Les 39 Marches

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Atelier Théâtre Actuel
présente
un spectacle du Théâtre La Bruyère co-produit par Sofithéa
Les 39 Marches
De John BUCHAN et Alfred HITCHCOCK
Adaptation : Patrick BARLOW
En accord avec Edward Snape pour Fiery Angel Limited
Concept original de Simon CORBLE et Nobby DIMON
Adaptation française : Gérald SIBLEYRAS
Une comédie mise en scène par Eric METAYER
Avec
ERIC METAYER
JEAN-PHILIPPE BECHE
ANDREA BESCOND
CHRISTOPHE LAUBION
Décors : Nils Zachariasen - Costumes : Monika Mucha
Lumières : Philippe Quilliet - Son : Vincent Lustaud
Assistante à la mise en scène : Viviane Marcerano
Les 39 Marches
Dans une mise en scène décapante d’Eric Métayer, quatre comédiens
interprètent plus de 150 personnages et restituent avec loufoquerie
l’univers d’Alfred Hitchcock : Londres, la lande écossaise, des cascades,
des poursuites de voiture, une histoire d’amour, espionnage, suspens...
A propos de Les 39 Marches, par Eric Métayer
«Les 39 Marches d’Hitchcock au théâtre ! Quand on vous propose une telle
aventure, vous dites tout de suite : Non !
Surtout lorsque l’on vous précise qu’il n’y aura que quatre comédiens, pour
environ 150 rôles ! (je ne compte pas bien sûr la vache au passage à niveau, les
douze moutons dans la lande, les poissons dans le Loch, etc…).
Et puis, en y réfléchissant, pour avoir vécu Les Cailloux plein les poches et Un
monde fou au Théâtre La Bruyère, pour avoir eu le plaisir « de donner à voir
l’invisible » aux spectateurs : créer seize, trente-deux ou 150 personnages, vous
vous dites que, peut-être, la route est ouverte, les codes admis, tous les délires
permis.
La pièce des 39 Marches est construite sur les décalages, l’esbroufe, le
gigantesque que, seul, permet le théâtre. Remplir le vide de la scène du plein de
notre imaginaire. C’est avec plaisir que je reprends mon âme d’enfant et la joie de
jouer à « si on disait que ».
La mise en scène des 39 Marches demande un travail extrêmement minutieux
car tout y est passion, folie, étonnement, émerveillement, sourire, rire, et toute
cette belle mécanique doit être fluide pour qu’elle ne paraisse pas, car, dès qu’on
s’aperçoit qu’un acteur veut à toute force vous faire rire, il cesse d’être comique,
pour devenir risible.
Les 39 Marches est un magnifique numéro de clowns « policier ». Ou tout est
faussement pauvre, raté, douloureux parce qu’improvisé, pour le plaisir du rire et
du rêve. Pour cela tout doit être vraiment riche, réussi et indolore parce que
répété moult et moult fois.
Capitaine du vaisseau avec équipage, et quel équipage ! tous des marins qui
aiment la haute mer, les embruns, les vagues. Techniciens et comédiens n’ont
qu’une envie : vous embarquer dans leur aventure tonitruante. Nous avons largué
les amarres pour quitter le port des répétitions. Ca secoue déjà en filage ! On
sent les embruns du large : la scène du La Bruyère. Le vent chaud du public que
nous attendons pour gonfler ensemble les voiles des 39 Marches. Peut-être
qu’une mouette hitchcockienne se posera sur le bastingage pour nous souhaiter
bonne chance. Peut-être deux, même trois, voire 10 mouettes, 100…. Oh, là,
c’est un autre film. »
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Les 39 Marches
A propos de Les 39 Marches, par Gérald Sibleyras
« Les 39 Marches d’Alfred Hitchcock, c’est d’abord un souvenir de cinéma. Le
thème est ultra classique : un homme seul contre tous sauve le monde d’un
complot diabolique. Le thème est classique et pourtant, le film est haletant et
drôle du début à la fin. Les auteurs anglais de l’adaptation théâtrale ont restitué
toute l’ironie du film. En poussant très loin la convention théâtrale, ils parviennent
à des sommets de loufoquerie sans jamais rien sacrifier de l’action. C’est tout le
charme de ce spectacle. Pourtant, le théâtre se prête mal à la gesticulation, à la
bagarre, aux poursuites. Il a donc fallu faire preuve d’une ingéniosité permanente.
Tout est drôle dans leur manuscrit, la moindre réplique, la moindre didascalie, la
moindre parenthèse. Avec Eric Métayer, il nous est vite apparu qu’il ne fallait rien
adapter spécifiquement pour le public français. Le héros Richard Hannay est un
« british » pur sucre qui se retrouve en Ecosse, or l’Ecosse est un pays aussi
exotique pour nous que pour les Anglais. Toute transposition eût été artificielle.
Pour autant, la traduction n’a pas été si simple, l’anglais est une langue
«onomatopéique » qui permet toutes les extravagances. Il aura fallu plusieurs
dictionnaires… Enfin, je pense que si Eric Métayer n’avait pas été libre pour
monter ce spectacle, il aurait fallu demander à… Eric Métayer. »
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Les 39 Marches
Biographies
Les auteurs :
John Buchan
John Buchan dit Lord Tweedsmuir (26 août 1875, Perth, Royaume-Uni,- 11 février 1940 au Canada),
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e
1 baron Tweedsmuir d’Elsfield, fils d’un pasteur calviniste, fut le 15 Gouverneur Général du Canada,
de 1935 à 1940. Il commence sa carrière professionnelle comme avocat à Londres. Devenu
secrétaire de Lord Milner, il l’accompagne en Afrique du Sud en pleine guerre des Boers qui oppose
les Britanniques aux colons d’origine hollandaise durant deux ans et demi. Cette épreuve marquante
aura des conséquence sur sa vie d’écrivain.
De retour à Londres, il travaille dans l’édition, chez Nelson. En 1915, il se lance dans le journalisme
qui correspond mieux à son tempérament et à son désir de témoigner de la vie et de la souffrance des
hommes. Il « couvre » la Première Guerre mondiale pour le Times. En 1916, il entre dans les services
secrets britanniques et opte pour une carrière plus discrète mais dangereuse et active. En 1927, John
Buchan est élu au Parlement. En 1935, il est nommé Gouverneur Général du Canada, où il meurt
accidentellement le 11 février 1940.
