D É PA RT E M E N T D E B I O LO G I E DES ORGANISMES UNIVERSITÉ LIBRE DE BRUXELLES SYMPOSIUM PAUL DUVIGNEAUD Vers une nouvelle synthèse écologique PROGRAMME & RÉSUMÉS En commémoration du 100e anniversaire de la naissance de Paul Duvigneaud 5&6 Informations et inscriptions sur Université libre de Bruxelles http://symposium-duvigneaud.ulb.ac.be NOVEMBRE 2 0 1 3 Campus du Solbosch - 44 avenue Jeanne - 1050 Bruxelles Accès: Bus 71, 72 - Tram: 7, 25, 94 - Train: gare d’Etterbeek TABLE DES MATIERES Remerciements ...................................................................................................... 3 Paul Duvigneaud ...................................................................................................... 4 Trois événéments pour un centenaire .................................................................... 4 Le livre ..................................................................................................................... 5 L’exposition ............................................................................................................. 7 Le symposium .......................................................................................................... 7 Le comité organisateur ............................................................................................ 7 Le comité scientifique ............................................................................................. 7 Les informations générales ...................................................................................... 8 Les conférenciers invités ....................................................................................... 10 Les orateurs ........................................................................................................... 11 Le programme ....................................................................................................... 12 Les présentations orales ....................................................................................... 13 Les présentations de posters ............................................................................... 21 Le Centre Paul Duvigneaud de documentation écologique asbl ........................... 55 La liste des participants ......................................................................................... 56 Notes ...................................................................................................................... 63 Page | 2 REMERCIEMENTS Nous remercions particulièrement pour leur soutien : ‐le Fonds National de la Recherche Scientifique (FNRS) ‐Madame Fadila Lanaan, Ministre de la Culture, de l'Audiovisuel, de la Santé et de l'Egalité des chances, Fédération Wallonie‐Bruxelles ‐ l’ECOCONSO ‐ l’IBGE Page | 3 PAUL DUVIGNEAUD (1913‐1991) Professeur à l’Université Libre de Bruxelles, il aurait eu 100 ans en 2013. Lichénologue et phytosociologue, Paul Duvigneaud fut un des pionniers de l'écologie et le fondateur de l'écologie urbaine. Il est l’auteur de La Synthèse écologique (1974), un des tout premiers livres d’écologie générale en langue française. Richement illustré et particulièrement didactique, l’ouvrage a largement contribué à populariser la science écologique et le concept d'écosystème dans le monde francophone. Traduit dans de nombreuses langues, il allait avoir une influence importante sur le développement de l'écologie en Europe, longtemps après sa première publication en français. Trois événéments pour un centenaire Trois événements marqueront la célébration de ce centenaire: La publication d’un livre Une exposition Un symposium Page | 4 Un livre: “Vers une nouvelle synthèse écologique ‐ De l’écologie scientifique au développement durable » La science écologique s’est profondément trasformée depuis la publication de « La Synthèse écologique ». Le présent ouvrage, réunissant un panel d’une vingtaine d’auteurs francophones, apporte un éclairage multidisciplinaire sur l’évolution de l’écologie et de ses relations avec la société. L’ouvrage, édité par le CIVA (Centre International pour la Ville, l’Architecture et le Paysage), sera présenté pour la première fois au cours du Symposium. Page | 5 Page | 6 L’Exposition Une exposition consacrée à la vie et l’œuvre de Paul Duvigneaud aura lieu du 14 novembre 2013 au 19 janvier 2014, au Centre International pour la Ville, l’Architecture et le Paysage. Elle retrace les étapes‐clé d’un parcours qui aura aidé à définir les principaux jalons d’une discipline naissante: la science écologique. L’exposition sera basée sur une vaste collection de figures, de photographies et de dessins originaux réalisés dans le laboratoirede Paul. Duvigneaud. Organisateurs : Le Centre International pour la Ville, l’Architecture et le Paysage, le Centre Paul Duvigneaud de Documentation écologique, et l’ULB. Dates : du 14 novembre 2013 jusqu’au 19 janvier 2014, du mardi au dimanche, de 10h30 à 18h. Lieu : rue de l’Hermitage 55, 1050 Bruxelles (CIVA). Le Symposium L’Université Libre de Bruxelles, l’Université Catholique de Louvain, l’Université de Liège, le Centre Paul Duvigneaud de documentation écologique et le Centre International pour la Ville, l’Architecture et le Paysage, organisent un symposium. Destiné à un large public d'enseignants du secondaire et du supérieur, ainsi que de chercheurs, d'étudiants et de professionnels des secteurs de l'écologie et de l'environnement, le Symposium a pour objectifs d’examiner comment la science écologique a évolué depuis la publication de la Synthèse écologique. Cette évolution concerne autant les concepts et méthodes de l’écologie scientifique, mais aussi dans un rapprochement avec les sciences humaines, avec l’émergence du mot « environnement », du concept de service écosystémique et de la notion de développement durable. Site Internet « Symposium Paul Duvigneaud » http://symposium‐duvigneaud.ulb.ac.be/Duvigneaud_2013/Accueil.html Le Comité organisateur Pierre Meerts (ULB), Françoise Detournay (ULB), Paul‐Henri Duvigneaud (CPDDE), Quentin Ponette (UCL), Anne Lentiez (ULB), Barbara Liberski (ULB), Grégory Mahy (ULg‐Gembloux AgroBioTech), Quentin Ponette (UCL), Christophe Pourtois (CIVA), Emmanuel Sérusiaux (ULg), Eddy Terwinghe (ULB). Le Comité scientifique Philippe Bourdeau (ULB), Farid Dahdouh‐Guebas (ULB), Thomas Drouet (ULB), Olivier Hardy (ULB), Anne‐laure Jacquemart (UCL), Grégory Mahy (ULg‐Gembloux AgroBioTech), Pierre Meerts (ULB), Emmanuel Serusiaux (ULg), Edwin Zaccai (ULB). CIVA : Centre International pour la Ville, l’Architecture et le Paysage ; CPDDE : Centre Paul Duvigneaud de Documentation écologique asbl ; UCL : Université Catholique de Louvain ; ULB : Université Libre de Bruxelles ; ULg : Université de Liège. Page | 7 INFORMATIONS GENERALES Adresse du Symposium : ULB, Campus du Solbosch, bâtiment S, Salle Dupréel, avenue Jeanne 44, 1050 Bruxelles. Accueil des participants La réception sera située dans le hall de l'immeuble de sociologie accessible par l’avenue Jeanne n°44, au 1er étage par l’escalier juste en face de la porte d’entrée. Un pack d’accueil vous sera remis dès votre arrivée. Votre inscription comprend notamment le programme complet du symposium, la pause‐ café, un badge nominatif. Frais lié(s) au symposium Inscription + banquet de clôture Étudiant Autre 0 euro 40 euros 10 euros 50 euros Mise en place des posters Les posters seront placés sur des panneaux en bois se trouvant dans le hall avant d’accéder à la salle Dupréel, en ayant passé la réception. Les posters devront être mis en place avant les sessions qui leur seront consacrées, une aide des hôtes ou hôtesses d’accueil pourra être sollicitée. Les sessions des posters auront lieu de 8h30 à 9h00, de 10h40 à 11h10 et de 15h00 à 15h30. Présentations orales Les présentations orales préparées sous format PowerPoint seront chargées sur une clé USB et remises le 6/11 à 8h30 au plus tard. Pause‐café, cocktail & lunch et le banquet La pause‐café sera proposée entre 10h40‐11h10. Le cocktail et lunch sera proposé entre 12h30‐14h00 par la « BRASSERIE DE BASTOGNE » pour les boissons et Le « SOURIRE DE LA CREMIERE » pour les amuses‐bouche. Le cocktail de midi est inclus dans les frais d’inscription. Le banquet (inscription obligatoire avant le symposium) se déroulera à partir de 18h30 au restaurant « SOGNO D'ITALIA », Chaussée de Boondael 428, 1050 Ixelles. A environ 15 minutes à pied à partir de la salle de conférence. Accès Internet Si vous avez besoin d'une connexion Internet lors du symposium dans le bâtiment S, un code d'accès au réseau Wi‐Fi vous sera attribué et sera disponible à la demande à la réception. Numéros à composer en cas d’urgence à l’ULB Sur le campus du Solbosch: 7 (la surveillance générale de ULB) Numéro européen: 112 Page | 8 Propositions de restaurants aux alentours de l’ULB – Pause de midi 1 : restaurants de l’ULB (Self Solbosch "Chez Théo", “Le Campouce”) – Bâtiment F1. 2 : restaurant « Picwick la Braisiere », Avenue Adolphe Buyl 79, 1050 Ixelles 3 : restaurant « La Bastoche », Chaussée de Boondael 473, 1050 Ixelles (10 minutes à pied) 4 : snack « Le pain quotidien », Chaussée de Boondael 479, 1050 Ixelles 5 : restaurant « La Bécasse », Chaussée de Boondael 476, 1050 Ixelles 6 : snack bio « Exki », Avenue de l’Université 22, 1050 Ixelles 7 : Italian restaurant « ô pâtes », Avenue A. Buyl 62, 1050 Ixelles 8 : Thaï restaurant « La Grande Escale », Avenue de la Couronne 445, 1050 Ixelles 9 : vegetarian restaurant « Shanti », Avenue Adolphe Buyl 68, 1050 Ixelles 10 : Thaï restaurant « Tom Yam », Chaussée de Boondael 341, 1050 Ixelles. Page | 9 LES CONFERENCIERS INVITES Gilles Billen Chimiste formé à l’Université Libre de Bruxelles, est chercheur au CNRS, dans l’Unité «Structure et fonctionnement des systèmes hydriques continentaux », à l’Université Pierre et Marie Curie à Paris.Gilles Billen est un spécialiste de la biogéochimie des bassins versants, spécialement du cycle de l’azote en milieu aquatique.Il est directeur du programme PIREN‐ Seine. Le PIREN‐Seine est un groupement de recherche dont l'objectif est de développer, à partir de mesures de terrain et de modélisations, une vision d'ensemble du fonctionnement du système formé par le réseau hydrographique de la Seine, son bassin versant et la société humaine qui l'investit. Eric Garnier Ingénieur agronome, est Directeur de recherche du CNRS au centre d’Ecologie fonctionnelle et évolutive de Montpellier (France). Il est aussi Directeur du Centre de Synthèse et d'Analyse sur la Biodiversité (CESAB) de la Fondation pour la recherche sur la Biodiversité. Ancrés dans le champ disciplinaire de l’écologie comparative, ses travaux portent sur la diversité fonctionnelle des végétaux, abordée essentiellement par l’étude de leurs traits fonctionnels. Ces travaux s’appuient sur une combinaison d’approches conceptuelles et expérimentales, tout en contribuant aux avancées méthodologiques du domaine. Ses modèles expérimentaux sont principalement constitués par des systèmes écologiques méditerranéens herbacés soumis à des modalités d’utilisation des terres contrastées (régime de pâturage, fertilisation, abandon) sous contraintes climatiques fortes. Michel Loreau Il est un zoologiste formé à l’Université Libre de Bruxelles. Après avoir été Professeur à l’Université Pierre et Marie Curie (Paris) et à l’Université McGill (Montréal), il est à présent directeur de recherche du CNRS. Il dirige le Centre de théorie et modélisation de la biodiversité à Moulis (France). Ses travaux relèvent de l’écologie théorique. Ils visent à établir les fondements d’une nouvelle synthèse écologique, intégrant l’écologie écosystémique, l’écologie des populations et l’écologie évolutive. Son principal thème de recherche des quinze dernières années concerne la modélisation du rôle de la biodiversité sur le fonctionnement des écosystèmes. Il est classé dans le Top 20 mondial des chercheurs les plus souvent cités en Ecologie. Page | 10 LES ORATEURS Philippe Bourdeau Olivier Hardy Grégory Mahy Pierre Meerts Quentin Ponette Emmanuel Sérusiaux Anne Teller Marjolein Visser Edwin Zaccaï Professeur émérite de l’Université Libre de Bruxelles, Institut pour la gestion de l’Environnement et l’Aménagement du territoire, ancien Président du SCOPE. Maître de recherches du Fonds National de la Recherche Scientifique ; Unité d’Evolution Biologique et Ecologie, Université Libre de Bruxelles. Professeur ordinaire, Unité Biodiversité et Paysages, Université de Liège‐Gembloux AgroBioTech. Professeur ordinaire, Laboratoire d’Ecologie végétale et Biogéochimie, Université Libre de Bruxelles. Professeur à l’Université Catholique de Louvain, Faculté d’Ingénierie biologique, agronomique et environnementale, Earth and Life Institute. Professeur, Unité de Biologie de l’Evolution etd e la Conservation, Université de Liège ; Président de Natagora. Présidente du Groupe de Travail “Mapping and Assessment of Ecosystems and their Services (MAES)” Commission Européenne, DG Environnement, Unité Biodiversité. Chargée de cours, Ecole Interfacultaire de Bioingénieurs, Université Libre de Bruxelles. Professeur, Directeur de l’Institut pour la Gestion de l’Environnement et de l’Aménagement du territoire, Université Libre de Bruxelles. Page | 11 LE PROGRAMME Le mardi 5 novembre 2013 20h00 ULB, campus du Solbosch, Auditoire K Michel Loreau Conférence‐débat : La biodiversité, une Philippe Busquin nécessité? Le mercredi 6 novembre 2013 ULB, campus du Solbosch, bâtiment S, Salle Dupréel 8h00 Accueil des participants ‐ montage des posters 9h00 Prof. D. Viviers, Recteur de l’ULB Ouverture du Colloque 9h10 Olivier Hardy Communautés végétales : visions d'hier et d'aujourd'hui 9h40 Eric Garnier Traits et écologie comparative des plantes 10h10 Quentin Ponette Le cycle du carbone en forêt 10h40‐11h10 Pause ‐ session de posters 11h10 Gilles Billen Le cycle de l’azote : moteur du fonctionnement des écosystèmes 11h40 Marjolein Visser L’agroécologie, une transdiscipline émergente 12h10 Pierre Meerts Hommage à Paul Duvigneaud 12h30‐14h00 Cocktail et lunch 14h00 Grégory Mahy L'écologie du paysage 14h30 Emmanuel Sérusiaux La nature : ce choix que l’on veut dissimuler 15h00 Pause ‐ Session de posters 15h30 Edwin Zaccai Succès et infortunes du développement durable depuis les précurseurs écologistes 16h00 Philippe Bourdeau & Anne Teller Ethique de l'environnement et services écosystémiques 16h30 Michel Loreau Clôture 18h00 Banquet Page | 12 LES PRESENTATIONS ORALES Communautés végétales : visions d'hier et d'aujourd'hui Olivier Hardy Université Livre de Bruxelles, Laboratoire d’Evolution biologique et Ecologie. Contact : [email protected] Depuis longtemps, les écologues s’intéressent à la variation de la composition en espèces des communautés végétales, et l’écologie des communautés s’attèle à tenter d’expliquer ces variations. A l’instar de la plupart de ses contemporains des années ‘80, Paul Duvigneaud insistait sur les processus déterministes liés à la différenciation de niche écologique entre espèces (filtrage environnemental, exclusion compétitive). Au cours des deux dernières décennies, l’importance d’autres processus de nature stochastique (dérive écologique, dispersion limitée) a été mise en avant. Ainsi, des modèles théoriques de communautés « neutres », qui font l’hypothèse audacieuse que toutes les espèces partagent la même niche, semblent capables d’expliquer en partie la structure de communautés. En outre, les progrès dans nos connaissances sur la phylogénie des