Ève Landry et Karine PHOTOMONTAGE. La Presse L'année est finie. L'une des grandes révélations, en 2012 à la télé, reste l'émission Unité 9 et parmi l'excellente distribution, Ève Landry. Ses grands yeux et son sourire timide rappellent les mimiques de Karine, l'une des vedettes de la BD québécoise Les nombrils, oeuvre de Delaf et Dubuc. Qui a inspiré qui? Merci à Marie-Pascale Dupuis pour la suggestion. Le Placoteux.com 24 octobre 2012 à 06h00 Ève Landry : son talent enfin reconnu Par Maurice Gagnon Ève Landry dans son rôle de Jeanne Photo: Courtoisie Agence Globensky SAINT-PASCAL — Depuis sa sortie du Conservatoire en 2007, Ève Landry, bon an mal an, a vécu de son métier de comédienne. Pour le grand public, elle était une inconnue. Mais voilà que son rôle de Jeanne Biron, la méchante de la série Unité 9 a révélé son talent à un million et demi de téléspectateurs québécois. Depuis quelques semaines, Ève est dans tous les médias. Elle distribue les entrevues comme d’autres les bonbons à l’Halloween. Photo à la Une, Écho vedette lui consacre une page. Le lundi lui réserve quatre pages de texte et de photos. Cette semaine, son visage et ses confidences s’étalent sur quatre pages dans le 7 jours et trois dans La Semaine. Récemment, Nathalie Petrowski a signé un article dans La Presse sur cette « mauvaise (bonne) fille ». On parle d’elle comme d’une révélation. Catherine Perrin l’a invitée au micro de Médium large à la Première chaîne de Radio-Canada. Même Guy A. Lepage l’a accueillie sur le plateau de la convoitée émission « Tout le monde en parle. » Pas mal, vous dites? Ce n’est pas tout ! C’est elle, la fille de Saint-Pascal, qui a posé devant les photographes, en ensemble noir, sur le tapis rouge à Cannes, pour représenter Unité 9 dans le cadre du Marché international des contenus télévisuels et numériques (mipcom). « Le matin, on a eu un déjeuner avec des acteurs et des producteurs canadiens. On parlait un peu de nos projets. Il y avait des interviews, des séances de photos. Dans l’après-midi j’avais congé pendant que le producteur rencontrait des gens. Le soir, c’était le tapis rouge, on présentait tout le monde », raconte Ève Landry, encore habitée par le vertige d’une telle expérience. Apprivoiser la notoriété Comment parviens-tu à apprivoiser la notoriété? « Le mot est bien choisi. Il faut que j’apprivoise tout cela, que je fasse attention à ce que je dis et comment je le dis », répond Ève Landry depuis son appartement montréalais. Les gens la reconnaissent dans la rue, ce qu’elle ne trouve pas désagréable du tout. Malgré son rôle de dure à cuire, ils sont gentils avec elle. « Surtout depuis qu’ils m’ont vu en entrevues, ils savent faire la différence entre le personnage et la personne. » Pour ceux qui n’auraient pas la chance de connaître Ève, sachez qu’elle est tout ce qu’il y a de plus aimable! Une main de velours dans un gant de fer... Même si on lui avait dit que le personnage de Jeanne serait marquant, Ève Landry n’a jamais pensé qu’il aurait un tel impact. Jeanne étant la méchante, la sournoise de l’unité, a de toute évidence contribué à ce qu’on la remarque plus. « Il y a aussi le fait que j’étais un nouveau visage. Ça permet de croire encore plus au personnage », raconte la comédienne. Horaire chargé Vingt-quatre heures dans la vie de Ève Landry, ce n’est pas de tout repos. Le réveil sonne tôt! Journée type de la semaine dernière : 5 h, tournage d’Unité 9 ; 13 h, répétition pour Éclats et autres libertés qu’elle ira présenter en France en novembre; 19 h, répétition pour Hamlet est mort. Ajoutons quelques entrevues téléphoniques à travers ça. « Ce matin [17 octobre], j'avais une