Parallèlement à ses activités professionnelles et politiques, il écrit de nombreux livres. Il publie des
biographies (Walter Scott, Oliver Cromwell et Jules César), des essais (sur l’Eglise d’Ecosse et les
colonies britanniques en Afrique), des textes autobiographiques et des romans d’espionnage dont
Les 39 Marches en 1915 (adapté au cinéma en 1935 par Alfred Hitchocock), La Centrale d’énergie
en 1916, Les Trois otages en 1928.
Source Creative Commons – Wikipedia
Alfred Hitchcock
Anglais, naturalisé américain, Sir Alfred Hitchcock (13 août 1899, Leytonstone, Royaume-Uni – 29
avril 1980 Los Angeles, Etats-Unis) était le fils d’épiciers en gros et le dernier de trois enfants. A la
mort de son père en 1914, il trouve un emploi à la Compagnie Henley qui fabrique des câbles
électriques. Son travail dans la publicité développe ses talents de graphiste.
Sa carrière cinématographique débute en 1921 lorsqu’il est engagé par les studios américains de la
Famous Players-Lasky à Islington. Pendant deux ans il va se rendre indispensable et va dessiner des
intertitres. Il devient ensuite l’assistant réalisateur dans la Compagnie fondée par Michael Balcon.
C’est ainsi qu’en 1923 il rencontre sa future femme Alam Reville lors du tournage de Woman to
Woman qu’il épousera en 1926. Il part compléter ses connaissances à Berlin (1923-1925).
Il réalise son premier film (Le Jardin du plaisir) en 1926. D’abord mis au placard, le film sort en 1927
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et le public et la critique sont enthousiastes. Trois semaines plus tard sort son 3 film Les Cheveux
d’Or qui obtient un immense succès. Puis, après quelques films qui ne le satisfont pas, il réalise
Chantage. Succès phénoménal.
En 1933, il réalise son premier film pour la Gaumont-British Picture Corporation, L’Homme qui en
savait trop. Un succès. Le second, Les 39 marches (1935) est considéré comme l’un de ses
meilleurs films du début de sa carrière. Le plus grand succès du réalisateur dans cette période
britannique est Une femme disparaît. Vers la fin des années 30, au sommet de son art, il part à
Hollywood et réalise Rebecca. Ce film est un triomphe. A partir de ce moment, il tournera quasiment
tous ses films aux Etats-Unis.
En 1978, il prépare un nouveau film d’espionnage, The Short Night. Mais devant la difficulté du
tournage, il met fin à sa carrière et prend sa retraite.
Considéré comme « le maître du suspense » et l’un des plus grands réalisateurs de cinéma, Alfred
Hitchcock a légué au cinéma une œuvre policière d’une grande intensité, avec des films comme
Soupçons, Les Enchaînés, L’Inconnu du Nord-Express, Le Crime était presque parfait, Fenêtre
sur cour, Sueurs froides, La Mort aux trousses, Psychose, Les Oiseaux, Pas de printemps pour
Marnie… Son talent lui valut d’être nommé à cinq reprises aux Oscars mais il n’en reçut aucun !
Source Creative Commons – Wikipedia
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Le film Les 39 marches (The 39 steps) est sorti le 6 juin 1936 au Royaume-Uni et le 1 août 1936 aux Etats-Unis. Alfred
Hitchcock a réalisé ce film d’après un scénario de Charles Bennett et Ian Hay inspiré du roman de John Buchan.
Il y a eu deux remakes : Les 39 marches (The 39 steps), film britannique de Ralph Thomas et Les 39 marches (The Thirty-Nine
Steps), film britannique de Don Sharp. En projet : Les 39 marches (The 39 steps) film américain de Robert Towne.
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Les 39 Marches
Adaptation française :
Gérald Sibleyras
Dramaturge de renom, Gérard Sibleyras est l’auteur de pièces traduites en diverses langues et
produites dans de nombreux pays. En 2006, il reçut à Londres un « Laurence Olivier Award for Best
Comedy » pour Le Vent des peupliers (adapté par Tom Stoppard). Et, en 2007, il s’est vu décerner
le « Prix Théâtre » par la SACD (Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques).
Chroniqueur à France Inter pendant quatre ans, Gérard Sibleyras y rencontre pendant cette période
Jean Dell avec lequel il écrit Le Béret de la tortue (2001), puis Un petit jeu sans conséquence (9
nominations aux Molière 2003). Ils ont également coécrit Une heure et demie de retard (2005),
comédie créée au Théâtre des Mathurins, et Vive Bouchon, à l’affiche du Théâtre Michel en 2006.
Il écrira seul Le Vent des peupliers (mise en scène Jean-Luc Tardieu, 4 nominations aux Molière
dont celle du Meilleur Auteur). Puis sa pièce, La Danse de l’albatros, sera mise en scène par Patrice
Kerbrat (nominations aux Molière 2007 pour le Molière du meilleur auteur francophone vivant et pour
le Molière du Meilleur comédien dans un second rôle). En 2008 Le Banc (mise en scène par
Christophe Lidon) sera interprété par Régis Laspalès et Philippe Chevallier. Ces trois spectacles ont
été à l’affiche du Théâtre Montparnasse. Quant à sa pièce, L’Inscription, elle a été montée au PetitMontparnasse (plusieurs nominations dont meilleur spectacle de création française – Meilleur auteur
francophone aux Molière 2004 dont un Molière obtenu : Martine Sarcey : meilleur second rôle
féminin).
RÉPERTOIRE :
Abigail’s Party, co-adaptation de la pièce de Mike Leigh avec Etienne de Balasy
Des Fleurs pour Algernon / Daniel Keyes
The Retreat from Moscou (La Retraite de Russie) / William Nicholson
Le Béret de la tortue, co-écrit avec Jean Dell
Un Petit jeu sans conséquence, co-écrit avec Jean Dell (9 nominations aux Molière 2003 dont 5
Molière obtenu : Meilleur spectacle privé – meilleur spectacle de création – Meilleur metteur en scène
– Révélation théâtrale féminine – Révélation théâtre masucline)
Le Vent des peupliers (4 nominations aux Molière 2003 dont Meilleur Auteur – Meilleure pièce du
théâtre privé)
L’Inscription (plusieurs nominations dont meilleur spectacle de création française – Meilleur auteur
francophone aux Molière 2004 dont un Molière obtenu : Martine Sarcey : meilleur second rôle féminin)
Une heure et demie de retard, co-écrit avec Jean Dell
Vive Bouchon, co-écrit avec Jean Dell
La Danse de l’albatros (nomination aux Molière 2007 : Meilleur auteur)
Rabbi Jacob, livret de la comédie musicale co-écrit avec Etienne de Balasy pour les productions
Talar. Spectacle adapté du film de Gérard Oury Les Aventures de Rabbi Jacob.
