCIPAUX DE COMPÉTENCE
Les guides ont été élaborés pour les candidats à l’EFU. Par conséquent, il se peut que la solution
suivante ne rende pas compte de toutes les complexités d’une situation réelle. Les Annales de
l’Évaluation uniforme ne constituent pas une source de PCGR faisant autorité.
Par ailleurs, les renvois aux chapitres du Manuel de CPA Canada inclus dans la solution suggérée
visent uniquement un but pédagogique. Même si l’on s’attend à ce que les candidats appliquent les
normes du Manuel dans leur analyse des questions d’information financière et de certification, on ne
s’attend pas à ce qu’ils citent directement le Manuel. Il est rappelé aux candidats que, s’ils décident
d’inclure des citations du Manuel, il n’en sera tenu compte dans l’appréciation de leur réponse que si
la citation est intégrée à une analyse significative des données pertinentes du cas.
Indicateur principal no 1
Le candidat traite des questions comptables.
Le candidat montre sa compétence en Mesure de la performance et information.
Compétences
V-2.2 – Élaborer ou procéder à une évaluation des méthodes comptables en fonction des PCGR (A)
À : Directeur
De : CA
Objet : Questions comptables de Carl Carlson
J’ai regardé les états financiers de Carl et les notes qu’il m’a laissées. À partir de cet aperçu préliminaire,
j’ai relevé les éléments de la comptabilité qui nécessiteront vraisemblablement des ajustements à des fins
de conformité avec les NCECF.
Produits
Actuellement, Carl comptabilise les produits selon la comptabilité de trésorerie. Cette méthode n’est pas
conforme aux NCECF, qui exigent que les produits soient comptabilisés selon la méthode de la
comptabilité d’exercice. Il faudra examiner les NCECF afin de déterminer la méthode appropriée de
constatation des produits liés à la construction de maisons et aux autres services qu’offre Carl.
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
153
Le chapitre 3400 de la Partie II du Manuel de CPA Canada – Comptabilité (le Manuel), « Produits »,
prescrit ce qui suit :
.05
Dans le cas d’une opération portant sur la vente de biens, l’exécution doit être considérée comme
achevée lorsque les conditions suivantes sont remplies :
a) tous les risques et avantages importants inhérents à la propriété ont été transférés à
l’acheteur du fait que tous les actes importants ont été exécutés, et le vendeur n’exerce
plus sur les biens cédés un droit de gestion ou un contrôle effectif comparable à celui qui
découle généralement du droit de propriété;
b) la mesure de la contrepartie qui sera obtenue pour les biens vendus et l’estimation des
rendus sont raisonnablement sûres.
Le transfert des risques et avantages importants inhérents à la propriété ne survient qu’au moment où le
titre de propriété du bâtiment est transféré à l’acheteur. La mesure de la contrepartie est connue au
moment de la vente. Cependant, comme il s’agit d’un contrat à long terme, d’autres dispositions entrent
en ligne de compte.
.06
Dans le cas de la prestation de services et des contrats à long terme, on doit utiliser soit la
méthode de l’avancement des travaux, soit la méthode de l’achèvement des travaux, selon celle qui
traduit le mieux la relation entre les produits et le travail accompli. L’exécution doit être considérée
comme achevée lorsque la mesure de la contrepartie découlant de la prestation des services ou de
l’exécution du contrat à long terme est raisonnablement sûre.
Comme Carl construit et vend des maisons, il exécute des contrats à long terme. Il nous faut donc choisir
entre la méthode de l’avancement des travaux et celle de l’achèvement des travaux.
.17
Les produits sont comptabilisés selon la méthode de l’avancement des travaux lorsque
l’exécution réside dans la réalisation de plusieurs actes, et ils sont constatés au fur et à mesure de
l’exécution de ces actes, en fonction d’une base rationnelle et constante telle que la valeur des ventes, les
frais engagés, l’avancement des travaux ou le nombre d’actes. Pour des raisons d’ordre pratique, lorsque
la prestation de services consiste en l’exécution d’un nombre indéterminé d’actes échelonnés sur une
période donnée, les produits sont comptabilisés de façon linéaire sur cette période, sauf si les faits
démontrent qu’une autre méthode permettrait de mieux refléter le déroulement de l’exécution de la
prestation. La portion des travaux qui a été exécutée est évaluée par rapport à des mesures de la
performance qui sont raisonnablement déterminables et liées le plus directement possible aux activités
essentielles à l’exécution du contrat. (Parmi les méthodes de mesure de la performance, on trouve celles
qui sont basées sur les extrants, par exemple unités produites ou étapes déterminantes d’un projet, et
celles qui sont basées sur les intrants, par exemple heures-travail ou heures-machine.) Les sommes
facturées ne constituent pas une base de mesure appropriée, à moins qu’elles reflètent les travaux
exécutés.
.18
La méthode de l’achèvement des travaux ne convient que lorsque l’exécution de la prestation
réside dans la réalisation d’un seul acte ou lorsque l’entreprise ne peut raisonnablement estimer le degré
d’avancement des travaux.
Puisque Carl devrait être en mesure de déterminer raisonnablement le degré d’avancement des travaux de
construction d’une maison, la méthode comptable qui convient le mieux est celle de l’avancement des
travaux. Il faudra estimer le degré d’avancement de toutes les maisons et de tous les autres projets en
cours à la fin de l’exercice, et présenter en produits dans l’état des résultats un pourcentage correspondant
du prix de vente.
154
Annexe C — Épreuve II — Guide d’évaluation
En ce qui concerne les états financiers de 2013, Carl a indiqué qu’il est en train de construire une maison
qu’il vendra 300 000 $. Il aura donc comptabilisé 60 000 $ en produits pour cette maison, puisqu’il
constate les produits au moment de l’encaissement et qu’il a dû recevoir 20 % du prix de vente au départ
(20 % × 300 000 $ = 60 000 $). Toutefois, le montant à comptabiliser en produits devrait être fonction du
pourcentage des coûts engagés par rapport au total des coûts. Nous devons donc analyser le degré
d’avancement de la maison. Habituellement, cette analyse est fondée sur les coûts. Nous savons que le
coût estimatif de la maison est de 225 000 $ et que le coût des fondations était de 100 000 $. Donc, selon
les coûts engagés, le degré d’avancement est d’environ 44 %. Par conséquent, à la date de clôture, il
faudrait comptabiliser en produits au titre de la maison en construction 44 % du coût total, soit 133 333 $.
Il faudra donc comptabiliser 73 333 $ de plus en produits. Cependant, si Carl peut présenter des faits
démontrant qu’il y a une meilleure façon d’évaluer la progression de la construction, ce facteur devrait
être pris en compte dans l’évaluation de l’avancement des travaux.
(La plupart des candidats ont vu que la méthode de l’avancement des travaux était celle qui convenait
le mieux pour comptabiliser les produits tirés des contrats de construction, et ils se sont servis des
données pertinentes de la simulation pour calculer les ajustements nécessaires à apporter
aux produits.)
Pour ce qui est des coûts de 100 000 $ actuellement comptabilisés en stocks, le paragraphe .45 du chapitre
1000 du Manuel, « Fondements conceptuels des états financiers », précise ce qui suit : « Les charges sont
comptabilisées dans l’état des résultats sur la base d’une association directe entre les coûts engagés et
l’obtention de produits spécifiques. Ce processus, communément dénommé rattachement des charges aux
produits, implique la comptabilisation simultanée ou combinée de produits et de charges qui résultent
directement et conjointement des mêmes transactions ou autres événements. » Par conséquent, les coûts
de 100 000 $ relatifs aux fondations, qui sont rattachés aux 133 333 $ comptabilisés en produits, devraient
être sortis des stocks et passés en charges.
(Seuls quelques candidats ont traité à la fois des questions relatives aux produits et aux coûts liées à la
constatation des produits et au coût des ventes pour la construction de maisons par Construction
Carlson. La plupart des candidats ont focalisé toute leur analyse de la constatation des produits sur la
détermination de la méthode qui convenait le mieux, entre la méthode de l’avancement et la méthode
de l’achèvement, et ont omis de traiter des coûts connexes.)
Terrain et permis
Permis
La question consiste à déterminer comment classer le permis au bilan. Selon le chapitre 3064 du Manuel,
« Écarts d’acquisition et actifs incorporels », un actif incorporel est un actif non monétaire identifiable
sans substance physique. Le chapitre 3064 précise en outre qu’un actif incorporel doit être identifiable,
que l’entité doit avoir le contrôle de la ressource et que l’actif doit pouvoir lui procurer des avantages
économiques futurs.
Le paragraphe 3064.12 précise ce qui suit :
Un actif satisfait au critère d’identifiabilité dans la définition d’un actif incorporel lorsqu’il :
a) est séparable (c’est-à-dire qu’il peut être séparé de l’entité et être vendu, transféré,
concédé par licence, loué ou échangé, soit seul, soit accompagné d’un contrat, d’un actif
ou d’un passif liés); ou
b) résulte de droits contractuels ou d’autres droits légaux, que ces droits soient ou non
cessibles ou séparables de l’entité ou d’autres droits et obligations.
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
155
Le permis satisfait au critère d’identifiabilité, puisqu’il est séparable de Construction Carlson, de sorte
que la condition a) est remplie. De plus, il résulte d’un droit légal, de sorte que la condition b) est remplie.
Le critère du contrôle, énoncé au paragraphe .13, est lui aussi atteint, étant donné que Carl possède le
permis et qu’il peut le garder ou le vendre à son gré. Le critère des avantages économiques futurs est lui
aussi atteint, puisque Carl s’attend à pouvoir vendre le permis à un promoteur. Par conséquent, Carl
devrait classer les 100 000 $ dépensés pour l’obtention du permis à titre d’actif incorporel dans le bilan.
La durée de vie utile de l’actif incorporel sera considérée comme indéfinie, car « aucun facteur légal,
réglementaire, contractuel, concurrentiel, économique ou autre ne limite [celle-ci] pour l’entreprise ».
Par conséquent, l’actif ne sera pas amorti. Il sera plutôt soumis à un test de dépréciation lorsque des
événements ou des changements de situation indiquent que sa valeur comptable peut excéder sa
juste valeur.
(Seulement environ le tiers des candidats ont traité de cette question. Cependant, la plupart de ceux qui
l’ont fait l’ont analysée en détail, liant de façon appropriée les données de la simulation aux critères du
Manuel, et ont dégagé une conclusion sur la comptabilisation du permis qui cadrait avec leur analyse.)
Terrain
La question du classement du terrain se pose également. Habituellement, les terrains sont classés comme
des immobilisations corporelles. Le paragraphe .03 du chapitre 3061 du Manuel, « Immobilisations
corporelles », précise ce qui suit :
Les immobilisations corporelles sont des éléments d’actif identifiables qui ont une existence à la fois
tangible et physique, et qui satisfont à tous les critères suivants :
iv)
ils sont destinés à être utilisés pour la production ou la fourniture de biens, pour la
prestation de services ou pour l’administration, à être donnés en location à des tiers, ou
bien à servir au développement ou à la mise en valeur, à la construction, à l’entretien ou à
la réparation d’autres immobilisations corporelles;
v)
ils ont été acquis, construits, développés ou mis en valeur en vue d’être utilisés de façon
durable;
vi)
ils ne sont pas destinés à être vendus dans le cours normal des affaires.
Toutefois, le terrain acheté ne répond pas à cette définition. Il n’est pas destiné à être utilisé (critère i)) et
n’a pas été acquis en vue d’être utilisé de façon durable (critère ii)). Comme il ne satisfait pas aux deux
premiers critères, cet actif ne peut être considéré comme une immobilisation corporelle.
Le terrain pourrait peut-être être considéré comme un élément des stocks. En effet, le paragraphe .07 du
chapitre 3031 du Manuel, « Stocks », précise ce qui suit :
Les stocks sont des actifs :
i)
détenus pour être vendus dans le cours normal de l’activité;
ii)
en cours de production pour une telle vente; ou
iii)
sous forme de matières premières ou de fournitures devant être consommées dans le
processus de production ou de prestation de services.
156
Annexe C — Épreuve II — Guide d’évaluation
La question de savoir si le terrain est détenu pour être vendu dans le cours normal de l’activité est matière
à discussion. Puisque l’activité de Carl n’est pas l’achat et la vente de terrains, il se peut que l’achat du
terrain ne soit pas considéré comme une opération dans le cours normal de l’activité. Cependant, Carl est
dans le secteur de la construction, et l’achat de terrains pourrait être considéré comme une opération
ordinaire dans ce secteur, puisqu’il est probable que l’achat et la vente de terrains soient monnaie
courante pour d’autres entrepreneurs. Nous ne savons pas si Carl a déjà conclu une opération de ce type
par le passé. Il est donc possible que le critère i) soit atteint. Le terrain pourrait être un actif en cours de
production (critère ii)) si Carl a l’intention d’y construire un bâtiment et de vendre le tout par la suite. Le
terrain n’est toutefois pas un actif devant être consommé dans le processus de production ou de prestation
de services (critère iii)) mais, comme le terrain satisfait peut-être aux critères i) ou ii), on peut faire valoir
qu’il devrait être classé dans les stocks, auquel cas il devrait être comptabilisé au plus faible du coût et de
la valeur nette de réalisation.
L’autre possibilité est de comptabiliser le terrain comme un placement. Le chapitre 3051 du Manuel,
« Placements », s’applique aux fins de « l’évaluation de certains placements autres que les placements
dans des instruments financiers (tels que les œuvres d’art ou d’autres actifs corporels détenus à des fins
de placement) et [de] la fourniture d’informations à leur sujet ». Comme le terrain est un actif corporel,
s’il est détenu à des fins de placement, il sera classé comme un placement. Le paragraphe .17 précise ce
qui suit : « Les placements qui entrent dans le champ d’application du présent chapitre, autres que ceux
par lesquels l’entité détentrice est en mesure d’exercer une influence notable sur une entité émettrice,
doivent être comptabilisés à la valeur d’acquisition. » De plus, le paragraphe .18 précise ce qui suit :
« Ces autres placements comprennent les placements dans certains instruments non financiers, tels que
les œuvres d’art ou d’autres actifs corporels détenus à des fins de placement. » Par conséquent, le terrain
sera comptabilisé au coût.
En dernière analyse, le classement du terrain à titre d’élément des stocks ou de placement dépend de ce
que Carl a l’intention d’en faire. S’il a l’intention d’y construire un bâtiment et de vendre celui-ci, le
terrain fait partie des stocks. S’il a l’intention de conserver le terrain à titre de placement, le terrain sera
comptabilisé comme tel. Que le terrain soit comptabilisé comme élément des stocks ou comme
placement, la notion d’actif destiné à la vente, qu’on retrouve au chapitre 3475 du Manuel, « Sortie
d’actifs à long terme et abandon d’activités », ne s’applique pas.
(Seulement quelques candidats ont traité de cette question, et la plupart de ceux qui l’ont fait ont
directement dégagé une conclusion, se contentant d’affirmer que le terrain ne devrait pas être inclus
dans les immobilisations corporelles, sans avoir au préalable analysé les données de la simulation. Bon
nombre de candidats ont analysé la notion d’« actif destiné à la vente », qui ne s’appliquait pas dans
les circonstances.)
Passif au titre des garanties
Un passif devrait être comptabilisé au titre des garanties de deux ans. Même si Carl n’a pas l’obligation
légale de fournir une garantie sur ses travaux, sa façon d’agir par le passé démontre qu’en pratique, c’est ce
qu’il fait. Le paragraphe .30 du chapitre 1000 du Manuel, « Fondements conceptuels des états financiers »,
précise ce qui suit : « Il n’est pas nécessaire que les passifs soient des obligations exécutoires pourvu qu’ils
soient conformes à la définition d’un passif; ils peuvent être fondés sur des obligations morales ou
implicites. L’obligation morale repose sur des considérations d’ordre déontologique ou s’impose sur le plan
de la conscience ou de l’honneur. L’obligation implicite est celle dont l’existence peut être déduite des faits
dans une situation donnée, par opposition à l’obligation contractuelle. » Le fait que Carl offre une garantie
informelle à ses clients étaye donc l’existence d’une obligation implicite. Pour cette raison, il faut
comptabiliser un passif pour le montant estimatif de la dépense.
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
157
Il existe deux façons de comptabiliser les garanties. La première consiste à inscrire la totalité du montant
des produits associés à la garantie, et de comptabiliser la charge et le passif au titre des garanties. Le
passif estimatif pourrait être déterminé en calculant 4 % des produits de 2013, puisque le coût des travaux
de garantie représente environ 4 % du prix de vente d’une maison. Nous savons que les produits de Carl
se chiffraient à 1 265 622 $ en 2013, et que 4 % de ce montant représente 50 625 $, montant qui devrait
être comptabilisé à titre de provision. Comme Carl a dépensé 21 333 $ au cours de l’exercice relativement
aux garanties offertes, ce montant serait porté en diminution de la provision. L’incidence nette sur le
résultat sera donc de 29 292 $.
On peut aussi faire valoir que les critères de constatation des produits ne sont pas atteints, parce qu’une
partie du prix de vente est liée à l’exécution de la garantie. Les services ne sont donc pas encore fournis
au moment de la vente, l’étant plutôt sur la période de deux ans. Par conséquent, les produits rattachés à la
garantie peuvent être différés et constatés uniformément sur la période de deux ans. Dans ce cas, le passif
serait comptabilisé en produits différés.
(Environ la moitié des candidats ont traité de cette question, et bon nombre d’entre eux ont présenté
une analyse approfondie tenant compte de la nature particulière de l’engagement pris par
Construction Carlson envers ses clients en matière de garantie. La plupart des candidats qui ont traité
de cette question ont su utiliser les données appropriées de la simulation pour dégager une conclusion
quant au traitement comptable. Cependant, certains n’ont pas poussé leur analyse jusqu’à ajuster le
résultat net en conséquence.)
Passif éventuel
Carl a mentionné que l’un de ses clients menace de le poursuivre. Il ne croit pas devoir lui payer quoi que
ce soit, mais nous devrons déterminer si un passif éventuel devrait être comptabilisé pour un montant qui
pourrait devoir être versé. Le chapitre 3290 du Manuel, « Éventualités », précise ce qui suit :
.02
Les éventualités incluent notamment les litiges imminents ou en cours, les menaces
d’expropriation, les garanties de prêts consenties à des tiers et les obligations afférentes aux lettres de
change et aux billets à ordre escomptés.
.12 Le montant d’une perte éventuelle doit être comptabilisé dans les états financiers, par passation en
charges, lorsque les deux conditions suivantes sont remplies :
a)
il est probable qu’un événement futur confirmera qu’un actif avait subi une dépréciation ou qu’un
passif avait été créé avant la date du bilan;
b) le montant de la perte en question peut faire l’objet d’une estimation raisonnable.
158
Annexe C — Épreuve II — Guide d’évaluation
Nous n’avons pas suffisamment d’informations pour déterminer le résultat de la poursuite potentielle,
mais on peut faire valoir que, si aucune autre maison n’a subi de fissures dans ses fondations à la suite du
tremblement de terre, les fissures pourraient être attribuables à un défaut dans les travaux effectués par
Carl. De plus, l’avocat a mentionné que Carl devra à tout le moins réparer les fondations. En
conséquence, le premier critère est atteint. Par ailleurs, la perte peut faire l’objet d’une estimation
raisonnable. Le paragraphe .13 précise ce qui suit : « L’estimation du montant de la perte éventuelle à
comptabiliser dans les états financiers peut être basée sur des renseignements indiquant la fourchette
dans laquelle se situera le montant de la perte. Si, à l’intérieur de cette fourchette, un montant
quelconque semble plus probable que tout autre, c’est ce montant que l’on porte dans les états financiers.
Si aucun montant situé à l’intérieur de cette fourchette ne peut être considéré comme plus probable que
les autres, on comptabilise le montant minimum. » Le montant que Carl pourrait avoir à payer se situera
dans une fourchette allant de 10 000 $ (coût de la réparation des fondations) à 100 000 $ (montant
réclamé par le propriétaire). Comme aucune valeur ne semble plus probable que les autres, le montant
minimum doit être comptabilisé. L’évaluation nécessitera davantage de travail, mais il faudra à tout le
moins comptabiliser une charge de 10 000 $ et constituer un passif éventuel.
(La plupart des candidats ont traité de cette question de façon suffisamment approfondie, appliquant
les critères pertinents du Manuel, et ont présenté une conclusion logique fondée sur leur analyse.
Cependant, certains candidats ont dégagé une conclusion fondée sur les données de la simulation sans
étayer leur analyse au moyen des critères pertinents du Manuel.)
Questions touchant les immobilisations
Charges diverses
Carl a comptabilisé 84 500 $ en charges diverses, qui comprennent un nouveau camion (45 000 $), une
nouvelle remorque (27 000 $) et divers petits outils (12 500 $). Ces éléments répondent à la définition des
immobilisations corporelles selon le chapitre 3061, car i) ils sont destinés à être utilisés pour la production
de biens (en l’occurrence des bâtiments), ii) ils ont été acquis en vue d’être utilisés de façon durable et iii)
ils ne sont pas destinés à être vendus dans le cours normal des affaires. Ils fournissent des avantages
économiques futurs et devraient donc être inscrits à l’actif plutôt que passés en charges. Ils seront par la
suite amortis sur leur durée de vie utile estimative.
(La plupart des candidats n’ont pas traité de cette question d’un point de vue comptable et, par
conséquent, ne se sont pas référés aux dispositions du Manuel. Ils ont traité de ces éléments du point
de vue fiscal seulement et ont indiqué que ceux-ci ne pouvaient pas être déduits aux fins de l’impôt.
Seuls quelques candidats ont présenté une explication raisonnable des dispositions comptables
applicables et ont recommandé un ajustement approprié du résultat net.)
Amélioration
Carl a mentionné qu’il avait remplacé, au coût de 10 000 $, le moteur d’une excavatrice, ce qui
prolongera de cinq ans la durée de vie de la machine. Le chapitre 3061 précise ce qui suit :
.14
Les coûts engagés pour accroître le potentiel de service d’une immobilisation corporelle
représentent une amélioration. Le potentiel de service peut être accru lorsque la capacité de production
physique ou de service estimée antérieurement est augmentée, que les frais d’exploitation y afférents sont
réduits, que la durée de vie ou durée de vie utile est prolongée ou que la qualité des extrants est
améliorée. Les coûts engagés pour le maintien du potentiel de service d’une immobilisation corporelle
représentent une réparation, et non une amélioration. Lorsque les coûts représentent à la fois une
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
159
réparation et une amélioration, la partie considérée comme représentant une amélioration est incluse
dans le coût de l’immobilisation en cause.
Étant donné que le remplacement du moteur a accru le potentiel de service du fait que la durée de vie de
l’actif s’en trouve prolongée, ce coût représente une amélioration et doit être capitalisé. Le montant
devrait être amorti dans les états financiers de la même façon que l’actif connexe.
(La plupart des candidats ont traité de cette question, se référant comme il se devait aux critères du
Manuel et analysant les données pertinentes de la simulation pour dégager une conclusion concernant
l’ajustement comptable qui s’imposait. La plupart des candidats ont en outre ajusté le résultat
comptable en conséquence.)
Amortissement
Carl devra établir une politique d’amortissement raisonnable à l’égard des immobilisations de son
entreprise. Le chapitre 3061 précise ce qui suit :
.16
L’amortissement doit être comptabilisé d’une manière logique et systématique qui soit
appropriée par rapport à la nature des immobilisations corporelles dont la durée de vie est limitée, ainsi
qu’à leur utilisation par l’entreprise. Le montant d’amortissement qui doit être passé en charges est le
plus élevé des montants suivants :
a)
le coût, moins la valeur de récupération, réparti sur la durée de vie de l’immobilisation;
b)
le coût, moins la valeur résiduelle, réparti sur la durée de vie utile de l’immobilisation.
Il nous faudra nous entretenir à ce sujet avec Carl afin d’établir une politique d’amortissement
raisonnable. Compte tenu du type d’actifs qu’il possède, il sera possible d’utiliser des estimations réalistes
en se fondant sur des entreprises semblables.
Bâtiment
Carl dit avoir besoin d’un nouveau bâtiment, et qu’il lui en coûtera 450 000 $ pour le terrain, les
matériaux et la main-d’œuvre. Nous devons nous assurer que tous les coûts seront pris en compte au
moment de la capitalisation de cet actif, y compris les coûts de main-d’œuvre nécessaires à la
construction, s’il construit lui-même le bâtiment. Le chapitre 3061 précise ce qui suit :
.08
Le coût d’une immobilisation corporelle comprend les frais directs de construction, de
développement ou de mise en valeur (comme le coût des matières et de la main-d’œuvre) et les frais
indirects imputables à l’activité de construction, de développement ou de mise en valeur.
Nous devrons demander à Carl combien de temps ses employés consacreront à la construction de ce
nouveau bâtiment, et s’il y aura des frais indirects rattachés à la construction. De plus, les intérêts sur
l’emprunt contracté pour la construction du bâtiment pourraient être capitalisés durant la période
de construction.
Emprunt bancaire
Si Carl décide de contracter un emprunt auprès de la banque pour construire le bâtiment, l’emprunt devra
être comptabilisé dans ses états financiers. Le chapitre 3856 comporte la définition suivante :
160
Annexe C — Épreuve II — Guide d’évaluation
.05 j) Passif financier : tout passif correspondant à une obligation contractuelle :
i)
soit de remettre à une autre partie de la trésorerie ou un autre actif financier;
ii)
soit d’échanger des instruments financiers avec une autre partie à des conditions
potentiellement défavorables pour l’entité.
Un emprunt satisfait aux critères ci-dessus, puisqu’il s’agit d’une obligation contractuelle de remettre de
la trésorerie à une autre partie (la banque). Selon le paragraphe .07, l’emprunt serait comptabilisé
initialement à sa juste valeur (valeur actualisée des paiements futurs). Selon le paragraphe 11, les passifs
financiers sont évalués ultérieurement au coût après amortissement. Carl comptabiliserait le principal de
l’emprunt dans le passif à long terme, à l’exception des remboursements de principal des 12 prochains
mois, qui seraient classés dans le passif à court terme. À la date de chaque paiement, le montant au titre
du principal serait comptabilisé en diminution de l’emprunt, et le reste à titre de charge d’intérêts.
Emprunt auprès du beau-frère
Si Carl décide d’accepter le prêt de son beau-frère, nous devrons déterminer si le montant représente un
passif ou un élément de capitaux propres. Comme l’emprunt bancaire, cet emprunt satisfait aux critères
définissant un passif financier, puisqu’il donne lieu à une obligation contractuelle de remettre de la
trésorerie à une autre partie. Cependant, il diffère d’un emprunt bancaire du fait qu’il semble comporter
des éléments d’un instrument de capitaux propres. Le chapitre 1000 présente la définition suivante : « Les
capitaux propres représentent le droit de propriété sur les actifs d’une entreprise à but lucratif, après
déduction de ses passifs. Bien que les capitaux propres d’une entreprise à but lucratif constituent un
solde résiduel, ils comportent plusieurs catégories d’éléments bien définies (par exemple les diverses
catégories de capital-actions, le surplus d’apport et les bénéfices non répartis). » Il est donc important de
voir si le beau-frère de Carl aurait un droit résiduel sur les actifs de Construction Carlson. D’un côté, on
peut faire valoir que ce serait effectivement le cas, parce qu’il assumerait les risques et bénéficierait des
avantages afférents aux résultats de l’entreprise (si l’entreprise perd de l’argent, le beau-frère n’obtiendra
aucun rendement sur son investissement). D’un autre côté, les remboursements d’emprunt constitueraient
une obligation à laquelle l’entreprise ne pourrait pas se soustraire (si l’entreprise fait un profit, Carl devra
payer son beau-frère); le beau-frère de Carl aurait accès à seulement 15 % du bénéfice net de l’entreprise
(il n’aurait pas un droit résiduel intégral); et les paiements au beau-frère cesseraient au bout de 20 ans, ce
qui limite son droit résiduel sur les actifs de l’entreprise. Par conséquent, il s’agit en réalité davantage
d’un passif que d’un élément de capitaux propres.
Contrat de location-acquisition
Carl pourrait signer un bail à long terme pour louer un nouveau bâtiment. Nous devrons déterminer la
façon de présenter le bail et voir s’il peut être considéré comme un contrat de location-acquisition. Si c’est
le cas, Carl devrait comptabiliser un actif au titre du contrat de location-acquisition et une obligation en
contrepartie. Le chapitre 3065 du Manuel, « Contrats de location », précise ce qui suit :
.06
Du point de vue du preneur, on peut considérer que pratiquement tous les avantages et les
risques inhérents à la propriété lui sont transférés lorsque, à la date d’entrée en vigueur du bail, au
moins l’une des conditions suivantes est remplie :
a) Il est pratiquement assuré que le preneur accédera à la propriété du bien au terme de la durée du
bail. Cette condition se trouve remplie lorsque le bail prévoit que la propriété du bien loué sera
cédée au preneur au terme de la durée du bail ou lorsqu’il contient une option d’achat à prix
de faveur.
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
161
b) La durée du bail est telle que le preneur jouira de pratiquement tous les avantages économiques
que l’on prévoit pouvoir tirer de l’utilisation du bien. Même si la durée du bail n’est pas égale, en
termes d’années, à la durée économique du bien loué, on s’attend normalement à ce que le
preneur retire pratiquement tous les avantages économiques que peut procurer l’utilisation du
bien lorsque le bail couvre une proportion considérable (habituellement 75 % ou plus) de la
durée économique du bien. On peut supposer en effet qu’un matériel moderne, doté des derniers
perfectionnements technologiques et à l’état neuf est plus efficace qu’un matériel usé et de
conception plus ancienne.
c) Le bailleur est assuré, aux termes du bail, de récupérer le capital investi dans le bien loué et de
gagner un rendement sur cet investissement. Cette condition est remplie si, au début de la durée
du bail, la valeur actualisée des paiements minimums exigibles en vertu du bail, abstraction faite
de la partie de ces paiements qui a trait aux frais accessoires, représente la quasi-totalité
(habituellement 90 % ou plus) de la juste valeur du bien loué à la date d’entrée en vigueur du
bail. Pour déterminer la valeur actualisée, le preneur utilise comme taux d’actualisation son taux
d’intérêt marginal ou, s’il le connaît et s’il est inférieur au taux d’intérêt marginal, le taux
d’intérêt implicite du bail.
Carl a dit qu’il aurait l’option d’acheter le bâtiment pour 1 $ au terme du bail, ce qui serait considéré
comme une option d’achat à prix de faveur. En conséquence, la condition a) ci-dessus est remplie.
La condition b) est également remplie, puisque Carl s’attend à ce que le bâtiment ne soit bon que pour
environ cinq ans après la durée du bail. Celle-ci est de 20 ans, soit 80 % de la durée économique
résiduelle, de sorte qu’il semble que Carl jouirait de pratiquement tous les avantages économiques tirés de
ce bien.
Enfin, la condition c) serait elle aussi remplie. Le taux d’intérêt marginal de Carl est de 6 %, et le taux
d’intérêt implicite du bail est de 4,81 %. Si on prend le plus bas des deux taux, la valeur actualisée nette
des paiements minimums exigibles en vertu du bail serait de 425 000 $ pour le preneur, soit 100 % de la
juste valeur actuelle.
Comme au moins l’une des trois conditions est remplie, Carl conclura un contrat de location-acquisition
s’il signe le bail. Il lui faudra comptabiliser un actif au titre du contrat de location-acquisition et une
obligation en contrepartie.
(Seulement quelques candidats ont traité des questions ci-dessus (bâtiment, emprunt bancaire, emprunt
auprès du beau-frère, contrat de location-acquisition), parce que celles-ci avaient trait à des
événements futurs liés au nouveau bâtiment (atelier) envisagé par Carl. La plupart des candidats qui
ont traité de ces questions n’ont traité que brièvement des règles relatives aux contrats de locationacquisition, et ils ont en général présenté une analyse limitée des critères du Manuel et évoqué
certaines des données pertinentes de la simulation (la plupart du temps, le fait que le bail contenait une
option d’achat à prix de faveur).)
162
Annexe C — Épreuve II — Guide d’évaluation
Sommaire des ajustements
Après prise en compte des ajustements dont nous avons traité plus haut, le bénéfice net révisé de
Construction Carlson s’établit comme suit :
Bénéfice net selon les états financiers
Produits – travaux en cours
Charges – travaux en cours
Provision pour garanties, nette
Provision pour créance légale
Frais à capitaliser
Bénéfice net après ajustements comptables
267 469 $
73 333
(100 000)
(29 292)
(10 000)
94 500
296 010 $
(La plupart des candidats ont ajusté le bénéfice net de Construction Carlson pour tenir compte des
éléments traités dans leur analyse comptable et ont utilisé le bénéfice net ajusté aux fins de leur
analyse fiscale.)
En ce qui concerne l’indicateur principal no 1 (Mesure de la performance et
information), le candidat doit être classé dans l’une des cinq catégories
suivantes :
Résultat
%
Indicateur non traité – Le candidat ne traite pas de cet indicateur principal.
0,2 %
Compétence minime – Le candidat ne satisfait pas à la norme En voie vers
la compétence.
15,1 %
En voie vers la compétence – Le candidat traite de certaines des questions
comptables.
25,8 %
Compétent – Le candidat traite de plusieurs des questions comptables.
58,2 %
Hautement compétent – Le candidat traite de la plupart des questions
comptables.
0,7 %
(Les candidats étaient orientés vers cet indicateur puisque le directeur leur demandait s’ils pouvaient
« regarder les états financiers et [lui] indiquer les questions comptables à régler en vue de l’examen ».)
(La plupart des candidats ont bien réussi cet indicateur et ont su relever les questions comptables
pertinentes, fournir une analyse raisonnable fondée sur les NCECF et dégager une conclusion
concernant les ajustements appropriés à apporter aux états financiers. La question comptable la plus
importante avait trait à la constatation des produits. Les candidats faibles n’en ont pas traité, n’ont pas
indiqué dans leur analyse de la constatation des produits qu’il fallait appliquer la méthode de
l’avancement des travaux, ou n’ont pas intégré les dispositions du Manuel dans leur analyse. Les
candidats solides ont traité de la constatation des produits et ont su dégager une conclusion
raisonnable. Ils ont également bien traité des autres questions et ont étayé leur analyse au moyen des
dispositions appropriées des NCECF et des données pertinentes de la simulation.)
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
163
Indicateur principal no 2
Le candidat présente une analyse quantitative et qualitative raisonnable de la situation fiscale
de Carl.
Le candidat montre sa compétence en Fiscalité.
Compétences
IX-2.1 – Calculer les impôts sur le revenu à payer par un particulier dans des situations courantes (A)
IX-2.3 – Calculer les impôts à payer par une société dans des situations courantes (A)
IX-3.1 – Identifier et analyser des opportunités particulières de planification fiscale pour les particuliers,
et donner des conseils à cet égard (A)
À : Carl
De : CA
Objet : Impôts sur le revenu et options de financement de l’atelier
Vous m’avez demandé de calculer le montant que vous devrez au fédéral pour l’année. Je l’ai fait, à la
lumière des renseignements que vous m’avez fournis. Vous trouverez les calculs plus bas. Comme vous le
constaterez, certaines dépenses ne sont pas déductibles, et des ajustements doivent être apportés aux fins
de l’impôt.
Actuellement, vous devez 66 699 $ au fisc.
J’ai poussé l’analyse plus loin, comme vous me l’avez demandé, et j’ai comparé ce montant à celui que
vous auriez dû payer si votre entreprise avait été constituée en société et que vous aviez touché un salaire
de 100 000 $. En pareil cas, vous auriez eu à payer 14 360 $ au titre de l’impôt des particuliers et 20 272 $
au titre de l’impôt des sociétés, pour un total de 34 632 $, soit 32 067 $ de moins que ce que vous devez
actuellement.
Il convient de noter que, outre l’impôt sur le bénéfice de la société, tout montant restant dans la société
deviendrait imposable si vous décidiez de le retirer. La société peut l’utiliser au besoin pour les fins de
l’entreprise, mais tout montant retiré ou dépensé à des fins personnelles serait assujetti à l’impôt des
particuliers. Cela dit, votre taux d’imposition actuel en tant que particulier est plus élevé que le taux
d’imposition des sociétés applicable à votre entreprise. En laissant une partie des bénéfices dans
l’entreprise, vous pourriez différer une partie des impôts qu’il vous faudrait payer si votre entreprise
n’était pas constituée en société.
Annexe C — Épreuve II — Guide d’évaluation
164
Calcul de l’impôt à titre de particulier et pour la société
Entreprise
individuelle
Particulier
Bénéfice/revenu net après ajustements
comptables (voir rapport à l’intention
du directeur)
296 010 $
Société constituée
Particulier
100 000 $
Société
Note
196 010 $
Ajustements fiscaux
50 % des frais de repas et de divertissement
1 728
1 728
1
200
200
2
50 625
50 625
3
(21 333)
(21 333)
3
1 750
1 750
4
(5 250)
(5 250)
5
Déduction pour amortissement
(36 082)
(36 082)
6
Bénéfice/revenu net aux fins de l’impôt
287 648
Pénalité non déductible
Charge au titre des garanties – provision
Charge au titre des garanties – réelle
Dons
Déduction pour montant cumulatif
des immobilisations admissibles
Déductions
Déduction au titre du Régime de pensions
du Canada (RPC)
100 000
(2 356)
Dons
Bénéfice/revenu imposable
285 292
100 000
187 648
(2 356)
7
(1 000)
4
184 292
Impôts
Impôt des particuliers
De
À
Taux
–
43 561
15 %
6 534
6 534
43 562
87 123
22 %
9 584
9 584
87 124
135 054
26 %
12 462
3 348
135 055
ou plus
29 %
43 569
Impôt des sociétés, au taux de 11 %
20 272
Impôts avant crédits
72 149
19 466
8
20 272
Crédits
Plein
montant
Montant personnel de base
11 038 $
9
Montant pour époux ou conjoint de fait
11 038
9
2 356
7
–
10
4 468
11
500
12
Cotisations au RPC
Cotisations à l’assurance-emploi
Montant pour enfants nés en 1996 ou après
Montant pour les activités artistiques
des enfants
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
Montant pour la condition physique
des enfants
350
165
12
29 750
Crédits, au taux de 15%
(4 463)
Montant canadien pour emploi (1 117 $),
au taux de 15 %
(4 463)
(168)
Dons
Parti politique fédéral
De
À
Taux
Crédit
–
400
75 %
300 $
400
750
50 %
175
475
(475)
(475)
Centraide
De
À
Taux
Crédit
–
200
40 %
80 $
200
1 000
54 %
432
512
(512)
66 699 $
(a)
Total de l’impôt du particulier, sans constitution en société
(a)
Total de l’impôt du particulier et de la société, si constitution
en société (b) + (c)
66 699 $
Coût de la non-constitution en société
32 067 $
4
14 360 $
(b)
20 272 $
(c)
34 632
Notes
1. Les frais de repas et de divertissement sont déductibles seulement à hauteur de 50 %, en vertu du
paragraphe 67.1(1) de la Loi de l’impôt sur le revenu.
2. Les pénalités payées à l’Agence du revenu du Canada ne sont pas déductibles, en vertu de
l’alinéa 18(1)t).
3. Les provisions pour garanties ne peuvent être déduites, en vertu du paragraphe 20(7); cependant, les
coûts réels engagés peuvent l’être.
4. Les dons sont rajoutés au revenu et font l’objet d’un crédit aux fins de l’impôt des particuliers, et ils
sont déduits aux fins de l’impôt des sociétés.
Aux fins de l’impôt du particulier, comme c’est la première fois que vous ou votre femme faisiez un
don de bienfaisance, vous pouvez demander le super crédit pour premier don de bienfaisance, dont
peuvent se prévaloir les particuliers qui n’ont pas fait de tels dons dans les cinq dernières années. Il
s’agit d’un crédit d’impôt supplémentaire de 25 % sur les dons effectués jusqu’à un maximum de
1 000 $. Le crédit pour la première tranche de 200 $ est de 40 % (15 % + 25 %) et, pour la tranche
restante de 800 $, il est de 54 % (29 % + 25 %).
166
Annexe C — Épreuve II — Guide d’évaluation
Aux fins de l’impôt de la société, tous les dons peuvent être déduits du bénéfice net. Cependant, vous
devez savoir que les sociétés n’ont pas le droit de verser des dons aux partis politiques fédéraux. Par
conséquent, j’ai supposé que le montant (750 $) a été donné en votre nom personnel et non en celui de
la société.
5. Le permis pour la construction d’un bâtiment jusqu’à un maximum de 28 étages sur le terrain est
considéré comme une immobilisation admissible. Le montant dépensé est donc admissible aux fins de
la déduction pour montant cumulatif des immobilisations admissibles (MCIA), calculée comme suit :
Montant cumulatif des
immobilisations admissibles
MCIA – solde d’ouverture
Acquisitions admissibles (75 %
du montant réel)
MCIA pour l’exercice
75 000
75 000
Déduction pour MCIA, au taux
de 7 %)
5 250 $
−$
6. En vertu de l’alinéa 18(1)b), aucune déduction au titre des dépenses en capital n’est permise; par
contre, l’alinéa 20(1)a) permet une déduction pour amortissement (DPA).
a) Comme le camion sert uniquement au transport de marchandises, de matériel et de passagers en
vue de gagner un revenu, il n’est pas considéré comme une « voiture de tourisme » et constitue
donc un bien de la catégorie 10.
b) La remorque et le moteur de l’excavatrice sont des biens de la catégorie 10.
c) Les outils qui valent moins de 500 $ chacun (valeur totale de 5 000 $) sont des biens de la
catégorie 12. Tous les autres outils appartiennent à la catégorie 8.
d) La règle de la demi-année s’applique à toutes les acquisitions nettes des biens des catégories 8 et
10, mais pas aux outils de la catégorie 12.
Solde
d’ouverture
de la
Catégorie
FNACC
Acquisitions
8
10
12
33 654 $
37 669 $
−$
7 500
82 000
5 000
94 500
Règle
de la
demiannée
Solde de
clôture de
la FNACC
avec règle
de la
demiannée
3 750
41 000
−
37 404
78 669
5 000
Taux
DPA
20 % 7 481
30 % 23 601
100 % 5 000
36 082
Solde de
clôture de
la FNACC
33 673 $
96 068 $
−$
7. À titre de propriétaire exploitant une entreprise individuelle, vous paierez des cotisations au RPC, et
aurez droit à une déduction et à un crédit d’impôt en vertu de l’article 118.7. Si l’entreprise était
constituée en société, vous devriez payer votre cotisation d’employé au RPC, tandis que la société
paierait la part de l’employeur. Le montant déductible correspond à 4,95 % du salaire excédant
3 500 $, jusqu’à un salaire maximum de 51 100 $.
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
167
8. Une société vous appartenant serait considérée comme une « société privée sous contrôle canadien »
et pourrait être assujettie au taux des petites entreprises, calculé comme suit :
Taux d’imposition fédéral
Abattement
Déduction accordée aux petites entreprises
Taux effectif des sociétés privées sous contrôle canadien
38 %
(10 %)
(17 %)
11 %
9. Vous avez droit au crédit d’impôt pour le montant personnel de base. Comme votre femme n’a pas de
revenu, vous avez également droit à celui de votre femme en vertu du paragraphe 118(1).
10. Il n’y a pas de crédit d’impôt pour les cotisations à l’assurance-emploi du fait que vous n’en avez pas
payé, étant travailleur indépendant. En outre, il y aurait une exemption quant au paiement des
cotisations à l’assurance-emploi si vous optiez pour la constitution en société du fait que vous seriez
actionnaire de la société. Dans un cas comme dans l’autre, il n’y a donc pas de crédit d’impôt pour les
cotisations à l’assurance-emploi.
11. Vous pouvez demander un crédit d’impôt pour chaque enfant de moins de 18 ans, en vertu de l’alinéa
118(1)b.1).
12. Vous pouvez demander un crédit d’impôt pour la condition physique au titre des cours de natation de
Josh, en vertu de l’article 118.03, ainsi qu’un crédit d’impôt pour les activités artistiques au titre des
cours de piano de Jessica, plafonné à 500 $, en vertu de l’article 118.031.
(La plupart des candidats ont présenté un calcul raisonnable du revenu imposable de Carl, apportant
comme il se devait les ajustements aux fins de l’impôt en tenant compte de la plupart des éléments
évoqués dans la simulation, notamment les repas, les pénalités, la DPA et les dons. En général, les
candidats qui ont ajusté le bénéfice comptable pour tenir compte de la provision pour garanties ou du
passif éventuel ont également ajusté le bénéfice net aux fins de l’impôt et indiqué que seules les
dépenses engagées dans l’année d’imposition relativement à ces éléments étaient déductibles dans
l’année en cause. De même, la plupart des candidats ont présenté un calcul raisonnable de l’impôt à
payer par l’entreprise et ont pris en compte le fait que Construction Carlson, en tant que société, aurait
droit à la déduction accordée aux petites entreprises. Toutefois, bon nombre de candidats n’ont pas
tenu compte des besoins de Carl (salaire de 100 000 $) lorsqu’ils ont comparé les deux scénarios. Par
conséquent, ils n’ont pas déduit la rémunération de Carl dans le calcul du bénéfice de la société avant
de comparer les résultats selon les deux scénarios. Certains des candidats qui l’ont fait ont simplement
soustrait les 100 000 $, oubliant d’imposer ce montant au taux applicable aux particuliers. De plus,
bon nombre de candidats ont eu de la difficulté en ce qui concerne l’incidence des crédits personnels
sur le calcul des impôts à payer de Carl, certains déduisant du revenu imposable le montant total des
crédits personnels ou déduisant les montants des crédits sans leur appliquer le taux de 15 % applicable
à ces montants.)
Outre les avantages fiscaux liés à la constitution en société, d’autres éléments entrent en ligne de compte :
 Report d’impôts – Comme il est expliqué plus haut, il est possible de différer des impôts dans la
mesure où l’argent reste dans l’entreprise. Les bénéfices de la société sont imposés au taux
d’imposition des sociétés, qui est inférieur à celui des particuliers. Cela vous permettra de payer de
l’impôt uniquement sur les montants que vous retirerez, et de différer le reste jusqu’au moment où
vous aurez besoin d’argent.
 Fractionnement du revenu – Si votre entreprise est constituée en société, vous pouvez verser des
dividendes aux membres de votre famille qui possèdent des actions de l’entreprise. Vous pouvez ainsi
fractionner les revenus tirés de la société entre les membres de votre famille pouvant être assujettis à
168





