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Introduction
Le changement climatique est défini comme étant l’ensemble des variations des
caractéristiques climatiques en des endroits donnés, au cours du temps : réchauffement ou
refroidissement. Ce changement est associé au réchauffement climatique, également appelé
réchauffement planétaire, désignant le phénomène d'augmentation, à l'échelle mondiale et sur
plusieurs années, de la température moyenne des océans et de l'atmosphère observé depuis la
fin du XXe siècle. La Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques
attribue ces changements directement ou indirectement à une activité humaine altérant la
composition de l'atmosphère mondiale, venant s'ajouter à la variabilité naturelle du climat
observée au cours de périodes comparables (Glossaire Greenfacts). En effet, les activités
humaines augmentent de façon considérable les concentrations atmosphériques de certains
gaz, tels que les gaz à effet de serre (principalement le CO2), qui tendent à réchauffer la
surface de la terre, et les aérosols anthropiques, qui tendent principalement à la refroidir
(CSCC, 2001). Cette situation a des conséquences indéniables sur l’homme et son
environnement. Plusieurs domaines de la vie sont et seront affectés par ces perturbations
climatiques, les différents scénarios imaginés par les scientifiques à l’horizon des années
2020, 2050 et plus en disent long. L’agriculture figure aussi parmi les secteurs les plus
vulnérables aux changements climatiques, surtout pour les pays les moins avancés dont la
majorité se trouve en Afrique subsaharienne. L’agriculture étant le principal moyen de
subsistance pour les petits producteurs en Afrique en général et au Burkina Faso en
particulier, car de là qu’ils tirent de quoi se nourrir et nourrir leurs bêtes ; c’est l’activité
génératrice de revenues puisqu’une partie des produits de la récoltes est vendue afin de
subvenir aux autres besoins de base. Sans compter qu’elle est le seul emploie des populations
rurales. En effet elle emploie 90% de la population Burkinabè dont la plus part est
analphabète, et le secteur agricole contribue à 34% au PIB du pays. Mais hélas, cette
agriculture est dépendante des facteurs climatiques dont spécialement la pluie. Alors ces
agriculteurs ressentent ce changement de climat (rareté des pluies, mauvaise répartition dans
le temps et dans l’espace…) comme une véritable catastrophe et un vrai problème de survie.
C’est pour cela que les agriculteurs ont développé des techniques culturales pour faire face à
ces menaces climatiques afin de préserver leur principale source de subsistance et de
continuer à vivre malgré tout. Ces techniques développées même si eux même n’appellent pas
ça techniques d’adaptation, c’est bel et bien là une stratégie d’adaptation au changement
climatique. Ceci passe par des techniques de conservation et de l’amélioration de la qualité du
sol, à des techniques de conservation de l’eau. Etant donné que la question des changements
climatiques est un problème mondial, les stratégies internationales développées pour lutter
contre les changements climatiques sont l’atténuation et l’adaptation. L’atténuation des
changements climatiques fait allusion à la réduction des émissions des gaz à effet de serre ;
alors que l’adaptation recouvre les mesures prises pour faire face à l'évolution du climat, par
rapport à l'augmentation des précipitations, à la hausse des températures, à la raréfaction des
ressources en eau ou à la fréquence accrue des tempêtes. Il s'agit de prendre en compte les
changements actuels mais aussi d'anticiper les changements à venir (Commission Européenne
2007). Plusieurs travaux ont déjà été menés sur cette thématique au Burkina Faso et ont
apporté des conclusions très intéressantes. La particularité du présent travail est de répondre à
la question de durabilité de ce moyen de subsistance en se basant sur les cinq capitaux