d`imprimerie

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Humanisme et Renaissance
Les exercices sont à faire sur le cahier,
partie Histoire en indiquant les grands
thèmes de chaque fiche.
Qu’est ce qu’un humaniste?
Castiglione : l’homme de cour, 1528
« Je voudrais qu’il fût bien instruit des
lettres ou de ces études que nous appelons
les humanités. Qu’il soit familier avec le latin
et le grec à cause de l’abondance et de la
variété des choses qui furent si bien écrites
dans ces langues. Qu’il connaisse bien les
poètes ainsi que les orateurs et les
historiens, et qu’il apprenne lui aussi à écrire
en vers et en prose, en particulier dans notre
propre langue (l’Italien). Je le louerai aussi
de savoir plusieurs langues étrangères,
particulièrement l’Espagnol et le Français
(…). Il devrait savoir également nager,
sauter, courir et lancer des pierres pour la
préparation au combat. Je ne serai pas
satisfait s’il n’est aussi musicien et il doit
jouer de divers instruments. Enfin, je (…) ne
voudrais pas lui voir négliger: le dessin et la
peinture. »
L’humanisme est un
mouvement intellectuel
qui se déroule entre la
fin du XVème siècle et
le XVIème siècle
(texte du début du
XVIème).La date d’un
document est
TOUJOURS
importante.
Mots à chercher sur le
dictionnaire.(tu peux aussi
en chercher d’autres que
tu ne connais pas).
Fais un tableau en trois
colonnes (connaissances
intellectuelles, connaissances
artistiques, capacités
physiques), remplis-le grâce au
texte (c’est la nature du
document)
Grâce à ton travail, définis ce
qu’est un humaniste.
L’œuvre des humanistes
Place du
soleil dans
l’univers
Les humanistes sont curieux de tout …
Observe bien et indique les différences entre les deux images
(nature du document). Dans quel domaine progressent-ils?
1
4
2
3
Le système de
Ptolémée, Cellarius,
BNF, Paris
Place de la
terre dans
l’univers
Le système de Copernic, extrait
de l’Atlas céleste, Cellarius, BNF,
Paris.
1-2-3-4 : les saisons
D’autres connaissances dans d’autres domaines…
André Vésale: de la
structure du corps
humain
Un extrait du
manuscrit dit de
Rhodion, IXème
siècle
Extrait d’un cahier
d’anatomie de
Léonard de Vinci
Observe et lis les documents. Quelles sont les
différences entre les deux dessins (tu peux cliquer
dessus pour les agrandir). Explique ces différences
grâce au texte. Dans quel domaine les connaissances
progressent-elles?
« L’anatomie était alors
traitée d’une manière si
superficielle, […]. Mon
propos était de mettre à
jour les muscles de la
main et de disséquer
plus à fond les viscères.
[…], personne (c’est la
vérité ne nous avait
montré un muscle ou un
os, et encore moins un
réseau nerveux des
veines et des artères. »
Une société critiquée
Les sujets du roi Pichrocole attaquent une abbaye pour
voler le raisin
Référence à
la religion
catholique
« Dans l’abbaye, il y avait un moine nommé frère Jean
des Entommeures. Lorsqu’il entendit le bruit que faisait
les ennemis dans la vigne, il sortit de l’église. Il vit alors
Utilisation
qu’ils vendangeaient les raisins sur lesquels les
d’un
moines fondaient leurs plus belles espérances […] Il
vocabulaire
enleva son grand habit, se saisit du bâton de croix et
fort pour
se jeta sur les ennemis. Il tapait si dur, sans crier gare,
montrer la
qu’il les jetait par terre comme des porcs. Aux uns, il
violence de
écrabouillait la cervelle, aux autres, il rompait bras et
l’action
jambes, à quelques uns il disloquait les vertèbres du
cou, à d’autres il fracassait les reins, aplatissait le nez,
Le nombre de morts et la
fendait la mâchoire, enfonçait les dents dans la
présence de femmes et
gueule., défonçait les omoplates, déboîtait les
enfants prouvent cette
hanches. C’est ainsi que furent défaits tous ceux qui
violence
étaient entrés dans le clos au nombre de treize mille
Qui est critiqué dans ce texte?
six cent vingt deux sans compter les femmes et les
De quelle manière? Quel
enfants. »
ordre de la société représente
D’après Rabelais, Gargantua, chapitre 27, 1534
ce personnage ?
Les foyers de l’humanisme
Principaux
foyers de
l’humanisme
Voyages
d’Erasme
Clique sur la carte (nature
du document) et observe,
quels sont les principaux
foyers de l’humanisme? Où
se trouvent les autres
centres? Clique encore :
comment Erasme a-t-il
diffusé le mouvement?