Annexe C — Épreuve II — Guide d’évaluation
un taux d’imposition moins élevé que le vôtre. De plus, comme nous le verrons plus loin, vous
pouvez verser des salaires raisonnables aux membres de votre famille qui effectuent du travail pour la
société.
Protection financière – La constitution en société offre un moyen de limiter vos obligations à la valeur
de l’actif net de l’entreprise. Si à l’avenir surviennent des problèmes dont vous pourriez être tenu
responsable (par exemple, si une maison que vous avez bâtie s’effondrait), votre responsabilité se
limiterait aux actifs que vous détenez dans l’entreprise, alors qu’à l’heure actuelle, vous pouvez être
tenu personnellement responsable des pertes financières d’autrui en cas de poursuite.
Exonération des gains en capital – En tant qu’actionnaire d’une société, vous pourriez bénéficier
d’une exonération des gains en capital si vous décidez un jour de vendre de vos actions, ce qui n’est
pas possible pour le propriétaire d’une entreprise individuelle. Généralement, lorsqu’on vend une
entreprise, la différence entre le prix de vente et le montant investi initialement dans celle-ci est
considérée comme un gain en capital, lequel est imposé à 50 % au taux marginal d’imposition.
Cependant, si vous constituez votre entreprise en société, vos actions seraient fort probablement
considérées comme des actions admissibles de petite entreprise, ce qui vous permettrait d’être
exonéré d’impôts sur les gains en capital (à hauteur de 750 000 $).
Coûts – La constitution en société entraîne des coûts supplémentaires (frais de constitution,
honoraires juridiques, etc.), ainsi que davantage d’obligations administratives. Par exemple, il vous
faudra des comptes bancaires distincts, ce qui augmentera vos frais bancaires. Vous devrez aussi
produire deux jeux de déclarations fiscales (l’un pour vous, l’autre pour votre entreprise), de sorte
qu’il vous en coûtera plus cher.
Complexité – La constitution en société rend l’exploitation plus complexe. Il y a par exemple
davantage d’échéances à respecter et d’exigences quant aux versements à faire, ce qui nécessite un
suivi. Cette complexité accrue peut donc ajouter au fardeau administratif de l’entreprise et, souvent, il
peut être frustrant de faire le suivi relatif aux obligations de conformité.
Salaire ou dividende – L’entreprise constituée en société peut verser des dividendes, ce qui peut vous
servir de moyen pour retirer des fonds de celle-ci plutôt que de toucher un salaire. Compte tenu du
niveau de revenu dont vous avez actuellement besoin (100 000 $ par année), le fait de vous verser un
dividende plutôt qu’un salaire présente peu d’avantages sur le plan fiscal. Cependant, si à l’avenir
vous aviez besoin de gagner un revenu plus élevé, la constitution en société vous permettrait de vous
verser des dividendes si cela s’avère plus avantageux. De même, le revenu versé sous forme de
dividendes n’est pas assujetti au RPC, ce qui permet d’éviter le versement des cotisations salariales
et patronales.
(La plupart des candidats ont traité de certains des facteurs qualitatifs dont Carl devait tenir compte
pour prendre une décision concernant la constitution en société. Les avantages du report d’impôts, la
possibilité de fractionnement du revenu entre des membres de la famille et la protection contre les
créanciers et les poursuites potentielles qu’offre la constitution en société sont les points dont les
candidats ont le plus souvent traité.)
Comme il est indiqué dans le calcul de l’impôt, vous ne pourriez pas faire un don à un parti politique
fédéral par le biais de la société. Si vous souhaitez bénéficier du crédit d’impôt y afférent, vous devrez
faire le don en votre nom personnel.
Partant de l’hypothèse que vous ne prévoyez pas retirer tout l’argent gagné par Construction Carlson
chaque année, je vous recommande de constituer votre entreprise en société en raison des avantages
fiscaux et des facteurs qualitatifs. Le coût et la complexité de la constitution en société sont
contrebalancés par les avantages que j’ai mentionnés. Cependant, si vous retirez tout l’argent gagné par
votre entreprise plutôt que le montant minimum dont vous avez besoin, soit 100 000 $, l’avantage fiscal
disparaît dans une large mesure.
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
169
(La plupart des candidats ont formulé une conclusion valable fondée sur leur analyse concernant
l’opportunité de la constitution en société pour Carl.)
Indépendamment de votre décision, certaines options s’offrent à vous pour réduire vos impôts à payer :
 Vous pourriez verser un salaire à votre femme pour son travail de tenue des livres. Cela vous
permettrait de fractionner votre revenu. Le paiement d’un salaire serait déductible pour l’entreprise et
procurerait un revenu à votre femme. Comme celle-ci n’a pas d’autre revenu, vous pourriez profiter
de son taux d’imposition moins élevé et de ses crédits d’impôt personnels. Il est encore temps
d’inscrire en date du 31 décembre 2013 une prime à lui verser, qui serait incluse dans son revenu de
2014. Vous devez payer le montant dans les six mois suivant le 31 décembre 2013.
 Vous pourriez aussi verser un salaire à vos enfants, dans la mesure où ils travaillent pour l’entreprise.
Les montants versés doivent être raisonnables au regard du travail effectué. Comme dans le cas de
votre femme, le paiement d’un salaire à vos enfants procurerait une déduction fiscale à l’entreprise
tout en permettant de tirer parti de leur taux d’imposition moins élevé et des crédits d’impôt dont ils
pourraient se prévaloir.
 Il est encore temps de cotiser à votre régime enregistré d’épargne-retraite. Vos droits de cotisation
inutilisés s’élèvent à plus de 75 000 $. Je vous encourage à les utiliser le plus possible, car cela
réduira votre revenu et, de ce fait, votre montant d’impôt à payer. Vous pouvez cotiser à votre REER
pendant les 60 premiers jours de 2014 et déduire le montant cotisé dans votre déclaration fiscale
de 2013.
(Seuls quelques candidats ont formulé des commentaires concernant le fait que Carl pouvait réduire le
montant total de son impôt à payer, en versant un salaire à sa femme ou à ses enfants, ou en cotisant à
son REER. La plupart des candidats ont limité leurs commentaires à une explication générale du
fractionnement du revenu dans le cadre de leur analyse des avantages de la constitution en société.)
En ce qui concerne l’indicateur principal no 2 (Fiscalité), le candidat doit être
classé dans l’une des cinq catégories suivantes :
Résultat
%
Indicateur non traité – Le candidat ne traite pas de cet indicateur principal.
0,1 %
Compétence minime – Le candidat ne satisfait pas à la norme En voie vers
la compétence.
8,2 %
En voie vers la compétence – Le candidat tente de faire une analyse
quantitative de la situation fiscale de Carl.
58,0 %
Compétent – Le candidat prépare une analyse raisonnable de la situation
fiscale de Carl.
33,1 %
Hautement compétent – Le candidat prépare une analyse quantitative et
qualitative approfondie de la situation fiscale de Carl.
0,6 %
(Les candidats étaient orientés vers cet indicateur puisque le client leur demandait de jeter un coup
d’œil à ses chiffres, de lui donner une idée du montant d’impôt qu’il devrait au fédéral et de lui dire
combien il aurait payé d’impôt au fédéral en 2013 si son entreprise avait été constituée en société
par actions.)
170
Annexe C — Épreuve II — Guide d’évaluation
(Les candidats n’ont pas bien réussi cet indicateur. La plupart ont tenté d’analyser la situation fiscale
de Carl, mais ils ont eu de la difficulté à comparer sa situation actuelle à ce qu’elle serait si son
entreprise avait été constituée en société par actions. La plupart des candidats ont été capables de
calculer quel aurait été l’impôt sur le bénéfice de la société à payer si l’entreprise avait été constituée
en société, mais beaucoup ont oublié de mentionner que Carl aurait à payer l’impôt sur le revenu au
titre des 100 000 $ de salaire qu’il lui faudrait retirer de l’entreprise pour vivre. À cause de cette
omission, les candidats n’ont pas comparé les deux situations sur la même base. Les candidats solides
ont effectué un calcul raisonnable du bénéfice de l’entreprise, dans le cadre de leur analyse du
scénario selon lequel celle-ci aurait été constituée en société, et ils ont imposé les 100 000 $ distribués à
Carl sous forme de salaire ou de dividende. Ces candidats ont apporté les ajustements appropriés pour
le calcul du bénéfice net aux fins de l’impôt (par exemple, en ce qui concerne les pénalités, les frais de
repas et de divertissement, la DPA), et ils ont aussi ajusté le bénéfice comptable pour tenir compte de la
poursuite (passif éventuel). La plupart de ces candidats comprenaient aussi que les dons faits par les
sociétés sont traités différemment de ceux faits par les particuliers. En général, il était clair que les
candidats solides étaient conscients des avantages du report d’impôts. Les candidats faibles ont produit
un calcul pour l’impôt de la société seulement ou ont commis d’importantes erreurs dans le calcul de
l’impôt du particulier, ayant par exemple soustrait les montants des crédits personnels aux fins du
calcul du revenu imposable ou appliqué le taux marginal d’imposition pour calculer le montant de
l’impôt à payer. De nombreux candidats n’ont pas tenu compte des différentes tranches d’imposition
aux fins du calcul de l’impôt à payer par le particulier.)
Indicateur principal no 3
Le candidat analyse les options qui s’offrent à Carl pour le nouveau bâtiment et le conseille sur
cette base.
Le candidat montre sa compétence en Finance.
Compétences
VII-2.4 – Identifier et évaluer les sources de financement (B)
VII-5 – Analyser l’achat, l’expansion ou la vente d’une entreprise (B)
Vous m’avez demandé de faire une analyse comparative des options qui s’offrent à vous en ce qui
concerne le bâtiment dont vous avez besoin pour avoir votre propre atelier.
Facteurs quantitatifs
Pour être en mesure de comparer les options, j’ai calculé la valeur actualisée nette des flux de trésorerie
futurs selon chaque option, en me fondant sur le taux marginal d’emprunt que vous pouvez obtenir (6 %
auprès de la banque).
Option 1
Le paiement mensuel sur la tranche d’emprunt de 90 % est de 3 256 $, calculé comme suit :
Valeur actualisée
Nombre de périodes (15 ans × 12 mois/an)
Taux d’intérêt (5,25 % ÷ 12 mois)
405 000 $
180
0,4375 %
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
171
Paiement mensuel (sur la base des données ci-dessus)
3 256 $
Les 10 % restants seraient financés par un emprunt personnel de votre part. Le paiement mensuel serait de
380 $, calculé comme suit :
Valeur actualisée
Nombre de périodes (15 ans × 12 mois/an)
Taux d’intérêt (6 % ÷ 12 mois)
45 000 $
180
0,50 %
Paiement mensuel (sur la base des données ci-dessus)
380 $
Les paiements mensuels combinés se chiffrent à 3 636 $ (3 256 $ + 380 $), de sorte que, pour cette
option, la valeur actualisée nette des paiements est de 430 879 $, calculée comme suit :
Emprunt total
Nombre de périodes (15 ans × 12 mois/an)
Paiement mensuel
450 000 $
180
3 636 $
Valeur actualisée des remboursements d’emprunt
(taux d’actualisation annuel de 6 %)
430 879 $
Option 2
Avant de calculer le taux d’intérêt effectif pour cette option, il nous faudra déterminer les paiements
requis. Ceux-ci dépendront du bénéfice net réel de Construction Carlson. Il est donc important de prendre
le bénéfice net déterminé à la suite des ajustements comptables dont il a été question dans le rapport au
directeur. Nous devons aussi tenir compte du salaire que vous devrez vous verser pour combler vos
besoins personnels.
Bénéfice net après ajustements comptables
(voir rapport au directeur)
Salaire
296 010 $
(100 000)
Bénéfice net après salaire
196 010 $
L’entente prévoit des paiements annuels correspondant à 15 % du bénéfice net avant impôts. Cela
représente 29 402 $ par an, selon l’hypothèse que le bénéfice net ne changera pas. La valeur actualisée
nette des paiements selon cette option serait de 337 233 $, calculée comme suit :
Emprunt total
Nombre de périodes
Paiement annuel
450 000 $
20
29 402 $
Valeur actualisée des remboursements d’emprunt
(taux d’actualisation annuel de 6 %)
337 233 $
172
Annexe C — Épreuve II — Guide d’évaluation
À noter que les ajustements apportés pour déterminer le bénéfice net n’incluent pas d’ajustements au titre
de l’amortissement. De tels ajustements diminueront encore plus le bénéfice net et, de ce fait, le taux
d’intérêt effectif pour cette option.
Option 3
La valeur actualisée nette des paiements selon cette option est de 385 766 $, calculée comme suit :
Valeur du terrain et du bâtiment
Nombre de périodes (20 ans × 12 mois/an)
Paiement mensuel (33 000 $ ÷ 12; payable au début du mois)
Valeur actualisée des paiements au titre du contrat de
location (taux d’actualisation annuel de 6 %, paiements
au début de la période)
425 000 $
240
2 750 $
385 766 $
(La plupart des candidats ont eu de la difficulté à produire une analyse comparable des options
décrites dans la simulation. Bien souvent, les candidats ont comparé la valeur actualisée nette des
sorties de trésorerie selon une option en particulier (en général l’emprunt bancaire) aux flux de
trésorerie totaux non actualisés selon une autre option, ce qui réduisait l’utilité des calculs pour Carl.)
Facteurs qualitatifs
Option 1
Le ratio dettes/avoir ne doit pas dépasser 1:1. Il serait important de respecter cette exigence. Une fois
l’emprunt contracté, ce ratio (avant prise en compte des impôts) sera de 0,68 ((80 562 $ [passifs existants]
+ 450 000 $ [somme empruntée]) ÷ 782 874 $ [avoir] = 0,68). Le chiffre va changer une fois pris en
compte les impôts et les ajustements comptables. L’incidence des impôts sur le ratio ne sera pas la même
selon que vous décidez ou non de constituer l’entreprise en société. Si vous optez pour la constitution en
société, vous aurez moins d’impôts à payer et votre ratio dettes/avoir sera moins élevé. De plus, si cette
formule est retenue, vous pourrez choisir de ne pas céder certains actifs ou passifs à la société, ou de les
céder pour un montant autre que leur coût. Comme il semble que le bâtiment sera votre plus importante
dépense au cours des prochaines années (et qu’il est donc peu probable que vous contractiez davantage de
dettes), cette restriction ne devrait pas vous affecter beaucoup.
Une garantie générale sur tous les actifs de l’entreprise ainsi que des garanties personnelles seraient
exigées. Cela pourrait exposer au risque non seulement votre entreprise, mais aussi vos biens personnels.
Vous pourriez envisager de mettre des biens personnels au nom de votre femme, si c’est possible, mais il
faudra peut-être pour cela obtenir le consentement de la banque. La clause restrictive limitant votre
rémunération à son niveau actuel est correcte, puisqu’elle limite le montant que vous pourriez retirer de
l’entreprise à 100 000 $, ce qui serait suffisant pour vous faire vivre, vous et votre famille, selon ce que
vous m’avez dit. Cependant, l’entente ne semble pas prévoir d’augmentation annuelle, ce qui veut dire
qu’après un certain nombre d’années, compte tenu de l’inflation, ce montant ne suffirait plus. En effet,
votre pouvoir d’achat serait considérablement moindre, surtout au bout de 15 ans. Si vous choisissez cette
option, il vous faudra négocier une clause d’indexation pour tenir compte de l’inflation.
Par ailleurs, pour cette option comme pour l’option 2, vous devrez trouver du temps pour vous et vos
employés, puisque vous construirez le bâtiment vous-même. Cela pourrait vous faire perdre des ventes ou
retarder d’autres projets de construction.
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
173
Option 2
Si l’on se fonde sur le coût décaissé annuel de 29 402 $, cette option semble être la moins chère. Elle est
aussi celle qui nécessite le moins de sorties de fonds mensuelles, ce qui constitue un facteur important aux
fins de la gestion de la trésorerie. Toutefois, il y a beaucoup d’incertitude entourant les remboursements
d’emprunt. Comme votre entreprise est en croissance, il est probable que ceux-ci augmenteront d’une
année à l’autre. En conséquence, le coût décaissé annuel n’est peut-être pas aussi faible qu’il n’y paraît de
prime abord. De plus, la perspective de faire affaire avec votre beau-frère devrait être envisagée avec
prudence. Vous pourriez être mal à l’aise de devoir lui révéler votre situation financière personnelle, ce
que vous serez obligé de faire puisqu’il voudra connaître la situation financière de l’entreprise. Par
ailleurs, si les relations d’affaires entre membres d’une même famille sont souvent harmonieuses, les
désaccords peuvent avoir des répercussions beaucoup plus profondes que si on a pour partenaire un ami
ou un étranger. Si vous choisissez cette option, vous devriez avoir un entretien avec votre beau-frère pour
vous assurer que vous vous entendez sur le rôle qu’il aura dans l’entreprise — vous n’aimeriez pas vous
retrouver dans une situation où vous êtes en désaccord sur la question de savoir s’il peut influer sur les
décisions d’affaires que vous prenez.
Option 3
Un contrat de location peut être plus avantageux pour vous, du point de vue fiscal, que la DPA permise
dans le cas des bâtiments. En effet, les paiements de loyer seraient de 33 000 $ par année, tandis que la
DPA se chiffrerait à environ 27 000 $ (6 % de 450 000 $ (bâtiment non résidentiel, catégorie 1)). Un
contrat de location est en outre moins coûteux que les deux autres options et, au terme du bail, la valeur
du bâtiment sera probablement moindre que celle du nouveau bâtiment que vous auriez construit vousmême. Cependant, cette option ne semble pas répondre pleinement à vos besoins concernant un nouveau
bâtiment, de sorte que vous pourriez vous retrouver avec les mêmes problèmes de rangement que
maintenant. De plus, comme le bâtiment est déjà vieux, vous risquez d’avoir plus de problèmes que si
vous construisez un bâtiment neuf selon vos propres normes.
(La plupart des candidats ont présenté une analyse quantitative pertinente des différentes options dans
laquelle ils ont en général tenu compte des éléments suivants : les clauses restrictives imposées par la
banque, le fait que le prêt offert par le beau-frère pourrait s’avérer assez coûteux si le bénéfice net de
Construction Carlson continuait à augmenter, et le fait que le bâtiment offert selon l’option 3
(location) ne répond pas à tous les besoins de Carl, alors que, selon les options 1 et 2, le bâtiment serait
adapté à ses besoins.)
Recommandation
Chaque option comporte des avantages et des inconvénients. D’un point de vue d’affaires, je vous
recommande d’opter pour le bâtiment dont vous avez besoin, de manière à pouvoir exploiter votre
entreprise comme vous l’entendez, ce qui élimine vraisemblablement l’option 3. Le bâtiment est vieux, il
est plus petit que vous ne le souhaiteriez et il n’est pas situé là où vous aimeriez. L’option 2 semble trop
risquée en raison de votre lien avec le prêteur et de l’augmentation potentielle des bénéfices de votre
entreprise. Par conséquent, à tout prendre, l’option 1 est sans doute la meilleure. Elle vous procurera un
bâtiment neuf répondant à vos besoins et spécifications. Vous disposez actuellement de 58 449 $ en
trésorerie. Vous avez probablement besoin de ce montant aux fins de l’exploitation de votre entreprise
mais, si vous pouviez puiser dans ces fonds pour financer les 10 % qui manqueraient selon l’option 1,
votre coût d’emprunt s’en trouverait réduit, de même que vos sorties de trésorerie futures. N’oubliez pas
non plus qu’il vous faudra déterminer quel est le temps de l’année qui convient le mieux pour affecter vos
employés à ce projet, puisqu’ils ne seront pas disponibles pour d’autres chantiers pendant cette période.
174
Annexe C — Épreuve II — Guide d’évaluation
(La plupart des candidats qui ont comparé les options ont également formulé une conclusion logique
reposant sur leur analyse, qui tenait compte des facteurs qualitatifs et quantitatifs.)
En ce qui concerne l’indicateur principal no 3 (Finance), le candidat doit être
classé dans l’une des cinq catégories suivantes :
Résultat
%
Indicateur non traité – Le candidat ne traite pas de cet indicateur principal.
1,7 %
Compétence minime – Le candidat ne satisfait pas à la norme En voie vers
la compétence.
15,2 %
En voie vers la compétence – Le candidat tente de fournir une comparaison
quantitative et qualitative des options OU présente une comparaison
quantitative raisonnable des options.
54,8 %
Compétent – Le candidat fournit une comparaison quantitative et qualitative
raisonnable des options et formule une recommandation.
28,1 %
Hautement compétent – Le candidat fournit une comparaison quantitative et
qualitative approfondie des options et formule une recommandation.
0,2 %
(Les candidats étaient orientés vers cet indicateur puisque Carl leur demandait de l’aider à prendre
une décision. Les trois options envisagées par Carl étaient présentées explicitement dans une annexe :
financer un nouveau bâtiment au moyen d’un emprunt bancaire, financer un nouveau bâtiment au
moyen d’un emprunt à un membre de la famille ou louer un bâtiment.)
(Les candidats n’ont pas bien réussi cet indicateur. Bon nombre d’entre eux ont eu de la difficulté à
suivre une approche qui leur aurait permis d’analyser les options sur une base comparable. Par
exemple, certains ont déterminé la valeur actualisée nette pour calculer le coût d’une option mais ont
calculé le coût des deux autres en additionnant les flux de trésorerie futurs sans les actualiser, ou en
calculant un taux d’intérêt implicite. Certaines de ces techniques auraient pu être valables, mais
l’application d’une technique différente pour calculer le coût de chaque option ne permettait pas aux
candidats de comparer les options.)
(Les candidats solides ont pris en compte la valeur temps de l’argent pour les trois options. Ils ont aussi
poussé leur analyse qualitative en utilisant davantage de données de la simulation et en analysant les
conséquences auxquelles s’exposait Carl (par exemple, les garanties personnelles, la possibilité de
perdre une partie ou la totalité de ses biens personnels si l’entreprise n’a pas de bons résultats, etc.). De
nombreux candidats faibles ont présenté des valeurs qui n’étaient pas comparables, comme il est
mentionné dans le paragraphe ci-dessus. De plus, la plupart des candidats faibles n’ont pas présenté
d’analyse qualitative ou, s’ils l’ont fait, se sont contentés de répéter les données de la simulation sans
expliquer les conséquences pour Carl.)
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
175
Compétences (Qualités essentielles et compétences transversales évaluées dans la simulation) :
III-1.1 – Recueillir ou élaborer de l’information et des idées
III-1.2 – Acquérir une compréhension de l’environnement d’exploitation
III-1.3 – Identifier les besoins des parties prenantes et élaborer un plan pour y répondre
III-2.1 – Analyser l’information ou les idées
III-2.2 – Effectuer des calculs
III-2.3 – Vérifier et valider l’information
III-2.4 – Évaluer l’information et les idées
III-2.5 – Intégrer des idées et des informations de diverses sources
III-2.6 – Tirer des conclusions / se former une opinion
III-3.1 – Identifier et diagnostiquer les problèmes et/ou les enjeux
III-3.2 – Élaborer des solutions
III-3.3 – Décider / recommander / donner des conseils
III-4.1 – Demander et partager l’information, les faits et les opinions par écrit
III-4.2 – Consigner l’information sous forme écrite et graphique
III-4.3 – Présenter l’information efficacement
Cette simulation ne comportait pas d’indicateur secondaire.
(Dans l’ensemble, le Jury a été déçu de la qualité des réponses pour cette simulation. La plupart des
candidats ont traité de chacun des indicateurs; toutefois, les analyses produites par bon nombre d’entre
eux n’avaient pas la profondeur suffisante. En général, les candidats ont mieux réussi l’indicateur en
Mesure de la performance et information, pour lequel ils ont traité de la plupart des questions
importantes, mais ils n’ont pas démontré le même niveau de compétence dans le cas des indicateurs en
Fiscalité et en Finance.)
176
Annexe C — Épreuve II
SIMULATION 3 (70 minutes)
RWD inc. (RWD), société à capital fermé fondée en 2008, fournit des services haut de gamme de
conception de sites Web et le soutien connexe. Elle appartient à parts égales à Richard Atkinson, Wally
Campbell et Diane Charlevoix. RWD a pour vision de « concevoir des sites Web attrayants, intuitifs et
conviviaux ». Cette vision se reflète dans les principes de sa mission :
1. Penser « client d’abord ».
2. Offrir des services de conception alliant créativité et sens artistique.
3. Répondre à toute demande d’un client dans les 24 heures.
4. N’embaucher que les meilleurs dans le domaine et tirer le maximum de leurs compétences.
5. Faire de RWD un endroit où il fait bon travailler et faire bénéficier nos employés d’un bon équilibre
travail-vie personnelle.
En novembre 2013, Richard a découvert « OùGarer », une nouvelle application pour téléphone intelligent
conçue pour les grandes villes où les places de stationnement se font rares. OùGarer met en contact les
propriétaires de places de stationnement disponibles (Proprios) et les conducteurs voulant se stationner
(Conducteurs). L’Annexe I contient d’autres renseignements sur OùGarer.
RWD est établie à Montréal, ville où le manque de stationnement est criant. Bien que RWD n’ait jamais
exploité une application Web, Richard était emballé par OùGarer et l’a achetée pour le compte de RWD
en décembre 2013, au coût de 7 500 $.
Nous sommes le 10 septembre 2014. Vous, CA, avez été embauché par RWD comme contrôleur par
interim. La contrôleure permanente, Véronica Black, partira en congé de maternité le 1er octobre. Elle
vous met en contexte : l’achat d’OùGarer par RWD a été approuvé par Richard, et les deux autres
actionnaires n’en ont pas été informés. Ceux-ci ont été contrariés de ne pas avoir été consultés par
Richard et s’inquiètent de l’incidence d’OùGarer sur la capacité de RWD de réaliser sa vision et de
respecter les principes de sa mission.
« OùGarer a été lancée en janvier 2014 et a été un véritable succès. En février déjà, les Services de la
comptabilité et des technologies de l’information (TI) étaient submergés de demandes d’utilisateurs
d’OùGarer. Je doute que Richard s’attendait à ce que ça marche si fort. J’ai rédigé quelques notes au sujet
de l’incidence qu’a eue OùGarer sur mon personnel comptable, et aussi de son incidence sur le personnel
des TI d’après ce que m’a dit notre directeur des TI, Brian Weatherbee (Annexe II).
« Richard veut vraiment qu’OùGarer soit une réussite. Il se réjouit que l’application ait généré des ventes
importantes en à peine huit mois. Il sait qu’il y a des problèmes, mais croit qu’ils peuvent être réglés.
Brian vient de présenter son plan d’automatisation pour répondre aux préoccupations de Richard
(Annexe III). »
Véronica dit qu’elle travaille déjà sur les problèmes de comptabilité liés à OùGarer, mais elle vous
demande de lui préparer un rapport à l’intention des actionnaires traitant de la contribution d’OùGarer aux
résultats financiers de RWD. Elle est aussi préoccupée par le nombre de problèmes liés aux transactions
d’OùGarer. Elle veut que vous évaluiez les problèmes et donniez votre avis quant à savoir si le plan
d’automatisation proposé permettra de les régler; elle veut aussi que vous lui indiquiez les contrôles
supplémentaires qui pourraient être mis en place.
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
177
SIMULATION 3 (suite)
ANNEXE I
DESCRIPTION D’OÙGARER
Proprios
Un Proprio se crée un compte pour s’abonner à OùGarer, puis fait la liste de toutes les places de
stationnement qu’il a à offrir. Il consigne en ligne les renseignements sur ces places (adresse, heures de
disponibilité, prix, etc.), ce qui entraîne la mise à jour automatique de la base de données centrale de
RWD. Le Proprio reçoit un paiement mensuel fondé sur les données d’utilisation réelle de ses places de
stationnement compilées dans la base de données centrale, déduction faite des frais administratifs de 25 %
perçus par RWD.
Conducteurs
Il y a maintenant 65 000 conducteurs qui utilisent l’application. Un Conducteur doit d’abord acheter
l’application OùGarer pour 3 $ et l’installer sur son téléphone intelligent, puis passer par l’application
pour se créer un compte en fournissant son nom et son adresse postale. Cela fait, le Conducteur se sert de
l’application pour trouver les places de stationnement disponibles dans un secteur donné. Lorsqu’il en
sélectionne une, l’application lui indique le taux horaire. Si la place et le taux lui conviennent, le
Conducteur utilise l’application pour enregistrer son « arrivée » dans la place, et la base de données
centrale est instantanément mise à jour. La durée maximale de stationnement est de 24 heures, après quoi
le Conducteur doit se réenregistrer pour continuer à utiliser la place. Le Conducteur doit utiliser
l’application pour enregistrer sa « sortie ». Une fois que le Conducteur a enregistré sa sortie, OùGarer
calcule le prix total de la transaction et met à jour la base de données centrale. Le Conducteur reçoit une
facture par la poste indiquant son utilisation du mois, fondée sur les informations dans la base de données.
L’enregistrement des arrivées et des sorties fait que la base de données centrale est toujours à jour en ce
qui concerne la disponibilité des places de stationnement, même si le système repose sur la confiance. Si
un Conducteur stationne dans une place sans enregistrer son arrivée ou y laisse sa voiture après avoir
enregistré sa sortie, la voiture risque d’être remorquée. Ce risque est toutefois faible, car RWD ne
surveille pas les stationnements non autorisés.
RWD
À la fin de chaque mois, le Service de la comptabilité reçoit du Service des TI un fichier téléchargé de la
base de données centrale, qui indique tous les utilisateurs d’OùGarer et les transactions du mois. Le
Service de la comptabilité organise les données dans une feuille de calcul pour déterminer les montants
dus aux Proprios et dus par les Conducteurs.
178
Annexe C — Épreuve II
SIMULATION 3 (suite)
ANNEXE II
NOTES SUR L’INCIDENCE D’OÙGARER
SUR LES SERVICES DE LA COMPTABILITÉ ET DES TI
Préparées par Véronica Black
Comptes clients
La préposée aux comptes clients, Marcelle, est submergée par tout le travail qui s’ajoute à ses tâches
normales. À la fin de chaque mois, elle passe environ huit heures à organiser les données du fichier
d’OùGarer reçu du Service des TI pour déterminer le total à recevoir par Conducteur. Elle passe ensuite
10 heures de plus à entrer manuellement chaque compte client dans le système comptable. De plus, elle
doit traiter toutes les transactions par carte de crédit et les chèques reçus des Conducteurs. Heureusement,
sa nièce, qui cherchait un emploi d’été, a été embauchée chez RWD pour trois mois au taux de 12 $
l’heure pour l’aider à rattraper le retard dans le traitement des paiements des Conducteurs.
Selon la liste chronologique des comptes clients, les comptes datant de plus de 90 jours totalisent
138 000 $. Leur recouvrement commence à m’inquiéter. Je crois que jusqu’à 50 % de ce montant pourrait
être irrécouvrable. J’en ai parlé à Marcelle, mais elle n’a absolument pas le temps de s’occuper de ces
comptes. Une partie du montant en souffrance s’explique probablement par des erreurs manuelles
commises lors de la saisie de l’information dans le système comptable; il y a aussi eu des cas où des
Conducteurs ont utilisé de faux noms et adresses afin de se stationner gratuitement.
Certains Conducteurs ont téléphoné, car leur facture leur semblait élevée. Notre enquête a révélé qu’ils
avaient oublié d’enregistrer leur sortie des places de stationnement et qu’OùGarer leur avait donc facturé
24 heures de stationnement.
Comptes fournisseurs
Lorsqu’elle a terminé, Marcelle transmet la feuille de calcul d’OùGarer à Ethel, la préposée aux comptes
fournisseurs. Les données y sont réorganisées afin de déterminer le montant dû aux Proprios. Ethel entre
manuellement toutes les informations dans le système comptable, puis prépare les chèques. Elle fait
maintenant plus de 5 000 chèques additionnels par mois. Il a donc fallu embaucher un commis au courrier
à temps plein pour six mois, à un taux similaire à celui payé à la nièce de Marcelle.
Le fait que des Conducteurs aient omis d’enregistrer leur sortie a aussi eu des répercussions sur les
comptes fournisseurs, car nous avions déjà payé les Proprios pour la totalité des 24 heures lorsque nous
avons constaté le problème. Nous tentons de récupérer l’argent auprès des différents Proprios. Jusqu’ici,
26 000 $ ont pu être récupérés, mais il manque encore 17 000 $.
Service de la comptabilité
Tout le Service de la comptabilité subit les contrecoups du lancement d’OùGarer, en janvier dernier.
Chacun a dû faire sa part et négliger, jusqu’à un certain point, ses tâches normales pour s’occuper de
l’énorme charge de travail créée par OùGarer.
Nous répondons aux appels de Proprios et de Conducteurs voulant des précisions sur leurs relevés. Ils ne
sont pas certains qu’ils se font payer ou facturer le bon montant, car les factures ne précisent pas le détail
des transactions du mois. Actuellement, nous recevons tellement de questions qu’il nous faut au moins
deux semaines pour y répondre, et nous finissons souvent par devoir faire des ajustements à cause de
factures qui sont inexactes.
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
179
SIMULATION 3 (suite)
ANNEXE II (suite)
NOTES SUR L’INCIDENCE D’OÙGARER
SUR LES SERVICES DE LA COMPTABILITÉ ET DES TI
Préparées par Véronica Black
Je viens aussi de constater un écart important entre le montant total des transactions traitées selon le
fichier du Service des TI et le montant fourni par notre système comptable. Le fichier de la base de
données centrale d’OùGarer indique un peu plus de 2 millions $ en frais de stationnement imposés aux
Conducteurs depuis le lancement d’OùGarer. Le système comptable n’indique que 1,85 million $.
Service des TI
Le Service des TI consacre beaucoup de temps aux besoins accrus de maintenance et de soutien liés à
OùGarer. Il reçoit de nombreux appels de Conducteurs qui semblent avoir du mal à installer l’application
ou à se connecter à la base de données d’OùGarer. La gestion de la base de données centrale accapare la
majeure partie du temps de deux programmeurs. Comme chaque programmeur gagne plus de 80 000 $
par an, ce n’est pas une utilisation judicieuse de leur temps.
En fait, RWD a refusé trois nouveaux clients en conception de sites Web depuis le mois de mars parce
que le personnel était trop occupé avec OùGarer. Ces contrats auraient généré des profits totalisant
250 000 $.
Le Service de la comptabilité a demandé au Service des TI des rapports résumant les transactions par
Conducteur et par Proprio, afin de réduire le temps passé à calculer les comptes clients et fournisseurs,
mais le Service des TI était trop occupé par le soutien aux utilisateurs et la gestion de la base de données
pour concevoir de nouveaux rapports.
OùGarer est tombée deux fois en panne depuis son lancement, et il a fallu reconstituer des semaines de
données à partir des fichiers de sauvegarde, ce qui a exigé beaucoup de temps de nos programmeurs.
Malheureusement, il a été impossible de reconstituer certaines données, car l’employé responsable de la
sauvegarde de nuit a pris des vacances et il n’y pas eu de sauvegardes pendant quelques jours.
OùGarer accapare beaucoup trop de temps. Nous avons négligé nos clients habituels en conception de
sites Web parce qu’il nous faut bien plus de temps qu’avant pour terminer les projets et répondre aux
demandes.
Heures supplémentaires
Je viens de recevoir du Service des ressources humaines le relevé des heures supplémentaires
(Annexe IV) et j’ai été très surprise de voir un nombre d’heures aussi élevé. Normalement, nos employés
font très peu d’heures supplémentaires. Ce n’est pas étonnant qu’ils se sentent aussi stressés.
180
Annexe C — Épreuve II
SIMULATION 3 (suite)
ANNEXE III
PLAN DU SERVICE DES TI POUR AUTOMATISER
DAVANTAGE OÙGARER
Brian propose d’automatiser tout ce qui suit :
1. Chaque Conducteur devra entrer un numéro de carte de crédit valide au moment d’ouvrir son compte
pour que son identité soit vérifiée.
2. Les utilisateurs pourront voir sur leur téléphone intelligent les détails de leurs comptes. Les Proprios et
les Conducteurs verront toutes les transactions de stationnement ayant eu lieu, ainsi que le solde net de
leurs comptes.
3. La base de données centrale d’OùGarer mettra automatiquement à jour les comptes clients et les
comptes fournisseurs.
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
181
SIMULATION 3 (suite)
ANNEXE IV
RELEVÉ DES HEURES SUPPLÉMENTAIRES POUR
LA PÉRIODE DE HUIT MOIS TERMINÉE
LE 31 AOÛT 2014
Selon la politique de RWD, les heures supplémentaires excédant 200 heures par année sont payées
1,5 fois le taux horaire normal dans le cas des employés et au taux horaire normal dans le cas des cadres.
Taux pour
les heures
normales
Employés
Cadres
17 $
35 $
Nombre d’heures supplémentaires excédant 200 heures
Service de la comptabilité
1 900
450
Service des TI
2 150
575
182
Annexe C — Épreuve II — Guide d’évaluation
GUIDE D’ÉVALUATION
ÉPREUVE II, SIMULATION 3 – OÙGARER
INDICATEURS PRINCIPAUX DE COMPÉTENCE
Les guides ont été élaborés pour les candidats à l’EFU. Par conséquent, il se peut que la solution
suivante ne rende pas compte de toutes les complexités d’une situation réelle. Les Annales de
l’Évaluation uniforme ne constituent pas une source de PCGR faisant autorité.
Par ailleurs, les renvois aux chapitres du Manuel de CPA Canada inclus dans la solution suggérée
visent uniquement un but pédagogique. Même si l’on s’attend à ce que les candidats appliquent les
normes du Manuel dans leur analyse des questions d’information financière et de certification, on ne
s’attend pas à ce qu’ils citent directement le Manuel. Il est rappelé aux candidats que, s’ils décident
d’inclure des citations du Manuel, il n’en sera tenu compte dans l’appréciation de leur réponse que si
la citation est intégrée à une analyse significative des données pertinentes du cas.
À:
De :
Objet :
Véronica Black
CA
Analyse d’OùGarer et de son incidence sur RWD
Indicateur principal no 1
Le candidat évalue la contribution d’OùGarer aux résultats financiers de RWD.
Le candidat montre sa compétence en Prise de décisions de gestion.
Compétences
VIII-2.4 – Évaluer les facteurs de décision en matière d’approvisionnement (A)
Contribution financière
Les actionnaires veulent savoir quelle a été la contribution d’OùGarer aux résultats financiers de RWD.
Même si OùGarer a généré des ventes importantes, comme l’a mentionné Richard, ce dernier doit
également tenir compte des trois contrats que RWD aurait pu avoir, des créances qui pourraient être
irrécouvrables et des charges supplémentaires rattachées à OùGarer pour déterminer la contribution
financière de celle-ci. OùGarer a engendré de la pression sur les services de la comptabilité et des TI, ce
qui a entraîné de nombreuses heures supplémentaires pour lesquelles il faudra payer. Il a fallu embaucher
la nièce de Marcelle pour aider au traitement des paiements, ainsi qu’un commis au courrier pour l’envoi
des chèques par la poste. Tous ces coûts doivent être pris en considération.
En outre, l’achat de l’application OùGarer a coûté 7 500 $, et ce coût doit lui aussi être pris
en considération.
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
183
Contribution d’OùGarer aux résultats financiers de RWD
Ponctuelle
Produits différentiels
Vente de l’application
Frais administratifs perçus
Moins : Coût d’opportunité de la perte
de contrats
Moins : Créances douteuses
195 000 $
195 000
Coûts différentiels
Coût de l’application OùGarer
Salaire – Nièce de Marcelle
Salaire – Commis au courrier
Heures supplémentaires – Employés
Heures supplémentaires – Cadres
Paiements en trop non recouvrés
–$
500 000
(250 000)
(69 000)
181 000
7 500
7 500
Contribution financière nette à RWD
Récurrente
187 500 $
5 760
11 520
103 275
35 875
17 000
173 430
Note
1
2
3
4
5
6
7
8
8
9
7 570 $
Notes
1. RWD a vendu l’application à 65 000 Conducteurs, au prix de 3 $ chacune. Même si la vente de
l’application générera des produits sur une base continue, ceux-ci ne seront probablement pas aussi
élevés que lorsque l’application a été lancée, car c’est au cours de la période du lancement que le
nombre de nouveaux utilisateurs aura été le plus élevé.
2. RWD a traité pour 2 millions $ de transactions de stationnement et perçoit des frais administratifs de
25 %. J’ai supposé que c’est le fichier de la base de données centrale d’OùGarer qui est correct, et non
le montant indiqué dans le système comptable.
3. Le directeur des TI a dit que RWD avait perdu trois nouveaux contrats.
4. Il y a pour 138 000 $ de comptes clients datant de plus de 90 jours, et on estime que 50 % ne seront
pas recouvrables. Dans l’hypothèse où ceux-ci sont attribuables à des Conducteurs qui ont utilisé de
faux noms et adresses, les montants n’auraient tout simplement pas dû être comptabilisés en produits
au départ.
5. Le coût de l’application OùGarer était de 7 500 $.
6. La nièce de Marcelle touche 12 $ l’heure × 40 heures par semaine × 4 semaines × 3 mois.
7. Un commis au courrier a été embauché. On suppose qu’il touche 12 $ l’heure × 40 heures par semaine
× 4 semaines × 6 mois.
8. Selon la politique de RWD, les heures supplémentaires excédant 200 heures par année sont payées.
Comme les heures supplémentaires ont été travaillées au cours de l’exercice en raison d’OùGarer, elles
doivent être considérées comme un coût différentiel.
184
Annexe C — Épreuve II — Guide d’évaluation
Employés
Comptabilité
TI
1 900
2 150
25,50 $
25,50 $
450
575
35,00 $
35,00 $
48 450 $ [taux horaire de 17 $ × 1,5]
54 825 $ [taux horaire de 17 $ × 1,5]
103 275 $
Cadres
Comptabilité
TI
15 750 $
20 125 $
35 875 $
9. Véronica a dit que des paiements de 17 000 $ versés en trop aux Proprios n’avaient pas encore été
récupérés. J’ai supposé que, dans ce cas aussi, il s’agit d’un montant non recouvrable.
En conclusion, une fois pris en compte les produits et les charges différentiels, OùGarer semble avoir
apporté à RWD une contribution ponctuelle de 187 500 $ et, jusqu’ici en 2014, une contribution de
7 570 $, sur une base qui devrait être récurrente. Il s’agit d’une contribution positive, ce qui va dans le
sens du point de vue de Richard, pour qui l’application est un succès. Toutefois, des coûts
supplémentaires incertains doivent être pris en considération.
(Les candidats ont produit une très bonne analyse quantitative, intégrant plusieurs ajustements
valables aux fins du calcul de la contribution d’OùGarer aux résultats financiers de RWD. En général,
les candidats ont tenu compte adéquatement des produits et des charges différentiels. Ils ont su intégrer
les données de la simulation pour déterminer les produits tirés de la vente de l’application OùGarer et
les frais administratifs récurrents perçus. La plupart des candidats ont apporté un ajustement valable
pour la majorité des charges différentielles. Cependant, certains ont eu de la difficulté à calculer les
coûts différentiels rattachés au travail de la nièce de Marcelle, à celui du commis au courrier et aux
heures supplémentaires, n’ayant pas relevé ou ayant mal interprété une ou plusieurs des données de la
simulation. Par exemple, bon nombre de candidats ont oublié de prendre en compte les différents taux
de salaire ou les ont confondus. De plus, certains candidats n’ont pas vu le coût d’opportunité de
250 000 $ que représentaient les profits perdus sur les contrats sur lesquels les programmeurs auraient
pu travailler. D’autres ont vu ce coût d’opportunité mais ont aussi inclus le plein salaire des
programmeurs dans leur calcul, ce qui n’était pas cohérent.)
Coûts supplémentaires incertains
J’ai supposé que le nombre total de transactions traitées était égal au nombre indiqué dans le fichier de la
base de données centrale d’OùGarer. S’il s’avère que les données du système comptable sont exactes, les
produits devront être réduits de 37 500 $ ((2 millions $ − 1,85 million $) × 25 %). Il faudra davantage de
travail pour déterminer les raisons de l’écart.
De plus, les coûts associés au plan d’automatisation de Brian n’ont pas été pris en compte. La mise en
œuvre de TI peut coûter cher et pourrait donner lieu à une diminution de la contribution financière
d’OùGarer.
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
185
Véronica a indiqué qu’un nombre considérable de comptes clients liés à OùGarer datent de plus de
90 jours. Elle suppose en outre que jusqu’à 50 % du montant pourrait être irrécouvrable. Pour le moment,
j’ai réduit de 50 % les produits, conformément à cette estimation, mais si aucun suivi de ces comptes n’est
fait et si aucune mesure n’est prise à leur égard, le montant pourrait devenir encore plus élevé.
Véronica a aussi mentionné la possibilité que des erreurs manuelles de saisie aient été commises et que
des Conducteurs aient utilisé de faux noms et adresses. Cela pourrait donner lieu à d’autres problèmes de
recouvrabilité. À ce stade, il n’y a pas de moyen d’estimer le montant total des produits qui ne pourront
être recouvrés. Tous les montants en souffrance devront être passés en revue afin que l’on puisse
déterminer s’ils sont rattachés à des clients dûment inscrits, s’ils ont été saisis correctement et si RWD
pourra les recouvrer. Ces montants pourraient en outre influer sur la détermination de l’incidence
financière qu’OùGarer a eue sur RWD.
De plus, il y a actuellement 17 000 $ de paiements effectués en trop à recouvrer auprès des Proprios.
J’ignore si ce montant est en souffrance parce que le suivi auprès des Proprios n’a pu être fait faute de
temps ou parce que ceux-ci refusent de retourner l’argent. Pour le moment, j’ai supposé que la somme
était irrécouvrable. Cela dit, si on consacrait davantage de temps au recouvrement des sommes dues, leur
montant total pourrait diminuer. De plus, si les Proprios continuent d’utiliser OùGarer, il serait possible
de recouvrer cet argent en portant les soldes qui nous sont dus en diminution des opérations futures.
Les employés ont travaillé de nombreuses heures supplémentaires à cause d’OùGarer. Cette situation
pourrait avoir affecté le moral des employés et entraîner une plus forte rotation du personnel, ce qui se
traduirait par une hausse des coûts de recrutement et de formation pour RWD.
Je n’ai pas inclus le coût du temps consacré par les programmeurs à produire des rapports ou à résoudre
les problèmes causés par les pannes. Les programmeurs sont des salariés, de sorte que les coûts auraient
été engagés indépendamment de la commercialisation de l’application OùGarer. Toutefois, les
programmeurs auraient pu travailler à d’autres projets susceptibles de générer des produits additionnels,
outre les 250 000 $ de profits déjà perdus, et il faudrait en tenir compte. Je n’ai cependant pas inclus le
montant en cause, parce qu’il n’est actuellement pas connu.
Autres éléments à considérer
La principale activité de RWD consiste à fournir des services haut de gamme de conception de sites Web
et le soutien connexe. RWD n’a jamais exploité une application Web, et ses employés ne possèdent peutêtre donc pas l’expérience et les connaissances appropriées pour le faire. C’est ce qu’indiquent les
nombreux problèmes engendrés par l’acquisition de l’application. RWD devra peut-être donc embaucher
du personnel supplémentaire possédant une expérience adéquate dans ce domaine, ce qui pourrait
