en partenariat avec le Federal European Register of Osteopaths PROMOTION 2015 Mémoire n° Présenté et soutenu publiquement le ………..……… à Paris Par Mlle ECOLASSE Coralie, né(e) le 21 janvier 1989 à Saint Germain-en-Laye (78) Pour l’obtention du DIPLÔME EN OSTÉOPATHIE (D.O.) SUIVI OSTÉOPATHIQUE POUR DES ENFANTS EN RÉÉDUCATION PSYCHOMOTRICE : QUELLE SYNERGIE ? Maître de mémoire : Monique Thinat, ostéopathe D.O. Co-tuteur : Membres du jury : Président Assesseurs : : 1 en partenariat avec le Federal European Register of Osteopaths PROMOTION 2015 Mémoire n° Présenté et soutenu publiquement le ………..……… à Paris Par Mlle ECOLASSE Coralie, né(e) le 21 janvier 1989 à Saint Germain-en-Laye (78) Pour l’obtention du DIPLÔME EN OSTÉOPATHIE (D.O.) Maître de mémoire : Monique Thinat, ostéopathe D.O. Co-tuteur : Membres du jury : Président Assesseurs : : 2 Note aux lecteurs Travail réalisé dans le cadre du D.O IDO Pour reproduire ou utiliser ce document, contacter l’Institut Dauphine d’Ostéopathie, Paris 3 Remerciements Je remercie tout particulièrement Monique Thinat qui a été ma maître de mémoire. Je remercie Charlotte Dormoy, qui m’a permis de travailler avec ses patients, ainsi que les parents qui ont été très coopératifs. 4 SOMMAIRE Sommaire………………………………………………………………………5 Introduction…………………………………………………………………..6 I- Présentation………………………………………………………...6 II- Définition de différents troubles…………………………………8 III- Epidémiologie……………………………………………………...11 IV- Etiologie…………………………………………………………….12 V- Symptomatologie et diagnostic…………..……………………..15 VI- Prise en charge……………….……………………………………23 Matériel……………………………………………………………………….27 I- Méthode de recrutement…………………………………………27 II- Population………………………………………………………….27 III- Evaluation………………………………………………………….28 Méthode……………………………………………………………………….31 I- Organisation des séances………………………………………..31 II- Déroulement des séances………………………………………..31 Résultats………………………………………………………………………46 I- Résultats des dysfonctions ostéopathiques…………………...46 II- Résultats des évaluations en psychomotricité…...…………. 46 Discussion…………………………………………………………………….57 I- Analyse de la population…………………………………………57 II- Analyse des dysfonctions ostéopathiques………………….….61 III- Analyse des résultats…………………………………………….65 IV- Conclusion………………………………………………………….72 Bibliographie………………………………………………………………..73 Annexe 1………………………………………………………………………76 5 INTRODUCTION I- PRESENTATION « Le devoir du praticien n’est pas de guérir le malade mais d’ajuster une partie ou l’ensemble du système afin que les fleuves de la vie puissent s’écouler et irriguer les champs desséchés. »1 La psychomotricité s’intéresse au développement global de la personne, aux comportements moteurs, en lien avec la vie psychique, affective, relationnelle du sujet. Les principaux troubles psychomoteurs sont : · Le trouble déficitaire de l'attention/hyperactivité (TDAH) · Le trouble de l'acquisition de la coordination (dyspraxies de développement) · Les dysgraphies · Les incapacités d'apprentissage non verbal · Les troubles spatiaux (dyspraxie visuo-spatiale) · Les troubles de l’équilibre · Les troubles de la dominance latérale · Les troubles du tonus musculaire Ces troubles affectent l’enfant ainsi que son entourage, familial ou social. A cause de ses troubles, l’enfant peut se sentir différent des autres enfants de la famille ou de sa classe et cela engendre un sentiment 1 A.T Still, « Autobiographie » page 184 6 d’échec et de moquerie de la part des autres. Il peut rapidement se mettre à l’écart et se refermer encore plus sur lui-même. Il est souvent perçu comme un mauvais élève par l’enseignant car trop agité, ou trop lent dans la résolution de l’exercice ou encore dans la difficulté de l’apprentissage globalement. C’est tout aussi compliqué quand l’enfant est dans une fratrie car il n’arrive pas à accepter cette différence qui le sépare de ses frères et sœurs. Les enfants que j’ai suivi sont le plus souvent suivis par un groupe pluridisciplinaire : psychomotricienne, pédopsychiatre, orthophoniste. L’état psychomoteur est le reflet de l’état des tissus, car comme il est dit en ostéopathie, « Seuls les tissus savent » 2 En effet, l’ostéopathie est la communication avec les tissus et la rééducation psychomotrice est l’expression des tissus. Il y a donc un vrai lien à établir entre les deux. Madame Dormoy, psychomotricienne, a accepté que l’on collabore sur cette durée de 6 mois pour mettre en évidence que l’ostéopathie aurait toute sa place dans le suivi pluridisciplinaire de l’enfant. Notre interrogation porte à savoir si l’ostéopathie pourrait aider les enfants dans leur développement global avec une possible diminution de leur hyperactivité, une amélioration de leurs troubles spatiaux et de latéralité ou une dysgraphie amenuisée. C’est ce que nous avons cherché à mettre en avant dans cette étude avec la prise en charge de dix enfants aux troubles différents. 2 Rollin E. Becker, "Introduction aux techniques ostéopathiques d’équilibre et d’échanges réciproques", 1972 7 II- DEFINITION DES DIFFERENTS TROUBLES II-1 TDAH TDAH signifie Trouble et Déficit de l’Attention avec ou sans hyperactivité. Les personnes atteintes d’un trouble de déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) ont des difficultés à se concentrer, à être attentives et à mener à terme des tâches le moindrement complexes. Elles ont souvent du mal à rester en place, à attendre leur tour et agissent fréquemment de façon impulsive. Bien que ces comportements puissent se retrouver chez tous les êtres humains, ils sont présents de façon anormalement prononcée et prolongée chez ceux qui sont atteints d’un TDAH. Ils sont également présents dans toutes les circonstances de la vie (pas uniquement à l’école ou uniquement à la maison, par exemple). II-2 Le trouble de l'acquisition de la coordination (TAC) ou dyspraxies de développement La caractéristique essentielle du trouble de l’acquisition de la coordination est une perturbation marquée du développement de la coordination motrice. Le diagnostic n’est porté que si cette perturbation interfère de façon significative avec la réussite scolaire ou les activités de la vie courante. Le diagnostic n’est fait que si les difficultés de coordination ne sont pas liées à une affection médicale générale (par exemple infirmité motrice cérébrale, hémiplégie, dystrophie musculaire) et ne répondent pas aux critères d’un trouble envahissant du développement. Les manifestations du trouble varient en fonction de l’âge et du niveau de développement. Par exemple les jeunes enfants peuvent présenter une maladresse et des retards dans les étapes du 8 développement moteur (ramper, s’asseoir, marcher, nouer ses lacets, remonter une fermeture éclair). Les plus âgés peuvent présenter des difficultés dans la motricité nécessaire à assembler des puzzles, construire des maquettes, jouer au ballon, taper à l’ordinateur ou écrire tout simplement. II-3 Les troubles spatiaux (dyspraxie visuo-spatiale) La dyspraxie visuo-spatiale est la plus courante. Au problème de geste de la « main » vient s’associer, dans le cas d’une dyspraxie visuo-spatiale, - un problème dans le geste des « yeux ». - un problème d’organisation de l’espace. Au départ, on suit avec son doigt puis rapidement ce sont nos yeux qui suivent, on apprend donc à automatiser l’utilisation de nos yeux. Les enfants dyspraxiques visuo-spatiaux ont du mal à organiser leur regard (manque de stratégie du regard), ils ont des difficultés à fixer quelque chose, à balayer une ligne, ont des difficultés pour réaliser des saccades oculaires efficaces. Le dyspraxique n’automatise pas ce geste là non plus. On retrouve ses difficultés : - en lecture : leur yeux ne se posent pas là où il faut. - En dénombrement et en mathématiques de manière plus générale. Quand un dyspraxique dénombre avec ses yeux, la quantité varie. S’il y a une collection de 5 objets, il va en compte 4 ou 6 et par chance 5. Il a donc du mal à comprendre que le nombre est une quantité fixe, stable puisque