entrevue radio à 10 h et ensuite un tournage pour une émission à VRAK.TV. Et ce soir : représentation », poursuit-elle. Avec son horaire de travail délirant, Ève Landry n’a pas eu vraiment le temps de faire des recherches avant d’incarner la détenue. Elle les avait faites en grande partie quand elle a auditionné pour le rôle. La comédienne aimerait tout de même, lorsque « le rush » sera passé, en apprendre un peu plus sur la vie carcérale. Ce qu’elle sait de Jeanne, sur son enfance, l’aide aussi à l’interpréter. En cas de doute, la comédienne peut communiquer avec l’auteure, Danielle Trottier. « Ce genre d’énergie là, c’est quelque chose que j’ai naturellement, qui n’est pas très loin de moi. Je suis capable de trouver cela facilement en moi », soutient-elle. La méchante Redoute-t-elle d’être étiquetée méchante de service, de ne se voir confier que des rôles de filles tough? « Les gens autour de moi semblent beaucoup apprécier ce que je fais. J’espère qu’ils auront assez d’imagination pour me proposer autre chose. Ce sera à moi de refuser les rôles qui ressemblent trop à cela », répond Ève Landry. Avant Unité 9, Ève a fait quelques apparitions TV, de l’improvisation et joué au théâtre. L’automne dernier, elle montait sur les planches de la Salle André-Gagnon, à La Pocatière, dans Éclats et autres libertés. Elle est aussi de la distribution des pièces « Hamlet est mort. Gravité zéro » et, au printemps prochain, de Sainte Carmen de la Main. Ève Landry souhaite d’ailleurs continuer à faire du théâtre. Que ce soit pour la télé ou pour la scène, elle va évaluer les projets au cas par cas et décider si elle embarque ou non. Tout comme elle ne ferme pas la porte à un éventuel rôle au cinéma. Elle veut en outre poursuivre son implication avec Les Marjo’s, un groupe de filles qui chantent des succès de Marjo a capella. Ce spectacle, avec Les Gerry’s, le pendant masculin qui interprète les chansons de Gerry Boulet, faisait partie de la programmation du Printemps des arts, cette année, à Saint-Pascal. En vivre Avant de décrocher le rôle de Jeanne, Ève Landry vivait déjà de son art. Elle raconte : « j'ai eu une job que nous appellerons “alimentaire” durant un certain temps, je travaillais dans une boutique de linge, mais vraiment à temps partiel et je dirais que ce n'était pas nécessairement pour le cash, mais pour passer le temps; je me trouvais paresseuse de rester chez moi à ne rien faire et je n'ai jamais eu la fibre d'écriture donc.... Sinon, j'ai fait beaucoup d'animation de rue parce que c'était très payant et tout de même en lien avec ma job. J'ai toujours réussi à rejoindre les deux bouts en faisant du théâtre. » La notoriété ne lui est pas montée à la tête et Ève Landry demeure profondément attachée à sa région et surtout à sa ville, Saint-Pascal, qu’elle a mentionnée dans la plupart des entrevues qu’elle a accordées. Petite confidence : elle était même un peu triste, considérant le nombre de demandes, de ne pas avoir pu parler au Placoteux plus tôt. L’attente en valait bien la peine... En bonus : un lien Internet : http://unite9.radio-canada.ca. Vous pouvez même écrire à Jeanne. Publié le 13 octobre 2012 à 10h00 | Mis à jour le 13 octobre 2012 à 10h00 Ève Landry : mauvaise (bonne) fille Agrandir Ève Landry savoure sa nouvelle popularité, acquise grâce au personnage de Jeanne dans Unité 9. PHOTO: ANDRÉ PICHETTE, LA PRESSE 0 NATHALIE PETROWSKI La Presse Ces temps-ci lorsque Ève Landry se promène à Montréal, on lui sourit, on la salue et on lui lance affectueusement: fais pas de mal à NOTRE Guylaine! Il n'a fallu qu'un seul rôle celui de la méchante Jeanne dans Unité 9 - pour qu'Ève Landry devienne