La STAR, Cendrillon du marché financier tunisien

Mieux connaître la bourse
Avec Maxula Bourse
La STAR, Cendrillon du marché
financier tunisien retrouve enfin son statut
de princesse...
«
Notre but est de découvrir des compagnies extraordinaires à des prix ordinaires et non
des compagnies ordinaires à des prix extraordinaires.
»
Warren Buffet
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Revue n
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2/2008
Au sommaire de cette revue
Introduction à lassurance
Lassurance en Tunisie
Etat des lieux du secteur de lassurance
Perspectives de lassurance en Tunisie
Analyse concurrentielle des sociétés dassurances
Analyse financière de la STAR
Evaluation financière de la STAR
Le contenu et les informations fournis dans le cadre de cette publication ne sont d
aucune garantie, implicite ou
explicite. La responsabilité de Maxula Bouse ne peut être retenue directement ou indirectement suite à l'utilisation
des informations par les lecteurs. Les analyses diffusées par Maxula Bourse ne constituent qu'une aide à la
décision.
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Tableau sommaire
Année Multiple
de lactif
Multiple des
primes
émises
Multiple des
capitaux
propres
(PBK)
Multiple des
revenus
financiers
Multiple du
résultat
technique
Multiple du
résultat net
(PER)
BPA
(DT) Dividende Yield
(%) FPA
(DT) ROE ROA
2004 0,07 0,15 3,24 2,10 - - -2,761 - - 5,552 -49,72% -1,08%
2005 0,07 0,14 2,97 1,99 - 27,09 0,683 - - 6,235 10,95% 0,25%
2006 0,09 0,18 1,52 2,27 2,59 2,42 10,549 - - 16,784 62,85% 3,59%
2007 0,31 0,70 4,80 7,42 12,95 25,32 3,930 - - 20,714 18,97% 1,22%
Société Tunisienne dAssurances et de Réassurances (STAR)
Investment highlights
Perspective de développement de lassurance « vie », branche très rentable, ainsi que des
produits facultatifs. Dailleurs une évolution importante de lactivité sur ce segment a été
alisée avec la signature de la convention de bancassurance avec la STB.
Un apport considérable attendu du partenaire stratégique en matière de savoir-faire
particulièrement dans les domaines de lassurance agricole, lassurance export
et lassurance vie.
Un respect sans faille du plan de restructuration, prévu sur la période 2004- 2009 et une
assise financière remarquablement assainie : la marge de solvabilité réelle retrouve des
valeurs positives et le taux de représentation est en alioration continue.
Une insuffisance historique de provisions à laquelle la STAR a pallié à travers un effort
de provisionnement remarquable. A la clôture de lexercice 2007,la totalité de
linsuffisance a été résorbée.
Une gestion financière des portefeuilles de placement et une gestion technique en
amélioration.
Développement des branches déquilibre et amélioration de la rentabilité de la branche
auto en 2007.
Des perspectives sont espées sur des branches, jusque là sous-exploitées, lassurance
agricole, export et vie.
Le réseau le plus étendu du secteur et un effet dexpérience en assurance
conventionnelle.
Un manque de comtences dans le domaine de la gestion actuarielle.
Une perte attendue dans le chiffre daffaires de lassurance groupe, avec lentrée en
application du système de la CNAM. Néanmoins, ceci devrait entraîner le
veloppement des assurances complémentaires.
Un besoin dinnovation par le veloppement de nouveaux produits dassurance
notamment avec la menace de la concurrence aussi bien locale quétrangère.
Une évaluation très intéressante. A ce niveau de prix, la STAR se transige à 5,64X ses
bénéfices normalisés 2007.
Recommandation Acheter
Prix au 10 juin 2008 99,500 DT
Prix dentrée minimum-
investisseur stragique 164 DT
Valeur STAR
Secteur Assurance
VN 10 DT
Actionnaire majoritaire Etat tunisien
(59,78%)
Nombre dactions 1 500 000
Capitalisation boursière 149,250 MDT
ROE (2007) 18,97%
Evolution de la performance du cours de la
STAR//Tunindex (base 100)
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Tunindex STAR
Recommandation
Ayant pour but de dégager un prix dentrée minimum
pour un investisseur stratégique, le modèle de la
valorisation a vélé que le prix de la STAR oscille
entre la valeur de 179 DT et 238 DT. Néanmoins,
tenant compte du fort pouvoir de négociation du
partenaire stratégique, nous estimons que le prix
minimum proposé serait de 164 DT.