nécessiter des locaux plus vastes et entraîner une augmentation des coûts fixes. OùGarer apporte à RWD
une contribution financière positive, mais le degré de succès de l’application peut-être plus élevé ou
moins élevé que celui d’autres produits de RWD. Les actionnaires devront examiner la combinaison
globale des produits et services de RWD afin d’évaluer si celle-ci doit continuer d’exploiter OùGarer.
Cela dit, l’acquisition d’applications Web pourrait donner à RWD de nouvelles possibilités d’élargir ses
services et d’avoir ainsi accès à une nouvelle clientèle et à de nouveaux flux de rentrées. OùGarer, en
particulier, offre des opportunités considérables à RWD dans les villes où le manque de stationnement est
criant, telles que Montréal, comme l’indique le succès obtenu jusqu’à présent. Si RWD peut résoudre les
nombreux problèmes causés par l’acquisition et l’intégration précipitées d’OùGarer et arrimer celle-ci à
sa vision et à sa stratégie, l’application pourrait apporter une contribution positive à la réussite globale de
l’entreprise.
186
Annexe C — Épreuve II — Guide d’évaluation
Les actionnaires de RWD devraient envisager d’investir le secteur des applications. S’ils jugent cette
possibilité viable, ils pourraient restructurer l’exploitation de manière à séparer les services liés aux
applications des services fondamentaux de RWD (la conception de sites Web), de manière à préserver
l’image de l’entreprise en tant que fournisseur de services haut de gamme de conception de sites Web et
de soutien connexe, tout en profitant pleinement des nouvelles occasions d’affaires.
De plus, RWD doit se demander si elle fonctionne au-delà de sa capacité. Par exemple, il faudrait peutêtre engager du personnel supplémentaire pour le soutien et la maintenance afin que les programmeurs
puissent retourner à leurs tâches journalières. Le coût supplémentaire qui en résulterait serait peut-être
compensé par le fait de ne plus avoir à payer d’heures supplémentaires au personnel en place.
(Environ le tiers seulement des candidats ont présenté une analyse qualitative pertinente pour appuyer
leur analyse quantitative. Bon nombre de candidats ont présenté une analyse expliquant en quoi le
lancement d’OùGarer ne respectait pas les principes de la mission de RWD à titre d’analyse qualitative
pour cet indicateur, ce pourquoi ils étaient récompensés dans le contexte de l’indicateur principal n o 3.
Ces candidats ont vu les problèmes de gouvernance qu’avait entraînés OùGarer. Cependant, ils n’ont
pas su apporter un complément à leur analyse quantitative, ce qu’ils auraient pu faire entre autres en
analysant les risques et opportunités potentiels tels que la capacité d’élargir les services actuels et
d’entrer dans le créneau en pleine croissance des applications. Les candidats faibles se sont en outre
souvent limités à expliquer les hypothèses émises dans leur analyse quantitative.)
En ce qui concerne l’indicateur principal no 1 (Prise de décisions de gestion), le
candidat doit être classé dans l’une des cinq catégories suivantes :
Résultat
%
Indicateur non traité – Le candidat ne traite pas de cet indicateur principal.
1,8 %
Compétence minime – Le candidat ne satisfait pas à la norme En voie vers
la compétence.
8,8 %
En voie vers la compétence – Le candidat tente de faire une analyse
quantitative de la contribution d’OùGarer aux résultats financiers de RWD.
18,2 %
Compétent – Le candidat présente une analyse quantitative raisonnable de la
contribution d’OùGarer aux résultats financiers de RWD.
69,3 %
Hautement compétent – Le candidat présente une analyse quantitative et
qualitative approfondie de la contribution d’OùGarer aux résultats financiers de
RWD.
1,9 %
(La contrôleure demandait expressément de préparer à l’intention des actionnaires de RWD un rapport
traitant de la contribution d’OùGarer aux résultats financiers de l’entreprise.)
(La plupart des candidats ont bien réussi cet indicateur. Presque tous ont tenté de calculer la
contribution d’OùGarer aux résultats financiers de RWD et ont su intégrer les sources pertinentes de
produits et de coûts différentiels directement attribuables à OùGarer. Les candidats solides ne se sont
pas limités à un calcul des résultats financiers; ils ont aussi ajouté à leur analyse quantitative des
commentaires qualitatifs. Les candidats faibles n’ont pas essayé d’intégrer un nombre suffisant
d’éléments dans leurs calculs ou ont commis des erreurs en calculant certains éléments particuliers, et
ils n’ont pas traité des facteurs qualitatifs.)
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
187
Indicateur principal no 2
Le candidat analyse les faiblesses du contrôle interne relatif à OùGarer, évalue si le plan
d’automatisation proposé permettra de les corriger et recommande des contrôles
supplémentaires qui pourraient être mis en place.
Le candidat montre sa compétence en Certification.
Compétences
VI-3.3 – Évaluer le contrôle interne (A)
VI-3.4 – Évaluer les éléments de contrôle interne liés aux TI (B)
En lisant les notes sur les Services de la comptabilité et des TI, j’ai relevé un certain nombre de faiblesses
du contrôle.
Processus manuels
Faiblesse du contrôle : De nombreux processus manuels sont utilisés aux fins de la comptabilité
d’OùGarer, notamment en ce qui concerne la manipulation des données pour l’établissement des soldes
des comptes clients et fournisseurs ainsi que la préparation des chèques.
Répercussion : L’exploitation d’OùGarer comporte un volume élevé de transactions. En général, les
processus manuels peuvent être source d’erreurs, mais ils le sont davantage lorsque les transactions sont
nombreuses. Il y a des preuves de la présence d’erreurs, puisque la préposée aux comptes clients en a
commis lors de la saisie de l’information sur les comptes clients dans le système comptable. Ces erreurs
ont donné lieu à des comptes en souffrance et à des problèmes de recouvrabilité. Elles signifient
également que le montant présenté au titre des produits par RWD est inexact : il pourrait être surévalué ou
sous-évalué. Rien n’indique à ce jour que des erreurs ont été commises en ce qui concerne les comptes
fournisseurs ou les chèques, mais il est probable que tel est le cas, en raison de la surcharge de travail des
employés et du manque de temps.
Le plan d’automatisation proposé permettra-t-il de corriger cette faiblesse? En partie. Le Service des
TI propose que le système d’OùGarer mette automatiquement à jour les comptes. Cette mesure corrigera
la faiblesse du contrôle liée à la saisie manuelle des comptes clients et fournisseurs se rapportant à
OùGarer, puisque les préposées n’auront plus à entrer manuellement l’information dans le système
comptable. Elle ne réglera toutefois pas le problème de la préparation manuelle des chèques.
Contrôles supplémentaires qui pourraient être mis en place : D’autres processus manuels pourraient
être automatisés afin d’augmenter l’efficience et de diminuer les risques. Par exemple, nous pourrions
envisager la mise en place d’un système de transfert électronique de fonds aux Proprios. Cette mesure
réduirait le travail manuel de préparation et d’envoi des chèques, et diminuerait le risque d’erreurs telles
que l’envoi d’un chèque au mauvais destinataire.
(La plupart des candidats ont vu que l’utilisation de nombreux processus manuels aux fins de la
comptabilité d’OùGarer était un problème et que le plan d’automatisation proposé permettrait de régler
celui-ci en partie. Quelques-uns parmi ceux-ci ont en outre tenté de proposer des contrôles
supplémentaires qui pourraient corriger les faiblesses.)
188
Annexe C — Épreuve II — Guide d’évaluation
Identité des Conducteurs
Faiblesse du contrôle : L’identité du Conducteur n’est pas vérifiée avant que celui-ci puisse enregistrer
son arrivée et prendre une place de stationnement.
Répercussion : Le Conducteur peut entrer un faux nom et une fausse adresse dans le système d’OùGarer
et stationner gratuitement. Le bénéfice net s’en trouve surévalué, puisqu’il n’y a pas de moyen de
recouvrer l’argent dû par le Conducteur.
Le plan d’automatisation proposé permettra-t-il de corriger cette faiblesse? Oui. Le Service des TI
propose qu’OùGarer oblige chaque Conducteur à entrer un numéro de carte de crédit valide au moment
d’ouvrir son compte pour que son identité soit vérifiée. Ce contrôle permettra de s’assurer que le
Conducteur existe bel et bien. Toutefois, il ajoutera aussi une part de risque, car des questions de sécurité
de l’information devront être prises en considération. Ce risque peut être atténué si nous veillons à avoir
des contrôles appropriés sur la collecte et la conservation des renseignements personnels et financiers.
Contrôles supplémentaires qui pourraient être mis en place : Le contrôle décrit ci-dessus peut être
amélioré si OùGarer vérifie aussi que le Conducteur a suffisamment de marge sur sa carte de crédit pour
payer lorsqu’il enregistre son arrivée à une place de stationnement. De plus, les frais peuvent être portés
sur la carte de crédit du Conducteur tout de suite après qu’il a enregistré sa sortie. Ce contrôle aiderait non
seulement à vérifier l’identité du conducteur, mais aussi à diminuer la quantité de travail à faire par la
suite (préparation des factures et manipulation manuelle des données pour en déterminer le montant), ce
qui libérerait du temps pour le personnel du Service de la comptabilité et réduirait le risque d’erreurs. Le
temps nécessaire pour le suivi des comptes clients s’en trouverait aussi réduit, tout comme le nombre de
créances irrécouvrables.
(La plupart des candidats ont vu que l’absence de vérification de l’identité des Conducteurs était un
problème et que le plan d’automatisation proposé permettrait de régler celui-ci. Environ la moitié de
ces candidats ont en outre proposé un contrôle supplémentaire adéquat pour corriger la faiblesse.)
Sauvegardes
Faiblesse du contrôle : Le Service des TI n’a pas sauvegardé systématiquement les données d’OùGarer.
Répercussion : Des données relatives aux transactions génératrices de produits ont été perdues, car le
Service des TI n’a pas été capable de reconstituer toutes les transactions survenues au cours des jours où
l’employé responsable n’a pas fait de sauvegarde parce qu’il était en vacances. Pour ces journées, des
revenus ont été perdus puisqu’il n’y avait aucun moyen de déterminer les Conducteurs à qui une facture
aurait dû être envoyée, ni les Proprios à qui RWD devait de l’argent.
Le plan d’automatisation proposé permettra-t-il de corriger cette faiblesse? Aucune des propositions
du Service des TI ne permettra de régler le problème.
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
189
Contrôles supplémentaires qui pourraient être mis en place : Le Service des TI doit veiller à ce que
des sauvegardes soient faites au moins chaque nuit, et peut-être même toutes les heures étant donné le
volume des transactions. Le processus de sauvegarde ne devrait pas être manuel, mais plutôt automatique,
pour éviter que des événements tels que l’absence d’un employé n’affectent ce processus. Il faut aussi
noter que si les frais sont portés sur la carte de crédit du Conducteur tout de suite après qu’il a enregistré
sa sortie, cela fournira une source supplémentaire d’information pour reconstituer les données dans le
système en cas de problème de sauvegarde. Par ailleurs, des copies de sauvegarde devraient être
conservées ailleurs.
(Bon nombre de candidats ont vu que l’absence de sauvegarde systématique des données était un
problème. La plupart de ces candidats ont proposé un contrôle valable permettant de régler celui-ci,
conscients du fait que le plan d’automatisation proposé ne permettrait pas de le faire.)
Enregistrement de la sortie
Faiblesse du contrôle : Le Conducteur peut oublier d’enregistrer sa sortie, et on lui facture 24 heures
de stationnement.
Répercussion : Les produits sont surévalués, car le Conducteur n’a pas occupé la place de stationnement
pendant 24 heures. De plus, les Proprios sont payés en trop, et il est difficile pour RWD de recouvrer
l’argent déjà versé.
Le plan d’automatisation proposé permettra-t-il de corriger cette faiblesse? Aucune des propositions
du Service des TI ne permettra de régler le problème.
Contrôles supplémentaires qui pourraient être mis en place : Le Service des TI devrait envisager
l’ajout d’un contrôle grâce auquel le Conducteur serait invité après un certain temps à enregistrer sa sortie
de la place de stationnement. Si le Conducteur oublie de le faire, il devrait peut-être y avoir un moyen
pour qu’il puisse indiquer rétroactivement l’heure à laquelle il a effectivement quitté les lieux. RWD
pourrait aussi envisager la mise en place d’un système de puces électroniques, qui obligerait chaque
Conducteur qui s’inscrit pour utiliser OùGarer à avoir une puce installée dans sa voiture. Pour leur part,
les Proprios inscrits devraient avoir un capteur installé à leur terrain de stationnement pour permettre
l’enregistrement automatique des entrées et des sorties de voitures, ce qui éviterait d’avoir à se fier au
Conducteur. Cette mesure empêcherait aussi les Conducteurs d’occuper une place sans s’être enregistrés
ou de continuer d’en occuper une même après avoir enregistré leur sortie dans le système. Elle
contribuerait par ailleurs à résoudre le problème d’identification relevé plus haut, puisque la puce serait
liée à une personne dont l’identité aurait été vérifiée avant que la puce ne lui soit remise.
À tout le moins, la convention d’utilisation d’OùGarer, dont le Conducteur accepte les conditions
lorsqu’il télécharge l’application, devrait stipuler que, si un Conducteur oublie d’enregistrer sa sortie
d’une place de stationnement, il lui sera facturé 24 heures de stationnement (il faudrait mettre en place
une telle convention si ce n’est déjà fait). Les Conducteurs seront donc informés de cette politique, ce qui
diminuera les litiges.
(Bon nombre de candidats ont vu que le processus en place pour l’enregistrement des sorties était
déficient. La plupart de ces candidats ont proposé un contrôle valable permettant de régler le problème,
conscients du fait que le plan d’automatisation proposé ne permettrait pas de le faire. Certains ont
analysé à tort la répercussion du point de vue du conducteur plutôt que de celui d’OùGarer.)
190
Annexe C — Épreuve II — Guide d’évaluation
Rapprochement des données du système comptable et du fichier des TI
Faiblesse du contrôle : La concordance entre les données du système comptable et celles de la base de
données d’OùGarer n’est pas vérifiée.
Répercussion : Les produits, les comptes clients et les comptes fournisseurs peuvent être surévalués
ou sous-évalués.
Le plan d’automatisation proposé permettra-t-il de corriger cette faiblesse? En partie. Le Service des
TI propose que la base de données d’OùGarer mette automatiquement à jour les comptes clients et les
comptes fournisseurs. Cette mesure permettra de corriger les problèmes attribuables à des erreurs
manuelles. Cependant, elle ne réglera pas tout. Même une fois que l’automatisation sera réalisée, il est
possible que d’autres données qui ne concordent pas avec celles du système d’OùGarer soient entrées
dans le système comptable.
Contrôles supplémentaires qui pourraient être mis en place : Je recommande que la préposée aux
comptes clients et la préposée aux comptes fournisseurs fassent un rapprochement mensuel de leurs
comptes avec la base de données d’OùGarer.
Plus précisément, la préposée aux comptes clients devrait comparer les produits mensuels avec le montant
total mensuel des transactions selon la base de données d’OùGarer. Les produits générés par la vente de
l’application devraient concorder, et les produits découlant des transactions de stationnement devraient
correspondre à 25 % du montant des transactions selon la base de données d’OùGarer. La préposée aux
comptes clients devrait aussi faire le rapprochement mensuel entre les paiements par carte de crédit et par
chèque reçus avec les montants indiqués comme étant reçus selon le système des comptes clients. Tous
les écarts devraient faire l’objet d’une investigation et être éclaircis rapidement.
La préposée aux comptes fournisseurs devrait faire le rapprochement mensuel des paiements effectués
avec le montant total des transactions selon la base de données d’OùGarer.
(Environ le tiers des candidats ont relevé le fait que les données du système comptable et celles de la
base de données d’OùGarer ne concordaient pas. Cependant, seulement environ la moitié de ceux-ci
ont vu que le plan d’automatisation proposé ne réglerait qu’en partie le problème. Très peu de
candidats ont proposé des contrôles supplémentaires pour corriger cette faiblesse.)
Détail des transactions
Faiblesse du contrôle : Les factures n’indiquent pas aux Conducteurs le détail des transactions.
Répercussion : La communication du détail des transactions sur les factures constitue un bon contrôle de
détection, car les Conducteurs pourraient voir la composition du solde à payer et identifier facilement les
transactions litigieuses s’ils ne sont pas d’accord sur le solde dû. En l’absence de détails, il est probable
que les produits sont surévalués ou sous-évalués, car les Conducteurs n’ont pas les informations voulues
pour examiner leur solde.
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
191
Le plan d’automatisation proposé permettra-t-il de corriger cette faiblesse? Oui. Le Service des TI
propose de transmettre sur le téléphone intelligent des utilisateurs les détails de leurs comptes. Les
utilisateurs pourront ainsi contester sans délai les transactions litigieuses afin que les erreurs soient
corrigées. Cela réduira le temps consacré à chaque Conducteur en cas de litige, puisque les transactions
litigieuses pourront être identifiées facilement. Cela dit, ce contrôle est sans doute plus approprié pour
identifier les montants facturés en trop, car il est peu probable que les Conducteurs contestent un solde en
cas de sous-facturation.
Contrôles supplémentaires qui pourraient être mis en place : RWD pourrait mettre en place un
système selon lequel le Conducteur recevrait par courriel des relevés électroniques fournissant le détail de
ses transactions, à la fréquence indiquée par celui-ci. Cette mesure ajouterait un niveau de contrôle
puisque tous les Conducteurs, et non pas seulement ceux qui s’inquiètent de possibles erreurs, recevraient
le détail de leurs transactions.
(La plupart des candidats ont vu que le fait que les factures n’indiquaient pas aux Conducteurs le
détail des transactions était un problème, et la plupart de ces candidats ont indiqué que le plan
d’automatisation proposé réglerait celui-ci. Cependant, très peu d’entre eux ont proposé des contrôles
supplémentaires valables pour corriger la faiblesse.)
Comptes clients
Faiblesse du contrôle : Les comptes clients ne font pas l’objet d’une revue et d’un suivi réguliers.
Répercussion : En l’absence d’une revue et d’un suivi réguliers des soldes en souffrance, RWD peut
perdre des revenus du fait que, sachant que celle-ci ne réclamera pas les fonds qui lui sont dus, des
Conducteurs pourraient ne pas payer. De plus, RWD ne pourra pas acquérir une bonne compréhension
des raisons pour lesquelles elle a des créances irrécouvrables, et elle ne pourra donc pas trouver des
solutions à ses problèmes, ce qui lui occasionnera au bout du compte un manque à gagner.
Le plan d’automatisation proposé permettra-t-il de corriger cette faiblesse? Aucune des propositions
du Service des TI ne permettra de régler le problème.
Contrôles supplémentaires qui pourraient être mis en place : La préposée aux comptes clients devrait
s’assurer de faire le suivi des comptes clients en souffrance sur une base régulière (peut-être
hebdomadaire). Si elle n’en a pas le temps, la tâche devrait être confiée à un autre employé. Là encore, si
la facturation par carte de crédit est adoptée, la nécessité de faire un suivi des montants en souffrance s’en
trouvera réduite, car les soldes des comptes clients devraient être minimes.
(Très peu de candidats ont vu que le manque de revue et de suivi quant aux soldes des comptes clients
était un problème. Cependant, la plupart de ceux qui l’ont vu ont proposé un contrôle valable pour
régler celui-ci, conscients du fait que le plan d’automatisation proposé ne permettrait pas de le faire.)
Surveillance des places de stationnement
Faiblesse du contrôle : Il n’y a pas de surveillance des places de stationnement dans la ville.
192
Annexe C — Épreuve II — Guide d’évaluation
Répercussion : À défaut d’une surveillance régulière, les Conducteurs peuvent profiter du système en
stationnant tout simplement dans les places libres, sans enregistrer leur arrivée et leur sortie. Les
Conducteurs sont davantage susceptibles d’agir de la sorte s’ils savent qu’aucune surveillance n’est
exercée, ce qui entraînera un manque à gagner.
Le plan d’automatisation proposé permettra-t-il de corriger cette faiblesse? Aucune des propositions
du Service des TI ne permettra de régler le problème.
Contrôles supplémentaires qui pourraient être mis en place : À tout le moins, RWD devrait engager
quelqu’un qui parcourrait la ville quotidiennement pour s’assurer que l’arrivée des voitures stationnées
dans les places d’OùGarer a été enregistrée dans la base de données centrale d’OùGarer. Le système de
puces électroniques mentionné plus haut permettrait aussi de résoudre ce problème.
(Bon nombre de candidats ont vu que l’absence de surveillance des places de stationnement dans la
ville était un problème. La plupart de ces candidats ont proposé un contrôle valable pour régler celuici, conscients du fait que le plan d’automatisation proposé ne permettrait pas de le faire.)
En ce qui concerne l’indicateur principal no 2 (Certification), le candidat doit être
classé dans l’une des cinq catégories suivantes :
Résultat
%
Indicateur non traité – Le candidat ne traite pas de cet indicateur principal.
0,2 %
Compétence minime – Le candidat ne satisfait pas à la norme En voie vers
la compétence.
6,6 %
En voie vers la compétence – Le candidat analyse certaines des faiblesses du
contrôle ET explique si le plan d’automatisation proposé permettra de les
corriger ou recommande des contrôles supplémentaires lorsqu’il y a lieu.
23,9 %
Compétent – Le candidat analyse plusieurs des faiblesses du contrôle, explique
si le plan d’automatisation proposé permettra de les corriger et recommande
des contrôles supplémentaires lorsqu’il y a lieu.
66,8 %
Hautement compétent – Le candidat analyse bon nombre des faiblesses du
contrôle, explique si le plan d’automatisation proposé permettra de les corriger
et recommande de nombreux contrôles supplémentaires lorsqu’il y a lieu.
2,5 %
(La contrôleure demandait d’évaluer les problèmes liés aux transactions concernant OùGarer et de
donner un avis quant à savoir si le plan d’automatisation proposé par Brian permettrait de les régler;
elle demandait aussi de lui indiquer les contrôles supplémentaires qui pourraient être mis en place.)
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
193
(La plupart des candidats ont bien réussi cet indicateur, mais certains ont semblé éprouver des
difficultés à analyser précisément les répercussions des problèmes du point de vue de RWD et se sont
plutôt focalisés sur les répercussions pour les clients. La plupart des candidats ont vu que le plan
d’automatisation proposé pourrait résoudre certains problèmes et ont recommandé des contrôles
supplémentaires lorsque nécessaire, mais les candidats faibles ont eu plus de difficulté à fournir des
explications valables concernant la nécessité de ces contrôles et les répercussions du manque de
contrôles sur RWD. De plus, certains contrôles recommandés par les candidats n’étaient pas valables
ou pratiques. Les candidats solides ont produit une analyse claire expliquant en quoi le plan
d’automatisation proposé permettrait de résoudre certains des problèmes, et ils ont en outre suggéré
des contrôles spécifiques pratiques et expliqué pourquoi ceux-ci étaient importants pour l’exploitation
de RWD.)
Indicateur principal no 3
Le candidat traite du fait que le lancement d’OùGarer ne respectait pas les principes de la
mission de RWD.
Le candidat montre sa compétence en Gouvernance, stratégie et gestion des risques.
Compétences
IV-2.2 – Acquérir une compréhension de la mission, de la vision et des stratégies de l’entité (B)
IV-2.4 – Identifier les éléments clés du système de valeurs de l’entité (B)
Même si OùGarer est rentable pour RWD, selon les calculs présentés au début du présent rapport, je
m’inquiète de l’incidence négative que ce projet pourrait avoir sur la réalisation des objectifs de RWD.
Analyse de la vision et de la mission de RWD
Il semble qu’OùGarer a été lancée très vite, sans grande réflexion préalable pour déterminer si
l’application cadre avec la vision de RWD, qui est de « concevoir des sites Web attrayants, intuitifs et
conviviaux ». OùGarer ne respecte pas l’esprit de cette vision, car l’entreprise ne crée pas de sites Web
dans la foulée de l’acquisition de l’application.
De plus, OùGarer ne respecte pas les principes de la mission de RWD. Le tableau ci-dessous montre
l’incidence négative d’OùGarer au regard de ceux-ci.
Principes de la mission
de RWD
1. Penser « client d’abord »
2. Offrir des services de
conception alliant
créativité et sens artistique
3. Répondre à toute demande
d’un client dans les
24 heures
Incidence d’OùGarer
Véronica a indiqué qu’il faut bien plus de temps qu’avant pour
terminer les projets réalisés pour les clients habituels de RWD. RWD
a refusé plusieurs clients par manque de temps à consacrer à
leurs projets.
RWD est une entreprise de conception de sites Web. L’exploitation
d’une application comme OùGarer est un secteur d’activité
complètement différent.
Véronica a dit qu’il fallait au moins deux semaines pour répondre
aux utilisateurs d’OùGarer qui demandent des précisions sur leurs
relevés. De plus, les clients en conception de sites Web ont été
négligés, et il faut plus de temps à RWD pour répondre à leurs
194
Annexe C — Épreuve II — Guide d’évaluation
Principes de la mission
de RWD
4. N’embaucher que les
meilleurs dans le domaine
et tirer le maximum de
leurs compétences
5. Faire de RWD un endroit
où il fait bon travailler et
faire bénéficier nos
employés d’un bon
équilibre travail-vie
personnelle
Incidence d’OùGarer
demandes. Cela ne cadre pas avec la volonté de RWD de répondre
dans les 24 heures.
Actuellement, ce principe n’est pas respecté au sein du Service des
TI, parce que deux programmeurs consacrent la majeure partie de
leur temps à la gestion de la base de données plutôt qu’à la
programmation, leur domaine d’expertise. De plus, la nièce de
Marcelle a été embauchée pour aider le Service de la comptabilité.
Elle n’est sans doute pas la meilleure dans son domaine.
Il est peu probable que des employés des services de la comptabilité
et des TI aient le moindre équilibre travail-vie personnelle en ce
moment, compte tenu de l’augmentation considérable des heures
supplémentaires au sein de ces deux services depuis l’année dernière.
De plus, Véronica a dit qu’il n’était pas étonnant que ces employés se
sentent si stressés. Ce sont là deux indicateurs notables du nonrespect de ce principe de la mission de RWD.
Il semble toutefois que la plupart de ces problèmes seront résolus si l’automatisation d’OùGarer peut être
réalisée. Il aurait peut-être été plus logique, d’un point de vue commercial, de procéder à l’automatisation
avant d’offrir OùGarer aux résidents de Montréal. Si les trois actionnaires s’entendent pour poursuivre
l’exploitation d’OùGarer, je suggère de procéder à l’automatisation dès que possible.
Heureusement, dans ce cas, il se trouve que l’application OùGarer est effectivement rentable pour RWD.
Cependant, je recommande que les actionnaires prennent du temps afin de déterminer ce que devrait être
la stratégie de RWD pour l’avenir. Ils doivent décider s’ils exploiteront d’autres applications, ou peut-être
implanter OùGarer dans d’autres grandes villes. La décision revient aux actionnaires. Par la suite, tous les
nouveaux projets devraient être analysés au regard de la vision et de la stratégie de RWD et, si un projet
ne cadre pas avec celles-ci, il faudra peut-être en conclure qu’il ne convient pas à RWD ou qu’il faut
modifier la vision de l’entreprise.
(En général, les candidats ont bien analysé en quoi le lancement d’OùGarer ne concordait pas avec les
principes de la mission de RWD, intégrant des données propres à la simulation pour étayer leur
analyse. La plupart des candidats ont tenté de traiter de plusieurs des principes de la mission et ont
bien évalué les problèmes liés aux principes de penser « client d’abord », de répondre dans les
24 heures et d’assurer un bon équilibre travail-vie personnelle. Les candidats ont eu plus de difficulté à
intégrer les données de la simulation pour étayer leur analyse des problèmes liés à la vision de
l’entreprise et à l’offre de services de conception alliant créativité et sens artistique.)
Processus décisionnel
Je suis préoccupé par le caractère informel du processus qui a mené à l’achat d’OùGarer. Richard semble
avoir acheté l’application sans grande analyse financière, et sans le consentement préalable des deux
autres actionnaires. Comme il a été mentionné dans la section précédente, l’acquisition ne cadre pas bien
avec la vision de RWD et ne respecte pas les principes de sa mission. Cela me porte à croire que
l’application OùGarer n’a pas fait l’objet d’une évaluation adéquate, notamment au chapitre des risques et
opportunités. Si les actionnaires avaient fait une évaluation adéquate d’OùGarer, ils se seraient
vraisemblablement rendu compte que RWD n’avait pas le niveau d’effectifs suffisant pour lancer
l’application en janvier 2014.
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
195
Je suggère qu’à l’avenir, tout nouveau projet envisagé par RWD fasse l’objet d’une évaluation rigoureuse
avant d’être accepté. Les risques et opportunités propres à chaque projet devraient être analysés et
évalués. Les actionnaires de RWD devraient se demander s’ils sont prêts à accepter les risques identifiés
ou s’il existe des moyens de les atténuer.
Par ailleurs, les trois actionnaires devraient avoir une convention précisant les types de décisions qui
requièrent leur consensus unanime et les types de décisions qui peuvent être prises par un seul d’entre
eux. Par exemple, les nouveaux projets devraient probablement être approuvés par l’ensemble des
actionnaires avant d’être mis en œuvre. Des seuils monétaires pourraient aussi être établis pour
l’approbation d’éléments comme les dépenses, l’embauche de personnel, etc.
(Environ la moitié des candidats ont vu le problème relatif au processus décisionnel. Cependant,
seulement deux tiers de ceux-ci ont fourni une explication complète des conséquences pour RWD et
formulé une recommandation valable pour que le problème ne se pose plus à l’avenir. Les candidats
ont semblé avoir de la difficulté à saisir leur rôle à cet égard et, en conséquence, à signaler les
problèmes que la décision unilatérale prise par Richard avait créés sur le plan de l’exploitation
de RWD.)
En ce qui concerne l’indicateur principal no 3 (Gouvernance, stratégie et gestion
des risques), le candidat doit être classé dans l’une des cinq catégories suivantes :
Résultat
%
Indicateur non traité – Le candidat ne traite pas de cet indicateur principal.
2,0 %
Compétence minime – Le candidat ne satisfait pas à la norme En voie vers la
compétence.
12,4 %
En voie vers la compétence – Le candidat traite du fait que le lancement
d’OùGarer ne respectait pas quelques-uns des principes de la mission de RWD.
15,9 %
Compétent – Le candidat traite du fait que le lancement d’OùGarer ne respectait
pas plusieurs des principes de la mission de RWD.
67,4 %
Hautement compétent – Le candidat traite du fait que le lancement d’OùGarer ne
respectait pas la plupart des principes de la mission de RWD, et de ce que serait
un meilleur processus décisionnel pour l’avenir.
2,3 %
(Les candidats n’étaient pas orientés expressément vers cet indicateur. Toutefois, la contrôleure avait
indiqué que les autres actionnaires étaient contrariés de ne pas avoir été consultés par Richard et
qu’ils s’inquiétaient de l’incidence d’OùGarer sur la capacité de RWD de réaliser sa vision et de
respecter les principes de sa mission.)
(Les candidats ont bien réussi cet indicateur. La plupart ont identifié certaines des données pertinentes
de la simulation et les ont intégrées dans une analyse de l’incidence de l’acquisition d’OùGarer sur la
capacité de RWD de réaliser sa vision et de respecter les principes de sa mission. La plupart ont en
outre analysé quelle était l’incidence de l’acquisition sur la mise en œuvre d’un certain nombre des
principes de la mission ou en quoi elle ne cadrait pas avec la vision générale, et ont aussi souligné que
le fait que Richard ait procédé à l’acquisition sans le consentement préalable des autres actionnaires
posait problème.)
196
Annexe C — Épreuve II — Guide d’évaluation
(Les candidats solides ont analysé de façon concise et bien structurée les questions liées à plusieurs des
principes de la mission, et ils ont ou bien analysé les répercussions du fait que Richard ait acquis
OùGarer pour le compte de RWD sans une autorisation appropriée et sans contrôle diligent, ou bien
formulé une recommandation éclairée pour faire en sorte qu’à l’avenir, les décisions soient évaluées et
approuvées correctement. Les candidats faibles n’ont pas traité d’un nombre suffisant de questions, ou
bien leurs analyses n’intégraient pas les données de la simulation d’une façon qui aurait permis
d’étayer l’argument selon lequel l’acquisition avait une incidence négative sur RWD. Les candidats
faibles ont en outre eu de la difficulté à analyser les répercussions du fait que Richard ait acquis
OùGarer sans le consentement des autres actionnaires et n’ont pas été capables de fournir une
recommandation pour éviter qu’une telle situation se reproduise à l’avenir.)
Compétences (Qualités essentielles et compétences transversales évaluées dans la simulation) :
III-1.1 – Recueillir ou élaborer de l’information et des idées
III-1.2 – Acquérir une compréhension de l’environnement d’exploitation
III-1.3 – Identifier les besoins des parties prenantes et élaborer un plan pour y répondre
III-2.1 – Analyser l’information ou les idées
III-2.2 – Effectuer des calculs
III-2.3 – Vérifier et valider l’information
III-2.4 – Évaluer l’information et les idées
III-2.5 – Intégrer des idées et des informations de diverses sources
III-2.6 – Tirer des conclusions / se former une opinion
III-3.1 – Identifier et diagnostiquer les problèmes et/ou les enjeux
III-3.2 – Élaborer des solutions
III-3.3 – Décider / recommander / donner des conseils
III-4.1 – Demander et partager l’information, les faits et les opinions par écrit
III-4.2 – Consigner l’information sous forme écrite et graphique
III-4.3 – Présenter l’information efficacement
Cette simulation ne comportait pas d’indicateur secondaire.
(Les candidats ont obtenu de relativement bons résultats pour cette simulation. La plupart ont tenté de
traiter chacun des trois indicateurs. Les candidats ont paru plus à l’aise dans leur rôle relativement à
l’indicateur principal no 1 et ont très bien su intégrer les données pertinentes de la simulation à leur
analyse quantitative de la contribution d’OùGarer aux résultats financiers de RWD. Toutefois, le Jury
a été déçu que seulement quelques candidats aient présenté une analyse valable des facteurs qualitatifs
qui seraient pertinents pour leur analyse d’OùGarer. Les candidats qui ont eu du mal avec cette
simulation ont paru éprouver des difficultés avec leur rôle quant aux indicateurs principaux no 2 et
no 3. Le Jury est conscient que ces deux indicateurs étaient quelque peu particuliers. En effet, pour
l’indicateur principal no 2, on attendait des candidats qu’ils évaluent si le plan d’automatisation
proposé permettrait de régler les problèmes de contrôle, ce qui les obligeait à faire plus que simplement
recommander des contrôles manuels pour régler les problèmes. De même, pour l’indicateur principal
no 3, les candidats devaient intégrer certaines données de la simulation pour analyser en quoi le
lancement d’OùGarer ne respectait pas les principes de la mission de RWD. Certains candidats ont
semblé éprouver de la difficulté à faire l’intégration requise pour les indicateurs principaux no 2
et no 3.)
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
197
No DE CANDIDAT À L’EFU
ORDRES DES COMPTABLES AGRÉÉS
DU CANADA
III
Évaluation uniforme de 2014
ÉPREUVE III
Durée : 4 heures
NOTES
1)
Les simulations qui exigent une connaissance de la Loi de l’impôt sur le revenu, des Règles de 1971
concernant l’application de l’impôt sur le revenu et du Règlement de l’impôt sur le revenu sont
basées sur la législation adoptée ou proposée au 31 décembre 2013.
Les lois provinciales, y compris celles qui ont trait aux affaires municipales, ne sont pas matière
à examen.
2)
On a indiqué au début de chaque simulation le nombre de minutes que les candidats pourraient
consacrer à y répondre afin de les aider à répartir convenablement le temps alloué.
3)
Des tables de valeurs actualisées et de taux d’amortissement fiscal et certains renseignements de
nature fiscale sont fournis à la fin du présent cahier comme sources de référence rapides. Ces tables
peuvent être utilisées lorsque la nature de la simulation le demande.
4)
Il ne sera tenu compte que des réponses ou parties de réponse enregistrées sur la clé USB fournie ou
écrites sur le papier fourni pour les réponses. Les notes au brouillon ne seront pas évaluées. Vous
devez les jeter et non les soumettre avec votre réponse.
**********
L’élaboration et l’administration de l’Évaluation uniforme (EFU) demeureront sous la direction de l’Institut Canadien des Comptables Agréés
jusqu’à la fin du programme CA.
© 2014
Comptables professionnels agréés du Canada
277, rue Wellington Ouest, Toronto (Ontario) Canada M5V 3H2
Imprimé au Canada
198
Annexe C — Épreuve III
SIMULATION 1 (75 minutes)
Long Haul Trucking inc. (LHT) est une entreprise de transport qui exploite une flotte de camions
remorques qui transportent des biens dans tout le Canada. LHT a une filiale à 100 %, Fix Fix inc. (FFI),
qui est un atelier de mécanique offrant une gamme complète de services. FFI assure l’entretien des
camions de LHT et a aussi des contrats d’entretien pour les véhicules d’autres sociétés. LHT est une
entreprise à capital fermé dont la date de clôture est le 30 juin. Elle appartient à un fonds d’investissement
privé et présente ses informations financières selon les Normes internationales d’information financière
(IFRS) parce que le fonds l’exige de toutes les entités dans lesquelles il détient une participation
importante.
Nous sommes le 9 septembre 2014. Vous, CA, êtes chef de mission chez William & Sully, comptables
agréés, et LHT est cliente de votre cabinet depuis des années. Comme par le passé, LHT a fait appel à
votre cabinet pour l’audit de ses états financiers, car la banque de LHT impose un audit annuel comme
condition de prêt. Vous avez rencontré la contrôleure lundi pour commencer l’audit. Les commentaires
qu’elle a formulés lors de cette rencontre se trouvent à l’Annexe I.
L’associé responsable de la mission vous a demandé un mémo analysant les questions comptables que
vous avez notées et décrivant les procédures requises pour traiter des secteurs de risque de l’audit.
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
199
SIMULATION 1 (suite)
ANNEXE I
COMMENTAIRES FORMULÉS PAR LA CONTRÔLEURE LORS DE LA RENCONTRE
La préparation en vue de l’audit a été éprouvante parce que nous sommes en train de finaliser la cession
de notre filiale, FFI. Au cours de l’exercice clos le 30 juin 2014, le Conseil d’administration a décidé de
vendre FFI parce qu’elle n’était pas aussi rentable que les propriétaires de LHT l’exigeaient, et que LHT
veut se recentrer sur le transport pour augmenter sa part de marché dans ce secteur plus rentable.
L’acquéreur m’a tenue très occupée avec ses demandes liées au contrôle diligent. Comme FFI représentait
environ le tiers de nos activités, ces demandes ont été nombreuses. Je suis désolée si mes feuilles de
travail pour l’audit ne sont pas aussi bonnes que par les années passées. J’ai préparé pour vous une partie
du projet d’états financiers (Annexe II), et une partie des feuilles de travail relatives aux impôts liés aux
activités de FFI (Annexe III). Pouvez-vous y jeter un œil? Je ne suis pas sûre que la nouvelle personne qui
s’occupe des impôts ait bien fait les ajustements qu’il fallait pour le calcul du revenu imposable et des
impôts payables de FFI.
Il faut vraiment que l’audit de LHT soit terminé à temps cette année, parce que nous avons effectué
quelques paiements en retard sur notre emprunt à long terme, et la banque nous a indiqué qu’elle ne
tolérerait plus de paiements en retard ou autres manquements. Heureusement, cette année, nous avons
respecté la clause restrictive, soit un ratio de couverture des intérêts de 10 (résultat avant intérêts, impôts
et activités abandonnées divisé par la charge d’intérêts). Sinon, l’emprunt aurait été payable à vue.
Nous avons retenu les services d’une société externe d’entretien de véhicules pour faire des travaux sur
nos camions. Comme nous vendrons FFI bientôt, nous voulions mettre cette société à l’essai. Selon celleci, il s’agissait de travaux d’entretien courant, mais nous croyons que le coût de 90 000 $ devrait être
inscrit à l’actif parce que cela représente une quantité de travail anormale et signifie manifestement que
nos camions n’étaient pas en bon état.
Nous sommes assujettis à une nouvelle taxe sur le transport, décrétée par le gouvernement, qui impose
des droits selon le nombre de kilomètres parcourus par notre flotte de camions au cours de chaque période
de 12 mois se terminant le 30 septembre. Nos camions ont parcouru 460 000 kilomètres entre le
1er octobre 2013 et le 30 juin 2014. Comme la taxe n’est payable qu’en octobre, nous n’avons pas encore
comptabilisé de charge. Les tarifs de taxation sont présentés à l’Annexe IV.
Nous avons obtenu un nouveau contrat de Bitter Sweet Co., qui a débuté le 1 er août 2013, date à laquelle
nous avons reçu notre premier paiement. Ce client voulait les droits exclusifs sur deux camions avec
chauffeurs dans le but de les intégrer à sa flotte. Il nous a contactés parce que nous avons acquis de
nouveaux camions frigorifiques qu’il veut utiliser. Il est difficile de se procurer de tels camions, parce que
le délai de livraison est long et qu’ils coûtent cher (environ 275 000 $ chacun). Comme nous pouvons
effectuer nos livraisons courantes avec d’autres camions et que Bitter Sweet Co. était disposée à nous
louer les deux camions pour un total de 8 000 $ par mois à un taux d’intérêt implicite de 8 % par année
pour un contrat de cinq ans, nous avons signé l’accord. Ce fut une grande victoire pour notre équipe des
ventes : des produits imprévus de près de un demi-million $ pour services fournis, comptabilisés cette
année. De plus, nous pourrons peut-être vendre les deux camions à Bitter Sweet Co. avant la fin de leur
durée d’utilité, qui est habituellement de huit ans, pour 114 000 $ chacun. Ce montant représente
l’estimation de LHT quant à la juste valeur de marché des camions dans cinq ans.
200
Annexe C — Épreuve III
SIMULATION 1 (suite)
ANNEXE I (suite)
COMMENTAIRES FORMULÉS PAR LA CONTRÔLEURE LORS DE LA RENCONTRE
Comme je l’ai dit, nous avons travaillé fort parce que nous sommes sur le point de conclure la vente de
FFI. Nous avons reçu une offre de 5 millions $ pour nos 100 000 actions, et nous allons sans doute
l’accepter. Le montant est inférieur de 43 000 $ à la valeur à laquelle nous avons comptabilisé l’actif net
de FFI au 30 juin 2014. De plus, le premier trimestre de 2015 va nous faire mal parce que les coûts de la
vente de FFI sont estimés à environ 55 000 $. Nous avons aussi attribué une tranche supplémentaire de
100 000 $ de salaires du siège social aux activités de FFI pour l’exercice. Même s’il ne s’agit pas d’une
charge payable par l’acheteur, je pense qu’il est justifié de présenter ce montant aux utilisateurs des états
financiers, puisque nous avons investi beaucoup de temps dans ce projet. Nous étions tellement occupés à
préparer la vente que nous avons manqué de temps pour recouvrer certaines créances. Un client qui devait
45 000 $ à FFI a fermé ses portes, et nous avons donc sorti la créance du bilan au cours de l’exercice clos
le 30 juin 2014. J’ai préparé un projet de note complémentaire sur la cession, mais je ne savais pas si nous
sommes censés présenter les activités abandonnées sous un poste distinct, puisque nous n’avons pas
encore vendu l’entreprise.
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
201
SIMULATION 1 (suite)
ANNEXE II
LONG HAUL TRUCKING INC.
PROJET DE COMPTE DE RÉSULTAT CONSOLIDÉ
Pour l’exercice clos le 30 juin
(en milliers de dollars)
Produits
Charges
Frais administratifs
Frais de vente
Réparations et entretien
Amortissement
Charge d’intérêts
Profit sur cession d’actif
Charge (recouvrement) d’impôts
Résultat net des activités poursuivies
Résultat net des activités abandonnées (Note 1)
Résultat net
2014
3 980 $
2 180
1 800
50
300
50
530
75
(25)
980
820
150
670
45
715 $
2013
4 250 $
3 325
925
175
460
60
800
79
–
1 574
(649)
(20)
(629)
–
(629) $
Note 1 : Activités abandonnées
Le 1er janvier 2014, le Conseil a adopté une résolution en vue de céder les activités de FFI. La
société a pris la décision stratégique de se concentrer sur son activité de base : les services
de transport.
Produits
Charges
Résultat net
Perte de valeur comptabilisée lors de la détermination
de la juste valeur de FFI
Résultat net, avant impôt, d’une activité abandonnée
Impôt au taux de 20 % (selon les feuilles de travail
relatives aux impôts)
Résultat net, pour l’exercice, d’une activité abandonnée
2014
1 400 $
(1 290)
110
(43)
67
(22)
45 $
Pour l’exercice 2014, nous pouvons demander une déduction pour amortissement (DPA) de 150 000 $.
Annexe C — Épreuve III
202
SIMULATION 1 (suite)
ANNEXE III
FEUILLES DE TRAVAIL RELATIVES AUX IMPÔTS LIÉS
AUX ACTIVITÉS DE FFI
(en milliers de dollars)
Calcul de l’impôt sur le bénéfice courant
Produits
Charges :
Coût des ventes (Notes 1 et 2)
Réduction de valeur au titre de créances douteuses
Rémunération fondée sur des actions
Honoraires professionnels (Note 3)
Amortissement d’actifs relatif à FFI pour 12 mois
Temps du personnel du siège social de LHT imputé
à FFI
Impôt, 20 %
1 400 $
(770) $
(95)
(25)
(30)
(270)
(100)
(1 290)
110
22 $
Notes
1. Le coût des ventes comprend 80 000 $ de pièces et main-d’œuvre pour la remise à neuf de
quelques moteurs qui pourraient être vendus et installés dans les camions de clients. FFI s’attend
à réaliser un léger profit sur la vente de ces moteurs.
2. FFI a effectué des réparations sur des camions de LHT. Les pièces ont été facturées au coût
d’origine, soit 60 000 $ au total. En général, FFI dégage une marge brute de 25 % pour ce type
de ventes.
3. Les honoraires professionnels ont été engagés dans le cadre d’une restructuration de l’entreprise.
Ils comprennent les honoraires pour la délivrance de lettres patentes supplémentaires et les
honoraires juridiques versés pour simplifier la composition du capital-actions (20 000 $).
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
203
SIMULATION 1 (suite)
ANNEXE IV
TAXE SUR LE TRANSPORT
PÉRIODE DE 12 MOIS SE TERMINANT LE 30 SEPTEMBRE 2014
TARIFS DE TAXATION
Kilomètres parcourus