Pourquoi une si grande diffusion?
Un atelier d’imprimerie au XVIème siècle, gravure.
Différentes actions : correction du manuscrit, encrage,
mise sous presse, composition du texte avec les
caractères mobiles.
Le scribe Edwin,
enluminure extraite
du Psaume de
Canterbury, 1148
Compare les deux
manières de diffuser les
livres, quels sont les
avantages de l’imprimerie
et ses conséquences sur
les connaissances?
encrage
correction du
manuscrit
Mise
sous
presse
Composition
du texte
As-tu bien suivi?
Réponds rapidement
dans ta tête aux
questions suivantes et
vérifie tes réponses en
utilisant le diaporama.
Qu’est ce que
l’humanisme?
QUIZ niveau 1
Quels sont
les moyens
de
diffusion?
Quels sont les
domaines qui ont
progressé?
Cite des humanistes
Quand
l’humanism
e s’est-il
développé?
Où
l’humanisme
s’est-il
diffusé?
La Renaissance en Italie
Pourquoi la Renaissance (Renaissance = renouveau
dans la peinture, l’architecture, la sculpture) est-elle
née en Italie?
1. Dans l’image ci-dessous, clique pour découvrir
les signes d’inspiration venant de la redécouverte
de l’Antiquité.
Colonnes comme
dans les temples
grecs ou romains
Statues d’inspiration
antique
Chapiteau
d’ordre ionique
Fronton
Villa Rotonda, 1571
3. Grâce aux 2 documents, indique la raison de
l’arrivée de la Renaissance en Italie.
Laurent de Médicis
(1449-1492)
Il dirigea Florence de
1469 à 1492.
« Il favorisa toujours les
génies […] A ceux qui,
trop pauvres, n’eussent
pu se consacrer à
l’étude du dessin, il
assurait les moyens de
vivre et de se vêtir et il
accordait des
récompenses à ceux
qui, parmi eux,
réalisaient les meilleurs
travaux. »
D’après Giorgio Vasari
2. Quel est le rôle de
Laurent de Médicis
d’après ce texte ?
La Renaissance en Europe
Premier foyer de
Renaissance
Autre foyer de la
Renaissance
Quand situes-tu la
Renaissance dans le
temps?
D’après ce que tu vois
sur la carte, quelles sont
les zones principales de
la Renaissance? Quels
pays ont connu
l’influence italienne?
La Renaissance en peinture
De nouveaux procédés
Jusque là, les peintres mélangeaient leurs pigments (poudre fine provenant d'une
substance minérale broyée) avec un liant à base de jaune d'oeuf pour obtenir une
pâte qu'ils délayaient ensuite avec de l'eau. Cette technique présente
l'inconvénient de sécher rapidement et donc ne permet pas les retouches. En
outre, ce médium à composante organique est sensible à l'humidité ce qui peut
gravement endommager l'oeuvre.
Jan Van Eyck (1390-1441) trouve une recette idéale en ajoutant de l'essence de
térébenthine aux pigments liés à l'huile de lin, ce qui permet le séchage par
évaporation : c’est la naissance de peinture à l’huile
La peinture à l'huile autorise la superposition de fines couches transparentes de
couleur (les glacis) qui permettent d'obtenir des effets de lumière et d'ombre d'une
grande subtilité ainsi qu'une grande richesse dans les teintes. Le peintre peut ainsi
faire ressortir les plus infimes détails dans le rendu des textures et des formes.
La technique de la peinture à l'huile sera introduite en Italie et les peintres de
Venise, au début du XVIe siècle, vont remplacer le panneau de bois par une toile
tendue sur un cadre .
Lis le texte avec attention et indique le nouveau procédé utilisé. Fais une liste des
avantages de cette technique par rapport à ce qui existait avant.
Le portement de la croix
Simone Martini, XIII-XIV
De nouvelles
Le portement de la croix,
Raphaël, 1517
techniques de
représentation
Observe bien ce tableau et
réponds aux questions :
De quelle période date ce
tableau? Quel en est le
thème? Qu’est ce qui est
étrangement représenté
dans cette peinture?
Pour réaliser
cet exercice,
travaille
avec les
différents
plans
comme tu
as appris à
le faire en
Géographie
(1er plan, 2ème
plan, arrièreplan…)
Observe ce tableau et
réponds aux questions : De
quelle période date ce
tableau ? Quels sont les
progrès que tu vois dans la
représentation de ce thème
par rapport au précédent ?
Pendant la Renaissance, la peinture évolue… Clique
dans l’ordre, sur les tableaux pour découvrir les choses
importantes.
