dossier pédagogique - avdc: association vaudoise de danse

publicité
DOSSIER PÉDAGOGIQUE
Informations pratiques
1-6
èmes
Quand ?
Du 17 au 28 avril 2013
Où ?
Au petit théâtre de Lausanne
Pour qui ?
Tout public dès 7 ans
Par qui ?
Cie Utilité Publique
Tarif école
12 francs par élève. 1 accompagnant-e par classe est invité-e.
Il est aussi possible d’assister à des représentations publiques.
Dans ce cas, le tarif est de 15 francs par élève et chaque 11e place
est offerte.
Transport
Inscriptions
Dossiers
pédagogiques
Contact
Les écoles publiques hors Lausanne peuvent demander le remboursement des frais de transport auprès du théâtre pour autant que la
commune dont dépend l’établissement scolaire ne les prenne pas en
charge.
Les fiches d’inscriptions dûment complétées sont à renvoyer par
courrier postal ou par fax : 021 323 62 15. Les inscriptions sont prises
en compte par ordre de réception.
Le présent dossier pédagogique est téléchargeable depuis notre site à
la page dédiée aux écoles : www.lepetittheatre.ch
Le petit théâtre, place de la Cathédrale 12, 1005 Lausanne
Téléphone 021 323 62 13 - Email [email protected]
Note : le présent dossier a été préparé par le petit théâtre de Lausanne en
collaboration avec les créateurs de la pièce Fontaine, je boirai de ton eau. Il
s’inspire également du dossier conçu par l’école-musée du Canton de Vaud :
Danse en scène, dp • n°44–2011 : http://www.vd.ch/fileadmin/user_upload/
themes/culture/musees/ecole-musee/fichiers_pdf/dp044_BD_def.pdf
2
Sommaire du dossier pédagogique
A. LA PIÈCE EN UN COUP D’ŒIL
Au sujet du spectacle
B. PISTES PÉDAGOGIQUES
Avant de venir au petit théâtre :
- Activités autour des fables
- Introduction à la danse contemporaine
- Focus sur le rôle de spectateur
Après être venu au petit théâtre :
- Proposition de questions à poser aux élèves
- Et bien, dansez maintenant !
C. EN SAVOIR PLUS SUR LE SPECTACLE
Notes d’intention
Qui fait quoi? la distribution
D. FICHE THÉÂTRE :
Le chorégraphe
3
A
LA PIÈCE EN UN COUP D’ŒIL
Au sujet du spectacle
Corinne Rochet et Nicholas Pettit, chorégraphes de la Cie Utilité Publique, abordent ici
le thème de la vanité en s’inspirant librement de trois fables de Jean de la Fontaine : Le
Corbeau et le Renard, La Grenouille qui veut se faire aussi grosse que le Bœuf et Le lièvre
et la Tortue.
Echappés de leur fable respective, le corbeau et le renard, le lièvre et la tortue,
la grenouille et le boeuf se rejoignent sur la scène du petit théâtre pour partir à la
recherche de la cigale d’or !
Une quête ludique et initiatique où leur caractère prétentieux et compétitif leur jouera
bien des tours…
Parler de la vanité par le biais de ces trois fables dans un spectacle de danse
contemporaine réfléchi et créé pour des enfants, permet d’aborder avec distance et humour
des notions comme la relation à soi, aux autres, à son environnement social. C’est réfléchir
sur les tenants et aboutissants de nos actes, et sur l’image que l’on renvoie de soi.
Corinne Rochet et Nicholas Pettit s’interrogent sur la manière de rendre accessible la danse
contemporaine aux enfants et souhaitent éveiller l’imaginaire de ceux-ci en les propulsant
dans un lieu où la magie s’opère.
Les défauts bassement humains de ce fabuleux bestiaire seront traduits et transposés dans
l’univers cher aux deux chorégraphes : le jeu des perspectives, l’usage précis et poétique
des corps en mouvements, de la musique et de la lumière. Nous y retrouverons l’énorme
bulle transparente, vue notamment dans «Transitland» créé en 2011, dans laquelle dansera
la grenouille.
Il paraît même que la cigale va s’inviter au spectacle et entraînera les enfants à danser avec
elle !
Par cette création drôle, dynamique et haute en couleur, les deux chorégraphes
mettent en place une véritable initiation ludique à la danse contemporaine.