Tarif additionnel
par km
–
–
De 500 001 à 750 000
25 000 $
0,03 $
De 750 001 à 1 000 000
32 500 $
0,02 $
Plus de 1 000 000
37 500 $
0,01 $
De 0 à 500 000

Tarif de
base
La taxe, calculée pour la période de 12 mois se terminant le 30 septembre de chaque année, est
payable dans les 30 jours suivant la fin de la période de référence.
Lorsqu’une société de transport atteint un seuil, la taxe à payer est égale à la somme du tarif de
base et du montant obtenu en multipliant le « tarif additionnel par km » par le nombre de
kilomètres parcourus à l’intérieur d’une fourchette donnée.
204
Annexe C — Épreuve III — Guide d’évaluation
GUIDE D’ÉVALUATION
ÉPREUVE III, SIMULATION 1 – LONG HAUL TRUCKING INC.
INDICATEURS PRINCIPAUX DE COMPÉTENCE
Les guides ont été élaborés pour les candidats à l’EFU. Par conséquent, il se peut que la solution
suivante ne rende pas compte de toutes les complexités d’une situation réelle. Les Annales de
l’Évaluation uniforme ne constituent pas une source de PCGR faisant autorité.
Par ailleurs, les renvois aux chapitres du Manuel de CPA Canada inclus dans la solution suggérée
visent uniquement un but pédagogique. Même si l’on s’attend à ce que les candidats appliquent les
normes du Manuel dans leur analyse des questions d’information financière et de certification, on ne
s’attend pas à ce qu’ils citent directement le Manuel. Il est rappelé aux candidats que, s’ils décident
d’inclure des citations du Manuel, il n’en sera tenu compte dans l’appréciation de leur réponse que si
la citation est intégrée à une analyse significative des données pertinentes du cas.
À : Associé
De : CA
Objet : Long Haul Trucking inc. (LHT)
Indicateur principal no 1
Le candidat analyse les questions comptables qui se posent à LHT.
Le candidat montre sa compétence en Mesure de la performance et information.
Compétences
V-2.3 – Comptabiliser les opérations courantes de l’entité (A)
V-2.4 – Comptabiliser les opérations non courantes de l’entité (B)
À la lumière de mon examen des feuilles de travail, j’ai déterminé qu’il faudra apporter un certain nombre
d’ajustements à la comptabilité du client.
Activités abandonnées
Le client est en train de finaliser la vente de sa filiale Fix Fix inc. (FFI). Il a présenté FFI comme une
activité abandonnée, mais il ne savait pas si c’était correct puisque la vente n’est pas encore conclue.
Le paragraphe 6 d’IFRS 5 Actifs non courants détenus en vue de la vente et activités abandonnées prescrit
ce qui suit : « Une entité doit classer un actif non courant (ou un groupe destiné à être cédé) comme
détenu en vue de la vente si sa valeur comptable est recouvrée principalement par le biais d’une
transaction de vente plutôt que par l’utilisation continue. » Le paragraphe 7 ajoute : « Pour que tel soit le
cas, l’actif (ou le groupe destiné à être cédé) doit être disponible en vue de la vente immédiate dans son
état actuel sous réserve uniquement des conditions qui sont habituelles et coutumières pour la vente de
tels actifs (ou groupes destinés à être cédés) et sa vente doit être hautement probable. » Par conséquent,
pour que FFI soit classée comme activité abandonnée, il n’est pas nécessaire qu’elle ait été vendue; elle
doit simplement être disponible en vue de la vente, qui doit être hautement probable.
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
205
Le paragraphe 8 de la norme précise ce qui suit : « Pour que la vente soit hautement probable, la
direction, au niveau approprié, doit s’être engagée à l’égard d’un plan de vente de l’actif (ou du groupe
destiné à être cédé) […]. » Or, le Conseil de LHT a décidé de vendre la filiale parce qu’elle n’était pas
aussi rentable que le fonds d’investissement privé l’exigeait. À la lumière du projet de note
complémentaire, on voit que le Conseil a adopté, le 1er janvier 2014, une résolution en vue de céder les
activités de la filiale. On peut donc raisonnablement considérer que le Conseil s’est engagé à l’égard d’un
plan de vente à cette date. De plus, la norme prévoit qu’un « programme actif pour trouver un acheteur et
mener à bien la vente doit avoir été entrepris », et que « l’actif (ou le groupe destiné à être cédé) doit être
activement commercialisé en vue de la vente à un prix qui est raisonnable par rapport à sa juste valeur
actuelle ». De plus, « la vente devrait normalement répondre, dans l’année suivant son classement, aux
critères de comptabilisation à titre de vente réalisée ». Nous sommes le 9 septembre 2014 et la
contrôleure a indiqué que LHT est en train de finaliser la vente de FFI. LHT a reçu une offre de
5 millions $, qu’elle va sans doute accepter; il est donc clair que le prix est raisonnable par rapport à la
juste valeur actuelle. Par conséquent, nous pouvons conclure que les critères ci-dessus sont réunis, de
sorte que FFI serait classée comme actif détenu en vue de la vente dans l’état de la situation financière.
Comme FFI satisfait aux critères pour être classée comme actif détenu en vue de la vente, nous devons
aussi prendre en considération les dispositions d’IFRS 5 en matière de présentation et d’informations à
fournir. Le paragraphe 30 prévoit ce qui suit : « Une entité doit présenter et fournir des informations qui
permettent aux utilisateurs de ses états financiers d’évaluer les effets financiers des activités abandonnées
et des cessions d’actifs non courants (ou de groupes destinés à être cédés). » Le paragraphe 31 précise ce
qui suit : « Une composante d’une entité comprend des activités et des flux de trésorerie qui peuvent être
clairement distingués, sur le plan opérationnel et pour la communication d’informations financières, du
reste de l’entité. En d’autres termes, une composante d’une entité aura été une unité génératrice de
trésorerie ou un groupe d’unités génératrices de trésorerie lorsqu’elle était détenue en vue de son
utilisation. » Le paragraphe 32 précise qu’« une activité abandonnée est une composante dont l’entité
s’est séparée ou qui est classée comme détenue en vue de la vente, et […] qui représente une ligne
d’activité ou une région géographique principale et distincte ». Il ajoute que la composante « fait partie
d’un plan unique et coordonné pour se séparer d’une ligne d’activité […] principale et distincte […] ».
FFI peut être clairement distinguée sur le plan opérationnel et fonctionnel, puisqu’elle représente une
ligne d’activité distincte qui génère des flux de trésorerie distincts de ceux de LHT, et elle répond donc à
la définition d’un groupe destiné à être cédé. FFI représente une ligne d’activité distincte puisqu’elle
effectue l’entretien de camions alors que LHT transporte des marchandises. Le Conseil a adopté une
résolution en vue de céder la filiale, et la direction travaille en ce sens, de sorte qu’il existe un plan
coordonné pour réaliser la cession et que nous pouvons conclure que FFI serait classée comme activité
abandonnée. Conformément au paragraphe 33, LHT est tenue d’indiquer le résultat net après impôt de
FFI dans l’état du résultat global.
Mon examen préliminaire et l’entretien avec la contrôleure m’ont permis de relever quelques problèmes
concernant le calcul des activités abandonnées.
 La valeur du groupe destiné à être cédé devrait être réduite de manière à être ramenée à la juste valeur
diminuée des coûts de la vente. Lors de notre rencontre, la contrôleure a indiqué que les coûts de la
vente, soit 55 000 $, seront comptabilisés au premier trimestre de 2015, ce qui n’est pas la bonne
période. Ils devraient être comptabilisés en même temps que la perte de valeur. Le montant de la
réduction de valeur est donc sous-évalué.
 La contrôleure a attribué 100 000 $ de salaires du siège social, montant qui ne fait pas partie de la
vente mais qui, selon elle, représente une information utile. Comme ce montant n’entre pas dans le
calcul du résultat net des activités abandonnées, il ne devrait pas être attribué à FFI. Il y a donc une
erreur de classement : ces salaires auraient dû entrer dans le calcul du résultat des activités poursuivies
(frais administratifs) plutôt qu’être imputés aux activités abandonnées.
206
Annexe C — Épreuve III — Guide d’évaluation
 Les dispositions visant les actifs détenus en vue de la vente prévoient l’arrêt de l’amortissement
lorsque le groupe destiné à être cédé satisfait aux critères (IFRS 5, paragraphe 25). Or, la société a
comptabilisé l’amortissement pendant les 12 mois, alors qu’elle aurait dû cesser de le faire le
1er janvier 2014. La charge d’amortissement est donc surévaluée de 135 000 $ (270 000 $ ÷ 2).
Cependant, étant donné l’obligation de comptabiliser une perte de valeur, un montant correspondant à
l’ajustement au titre de l’amortissement devrait être ajouté à celle-ci.
 Un montant de 80 000 $ a été comptabilisé comme coût des ventes. Il semble que ce montant aurait
plutôt dû être ajouté au coût des stocks, puisque les moteurs remis à neuf seront disponibles à la vente.
Le paragraphe 10 d’IAS 2 précise ce qui suit : « Le coût des stocks doit comprendre tous les coûts
d’acquisition, coûts de transformation et autres coûts engagés pour amener les stocks à l’endroit et
dans l’état où ils se trouvent. » Le coût des ventes est donc surévalué de 80 000 $. Comme dans le cas
de l’ajustement au titre de l’amortissement, toute augmentation de l’actif de FFI donnera lieu à un
ajustement correspondant du montant de la perte de valeur.
 Les activités abandonnées devraient être présentées déduction faite de l’impôt. Lors de mon examen
des feuilles de travail relatives aux impôts, j’ai découvert des erreurs de calcul. Qui plus est,
l’incidence fiscale de la perte de valeur n’a pas été comptabilisée (impôt différé) comme l’exige le
sous-alinéa 33(b)(ii) d’IFRS 5. Le résultat après impôt, pour l’exercice, de l’activité abandonnée est
sous-évalué de 88 000 $ (133 000 $ − 45 000 $).
De plus, les informations à fournir sur les activités abandonnées devraient aussi l’être pour la période
présentée à titre comparatif dans le compte de résultat, et la note devrait fournir des informations sur
l’échéancier prévu de la vente.
(Presque tous les candidats ont traité de cette question. La plupart d’entre eux ont présenté une analyse
approfondie des principes comptables contenus dans les IFRS en ce qui concerne les activités
abandonnées et ont recommandé des méthodes comptables appropriées et logiques, fondées sur leur
analyse des données de la simulation. Cependant, certains candidats n’ont pas vu qu’il était nécessaire
d’évaluer si les critères pour le classement en tant qu’actif détenu en vue de la vente étaient remplis
afin d’étayer leur analyse sur la présentation de FFI dans les activités abandonnées.)
Contrat relatif à deux camions
LHT a conclu un nouvel accord avec Bitter Sweet, qui a débuté le 1er août 2013. Celle-ci voulait les droits
exclusifs sur deux nouveaux camions frigorifiques que LHT avait acquis, avec deux chauffeurs, dans le
but de les intégrer à sa flotte. Bitter Sweet a loué les deux camions pour un total de 8 000 $ par mois à un
taux d’intérêt implicite de 8 % par année pour un contrat de cinq ans. LHT a comptabilisé la totalité du
montant prévu au contrat dans l’exercice.
Nous devons déterminer si, à la date de passation du contrat de location, celui-ci aurait dû être classé
comme un contrat de location-financement ou comme un contrat de location simple. Le paragraphe 10
d’IAS 17 précise ce qui suit : « Qu’un contrat de location soit un contrat de location-financement ou un
contrat de location simple dépend de la réalité de la transaction plutôt que de la forme du contrat. » Il
nous faudra obtenir le contrat et comprendre la réalité de la transaction.
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
207
Aux fins de l’application du paragraphe 10 d’IAS 17, nous devons nous demander si les risques et
avantages inhérents à la propriété seront transférés au preneur au terme de la durée du contrat de location.
 La contrôleure a indiqué que LHT pourrait peut-être vendre les camions au preneur plus tard. Nous
devons voir si la vente pourrait être certaine en raison du contrat et de la nature des actifs, ou
quasiment certaine du fait que, en raison du prix de vente suffisamment peu élevé, il serait logique sur
le plan économique que le preneur exerce son option. Si l’un ou l’autre de ces facteurs indique que
l’actif sera cédé à Bitter Sweet, le bail sera considéré comme un contrat de location-financement; dans
le cas contraire, il sera considéré comme un contrat de location simple. À la lumière des informations
dont nous disposons sur les conditions du contrat, il semble que le prix de vente correspondrait à la
juste valeur de marché des camions et qu’il n’est absolument pas certain que Bitter Sweet va faire
l’acquisition des deux camions à la fin de la période de location. Ce critère n’est donc pas rempli.
 Il nous faudra aussi voir si la durée du contrat de location couvre la majeure partie de la durée de vie
économique de l’actif. D’après notre entretien avec la contrôleure, il semble que la partie non
résiliable du contrat couvre une période de cinq ans. Comme les camions sont neufs et qu’une durée
d’utilité de huit ans est une estimation raisonnable, le bail couvre moins de 75 % de la durée d’utilité
(5 ans ÷ 8 ans = 63 %). IAS 17 ne précise pas de seuil en pourcentage mais, à la lumière de ma
compréhension du secteur d’activité, 63 % ne constitue pas la majeure partie de la durée de vie
économique de l’actif.
 Il faut également se demander si la valeur actualisée des paiements minimaux au titre de la location
s’élève au moins à la quasi-totalité de la juste valeur de l’actif loué. Un certain nombre de facteurs
entrent en ligne de compte pour la détermination des paiements minimaux au titre de la location. Outre
les versements mensuels, ceux-ci comprennent toute valeur résiduelle garantie et toute option
d’acquisition à des conditions avantageuses, mais ne comprennent pas les loyers conditionnels et les
coûts remboursés le cas échéant par le bailleur. Selon les informations dont nous disposons, le loyer
mensuel est de 4 000 $ par camion sur la durée non résiliable de cinq ans, et la société fait 8 % par
année sur le contrat de location, soit le taux d’intérêt implicite du contrat (8 % ÷ 12 = 0,67 % par
mois). La valeur actualisée du loyer par camion est de 197 274 $ (VAN, 0,67 %, versements mensuels
de 4 000 $, 60 périodes), soit 72 % de la juste valeur (197 274 $ ÷ 275 000 $), si l’on suppose que la
juste valeur est proche de la valeur d’un camion neuf (275 000 $). Le critère de la « quasi-totalité »
n’est donc pas rempli.
 À la lumière de ce que nous comprenons des activités de LHT, celle-ci utiliserait les camions pour ses
propres activités si elle ne les louait pas à Bitter Sweet, de sorte que le critère de la nature
« spécifique » des actifs ne s’applique pas.
Nous devons aussi tenir compte des critères du paragraphe 11 d’IAS 17 pour déterminer si le bail peut
être classé comme un contrat de location-financement :
 Les pertes subies par LHT en cas de résiliation du bail par Bitter Sweet seraient-elles à la charge de
celle-ci? Dans le cas présent, rien n’indique que le preneur peut résilier le contrat, et encore moins que
les pertes de LHT seraient à la charge de Bitter Sweet en cas de résiliation. Ce critère n’est donc
pas rempli.
 Une augmentation de la juste valeur de la valeur résiduelle serait-elle à la charge de Bitter Sweet? Les
conditions du contrat ne prévoient aucun ajustement des paiements effectués par Bitter Sweet qui
serait fonction de la valeur résiduelle des camions. Ce critère n’est donc pas rempli.
 Le contrat prévoit-il la possibilité d’une « deuxième » période de location moyennant un loyer réduit?
Ce n’est pas le cas, de sorte que ce critère n’est pas rempli.
208
Annexe C — Épreuve III — Guide d’évaluation
En résumé, nous en arrivons à la conclusion que le bail est un contrat de location simple. Or, il semble
que LHT a comptabilisé immédiatement la totalité des produits y afférents. LHT devrait annuler la vente
de 480 000 $ (8 000 $ × 60 mois) comptabilisée dans l’exercice et ne comptabiliser que les paiements au
titre de la location applicables à l’exercice 2014 (8 000 $ × 11 mois = 88 000 $).
(Bon nombre de candidats ont relevé cette question et fourni une analyse comptable pertinente,
intégrant les données de la simulation pour étayer leur analyse des critères pertinents et concluant que
le contrat devait être classé comme un contrat de location simple. Les candidats faibles n’ont pas
produit d’analyse des critères, n’ont pas intégré les données de la simulation appropriées pour étayer
leur analyse des critères pertinents ou ont dégagé une conclusion sans fournir d’indications techniques
adéquates pour étayer leur analyse.)
Entretien des camions
Lorsque nous l’avons rencontrée, la contrôleure a mentionné que LHT avait confié des travaux d’entretien
représentant un montant de 90 000 $ à un nouveau fournisseur de services afin de le mettre à l’essai en
prévision de la vente de FFI. La contrôleure a inscrit les coûts à l’actif parce que ceux-ci étaient beaucoup
plus élevés que normalement, ce qui l’a amenée à conclure que les coûts pouvaient être classés comme
dépenses d’investissement.
Le paragraphe 13 d’IAS 16 précise ce qui suit : « Selon le principe de comptabilisation énoncé au
paragraphe 7, une entité comptabilise dans la valeur comptable d’une immobilisation corporelle le coût
d’un remplacement partiel au moment où ce coût est engagé, si les critères de comptabilisation
sont satisfaits. »
Le paragraphe 7 précise pour sa part ce qui suit : « Le coût d’une immobilisation corporelle doit être
comptabilisé en tant qu’actif si, et seulement si :
(a)
il est probable que les avantages économiques futurs associés à cet élément iront à l’entité ; et
(b)
le coût de cet élément peut être évalué de façon fiable. » Par conséquent, si les travaux effectués
ont donné lieu au remplacement d’un composant important, LHT décomptabiliserait l’ancien composant
et inscrirait à l’actif le nouveau composant, qu’elle amortirait par la suite.
Si par contre les coûts ont trait à l’entretien, le paragraphe 12 d’IAS 16 justifierait le fait qu’ils soient
passés en charges lorsqu’ils sont engagés, quel qu’en soit le montant et même si les coûts sont plus élevés
que prévu, puisqu’ils représentent « les coûts d’entretien courant » de l’élément.
À la lumière des informations limitées dont nous disposons, il semble que les coûts ont trait à l’entretien
de routine plutôt qu’à une révision. Les frais de réparations et d’entretien sont donc sous-évalués de
90 000 $, tandis que l’immobilisation est surévaluée du même montant. La dotation aux amortissements
est également surévaluée en raison de l’amortissement comptabilisé au cours de l’exercice sur le montant
inscrit à l’actif.
(Bon nombre de candidats ont relevé cette question et présenté une analyse comptable pertinente,
soulignant que les coûts d’entretien devraient être passés en charge parce qu’il s’agissait de coûts
d’entretien courants qui n’apporteraient pas d’avantages économiques futurs.)
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
209
Taxe sur le transport
Le Cadre conceptuel définit un passif comme suit : « une obligation actuelle de l’entité résultant
d’événements passés et dont l’extinction devrait se traduire pour l’entité par une sortie de ressources
représentatives d’avantages économiques ».
Toutefois, selon les dispositions du paragraphe 14 d’IAS 37, une provision devrait être comptabilisée
lorsque les conditions suivantes sont réunies :
(a)
(b)
(c)
une entité a une obligation actuelle (juridique ou implicite) résultant d’un événement passé ;
il est probable qu’une sortie de ressources représentatives d’avantages économiques sera
nécessaire pour éteindre l’obligation ; et
le montant de l’obligation peut être estimé de manière fiable.
Le paragraphe 17 d’IAS 37 fournit des explications additionnelles au sujet des événements passés :
Un événement passé qui aboutit à une obligation actuelle est appelé fait générateur d’obligation. Pour
qu’un événement soit un fait générateur d’obligation, il faut que l’entité n’ait pas d’autre solution réaliste
que d’éteindre l’obligation créée par l’événement. Il en est ainsi uniquement :
(a)
lorsque l’entité peut être contrainte par la loi à éteindre son obligation ; ou
(b)
dans le cas d’une obligation implicite, lorsque l’événement (qui peut être une action de l’entité)
crée chez les tiers des attentes fondées qu’elle éteindra son obligation.
Le paragraphe 19 précise pour sa part ce qui suit :
Seules les obligations qui résultent d’événements passés existant indépendamment d’actions futures de
l’entité (c’est-à-dire de la conduite future de son activité) sont comptabilisées comme des provisions. Des
exemples de telles obligations sont les pénalités ou les coûts de dépollution dans le cas de dommages
illicites causés à l’environnement car dans les deux cas, il en résulte une sortie de ressources
représentatives d’avantages économiques indépendamment des actions futures de l’entité. De même, une
entité comptabilise une provision pour les coûts de démantèlement d’une installation pétrolière ou d’une
centrale nucléaire dans la mesure où elle est obligée de remédier aux dommages déjà causés. En
revanche, une entité peut envisager (ou être tenue), face aux pressions de la concurrence ou de la
réglementation, d’engager certaines dépenses pour se conformer à l’avenir à des exigences particulières
de fonctionnement (par exemple, en équipant certaines usines de filtres à fumée). Comme l’entité peut
éviter ces dépenses futures par des mesures futures, par exemple en modifiant son mode de
fonctionnement, elle n’a aucune obligation actuelle au titre de cette dépense future et donc elle ne
comptabilise aucune provision.
La nouvelle taxe sur le transport a créé une obligation qui résulte de l’atteinte d’un certain seuil
(500 000 km) et de l’utilisation continue des camions. Comme la distance est parcourue au fil du temps et
que, au 30 juin 2014, les camions avaient déjà parcouru 460 000 kilomètres, on peut très raisonnablement
supposer que les camions de LHT auront roulé plus de 500 000 km au 30 septembre et que LHT devra
payer la taxe. Cela dit, l’obligation ne sera créée qu’à la suite d’un événement futur, soit l’utilisation
continue des véhicules en sus de 500 000 km. Comme LHT peut éviter cette dépense future en prenant
des mesures, elle n’a pas à comptabiliser d’obligation au 30 juin 2014, et ce, indépendamment de la
probabilité que le seuil aura été dépassé au 30 septembre 2014.
210
Annexe C — Épreuve III — Guide d’évaluation
(Bon nombre de candidats ont traité de cette question, et la plupart de ceux qui l’ont fait ont présenté
une analyse bien étayée des critères pertinents relatifs à la comptabilisation d’une provision et ont
appliqué les données de la simulation pour déterminer un traitement comptable approprié. Ceux qui
n’ont pas présenté d’analyse approfondie n’ont pas su utiliser les données de la simulation appropriées
pour analyser les critères pertinents. Ainsi, certains de ces candidats ont conclu que le tarif de base
minimum de 25 000 $ devrait être payé si l’entité n’atteignait pas le seuil minimum de 500 000 km,
tandis que d’autres n’ont pas vu que la date de clôture de LHT (30 juin 2014) et la date de la fin de la
période de référence pour le calcul de la taxe (30 septembre 2014) ne concordaient pas. Dans les deux
cas, l’utilité de leur analyse s’en trouvait limitée. Certains candidats ont fait référence à
l’interprétation IFRIC 21 Droits ou taxes pour étayer leur analyse. Cette interprétation est entrée en
vigueur pour les exercices ouverts à compter du 1er janvier 2014, et les candidats n’étaient pas tenus de
connaître le contenu du Manuel entrant en vigueur après le 31 décembre 2013. Même si l’on
n’attendait pas des candidats qu’ils se réfèrent à cette interprétation, ceux qui l’ont fait ont été
récompensés parce que l’application anticipée était permise.)
Classement de la dette
Comme il est mentionné plus loin, LHT ne respecte pas la clause restrictive de son emprunt bancaire à la
date de clôture. Par conséquent, la disposition du paragraphe 74 d’IAS 1 s’applique : « Lorsque, à la date
de clôture ou avant, l’entité manque à une disposition d’un accord d’emprunt et que ce manquement a
pour effet de rendre le passif remboursable à vue, elle classe celui-ci en tant que passif courant […] ».
L’emprunt bancaire classé comme dette à long terme sera donc reclassé à titre de passif courant. Le
paragraphe 74 d’IAS 1 précise en outre que tel est le cas « même si le prêteur a accepté, après la date de
clôture mais avant la date d’autorisation de publication des états financiers, de ne pas exiger le paiement
à la suite de ce manquement. L’entité classe le passif en tant que passif courant parce qu’à la date de
clôture, elle ne dispose pas d’un droit inconditionnel de différer le règlement de ce passif pendant au
moins douze mois à compter de cette date. »
Il aurait fallu que la banque accepte avant la date de clôture de ne pas rappeler son prêt pour une période
d’au moins douze mois. Si tel avait été le cas, LHT n’aurait pas été tenue de classer la dette en tant que
passif courant. Le paragraphe 75 d’IAS 1 précise que « l’entité classe ce passif comme non courant si le
prêteur a accepté, à la fin de la période de présentation de l’information financière, d’octroyer un délai
de grâce prenant fin au plus tôt douze mois après la date de clôture, période pendant laquelle l’entité
peut remédier à ses manquements et pendant laquelle le prêteur ne peut exiger le remboursement
immédiat de l’emprunt ». Toutefois, comme la période de présentation de l’information financière est
terminée (la date de clôture est le 30 juin), cette possibilité n’existe plus.
LHT devra s’entretenir avec la banque des conséquences de ce manquement à la clause restrictive. Elle
devra aussi fournir certaines informations dans ses états financiers en application d’IFRS 7, dont le
paragraphe 18 précise ce qui suit :
Pour les emprunts comptabilisés à la date de clôture, l’entité doit fournir les informations suivantes :
(a) des informations détaillées sur toute défaillance, au cours de la période, touchant le principal,
les intérêts, le fonds d’amortissement ou les dispositions de remboursement desdits emprunts;
(b) la valeur comptable des emprunts en souffrance à la date de clôture;
(c) si l’entité a remédié à la défaillance ou si les conditions de l’emprunt ont été renégociées avant
la date d’autorisation de publication des états financiers.
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
211
(Peu de candidats ont intégré leur analyse du manquement à la clause restrictive dans leur analyse
comptable; les candidats ont donc eu de la difficulté à voir que ce manquement nécessiterait un
reclassement de la dette à long terme dans les états financiers. De plus, en général, les candidats qui
ont traité de cette question n’ont pas présenté une analyse suffisamment approfondie, se limitant à
indiquer qu’il fallait reclasser la dette sans étayer adéquatement leur conclusion.)
En ce qui concerne l’indicateur principal no 1 (Mesure de la performance et
information), le candidat doit être classé dans l’une des cinq catégories suivantes :
Résultat
%
Indicateur non traité – Le candidat ne traite pas de cet indicateur principal.
0,0 %
Compétence minime – Le candidat ne satisfait pas à la norme En voie vers
la compétence.
5,1 %
En voie vers la compétence – Le candidat analyse certaines des questions
comptables.
39,6 %
Compétent – Le candidat analyse plusieurs des questions comptables.
55,2 %
Hautement compétent – Le candidat analyse la plupart des questions comptables.
0,1 %
(Les candidats étaient orientés expressément vers cet indicateur, puisque l’associé demandait un mémo
analysant les questions comptables qu’ils avaient notées.)
(La plupart des candidats ont correctement réussi cet indicateur et ont produit des analyses
approfondies de quelques questions comptables pertinentes, comme la présentation et l’évaluation des
activités abandonnées (FFI) et la présentation de la transaction de location. Ces candidats ont formulé
des recommandations appropriées fondées sur leur analyse et ont traité de certaines des opérations les
plus importantes. Les candidats solides ont su intégrer les données de la simulation dans leur analyse
et formuler des recommandations logiques découlant de celle-ci. En général, les candidats faibles ont
examiné le même nombre de questions, mais ils se sont intéressés aux moins importantes, telles que
l’entretien des camions ou la taxe sur le transport, ou ils ont recommandé des traitements comptables
sans les justifier à l’aide des données de la simulation ou sans se référer aux normes pertinentes des
IFRS, ou les deux à la fois.)
Indicateur principal no 2
Le candidat indique des procédures d’audit pour les secteurs de risque de l’audit.
Le candidat montre sa compétence en Certification.
Compétences
VI-2.5 – Concevoir des procédures appropriées en fonction de l’étendue de la mission, du risque et des
lignes directrices sur le caractère significatif (A)
212
Annexe C — Épreuve III — Guide d’évaluation
Actifs détenus en vue de la vente et activités abandonnées
Nous devrions vérifier si les critères relatifs au classement des actifs en tant qu’actifs détenus en vue de la
vente et de FFI en tant qu’activité abandonnée étaient réunis au 30 juin 2014. La première étape serait de
déterminer si la vente était hautement probable à cette date. Le paragraphe 8 d’IFRS 5 précise ce qui suit :
« Pour que la vente soit hautement probable, la direction, au niveau approprié, doit s’être engagée à
l’égard d’un plan de vente de l’actif (ou du groupe destiné à être cédé), et un programme actif pour
trouver un acheteur et mener à bien le plan doit avoir été entrepris. » Pour vérifier si tel est le cas, nous
devrions obtenir les procès-verbaux du Conseil d’administration qui font état de l’approbation du plan de
la direction, car nous savons que le Conseil a adopté le 1er janvier 2014 une résolution visant la cession de
FFI. Pour vérifier si le groupe destiné à être cédé était disponible en vue de la vente immédiate dans son
état actuel, nous devrions obtenir un rapport de la direction ou un document de marketing préparé par un
cabinet de services professionnels pour aider à vendre l’entreprise. Nous pourrions peut-être aussi obtenir
une lettre d’intention signée par les parties concernées. Ces documents montreraient que FFI était
commercialisée et auraient mentionné que FFI n’était pas disponible en vue de la vente immédiate si tel
avait été le cas. La lettre d’intention étayerait en outre l’assertion de la direction selon laquelle la vente
devrait être conclue dans l’année.
Nous devrions mettre en œuvre des procédures à l’égard des coûts inclus dans le poste des activités
abandonnées, afin de vérifier qu’ils se rattachent tous à FFI. La direction a un parti pris en faveur de
l’attribution de coûts aux activités abandonnées, parce que celles-ci ne sont pas prises en compte dans le
calcul relatif à la clause restrictive. Nous avons mentionné plus haut que la contrôleure a attribué des
coûts de 100 000 $ qui ne font pas partie de la vente parce que, selon elle, il s’agit d’une information utile
pour les utilisateurs des états financiers, et nous avons proposé un ajustement. Nous pourrions vérifier les
coûts attribués aux activités abandonnées si nous obtenions un tableau des coûts attribués à FFI; il nous
faudrait choisir un échantillon dans la liste et examiner les pièces justificatives pour vérifier que les coûts
se rattachent à FFI. De plus, nous devrions faire des tests sur les écritures de journal relatives aux activités
abandonnées afin de relever les autres montants attribués le cas échéant par LHT qui ne pouvaient être
imputés au groupe destiné à être cédé (comme les coûts attribués à FFI au titre des salaires du siège
social). Nous devrions aussi nous assurer que les actifs et les passifs relatifs au groupe destiné à être cédé
classé sont présentés séparément dans l’état de la situation financière comme détenus en vue de la vente.
Nous avons mentionné plus haut que LHT n’a pas évalué correctement le groupe destiné à être cédé,
puisque IFRS 5 exige que la valeur de celui-ci soit ramenée à la juste valeur diminuée des coûts de la
vente. Nous proposons donc un ajustement comptable de 55 000 $. Nous devrions évaluer le caractère
raisonnable des coûts de la vente et, à cette fin, obtenir et examiner les estimations de la direction. De
plus, nous devrions tester un échantillon des coûts inclus dans le tableau de la direction en vérifiant,
lorsque c’est possible, s’ils concordent avec les factures justificatives, car il se peut que certains de ces
coûts ne soient pas rattachés à la vente de FFI.
Il nous faudra aussi mettre en œuvre des procédures à l’égard du calcul de la perte de valeur effectué par
la direction. La contrôleure a indiqué que LHT avait reçu une offre qu’elle va sans doute accepter. L’offre
fournit un élément probant quant à la juste valeur de l’entreprise. Il nous faudra obtenir l’offre ou la lettre
d’intention signée et faire un contrôle arithmétique du calcul effectué par la direction pour ramener le
montant à la juste valeur (diminuée des coûts de la vente).
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
213
Finalement, le paragraphe 38 d’IFRS 5 précise ce qui suit :
Une entité doit présenter un actif non courant classé comme détenu en vue de la vente et les actifs d’un
groupe destiné à être cédé classé comme détenu en vue de la vente séparément des autres actifs de l’état
de la situation financière. Les passifs d’un groupe destiné à être cédé classé comme détenu en vue de la
vente doivent être présentés séparément des autres passifs de l’état de la situation financière. Ces actifs et
ces passifs ne doivent pas être compensés et présentés comme un compte global. Les informations sur les
principales catégories d’actifs et de passifs classés comme détenus en vue de la vente doivent être
fournies séparément soit dans l’état de la situation financière, soit dans les notes […].
Nous devrions examiner les écritures de journal utilisées pour la préparation des états financiers ainsi que
les pièces justificatives afin de vérifier que les actifs et passifs relatifs à FFI sont présentés correctement.
(La plupart des candidats ont tenté de traiter de ce secteur de risque, et la plupart de ceux qui l’ont fait
ont suggéré des procédures valables relativement aux questions de présentation et d’évaluation liées à
la cession de FFI. Ils ont indiqué des procédures à mettre en œuvre pour s’assurer que le Conseil
s’était engagé à l’égard de la vente de FFI et que la vente était hautement probable.)
Accord générateur de produits comportant un contrat de location
LHT a conclu un nouveau type d’accord générateur de produits, en vertu duquel elle accorde à un client
les droits exclusifs sur deux camions avec chauffeurs plutôt que de fournir simplement des services de
transport. Selon la contrôleure, l’accord comporte un contrat de location. Il nous faudra obtenir copie de
l’accord et le lire afin de voir s’il comporte des clauses pouvant avoir une incidence sur le classement du
contrat de location. Il nous faudra aussi obtenir des éléments pour étayer la juste valeur de l’actif, par
exemple dans un livre bleu, auprès d’un évaluateur ou à la lumière de ventes récentes d’actifs similaires.
Nous devrions également vérifier le calcul du taux d’actualisation, parce que le taux utilisé devrait être le
taux d’intérêt implicite du contrat de location. Il nous faudra faire une analyse de sensibilité des données
utilisées pour le calcul (durée d’utilité, valeur résiduelle, juste valeur, taux d’actualisation) afin de
concentrer nos efforts sur les secteurs où le risque est le plus élevé. Comme indiqué plus haut, LHT a
comptabilisé la totalité du montant en produits de l’exercice, et nous avons donc proposé un ajustement
d’audit de 392 000 $ (480 000 $ − 88 000$).
(Environ les deux tiers des candidats ont suggéré une procédure concernant l’accord générateur de
produits, et la majorité d’entre eux ont suggéré des procédures d’audit valables. Les candidats solides
ont vu qu’il fallait passer en revue les termes et conditions de l’accord afin de corroborer les données
utilisées pour évaluer les critères relatifs au classement du contrat de location. Les candidats faibles
ont suggéré des procédures très générales et n’ont pas su indiquer pourquoi ils passaient en revue
l’accord.)
Immobilisations corporelles
Beaucoup de travaux de réparation et d’entretien ont été effectués sur les camions de LHT au cours de
l’exercice, et les coûts ont été inscrits à l’actif. De notre entretien avec la contrôleure, il ressort qu’il
s’agirait de travaux d’entretien courant, et nous avons donc proposé un ajustement de 90 000 $. Il nous
faudra vérifier les entrées d’immobilisations et, à cette fin, obtenir la liste des entrées, sélectionner un
échantillon, obtenir les factures et les ordres de travail, et comprendre la nature des travaux afin de voir si
d’autres charges ont été inscrites à l’actif sans que les critères permettant de le faire aient été réunis.
214
Annexe C — Épreuve III — Guide d’évaluation
Nous devrions examiner la méthode d’amortissement et nous demander si la durée d’utilité est appropriée
compte tenu du fait que les véhicules sur lesquels « une quantité de travail anormale » a été effectuée ont
peut-être subi une dépréciation. Nous devrions nous demander si la durée d’utilité des camions devrait
être ajustée, et examiner l’état dans lequel ils sont aux fins de l’évaluation de la dépréciation.
Des travaux de réparation et d’entretien semblent avoir été effectués sur de nombreux camions. Nous
devrions nous demander si cette situation pourrait indiquer qu’un problème similaire existe avec d’autres
camions de la flotte.
(La plupart des candidats ont recommandé une procédure d’audit valable concernant la présentation
des travaux d’entretien effectués, se concentrant sur la nécessité d’examiner les montants qui avaient
été inscrits à l’actif au cours de l’exercice pour s’assurer qu’ils pouvaient l’être.)
Taxe sur le transport
En ce qui concerne la taxe, les procédures suivantes devraient être mises en œuvre :
 passer en revue les dispositions législatives et s’assurer que les tarifs utilisés sont appropriés;
 vérifier un échantillon d’odomètres et examiner les rapports d’inspection de sécurité, les journaux
d’entretien, les demandes de renouvellement d’immatriculation ou les journaux des chauffeurs afin de
vérifier le kilométrage de début et de fin et de déterminer si le kilométrage est raisonnable.
(La plupart des candidats ont recommandé une procédure d’audit valable concernant la taxe sur le
transport.)
Impôts sur le résultat – Activités abandonnées
Il nous faudra vérifier que le calcul de l’impôt a été fait selon les dispositions de la Loi de l’impôt sur le
revenu et d’IAS 12 Impôts sur le résultat, Partie I du Manuel de CPA Canada. Nous devrions aussi
comparer le calcul avec celui des exercices précédents afin de déterminer si tous les ajustements du
résultat comptable ont été pris en compte.
(Très peu de candidats ont tenu compte de l’incidence des aspects fiscaux sur la comptabilisation des