espèces offrent de nouvelles voies pour étudier la composition des communautés dans une perspective évolutive, et tester l’importance des différences entre espèces. Ces approches sont notamment utiles pour étudier des communautés dont la grande richesse en espèces limite les connaissances que l’on peut acquérir sur l’écologie de chacune d’elle. J’illustrerai leur intérêt pour appréhender la diversité des communautés végétales des forêts tropicales humides. Page | 13 Traits et écologie comparative des plantes Eric Garnier1, Marie‐Laure Navas2 1 : Centre d’Ecologie Fonctionnelle et évolutive, Montpellier Contact : [email protected] 2 : Montpellier SupAgro / UMR CEFE (5175) La biodiversité, ou diversité biologique, constitue le tissu vivant de notre planète. Elle est traditionnellement appréhendée par la diversité des taxons, notamment celle des espèces. Mais d’autres facettes de la diversité doivent être considérées pour rendre compte de la plupart des processus écologiques et évolutifs. Dans cet exposé, nous montrons la puissance d’une approche fonctionnelle de la diversité pour mieux comprendre comment se structurent et fonctionnent les systèmes écologiques et leurs composantes, en prenant l’exemple des plantes. Celles‐ci constituent en effet des composantes majeures de ces systèmes pour lesquelles l’approche fonctionnelle a conduit à des avancées majeures au cours des 20 dernières années. Après un bref rappel des bases conceptuelles d’une approche fonctionnelle de la diversité fondée sur l’utilisation des traits des organismes, nous montrons comment cette approche peut être utilisée pour aborder des questions actuellement très débattues en écologie, se rapportant notamment aux réponses des plantes aux facteurs du milieu (incluant les changements planétaires), et à l’identification des contrôles s’exerçant sur la structure des communautés, les propriétés des écosystèmes et les services que ceux‐ci rendent aux sociétés humaines. Ces différents volets seront traités en prenant l’exemple de la réponse des parcours méditerranéens à la fertilisation. Page | 14 Evaluation des flux et stocks de carbone dans les écosystèmes forestiers : concepts et outils pour appréhender le rôle des forêts dans l’atténuation des changements climatiques. Quentin Ponette Université Catholique de Louvain, Earth and Life Institute, Environmental Sciences, Forest Sciences. Contact: [email protected] Les forêts jouent un rôle clé dans le cycle global du carbone, tant par l’importance des stocks qu’elles représentent que par leur contribution au piégeage des émissions anthropiques de CO2. Sur cette base, elles sont largement impliquées dans les différentes stratégies proposées pour atténuer l’impact des émissions de CO2. Dans le même temps, l’effet des changements globaux sur l’aptitude des écosystèmes forestiers à piéger le carbone sur le long terme reste largement méconnu. Cette présentation passe d’abord en revue les processus impliqués dans la régulation des stocks et flux de carbone dans les écosystèmes forestiers, en considérant la végétation, le sol et l’écosystème dans son ensemble. Elle s’intéresse tout particulièrement aux connaissances acquises depuis la parution de la ‘Synthèse écologique’ en 1980, pointe les principales avancées méthodologiques et techniques qui ont permis cette évolution ainsi que les verrous qui restent à lever. L’exposé précise ensuite les limites du rôle que les forêts peuvent jouer, en considérant à la fois les risques liés à la mise en œuvre de certaines stratégies d’atténuation et les effets induits par les changements globaux sur le fonctionnement des écosystèmes forestiers. Page | 15 Le cycle de l’azote : moteur du fonctionnement des écosystèmes Gilles Billen Unite Mixte de Recherche Sisyphe, CNRS / Université Pierre et Marie Curie (Paris). Contact : [email protected] L’azote, élément très abondant et très réactif au moment de la naissance de la Vie sur la Terre, est devenu beaucoup plus difficilement accessible aux êtres vivants avec l’apparition de l’oxygène dans l’atmosphère. Il en résulte ce paradoxe d’un élément majeur et essentiel dans la composition de la biomasse des organismes, mais dont la disponibilité est le facteur limitant principal de la production primaire. La rareté de l’azote réactif, après l’abondance primordiale, a donc structuré le fonctionnement des écosystèmes naturels, terrestres et aquatiques, pendant plusieurs milliards d’années. Cette même contrainte de la rareté de l’azote réactif a modelé, partout dans le monde, le fonctionnement et la gestion des systèmes agricoles traditionnels. Mais depuis un siècle, l’action de l’homme, en introduisant dans la biosphère des quantités massives d’engrais azotés produits industriellement à partir de l’azote inerte présent dans l’atmosphère, a conduit à une perturbation majeure du cycle de l’azote à l’échelle mondiale, accompagnée de graves dysfonctionnements environnementaux. Les outils développés par l’Ecologie pour l’analyse de ces phénomènes permettent de montrer que des alternatives à l’agriculture industrielle existent qui permettraient de concilier la nécessité de nourrir la population croissante de la planète et celle de préserver la qualité de l’atmosphère et l’hydrosphère. Page | 16 L'agroécologie: une transdiscipline émergeante Marjolein Visser Service d'Ecologie du paysage et systèmes de production végétale, Ecole interfacultaire de Bioingénieurs, Université Libre de Bruxelles. Contact : [email protected] Peu d'observateurs de notre "food system", notre façon de produire, redistribuer, transformer et consommer notre nourriture, le contrediront: ce système s'engouffre dans une impasse. Enfant de l'écologie systémique se penchant sur les écosystèmes cultivés, l'agroécologie part de cette observation. Elle se penche sur les comment et pourquoi de cette impasse pour mieux cerner les voies d'issue. Pour ce faire, l'agroécologie se nourrit d'une variété de disciplines, y inclues celles émanant des sciences humaines. Et puisque l'agroécologie brasse large, elle traverse inévitablement plusieurs courants plus ou moins radicaux. A part une introduction à l'agroécologie, cette contribution approfondira une ou deux études de cas pour montrer à quel point cette perspective fraîche sur un ancien malaise branle des connaissances que l'on croyait acquises. L’écologie du paysage Grégory Mahy Université de Liège, Gembloux Agro‐Bio Tech, Forêts, Nature et Paysage/ Biodiversité et Paysage Contact : [email protected] Résumé non transmis Page | 17 La nature : ce choix que l’on veut dissimuler Emmanuël Sérusiaux Université de Liège, Unité de Biologie de l’évolution et de la conservation. Contact : [email protected] Les termes de référence de l’ « Année Européenne de la Conservation de la Nature » organisée en 1970 par le Conseil de l’Europe représentent le fondement de la politique dite de l’environnement qui a été développée sur notre continent dès les années ’70. Revisiter ce qu’il en est advenu montre aisément que ces termes de références ont effectivement été mis en œuvre. Examiner leur niveau de succès montre tout aussi aisément qu’il serait opportun de les revisiter de fond en comble. Ainsi et à titre particulièrement exemplatif, il est aujourd’hui certain qu’une politique forte de conservation de la biodiversité d’un territoire ne peut se réduire à être la conséquence heureuse et automatique d’une politique forte de gestion des différents compartiments de l’environnement. Conserver de la biodiversité est un choix et un coût. Les choix fondamentaux en matière de conservation de la biodiversité sont rarement explicites et cette mission étant aussi devenue un métier de terrain, il apparaît clairement que « maintenir en l’état » n’est pas possible et que le lien entre la nature et la personne qui a en charge sa conservation ne saurait se réduire à une pratique scientifique objective et objectivable. Enfin, le cadre général de l’écologie en ce qu’elle est consacrée comme la vision stoïcienne de l’équilibre et du global indivisible mérite d’être réorganisé. Comme l’indique fort justement Alan Weisman dans Homo disparitus (2007), la véritable question est bien « Que faire de nous ? ». Page | 18 Succès et infortunes du développement durable depuis les précurseurs écologistes Edwin Zaccaï Université Libre de Bruxelles, Institut pour la gestion de l’environnement et l’aménagement du territoire. Contact : [email protected] Paul Duvigneaud écrivait en 1980, dans La Synthèse écologique: « Le mot 'environnement' est sur toutes les lèvres (…) les gangsters de l'opportunisme se préparent à exploiter, quand ils n'exploitent pas déjà, la grande peur de l'homme moyen face à son avenir plein de dangers certes, mais que l'on assombrit exagérément; l'étude de l'environnement, de ses pollutions et des remèdes à y apporter, et dont la base est l'écologie, devient une 'tarte à la crème' richement dotée et dont chacun, quelle que soit sa compétence, essaie de s'assurer les plus gros morceaux ». Dans ces lignes on peut pressentir des critiques dont feront l'objet l'écologisme, puis le développement durable dans les décennies qui suivront. Si l'expression développement durable n'apparaît pas dans la remarquable somme que constitue La synthèse écologique, c'est que ces termes sont encore peu usités en 1980, pour autant, il est évident que s’y retrouvent nombre de ses problématiques clés. Cette contribution a pour objectif d'en souligner quelques‐unes, puis de retracer les grandes étapes de la constitution et de la diffusion de cette notion depuis les textes de l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN). On tentera ensuite de synthétiser comment le développement durable a été défini au niveau onusien, européen, puis s'est transformé et répandu, et enfin les difficultés auxquelles il est en butte à l'heure actuelle. Page | 19 Ethique de l'environnement et services écosystémiques Philippe Bourdeau 1, Anne Teller 2 1 : Professeur honoraire à l’Université Libre de Bruxelles ; Institut pour la Gestion de l’Environnement et l’Aménagement du Territoire (IGEAT) Contact : [email protected] 2 : Commission Européenne, DG Environnement, Unité Biodiversité Contact : [email protected] L’éthique de l’environnement, qui s’est développée principalement aux USA depuis les années 1970, n’était pas étrangère aux préoccupations de Duvigneaud, qui souhaitait l’arrivée d’ « une société nouvelle basée sur une coexistence harmonieuse de l’homme et de la nature ». Une telle éthique ne peut être fondée que sur la vision que l’homme a de ses rapports avec la nature. Cette vision a varié considérablement avec les religions et philosophies, allant d’un anthropocentrisme absolu à une intégration complète de l’homme dans la nature. Les diverses éthiques de l’environnement se distinguent par leur caractère plus ou moins anthropocentrique ou éco‐centrique. Un des points principaux de discussion porte sur la valeur intrinsèque de la nature, ou en tout cas des êtres vivants non‐humains, ce qui leur accorderait certains droits. Une vue plus pragmatique consiste à reconnaître une hiérarchie entre les divers besoins de l’homme et de la nature. Des codes de comportement vis‐à‐vis de la nature ont été élaborés sur cette base, dont la Charte de la Terre des Nations‐Unies. Ces dernières années ont vu se développer des approches anthropocentriques basée sur l'évaluation des services rendus par les écosystèmes (production, régulation, aspects culturels, etc) à la société humaine et l’intégration de leurs valeurs dans les modèles économiques et de comptabilité nationale. La focalisation sur les services rendus par les écosystèmes est utile pour créer des passerelles entre politique de l’environnement et autres secteurs, en vue de permettre une meilleure prise en compte de l'étroite dépendance des sociétés humaines vis‐à‐vis de l'environnement dans nos modèles socio‐économiques et de promouvoir un réel développement durable de nos sociétés. Néanmoins, il ne s'agit pas là de la panacée et cette approche qui est complémentaire aux politiques de conservation de la nature et de la biodiversité basées sur la valeur intrinsèque de la nature, doit être utilisée de manière opportuniste. Page | 20 PRESENTATION DES POSTERS (avec numérotation) 1. Densité du bois et dendrochronologie de quelques espèces forestières tropicales au Cameroun Amougou Achille, De Weerdt Joëlle, Mbolo Marie, Beeckman Hans 2. Etude comparative dendrochronologique des anciennes et nouvelles plantations de Millettia laurentii De Wild. à Yangambi en République Démocratique du Congo (RDC) Badjoko Henry, De Weerdt Joelle, Beeckman Hans 3. Impact des conditions écologiques locales sur la provision de services écosystémiques Boeraeve Fanny, Dufrêne Marc 4. Distribution de 8 espèces végétales endémiques du Katanga (R.D.Congo) le long d'un gradient de cuivre et de cobalt Boisson Sylvain, Lebrun Julie, Mahy Grégory 5. Modulation temporelle de l’activité de récolte des fourmis M. rubra lors du processus de myrmécochorie. Bologna Audrey, Detrain Claire 6. Acid‐base status of Antarctic sea urchins and their vulnerability facing ocean acidification Collard Marie, Dehairs Frank, Dubois Philippe 7. Comparaison des caractéristiques anatomiques du bois jeune des espèces termitophiles et celles de la matrice en forêt claire du Miombo dans le Haut‐Katanga en République Démocratique du Congo Cuma Mushagalusa Fidele, De Weerdt Joelle, Beeckman Hans 8. Congruent phylogeographic patterns of eight tree species in Atlantic Central Africa provide insights on the past dynamics of forest cover Dauby Gilles, Duminil Jérôme, Heuertz Myriam, Koffi Guillaume, Stévart Tariq, Hardy Olivier .J. 9. Variation of functional traits along a short distance metallic stress gradient: contribution of turn‐over and intraspecific variability. Delhaye Guillaume, Mahy Gregory, Meerts Pierre 10. Diversity of African Afzelia: a poorly known species complex of timber trees Donkpegan Armel, Hardy Olivier, Daïnou Kasso, Doucet Jean‐Louis 11. Analyse multidisciplinaire de l’évolution d’une mangrove dans un contexte de réserve naturelle et de gestion participative au Kenya (Mida Creek). Frank Céline, Kairo James, Koedam Nico, Dahdouh‐Guebas Farid 12. Extent of intraspecific functional variability along a local environmental gradient of water stress Harzé Mélanie, Monty Arnaud, Mahy Grégory 13. Les concessions forestières peuvent‐elles contribuer à la conservation du gorille des plaines de l'Ouest? Exemple d'une concession au Sud‐Est du Gabon Haurez Barbara, Petre C‐A., Doucet Jeau‐Louis 14. Communautés floristiques et paramètres édaphiques: comment se répartissent les forêts claires dans la plaine de Lubumbashi (RDC) ? Hick Aurélie, Hoffait Nicolas, Kizila Wimana Pacifique, Mahy Grégory 15. Genetic evidence confirms polygynandrous mating system in a crustacean parasite with multiple hosts Jossart Quentin, Wattier Rémi, Kastally Chedly, Aron Serge, David Bruno, De Ridder Chantal, Rigaud Thierry 16. Analyse dendrochronologique d’Entandrophragma cylindricum, E. candollei, E. angolense et E. utile du Bassin du Congo (Réserve de biosphère de Yangambi, République Démocratique du Congo) comme indicateurs de la relation climat et croissance Kasongo Yakusu Emmanuel, De Weerdt Joelle, De Rider Maaike, Toirambe Benjamin, Beeckman Hans 17. Interactions antagonistes entre les bactéries cultivables isolées d'éponges marines brésiliennes Laport Marinella, Santos‐Gandelman Juliana, Muricy Guilherme, Giambiagi‐deMarval