4
B
PISTES PÉDAGOGIQUES
La pièce que vous allez voir avec vos élèves propose une multitude de niveaux de
compréhension qui sauront éveiller la curiosité de chacun. Le présent dossier pédagogique
est un réservoir de pistes qui vous sont suggérées pour préparer ou approfondir votre venue
chez nous. Une bonne préparation est une plus-value pour apprécier le spectacle, voire
une étape dont on ne peut faire l’économie. Un spectacle de danse contemporaine est un
art particulier, non narratif, que l’élève doit apprivoiser : vous l’aiderez en engageant le
dialogue avant et après le spectacle.
Bonne représentation !
Avant de venir au petit théâtre
Activités à proposer aux élèves autour des fables
A. Petites questions autour de Jean de la Fontaine et de ses fables
1. Connaissent-ils les fables de la Fontaine ?
2. Qu’est-ce qu’une fable ?
3. Qui était Jean de la Fontaine ?
4. Quand a-t-il écrit les fables ?
5. De quoi parle-t-il à travers ces histoires d’animaux ? Qu’est-ce qu’une morale ?
6. Peuvent-ils citer quelques fables ?
7. Savent-ils les réciter par coeur ?
B. Autour des trois fables dont le spectacle est inspiré:
1. Lire les fables en classe, expliquer les mots inconnus, «décrypter» le sens des fables,
souligner les rimes utilisées.
2. Leur demander d’illustrer une ou plusieurs fables.
3. Proposer aux élèves d’apprendre par coeur une fable à la maison, et de la réciter ensuite
en classe.
4. Quel est le thème commun évoqué dans ces fables ? - La vanité. Définir ce terme en
classe, trouver des synonymes, des contraires. Dans ces fables, quels animaux sont
vaniteux ? Quels sont ceux qui ne le sont pas ? Est-ce une qualité ou un défaut ?
4. Par petits groupes de 4 ou 5, leur demander d’imaginer une histoire dans laquelle les
six animaux (la grenouille, le boeuf, le lièvre, la tortue, le corbeau et le renard) vivent une
aventure ensemble !
5
C. Les fables :
Le Lièvre et la Tortue
Rien ne sert de courir; il faut partir à point :
Le lièvre et la tortue en sont un témoignage.
«Gageons, dit celle-ci, que vous n’atteindrez
point
Sitôt que moi ce but. - Sitôt? Êtes-vous sage ?
Repartit l’animal léger :
Ma commère, il vous faut purger
Avec quatre grains d’ellébore.
- Sage ou non, je parie encore.
Ainsi fut fait; et de tous deux
On mit près du but les enjeux :
Savoir quoi, ce n’est pas l’affaire,
Ni de quel juge l’on convint.
Notre lièvre n’avait que quatre pas à faire,
J’entends de ceux qu’il fait lorsque, prêt d’être
atteint,
Il s’éloigne des chiens, les renvoie aux calendes,
Et leur fait arpenter les landes.
Ayant, dis-je, du temps de reste pour brouter,
Pour dormir et pour écouter
D’où vient le vent, il laisse la tortue
Aller son train de sénateur.
Elle part, elle s’évertue,
Elle se hâte avec lenteur.
Lui cependant méprise une telle victoire,
Tient la gageure à peu de gloire,
Croit qu’il y a de son honneur
De partir tard. Il broute, il se repose,
Il s’amuse à toute autre chose
Qu’à la gageure. A la fin, quand il vit
Que l’autre touchait presque au bout de la
carrière,
Il partit comme un trait; mais les élans qu’il fit
Furent vains : la tortue arriva la première.
«Eh bien! lui cria-t-elle, avais-je pas raison ?
De quoi vous sert votre vitesse ?
Moi l’emporter! et que serait-ce
Si vous portiez une maison ?»
Le Corbeau et le Renard
Maître corbeau, sur un arbre perché,
Tenait en son bec un fromage.
Maître renard par l’odeur alléché ,
Lui tint à peu près ce langage :
«Et bonjour Monsieur du Corbeau.
Que vous êtes joli! que vous me semblez beau!
Sans mentir, si votre ramage
Se rapporte à votre plumage,
Vous êtes le phénix des hôtes de ces bois»
A ces mots le corbeau ne se sent pas de joie;
Et pour montrer sa belle voix,
Il ouvre un large bec laisse tomber sa proie.
Le renard s’en saisit et dit: «Mon bon Monsieur,
Apprenez que tout flatteur
Vit aux dépens de celui qui l’écoute:
Cette leçon vaut bien un fromage sans doute.»
