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L’ÉCRITURE DE LA RENCONTRE AFRIQUE OCCIDENT.
LES ESPACES DE L’INTERSUBJECTIVITÉ ET LE PROBLÈME DE LA TRADUCTION DANS LE ROMAN.
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- Sylvie CHALAYE, Professeur, Université Paris 3, Sorbonne Nouvelle.
- Remi ASTRUC, Professeur, Université de Cergy-Pontoise.
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2012
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A mes proches, Sophie et Defissa; partis et
absents à jamais. La graine semée a germé
et produit !
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Remerciements
Avec ce travail, nous arrivons au terme d’une longue marche pavée de
questionnements, de doutes, avec le risque de tout lâcher à mi-parcours. Parcours,
dont l’issue est fonction des rencontres. Tout d’abord avec le professeur Papa
Samba DIOP qui avait accepté de diriger cette étude. Nos remerciements à Mr.
Diop pour la patience, les précieux conseils et les encouragements. Nous
voudrions également remercier le professeur Jean-William WALLET de
l’université d’Amiens -Picardie pour sa serviabilité. Notre gratitude va aussi à Mr.
François DICKOBOU-KOMBILA, l’un des premiers à nous donner goût à la
littérature comparée à l’Université de Libreville. Mes remerciements vont tout
autant au professeur Alfred MBUYI-MIZEKA pour ses inestimables conseils. Je
ne saurais oublier l’apport incontesté des professeurs de lettres à l’UOB.
A mes Parents, Hélène Pagha et Félix Ngadi pour la confiance. Mes frères et
sœurs, Thérèse, Fernand Mif, Arlette, Faustin Bush, Blaise Hans, Vianney Ipaye,
Bébé Mvoudi. Mes neveux et nièce, Stella, Christian-Morin, Clainxy, Cédric,
Paterne, Crépin, Morille, Warice, Rock, Jean-Aimé pour la force inspirée et
pouvoir s’accrocher à la vie. A ces illustres partis, Marcel Wamba, Michel
Boudoughou, Victor Makinda pour leur éducation des forêts vers Koumbi. A
grand -mère Tchika Marie-Louise, je n’ai gardé de toi que de vagues souvenirs. A
Mvoudi, l’homme fier de son petit-fils, j’espère avoir accompli tes vœux. A
Eugène Cholot, parti. A Makita Tsogho, madame à la parole, partie. Maman
Levovo partie tôt. A Joséphine Lédjadja qui sait compter. A ceux- qui m’ont
souvent tendu la main, Sylvain Lata, Jacques Tsanga, Éric Lapy. A Djores, Roger
pour les fraternelles complicités. A mon amie Audrey pour la patience malgré
l’épreuve de la distance.
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Avant- propos
Le texte qu’on va lire marque un temps de répit dans mon parcours
universitaire. La nature sobre de l’expression a été préférée pour permettre l’accès
au texte. En 2004, j’avais décidé de m’investir dans l’enseignement après avoir
obtenu une maîtrise de lettres. Ce projet professionnel ne fut cependant pas
irréalisable, attendu que je fus reçu au concours d’entrée à l’Ecole Normale
Supérieur (ENS- Libreville), je devais préparer un CAPES de lettres.
Cependant, quelques mois à peine passé, je décidai de tout abandonner. Une volte-
face risquée, quand on sait que L’ENS fait partie des prestigieuses écoles du pays.
Et les reproches de fuser partout.
Ceux de mes camarades de faculté d’abord. Etaient-ils surpris de mon
passeport, un visa et un billet aux couleurs d’Air France ? J’étais un peu comme le
Nègre Tanhoé chez Bernard Dadié, tout émerveillé pour avoir reçu d’un ami
Blanc un billet pour Paris : «J’ai un billet pour Paris, oui Paris ! Paris dont nous
avons toujours tant parlé, tant rêvé !». A la fac, nous projetons tous l’aventure
parisienne. De quoi s’étonner avec Fatou Diome : « Ah ! Sacrée France, c’est peut-
être parce qu’elle porte un nom de femme qu’on la désire tant ». Nous envisageons tous
emprunter le « Chemin d’Europe » pour reprendre Ferdinand Oyono. Cette Europe
qui s’esquisse dans l’imaginaire telle une créature charmeuse. Le passeport, le
visa, un billet d’avion sont moins de simples documents, ils ouvrent la voie de
l’ailleurs, la rencontre avec l’Autre, l’inconnu, la découverte. Pour mes amis, ma
place était donc à l’ENS ! Mais tous n’étaient pas de cet avis. Certains pensaient
qu’il était de mon devoir de faire le choix qui convenait, au risque de le regretter
le restant de la vie. Mais qui de mes amis n’aspirait à l’aventure ? La question
n’était donc pas à l’ordre du jour.
Les reproches de mes proches ensuite. Mon projet passait pour insolite.
J’étais ce jeune homme qui ne savait saisir l’opportunité professionnelle qu’offrait
l’ENS. Avaient-ils tort ? En réalité, l’objection n’émanait ni de mon père ni de ma
mère qui, au contraire m’encourageaient. Après tout, quel parent ne souhaiterait
que sa progéniture fasse mieux ?
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Il y a en chacun un peu de ce que j’appelle dans cette thèse la métaphore
de la courge, l’image à laquelle maître Thierno, dans L’Aventure ambiguë, se
réfère pour évoquer la nature complexe de la plante, en référence à son
disciple Samba Diallo qui s’apprête à vivre des nouvelles expériences : « La
courge est une nature drôle, dit enfin le maître. Jeune, elle n'a de vocation que celle de
faire du poids. De désir que celui de se coller amoureusement à la terre. Elle trouve sa
parfaite réalisation dans le poids. Puis, un jour, tout change. La courge veut s'envoler.
Elle se résorbe et s'évide tant qu'elle peut. Son bonheur est en fonction de sa vacuité. De
la sonorité de sa réponse lorsqu'un souffle l'émeut. La courge a raison dans les deux
cas ».1
Qui de mes camarades ignorait justement, comme l’écrivait si poétiquement
Julien GRACQ dans son roman, Le Rivage des Syrtes, que « Le monde fleurit à
ceux qui cèdent à la tentation » ? Le monde s’ouvre à ceux qui sont tentés. Cette
citation, je l’avais si bien intériorisée, que je finis par en faire un principe de vie.
A la fac, tous avaient mûri le projet de partir. Puis, un jour, en fonction des
circonstances, chacun est quelque peu forcé à emprunter la voie qui lui convient, à
saisir l’opportunité qui lui est offerte. Qui de mes proches ignorait justement que
le monde ne s’ouvre qu’à ceux-là qui savent parfois prendre le risque ?
Cependant, quand les contingences de l’existence nous tiraillent entre projet
personnel et contraintes familiales, le choix peut sembler cornélien. Quand il faut
traverser les épreuves maladies, la perte des proches qui vous ont été d’un
soutien précieux et, en même temps s’investir dans un projet de haut niveau, une
telle décision peut ne pas être facile à prendre. Je devais donc tenir le coup. Ainsi,
l’adversité, et les déboires, et les soucis ruminés à longueur de journée se
transforment en des forces, des séquences d’une vie remplie qui, à elles seules
constitueraient la matière même de l’ouvrage à réaliser. On se paye alors le luxe
d’une joie indescriptible, même quand les moyens matériels ont souvent fait
défaut.
D’un point de vue financier, j’ai bénéfic d’une aide de l’État Gabonais à
qui je rends hommage.
1HAMIDOU KANE, Cheikh, L’Aventure ambiguë, Paris, U.G.E., 10/18, 1961, p.
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