2. Portrait de Dona Isabel de
Requesens de Giulo Pippi et
1
Raphaël vers 1518. Regarde
le rendu des détails, la
précision de la robe et des
tissus et la représentation de
la perspective
Perspective
2
3
1.Peinture des époux Arnolfili,
Van Eyck, 1434, c’est un
portrait précis détaillé de
bourgeois habillés à la mode et
aussi un clin d’œil du peintre
représenté dans le miroir.
3. Peinture de Bruegel Peter, 1565, « la
moisson », le thème est nouveau, c’est la
vie quotidienne, la perspective est bien
représentée.
Le plafond de la
chapelle Sixtine :
symbole de la
Renaissance.
La chapelle Sixtine est la
chapelle des Papes à
Rome, fin XVème. C’est
Michel-Ange qui est chargé
de peindre le plafond, il y
peint des scènes de la
Genèse et des
personnages bibliques en 4
ans seulement.
Observe bien les
différentes scènes que tu
vois, reconnais-tu
certaines d’entre elles ? Tu
peux cliquer sur l’image
pour l’agrandir.
Lesquelles?
La Renaissance, c’est
aussi l’architecture et
des châteaux bien
différents…
Château de Castelnaud, Moyen-Age
Observe ces deux
châteaux et
compare les deux
en montrant les
différences.
Lequel est un
château de
guerre, lequel est
un château de
protection ?
Justifie ta réponse
avec les éléments
trouvés
précédemment.
Château de Chambord, Renaissance
Baldassarre Castiglione (1478-1529)
Baldassar Castiglione (1478-1529) est né à Casa tico, près de Mantoue le 6
décembre 1478 de Cristoforo da Castiglione, homme d’armes noble et de
Luigia Gonzaga, descendante des Marquis de Mantoue. Il fut formé à la Cour
de Milan de Ludovic Sforza, invité par des parents du côté paternel pour y
suivre ses études. Son père meurt en 1495 des suites d’une blessure reçue
dans une bataille et Baldassar, encore très jeune, est alors contraint de rentrer
à Mantoue, d’interrompre ses études et de se placer au service de Francesco
Gonzaga, marquis de Mantoue ce qui lui permettra d’effectuer de nombreuses
missions notamment à Rome.
Il va être appelé à Urbino par Guidubaldo di Montefeltro, fils de Frederico,
grand protecteur des Lettres et entre dans la très brillante cour mythifiée de
celui ci et y passe des années très heureuses. Il est très aimé par ses qualités
d’homme de Cour, d’homme de Lettres, il est réputé pour sa parfaite
connaissance de la littérature italienne et des langues grecque et latine.
Il approfondira sa culture dans la très riche bibliothèque d’Urbino. Il
voyagera souvent pour accompagner Guidobaldo à Rome, à Londres, à Milan,
à Ferrare. Il passera ensuite, à la mort de celui ci en Avril 1508 au service de
son successeur, Francesco Maria Della Rovere, neveu du Pape Jules II.
En 1513, Baldassar est de nouveau envoyé en mission à Rome au moment de
l’élection du nouveau Pape Léon X et rencontre les plus grands artistes de
l’époque et notamment Raphaël. En 1513, il fut envoyé comme ambassadeur à
Rome où il demeura jusqu’à fin 1516 où il participera activement à la vie culturelle
de la cité et se lia à Raphaël.
Il mourut en 1529 à Tolède, alors âgé de 50 ans atteint par l’épidémie de peste.
Baldassar s’était attaché depuis les années 1513, 1514 à édifier le modèle
international des parfaits hommes et dames de Cour, pratiquant les convenances,
sachant élégamment se conformer aux usages et se plier aux circonstances dans
leurs usages, leurs costumes, leurs activités et dotés de grâce et de désinvolture,
deux vertus les distinguant du reste de l’humanité. Il fut d’abord un homme
politique avant d’être un homme de lettres mais il laissa toutefois son très célèbre
Libro del cortegiano.
LEONARD DE VINCI 1452-1519
Fils naturel d'un notaire et d'une simple paysanne, Léonard naît à Vinci, à 30 km de
Florence, où son père se fixe en 1469. Il reçoit une éducation complète avant d'entrer
dans l'atelier de Verrocchio, à la fois sculpteur, orfèvre et peintre, où il reste 7 ans, ce
qui contribue à sa formation polyvalente dans tous les arts plastiques.
En 1481, il quitte Florence pour Milan, où il est engagé comme sculpteur (monument
équestre du duc Sforza), comme (cathédrale de Milan et de Pavie), et comme
scénographe : il construit plusieurs décors de théâtre et de fêtes pour la cour des ducs.