du jour au lendemain la coqueluche du public et des médias. Ève Landry avait 16 ans, la toute première fois de sa vie qu'elle a mis les pieds à Montréal. Elle était descendue de Saint-Pascal de Kamouraska avec sa mère, une comptable dans une entreprise d'excavation, pour la journée portes ouvertes au Conservatoire d'art dramatique de Montréal. Deux ans plus tard, elle était acceptée dès sa première audition. Et trois ans plus tard, on peut la voir dans le documentaire de l'ONF, J'me voyais déjà, à quelques heures de l'obtention de son diplôme. Assise sur le balcon de son logement dans l'Est, elle contemple d'un air songeur la grande ville et les défis qui l'attendent sans être tout à fait convaincue qu'elle va arriver à y faire sa place. C'était il y a cinq ans. Autant dire un siècle pendant lequel Ève Landry a fait ses classes au théâtre sur des scènes confidentielles, dans des petits rôles au cinéma avant de brusquement quitter l'anonymat pour devenir, grâce à la série Unité 9, sinon une star, du moins un visage connu et un sujet d'intérêt pour les magazines à potin. «Tout ce qui m'arrive en ce moment, ça fait plaisir à la petite Ève de 8 ans, qui regardait Les démons du midi avec son père ou alors le gala des Gémeaux en s'extasiant devant toutes ces belles dames et ces messieurs bien mis, qui reçoivent des prix et qui disent qu'ils s'aiment. Avant que je découvre le théâtre, mon premier contact avec le milieu, a été à travers Échos Vedettes et la télé et aujourd'hui pour la petite Ève de 8 ans, c'est un rêve devenu réalité», raconte Ève Landry dans un café de la rue Masson à un coin de rue d'où elle vit. La petite Ève, une petite fille du Bas-du-Fleuve qui a grandi loin de la fureur de la ville, est donc comblée. Et d'autant plus qu'elle sait que la télé est la seule façon de rejoindre sa grand-mère et les gens de son patelin et de leur montrer le fruit de son travail. Pour ce qui est de la grande Ève de 27 ans, celle qui sait que dans ce métier rien n'est assuré et qu'on peut aussi vite quitter l'anonymat qu'y revenir, elle savoure le moment sans rien tenir pour acquis. La première chose que je remarque en lui serrant la main sur le trottoir devant chez elle, c'est qu'en personne Ève Landry est plus jolie que la Jeanne, dure, tatouée et survoltée d'Unité 9: plus jolie, plus féminine et surtout plus jeune. C'est d'ailleurs pour cela qu'au départ, elle avait auditionné pour le rôle de Laurence, qui a finalement été confié à Sarah-Jeanne Labrosse. «Tout de suite, j'ai eu le feeling que le rôle de Laurence n'était pas pour moi. Il fallait que je pleure et pleurer, c'est pas ma tasse de thé. On dirait que j'ai de la misère à trouver le piton pour pleurer sur commande.» L'actrice allait quitter la salle d'audition lorsque la directrice de distribution, Lucie Robitaille, remarquant aussi bien sa coupe mohawk que son énergie explosive, lui a demandé d'auditionner pour le rôle de Jeanne. «J'ai appris le texte en cinq minutes en sentant cette fois, que oui, ce rôle-là était pour moi.» La partie n'était pas gagnée pour autant. Ève Landry a dû auditionner trois fois de plus. Elle était pourtant la candidate idéale pour le rôle, mais elle n'était pas connue. Le réalisateur JeanPhilippe Duval, qui l'avait engagée pour un petit rôle dans Dédé à travers les brumes, a insisté et insisté. Finalement, les producteurs ont décidé de prendre le risque de l'engager, sans évidemment imaginer que le public l'adopterait aussi vite. «Le fait que je sois inconnue a finalement joué en ma faveur, dit-elle. Les Québécois sont curieux et aiment la nouveauté et, surtout, ils adorent détester un personnage et Jeanne leur