Le Banc
Stand Up
Mauritius / Theresa Rebeck
La Récompense
La Chambre bleue / Georges Simenon
Les 39 Marches de John Buchan et Alfred Hitchocock, adaptation théâtrale de Patrick Barlow
Comédie romantique
Cendrillon / Livret et paroles de la comédie musicale co-écrits avec Etienne de Balasy.
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Les 39 Marches
Metteur en scène et 70 rôles dont Mr Jordan
Eric Métayer
MISE EN SCENE
Spectacle d'Alex Métayer au Casino de Paris à Bobino
Spectacle de Sylvie Joly au Palais des Glaces
Spectacle de Marc Jolivet au Café de la Gare
Art de Yasmina Réza au Festival d’Anjou avec les Arthurs
C’est pas du Ronsard (interprété par Agnès Soral, Avignon / Tournée, 2004)
THEATRE, acteur :
Ligue d’improvisation française
Le Couple (mes. Gilles Galliot, Théâtre du Splendid, 1992)
Sans rancune (mes. Pierre Mondy, Théâtre du Palais Royal, 1992)
Bataclan et Cirque d'hiver (1994)
Aimez-moi les uns les autres (mes. Eric Métayer, Théâtre du Gymnase, 1996)
NOMINATION RÉVELATION THEATRALE MOLIERE 1996
Une table pour six (mes. Alain Sachs, Théâtre du Palais Royal, 1998)
Les Possédés (mes. Roger Planchon, Opéra Comique / Tournée, 1998)
La Dame de chez Maxim’s (mes. Roger Planchon, Opéra Comique / Tournée, 1998)
Mariages et conséquences (mes. Catherine Allary, Théâtre de la Renaissance / Tournée, 1999/2000)
Les Œuvres abrégées de William Shakespeare (Adapt. Anne Beaumont, Comédie de Paris, 2001)
Panique au Plazza (mes. Pierre Mondy, Théâtre des Variétés, Tournée Belgique/ Suisse, 2002)
Des cailloux plein les poches (de Marie Jones, mes. S. Meldegg, Théâtre La Bruyère / Tournée, 2003)
NOMINATION MEILLEUR COMÉDIEN AUX MOLIÈRE
Stationnement alterné (de Ray Cooney, mes. Jean-Luc Moreau,Théâtre de la Michodière / Tournée, 2005)
Un monde fou (de Becky Mode, mes. Stephen Meldegg, Théâtre de Bruyère, 2007, Tournée 2009)
MOLIÈRE DU SPECTACLE SEUL EN SCÈNE
Les Aventures de Rabbi Jacob (d’après le film de G. Oury, mes. Patrick Timsit, Palais des Congrès, 2008)
Chat et souris (de Ray Cooney, m. en sc. Jean-Luc Moreau, Théâtre de la Michodière, 2009)
THÉÂTRE, auteur :
Le Couple (mes. Gilles Galliot, Théâtre du Splendid)
CINÉMA :
Eric Métayer a tourné dans Un étrange voyage (réal. A. Cavalier, 1980), L'Indic (réal. S. Leroy,
1982), Légitime violence (réal. S. Leroy, 1982), Paulette (réal. Claude Confortès, 1985), Les Mille
et une nuits ((réal. Ph. De Broca, 1989), Hiver 54 (réal. D. Amar, 1989). G. Frot-Coutaz l’a dirigé
dans Après après demain (1989), Cl. Lelouch dans La Belle histoire (1991), P. Jolivet dans A
l’heure ou les grands fauves vont boire (1992), G. Cuq dans Les Percutés (1999).
TÉLÉVISION, acteur :
Eric Métayer a tourné notamment dans Les Pïque-Assiette (1988), Stirn et Stern (réal. P. Kassovitz,
1989), Sisterly Feelings (réal. P. Mondy, 1990), Quatre pour un loyer (real. G. Barrier, 1990),
Maigret et le corps sans tête (réal. S. Leroy, 1991). P. Setbon l’a dirigé dans Commissaire Dumas
d’Orgueuil et Cocorico (1992), Ph. de Broca dans Le Veilleur de nuit (1996), J.-Cl Susfeld dans
Madame le Consul (1996), E. Civanyan dans Les tiers mondains (1996). Il a tourné également dans
Tous les moyens sont bons et Petite Menteuse (réal. T. Chabert, 1997), La Course de l’escargot
(réal. J. Boivin, 1998), Les Duettistes / « Une dette mortelle » (réal. A. Tasma, 1998). Il a été
également à l’affiche de Maternité (réal. J.-D. Robert, 1999), Un flic nommé Lecoeur (épisodes 1 &
2 : réal. A. Tasma, 1999) – (épisodes 3 à 6 : réal. J.-Y. Pitoun),
Ca s’appelle grandir (réal. A.
Tasma, 2001), Avis de tempête (réal. C. Leherissey, 2001), Les Monos (2001-2002), et plus
récemment dans Le Menteur (réal. Ph. de Broca, 2004), La Surprise (réal. A. Tasma, 2006), Sketch
Show (productions 22, 2007), La Maison Tellier (réal. E. Rappeneau, 2007).