pour lui elle varie. On retrouve généralement ce genre de problème de manière plus large en mathématiques et encore plus en géométrie qui nécessite en 9 plus l’utilisation d’outil (geste des mains-utiliser des outils comme une règle, une équerre, un compas…- et geste de yeux). Exemple : poser une addition. L’enfant a parfaitement compris le système mais ne pose pas les chiffres en respectant les colonnes. II-4 Les dysgraphies La dysgraphie, due à des difficultés de coordination, est une anomalie du mouvement cursif, de la conduite du trait, des irrégularités d’espacements entre les lettres et les mots, des malformations et des discordances de toutes sortes, souvent alliées à une qualité du trait défectueuse. Il existe différentes catégories de dysgraphies : • Dysgraphies raides, caractérisées par la tension, la crispation : l’écriture est tendue, hypertonique. • Dysgraphies molles, caractérisées par le relâchement du tracé, l’irrégularité de la dimension des lettres donne à l’ensemble du graphisme un aspect de négligence, de laisser-aller. • Dysgraphies lentes et précises, caractérisées par l’excès de structure, une recherche paralysante de précision et une absence de mouvement et de rythme. Le graphisme est très appliqué mais cette qualité apparente est maintenue au prix d’un effort épuisant. • Dysgraphies impulsives, caractérisées par la rapidité du geste, les heurts et le mauvais contrôle. Le graphisme perd toute structure, il est précipité et manque totalement de fermeté et d’organisation. 10 III- EPIDEMIOLOGIE Le trouble du TDAH touche 5% des enfants d’âge scolaire et se décèle le plus souvent vers l’entrée de l’enfant en école élémentaire. Il touche majoritairement le sexe masculin car ils ont un type plus bruyant donc plus facile à détecter que les filles qui sont le plus souvent sous diagnostiquées. Le trouble de l'acquisition de la coordination (TAC) ou dyspraxies de développement touche les troubles spatiaux (dyspraxie visuospatiale), la prévalence peut atteindre 6% des enfants âgés entre 5 et 11 ans et touche à 95% le garçon. Ce trouble est le plus souvent détecté lorsque l’enfant fait ses premiers essais dans des activités telles que le ballon, courir, tenir un couteau, boutonner ses vêtements. La dyspraxie visuo-spatiale est la plus fréquente. La dysgraphie est un trouble qui affecte l'écriture et son tracé (du grec dus- difficulté et graphein – écriture). L'écriture manuelle est soit trop lente, soit illisible, soit fatigante, demandant dans tous les cas un effort cognitif majeur. Le plus souvent la dysgraphie est isolée, sans déficit ni neurologique ni intellectuel, en l'absence de troubles psychologiques, chez un enfant évoluant dans un milieu socio-culturel normalement stimulant et suivant une scolarisation ordinaire. La dysgraphie peut parfois être secondaire à une pathologie neurologique présente dès la naissance ou évolutive. 11 IV- ETIOLOGIE IV-1 TDAH On retrouve dans la littérature médicale plusieurs étiologies. Neurologique Le TDAH est une maladie complexe qui n’a pas une cause unique. Il s’agit d’un trouble d’origine neurologique, lié à des anomalies de développement et de fonctionnement du cerveau. Ainsi, les chercheurs ont observé que, chez les enfants ou les adultes atteints de TDAH, les zones cérébrales responsables de l'attention, du sens de l'organisation et du contrôle des mouvements s’activent de façon anormale ou ont une anatomie singulière. Ils ont aussi noté un déséquilibre dans les taux de certains messagers chimiques (neurotransmetteurs) dans le cerveau, comme la dopamine et la noradrénaline. Génétique Des facteurs héréditaires contribuent de façon majeure à l’apparition du TDAH. En effet, lors d’études menées sur de vrais jumeaux, des chercheurs ont découvert que lorsqu’un jumeau est atteint du TDAH, dans 80 % des cas, l’autre l’est aussi. En outre, la plupart des enfants atteints du TDAH comptent au moins un membre de leur famille qui en souffre aussi. Au total, un quart des parents ayant des antécédents de TDAH ont des enfants qui en sont atteints à leur tour. Plusieurs gènes impliqués dans le TDAH ont été identifiés, mais les facteurs génétiques n’expliquent pas à eux seuls la maladie. L’environnement L’exposition à certaines substances toxiques (alcool, tabac, plomb, pesticides, etc.) durant la vie foetale expliquerait de 10 % à 15 % des cas. D’autres facteurs environnementaux, pas tous identifiés, 12 contribuent probablement à l’apparition de la maladie chez des enfants génétiquement prédisposés. Lésions au cerveau Une lésion ou une infection du cerveau, un manque d’oxygène à la naissance, ou d’autres complications liées à la naissance peuvent augmenter les risques de TDAH comme la prématurité par exemple. Il a été remarqué que la consommation d’alcool ou de drogues durant la grossesse peut réduire la production de dopamine chez l'enfant et donc augmenter le risque de TDAH. Le tabagisme de la mère durant la grossesse est aussi mit en cause par plusieurs études qui suggèrent que les femmes enceintes qui fument courent de 2 à 4 fois plus de risque d'avoir un enfant atteint de TDAH. IV-2 La dyspraxie La plupart des causes sont inconnues, mais l'on a remarqué que les personnes dyspraxiques sont souvent grands prématurés. La dyspraxie est souvent associée à la prématurité et à la précocité et elle est combinée avec un trouble du déficit de l'attention dans plus de la moitié des cas, ou avec d'autres troubles des apprentissages (dyscalculie, dysorthographie, dysgraphie). Certaines zones du cerveau, impliquées dans l'apprentissage, sont non fonctionnelles. La dyspraxie est considérée comme développementale, c'est-à-dire sans étiologie identifiée. La dyspraxie est un diagnostic d'exclusion : l'évaluation d'un médecin, souvent un spécialiste en neuropédiatrie ou pédiatre, est nécessaire pour éliminer les causes neurologiques (déficience motrice cérébrale, atteinte lésionnelle, ataxie), génétiques (syndrome de Sotos, syndrome 13 de Turner ou autres), sensorielles ou métaboliques. Ce diagnostic différentiel est complexe et bien souvent, des évaluations complémentaires en neuropsychologie et psychomotricité sont demandées afin d'aider à préciser le diagnostic. IV-3 La dysgraphie L’étiologie sous-jacente de la dysgraphie est généralement très difficile à identifier avec certitude. Il existe bien sûr des enfants qui ont des difficultés d’écriture dues à une instruction inadéquate3. Cependant, d’une vision globale, ce trouble peut être la conséquence d’une défaillance des processus linguistiques ou des processus psychomoteurs et biomécaniques. L’aspect psychomoteur et biomécanique regroupe l’apprentissage moteur, l’exécution motrice, le contrôle visuomoteur et la sensibilité́ kinesthésique. L’aspect linguistique réfère quant à lui à l’orthographe et à l’expression du langage. Les capacités kinesthésiques jouent elles aussi, un rôle dans les difficultés à écrire car elles permettent une sensation du mouvement, de la posture et ainsi, une précision dans la formation et l’alignement des lettres4. De son coté́, Wan (1986) pose l’hypothèse du programme moteur déficient et affectant l’écriture de ces enfants. Cela se traduirait par une disfluence importante (discontinuité́ du mouvement) et par de longues pauses. Ces deux phénomènes seraient alors expliqués par un surinvestissement du feedback visuel. 