activités abandonnées. Par conséquent, le nombre de candidats qui ont recommandé une procédure
d’audit pour ce secteur a été négligeable.)
Continuité de l’exploitation
L’entreprise est tenue selon IAS 1 d’évaluer sa capacité à poursuivre son exploitation. Le paragraphe 25
d’IAS 1 précise ce qui suit : « Lorsque la direction prend conscience, à l’occasion de cette appréciation,
d’incertitudes significatives liées à des événements ou à des conditions susceptibles de jeter un doute
important sur la capacité de l’entité à poursuivre son activité, l’entité doit indiquer ces incertitudes. »
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
215
Dans le cadre de nos procédures d’audit normales, nous allons examiner l’évaluation faite par la direction.
Nous sommes toutefois exposés à un risque supplémentaire, comme il ressort de l’analyse ci-dessous,
parce que LHT n’a pas respecté la clause restrictive de son emprunt bancaire et que l’emprunt est
maintenant remboursable à vue. De plus, la contrôleure nous a mentionné que LHT avait effectué
quelques paiements en retard cette année, ce qui indique que l’entreprise a peut-être éprouvé des
problèmes de trésorerie au cours de l’exercice. Nous devrons donc prêter davantage d’attention à
l’évaluation faite par la direction et tenir compte d’une possible obligation d’information. Nous devrons
comprendre les conséquences du manquement à la clause restrictive, car la banque peut maintenant
rappeler le prêt à son gré. Il se peut aussi que la banque ait renoncé à sa prérogative ou offert une autre
entente de paiement, et nous devrions déterminer si LHT s’est entendue avec la banque.
Les faits suivants nous donnent des signes d’un problème de continuité de l’exploitation : perte subie lors
de l’exercice précédent, vente d’une filiale pour générer de la trésorerie, paiements en retard et
manquement à la clause restrictive. Il nous faut donc demander à la direction de procéder à une analyse
relativement à la continuité de l’exploitation, et notamment de préparer des prévisions de trésorerie. Nous
devrons par la suite apprécier le caractère raisonnable des flux de trésorerie futurs prévus et déterminer si
LHT devra fournir des informations sur la continuité de l’exploitation. Si tel est le cas, nous devrons
vérifier les informations fournies par la direction et, de plus, inclure un paragraphe d’observations dans
notre rapport d’audit.
(Peu de candidats ont suggéré une procédure d’audit pour résoudre le problème lié au manquement à
la clause restrictive, et seulement la moitié de ceux qui l’ont fait ont recommandé une procédure
d’audit valable à cet égard.)
En ce qui concerne l’indicateur principal no 2 (Certification), le candidat doit être
classé dans l’une des cinq catégories suivantes :
Résultat
%
Indicateur non traité – Le candidat ne traite pas de cet indicateur principal.
0,5 %
Compétence minime – Le candidat ne satisfait pas à la norme En voie vers
la compétence.
11,1 %
En voie vers la compétence – Le candidat propose certaines procédures
d’audit valables pour les secteurs de risque importants.
29,1 %
Compétent – Le candidat propose plusieurs procédures d’audit valables pour
les secteurs de risque importants.
59,2 %
Hautement compétent – Le candidat propose des procédures d’audit valables
pour la plupart des secteurs de risque importants.
0,1 %
(Les candidats étaient orientés expressément vers cet indicateur, puisque l’associé demandait de
décrire les procédures requises pour traiter des secteurs de risque de l’audit.)
216
Annexe C — Épreuve III — Guide d’évaluation
(La plupart des candidats ont bien réussi cet indicateur. La plupart ont su proposer des procédures
d’audit pertinentes pour traiter des secteurs de risque spécifiques de l’audit mis en lumière dans la
simulation — notamment en ce qui concerne les activités abandonnées, le contrat de location,
l’entretien des camions et la taxe sur le transport —, mais certains ont proposé des procédures sans
indiquer correctement le secteur de risque visé, ou bien les procédures proposées n’étaient pas claires
ou étaient trop générales. Les candidats solides ont bien su faire un lien direct entre les procédures
d’audit et leur analyse des questions comptables, et ils ont bien précisé le risque ou l’assertion en cause
et indiqué comment mettre en œuvre les procédures. Les candidats doivent se rappeler de toujours
justifier les procédures qu’ils recommandent en expliquant les objectifs visés par l’élaboration de
celles-ci et les risques d’audit sur lesquels elles portent, et d’indiquer précisément les informations ou
les documents à obtenir pour les mettre en œuvre.)
(Certains candidats n’ont pas entièrement compris leur rôle, et ils ont produit un mémo de
planification de l’audit, même si on ne leur demandait pas de traiter de la planification de la mission.
Cela a eu des conséquences sur le niveau de profondeur et d’étendue de leur analyse des procédures
d’audit parce que, ayant consacré du temps aux questions de planification, ils en ont eu moins pour
traiter des procédures.)
Indicateur principal no 3
Le candidat refait le calcul des impôts exigibles liés aux activités abandonnées.
Le candidat montre sa compétence en Fiscalité.
Compétences
IX-2.3 – Calculer les impôts à payer par une société dans des situations courantes (A)
La contrôleure a fourni le calcul préliminaire des impôts liés aux activités abandonnées. Comme les
demandes liées au contrôle diligent l’ont tenue occupée, les feuilles de travail de cette année ont été
préparées à la hâte. La contrôleure nous a demandé de jeter un œil au calcul de l’impôt. Outre les erreurs
comptables relevées plus haut, il semble que le calcul de l’impôt a été fait sur une base comptable plutôt
que fiscale. Nous devons donc calculer les redressements nécessaires pour passer du résultat net
comptable au bénéfice imposable.
Réduction de valeur au titre des créances douteuses
La Loi de l’impôt sur le revenu (LIR) considère les réductions de valeurs au titre des créances douteuses
comme une « provision ». L’alinéa 18(1)e) ne permet pas de déduire une provision pour pertes de valeur.
Le contribuable est plutôt autorisé à déduire les pertes réelles résultant de la radiation de créances (et non
pas les créances qui sont simplement douteuses). Les pertes de valeur comptabilisées au titre des créances
douteuses, soit 95 000 $, doivent être rajoutées dans le calcul, et les pertes réelles résultant de la radiation
de créances, soit 45 000 $, doivent être déduites.
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
217
(Les candidats ont eu de la difficulté à faire la distinction entre le traitement fiscal des pertes de valeur
et la sortie du bilan des créances douteuses. Environ la moitié des candidats ont vu que le montant de
la réduction de valeur comptabilisée au titre des créances douteuses n’était pas déductible fiscalement,
et seulement le quart des candidats ont indiqué que ce sont les pertes réelles résultant de la radiation de
créances qui sont déductibles. La plupart des candidats qui ont traité de cette question ont apporté un
ajustement valable au calcul du bénéfice imposable, mais de nombreux candidats ont eu de la difficulté
à justifier l’ajustement au moyen d’une explication valable des règles à suivre selon la Loi de l’impôt
sur le revenu.)
Amortissement
La LIR prévoit un ensemble spécifique de règles applicables aux immobilisations amortissables, et
l’amortissement comptable n’est pas une déduction admissible, selon l’alinéa 18(1)b). Le montant doit
être rajouté dans le calcul du bénéfice imposable. Le paragraphe 13(21) de la LIR prévoit le classement
des biens amortissables en catégories et la détermination de la fraction non amortie du coût en capital
pour chaque catégorie, et l’alinéa 20(1)a) permet une déduction pour amortissement (DPA) jusqu’à un
montant maximum. Alors que le taux de l’amortissement comptable est cohérent d’un exercice à l’autre
pour l’entreprise, les dispositions visant la DPA prévoient un taux admissible fondé sur la catégorie de
bien admissible, et l’entreprise peut déduire n’importe quel montant jusqu’à hauteur de ce taux. Un taux
est prescrit pour chaque catégorie de biens, mais la contrôleure nous a indiqué que la déduction aux fins
de l’impôt pouvait être de 150 000 $.
(La plupart des candidats ont vu la nécessité d’ajuster le calcul du bénéfice imposable pour tenir
compte du fait que le client a déduit l’amortissement comptable plutôt que de se prévaloir de la
déduction pour amortissement. Cependant, environ le tiers de ces candidats n’ont pas présenté
d’explication valable des règles applicables selon la Loi de l’impôt sur le revenu pour étayer
leur ajustement.)
Honoraires professionnels
Dans le cadre d’une restructuration visant à simplifier la composition du capital-actions, des honoraires
professionnels de 20 000 $ ont été engagés en 2014 pour la délivrance de lettres patentes supplémentaires.
Ces honoraires ne devraient pas être déductibles dans l’exercice aux fins du calcul du résultat de FFI,
parce qu’ils ont trait à la structure du capital de l’entreprise et sont donc afférents au capital. Ils devraient
être inclus dans les dépenses en capital admissibles selon l’article 14 de la LIR, et 75 % du montant
devrait être ajouté au montant cumulatif des immobilisations admissibles, dont FFI pourra déduire 7 % du
solde du compte à la fin de l’année d’imposition.
(Environ le quart des candidats ont apporté un ajustement valable, et la plupart de ceux qui l’ont fait
ont présenté une bonne explication des règles applicables selon la Loi de l’impôt sur le revenu.
Cependant, de nombreux candidats ont appliqué les dispositions de l’alinéa 20(1)e), qui traite des frais
de financement, et ils ont donc conclu à tort que le montant pouvait être déduit de façon uniforme sur
cinq ans aux fins de l’impôt.)
218
Annexe C — Épreuve III — Guide d’évaluation
Rémunération fondée sur des actions
FFI a comptabilisé une charge de 25 000 $ au titre de la rémunération fondée sur des actions pour
l’exercice 2014. Le paragraphe 143.3(2) de la LIR interdit de déduire des montants inscrits à titre de
charges aux fins de la comptabilité par suite de l’émission d’actions au profit des employés. Les 25 000 $
passés en charges devraient donc être ajoutés dans le calcul du résultat fiscal de FFI.
(Seuls quelques candidats ont su ajuster adéquatement le bénéfice imposable pour tenir compte de la
rémunération fondée sur des actions et présenté une explication valable des règles applicables selon la
Loi de l’impôt sur le revenu.)
Transaction avec LHT
FFI a effectué des réparations pour LHT mais a facturé seulement le coût réel de la prestation des
services. Comme il y a un lien de dépendance entre FFI et LHT, FFI devrait inscrire dans le revenu la
marge brute habituelle de 25 %. Le bénéfice imposable de FFI devrait donc être augmenté de 15 000 $.
(Environ la moitié des candidats ont apporté un ajustement valable étayé d’une explication valable de
la raison pour laquelle le montant devait être ajusté en vertu de la Loi de l’impôt sur le revenu.)
Calcul révisé de l’impôt relatif aux activités abandonnées (en milliers de dollars)
Note
Résultat net avant impôts (selon les feuilles de travail
relatives aux impôts)
Correction pour les salaires du siège social attribués
(erreur comptable)
Résultat net avant impôts, ajusté
Ajouter :
Marge brute non comptabilisée sur la vente à LHT
Réduction de valeur au titre de créances douteuses
Coûts ajoutés aux stocks
Amortissement
Rémunération fondée sur des actions
Honoraires professionnels
Déduire :
Créance douteuse sortie du bilan
DPA
Dépenses en immobilisations admissibles
Revenu imposable
Impôts au taux de 20 %
110 $
100
1
210
15
95
80
270
25
20
2
3
4
5
6
7
(45)
(150)
(1)
519
104
3
5
7
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
219
Notes
1. Comme indiqué dans l’analyse des activités abandonnées, une erreur comptable a été commise en ce
qui concerne les salaires; nous avons donc rajouté le montant dans le calcul du résultat net de FFI.
Ces coûts ne sont pas déductibles fiscalement à moins qu’il soit possible de justifier qu’ils se
rattachent à FFI et qu’ils constituent une charge que FFI paiera effectivement.
2. Conformément à la Loi de l’impôt sur le revenu (LIR), FFI doit inscrire à la juste valeur les ventes à
des parties avec lesquelles elle a un lien de dépendance; en l’occurrence, elle doit comptabiliser la
marge brute de 25 % sur la vente de 60 000 $ à LHT.
3. Conformément à la LIR, FFI doit rajouter la réduction de valeur de 95 000 $ comptabilisée au titre de
créances douteuses et déduire la créance douteuse effectivement sortie du bilan, soit 45 000 $.
4. Conformément à la LIR, FFI doit ajouter au coût des stocks les coûts de 80 000 $ engagés, parce que
les moteurs ne sont pas encore vendus.
5. Conformément à la LIR, FFI doit rajouter le montant de l’amortissement comptable, soit 270 000 $, et
déduire le montant de la DPA, soit 150 000 $.
6. La charge au titre de la rémunération fondée sur des actions n’est pas déductible fiscalement parce
que, dans les faits, elle ne donne pas lieu à un décaissement; l’article 143.3 interdit de la déduire.
7. Les honoraires professionnels engagés dans le cadre d’un remaniement de capital ne sont pas
déductibles; ils sont plutôt inclus dans les dépenses en immobilisations admissibles en vertu du
paragraphe 14 de la LIR, et une déduction de 7 % de 75 % des coûts engagés est permise (20 000 $ ×
75 % × 7 %).
En ce qui concerne l’indicateur principal no 3 (Fiscalité), le candidat doit être
classé dans l’une des cinq catégories suivantes :
Résultat
%
Indicateur non traité – Le candidat ne traite pas de cet indicateur principal.
2,1 %
Compétence minime – Le candidat ne satisfait pas à la norme En voie vers
la compétence.
19,2 %
En voie vers la compétence – Le candidat tente de faire le calcul des impôts
exigibles au titre des activités abandonnées.
32,6 %
Compétent – Le candidat fait un calcul raisonnable des impôts exigibles au titre
des activités abandonnées.
45,9 %
Hautement compétent – Le candidat fait un calcul approfondi des impôts
exigibles au titre des activités abandonnées.
0,2 %
(On attendait des candidats qu’ils traitent des questions de fiscalité, parce que la contrôleure avait
demandé de jeter un œil sur les feuilles de travail relatives aux impôts liés aux activités de FFI, car elle
n’était pas sûre que la nouvelle personne qui s’occupe des impôts ait bien fait les ajustements requis
pour le calcul du revenu imposable et des impôts exigibles de FFI.)
(Les candidats ont eu de la difficulté avec cet indicateur. La plupart ont bien indiqué certains des
ajustements requis, mais ils ont eu du mal à expliquer pourquoi, selon la Loi de l’impôt sur le revenu,
ces ajustements devaient être apportés, en particulier dans le cas d’éléments tels que la rémunération
fondée sur des actions et les opérations entre FFI et LHT.
220
Annexe C — Épreuve III — Guide d’évaluation
De plus, certains candidats ont été incapables d’indiquer l’ajustement à apporter pour une charge
comptable non déductible fiscalement (par exemple, la créance douteuse réellement sortie du bilan
plutôt que la réduction de valeur au titre de créances douteuses et la DPA plutôt que la dotation aux
amortissements). Dans certains cas, les candidats se sont contentés de fournir un calcul révisé du
bénéfice imposable, sans donner d’explications sur les ajustements apportés.)
Indicateur principal no 4
Le candidat traite de l’incidence du manquement aux clauses restrictives sur les activités
de LHT.
Le candidat démontre sa compétence en Qualités essentielles et compétences transversales.
Compétences (Qualités essentielles et compétences transversales évaluées par la simulation) :
III-1.1 − Recueillir ou élaborer de l’information et des idées
III-1.2 − Acquérir une compréhension de l’environnement d’exploitation
III-1.3 − Identifier les besoins des parties prenantes et élaborer un plan pour y répondre
III-2.1 − Analyser l’information ou les idées
III-2.2 – Effectuer des calculs
III-2.3 – Vérifier et valider l’information
III-2.4 – Évaluer l’information et les idées
III-2.5 − Intégrer des idées et des informations de diverses sources
III-2.6 – Tirer des conclusions / se former une opinion
III-3.1 − Identifier et diagnostiquer les problèmes et/ou les enjeux
III-3.2 – Élaborer des solutions
III-3.3 – Décider / recommander / donner des conseils
III-4.1 − Demander et partager l’information, les faits et les opinions par écrit
III-4.2 − Consigner l’information sous forme écrite et graphique
III-4.3 – Présenter l’information efficacement
Nous auditons LHT parce que la banque exige des états financiers audités. La contrôleure a indiqué que le
contrat d’emprunt à long terme comporte une clause restrictive : le ratio de couverture des intérêts
(résultat avant intérêts, impôts et activités abandonnées divisé par la charge d’intérêts) doit être de 10.
La contrôleure a dit que la clause restrictive avait été respectée, et nous avons calculé que le ratio était de
11,9 selon le projet d’états financiers initial. Dans le cadre de l’analyse aux fins du présent rapport, j’ai
indiqué un certain nombre d’ajustements qui auraient une incidence sur le calcul et qui touchent les postes
suivants : produits, frais de vente, réparations et entretien et profit sur cession d’actif. Selon mon calcul
présenté dans le tableau qui suit, qui tient compte des ajustements mentionnés dans le calcul révisé de
l’impôt présenté dans la section précédente, le ratio de couverture des intérêts de LHT est de 4,5, ce qui
constitue un manquement à la clause restrictive.
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
221
LHT devrait en informer la banque sans délai et demander si celle-ci est disposée à lui accorder un délai
de grâce et si elle consentirait à ne pas rappeler le prêt. La banque accordera peut-être un délai de grâce à
LHT puisque celle-ci va se départir de sa participation dans FFI, probablement en retour de 5 millions $,
et qu’elle devrait donc être en mesure de rembourser une partie ou la totalité de l’emprunt bancaire. De
plus, LHT pourrait peut-être obtenir des capitaux supplémentaires de ses actionnaires actuels pour
rembourser une partie de la dette afin de satisfaire la banque dans l’immédiat. Nous ne savons pas si LHT
a actuellement les moyens de rembourser entièrement la banque, mais de nombreux facteurs semblent
indiquer que la société a des problèmes de trésorerie. Comme l’a mentionné la contrôleure, LHT a
effectué quelques paiements en retard et la banque commence à perdre patience. Il y a donc un risque que
la banque rappelle l’emprunt. Si elle décide de le faire, LHT pourrait alors avoir d’importants problèmes
de trésorerie, ce qui nuirait à son exploitation.
Ajustements qu’il est proposé d’apporter au projet d’états financiers (en milliers de dollars)
Note
Résultat avant impôt des activités poursuivies,
tel qu’il a été présenté
Moins : surévaluation des produits du contrat de location
Moins : sous-évaluation des salaires du siège social
Moins : sous-évaluation des frais de réparation et d’entretien
Moins : surévaluation de l’amortissement
Résultat avant impôt des activités poursuivies, révisé
Ajouter : charge d’intérêts
Résultat avant intérêts, impôt, et activités abandonnées,
révisé
820 $
(392)
(100)
(90)
23
261
75
336
Divisé par charge d’intérêts
75
Ratio de couverture des intérêts ajusté
4,5
Manquement
1
2
3
3
222
Annexe C — Épreuve III — Guide d’évaluation
Notes
1. L’ajustement vise à réduire de 392 000 $ les produits comptabilisés dans l’exercice au titre du contrat
qui, selon notre conclusion, est un contrat de location simple portant sur une période de cinq ans. Les
produits devraient être comptabilisés sur cette durée.
Calcul :
Montant total comptabilisé pour le contrat
(8 000 $ × 60 mois)
Montant rattaché à l’exercice 2014 (du 1er août 2013
au 30 juin 2014)
Ajustement : réduction des produits
480 $
(88)
392 $
2. L’ajustement pour augmenter de 100 000 $ les frais administratifs a trait à la tranche supplémentaire
de salaires du siège social qui avait été attribuée aux activités abandonnées.
3. L’ajustement pour augmenter les frais de réparation et d’entretien est nécessaire parce que le montant
a été inscrit à tort à l’actif alors qu’il aurait dû être passé en charges dans les frais d’entretien.
L’amortissement devrait être ajusté en conséquence pour tenir compte du montant qui avait été inscrit
à l’actif et amorti. L’amortissement est calculé selon la méthode linéaire et, aux fins de notre analyse,
nous avons supposé que la durée d’utilité restant à courir des actifs est de quatre ans (sur huit).
L’ajustement est donc de 22 500 $ (90 000 $ ÷ 4 ans).
En ce qui concerne l’indicateur principal no 4 (Qualités essentielles et compétences
transversales), le candidat doit être classé dans l’une des cinq catégories
suivantes :
Résultat
%
Indicateur non traité – Le candidat ne traite pas de cet indicateur principal.
7,7 %
Compétence minime – Le candidat ne satisfait pas à la norme En voie vers
la compétence.
15,0 %
En voie vers la compétence – Le candidat tente de calculer le ratio de couverture
des intérêts ajusté et formule une conclusion quant au respect ou non de la clause
restrictive.
56,3 %
Compétent – Le candidat présente un calcul raisonnable du ratio de couverture
des intérêts ajusté, indique que la clause restrictive n’est pas respectée et analyse
les conséquences pour l’entreprise ou suggère des solutions possibles pour régler
le problème.
20,9 %
Hautement compétent – Le candidat présente un calcul raisonnable du ratio de
couverture des intérêts ajusté, indique que la clause restrictive n’est pas respectée,
analyse en profondeur les conséquences pour l’entreprise et suggère des solutions
possibles pour régler le problème.
0,1 %
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
223
(On attendait des candidats qu’ils calculent un ratio de couverture des intérêts ajusté et qu’ils traitent
de l’incidence du ratio ajusté pour l’entreprise ou suggèrent des solutions possibles au problème. Les
candidats n’étaient pas orientés vers cet indicateur; cependant, il était mentionné que l’emprunt que la
société avait contracté auprès de la banque était assorti d’une clause restrictive. De plus, la contrôleure
avait indiqué qu’il fallait vraiment que l’audit de LHT soit terminé à temps cette année, parce que la
société avait effectué quelques paiements en retard sur l’emprunt, et que la banque ne tolérerait plus
de paiements en retard ou autres manquements. En outre, elle avait l’impression que LHT avait
respecté la clause restrictive cette année.)
(Les candidats ont eu de la difficulté avec cet indicateur. La plupart ont essayé de calculer le ratio
ajusté, mais la majorité de ceux qui ont vu le manquement à la clause restrictive une fois les
ajustements comptables apportés ont traité des conséquences uniquement du point de vue de l’audit,
mentionnant qu’il faudrait peut-être ajouter une note sur la continuité de l’exploitation. Les
correcteurs ont tenu compte du traitement de cette question dans le contexte de l’indicateur en
Certification, mais le Jury aurait souhaité que les candidats traitent aussi des conséquences plus larges
sur l’exploitation de LHT ou qu’ils fournissent des recommandations à la direction. Très peu de
candidats l’ont fait, et le Jury a été déçu que si peu de candidats mettent en garde la direction
concernant le risque que le manquement faisait peser sur l’exploitation de LHT.)
Cette simulation ne comportait pas d’indicateur secondaire.
(Les candidats ont relativement bien fait à l’égard de certains aspects de cette simulation, mais ils ont
eu de la difficulté avec d’autres. La plupart des candidats ont traité de chacun des indicateurs, mais ils
ont généralement mieux réussi les indicateurs principaux nos 1 et 2, dans le contexte desquels ils se
sentaient plus à l’aise dans leur rôle. Les candidats ont raisonnablement bien fait pour ce qui est
d’analyser les diverses questions comptables, et ils ont recommandé des procédures d’audit valables
pour traiter des secteurs de risque du point de vue de l’audit. Cependant, les candidats ont paru avoir
de la difficulté à analyser les questions fiscales. La plupart des candidats ont indiqué certains des
ajustements pertinents à apporter aux fins du calcul du bénéfice imposable, mais certains ont eu de la
difficulté à expliquer la logique qui sous-tendait les ajustements d’un point de vue fiscal. Les candidats
ont également eu de la difficulté à faire une évaluation critique des résultats de leur calcul relatif à la
clause restrictive et n’ont donc pas vu l’incidence que le manquement pourrait avoir sur les activités de
LHT. Le Jury encourage les candidats à toujours prendre du recul, à évaluer les résultats de leurs
analyses et à soulever toutes les questions qui, selon eux, devraient être portées à l’attention du client
afin de fournir des conseils judicieux.)
224
Annexe C — Épreuve III
SIMULATION 2 (80 minutes)
Jane et Joe Smith possèdent depuis 1998 une exploitation agricole familiale de culture du chanvre,
Hemp Co. (Hemp), dans le sud de la Colombie-Britannique. La culture du chanvre les intéresse en raison
de sa durabilité écologique. Hemp a bonne réputation dans le secteur de la production de fibre de chanvre.
Il y a quelques années, une amie proche des Smith a reçu un diagnostic de cancer. Son médecin lui a
prescrit de la marijuana thérapeutique, et les Smith ont été impressionnés de voir à quel point cela l’avait
aidée. En 2012, lorsque le gouvernement canadien a changé sa réglementation pour permettre la
production commerciale de marijuana thérapeutique, les Smith ont sauté sur l’occasion de devenir des
producteurs autorisés et ont présenté la demande prescrite.
En 2013, Hemp a obtenu une licence de producteur de marijuana thérapeutique pour les années civiles
2013 et 2014. Cependant, comme la licence a été octroyée en juillet 2013, Hemp n’a pas pu produire une
récolte cette année-là. La licence comporte les conditions suivantes : i) le détenteur doit se conformer à
toutes les exigences de la licence, et ii) il doit produire des états financiers conformes aux Normes
comptables pour les entreprises à capital fermé (NCECF). Le gouvernement a avisé Hemp qu’elle fera
l’objet d’un audit de la conformité à la réglementation avant la reconduction de sa licence. Le secteur de
la marijuana thérapeutique est fortement réglementé. Les Smith respectent déjà les exigences de la licence
de producteur de fibre de chanvre; ils croient donc pouvoir se conformer sans problème aux exigences de
la nouvelle licence. Des renseignements sur leurs activités actuelles sont fournis à l’Annexe I. Des extraits
de la réglementation sur la production de marijuana thérapeutique sont présentés à l’Annexe II.
Nous sommes le 27 octobre 2014. Vous, CA, avez été engagé comme consultant par Hemp pour lui
expliquer comment respecter toutes les exigences du gouvernement pour les années 2013 et 2014, car la
fin de l’année approche à grands pas et il faudra reconduire la licence. Jane et Joe vous ont fourni des
informations sur les pratiques comptables de l’entreprise et ses coûts d’exploitation lors d’une rencontre
récente (Annexe III). L’exercice de Hemp se termine le 31 décembre et, à ce jour, la société n’a préparé
des états financiers qu’à des fins fiscales.
Les Smith ont aussi besoin de votre aide pour une autre question. L’Annexe IV présente le détail d’un
projet de contrat de location avec un agriculteur qui voudrait avoir accès à plus de terres agricoles. Joe
veut votre avis, car il se demande s’il devrait accepter l’offre et louer ses terres au prix proposé. Il veut
aussi savoir comment Jane devrait comptabiliser l’opération.
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
225
SIMULATION 2 (suite)
ANNEXE I
RENSEIGNEMENTS SUR HEMP CO.
Le chanvre est une grande plante fibreuse de la famille du cannabis. C’est une ressource renouvelable qui
produit chaque année des graines et de la fibre, qui peuvent être transformées en divers produits
commerciaux, notamment : cordages, vêtements, matériaux de construction, produits alimentaires, de
santé ou de beauté. Appartenant à la même famille que la marijuana, le chanvre cultivé a une faible teneur
en tétrahydrocannabinol (THC), le composé hallucinogène de la marijuana, et n’est donc pas classé
comme une drogue.
Hemp produit une souche de chanvre qui donne beaucoup de fibre. La récolte est vendue à un grossiste
hors de la province, et on en fait des vêtements.
Selon la réglementation sur la production de chanvre :
 tous les stocks récoltés doivent être conservés dans un endroit sécurisé, fermé à clé;
 un registre de toutes les ventes de fibre de chanvre, y compris le nom de l’acheteur et la quantité, doit
être tenu;
 seuls le titulaire de la licence et les personnes sous sa direction peuvent manipuler le chanvre.
La licence de producteur est au nom de Hemp Co., dont Jane et Joe sont les dirigeants inscrits.
Hemp compte actuellement quatre employés, dont l’un a été engagé au début de 2014 pour travailler
exclusivement à l’exploitation de la marijuana thérapeutique; les trois autres se consacrent entièrement à
l’exploitation du chanvre. Selon Joe, les employés font « presque partie de la famille », et ils travaillent
pour les Smith depuis longtemps, sauf celui embauché en 2014.
L’exploitation est constituée de 20 hectares de terres cultivables, plus les terrains sur lesquels sont érigés
deux grands bâtiments. L’un est la grange, où le chanvre récolté est entreposé jusqu’à l’expédition.
L’autre renferme les bureaux et un vaste espace que Joe a transformé en installation pour le séchage et
l’emballage de la marijuana thérapeutique. Les deux bâtiments sont fermés à clé, et toutes les portes sont
surveillées par des caméras. Pour y entrer, les employés doivent utiliser une clé et un code de sécurité.
Les bâtiments sont situés bien à l’intérieur de la propriété, qui est entourée d’une clôture. Joe pense bien
que l’accès est limité.
Actuellement, Hemp a une licence pour cultiver un hectare de marijuana thérapeutique. Il se peut que le
gouvernement lui permette d’exploiter une plus grande superficie à l’avenir. Cela dit, on s’attend à ce que
toute expansion future pour la marijuana thérapeutique soit limitée, et elle serait soumise à l’approbation
des autorités gouvernementales.
Jane s’occupe de la tenue des comptes. Elle utilise un logiciel comptable de base pour préparer les
états financiers.
226
Annexe C — Épreuve III
SIMULATION 2 (suite)
ANNEXE II
EXTRAITS DE LA RÉGLEMENTATION RÉGISSANT L’OCTROI D’UNE LICENCE
POUR LA PRODUCTION DE MARIJUANA THÉRAPEUTIQUE
Le producteur autorisé doit :
 fournir la description détaillée des mesures de sécurité à l’installation proposée;
 fournir, pour la période visée, le rapprochement entre la production de marijuana thérapeutique et les
ventes et stocks;
 aviser le ministère de l’Agriculture (le Ministère), dans les cinq jours qui suivent, de tout changement
apporté à la méthode de tenue des dossiers ou à la sécurité de son installation;
 détruire toute la marijuana excédant la quantité autorisée, sous la supervision du Ministère.
Mesures de sécurité entourant la marijuana thérapeutique
 Une personne d’expérience doit être nommée responsable. Trois autres personnes doivent être
nommées assistants du responsable. L’identité de ces quatre personnes doit être affichée à l’entrée
des installations.
 En tout temps, le responsable attitré ou l’un de ses assistants doivent être présents sur les lieux, et tous
les visiteurs doivent être accompagnés par le responsable attitré ou l’un de ses assistants. Le
responsable et ses assistants doivent rendre compte des actions des autres personnes (employés et
visiteurs) lorsqu’elles accèdent à l’installation et aux lieux d’entreposage.
 L’accès à la marijuana thérapeutique doit être contrôlé par les moyens suivants :
o prévention de l’accès non autorisé aux champs et aux lieux d’entreposage;
o utilisation de caméras de surveillance en tout temps dans les champs et les lieux d’entreposage;
o suivi de la surveillance en tout temps, et communication au Ministère de toute intrusion ou
tentative d’intrusion.
 Tous les dirigeants, administrateurs et employés doivent faire l’objet d’une vérification annuelle des
antécédents criminels et ne pas avoir de casier judiciaire depuis les 10 dernières années.
Rapprochement de la production avec les stocks et les ventes
 Un système doit être en place pour l’identification et le suivi de la marijuana thérapeutique après
la récolte.
 Les ventes doivent faire l’objet d’un suivi. Le producteur autorisé peut vendre :
o aux autres producteurs autorisés;
o aux vendeurs autorisés de marijuana thérapeutique;
o aux représentants du ministère de la Santé;
o aux particuliers possédant une prescription de marijuana thérapeutique.
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
227
SIMULATION 2 (suite)
ANNEXE III
NOTES TIRÉES DE LA RENCONTRE AVEC JANE ET JOE SMITH
1.
La valeur de marché de la fibre de chanvre est stable à 4,60 $ le kilo. Un hectare produit environ 6 000 kilos
par année. Hemp vend toute sa fibre de chanvre à un grossiste. La dépendance économique ne pose pas
problème parce qu’il y a une forte demande de fibre de chanvre sur le marché. Comme Hemp n’a qu’un seul
client, elle ne tient pas de grand livre auxiliaire des ventes ou des clients.
2.
Pour appuyer la culture du chanvre dans la province, le gouvernement subventionne le secteur en
garantissant un prix de vente plancher de 5,80 $ le kilo au moment de la vente du chanvre. Comme ce
montant est garanti par le gouvernement, Hemp comptabilise le prix plancher dès que le chanvre
est récolté.
3.
Les produits de la vente de marijuana thérapeutique sont constatés au moment de l’expédition, et tous les frais
d’expédition sont payés par les clients. Les Smith ont fixé le prix de leur marijuana thérapeutique à 4 $ le
gramme. La licence de Hemp lui permet de cultiver jusqu’à 150 000 grammes par hectare. Hemp vend
beaucoup à des vendeurs autorisés, et elle tient un registre de leurs nom et adresse.
4.
Un certain nombre de particuliers achètent de la marijuana thérapeutique directement de Hemp. La
première fois qu’un client se présente, Jane vérifie qu’il a une prescription valide du médecin; par la suite,
elle lui vend la marijuana sur demande.
5.
Le total des ventes est enregistré dans le logiciel comptable. Jane sépare les ventes de marijuana
thérapeutique des ventes de fibre de chanvre en déduisant le montant des ventes de fibre de chanvre faites
au grossiste de la valeur totale des ventes.
6.
Même si les plants sont de la même famille, les cultures de chanvre et de marijuana doivent être séparées
par une zone non ensemencée, parce que la pollinisation croisée peut réduire l’efficacité de la marijuana
thérapeutique. Joe a séparé les champs, a clôturé le champ de marijuana et a prévu une zone tampon pour
assurer la qualité. Par conséquent, un hectare de marijuana thérapeutique nécessite trois hectares de terres.
7.
Comme de nombreuses exploitations agricoles, Hemp mène des recherches pour développer de meilleures
souches de chanvre. Joe travaille sur des graines résistantes au mildiou causé par l’humidité du sol. Une
étude de marché a révélé qu’il existe un important besoin de graines plus résistantes, puisque l’industrie
de la production de chanvre s’étend à des zones climatiques différentes. Les résultats des essais de Joe
montrent que les graines peuvent résister à des sols humides, et Joe est emballé à l’idée de vendre ses
graines dans un proche avenir. Les coûts ci-dessous liés aux recherches de Joe ont été capitalisés
en 2014 :
Main-d’œuvre
Étude de marché
Graines
Tests sur les graines
Pesticides
Autres
17 000 $
4 150
3 500
8 450
4 950
1 100
39 150 $
228
Annexe C — Épreuve III
SIMULATION 2 (suite)
ANNEXE III (suite)
NOTES TIRÉES DE LA RENCONTRE AVEC JANE ET JOE SMITH
8.
En juin, cette année, Hemp a remplacé la vieille fosse septique qui datait de 15 ans. Les Smith ont
appris avec étonnement que le site devait être décontaminé, conformément à la réglementation
provinciale. La décontamination a coûté 25 000 $, et des coûts additionnels de 15 000 $ ont été
engagés pour aménager le site en vue de l’installation de la nouvelle fosse septique.
9.
Joe prévoit capitaliser vos honoraires de conseiller et les coûts de démarrage liés à la marijuana
thérapeutique en tant qu’actif incorporel. Il pense que Hemp cultivera de la marijuana thérapeutique
pendant au moins 10 ans, et donc que c’est une période d’amortissement appropriée.
Les coûts de démarrage ont été engagés en 2013 et comprennent les suivants :
Enlèvement des plants de chanvre et purification du sol
Clôture entourant le champ de marijuana
Frais juridiques pour l’obtention de la licence
Honoraires du conseiller
Coûts de main-d’œuvre pour disposer des déchets
après la récolte
Matériel spécialisé
4 200 $
9 000 $
6 200 $
à déterminer
7 850 $
82 000 $
10. Les plants de chanvre font l’objet de tests périodiques pour vérifier leur teneur en THC. Au cours de
l’année, on a dû détruire un lot de chanvre dont la teneur excédait la limite permise. Les plants en
cause poussaient isolément sur un hectare de chanvre produit à partir de la souche de graines
développée dans le cadre des recherches de Joe.
11. Le matériel spécialisé acquis pour la production de marijuana thérapeutique comprend un séchoir
industriel de 23 000 $. Hemp possède actuellement un séchoir semblable pour la fibre de chanvre,
mais celui-ci est vieux et n’est pas adéquat pour la marijuana thérapeutique. Hemp utilise le nouveau
séchoir pour la marijuana, et aussi pour la fibre de chanvre s’il y a une capacité excédentaire. À ce
jour, le nouveau séchoir a servi pour la plus grande partie de la production, mais Joe conserve le
vieux pour les futures périodes de pointe des récoltes. Le vieux matériel a une valeur comptable
de 10 500 $.
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
229
SIMULATION 2 (suite)
ANNEXE III (suite)
NOTES TIRÉES DE LA RENCONTRE AVEC JANE ET JOE SMITH
12. Les coûts d’exploitation agricole projetés de Hemp pour l’exercice 2014 sont les suivants :
Note
Engrais
Eau
Pesticides – chanvre
Pesticides – marijuana
Assurance récolte – chanvre
Assurance récolte – marijuana
Carburant
Main-d’œuvre
1
2
3
4
10 350 $
18 500 $
1 075 $
13 000 $
1 600 $
145 000 $
35 000 $
165 250 $
Notes
1.
2.
3.
4.
La culture de la marijuana thérapeutique nécessite 50 % de l’eau utilisée.
Le coût des pesticides est plus élevé pour la marijuana thérapeutique que pour le chanvre, car la
réglementation est plus stricte du fait que ce produit est destiné à la consommation humaine.
Les primes d’assurance pour la marijuana thérapeutique sont plus élevées en raison des risques
plus élevés associés à ce type de culture.
Depuis que Hemp a commencé à cultiver la marijuana thérapeutique, le coût total du carburant
utilisé par les tracteurs et autre matériel agricole a augmenté de 50 %.
230
Annexe C — Épreuve III
SIMULATION 2 (suite)
ANNEXE IV
PROJET DE CONTRAT DE LOCATION
Un agriculteur intéressé à louer des terres aux Smith a contacté Joe. Joe est ouvert à l’idée, à condition de
ne pas perdre d’argent. Normalement, Hemp utiliserait ces terres pour produire du chanvre ou de la
marijuana thérapeutique.
Demande de location (selon la proposition de l’agriculteur)