TÉLÉVISION, auteur :
Le Bonheur d’en face (Série de 26 X 26' diffusée sur la RTBF) / Les Monos – Episode « La loi du
silence » et Episode « L’esprit d’équipe »
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Les 39 Marches
Jean-Philippe Beche, 70 personnages dont Mr Memory
THÉÂTRE :
Ma femme est folle (Théâtre des Nouveautés, 2009)
Jacques et son Maître (M. Kundera, Festival Théâtre de Bruges, 2008)
L’Eventail de Lady Windermere (O. Wilde, mes. S. Azzopardi, Théâtre 14 puis Bouffes Parisiens)
Les Rustres (C. Goldoni, mes. Fr. Joffo, Théâtre Saint-Georges, 2004-2005)
Panique au Plazza (R. Cooney, mes. P. Mondy, Théâtre des Variétés, 2002)
Ruy Blas (V. Hugo, mes. J. Martinez, Tournée Nouvelle Scène, 2001)
Au pied levé (de et mes. G. Linsolas et G. Savoisien, Tournée Nouvelle Scène, 2000)
Faubourg Passion (de et mes. C. Azzola 1997)
Les Diamants de la liberté (de et mes. H. Lazarini, Théâtre de la Mare au Diable, 1989)
Connaissez-vous Maronne (D. Boulanger, mes. B.-J. Rosette, Théâtre du Bel Air, 1987)
Toussaint Louverture (E. Glissant, mes. B.-J. Rosette, Théâtre Noir, Paris, 1985)
Le Roman de Renart (mes. J. Guibal, Théâtre de la Renaissance, 1983)
Le Sixième jour (G. de Maupassant, mes. L. Azimiora, Espace Kiron, 1982)
CINÉMA :
Collection « Sable noir » La Maison sur la colline (réal. V. Jacquier et H. Veludo, 2007)
Un long dimanche de fiançailles (réal. J.-P. Jeunet, 2003)
Pas de scandale (réal. B. Jacquot, 1999)
Mes meilleurs copains (réal. J.-. Poiré, 1988)
Mon bel amour, ma déchirure (réal. J. Pinheiro, 1987)
TÉLÉVISION :
Plus belle la vie (France 3, 2008)
R.I.S. (réal. Ch. Barbier, 2008)
Forêt noire « Section de recherches » (réal. J.-L. Breitenstein, 2007)
Les Tricheurs (France 3, réal. L. Carcélès, 2007)
L’Ex de ma fille (réal. Ch. Spiero, 2006)
Préjudice (réal. Fr. Berthe-Guest, 2006)
Joséphine Ange Gardien (réal. V. Monnier-Guest, 2006)
Maux d’amour « premier secours » (réal. D. Delaire, 2005)
Danger public « le proc » (réal. Cl. Tonetti, 2005)
Affaires sous X Série « Diane femme flic » (réal. D. Tabuteau, 2004)
Crimes de sang «La Crim’» (réal. Fr. Luciani, 2004)
Une mort pour une autre «La Crim’» (réal. J.-P. Prevost, 2004)
«La Crim’» (réal. D. Amar, 2004) : épisodes Douleur assassine - L’Intox - Taxi de nuit - Camarade P 38
«La Crim’» (réal. D. Guillo, 2003) : épisodes Sans concession - Enfance volée
La Part du diable «La Crim’» (réal. V. Monnet, 2003)
Noces de papier – série « Sauveur Giodano » (réal. Ed. Niermans, 2002)
Mort d’un juge – série « un homme en colère » (réal. L. Katrian, 1998)
Un et un font six (réal. J.-P. Vergne, 1997)
Extra Zidga (Série M6, 1996)
Sans mentir (réal. J. Bunuel, 1995)
Assédicquement vôtre (réal. M. Frydland, 1993)
Quelques hommes de bonne volonté (réal. Fr. Villiers, 1982)
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Les 39 Marches
Andréa Bescond, rôles de Paméla, Annabella et Margaret
THÉÂTRE :
Ligue d’improvisation (Toulouse 1999-2000)
Cuisine et dépendance (Théâtre des Violettes, 2004)
Les Trois coups (off Broadway, 2001)
SPECTACLES VIVANTS COMÉDIES MUSICALES :
Gladiateur (E. Chouraqui et St. Loras, 2004)
Bagdad Café (P. Adlon et B. Telson, 2005-2006) comédienne, chanteuse, danseuse
Roméo et Juliette (G. Presgurvic, 2007-2009)
Les X Commandements (E. Chouraqui et K. Ouali, 2008)
Rabbi Jacob (m. en sc. P. Timsit, 2008) comédienne, chanteuse, danseuse
SPECTACLES VIVANTS THÉÂTRE PHYSIQUE :
Colors (Soda-Inc Company New York, 2000-2002)
Peer Gynt Pressure (Company Jo Stromgren Norwa, 2003)
SPECTACLES VIVANTS CHORÉGRAPHIQUES :
Borderline. El Andalous. Macadam Macadam. Alarme (Compagnie Blanca Li, 2003-2008)
Le Sacre du printemps. Entre ciel et terre (Compagnie Momboye, 2004-2009)
Cirque du soleil (guess en atelier création, 2007)
VIDÉOS :
Pulse. Le Coup du lapin. Jaune abeille (Série de courts métrages de T. Pascal, 2005-2008)
Christophe Laubion, rôle de Hannay
THÉÂTRE (comédien – metteur en scène) :
The Island (Athol Fugard, m. en sc. Ch. Laubion, Nordic Black Theater, Oslo, 2009)
Les Riches reprennent confiance (L.-Ch. Sirjacq, m. en sc. E. Bierry, 2007-2008)
Les Femmes savantes (Molière, m. en sc. B. Agenin, 2001)
Elysabeth’s party (de et m. en sc. B. Mc Andrew, 1999)
Est-ce que tu m’aimes ? (D. Lang, m. en sc. R. Mitrovitsa, 1998)
L’Indien cherche le Bronx (I. Horovitz, m. en sc. Ch. Laubion, 1996)
Le Marchand de Venise (W. Shakespeare, m. en sc. J.-L. Tardieu, 1995)
Jésus était son nom (A. Decaux, m. en sc. R. Hossein, 1994)
L’Amour Molière (de et m. en sc. O. Frigout, 1994)
Dieu (W. Allen, m. en sc. Ch. Laubion, 19941)
Vu du pont (A. Miller, m. en sc. D. Chaloyard, 1991)
Zapping (de et m. en sc. J.-P. Sèvres, 1990)
Les Sales mômes (A. Boudard, m. en sc. Ch. Laubion, 1989)
On demande un ménage (J. de Letraz, m. en sc. Ch. Laubion, 1989)
Marie Octobre (de et m. en sc. A. Deprat, 1988)
CINÉMA :
Angels Cowboys (réal. K. Massee, 2006)
Arsène Lupin (réal. J.-P. Salome, 2004)
Le Veilleur (réal. Fr. Brival, 2003)
Les Percutés (réal. G. Cuq, 2002)
Une Histoire d’amour à la con (réal. H.-P. Korchia, 1996)
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Les 39 Marches
COURTS-MÉTRAGES :
Magic iosa (réal. M. Saliva, 2007)
La Trentaine physique agréable (réal. Fr. Journet, 2006)
Reconstruction (réal. X. Ournac, 2005)
Re (réal. Fr. Malegue, 2004)
La Lettre de Nabila (réal. M. Levy, 2003)
Monsieur Zubeck (réal. M. Chaumont, 2002)
T’en as (3000 scénarios sur la drogue) (réal. A. de Caunes, 2000)
Tarif de nuit (réal. P. Petrot, 1999)
Chambre 13 (réal. Ph. Monpontet, 1999)
Je préfère Spielberg (réal. P. Bardon, 1998)
TÉLÉVISION :
Christophe Laubion a tourné dans près d'une trentaine de téléfilms sous la direction d' Henry Helman
(Attaque au fer, Charlotte Corday, Garance et Mélanie, Rendez-moi ma fille), Philippe Monnier
(Noble cause, Un mariage sans témoin), Marc Angelo (Le Canapé rouge), Alain Brunard (A
Corps perdus), Stephane Kappes (Rose et Val), Charlotte Brandström (La Traque), Olivier Barma
(Central Nuit, Avocats et associés), Gérard Cuq (Meurtres à la carte, Meurtre sous Hypnose,
Homicide conjugal, Tapage nocturne), Didier Grousset (Dans la gueule du loup), Paul Planchon
(Vous vous souvenez de moi, Un homme de cœur), Mickael Perrota (Et demain Paula ?), Alexi
Lecaye (L’Ombre sur le mur), Caroline Huppert (Un homme en colère) , Michel Favart (Un homme
à la maison), Maroun Bagdadi (Les Jupons de la Révolution), Gérard Marx (La crim', Justice)...
