CHAP 2 LA CROISSANCE EST-ELLE SOUTENABLE ?
2.1 LA CROISSANCE EST-ELLE COMPATIBLE AVEC LE DEVELOPPEMENT HUMAIN ?
A La croissance peut favoriser le développement humain
a) Les liens entre croissance et développement
1 Le développement humain est un processus qui se traduit par l'élargissement des possibilités offertes à chacun. Vivre
longtemps et en bonne santé, être instruit et avoir accès aux ressources nécessaires pour jouir d'un niveau de vie décent sont les
plus importantes. S'y ajoutent la liberté politique, la jouissance des droits de l'Homme et le respect de soi ce qu'Adam Smith
appelle la capacité de se mêler aux autres sans avoir honte de d’apparaître en public ».
(Source : Rapport sur le développement humain 2010, La richesse des nations, PNUD 2010)
2 Quelques indicateurs de développement
Pays
Taux de croissance
annuel moyen entre
1980 et 2011
Part de l'agriculture
dans la valeur ajoutée
(% du PIB)
Téléphones
mobiles
(nombre d'abonnés
pour 100 habitants)
Espérance de vie à la
naissance1
(en années)
PIB par
tête
IDH
1980
1990
2010
1980
2010
Etats-Unis
2,4
0,27
3,0
3
97
74
79
Corée du sud
6,7
1,13
17,0
1
98
66
80
Chine
7,8
1,73
33,0
0
56
66
73
Inde
6,0
1,51
34,0
0
45
56
64
Ethiopie
1,6
0,09
61,0
0
5
44
56
(Source : PNUD, Rapport sur le développement humain, www.unpd.org et Banque mondiale, WDI 2012)
Espérance de vie à la naissance = le nombre d’années qu’un nouveau-né devrait vivre si les règles générales de mortalité au moment de sa
naissance devaient rester les mêmes tout au long de sa vie.
3 Entre 1981 et 2005, le nombre des pauvres dans le monde a diminué de 500 millions, et leur proportion dans la population
totale est tombée de 52 % à 26 %. En effet, la Banque a profondément révisé ses données sur la pauvreté. Elle a pris en compte
675 enquêtes conduites auprès des ménages dans 116 pays en développement représentant 96 % des populations de cette
catégorie de pays. Les résultats obtenus au titre de l'année la plus récente sont basés sur des entretiens avec un échantillon
aléatoire de 1,2 million de ménages.
A partir de quel niveau de revenu est-on pauvre ? Le seuil de pauvreté moyen est établi à 1,25 dollar par jour (valeur 2005)
dans les vingt pays les moins développés. Mais cette moyenne fluctue selon la richesse du pays. L'Asie de l'Est, qui affichait le taux
de pauvreté le plus élevé du monde avec 80 % en 1981, a obtenu des résultats si spectaculaires que le taux y est tombé à 18 % et
que 600 millions de personnes y sont sorties de la très grande misère.
(Source : Alain Faujas, Le Monde, 28 août 2008)
Q1 Peut-on établir une corrélation entre la croissance du PIB par tête et celle de l’IDH ?
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Q2 Quels sont les éléments qui montrent que la croissance économique favorise le développement économique et humain ?
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b) La croissance et le développement s’entretiennent réciproquement
4 Il existe une corrélation positive et statistiquement significative entre le niveau des revenus et le niveau d’éducation et de
santé. Mais, une corrélation ne signifie par qu’il existe un lien de causalité dans l’une ou l’autre direction. En effet, même s’il existe
une relation de cause à effet, son sens reste a priori indéterminé : l’augmentation des revenus peut améliorer la qualité de vie, tout
comme des améliorations en matière d’éducation et de santé peuvent rendre les sociétés plus productives.
Les revenu est un indicateur synthétique de l’accès aux ressources nécessaires au renforcement des capabilités1 et à
l’extension des libertés des populations, et doit donc demeurer une considération centrale des politiques publiques. Un revenu plus
important permet aux populations de mieux contrôler les ressources dont elles ont besoin pour se nourrir, se loger, se vêtir, et
élargir leurs possibilités. Il permet aussi aux individus de réaliser leurs projets de vie sans être pris dans le carcan des contraintes
matérielles : avoir une activité professionnelle gratifiante et constructive, ou passer plus de temps avec leurs proches, par exemple.