3 Graham et Miller, 1980 4 Ziviani et Hayed 1990, Schneck 1991 14 D’autres auteurs ont émis une hypothèse concernant l’exécution motrice avec les paramètres de vitesse et de contrôle du mouvement responsables des dysfonctionnements. Van Galen (1997) définit la marque distinctive des productions d’enfants dysgraphiques par une irrégularité́ spatiale, temporelle et cinématique. Cette variabilité́ exprimerait un manque de contrôle du système neuromusculaire. Ces deux hypothèses concernant le programme moteur et l’exécution motrice ne sont pas incompatibles. Tous les enfants dysgraphiques ne présentent pas la même étiologie pour ce trouble. Ceux dont le programme moteur est défaillant auront tendance à produire un tracé disfluent avec lenteur, et ceux présentant un problème d’exécution motrice seront plutôt caractérisés par une écriture variable aux niveaux spatial et temporel. V- SYMPTOMATOLOGIE ET DIAGNOSTIC V-1 Le TDAH Les 3 principales caractéristiques du TDAH sont l'inattention, l'hyperactivité et l'impulsivité. Elles se manifestent comme suit, avec une intensité variable. Inattention ▪ Une difficulté à être attentif de façon soutenue à une tâche ou une activité particulière. Cependant, l’enfant peut arriver à mieux contrôler son attention s’il a un grand intérêt pour une activité. ▪ Des erreurs d’inattention dans les devoirs scolaires, les travaux ou les autres activités. ▪ Un manque d’attention aux détails. 15 ▪ Une difficulté à commencer et à terminer ses devoirs ou ses autres tâches. ▪ Une tendance à éviter les activités qui nécessitent un effort mental soutenu. ▪ Une impression que l’enfant ne nous écoute pas lorsqu’on s’adresse à lui. ▪ Une difficulté à retenir les consignes et à les appliquer, bien qu’elles soient comprises. ▪ Une difficulté à s’organiser. ▪ Une tendance à être très facilement distrait et à faire des oublis dans la vie quotidienne. ▪ La perte fréquente d’objets personnels (jouets, crayons, livres, etc.). Hyperactivité ▪ Une tendance à remuer souvent les mains ou les pieds, à se tortiller sur sa chaise. ▪ Une difficulté à rester assis en classe ou ailleurs. ▪ Une tendance à courir et à grimper partout. ▪ Une tendance à parler beaucoup. ▪ Des difficultés à apprécier et à s’intéresser à des jeux ou à des activités calmes. Impulsivité ▪ Une tendance à interrompre les autres ou à répondre à des questions qui ne sont pas encore terminées. ▪ Une tendance à imposer sa présence, à faire irruption dans les conversations ou les jeux. Une difficulté à attendre son tour. ▪ Un caractère imprévisible et changeant. ▪ Des sautes d'humeur fréquentes. 16 Autres symptômes L’enfant peut être très bruyant, antisocial, voire agressif, ce qui ▪ peut le conduire à être rejeté par les autres. Il faut au moins six des symptômes suivants d’inattention qui ont persisté pendant au moins 6 mois, à un degré qui est inadapté et ne correspond pas au niveau de développement de l’enfant, puis au moins six des symptômes suivants d’hyperactivité/impulsivité qui ont aussi persisté pendant au moins 6 mois, à un degré qui est inadapté et ne correspond pas non plus au niveau de développement de l’enfant. Les autres critères en jeu sont : • Certains des symptômes d’hyperactivité/impulsivité ou d’inattention ayant provoqué une gêne fonctionnelle étaient présents avant l’âge de 7 ans. • Présence d’un certain degré de gêne fonctionnelle liée aux symptômes dans deux ou plus de deux types d’environnement différents (par exemple école, travail, maison). • On doit mettre clairement en évidence une altération cliniquement significative du fonctionnement social, scolaire ou professionnel. • Les symptômes ne surviennent pas exclusivement au cours du trouble envahissant du développement, d’une schizophrénie, ou d’un autre trouble psychotique, et ils ne sont pas mieux expliqués par un autre trouble mental (trouble thymique, trouble anxieux, trouble dissociatif ou trouble de la personnalité). Cette mise en évidence se base sur les critères dits DSMIV5 et CM106 5 American psychiatric Association 1994 17 V-2 La dyspraxie Les enfants dyspraxiques se plaignent souvent de signes multiples affectant leur vie quotidienne, notamment à l’école. Certains symptômes peuvent être révélateurs de la maladie (sachant qu’ils varient et sont plus ou moins accentués d’un sujet à l’autre). L’enfant est particulièrement maladroit dans certains actes Quand il se prépare, il a du mal à se moucher, s’habiller, se coiffer, préparer son cartable et/ou lacer ses chaussures. Lors des repas, il éprouve des difficultés pour mettre le couvert et se servir à boire, et il se tache facilement. De plus, il fait tomber les objets et/ou les casse, et il manipule difficilement certains d’entre eux (clés, ciseaux, compas, règle utilisée pour tracer des traits, etc.) Certains loisirs peuvent aussi être compliqués pour lui (ex. : jouer aux billes, pratiquer un instrument de musique). L’enfant se désintéresse des jeux de construction et du dessin Il préfère les jeux d’imagination qu’il invente avec ses amis, et son esprit est vif dans ce domaine. Son langage oral est riche, il aime raconter des récits bien construits, et sa mémoire est bonne. Il a des difficultés pour écrire et dessiner Son écriture est lente et malhabile. Sa main se crispe sur le crayon, ce qui engendre parfois des douleurs. L’enfant peine aussi à poser des opérations, alors que sa logique et son raisonnement sont normaux. Ses cahiers ont un aspect brouillon et peu soigné. Ses dessins sont pauvres et mal structurés. En revanche, les commentaires qui les accompagnent correspondent tout à fait à son âge. 6 OMS 1995 18 L’enfant a du mal à s’orienter dans l’espace Il est délicat pour lui de se déplacer dans des lieux peu familiers ou de lire un plan. Se repérer dans la page d’un cahier, dans un texte long, dans un livre ou un dictionnaire, lui demande aussi de gros efforts. La lecture de graphiques ou de tableaux est également concernée par ce problème. Tout apprentissage d’un geste nouveau est difficile L’enfant se fatigue vite quand il doit aborder une activité requérant habilité et coordination des mouvements. En effet, cela lui demande beaucoup de concentration, pour un résultat qui reste souvent malhabile. Il ne faut pas confondre un enfant dyspraxique et un enfant paresseux, opposant, immature. La dyspraxie est évaluée par un psychomotricien sur différentes bases dont notamment l’évolution classique et normale de la praxie : AGE CONSTRUCTION GRAPHISME VIE QUOTIDIENNE 2 ans Construit une tour Traits circulaires Mange seul de la purée, de 4/6 cubes 3 ans enfile de grosses perles Construit un pont Reproduits des Se déshabille, utilise une de trois cubes et traits verticaux et fourchette fait un puzzle de 4 horizontaux morceaux 3 ans Construit une tour reproduit une croix 1/2 de dix cubes 4 ans Construit une Reproduit un carré Découpe entre deux pyramide de six et des diagonales lignes, actionne une chaussettes seul cubes et un puzzle fermeture éclair de dix pièces Met pantalon et 19 5 ans Construit un Reproduit un Découpe suivant des escalier de dix triangle, copie son courbes. Utilise le cubes prénom couteau. s’habille seul Ecrit son prénom Se coiffe et se mouche 6 ans sans modèle Une évaluation psychomotrice vise à mettre en évidence les qualités d’un enfant dans l’appréhension de son corps et à mesurer les discordances de certains savoir-faire corporels par différents tests. V-3 La dysgraphie La dysgraphie se traduit par des anomalies de la conduite du trait dans l'écriture, entraînant des difficultés de coordination, des irrégularités d'espacements entre les lettres et les mots, et des malformations des lettres. L'écriture est lente et difficilement lisible. Plusieurs sortes de dysgraphies sont communément distinguées: • Les dysgraphies raides : il existe une tension et une crispation lors de l'écriture rendant le trait tendu et hypertonique; • Les dysgraphies molles : le tracé est relâché avec une irrégularité dans la dimension des lettres donnant une impression de négligence; • Les dysgraphies lentes et précises : le graphisme est très appliqué avec un excès de structure et de précision maintenu au prix d'un effort épuisant; • Les dysgraphies impulsives : le geste est rapide, avec un mauvais contrôle, entraînant une perte de toute structure et d'organisation. 