AUTEUR :
Christophe Laubion a écrit une pièce (Bébés cash) et trois courts et moyens métrages (ClairObscur ; Terminus ; Drôle de jeu).
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Les 39 Marches
La Presse
Londres, août 1935, chez Richard Hann, 37 ans. Un Canadien dont la
tranquillité va être bousculée par l'intrusion d'une certaine Mrs Smith, se
présentant comme un agent des services secrets, poursuivie par des tueurs. De
fait, elle est poignardée dans le fauteuil club de son « hôte ». Dans sa main
serrée, elle tient l'adresse du chef d'un réseau d'espionnage mystérieusement
baptisé « Les 39 Marches ». Destination l'Écosse pour Richard Hann, suspecté
du meurtre et pris en chasse par des policiers. « On dirait un film d'espionnage »,
observe, pince-sans-rire, le détective improvisé. La pièce en a effectivement la
couleur, à l'instar du célébrissime film d'Alfred Hitchcock, qui immortalisa le
roman de John Buchan en 1935. Mais pas le goût, car Éric Métayer - qui a pris le
risque de l'adapter - a privilégié l'aspect burlesque de l'oeuvre. La figure du faux
coupable est omniprésente dans l'oeuvre d'Hitchcock. Richard Hannay, c'est
nous. Un individu ordinaire qui se retrouve dans une situation extraordinaire qui le
dépasse, traqué. Les 39 Marches ? « C'est une boîte de nuit », dit Richard
Hannay… Ce type de personnage est également le héros involontaire de La Loi
du silence, La Main au collet, Le Faux Coupable et La Mort aux trousses. On
garde évidemment en mémoire la fuite de Cary Grant, pris pour un espion, dans
une campagne survolée par un avion.
Le comédien et metteur en scène n'en a pas raté une, de marche,
notamment grâce à l'adaptation française de Gérard Sibleyras. Les deux
compères ont déployé des trésors d'ingéniosité pour nourrir les
rebondissements rocambolesques du chef-d'oeuvre d'Alfred Hitchcock. Et
maintenir un rythme haletant. « La vraisemblance ne m'intéresse pas », avait
justement indiqué Hitchcock. Caméléon, le génial fils d'Alex Métayer endosse
quelque 70 rôles à lui seul sur les 150 existant dans l'histoire. Il interprète aussi
bien les animaux domestiques - chien et chat - que la poule, le policier anglais, la
boue des marécages ou le buisson d'aubépines ! Dans le tablier de la femme de
ménage, découvrant le cadavre de l'espionne, il rappelle le regretté Élie Kakou. Il
en laisse toutefois (et heureusement) à ses trois complices, prodigieux JeanPhilippe Bèche, Andréa Bescond et Christophe Laubion. Danseuse douée, la
belle blonde hitchcockienne cultive moins le mystère que celles qui l'ont
précédée, mais elle joue merveilleusement les charmantes idiotes. La marque de
fabrique de ce spectacle intelligent et hilarant ressemble à celle du Tour du
monde en 80 jours et de Mission Florimont. Les artistes ont oeuvré avec des
moyens divers et variés, toujours astucieux, afin de renouveler sans cesse l'effet
de surprise. Anachronismes, jeux de mots, théâtre dans le théâtre, clins d'oeil au
maître du suspense, effets spéciaux maison : des trouvailles toutes plus drôles
les unes que les autres, qui conquièrent forcément le public.
Nathalie Simon
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Les 39 Marches
Ce spectacle est une pure folie, un petit chef-d'œuvre de loufoquerie. A Londres
et à New York, il connaît un grand succès. Paris devrait vite se joindre à la liste.
«Les 39 marches», c'est un film, en noir et blanc, signé du grand Hitchcock.
Rappelez-vous, un homme tente de déjouer seul un complot diabolique qui met le
monde en danger. En se l'appropriant, le théâtre nous en livre une version en
Technicolor et en relief. Pas besoin de chausser des lunettes 3D, les comédiens
se chargent de tous les effets spéciaux. Une prouesse car ils ne sont que quatre
sur scène ! En France, peu d'artistes sont capables de nager comme des
poissons dans ce fleuve burlesque. Il y en avait au moins un, Eric Métayer. Il
possède la folie, la poésie et le sens du comique nécessaires à ce genre. Sa
mise en scène est d'une terrible efficacité. Cela va vite, très vite. La trame du film
a été respectée à la lettre, avec courses-poursuites, changements de lieux et
même monstre du Loch Ness. On y retrouve toute l'ironie désuète qui en fait le
charme. Le texte français de Gérald Sibleyras a gardé toute la saveur de ce
«pudding» à l'humour «so british».