Nos résultats ne remettent pas non plus en doute le rôle de l’accroissement des revenus dans l’amélioration de l’accès aux
services d’éducation et de santé, amplement démontré dans les études microéconomiques. La corrélation marquée entre le statut
socio-économique et la santé au sein d’une même société reflète l’avantage relatif des gens aisés dans l’accès aux services de
santé. L’expansion du système d’éducation a souvent accompagné la généralisation du droit de vote et le développement des
impôts et des transferts à caractère redistributif. Il est avéré que les dépenses portant sur les services sociaux de base ont un
impact progressif.
(Source : Jeni Klugman, Rapport sur le développement humain 2010, PNUD 2011)
Capabilités1 = potentialités qu’un individu est en mesure ou non de réaliser, en fonction des opportunités dont il dispose.
Q3 A l’aide du texte et du vocabulaire suivant, complétez le schéma : Hausse du niveau de vie des ménages, développement
humain, hausse des richesses produites, hausse des capacités de financement des entreprises, hausse des services publics,
hausse du capital physique et technologique.
B La croissance n’assure pas toujours le bien-être des populations
a) La corrélation entre la hausse du PIB par tête et le bien être n’est pas assurée
1 PIB par habitant en dollars et IDH
Q1 Peut-on établir une corrélation entre la croissance du PIB par tête et celle de l’IDH ?
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2 Une surévaluation du bien-être
a Selon Andrew Clark, chercheur à l'Ecole d'économie de Paris, penser que l'économie ne s'occupe que de matérialité est
une erreur : "Le projet de l'économie politique est la maximisation du bien-être, et l'utilité est à la base de la théorie économique.
Or, ni l'une ni l'autre ne sont des réalités matérielles, mais l'appréciation que les individus portent sur les biens dont ils disposent. Il
s'agit bien de sentiments !" Pour M. Clark, les experts ont fait un raccourci entre satisfaction et volume de production parce qu'ils
avaient observé une corrélation entre les deux jusqu'à ce que l'Américain Richard Easterlin démontre, en 1974, le paradoxe qui
porte désormais son nom : à partir d'un certain seuil de revenus, la satisfaction n'augmente plus.
(Source : Antoine Reverchon, Le Monde du 29 janvier 2008).
Croissance
Plus de
choix pour la
population
Hausse de
l'efficacité
productive
Hausse des
recettes de
l'Etat
Hausse du
capital
humain
humain
b PIB par habitant et niveau de satisfaction de la vie quotidienne1
Niveau de satisfaction de la vie quotidienne1 = Indice construit après enquête dans laquelle on demande aux enquêtés de se placer sur
une échelle de 1 à 10 entre la pire vie qu’ils puissent imaginer et la meilleure possible.
Q1 Que démontre ce graphique ?
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Q2 Pourquoi est-ce paradoxal ?
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3 Si une année le PIB (ou le PNB) augmente en France de 5 milliards de francs, en raison d'un développement des
dépenses consacrées à l'éducation, et s'il croît une autre année du même montant en raison d'une hausse de la production de
cigarettes, les deux chiffres font apparaître une même "croissance" du PIB. [...]
(Source : R.Heilbroner et L.C.Thurow, Comprendre la macro-économie, Economica, 1981)
4 Le postulat selon lequel le bien-être croît avec le revenu, ou avec la richesse, fait peu de cas de deux évidences, qui ont
toujours donné du fil à retordre aux économistes : l’homme est changeant, ou adaptable, et l’homme est un animal social (Aristote).
L’individu compare généralement sa richesse matérielle actuelle à celle dont il disposait dans le passé. A court terme, il semble que
son bien-être augmente si sa richesse croît. Cette hausse n’est cependant que transitoire. En effet, au fur et à mesure de
l’enrichissement, les normes de revenu ou de consommation sur base desquelles l’individu évalue son bien-être augmentent aussi.
