
Banque de France
Questions actuelles
Économie – Monnaie – Finance n° 2 Octobre 2009
Les effets de la crise
sur la croissance à long terme
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Tableau 1
Mesures de la croissance potentielle et comparaisons pour la zone euro et la France
(variation annuelle en %)
Zone euro
1985-1989 1990-1994 1995-1999 2000-2004 2005 2006 2007 2008
OCDE (a) 2,0 2,1 2,1 1,5 1,6 1,7 1,9
Commission européenne (b) 2,3 1,9 1,5 1,5 1,6 1,3
FMI (a) 2,2 2,3 2,1 1,8 1,7 1,9 1,5
Banque de France 2,1 2,5 1,8 2,1 1,9 2,0 2,1 1,8
Croissance effective 3,0 1,8 2,4 1,9 1,8 3,1 2,7 0,6
France
1985-1989 1990-1994 1995-1999 2000-2004 2005 2006 2007 2008
OCDE 2,3 1,9 2,1 2,2 1,6 1,6 1,5 1,9
Commission européenne 1,9 2,2 2,0 1,8 1,7 1,6 1,6 1,3
FMI (c) 2,3 2,1 2,0 2,2 2,0 1,9 2,1 1,7
Banque de France 2,1 2,2 2,2 2,1 2,1 2,0 2,6 2,5
Croissance effective 3,1 1,2 2,5 2,0 1,9 2,4 2,3 0,3
(a) Données disponibles depuis 1993
(b) Données disponibles depuis 1998
(c) Données disponibles depuis 1982
Sources: Perspectives économiques de l’OCDE (juillet2009); Prévisions économiques de la Commission européenne (mai2009); Perspectives économiques
mondiales du FMI (avril2009)
Calculs: Banque de France
mais également des spécifications retenues (choix des paramètres et hypothèses retenues). Ainsi, la méthode
utilisée par la Banque de France a la spécificité de relier la PGF à l’âge du capital matériel installé, les équi-
pements les plus récents pouvant être plus efficaces que ceux de générations plus anciennes 4.
Enfin, quelle que soit la méthode retenue, l’évaluation empirique du PIB potentiel est particulièrement
fragile sur la période la plus récente. Or, ce sont les valeurs les plus récentes qui vont orienter les décisions
de politiques économiques.
À quel horizon temporel ?
L’appréciation du PIB et de la croissance potentiels dépend également de l’horizon temporel retenu.
Ainsi, dans une perspective de court-moyen terme, les facteurs de production peuvent être plus ou moins
sollicités sans exercer cependant de tensions inflationnistes. Il s’ensuit que les évaluations de court-moyen
terme de la croissance potentielle sont fluctuantes au cours du temps (cf. tableau 1).
À plus long terme, le taux de chômage est supposé stabilisé à son niveau structurel et le capital croît comme
la valeur ajoutée.
La croissance potentielle découle alors des « fondamentaux » de l’économie :
croissance démographique et rythme du progrès technique
. Une question naturelle émerge donc
quant à l’impact de la crise actuelle sur le PIB potentiel : elle devrait affecter sensiblement sa composante
cyclique, mais affectera-t-elle également son niveau et sa croissance ?
4 Pour plus de détails voir Banque de France (2002) et Cahn et al. (2007)