Eric Métayer et Jean-Philippe Beche incarnent génialement à eux deux cent
quarante personnages, Andréa Bescon, trois, dont la belle Margaret. Et si
Christophe Laubion n'en interprète qu'un seul, le héros Hannay, il ne ménage pas
sa peine. Il faut aussi saluer le travail des techniciens qui ne chôment pas, les
décors de Nils Zachariasen, les lumières de Philippe Quillet, les costumes de
Monika Mucha, les sons de Vincent Lustaud et les vidéos de Paul Belêtre. Dès
que le public comprend les codes de la pièce, les rires se gonflent et éclatent
comme des feux d'artifice. Je me suis même fait gronder par ma voisine, que
mon rire gênait. Les plus âgés retrouvent leur âme d'enfant. Quant aux plus
jeunes, ils réapprennent qu'ils n'ont pas besoin de console pour s'éclater.
Marie-Céline Nivière
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Les 39 Marches
Les forcenés magnifiques
…On peut aussi aller chercher l’exploit scénique dans Les 39 Marches, adapté de
John Buchan et Alfred Hitchcock par Gérald Sibleyras. Pour mettre en théâtre le
film noir et ironique d’Alfred Hitchcock (1935), pas moins de cent cinquante rôles
requis. Ils ne sont que quatre comédiens pourtant, sous la houlette survoltée
d’Eric Métyer, à incarner cette histoire d’espions échevelée entre Angleterre et
Ecosse, femmes fatales et politiciens dangereux. Mené tambour battant avec
pour seule ambition la virtuosité scénique, ce spectacle-là est une jubilatoire
démonstration de la magie théâtrale : tout, donc, y est transposable,
transfigurable, possible. Et les comédiens sont les prêtres turbulents de cette
cérémonie loufoque et magnifique. Louange réjouie soit ainsi rendue à Eric
Métayer, Jean-Philippe Bêche, Andréa Bescond et Christophe Laubion.
Fabienne Pascaud
Délirant vertige
une affaire d'espionnage n'est pas une mince affaire. Surtout quand elle menée
par des amateurs, pris dans le tourbillon des poursuites. Alfred Hitchcock en avait
fait un film, dans lequel le secret à découvrir jouait le rôle de carotte dont on se
fichait complètement. L'intrigue, d'ailleurs, importe peu : un couple que tout
oppose doit trouver un truc qu'il ignore. Ce qui compte, c'est le délire qu'Éric
Metayer jette sur la scène : avec trois autres acteurs (Jean-Philippe Beche,
Andrea Bescond, Christophe Laubion), il réussit à changer de personnage
comme de chemise (littéralement : un moment il est un hôtelier provençal égaré
en Écosse, la seconde d'après, un gangster). Ses camarades font de même, et, à
eux quatre, c'est plus de 150 rôles qu'ils endossent, sans jamais ralentir le
rythme, virtuoses de l'impossible. Les effets ne sont jamais appuyés, et pour
cause, ils n'en ont pas le temps. Il faut cravacher, jouer, transformer un visage,
une voix, un décor : du théâtre qui a oublié d'être prétentieux, du théâtre, c'est
tout. Les spectateurs, ravis qu'on leur donne autant à voir qu'à rire, font un
triomphe à la petite troupe qui salue Hitchcock, dont la silhouette rondouillarde
traverse la scène.
Brigitte Hernandez
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Les 39 Marches
Eric Métayer gravit avec brio « Les 39 Marches »
Le comédien met en scène le chef-d’œuvre du « maître du suspense » au
Théâtre La Bruyère, à Paris. A lui seul, il joue 70 personnages. Loufoque et
réjouissant.
L’an dernier, on avait vu Eric Métayer dans Un monde fou, la comédie de Becky
Mode, mise en scène par Stephan Meldegg. Déjà, le comédien réalisait une
performance en prêtant son énergie à une trentaine de personnages. Il avait
d’ailleurs décroché le Molière du meilleur spectacle seul en scène. Cette fois, il en
joue soixante-dix. Son pari de monter Les 39 Marches, l’inoubliable film de
Hitchcock qui s’était emparé du roman de John Buchan paraissait insensé. Il le
relève pourtant haut la main au théâtre La Bruyère avec trois autres acteurs pour
incarner au total 150 personnages.
Rappelons rapidement l’intrigue injustement soupçonné du meurtre d’une jeune
femme soi-disant agent secret, Richard Hann se retrouve pris dans une chasse à
l’homme dont il est le gibier. Sa fuite l’entraîne dans les landes écossaises. Dans
un train, il croise la belle et blonde Paméla. Formé à la Ligue d’improvisation
française, à Aubervilliers, Eric Métayer dirige sa troupe – André Bescond,
Christophe Laubion et Jean-Philippe Bèche – avec un enthousiasme contagieux
et une imagination débridée. Et paradoxalement de façon rigoureuse. Si l’on rit
presque en permanence, la mécanique est huilée comme un moteur de bolide.
Marathonien des planches, Eric Métayer change de peau aussi vite que Lucky
luke dégainant plus vite que son ombre. A ses côtés, Jean-Philippe Bèche, qui
endosse également soixante-dix costumes, lui emboîte le pas en virtuose.
Christophe Laubion semble avoir joué le « faux coupable », figure chère à
Hitchcock toute sa vie – et leur partenaire, André Bescond, actrice et danseuse,
pétillante et douée campe à merveille les ravissantes idiotes.
Une histoire « so british »
Le fils d’Alex Métayer s’est appuyé sur l’adaptation française de Gérald Sibleyras
qui a respecté l’esprit du maître du suspense et est dans la droite ligne de la
traduction anglaise signée Patrick Barlow. On a affaire à une comédie policière.
Les deux compères ne s’interdisent rien, ils rivalisent d’ingéniosité pour restituer
une histoire rocambolesque et invraisemblable, so british, répondant ainsi au
souhait de Hitchcock. Dans la lignée du Tour du monde en 80 jours d’après Jules
Verne et de Mission Florimont, deux spectacles loufoques proposés par
Sébastien Azzopardi. Cabaret, théâtre d’ombres, jeux de mots, de gestes,
anachronismes variés, gags sont judicieusement servis par le décor de Nils
Zachariasen, les costumes de Monika Mucha, les lumières de Philippe Quilliet et
les musiques porteuses de suspense. Toutefois, le comique l’emporte largement
sur le genre de l’espionnage, mais revu et corrigé ainsi, c’est loin d’être un défaut.