En peinture, il travaille aussi bien à des portraits (La Belle Ferronnière) qu'à des
fresques comme la grande Cène de Sainte Marie des Grâces à Milan (1495-1497).
C'est à Milan qu'il commence à s'intéresser à toutes les sciences, qu'il s'agisse de
géométrie, de mécanique ou d'hydraulique, tandis qu'il rédige un Traité de la
peinture, où il compare la peinture aux autres arts et théorise la représentation du
corps humain, la façon de rendre l'ombre et la lumière.
En 1499, quand les Français entrent dans Milan, il se rend à Mantoue et Venise où il
travaille pour Isabelle d'Este, puis revient à Florence en 1503 pour travailler avec
Michel-Ange à la décoration du Palais de la Seigneurie. C'est de cette époque que
datent La Joconde et la Vierge à L'Enfant avec Sainte-Anne.
A partir de 1506, il fait des va-et-vient entre Florence et Milan, où il travaille pour les
Français. En 1513, il suit Julien de Médicis à Rome, où Léon X se l'attache comme
ingénieur.
Invité en 1517 par François 1er, il s'installe à Amboise où il meurt en 1519 avec le titre
de "premier peintre, ingénieur et architecte du roi". Il participe à la conception de
l'escalier de Chambord.
Vésale André Médecin flamand (Bruxelles, 1514 - 1564), père
de l'anatomie moderne
André Vésale naît à Bruxelles le 31 décembre 1514. Fils du pharmacien de
l'empereur romain Charles Quint, il commence ses études à Louvain avant de
s'inscrire en 1533 à l'Ecole de Médecine de Paris. Le jeune Vésale développe très
vite le goût pour l'anatomie pour laquelle il semble particulièrement doué. Mais au
début du 16ème siècle, la plus renommée des écoles de médecine est sans
conteste celle de Padoue. C'est donc là que Vésale décide de passer sa maîtrise à
l'automne 1537. Après deux jours d'examens, l'Université lui offre son doctorat
avec mention et un poste de lecteur en chirurgie et anatomie.Dès son entrée en
fonction à Padoue, Vésale innove ; il dissèque aussi bien des corps humains que
des corps d'animaux et découvre bientôt des discordances entre ce Galien,
référence universelle à cette époque en matière d'anatomie, a écrit et ce que luimême observe. En 1539, Vésale se ménage un appui important : le juge
Marcantonio met à sa disposition les cadavres de criminels exécutés et va même
jusqu'à retarder les exécutions en fonction des besoins de son ami. Cette "réserve"
permet à Vésale de démontrer clairement que les descriptions anatomiques
réalisées par Galien correspondaient aux corps de singe et non d'homme.
En 1543, il publie l'œuvre de sa vie : le traité d'anatomie De humani corporis
fabrica, en sept volumes, magnifiquement illustré par un artiste hollandais,
élève de Titien. Ce livre est aujourd'hui reconnu comme l'un des plus grands
ouvrages scientifiques jamais réalisés. Tout au long des 600 pages de son livre,
Vésale décrit minutieusement les os et articulations, les muscles, le cœur et les
vaisseaux sanguins, le système nerveux, les organes de l'abdomen et du thorax
ainsi que le cerveau humain. A sa publication, des critiques virulentes se font
entendre mais le résultat est là : Vésale a bel et bien renversé Galien de son
piédestal. Il sera désormais la nouvelle référence en matière d'anatomie.En
1544, Vésale devient médecin à la Cour de Charles Quint, rejoignant ainsi la
longue tradition de service à l'Empire de sa famille. Lorsque ce dernier abdique,
Vésale entre au service de son fils Philippe II d'Espagne. Parti en pèlerinage en
Terre Sainte, il mourra en 1564 lors du naufrage du bateau qui le ramenait en
Europe, quelque part le long de la côte grecque.
Biographie de Nicolas Copernic
Nicolas Copernic (de son nom latin Nicolaus Copernikus) est un astronome polonais, né
le 19 février 1473 à Torun, mort le 24 mai 1543 à Frombork, en Pologne.
