Programme - L`économie comme condition du paysage

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©Photographie Mongi HAMMAMI - Île de Nantes - Juin 2012.
a m p h i
l ’ E N S P
V e r s a i l l e s
9h30-18h15
Ac c è s : Grand Amphi de l’ENSP Ver saille s 10, rue du Maréchal Joffre 78000 Versailles
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Train : Versaille s Rive Gauche - Château de Versaille s
( RER C5 ) / ou / Ver saille s Chantier s ( R ER C 8 )
G r a n d
JEUDI 21 M ARS 2013
L’É CO NO MI E
paysage
COM ME C O N D I T I O N D U
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L’économie comme condition du paysage rogramme
Colloque - n°2 - 4ème année ENSP de Versailles - Marseille - Jeudi 21 mars 2013
Grand Amphi de ’ENSP de Versailles - 10, rue du Maréchal Jof fre 78000 Versailles - Train : Versailles Rive Gauche - Château de Versailles ( RER C5 ) / ou / Versailles Chantiers ( RER C8)
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 9h30 – 11h35
« Réconcilier l’économie et la nature : à quelles conditions ? »
Il faut se rendre à l’évidence : les espoirs mis dans le développement durable après le Grenelle de l’environnement ont fait place à la déception
et à l’inquiétude. Jamais la réconciliation entre le développement économique et la préservation de la nature n’a paru aussi problématique. Dans
la réalité quotidienne des processus de décision, le conflit est quasi permanent et il ne suffira pas pour le résoudre de « verdir » la croissance
par l’injection de technologies plus sobres et moins polluantes. Si l’on prend au sérieux le risque d’effondrement que fait courir à la civilisation la
destruction programmée de la biosphère, la seule voie possible est de redéfinir radicalement le projet économique, en redonnant au
mot « économie » l’un de ses sens premiers, à savoir l’art d’utiliser au mieux des ressources limitées pour répondre aux besoins d’une
« maisonnée » désormais coextensive à la communauté humaine.
Bernard PERRET, Modérateur du Colloque. Ingénieur général des ponts, des eaux et des forêts, ancien élève de l’École Polytechnique et de l’ENSAE, membre permanent du
Conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD) au ministère du développement durable, auteur d’une dizaine d’ouvrages parmi lesquels : « Le capitalisme est-il
durable ? » - (Carnets nord, octobre 2008), « L’évaluation des politiques publiques » - (La Découverte 2001, réédité en 2008) et « Pour une raison écologique » (mars 2011) ; membre du
comité de rédaction des revues Esprit et Evaluation (Londres).
20 minutes de débat ///// 10 minutes de pause
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 11h35 – 12h35
« Site et paysage, au service de quelle économie urbaine ? »
Alors que la marchandisation est la règle pour tous les types de biens, qu’en est-il du paysage à l’heure où les villes doivent répondre à des critères
de performance et d’attractivité ? Dans le contexte de l’urbain généralisé, on s’arrêtera sur plusieurs scénarios contemporains et on s’interrogera
sur le fossé qui se creuse entre des « villes globalisées » qui se coupent complètement de leur contexte (ou le patrimonialisent) et des ensembles
urbains, ce que l’on désigne à l’occasion derrière le terme fourre-tout de métropole, qui s’efforcent de prendre en compte leur contexte (comme
c’est le cas de Rogelio Salmona à Bogota) ? Mais qu’entendre par contexte à propos du paysage et du site ? Bref, le paysage est-il condamné à être
au service de l’économie ?
Olivier MONGIN,
Philosophe, éditeur. Directeur de publication de la revue Esprit, vice-président du syndicat de la presse culturelle et scientifique, co-fondateur de la revue
Tousurbains, a publié : « La condition urbaine. La ville à l’heure de la mondialisation » - (Points Poche - Seuil), publie en septembre 2013 chez Fayard « La ville des flux. L’envers et
l’endroit de la mondialisation ».
