Astro Pratique 11-02-2004 16:05 Page 3 Annick Maëlle S’initier à l’astrologie © Groupe Eyrolles, 2004, ISBN 2-7081-3517-1 Astro Pratique 11-02-2004 16:05 Page 7 Chapitre 1 Les origines de l’astrologie Astro Pratique 11-02-2004 16:05 Page 9 Qu’est-ce que l’astrologie ? Depuis des millénaires, elle est considérée comme une science humaine étudiant les liens en correspondance entre l’homme et l’environnement astral (planètes, étoiles fixes…), permettant une meilleure compréhension de l’être humain. Depuis la plus haute Antiquité, l’homme a cherché à percer les mystères de sa destinée. Tout semble se jouer au moment de la naissance et découle de la position du Soleil qui détermine le signe astral. Mais ceci résumerait de manière trop simpliste l’influence astrale. Entreront en lice le signe ascendant et les configurations planétaires disposées en maisons et formant divers aspects tensionnels ou bénéfiques. L’étude de l’astrologie se base sur l’interprétation de cycles ainsi que sur l’évaluation de leur impact sur notre comportement et notre destinée. Microcosme, macrocosme © Eyrolles Pratique Principe de base de l’astrologie. Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut. L’homme relié au ciel serait le microcosme du macrocosme qu’est l’univers, rythmé par les mêmes cycles. 9 Astro Pratique 11-02-2004 16:05 Page 10 S’initier à l’astrologie Histoire de l’astrologie Depuis la nuit des temps, l’homme a tenté d’observer les phénomènes célestes. Il est donc naturel qu’il ait songé à comprendre les parallèles existant entre ces phénomènes et sa propre destinée. Il est probable que l’étude de l’astrologie s’est pratiquée chez les Sumériens et chez les Chaldéens. Les Égyptiens tentèrent également de mesurer les mouvements célestes. Cependant, l’astrologie occidentale semble avoir pris naissance en Mésopotamie environ deux mille ans avant J.-C. Les planètes étaient rapprochées des divinités et la mythologie était très présente dans la nomenclature planétaire. Les premières prévisions furent mondiales et météorologiques. L’horoscope individuel semble avoir vu le jour en Mésopotamie, lui aussi, environ quatre cents ans avant J.-C. Les villes importantes possédaient un lieu d’observation et les astrologues décryptaient les signes du ciel pour tenter d’anticiper les grands mouvements mondiaux ou les catastrophes météorologiques. Les astrologues étaient souvent des prêtres qui transmettaient, avec une grande parcimonie, leurs connaissances. Après la Chaldée et l’Égypte, ce sont la Perse, la Chine, la Grèce, l’Inde et les pays arabes qui vont voir naître un engouement pour cette discipline. Rappelons qu’être astrologue alors supposait une parfaite connaissance de l’astronomie. © Eyrolles Pratique 10 © Eyrolles Pratique Au IIe siècle, l’astronome Ptolémée rédigea le Tétrabiblos (réédité) qui permit de rassembler, synthétiser et codifier les connaissances astrologiques en quatre parties distinctes. L’astrologie occidentale actuelle se réfère toujours à ces règles. Astro Pratique 11-02-2004 16:05 Page 11 1. Les origines de l’astrologie Tétrabiblos de Ptolémée • Le livre premier traite des différences entre astronomie et astrologie. • Le livre deuxième traite de la géographie astrologique en évoquant pays et régions. • Le livre troisième inventorie ce que Ptolémée appelle les causes particulières à l’homme, permettant les prévisions. • Le livre quatrième aborde les différents secteurs d’activité planétaire. La pratique de l’astrologie fut assez mal accueillie par la chrétienté qui craignait l’effondrement de ses dogmes. Il faudra attendre que saint Thomas définisse et différencie foi chrétienne et foi astrale pour que l’astrologie se développe réellement. Elle ne cessera ensuite de traverser des périodes d’apogée et de déclin, résistant aux assauts qui tentaient de la faire disparaître. À la Renaissance, de grands noms laissèrent des travaux considérables sur lesquels s’appuyèrent les astrologues. Citons Kepler, Tycho Brahe, Nostradamus, Morin de Villefranche, Regiomontanus. Au XVIIe siècle Colbert, qui soutenait par ailleurs l’Académie royale, exclut l’astrologie des disciplines enseignées à l’Académie des Sciences. Ceci aura pour conséquence la quasi-disparition des éphémérides et tables astronomiques. © Eyrolles Pratique © Eyrolles Pratique Les Anciens utilisaient les luminaires et les cinq planètes connues. La découverte des transsaturniennes (Uranus, Neptune et Pluton) devait apporter un souffle complémentaire à l’astrologie. De nouvelles règles s’instaurent et l’astrologie aborde l’homme dans sa globalité humaine et psychologique. Si, pendant plusieurs décennies, l’astrologie mondiale s’est effacée au profit de l’astrologie généthliaque, elles tendent à se rejoindre aujourd’hui. L’astrologue sérieux ne se préoccupant plus uniquement du destin de l’individu, mais le replaçant dans une globalité. Les cycles planétaires agissant de manière irréfutable sur le plan collectif, leur étude ne peut qu’enrichir l’interprétation du thème individuel. Le temps aidant, l’astrologie retrouve ses lettres de noblesse. 11