Le corbeau honteux et confus
Jura mais un peu tard , qu’on ne l’y prendrait plus.
La Grenouille qui veut se faire aussi grosse que le Boeuf
Une grenouille vit un boeuf
Qui lui sembla de belle taille.
Elle, qui n’était pas grosse en tout comme un
oeuf,
Envieuse, s’étend, et s’enfle et se travaille,
Pour égaler l’animal en grosseur,
Disant: «Regardez bien, ma soeur;
Est-ce assez? dites-moi: n’y suis-je point encore?
Nenni- M’y voici donc? -Point du tout. M’y voilà?
6
-Vous n’en approchez point.»La chétive pécore
S’enfla si bien qu’elle creva.
Le monde est plein de gens qui ne sont pas plus
sages.
Tout bourgeois veut bâtir comme les grands
seigneurs ,
Tout prince a des ambassadeurs,
Tout marquis veut avoir des pages.
Jean de la Fontaine
Introduction à la danse contemporaine
Voici quelques questions liées à la danse contemporaine que vous pouvez poser à vos
élèves. Lorsqu’ils se sont exprimés, vous pouvez leur lire les réponses proposées par
Corinne Rochet et Nicholas Pettit (les chorégraphes du spectacle).
Qu’est ce que la danse contemporaine ?
Et si pour une fois à une question, il n’y avait pas de réponse ?
La danse contemporaine n’a pas de définition. C’est de la danse mais ce n’est pas de la
danse classique ou du Hip-­Hop, du flamenco ou encore du tango. Par contre tu peux utiliser
toutes ces danses pour la créer. La danse contemporaine, c’est la danse que tu choisis, toi,
de créer avec ton corps et tout ton imaginaire. Tu peux lire la bande dessinée transmise par
ton professeur « Charles et Louis s’initient à la danse contemporaine ». Cela te donnera une
bonne idée de ce qu’est la danse contemporaine.
Pourquoi faire de la danse contemporaine ?
Pour s’exprimer nous avons plusieurs possibilités, en principe nous utilisons des mots,
soit par la voix en parlant, soit avec la main en passant par l’écriture. Nous utilisons donc
déjà des parties de notre corps pour exprimer ce que nous ressentons et ainsi faire passer
les messages que nous souhaitons. Avec la danse contemporaine on fait la même chose
mais cette fois en utilisant l’ensemble du corps, que ce soit les pieds, les mains, les jambes
et même le bout du nez. On peut parler avec son corps, éprouver de la joie et procurer des
émotions pour ceux et celles qui nous regardent.
Pourquoi aller au théâtre voir de la danse contemporaine ?
Le théâtre c’est un endroit magique. Comme lorsque tu lis un livre, tu laisses voyager
ton imaginaire. Lorsque tu vas au théâtre voir de la danse contemporaine c’est ce que
l’on appelle du « spectacle vivant ». C’est-­à-­dire que c’est des vraies personnes qui te font
voyager dans leur univers. Tu rentres dans un monde nouveau composé par des danseurs,
de la lumière, des costumes, de la musique, d’un décor. Aller au théâtre, c’est aller
dans un endroit où l’on te parle d’un sujet comme pour nous, la vanité, dans le spectacle
de danse « Fontaine, je boirai de ton eau ». Tu peux ensuite comme et quand
tu le souhaites réfléchir à ce que tu penses de ce sujet. Aller au théâtre, c’est découvrir
de nouvelles histoires, un nouveau monde, réfléchir sur différents sujets.
­
Être danseuse, être danseur, c’est quoi pour vous ?
-­raconter des histoires avec son corps
-­transmettre des émotions
-­travailler tous les jours comme un sportif pour être en très bonne forme
-­faire des voyages
-­rencontrer des spectateurs
7
Focus sur le rôle de spectateur
La situation de spectacle, basée sur la réception, est une situation dont la complexité
doit être expliquée:
- la danse est un «art vivant». Face à l’élève se trouvent des artistes en chair et en os, non
pas un écran de télévision ou d’ordinateur;
- le spectacle exige d’engager sa sensibilité et donc une participation active. Le spectateur,
bien qu’assis, n’est pas immobile;
- le temps est inhérent à la danse et est une constituante essentielle d’un spectacle qui a
une durée définie. Il s’agit donc de ne pas l’interrompre pour vivre pleinement cette
durée;
- les représentations sont publiques. Le spectacle est un moment commun avec d’autres
spectateurs;
- le spectacle ne vit qu’à travers ses spectateurs et leur mémoire, il est éphémère;
- chaque représentation est unique.