L’agriculteur louerait deux hectares pour une durée de 10 ans.
L’agriculteur aurait le droit de sous-louer les terres.
Le loyer serait fixé à 54 000 $ par année pour la durée du bail.
Au terme du bail, les terres reviendraient à Hemp.
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
231
GUIDE D’ÉVALUATION
ÉPREUVE III, SIMULATION 2 – HEMP CO.
INDICATEURS PRINCIPAUX DE COMPÉTENCE
Les guides ont été élaborés pour les candidats à l’EFU. Par conséquent, il se peut que la solution
suivante ne rende pas compte de toutes les complexités d’une situation réelle. Les Annales de
l’Évaluation uniforme ne constituent pas une source de PCGR faisant autorité.
Par ailleurs, les renvois aux chapitres du Manuel de CPA Canada inclus dans la solution suggérée
visent uniquement un but pédagogique. Même si l’on s’attend à ce que les candidats appliquent les
normes du Manuel dans leur analyse des questions d’information financière et de certification, on ne
s’attend pas à ce qu’ils citent directement le Manuel. Il est rappelé aux candidats que, s’ils décident
d’inclure des citations du Manuel, il n’en sera tenu compte dans l’appréciation de leur réponse que si
la citation est intégrée à une analyse significative des données pertinentes du cas.
Indicateur principal no 1
Le candidat fournit des conseils sur la mise en place de contrôles pour que Hemp satisfasse
aux conditions de la licence et se prépare pour l’audit de la conformité.
Le candidat montre sa compétence en Certification.
Compétences
VI-3.3 – Évaluer le contrôle interne (A)
Hemp Co. s’est conformée à toutes les conditions de la licence de producteur de chanvre, mais Joe et Jane
semblent avoir considérablement sous-estimé les exigences plus strictes visant la marijuana thérapeutique.
Le gouvernement a avisé Hemp qu’elle fera l’objet d’un audit de la conformité avant la reconduction de
sa licence. Hemp nous a engagés comme consultants afin de s’assurer qu’elle peut respecter toutes les
exigences du gouvernement, car la fin de l’année approche et il faudra reconduire la licence. Il est
important de resserrer certains des contrôles requis, en préparation de l’audit.
Rapprochement entre la production et les stocks et ventes
Le processus comptable de Hemp semble trop simpliste. L’une des exigences du gouvernement impose à
l’entreprise d’assurer l’identification et le suivi de la marijuana thérapeutique après la récolte. Hemp ne
semble pas avoir actuellement en place un système permettant de le faire.
Pour satisfaire à cette exigence, Hemp devra utiliser les outils décrits ci-dessous.
Suivi des stocks
Un système d’inventaire permanent devrait être mis en place pour faire le suivi des stocks de marijuana
récoltés. La marijuana séchée devrait être pesée, ensachée, identifiée au moyen d’étiquettes numérotées et
inscrite dans le grand livre auxiliaire des stocks. Il sera alors possible d’en faire le suivi au fur et à mesure
de la production. Une fois la marijuana vendue, il faudrait contrôler les étiquettes numérotées et supprimer
les stocks correspondants du grand livre auxiliaire des stocks.
232
Annexe C — Épreuve III — Guide d’évaluation
Un inventaire physique des stocks devrait être fait régulièrement, et les résultats devraient être comparés
avec les chiffres inscrits dans le système d’inventaire permanent. Hemp pourrait ainsi déterminer si des
vols ont été commis.
Suivi des ventes
Actuellement, Jane sépare les ventes de marijuana thérapeutique des ventes de fibre de chanvre en
déduisant le montant des ventes de fibre de chanvre au grossiste de la valeur totale des ventes. Il est
toutefois probable que cela ne sera pas suffisant aux yeux du gouvernement, qui exige que les ventes
fassent l’objet d’un suivi. Dans un tel cas, il pourrait être utile de tenir un grand livre auxiliaire des ventes.
Un grand livre auxiliaire des ventes est une liste détaillée de toutes les ventes, dont la somme correspond
au chiffre total des ventes dans l’état des résultats. Il devrait indiquer la date de chaque vente, le montant
de chacune et le nom du client. Selon le système utilisé, il devrait aussi préciser la quantité du produit
vendu et son prix. Il est important de comptabiliser toutes les ventes, y compris celles à des particuliers, et
non pas seulement celles faites au grossiste.
Le suivi des ventes et des stocks permettra à Hemp de faire en tout temps le rapprochement entre ce
qu’elle produit, ce qu’elle vend et ce qu’elle a en stock.
(La plupart des candidats ont vu qu’il s’agissait d’une question à traiter, mais ils ont eu de la difficulté
à expliquer en quoi la méthode actuelle ne suffit pas. De plus, la plupart des candidats qui ont traité de
cette question n’ont pas su fournir une recommandation assez précise pour que Joe et Jane puissent
comprendre comment la mettre en œuvre.)
Restrictions sur les ventes
En plus de faire le suivi des ventes, Hemp doit s’assurer de ne vendre qu’aux parties identifiées qui sont
autorisées à acheter de la marijuana selon la réglementation régissant l’octroi d’une licence. Hemp doit
pouvoir démontrer que cette exigence est respectée. Tous ceux qui achètent de la marijuana de l’entreprise
devraient donc fournir une preuve qu’ils y sont autorisés. Hemp devrait garder copie de la preuve en
dossier et faire des mises à jour périodiques du dossier.
Le risque que des ventes soient faites à des clients non autorisés est le plus élevé dans le cas des ventes
aux particuliers. Actuellement, il semble qu’on vérifie que le client a une prescription la première fois
qu’il achète, mais qu’on ne demande plus de pièce justificative lors des achats subséquents. Dans le cas
des particuliers, Hemp devrait conserver copie des prescriptions et surveiller les quantités prescrites et les
dates d’expiration pour s’assurer qu’elle ne vend pas de marijuana à des personnes non autorisées et que
les quantités fournies n’excèdent pas les quantités prescrites. Pour s’assurer de la validité des
prescriptions, il pourrait être nécessaire de vérifier auprès du pharmacien ou du médecin (Hemp devra
toutefois avoir obtenu au préalable la permission de la personne en cause).
(La plupart des candidats ont traité de cette faiblesse et fourni une explication raisonnable de ses
conséquences, ainsi qu’une recommandation pour résoudre le problème.)
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
233
Mesures de sécurité
Selon la réglementation applicable à la vente de marijuana, des mesures de sécurité particulières doivent
être en place. Les conditions dans le cas du chanvre semblent relativement simples : les stocks doivent
être conservés dans un endroit sécurisé, fermé à clé, et seuls le titulaire de la licence et les personnes sous
sa direction peuvent manipuler le chanvre. En apparence, les conditions imposées dans le cas de la
marijuana sont semblables, mais on voit qu’elles sont beaucoup plus rigoureuses lorsqu’on y regarde de
plus près.
Dans le cas de la marijuana, les conditions ci-dessous doivent également être respectées.
Personne nommée responsable
Le responsable attitré de la marijuana ou l’un de ses assistants doit, en tout temps, être présent sur les
lieux. Il se peut que Joe et Jane présument qu’eux et le nouvel employé qui s’occupe de la marijuana
assument ces rôles mais, pour que la condition soit respectée, les deux rôles doivent être documentés, et
l’identité du responsable et des assistants doit être affichée à l’entrée des installations. Joe et Jane
devraient aussi évaluer s’il serait préférable de confier l’un ou l’autre de ces rôles à d’autres, puisqu’il faut
que, en tout temps, le responsable attitré ou l’un de ses assistants soit sur les lieux.
Accès à la marijuana thérapeutique
Accès des employés
La marijuana doit être en tout temps conservée dans un endroit sécurisé et n’être accessible que lorsque le
responsable attitré ou l’un de ses assistants est présent. Actuellement, tous les employés ont une clé et un
code leur permettant d’avoir accès sans restriction aux lieux d’entreposage. La propriété et les bâtiments
devraient être sécurisés de telle sorte que la présence de la personne nommée responsable ou de l’un de
ses assistants soit requise pour qu’il soit possible d’y avoir accès. Par conséquent, la personne nommée
responsable et ses assistants devraient être les seuls à avoir les clés et les codes donnant accès aux lieux où
se trouve de la marijuana.
Accès des tiers
Rien n’indique comment l’accès aux champs est contrôlé pour empêcher l’accès non autorisé. La
propriété est clôturée, mais encore faut-il que la clôture soit assez haute et sécurisée pour prévenir les
intrusions. De plus, la surveillance des portes par des caméras n’empêche pas qu’on puisse entrer dans le
bâtiment par une fenêtre ou par un autre moyen. Des caméras devraient montrer tout l’espace entourant
les lieux d’entreposage et tous les champs, et la surveillance devrait faire l’objet d’un suivi,
conformément aux exigences de la licence. Cela pourrait nécessiter l’embauche d’employés
supplémentaires ou le recours à une agence de sécurité.
Vérification des antécédents criminels
Rien ne nous indique qu’il y a eu vérification des antécédents criminels de l’un ou l’autre des dirigeants,
administrateurs et employés, ni qu’on tient des dossiers à cet égard. Même si les Smith font confiance à
leurs employés, Hemp doit faire vérifier les antécédents de toutes ces personnes pour s’assurer qu’aucune
n’a de casier judiciaire, afin de respecter la réglementation du gouvernement. Cela doit être fait
immédiatement, et une politique doit être mise en place pour obtenir une vérification annuelle des
antécédents criminels de chaque employé.
234
Annexe C — Épreuve III — Guide d’évaluation
Destruction de la production excédentaire de marijuana
Selon la réglementation régissant l’octroi d’une licence, Hemp doit détruire toute la marijuana excédant la
quantité autorisée, qui est actuellement de 150 000 grammes. Rien n’indique qu’il y a eu un excédent de
production en 2014, mais nous devrions nous assurer que Hemp tient un dossier adéquat des quantités
produites et, si une production excédentaire de marijuana est détruite, que le fait soit consigné en dossier
et que le représentant du ministère de l’Agriculture (le Ministère) signe un document ou un journal pour
confirmer qu’il a assisté à la destruction de la marijuana excédentaire et supervisé le processus.
Hemp pourrait envisager de recourir à une autre entreprise pour détruire la production excédentaire, à
condition que l’entreprise soit approuvée par le Ministère. Hemp pourrait garder copie des factures et des
documents justificatifs. Il nous serait ainsi possible de confirmer que la destruction a eu lieu. Grâce à la
tenue d’un journal signé par le représentant du Ministère, nous aurions une preuve que la destruction a été
faite sous la supervision du Ministère.
(La plupart des candidats ont relevé plusieurs des exigences visant les mesures de sécurité et ont fourni
des recommandations adéquates à cet égard. Les problèmes les plus souvent traités ont été ceux
concernant la personne nommée responsable, l’accès à la marijuana et la vérification des antécédents
criminels.)
Conformité à la réglementation régissant l’octroi d’une licence
La mise en œuvre des contrôles recommandés aidera Hemp à se conformer à la réglementation régissant
l’octroi d’une licence d’ici la fin de 2014. Le Ministère pourrait toutefois se préoccuper du fait que
l’entreprise ne s’est pas conformée à la réglementation en 2013 et en 2014. Il se peut que le Ministère
fasse preuve d’indulgence à ce stade, puisque la saison était trop avancée pour produire une récolte quand
Hemp a obtenu sa licence en 2013 et que l’entreprise est encore en phase de démarrage. Je recommande
que Joe et Jane en discutent avec le Ministère.
En ce qui concerne l’indicateur principal no 1 (Certification), le candidat doit
être classé dans l’une des cinq catégories suivantes :
Résultat
%
Indicateur non traité – Le candidat ne traite pas de cet indicateur principal.
0,6 %
Compétence minime – Le candidat ne satisfait pas à la norme En voie vers
la compétence.
8,8 %
En voie vers la compétence – Le candidat traite de certains éléments pour
lesquels Hemp ne respecte pas les conditions de la licence, et il recommande
des améliorations afin que Hemp soit en mesure de satisfaire aux exigences
de la licence.
37,9 %
Compétent – Le candidat traite de plusieurs éléments pour lesquels Hemp ne
respecte pas les conditions de la licence, et il recommande des améliorations
afin que Hemp soit en mesure de satisfaire aux exigences de la licence.
52,6 %
Hautement compétent – Le candidat traite de la plupart des éléments pour
lesquels Hemp ne respecte pas les conditions de la licence, et il recommande
des améliorations afin que Hemp soit en mesure de satisfaire aux exigences
de la licence.
0,1 %
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
235
(On demandait aux candidats d’expliquer comment Hemp pourrait respecter toutes les exigences du
gouvernement pour les années 2013 et 2014, en vue de la reconduction de sa licence de producteur de
marijuana thérapeutique.)
On attendait des candidats qu’ils traitent de plusieurs des exigences relatives à la licence et qu’ils
formulent des recommandations valables pour chacune. Pour qu’ils atteignent le niveau Compétent, le
Jury attendait des candidats qu’ils traitent de plusieurs cas de non-conformité et qu’ils formulent des
recommandations valables précises. En général, les candidats ont réussi de façon satisfaisante
cet indicateur.)
(Les candidats faibles ont relevé les éléments pour lesquels Hemp ne respectait pas les conditions, mais
ils ont eu de la difficulté à formuler des recommandations précises. En conséquence, leurs analyses
manquaient de profondeur parce qu’ils ont régurgité les données de la simulation, ce qui n’avait pas
beaucoup de valeur pour le client. De plus, bon nombre de candidats faibles n’ont pas présenté une
analyse équilibrée, ayant choisi de se concentrer sur un seul élément des conditions de la licence, par
exemple les mesures de sécurité requises.)
(Certains candidats ont inutilement consacré du temps à expliquer les différents types de rapports
possibles dans le cas où Hemp demanderait un audit ou un examen de la conformité aux conditions de
la licence. Rien dans les données de la simulation n’indiquait qu’il faudrait réaliser un audit ou un
examen de la conformité. Par conséquent, ces candidats ont gaspillé du temps à produire une analyse
inutile compte tenu de leur rôle.)
Indicateur principal no 2
Le candidat traite des questions de comptabilité.
Le candidat montre sa compétence en Mesure de la performance et information.
Compétences
V-2.3 – Comptabiliser les opérations courantes de l’entité (A)
Questions de comptabilité
Subvention gouvernementale
Pour appuyer la culture du chanvre dans la province, le gouvernement garantit un prix de vente plancher
de 5,80 $ le kilo, ce qui représente actuellement une subvention de 1,20 $ (5,80 $ − 4,60 $) le kilo
pour Hemp.
236
Annexe C — Épreuve III — Guide d’évaluation
Le paragraphe .17 du chapitre 3800, « Aide gouvernementale », de la Partie II du Manuel de CPA Canada
– Comptabilité (le Manuel), prévoit ce qui suit : « L’aide gouvernementale à l’égard des charges ou des
produits courants doit entrer dans le calcul du résultat net de l’exercice. » Selon les indications fournies
au paragraphe .18, la subvention gouvernementale devrait être présentée dans les produits. De plus, selon
le paragraphe .27, elle ne devrait être comptabilisée que lorsqu’on est « raisonnablement certain que
l’entreprise s’est conformée et continuera de se conformer à toutes les conditions se rattachant à l’octroi
de cette aide ». Par conséquent, à la lumière de l’analyse relative à la constatation des produits dans la
section qui suit et des directives sur la comptabilisation de l’aide gouvernementale, Hemp ne devrait
comptabiliser la subvention de 1,20 $ le kilo que lorsque la fibre de chanvre a été vendue, car c’est à ce
moment-là que la condition du gouvernement est remplie.
(Cette question est celle dont les candidats ont le moins souvent traité pour cet indicateur. Cependant,
la plupart des candidats qui en ont traité ont présenté une analyse complète.)
Constatation des produits/stocks
a) Fibre de chanvre
Hemp comptabilise actuellement le prix de vente plancher garanti de 5,80 $ le kilo dès que le chanvre
est récolté. Elle a sans doute comptabilisé l’augmentation de valeur en produits et un montant
correspondant dans les stocks.
Le paragraphe .04 du chapitre 3400 du Manuel, « Produits », prévoit ce qui suit :
Les produits provenant de la vente de biens ou de la prestation de services doivent être constatés
lorsque les exigences relatives à l’exécution énoncées aux paragraphes 3400.05 et .06 sont
satisfaites, pourvu qu’au moment de l’exécution le recouvrement final soit raisonnablement sûr.
Le paragraphe .05 précise expressément ce qui suit :
Dans le cas d’une opération portant sur la vente de biens, l’exécution doit être considérée comme
achevée lorsque les conditions suivantes sont remplies :
a)
tous les risques et avantages importants inhérents à la propriété ont été transférés à
l’acheteur du fait que tous les actes importants ont été exécutés, et le vendeur n’exerce
plus sur les biens cédés un droit de gestion ou un contrôle effectif comparable à celui qui
découle généralement du droit de propriété;
b)
la mesure de la contrepartie qui sera obtenue pour les biens vendus et l’estimation des
rendus sont raisonnablement sûres.
Le gouvernement garantit bien un « prix de vente plancher » de 5,80 $ le kilo, mais ce montant
garanti ne peut être touché que lorsque le chanvre est vendu. L’exécution n’est pas achevée avant la
vente du produit (autrement dit, lorsque les risques et avantages sont transférés au grossiste au
moment de l’expédition). Hemp ne devrait donc comptabiliser ni le prix de vente ni la subvention
(calculée sur la base du prix de vente plancher garanti) avant la vente du chanvre. Si le gouvernement
a commencé à octroyer la subvention avant 2014, il faudra retraiter les états financiers de 2013 pour
en tenir compte.
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
237
La question peut aussi être envisagée du point de vue des stocks. Le paragraphe .04 du chapitre 3031
du Manuel, « Stocks », précise ce qui suit : « Le présent chapitre ne s’applique pas à l’évaluation des
stocks : a) détenus par les producteurs de produits agricoles et forestiers, de produits agricoles après
récolte et de minéraux et de produits d’origine minérale, dans la mesure où ils sont évalués à la
valeur nette de réalisation selon des pratiques bien établies dans ces secteurs d’activité. Lorsque ces
stocks sont évalués à la valeur nette de réalisation, les variations de cette valeur sont comptabilisées
dans le résultat net de la période au cours de laquelle la variation est intervenue. » Par conséquent,
si, dans le secteur de la production de chanvre, il existe une pratique bien établie d’évaluation des
stocks à la valeur nette de réalisation, le chanvre pourrait être évalué à 5,80 $ le kilo. Sinon, le stock
devrait être évalué au coût ou à la valeur nette de réalisation, selon le moins élevé des deux montants.
Compte tenu de la marge sur coûts variables que dégage le chanvre (voir plus loin), le montant le
moins élevé sera sans doute le coût. Les stocks devraient donc être comptabilisés au coût, en
l’absence d’une pratique établie de comptabilisation à la valeur nette de réalisation.
b) Marijuana thérapeutique
La méthode actuelle de constatation des produits tirés de la marijuana thérapeutique est conforme aux
directives du chapitre 3400 du Manuel de CPA Canada, « Produits », puisque les produits ne sont
comptabilisés qu’au moment de l’expédition et que, comme Hemp n’assume pas les frais
d’expédition, il est raisonnable de conclure qu’à ce moment-là, les « risques et avantages » ont été
transférés aux vendeurs.
(Plus de la moitié des candidats ont traité de la comptabilisation du chanvre au prix de vente minimum
garanti et analysé cette question de façon suffisamment approfondie. Ceux qui en ont traité ont bien
analysé la question des critères de constatation des produits (exécution, mesure et recouvrabilité) et ont
axé leur analyse sur le critère qui n’avait pas été rempli (exécution).)
Recherche et développement
Hemp a capitalisé des coûts liés au développement de graines plus résistantes au mildiou causé par
l’humidité du sol.
Le chapitre 3064 du Manuel, « Écarts d’acquisition et actifs incorporels », traite des exigences à respecter
pour que les frais de développement puissent être capitalisés.
.41
Un actif incorporel résultant du développement (ou de la phase de développement d’un projet
interne) est comptabilisé si, et seulement si, une entité peut démontrer tout ce qui suit :
a) la faisabilité technique de l’achèvement de l’actif incorporel en vue de sa mise en service ou
de sa vente;
b) son intention d’achever l’actif incorporel et de l’utiliser ou de le vendre;
c) sa capacité à utiliser ou à vendre l’actif incorporel;
d) la disponibilité de ressources techniques, financières et autres, appropriées pour achever le
développement et utiliser ou vendre l’actif incorporel;
e) sa capacité à évaluer de façon fiable les dépenses attribuables à l’actif incorporel au cours
de son développement; et
f) la façon dont l’actif incorporel générera les avantages économiques futurs probables.
L’entité doit démontrer, entre autres choses, l’existence d’un marché pour la production
issue de l’actif incorporel ou pour l’actif incorporel lui-même ou, si celui-ci doit être utilisé
en interne, son utilité.
238
Annexe C — Épreuve III — Guide d’évaluation
Il existe un marché pour les nouvelles graines pour autant qu’elles soient viables, puisqu’une étude de
marché a révélé qu’il existe un important besoin de graines plus résistantes. Il semble que l’intention
d’achever l’actif et de l’utiliser ou le vendre existe, puisque Joe est de toute évidence enthousiasmé par
leur potentiel. La disponibilité des ressources ne semble pas poser de problème étant donné que la
marijuana génère des produits importants (voir plus loin) et, par ailleurs, Hemp a évalué les coûts liés au
développement jusqu’à ce jour. Si l’actif est produit, l’existence d’un marché prêt pour celui-ci donne à
penser qu’il générera des avantages économiques.
La question qui se pose a trait à la faisabilité technique. Il semble que les graines ont produit des plants
ayant une teneur en THC supérieure à la limite permise. On peut donc se demander si le processus utilisé
pour créer des graines plus résistantes au mildiou n’a pas également augmenté la teneur en THC des
plants. Si Hemp ne peut remédier à la situation, elle ne pourra pas vendre les graines. Au stade actuel, il
semble que Hemp ne peut démontrer la faisabilité technique et qu’elle est donc encore dans la phase de
recherche. Les 39 150 $ capitalisés devraient être passés en charges en totalité.
(Cette question est celle dont les candidats ont le plus souvent traité. Toutefois, environ la moitié
seulement de ceux qui en ont traité l’ont fait de façon suffisamment approfondie. Le Jury attendait des
candidats qu’ils appliquent les critères de constatation des frais de recherche et de développement et
qu’ils relèvent, dans les données de la simulation, l’élément clé démontrant que le critère de la
faisabilité technique n’était sans doute pas rempli (à savoir que la teneur en THC était supérieure à la
limite permise) et que, en conséquence, les graines ne pourraient être vendues dans leur état. Bon
nombre de candidats n’ont pas intégré cette donnée dans leur analyse. La plupart ont plutôt formulé
immédiatement une conclusion sur la possibilité d’inscrire les coûts à l’actif, sans l’étayer d’une
analyse appropriée.)
Fosse septique
En raison de la réglementation provinciale, Hemp a dû dépenser 25 000 $ pour décontaminer le site où
avait été installée sa vieille fosse septique. De plus, comme celle-ci datait de 15 ans, Hemp a dû engager
des coûts de 15 000 $ pour aménager le site en vue de l’installation de la nouvelle fosse septique.
a)
Obligation liée à la mise hors service d’une immobilisation (OMHS)
Le paragraphe .05 du chapitre 3110 du Manuel, « Obligations liées à la mise hors service
d’immobilisations », prévoit ce qui suit : « L’entité doit constater un passif au titre d’une
obligation liée à la mise hors service d’une immobilisation dans la période où naît cette
obligation, lorsqu’il est possible de faire une estimation raisonnable du montant de celle-ci. » De
plus, selon le paragraphe .09, l’OMHS doit être évaluée au montant de « la meilleure estimation
de la dépense nécessaire à l’extinction de l’obligation actuelle à la date de clôture », et un
montant égal est comptabilisé à l’actif lors de la comptabilisation initiale de l’OMHS.
Nous recommandons à Hemp d’appliquer les dispositions du chapitre 1506 du Manuel,
« Modifications comptables ». Hemp appliquerait le paragraphe .27 au montant en cause pour
corriger l’erreur en corrigeant de manière rétrospective les états financiers « par retraitement des
soldes d’ouverture des actifs, passifs et capitaux propres de la première période antérieure
présentée ».
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
239
La fosse septique daterait du milieu de 1999 (15 ans), et la valeur actualisée du passif aurait dû
être comptabilisée à l’époque dans les immobilisations corporelles et les OMHS. Si on suppose
un taux d’actualisation de 5 %, le montant qui aurait été comptabilisé alors est 12 026 $ (JV =
25 000 $, taux = 5 %, période = 15 ans). En date du début de 2014, le solde net restant de
l’immobilisation corporelle correspondant à l’OMHS aurait été de 401 $ par suite de
l’amortissement (12 026 $ ÷ 15 ans × 0,5 an), et le solde de l’OMHS aurait été porté à 24 398 $
par désactualisation. Par conséquent, après retraitement, le solde d’ouverture de l’immobilisation
corporelle nette sera de 401 $, le solde du compte OMHS, de 24 398 $ (JV = 25 000 $, taux =
5 %, période = 0,5 an), et le solde d’ouverture des bénéfices non répartis sera réduit de 23 997 $
(11 625 $ d’amortissement + 12 372 $ de désactualisation pour les 14,5 dernières années).
De plus, les chiffres comparatifs de 2013 seront retraités de manière que le solde de clôture de
l’immobilisation corporelle nette augmente de 1 203 $ (12 026 $ ÷ 15 ans × 1,5 an), et le solde de
l’OMHS sera augmenté de 23 236 $ (JV = 25 000 $, taux = 5 %, période = 1,5 an). La charge
d’amortissement augmentera de 802 $, la charge de désactualisation, de 1 162 $, et le solde
d’ouverture des bénéfices non répartis sera réduit de 22 033 $ (10 823 $ d’amortissement +
11 210 $ de désactualisation pour les 13,5 dernières années).
Maintenant que la direction de Hemp est au courant de l’obligation, elle devrait comptabiliser une
nouvelle OMHS au titre de la nouvelle fosse septique installée au cours de l’exercice. La meilleure
estimation de la valeur actualisée nette des coûts de décontamination sera ajoutée à la valeur nette
des immobilisations corporelles, et un passif de 12 026 $ (JV = 25 000 $, taux = 5 %, période =
15 ans) sera comptabilisé, le montant étant augmenté et désactualisé par la suite.
Hemp devrait passer en revue ses autres immobilisations corporelles (p. ex., le séchoir) pour
déterminer s’il lui faut comptabiliser d’autres OMHS.
b)
Frais d’aménagement du site pour l’installation de la nouvelle fosse septique
Le paragraphe .05 chapitre 3061 du Manuel, « Immobilisations corporelles », indique que les
frais « d’aménagement d’un terrain » doivent être inclus dans le coût de l’immobilisation
corporelle en cause. Il faudrait donc les ajouter au coût de la nouvelle fosse septique et les amortir
sur la durée de vie utile de l’immobilisation à laquelle ils se rattachent.
(Un peu plus de la moitié des candidats ont traité de l’OMHS et de la question des frais
d’aménagement du site. Toutefois, la plupart des analyses comportaient des faiblesses techniques, par
exemple le fait de ne pas comprendre que l’obligation serait évaluée à la valeur actualisée du coût
futur estimatif, ou que le montant à inscrire en contrepartie du passif serait comptabilisé à l’actif.)
Coûts de démarrage
Il faut évaluer la nature des coûts liés au démarrage d’une branche d’activité, et ceux-ci sont capitalisés ou
passés en charges en fonction de cette évaluation. Plusieurs des éléments inclus dans les coûts de démarrage
devraient être capitalisés en tant qu’actifs corporels. Le chapitre 3061 du Manuel, « Immobilisations
corporelles », définit les immobilisations corporelles comme étant des éléments d’actif identifiables qui
« sont destinés à être utilisés pour la production ou la fourniture de biens [ou] pour la prestation de services,
[…] ont été acquis, construits, développés ou mis en valeur en vue d’être utilisés de façon durable [… et] ne
sont pas destinés à être vendus dans le cours normal des affaires ».
240
Annexe C — Épreuve III — Guide d’évaluation
Enlèvement des plants de chanvre et purification du sol
Les coûts engagés pour accroître le potentiel de service d’une immobilisation corporelle représentent une
amélioration (paragraphe 3061.14 du Manuel). Même si Hemp était déjà propriétaire du terrain, il a fallu
engager des coûts pour aménager le terrain en vue de la production de marijuana. Ces coûts représentent
une amélioration, parce qu’ils permettent d’accroître le potentiel de service et qu’ils procureront des
avantages économiques futurs à Hemp grâce à la vente des récoltes. Ces coûts devraient être capitalisés à
titre d’éléments du coût du terrain.
Clôture et matériel spécialisé
La clôture et le matériel spécialisé sont des immobilisations corporelles. Ils ont été acquis en tant qu’actifs
à long terme nécessaires pour la production de marijuana. Ces coûts devraient être capitalisés séparément
et amortis sur leur durée de vie utile.
Frais juridiques et honoraires du conseiller
Les frais juridiques et les honoraires du conseiller devraient être considérés comme des actifs incorporels.
Le paragraphe .12 du chapitre 3064 du Manuel, « Écarts d’acquisition et actifs incorporels », précise
ce qui suit :
Un actif satisfait au critère d’identifiabilité dans la définition d’un actif incorporel lorsqu’il :
a) est séparable (c’est-à-dire qu’il peut être séparé de l’entité et être vendu, transféré, concédé par
licence, loué ou échangé, soit seul, soit accompagné d’un contrat, d’un actif ou d’un passif liés);
ou
b) résulte de droits contractuels ou autres droits légaux, que ces droits soient ou non cessibles ou
séparables de l’entité ou d’autres droits et obligations.
Les honoraires juridiques relatifs à l’obtention de la licence découlent d’un droit contractuel que possède
maintenant Hemp. S’ils représentent un coût nécessaire dans la démarche, il convient de les capitaliser
avec la licence. Comme la licence initiale est valide pour deux ans seulement, Joe et Jane doivent voir si
les conseils juridiques ont trait seulement à la licence de deux ans ou si la reconduction de la licence fait
aussi partie des avantages. Dans la mesure où la licence sera reconduite, les coûts initiaux engagés pour
l’obtenir devraient être amortis sur une durée de vie raisonnable des licences.
Les honoraires du conseiller (pour mon temps) ne sont toutefois pas un coût directement attribuable à la
licence — ils ont pris naissance après l’obtention de la licence et n’étaient pas nécessaires pour celle-ci.
Ils devraient donc être passés en charges.
Coûts de main-d’œuvre pour disposer des déchets après la récolte
Comme les coûts en cause ont été engagés après la première récolte, ils ne sont pas considérés comme des
coûts de démarrage et, de ce fait, ils devraient être passés en charges conformément au
paragraphe 3064.53.
Comme les coûts de démarrage ont été engagés en 2013, les modifications dont il a été question plus haut
devront être apportées de manière rétrospective, et les états financiers devront être retraités.
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
241
(Environ la moitié des candidats ont traité des coûts de démarrage dans une certaine mesure.
Cependant, la plupart ont tout de suite indiqué le traitement approprié (par exemple, la clôture et le
matériel spécialisé devraient être classés comme des immobilisations), sans étayer leur conclusion au
moyen des critères du Manuel ou des données de la simulation. Les candidats ont souvent appliqué les
critères relatifs aux actifs incorporels aux coûts de démarrage totaux, sans comprendre que le montant
était constitué de différents éléments. La question de la clôture et du matériel spécialisé et celle des
frais juridiques et des honoraires du conseiller sont celles qui ont été les plus souvent traitées.)
Séchoir
Hemp a acheté un nouveau séchoir, matériel nécessaire à la production de marijuana. Celui-ci offre un
avantage supplémentaire, à savoir qu’il pourra aussi être utilisé pour la plus grande partie de la production
de chanvre. Dans les périodes de pointe, le vieux séchoir pourra être utilisé lorsque le chanvre produit
excédera la capacité du nouveau.
Le paragraphe .09 du chapitre 3063 du Manuel, « Dépréciation d’actifs à long terme », précise ce qui
suit : « Un actif à long terme doit être soumis à un test de recouvrabilité lorsque des événements ou des
changements de situation indiquent que sa valeur comptable pourrait ne pas être recouvrable. »
Comme le vieux séchoir sert seulement lors des périodes de grande activité et qu’il ne sera plus le séchoir
principal, il y a eu un changement de situation, ce qui indique qu’il est nécessaire de procéder à un test
de dépréciation.
Aux fins du test de dépréciation, Hemp devra comparer la valeur comptable du vieux séchoir (10 500 $)
avec les flux de trésorerie non actualisés qu’elle s’attend de tirer de son utilisation. Les flux de trésorerie
futurs sont constitués des flux de trésorerie générés par l’utilisation et la sortie éventuelle du matériel.
Si la valeur comptable est recouvrable (autrement dit, si les flux de trésorerie futurs non actualisés sont
plus élevés que la valeur comptable), il n’y a pas de dépréciation. Dans le cas contraire, elle doit être
ramenée à la juste valeur de l’actif, soit le montant de la contrepartie dont conviendraient des parties
compétentes agissant en toute liberté dans des conditions de pleine concurrence (lors d’une vente), ou à la
valeur actualisée nette des flux de trésorerie futurs pouvant être générés par le vieux matériel, y compris sa
valeur résiduelle.
(Environ la moitié des candidats ont traité de cette question. La plupart de ceux qui l’ont fait ont lié les
données pertinentes de la simulation aux critères appropriés du Manuel et ont formulé une conclusion
quant au traitement adéquat. Les candidats faibles ont confondu les critères des NCECF et des IFRS
relativement à la dépréciation, et ils ont donc présenté une analyse incorrecte.)
Bail
Hemp envisage de louer à un agriculteur des terres actuellement utilisées pour produire du chanvre. Le
contrat de location proposé porte sur deux hectares pour une période de 10 ans, au terme de laquelle les
terres reviendraient à Hemp. Selon le chapitre 3065 du Manuel, « Contrats de location », du point de vue
du bailleur, un tel contrat peut être comptabilisé comme un contrat de location-vente, un contrat de
location-financement ou un contrat de location-exploitation.
242
.09
.10
Annexe C — Épreuve III — Guide d’évaluation
Lorsque, aux termes d’un bail, pratiquement tous les avantages et les risques inhérents à la
propriété du bien loué sont transférés du bailleur au preneur, ce bail doit être comptabilisé
comme un contrat de location-acquisition par le preneur et comme un contrat de location-vente
ou de location-financement par le bailleur.
Lorsque, aux termes d’un bail, pratiquement tous les avantages et les risques inhérents à la
propriété sont laissés au bailleur, ce bail doit être comptabilisé comme un contrat de locationexploitation tant par le bailleur que par le preneur.
Le Manuel énonce plusieurs critères à prendre en compte pour déterminer si pratiquement tous les
avantages et les risques inhérents à la propriété ont été transférés :
.06
.07
Du point de vue du preneur, on peut considérer que pratiquement tous les avantages et les
risques inhérents à la propriété lui sont transférés lorsque, à la date d’entrée en vigueur du
bail, au moins l’une des conditions suivantes est remplie :
a) Il est pratiquement assuré que le preneur accédera à la propriété du bien au terme de la
durée du bail. Cette condition se trouve remplie lorsque le bail prévoit que la propriété
du bien loué sera cédée au preneur au terme de la durée du bail ou lorsqu’il contient une
option d’achat à prix de faveur.
b) La durée du bail est telle que le preneur jouira de pratiquement tous les avantages
économiques que l’on prévoit pouvoir tirer de l’utilisation du bien. Même si la durée du
bail n’est pas égale, en termes d’années, à la durée économique du bien loué, on s’attend
normalement à ce que le preneur retire pratiquement tous les avantages économiques que
peut procurer l’utilisation du bien lorsque le bail couvre une proportion considérable
(habituellement 75 % ou plus) de la durée économique du bien. On peut supposer en effet
qu’un matériel moderne, doté des derniers perfectionnements technologiques et à l’état
neuf est plus efficace qu’un matériel usé et de conception plus ancienne.
c)
Le bailleur est assuré, aux termes du bail, de récupérer le capital investi dans le bien
loué et de gagner un rendement sur cet investissement. Cette condition est remplie si, au
début de la durée du bail, la valeur actualisée des paiements minimums exigibles en vertu
du bail, abstraction faite de la partie de ces paiements qui a trait aux frais accessoires,
représente la quasi-totalité (habituellement 90 % ou plus) de la juste valeur du bien loué
à la date d’entrée en vigueur du bail. Pour déterminer la valeur actualisée, le preneur
utilise comme taux d’actualisation son taux d’intérêt marginal ou, s’il le connaît et s’il
est inférieur au taux d’intérêt marginal, le taux d’intérêt implicite du bail.
Le bailleur considère normalement que pratiquement tous les avantages et les risques inhérents
à la propriété du bien sont transférés au preneur lorsque, à la date d’entrée en vigueur du bail,
toutes les conditions suivantes sont remplies :
a) l’une des conditions énoncées au paragraphe 3065.06 est remplie;
b) le risque qui caractérise le recouvrement des loyers n’est pas supérieur au risque lié
normalement au recouvrement de créances similaires;
c)
le montant des coûts non remboursables que le bailleur pourrait être amené à engager
aux termes du bail peut être estimé avec assez de précision. Si l’on ne peut estimer ces
coûts avec assez de précision, cela peut vouloir dire que le bailleur conserve une partie
importante des risques liés à la propriété du bien. Cette situation est susceptible de se
produire, notamment, lorsque le bailleur se porte garant de la productivité du bien loué
ou s’engage à protéger le preneur contre les risques de désuétude.
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
243
Cependant, le paragraphe .06 du Manuel précise également ce qui suit : « Dans le cas des terrains, étant
donné que normalement leur vie utile n’est pas limitée dans le temps, on ne peut présumer que presque
tous les avantages et les risques inhérents à la propriété reviendront au preneur que s’il est pratiquement
assuré que ce dernier accédera à la propriété au terme de la durée du bail. »
Comme les terres reviendront à Hemp au terme du bail, il n’y a pas d’assurance que l’agriculteur accédera
à la propriété du terrain. Le bail devrait donc être comptabilisé comme un contrat de location-exploitation.
Le loyer de 54 000 $ devrait être comptabilisé en résultat chaque année.
(La plupart des candidats ont traité de cette question et ont présenté une analyse suffisamment
approfondie, en liant les données pertinentes de la simulation aux critères appropriés du Manuel.
Certains ont vu la nature particulière du terrain et ont fait preuve d’efficience dans leur analyse, se
reportant directement à la disposition du Manuel qui porte sur les terrains.)
En ce qui concerne l’indicateur principal no 2 (Mesure de la performance et
information), le candidat doit être classé dans l’une des cinq catégories suivantes :
Résultat
%
Indicateur non traité – Le candidat ne traite pas de cet indicateur principal.
0,3 %
Compétence minime – Le candidat ne satisfait pas à la norme En voie vers
la compétence.
7,8 %
En voie vers la compétence – Le candidat mentionne quelques-unes des
questions de comptabilité.
39,4 %
Compétent – Le candidat traite de plusieurs questions de comptabilité.
52,4 %
Hautement compétent – Le candidat traite de manière approfondie de la plupart
des questions de comptabilité.
0,1 %
(Les candidats étaient orientés vers cet indicateur puisqu’on leur disait que l’une des conditions de la
licence était de produire des états financiers conformes aux NCECF. Pour qu’ils atteignent le niveau
Compétent, le Jury attendait d’eux qu’ils traitent suffisamment en profondeur de plusieurs des
questions de comptabilité.)
(Environ la moitié des candidats ont relevé certaines des questions de comptabilité pertinentes et les ont
analysées de façon suffisamment approfondie. Les questions les plus fréquemment abordées ont été
celles de la constatation des produits, des coûts de recherche et de développement et du contrat de
location-acquisition. Les candidats solides ont indiqué les critères pertinents du Manuel et intégré les
données de la simulation dans leur analyse de bon nombre des questions. Les candidats faibles ont
indiqué immédiatement le traitement comptable approprié, sans d’abord expliquer pourquoi le
traitement était le bon. Les réponses faibles comportaient en outre des erreurs techniques ou une
analyse de traitements qui n’existaient pas ou n’étaient pas pertinents.)
244
Annexe C — Épreuve III — Guide d’évaluation
Indicateur principal no 3
Le candidat analyse l’offre de prise en location.
Le candidat montre sa compétence en Prise de décisions de gestion.
Compétences
VIII-2.3 – Déterminer et évaluer les interactions coût-volume-profit de l’entité (Niveau A)
Facteurs quantitatifs
Pour déterminer s’il convient d’accepter l’offre de prise en location, Hemp doit examiner le coût
d’opportunité de ce à quoi elle renonce. Pour louer deux hectares à l’agriculteur, Hemp peut soit sacrifier
un hectare utilisé pour la culture de marijuana, regagner les deux hectares de la zone tampon et en utiliser
un pour la culture du chanvre, ou soit laisser aller deux hectares servant à la culture du chanvre. Voici le
calcul de la marge sur coûts variables par hectare, pour le chanvre et pour la marijuana.
Total
Produits
Ventes
Charges
Engrais
Pesticides
Assurances
Carburant
Eau
Main-d’œuvre
Total des charges
Marge sur coûts variables
Nombre d’hectares requis
Marge sur coûts
variables/hectare
Notes
1 191 600 $
Chanvre
Marijuana
591 600 $
600 000 $
Note 1
10 350
14 075
146 600
35 000
18 500
165 250
9 775
1 075
1 600
23 333
9 250
123 938
575
13 000
145 000
11 667
9 250
41 312
Note 2
389 775
801 825
168 971
422 629
17
220 804
379 196
3
24 861 $
Note 3
Note 4
Note 5
126 398 $
1. Chanvre : 6 000 kilos × 5,80 $/kilo × 17 hectares (soit 20 hectares − 2 pour la zone tampon − 1 pour
la culture de la marijuana)
Marijuana : 4 $/gramme × 150 000 grammes/hectare × 1 hectare (cultivé)
2. Chanvre : 10 350 $ × 17/18
Marijuana : 10 350 $ × 1/18
3. Chanvre : 35 000 $ × 100/150
Marijuana : 35 000 $ × 50/150
4. La facture totale pour l’eau est de 18 500 $ : partagée moitié-moitié
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
245
5. Chanvre : 165 250 $ × 3/4
Marijuana : 165 250 $ × 1/4
Hemp a mentionné qu’un employé supplémentaire avait été engagé pour travailler exclusivement à
l’exploitation de la marijuana thérapeutique. Aux fins de notre analyse, nous avons donc supposé
qu’un quart de la main-d’œuvre était affectée à la production de la marijuana.
La marge sur coûts variables pour la marijuana est de 379 196 $ pour trois hectares. Si Hemp abandonne
cette culture, elle pourrait planter du chanvre, ce qui générerait une marge sur coûts variables de 24 861 $
par hectare (si l’on suppose que les deux hectares de la zone tampon sont loués à l’agriculteur, Hemp
pourrait planter du chanvre sur le troisième hectare seulement). Le coût total de l’abandon de la
production de marijuana au profit de la location des terres serait donc de 354 335 $ (379 196 $ −
24 861 $). Ce calcul tient compte du fait que la culture de la marijuana requiert une zone tampon de deux
hectares pour que la marijuana soit séparée du chanvre.
L’abandon de la production de chanvre sur deux hectares réduirait la marge de 49 722 $ (24 861 $ x 2).
Cette analyse montre clairement que, si Hemp décide de louer des terres, il serait logique que ce soient
des terres utilisées pour la culture du chanvre. Il faudrait un loyer minimum de 49 722 $ par an pour les
deux hectares pour compenser la marge sur coûts variables perdue, de sorte que le loyer de 54 000 $ serait
suffisant.
(La plupart des candidats ont tenté de faire une analyse quantitative de la marge sur coûts variables
dégagée par le chanvre et par la marijuana. Cependant, bon nombre de calculs comportaient des
erreurs, par exemple le fait de comparer un hectare de produits à 17 hectares de charges du côté du
chanvre, ou de faire une mauvaise répartition des coûts communs entre le chanvre et la marijuana.
Certains candidats faibles ont analysé la marge sur coûts variables pour une seule des deux activités,
sans se rendre compte qu’il fallait faire une analyse pour le chanvre et pour la marijuana afin
d’obtenir l’information nécessaire à l’évaluation de la proposition de prise en location.)
Autres points à considérer
Le loyer offert est suffisant pour le moment. Hemp devrait toutefois évaluer la possibilité de cultiver dans
les années à venir de la marijuana sur des terres où elle cultive actuellement du chanvre. L’analyse devrait
tenir compte des coûts supplémentaires qui seraient engagés au titre de la sécurité pour donner suite à nos
recommandations concernant le respect des conditions de la licence imposées par le gouvernement. Joe et
Jane auraient donc peut-être intérêt à exiger une prime sur le loyer en guise de compensation. De plus, il
serait peut-être bien avisé de négocier un bail d’une durée moins longue, afin de garder une marge de
manœuvre dans l’éventualité où Hemp serait autorisée à cultiver de la marijuana sur une plus grande
superficie dans les années à venir.
Il faut aussi tenir compte du fait que le loyer procurerait un flux de rentrées constant à Hemp, alors qu’une
incertitude entoure les autres flux de rentrées. Par exemple, il se pourrait que le gouvernement cesse de
subventionner la culture du chanvre à l’avenir ou que les ventes de marijuana thérapeutique soient moins
bonnes que prévu.
246
Annexe C — Épreuve III — Guide d’évaluation
Selon le bail proposé, le preneur aurait le droit de sous-louer les terres s’il le désire. Cela signifie que
Hemp n’aurait pas voix au chapitre pour décider de qui peut avoir accès aux terres. Cela dit,
indépendamment du fait que les terres soient sous-louées ou non, Joe et Jane devraient étudier les
conséquences de la location des terres à un tiers sur la capacité de Hemp de respecter les exigences du
gouvernement en matière de sécurité ainsi que la possibilité d’une contamination croisée de ses produits.
De plus, comme Hemp ignore qui pourrait sous-louer, les terres pourraient se trouver en moins bon état
que prévu à la fin du bail.
Enfin, il faudrait tenir compte des relations actuelles que Hemp entretient avec le grossiste. Une réduction
de la quantité pouvant être achetée risque d’indisposer le seul client qui achète du chanvre de Hemp, ce
qui pourrait faire perdre à celle-ci davantage que les produits générés par deux hectares.
(La plupart des candidats ont mentionné certains facteurs qualitatifs en plus de leur analyse
quantitative.)
Recommandation
Sur la base de l’analyse quantitative et d’autres facteurs, je recommande à Hemp d’accepter la proposition
de prise en location. Cependant, Joe et Jane pourraient envisager d’augmenter le loyer ou de raccourcir la
durée du bail, comme il est expliqué plus haut.
(La plupart des candidats ont formulé une recommandation sur l’acceptation de la proposition de prise
en location. Les candidats ont généralement commencé leur analyse par un calcul des marges sur
coûts variables générées par la culture du chanvre et de la marijuana, après quoi ils les ont comparées
au loyer proposé. Les candidats faibles ont présenté une conclusion sur la rentabilité du chanvre par
rapport à celle de la marijuana mais n’ont pas fait la comparaison avec le loyer proposé. Cette
conclusion incomplète n’aidait aucunement le client à évaluer s’il devait accepter la proposition.)
En ce qui concerne l’indicateur principal no 3 (Prise de décisions de gestion), le
candidat doit être classé dans l’une des cinq catégories suivantes :
Résultat
%
Indicateur non traité – Le candidat ne traite pas de cet indicateur principal.
0,9 %
Compétence minime – Le candidat ne satisfait pas à la norme En voie vers
la compétence.
21,4 %
En voie vers la compétence – Le candidat tente de faire une analyse quantitative
raisonnable de la proposition de prise en location.
50,8 %
Compétent – Le candidat effectue une analyse quantitative et qualitative
raisonnable de la proposition de prise en location et dégage une conclusion à
l’égard de l’offre.
26,8 %
Hautement compétent – Le candidat effectue une analyse quantitative et
qualitative détaillée de la proposition de prise en location et dégage une conclusion
à l’égard de l’offre.
0,1 %
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
247
(Les candidats devaient conseiller Joe et Jane pour les aider à déterminer s’ils devaient accepter l’offre
et louer les terres au prix proposé. Le Jury s’attendait à ce que les candidats ayant atteint le niveau
Compétent produisent des analyses quantitative et qualitative raisonnables de la proposition de prise en
location et qu’ils présentent une conclusion quant à l’acceptation de l’offre.)
(Les candidats ont eu de la difficulté avec cet indicateur. La plupart ont vu la nécessité de faire une
analyse quantitative mais n’ont pas compris comment s’y prendre. Bon nombre n’ont pas saisi qu’il
était important d’analyser les marges sur coûts variables de la production de chanvre et de la
production de marijuana pour être en mesure de déterminer si la proposition de prise en location
devait être acceptée. De plus, la plupart des candidats ont eu de la difficulté à répartir les coûts
communs entre les deux activités. Beaucoup de candidats faibles ont présenté une analyse unilatérale
se limitant soit aux produits ou soit aux charges afférents aux deux activités, ou encore au calcul de la
marge sur coûts variables d’une seule des deux activités. Les candidats solides ont non seulement vu la
nécessité de faire une analyse quantitative pour les deux activités, mais ont aussi présenté une analyse
qualitative d’une certaine pertinence avant de formuler leur conclusion. Beaucoup de facteurs
qualitatifs importants auraient pu être relevés par les candidats, et le Jury s’attendait à ce que ces
derniers en portent certains à l’attention du client dans leur analyse.)
Compétences (Qualités essentielles et compétences transversales évaluées par la simulation) :
III-1.1 − Recueillir ou élaborer de l’information et des idées
III-1.2 − Acquérir une compréhension de l’environnement d’exploitation
III-1.3 − Identifier les besoins des parties prenantes et élaborer un plan pour y répondre
III-2.1 − Analyser l’information ou les idées
III-2.2 – Effectuer des calculs
III-2.3 – Vérifier et valider l’information
III-2.4 – Évaluer l’information et les idées
III-2.5 − Intégrer des idées et des informations de diverses sources
III-2.6 – Tirer des conclusions / se former une opinion
III-3.1 − Identifier et diagnostiquer les problèmes et/ou les enjeux
III-3.2 – Élaborer des solutions
III-3.3 – Décider / recommander / donner des conseils
III-4.1 − Demander et partager l’information, les faits et les opinions par écrit
III-4.2 − Consigner l’information sous forme écrite et graphique
III-4.3 – Présenter l’information efficacement
Cette simulation ne comportait pas d’indicateur secondaire.
(Les candidats ont bien réussi en ce qui concerne certains aspects de cette simulation, mais pas pour
d’autres. La plupart des candidats ont bien réussi l’indicateur principal no 1, relevant plusieurs cas où
Hemp ne respectait pas les conditions de la licence et formulant des recommandations à cet égard.
Dans le cas de l’indicateur principal no 2, les candidats ont de façon générale relevé la plupart des
questions de comptabilité, vers lesquelles ils étaient orientés dans la simulation. Toutefois, certains
candidats ont eu de la difficulté à fournir une analyse suffisamment approfondie. La performance des
candidats à l’égard de l’indicateur principal no 3 a été inférieure aux attentes. Ils devaient effectuer un
calcul raisonnable des marges sur coûts variables relatives au chanvre et à la marijuana pour ensuite
les comparer à l’offre de prise en location. Ils devaient également effectuer une analyse qualitative
avant de formuler une recommandation. Les candidats ont eu de la difficulté à produire des calculs qui
leur auraient permis de présenter une comparaison raisonnable des deux activités de Hemp.)
248
Annexe C — Épreuve III
SIMULATION 3 (85 minutes)
Nous sommes le 13 octobre 2014. Vous, CA du cabinet Charles & Carry, S.E.N.C.R.L. (C&C), êtes
convoqué au bureau de Tim Carry. Tim est l’associé responsable de la mission Bold Spice ltée (BSL)
depuis que cette société est devenue cliente du cabinet.
« J’ai besoin que vous m’aidiez à répondre à certaines questions d’un de nos clients, BSL. Vous savez que
BSL produit et distribue des parfums et eaux de Cologne. La société envisage d’acquérir
Shiraz Pitstick inc. (SPI), une entreprise qui produit et distribue des désodorisants pour hommes. Je vous
transmets le courriel que j’ai reçu ce week-end de Jeff King, le propriétaire de BSL. Je lui ai dit que vous
l’appelleriez pour en discuter plus à fond. »
De retour à votre bureau, vous lisez le courriel (Annexe I) et des extraits des états financiers de SPI
(Annexe II), et vous appelez M. King. Celui-ci vous dit : « Nous ne sommes pas présents sur le marché
des désodorisants, mais je pense que l’infrastructure commerciale de SPI se prête à merveille à l’industrie
du parfum et de l’eau de Cologne. Je vous transmets d’autres renseignements (Annexe III). Je veux
m’assurer de payer un juste prix pour cette entreprise. S’il y a quoi que ce soit que je devrais savoir au
sujet de cette acquisition, éclairez-moi, je vous prie. »
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
249
SIMULATION 3 (suite)
ANNEXE I
COURRIEL DE M. KING
Date : Le 10 octobre 2014
Expéditeur : Jeff King, BSL
Objet : Shiraz Pitstick inc. (SPI)
Bonjour Tim,
Je pense avoir une bonne occasion d’affaires. J’envisage l’acquisition, par BSL, des actions de SPI.
Depuis la récession de 2008, SPI a vu fondre ses profits, et on peut se demander si elle s’en remettra
pleinement. Cela dit, ce que je veux vraiment, c’est acquérir certains de ses actifs productifs. Je pense que
son usine et sa flotte de camions s’intégreraient bien dans le cadre de l’expansion des gammes de produits
actuelles de BSL. Le propriétaire de SPI offre de vendre ses actions seulement, et non ses actifs. Il s’est
dit prêt à vendre ses actions à un prix déterminé selon la norme sectorielle, soit 3,5 fois le bénéfice avant
intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) moyen normalisé.
D’après les informations fournies par SPI, j’ai calculé grosso modo la valeur des actifs de l’entreprise
(Annexe IV). Je joins des extraits des états financiers des exercices clos les 31 décembre 2012 et 2013 et
de la période de neuf mois terminée le 30 septembre 2014, aux fins de l’évaluation de l’offre. Les états
financiers de SPI, tout comme ceux de BSL, sont préparés selon les Normes comptables pour les
entreprises à capital fermé (NCECF). À noter que la conclusion de la transaction est prévue pour le
1er novembre 2014.
SPI dispose de pertes fiscales dont j’aimerais pouvoir profiter. Je ne suis pas intéressé à poursuivre les
activités liées aux désodorisants, et je prévois donc vendre immédiatement après l’acquisition les stocks et
autres actifs dont nous n’avons pas besoin pour nos activités actuelles.
Si BSL achète les actions, je veux être sûr qu’elle obtiendra les actifs inscrits, que les passifs sont
exhaustifs et que tous les montants sont exacts. Quelles sont les procédures spécifiques qui pourraient être
mises en œuvre pour s’assurer que BSL obtiendra ce pour quoi elle paie?
Si vous avez d’autres idées, elles sont les bienvenues.
Merci
Jeff
250
Annexe C — Épreuve III
SIMULATION 3 (suite)
ANNEXE II
EXTRAITS DES ÉTATS
FINANCIERS
SHIRAZ PITSTICK INC.
BILAN
(en milliers de dollars)
30 sept. 2014
(non audité)
31 déc. 2013
(audité)
31 déc. 2012
(audité)
Actif
Actif à court terme
Trésorerie
Clients
Stocks
Marques et appellations commerciales
Immobilisations corporelles
–$
1 348
5 221
6 569
–$
1 029
4 882
5 911
100 $
1 278
4 323
5 701
1 000
5 194
1 000
5 003
1 000
5 876
12 763 $
11 914 $
12 577 $
111 $
711
71
112
1 005
122 $
678
68
113
981
–$
587
47
115
749
Passif
Passif à court terme
Dette bancaire
Fournisseurs
Taxes de vente à payer
Tranche de la dette à long terme échéant à moins de un an
Dette à long terme
5 224
6 229
5 332
6 313
5 433
6 182
100 $
6 434
6 534
100 $
5 501
5 601
100 $
6 295
6 395
12 763 $
11 914 $
12 577 $
Capitaux propres
Capital-actions
Bénéfices non répartis
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
SIMULATION 3 (suite)
ANNEXE II (suite)
EXTRAITS DES ÉTATS
FINANCIERS
SHIRAZ PITSTICK INC.
ÉTAT DES RÉSULTATS
(en milliers de dollars)
Produits
Ventes
Coût des ventes
Marge brute
Charges
Publicité et dons
Amortissement
Créances douteuses
Frais bancaires et intérêts
Assurance
Bureau
Honoraires professionnels
Réparations et entretien
Services publics
Rémunération de la direction
Salaires
Résultat avant autres éléments
Autres éléments
Perte sur cession
Charges diverses
Résultat net
Cumul au
30 sept. 2014
31 déc. 2013
27 965 $
20 933
7 032
34 787 $
25 772
9 015
32 453 $
24 001
8 452
2 051
–
278
568
609
177
234
177
649
550
806
6 099
933
2 497
895
478
722
725
276
223
222
877
750
1 066
8 731
284
2 233
945
132
754
500
234
176
324
759
600
1 013
7 670
782
–
–
–
933 $
(178)
(900)
(1 078)
(794) $
31 déc. 2012
–
–
–
782 $
251
252
Annexe C — Épreuve III
SIMULATION 3 (suite)
ANNEXE III
AUTRES RENSEIGNEMENTS FOURNIS PAR M. KING