Marcia, De Ridder Chantal, George Isabelle Page | 21 18. Isolement social actif des fourmis Myrmica rubra après infection par un champignon entomopathogène (Metarhizium anisopliae) Leclerc Jean‐Baptiste, Detrain Claire 19. Etude anatomique d’espèces ligneuses tropicales à intérêt commerciales de la Réserve de Biosphère de Luki en République Démocratique du Congo (RDC). Lokolo Armand, De Weerdt Joelle, Beeckman Hans. 20. De l’évaluation des services écosystémiques liés aux espaces verts urbains dans la gestion des inondations : revue bibliographique et développement d’une méthodologie Maréchal Justine, Mahy Grégory, Bogaert Jan, Dufrêne Marc 21. Les plantes endémiques restreintes de la province d’Almeria (Andalousie, Espagne), ont des traits particuliers, par rapport à des espèces congénériques largement répandues Totté Alexia, Delgado Antonio, Navarro Teresa, Meerts Pierre 22. Impact of the new pollen source on Bombus terrestris colonies development Moerman Romain, Fournier Denis, Michez D. 23. Ecologie de la dispersion chez Bromus Tectorum L. Monty Arnaud 24. De la paléoécologie à l’écologie actuelle : 2000 ans d’interaction homme‐milieu dans le nord du Bassin du Congo Morin‐Rivat Julie, Biwolé Achille, Bourland Nils, Bremond Laurent, Daïnou Kasso, Fayolle Adeline, Gillet Jean‐François, Hardy Olivier, Livingstone Smith Alexandre, Mezop Alice, Oslisly Richard, Vleminckx Jason, Beeckman Hans, Doucet Jean‐Louis 25. Etude écologique et anatomique de Symphonia globulifera L.f. (Clusiaceae) du Parc National de Kahuzi‐Biega et ses environs, Est de la République Démocratique du Congo. Mwanga Mwanga Ithe Jean‐Claude, De Weerdt Joelle, Beeckman Hans 26. Rôle des termites sur la texture du sol dans le "miombo" au Burundi. Cas de Pseudacanthotermes sp (Isoptera, Termitidae). Nduwarugira Deogratia, Roisin Yves 27. Aménagement de la matière ligneuse et séquestration de carbone des essences traditionnelles d’énergie bois dans le bassin du Congo: Approche méthodologique et données préliminaires Nsenga Laurent 28. Réponse anatomique de Pericopsis elata (Fabaceae) à deux environnements écologiques de plantation du Cameroun. Onana Dieudonné, De Weerdt Joëlle, Beeckman Hans 29. Variabilité de séquestration de carbone d’Isolona dewevrei, dans la réserve de Luki en République Démocratique du Congo Pene Guy, De Weerdt Joelle, Beeckman Hans 30. Biodiversité 2020: actualisation de la stratégie nationale de la Belgique : de nouveaux défis pour la conservation de la biodiversité. Rochette Anne‐Julie, Schlesser Marianne. 31. Titre 1 : Typologie des dynamiques écosystémiques co‐évolutives Titre 2 : Cartographie de la végétation potentielle en Wallonie Titre 3 : Evaluation de la portance écologique du territoire Sérusiaux Emmanuël 32. Morphométrie et phylogénie des Angraecum section Pectinaria (Orchidaceae) en Afrique continentale Simo‐Droissart Murielle, Micheneau Claire, Sonké Bonaventure, Vincent Droissart, Plunkett Gregory M., Lowry II Porter P., Hardy Olivier, Stévart Tariq 33. Le genre Guibourtia Benn: un modèle biologique idéal pour comprendre les mécanismes de spéciation Tosso Félicien, Daïnou Kasso, Hardy Olivier J., Doucet Jean‐Louis1Onana Dieudonné, De Weerdt Joëlle, Beeckman Hans Page | 22 Densité du bois et dendrochronologie de quelques espèces forestières tropicales au Cameroun Amougou Achille1*, De Weerdt Joëlle2, Mbolo Marie1, Beeckman Hans2 1 : University of Yaoundé I, Faculty of Science, Department of plant Biology *Contact: [email protected] 2 : Musée Royal de l’Afrique Centrale, Biologie du bois Les forêts du Bassin du Congo, deuxième massif forestier tropical du monde jouent un rôle important dans la régulation des changements climatiques. La densité du bois est un paramètre non mesurable sur le terrain, mais est déterminant lors des estimations de carbone du processus international de réduction des émissions liées à la déforestation et à la dégradation des forêts,conservation, gestion des forêts et renouvellement des stocks (REDD+). Les estimations de stocks de carbone dans les régions tropicales ne sont pas fiables à cause des incertitudes sur la densité. Cette étude vise à doter ces forêts tropicales d’un outil permettant de déterminer la densité et l’âge du bois des espèces forestières exploitées. Le choix des sites s’est porté sur les zones d’exploitations. La récolte des rondelles repose sur le suivi des abatteurs dans les chantiers forestiers et proviennent des unités forestières d’aménagements de la société forestière Groupement Décolveneare au Cameroun. L’utilisation de ces densités dans les équations allométriques permet d’estimer la biomasse épigée et surtout de quantifier le carbone séquestré par chacune des espèces utilisées dans cette étude. Une analyse dendrochronologique a également été effectuée, les données climatiques et les informations sur l’historique de cette zone couplé à la l’analyse des cernes de croissances seront confrontés. Au total 17 rondelles de neuf espèces forestières ont été récoltées : Afzelia bipendensis (Caesalpiniaceae); Cylicodiscus gabunensis (Mimosaceae); Entandrophragma cylindricum (Meliaceae); Entandropragma utile (Meliaceae); Erythrophleum ivorense (Caesalpiniaceae) ; Triplochyton scleroxylon (Sterculiaceae) ; Mansonia altissima (Sterculiaceae); Milicia excelsa (Moraceae) et Pterocarpus soyauxii (Fabaceae). L’interprétation des résultats obtenus, permettra de revaloriser les quantités de carbones séquestrées pour chaque espèce et de les comparer avec les densités obtenues dans la littérature. Ceci sera corrélé avec la dendrochronologie. Les résultats obtenus seront applicables dans l’estimation des stocks de carbone et permettront de valoriser cette nouvelle approche sur le marché du carbone en plein développement. Mots clés : forêt tropicale, densité du bois, dendrochronologie, REDD+, microtomie Page | 23 Etude comparative dendrochronologique des anciennes et nouvelles plantations de Millettia laurentii De Wild. à Yangambi en République Démocratique du Congo (RDC) Badjoko Henry1, De Weerdt Joelle², Beeckman Hans2 1 : Institut National pour l’Etude et Recherches Agronomiques (INERA) Contact: [email protected] 2 : Musée Royal de l’Afrique Centrale (MRAC) ; Contacts: [email protected], [email protected] Les forêts tropicales prennent une dimension supplémentaire en termes de gestion et elles jouent le rôle essentiel dans la régulation du climat de la terre et dans l’atténuation du changement climatique. Le massif forestier du Bassin du Congo avec ses 200 millions d’hectares constitue le deuxième plus grand massif tropical au monde dont 138 millions d’hectares représente la forêt de République Démocratique du Congo (RDC). L’anatomie des arbres tropicaux est encore peu connue et sous documentée pour l’étude de la structure de leurs cernes qui sont distinctes ou indistinctes. Ces informations sont capitales pour la compréhension et la gestion de la dynamique à long terme des écosystèmes forestiers tropicaux. Millettia laurentii De Wild est une espèce en danger en raison de la dégradation de son habitat et de sa surexploitation. Néanmoins, il a été introduit dans la réserve de biosphère de Yangambi pour connaître la dynamique forestière de cette espèce afin d’établir sa gestion durable. L’objectif de cette étude est de mettre en évidence, la variabilité de croissance de M. laurentii dans des plantations récentes et anciennes en arboretum à Yangambi afin d’évaluer l’influence climatique sur sa croissance. Les données d’accroissements annuels entre les plantations anciennes (1930) et nouvelles (2005) sont comparées. Grâce aux dates de plantations connues, une analyse précise des cernes de croissance permettra de faire l’analyse dendrochronologique des échantillons issus de plantations dont les dates sont connues, l’âge des différents individus peut être déterminé de manière précise. Ceci permet également de donner l’histoire de la croissance de l’arbre ainsi que le régime climatique dans lequel il s’est trouvé. La méthodologie se base sur l’estimation de l’âge et de la croissance. Toutes ses plantations expérimentales de M. laurentii tant nouvelles qu’anciennes ont subi les mêmes techniques sylvicoles avec des écartements de 2 x 2 m où les paramètres tels que le diamètre à hauteur de poitrine, les hauteurs de l’arbre, etc. ont été mesurés trimestriellement à partir des années 30. Pour chacune des 5 parcelles, 3 arbres ont été coupés à 80 cm du sol afin d’observer s’il y a de l’impact significatif sur la différence des cernes de croissance au sein des populations d’un même dispositif. Lors des résultats préliminaires, l’analyse macroscopique a été effectuée et a démontré qu’il y a la présence des cernes visibles à l’œil nu sur les coupes transversales de tous les échantillons. Page | 24 Impact des conditions écologiques locales sur la provision de services écosystémiques Boeraeve Fanny*, Dufrêne Marc Université de Liège, Gembloux Agro‐Bio Tech, Forêts, Nature et Paysage / Biodiversité et Paysage *Contact: [email protected] Au cours des dernières années, le concept des services écosystémiques (SE) a gagné en popularité au sein de la communauté scientifique et politique. Illustrant la dépendance de l’humain à la nature, l’étude des SE est devenu un outil important pour un aménagement du territoire et une gestion des ressources naturelles optimaux et durables. A cette fin, la communauté scientifique a développé de nombreuses méthodes d’évaluation et de cartographie des SE. Parmi celles‐ci, la méthode de Burkhard et al. (2009) a attiré beaucoup d’attention pour son aspect pratique et rapide et est aujourd’hui largement utilisée. Dans cette méthode, des experts attribuent un score aux classes d’occupation du sol en fonction de leur habilité à fournir des SE. Ces scores sont repris dans une matrice montrant les SE sur un axe et les classes d’occupation du sol sur l’autre. Cependant, les classes d’occupation du sol utilisées sont souvent d’une grande échelle (ex. CORINE) et ne représentent pas l’hétérogénéité du paysage. Pour illustrer cette limitation à des étudiants de Master en foresterie, un exercice leur a été proposé. L’exercice repose sur une analyse de scénarios basée sur trois matrices : l’originale de Burkhard et al. (2009), la même matrice dont les scores ont été attribués par un autre groupe d’experts dans le cadre d’une évaluation des SE en Wallonie (Dendoncker et Raquez 2013), et une matrice construite par les étudiants eux‐mêmes comprenant une échelle d’occupation du sol plus détaillée incluant les conditions pédologiques (tourbe, humide, pente, bons sols). Le résultat le plus frappant est la différence avec la troisième matrice comprenant les classes de sols plus détaillées. Ceci illustre une grande limitation de la méthode de Burkhard qui utilise des classes d’occupation du sol très larges. En termes d’aménagement du territoire ou de gestion des ressources naturelles, il est donc important d’intégrer une certaine fidélité à l’hétérogénéité du paysage dans la matrice. En outre, la comparaison entre la matrice originale et la deuxième montre l’importance des connaissances scientifiques dans l’attribution de scores puisque les scores attribués diffèrent (légèrement dans ce cas‐ci) en fonction du groupe d’experts de référence. Enfin, cet exercice est également une opportunité pour les étudiants de se rendre compte de la diversité des opinions lors de leur travail en groupe. Page | 25 Distribution de 8 espèces végétales endémiques du Katanga (R.D.Congo) le long d'un gradient de cuivre et de cobalt Boisson Sylvain*, Lebrun Julie, Mahy Grégory Université de Liège, Gembloux Agro‐Bio Tech, Forêts, Nature et Paysage/ Biodiversité et Paysage *Contact : [email protected] Au sud de la province du Katanga (R.D.Congo), se développe une végétation unique sur des sols recouvrant une centaine d’affleurements de cuivre et de cobalt parmi les plus importants au monde (Arc cuprifère katangais). Le paysage de cette région est composé de collines isolées les unes des autres et présentant des communautés végétales distinctes selon la concentration en éléments traces métalliques du sol. Les savanes steppiques se retrouvent sur des sols faiblement contaminés tandis que les pelouses sont inféodées aux sols pouvant être contaminés à des teneurs avoisinant les 10 000 mg.kg‐1 de cuivre et 1000 mg.kg‐1 de cobalt. Plus de 600 espèces d’angiospermes métallophytes y sont retrouvées dont 32 vivant exclusivement sur des sols contaminés (endémiques strictes). Ces espèces présentent des adaptations physiologiques et biologiques leur permettant de tolérer les concentrations exceptionnelles dans le sol. Certaines d’entre‐elles ont d’ailleurs été identifiées comme des hyperaccumulatrices de cuivre et/ou de cobalt. Le caractère unique de la plupart des espèces endémiques de cette flore est aujourd’hui menacé par les activités minières intenses dans la province. Ces espèces représentent pourtant des ressources génétiques de grands intérêts pour développer des stratégies de restauration et de remédiation des sites pollués par leur rôle potentiel en phytostabilisation des sols. L’objectif de l’étude est de caractériser la niche écologique réalisée de 8 espèces endémiques le long du gradient de cuivre et cobalt en vue d’adapter les stratégies de conservation et de restauration des espèces. Les espèces étudiées sont Triumfetta likasiensis, Lopholaena deltombei, Tinnea coerulea var. obovata, Sopubia neptunii, Basananthe kisimbae, Barleria lobelioides, Commelina zigzag, Euphorbia cupricola. Pour chaque espèce, 3 sites ont été prospectés en faisant un transect de 2 m de large le long des gradients métalliques et en identifiant tous les individus de l’espèce. Ensuite, 5 individus ont été sélectionnés parmi le nombre total d’individus comptés : 2 extrêmes, 1er quartile, 1 médian, 3ème quartile. Pour chacun d’eux, un quadrat d’un mètre carré y a été centré au sol et le nombre d’individus de l’espèce dénombrés. Un échantillon de sol composite a ensuite été prélevé entre 0 et 15 cm de profondeur afin de déterminer les teneurs en cuivre et cobalt par une spectrométrie d’absorption atomique dans la flamme à partir de l’extrait NH4‐Acétate‐EDTA du sol. Les niches écologiques réalisées ont été modélisées pour chaque métal par la méthode d’estimation des noyaux avec le logiciel R 3.0.1 (package ‘vioplot’). Les résultats montrent que les niches écologiques de ces espèces endémiques se répartissent entre 50 et 11 000 mg.kg‐1 de sol pour le cuivre et 4 et 1500 mg.kg‐1 de sol pour le cobalt. Six espèces se situent dans des concentrations inférieures à 100 mg.kg‐1 le long du gradient de cobalt. Le long du gradient de cuivre, deux espèces ont des optima écologiques supérieurs à 3000 mg.kg‐1. La niche écologique de B. kisimbae est la plus étroite avec un optimum environnant les 200 mg Cu.kg‐1 et 50 mg Co.kg‐1. L’espèce S. neptunii est présente sur l’entièreté du gradient de cobalt et est retrouvée dans les concentrations élevées. La variation des niches écologiques le long des gradients métalliques indique que les stratégies de conservation doivent être adaptées selon les espèces à conserver. Dans cette étude, 4 des 8 espèces pourraient être conservées sur un sol contaminé à 500 mg Cu.kg‐1 et 30 mg Co.kg‐1. Pour les autres, il est indispensable de mettre en place les stratégies de conservation en considérant, dans un premier temps, les espèces au cas par cas. Page | 26 Modulation temporelle de l’activité de récolte des fourmis M. rubra lors du processus