20 Lorsque l'enfant écrit, même s'il finit par le faire de manière relativement satisfaisante, c’est au prix de beaucoup d’efforts, de contrôle et d’attention. Son attention est focalisée sur l'écriture, aux dépens des activités d'apprentissages (comprendre, mémoriser, déduire, faire des liens,…) qui sont pourtant l’essentiel des objectifs scolaires (situations de « double-tâche »). Le vrai problème n'est pas que l'enfant écrive mal mais c'est que son écriture n'est pas automatisée et nécessite un effort attentionnel massif. La dysgraphie est dans la plupart des cas un trouble sévère, durable et persistant. L’échelle E (échelle Enfant) de mesure de la dysgraphie date de 1964 et est encore à ce jour la référence. Pour évaluer une écriture, il est utile de la comparer à d'autres écritures d'enfants du même âge et du même niveau scolaire. Ce sont l'équipe de Hélène de Gobineau et Julian Ajuriaguerra qui ont mis au point l'échelle E dont se servent les spécialistes pour poser un diagnostic de dysgraphie chez un enfant entre 6 et 12 ans. Cette échelle contient trente caractéristiques graphiques enfantines intimement liées au stade de développement graphomoteur de l'enfant. Elle permet de noter la présence fréquente, occasionnelle ou l'absence de certaines caractéristiques de l'écriture cursive. Les caractéristiques de forme sont notées sous le label F, les caractéristiques de motricité sous le label M. Il existe aussi L’échelle BHK – évaluation rapide de l’écriture chez l’enfant 7 Cette échelle, adaptée en français par M. Charles, R. Soppelsa et J.M. Albaret en 2004, permet une détection précoce des dysgraphies. 7 D’après Hamstra-Bletz et Al, 1987 21 Elle consiste à écrire un texte durant 5 minutes qui va être analysé en terme de qualité et de vitesse d‘écriture. Elle est composée de 13 items : o écriture grande o inclinaison de la marge vers la droite o lignes non planes o mots serrés o écriture chaotique o liens interrompus entre les lettres o télescopages o variation dans la hauteur des lettres troncs o hauteur relative incorrecte o distorsion des lettres o formes de lettres ambigües o lettres retouchées o hésitations et tremblements Chaque item est noté de la manière suivante: • Si la présence de l’item est nette : 1 point • Lorsque la présence est discrète, inconstante : 0,5 point • Si l’item est absent : 0 point Chaque estimation obtenue est multipliée par un coefficient de pondération – en fonction de l’âge de l’enfant. . Un enfant dont la note globale est supérieure à 10 points est suspect de dysgraphie. A partir de 14 points l’enfant est dit dysgraphique 22 VI-PRISE EN CHARGE VI-1 TDAH La prise en charge des TDAH est multiple : elle se constitue d’une psychothérapie de l’enfant et de sa famille, accompagnée le plus souvent d’un traitement médicamenteux. S’ajoute des rééducations orthophoniques et psychomotrices. Les TDAH sont un enjeu de plus en plus important et voici la recommandation de l’Organisation Mondiale de la Santé à ce propos : « Les prestataires de soins non spécialisé au niveau secondaire doivent envisager de commencer l’éducation/formation des parents avant de débuter le traitement médicamenteux pour une enfant souffrant de trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH). Les premières interventions peuvent inclure une thérapie cognitivocomportementale ou un apprentissage de la sociabilité, selon les possibilités. La prise de méthylphénidate (commercialisée sous le nom de Ritaline®) peut être envisagée, si le médicament est disponible, après une évaluation approfondie de l’enfant, de préférence en consultation avec le spécialiste pertinent, et la prise ne compte des préférences des parents et des enfants. Les enfants prenant du méthylphénidate doivent faire l’objet d’un suivi clinique étroit pour noter l’amélioration des symptômes et prévenir les effets secondaires. Les parents doivent bénéficier de soin et d’un soutient, si nécessaire. » 8 8 Site de l’Organisation Mondiale de la Santé 23 • Le méthylphénidate : C’est un « psychostimulant connu depuis plus de 60 ans, mais commercialisé en France depuis seulement 1995. C’est un dérivé amphétaminique soumis à une prescription très contrôlée : il a montré son efficacité à court terme au sein d’une prise en charge multimodale chez l’enfant souffrant de TDAH. L’AMM (Autorisation de Mise sur le Marché) du méthylphénidate en France concerne le TDAH chez l’enfant à partir de six ans sans limite supérieure d’âge » 9 Ce médicament augmente la concentration de dopamine dans la fente synaptique par l’intermédiaire du blocage du transporteur de la dopamine (DAT) ; il inhibe donc la recapture de dopamine, qui est l’un des neurotransmetteurs présents en quantité insuffisante chez les enfants atteint de ce trouble. Il permet aux enfants de porter leur attention sur une tâche précise en faisant abstraction du monde extérieur. Mais ce traitement n’est pas miraculeux et un grand nombre d’effets secondaires peuvent se faire ressentir. Nous évoquions la prise en charge pluridisciplinaire plus haut car évidemment la prescription médicamenteuse seule ne suffit et elle est plus considérée comme une barrière qu’une solution à l’amélioration. Une prise en charge complémentaire est nécessaire avec principalement : • L’orthophoniste • Le psychomotricien 9 Le Heuzey M.-F « La prescription actuelle de méthylphénidate (Rithaline®) », Neuropscychiatrie de l’enfance et de l’adolescence, volume 57, octobre 2009 24 VI-2 La dyspraxie Le suivi est de longue haleine, car il nécessite diverses prises en charge. La rééducation initiale est prise en charge par un psychomotricien ou ergothérapeute puis un orthoptiste et/ou orthophoniste. Cette rééducation pourra être ensuite complétée en présence de troubles visuels ou de troubles de la parole La rééducation s’axe sur les points suivants principalement : • Développer les capacités cognitives préservées • Renforcer les compensations pertinentes que l’enfant à mis en place La loi de 2005 sur la scolarisation des enfants handicapés a amélioré la reconnaissance, la prise en charge et la scolarité des enfants dyspraxiques qui peuvent aujourd'hui suivre une scolarité normale. Ils peuvent également bénéficier de l'aide d'auxiliaire de vie scolaire (AVS), après un accord favorable de la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées). Une personne qui a la dyspraxie doit posséder un projet personnalisé de scolarisation (PPS). VI- La dysgraphie Le traitement de la dysgraphie débute par un bilan orthophonique permettant tout d'abord de diagnostiquer le trouble. Généralement, des examens complémentaires sont aussi menés auprès de divers spécialistes : • pédiatre • neurologue • psychomotricien 25 La prise en charge est en effet pluridisciplinaire : elle fait notamment intervenir un orthophoniste, un ergothérapeute et un psychomotricien, qui collaborent pour traiter la dysgraphie. L'essentiel du traitement consiste à permettre au patient de se relaxer pour parvenir à contrôler ses gestes. Pour cela, on propose : • des exercices graphiques ; • des jeux adaptés. Il s'agit également de travailler sur les autres points faibles du dysgraphique : • sa posture • la motricité fine • la tenue du scripteur (stylo, crayon) • la formation des lettres. L'accent est mis sur la qualité de l'écriture plus que sur sa quantité, afin de valoriser l'enfant et ainsi le remotiver. 