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Introduction à lassurance
Le risque, notion inhérente à la vie, est une pertuelle préoccupation et qui pexistait donc à lassurance. Quelle que soit
lépoque, lhomme a toujours tenté de se prémunir contre les aas et les imprévus. La tribu, la féodalité, les confréries à
caractère religieux du Moyen-âge peuvent être assimilables à une forme de solidarité sociale. Cependant, lassurance au vrai
sens du terme nest née quavec le veloppement et lessor du commerce et de lindustrie et plus préciment du risque
émanant du goce maritime.
Entrée dans lère industrielle, le besoin de curité sest vu croître avec lamélioration du niveau de vie, et la société
industrielle sest rendue compte des préjudices que peuvent engendrer les activités dangereuses. Le 19è siècle a été marqué
par lémergence de lassurance accidents qui a évol jusquà nos jours en assurance couvrant les risques de la vie courante ;
de lautomobile passant par la pollution à lutilisation civile de latome. Un changement radical du métier dassurance a eu
lieu au cours des dernières décennies. Au sortir de la guerre, où la situation en Europe nétait pas au beau fixe, il n'existait,
dans l'assurance, que deux courtages dominants à savoir le courtage aricain orienté vers ses clients et le courtage
principalement représenté par le Lloyd's plus axée sur les assureurs. Cet assureur domine le marc de l'époque, et qui se
trouve être, aujourdhui encore, la marque dassurance la plus connue au monde. Néanmoins, petit a petit le courtage a évol
et est devenu un réel pôle d'innovation. Durant les anes 90 un véritable tournant sore, l'internationalisation des géants
américains de lassurance a entraîné une restructuration du secteur des assurances suite à des séries dacquisitions de part le
monde.
A lissue de cette rétrospective de lavènement du secteur de lassurance, il serait intéressant déclaircir certaines notions
relatives à des aspects de cette profession. La difficulté étant de rendre compréhensible ses mécanismes qui se basent sur des
techniques juridiques et statistiques.
Lassurance est un secteur économique clé. Il joue un rôle prépondérant dans le veloppement économique de tous les pays.
Son principe de base étant la pvoyance et lanticipation des risques, lactivité dassurance se situe au centre de lidée du
veloppement durable dans ses trois dimensions à savoir économique, sociale et environnementale. Selon le Lloyds, la
fonction native dune compagnie dassurance est lindemnisation des sinistres gce à la mutualisation qui peut être résue
en les propos suivants :
«
La contribution de tous aux infortunes de quelques-uns
»
. Il sen découle quune compagnie
dassurance se base sur le principe de la mutualisation selon lequel une personne se verra indemnisée à la suite d'éventuels
dommages ou événements malheureux, dénommées « sinistres » dans le jargon des assurances. La gociation des conditions
est effectuée via un intermédiaire (courtier ou repsentant) et cest à l'assureur que revient la tâche de la gestion quotidienne
du dossier. Cependant, une partie du revenu des assureurs sest vu transférée vers une nouvelle banche qui est lassurance vie
et qui a pour principal rôle de gérer lépargne des assurés. En 2006, cette activité a représenté presque la moitié du chiffre
daffaires total de lassurance aux Etats-Unis, les trois-quarts au Japon et les deux tiers en France. Cette nouvelle donne a
conduit les sociétés dassurances à se doter dun portefeuille de placements financiers tout comme les banques et les
OPVCM. A double tranchant, ces placements exposent lassureur à des risques autres que les risques assurés et sont
hautement exposés à la conjoncture boursière et aux fluctuations du niveau des taux dintérêt. Lenjeu majeur pour ces
compagnies serait donc de maintenir léquilibre entre les fluctuations des valeurs financières à lactif du bilan et les
fluctuations en nombre et en amplitude des sinistres au passif. Tous ces aléas et ces incertitudes ont fait lobjet dun cadre
juridique bien défini à même de pserver les droits contractuels des assurés. A cheval entre les deux protagonistes, ces lois et
glementations se sont renforcées sous la pression conjointe des assurés exigeant des indemnisations de plus en plus élevées
et des organismes définissant les normes internationales de solvabilité.
