Examen blanc de fin d’année 2010
Corrigé
I Grammaire
1) Faites l’analyse complète des verbes conjugués des phrases suivantes. Vous
transposerez les phrases à la voix active lorsque cela est possible.
1) Son manteau était resté au vestiaire par mégarde.
« était resté » : verbe « rester », premier groupe, indicatif, plus-que-parfait, 3ème
personne du singulier, voix active.
2) La blessure aurait été infectée par les bactéries.
« aurait été infectée » : verbe « infecter », 1
er
groupe, conditionnel, passé 1
ère
forme,
3ème personne du singulier, voix passive.
Les bactéries auraient infecté la blessure.
3) Cette pendule fut remontée toutes les semaines.
« fut remontée » : verbe « remonter », 1
er
groupe, indicatif, passé simple, 3ème personne
du singulier, voix passive.
On remonta cette pendule toutes les semaines.
4) Les touristes seront remontés par la route.
Cette phrase peut être comprise de plusieurs manières suivant la façon dont on analyse
le verbe : - « seront remontés » : verbe « remonter », 1
er
groupe, indicatif, futur simple,
3ème personne du pluriel, voix passive. Dans ce cas, le verbe « remonter » est
employé dans son sens transitif : on remonte quelque chose ou quelqu’un. « Par
la route » ne peut être analysé comme un complément d’agent. On peut
transposer cette phrase à la voix active en ajoutant un sujet : « on », « les
voitures », « le car »…
On remontera les touristes par la route.
- « seront remontés » : verbe « remonter », 1
er
groupe, indicatif, futur antérieur,
voix active. Le verbe « remonter » est employé dans ce cas dans un sens
intransitif (pas de CO possible). Les touristes sont remontés au lieu de rendez-
vous en passant par la route (et non en passant par la forêt, en empruntant le
car…). Le futur antérieur exprime ici une probabilité.
5) Qu’ils restent sages !
« restent » : verbe « rester », 1
er
groupe, subjonctif, présent, 3
ème
personne du pluriel,
voix active.
2) Mettez les verbes des phrases suivantes au passé composé.
1) Des langoustes, elles en mangent des dizaines pendant les vacances.
Des langoustes, elles en ont mangé des dizaines pendant les vacances.
Remarque sur « en » : c’est un pronom complément du groupe nominal « des
douzaines ».
Sur la fonction de « langoustes » : par un procédé de mise en relief, « des langoustes »
est placé en début de phrase puis est repris par le pronom « en » (les grammaires parlent d’un
mécanisme de dislocation). Il est délicat de le considérer comme une apposition à « en », car,
si les deux mots font bien référence à la même réalité, aucune information nouvelle n’est
apportée. Les grammaires récentes considèrent que le mot est sorti du cadre de la phrase et n’a
donc pas réellement de fonction.
2) Quelle belle promenade nous faisons !
Quelle belle promenade nous avons faite !
3) Quant à ses études, elle n’en parle pas beaucoup.
Quant à ses études, elle n’en a pas beaucoup parlé.
4) Elles leur jouent de magnifiques sonates.
Elles leur ont joué de magnifiques sonates.
5) Voici une énigme que personne ne sait élucider.
Voici une énigme que personne n’a su élucider.
3) Dressez la liste des déterminants en donnant un exemple de chaque déterminant.
1) Les articles : une voiture.
2) Les déterminants (ou adjectifs) possessifs : ma voiture.
3) les déterminants (ou adjectifs) démonstratifs : cette voiture.
4) Les déterminants (ou adjectifs) interrogatifs : quelle voiture?
5) les déterminants (ou adjectifs) exclamatifs : quelle voiture!
6) Les déterminants (ou adjectifs) numéraux : trois voitures.
7) Les déterminants (ou adjectifs) indéfinis : aucune voiture.
4) Faites l’analyse logique des phrases du texte suivant : délimitez les propositions
par des crochets, recopiez chaque proposition, indiquez sa nature et sa fonction ainsi
que la nature du mot subordonnant le cas échéant.
{Ma seule consolation, [quand je montais me coucher], était
} [que maman viendrait
m’embrasser] [quand je serais dans mon lit].
Ma seule consolation était : proposition principale.
Quand je montais me coucher :
- proposition subordonnée conjonctive circonstancielle, introduite par la
conjonction de subordination « quand »
- Complément circonstanciel de temps de « était » (ou de la phrase).
Que maman viendrait m’embrasser :
- Proposition subordonnée conjonctive complétive (ou complétive conjonctive),
introduite par la conjonction de subordination « que »
- Attribut du sujet « ma seule consolation ».
Quand je serais dans mon lit :
- Proposition subordonnée circonstancielle conjonctive, introduite par la
conjonction de subordination « quand »
- Complément circonstanciel de temps du verbe « viendrait ».
A propos de « quand »: attention à bien distinguer dans l’analyse l’adverbe interrogatif
et la conjonction de subordination.
- Je me demande quand il viendra.
Quand : adverbe interrogatif. Fonction : les grammaires contournent en général ce point
délicat. La fonction classique « modifie le sens du verbe » paraît inadéquate. Certaines
grammaires récentes l’analysent comme un complément circonstanciel de temps. On
peut accepter également l’analyse suivante : nature = adverbe interrogatif de temps, sans
préciser la fonction.
- Quand il viendra, je serai content.
Quand : conjonction de subordination. Fonction : introduit la proposition subordonnée
circonstancielle de temps « quand il viendra ».