La persistance d’un écart entre les aspirations et le niveau de richesse effectif empêche que le bien être augmente à long terme.
Les comportements humains s’inscrivent dans un contexte social. Il en va de même du bien-être. L’environnement social
influence la satisfaction qu’un individu retire de sa richesse car celle-ci est comparée à celle d’autres membres de la société,
notamment ceux dont les caractéristiques socio-économiques sont proches (groupe de référence). La comparaison sociale
implique que pour relever son bien-être, l’individu doit améliorer sa situation matérielle relativement à celle des membres de son
groupe de référence. Mais en produisant les efforts physiques et intellectuels nécessaires pour augmenter sa richesse, chaque
individu contribue à la réduction de la situation relative d’autres individus. Ces derniers doivent alors déployer des efforts
supplémentaires. Cette “course de lévriers” (rat race) stimule évidemment les activités économiques. Elle ne relève toutefois pas,
ou pas proportionnellement, le sentiment général de bien-être.
L’effet d’habitude et la comparaison sociale produisent donc un relèvement constant des aspirations individuelles par rapport
au niveau de vie matérielle. L’individu qui se laisse embarquer dans cette spirale cherche continuellement à atteindre un niveau de
richesse plus élevé mais ne parvient jamais à satiété. En renforçant les mécanismes d’habituation et de comparaison sociale, la
publicité, la consommation de masse, les classements et la mobilité sociale gonflent donc les aspirations individuelles et réduisent
le bien-être pouvant potentiellement découler d’une richesse accrue.
(Source : I. Cassiers et C. Delain, La croissance ne fait pas le bonheur : les économistes le savent-ils ? Regards économiques, mars 2006)
5 Bien des experts s'efforcent depuis d'expliquer le paradoxe d'Easterlin. Pour les uns, il y aurait "des variables omises". La
croissance du produit intérieur brut (PIB) génère des "externalités négatives" (pollution, inégalités, criminalité). Corréler, mesurer et
pondérer ces externalités permet d'élaborer des indicateurs, de faire la balance entre externalités positives et négatives de la
croissance, et d'orienter les politiques publiques (d'environnement, de sécurité, d'aide sociale...).
M. Clark préconise de tourner ces difficultés en utilisant comme unité de mesure pour la valeur d'une variable "la satisfaction
que disent en tirer les gens", sachant qu'il ne sera mesuré là qu'une "utilité relative" celle des autres ou à une situation passée).
Par ce biais, assure-t-il, il est possible de calculer "l'effet net" d'une décision - créer un espace vert, augmenter un impôt -, qui peut
servir de référence à une politique économique.
(Source : Antoine Reverchon, Le Monde du 29 janvier 2008).
Q3 A l’aide des textes et du vocabulaire suivant, remplissez le texte à trous : Easterlin, utilité, habitude, relativement, satisfaction,
inégalités, environnement, légitimes, nature, combattre, gratuits, dépréciation, augmentation, consommation, dégâts, bien-être,
niveau de vie, ressources, externalités (x 2).
Le PIB ne prend pas en compte les …………... de la croissance. Il ne permet pas de mesurer l’amélioration du
…………………. de la population. On constate qu’à partir du seuil de…………………dollars par habitant, il n’y a plus
de corrélation positive entre l’accroissement de la richesse distribuée et le degré de …………….........……des
populations. Le bien-être ne peut se confondre avec la richesse matérielle. C’est le « paradoxe d’…………………….
D’une part, parce que le PIB additionne des productions qui ont une faible …….........……….sociale
(l’armement, les cigarettes, etc.) avec des productions à forte utilité sociale (les soins médicaux, l’électricité,
les aliments…) ;
D’autre part, les individus prennent l’……………………….de leur niveau de richesse. Le paradoxe provient du
fait que ce qui est devenu facile d'accès se retrouve à terme moins utilisé/désiré que lorsque l'accès en était
difficile (« on s’habitue à tout »). Le degré de satisfaction n’augmente donc pas lorsqu’on s’enrichit.