Être spectatrice, être spectateur, c’est quoi pour vous ?
Posez la question à vos élèves, puis présentez-leur le point de vue des chorégraphes du
spectacle :
-­être quelqu’un de curieux
-­savoir regarder sans parler
-­savoir prendre du plaisir
-­se laisser aller à ses émotions
-­respecter les danseurs qui sont sur scène
Scénographie - Sébastien Guénod
8
Après être venu au petit théâtre
Dans les jours qui suivent la représentation, demander aux élèves de s’exprimer à propos
du spectacle, collectivement d’abord, dans un échange d’impressions, de commentaires,
de questions, puis individuellement, par l’écriture, le dessin ou même le jeu théâtral et la
danse en rejouant certaines séquences.
Proposition de questions à poser aux élèves
1. Pouvez-vous raconter la pièce que vous êtes allés voir ?
2. Quels sont les différents personnages de la pièce ? Pouvez-vous les nommer ? Les
décrire ?
3. Comment les animaux ont-ils été représentés ? Grâce à quoi les avez-vous reconnus :
leurs costumes ou leurs postures ?
4. Pouvez-vous décrire ou dessiner les objets et les décors que vous avez vu sur scène?
5. Où l’action se déroule-t-elle?
6. Qu’est-ce qui vous a plu et déplu dans ce spectacle ? Pourquoi ?
L’élève doit savoir qu’il a le droit de ne pas apprécier un spectacle - la
sortie au théâtre n’est d’ailleurs pas «ratée» parce que les élèves n’ont
pas aimé ! Pour autant, tout spectacle mérite qu’on en discute en évitant
de critiquer, mais en étant critique (par exemple, passer de «c’était
ennuyeux» à «la pièce évolue lentement»)
Pour aborder le spectacle, interroger les élèves sur l’image qu’ils ont
retenue. Discuter des différents choix, observer si une scène a fait
l’unanimité.
9
Et bien, dansez maintenant !
La compréhension passe souvent en danse par le vécu et le plaisir du mouvement. Vivre
des situations dansées reste la clé du succès pour aborder une pièce chorégraphique.
Il ne s’agit pas d’apprendre une technique, mais de mettre le corps en mouvement de
manière ludique pour éveiller la conscience corporelle et accéder aux ressentis qui fondent
la technique de la danse contemporaine (poids, appuis, impulsions, toucher, espace et
interaction).
Alain Mermoud, responsable de l’Unité d’enseignement et de recherche en éducation
physique et sportive à la Haute école pédagogique du canton de Vaud (HEP Vaud),
suggère de proposer des situations permettant de vivre et d’expérimenter :
- différents modes de déplacements en exploitant l’espace dans toutes ses dimensions ;
- diverses interactions avec des objets en jouant aussi sur les états d’âmes et les
expressions ;
- la rencontre avec l’autre (amis-ennemis-étrangers-proches, etc.) à travers l’expression qui
s’y attache ;
- l’écoute et la sensibilité à la musique en transmettant ce qu’elle évoque par le mouvement.
On peut jouer à raconter une histoire, à évoquer, à mimer, etc. dans la perspective de
faire découvrir au spectateur/partenaire les éléments présentés (une bonne occasion de
distinguer le mime qui « consiste à nous faire reconnaître ses mouvements et à nous les
faire désigner par des mots » du danseur dont « le sens de ce qu’il exprime est abstrait »,
FOIX 2007, p. 44). On peut aussi jouer plusieurs rôles : chorégraphe, acteur, spectateur,
metteur en scène, etc.
Cet exercice est intégralement tiré de la brochure «Danse en scène» (cf. page 2 du présent
dossier).
Liens pour aller plus loin
Une vidéo présentant les différences entre danse classique et danse contemporaine :
http://www.cndp.fr/tdc/tous-les-numeros/lart-choregraphique/videos/article/dansecontemporaine.html
Tout sur la danse : www.mediation-danse.ch
Association Vaudoise de Danse Contemporaine: www.avdc.ch
10
C
EN SAVOIR PLUS SUR LE SPECTACLE
Notes d’intentions
par Corinne Rochet et Nicholas Pettit, chorégraphes
© Cie Utilité Publique
« Rendre compréhensible la danse contemporaine aux enfants, leur permettre d’accéder
à cette danse dite parfois inaccessible. Cette notion d’accessibilité est au centre de nos
préoccupations.»
