La Renaissance, une rupture majeure dans l'histoire des arts Sandro Botticelli, La naissance de Vénus Sandro Botticelli, Le Printemps La Renaissance, une rupture majeure dans l'histoire des arts Au début du XVe siècle, un mouvement intellectuel apparaît, l'humanisme. Il marque une rupture avec la culture du Moyen-Age, considéré comme une longue parenthèse de 1000 ans. Les humanistes considèrent que l'Antiquité gréco-romaine est une période d'apogée qu'il faut redécouvrir. Ce mouvement a des csqs considérables sur la Renaissance artistique. I La redécouverte de l'Antiquité Sandro Botticelli, La naissance de Vénus 1485 1,73 m. sur 2,79 m. Galerie des offices Florence Tempera sur panneau de bois = peinture à l'oeuf Identifiez les personnages. De quoi s'inspire le peintre pour le personnage de Vénus ? Zéphyr et une nymphe, Vénus, la déesse de l'amour dans une coquille saint Jacques, Flore, divinité du printemps (robe couverte de bleuets et ceinture de fleurs) couvre Vénus d'un manteau. Les Médicis, famille la plus puissante e Florence au XVe siècle (Laurent le magnifique) étaient de grands collectionneurs de sculptures antique,s en particulier de plusieurs Aphrodite copiées de Praxitèle, que Botticelli a été autorisé à étudier. Simonetta Vespucci modèle du printemps était considérée comme la plus belle femme de son époque, elle ets morte à 22 ans de pneumonie en 1476,le portrait est donc posthume. Pourquoi la peinture profane et le goût pour l'Antiquité se développent-ils au XVème siècle ? Les auteurs de l'Antiquité et la mythologie sont redécouverts : Homère et Hésiode pour le mythe de Vénus Botticelli se détourne-t-il de la peinture religieuse ? Quelles allusions à la peinture religieuse peuton voir sur le tableau ? Botticelli est un peintre profane, mais peint aussi des sujets religieux : il est un des peintres de la Chapelle Sixtine, avec Raphaël et Michel-Ange. Ceci explique qu'on puisse rapprocher ses personnages mythiques de personnages religieux : Zéphyr ressemble à un ange, Vénus à Eve... Identifiez le tableau ci-dessous de Botticelli. Quels points communs voyez-vous avec La naissance de Vénus ? Le Printemps, peint. entre 1478 et 1482 203 cm × 314 cm Galerie des offices Florence Les deux tableaux se faisaient face dans le palais di Castello de Florence. On retrouve Zéphyr, Flore, déesse romaine de la nature, qui est au centre du tableau. Allégorie de Florence. Le modèle est le même que pour Vénus, Simonetta Vespucci. Mais le sérieux et la sagesse rapprochent le personnage de la Vierge. II La naissance de la perspective Van Eyck : la Vierge au chancelier Rolin a/ Présentez le peintre. Datez le tableau. Où est-il conservé ? Quelles sont ses dimensions ? Quelle technique picturale utilise le peintre ? Vers 1435 Le tableau est une huile sur bois de 66 cm de haut et 62 cm de large. Van Eyck est un des premiers à utiliser l'huile qui sèche moiins vite que l'oeuf et permet de retoucher les détails. Jan van Eyck (né vers 1390 à Maastricht et mort à Bruges le 9 juillet 1441) est un peintre flamand, célèbre pour ses portraits d’un réalisme minutieux. Ses tableaux les plus connus sont le portrait des époux Arnolfini et le retable de l'Agneau mystique, œuvre clé de la peinture occidentale. Il est l'un des premiers artistes flamands à avoir signé beaucoup de ses œuvres. b/ Identifiez les personnages. Qui est le commanditaire du tableau ? Que veut-il montrer ? Deux personnages se font face dans le tableau : la Vierge à droite, est assise de trois-quarts sur un coussin orné de motifs floraux posé sur un banc de marbre à motifs géométriques. Elle est enveloppée d'un manteau rouge galonné de perles et de joyaux. Un ange la surplombe et tient une couronne au-dessus de sa tête. En Vierge de sagesse, elle porte L'Enfant sur un genou où il repose sur un linge blanc ; il porte un globe surmonté d'une croix, symbole de l'Univers sur lequel la Vierge Marie porte le regard. À gauche du tableau, le chancelier, vêtu de brocard d'or et de fourrure, est agenouillé sur un priedieu, les mains jointes, un livre ouvert entre les bras. Il regarde indistinctement le groupe divin dans son entier. c/ Tracez sur le tableau les lignes de fuite et localisez le point de fuite. Quelles sont les techniques de perspective utilisées pour donner l'impression de profondeur ? Une stricte perspective (sol carrelé avec étoiles à huit branches, colonnes chapiteaux, arcades) entoure la scène principale. La perspective est cohérente, et obéit à la construction albertienne reposant sur des volumes construits par des fuyantes dirigées vers un point de fuite central posé sur une ligne d'horizon et Jan Van Eyck associe divers lieux symboliques dans son espace : loggia, carrelage à damier, jardin, paysage : Une scène lointaine dans un