De plus, les individus comparent leur niveau de richesse à celle des autres. Pour améliorer son bien-être un
individu doit améliorer sa situation matérielle………………….……….à celle des membres de son groupe de
référence. S’il arrive à améliorer sa position relative, il va inciter les autres à faire des efforts pour le rattraper
ce qui crée une insatisfaction permanente. Autrement dit, dans les pays riches, les …………………de revenus
heurtent davantage que dans les pays pauvres parce qu’elles paraissent moins…………………...
Cet écart entre les aspirations et le………………………..matériel est accentué par la publicité, l’apparition de
biens nouveaux et la différenciation sociale qui créent de nouvelles insatisfactions qui les incitent à travailler
davantage sans jamais avoir le sentiment d’être satisfait. En effet, le temps consacré au travail est pris sur le
temps domestique et le temps libre. Les individus sont donc obliger de travailler davantage pour obtenir des
biens qui leur restituent le temps libre perdu (acheter des plats surgelés pour éviter d’avoir à faire la
cuisine...). La course à la………………………….. privilégie l’avoir au détriment de l’être.
Enfin, le PIB prend très mal en compte les…………………………positives ou négatives provoquées par la
croissance. Il comptabilise comme une production courante la valeur des ………………. naturelles mises sur
le marché mais oublie de mesurer les services..........................offerts par la………………... Ainsi, les abeilles
rendent un service gratuit en contribuant à la reproduction sexuée des plantes à fleurs. Cet apport aux
principales cultures mondiales en 2005 peut être évalué à 153 milliards d'€, ce qui représente 9,5 % de la
valeur de la production alimentaire mondiale. La disparition des abeilles pourraient avoir un effet dévastateur
sur les cultures. Or, le PIB néglige ces atteintes à l'………………………… parce quaucun agent n’en supporte
les coûts (………………….. négatives). Il faudrait donc retirer au PIB les ...........................dues à l’usure du
capital naturel et à l'usure du capital humain pour mesure l’amélioration du bien-être.
En revanche, le PIB comptabilise des productions qui sont destinées à …………………… les dégâts, les
nuisances, les externalités négatives, provoqués par la croissance de la production (équipements antibruit,
antipollution...). Ainsi, la pollution d’une rivière va nécessiter sa dépollution qui sera considérée comme une
…………………….. de la richesse alors qu’elle ne fait que remettre en état ce qui a été détruit par la
production. Certains économistes proposent de les soustraire du PIB pour mesurer la croissance du « Bien
être national » (BNB).
b) Le bien-être résulte de l’interaction cumulative de cinq types de capital
1 La théorie des «capabilités» de l’Indien Amartya Sen, prix Nobel d’économie en 1998, soulignait que l’important, pour les
politiques de développement, n’était pas seulement d’accroître la richesse globale qui peut être très inégalement distribuée , ni
même de se contenter de répartir équitablement des ressources de base, sans prendre en compte la diversité biologique et sociale
des individus. Il fallait plutôt favoriser la liberté réelle de chaque personne, notamment les plus désavantagées, de choisir différents
modes de vie ayant pour elles un sens. D’où le rôle crucial des politiques de santé et d’éducation. En définissant la capabilité par la
liberté et l’épanouissement des différentes potentialités humaines, Sen rejetait toute vision abstraitement utilitariste de l’individu. Un
sillon qu’a creusé la philosophe américaine Martha Nussbaum, qui publie aujourd’hui une synthèse sur le sujet. Sa contribution
réside aussi en une liste de dix points, pouvant trouver un statut constitutionnel, qui explicite le contenu d’une « vie humainement
digne ». En plus de « la vie » (pouvoir mener une existence durable), de la «santé du corps» (rester en bon état, correctement
nourri et abrité) et de l’«intégrité» corporelle (se déplacer librement, ne pas subir de violence, même domestique), Nussbaum
mentionne les capabilités suivantes : utiliser ses sens et son entendement de façon informée grâce à l’éducation ; ressentir des
«émotions» et nourrir des liens affectifs ; exercer sa «raison pratique» en se formant une conception du bien et en organisant
réflexivement sa vie ; être capable d’«affiliation » en vivant avec et pour les autres dans la dignité ; développer une attention à
l’égard des animaux et de la nature ; pouvoir jouer et profiter des loisirs; enfin, contrôler son environnement, aussi bien «politique»,
par la participation civique, que «matériel », par la jouissance du droit de propriété, la liberté de chercher un emploi, de travailler
décemment.