I. Jeunesse et études
Copernic naît à Torun (Pologne), dans une famille de marchands et de fonctionnaires
municipaux. L'oncle maternel de Copernic, l'évêque Lukas Watzelrode, veille à ce que
son neveu reçoive une éducation solide dans les meilleures universités. Copernic entre
à l'université de Cracovie en 1491, étudie les arts libéraux pendant quatre ans sans
obtenir de diplôme puis, comme de nombreux Polonais de son milieu, se rend en Italie
pour étudier la médecine et le droit. Avant de quitter la Pologne, son oncle le nomme
chanoine de Frauenburg (aujourd'hui Frombork), un poste à responsabilités financières
mais sans aucun devoir religieux. En janvier 1497, Copernic commence l'étude du droit
canon à l'université de Bologne tout en vivant chez un professeur de mathématiques,
Domenico Maria Novara (1454-1504). L'intérêt que porte Copernic à la géographie et à
l'astronomie est fortement encouragé par Domenico Maria Novara, un des premiers à
remettre en cause l'exactitude de la géographie de Ptolémée. Les deux hommes
observent ensemble l'occultation (éclipse par la Lune) de l'étoile Aldébaran le 9 mars
1497 à Bologne.
En 1500, Copernic donne des conférences sur l'astronomie à Rome. L'année suivante, il
obtient l'autorisation d'étudier la médecine à Padoue (université où Galilée a étudié
presque un siècle plus tard). Copernic, sans terminer ses études de médecine, obtient
son doctorat en droit canon à Ferrare en 1503 puis retourne en Pologne pour remplir ses
fonctions administratives.
De 1503 à 1510, Copernic vit dans le palais épiscopal de son oncle Lidzbark
Warminski .Il publie ensuite son premier livre, une traduction de lettre latines sur la
morale, rédigées par un écrivain byzantin du VII° siècle, Theophylactus de Simocatta.
Entre 1507 et 1515, il achève un court traité d'astronomie, De Hypothesibus Motuum
Coelestium a se Constitutis Commentariolus (connu sous le titre de Commentariolus),
qui ne sera pas publié avant le XIX° siècle. Dans cet ouvrage, il énonce les principes de
sa nouvelle astronomie héliocentrique. (le soleil au centre du système)
Après son installation à Frauenburg en 1512, Copernic commence son oeuvre
principale, De Revolutionibus Orbium Coelestium (révolution de sphères célestes),
achevé dès 1530 mais qui ne sera publié par un imprimeur luthérien de Nuremberg que
peu de temps avant sa mort, le 24 mai 1543.
Avant la révolution copernicienne, la cosmologie reposait sur un Univers géocentrique
dans lequel la Terre était immobile et fixe au centre de plusieurs sphères de rotation.
Ces sphères portaient les corps célestes suivants (dans l'ordre à partir de la surface
externe de la Terre): la Lune, Mercure, Vénus, le Soleil, Mars, Jupiter, Saturne et, enfin,
la sphère la plus éloignée, dite sphère des fixes, car elle porte les étoiles supposées
alors immobiles.
Le système copernicien et son influence
Le système de Copernic repose essentiellement sur les affirmations que la
Terre tourne sur son axe en un jour et fait le tour du Soleil en une année. Il
prétend , d'autre part, que les autres planètes sont elles aussi situées autour du
Soleil et que la Terre présente une précession sur son axe (oscille comme une
toupie) lorsqu'elle tourne.
Le système de Copernic a l'avantage sur celui de Ptolémée d'expliquer le
mouvement journalier du Soleil et des étoiles (par la rotation de la Terre sur
elle-même) et le mouvement annuel du Soleil (par la rotation de la Terre autour
de cet astre). La théorie de Copernic permet par ailleurs d'attribuer un nouvel
ordre aux planètes selon leur période de révolution. Dans le système Copernic,
contrairement à celui de Ptolémée, plus le rayon de l'orbite d'une planète est
grand, plus il faut de temps à celle-ci pour effectuer une rotation autour du
Soleil.
Mais le concept d'une Terre mobile est difficile à accepter pour la plupart des
lecteurs du XVI° siècle en mesure de comprendre les théories de Copernic.
Certains éléments de sa théorie sont adoptés mais le noyau central reste ignoré
ou rejeté. Copernic n'aura que dix adeptes entre 1543 et 1600.
Malgré la condamnation de Galilée par un tribunal ecclésiastique en 1633,
quelques philosophes jésuites restent dans leur for intérieur des disciples de
Copernic.
Biographie de Ptolémée
90-168
On ne sait presque rien de la vie de Claude Ptolémée tant l’oeuvre a supplanté
l'homme. C'est vraisemblablement à Alexandrie qu'il passe toute sa vie, selon des
témoignages indiquant qu'il y a fait des observations astronomiques en 139.
