Dom JEAN DE MONLEON
O. S. B.
Histoire Sainte
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COMMENTAIRE HISTORIQUE ET MYSTIQUE
SUR L « ÉXODE » ET LES « NOMBRES »
Nouvelle édition
recomposée à partir de celle de 1956
Éditions Saint-Remi
– 2016
NIHIL OBSTAT. IMPRIMI POTEST.
Fr. N. MENEZ, O.S.B. Fr. JOANNES OLPHE-GALLIARD,
Fr. N. BALLADUR, O.S.B. Abbas S. Mariae.
Imprimatur.
Pictavii, die 29a septembris 1956.
M. BACKÈS,
v. g.
Éditions Saint-Remi
BP 80 – 33410 Cadillac
05 56 76 73 38
www.saint-remi.fr
NOTE
Les parties du texte écrites en italique reproduisent mot à mot la lettre
même de la Bible, traduite sur la Vulgate de Clément VIII.
Pour les renvois aux ouvrages les plus souvent cis dans ce volume, on s’est
servi des abréviations suivantes :
Alb. : Saint Albert le Grand, Opera omnia, Édit. Vivès, Paris, 1890.
Arab. : Version arabe de la Bible, citée d’après la Polyglotte de
Walton, Londres, 1657, t. I.
Bed. : Saint Bède le Vénérable, In Pentateuchum commentarii, Pat. latine de
Migne, t. XCI.
Bonav. : Saint Bonaventure, Opera omnia, Édit. Vivès, Paris, 1866.
B. J. : Bible, dite de Jérusalem, Paris, 1950.
Calm. : Dom Aug. Calmet, Commentaire littéral sur tous les livres de l’Ancien et du
Nouveau Testament, Paris, 1724, t. I.
Carth. : Denys le Chartreux, Commentaria in Sacram Scripturam, Édit. de
Montreuil, 1897.
Chald. : Paraphrase chaldaïque de la Bible, cie d’après la Polyglotte de
Walton, Londres, 1657, t. I.
Corn. : Cornelius a Lapide, Commentaria in Sacram Scripturam, Édit.
Vivès.
Dam. : Saint Pierre Damien, Commentaria in Vetus Testamentum, Pat. latine de
Migne, t. CXLV.
D. B. : Dictionnaire de la Bible, Paris, Letouzey, 1895.
Ephr. : Saint Ephrem, Explanatio in V. T., Œuvres complètes, Rome, 1737, t.
I.
Fill. : La Sainte Bible, commentée par L. Fillion, Paris, 1903, t. I.
Flav. : Flavius Josèphe, Antiquités judaïques, trad. d’Arnauld d’Andilly, Paris,
1700, t. I.
Glos. : Wallafrid Strabon, Glossa ordinaria, édition d’Anvers, 1617, t. 1,
H. S. : Pierre Comestor, Historia Scholastica, Pat. lat. de Migne, t. CXCVIII.
L. G. : Lusseau et Collomb, Manuel d’études bibliques, Paris, 1934, t. II.
Lyr. : Glose, de Nicolas de Lyre (cette glose se trouve reproduite au bas de
chaque page de celle de Walafrid Strabon, indiquée ci-dessus).
Mor. : Saint Grégoire le Grand, Moralium in Job Libri XII, Pat. lat. de
Migne, t. LXXV et LXXVI.
Nyss. : Saint Grégoire de Nysse, Contemplation sur la vie de Moïse, trad.
du R. P. Daniélou, Paris, 1941.
Orig. : Origène, Homélies sur l’Exode (ou sur les Nombres), citées d’aps la
traduction : Sources chrétiennes, aux Éditions du Cerf.
Philax : Philon d’Alexandrie, Vie de Moïse, dans ses Œuvres, trad. par
Pierre Bellier, Paris, 1575.
NOTE
4
Proc. : Procope de Gaza, Commentaria, Pal. gr. de Migne, t. LXXXVII.
Rhab. : Rhaban Maur, Commentariorum libri, Pat. lat. de Migne, t. CVIII.
Ricc. : Ricciotti, Histoire d’Israël, Paris, 1939 (traduit de litalien), t. I.
Rup. : Rupert de Deutz, De Trinitate et operibus ejus, Pat. lat. de Migne, t.
CLXVII.
Syr. : Version syriaque de la Bible, citée daps la Polyglotte de Walton,
Londres, 1657, t. I.
Thom. : Saint Thomas d’Aquin, Somme théologique.
Vig. : Vigouroux, La Bible et les découvertes modernes, Paris, 1889, t. II.
PRÉFACE
E premier volume de cette HISTOIRE SAINTE, où se trouve cone la
vie des Patriarches, a été accueillie par certains exégètes
professionnels avec une hostilité non déguisée. Une telle attitude na rien qui
doive surprendre ; les comptes rendus elle s’exprime montrent à l’évidence
que leurs auteurs n’ont jamais pris contact, sinon avec la lettre, du moins avec
la pensée des Pères de l’Église. Le langage mystique familier à ceux-ci, les
images dont ils se servent couramment, leur apparaissent comme des
nouveautés extravagantes, des fantaisies intolérables. C’est ainsi, par
exemple, qu’une pudique rougeur monte au front du critique des Cahiers
Sioniens1, en voyant la race d’Israël comparée à une ânesse, et les Pharisiens
assimilés aux Philistins ; l’indignation l’étouffe devant ces injures faites au
peuple juif ! Je veux bien que ces rapprochements soient peu flatteurs, mais
quy puis-je ? Ils sont tellement classiques, tellement courants chez les anciens,
quon ne peut que s’étonner de l’étonnement d’un écrivain aussi averti. Sil
veut bien se reporter à l’ouvrage intitulé : Clef de Saint Méliton, édiau
siècle dernier par le Cardinal Pitra, et qui est une simple compilation des
figures les plus emploes par les Pères, il verra au mot : ânesse, en
première ligne : Asina, synagoga2. Il est évident au surplus que ces traits
visent, non la race juive en elle-même, mais son attitude envers la Loi de
Dieu, et surtout envers le Christ. Les épithètes employées par les Docteurs
sont d’ailleurs bénignes, si nous les comparons à celles dont les Juifs ont été, à
l’occasion, stigmatisés par les prophètes qui, si je ne me trompe,
appartenaient, eux, à la race élue. Si le critique des Cahiers Sioniens se
scandalise de voir Origène ----- à la suite d’ailleurs du juif Philon ! 3 -----
assimiler les Pharisiens aux Philistins, je serai curieux de savoir ce quil
pense d’Isaïe, quand celui-ci les appelle : princes de Sodome et peuple
de Gomorrhe4.
Nourris exclusivement dans le climat de « science exacte » se complaît
l’exégèse contemporaine, ces auteurs se croient le devoir de repousser comme
1 2 de 1955, p. 174.
2 Spicilegium solesmense, t. III, p. 12.
3 Quaest. in Genes., IV, 191.
4 I, 10.
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