20 minutes de débat
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 14h00 – 14h40
« Notre économie demain : inspirée par et réconciliée avec le vivant »
Depuis près de deux siècles, l’exploitation massive des ressources fossiles nous a laissé croire que nous pourrions prospérer «hors sol», coupés
du vivant. Il n’en est rien, et l’économie de l’après pétrole, resynchronisée avec la biosphère, se prépare dès aujourd’hui. Une agriculture, une
industrie, un urbanisme radicalement différent de tout ce que nous avons connu jusqu’ici sont en train de s’inventer, inspirés par le vivant. Nous
avons beaucoup à apprendre de la dynamique d’évolution des écosystèmes, des interactions au sein de la biosphère, et des propriétés de résilience
et d’émergence des systèmes vivants. Loin d’être austère et compliquée, cette vision des choses est porteuse de perspectives enthousiasmantes !
Emmanuel DELANNOY, Directeur de l’Institut INSPIRE, Expert en développement durable, spécialisé sur les liens entre biodiversité et économie. Emmanuel Delannoy a commencé
sa carrière dans le secteur des technologies de l’information ou il a exercé des fonctions commerciales puis d’encadrement. Après 15 ans dans ce secteur, il décide de travailler sur le développement
durable. Il entre au CIRAD pour piloter la démarche de management environnemental du département « élevage et médecine vétérinaire tropicale », puis réalise une mission pour la Banque
mondiale, à Marseille, durant laquelle il sera chargé d’organiser le lancement d’un centre de formation à distance sur les thématiques de la gouvernance, de l’urbanisme et de l’agriculture en milieux
arides. En parallèle, il collabore, sur des thèmes en lien avec la biodiversité et le développement durable, avec des organismes variés, appartenant au secteur public, au secteur associatif ou au secteur
marchand. Il assure aussi le suivi pédagogique de l’option « environnement et développement durable » du MS MIQE à l’école centrale et coordonne le lancement du Collège des Hautes Études en
Environnement et Développement Durable (CHEE&DD). Membre de l’association Humanité et Biodiversité, association de protection de la nature présidée par Hubert Reeves, il participe à la préparation
du Grenelle de l’environnement et assistera le négociateur sur les questions liées à l’économie, à l’emploi et à la compétitivité des entreprises. Depuis le premier janvier 2008, il dirige l’institut INSPIRE,
assurant la promotion notamment du biomimétisme, de l’économie circulaire et de fonctionnalité. Il est l’auteur de l’ouvrage « L’économie expliquée aux humains », publié aux Éditions WildProject.
Il a contribué à plusieurs ouvrages collectifs sur les liens entre biodiversité et entreprises et a récemment coordonné la rédaction du guide « Entreprises et Biodiversité - Comprendre et agir ».
20 minutes de débat
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 15h00 – 15h40
« Le paysage un produit de crise ? »
La raréfaction de l’argent public retire à la planification urbaine un de ses principaux moteurs : les infrastructures de transport. Celles-ci ont durant
les trente dernières années peu glorieuses (pour l’urbanisme) largement dicté le dessin des villes. Cette fin de cycle coïncide avec la montée en
puissance d’une société très individualisée qui cherche dans les valeurs de la nature une partie de son épanouissement : les loisirs en plein air,
le bien-être, l’envie de nourriture saine par exemple sont des domaines en pleine expansion. Des phénomènes de société comme le dérèglement
climatique, la disparition de nombreuses espèces animales et végétales, l’épuisement des énergies fossiles créent un sentiment d’insécurité
généralisé qui renforce l’envie d’un mode de vie plus vertueux… Mon intuition est que la question environnementale sera un pilier du modèle urbain
« Post Kyoto ». De nombreuses collectivités conscientes de ce phénomène ont lancé récemment des projets « la reconquête de berges » par-ci
des trames vertes et par-là des trames bleues… Le processus d’INVERSION DU REGARD rassemble toutes ces initiatives généreuses en un concept
appuyé sur une équation économique capable de les réaliser en ne s’appuyant plus seulement sur l’initiative publique…
Alfred PETER, Paysagiste DPLG, Atelier Alfred PETER Paysagistes. Grâce à une longue expérience en termes de projets de paysages et de territoires, Alfred Peter participe à
l’élaboration de solutions concrètes et coordonnées sur les grands enjeux tels que : l’économie et la mise en valeur des territoires naturels et urbains ; la lutte contre l’étalement et le
mitage ; la revalorisation des friches sans faire table rase du passé ; la création d’espaces publics redonnant un sens à la vie collective ; l’intégration des infrastructures de transport ;
la recomposition de la ville sur elle-même…
Plutôt que de s’enfermer dans ses locaux pour élaborer ses projets, il aime évoluer dans des équipes pluridisciplinaires, abolir les domaines réservés et permettre, par le décloisonnement
des savoir-faire sectoriels, d’inventer de nouvelles stratégies de projets et des grands espaces de liberté.