Alexandrie, grande ville qui doit relier l'Orient et l'Occident, est alors devenu une
véritable pépinière de savants. Ptolémée y suit les traces d'Hipparque, dont il est
l'exécuteur testamentaire. Son oeuvre gigantesque embrasse l'astronomie, une
partie des mathématiques, l'optique, la géographie, la musique. Son ouvrage le
plus célèbre est l'Almageste (Al en arabe, suivi d'un superlatif grec signifie " le très
grand "). Ce livre contient une exposition du système du monde, dont l'immense
influence dure près de quinze siècles. Il est sans cesse recopié, passant du grec à
l'arabe et au latin, transmis à travers tout le bassin méditerranéen. Il écrit aussi bon
nombre d'ouvrages de calcul, d'astrologie et surtout de géographie. La Géographie
de Ptolémée, dont les cartes fournissent à l'Histoire des renseignements précieux,
est imprimée plusieurs fois au XVIe siècle. Enfin, il invente des instruments
d'astrologie dont l'astrolabe qui porte son nom. Il meurt à près de quatre-vingts ans.
Son mérite principal restera d'avoir su transmettre et perfectionner des
rassemblements de données numériques demeurées très longtemps utiles pour
l'astronomie, la physique, l'histoire et la géographie.
RABELAIS
Poète français, médecin, humaniste, figure importante de la pré Renaissance
française. Né près de Chinon, probablement novice au couvent franciscain de La
Baumette, près d'Angers, puis moine au couvent des cordeliers du Puy-St-Martin
(Fontenay-le-Comte).
A l'encontre des préceptes chrétiens, Rabelais suit des études de médecine à la
faculté de Montpellier et devient médecin en 1532 à Lyon. Il parvient à faire
régulariser sa situation auprès du pape lors d'un voyage à Rome en 1535, ce qui lui
permet de poursuivre en même temps son activité de médecin et sa fonction de prêtre
(l'Eglise interdisant aux prêtres l'exercice de la médecine).
Rabelais fréquente les cercles humanistes et légistes locaux (Lamy, Tiraqueau). Il
entre au couvent bénédictin de Maillezais, près de Poitiers . Il publie alors plusieurs
traductions d'ouvrages médicaux et savants chez Sébastien Gryphe, à Lyon (où il
officie à l'Hôtel-Dieu) ; il est alors le protégé de Jean Du Bellay. En 1532 Rabelais
publie chez Claude Nourry, à Lyon, le Pantagruel, ainsi que la Pantagruéline
Pronostication et l'Almanach pour l'an 1533.
Fin 1533, Rabelais part pour Rome avec Jean Du Bellay. En 1534 il rentre à
Lyon et reprend son service à l'Hôtel-Dieu, où il publie Gargantua (fin 1534 ou
début 1535).
Rabelais meurt probablement en 1553 à Paris, où il serait enterré dans le
cimetière St-Paul.
L’imprimerie et Gutenberg
Johannes Gutenberg, imprimeur
allemand vraisemblablement né à
Mayence vers 1400, mort le 3 février
1468 dans sa ville natale, après un
séjour de 1439 à 1444 à Strasbourg.
Novateur dans l'usage des caractères
mobiles, il est reconnu comme le
premier imprimeur à avoir utilisé les
caractères métalliques.
Sa vie et son œuvre sont très peu
connues, et son nom n'apparaît sur
aucun des ouvrages qu'on lui attribue.
En 1456, il termina l'impression, sur
une presse de sa fabrication, d'une
Bible en latin connue aujourd'hui sous
le nom de Bible de Gutenberg.
La Chapelle Sixtine
La Chapelle Sixtine fait partie de la Cité du Vatican. Terminée pour le pontife
Sixte IV en 1484 par Giovanni de' Dolci, elle contient de nombreuses fresques
d'artistes renommés, ce qui en fait un des lieux les plus connus au monde.
Sixte IV en fit commencer la construction en1475, et confia les travaux à Giovanni
de'Dolci. La chapelle mesure environ 40 mètres de longueur,14 mètres de
largeur et 2 mètres de hauteur.
En 1481, on commença les fresques qui parent les murs. Les plus prestigieux
peintres de l'époque furent appelés: Pinturicchio (1454-1513), Botticelli (1445-1510),
Rosselli, Peruguino (1448-1523), Ghirlandaio (1449-1494), Signorelli(1442-1523) et
Fra Diamante.
En 1508, Jules II, ayant succédé à Sixte IV, désire entreprendre de nouveaux
travaux: il appelle Michelangelo Buonarroti, alors habitant Florence. Il
commande à ce dernier de peindre le plafond, resté vierge, de la chapelle.
Malgré ses réticences, Michelangelo se met au travail et termine de peindre
l'immense voûte en 1512. Les travaux ne progressent plus jusqu'en 1534. Durant
ces vingt-trois années, deux papes s'étaient succédés: Clément VII remplaça Jules
II, puis Paul III prit sa place. Celui-ci réalise le projet de son prédécesseur: il
demande à Michelangelo de peindre un Jugement Dernier sur le dernier mur de la
chapelle. Cette oeuvre magistrale demandera au maître sept ans de travail acharné.