de myrmécochorie. Bologna Audrey*, Detrain Claire Université Libre de Bruxelles, Laboratoire d’Ecologie Sociale *Contact : [email protected] La myrmécochorie constitue un mutualisme plante‐insecte dans lequel les fourmis dispersent des graines pourvues d’un appendice riche en nutriments appelé élaïosome. Néanmoins, les bénéfices réellement retirés par les deux acteurs de cette interaction restent ambigües et des asymétries peuvent apparaître (Bond & Silngsby, 1984; Marussich, 2006). Se pose alors la question du maintien à court comme à moyen terme de cette association, en fonction de l’avantage effectivement retiré par chaque partenaire dans cette interaction. Nous avons donc étudié le comportement de récolte des fourmis lorsque celles‐ci étaient mises face à la même espèce de graines pendant plusieurs semaines successives. Pour cela, nous avons proposé, pendant 5 semaines, des graines de Viola odorata à des colonies naïves de Myrmica rubra. Alors que la récolte est totale lors de la première exposition, elle décroit jusqu’à devenir presque nulle à la cinquième semaine. La proportion de graines rejetées avec élaïosome augmente fortement de semaines en semaines, jusqu’à être totale lors de la dernière exposition aux graines. Ce phénomène d’extinction se maintient après 2 mois sans présence de graines, et est spécifique à la violette odorante puisque une réactivation de la récolte a lieu en proposant des graines de grande chélidoine (Chelidonium majus). Alors qu’une satiété est peu probable comme mécanisme sous‐jacent au processus d’extinction, un apprentissage associatif d’une toxicité ‐ voire d’un trop faible bénéfice énergétique retiré de la consommation de l’élaïosome‐ pourrait être à l’origine d’un changement comportemental chez les fourmis partenaires. La myrmécochorie constitue donc un phénomène dont les liens qui unissent les deux partenaires ne sont pas figés, mais modulables au cours du temps et en constante évolution. Bond, W., & Silngsby, P. (1984). Collapse of an ant‐plant mutualism: the argentine ant (Irdomyrmex humilis) and myrmecochorous protaceae. Ecology, 65(4), 1031–1037. Marussich, W. a. (2006). Testing myrmecochory from the ant’s perspective: The effects of Datura wrightii and D. discolor on queen survival and brood production in Pogonomyrmex californicus. Insectes Sociaux, 53(4), 403–411. 0888‐3 Page | 27 Acid‐base status of Antarctic sea urchins and their vulnerability facing ocean acidification Collard Marie1,2*, Dehairs Frank2, Dubois Philippe1 1 : Université Libre de Bruxelles, Laboratoire de Biologie Marine. *Contact: [email protected] 2 : Vrije Universiteit Brussel Laboratorium voor Analytische Chemie. Increased atmospheric CO2 emissions are inducing changes in seawater carbon chemistry, lowering its pH. This phenomenon, known as ocean acidification, is happening at a faster rate in cold regions, i.e., polar and sub‐polar waters. Sea urchins make a significant contribution to biodiversity in the Southern Ocean and, being osmoconformers, are believed to be particularly prone to acidification. Therefore, we assessed the acid‐base status of the different sea urchins taxons collected during campaign 81 of RV Polarstern in the Wedell Sea, Bransfield Strait, and Drake Passage. Cidaroids, a basal group, have very low extracellular pH and buffering capacity and are known to maintain the former when submitted to moderate acidification. Regular and irregular euechinoids have a rather high extracellular pH. The former also have a high buffering capacity in the extracellular fluid. On the contrary, the latter showed a low buffering capacity. Furthermore, some antarctic irregular sea urchins showed a reduced pH in the chambers where juveniles are brooded, in comparison with sea water. Consequently, antarctic irregular brooding euechinoids are considered as being particularly at risk due to ocean acidification. Page | 28 Comparaison des caractéristiques anatomiques du bois jeune des espèces termitophiles et celles de la matrice en forêt claire du Miombo dans le Haut‐Katanga en République Démocratique du Congo Cuma Mushagalusa Fidele1, De Weerdt Joelle2, Beeckman Hans2 1 : Université de Lubumbashi, Faculté des Sciences Agronomiques, République Démocratique du Congo. Contact: [email protected] 2 : Musée Royal de l’Afrique Centrale (MRAC), Laboratoire de la Biologie du Bois. Contact: [email protected]; [email protected] La forêt claire du Miombo est la plus large d’Afrique, couvrant près de 12 % du continent et a un rôle important pour les populations locales tant socio‐économique qu’écologique. Le trait caractéristique de ce paysage est la présence des monticules en forme de dôme. Ceux‐ci peuvent atteindre 10 m de hauteur et 25 m de large et sont construits par les termites (Macrotermes falciger). Ils interviennent dans la bioturbation, la formation des sols, la fourniture de la matière organique et des nutriments et dans l’infiltration et la disponibilité de l’eau, d’où le qualificatif « Ingénieur d’écosystème ». Le changement des caractéristiques du sol en raison de l'activité des termites crée des îlots de fertilité et des points d’eau qui font de ces monticules des lieux de forteresse pendant les périodes difficiles. Ces grosses structures biogéniques hébergent les espèces d’arbres spécifiques qui n’arrivent pas à s’adapter aux conditions stressantes de la matrice comme le sol ferralitique acide très altéré, la sécheresse et les feux réguliers qui s’en suivent. L’objectif de cette étude est de déterminer si cette adaptation environnementale entre les espèces des termitières et de la matrice s’observe également sur le plan anatomique du bois. Pour ce faire l’analyse sera effectuée sur le bois jeune du sanctuaire Mikembo, une réserve forestière protégée dans le Haut‐Katanga. Les échantillons de bois de 10 espèces spécifiques aux deux habitats ont été prélevés. Les caractères microscopiques de bois jeunes seront observés et combinés avec ceux de bois âgés provenant de la xylothèque du MRAC. Mots clés : Miombo, Termitières, Matrice, Arbres, Bois, Anatomie, spécialisatio Page | 29 Congruent phylogeographic patterns of eight tree species in Atlantic Central Africa provide insights on the past dynamics of forest cover Dauby Gilles1*, Duminil Jérôme1,2, Heuertz Myriam 1,3,4., Koffi Guillaume1,5, Stévart Tariq 6,7,8, Hardy Olivier .J. 1 1. Université Libre de Bruxelles Evolutionary Biology and Ecology *Contact: [email protected] 2. Bioversity International, Forest Genetic Resources Programme, Sub‐Regional Office for Central Africa 3. INIA Forest Research Centre, Forest Ecology and Genetics, Ctra. 4. Université de Fribourg, Department of Biology, Unit Ecology and Evolution 5. UFR‐SN 6. Missouri Botanical Garden, Africa and Madagascar Department 7. Herbarium et Bibliothèque de Botanique africaine 8. National Botanic Garden of Belgium Quaternary climate changes cycles are assumed to be major drivers of African rainforest dynamics and evolution. Hypotheses have been inferred using paleobotanical records or present‐day species diversity and endemism patterns. However, the former approach lacks spatial resolution while the latter can confound history and environmental determinism. In this context, a comparative phylogeographic study of rainforest species represents a complementary informative approach with a good spatial resolution because Pleistocene climate fluctuations may have left more interpretable signatures in the patterns of genetic diversity within species. We adopt this approach in Atlantic Central Africa (ACA) using more than 1200 plastid DNA sequences from eight tree species and distributed in 50 localities. We evaluated the congruence in divergence (i.e. genetic distinctiveness among and within populations) and diversities among species. Significant congruence in genetic distinctiveness was detected mostly between four species and was much stronger in the northern ACA. This pattern is compatible with a scenario of past forest fragmentation and recolonization whereby forests from eastern Cameroon and north‐eastern Gabon would be of more recent origin than those of western Cameroon (where one or more forest refuge(s) would have occurred). By contrast, southern ACA (Gabon) displayed low congruence among species that may reflect less drastic past forest fragmentation or a more complex history of vegetation changes. Apart historical interpretation, we also highlight the potential impact of current topographical or climatic environmental barriers on spatial genetic structures. By averaging divergence across species, we produced the first map of ACA synthesizing genetic distinctiveness within and among localities. Examining congruency between this map and species diversity patterns within rainforest could be insightful into underlying processes that shaped both levels of diversity. Page | 30 Variation of functional traits along a short distance metallic stress gradient: contribution of turn‐over and intraspecific variability. Delhaye Guillaume*, Mahy Gregory, Meerts Pierre Université libre de Bruxelles, Laboratoire d’Ecologie Végétale et Biogéochimie. *Contact: [email protected] Study of functional traits is an increasingly popular technique to assess the influence of environmental parameters on the community assembly mechanisms. Besides knowing which parameters influence the variation of traits, it is also of primary importance to know how the traits variation is partitioned between intraspecific variability and the turn‐over of species along an environmental gradient. Furthermore, the covariation between these two processes can show us underlying mechanisms of community assembly because they can reinforce or compensate each other, effects that remain largely unexplored so far. This study was conducted along a short distance, strong stress gradient: a natural copper hill in Katanga (RDC) with metal concentration in soil ranging from 65 to 6737 mg/kg and 10 to 927 mg/kg for copper and cobalt respectively. We focused on 3 key functional traits: plant vegetative height (VH), specific leaf area (SLA) and leaf area (LA). Along the gradient, VH and LA decrease while SLA increases significantly. For the three traits, turn‐over had a much more important effect than intraspecific variability. Covariation effect is always more important than intraspecific variation alone and it is positive for VH and LA but negative for SLA meaning that species tend to have decreasing SLA values but are replaced by species with higher SLA values along the gradient. Page | 31 Diversity of African Afzelia: a poorly known species complex of timber trees Donkpegan Armel ¹,²*, Hardy Olivier², Daïnou Kasso¹, Doucet Jean‐Louis¹ ¹: Université de Liège, Gembloux Agro‐Bio Tech. Laboratoire de Foresterie des Régions tropicales et subtropicales. Unité de Gestion des Ressources forestières et des Milieux naturels. *Contact: [email protected] ² : Université Libre de Bruxelles, Evolution Biologique et Ecologie The fate of African tropical forests is a major concern for conservation, while their biodiversity is still poorly known. Genetic markers can improve our knowledge of their biodiversity, especially to decipher species evolution and delimitation within genera. Here we report new knowledge on the genus Afzelia, a complex of sister tree species exploited for their wood in central Africa. The distribution of Afzelia in Africa suggests various adaptations to ecological factors, but most Afzelia species occur in parapatry and are so similar that they are often not distinguished by logging companies and botanists. We show that the genus remains understudied in Africa although some of its species are considered as endangered or vulnerable. To be able to revise its taxonomy along with thorough investigations of ecological and genetic aspects of Afzelia populations, we isolated nine polymorphic microsatellite markers from A. bipindensis using pyrocequencing and polymerase chain reaction techniques. These markers display high polymorphism, as the number of alleles ranged from four to ten, and most of them are successfully amplified in other African Afzelia species. Preliminary results also suggest that A. bipindensis would be an autotetraploid species. We will describe the different and complementary morpho‐genetic approaches that will be used to investigate the biogeographical history of Afzelia populations in concert with species boundary questions. Page | 32 Analyse multidisciplinaire de l’évolution d’une mangrove dans un contexte de réserve naturelle et de gestion participative au Kenya (Mida Creek). Frank Céline1, Kairo James3, Koedam Nico1, Dahdouh‐Guebas Farid 1,2 : Vrije Universiteit Brussels, Laboratory of General Botany and Nature Management, Mangrove Management Group, Contact : [email protected] 2 : Université Libre de Bruxelles, Laboratoire d'Écologie des Systèmes et Gestion des Ressource 3 : Kenyan Marine and Fisheries Research Institute La réserve naturelle de Watamu‐Mida constitue un système complexe doté d’une histoire conflictuelle entre l’Homme et la Nature. La surexploitation du bois de palétuviers mène en 1978 à l’interdiction totale d’exploitation dans la réserve. La population locale, étant largement dépendante des ressources de la mangrove, se trouve grandement affectée par cette mesure (Dahdouh‐Guebas et al. 2000). Vingt‐sept ans plus tard, un acte gouvernemental visant à rétablir la collaboration avec la population dans la gestion des forêts kényanes est signé (Forest Act 2005, révisé en 2012). Aujourd’hui, la mangrove est inclue dans le plan de gestion du complexe forestier d’Arabuko‐Sokoke mais aussi dans celui du parc marin de Watamu. Cette gestion double est à la fois un avantage puisqu’elle permet différents angles d’actions et un désavantage à cause du manque de coordination entre les nombreuses parties prenantes. L’objectif de ce mémoire est d’analyser l’évolution de la structure, la densité et la régénération de la mangrove à Mida Creek durant les 15 dernières années en regard des efforts portés à sa conservation et à la cogestion participative des ressources. Pour ce faire, une analyse GIS sera comparée aux données obtenues lors de précédents relevés botaniques (Kairo et al. 2002, Kinyua et al. 2013). Des interviews semi‐structurées dans les villages avoisinant la mangrove permettront d’évaluer l’implication de la population dans la gestion de la mangrove ainsi que la perception des changements encourus. Dahdouh‐Guebas F., Mathenge C., Kairo J. G, Koedam N., 2000. Utilization of mangrove wood products around Mida Creek (Kenya) amongst subsistence and commercial users. Economic Botany 54(4):513‐ 527. Kairo, J.G., Dahdouh‐Guebas, F., Gwada, P.O., Ochieng, C. and Koedam, N. 2002. Regeneration status of mangrove forests in Mida Creek, Kenya : a compromised or secured future ? Ambio 31(7/8): 562‐568. Kinyua M., Koedam N., Mohamed O., Dahdouh‐Guebas, F. Mangrove species turnover in Mida Creek over a period of 12 years. MSc Thesis 2013 (unpublished). 