LE MARDI OÙ MORTY EST MORT
de Rasmus Lindberg /////////////////////////////////
mise en scène François Rancillac ////////////////
25 mars > 13 avr. 2014
Tél. 01 43 74 99 61
theatredelaquarium.com
Photo installation et design PASCAL COLRAT assisté de Mélina Faget et Émile Omnes
PRESSE : CATHERINE GUIZARD ///////////////////////
01 48 40 97 88 & 06 60 43 21 13
lastrada.cguizar[email protected]om GÉNÉRALE DE PRESSE
MARDI 25 MARS À 20H30
25 mars> 13 avril 2014
du mardi au samedi à 20h30, le dimanche à 16h
LE MARDI OÙ MORTY EST MORT
de Rasmus Lindberg
traduit du suédois par Marianne Ségol-Samoy et Karin Serres (Ed. Espace 34)
mise en scène François Rancillac
avecavec les acteursfracas, comédiens permanents du Fracas – CDN de Montluçon
Julien Bonnet >Johan, le Pasteur, Morty
Maxime Dubreuil > Sonny
Thomas Gornet > Herbert
Laëtitia Le Mesle > Amanda
Valérie Vivier > Edith
scénographie et costumes Steen Halbro, lumière Rosemonde Arrambourg, son Michel Maurer, effets vidéo
Antoine Le Cointe
photographe du spectacle Jean-Louis Fernandez
production > Le Fracas-CDN de Montluçon-région Auvergne, le Théâtre de lAquarium
Un mardi, un chien fugueur et une série d’incidents vont totalement chambouler le quotidien
de papy Johan et mamy Edith, d’un Pasteur au bord de la crise de nerf incapable d’aider son
fils Sonny à la gâchette facile, de l’indécis Herbert face à l’amoureuse explosive Amanda… Du
théâtre écrit comme de la BD, maniant le rire et l’absurde pour saisir au plus près le désarroi
d’hommes et de femmes face au changement. Un théâtre excitant au possible, à jouer à toute
vitesse, un théâtre insolent et jubilatoire d’un jeune auteur suédois à découvrir absolument !
création en France
durée 1h
TARIFS
DU
SPECTACLE
Théâtre de lAquarium
La Cartoucherie
route du champ de manœuvre
75012 Paris / 01 43 74 72 74
> www.theatredelaquarium.com
> découvrez les coulisses du Théâtre :
http://theatredelaquarium.tumblr.com
> Facebook, Twitter
ACCÈS > NAVETTE CARTOUCHERIE AU M° CHÂTEAU DE VINCENNES (LIGNE 1)
gratuite, elle circule régulièrement entre l’arrêt Château de Vincennes (Sortie n°6 du
métro) et la Cartoucherie 1h avant et après le spectacle
22 plein tarif / 15 plus de 65 ans, collectivités et associations
12 étudiants, demandeurs d’emploi, intermittents et adhérents
Ticket-Théâtre(s) / 10 scolaires
VENEZ À 2, PAYEZ 30> soit 15 par personne
RÉSERVATIONS par téléphone au 01 43 74 99 61
> mardi - jeudi 14h - 19h / vendredi 14h - 18h
et pendant les représentations : du mardi au samedi de 14h à 19h
CHERCHER LE BONHEUR EN SE FUYANT SOI-MÊME...
un maelström de folie pas douce et d’humour fort noir !
Un soir au coin du feu, papy Johan pique du nez dans son café et
clamse illico ! Pour comble d’infortune, sa veuve Édith se découvre
un cancer foudroyant : plus de passé, plus d’avenir… Quid de son
présent ? Sa petite-fille Amanda l’écoute à peine, qui vient de
rencontrer le bel Herbert alors qu’elle voulait justement larguer
son petit ami, lequel Sonny a autant d’ambition qu’un lémurien au
chômage, malgré les encouragements paternels à se rêver une autre
vie loin de ce trou perdu, même si ledit père (qui est aussi pasteur)
est lui-même au bord de l’implosion et se retient pour ne pas (se)
défroquer, bien incapable en tout cas d’aider son propre fils, lequel,
fou de rage, décide de dézinguer au fusil celui qui lui aurait volé sa
fiancée, c’est-à-dire (vous suivez ?!) Herbert, lequel n’est tombé sur
Amanda qu’en courant après son chien Morty, lequel s’était échappé
en pleine rue, lassé des sautes dépressives de son maître, lequel a
tendance à dire « non » quand il pense « oui » et à regretter aussitôt
l’un et l’autre, surtout quand il s’agit de déguerpir d’ici avec cette
hystérique d’Amanda qui lui a sauté dessus comme une bombe H sur
un village gaulois, pardon, viking, puisque toute l’histoire se passe au
fin fond de la Suède, mais bon, les fins fonds, y en a partout, n’est-ce
pas ?
Bref, toute cette pagaille, c’est de la faute à Morty, et il le paiera
cher, le pauvre clebs ! - tandis qu’Édith s’enverra littéralement dans
les airs, et que le public aura couru après tous ces pauvres hères qui
cherchent leur bonheur en se fuyant eux-mêmes, dans un maelström
de folie pas douce et d’humour fort noir, où l’espace/temps déraille,
les corps se catapultent et les cœurs explosent, à l’image de notre
humaine trop humaine humanité.