«Prendre un temps dans son parcours de chorégraphe pour penser et
concevoir spécialement pour un jeune public une pièce chorégraphique:
quel rythme, quelle écriture gestuelle, quel type d’interprétation, quel
espace scénographique, quelle musique, quel principe de composition,
quel mode utiliser qui permettra au jeune public d’entrer dans notre univers
chorégraphique ?»
«Comment sans tomber dans le sur-jeu, voire le mime, être compréhensible ? Comment
rester dans le corps et que tout jeu ne vienne que du corps, des sensations, des différentes
qualités de mouvement ressenties par le corps, que de la physicalité du corps naisse
l’interprétation ?»
«Pour cette création nous étudions avec profondeur les postures, attitudes, qualités de
déplacements et de mouvements de chaque animal. Leur rythme, leur rapport à l’espace,
leurs attitudes comportementales, leur rapport au sol ou encore la place de leur centre dans
leur corps construisent l’originalité de notre mouvement dansé. Au fil de la pièce, chaque
danseur s’approprie et transpose les particularités de l’animal qu’il représente afin de
composer son écriture gestuelle.»
«Six personnages-animaux en quête de la cigale d’or, six personnages-animaux usant de
stratégies, de vanité pour être le premier à trouver la cigale d’or. Une course
de quarante cinq minutes qui conduit chacun vers sa propre quête.»
Qui fait quoi ? La distribution
La chorégraphie a été créée par Corinne Rochet et Nicholas Pettit, en collaboration
avec les danseurs Maroussia Ehrnrooth, Marion Frappat, Ismaël Oiartzabal Ziganda.
Nicholas Pettit fait aussi partie des danseurs.
L’histoire a été écrite par Corinne et Nicholas en s’inspirant librement des fables de Jean de
la Fontaine.
Philippe Soltermann est le seul comédien de la pièce, parmi les danseurs.
Les décors ont été conçu par Sébastien Guenot, et la vidéo par Brian Tornay.
Cécile Delanoé a réalisé les costumes.
Pablo Weber a créé les lumières du spectacle, et Stéphane Vecchione les sons.
11
D
LES MÉTIERS DU THÉÂTRE
Le chorégraphe
TH
FIC
HE
TR
E
ÉÂ
La chorégraphie est à la fois l’art de créer et de diriger un ballet, et l’ensemble des pas et
figures qui composent ce ballet.
Le terme «chorégraphe» est composé de deux mots grecs: «khoreia» qui signifie «danse»
et «graphein» qui signifie «écrire », Le rôle du-de la chorégraphe consiste à monter des
pièces appelées «créations», il-elle définit une thématique et tente de traduire son intention
par le biais du corps, de l’espace de la scène, de la lumière, de la musique, de la
scénographie et des costumes, il-elle cherche, expérimente, observe, choisit, agence,
attentif au rythme du spectacle.
Aujourd’hui, la plupart des chorégraphes engagent des «danseurs-interprètes»: le-la
chorégraphe arrive aux répétitions non pas avec une partition déjà écrite que le danseur
doit exécuter du mieux qu’il peut, mais une partition à écrire ensemble. L’interprète participe
donc activement au processus de création et doit faire des propositions, bien immergé
dans la thématique. C’est au fur et à mesure des répétitions que la pièce se construit. Dans
l’équipe artistique, on compte aussi le compositeur qui crée les ambiances sonores, le
créateur lumière, la costumière, des techniciens, parfois un dramaturge et des spécialistes, etc.
C’est pourquoi, en danse contemporaine, on parle souvent de «recherche chorégraphique».
C’est un laboratoire qui ne prend sa forme définitive que quelques jours avant la première !
La définition de Corinne Rochet et Nicholas Pettit,
chorégraphes
Nicholas et moi avons pendant plusieurs années été
danseurs. Aujourd’hui, nous sommes
des chorégraphes. Un chorégraphe, c’est quelqu’un
qui imagine, qui invente des mouvements pour créer
des images, des histoires. Le corps des danseurs,
c’est l’instrument qui va lui servir à faire un spectacle
de danse, comme au musicien son violon sert à faire
de la musique. L’espace, la scène, c’est comme pour
le peintre une toile blanche dans laquelle il va pouvoir
peindre.
Téléchargement