Il allie toujours : simplicité, authenticité et sobriété, trois maîtres mots dont le sens précis est pour l’Atelier une attitude et une signature.
20 minutes de débat ///// 10 minutes de pause
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 16h10 – 16h50
« Ré-enchanter les lieux ordinaires comme postulat d’un avenir économique »
Si certains objets architecturaux et aménagements urbains s’inscrivent dans une stratégie marketing affichée par les élus des métropoles où le
renom du concepteur fait partie de l’image de marque de la ville, qu’en est-il des « petits bourgs et villes moyennes ordinaires » qui occupent la
majeure superficie du territoire national ? Ces lieux où, malgré le manque de moyens, la demande de qualité d’usage et d’esthétique des lieux,
accompagne la volonté d’enrayer le déclin démographique ou de juguler un étalement urbain subi.
Évitant les discours théoriques catastrophistes et culpabilisateurs sur le développement durable, l’espace du projet de paysage doit alors s’inscrire
dans un pragmatisme bienveillant, en empathie avec les lieux, pédagogue, inventif, rusé, enthousiaste et à coût équivalent voir moins onéreux
que les aménagements environnants trop souvent médiocres. Tel un chiffonnier à l’affût des possibilités de récupération et de transformation des
rebuts, et, reprenant les deux adages chers à Ludwig Mies van der Rohe « Less is more » et « Gott steckt im Detail » le parcours de combattant du
paysagiste peut alors commencer !
Laure PLANCHAIS,
Paysagiste DPLG, Agence Laure PLANCHAIS. Son expérience professionnelle est exclusivement concentrée sur la maîtrise d’œuvre publique, tant en phase
opérationnelle que sur les études pré-opérationnelles, et l’a amenée à travailler sur de nombreux espaces publics à des échelles très différentes, du petit bourg rural à la périphérie
urbaine d’agglomérations plus conséquentes. Au travers de ses projets elle a développé une expérience spécifique sur les aménagements urbains économes et présentant des enjeux
environnementaux forts. Son expérience de maître d’œuvre est relayée par une activité de conseil auprès de l’État et des collectivités locales et par un enseignement du projet et enjeux
de paysage en urbanisme.
20 minutes de débat
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 17h10 – 18h15
Table ronde avec la participation des conférenciers, des étudiants, et du public invité.
© Organisation et coordination : Mongi HAMMAMI
© Bureau de la 4A°- ENSP Versailles / Marseille - Mars 2013
É q u i p e : P a s c a l A U B R Y, M o n g i H A M M A M I , J o ë l R I C O R D AY / S e c r é t a r i a t : M u r i e l PA L O M O - A ï c h a H A S S A I N E
10 , r u e d u M a r é c h a l J o f f r e 7 8 0 0 0 V e r s a i l l e s - Té l . : +3 3 ( 0 )1 3 9 2 4 6 2 8 0 / F a x : +3 3 ( 0 )1 3 9 2 4 6 3 0 4 // Co u r r i e l : m . h a m m a m i @ ve r s a i l l e s . e co l e - p ay s a g e. f r
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