26 MATERIEL I- MODE DE RECRUTEMENT Afin d’entrer en contact avec les enfants atteints de ces troubles, j’ai contacté madame Dormoy, psychomotricienne qui travaille dans deux centres dans les villes de Noisy-le-Roi et Croissy-sur-Seine dans les Yvelines. Elle connaît l’ostéopathie ayant déjà effectué plusieurs séances pour elle et sa famille. C’est elle qui a choisi les enfants en accord avec les parents en leur présentant le projet de mon mémoire. Quand à moi j’ai expliqué l’ostéopathie aux parents et la façon dont j’allais mettre en place ce soin. Il a été précisé aux parents que les séances auraient lieu à leur domicile. Elle a donc choisi des enfants proches en âge et dont elle connaissait bien le dossier car elle les suit depuis deux ans. I-1 Lettre aux parents ayant accepté ANNEXE 1 Les enfants étant tous mineurs je devais m’assurer de l’accord écrit de leurs parents. Dans cet écrit les parents se sont engagés à respecter les rendez-vous fixés. En même temps, pour des raisons personnelles ils pouvaient se retirer à tout moment de l’étude. II- POPULATION II-1 Critères d’inclusion La psychomotricienne a choisi des enfants répondant aux critères ci-dessous : 27 o Enfant suivi depuis plus d’un an en psychomotricité o Sexe indifférent o Age entre 5 et 10 ans o Diagnostiqué dans le trouble respectif o Prenant un traitement médicamenteux ou non o Parents ayant accepté de participer à l’étude et ayant signé le formulaire de consentement II-2 Critères d’exclusions Les enfants non retenus sont : o Les enfants hors de la tranche d’âge o Non diagnostiqué par un médecin o Souffrant d’une pathologie du développement tel que l’autisme ou autre troubles psychotiques o Non stable sur son traitement médicamenteux o Déjà suivi par un ostéopathe III- EVALUATION Afin d’évaluer l’évolution des enfants, Madame Dormoy pratiquait un bilan classique de psychomotricité avant la première séance d’ostéopathie et après la sixième séance. Le bilan de psychomotricité est appelé M-ABC et appariement des images. Il est découpé en plusieurs thèmes d’observation. Ce test est l’outil de référence pour l'évaluation du développement psychomoteur et des capacités psychomotrices La M-ABC s’inscrit dans l’esprit des outils dérivés des travaux d’Oseretsky. 28 Outil simple d’utilisation, elle a été développée pour servir à la fois dans un cadre clinique et éducatif ; elle intègre les dernières conceptualisations sur le mouvement, associant notamment les approches quantitatives et qualitatives. Les neuf groupes d’âge auxquels s’adresse la batterie sont répartis en quatre tranches (4-5-6 ans ; 7-8 ans ; 9-10 ans ; 11-12 ans) qui proposent chacune des items spécifiques. Cette batterie évalue : • le contrôle corporel • le fonctionnement des membres • la précision spatiale, • le contrôle de la force • la synchronisation des actions au travers de trois catégories de subtests : Dextérité manuelle, Maîtrise de balles et Equilibre statique et dynamique. Les épreuves sont adaptées à chaque tranche d'âge. Pour chaque série d'épreuves, le praticien dispose d'une grille d'observation qualitative précisant le contrôle du corps et l'adaptation aux exigences de la tâche. D'autre part, un questionnaire sur les activités motrices quotidiennes est remis à l'entourage ajoutant un éclairage écologique sur les capacités psychomotrices de l'enfant. La passation de chaque item comporte une démonstration accompagnant la consigne, suivie d’un temps d’entraînement avant que les essais formels ne soient effectués. 29 La transformation des données brutes en notes standard permet de calculer une note pour chaque catégorie ainsi qu’une Note Totale de Dégradation. Le Questionnaire, destiné à un proche de l’enfant (parent ou enseignant), comprend 48 questions réparties en quatre sections qui sont fonction du type d’interaction entre l’enfant (immobile ou en déplacement) et l’environnement (stable ou changeant) et 12 questions relatives aux problèmes comportementaux en lien avec des difficultés motrices. Le M-ABC est un test de déficience. Il mesure des incapacités. Les auteurs ont cherché les activités les plus significatives pour un âge donné : ces comportements moteurs sont réussis par une majorité du groupe d’âge. Chaque fois qu’un enfant ne peut faire ce qui est demandé, cela à un sens. L’objectif du test est de repérer un dysfonctionnement quel qu’il soit. Le M-ABC mesure des incapacités et non des habiletés. Ce n’est pas un test développemental. Ce test mesure un déficit ou une dégradation, en d’autres termes il tente de séparer une population dite « normale » d’une population porteuse de pathologie (sans que les maladies afférentes soient déterminées). Un système de notes seuil (point de rupture) est déterminé de telle façon qu’aucun enfant sans affection motrice ne soit repéré́ par l’évaluation. 30 METHODE I- ORGANISATION DES SEANCES Les séances mises en place pour ce mémoire, ont été au nombre de six avec une séance par mois. Les séances se déroulaient au domicile du patient avec toujours un de ses parents qui accompagnait la séance. Les enfants ont été souvent agités et dans les premières séances il a fallu les mettre en confiance, leur expliquer le sens de mon travail afin de les rassurer et de leur faire accepter de venir sur la table. Le temps de la séance a été de quarante-cinq minutes. II- DEROULEMENT DES SEANCES II-1 Anamnèse La première séance a commencé avec une anamnèse globale de l’enfant en compagnie d’au moins un de ses parents. Voici l’anamnèse : ! Etat civil " Nom " Prénom " Adresse " Date de naissance ! Sa vie quotidienne " Ses frères et sœurs " Vie familiale " Sa classe (redoublement ou non) " A-t-il une assistante de classe " Son comportement en classe " Activité périscolaire 31 ! Antécédents " Déroulement de la grossesse : les parents ont-ils eu un stress pendant la grossesse ? un traumatisme de la mère ? une grossesse compliquée avec alitement ? avec prise de médicaments ? " Déroulement de la naissance : naissance à terme ou non ? naissance programmée ? naissance déclenchée ? naissance par césarienne ? naissance avec instruments (forceps, ventouse) ? temps de travail ? comment la mère a vécu l’accouchement ? " Premiers mois et première année de l’enfant : pleurait-il beaucoup ? pathologie récurrente (ORL, colique, reflux), plagiocéphalie ? " Petite enfance jusqu’à aujourd’hui : apprentissage de la marche ? développement de la nourriture ? angoisse ? prise de médicaments ? " Traumatismes globaux ? " Chirurgie ? " Pathologie familiale ? ! Sphères globales de l’enfant " Système ORL : céphalées, vertiges, troubles auditifs, otites, troubles ophtalmiques, sinusites " Sphère cardio-pulmonaire : toux, essoufflement, asthme, palpitation, constriction " Sphère digestive : RGO, nausée, vomissement, douleurs abdominales, trouble du transit ballonnement " Système uro-génital : troubles fonctionnels urinaires 32 " Système ostéo-articulaire et musculo-ligamentaire : douleurs ? entorse fréquente ? " Sommeil : trouble de l’endormissement ? réveil nocturne ? " Psychologique : anxiété ? nervosité ? colère ? II-2 Observation L’observation est un temps primordial de la consultation en ostéopathie. En effet, la posture permet de voir comment le patient se tient. Une bonne posture peut être définie comme celle qui ne doit requérir qu’un minimum d’énergie pour être maintenue et ne doit ni engendrer, ni favoriser l’apparition de douleur somatique. 10 La posture peut être influencée par différents capteurs comme les extérocepteurs, les intérocepteurs, les propriocepteurs et les centres supérieurs. Mais elle peut tout aussi être influencée par le caractère de chacun (intro ou extravertie). On observera aussi les troubles acquis au début de leur vie comme la plagiocéphalie si elle est présente ou le développement d’une scoliose. La posture permet donc au thérapeute d’engager un traitement plutôt qu’un autre. La vision plutôt viscérale se retrouve chez un patient plus rentré sur lui même, autour de son abdomen ; la vision musculosquelettique pour un patient ne se tenant pas droit et la vision crânio-sacrée pour un patient avec plagiocéphalie et une attitude asymétrique globalement. 