1 Page | 33 Extent of intraspecific functional variability along a local environmental gradient of water stress Harzé Mélanie1*, Monty Arnaud, Mahy Grégory1 1: Université de Liège, Gembloux Agro‐Bio Tech, Forêts, Nature et Paysage/ Biodiversité et Paysage *Contact: [email protected] In the last few years, an increasing body of evidence has highlighted the role of functional traits as reliable predictors of species resistance to disturbance and response to environmental gradients. However, most studies focused on functional comparisons at the interspecific level while intraspecific functional trait variation has received remarkably little attention. As intraspecific traits variability is a necessary condition for species to adapt to environmental changes, studying intraspecific functional traits variation along environmental gradients is a major issue in a context of global change. The aim of our study was to evaluate the extent of intraspecific functional variability of four species along an environmental gradient of water stress at a local scale and to compare species response to the gradient. Calcareous grasslands species are present along a xeric gradient from mesophilous to xerophilous grasslands. Changes of exposure, slope and soil depth lead to differences of water availability for plants along the gradient. We measured the maximum vegetative height (MVH), the specific leaf area (SLA, one side area of a fresh leaf divided by its oven‐dry mass) and the leaf dry matter content (LDMC, leaf oven‐dry mass divided by its water‐saturated fresh mass) on randomly selected individuals along a gradient of xericity on three study sites located in south Belgium. Functional traits were measured on about 60 individuals per site and per species. The soil depth was measured around each individual. The exposure and the slope were measured in order to calculate a heat load index for each individual. The extent of local intraspecific functional variability of our data was compared to data covering the species European range. Results are species dependent but for some study species intraspecific functional variability at local scale is not negligible compared to European data. Species functional responses to the gradient (soil depth and heat load index) showed a decrease in SLA and MVH and an increase in LDMC with increasing xericity for all study species. Response extent was species dependent. Page | 34 Les concessions forestières peuvent‐elles contribuer à la conservation du gorille des plaines de l'Ouest? Exemple d'une concession au Sud‐Est du Gabon Haurez Barbara 1, Petre C‐A.1, 2, Doucet Jeau‐Louis1 1 : Université de Liège, Laboratoire de Foresterie des Régions Tropicales et Subtropicales, Unité de Gestion des Ressources Forestières et des Milieux Naturels, Gembloux Agro‐Bio Tech. Contact: Barbara Haurez [email protected] 2 : Projet Grands Singes (PGS) de la Société Royale Zoologique d'Anvers (RZSA). Vingt pourcents des forêts du Bassin du Congo sont actuellement principalement affectées à la production de produits ligneux et non‐ligneux [FAO‐OIBT, 2011]. L'exploitation est un agent de perturbation de ces forêts [WILKIE ET AL., 2000]. Au vu de l’importance économique des industries d’extraction pour les pays de cette région, l’étendue des forêts exploitées pour leur bois ne devrait pas diminuer dans les années à venir, au contraire. La survie de nombreuses espèces animales de forêt dense humide dépend donc de leur capacité à survivre en milieu exploité [JOHNS, 1985]. A ce jour, les concessions forestières jouent potentiellement un rôle crucial pour la protection des différentes espèces de grands singes. En effet, plus de 50% de l'aire de distribution des grands singes d’Afrique de l'Ouest est localisée dans les concessions forestières [MORGAN & SANZ, 2007]. Or, la faune sauvage joue un rôle essentiel pour la durabilité de l'exploitation forestière car elle assure la dissémination des graines [WRIGHT, 2003], dont celles des espèces commerciales. En particulier, le gorille des plaines de l'Ouest (Gorilla gorilla gorilla Savage & Wyman, 1847), espèce en danger critique d'extinction (IUCN), semble jouer un rôle fondamental dans la dispersion des diaspores des espèces ligneuses [ROGERS ET AL., 1998 ; VOYSEY ET AL., 1999]. Cette étude vise à déterminer les interactions entre les gorilles des plaines de l'Ouest et l'exploitation forestière, afin d'évaluer dans quelle mesure ces deux acteurs peuvent être bénéfiques l'un envers l'autre. Plus particulièrement, la densité en gorilles a été estimée dans une zone exploitée 25 ans plus tôt. Le comportement nidificateur des gorilles dans cette zone a été décrit. D'autre part, le rôle potentiel joué par les gorilles dans la dynamique de régénération des forêts exploitées est abordé au travers de l'étude de la dispersion des graines (identification des graines dispersées, contrôle du pouvoir germinatif et détermination de l'impact du passage dans le tractus digestif sur la germination). La densité en gorilles observée au sein du site d'étude est relativement élevée (1,5 gorille/km²). Les gorilles établissent leurs sites de nidification préférentiellement au sein de forêts de terre ferme à canopée ouverte. Ils utilisent fréquemment les anciennes routes d'exploitation, densément couverte de végétation herbacée, pour l'alimentation et la nidification. Au bout de 10 mois de suivi, 45 espèces végétales ont été identifiées comme étant dispersées par les gorilles. Le potentiel germinatif a été évalué pour 36 taxons. Les taux de germination observés dépendent de l'espèce considérée, et varient de 0 à 100%. L'impact du tractus digestif sur la germination a actuellement été testé pour deux espèces, Santiria trimera (Burseraceae) et Chrysophyllum lacourtianum (Sapotaceae). Pour ces deux espèces, les graines passées dans le tractus digestif des gorilles présentent des taux de germination significativement plus élevé que les graines extraites de fruits frais (entourées de pulpe ou non). Les résultats préliminaires de cette étude suggèrent que les forêts exploitées peuvent supporter des densités en gorilles comparables à celles des aires protégées. En outre, via son rôle en tant que disperseur, le gorille pourrait avoir un rôle crucial dans la régénération des forêts post‐exploitation. L'exploitation forestière et la conservation des gorilles des plaines de l'Ouest paraissent donc compatibles. Mots clés: Gorilla g. gorilla, exploitation forestière, régénération forestière, dispersion des graines. Page | 35 Communautés floristiques et paramètres édaphiques : comment se répartissent les forêts claires dans la plaine de Lubumbashi (RDC) ? Hick Aurélie*, Hoffait Nicolas, Kizila Wimana Pacifique, Mahy Grégory Université de Liège, Gembloux Agro‐Bio Tech, Forêts, Nature et Paysage/ Biodiversité et Paysage *Contact : [email protected] Au sud de la République Démocratique du Congo, dans la province du Katanga, le redéveloppement des activités minières a entrainé un développement démographique exponentiel des principales villes minières. La population de Lubumbashi, capitale du Katanga, est passée en 50 ans d’environ 100 000 habitants à plus d’1 million et demi (Munyemba Kankumbi, 2010). Cette évolution démographique a accentué la pression sur la forêt claire de type Miombo par l’augmentation des prélèvements, la pression immobilière et l’agriculture de subsistance (Malaisse, 1997). Dans la zone périurbaine de Lubumbashi, les surfaces de forêts claires qui occupaient 85 % du territoire en 1956 ont été réduites à moins de 12 % en 2009 (Munyemba Kankumbi, 2010). Afin de comprendre l’écosystème à restaurer, nous procédons à la caractérisation des communautés de Miombo dans la plaine de Lubumbashi en fonction des conditions édaphiques. Pour ce faire, 116 placettes forestières de 18m de rayon ont été placées aléatoirement dans les derniers massifs forestiers présents dans un rayon de 50km au nord de la ville. L’ensemble des arbres adultes de diamètre supérieur à 2cm de d.b.h ont été inventoriés. De plus, un second cercle de 5 mètres de rayon a été placé au centre de chaque placette de 18m afin de répertorier l’ensemble de la régénération forestière (< à 2cm de d.b.h). Un sondage descriptif de sol à la tarière a été réalisé dans chaque placette et un échantillon de sol composite a été prélevé pour les analyses chimiques de sol (C, N, pH KCl, K, Ca, Na, Mg, Mn). Les données floristiques ont subies une transformation de corde afin de pouvoir les traiter dans une analyse en composante principale (ACP). Une classification k‐means a été réalisée sur les scores de l’ACP afin d’obtenir des groupes de communauté floristique. Chaque groupe a été caractérisé par leurs espèces indicatrices et dominantes. Ces analyses ont été menées sur le peuplement adulte et sur la régénération. Une analyse canonique des correspondances a permis de mettre en évidence le lien entre ces communautés et les paramètres édaphiques. Le miombo de la plaine de Lubumbashi est caractérisé par 6 communautés floristiques : une communauté à Uapaca nitida et Uapaca pilosa, une communauté à Brachystegia boehmii, une communauté à Marquesia macroura, une communauté à Julbernardia globiflora, une communauté à Uapaka kirkiana et pour finir une communauté à Diplorhynchus condylocarpon, Pseudolactnostylis maprouenifolia et Julbernardia paniculata. L’analyse nous révèle que ces communautés sont contraintes par les données édaphiques. Les communautés se différencient d’une part par la profondeur du sol, la charge caillouteuse, le carbone, l’azote et le potassium et d’autre part par le magnésium, le manganèse et le sodium. Dans une optique de restauration, il est donc essentiel de tenir compte du type de sol en place et de la communauté à restaurer. Page | 36 Genetic evidence confirms polygynandrous mating system in a crustacean parasite with multiple hosts Jossart Quentin1, 2,*, Wattier Rémi A.2, Kastally Chedly1, 3, Aron Serge3, David Bruno2, De Ridder Chantal1, Rigaud Thierry 2 1 : Université Libre de Bruxelles, Laboratoire de Biologie Marine. Contact: [email protected] 2 : Université de Bourgogne, Biogéosciences. 3 : Université Libre de Bruxelles, Evolution Biologique et Ecologie. Mating systems are diverse in animals, notably in crustaceans, but can be inferred from a limited set of parameters. Baeza and Thiel (2007) proposed a model predicting mating systems of symbiotic crustaceans with three host characteristics and the risk of predation. These authors proposed five mating systems, ranging from monogamy to polygynandry (where multiple mating occurs for both genders). Using microsatellite loci, we tested the putatively polygynandrous mating system of the ectoparasite crab Dissodactylus primitivus. We determined the mating frequencies of males and females, parentage assignment (COLONY & GERUD software) as wells as the contents of female spermathecae. Our results are consistent with the model of Baeza and Thiel and showed, together with previous aquarium experiments, that this ectoparasite evolved a polygynandrous mating system where males and females move between hosts for mate search. Parentage analyses revealed that polyandry is frequent and concerns more than 60% of clutches, with clutches being fertilized by up to 6 different fathers. Polygyny is supported by the detection of eight males having sired two different broods. We also detected a significant paternity skew in 92% of the multipaternal broods. Moreover, this skew is probably higher than the estimation from the brood because additional alleles were detected in most of spermatheca. This high skew could be explained by several factors as sperm competition or cryptic female choice. Our genetic data, combined with previous anatomic analyses, provide consistent arguments to suggest sperm precedence in D. primitivus. * Page | 37 Analyse dendrochronologique d’Entandrophragma cylindricum, E. candollei, E. angolense et E. utile du Bassin du Congo (Réserve de biosphère de Yangambi, République Démocratique du Congo) comme indicateurs de la relation climat et croissance Kasongo Yakusu Emmanuel1, 2, De Weerdt Joelle 2, De Rider Maaike2, Toirambe Benjamin2, 3, Beeckman Hans2 1 : Université de Kisangani, Faculté de Gestion des Ressources Naturelles Renouvelables. Contact : [email protected] 2 : Musée Royal de l’Afrique Centrale, Laboratoire de Biologie du bois et Xylarium. Contacts : [email protected], [email protected] 3 : Université de Gand, Laboratoire de technologie du bois. Les forêts du bassin du Congo constituent le deuxième massif forestier tropical du monde. En effet, la plus grande superficie forestière dudit bassin, très riche en biodiversité, se trouve en République Démocratique du Congo (RDC). Ce patrimoine forestier dispose des essences forestières de haute valeur économique (commercialement importantes) dont la plupart sont classées sur la liste rouge de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature à différentes catégories, notamment la vulnérabilité. Plusieurs espèces vulnérables appartiennent à divers genres dont le plus représenté est l’Entandrophragma qui comprend quatre espèces. La croissance, la reproduction, l’adaptation et la stabilité productive de ces espèces comme toutes les autres espèces forestières sont perturbées par les activités anthropiques et les facteurs environnementaux surtout le changement climatique. La réalisation de recherche sur la dynamique du comportement écologique, de la vitesse de croissance de ces espèces ainsi que leur relation avec le climat s’avère indispensable. Car dans le cadre d’aménagement forestier, la production ligneuse, et en particulier la croissance en diamètre des individus, est fondamentale. Cette situation d’inexistence des données de croissance de ces 4 espèces vulnérables empêche leur gestion durable. Une des méthodes d’analyse des données de croissance des arbres est l’analyse de leurs cernes de croissance qui permet d’établir une courbe de croissance. La hauteur totale, la hauteur fut et la circonférence sont des variables qui ont été mesurées sur terrain afin d’estimer des volumes des bois collectés dans la réserve de biosphère de Yangambi en RDC. A partir de l’analyse dendrochronologique, la courbe de croissance a été tracée et la reconstitution du climat a été rendue possible. Enfin, les séries chronologiques des cernes annuelles ont été couplées avec les séries des données climatiques existantes de la station climatologique de Yangambi. Cette mise en relation cerne/climat a permis de comparer l’évolution interannuelle de ces deux paramètres observés. Les résultats attendus par cette étude sont : (i) le volume de bois pour chaque espèce estimé; (ii) la courbe de croissance pour chaque espèce tracée ; (iii) la relation entre les séries chronologiques des cernes annuelles et les séries climatiques (température et précipitations) annuelles pour chaque espèce vérifiée ; et (iv) la comparaison des résultats entre les quatre espèces. Mots clés : Dendrochronologie, cernes de croissance, climat, gestion durable des forêts, Entandrophragma. Page | 38 Interactions antagonistes entre les bactéries cultivables isolées d'éponges marines brésiliennes Laport Marinella1,3*, Santos‐Gandelman Juliana 1, Muricy Guilherme 2, Giambiagi‐deMarval Marcia 1, De Ridder Chantal3, George Isabelle3. 1 : Universidade Federal do Rio de Janeiro, Instituto de Microbiologia Paulo de Góes. 2 : Universidade Federal do Rio de Janeiro, Museu Nacional. 