1ANNALES DU CONCOURS D’ADJOINT
ADMINISTRATIF DE CHANCELLERIE (2012)
(Courts exercices de français et de mathématiques)
Sujet
Epreuve de français (orthographe, vocabulaire et grammaire)
I. Relevez dans ce texte dixfautes d’orthographe ou de grammaire et proposez-en une correction
endessous de chaque mot (3points pour l’exercice). Toute correction apportée à un mot correctement
orthographié sera sanctionnée de 0,25point.
Il convenait donc de réunir dans cet hommage Victor Hugo et Albert Camus. Le paralèle est en effet
saisissant. Tous deux ont connu dès l’enfance le traumatisme insupportable de la confrontation avec
la peine de mort. Victor Hugo enfant, revenant d’Espagne où combattait son père, rencontra un
homme que l’on menait à l’échaffaud. Adolescent, il vit exécuté en place de Grève un jeune paricide.
L’impression fut ineffaçable en lui. De même, c’est à travers le récit du malaise de tout son être qui
saisit le père d’Albert Camus au retour d’une exécution par la guillotine sur une place publique à
Oran que l’enfant apréhende toute l’horreur de l’exécution. Elle ne le quittera plus et on la trouve
rappelée toute au long de son œuvre. Qu’il s’agisse de «l’Etranger», de «la Peste» ou du «Premier
Homme», la guillotine est toujours présente obsessionnellement chez Camus comme chez Hugo.
[…]
Ainsi, jusqu’au terme brutal et prématuré de son existence, Albert Camus n’a jamais cessé de com-
battre la peine de mort. Comme Victor Hugo, cette lutte est un fil d’or qui coure tout au long de la
trame de sa vie. Que sa voix fut entendue pour sauver des vies humaines, voilà sans doute pour
cette âme toujours inquiète la plus belle récompense. Quant à l’influence directe qu’il a pu exercé
de son vivant dans le débat sur la peine de mort, interrogé à Stockholm en décembre1957 sur
l’écot suscité en France par la publication récente de ses «Réflexions sur la guillotine», Albert
Camus répondit «[…], malheureusement. ça n’a ouvert aucun débat». Il faudra encore unquart de
siècle pour qu’enfin le vœu d’Albert Camus soit exhaucé et que la peine de mort disparaisse de
notre justice.
Albert Camus contre la peine de mort d’Eve Morisi
Préface de Robert Badinter
345
SITUATIONS DE CONCOURS
Multiconcours Carrieres administratives_Multiconcours 190x240 mardi21/08/12 15:19 Page345
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Epreuve de français (orthographe, vocabulaire et grammaire)
I. Relevez dans ce texte dixfautes d’orthographe ou de grammaire et proposez-en une correction
endessous de chaque mot (3points pour l’exercice). Toute correction apportée à un mot correctement
orthographié sera sanctionnée de 0,25point.
Il convenait donc de réunir dans cet hommage Victor Hugo et Albert Camus. Le paralèle est en effet
saisissant. Tous deux ont connu dès l’enfance le traumatisme insupportable de la confrontation avec
la peine de mort. Victor Hugo enfant, revenant d’Espagne où combattait son père, rencontra un
homme que l’on menait à l’échaffaud. Adolescent, il vit exécuté en place de Grève un jeune paricide.
L’impression fut ineffaçable en lui. De même, c’est à travers le récit du malaise de tout son être qui
saisit le père d’Albert Camus au retour d’une exécution par la guillotine sur une place publique à
Oran que l’enfant apréhende toute l’horreur de l’exécution. Elle ne le quittera plus et on la trouve
rappelée toute au long de son œuvre. Qu’il s’agisse de «l’Etranger», de «la Peste» ou du «Premier
Homme», la guillotine est toujours présente obsessionnellement chez Camus comme chez Hugo.
[…]
Ainsi, jusqu’au terme brutal et prématuré de son existence, Albert Camus n’a jamais cessé de com-
battre la peine de mort. Comme Victor Hugo, cette lutte est un fil d’or qui coure tout au long de la
trame de sa vie. Que sa voix fut entendue pour sauver des vies humaines, voilà sans doute pour
cette âme toujours inquiète la plus belle récompense. Quant à l’influence directe qu’il a pu exercé
de son vivant dans le débat sur la peine de mort, interrogé à Stockholm en décembre1957 sur
l’écot suscité en France par la publication récente de ses «Réflexions sur la guillotine», Albert
Camus répondit «[…], malheureusement. ça n’a ouvert aucun débat». Il faudra encore unquart de
siècle pour qu’enfin le vœu d’Albert Camus soit exhaucé et que la peine de mort disparaisse de
notre justice.
Albert Camus contre la peine de mort d’Eve Morisi
Préface de Robert Badinter
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