Ce nouveau paradigme se veut une «contre-théoridévoilant les limites du produit intérieur brut (PIB). Prenant le cas de
l’Afrique du Sud à l’âge de l’apartheid, ou encore de la Chine actuelle, Nussbaum répète que la croissance constitue un critère
trompeur. Ainsi apporte-t-elle une pierre importante à l’invention de nouveaux indicateurs de richesse.
(Source : Serge Audier, Le Monde, Vendredi 31 août 2012)
2 « A côté des facteurs économiques qui déterminent la prospérité d’un pays, d’une région, d’une ville, comme la qualification
du travail, le niveau d’investissement , le taux d’emploi des ressources productives ou encore la qualité des infrastructures, il est
acquis aujourd’hui que des facteurs liés à la nature du lien social peuvent jouer un rôle décisif : la diversité et la qualité du tissu
relationnel entre les habitants, le sentiment d’attachement des citoyens à leur région, la prégnance d’un certain nombre de normes
ou d’attitudes telles que le sens de la coopération, le sens civique, la confiance interpersonnelle, etc.
Ces éléments plus ‘subjectifs’ de la prospérité ont reçu une attention croissante au cours de ces dernières années à travers la
théorie du capital social qui conceptualise ces divers aspects du lien social comme une forme de capital, à côté du capital (naturel,
du capital productif et du capital humain). » L’approche « capital social » vise non seulement à mesurer / évaluer celui-ci mais
aussi, dans un second temps, à « étudier comment l’interaction entre réseaux de sociabilité, normes de coopération et sentiments
de confiance vient soutenir (ou, si ces éléments manquent, dégrader) le processus de développement d’une région ou d’un pays. »
On peut définir le capital social comme l’ensemble des liens et réseaux qui unissent des groupes et des personnes au sein d’une
communauté donnée et des institutions et valeurs qui les structurent.
(Source : Philippe Defeyt, Le social et l’environnement : des indicateurs alternatifs au PIB, IDD octobre 2004)
3 Les liens sociaux améliorent la qualité de la vie de diverses façons. Les gens qui bénéficient de liens sociaux nombreux
évaluent positivement leur vie, car parmi les activités personnelles les plus agréables, nombreuses sont celles qui impliquent des
relations sociales. Les avantages des liens sociaux s’étendent à la santé et à la probabilité de trouver un emploi, ainsi qu’à
certaines caractéristiques du cadre de vie (par exemple le taux de criminalité et la qualité des écoles de quartier). Ces liens sociaux
sont parfois dénommés « capital social » afin de mettre l’accent sur les bénéfices (directs et indirects) qu’ils confèrent. Comme pour
d’autres types de capital, les externalités provenant du capital social peuvent parfois être négatives : par exemple, l’appartenance à
un groupe peut renforcer un sentiment d’identité personnel spécifique qui entretient un climat de violence et d’affrontement avec
d’autres groupes. Cela souligne toutefois la nécessité de mieux analyser la nature de ces liens sociaux et l’ampleur de leurs effets,
plutôt que de sous-estimer leur importance. Les données dont nous disposons montrent que les relations sociales avantagent ceux
qui font partie de réseaux, et que les effets sur ceux qui n’en font pas partie dépendent à la fois de la nature du groupe et des effets
en question.
(Source : J.E.Stiglitz, A.Sen, J.P.Fitoussi, Rapport de la Commission sur la mesure des performances économiques et du progrès social, 2009)
Q1 Quels sont les cinq types de capital mentionnés dans les textes ? Donnez leur définition :
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Q2 A l’aide des textes et du vocabulaire suivant, remplissez le schéma : effet d’apprentissage et innovation, respect de la nature
et amélioration du cadre de vie, politique de formation, ressources naturelles, statut social et cohésion sociale, politique de
développement durable, participation aux choix politiques.
Capital
humain
Capital
social
Capital
institutionnel
Capital
naturel
Capital
physique
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