3 : Université Libre de Bruxelles Laboratoire de Biologie Marine. *Contact : [email protected] Les éponges marines représentent une cible importante pour l'étude des interactions symbiotiques. Elles sont sessiles et la grande majorité des éponges sont suspensivores et consomment principalement des bactéries, des débris organiques et des algues unicellulaires. Leurs communautés microbiennes sont denses et diversifiées. Elles ont une importance écologique et biotechnologique considérable. Le but de cette étude a été analysé les interactions antagonistes qui existent entre les bactéries cultivables isolées d'éponges marines. Les échantillons ont été prélevés (2005‐2011) dans l'Archipel de Cagarras, Praia Vermelha et Quadrado da Urca, à Rio de Janeiro, Brésil. Cinquante‐six souches bactériennes isolées de 12 espèces d'éponges, 2 souches isolées de l'eau de mer et 2 souches isolées de sédiments marins ont été étudiées pour leurs propriétés de production de substances antagonistes. Les interactions antagonistes ont été comparées par une technique de « double layer agar » entre isolats provenant de la même éponge et d’espèces d’ éponges différentes, ainsi que de l'eau de mer et des sédiments (“cross‐niche inhibition”), 60 x 60 (3600 croisements). Mycale microsigmatosa présentait la plus grande diversité de souches isolées, celle‐ci était moins élevé pour Dragmacidon reticulatum et encore inférieure pour Polymastia janeirensis. La plupart des bactéries isolées ont été affiliées aux α‐et γ‐Proteobacteria, Firmicutes et Actinobacteria par séquençage de l’ADNr 16S. La majorité des isolats (98,11%) étaient capables d'inhiber la croissance d'au moins une bactérie indicatrice. Les interactions antagonistes entre bactéries provenant de la même éponge étaient rares (1,3% des croisements), alors que la croissance sur milieu solide de toutes les bactéries isolées de l'eau de mer et des sédiments marins a été inhibée les bactéries isolées d’éponges. Ces analyses suggèrent que la production de molécules antagonistes est répandue chez les bactéries associées aux éponges, mais est rarement dirigée contre des bactéries provenant de la même éponge. L'antagonisme pourrait donc jouer un rôle important dans la structuration des communautés bactériennes associées aux éponges marines. Page | 39 Isolement social actif des fourmis Myrmica rubra après infection par un champignon entomopathogène (Metarhizium anisopliae) Leclerc Jean‐Baptiste*, Detrain Claire Université libre de Bruxelles, Laboratoire d’Ecologie Sociale. *Contact : [email protected] Depuis plusieurs années, la sociobiologie s'intéresse à l'impact des maladies sur les colonies d'insectes eusociaux. Bien qu'un niveau de socialité élevé présente des avantages à bien des égards, comme l'émergence d'une division du travail ; ce système implique aussi l'apparition de nouvelles contraintes, tel que le risque sanitaire accru de transmission de pathogènes (1). Pour pallier d’éventuels risques de propagation, on observe chez beaucoup d’espèces une augmentation et une diversification des comportements hygiéniques envers les congénères infectées, tel que l’allogrooming (1). Une autre stratégie largement utilisée pour réduire la transmission des pathogènes est l'isolement des individus infectés ou mourants (2) qui quittent spontanément le nid pour mourir loin de leurs congénères (3). Nous avons cherché à savoir si ce phénomène existait chez la fourmi Myrmica rubra lorsqu’elle se retrouve infectée par un champignon entomopathogène généraliste (Metarhizium anisopliae). Pour cela, nous avons infecté des fourrageuses et établi leurs patterns spatiaux et comportementaux, deux fois par jour depuis le début de l’infection jusqu’à leur mort. Aussi, nous avons cherché à comprendre s’il y avait une reconnaissance précoce de l’infection par les congénères saines, symbolisée par exemple par une augmentation de l’agression. Pour cela, nous avons soumis des fourmis infectées et isolées à des rencontres dyadiques quotidiennes avec des congénères saines, afin d’observer l’évolution d’un indice d’agression, calculé à partir des différents niveaux d’agressivité visibles chez cette espèce. Il s’avère qu’une fois infectées, les fourmis malades passent de moins de moins de temps dans le nid, bien qu’aucune forme de rejet ou d’agressivité des congénères n’a été observé. Cet isolement social résulte donc d’un comportement d’éloignement spontané des fourmis infectées, comme cela a déjà été montré chez d’autres espèces (4). En outre, nous n’avons pas observé d’augmentation des comportements prophylactiques des congénères saines envers les infectées, ce qui montre qu’il n’y aurait pas de reconnaissance du statut d’infecté par le reste de la colonie. Cette idée est renforcée par le fait que l’évolution de l’indice d’agression lors des rencontres dyadiques n’est pas différente de celle des individus contrôles. Les congénères semblent donc ne pas discriminer les individus infectés, bien que ceux‐ci, du fait de leur isolement social actif, aient une perception de leur statut morbide. 1. Schmid‐Hempel, P. 1998b. Parasites in Social Insects. Princeton, NJ: Princeton Univ. Press. 409 pp. 2. Spivak, M. 1996. Honey bee hygienic behavior and defense against Varroa jacobsoni. Apidologie, 27,16. 3. Heinze, J. & Walter, B. 2010. Moribund ants leave their nests to die in social isolation. Current Biology. 20, 249‐252. 4. Bos, N. et al. 2011. Sick ants become unsociable. J of Evol. Biol. 25(2), 342‐51 Page | 40 Etude anatomique d’espèces ligneuses tropicales à intérêt commerciales de la Réserve de Biosphère de Luki en République Démocratique du Congo (RDC). Lokolo Armand 1, De Weerdt Joelle2, Beeckman Hans. 2 1 : Université de Kinshasa, Faculté des Sciences, Département de Biologie. Contact: [email protected] 2 : Musée Royal de l’Afrique Centrale, Laboratoire de la Biologie du bois et xylarium. Contact: [email protected], [email protected] La forêt tropicale humide joue un rôle capital dans la régulation de l’équilibre climatique. La biodiversité des forêts tropicales humides est indéniable mais beaucoup d’aspects restent encore peu connues ce qui influence directement sa gestion. Malgré les efforts de gestion durable des forêts, la pression anthropique en termes de surexploitation et de trafic illicite des bois forme un problème par rapport aux espèces exploitées dont le statut est considéré comme « vulnérable » sur la liste rouge établie par UICN. La Direction d’Inventaire et d’Aménagement Forestier (DIAF), a établi en 2009 une liste d’espèces commerciales catégorisée en trois classes: classe I, classe II et classe III. La classe III est la moins connue sur le marché d’exploitation, et leur biologie demeure inconnue voire inexistante. L’identification du bois en terme de descriptions et de mesures anatomiques du bois sont fortement demandées pour les différents acteurs tels que : les scientifiques, les douaniers, l’UICN etc. L’objectif de cette étude est d’élaborer une clé d’identification visuelle des essences commerciales de la classe III. Le site de la Réserve Biosphère de Luki a été choisi en raison de sa haute richesse en essence forestière. Cette étude se focalise sur l’anatomie du bois de 15 essences commerciales de la classe III de la République Démocratique du Congo. Ces espèces sont les suivantes: Albizia adianthifolia, Alstonia boonei, Chrysophyllum lacourtiana, Holoptelea grandis, Musanga cecropioides, Pentaclethra eetveldeana, Petersianthus macrocarpus, Zanthoxylum lemaierei, Funtumia africana, Amphimas ferruginea, Irvingia grandifolia, Pentaclethra macrophyla, Beilschmiedia congolana et Celtis gomphophylla. 5 Rondelles de bois ont été récoltées pour chaque espèce. Les paramètres suivants ont été mesurés sur le terrain: Diamètre Base Hauteur (DBH), ainsi que les coordonnées géographiques. La microtomie, la mesure des caractères anatomiques tels que les: vaisseaux, parenchymes, fibres, etc. et la photographie ont été mis en œuvre dans cette étude. Les résultats attendus sont: le développement d’une clé visuelle d’identification des espèces de la classe III ainsi que leur description anatomique détaillée. Page | 41 De l’évaluation des services écosystémiques liés aux espaces verts urbains dans la gestion des inondations : revue bibliographique et développement d’une méthodologie Maréchal Justine*, Mahy Grégory, Bogaert Jan, Dufrêne Marc Université de Liège, Gembloux Agro‐Bio Tech, Forêts, Nature et Paysage/Biodiversité et Paysage *Contact : [email protected] La prévision et la gestion des inondations en milieu urbain est une problématique centrale dans nos villes contemporaines. Dans ce contexte précis, quelle est la place des services écosystémiques dans l’écologie urbaine ? Cette étude vise à identifier et caractériser le potentiel des services écosystémiques fournis par les infrastructures vertes urbaines tempérées (en particulier des villes belges) dans le cadre des inondations pluviales (pluies flash). Une analyse bibliographique a donc été effectuée dans le but de 1) Identifier les différents types d’espaces verts urbains tempérés et leurs caractéristiques biophysiques, 2) Répertorier les différents services écosystémiques fournis en zone urbaine et plus particulièrement dans le cas des espaces verts et la gestion des inondations, 3) Répertorier les différentes méthodes d’évaluation des services écosystémiques. Cette recherche bibliographique doit mener à la définition d’une typologie théorique d’espaces verts qui sera ensuite validée par une collecte de données de terrain. Suite à cela, on procèdera à la construction d’une matrice types d’espaces verts / services écosystémiques. L’analyse de la situation actuelle se fera par détection, identification et différentiation des zones et infrastructures vertes par télédétection. Une automatisation de ces 3 étapes sera testée. L’intérêt de ce sujet est qu’il permettra, une fois la situation de départ (actuelle) cartographiée, d’élaborer des mesures de réduction des risques grâce à des stratégies de gestion du maillage vert d’une ville et de recommandations pour augmenter la capacité des espaces verts. Une caractérisation de l’évolution de la capacité des espaces verts d’une ville dans la gestion des inondations pourra être donnée par la cartographie de périodes antérieures à la situation actuelle. Une telle caractérisation permettra d’identifier les facteurs clés qui ont modifié cette capacité (urbanisation, fragmentation,…). Page | 42 Les plantes endémiques restreintes de la province d’Almeria (Andalousie, Espagne), ont des traits particuliers, par rapport à des espèces congénériques largement répandues [Titre original: Restricted endemics of the Almeria Province (Andalusia, Spain) have different traits compared to their more widespread congeners] Totté Alexia, Delgado Antonio, Navarro Teresa, Meerts Pierre* Université Libre de Bruxelles, Laboratoire d’Ecologie végétale et Biogéochimie. *Contact : [email protected] La question de savoir si les plantes à distribution très restreinte possèdent des traits particuliers est cruciale pour proposer des stratégies de conservation efficaces et, d’un point de vue plus fondamental, pour comprendre les processus évolutifs associés à l’origine et au maintien de ces espèces. La province d’Almeria (Andalousie orientale) représente un hotspot de diversité pour les plantes à fleurs en Europe, avec un taux d’endémisme particulièrement élevé. Dans ce poster, nous utilisons la méthode des contrastes phylogénétiquement indépendants pour tester si les endémiques restreintes (ER) montrent un « syndrome d’endémisme ». Nous utilisons des valeurs de traits collectées dans la littérature pour tester si i) les ER occupent une niche plus étroite ou une niche distincte ; ii) si elles montrent des traits végétatifs et reproducteurs particuliers. 23 couples ont été étudiés (un couple comprend une ER et une espèce du même genre, mais à large distribution). Nous trouvons que i) les ER occupent une gamme d’altitude plus étroite, à la marge de la niche altitudinale de leurs congénères (soit plus élevée, soit plus basse) et apparaissent dans un nombre plus restreint de communautés végétales ; ii) les ER ont une durée de floraison plus courte, produisent moins de fleurs par inflorescence et possèdent un « display floral » environ 30% plus faible que celui des congénères répandues. Ces différences ne s’expliquent pas par une taille générale plus réduite. Ces résultats suggèrent que les endémiques restreintes sont davantage autofécondes. L’évolution de l’autofécondation peut être favorisée comme mécanisme d’assurance reproductive, ou pour limiter le flux génique des espèces apparentées. Ces résultats suggèrent que les ER de notre échantillon pourrait être apparues par spéciation parapatrique à la marge de la niche de leurs congénères. Page | 43 Impact of the new pollen source on Bombus terrestris colonies development Moerman Romain1,2*, Fournier Denis1, Michez D.2 1 : Université Libre de Bruxelles, Laboratoire d’Evolution Biologique et Ecologie. *Contact: [email protected] 2 : Université de Mons, Laboratoire de zoologie. Bees are important pollinators for both agricultural and natural plant species. However, over the last century, bee species have experienced a drastic reduction of their populations due to multifactorial factors including habitat alteration, parasites and disease, or biological invasions. Biological invasions, i.e. the spread of introduced, non‐native species, can significantly modify biodiversity and ecosystem functioning relationships through changes in community diversity. In this context, bumblebees have to adapt to new environmental conditions and new resources. Bombus terrestris has changed its foraging strategies from a pollen of a declining species, the clover pollen Trifolium sp., to a more frequent one, the pollen of brambles Rubus sp. Our aim is to investigate the consequences of such a switch on colonies development. For this, we reared twenty‐eight micro‐ colonies of bumblebee workers. Two set being fed with Rubus sp. pollen or Trifolium sp. pollen and the two others with positive and negative pollen references. Using phenol extraction and BCA method (bicinchoninic acid), we quantified polypeptides. By ion chromatography, we identified amino acids. Our results show (i) that chemical compounds of clover and brambles' pollen shared a large proportion of chemical compounds in similar concentrations and (ii) that efficiency of both pollen, measured as number and weight of produced larvae, is significantly similar. Our study suggests that bees are facing changes in their diet by postponing their foraging on pollen with similar characteristics. Ecologie de la dispersion chez Bromus Tectorum L. Page | 44 Monty Arnaud Université de Liège, Gembloux Agro‐Bio Tech, Biodiversity and Landscape Unit. Contact: [email protected] Le Brome des toits (Bromus Tectorum L., Poaceae) est une espèce native d’Europe introduite sur le continent américain, où elle montre une dynamique d’invasion inquiétante. La progression de l’espèce est très dommageable pour les écosystèmes ouverts, notamment via une augmentation de la fréquence des feux. Si B. tectorum est une espèce invasive étudiée depuis des décennies en Amérique du nord, ses modes de dispersion sont mal documentés. Par ailleurs, l’espèce est cleistogame et les épillets comportent typiquement des caryopses matures, ainsi que des caryopses avortés attenant au dernier caryopse mature. Cette situation conduit à une forme de dimorphisme des diaspores. Nous présentons les résultats de recherches passées et en cours sur la dispersion de cette espèce, notamment en lien avec le régime des feux et le dimorphisme des diaspores. Page | 45 De la paléoécologie à l’écologie actuelle : 2000 ans d’interaction homme‐milieu dans le nord du Bassin du Congo Morin‐Rivat Julie*, Biwolé Achille, Bourland Nils, Bremond Laurent, Daïnou Kasso, Fayolle Adeline, Gillet Jean‐François, Hardy Olivier, Livingstone Smith Alexandre, Mezop Alice, Oslisly