10 Croibier A. « Diagnostique ostéopathique général », Elsevier 2005, P153-154 33 Tout ceci est évidemment très subjectif et dépendant du praticien mais cela donne un axe de départ et un point de comparaison sur le positionnement du corps dans l’espace et par rapport au patient lui-même. On s’intéresse au patient dans sa globalité, l’un des piliers de l’ostéopathie. II-3 Tests Respectant le principe de globalité de l’ostéopathie, les tests visent à explorer le corps entier. Aucune technique n’est meilleure qu’une autre. La base est celle des techniques vues et apprises à l’IDO. a- Tests crânio-sacrés En premier lieu, le système crânio-sacré des patients a été testé. Les tests utilisés sont ceux appris en cours de Fascia puis Crânien au cours de mon cursus à l’IDO/IFCO ! Test du crâne en prise global berceau longitudinal Le patient est en décubitus, jambes tendues et décroisées. Le praticien est assis à la tête du patient, avant-bras sur la table. Ses mains prennent la tête au niveau de l’occiput avec les doigts en direction des pieds (berceau longitudinal) Le praticien exerce une traction des deux mains de façon bilatérale et équilibrée, en direction céphalique. Si c’est souple, élastique et homogène, il n’y a pas de problème particulier. Si c’est réactif, sec et court de façon centrale, on s’oriente pour un problème de colonne vertébrale et/ou de dure mère. On peut ensuite se 34 « balancer » de droite à gauche afin d’avoir une vue plus périphérique du corps (membres supérieurs, inférieurs, scapulaire) ! Test global du crâne par les occipito-mastoïdienne (OM) Le patient est en décubitus, jambes tendues et décroisées Le praticien est assis à la tête du patient, avant-bras sur la table. Les deuxièmes phalanges de ses pouces se place face antérieure des apophyses mastoïdes (donc en arrière des pavillons des oreilles) Par une légère pression des mains, au niveau des pouces de façon alternative droite puis gauche, le praticien évalue la possibilité de rotation antérieure des deux temporaux. Dans la littérature, les temporaux sont considérés comme le « fauteur de trouble » par Sutherland 11. Si les deux cotés sont souples, la vitalité globale du crâne est assez bonne. Mais souvent il y a un coté qui est plus difficile que l’autre. Il va être plus dur, plus dense. Le temporal est donc en restriction de mobilité, le crâne est certainement « bloqué » de ce coté. On le confirmera avec le test suivant. ! Test global du crâne, prise à quatre doigts Le patient est en décubitus, jambes tendues et décroisée. Le praticien est assis à la tête du patient, avant-bras sur la table. Ses mains prennent la tête au niveau de la voûte avec les doigts latéralement posés sur l’ensemble du crâne de la façon suivante : o Les index sur les grandes ailes du sphénoïde de chaque coté, en arrière du rebord orbitaire latéral 11 W.G.Sutherland, « textes fondateurs de l’ostéopathie dans le champ crânien », Sully 2002 35 o Les majeurs en avant des oreilles, sur les temporaux o Les annulaires en arrière des oreilles, sur les temporaux o Les auriculaires sur les cotés de l’occiput, au niveau des astérions o Si possible pour les pouces, les mettre en contact mais sans appui, au sommet de la tête afin de créer un point fixe Par une légère pression des deux mains, au niveau de la partie distale des paumes et de la partie proximale des doigts, le praticien évalue la qualité du crâne en passif puis en actif. Il étudie la symétrie, l’amplitude, la facilité et la force des mouvements et tensions. Il faut se familiariser avec l’expansion et la rétraction rythmique du crâne. Le praticien peut aussi percevoir les mouvements de la base du crâne dans la région de la synchondrose sphéno-basilaire (SSB). Ce test permet de connaître la densité du crâne du patient : si celle-ci est trop élevée, le praticien pourra envisager une dysfonction osseuse/articulaire. Il permet aussi d’étudier et d’évaluer l’état de tension du crâne du patient. Un crâne trop tendu oriente vers une dysfonction membranaire, des membranes de tensions réciproques (MTR) constituées de la faux du cerveau, de la faux du cervelet et de la tente du cervelet. Une inertie du crâne entraine le praticien cers un trouble liquidien, un trouble de la vitalité du patient. 36 ! Test d’écoute du sacrum Le patient est en décubitus, jambes tendues et décroisées. Le praticien est sur le coté, en regard du sacrum. Sa main caudale se place à plat sous le sacrum avec index et annulaire chacun dans un sulcus, le majeur est quand à lui en regard des épines sacrées. Le coude est en appui sur la table. L’avant bras céphalique est en avant du bassin du patient avec la main au contact de l’EIAS controlatérale et le coude au contact de l’EIAS homolatérale. Le praticien peut avoir plusieurs réponses sous la main : o Si le sacrum présente une densité trop importante, ce la correspond à un sacrum intra-osseux o Si le sacrum présente une tension trop importante cela correspond à une dysfonction membranaire de la dure mère o Si la main postérieure est attirée vers le haut avec une attirance courte cela correspond à une dysfonction des disques intervertébraux lombaires ou du rachis lombaire ; avec une attirance est longue la dysfonction viendrait du pôle supérieur de la dure mère ou du crâne o Si la main postérieure est attirée vers le bas avec une attirance courte, cela indique une dysfonction du coccyx ; avec une attirance est longue c’est une dysfonction du plancher pelvien ou du pubis o Si la main postérieure est attirée vers un coté avec une attirance courte, c’est en faveur d’une dysfonction de l’articulation sacro-iliaque ; avec une attirance longue c’est en faveur d’une dysfonction de l’articulation coxo-fémorale o Si la main postérieure est attirée obliquement en bas avec une attirance courte c’est en faveur d’une dysfonction de 37 l’articulation sacro-iliaque ; avec une attirance longue c’est en faveur du membre inférieur o Si la main postérieure est attirée obliquement vers le haut avec une attirance courte c’est en faveur d’une dysfonction des massifs articulaires lombaires ; avec une attirance longue c’est en faveur d’une dysfonction de la cage thoracique ou viscérale o Si la main postérieure est attirée vers l’avant, c’est en faveur d’une dysfonction du petit bassin et/ou des viscères ! Test de l’axe crânio-sacré Le patient est en décubitus, jambes tendues et décroisées. Le praticien est sur le coté, au niveau du sacrum. La main céphalique se place au niveau de l’occiput et la main caudale se place sous le sacrum comme vue précédemment. Lors de la phase d’inspiration nous retrouvons : o L’écaille occipitale qui se déplace vers le bas et l’arrière o La base du sacrum qui se déplace vers le haut et l’arrière b- Tests musculo-squelettiques ! Tests articulaires Nous avons testé la colonne vertébrale, ainsi que les articulations lombo-sacrées et sacro-iliaques de nos patients à l’aide de la routine clinique apprise en CSO et des tests de TOA appris en cours en PCEO2 et PCEO3. 38 La mobilité normale de la colonne vertébrale et des os du bassin est indispensable à la bonne dynamique des l’axe crânio-sacré. ! Tests musculaires Les patients étant anxieux, stressé et nerveux, leurs muscles s’en ressentaient par d’importantes tonicités musculaires. La mobilité du diaphragme a aussi été testée car « quand le diaphragme thoraco-lombaire est le siège d’une tension anormale, ou si ses insertions sont mal positionnées, il peut être à l’origine de plus de maladies que toute autre partie de l’organisme » 12 c- Tests viscéraux Il y a deux parties de tests en viscéral. La première considère le viscérale mécanique et la mobilité, avec des tests précis sur des zones viscérales afin de tester organe par organe. Ce protocole est celui appris en cours de PCEO4. La seconde considère la motilité viscérale sur les références de Monsieur Jean-Pierre Barral. Ce sont des techniques étudiées en cours de CSO. Les viscères sont importants à tester car ils interagissent avec tout le corps. 12 A.T.Still, « Philosophy of osteopathy » 1986, page 122 39 En effet, de part leurs localisations, leurs rapports et leurs rôles, ils ont une grande influence sur le corps et son bon fonctionnement. Ils sont aussi considérés comme des cibles émotionnelles importantes qui relayent les influences mentales. 