Les stocks sont constitués à 90 % de matières premières et à 10 % de produits finis, selon les
discussions avec SPI. Le gros des matières premières est constitué de produits de base, dont les prix
varient en fonction des cours du marché. Le nombre de fournisseurs de ces produits de base est limité.
Je veux m’assurer que les stocks existent et qu’ils sont évalués correctement. Je pense pouvoir les
vendre à d’autres fabricants de désodorisants.

Parmi les immobilisations corporelles, il y a l’usine principale, dont la valeur nette comptable est de
3,5 millions $ selon le comptable de SPI. Son coût d’achat total était de 5 millions $, y compris le
terrain de 750 000 $. Je pense qu’elle vaudrait aujourd’hui environ 6 millions $, mais je n’en suis pas
sûr. Le reste des immobilisations est constitué de matériel divers et d’une flotte de camions. Il y a des
camions un peu partout au pays et j’en ignore le nombre.

J’attends une liste détaillée des comptes clients. Selon ce que j’ai appris lors d’entretiens avec la
direction de SPI, le gros du montant se rattache à quelques clients importants.

SPI détient des marques et des appellations commerciales pour ses produits. Je n’en connais pas tous les
détails, mais je crois que leur valeur de marché totale correspond à leur valeur comptable. Je les
vendrais avec les stocks.

Deux parties distinctes ont intenté des poursuites contre SPI. L’un des demandeurs a réglé l’an
dernier pour 900 000 $. Les honoraires juridiques liés à cette affaire se sont chiffrés à 100 000 $ dans
chacun des exercices 2012 et 2013. J’ignore où en est la poursuite du second demandeur. Je n’ai pas
la moindre idée du motif de ces poursuites.

La rémunération du propriétaire représente environ 80 % de la rémunération totale de la direction.

D’après ce que je sais de notre secteur d’activité, je m’attendrais à ce que les charges moyennes de
réparation et d’entretien soient plus élevées que celles engagées par SPI ces dernières années. Lorsque
j’en ai parlé avec la direction de SPI, on m’a répondu que certains travaux de réparation et d’entretien
avaient été reportés à des années ultérieures. La direction m’a laissé entendre qu’il vaudrait mieux
utiliser un coût annuel moyen de 350 000 $.

L’an dernier, SPI a vendu à perte un entrepôt, terrain compris. L’opération a aussi donné lieu à une
perte en capital qui, combinée à celles des exercices précédents, aboutit à des pertes en capital
inutilisées de 1,5 million $.

SPI a 2 millions $ de pertes autres qu’en capital à reporter, ainsi que des dons de bienfaisance de
120 000 $ non déduits au cours d’exercices antérieurs. Les pertes autres qu’en capital ont été générées
depuis 2008, et les plus anciennes expireront en 2028. Je m’attends à utiliser la totalité de ces pertes
avant leur expiration. Le montant cumulatif des immobilisations admissibles (MCIA) est de 587 000 $.

Les soldes de la fraction non amortie du coût en capital (FNACC) ci-dessous figurent dans la
déclaration fiscale de 2013 de SPI :
o Catégorie 1 : 3 917 776 $
o Catégorie 8 : 726 537 $
o Catégorie 10 : 855 923 $
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
SIMULATION 3 (suite)
ANNEXE IV
VALEUR ESTIMATIVE DES ACTIFS DE SPI
Voici mon estimation de ce que pourraient valoir les actifs (en milliers de dollars) :