en fournit amplement l'occasion.» Le grand paradoxe de cette affaire, c'est qu'il n'y a pas fille plus éloignée du personnage de Jeanne qu'Ève Landry. Élevée en pleine nature entre le bois et le fleuve, cette fille du Basdu-fleuve vient d'une famille unie et tricotée serré qu'elle a quittée à regret et dont elle s'ennuie encore. Tout comme elle s'ennuie de sa grand-mère et des gens de son village. La chicane, elle ne connaît pas. «En apparence, je peux paraître bête, arrogante et tough, mais en réalité, je suis viscéralement incapable d'être méchante. Je ne me suis jamais chicanée avec mes chums et les fois où c'est arrivé, c'était le signe pour moi que c'était fini entre nous.» En même temps, Ève la bonne fille est profondément fascinée par les mauvaises filles. «Le monde de la rue me fascine. J'adore observer les sans-abri, les putes, les punks. Je vais souvent leur parler. J'aime leur énergie et leur attitude, même si je ne comprends pas tout à fait comment ils font pour se rendre aussi loin dans la défonce. Moi, si je prends une brosse un soir, ça me prend trois jours à m'en remettre. Eux ils font ça jour après jour.» À 8 ans, Ève Landry rêvait d'aller au gala des Gémeaux. À 12 ans, elle s'est mise à faire de l'impro et à découvrir le bonheur d'être sur scène. Mais la vraie révélation est arrivée pendant sa 5e secondaire. Cette année-là, sa mère l'a abonnée au Théâtre de Rivière-du-Loup. Elle se souvient avoir vu La Tempête de Shakespeare et Le mal de mère avec Janine Sutto et Roger LaRue. Le soir de la représentation, Janine fêtait ses 60 ans de théâtre. La jeune Ève venait de découvrir avec ravissement qu'on pouvait faire ce métier-là toute une vie durant. Le mardi 16 octobre, pendant que Jeanne moisira au fond du trou au petit écran, Ève Landry retrouvera les planches des Écuries dans la pièce Hamlet est mort: gravité zéro. Puis en novembre, elle s'en ira en Europe pour deux mois. Et au printemps prochain, elle sera au TNM et fera partie du choeur de la version musicale de Sainte Carmen de la Main. Mais cette semaine grâce au MipCom, l'actrice s'est retrouvée sur le tapis rouge à Cannes comme une star, en robe sexy et talons hauts. Inutile de dire que la petite Ève de 8 ans était aux anges. Tout sur Ève Landry 1) Naissance 5 juin 1985 à Saint-Pascal de Kamouraska. Sa mère: France Caron, comptable pour une entreprise d'excavation. Son père: Yvon Landry, conducteur de machinerie lourde. Une seule soeur, enseignante. 2) Était de la même promotion que François Arnaud, vedette des Borgias, Anne Elisabeth Bossé, de 30 Vies et des Amours imaginaires de Xavier Dolan, Cinthia WuMaheux, de Trauma. 3) On l'a vue sans la voir En blonde de Pat Esposito dans Dédé à travers les brumes. En déficiente intellectuelle dans Virginie. En courrier à vélo dans Rumeurs. Et en voix off et onctueuse dans une pub pour Febreze. 4) Dans 10 ans, elle se voit Toujours comédienne au théâtre, à la télé et au cinéma. Mère d'au moins un enfant. Eve Landry : belle et lucide Jeudi 11 octobre 2012 à 11 h 35 | Karyne Lefebvre | Cet automne, Eve Landry soulève les passions dans les chaumières. Dans Unité 9, sa frondeuse Jeanne nous donne tous les mardis de bonnes raisons de la détester chaque fois un peu plus. Précédée par une belle rumeur de découverte de l’année, Eve se rendra même sur le plateau de Tout le monde en parle, ce dimanche, en compagnie de ses collègues d’Unité 9. Rencontre avec une actrice qui ne laisse personne indifférent. … Au Québec, un million et demi de téléspectateurs regardent Unité 9 le mardi soir. Qu’en est-il des téléspectateurs de Saint-Pascal de Kamouraska, le village où tu as grandi? Je n’ose pas