L'achèvement de ce chef-d'oeuvre marque la fin de la "création" de la chapelle
Sixtine, soit en 1541.
Raphaël Raffaello Santi ou Sanzio, dit en fr. Peintre et architecte italien
(Urbino 1483 - Rome 1520).
Sa formation nous est mal connue malgré la biographie que lui a consacrée Giorgio
Vasari. Fils du peintre Giovanni Santi, Raphaël fait d'abord son apprentissage dans l'atelie
paternel, à Urbino.
En 1503, Raphaël, âgé de vingt ans, peint son premier chef-d'œuvre : le grand
Couronnement de la Vierge (pinacothèque du Vatican), pour l'église San Francesco de
Pérouse.
En 1504, Raphaël est à Florence, ville dont le climat culturel est autrement stimulant
que celui de l'Ombrie grâce à la présence de Michel-Ange et de son rival Léonard de
Vinci.Le tableau majeur de cette époque est sans aucun doute l'ambitieuse Mise au
tombeau (1507, Rome, galerie Borghèse).
Le soutien de l'architecte Bramante conduit le pape Jules II à appeler Raphaël à Rome
pour la décoration à fresque de trois chambres (ou stanze) de son appartement au Vatican
Les années romaines voient aussi l'exécution de dix gigantesques cartons de tapisseries
illustrant les Actes des Apôtres (tapisseries au Vatican).
On doit aussi à Raphaël de saisissants portraits, d'une grande finesse psychologique.
Avec Raphaël, l'art de la Renaissance voit culminer l'ordre, la mesure, l'heureux
accord du dessin et de la couleur. Son influence sera considérable (Rubens, le
Caravage, Poussin, entre autres) et alimentera notamment les grands courants
picturaux du XVIIe au XIXe siècle.
Pierre Brueghel ou Bruegel
1525-1569
Né vers 1525-1530 près de la frontière de la Hollande et de la Belgique actuelle.
Ses premières œuvres de peinture sont mal connues. Il semble que Bruegel ait
peint tous ses tableaux entre 1557 et 1568. Il a deux fils Pierre né en 1564 et Jean
né en 1568, et il est le chef d'une longue suite de peintres. Mort en 1569 et inhumé
à l'église de La Chapelle.
Bruegel porte-parole du monde paysan au sein d'une amie rédemptrice: la Nature.
Les peintures de Brueghel sont presque toujours comprises du premier coup
d'œil. Cette étonnante clarté est due, en partie, à la précision de son dessin, fruit
de ses études inlassables du sujet (beaucoup de ses dessins portent la mention :
" d'après nature ")) à laquelle vient s'ajouter l'intensité des couleurs vraies.
Bruegel vit les mésaventures de ses compatriotes paysans A la différence des
peintres de cour, Bruegel vit son époque troublée par des crises économiques,
les luttes religieuses, le fanatisme. il demeure fidèle à son indépendance tout
pénétré du respect de la personne humaine. Mais il souffre avec son peuple et le
représente le plus justement possible en décrivant ses vêtements, sa manière de
vivre, ses centres d’intérêt.
Michel-Ange (1475-1564)
1475-1564
Après un apprentissage dans des ateliers florentins, cet élève de Ghirlandaio
rencontre Laurent de Médicis, dont il est l'hôte de 1489 à 1492, entrant ainsi
en contact avec l'humanisme.
De 1496 à 1501 il travaille à Rome puis retourne à Florence pour y sculpter son
David, ce qui lui assure la célébrité.
De 1508 à 1512, il travaille pour le pape Jules II à la demande duquel il exécute
les fresques de la chapelle Sixtine puis travaille de nouveau à Florence pour les
Médicis (bibliothèque Laurentienne). Il s'installe définitivement à Rome en 1534,
termine la décoration de la Sixtine (LeJugement dernier).
À partir des années 1540, l'architecture (Saint-Pierre-de-Rome) et les
aménagements urbanistiques (la place du Capitole) l'occupent totalement. Par la diversité de ses talents et l'ampleur de ses travaux il domine la
Renaissance italienne dans tous les domaines, la sculpture d'abord, mais
aussi la peinture, l'architecture et la poésie.
Jan van Eyck - v. 1390 – 1444
Déjà considéré en son temps comme le plus grands des peintres, Jan van Eyck est
resté le plus célèbre des primitifs flamands. Depuis le XVIe siècle, la tradition lui
attribue l'invention de la peinture à l'huile. Même si cette technique existait bien
avant lui, il est certainement celui qui a le plus contribué à son amélioration et son
expansion (l'utilisation de l'huile de térébenthine, c'est lui).
