RAPPORT D’ACTIVITES 24 Nov 2011 Johannesbourg Afrique du Sud En amont des 2ème congrès de la Csi-Afrique s’est tenu au Birchwood Hôtel à Johannesburg le 24 novembre 2011, un forum sur le thème central changement climatique en Afrique. Ont pris part aux travaux des représentants des organisations affiliées à la CSI-Afrique et des délégués des organisations partenaires. Le présent rapport en rend compte selon les grandes articulations suivantes : Rappel des objectifs Déroulement des travaux Grandes conclusions 1. Rappel des objectifs Sensibiliser les responsables syndicaux sur les conséquences du changement climatique en Afrique ; Définir des pistes d’action face aux effets négatifs du phénomène en vue de la préservation de l’environnement. 2. Déroulement des travaux 2 .1 Ouverture des travaux L’ouverture des travaux a été marquée par une intervention du Secrétaire Général Adjoint de la CSI-Afrique. Il a fait remarquer que changement représente le climatique une grande menace pour la croissance et le développement durable en Afrique, ainsi que pour l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement. Il a souligné que l’Afrique est le continent qui contribue le moins aux émissions globales de gaz à effet de serre. Pourtant, elle est particulièrement vulnérable aux effets du changement climatique, notamment à cause de sa dépendance à l’égard des rendements de l’agriculture sous pluie, de la pauvreté et du manque de capacités. Une réaction urgente est nécessaire. Les efforts doivent désormais porter en priorité sur l’intégration de l’adaptation dans la planification nationale et la mobilisation du soutien en faveur de la gestion du risque climatique en Afrique. Il a par la suite présenté l’ONG droit à l’énergie et s’est félicité de leur soutien pour la réalisation des présentes assises. 2.2. Les communications Les travaux ont dans leur déroulement deux communications majeures : COMMUNICATION 1 : ENERGIE, CHANGEMENT CLIMATIQUE ET DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE par Kouglo Boevi LAWSON-BODY L’énergie est considérée comme un facteur indispensable pour l’exercice de toute activité économique et sociale. Dans tous les pays, cette ressource est à la base de la production des richesses; de la croissance économique et de l’amélioration des conditions de vie. Elle devient dès lors un des déterminants du niveau de développement. Malgré l’énorme énergétique de potentialité l’Afrique, de nombreux pays sur le continent connaissent des insuffisances dans le domaine, en matière d’équipements et que de services. A l’heure actuelle, seule une infime partie de ce potentiel est exploité : 7% seulement des capacités hydrauliques, moins de 1% des capacités géothermiques, et les initiatives photovoltaïques restent encore embryonnaires. Dans le contexte actuel, les syndicats ont la responsabilité d’œuvrer pour la mise en œuvre dans les pays africains des propositions concrètes pertinentes tenant compte des orientations ci-après : des services énergétiques fiables pour sont déterminants pour la croissance économique et le développement social sur le continent, les pouvoirs publics doivent agir pour assurer l’accès aux services énergétiques essentiels à tous aussi bien dans les zones urbaines que rurales ;La nécessité de préserver l’environnement. COMMUNICATION 2 : QUESTIONS A L’ORDRE DU JOUR de LA CONFERENCE DES NATIONS UNIES SUR LE CHANGEMENT CLIMATIQUE (COP17)et POSITIONS DES SYNDICATS Par Yahya Khamis Msangi L’intervenant a indiqué que dans toute l’Afrique, des voies autorisées demandent avec de plus en plus de véhémence que des mesures soient prises à l’échelle internationale pour lutter contre le changement climatique et aider les pays pauvres à en combattre les répercussions. L’attention s’est dans un premier temps focalisée sur la conférence internationale des Nations Unies sur le changement climatique, organisée à Copenhague du 7 au 19 décembre 2009, qui a abouti à l’adoption d’un accord de portée restreinte visant à combattre le réchauffement planétaire. Mais il reste beaucoup de progrès à faire, sur la scène internationale comme sur le plan intérieur. Il a invité les participants à réfléchir sur les points suivants qui devraient faire l’objet de débats au COP 17 : Le cadre de l'après-Kyoto : une deuxième période d'engagement du protocole de Kyoto pourrait-elle constituer une solution pour éviter une lacune dans les engagements de réduction des émissions, et pour remettre en place le cadre juridiquement contraignant applicable à tous les pays dans le futur processus des négociations? La création d'une Fondation chargée du financement des questions climatiques : comment le financement pourrait-il être conçu/réalisé pour obtenir des emplois durables et une juste transition ? Quels sont les composants d'un système solide de financement, qui pourrait être sous forme de contribution obligatoire des gouvernements, d'une taxe sur les transactions financières, d'un prélèvement sur le prix des transports maritimes et aériens, ou d'un autre système? Une juste transition : quelle est la forme de programme nécessaire aux travailleurs qui sont les plus durement touchés par la question du changement climatique? Comment les travailleurs et travailleuses pourront-ils/elles bénéficier, aujourd'hui et demain, de la transformation vers une économie viable? Quel est le soutien qui sera nécessaire? L'élaboration d'une stratégie industrielle : une stratégie destinée à obtenir une production durable, la transformation et l'amélioration des emplois actuels, et la création d'emplois nouveaux répondant mieux aux critères de l'environnement, est nécessaire à tous les niveaux : local, national, régional et international. Comment les pays développés et en développement pourront-ils s'engager à harmoniser/développer leurs politiques industrielles respectives. Le rôle du syndicat dans l'avenir : comment les syndicats devraient-ils participer à la transformation de l'économie et à la création de nouveaux emplois répondant mieux aux critères de l'environnement, appliqués avec une participation totale? 2.3. Les grandes conclusions issues des débats Les transferts financiers et technologiques sont essentiels. Les emplois existants doivent être protégés en même temps que de nouveaux sont créés à mesure que les énergies renouvelables se développent. Nécessité de mettre au point une stratégie au travers du dialogue social qui favorise des emplois décents et répondant mieux aux critères de l'environnement dans le cadre d’une Juste Transition. Transformation des emplois existants vers un modèle plus durable ainsi que la création d’emplois nouveaux, durables qui répondent aux critères du « travail décent » de l’OIT La nécessité absolue pour les gouvernements africains de jeter collectivement ou individuellement un regard critique sur les questions relatives à l’accès à l’énergie. La nécessité morale, sociale, écologique et économique d’unir l’Afrique politiquement, socialement et économiquement afin d’apporter la prospérité à l’Afrique et au peuple africain, de régler et d’éviter les conflits et d’autres causes de la désertification et de la dégradation de l’environnement. Une mise en œuvre effective de toutes les déclarations et résolutions de l’Union Africaine sur l’agriculture, la désertification, l’énergie, le genre et toutes autres résolutions (y compris la Déclaration de Maputo sur l’énergie) sur des questions qui d’une manière ou d’une autre contribueront à la réduction et éventuellement à l’élimination de la désertification et d’autres formes de dégradation de l’environnement dans la région. Faire du lobbying pour que les questions de désertification et de dégradation de l’environnement soient intégrées dans les programmes par pays de promotion du travail décent, les politiques nationales et les régimes d’inspection du travail. Exiger que les Autorités régionales, sous-régionales et nationales assurent leur représentation dans tous les cadres institutionnels mis en place pour superviser la mise en œuvre de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification dans la région.