y aller! [Rires] Juste pour te donner une idée, ma mère voulait acheter l’Échos Vedettes jeudi dernier [Eve y figurait à la une] et il n’en restait plus nulle part! Et quand elle a voulu aller l’acheter à La Pocatière : même affaire! [Rires] Enfant, j’étais vraiment une petite fille qui allait vers les gens et qui parlait à tout le monde, donc je connais beaucoup de personnes dans le village. Les gens sont ben fiers, je pense. Mes parents s’en font parler tout le temps. Mon grand-père m’a dit : « Je suis étonné chaque fois que quelqu’un vient me voir. Je ne pensais même pas qu’on savait que j’étais ton grand-père! » C’est très drôle. Eve Landry ©Globensky Incarner une dure à cuire, est-ce difficile à porter hors d’un plateau du tournage? J’arrive assez bien à décrocher. En ce moment, je n’ai pas ben ben le choix, parce que le soir, j’ai des répétitions pour un autre show. Le vélo m’aide beaucoup : quand je pédale, j’oublie le personnage que je viens de faire et je me concentre sur le prochain. C’est surtout avant les tournages, en route vers Radio-Canada, que je pense aux scènes dures de la journée. Mais une fois qu’elles sont jouées, j’arrête d’y penser, sinon, je serais toujours en train de me remettre en question. « Est-ce que je la joue de la bonne façon? » Si tu ne décroches pas, c’est infernal. Mais être dans la peau de Jeanne, c’est GÉ-NIAL. C’est le fun parce qu’elle est baveuse. Sauf entre les prises : je ne suis tellement pas habillée et il commence à faire frette, alors quand je ne tourne pas, je suis en robe de chambre. Mettons que je file un peu plus doux! Est-ce que les tournages sont exigeants? Habituellement, je ne suis pas une fille qui se lève tôt. Je me lève très très rarement avant 10 h 30, sauf pour aller travailler. Mais pour Unité 9, je n’en revenais pas : dès les premiers jours de tournage, j’étais sur mon vélo à 4 h du matin, en route vers Radio-Canada, avec un grand sourire dans la face. Je ne me reconnaissais pas! Ça ne me ressemble pas du tout d’être de bonne humeur comme ça. Il faut vraiment que j’aime ça! Ce qui m’inquiète, c’est le manque d’imagination des gens du milieu, tsé. La réaction des gens, je ne peux rien contre ça. Mais si je ne travaille plus à cause de ce rôle-là, ben là, OK, vous êtes cons. [Rires] - Eve Landry Dans Unité 9, tu retrouves Jean-Philippe Duval, le coréalisateur de la série, qui a aussi réalisé le film Dédé à travers les brumes… J’ai tourné seulement deux jours sur Dédé et j’avais une petite apparition de rien du tout. Je me souviens d’avoir croisé Jean-Philippe dans la rue, deux jours après la sortie du film, et il m’avait dit : « Ah! Eve, je t’avertis : j’ai coupé un peu ta scène, mais c’est nécessaire et ça marche au boutte! C’est super bon ce que tu fais! » Ça m’avait vraiment touchée. JP, il est assez fidèle envers les gens qu’il engage. C’est un super bon directeur d’acteurs. Il n’a pas besoin de dire grand-chose. Il peut te lancer juste un regard pour te dire que ça marche. Eve Landry ©Radio-Canada C’est Danielle Trottier (Emma, La promesse) qui signe les textes d’Unité 9. Comment décrirais-tu son écriture? Les textes sont super bien écrits. Ça m’avait marquée quand j’étais allée à la première audition. Habituellement, je lis les didascalies une ou deux fois et ensuite, je me concentre beaucoup sur comment moi, je le ressens. Au début, je rajoutais même des petits trucs ou je modifiais certaines phrases pour que ça sonne plus comme j’imaginais Jeanne et elle aimait ça. Je suis incroyablement surprise de voir à quel point on est libres sur le plateau. Redoutes-tu que le public et les producteurs soient atteints du syndrome « Séraphin