François Rancillac
Tout part d’un coup de fil de Johanny Bert, directeur du Fracas, peu avant Noël en 2012 qui me proposait
d’imaginer un spectacle avec les cinq comédiens associés à son théâtre. Et ce fut un vrai cadeau.
Avec la satisfaction (certes un brin narcissique) d’être soudain sollicité, avec l’envie d’apporter ma petite
pierre à ce nouveau projet dans ce Centre Dramatique déjà si riche en belles histoires de théâtre.
Avec le plaisir aussi de retrouver quelques comédiens passés comme moi par la Comédie de Saint-Étienne et
de découvrir les autres…
À mon habitude, après moult détours, mon idée de départ fut la bonne :
Le Mardi Morty est mort
de Rasmus
Lindberg (formidablement traduit du suédois par Marianne Ségol et Karin Serres !) collait parfaitement à la
distribution « imposée » et à ce que j’aime au théâtre : une langue-monde, une écriture qui rende compte
dans le détail comme dans sa forme générale d’un regard singulier sur nous autres, les humains…
Soit une petite ville de province (de Suède ou d’ailleurs, qu’importe !), où les jours succèdent aux jours et
l’on ne peut que croupir ou ver de s’enfuir à la première occasion : comme si la vie serait forcément plus
intense, plus romanesque « là-bas », au « centre ». Encore faut-il avoir le courage de partir… et ne pas être
trop décentré soi-même… Ce mardi-là (puisque tout se cristallise sur une seule journée) un chien fugueur
(Morty) et une série d’incidents vont mettre en branle Édith, Amanda, Herbert, Sonny et le pasteur, tous
englués jusqu’à la gorge dans leur médiocrité, leurs renoncements ou leur découragement. Et alors la vie
reprend les rênes et les fait valdinguer cul pardessus tête hors de leurs ornières, de leurs oeillères. Et alors
explosent les cœurs rétrécis, les désirs refoulés, les âmes compressées. Alors le temps perd les pédales,
les situations s’emboîtent comme des poupées gigognes, l’espace sort de ses gonds et les personnages
s’entrechoquent comme des marionnettes d’un Guignol affolé.
Rasmus Lindberg (qui a à peine trente ans et fait montre déjà d’une étonnante maîtrise de plume !) a le chic
d’écrire du théâtre comme de la BD, maniant le rire et l’absurde pour saisir au plus près l’angoisse et le
désarroi de ces hommes et femmes perdus au bout du monde, au bord d’eux-mêmes. C’est un théâtre excitant
au possible, à jouer à toute vitesse (mais avec une précision diabolique), un théâtre insolent et désespéré, qui
donne du courage à vivre et à créer.
François Rancillac
> Le spectacle à été créé au Fracas en mars 2013.
POUR LE PLUS GRAND PLAISIR DE METTRE EN SCÈNE UN JEUNE AUTEUR
pour le plaisir de jouer un théâtre insolent et désespéré, qui donne du courage à vivre et à créer !
- J’ai commencé à écrire à 19 ans, mais, rattrapé
par l’énorme solitude que ce métier implique, j’ai
intégré l’école nationale supérieure des arts du
spectacle en section mise en scène. Je combine
maintenant mon écriture avec les répétitions des
pièces que je monte. Depuis Bergman, il y a en
Suède une forte tradition d’auteur-metteur en
scène.
- J’écris sur ce que je ne comprends pas, mais
d’une manière que je comprends et que j’espère
compréhensible pour les autres. Par exemple sur
l’espace et le temps. Existe-t-il seulement quelque
chose en dehors de l’espace et du temps ?
- Le spectateur de théâtre est un «participant
actif» de la représentation qu’il modifie par son
regard. Une simple hache posée sur une table peut
symboliser un viol. Il sait aussi que les comédiens
sont à la fois en tant que personne privée et
personnage. L’acceptation de cette double fiction
fait qu’on peut introduire encore d’autres niveaux
de fiction. Plusieurs temps et plusieurs espaces
peuvent ainsi coexister. Dans un film, si James
Bond tire une balle, la suite logique veut que
le «méchant» soit touché. Au théâtre, on peut
fonctionner autrement, par associations, et se
retrouver très facilement en Chine, il y a 5000 ans,
au moment de l’invention de la poudre.
- Je lis beaucoup de bandes dessinées, l’art même
de la densification. Quelle quantité d’informations
peut-on introduire dans chaque centimètre
carré ? Mon ve serait que chacune de mes
répliques se suffise à elle-même et puisse se lire
indépendamment des autres.
- C’est vrai, mes personnages s’autodétruisent
souvent et détruisent aussi les autres par désespoir
- ou peut-être par trop d’enthousiasme ? Je crois
que nous sommes tous le produit des autres. Les
forces auxquelles nous sommes exposés sont
infiniment supérieures à celles que nous pouvons
nous-mêmes produire. J’ai une influence sur ma
propre vie, mais une immolation en Tunisie met
quand même le feu à toute lAfrique du Nord.
- Notre représentation de l’avenir influence
aussi le présent, ce qui a pour résultat que nous
réécrivons sans cesse notre passé. Comment
s’imaginait-on vieux, quand nous étions petits ?
Comment s’imaginera-t-on jeune, quand on sera
vieux ?
Extraits d’un entretien avec
Marianne Ségol-Samoy
pour la revue « Le Piccolo »
RASMUS LINDBERG, VERBATIM
Rasmus Lindberg © DR
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