13 ! Protocole de mobilité viscérale Protocole appris en cours de viscéral mécanique en PCEO4. Ce protocole permet de tester la mobilité des organes digestifs les uns après les autres selon cet ordre : o Test de la tonicité de l’estomac o Test de mobilité respiratoire de l’estomac o Test de la mobilité respiratoire du cadre duodénal o Test de la mobilité respiratoire de la deuxième partie du duodénum o Test d’ouverture de l’angle duodéno-jéjunal o Test de la tonicité de l’intestin grêle o Test de translation des anses jéjuno-iléales o Test de la fixité de la racine du mésentère o Test de la tonicité du caecum au sigmoïde o Test de mobilité respiratoire du caecum au sigmoïde o Test d’ouverture des angles coliques o Test de la fixité du mésosigmoïde o Percussion du foie o Palpation du bord antéro-inférieur du foie 13 Croibier A., « Diagnostic ostéopathique général » Elsevier 2004, p18 40 ! Test de motilité viscérale La motilité a été testée selon les références de Jean-Pierre Barral14, méthode apprise en cours de CSO. o Le foie. Les enfants suivis sont tous sous un traitement médicamenteux depuis un certains temps. Par son rôle, le foie permet la détoxification. Ici, cette fonction est pleinement utilisée nous le comprenons bien. Il est donc important de tester cet organe. Par ce test nous nous attarderons aussi sur la vésicule biliaire qui est le premier organe à réagir quand ça ne va pas.15 o Le médiastin. Cette zone du thorax, entre les poumons, est une zone de ressentie. Elle est très forte en émotion et surtout en émotion gardée. Les enfants suivis sont des enfants souvent mal à l’aise avec l’autre et ils retiennent beaucoup d’éléments car ils n’arrivent pas à bien s’intégrer. Tester et travailler cette zone est donc important. II-4 Traitement ostéopathique Il n’a pas été mis en place un protocole de traitement particulier. Nous avons préféré travailler de façon personnelle avec chaque enfant en fonction des dysfonctions retrouvées. 14 Barral J-P., « Manipulations viscérales 1 », Elsevier 2004 J-P., « Manipulations viscérales 2 », Elsevier 2004 15 Barral 41 Nous avons mis en place des techniques qui étaient possible de réaliser sur tous les enfants, donc les techniques dites HVBA n’ont pas été utilisées ici, le plus jeune des enfants n’ayant que 5 ans. Par un de ses fondements, l’ostéopathie répond au principe d’interrelation structure-fonction. C’est dans cet optique que nous avons travaillé afin d’agir sur le corps dans son ensemble, en travaillant directement sur les structures osseuses, musculaires et viscérales mais aussi en régulant la circulation des fluides et de l’énergie. En mettant en place ce travail, la structure est plus physiologique et en levant les tensions ostéo-articulaires, les fluides circulent mieux et apporte un fonctionnement optimal au corps. « La maladie résulte d’anomalies anatomiques suivies de désordres physiologiques. Pour guérir la maladie, les parties anormales doivent être ajustées vers le normal. »16 Plusieurs techniques ont donc été mises en place au cours du traitement comme : o Crânien o Fascia o Viscérale mécaniques o Viscérale fluidique o TOG (traitement ostéopathique général) Certaines techniques ont été plus utilisées que les autres au vu des dysfonctions retrouvées : 16 Still A.T., « ostéopathie, recherche et pratique », par Pierre Tricot, Sully p23 42 ! Technique de libération de l’articulation occipito-mastoïdienne Le patient est en décubitus, jambes tendues et décroisées. Le praticien est assis à la tête du patient, avant-bras sur la table. La main controlatérale à la dysfonction est en berceau transversal sous l’occiput et la main du coté de la dysfonction main est poing fermé sur le temporal avec la face dorsale de la seconde phalange du majeur sur le conduit auditif, les autres doigts viennent autour. Il est aussi possible de prendre le pavillon de l’oreille entre ses doigts. Par cette prise spécifique, unilatérale et puissante du temporal et de l’occiput on amène les deux structures en compression, en apportant de la densité, pour les libérer. ! Technique de libération de l’articulation sphéno-pétreuse Le patient est en décubitus, jambes tendues et décroisées. Le praticien est assis à la tête du patient, légèrement décalé vers le coin de la table controlatéral à la dysfonction. Une main est sur le temporal du coté de la dysfonction, point fermé. La main sphénoïdale avec un doigtier sur le Vème doigt contact la ptérygoïde, derrière les arcades dentaires, en arrière de la dernière dent. L’index de cette main contact la grande aile du sphénoïde en arrière du pilier du frontal. Par cette prise spécifique, unilatérale et puissante du temporal et du sphénoïde, on amène ces deux structures en compression pour les libérer. 43 ! Technique des membranes de tension réciproque (MTR) Le patient est en décubitus, jambes allongées et décroisées. Le praticien est assis à la tête du patient. Ses mains déplacent le contact selon différents temps. Cette technique se décrit en quatre temps : 1. La faux du cervelet : le bout des doigts des deux mains est en regard de la faux du cervelet, verticalement, sur la crête occipitale externe entre l’inion et le grand trou. 2. La tente du cervelet : le bout des doigts des deux mains en regard de la tente du cervelet, horizontalement, sur la crête occipitale transverse entre l’inion et les portions mastoïde. Les pouces peuvent être sur le bregma pour matérialiser l’axe du sinus droit. 3. La faux du cerveau : les pouces des deux mains sont de part et d’autre de la suture sagittale et progressent point par point du lambda au bregma. Les mains s’inversent ensuite et c’est le bout de tous les doigts qui se placent en regard de la suture métopique. 4. 1. L’insertion de la Crista-Galli spécifiquement : le bras de la main antérieure est tendu, la paume et la partie distale du troisième métacarpien sont sur la glabelle de la Crista-Galli. De l’autre main, on contact l’occiput juste pour maintenir le crâne. 2. Synthèse globale de la technique, faux et tente ensemble : les deux mains travaillent en synergie. Le praticien déroule antéropostérieurement l’ensemble des MTR. 44 ! Technique de compression du 4ème ventricule (CV4) Le patient est en décubitus, jambes tendues et décroisées. Le praticien est assis à la tête du patient, avant bras sur la table. Les mains sont l’une sur l’autre et la tête repose sur les éminences thénars et hypothénars. Le praticien donne un point d’appui (fulcrum) au niveau de l’occiput pour de permettre au corps de dérouler autour, afin qu’il s’organise lui même. Cette technique à de multiples effets sur le système parasympathique ou la relance et l’équilibration de la fluctuation du LCR. « Lorsque vous apprenez à contrôler la marée en comprimant le quatrième ventricule, vous pouvez obtenir immédiatement un échange équilibré rythmique entre tous les liquides du corps. J’ai bien dis tous. » 17 ! Technique sur le médiastin Le patient est en décubitus, jambes pliées et décroisée. Le praticien est debout, latéralement au patient, à hauteur du thorax. Une main est à plat sur le sternum et l’autre est en renforcement sur la première. Il faut ressentir la bascule antérieure du médiastin lors de l’inspir. Si ce n’est pas le cas il faut suivre le mouvement de la motilité propre des tissus traités. 