
Conservatoire botanique national du Bassin parisien, janvier 2008. 4
RÉSUMÉ
Le Conservatoire botanique national du Bassin parisien (CBNBP) avait réalisé, en
2003, des inventaires permettant d’avoir une connaissance générale de la flore du Val-de-
Marne (94). Ces derniers avaient permis de porter à au moins 150 le nombre de taxons (1)
observés sur chaque commune.
En 2005, une convention de partenariat signée avec le Conseil général du Val-de-Marne, a
prévu la réalisation d’inventaires floristiques sur les 47 communes du département. Ces
inventaires communaux, commencés en 2006, ont permis de porter presque toutes les
communes à plus de 200 taxons. 13 d’entre elles affichent un nombre de taxons supérieur à
300. 15 espèces protégées, dont deux à l’échelon national (Sorbus latifolia (Lam.) Pers. et
Tulipa sylvestris L. subsp. sylvestris) ont été observées. Au total, ce sont 20 espèces
protègées, dont 3 à l’échelon national, qui ont été observées depuis 1990. Le Val-de-Marne
compte par ailleurs 59 déterminantes ZNIEFF.
La Réserve naturelle départementale des îles de la Marne a fait l’objet de plusieurs inventaires
saisonniers (au printemps et en automne) au cours de l’année 2006. Les îles des Gords,
Pissevinaigre et de l’Abreuvoir ont ainsi été visitées. Deux espèces protégées à l’échelon
régional (Cardamine impatiens L. et Cuscuta europaea L.) ont été revues sur les îles des
Gords ainsi que sur Pissevinaigre. Par ailleurs, les trois espèces d’ormes présentes en Île-de-
France (Ulmus glabra Huds., Ulmus laevis Pallas et Ulmus minor Mill.) se trouvent sur ces
Îles de la Marne. Le CBNBP a également participé aux réunions du Comité de gestion de la
Réserve naturelle départementale des îles de la Marne. L’arc boisé du Val-de-Marne et les
Parcs départementaux et interdépartementaux ont également fait l’objet d’une attention
particulière.
Les inventaires menés depuis deux ans ont ainsi permis d’acquérir une connaissance plus fine
(51 671 données au total) de la flore du département représentée par 877 espèces indigènes et
naturalisées, d’avoir une vision globale de la répartition des espèces, une reconnaissance des
régions de forte biodiversité floristique et la mise en évidence des menaces qui pèsent sur
cette dernière. Des priorités de gestions pourront alors être définies afin de préserver et de
valoriser au mieux les richesses du Val-de-Marne.
(1) Voir définition page 6.