Richard, Vleminckx Jason, Beeckman Hans, Doucet Jean‐Louis. Université de Liège, Unité Gestion des Ressources Forestières et des Milieux Naturels (GRFMN) *Contact : [email protected] La forêt tropicale africaine a longtemps été considérée comme vierge du passage de l’homme. Cependant, plusieurs études récentes en paléoécologie et archéologie ont démontré la présence d’activités humaines anciennes à partir d’indices paléoenvironnementaux (i.e. pollens de plantes anthropophiles) et d’artefacts (i.e. tessons de céramique). Ces études sont toutefois trop rares en raison de difficultés de terrain pour repérer et accéder aux sites archéologiques (couvert végétale dense, absence de pistes). De grandes zones à l’intérieur des terres demeurent donc inexplorées. Par ailleurs, peu d’études se sont penchées sur la question de l’impact de ces activités anthropiques passées sur la structure et la composition de la végétation actuelle. Grâce à une approche multidisciplinaire à la frontière entre sciences humaines et sciences de l’environnement (archéologie, pédoanthracologie : charbons de bois des sols, écologie forestière), notre objectif est d’identifier des indices d’activités humaines anciennes, lesquels sont été mis en relation avec les patrons actuels de végétation. Nos trois zones d’étude sont localisées en forêt tropicale humide de type guinéo‐congolais et sont réparties dans le sud‐ouest et sud‐est du Cameroun et le nord de la République du Congo. Le long d’une vingtaine de transects de plusieurs kilomètres, nous avons appliqué un protocole systématique de récolte de matériel archéologique et archéobotanique dans des fosses situées sur des parcelles d’inventaire botanique. Ceci nous a permis de récolter plus d’un millier d’échantillons contenant des macrorestes végétaux carbonisés ainsi que des artefacts inédits pour la région (pierre taillée et polie, tessons de céramique, scories de métallurgie) et d’inventorier la végétation dans l’environnement immédiat des découvertes. L’analyse spatiale et temporelle (chronologie relative et par datation radiocarbone) des macrorestes a permis d’identifier des villages entourés de probables champs agricoles (agriculture itinérante sur brûlis). Les 73 datations radiocarbones et les types céramiques obtenus suivent une chronologie archéologique en deux phases : un âge du Fer ancien entre 2300 et 1300 BP et un âge du Fer récent se poursuivant jusqu’à la période subactuelle, entre 670 et 20 BP. Entre ces deux phases d’occupation, les traces d’activités anthropiques sont rares. La première phase d’activités serait à mettre en relation avec une fragmentation de la forêt dense à la suite d’un épisode climatique aride autour de 2500 BP, permettant ainsi aux populations de pénétrer la forêt. Un épisode plus humide à partir de 800 BP, avec un retour d’un couvert plus dense, aurait fait reculer les populations humaines. Leur rétablissement dans les forêts se serait produit conjointement à des conditions plus sèches. Ces trois phases rejoignent la chronologie générale établie à l’échelle de l’Afrique centrale. Les premiers taxons identifiés parmi les macrorestes végétaux carbonisés, graines et charbons de bois, démontrent l’utilisation ancienne du palmier à huile et d’arbres fruitiers sauvages. Les espèces ligneuses identifiées sont présentes dans le cortège floristique actuel. L’identification taxonomique des charbons de bois devrait nous permettre de reconstituer l’environnement végétal au cours des deux derniers millénaires. Les différences observées dans les couverts forestiers passé et actuel en termes de composition floristique ainsi que la structure des peuplements actuels sont de bons indicateurs d’impacts récents de l’homme sur son milieu. Page | 46 Etude écologique et anatomique de Symphonia globulifera L.f. (Clusiaceae) du Parc National de Kahuzi‐Biega et ses environs, Est de la République Démocratique du Congo. Mwanga Mwanga Ithe Jean‐Claude1, De Weerdt Joelle2, Beeckman Hans2 1 : Centre de Recherche en Sciences Naturelles (CRSN/Lwiro) DS Bukavu, Laboratoire de Systématique et Taxonomie végétale, Département de Biologie. Contact: [email protected], 2 : Musée Royal de l’Afrique Centrale (MRAC‐Tervuren), Laboratoire de la Biologie du Bois. Contacts: [email protected], [email protected] Le Parc National de Kahuzi‐Biega (PNKB) situé à l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC), est un patrimoine mondial situé dans les forêts du rift albertin. Ces forêts sont caractérisées par une biodiversité riche en faune et flore avec un taux d’endémisme élevé et dont la structure et la composition varient suivant l’altitude. Le PNKB l’une de ces forêts, compte environ 1043 espèces végétales dont 145 espèces endémiques au rift albertin. L’autoécologie, la taxonomie ainsi que l’anatomie de certaines de ces espèces ne sont pas encore connues. Symphonia globulifera, l’une des espèces qui caractérise les forêts ombrophiles et forêts primaires de montagnes; constitue un aliment pour les chimpanzés et les gorilles de montagne ainsi que pour diverses espèces d’oiseaux. L’espèce est pour le moment menacée dans les deux parties du PNKB à cause de son utilisation pour la fabrication de braises et de planches. Le but de ce travail est d’étudier l’écologie et l’anatomie de S. globulifera par rapport à l’altitude afin de proposer une conservation durable des forêts de montagnes réputées pour sa richesse en terme de biodiversité et d‘espèces endémiques. La méthode taxonomique de ramassage a été utilisée dans cette étude et 17 rondelles de différents individus dont 8 de basse et 9 de haute altitude sont considérées dans l’analyse. Une première observation macroscopique a révélé une nette différence au niveau de la hauteur et de leur diamètre entre les individus de haute et basse altitude. La hauteur et le diamètre des individus de haute et basse altitude varient respectivement de 6 à 18 ; 19 à 36 m et 8 à 13 et 36 à 76 cm. Une analyse comparative des échantillons de haute et basse altitude a permis d’estimer la dynamique de la croissance anatomique des individus de S. globulifera dans ces habitats grâce à la méthode microtomique. Ceci a permis de faire un plan de conservation préliminaire. Page | 47 Rôle des termites sur la texture du sol dans le "miombo" au Burundi. Cas de Pseudacanthotermes sp (Isoptera, Termitidae). Nduwarugira Deogratia 1, 2 *, Roisin Yves1 1 Université Libre de Bruxelles, Laboratoire d’Evolution Biologique et Ecologie. Université du Burundi. *Contact : [email protected] Les forêts claires type "miombo" sont des formations végétales couvrant une aire d’environ 2,7 million de km2 en Afrique centrale, australe et orientale. Bien qu’elles évoluent dans des conditions écologiques sévères (sécheresse, sols en pentes, lessivés et caillouteux), ces forêts sont marquées par un paysage très fascinant: la présence de nombreuses hautes termitières, véritables tumuli qui y sont parsemés. Du point de vue écologique, plusieurs recherches ont déjà démontré que les termites jouent un rôle écologique clé et qu’ils sont responsables de l’hétérogénéité observée au sein des écosystèmes. Et ils sont particulièrement qualifiés d’"ingénieurs d’écosystème" dans les régions tropicales et intertropicales où ils interviennent notamment dans des processus affectant les propriétés physico‐ chimiques des sols. Au Burundi, les grandes termitières du champignoniste Pseudacanthotermes sp dans le "miombo" peuvent abriter diverses autres espèces de termites. Notre objectif est d’évaluer l’effet de cette cohabitation sur la texture du sol des termitières. Nous présentons nos premiers résultats obtenus sur la granulométrie des sols issus de jeunes termitières (occupées seulement par Pseudacanthotermes sp) et de leurs milieux environnants. Ces données seront plus tard confrontées à celles qui seront enregistrées sur les sols en provenance de vielles termitières (où cohabitent normalement de nombreuses espèces de termites) et leurs entourages. 2 Page | 48 Aménagement de la matière ligneuse et séquestration de carbone des essences traditionnelles d’énergie bois dans le bassin du Congo: Approche méthodologique et données préliminaires Nsenga Laurent Université de Gand, Aménagement intégrés des Forêts et Territoires Tropicaux Contact: [email protected] Le secteur du bois énergie en RDC est essentiellement informel et ne dispose pas assez des données scientifiquement fiables. La présente recherche se propose d’étudier ce secteur de en rapport avec le processus REDD+. Les axes de recherche sont: Anatomie du bois où il sera question d’analyser la croissance de ces essences traditionnelles et leur potentiel de séquestration de carbone ; la Technologie du bois où il sera question d’analyser la qualité de bois et les paramètres calorifiques ; la sylviculture où il sera question d’étudier la régénération, taillis et plantation en vue de connaître les écartements appropriés. Les approches méthodologiques retenues comprennent: Enquêtes socio‐économiques; le système de taillis pour évaluer la régénération naturelle dans trois différents sites (la réserve de biosphère de Luki dans la forêt du Mayombe ; les lambeaux forestiers du territoire de Kasangulu, et la réserve de biosphère de Yangambi) ; l’iinstallation d’ un dispositif de suivi de la dynamique de la régénération naturelle dans la jachère forestière soumise à une exploitation de façon rotative; les iinventaires forestiers périodiques de la jachère forestière ; la multiplication végétative testant les écartements de plantation suivant le dispositif de Nelder ; la calorimétrie et densimétrie en en fonction de la taille selon qu’il s’agit du bois adulte ou juvéniles et en fonction des paramètres anatomiques ; l’éévaluation de la séquestration de carbone en fonction de la régénération naturelle et artificielle. Les hypothèses à vérifier sont: (1) La régénération, la plantation ont une influence sur la production de biomasse et la séquestration de carbone ; (2) Les bois juvéniles sont différents du bois adultes en terme du pouvoir calorifique et de densité; (3) La valeur calorifique/rendement/la densité du bois sont fonction de la des paramètres anatomiques (vaisseaux, fibres, parenchyme) et technologiques du bois du bois). Les données préliminaires obtenues sont: une Liste des espèces utilisées pour la carbonisation et comme bois de chauffe autour des réserves de la biosphère de Luki (25 espèces) et Yangambi (110 espèces), dans le territoire de Kasangulu (26 espèces); les Données de la régénération naturelle dans les réserves de la biosphère de Luki et Yangambi dans trois types d’écosystèmes (forêt mature, forêt secondaire, jachère); les Données d’inventaire forestier (soit 49 espèces/6ha) de la jachère forestière de Kasangulu suivi de la dynamique de la régénération naturelle après une coupe à blanc ; les Indices et paramètres des fagots du bois coupés dans les jachères de Kasangulu; la densité du bois et du pouvoir calorifique des essences traditionnelles du bois énergie. Page | 49 Réponse anatomique de Pericopsis elata (Fabaceae) à deux environnements écologiques de plantation du Cameroun. Onana Dieudonné1, De Weerdt Joëlle2, Beeckman Hans2 1 : Institut de Recherche Agricole pour le Développement (IRAD). Contact: [email protected] 2 : Musée Royale de l’Afrique Centrale (MRAC). La déforestation est un phénomène majeur mondialement reconnu qui affecte la conservation des forêts tropicales. ‐ Dans le Bassin du Congo, la lutte contre ce phénomène, s’effectue entre autres par les techniques de régénération naturelle ou artificielle des forêts et par les «Applications des réglementations forestières, Gouvernance et Echanges Commerciaux (FLEGT). Ces mesures de gestion durable sont essentielles pour les espèces vulnérables comme Pericopsis elata. Cette essence forestière a une forte valeur commerciale et subit une exploitation intensive. Une attention particulière lui est accordée, car elle est considérée en danger au Cameroun par l’Union International pour la Conservation de la Nature (UICN) et inscrite en Annexe II de la Convention Internationale sur le Commerce des Espèces en Danger (CITES). La plupart des études en cours portent sur l’écologie de cette espèce dans un environnement naturel, mais ne traite pas des réponses de la croissance en plantation et plus particulièrement dans de nouveaux environnements. Afin d’établir une gestion durable de l’essence, il est nécessaire de connaître les paramètres environnementaux qui influencent son développement en dehors de sa zone écologique d’origine. L'objectif principal est d'évaluer la réponse dendrochronologique des plantations de P. elata dans deux environnements écologiques distincts en basse et moyenne altitude. Pour se faire, trois sites de plantation ont été choisis dont le premier en basse altitude et les deux derniers en moyenne altitude respectivement : la Réserve Forestière de la Lekoudjé à Kribi, les plantations didactiques de l’Ecole Nationale des Eaux et Forêts (ENEF) de Mbalmayo et les parcelles permanentes de l’Institut de Recherche Agricole pour le Développement (IRAD) à Bélabo. Les échantillons récoltés sont des branches individus sur pied. Des observations macroscopiques sont effectuées à l’aide d’analyse dendrochronologique et de la description des caractéristiques anatomiques. Au terme de l’étude, les caractéristiques anatomiques du bois des plantations sont connues et comparées à celles du bois des forêts naturelles disponibles à la xylothèque du Musée Royal de l’Afrique (MRAC). Tous les phénomènes observés sont mis sous forme de cartes thématiques. Mots clés: Pericopsis elata, anatomie, écologie, dendrochronologie, plantation forestière, gestion durable. Page | 50 Variabilité de séquestration de carbone d’Isolona dewevrei, dans la réserve de Luki en République Démocratique du Congo Pene Guy 1, De Weerdt Joelle 2, Beeckman Hans 2 1 : Institut National pour l’Etude et la Recherche Agronomique, Station de Luki. Contact: [email protected] 2 : Musée Royal de l’Afrique Centrale (MRAC), Laboratoire de la Biologie du Bois. Contact : [email protected], [email protected] Dans le cadre du réchauffement climatique, les forêts tropicales d’Afrique jouent un rôle majeur dans la réduction des gaz à effet de serre. Les forêts de la République Démocratique du Congo (RDC) occupent la moitié des forêts tropicales humides d’Afrique, et jouent un rôle important dans la stratégie sur la Réduction des Emissions liées à la Déforestation et à la Dégradation des forêts (REDD+). Cependant, les données et expériences à disposition pour construire cette stratégie sont partielles et insuffisantes car peu d’études ont été menées.Isolona dewevrei Engl. & Diels., est qualifiée sur la liste rouge de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) comme étant « vulnérable » et joue un rôle écologique et économique important. Le caractère unique de cette espèce est la présence de pourriture de cœur au sein d’individus de grand diamètre. L’objectif de cette étude est d’estimer l’influence relative de la pourriture de coeur d’I. dewevrei dans l’estimation du stock de carbone. Pour ce faire, la zone d’étude se situe dans la Réserve de Biosphère de Luki où 1 hectare a été inventorié. Cette réserve présente une biodiversité faunistique et floristique élevée, et est soumis à une exploitation incontrôlée. des analyses allométriques, dendrochronologiques et densitométriques ont été faites.. Les paramètres allométriques suivants ont été prélevés : le