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essentiellement à la géophysique (calcul du temps, irrégularités de la rotation terrestre).
Une chaire d'astronomie fut instituée à l'Ecole polytechnique de Zurich dès sa fondation en 1855. Rudolf Wolf
l'occupait quand fut édifié entre 1860 et 1864 l'observatoire fédéral dont Gottfried Semper avait conçu les
plans. Le nom de Wolf est attaché à la méthode de calcul de la périodicité des taches solaires. Sous Alfred
Wolfer, William Brunner et Max Waldmeier, Zurich resta pendant des décennies un centre international pour
les travaux sur le Soleil.
A Bâle, l'observatoire dépendit d'abord de l'institut de physique du Bernoullianum; il fut doté d'une chaire en
1880 (Albert Riggenbach) et acquit sa pleine autonomie en 1895. Jusqu'en 1947, il s'occupa surtout de
géodésie (Theodor Niethammer)
Auteur(e): Uli Steinlin / WW
2 - L'essor de l'astronomie après 1950
Jusqu'au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, la recherche astronomique avait gardé en Suisse des
dimensions modestes, si l'on excepte le programme zurichois de surveillance de l'activité solaire. A partir de
la décennie 1950 et surtout pendant celle qui suivit, les instituts se développèrent rapidement, tandis que de
nouveaux programmes voyaient le jour. L'effort principal porta sur l'astronomie optique. Pour ne pas
disperser des moyens relativement modestes, on renonça délibérément à la radioastronomie, seuls Zurich et
Berne y recourant pour l'étude des rayonnements solaires. La recherche helvétique s'appuie essentiellement
sur les télescopes de l'observatoire européen austral (European Southern Observatory) au Chili. La Suisse
s'est ralliée à cet organisme international en 1981 après avoir abandonné un coûteux projet d'observatoire
national sur le Gornergrat. Elle a participé dès le début à de nombreux programmes de l'Agence spatiale
européenne (Astronautique).
En se déplaçant à Sauverny près de Versoix et en construisant un téléscope d'un mètre de diamètre sur le
terrain de l'observatoire de Haute-Provence, l'observatoire de Genève devint vers 1960, sous la conduite de
Marcel Golay, le plus important de Suisse. Il offrit une fructueuse collaboration à l'institut d'astronomie de
l'université de Lausanne.
A Berne, l'institut de physique mena des recherches dans plusieurs directions. L'équipe de Johannes Geiss
étudia durant de longues années la composition et les propriétés du vent solaire et du gaz interplanétaire
dans l'espace proche de la Terre en participant dès le premier vol habité vers la Lune (Apollo 11) à toute une
série d'observations par satellite. Disposant d'un observatoire à Zimmerwald, l'institut d'astronomie de Berne
s'illustra sous la direction de Max Schürer et de Paul Wild dans les domaines de la géodésie par satellites, des
mouvements orbitaux des astéroïdes et de l'astronomie de position moderne.
L'observatoire fédéral de Zurich poursuivit dans un premier temps ses recherches sur l'activité du Soleil et sur
sa couronne. Pour permettre l'étude de cette dernière, une station fut construite en 1939 sur le Tschuggen
près d'Arosa, tandis que l'activité solaire se voyait consacrer en 1957 la station Specola Solare de Locarno-
Monti (devenue autonome sous le nom de Specola Solare Ticinese depuis l'abandon du programme zurichois
optique sur les taches solaires). En 1979, l'observatoire fédéral, jusqu'alors indépendant, fut rattaché en tant
qu'institut d'astronomie à l'EPF de Zurich. Tout en continuant ses travaux radioastronomiques sur l'activité
solaire, il se lança dans l'analyse théorique et expérimentale des propriétés physiques de l'atmosphère du
Soleil (oscillations de la surface) et d'autres étoiles. Pour permettre ces recherches nouvelles, l'institut
d'astronomie s'est fait l'un des principaux initiateurs du projet international Large Earthbound Solar Telescope
(LEST), aux îles Canaries. L'institut de physique de Berne mène, de son côté, des observations sur les micro-
ondes de l'atmosphère et du Soleil, alors que le World Radiation Center de Davos procède à des mesures du
rayonnement solaire.
Des modèles théoriques de la structure et de l'évolution des étoiles sont calculés à Genève, où le travail