On attend désormais Eric Métayer dans un autre projet détonant : la création de
King Kong en comédie musicale.
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Les 39 Marches
39 marches dans le titre, mais 150 personnages et 100 000 gags en scène, pour
4 comédiens seulement. C’est le tour de force réalisé par Eric Métayer et sa
bande. Tout est bon pour dynamiter le fameux thriller écossais d’Alfred Hitchcock
– un innocent accusé de meurtre pourchasse un réseau d’espions. Mais,
attention : toute l’histoire est là, il n’y manque pas un bouton de kilt. Métayer,
depuis Des cailloux plein les poches, a inventé un genre comique majeur : le
théâtro-frégolisme. Derrière l’exploit transformiste, il y a le fabuleux humour dont
nous régalait son père, Alex, et un talent blindé de professionnalisme.
C.B.
L’irrésistible Éric Métayer a adapté à sa manière un spectacle qui a fait fortune à
Londres, tiré du film de Hitchcock, et qui met en scène 150 personnages. Ils sont
quatre à le jouer avec une invention, un humour et une vitalité extraordinaires.
C’est désopilant. On se croirait chez les Branquignols...
Philippe Tesson
Sueurs froides pour Éric Métayer
Hitchcock au théâtre ? Il n’y avait qu’Eric Métayer pour oser cette folle aventure.
Les 39 marches, l’un des premiers grands succès réalisés par le maître
incontesté du suspense en 1935, fait l’objet d’une adaptation théâtrale (qui a
connu un triomphe outre-Manche).
Cette dernière, mise en scène par Eric Métayer pour la France, garde tout le
charme british de ce thriller à l’ironie mordante. Comme dans Des cailloux dans
les poches (autre réussite du théâtre La Bruyère dans laquelle a joué Eric
Métayer), chaque comédien interprète plusieurs personnages. Ou comment allier
rire et frissons.
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Les 39 Marches
Le rire aux trousses
Du grand écran aux planches, l’adaptation n’était pas évidente. Et pourtant,
seuls quatre comédiens parviennent à donner vie à un classique du cinéma
d’espionnage.
Richard Hannay rencontre à Londres une femme employée des services secrets
qui le supplie de la protéger. Le lendemain matin, le gentleman retrouve
l’inconnue poignardée. Avant de mourir, elle lui avait demandé de partir à la
recherche du chef d’un réseau d’espionnage appelé Les 39 Marches. Soupçonné
du meurtre de la jeune espionne, Hannay prend le train, direction l’Ecosse.
Loufoque et haletant
Le synopsis du film réalisé par Alfred Hitchcock en 1939 avait, a priori, un faible
potentiel théâtral. Une chasse à l’homme à travers les Highlands écossais, des
courses-poursuites sur le toit d’un train, plus de 170 différents personnages, les
challenges étaient nombreux et de taille. Eric Métayer les relève, sur la scène
parisienne du théâtre La Bruyère, en prenant le parti du second degré.
Le metteur en scène, qui interprète lui-même quelque 70 rôles, donne la part
belle aux très nombreux personnages secondaires. Poursuivi par la police,
Richard Hannay croise le chemin de VRP cabotins, d’un fermier colérique et de
sa femme aux abois. Sur scène, seuls quatre comédiens déploient toute leur
énergie à changer de peau comme ils changent de casquette. Aussi haletant que
le film, la pièce en développe les aspects comiques. Cet ensemble loufoque est
diablement rythmé de va-et-vient, de figures hautes en couleurs et d’éléments de
décors décalés ou disproportionnés (une porte dans laquelle nul ne peut passe,
un wagon de tran mis en mouvement par les soubresauts des acteurs). En
donnant à voir l’invisible, Les 39 Marches font appel à l’âme d’enfant du
spectateur, qui prendra goût aux jeux qui se déroulent sous ses yeux.
Lisa Gougué
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Les 39 Marches
Derrière le titre, se profile l’ombre d’un réalisateur dont les films hypnotisèrent par
leur suspense plusieurs générations de spectateurs. Les 39 marches est sorti sur les
écrans en 1936. L’argument est simple : Le héros Richard Hannay, 37 ans, canadien
d’origine, célibataire et déjà « las » de vivre, se rend dans un grand music-hall
londonien pour assister à une représentation d’un numéro de Mister Memory, un
homme à la mémoire aussi infaillible qu’extraordinaire. Son attention est attirée par
une femme, Annabella Schmitt, qui soudain tire un coup de feu pour faire diversion.
Elle se sent traquée et craint pour sa vie. Elle se dit espionne, sur le point de
découvrir un complot diabolique. Ils s’enfuient du théâtre et Richard la cache chez lui
pour la nuit. Au petit matin, il la découvre poignardée mais elle a pris le temps de lui
laisser un message. Accusé du meurtre, il n’a d’autre solution que de fuir et de
découvrir le responsable du complot afin de sauver sa propre peau mais aussi
l’avenir du monde !
Les 39 Marches au théâtre ! Il y a de quoi être surpris. Comment restituer en français
l’adaptation théâtrale anglaise, comment dépeindre les scènes haletantes, aux
innombrables poursuites et bagarres, aux situations hilarantes, à l’humour
typiquement british? Qui se propose de vivre une telle aventure et avec qui ?