Clients (selon les états financiers, chiffre arrondi)
Stocks (selon les états financiers, chiffre arrondi)
Terrain et bâtiment (mon estimation)
Matériel et véhicules (mon estimation)
Marques et appellations commerciales (je suppose que c’est leur valeur)
Reports de pertes prospectifs (taux d’impôt de 30 %, mon calcul)
Dons non déduits (taux d’impôt de 30 %, mon calcul)
1 350 $
5 000 $
6 000 $
2 000 $
1 000 $
1 050 $
36 $
253
254
Annexe C — Épreuve III — Guide d’évaluation
GUIDE D’ÉVALUATION
ÉPREUVE III, SIMULATION 3 – BOLD SPICE
INDICATEURS PRINCIPAUX DE COMPÉTENCE
Les guides ont été élaborés pour les candidats à l’EFU. Par conséquent, il se peut que la solution
suivante ne rende pas compte de toutes les complexités d’une situation réelle. Les Annales de
l’Évaluation uniforme ne constituent pas une source de PCGR faisant autorité.
Par ailleurs, les renvois aux chapitres du Manuel de CPA Canada inclus dans la solution suggérée
visent uniquement un but pédagogique. Même si l’on s’attend à ce que les candidats appliquent les
normes du Manuel dans leur analyse des questions d’information financière et de certification, on ne
s’attend pas à ce qu’ils citent directement le Manuel. Il est rappelé aux candidats que, s’ils décident
d’inclure des citations du Manuel, il n’en sera tenu compte dans l’appréciation de leur réponse que si
la citation est intégrée à une analyse significative des données pertinentes du cas.
Mémo à : Jeff King, propriétaire, Bold Spice ltée (BSL)
De : CA
Objet : Acquisition de Shiraz Pitstick inc. (SPI)
Indicateur principal no 1
Le candidat calcule le prix d’achat pour SPI et évalue s’il s’agit d’un juste prix.
Le candidat démontre sa compétence en Finances.
Compétences
VII-4.2 – Estimer la valeur de l’entreprise (B)
VII-5 – Analyser l’achat d’une entreprise (B)
Vous avez dit que le propriétaire de SPI est prêt à vendre ses actions à un prix déterminé selon la norme
sectorielle, soit 3,5 fois le BAIIA moyen normalisé. Nous avons calculé une valeur provisoire fondée sur
les états financiers reçus, normalisée en éliminant les opérations non courantes et en normalisant les
opérations courantes, et en appliquant le multiple standard du secteur. Comme le montre le calcul
présenté plus bas, la valeur des actions de SPI, calculée à l’aide du BAIIA normalisé, est
de 9,3 millions $.
Vous avez évoqué les profits de SPI et signalé qu’ils suivaient une courbe à la baisse, même si les
résultats de 2014 semblent indiquer une reprise. Nous manquons d’informations sur la courbe des profits
de SPI au cours des derniers exercices. Pour avoir l’assurance que le multiple utilisé convient dans les
circonstances, vous auriez peut-être avantage à recueillir plus d’informations, par exemple une
comparaison de la performance sectorielle avec celle de SPI ou des informations pour les exercices
antérieurs à 2012, puisque le BAIIA moyen peut être plus représentatif sur une période de cinq ans.
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
255
Selon votre estimation de ce que pourraient valoir les actifs sous-jacents de SPI, leur valeur totale est
d’environ 16,436 millions $. Cependant, comme vous le verrez dans la section traitant de l’impôt, la
valeur des reports de pertes prospectifs est de 600 000 $ plutôt que de 1,050 million $, soit une différence
de 450 000 $, et la valeur des dons non déduits a été ramenée à 0 $. La valeur recalculée est de
15,950 millions $ (16,436 millions $ - 450 000 $ - 36 000 $).
Si nous prenons en compte les passifs de SPI, nous obtenons une valeur de 9,721 millions $
(15,950 millions $ − 6,229 millions $). Comme vous ne poursuivrez pas les activités liées aux
désodorisants, il vaudrait mieux utiliser une évaluation fondée sur la valeur des actifs (approche
patrimoniale). Une méthode d’évaluation consistant à appliquer un multiple au bénéfice normalisé
conviendrait mieux dans le cas d’une entreprise qui poursuivra son exploitation, ce qui n’est pas le cas ici.
Si vous achetiez l’actif net de la société, vous paieriez 9,721 millions $, selon les chiffres que vous nous
avez fournis. Un prix de 9,300 millions $ représenterait donc une bonne affaire. Il faudrait bien sûr ajuster
le montant de 9,721 millions $ pour tenir compte des variations de la valeur des différents actifs et passifs
que nous pourrions relever. Il nous faudrait des informations supplémentaires pour calculer la valeur
selon une approche patrimoniale.
(Presque tous les candidats ont fait un calcul pour déterminer le prix d’achat. Toutefois, même si
M. King avait fourni son estimation de la juste valeur de marché des actifs de SPI, moins de la moitié
des candidats ont comparé le prix d’achat qu’ils avaient calculé avec la valeur qu’ils obtiendraient au
moyen d’une approche patrimoniale pour déterminer si le prix demandé pour les actions était juste.)
Il convient de mentionner que votre estimation de 9,721 millions $ (obtenue après prise en compte des
passifs et des éléments d’impôt) pourrait nécessiter quelques ajustements. La valeur des reports de pertes
prospectifs est peut-être moindre que selon vos calculs, car il se pourrait que vous ne puissiez utiliser les
pertes plus tard (voir plus loin les explications à ce sujet). De plus, vous auriez peut-être intérêt à
appliquer un taux d’actualisation pour tenir compte de la valeur temps de l’argent, dans la mesure où vous
allez utiliser les pertes lors d’années futures. Il n’est pas certain que la valeur de ces pertes serait même
prise en compte, car il peut s’avérer difficile de déterminer quand elles seront utilisées. Il n’est pas certain
non plus que les valeurs que vous avez utilisées sont vraiment représentatives des valeurs de liquidation.
Par exemple, en vendant de grandes quantités de stocks, vous toucheriez sans doute un montant réduit. Il
faudra faire un travail plus poussé à cet égard.
256
Annexe C — Épreuve III — Guide d’évaluation
Valeur des actions de SPI d’après le BAIIA moyen normalisé (en milliers de dollars)
Résultat net selon les É/F
Ajustements de normalisation
Amortissement
Intérêts
Honoraires professionnels
Réparations et entretien
Perte
Rémunération de la direction
Autres charges
Cumul au
30 sept. 2014
31 déc. 2013
31 déc. 2012
933 $
(794) $
782 $
–$
568
–
177
–
440
–
2 118
895 $
722
100
(128)
178
600
900
2 473
945 $
754
100
(26)
–
480
–
3 035
Ajusté sur un exercice complet
2 824
Moins : réparations
et entretien
Résultat normalisé
(350)
2 474
Moyenne
Multiple
Juste valeur de marché
Notes
1
1
2
3
4
5
4
6
3
2 473
3 035
2 661
3,5
9 314
Notes
1. Nous devons éliminer l’amortissement et les intérêts puisque nos calculs sont basés sur le BAIIA.
2. Les honoraires professionnels ont été plus élevés que normalement en raison de la poursuite. Nous
devons rajouter le montant des coûts supplémentaires y afférents déduits dans le calcul du résultat, afin
de normaliser le BAIIA.
3. Les charges de réparation et d’entretien sont trop peu élevées, et nous devons les ajuster pour qu’elles
s’établissent à 350 000 $. Pour l’exercice en cours, nous rajoutons le montant passé en charges jusqu’à
maintenant, afin de calculer l’estimation pour l’exercice complet, et nous soustrayons par la suite les
350 000 $. Nous ajoutons 128 000 $ et 26 000 $ aux montants passés en charges en 2013 et 2012
respectivement pour obtenir un montant de 350 000 $ dans chaque exercice.
4. La perte ainsi que les charges au titre de la poursuite doivent être éliminées aux fins de la
normalisation du BAIIA.
5. La rémunération de la direction a été ajustée par soustraction de la rémunération du propriétaire
(2014 : 80 % × 550 000 $; 2013 : 80 % × 750 000 $; 2012 : 80 % × 600 000 $).
6. Nous devons faire un ajustement pour l’exercice en cours en extrapolant le BAIIA sur 12 mois. Neuf
mois se sont écoulés depuis le début de l’exercice, et la date de l’acquisition se situe après le dixième
mois. Cela dit, aux fins de l’évaluation, nous devons extrapoler les chiffres sur un exercice complet,
afin que l’exercice 2014 soit comparable aux autres (2 118 $ × (12 ÷ 9)).
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
257
(La plupart des candidats ont tenu compte de plusieurs périodes (et ajusté les chiffres de 2014 sur 12
mois) pour leur calcul du BAIIA moyen normalisé. Toutefois, bon nombre de candidats ont utilisé les
données d’un seul exercice aux fins de leur analyse, même si le propriétaire de SPI s’était dit prêt à
vendre ses actions à un prix déterminé selon la norme sectorielle, soit 3,5 fois le BAIIA moyen
normalisé. La plupart d’entre eux n’ont pas expliqué pourquoi ils ont utilisé les données d’un seul
exercice (par exemple, parce que des chiffres audités constituent une meilleure base, ou parce que les
chiffres de l’exercice le plus récent étaient plus pertinents), ce qui a affaibli leur analyse. La plupart
des candidats ont indiqué et expliqué un nombre raisonnable d’ajustements de normalisation, bien
étayés. Les éléments les moins souvent traités ont été la perte sur cession et les charges au titre de
la poursuite.)
En ce qui concerne l’indicateur principal no 1 (Finances), le candidat doit être
classé dans l’une des cinq catégories suivantes :
Résultat
%
Indicateur non traité – Le candidat ne traite pas de cet indicateur principal.
0,2 %
Compétence minime – Le candidat ne satisfait pas à la norme En voie vers
la compétence.
9,8 %
En voie vers la compétence – Le candidat tente de faire un calcul du prix d’achat
de SPI.
43,2 %
Compétent – Le candidat fait un calcul raisonnable du prix d’achat de SPI, en
tenant compte de certains des éléments de normalisation, et conclut sur la
question de savoir s’il s’agit d’un juste prix.
46,7 %
Hautement compétent – Le candidat fait un calcul détaillé du prix d’achat de SPI,
en tenant compte des éléments de normalisation, et commente certaines des
faiblesses de l’évaluation des actifs sous-jacents de l’entreprise selon M. King.
0,1 %
(Les candidats étaient orientés vers cet indicateur puisque le client avait indiqué qu’il voulait acquérir
les actifs appartenant à une autre entreprise (Shiraz Pitstick inc.), alors que le propriétaire de
l’entreprise offrait de « vendre ses actions seulement, et non ses actifs ». De plus, le client avait dit
vouloir « payer un juste prix pour cette entreprise ».)
(La performance des candidats a été adéquate en ce qui a trait à cet indicateur. La majorité des
candidats ont indiqué la plupart des éléments constitutifs du BAIIA moyen normalisé. Les candidats
solides ont tenu compte des résultats sur trois ans (avec ajustement parce que la période considérée en
2014 était de neuf mois), ainsi que la plupart des ajustements de normalisation. Ils ont aussi comparé
le BAIIA moyen normalisé à une valeur raisonnable obtenue au moyen d’une approche patrimoniale
(déduction faite des passifs) afin de déterminer si le client paierait un juste prix pour ce qu’il voulait
réellement acquérir. Bon nombre de candidats faibles ont utilisé le résultat d’un seul exercice (en
général 2014) sans nécessairement faire d’ajustement pour tenir compte, le cas échéant, du fait que la
période visée était plus courte (neuf mois). Les candidats faibles ont aussi commis de nombreuses
erreurs dans les ajustements de normalisation (par exemple, calculs dans le mauvais sens, mauvais
exercice ou mauvais calcul).)
258
Annexe C — Épreuve III — Guide d’évaluation
Indicateur principal no 2
Le candidat analyse les procédures de diligence raisonnable qui devraient être mises en œuvre
afin de rassurer M. King en ce qui concerne divers postes du bilan de SPI.
Le candidat montre sa compétence en Certification.
Compétences
VI-1 – Analyser et évaluer les besoins en matière de certification (A)
VI-2.5 – Concevoir des procédures appropriées en fonction de l’étendue de la mission, du risque et des
lignes directrices sur le caractère significatif (A)
Vous avez demandé quelles sont les procédures spécifiques qui pourraient être mises en œuvre pour
s’assurer que BSL obtiendra ce pour quoi elle paie. Comme nous utilisons certains des chiffres du bilan
pour déterminer si la valeur attribuée à la société est raisonnable, et comme vous avez l’intention
d’acquérir des actifs tels que l’usine et le matériel pour que votre entreprise les utilise, et d’en vendre
d’autres pour rembourser une bonne part des passifs, vous voulez vous assurer de l’existence des actifs,
de leur valeur et de l’exhaustivité des passifs inscrits. Nous pouvons mettre en œuvre des procédures
spécifiques pour vous procurer une telle assurance. Les risques sont que les valeurs des actifs acquis
soient moindres que prévu, que les actifs n’existent pas ou que vous ayez à régler davantage de passifs
que prévu.
(La plupart des candidats ont correctement identifié les assertions qui devaient faire l’objet de tests par
suite des demandes spécifiques de M. King. Ils ont recommandé des procédures permettant de
s’assurer de l’existence et de la valeur des actifs. La plupart des candidats ont aussi recommandé la
mise en œuvre de procédures pour vérifier l’exhaustivité des passifs.)
En plus du travail que vous nous avez demandé de faire, il nous faudrait effectuer des travaux
supplémentaires au sujet de composantes de l’état des résultats afin de vérifier le prix d’achat déterminé
selon le calcul du BAIIA moyen normalisé.
Comme nous avons affaire à un tiers (SPI), nous devrons obtenir son autorisation pour communiquer avec
ses clients, ses fournisseurs et son institution financière avant de demander diverses confirmations.
Clients
Vous avez dit que vous recevriez une liste des comptes clients. Vous prévoyez pouvoir recouvrer ces
créances et utiliser les fonds pour régler les passifs. Nous devrions demander d’examiner les
encaissements subséquents afin de vérifier l’existence et la recouvrabilité de ces créances. Comme la
plupart d’entre elles se rattachent à un petit nombre de clients, nous pouvons, pour tous les soldes restants,
envoyer des lettres de demande de confirmation à ces clients afin de nous assurer que les montants
inscrits sont exacts et de déterminer depuis combien de temps ils sont exigibles. S’il y a des écarts
importants entre les chiffres inscrits dans les comptes de SPI et les montants confirmés par les clients, il
faudra effectuer d’autres travaux pour savoir de quoi il retourne. Il faudrait alors comparer les factures
envoyées et les paiements reçus avec l’historique des clients, selon les relevés de compte de SPI et les
réponses des clients.
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
259
(La plupart des candidats ont traité de cet élément et recommandé au moins une procédure valable
pour tester l’assertion qu’ils avaient identifiée.)
Stocks
Vous avez l’intention de vendre les stocks après avoir acquis les actions, et ainsi vous départir de ces
actifs et utiliser l’argent obtenu pour financer les activités de BSL. Comme les stocks sont constitués à
90 % de matières premières, la plus grande partie des travaux à cet égard devrait être axée sur les stocks
de ce type. Pour nous assurer de leur existence, il faudra que les comptages par sondages aient lieu le plus
près possible du 31 octobre. Il nous faudra procéder à des estimations pour une certaine quantité de
matières premières et les comparer aux chiffres fournis par SPI. Les comptages par sondages devraient
être conçus de manière que nous puissions faire des estimations appropriées. Il nous faut savoir de quelle
façon sont stockées les matières premières, par exemple dans des caisses ou autres emballages
identifiables, ou dans des entrepôts ou des compartiments dont la capacité est connue. Nous pourrons
alors estimer les quantités totales par extrapolation et comparer nos estimations avec les quantités totales
selon SPI pour déterminer si elles sont similaires. En cas de différence importante, il faudra procéder à
d’autres comptages pour en trouver l’origine.
Il nous faudra aussi déterminer si la valeur attribuée aux stocks est raisonnable. Nous pouvons obtenir le
prix des produits de base n’importe quand en recueillant l’information sur les marchés libres où ces divers
produits de base sont négociés. Si ce n’est pas possible, nous pouvons examiner les factures des
fournisseurs et déterminer les prix. Une fois les prix déterminés, nous pourrions en déduire les coûts de
vente pour établir la valeur nette de réalisation. Nous comparerons alors celle-ci avec les valeurs utilisées
par SPI et, en nous appuyant sur les résultats de nos procédures relatives aux quantités, nous pourrons
déterminer si le montant indiqué pour les stocks est raisonnable et, dans la négative, l’ajuster comme il
se doit.
Pour ce qui est des produits finis, qui représentent 10 % des stocks, des procédures similaires devraient
être mises en œuvre relativement aux quantités : nous ferons des comptages par sondages pour déterminer
l’exactitude des quantités de l’échantillon, et nous pourrons extrapoler celles-ci sur la population dans son
ensemble et faire des ajustements si nécessaire. En ce qui concerne la valeur des produits finis, nous
pourrons prendre les prix de détail suggérés pour ces stocks et les appliquer aux quantités pour voir si les
valeurs indiquées sont raisonnables. Puis, il nous faudra déduire de ce montant un rabais correspondant à
un pourcentage approprié compte tenu du fait que vous prévoyez vendre ces stocks en bloc.
(Bon nombre de candidats ont recommandé que SPI procède à un comptage des stocks, mais certains
n’ont pas traité des procédures à mettre en œuvre relativement au comptage. Ainsi, l’existence était
l’une des principales préoccupations; on attendait donc des candidats qu’ils vérifient l’existence des
stocks au moyen de comptages par sondages de la liste à l’entrepôt. Bon nombre de candidats ont aussi
eu de la difficulté à déterminer la procédure appropriée pour tester la valeur des stocks, même s’il était
clairement indiqué dans la simulation que les prix des produits de base variaient en fonction des cours
du marché. En général, lorsqu’ils ont traité des stocks, bon nombre de candidats ont perdu de vue leur
rôle et se sont attachés à la question de savoir si les stocks étaient évalués au plus faible du coût et de la
valeur nette de réalisation, alors que la valeur comptable n’aurait pas dû être le point de mire dans
ce cas.)
260
Annexe C — Épreuve III — Guide d’évaluation
Bâtiment
Vous aimeriez acquérir le bâtiment pour accroître la capacité de votre entreprise. L’élément le plus
important concernant le bâtiment, c’est sa valeur. Selon vous, la valeur du terrain et du bâtiment est
d’environ 6 millions $. Je recommande que nous fassions appel à un évaluateur possédant de l’expérience
dans le secteur manufacturier pour qu’il nous donne son estimation de la valeur réelle du bâtiment.
L’évaluateur ou un inspecteur en bâtiment pourrait par ailleurs inspecter l’usine pour s’assurer que sa
structure est solide et qu’elle est en état de fonctionner correctement. Il s’agit d’un point particulièrement
important, puisque nous savons que les dépenses de l’entreprise au titre des réparations et de l’entretien
ont diminué au cours des derniers exercices, ce qui pourrait avoir eu une incidence négative sur la valeur
du bâtiment.
Camions
Vous avez dit que SPI possédait une importante flotte de camions. Il nous faudrait obtenir de SPI la liste
de ces camions, disséminés un peu partout au pays, ainsi que leurs numéros de série, et faire des
vérifications ponctuelles pour confirmer leur existence. Cela devrait être assez simple pour les camions
situés dans la région immédiate mais, pour ceux qui sont ailleurs, il faudra peut-être attendre leur retour à
l’usine. Si des camions ne retournent pas à l’usine principale, nous devrions demander soit une preuve
d’assurance, soit l’enregistrement aux fins de l’immatriculation dans la province ou le territoire concerné,
ainsi que les numéros de série. Si nous avons la preuve que les camions sont assurés et immatriculés, nous
saurons qu’ils existent, qu’ils appartiennent à SPI et qu’ils sont assurés, ce qui protégerait vos intérêts si
quelque chose arrivait à ces actifs.
De plus, il serait peut-être opportun de faire appel à un spécialiste expérimenté pour qu’il vérifie un
certain nombre de véhicules pour s’assurer qu’ils sont en bon état et qu’ils ne nécessitent pas de
réparations importantes et chères. Le spécialiste devrait s’intéresser surtout aux camions les plus vieux.
(Comme le bâtiment et les camions étaient les actifs que M. King voulait vraiment acquérir, on
attendait des candidats qu’ils traitent de ces éléments et recommandent des procédures pertinentes
pour en vérifier l’existence et la valeur. Bon nombre de candidats ont recommandé une procédure
valable pour tester les assertions pertinentes relatives au bâtiment; cependant, ils ont eu de la difficulté
à recommander des procédures valables et réalistes pour tester les mêmes assertions dans le cas des
camions, certains recommandant que tous les camions soient ramenés à l’usine, ce qui n’était pas
réaliste étant donné qu’il y avait des camions « un peu partout au pays ».)
Marques et appellations commerciales
Vous n’avez pas l’intention d’utiliser les marques et appellations commerciales; vous voulez plutôt les
vendre pour en tirer de l’argent. Les marques et appellations commerciales qui figurent dans les comptes
de SPI sont liées à ses produits et font partie intégrante de ses activités. Il nous faut consulter les
documents juridiques et autres y afférents. Cela nous aidera à déterminer quelles sont leurs durées de vie
restantes, et à quoi elles sont liées exactement. Nous devrions aussi examiner si possible les marques et
appellations commerciales de la concurrence et voir si celles de SPI sont très différentes. Nous devrons
nous assurer que les marques et appellations commerciales de SPI ont une valeur réelle à long terme et
qu’elles ne sont pas relativement obsolètes. La question centrale est de savoir si vous pouvez les revendre
à des tiers et quelle valeur vous pourriez tirer de ces actifs. Dans ce cas aussi, il faudrait retenir les
services d’un expert du domaine pour qu’il détermine la juste valeur.
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
261
(Près de la moitié des candidats ont traité des marques et appellations commerciales et ont su repérer
les risques associés à ces éléments. Cependant, seulement un peu plus de la moitié d’entre eux ont
recommandé une procédure valable. Bon nombre de candidats ne se sont pas rendu compte de la
nature particulière de ces actifs incorporels et n’ont pas su recommander des procédures valables pour
vérifier leur existence (examen des documents juridiques tels que les brevets et d’autres documents
déposés auprès des autorités compétentes) et leur valeur (recours aux services d’un évaluateur).)
Actifs d’impôts
Seules les pertes autres qu’en capital reportées en avant constituent un actif d’impôts qui peut être porté
en diminution du bénéfice imposable dans l’avenir. Les pertes en capital expirent lorsqu’il y a acquisition
de contrôle, et les dons de bienfaisance non déduits ne peuvent pas être déduits dans les années
postérieures à l’acquisition du contrôle. Nous devrions pouvoir vérifier l’existence des pertes autres qu’en
capital en examinant les déclarations fiscales et les avis de cotisation des années antérieures, et aussi en
obtenant confirmation des soldes auprès de l’Agence du revenu du Canada (ARC). En vérifiant les
montants et les dates d’expiration auprès de l’ARC, nous pourrons confirmer l’existence des pertes et la
durée au cours de laquelle elles pourront être utilisées. Nous devrions aussi veiller à passer en revue les
déclarations fiscales des années antérieures pour déterminer si les montants calculés sont raisonnables, et
nous vérifierons aussi les chiffres utilisés aux fins du calcul du bénéfice imposable pour ces années. Il y a
aussi un risque que cet actif soit sans valeur (voir l’analyse fiscale).
(La plupart des candidats n’ont pas vu l’importance de cet élément pour M. King et n’en ont pas traité
dans leur réponse. Ceux qui l’ont fait ont recommandé des procédures valables, qui étaient à juste titre
axées sur la vérification de l’exhaustivité des montants disponibles au moyen d’un examen de la
correspondance provenant de l’ARC.)
Dette bancaire
Comme vous envisagez l’achat des actions de l’entreprise, vous prendriez en charge la totalité de sa dette.
Il vous faut donc avoir l’assurance que les états financiers la présentent intégralement. Pour nous assurer
que le montant de la dette bancaire est exhaustif, nous demanderons à SPI de nous fournir ses relevés et
ses rapprochements bancaires, et nous ferons le suivi de toutes les questions importantes à résoudre afin
de déterminer si les montants indiqués sont raisonnables. Nous enverrons aussi une lettre de demande de
confirmation à la banque pour savoir si le montant présenté est exact et exhaustif. La confirmation de la
banque nous permettrait aussi de connaître les conditions dont la dette est assortie, y compris les taux
d’intérêt, et de savoir si SPI a contracté d’autres dettes.
Dette à long terme
Il faudra obtenir une liste des montants dus. Lorsque nous l’aurons, nous enverrons des demandes de
confirmation pour déterminer si les montants indiqués sont exhaustifs. Les confirmations nous
permettront aussi de savoir s’il y a d’autres montants ne figurant pas sur la liste et de connaître les
conditions et les taux d’intérêt dont sont assortis les prêts.
(Seulement environ le tiers des candidats ont traité de la dette bancaire et de la dette à long terme. La
plupart de ceux qui l’ont fait ont recommandé une procédure valable pour l’audit de ces éléments.)
262
Annexe C — Épreuve III — Guide d’évaluation
Fournisseurs
Comme le coût des matières premières est tributaire du prix des produits de base et que le nombre de
fournisseurs de ces produits est limité, nous devrions être en mesure d’obtenir des principaux fournisseurs
confirmation de tous les montants qui leur sont dus par SPI (demandes de confirmation ouvertes, sans
indication des montants). Lorsque nous aurons obtenu la liste des comptes fournisseurs de SPI, je
m’attends à constater que celle-ci fait affaire avec un petit nombre de fournisseurs importants qui lui
procurent les matières premières dont elle a besoin pour fabriquer ses produits. Nous devrions aussi
demander à la direction de SPI si des fournisseurs importants ne figurent pas sur la liste des comptes
fournisseurs.
Il nous faudrait envoyer des lettres de demande de confirmation à divers autres fournisseurs dans le cadre
de la recherche de passifs non inscrits, et faire un suivi si le destinataire ne répond pas ou si des
différences importantes sont relevées. S’il y a des différences, il faudra effectuer des travaux
supplémentaires. Il nous faudra comparer les bons de commande et les montants payés avec les comptes
de SPI et demander aux fournisseurs de nous fournir des informations similaires afin que nous puissions
rapprocher les montants. Les lettres de demande de confirmation devraient être envoyées aux principaux
fournisseurs même si les comptes ne font pas état de passifs contractés auprès d’eux.
Nous devrions aussi effectuer certains travaux pour voir s’il existe des passifs non comptabilisés. En plus
des demandes de confirmation adressées aux principaux fournisseurs, comme il est décrit plus haut, il
existe différents moyens de déterminer l’existence de passifs non comptabilisés; la façon de s’y prendre
dépend dans une certaine mesure de la manière dont SPI comptabilise ses passifs. L’un de ces moyens
consiste à examiner les décaissements importants postérieurs au 31 octobre pour voir si les montants
auraient dû être comptabilisés au passif à la fin de la période. Nous pourrions aussi examiner les factures
d’achat reçues récemment et voir si elles ont été entrées dans le système. En l’absence de factures, peutêtre qu’un examen attentif des documents d’expédition récents ou des relevés de comptes récents des
fournisseurs pourrait être fait. De même, il faudrait vérifier si des salaires courus doivent être
comptabilisés, car les salaires représentent une charge importante de l’entreprise. Il se peut que des
primes ou des indemnités de vacances n’aient pas encore été calculées; nous devrions vérifier auprès du
service de la paie pour voir si c’est le cas.
(Très peu de candidats ont traité de cette question, mais la plupart de ceux qui l’ont fait ont
généralement recommandé une procédure valable pour l’audit des comptes fournisseurs.)
Passifs éventuels
Vous avez mentionné que deux poursuites ont été intentées contre SPI ces dernières années, et que l’une
d’elles a été réglée pour 900 000 $ l’an dernier. Nous ne savons pas où en est l’autre poursuite, mais il
nous faut communiquer avec le conseiller juridique de SPI pour déterminer la probabilité d’un règlement,
dans la mesure du possible. Le conseiller juridique nous aiderait aussi à déterminer le montant et les
détails. Nous avons besoin de plus d’information pour déterminer si nous sommes en présence d’un passif
non indiqué au bilan.
Les procédures énumérées ci-dessus sont au nombre de celles qui pourraient être mises en œuvre pour
vous procurer une certaine assurance à l’égard des actifs et passifs que vous avez utilisés aux fins de vos
propres calculs de la valeur de ces éléments. Il nous faudra déterminer le montant qui constitue un écart
suffisamment important pour faire l’objet d’un suivi, si nous relevons des écarts, mais nous aurons besoin
de plus d’information à cette fin.
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
263
(La plupart des candidats ont recommandé des procédures valables pour vérifier l’exhaustivité des
passifs, étant conscients que ceux-ci pouvaient influencer grandement la décision de M. King
concernant l’achat des actions de SPI par BSL (les passifs pourraient influer sur la valeur de l’actif
net). Cependant, certains candidats se sont limités à recommander des procédures relativement à des
passifs déjà connus et n’ont pas tenu compte du risque qu’il existe des passifs non comptabilisés.)
En ce qui concerne l’indicateur principal no 2 (Certification), le candidat doit être
classé dans l’une des cinq catégories suivantes :
Résultat
%
Indicateur non traité – Le candidat ne traite pas de cet indicateur principal.
0,2 %
Compétence minime – Le candidat ne satisfait pas à la norme En voie vers
la compétence.
2,8 %
En voie vers la compétence – Le candidat mentionne certaines des procédures
de diligence raisonnable à mettre en œuvre pour rassurer M. King au sujet de
divers postes du bilan de SPI.
35,3 %
Compétent – Le candidat explique certaines des procédures de diligence
raisonnable à mettre en œuvre pour rassurer M. King au sujet de divers postes du
bilan de SPI.
61,2 %
Hautement compétent – Le candidat explique plusieurs des procédures de
diligence raisonnable à mettre en œuvre pour rassurer M. King au sujet de divers
postes du bilan de SPI.
0,5 %
(Les candidats étaient orientés vers cet indicateur puisque le client avait dit qu’il voulait « être sûr [que
BSL] obtiendra les actifs inscrits, que les passifs sont exhaustifs et que tous les montants sont exacts »,
et qu’il avait ensuite demandé : « Quelles sont les procédures spécifiques qui pourraient être mises en
œuvre pour s’assurer que BSL obtiendra ce pour quoi elle paie?»)
(La plupart des candidats ont bien réussi cet indicateur. L’étendue de leur analyse des éléments
importants (notamment l’usine et les camions, pour lesquels M. King avait exprimé son intérêt) était
bonne, et ils ont produit des analyses suffisamment approfondies de la plupart des éléments qu’ils ont
identifiés. Les candidats solides ont clairement vu qu’ils devaient recommander des procédures de
diligence raisonnable et, à cette fin, ils ont bien identifié le risque ou l’assertion appropriés. Ces
candidats ont vu que la valeur importante pour le client était la juste valeur de marché, et non pas la
valeur comptable. Les candidats faibles ont relevé moins de secteurs sur lesquels se pencher et,
souvent, n’ont pas réussi à recommander des procédures valables à l’égard des secteurs identifiés. Bon
nombre des procédures qu’ils ont recommandées n’étaient pas appropriées pour le risque ou
l’assertion identifiés. Par exemple, pour vérifier l’existence d’un actif, certains candidats ont
recommandé d’examiner la facture d’achat, ce qui ne permettait pas de s’assurer que l’actif
appartenait encore à l’entreprise à la date d’acquisition de celle-ci.)
264
Annexe C — Épreuve III — Guide d’évaluation
Indicateur principal no 3
Le candidat analyse les règles sur l’acquisition de contrôle et d’autres questions fiscales liées à
l’achat des actions.
Le candidat montre sa compétence en Fiscalité.
Compétences
IX-3.5 – Identifier et analyser les conséquences fiscales ou les opportunités de planification fiscale
associées à certaines opérations structurelles, et donner des conseils à cet égard (B)
IX-3.6 – Décrire les conséquences fiscales d’opérations de restructuration au sein d’une société par
actions ou d’une société de personnes (C)
Lorsqu’une société est acquise par une partie non liée, certaines règles fiscales susceptibles de s’appliquer
par suite de la transaction doivent être prises en compte. L’acquisition du contrôle de la société entraîne
certaines restrictions quant à l’utilisation des pertes, ainsi que d’autres conséquences. Par ailleurs, certains
aspects fiscaux doivent être pris en compte lorsque l’acquéreur achète les actions de la société plutôt que
les actifs.
Règles sur l’acquisition du contrôle
Lorsqu’un tiers acquiert le contrôle d’une société comme SPI, certaines règles s’appliquent et ont pour
effet de restreindre l’utilisation des pertes, entre autres.
Fin d’année réputée
L’acquisition du contrôle d’une société entraîne une fin d’année réputée pour celle-ci. Cela signifie que
l’année d’imposition de SPI sera réputée se terminer immédiatement avant la date de l’acquisition
effective du contrôle par BSL. L’achat étant prévu pour le 1er novembre 2014, l’année d’imposition se
terminera le 31 octobre 2014. Cela peut poser problème, puisque l’année d’imposition de SPI se termine
normalement le 31 décembre. L’opération pourrait avoir des conséquences négatives non souhaitées, par
exemple un calcul de la DPA au prorata et des incidences sur les pertes en capital, les pertes autres qu’en
capital et les dons.
(La plupart des candidats ont vu qu’il y aurait une fin d’année réputée au moment où BSL acquerrait
le contrôle de SPI. Bon nombre de candidats ont vu que la fin d’année réputée entraînerait une année
d’imposition plus courte pour SPI et ont analysé les conséquences que cela aurait sur certaines
déductions pour le calcul du bénéfice net aux fins de l’impôt et le calcul de l’impôt à payer.)
Pertes en capital
Selon les règles fiscales, toutes les pertes en capital de SPI ne pourront plus être utilisées lorsque BSL
aura acquis le contrôle. BSL ne pourrait pas reporter ces pertes sur les années futures.
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
265
De plus, les règles prévoient que les pertes en capital accumulées relativement à certains biens doivent
être constatées à la date de la fin d’année réputée. Si SPI avait des immobilisations non amortissables dont
la juste valeur marchande (JVM) est moindre que le prix de base rajusté (PBR) initial, les pertes en capital
devraient être réalisées, et la valeur des immobilisations, ramenée à la JVM réelle de celles-ci.
La même logique s’applique aux biens amortissables dont la JVM est inférieure à la fraction non amortie
du coût en capital (FNACC); en pareil cas, une réduction de valeur est requise, ce qui augmente le
montant du report prospectif des pertes autres qu’en capital (voir l’analyse dans la section suivante).
Il existe toutefois une disposition d’allégement : un choix peut être fait en vertu de l’alinéa 111(4)e) de la
Loi de l’impôt sur le revenu (LIR). S’il y a un gain accumulé sur un bien amortissable ou non à la date de
fin d’année réputée, la LIR permet qu’il soit constaté. Dans le cas d’un bien non amortissable, il en résulte
un gain en capital constaté pour absorber les pertes en capital, s’il en est. Dans le cas d’un bien
amortissable, il en résulte un gain en capital, une récupération de DPA ou les deux (voir plus loin
l’analyse sur les pertes autres qu’en capital).
Outre le terrain du bâtiment, SPI ne semble pas avoir de biens non amortissables dans ses actifs
comptabilisés. En plus du terrain, il pourrait y avoir des biens amortissables susceptibles de donner lieu à
un gain en capital. Nous ignorons le coût initial du matériel et des véhicules, et il est probable que leur
JVM n’a pas augmenté de manière qu’elle excéderait le PBR initial, de sorte que nous n’avons pas à tenir
compte de ces actifs dans notre analyse. Cela dit, la JVM estimative du terrain et du bâtiment est de
6 millions $ et le PBR est de 5 millions $, ce qui signifie un gain en capital accumulé de 1 million $.
Le PBR du terrain et du bâtiment serait désormais de 6 millions $. Toutefois, aux fins de la FNACC,
seulement la moitié du montant excédant le PBR initial du bâtiment serait ajoutée à la DPA. (Voir
l’analyse sous « Pertes autres qu’en capital ».) Le PBR utilisé pour le calcul des gains en capital futurs
serait de 6 millions $.
En choisissant de se prévaloir des dispositions d’allégement, SPI pourrait réaliser ce gain et utiliser
1 million $ de pertes en capital reportées prospectivement. Toutefois, il ne serait plus possible d’utiliser
les autres pertes en capital reportées, d’un montant de 500 000 $, par suite de l’acquisition du contrôle.
(La plupart des candidats ont vu que les pertes en capital nettes expireraient en raison de l’acquisition
du contrôle. Cependant, seulement environ la moitié des candidats ont fourni des conseils de
planification fiscale à cet égard, par exemple le choix de majorer la valeur de certains actifs pour la
porter à la juste valeur marchande afin de générer des gains en capital et ainsi atténuer l’effet des
règles sur l’acquisition du contrôle.)
Pertes autres qu’en capital
Contrairement aux pertes en capital, les pertes autres qu’en capital peuvent être reportées prospectivement
lorsqu’il y a acquisition de contrôle. Toutefois, leur utilisation fait également l’objet de restrictions. Ces
pertes ne peuvent être reportées prospectivement que si la société ou bien continue d’exploiter son
entreprise ou bien exploite une entreprise similaire. De plus, il faut que cette entreprise soit exploitée dans
une attente raisonnable de profit. Finalement, les pertes ne peuvent être utilisées que pour réduire le
bénéfice net provenant de la même entreprise ou d’une entreprise similaire.
266
Annexe C — Épreuve III — Guide d’évaluation
La question qui se pose alors est de savoir si la production des parfums et eaux de Cologne et la
production de désodorisants sont des activités identiques ou similaires. Les parfums et eaux de Cologne,
généralement commercialisés en tant que « cosmétiques et fragrances », sont conçus pour donner une
odeur agréable à ceux qui les portent, ou pour masquer d’autres odeurs. Les désodorisants,
commercialisés comme des « produits d’hygiène personnelle », peuvent eux aussi avoir les mêmes effets.
Il n’est pas sûr que les activités soient identiques ou similaires. Si BSL ne peut utiliser les pertes dont
dispose SPI, cela pourrait avoir une incidence considérable quant à l’acquisition de cette société. Il faudra
peut-être faire des recherches pour résoudre la question.
(La plupart des candidats ont analysé l’incidence de l’acquisition du contrôle de SPI sur la
disponibilité de ses pertes autres qu’en capital. La plupart des candidats se sont demandé à juste titre si
les activités de BSL et de SPI pouvaient être considérées comme identiques ou similaires.)
De plus, s’il y a des pertes accumulées afférentes à des éléments de revenu au moment de la fin d’année
réputée, elles devront être comptabilisées elles aussi. Comme mentionné auparavant, il y a toutefois des
dispositions d’allégement dont l’entreprise peut se prévaloir pour compenser les pertes ou les pertes
reportées prospectivement, s’il y a des gains accumulés à la date de la fin d’année réputée.
En ce qui a trait aux biens amortissables, nous pouvons choisir de générer une récupération
d’amortissement, si la JVM des actifs en question est supérieure à la FNACC. Nous avons calculé
précédemment le gain en capital sur le bâtiment, mais ce choix donnerait aussi lieu à une récupération de
4,25 millions $ moins la FNACC des actifs en cause. La récupération serait donc d’environ 332 224 $
(4 250 000 $ - 3 917 776 $), qui serait compensée par les pertes autres qu’en capital reportées
prospectivement. Dans le cas du matériel et des véhicules, la combinaison des JVM et des montants de
FNACC pourrait donner lieu à une récupération additionnelle d’environ 417 540 $ (JVM de 2 millions $
moins FNACC de 726 537 $ + 855 923 $ (catégories 8 et 10 respectivement)). Bien sûr, il s’agit d’un
calcul simplifié; il faudrait faire un travail plus poussé pour chacune de ces catégories.
En générant une récupération d’amortissement, vous pourriez utiliser environ 750 000 $ de pertes autres
qu’en capital reportées.
Par la suite, la FNACC de ces catégories sera augmentée pour s’établir au coût en capital initial des actifs
en cause majoré de la moitié de l’excédent de la valeur choisie sur le PBR. Dans le cas du bâtiment, cela
signifie, si l’on suppose que la JVM a augmenté proportionnellement ((4,25 millions $ ÷ 5,00 millions $)
× 6,00 millions $ = 5,10 millions $), que la nouvelle FNACC serait de 4,675 millions $, ou
4,250 millions $ + la moitié de (5,10 millions $ - 4,25 millions $). Le PBR du terrain augmenterait et
s’établirait à sa JVM, soit 900 000 $ ((750 000 $ ÷ 5,00 millions $) × 6,00 millions $). Dans le cas des
actifs des catégories 8 et 10, il faudra plus d’information pour déterminer la nouvelle FNACC.
(Seuls quelques candidats ont proposé un moyen d’atténuer l’incidence de la non-disponibilité des
pertes autres qu’en capital.)
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
267
Autres éléments
Les marques et appellations commerciales, les clients et les stocks sont d’autres éléments qui ont une
incidence sur les pertes autres qu’en capital reportées prospectivement. Si la JVM totale des
immobilisations admissibles, telles que les marques et appellations commerciales, est inférieure au
montant cumulatif des immobilisations admissibles, le montant des immobilisations admissibles est
ramené aux trois quarts de leur JVM. La réduction de valeur est considérée comme faisant partie des
pertes autres qu’en capital reportées. Il nous faudra plus d’information pour déterminer la JVM des
marques et appellations commerciales aux fins de ce calcul.
En ce qui concerne les clients, les créances réputées irrécouvrables doivent être radiées à hauteur du
montant le plus élevé possible. Aucun montant ne pourra être radié après la date de la fin d’année réputée.
Bien que les règles sur l’acquisition du contrôle ne traitent pas de la question, si les stocks en main
doivent faire l’objet d’une réduction de valeur, il faudrait que ce soit fait à la date de fin d’année réputée.
Dons de bienfaisance
Tout comme les pertes reportées prospectivement, le montant des dons de bienfaisance non déduits ne
pourra plus être utilisé par suite de l’acquisition du contrôle.
(Seuls quelques candidats ont traité de ces autres éléments. Ceux qui l’ont fait ont généralement
présenté une analyse raisonnable des questions fiscales et de leur incidence sur les éléments fiscaux
de SPI.)
Fusion/Liquidation
Pour que BSL puisse utiliser les pertes de SPI, il faudra que les deux sociétés fusionnent ou que SPI soit
liquidée. La fusion donne lieu à une fin d’année réputée. Il faut donc veiller à choisir une date de fusion
correspondant à un moment où une fin d’année réputée est souhaitable. La fusion aurait une incidence sur
la date de fin d’année d’imposition de BSL; pensez-y, car il est peu probable que vous ayez envie de
changer de date de fin d’année. En cas de liquidation de SPI, les pertes reportées prospectivement ne
pourraient servir à réduire le bénéfice imposable de BSL qu’à compter de l’année d’imposition
commençant après le début de la liquidation, conformément au paragraphe 88(1.1) de la Loi de l’impôt
sur le revenu. La date d’acquisition et celle de la liquidation subséquente doivent donc être planifiées de
manière à atténuer les conséquences négatives de cette règle.
(Certains candidats ont traité de la planification à faire pour que BSL puisse, après l’acquisition,
utiliser les éléments fiscaux de SPI, à savoir les pertes autres qu’en capital. Cependant, seulement
environ la moitié de ceux-ci ont présenté une analyse valable des règles pertinentes qui s’appliquent à
la suite d’une fusion ou d’une liquidation.)
268
Annexe C — Épreuve III — Guide d’évaluation
En ce qui concerne l’indicateur principal no 3 (Fiscalité), le candidat doit être
classé dans l’une des cinq catégories suivantes :
Résultat
%
Indicateur non traité – Le candidat ne traite pas de cet indicateur principal.
0,6 %
Compétence minime – Le candidat ne satisfait pas à la norme En voie vers
la compétence.
13,4 %
En voie vers la compétence – Le candidat mentionne certaines des
répercussions fiscales de l’acquisition du contrôle.
21,0 %
Compétent – Le candidat analyse l’incidence des règles sur l’acquisition du
contrôle en ce qui concerne les pertes de SPI, ou tente certains calculs afin de
déterminer l’utilisation de ces pertes.
64,9 %
Hautement compétent – Le candidat analyse l’incidence des règles sur
l’acquisition du contrôle en ce qui concerne les pertes de SPI, fait des calculs
afin de déterminer l’utilisation de ces pertes, et formule des commentaires sur la
fusion avec SPI.
0,1 %
(Les candidats n’étaient pas expressément orientés vers cet indicateur. Cependant, M. King avait
déclaré ce qui suit : « SPI dispose de pertes fiscales dont j’aimerais pouvoir profiter. »)
(Les candidats ont bien réussi cet indicateur. Ils se sont servis à bon escient des données de la
simulation et ont traité des règles sur l’acquisition du contrôle de façon suffisamment approfondie.)
(Les candidats solides ont vu que l’acquisition du contrôle de SPI donnerait lieu à une fin d’année
réputée, et que cela pourrait aussi limiter la capacité de BSL d’utiliser les pertes de SPI à l’avenir. Ces
candidats ont bien compris les dispositions concernant la limitation des pertes et ont montré qu’ils
connaissaient les règles relatives à la fin d’année réputée (date, production des déclarations fiscales,
calcul de la DPA/DAPE au prorata). En outre, les candidats solides ont vu soit qu’il était possible de
faire un choix pour majorer la valeur de certains actifs afin d’utiliser les pertes qui, autrement,
auraient expiré, soit qu’il y avait une obligation de comptabiliser les pertes accumulées afférentes aux
actifs détenus au moment de l’acquisition du contrôle. Les candidats faibles se sont en général limités
à traiter de ce qu’il advient des pertes en cas d’acquisition de contrôle et ont souvent confondu les
dispositions concernant la limitation des pertes autres qu’en capital et des pertes en capital.)
Indicateur principal no 4
Le candidat explique en quoi l’acquisition des actions n’est pas nécessairement dans l’intérêt de
BSL et fournit des conseils concernant les facteurs à prendre en compte si BSL entend acheter
les actions.
Le candidat montre sa compétence en Qualités essentielles et compétences transversales.
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
269
Compétences (Qualités essentielles et compétences transversales évaluées dans la simulation) :
III-1.1 – Recueillir ou élaborer de l’information et des idées
III-1.2 – Acquérir une compréhension de l’environnement d’exploitation
III-1.3 – Identifier les besoins des parties prenantes et élaborer un plan pour y répondre
III-2.1 – Analyser l’information ou les idées
III-2.2 – Effectuer des calculs
III-2.3 – Vérifier et valider l’information
III-2.4 – Évaluer l’information et les idées
III-2.5 – Intégrer des idées et des informations de diverses sources
III-2.6 – Tirer des conclusions / se former une opinion
III-3.1 – Identifier et diagnostiquer les problèmes et/ou les enjeux
III-3.2 – Élaborer des solutions
III-3.3 – Décider / recommander / donner des conseils
III-4.1 – Demander et partager l’information, les faits et les opinions par écrit
III-4.2 – Consigner l’information sous forme écrite et graphique
III-4.3 – Présenter l’information efficacement
Nos calculs préliminaires semblent montrer que BSL fait une bonne affaire, mais nous devons prendre du
recul pour voir la situation dans son ensemble.
En évaluant les actions au moyen d’un multiple, nous obtenons une valeur d’environ 9,3 millions $.
Comme vous ne semblez pas vouloir poursuivre les activités liées aux désodorisants, cette méthode
d’évaluation n’est pas la plus logique.
En utilisant une approche patrimoniale comme vous l’avez fait, nous aboutissons à une valeur de
15,95 millions $. Cependant, vous vous intéressez seulement au bâtiment, au matériel, aux véhicules et
aux pertes fiscales reportées. La valeur globale de ces éléments est de 8,60 millions $, selon vos calculs.
Cela dit, les pertes de SPI peuvent ou non être utilisables et, à tout le moins, n’auraient pour effet que
d’augmenter le coût fiscal des actifs pour le rapprocher de leur JVM. Comme vous avez déjà pris en
compte la JVM dans vos calculs, le montant indiqué pour les pertes fiscales qui seront acquises devrait
être entièrement éliminé du calcul. La valeur est donc ramenée à celle du bâtiment, du matériel et des
véhicules, soit 8,00 millions $. En achetant les actions pour 9,30 millions $, vous n’en aurez pas pour
votre argent, et vous aurez aussi à vous occuper de vendre les actifs qui ne vous intéressent pas et de
régler les passifs, tout en courant le risque qu’il y ait des passifs non inscrits.
(La plupart des candidats ont vu que M. King devait sans nul doute s’interroger sur l’idée d’acheter les
actions, tant du point de vue financier que non financier (car il se trouverait à acquérir des actifs qui
ne l’intéressent pas ou qui s’accompagnent de risques additionnels en raison de l’existence possible de
passifs non comptabilisés).)
Le propriétaire a dit clairement que seule la vente des actions l’intéresse actuellement. Si nous partons de
la valeur de 16,436 millions $ que vous avez calculée et que nous en déduisons le passif total
comptabilisé, soit 6,229 millions $, les pertes en capital nettes (450 000 $, selon le calcul fait plus haut) et
les dons de bienfaisance non déduits (36 000 $), qui ne sont pas transférables, nous obtenons
9,721 millions $. Je pense toutefois que, par mesure de prudence, il faudrait déduire de cette valeur un
montant au titre du passif éventuel associé à la deuxième poursuite. À tout le moins, nous devrions
réduire la valeur d’un montant égal à celui du premier règlement, soit 900 000 $, en partant de
l’hypothèse que les deux poursuites soient de même nature.
270
Annexe C — Épreuve III — Guide d’évaluation
Il faudra peut-être procéder à d’autres ajustements, mais nous devons au préalable obtenir des
informations supplémentaires. La valeur des stocks devrait vraisemblablement être réduite puisqu’il est
prévu de les vendre en bloc. Cela signifie sans doute qu’ils seront vendus à rabais. Il existe peut-être en
outre d’autres passifs qu’il nous faudra prendre en compte étant donné qu’ils pourraient réduire la valeur
de SPI. Si des comptes clients doivent être sortis du bilan, il faudrait en tenir compte, de même qu’il
faudrait considérer la véritable JVM des marques et appellations commerciales.
Compte tenu de ce qui précède, le prix de 9,3 millions $ ne semble pas représenter une si bonne affaire.
En enlevant les pertes fiscales et en soustrayant le passif éventuel, nous obtenons une valeur de
8,821 millions $ (9,721 millions $ - 900 000 $). Et cette valeur ne tient pas compte d’éventuelles
réductions liées aux stocks ou à d’autres actifs, ni d’augmentations de passifs. Étant donné le risque de
non-utilisation des pertes dont dispose SPI, l’acquisition de l’entreprise devient moins intéressante.
Dans le but de limiter vos risques, il est important de réfléchir à la façon dont le contrat d’achat sera
rédigé. Assurez-vous que celui-ci comportera des clauses décrivant exactement ce qu’englobe SPI, si
vous décidez d’acheter les actions. Des éléments tels que les stocks, le bâtiment et les véhicules, entre
autres, devraient être inscrits comme actifs de l’entreprise acquise (fondamentalement, tous les actifs que
vous avez l’intention d’« acheter » en faisant l’acquisition des actions de la société devraient être
indiqués). En outre, s’il existe des passifs inconnus au moment de l’achat, les anciens actionnaires
devraient en assumer la responsabilité. Il pourrait s’agir de passifs environnementaux ou de passifs
découlant d’avis de nouvelle cotisation relatifs à l’impôt ou à la TPS, par exemple. En conséquence, une
partie du montant du prix d’achat devrait être gardée en mains tierces, au cas où il faudrait ajuster le prix
d’achat en raison de tels passifs inconnus.
De plus, il se pourrait que des opérations réalisées entre la date de clôture de SPI et la date de conclusion
de l’acquisition aient une incidence sur la valeur de l’entreprise (par exemple, des dividendes pourraient
être déclarés, ce qui réduirait la valeur de SPI). Ces opérations potentielles devraient être prises en compte
dans le contrat d’achat. Il faudrait retenir les services d’un avocat expérimenté en la matière pour qu’il
vous aide à rédiger et à négocier un contrat d’achat.
À la lumière des informations dont je dispose, je vous recommande de ne pas acheter les actions de SPI.
Vous n’avez pas besoin de ses marques et appellations commerciales ni de ses stocks, et vous perdrez du
temps à essayer de vous en départir. De plus, vous ne pourrez probablement pas utiliser les pertes dont
SPI dispose, et qui représentent un élément clé de l’acquisition. Vous pourriez demander une DPA plus
élevée si vous achetiez les actifs. Et pour finir, le risque encouru par BSL en prenant en charge tous les
passifs, connus et inconnus, rend l’achat des actions peu intéressant.
(Bon nombre de candidats ont analysé l’acquisition en comparant les avantages et les inconvénients
respectifs d’un achat d’actions et d’un achat d’actifs, sans se reporter aux données propres à la
simulation. Cependant, après avoir mentionné à M. King que celui-ci devait s’interroger sur l’idée
d’acheter les actions, certains candidats sont allés plus loin et ont fourni à M. King des conseils
appropriés sur ce qui pouvait être fait pour atténuer les risques si BSL achetait les actions de SPI.)
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
En ce qui concerne l’indicateur principal no 4 (Qualités essentielles et compétences
transversales), le candidat doit être classé dans l’une des cinq catégories
suivantes :
271
Résultat
%
Indicateur non traité – Le candidat ne traite pas de cet indicateur principal.
8,1 %
Compétence minime – Le candidat ne satisfait pas à la norme En voie vers
la compétence.
12,4 %
En voie vers la compétence – Le candidat mentionne que l’achat des actions
n’est peut-être pas dans l’intérêt de BSL ou que certains facteurs doivent être pris
en compte si l’achat des actions doit avoir lieu.
52,6 %
Compétent – Le candidat analyse le fait que l’achat des actions n’est peut-être
pas dans l’intérêt de BSL et donne des conseils au sujet des facteurs qui doivent
être pris en compte si l’achat des actions doit avoir lieu.
26,9 %
Hautement compétent – Le candidat conseille à M. King de ne pas acheter les
actions, justifie sa conclusion et formule des commentaires sur l’entente juridique à
conclure si l’achat des actions doit avoir lieu.
0,0 %
(Les candidats n’étaient pas orientés vers cet indicateur. On attendait d’eux qu’ils préviennent M. King
que l’achat des actions de SPI n’était peut-être pas dans son intérêt, et ils étaient aiguillés dans ce sens
puisque M. King avait dit que ce qu’il voulait vraiment, c’était acquérir certains des actifs productifs de
SPI. Comme le propriétaire de SPI était uniquement disposé à vendre ses actions, on attendait des
candidats qu’ils fournissent des conseils sur les moyens dont M. King disposait pour atténuer
les risques.)
(Les candidats ont correctement remis en question la pertinence d’acheter les actions. Cependant,
nombre d’entre eux n’ont pas poussé leur analyse après avoir mentionné à M. King que celui-ci devrait
s’interroger sur la transaction (en d’autres termes, ne pas acheter les actions). Les candidats faibles
n’ont pas expliqué au client les actions ou les mesures futures nécessaires. Par exemple, les candidats
auraient pu expliquer comment M. King pouvait réduire le risque lié à l’achat des actions par l’ajout
d’une clause de rajustement du prix dans le contrat d’achat. Bon nombre de candidats faibles ont
présenté une liste générique de facteurs (avantages et inconvénients) sans analyser s’il valait mieux
acheter les actifs ou les actions. D’autres ont remis en question l’achat des actions du point de vue du
prix d’achat, simplement parce que le prix déterminé selon l’approche bénéfices était plus élevé que la
juste valeur de marché des actifs acquis. Cette analyse était considérée comme rattachée à l’indicateur
en finance.)
(Les candidats solides ont présenté une analyse complète qui traitait des facteurs à prendre en compte
en partant de l’hypothèse que le client décidait d’acheter les actions. Certains ont en outre
recommandé de négocier un délai avant la conclusion de la transaction pour permettre d’effectuer un
contrôle diligent adéquat. Il s’agissait d’un conseil très utile à donner à M. King.)
Cette simulation ne comportait pas d’indicateur secondaire.
272
Annexe C — Épreuve III — Guide d’évaluation
(Dans l’ensemble, le Jury s’estime satisfait de la qualité des réponses pour cette simulation. La plupart
des candidats ont traité chacun des indicateurs de façon raisonnablement approfondie, sauf
l’indicateur sur les Qualités essentielles et compétences transversales, pour lequel ils ont eu de la
difficulté à aller au-delà d’une remise en question de la pertinence de l’achat des actions. Les
candidats ont mieux réussi les indicateurs en finance et en certification. Ils ont analysé la plupart des
questions importantes, dégagé une conclusion logique pour ce qui est de l’indicateur en finance et
proposé des procédures adéquates pour vérifier les assertions qu’ils testaient dans le contexte de
l’indicateur en certification.)
0,98
0,96
0,94
0,92
0,91
0,89
0,87
0,85
0,84
0,82
0,80
0,79
0,77
0,76
0,74
0,73
0,71
0,70
0,69
0,67
0,66
0,65
0,63
0,62
0,61
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
Nombre
de périodes
«N» 2%
0,54
0,52
0,51
0,49
0,48
0,62
0,61
0,59
0,57
0,55
0,72
0,70
0,68
0,66
0,64
0,84
0,81
0,79
0,77
0,74
0,97
0,94
0,92
0,89
0,86
3%
0,44
0,42
0,41
0,39
0,38
0,53
0,51
0,49
0,47
0,46
0,65
0,62
0,60
0,58
0,56
0,79
0,76
0,73
0,70
0,68
0,96
0,92
0,89
0,85
0,82
4%
0,36
0,34
0,33
0,31
0,30
0,46
0,44
0,42
0,40
0,38
0,58
0,56
0,53
0,51
0,48
0,75
0,71
0,68
0,64
0,61
0,95
0,91
0,86
0,82
0,78
5%
0,29
0,28
0,26
0,25
0,23
0,39
0,37
0,35
0,33
0,31
0,53
0,50
0,47
0,44
0,42
0,70
0,67
0,63
0,59
0,56
0,94
0,89
0,84
0,79
0,75
6%
0,24
0,23
0,21
0,20
0,18
0,34
0,32
0,30
0,28
0,26
0,48
0,44
0,41
0,39
0,36
0,67
0,62
0,58
0,54
0,51
0,93
0,87
0,82
0,76
0,71
7%
0,20
0,18
0,17
0,16
0,15
0,29
0,27
0,25
0,23
0,21
0,43
0,40
0,37
0,34
0,32
0,63
0,58
0,54
0,50
0,46
0,93
0,86
0,79
0,74
0,68
8%
0,16
0,15
0,14
0,13
0,12
0,25
0,23
0,21
0,19
0,18
0,39
0,36
0,33
0,30
0,27
0,60
0,55
0,50
0,46
0,42
0,92
0,84
0,77
0,71
0,65
9%
0,14
0,12
0,11
0,10
0,09
0,22
0,20
0,18
0,16
0,15
0,35
0,32
0,29
0,26
0,24
0,56
0,51
0,47
0,42
0,39
0,91
0,83
0,75
0,68
0,62
10 %
0,11
0,10
0,09
0,08
0,07
0,19
0,17
0,15
0,14
0,12
0,32
0,29
0,26
0,23
0,21
0,53
0,48
0,43
0,39
0,35
0,90
0,81
0,73
0,66
0,59
11 %
0,09
0,08
0,07
0,07
0,06
0,16
0,15
0,13
0,12
0,10
0,29
0,26
0,23
0,20
0,18
0,51
0,45
0,40
0,36
0,32
0,89
0,80
0,71
0,64
0,57
12 %
0,08
0,07
0,06
0,05
0,05
0,14
0,13
0,11
0,10
0,09
0,26
0,23
0,20
0,18
0,16
0,48
0,43
0,38
0,33
0,29
0,88
0,78
0,69
0,61
0,54
13 %
VALEUR ACTUALISÉE DE UN DOLLAR TOUCHÉ À LA FIN DE « N » PÉRIODES
0,06
0,06
0,05
0,04
0,04
0,12
0,11
0,09
0,08
0,07
0,24
0,21
0,18
0,16
0,14
0,46
0,40
0,35
0,31
0,27
0,88
0,77
0,67
0,59
0,52
14 %
0,05
0,05
0,04
0,03
0,03
0,11
0,09
0,08
0,07
0,06
0,21
0,19
0,16
0,14
0,12
0,43
0,38
0,33
0,28
0,25
0,87
0,76
0,66
0,57
0,50
15 %
0,04
0,04
0,03
0,03
0,02
0,09
0,08
0,07
0,06
0,05
0,20
0,17
0,15
0,13
0,11
0,41
0,35
0,31
0,26
0,23
0,86
0,74
0,64
0,55
0,48
16 %
0,04
0,03
0,03
0,02
0,02
0,08
0,07
0,06
0,05
0,04
0,18
0,15
0,13
0,11
0,09
0,39
0,33
0,28
0,24
0,21
0,85
0,73
0,62
0,53
0,46
17 %
0,03
0,03
0,02
0,02
0,02
0,07
0,06
0,05
0,04
0,04
0,16
0,14
0,12
0,10
0,08
0,37
0,31
0,27
0,23
0,19
0,85
0,72
0,61
0,52
0,44
18 %
0,03
0,02
0,02
0,02
0,01
0,06
0,05
0,04
0,04
0,03
0,15
0,12
0,10
0,09
0,07
0,35
0,30
0,25
0,21
0,18
0,84
0,71
0,59
0,50
0,42
19 %
0,02
0,02
0,02
0,01
0,01
0,05
0,05
0,04
0,03
0,03
0,13
0,11
0,09
0,08
0,06
0,33
0,28
0,23
0,19
0,16
0,83
0,69
0,58
0,48
0,40
20 %
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
TABLE I
273
15,42
15,94
16,44
16,94
17,41
14,03
14,45
14,86
15,25
15,62
11,65
12,17
12,66
13,13
13,59
12,82
13,16
13,49
13,80
14,09
10,84
11,27
11,69
12,09
12,46
17,01
17,66
18,29
18,91
19,52
12,56
13,17
13,75
14,32
14,88
21
22
23
24
25
5,08
5,79
6,46
7,11
7,72
13,58
14,29
14,99
15,68
16,35
5,24
6,00
6,73
7,44
8,11
0,95
1,86
2,72
3,55
4,33
5%
16
17
18
19
20
5,42
6,23
7,02
7,79
8,53
0,96
1,89
2,78
3,63
4,45
4%
9,79 9,25 8,76 8,31
10,58 9,95 9,39 8,86
11,35 10,63 9,99 9,39
12,11 11,30 10,56 9,90
12,85 11,94 11,12 10,38
5,60
6,47
7,33
8,16
8,98
6
7
8
9
10
0,97
1,91
2,83
3,72
4,58
3%
11
12
13
14
15
0,98
1,94
2,88
3,81
4,71
2%
1
2
3
4
5
Nombre
de périodes
7,50
7,94
8,36
8,75
9,11
4,77
5,39
5,97
6,52
7,02
0,93
1,81
2,62
3,39
4,10
7%
11,76
12,04
12,30
12,55
12,78
10,84
11,06
11,27
11,47
11,65
10,11 9,45
10,48 9,76
10,83 10,06
11,16 10,34
11,47 10,59
7,89
8,38
8,85
9,29
9,71
4,92
5,58
6,21
6,80
7,36
0,94
1,83
2,67
3,47
4,21
6%
10,02
10,20
10,37
10,53
10,68
8,85
9,12
9,37
9,60
9,82
7,14
7,54
7,90
8,24
8,56
4,62
5,21
5,75
6,25
6,71
0,93
1,78
2,58
3,31
3,99
8%
9,29
9,44
9,58
9,71
9,82
8,31
8,54
8,76
8,95
9,13
6,81
7,16
7,49
7,79
8,06
4,49
5,03
5,53
6,00
6,42
0,92
1,76
2,53
3,24
3,89
8,65
8,77
8,88
8,99
9,08
7,82
8,02
8,20
8,36
8,51
6,50
6,81
7,10
7,37
7,61
4,36
4,87
5,33
5,76
6,14
0,91
1,74
2,49
3,17
3,79
9 % 10 %
8,08
8,18
8,27
8,35
8,42
7,38
7,55
7,70
7,84
7,96
6,21
6,49
6,75
6,98
7,19
4,23
4,71
5,15
5,54
5,89
0,90
1,71
2,44
3,10
3,70
11 %
7,56
7,65
7,72
7,78
7,84
6,97
7,12
7,25
7,37
7,47
5,94
6,19
6,42
6,63
6,81
4,11
4,56
4,97
5,33
5,65
0,89
1,69
2,40
3,04
3,60
12 %
7,10
7,17
7,23
7,28
7,33
6,60
6,73
6,84
6,94
7,02
5,69
5,92
6,12
6,30
6,46
4,00
4,42
4,80
5,13
5,43
0,88
1,67
2,36
2,97
3,52
13 %
6,69
6,74
6,79
6,84
6,87
6,27
6,37
6,47
6,55
6,62
5,45
5,66
5,84
6,00
6,14
3,89
4,29
4,64
4,95
5,22
0,88
1,65
2,32
2,91
3,43
14 %
6,31
6,36
6,40
6,43
6,46
5,95
6,05
6,13
6,20
6,26
5,23
5,42
5,58
5,72
5,85
3,78
4,16
4,49
4,77
5,02
0,87
1,63
2,28
2,85
3,35
15 %
VALEUR ACTUALISÉE D’UNE ANNUITÉ DE UN DOLLAR TOUCHÉE À LA FIN DE CHAQUE ANNÉE
5,97
6,01
6,04
6,07
6,10
5,67
5,75
5,82
5,88
5,93
5,03
5,20
5,34
5,47
5,58
3,68
4,04
4,34
4,61
4,83
0,86
1,61
2,25
2,80
3,27
16 %
5,67
5,70
5,72
5,75
5,77
5,41
5,47
5,53
5,58
5,63
4,84
4,99
5,12
5,23
5,32
3,59
3,92
4,21
4,45
4,66
0,85
1,59
2,21
2,74
3,20
17 %
5,38
5,41
5,43
5,45
5,47
5,16
5,22
5,27
5,32
5,35
4,66
4,79
4,91
5,01
5,09
3,50
3,81
4,08
4,30
4,49
0,85
1,57
2,17
2,69
3,13
18 %
5,13
5,15
5,17
5,18
5,20
4,94
4,99
5,03
5,07
5,10
4,49
4,61
4,71
4,80
4,88
3,41
3,71
3,95
4,16
4,34
0,84
1,55
2,14
2,64
3,06
19 %
4,89
4,91
4,93
4,94
4,95
4,73
4,77
4,81
4,84
4,87
4,33
4,44
4,53
4,61
4,68
3,33
3,60
3,84
4,03
4,19
0,83
1,53
2,11
2,59
2,99
20 %
274
Tables
TABLE II
Annales de l’évaluation uniforme de 2014
275
TABLE III
EXEMPLE DE FORMULE DONNANT LA VALEUR ACTUALISÉE
DES RÉDUCTIONS D’IMPÔT PROVENANT
DE L’AMORTISSEMENT FISCAL
Coût de

l’investissement
(
Taux de
rendement
Taux marginal
d’impôt sur le
revenu
+

Taux de
l’amortissement
fiscal
Taux de
l’amortissement
fiscal

1+
Taux de
rendement
2

1+
Taux de
rendement
(
) (
)
)
TAUX MAXIMUM D'AMORTISSEMENT FISCAL
DE CERTAINES CATÉGORIES DE BIENS
Catégorie 1 ...........................
4%
Catégorie 8 ........................... 20 %
Catégorie 10 ......................... 30 %
Catégorie 10.1 ...................... 30 %
Catégorie 12 ......................... 100 %
Catégorie 13 ......................... durée originale du bail plus
une période de renouvellement
(minimum 5 ans et maximum 40 ans)
Catégorie 14 ......................... durée de la vie du bien
Catégorie 17 .........................
8%
Catégorie 29 ......................... 50 % amortissement linéaire
Catégorie 43 ......................... 30 %
Catégorie 44 ......................... 25 %
Catégorie 45 ......................... 45 %
Catégorie 50 ......................... 55 %
MONTANTS PRESCRITS RELATIFS À L’UTILISATION D’UNE AUTOMOBILE POUR 2013
Coût amortissable maximal — catégorie 10.1
Frais de location mensuels déductibles maximaux
Frais d’intérêts mensuels déductibles maximaux
Avantage relatif aux frais de fonctionnement — employé
Déductions maximales relatives à l’allocation non imposable
- jusqu’à 5 000 kilomètres
- excédent
30 000 $ + TPS ou TVH
800 $ + TPS ou TVH
300 $
27 ¢ le kilomètre d’usage personnel
54 ¢ le kilomètre
48 ¢ le kilomètre
276
Tables
TABLE IV
TAUX D’IMPÔT FÉDÉRAL SUR LE REVENU DES PARTICULIERS
Revenu imposable
Taux d’impôt de 2013*
43 561 $ ou moins
43 562 $ à 87 123 $
87 124 $ à 135 054 $
135 055 $ et plus
15 %
6 534 $ + 22 % sur les 42 707 $ suivants
16 118 $ + 26 % sur les 46 992 $ suivants
28 580 $ + 29 % sur l’excédent
* Les taux de 2014 résultent d’une augmentation de 0,9 %.
CRÉDITS D’IMPÔT NON REMBOURSABLES DIVERS ACCORDÉS
AUX PARTICULIERS AUX FINS DU CALCUL DE L'IMPÔT
Les crédits d'impôt de 2013 correspondent à 15 % des montants suivants :
Montant personnel de base
Montant pour époux ou conjoint de fait
Limite du revenu net aux fins du montant pour époux ou conjoint de fait
Montant pour enfant de moins de 18 ans
Montant en raison de l’âge — 65 ans ou plus à la fin de l’année
Limite du revenu net pour le montant en fonction de l’âge
Montant canadien pour emploi
Montant pour personnes handicapées
Personnes à charge de 18 ans et plus ayant une déficience
Limite du revenu net pour personnes à charge de 18 ans et plus
ayant une déficience
Crédit d’impôt pour la condition physique des enfants
Crédit d’impôt pour les activités artistiques des enfants
Montant de base pour :
Crédit pour la TPS
Crédit d’impôt pour enfants
11 038 $
11 038
NÉANT
2 234
6 854
34 562
jusqu’à 1 117 $
7 697
6 530
6 548
500
500
34 872
43 953
TAUX D’IMPÔT FÉDÉRAL SUR LE BÉNÉFICE
DES SOCIÉTÉS PAR ACTIONS
L’impôt sur le bénéfice imposable des sociétés par actions, en vertu de la Partie I de la Loi de l’impôt sur le
revenu, est égal à 38 % avant toute addition ou déduction.
TAUX D’INTÉRÊT PRESCRITS (taux de base)
er
er
er
er
Année
1 janv. – 31 mars
1 avril – 30 juin
1 juillet – 30 sept.
1 oct. – 31 déc.
2014
2013
2012
2011
2010
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
2
1
1
1
Ces taux s’appliquent aux avantages imposables des employés et des actionnaires, aux prêts à faible taux
d’intérêt et autres opérations entre parties liées. Le taux d'intérêt applicable aux paiements d'impôt en retard ou
insuffisants et aux retenues non remises est de 4 points de pourcentage plus élevé. Le taux applicable aux
remboursements faits aux contribuables est de 2 points de pourcentage plus élevé, sauf pour les sociétés par
actions pour lesquelles le taux de base est utilisé.
Comptables professionnels agréés du Canada
277, rue Wellington Ouest, Toronto (Ontario) M5V 3H2
Tél. : 416 977-3222 Téléc. : 416 204-3423 www.cpacanada.ca
Pour de plus amples informations
Le processus d’admission à la profession de CA prépare les futurs CA à relever les défis qui les
attendent. Pour obtenir de plus amples informations sur le processus d’admission, l’Évaluation
uniforme et les exigences particulières des programmes de formation offerts dans votre province,
veuillez communiquer avec le directeur de la formation de votre région.
Directeurs régionaux de la formation
Provinces de l’Atlantique
et Bermudes :
Ontario :
Québec :
Ouest canadien et territoires :
École de gestion CPA Atlantique
Anne-Marie Gammon, MBA, FCMA
Cogswell Tower, Suite 1306
Scotia Square, case postale 489
Halifax (Nouvelle-Écosse) B3J 2R7
Tél. : 902 334-1176
Site Web : www.cpaatlantic.ca
Courriel : [email protected]
Ordre des comptables professionnels agréés du Québec
Hélène Racine, FCPA, CA
Qualification Vice-Presidency
Ordre des comptables professionnels
agréés du Québec
5, Place Ville Marie, bureau 800
Montréal (Québec) H3B 2G2
Tél. :
514 288-3256
Sans frais : 1 800 363-4688, poste 4601
Téléc. :
514 843-8375
Site Web : www.cpaquebec.ca
Courriel : [email protected]
CPA Ontario
Jacqui Mulligan, CA
69, rue Bloor Est
Toronto (Ontario) M4W 1B3
Tél. :
416 962-1841, poste 296
Téléc. :
416 962-8900
Site Web : www.cpaontario.ca
Courriel : [email protected]
CPA Western School of Business (CPAWSB)
Sheila Elworthy, D. Éd., CA
Suite 500, One Bentall Centre
505, Burrard Street, case postale 22
Vancouver (Colombie-Britannique) V7X 1M4
Tél. : 1 866 420-2350
Site Web : www.cpawsb.ca
Courriel : [email protected]
Ordres provinciaux
CPA Bermuda
Sofia House, 1st Floor
48 Church Street
Hamilton, Bermuda HM 12
441 292-7479
www.icab.bm
The Institute of Chartered
Accountants of Nova Scotia
5151 George Street, Suite 502
Halifax (Nouvelle-Écosse) B3J 1M5
902 425-3291
www.icans.ns.ca
CPA Nouveau-Brunswick
860, rue Main, bureau 602
Moncton (Nouveau-Brunswick) E1C 1G2
506 830-3300
www.cpanewbrunswick.ca
CPA Prince Edward Island
P.O. Box 301 - 97 Queen Street, Suite 600
Charlottetown (Île-du-Prince-Édouard) CIA 7K7
902 894-4290
www.cpapei.ca
The Institute of Chartered
Accountants of Newfoundland
and Labrador
95 Bonaventure Avenue, Suite 501
St. John’s (Terre-Neuve) A1B 2X5
709 753-7566
www.icanl.ca
Ordre des comptables
professionnels agréés du Québec
5, Place Ville Marie, bureau 800
Montréal (Québec) H3B 2G2
514 288-3256 / 1 800 363-4688
www.cpaquebec.ca
Chartered Professional
Accountants of Ontario
69, rue Bloor Est
Toronto (Ontario) M4W 1B3
416 962-1841 / 1 800 387-0735
www.cpaontario.ca
The Institute of Chartered
Accountants of Manitoba
1675 – One Lombard Place
Winnipeg (Manitoba) R3B 0X3
204 942-8248 / 1 888 942-8248
www.icam.mb.ca
CPA Saskatchewan
3621 Pasqua Street
Regina (Saskatchewan) S4S 6W8
306 359-1010
www.icas.sk.ca
The Institute of Chartered
Accountants of Alberta
580 Manulife Place, 10180 – 101 Street
Edmonton (Alberta) T5J 4R2
780 424-7391
1 800 232-9406 (Alberta sauf Edmonton)
www.icaa.ab.ca
The Institute of Chartered
Accountants of British Columbia
Suite 500, One Bentall Centre
505 Burrard Street, Box 22
Vancouver (Colombie-Britannique) V7X 1M4
604 681-3264 / 1 800 663-2677
www.ica.bc.ca
Institute of Chartered Accountants
of the Northwest Territories &
Nunavut
PO Box 2433
Yellowknife (territoires du Nord-Ouest) X1A 2P8
867 873-3680
www.icanwt.nt.ca
Yukon
Si vous vous trouvez au Yukon,
veuillez communiquer avec
l’Institute of Chartered Accountants
of British Columbia.
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