Poudrier »? Crains-tu de devenir la méchante de service? C’est souvent les autres qui me le font remarquer parce que je ne pense jamais à ça. Si les gens ne sont pas capables de faire la part des choses, ben, qu’ils rushent! [Rires] Ce qui m’inquiète, c’est le manque d’imagination des gens du milieu, tsé. La réaction des gens, je ne peux rien contre ça. Mais si je ne travaille plus à cause de ce rôle-là, ben là, OK, vous êtes cons. [Rires] Je verrai en temps et lieu. Je fais confiance au destin alors non, ça ne m’inquiète pas trop. Eve Landry dans la websérie Le pixel mort La websérie Le pixel mort, récemment nommée aux Gémeaux, nous dévoile une autre facette d’Eve, l’actrice… C’était super le fun, ça! J’y ai fait de super belles rencontres : le comédien François Gadbois et la réalisatrice Kim St-Pierre, qui est hallucinante. La comédie, c’est un style de jeu qui me demande beaucoup de concentration. En plus, Le pixel mort m’a apporté plein d’autres trucs avec Voyous Films, la boîte qui produisait la série. Grâce à eux, j’ai aussi participé à la websérie La boîte à malle. Ça m’a permis de travailler avec plein de cameramans et de bons réalisateurs. Ça m’a vraiment ouvert le chemin auprès des jeunes réalisateurs dans le vent… et super cutes en plus! [Rires] As-tu d’autres talents cachés? Pas vraiment. Je suis un peu à la merci de mon jeu. [Rires] J’aime beaucoup l’écriture, mais pour l’instant, je ne prends pas le temps. Je ne suis pas une fille de lettres : quand je lis un livre, il faut que je me fasse croire que je suis une madame dans l’histoire. [Rires] Je suis tout le temps dehors, en train de bouger. J’aimerais peut-être essayer la mise en scène. Je pense que j’ai un bon regard et de bonnes idées pour ça. Mais pas tout de suite. Je ne me sens pas assez mature pour faire ça en ce moment et j’ai trop de fun à jouer et à chanter. Mis à part les tournages d’Unité 9, que te réservent les prochains mois? Je vais faire de la comédie musicale en 2013 et ça me fait capoter! Je serai dans Le chant de sainte Carmen de la Main, le projet de Daniel Bélanger et René Richard Cyr. Ça fait longtemps que je veux faire du théâtre musical. On commence les répétitions à la mi-février et je suis pas mal sûre que la gang va être débile. Je suis super contente! Et sinon, le mois prochain, je pars en France pour aller manger du magret. [Rires] Non, je pars surtout pour une tournée de théâtre avec la pièce Éclats et autres libertés du Théâtre Le Clou. C’est une pièce pour adolescents avec laquelle nous sommes en tournée depuis trois ans. … Son agenda pour les prochains mois : Tournée européenne en novembre et décembre avec Éclats et autres libertés, une production jeunesse du Théâtre Le Clou. Le chant de sainte Carmen de la Main, dès le 30 avril 2013 au TNM Pour voir Eve : Unité 9, tous les mardis, 20 h, à Radio-Canada (21 h dans les Maritimes) Les webséries Le pixel mort et La boîte à malle Dans l’équipe des jaunes à la Ligue d’improvisation montréalaise (LIM) Mercredi 12 septembre 2012 | Mise en ligne à 16h10 | Commentaires (29) Unité 9 fait fureur Ève Landry dans Unité 9 Photo Radio-Canada Score exceptionnel pour la première du téléroman Unité 9, qui a attiré 1 276 000 téléspectateurs, hier soir à Radio-Canada. À TVA, Donnez au suivant avec Chantal Lacroix n’a pu faire mieux que 695 000 à la même heure. À ce propos, saviez-vous que les scènes de prison d’Unité 9 ont été tournées dans le sous-sol de Radio-Canada? L’illusion est parfaite, tout autant que le jeu des actrices. Belle découverte qu’Ève Landry dans le rôle de Jeanne, la plus sournoise des détenues, comme vous le constaterez la semaine prochaine…