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Le veloppement ali autour de lassurance tout au long de cette étude na pas la prétention dêtre exhaustif. Il sagit de
donner simplement une vision densemble de lactivité dassurance et de ses perspectives. Cette vision densemble demeure
cessaire à une étude préalable de lassurance en profondeur. Cest pour cette raison quun chapitre sera consac à létude
des spécificités purement toriques et techniques de lassurance. Cette étude commencera par une revue des concepts de
bases et des grands principes qui font lassurance. La suite de létude se consacrera à lassurance dans le monde suivie dun
tour dhorizon du marc tunisien. Une fois ces bases posées, il sera temps de se consacrer à la STAR qui fera lobjet dune
analyse financière reposant sur la cortication de son état de sultat. Enfin, le dernier chapitre portera sur lévaluation de
laction STAR, autrement dit, la détermination dun prix dentrée minimum accordant une «Margin of Safety»: concept
utilisé par Warren Buffet qui consiste à entrer dans des entreprises dont le prix est en dessous de leur valeur intrinsèque afin
de maximiser le rendement des investissements et de minimiser les aléas.
Le risque assurable1
Dans un monde en perpétuelle évolution, lincertitude est au cœur de notre existence. Lassurance dans son ensemble et sa
diversité, joue un le majeur et se base essentiellement sur la notion du risque. Ainsi, pour comprendre lassurance et son
le en économie, il y a lieu tout dabord de bien cerner la notion de risque assurable, car celle-ci suggère des significations
différentes. Dans tous les cas de figures, le risque apparaît dans un contexte où il y a un aléa, c'est-à-dire un événement dont
on ne peut pas pvoir la réalisation effective. Cependant, la perception du risque diffère selon le domaine dactivité. Pour le
financier, le risque est un écart par rapport à une rentabilité attendue. Cet écart est donné par la volatilité, ou encore lécart-
type de la distribution des rentabilités. Pour lassureur, cette définition statistique du risque nest plus pertinente, dans le sens
où, dans le domaine de lassurance, il nexiste pas de gains aléatoires susceptibles de couvrir les pertes. Ainsi, si le préjudice
se réalise, lassureur se trouve dans lobligation dindemniser lassuré, si le préjudice na pas lieu, lassureur ne gagne pas
plus que la prime dassurance, qui nest pas aléatoire puisque lassuré la déjà payée. La torie économique nous renseigne
que nul nest obligé dacheter un service et nul nest obligé de le produire. La demande est sans doute liée à la préservation
du patrimoine, à des besoins psychologiques de curité. Cependant et afin déviter aux victimes daccidents automobiles
limpossibilité dêtre indemnisées par des conducteurs insolvables, la législation a rendu obligatoire lassurance
« responsabilité civile du conducteur » tout en abaissant le coût de lassurance par une mutualisation généralisée entre tous
les conducteurs.
De ce veloppement, une définition simpose : « Est assurable, un préjudice à un événement aléatoire mutualisable, que
ni lassureur ni lassuré na intérêt à voir se réaliser ». Il ressort de ce commentaire des termes significatifs quil faut finir
afin de mieux comprendre la notion de risque assurable : préjudice, aléatoire, mutualisable et intérêt commun.
Le préjudice
On parle de préjudice lorsque lassuré subit une perte de sa richesse évaluable au moment de lévénement qui est à lorigine
de ce préjudice, et quand lassureur se trouve dans lobligation dindemniser lassuré. Dans le cas de lassurance décès, le
préjudice sulte du cès prématuré de lassuré, la valeur de ce préjudice est fixée au moment de la signature du contrat
dassurance, en revanche, on ne peut pas parler de préjudice si à la date de léchéance du contrat dassurance lassureur est
toujours en vie. Contrairement à lassurance cès, le préjudice relatif à une assurance de dommage est variable et doit être
éval cas par cas. En effet, parmi les principes de base de lassurance de dommages est que lassu ne doit pas senrichir
suite à un sinistre, ni être incité à spéculer sur léventualité dun sinistre.
1 Toutes ces définitions sont tirées de louvrage Economie et Gestion de lassurance, édition ECONOMICA.
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