Gérald Sibleyras s’attaque au texte dont il faut garder tout le sel, le héros
typiquement canadien se retrouvant en Ecosse, lieu tout aussi étrange pour lui que
pour le commun des mortels français. Sa traduction inénarrable est parfaite. Il reste à
mettre en scène ce cocktail explosif. Qui d’autre qu’Eric Métayer, l’homme aux
multiples personnages de Des cailloux plein les poches, le standardiste aux trentedeux rôles de Un monde fou, pourrait relever ce défi ? Lui seul est capable de
transformer une scène en music-hall, maison, train, ferme, manoir, lande écossaise
avec brume et pluie battante en un clin d’œil. A sa rescousse, projections, ombres
chinoises d’avions assassins style La Mort aux trousses, ou passage obligé de la
silhouette énigmatique et bien connue du réalisateur de profil, ustensiles divers pour
simuler portes, fenêtres, rivières, cascades, trains, voitures, motos ou chat blanc
incontournable du grand ennemi de l’agent 007. Payant même de sa personne pour
simuler un rocher ou la boue, il laisse libre cours à son imagination débordante et
délirante. Cette fois-ci, il n’est pas seul en scène pour trente-six rôles. Ils sont quatre
inconscients pour en interpréter à peu près cent cinquante! Eric Métayer et son
«équipage» relèvent un défi incroyable : s’embarquer dans une suite d’aventures et
de péripéties rocambolesques en suivant le fil de l’histoire. Ils utilisent tous les
artifices possibles pour mimer la traque nocturne sous un réverbère (scène
particulièrement drôle), les courses poursuites, les fuites éperdues dans la lande,
l’escalade des falaises, le saut à travers les fenêtres ou dans les eaux profondes, les
disputes ou tête à tête amoureux, les rendez-vous secrets... Le son et les lumières
sont des personnages à part entière. Que d’imagination pour restituer petit matin
glauque, tombée du jour entre chiens et loups, nuit noire, vent et brouillard, musique
angoissante, festive ou romantique, cris d’oiseaux, bêlements ou aboiements ! Tout
est bon pour avoir une gueule d’atmosphère! Jouant les rôles principaux, simulant
les péripéties, se transformant même en objets, notre quatuor est tellement
hallucinant que les mots sont vains pour décrire son exploit. Il faut le voir pour le
croire.
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Les 39 Marches
Eric Métayer, 39 marches vers le succès
Dans Les 39 Marches, entouré de trois comédiens aussi frappadingues que
lui, il incarne plus de soixante-dix personnages. A l’affiche depuis
septembre, ce spectacle connaît un beau succès qu’il est bon de célébrer
avec ce metteur en scène et comédien inventif.
Comment cette comédie, qui a cartonné à Londres et à Broadway, est-elle
arrivée jusqu’à vous ?
Par l’agent littéraire, Suzanne Sarquier. Après Des cailloux plein les poches, Un
monde fou, c’est le troisième beau projet qu’elle m’offre. Le plus amusant, c’est
que j’avais vu la pièce à Londres et que j’avais imaginé la monter. Je m’apprêtais
à demander les droits, et puis j’ai laissé tomber car aborder les problèmes de
production me dépassait. Ce n’était pas mon truc. Et deux ans après, voilà que
Suzanne me le propose.
Adapter un film en pièce de théâtre c’est original, car d’habitude c’est
l’inverse…
C’est en tout cas quelque chose qui est dans l’air depuis longtemps. J’avais le
projet de mettre sur une scène de théâtre Les dix Commandements, projet
abandonné avec la création de la comédie musicale. Ensuite, je me suis dit que
Les Aventuriers de l’Arche perdue, ça devrait être marrant à faire… Au niveau
des droits, c’est super compliqué. Les gens nous attendent au tournant, en se
demandant : « Mais comment vont-ils pouvoir faire la poursuite du train, la fuite
dans la lande… » Un spectateur m’a dit après le spectacle que jamais le cinéma
ne donnera cela. Il faut dire que le public doit jouer avec son imaginaire.
L’univers d’ Hitchcok est « so british », la gageure était de franciser sans
perdre l’esprit…
C’est là tout le travail de Gérald Sibleyras. J’adore son humour très anglais, très
à froid. Comme l’univers de Gérald est basé sur l’écrit et le mien sur l’image, la
rencontre est parfaite. Il a fallu contourner certaines choses. Dans la version
originale, les aubergistes ont un accent écossais à couper au couteau ! Cet
accent fait rire les Anglais mais pas les Français. Du coup les patrons de l’hôtel
sont des Provençaux exilés en Ecosse. La ligue d’impro m’a appris que, sur les
choses compliquées, si le postulat est clair au début, les gens comprennent.
Dans la pièce, j’ai un collier, une laisse, et je dis : « Il est beau le chien ! » A partir
de là, je peux tout faire, les spectateurs voient le clébard. Il faut trouver la cheville
qui fait comprendre le mécanisme qui consiste à venir s’amuser avec nous.
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Les 39 Marches
La mise en scène est d’une grande créativité loufoque qui file vite…
Déjà, on n’a pas les gros moyens des Américains… Il a fallu trouver des
astuces… Et quelques-unes ont surpris les Anglais ! C’est très difficile un
spectacle de ce style. Pour que tout fonctionne bien, il faut que tout soit en place.
Une fois cela appliqué, on atteint une liberté, des choses en plus. J’avais
confiance en mes partenaires. Je leur ai demandé d’entrer dans mon univers car
je savais qu’ils pouvaient le faire.
Vous êtes vraiment l’homme aux mille visages ! Aimer jouer plusieurs
personnages vous est venu comment ?
De mon enfance, j’étais fils unique. Alors dans ma chambre, j’étais déjà l’homme
aux mille visages, cow-boy, Indien, gentil, méchant… Et ensuite, il y a eu la ligue
d’impro, dont les matchs demandent ce genre d’exercice. A 22 ans, j’avais écrit
une pièce pour un personnage qui durait 1h50, avec des choses difficiles dedans.
Je devais la jouer au Festival d’humour de Cannes. La veille, plutôt que de
tourner en rond dans ma chambre, je décide d’aller voir un spectacle : La Danse
du diable par Philippe Caubère, la claque ! C’est donc cela jouer seul en scène !
Le théâtre est pour vous « un jeu d’enfant » dans lequel votre père Alex
vous a entraîné ?
Avec mon père, cela a toujours été un bras de fer, car on avait une conception
très différente du métier. Pour mon père, la carrière était importante et il avait un
souci de reconnaissance par ses pairs. Il n’a pas compris mon cheminement,
surtout lorsque, par amour, j’ai tout quitté pour aller vivre trois ans en Argentine !
Le théâtre fait partie de ma vie, mais comme ma vie nourrit mon théâtre, celle-ci
est plus importante. Petit, pendant qu’il jouait, je restais en coulisses, où je faisais
de belles rencontres, Barbara, Brassens. Mais son univers était celui du cabaret.
J’ai découvert le théâtre, vers mes 12-13 ans. Mon père m’a emmené voir de
magnifiques spectacles, des choses complexes. Il ne se posait pas la question de
savoir si c’était ou pas pour un enfant. Cela m’a ouvert l’esprit.
Propos recueillis par M-C.Nivière.
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Les 39 Marches
Atelier Théâtre Actuel
103, rue la Boétie – 75008 Paris
01 53 83 94 94 – télécopie : 01 43 59 04 48
www.atelier-theatre-actuel.com
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