AIH – Les Antiviraux
Comme le virus est intracellulaire, si on veut cibler la réplication virale, on va cibler la machinerie cellulaire ce
qui va induire des toxicités importantes.
On calcul grâce à l’Index thérapeutique qui est le rapport de la quantité de produit inhibant les fonctions
vitales de la cellule (dose toxique) sur celle bloquant la multiplication virale (dose thérapeutique).
Pour une bonne molécule, il doit être le plus élevé possible et ainsi éviter une dose toxique trop proche de la
dose thérapeutique et la molécule doit être active à très faible concentration.
I. Nature de l’infection virale
Elle est importante lors de l’administration d’un traitement.
Aigue : Certains virus comme la grippe ou des virus respiratoires vont donner des infections aiguës, et au cours
de ces infections la réplication des virus dure quelques jours seulement.
Il va donc falloir agir rapidement, mais il faut être sûr de l’agent causal (grippe traitée par le Tamiflu® dans les
24 à 48h après le début des symptômes).
Latence/ Réactivation, comme pour les herpesvirus. On va donc traiter la primo infection pendant laquelle il y
a une réplication virale importante, mais on peut également traiter les réactivations lorsque le virus après
latence se réplique à nouveau.
Infections chroniques comme le VIH et les hépatites B et C, où on a des réplications quasi continues dans le
temps, on traite au long cours avec des problèmes de résistance au traitement, de toxicité et d’observance
Les molécules antivirales sont comme tous les médicaments avec des propriétés qu’on ne détaillera pas, on
regarde donc la structure, mécanisme d’action/ spectre d’action, mode d’administration, pharmacocinétique,
indications, effets indésirables, contre-indications, précautions d’emploi…
II. Les types de traitements
- On peut mettre en place un traitement préventif (prophylaxique) : le patient n’est pas malade mais très a
risque de faire une forme grave.
- On utilise aussi des traitements préemptifs : traitement anticipé, lorsqu’on a été exposé à un virus ou
forte suspicion d’infection, comme dans les AES (Accident d’Exposition au Sang), on va utiliser des
doses curatives et pas des doses préventives. Il y aussi le cas des réactivations à herpes qui donnent des
infections très graves chez les patients greffés (surtout greffés de moelle osseuse) et on va suivre la
quantité de virus dans le sang et même si le patient n’a pas de symptôme on met en place un traitement.
C’est aussi le cas des patients à risques de développer des formes graves des virus grippaux.
- Il a bien évidement le traitement curatif : lorsqu’on a diagnostiqué l’infection et que le patient a des
symptômes, donc on traite.
III. Règles générales d’utilisations (++ dans le cas d’infections chroniques)
Le but c’est d’associer ces molécules pour augmenter leur effet et diminuer leur toxicité et l’émergence de
résistances contre ces molécules. Il faut mettre en place le traitement très rapidement pour qu’il soit efficace,
surtout dans les infections aiguës et il faut utiliser les doses optimales adaptées selon le poids, la pathologie …
Pour certaines molécules antivirales, on dose la molécule dans le sang pour effectuer des comparaisons et
vérifier le traitement.
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