Diamètre à Hauteur de la Poitrine (DHP), surfaces terrières, hauteurs, ensuite intégrés dans la formule de CHAVE (2005) en raison du Dhp. Pour les analyses dendrochronologiques, quinze rondelles et des pourritures de cœur ont été collectées. Les analyses macroscopiques, ont révélés des cernes de croissance visibles, ce qui a permis de faire des analyses dendrochronologiques plus poussées. Page | 51 Biodiversité 2020: actualisation de la stratégie nationale de la Belgique : de nouveaux défis pour la conservation de la biodiversité. Rochette Anne‐Julie, Schlesser Marianne. Institut Royal des Sciences Naturelles de Belgiques, Point Focal National Biodiversité. Contact : cbd‐[email protected] L’objectif de 2010 en matière de biodiversité, « stopper le déclin de la biodiversité d’ici 2010 », a induit des actions à de nombreux niveaux. Toutefois, ces mesures ne se sont pas avérées suffisantes pour faire face aux pressions exercées sur la biodiversité. En outre, l’intégration transversale des questions de biodiversité dans les politiques, stratégies, programmes et actions sectoriels a été insuffisante. Les facteurs sous‐jacents de la perte de biodiversité n’ont pas été réduits de manière significative. Avec l’évolution des concepts de l’écologie et l’émergence des notions telles que services écosystémiques et infrastructure verte, la formulation des objectifs nationaux liés à la biodiversité évolue également. Ce poster présente les objectifs nationaux que la Belgique s’est fixée à l’horizon 2020 pour enrayer la perte de biodiversité, aux échelles nationale et internationale. La stratégie nationale de la Belgique pour la Biodiversité, actualisée en 2013, s’est dotée d’une nouvelle vision à l’horizon 2050 et d’un nouvel objectif général pour 2020. Elle s'appuie, dans la formulation de ses objectifs, sur des concepts qui ont émergé au cours de la dernière décennie tels que services écosystémiques, infrastructure verte et compensation écologique (absence de perte nette de biodiversité). Une fois opérationnalisés, ces outils conceptuels permetteront d’organiser, cadrer et quantifier les efforts à fournir pour atteindre les objectifs de la stratégie nationale. Des préoccupations émergentes font l’objet de nouveaux objectifs opérationnels, telles que l'adaptation aux changements climatiques, les espèces invasives, la restauration des écosystèmes dégradés, la cartographie et l'évaluation de l’état des écosystèmes et de leurs services, la valorisation des services écosystémiques, l'application des législations liées à la biodiversité, l'engagement des autorités locales et la mobilisation des ressources. Des mesures de soutien pour le suivi et la mise en œuvre de la stratégique sont également fournies. La Stratégie est le seul document national relatif à la biodiversité qui soit d’application tant au niveau fédéral qu’au niveau régional. Elle fournit un cadre de référence aux différents niveaux de pouvoir pour la politique à suivre et pour initier des projets concrets. En plus de ses 15 objectifs stratégiques, la Stratégie identifie des pistes d’actions additionnelles ou à mener en commun (objectifs opérationnels) par les acteurs concernés. Elle inclut des références aux instruments développés aux niveaux européen et international (comme des stratégies, des directives, des règlements) et aux mesures déjà prises ou en cours de réalisation au niveau belge. Page | 52 Titre 1 : Typologie des dynamiques écosystémiques co‐évolutives Titre 2 : Cartographie de la végétation potentielle en Wallonie Titre 3 : Evaluation de la portance écologique du territoire Sérusiaux Emmanuël Université de Liège, Département des Sciences de la Vie, Biologie de l'évolution et de la conservation. Contact : [email protected] Les trois posters se placent dans le cadre d'un programme de recherche intitulé "La biodiversité sous l'angle des dynamiques écosystémiques co‐évolutives" menées par le LEPUR (Université de Liège) dans le cadre de la Conférence Permanente du Développement Territorial. Morphométrie et phylogénie des Angraecum section Pectinaria (Orchidaceae) en Afrique continentale Simo‐Droissart Murielle1, Micheneau Claire, Sonké Bonaventure, Vincent Droissart, Plunkett Gregory M., Lowry II Porter P., Hardy Olivier2, Stévart Tariq 1 : Université libre de Bruxelles, Herbarium et bibliothèque de botanique africaine. 2 : Université libre de Bruxelles, Laboratoire d’Evolution Biologique et Ecologie. Contact : [email protected] Des études moléculaires récentes ont suggéré la polyphylie du genre Angraecum ainsi que de cinq de ses 19 sections, dont Pectinaria. Cette dernière compte actuellement onze espèces; six décrites de Madagascar et des îles adjacentes, cinq d’Afrique continentale. Cependant, la délimitation taxonomique des espèces continentales de cette section était problématique. En effet, la variabilité morphologique observée au sein de ces espèces obscurcit leur délimitation. Afin de procéder à la révision taxonomique de ce groupe, des analyses morphométriques ont été effectuées sur 59 spécimens préservés en alcool. De plus, des séquences d’ADN provenant de six marqueurs ont été analysées suivant les méthodes parcimonieuses et bayésienne. Ces deux approches combinées visent à proposer une délimitation robuste des espèces de la section Pectinaria. Les analyses morphométriques ont permis de délimiter morphologiquement les cinq espèces actuellement décrites. Angraecum doratophyllum possède les plus longs pétales et un éperon courbe, largement ouvert à la base du labelle, et A. subulatum a les feuilles les plus longues avec un apex caudé. Angraecum atlanticum, A. gabonense, et A. pungens sont morphologiquement similaires. Angraecum pungens a les feuilles les plus longues et larges et A. gabonense a une fleur plus longue que celle d’A. atlanticum. La matrice combinant les séquences des six marqueurs a produit des arbres similaires avec un support de branche élevé pour les analyses parcimonieuse et bayésienne. La polyphylie de la section Pectinaria est confirmée, avec son clade africain proche de celui de la section africaine Dolabrifolia. La monophylie de quatre espèces est bien supportée, tandis que les spécimens d’A. atlanticum sont placés dans un grade proche d’A. pungens. Les deux espèces se distinguent par les dimensions de la feuille et de la fleur. Un meilleur échantillonnage d’A. atlanticum est cependant nécessaire pour vérifier si l’ensemble des spécimens attribués à cette espèce forme un clade. Mots clés: Analyses parcimonieuse et bayésienne, monophylie, morphométrie, phylogénie moléculaire, section Pectinaria. Page | 53 Le genre Guibourtia Benn : un modèle biologique idéal pour comprendre les mécanismes de spéciation Tosso Félicien1*, 2, Daïnou Kasso1, Hardy Olivier J.2, Doucet Jean‐Louis1 1 : Université de Liège, Laboratoire de Foresterie des Régions Tropicales et Subtropicales, Unité de Gestion des Ressources Forestières et des Milieux Naturels, Gembloux Agro Bio Tech, 2 : Université Libre de Bruxelles, Laboratoire d’Evolution Biologique et Ecologique. *Conctat: [email protected] Les forêts denses tropicales humides se distinguent par leur grande diversité biologique qui leur confère un caractère complexe. Dans un tel contexte, comprendre le passé et l'histoire évolutive de la dynamique de ces forêts, constitue un moyen efficace pour prédire leur dynamique future. De telles études qui traitent de la biologie évolutive (phylogénie et phylogéographie) sont rares en Afrique comparativement aux autres continents. Le présent travail ambitionne de contribuer, sur base d’un modèle biologique comportant plusieurs espèces sœurs, à la compréhension des mécanismes à l'origine de la diversité des écosystèmes forestiers tropicaux. Le modèle biologique choisi est le genre Guibourtia Benn daté de moins de 20.000 ans qui regroupe 13 espèces ligneuses africaines de grande importance socio‐culturelle et économique. Ce modèle rassemble non seulement des espèces de formations végétales différentes (forêt et savane) mais aussi des espèces inféodées aux régions établies sur des sols variés (sableux, argilo‐limoneux, calcaire, hydromorphe). Spécifiquement, l’étude vise à (i) démêler les relations phylogénétiques au sein du genre Guibourtia sur la base de caractérisations physiologique et morphogénétique; (ii) inférer l'histoire évolutive au sein du genre Guibourtia grâce aux récents outils d'analyse phylogéographique et de datation moléculaire ; et (iii) examiner les possibilités de flux de gènes entre deux espèces morphologiquement semblables à savoir G. tessmannii (Harms) J. Léonard et G. pellegriniana J. Léonard à l’échelle du Gabon.Ce travail se distingue par son originalité du fait qu’il développe une approche qui combine la physiologie et la génétique. Les résultats contribueront à modéliser la distribution des différentes unités évolutives du genre Guibourtia avec un modèle dynamique de végétation (CARAIB) afin de conclure sur leur statut de conservation et déduire les stratégies de gestion durable appropriées. Mots clés : Phylogéographie, Phylogénie, Physiologie, Ecologie forestière Page | 54 Le Centre Paul Duvigneaud de Documentation écologique asbl Créée en 1992, peu après le décès du Prof. Duvigneaud, notre association a notamment pour buts : - de préserver, promouvoir et diffuser le travail et la pensée du professeur P. Duvigneaud; - de participer à la diffusion des savoirs et des recherches scientifiques, notamment universitaires, dans le domaine de l'écologie ; - de concourir à la prise de conscience, dans les différentes couches de la société, de l'importance de l'écologie scientifique comme mode de pensée et de comportement. Dans ce cadre, nous développons grâce au soutien de la Région Bruxelles‐Capitale une série de missions d’information et de sensibilisation qui s’adressent à tous les publics bruxellois et font appel à des partenariats qui représentent cette diversité. Nos activités comportent : - une bibliothèque ; - des conférences ; - des projets éducatifs qui peuvent inclure exposés, travail de terrain, exposition ; à destination des publics jeunes (scolaires ou non) autant qu’adultes ; - le Prix Paul Duvigneaud de l'Education permanente à l'Environnement urbain, grâce au soutien de la Commission communautaire française. Du 14/11/2013 au 19/01/2014, il présente l’exposition « Paul Duvigneaud, un maître de l’écologie scientifique » préparée en collaboration avec l’ULB et le CiVA, dans le cadre du centenaire de la naissance de l’auteur de « La Synthèse écologique ». Au CiVA, rue de l’Ermitage 55 à 1050 Bruxelles ; du mardi au dimanche de 10:30 à 18:00; entrée gratuite. Contact : Centre Paul Duvigneaud 02 642 24 92 – www.centrepaulduvigneaud.be Page | 55 LA LISTE DES PARTICIPANTS par odre alphabétique Nom Al Wardi Barbot Beaudart Adriaens Alencastro Amougou Ndi Andre Annet Arany Arany Athanassiadis Ayral Badjoko Djuma Sultan Baekelmans Ballieu Bastin Battheu Noirfalise Baudinne Bebermans Bech Belge Benayed Bernardello Bicaba Billen Binard Blieck Boeraeve Boisson Bologna Bonetti Boom Borgato Bouland Bourdeau Bouyer Braem Breyer Budke Büker Bzayar Calomme Prénom Clémence Estelle Cédric Alain Maria Jose Yves Achille Hugues Mathieu Janos Janos Aristide Astrid Henry Thérèse Terry Jean‐François Caroline Pierre Julien Robert Justine Maîssam Eric Adama Gilles Fabian Nejma Fanny Sylvain Audrey Lynn Arthur Luca Catherine Philippe Yaelle Steve Lisa Grégory Heide Ayoub Maggy Adresse E‐mail [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] heidebuker@tournesol‐zonnebloem.be [email protected] [email protected] Page | 56 Cammaerts Carlier Carpentier Carton de Wiart Caspers Castel Castoldi Chaiban Chaidron Chakroun Charbaut Chatelle Chevalier Chou Ciammaglichella Clement Clerbois Colin Collard colon colson Coppin Cordonnier Cotton Culot Cuma Dahdouh‐Guebas Dal Canton Damman Damseaux Dandoy Danse Dauby Dawirs de Buysscher De Carvalho Ximenes De Cock de Harenne De Marco De Sciscio De Weerdt Debroux Defise Dekeyser Delahaye Delbrassine David Nathalie Camille Françoise Catherine Antonin Flora Celia Florian Leila Célia Jeanne Frédéric Lei Mégane Alizée Julien Simon yolande william Dylan Georges Thomas Geneviève Laurence Fidèle Farid Adeline Florent Florelle Gwendoline Brieuc Gilles Marianne Antoine Arimatéa Olivier Simon Lila Alessandro Joëlle Gérald Antoine Gilles Bertrand Niels [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] catherinecaspers@tournesol‐zonnebloem.be [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] c.charbaut@institut‐eco‐pedagogie.be [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email 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Florian Gemma Mathieu [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] franç[email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] Page | 58 Giraud Gloire Godart Godefroid Goossens Gorel Gregoire Gryseels Guéry Hainaut Hainaux Hanriot Hardy Harzé Haurez Hautier Hellemans Hendrickx Hick Hussein Huybreck Huynen Huysmann Ingebos Jacob Jacobs Jacquemart Janssen Jean‐Pierre Jenard Josens Kampelmann Kasongo Yakusu Kastally Kempeneers Kempeners Kestemont Korsak Koulagenko Kummer Laloux Lambert Laport Le Boniec Lebecq Lecaille Leche Arnaud Brigitte Marie‐Françoise Adele Nicolas Anais Lilien Machteld Pierre‐Antoine Hélène Thomas Geoffroy Olivier Mélanie Barbara Louis Simon Françoise Aurélie Hind Jean‐Marie Marie Claude Anne Benjamin Corentin Jean‐pierre Anne‐Laure Pierre Benjamin Philippe Guy Stephan Emmanuel Chedly Tony Serge Bruno Olivier Jacques Maxime Manuel Marinella Marie François Joris Alvina [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] geoffroyhanriot@tournesol‐zonnebloem.be [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] marie‐[email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] Anne‐[email protected] [email protected] benjamin.jean‐[email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] Page | 59 Leclerc Ledant Leemans Lemiere Lentiez Lepez Leponce Lepot Leunda Martiarena Levaux Lewuillon L'hoest Lhoir Liberski Lokolo Okende Lombal Lopez López Bruzos Loreau Lorenzo González Louis Lozet Maerckx Maerens Magonette Mahy Malingreau Marbehant Marchant Mardulyn Maréchal Marion Martin Masse Massinon Mathelart Mathieu Mayer McElroy Meere Meerts Mestre Micha Michel Michelle Michetti Jean‐Baptiste Jean‐Paul Melissa Marthe Anne Anouk Maurice Julien Merlin Marrie Marine Betty Caroline Barbara Okende Anicée Samantha Alicia Michel Sofía Marceau Nathanaël Sophie Kevin François Grégory Jean Stéphane Marie Patrick Justine Kelly Mathias Jude jerome Vincent Charlotte Caroline François Patricia Bruno Pierre Laurent Victoria Loïc Schaltz Tina [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] franç[email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email 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Trolliet Trösch ursini Vadi Van Cutsem van der Werf Van Ham Vancraenenbroeck Vanden Balck Vandenhaute Vanderweyen Vangeem Vanhellemont Vanopdenbosch Vanwijnsberghe Vercauteren Vercauteren Drubbel Barbara Benjamin Erard Thomas Marianne Thomas Brigitte Eponine Laura François Emmanuel Murielle Sylvie Kim Nathanaël Hélène Yves Evelyne Rachid Anne Danièle Nathalie Eddy Michaël Félicien Ariane Phuong Muriel Ludwig Franck Miléna Regis Monique Nicolas Aline Alice Monique Laetitia Nicolas Arthur Benoît Zora Laura Stéphane Thierry Régine '[email protected]' [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email 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