Obsédé par le réalisme et guidé par un perfectionnisme ambitieux, il est
devenu inégalable dans le rendu des surfaces, matières, textures (brocards,
fourrures, velours, pierres précieuses, métaux, armures, marbres, verre,
chair... ) et de tous leurs effets de lumière, reflets et transparences. Le même
souci d'exactitude se retrouve dans ses portraits, dont il peint chaque détail avec
acuité. Il ne nous est parvenu que 9 tableaux signés et datés par Van Eyck et une
dizaine dont l'attribution est à peu près certaine.
Sa devise était 'Als ich kan' (Comme je peux)
Ce peintre annonce la période de la Renaissance.
Jan van Eyck - v. 1390 – 1444
Déjà considéré en son temps comme le plus grands des peintres, Jan van Eyck est
resté le plus célèbre des primitifs flamands. Depuis le XVIe siècle, la tradition lui
attribue l'invention de la peinture à l'huile. Même si cette technique existait bien
avant lui, il est certainement celui qui a le plus contribué à son amélioration et son
expansion (l'utilisation de l'huile de térébenthine, c'est lui).
Obsédé par le réalisme et guidé par un perfectionnisme ambitieux, il est
devenu inégalable dans le rendu des surfaces, matières, textures (brocards,
fourrures, velours, pierres précieuses, métaux, armures, marbres, verre,
chair... ) et de tous leurs effets de lumière, reflets et transparences. Le même
souci d'exactitude se retrouve dans ses portraits, dont il peint chaque détail avec
acuité. Il ne nous est parvenu que 9 tableaux signés et datés par Van Eyck et une
dizaine dont l'attribution est à peu près certaine.
Sa devise était 'Als ich kan' (Comme je peux)
Ce peintre annonce la période de la Renaissance.
Raphaël Raffaello Santi ou Sanzio, dit en fr. Peintre et architecte italien
(Urbino 1483 - Rome 1520).
Sa formation nous est mal connue malgré la biographie que lui a consacrée Giorgio
Vasari. Fils du peintre Giovanni Santi, Raphaël fait d'abord son apprentissage dans l'atelie
paternel, à Urbino.
En 1503, Raphaël, âgé de vingt ans, peint son premier chef-d'œuvre : le grand
Couronnement de la Vierge (pinacothèque du Vatican), pour l'église San Francesco de
Pérouse.
En 1504, Raphaël est à Florence, ville dont le climat culturel est autrement stimulant
que celui de l'Ombrie grâce à la présence de Michel-Ange et de son rival Léonard de
Vinci.Le tableau majeur de cette époque est sans aucun doute l'ambitieuse Mise au
tombeau (1507, Rome, galerie Borghèse).
Le soutien de l'architecte Bramante conduit le pape Jules II à appeler Raphaël à Rome
pour la décoration à fresque de trois chambres (ou stanze) de son appartement au Vatican
Les années romaines voient aussi l'exécution de dix gigantesques cartons de tapisseries
illustrant les Actes des Apôtres (tapisseries au Vatican).
On doit aussi à Raphaël de saisissants portraits, d'une grande finesse psychologique.
Avec Raphaël, l'art de la Renaissance voit culminer l'ordre, la mesure, l'heureux
accord du dessin et de la couleur. Son influence sera considérable (Rubens, le
Caravage, Poussin, entre autres) et alimentera notamment les grands courants
picturaux du XVIIe au XIXe siècle.
Érasme (1469-1536)
Né à Rotterdam en 1469 de la liaison d'un prêtre et d'une fille de médecin,
Érasme reçoit une bonne éducation à Deventer puis, devenu chanoine
augustin, va à l'Université de Paris où il devient bachelier en théologie. Célèbre pour sa science des langues anciennes, il voyage à travers l'Europe,
d'une université ou d'une cour à l'autre, sans jamais se fixer.
En 1509, installé chez Thomas More et attendant ses malles de livres, il écrit
l'Éloge de la folie, publié en 1511 avec un succès foudroyant: quarante éditions
parues de son vivant. Rapide et spirituel, le texte dénonce les hypocrisies et les
ridicules de tous les métiers et de toutes les classes, des princes ou des
cardinaux aux plus humbles.
Il applique le même esprit critique aux textes : son édition du texte grec du
Nouveau Testament scandalise quand il démontre qu'un verset de l'Épître de
saint Jean (la description la plus claire de la Trinité dans le Nouveau
Testament) est une addition du IVe siècle !
Érasme, se défiant autant de Luther que de la papauté, reste indépendant toute
sa vie, refusant un chapeau de cardinal que lui propose le pape Paul III.
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