[Mais ce bonsoir durait si peu de temps], [elle redescendait si vite], {que le moment [
je l’entendais monter], [puis passait dans le couloir à double porte le bruit léger de sa
robe de jardin en mousseline bleue], [à laquelle pendaient de petits cordons de paille
tressée], était pour moi un moment douloureux}.
Mais ce bonsoir durait si peu de temps : proposition principale.
Elle redescendait si vite : proposition principale juxtaposée à la précédente.
Que le moment était pour moi un moment douloureux :
- Proposition subordonnée conjonctive circonstancielle, introduite par la locution
conjonctive « si…que » (on dit que « si » et « que » sont en corrélation)
- Complément circonstanciel de conséquence des verbes « durait » et
« redescendait ».
Où j’entendais :
- Proposition subordonnée relative, introduite par le pronom relatif «»
- Complément de l’antécédent « moment ».
L’ …monter :
- Proposition subordonnée complétive infinitive
- COD du verbe « entendais ».
Puis passait dans le couloir à double porte le bruit ger de sa robe de jardin en
mousseline bleue :
- Proposition subordonnée relative, introduite par le pronom relatif « où » ;
coordonnée à la proposition précédente par l’adverbe de liaison « puis » (le sur
lignage équivaut à un cercle qui entoure le coordonnant)
- Complément de l’antécédent « moment ».
A laquelle pendaient de petits cordons de paille tressée :
- Proposition subordonnée relative, introduite par le pronom relatif « à laquelle »
- Complément de l’antécédent « robe ».
Marcel Proust, Du côté de chez Swann.
5) Donner la classe grammaticale et la fonction des mots ou groupes de mots
soulignés dans le texte de Marcel Proust.
« me » : pronom personnel fléchi, 1
ère
personne du singulier, COD du verbe
« coucher ».
« vite » : adverbe, complément circonstanciel de manière (ou modifie le sens) du verbe
« redescendait ».
« à double porte » : groupe nominal, féminin singulier, complément du nom « couloir ».
« de petits cordons » : groupe nominal, masculin pluriel, sujet inversé du verbe
« pendaient ».
« tressée » : participe passé employé comme adjectif, féminin singulier, épithète (liée)
du nom « paille ».
6) Transposez les phrases suivantes au discours indirect.
1) Il m’affirma : « Je suis allé voir hier un très bon film. »
Il m’affirma qu’il était allé voir un bon film la veille.
2) « Nous ne prendrons pas de vacances cette année », décidèrent-ils.
Ils décidèrent qu’ils ne prendraient pas de vacances cette année-là.
7) Complétez les phrases suivantes. Vous préciserez le mode du verbe choisi en
justifiant son emploi.
1) La foule s’engouffra dans le wagon dès que le train démarra ou eut démarré.
Indicatif dans une proposition subordonnée temporelle.
2) L’enfant cacha ses mains derrière son dos de peur que le maître ne se fâche (ou se
fâchât.)
Subjonctif dans une proposition subordonnée finale.
3) La pêche aurait été bonne si les poissons avaient été nombreux.
Indicatif dans une proposition hypothétique.
4) Il nous recevra après que son rendez-vous sera terminé.
Indicatif obligatoire dans la proposition subordonnée circonstancielle temporelle
introduite par « après que ».
5) Parlez lentement afin que je vous entende.
Subjonctif dans une proposition subordonnée finale.
8) Ecrivez les phrases suivantes de manière que le verbe entre parenthèses marque
une antériorité par rapport au verbe principal.
1) Après que mon chien a mangé sa pâtée, je pars en promenade avec lui.
2) Le joueur n’eut pas plus tôt fauché son adversaire que l’arbitre sortit son carton
jaune.
4) Après que l’avion eut lâché les parachutistes, il rentra à sa base.
5) Après que ton père aura coupé les branches, tu ramasseras les brindilles.
II Conjugaison
1) Ecrivez les terminaisons qui conviennent pour que ces formes verbales soient au
présent de l'indicatif.
- je sers - tu serres - il guerroie
- il prie - j’éteins - tu situes - je mouds
- je lis - elle s'écrie ou elle s’écrit - tu cloues
2) Mettez ces verbes au futur.
- Boire : elle boira.
- Balayer : elle balaiera ou elle balayera.
- Marteler : ils martèleront.
- Projeter : nous projetterons.
3) Mettez les verbes suivants à la première personne du pluriel de l'imparfait de
l'indicatif.
- Partager : nous partagions.
- Lancer : nous lancions.
- Nourrir : nous nourrissions.
- Voir : nous voyions.
4) Mettez ces formes verbales au passé simple.
- Je range : je rangeai.
- Je prends : je pris.
- Ils rougissent : ils rougirent.
- Il séduit : il séduisit.
- Nous venons : nous vînmes.
- Ils vont : ils allèrent.
5) Mettez ces formes verbales à la troisième personne du singulier et du pluriel.
- J'apprécierais : il apprécierait/ ils apprécieraient.
- Nous contournerions : il contournerait/ ils contourneraient.
6) Mettez ces formes verbales au présent du subjonctif puis à l’imparfait du
subjonctif.
- Je vois : que je voie/ que je visse.
- Tu fuis : que tu fuies/ que tu fuisses.
- Il doit : qu’il doive/ qu’il dût.
- Nous craignons : que nous craignions/ que nous craignissions.
- Vous déguerpissez : que vous déguerpissiez/ que vous déguerpissiez.
- Ils courent : qu’ils courent/ qu’ils courussent.
8) Transformez ces phrases déclaratives en phrases impératives.
- Vous le lui faites remarquer.
Faites-le lui remarquer.
- Tu prends le train.
Prends le train.
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