paysage, visible dans le fond dans l'axe de fuite, comporte tous les détails de la vie terrestre, activités, architecture, cité et pont sur un fleuve III Le portrait profane Vinci, La Joconde Portrait de Lisa Gherardini, épouse de Francesco del Giocondo dite Monna Lisa (Mona Lisa), la Gioconda ou la Joconde Le portrait fut probablement peint à Florence entre 1503 et 1506. Il s'agirait du portrait de Lisa Gherardini, épouse de Francesco del Giocondo, marchand d'étoffes florentin, dont le nom féminisé lui valut le "surnom" de Gioconda, francisé en "Joconde". La Joconde ne fut sans doute pas livrée à son commanditaire. Il semble que Léonard l'ait emportée en France et que son élève et héritier Salaï l'ait rapportée en Italie. Mais on ignore comment elle parvint dans la collection de François Ier. Le léger voile sombre qui couvre la chevelure, parfois tenu pour un signe de deuil, est en fait d'un usage assez commun et le signe d'une conduite vertueuse. Aucun élément du costume ne semble remarquable ou signifiant, ni les manches jaunes de la robe, ni la chemise froncée, ni l'écharpe finement drapée sur les épaules ; rien ne désigne ici un rang aristocratique. Aucun portrait italien antérieur à celui de la Joconde ne montre le modèle aussi largement cadré, dans toute l'ampleur du mi-corps, intégrant bras et mains sans que l'un ou l'autre se heurte au cadre, Le sfumato, « marque de fabrique » de Léonard, unifie la composition en enveloppant figures et paysage d’un voile vaporeux, évanescent et poétique. Il confère beaucoup de douceur aux visages, par ailleurs très expressifs. Il se dégage de l’œuvre un sentiment d'étrangeté Le sourire du modèle est son "attribut" : le sourire est à Lisa del Giocondo ce que les branches de genévrier sont à Ginevra Benci (Washington) et l'hermine à Cecilia Gallerani (Cracovie), une transcription de l'idée de bonheur contenue dans le mot "gioconda". Léonard en a fait le motif essentiel de son portrait et c'est la raison de la dimension idéale de cette œuvre. Le caractère du paysage y contribue aussi : le niveau médian, qui coïncide avec le buste, de tonalité chaude, habité par l'homme, puisqu'on y reconnaît une route serpentante et un pont, assure la transition entre l'espace du modèle et un arrière-plan où le paysage se transforme en vision d'une nature vierge, strictement minérale et aquatique, se perdant vers un horizon que le peintre a judicieusement fait correspondre à la ligne du regard. IV Un chef d’œuvre de la Renaissance italienne : la Chapelle Sixtine La chapelle Sixtine, appelée originellement chapelle de Sixte, est l'une des salles des palais pontificaux du Vatican. À l'heure actuelle, elle fait partie des musées du Vatican. C'est dans la chapelle Sixtine que, traditionnellement depuis le XVe siècle, les cardinaux réunis en conclave élisent le nouveau pape La plus grande chapelle du Vatican doit son nom au pape Sixte IV, qui la fit bâtir de 1477 à 1483. Elle fut consacrée lors de la fête de l'Assomption, le 15 août 1483. Sa voûte, décorée de fresques achevées par Michel-Ange en quatre ans, fut inaugurée par Jules II le 31 octobre 1512. La chapelle doit sa célébrité à son exceptionnelle décoration peinte, réalisée par les plus grands artistes de la Renaissance, parmi lesquels Michel-Ange, Le Pérugin, Sandro Botticelli, Domenico Ghirlandaio, Cosimo Rosselli et Pinturicchio. L'intérêt de la chapelle réside non seulement dans les célèbres fresques de sa voûte, dues à MichelAnge, mais aussi dans les peintures moins connues de ses murs, œuvres d'artistes aussi éminents que Botticelli, le Pérugin, le Pinturicchio ou Domenico Ghirlandaio. On pense que ces scènes ont été commandées par Sixte IV, ou un théologien de la cour pontificale, dans un but politique précis : démontrer la primauté de la papauté et son indépendance face aux monarques de la chrétienté. Ces murs sont divisés horizontalement en trois bandes séparées par des entablements, et verticalement par des lésènes. Le long de la bande inférieure se déploie une rangée de damas peints en trompel'oeil, ornés de feuilles de chêne et de glands (armes parlantes expliquées ci-dessus). À la bande médiane sont placées, face à face, des scènes de la vie de Moïse (sur la paroi sud, à gauche lorsqu'on fait face à l'autel) et du Christ (sur la paroi nord, à droite face à l'autel) ; des inscriptions (tituli) expliquent ces correspondances. La bande supérieure montre les portraits des trente-deux premiers papes, insérés dans des niches monochromes. Les scènes de la vie de Moïse et du Christ représentent : • mur sud : le voyage de Moïse ; mur nord : le Baptême du Christ (par le Pérugin) ; • mur sud : épisodes de la vie de Moïse (le meurtre du soldat égyptien, la protection des filles de Jethro, le Buisson ardent) ; mur nord : la tentation du Christ au désert (par Botticelli) ; • mur sud : le passage de la mer Rouge ; mur nord : la vocation des premiers apôtres Pierre et André (par Ghirlandaio) ; • mur sud : la remise des tables de la Loi ; mur nord : le Sermon sur la Montagne (par Cosimo Rosselli) ; • mur sud : le châtiment de Coré, Datan et Abiram, qui ont tenté de lapider Moïse (par Botticelli) ; mur nord : la remise des clefs à saint Pierre ; la tentative de lapider Jésus (par le Pérugin) ; • mur sud : Moïse remet son commandement à Josué ; mur nord : la Cène (par Ghirlandaio) ; • mur sud : la dispute autour du corps de Moïse (par Matteo da Leccio, pour remplacer une fresque endommagée de Luca Signorelli) ; mur nord : la Résurrection (par Hendrick van den Broeck dit Arrigo Paludano, pour remplacer une fresque endommagée de Ghirlandaio). La décoration du plafond de la chapelle Sixtine fut commandée par le pape Jules II, La chapelle Sixtine mesure 40,5 m de long sur 14 mètres de large ; sa voûte s'élève à 20 mètres et déploie une surface de 1 000 m2 Michelangelo di Lodovico Buonarroti Simoni dit, en français, Michel-Ange [mikɛlɑɑʒ] (né le 6 mars 1475 au château de Caprese à Caprese, au nord d'Arezzo en Toscane et mort le 18 février 1564 à Rome), est un peintre, sculpteur, poète, architecte et urbaniste italien de la Renaissance. La série commence par la Séparation de la lumière d'avec les ténèbres et se poursuit avec la célèbre Création d'Adam (où Dieu tend la main vers le premier Homme pour lui insuffler la vie), la Tentation puis d'autres épisodes. Ces panneaux sont encadrés de sculpturaux athlètes nus (les célèbres ignudi), qui soutiennent des médaillons en camaïeu d'or illustrant des scènes tirées du Livre des Rois. Critiquée dès l'origine, la présence des ignudi reste, aujourd'hui encore, sujette à discussion : faut-il y voir des éléments païens, sans rapport aucun avec le caractère sacré de la composition ou, au contraire, des anges dépourvus d'ailes, mais faisant partie intégrante du programme iconographique ? • La séparation de la lumière et les ténèbres • La création du soleil, de la lune et de la terre • La séparation des terres et des eaux • La création d'Adam • La création d’Ève • La tentation et l'expulsion • Le sacrifice de Noé • Le déluge • L'ivresse de Noé V L'architecture de la Renaissance française Basilique saint-Pierre commencée par Bramante EN 1507. 1/ 1ère moitié du XVIe siècle, sous le règne de François Ier (1515-1547). suite aux guerres d'Italie au début de son règne, il est influencé par la Renaissance italienne, il invite Léonard à Amboise (qui conçoit probablement le plan de Chambord) et plusieurs architectes italiens. 2/ L'architecture de la Renaissance est comme la peinture aruqée par l'Antiquité gréco-romaine : sur l'hôtel d'Escoville à Caen : on voit des colonnes d'inspiration corinthienne, des pilastres, des statues imitées de l'Antiquité. Mais il ne s'agit pas d'une imitation servile : l'architecture renaissance reprend des éléments venus du gothique flamboyant, comme les fenêtres à meneaux (croisée de pierre en forme de croix latine). 3/ L'architecture du MA est principalement religieuse : abbayes, églises, cathédrales. Peu d’édifices religieux sont construits à la Renaissance. L'architecture devient principalement civile : construction d'hôtels particuliers en ville, de châteaux. À Rouen, hôtel de Bourgtheroulde : tourelle d'angle finement sculptée, feêtres à meneaux, riche décor sculpté en bas-relief au-dessus du portail et sous les fenêtres. 4/ Certains éléments viennent du MA : les tours, les tourelles, les châteaux sont entourés d'eau. Mais ces éléments n'ont plus une raison défensive : les ouvertures sont nombreuses. Les châteaux deviennent des résidences d'agrément. Les nombreuses décorations (fenêtres à meneaux, clochetons de Chambord, cheminées montrent un importance accordée à l’esthétique qui n'existait pas au Moyen Age où dominaient les préoccupations militaires. Le pouvoir royal se renforçant, les guerres entre seigneurs prennent fin. Les châteaux sont entourés de jardins et de pièces d'eau 5/ Les principaux châteaux de la Renaissance sont situés sur la Loire autour de Tours : en plus de ceux représentés, Chinon, Villandry, Amboise, Cheverny, Valencay... Le val de Loire proche de Paris (le roi continue à résider une artie de l'année au Louvre, résidence construite au MA), au climat agréable devient le lieu des résidences d'agrément des rois de France qui renforcent leur pouvoir et disposent de moyens fianciers plus importnats qu'au Moyen Age. Les nobles imitent le roi en transformant leurs châteaux-forts en résidence d'agrément : augmentation des ouvertures, ajout d'une aile... En ville, les bourgeois construisent des hôtals particuliers de style Renaissance.