17 Sutherland W.G. par Wales AL, « Contributions of Thought », Rudra Press 1998 45 RÉSULTATS I- RESULTAT DES DYSFONCTIONS OSTÉOPATHIQUES Lors de la première séance d’ostéopathie, suite aux tests pratiqués, voici les dysfonctions les plus retrouvées : Dysfonction retrouvée sur les 10 enfants 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0 II- RÉSULTATS DES ÉVALUATIONS EN PSYCHOMOTRICITÉ Pour chaque enfant, madame Dormoy a effectué une évaluation avant la première séance d’ostéopathie et à la fin des six séances, après six mois. 46 II-1 Résultat de Quentin Novembre 2014 : Batterie d’évaluation du mouvement M-ABC : Dextérité Manuelle Placer les chevilles MG MD -2 -1,3 Maîtrise de balles Tracé Lacet de la Rebond balle fleur -1 +0,2 MG MD Moy. +0,4 Equilibre Equilibre statique dynamique Sac lesté PG -1,4 -0,6 PD +0,2 Saut Marche pieds talon joints pointe +0,2 +0.2 Test d’attention avec test d’appariement d’images : Nombre de réponses exactes (avec erreurs) : 8/11 Nombres de premières réponses exactes (sans erreur) : 4/11 Avril 2015 : Batterie d’évaluation du mouvement M-ABC : Dextérité Manuelle Placer les chevilles MG MD -2 -1 Maîtrise de balles Tracé Lacet de la Rebond balle fleur +0,4 +0,3 MG MD +0,8 +0,2 Equilibre Equilibre statique dynamique Sac lesté PG -1 PD +0,8 +0,4 Test d’attention avec test d’appariement d’images : Nombre de réponses exactes (avec erreurs) : 9/11 Nombres de premières réponses exactes (sans erreur) : 6/11 47 Saut Marche pieds talon joints pointe +0,4 +0.2 II-2 Résultat de Louis Novembre 2014 : Batterie d’évaluation du mouvement M-ABC : Dextérité Manuelle Placer les chevilles MG MD -2 -1,8 Maîtrise de balles Tracé Lacet de la Rebond balle fleur +0,1 -1,1 MG +0,1 MD +0,3 Equilibre Equilibre statique dynamique Sac lesté PG -1,6 -0,2 PD +0,2 Saut Marche pieds talon joints pointe +0,2 +0.1 Test d’attention avec test d’appariement d’images : Nombre de réponses exactes (avec erreurs) : 6/11 Nombres de premières réponses exactes (sans erreur) : 3/11 Avril 2015 : Batterie d’évaluation du mouvement M-ABC : Dextérité Manuelle Placer les chevilles MG MD -1 -0,8 Maîtrise de balles Tracé Lacet de la Rebond balle fleur +0,4 +0,3 MG MD +1 +0,3 Equilibre Equilibre statique dynamique Sac lesté PG -0,8 PD +0,8 +0,8 Test d’attention avec test d’appariement d’images : Nombre de réponses exactes (avec erreurs) : 9/11 Nombres de premières réponses exactes (sans erreur) : 6/11 48 Saut Marche pieds talon joints pointe +0,6 +0.4 II-3 Résultat de Sacha Novembre 2014 : Batterie d’évaluation du mouvement M-ABC : Dextérité Manuelle Placer les chevilles MG MD -1 -0,6 Maîtrise de balles Tracé Lacet de la Rebond balle fleur -1 -0,8 MG -0,6 MD +0,2 Equilibre Equilibre statique dynamique Sac lesté PG -2 -0,6 PD +0,4 Saut Marche pieds talon joints pointe -0,2 +0.2 Test d’attention avec test d’appariement d’images : Nombre de réponses exactes (avec erreurs) : 7/11 Nombres de premières réponses exactes (sans erreur) : 2/11 Avril 2015 : Batterie d’évaluation du mouvement M-ABC : Dextérité Manuelle Placer les chevilles MG MD -0,2 +0,8 Maîtrise de balles Tracé Lacet de la Rebond balle fleur +0,2 -0,2 MG MD +0,2 +0,6 Equilibre Equilibre statique dynamique Sac lesté PG -1 PD +0,2 +0,6 Test d’attention avec test d’appariement d’images : Nombre de réponses exactes (avec erreurs) : 10/11 Nombres de premières réponses exactes (sans erreur) : 6/11 49 Saut Marche pieds talon joints pointe +0,2 +0.6 II-4 Résultat de Côme Novembre 2014 : Batterie d’évaluation du mouvement M-ABC : Dextérité Manuelle Placer les chevilles MG MD -2 -1 Maîtrise de balles Tracé Lacet de la Rebond balle fleur -1 +0,4 MG MD +0,2 +0,4 Equilibre Equilibre statique dynamique Sac lesté PG -1,4 -0,2 PD +0,2 Saut Marche pieds talon joints pointe +0,6 +0.2 Test d’attention avec test d’appariement d’images : Nombre de réponses exactes (avec erreurs) : 7/11 Nombres de premières réponses exactes (sans erreur) : 4/11 Avril 2015 : Batterie d’évaluation du mouvement M-ABC : Dextérité Manuelle Placer les chevilles MG -1,8 Tracé Lacet de la Rebond balle fleur MD -0,6 Maîtrise de balles +0,4 +0,2 MG +0,8 MD +0,4 Equilibre Equilibre statique dynamique Sac lesté PG -1 PD +0,4 +0,4 Test d’attention avec test d’appariement d’images : Nombre de réponses exactes (avec erreurs) : 9/11 Nombres de premières réponses exactes (sans erreur) : 6/11 50 Saut Marche pieds talon joints pointe +1 +0.8 II-5 Résultat de Dylan Novembre 2014 : Batterie d’évaluation du mouvement M-ABC : Dextérité Manuelle Placer les chevilles MG MD -2 -1,3 Maîtrise de balles Tracé Lacet de la Rebond balle fleur -1 +0,3 MG MD -0,2 +0,4 Equilibre Equilibre statique dynamique Sac lesté PG -1,4 -0,6 PD +0,2 Saut Marche pieds talon joints pointe -0,2 +0.2 Test d’attention avec test d’appariement d’images : Nombre de réponses exactes (avec erreurs) : 8/11 Nombres de premières réponses exactes (sans erreur) : 3/11 Avril 2015 : Batterie d’évaluation du mouvement M-ABC : Dextérité Manuelle Placer les chevilles MG -1 Tracé Lacet de la Rebond balle fleur MD -1 Maîtrise de balles +0,6 +0,3 MG +0,8 MD +0,2 Equilibre Equilibre statique dynamique Sac lesté PG -1 PD +0,8 +0,4 Test d’attention avec test d’appariement d’images : Nombre de réponses exactes (avec erreurs) : 10/11 Nombres de premières réponses exactes (sans erreur) : 6/11 51 Saut Marche pieds talon joints pointe +0,4 +0.4 II-6 Résultat de Sophie Novembre 2014 : Batterie d’évaluation du mouvement M-ABC : Dextérité Manuelle Placer les chevilles MG Tracé Lacet de la Rebond balle fleur MD +0,2 +1,3 Maîtrise de balles +0,2 -1,4 MG MD +0,2 +0,6 Equilibre Equilibre statique dynamique Sac lesté PG -1,6 -0,4 PD +0,2 Saut Marche pieds talon joints pointe +0,2 +0.8 Test d’attention avec test d’appariement d’images : Nombre de réponses exactes (avec erreurs) : 8/11 Nombres de premières réponses exactes (sans erreur) : 3/11 Avril 2015 : Batterie d’évaluation du mouvement M-ABC : Dextérité Manuelle Placer les chevilles MG +2 Tracé Lacet de la Rebond balle fleur MD +1,2 Maîtrise de balles +0,4 +0,6 MG +0,8 MD +1 Equilibre Equilibre statique dynamique Sac lesté PG -1 PD +0,8 +0,4 Test d’attention avec test d’appariement d’images : Nombre de réponses exactes (avec erreurs) : 11/11 Nombres de premières réponses exactes (sans erreur) : 7/11 52 Saut Marche pieds talon joints pointe +0,4 +1 II-7 Résultat de Suzie Novembre 2014 : Batterie d’évaluation du mouvement M-ABC : Dextérité Manuelle Placer les chevilles MG MD -1,6 -1 Maîtrise de balles Tracé Lacet de la Rebond balle fleur +0,4 -1,4 MG -0,4 MD +0,4 Equilibre Equilibre statique dynamique Sac lesté PG -1 -0,4 PD +0,2 Saut Marche pieds talon joints pointe +0,4 +0,4 Test d’attention avec test d’appariement d’images : Nombre de réponses exactes (avec erreurs) : 6/11 Nombres de premières réponses exactes (sans erreur) : 3/11 Avril 2015 : Batterie d’évaluation du mouvement M-ABC : Dextérité Manuelle Placer les chevilles MG Tracé Lacet de la Rebond balle fleur MD +0,2 +0,3 Maîtrise de balles +0,8 +0,3 MG +0,4 MD +0,4 Equilibre Equilibre statique dynamique Sac lesté PG +0,2 PD +0,4 +0,4 Test d’attention avec test d’appariement d’images : Nombre de réponses exactes (avec erreurs) : 9/11 Nombres de premières réponses exactes (sans erreur) : 6/11 53 Saut Marche pieds talon joints pointe +1 +0,8 II-8 Résultat de Noah Novembre 2014 : Batterie d’évaluation du mouvement M-ABC : Dextérité Manuelle Placer les chevilles MG MD -0,4 -1,2 Maîtrise de balles Tracé Lacet de la Rebond balle fleur +0,3 +0,2 MG MD +0,3 -0,2 Equilibre Equilibre statique dynamique Sac lesté PG -1 PD +0,6 +0,2 Saut Marche pieds talon joints pointe -0,2 +0.2 Test d’attention avec test d’appariement d’images : Nombre de réponses exactes (avec erreurs) : 8/11 Nombres de premières réponses exactes (sans erreur) : 5/11 Avril 2015 : Batterie d’évaluation du mouvement M-ABC : Dextérité Manuelle Placer les chevilles MG +0,2 Tracé Lacet de la Rebond balle fleur MD -0,2 Maîtrise de balles +0,4 +0,3 MG +0,8 MD +0,4 Equilibre Equilibre statique dynamique Sac lesté PG +0,2 PD +0,8 +0,6 Test d’attention avec test d’appariement d’images : Nombre de réponses exactes (avec erreurs) : 10/11 Nombres de premières réponses exactes (sans erreur) : 7/11 54 Saut Marche pieds talon joints pointe +0,2 +0.3 II-9 Résultat de Mike Novembre 2014 : Batterie d’évaluation du mouvement M-ABC : Dextérité Manuelle Placer les chevilles MG MD -1 -1,6 Maîtrise de balles Tracé Lacet de la Rebond balle fleur -1 +0,1 MG MD +0,3 +0,4 Equilibre Equilibre statique dynamique Sac lesté PG -1,8 -0,6 PD +0,2 Saut Marche pieds talon joints pointe -0,2 +0,2 Test d’attention avec test d’appariement d’images : Nombre de réponses exactes (avec erreurs) : 7/11 Nombres de premières réponses exactes (sans erreur) : 4/11 Avril 2015 : Batterie d’évaluation du mouvement M-ABC : Dextérité Manuelle Placer les chevilles MG -0,2 Tracé Lacet de la Rebond balle fleur MD -1 Maîtrise de balles +0,4 +0,3 MG +0,8 MD +0,4 Equilibre Equilibre statique dynamique Sac lesté PG -1 PD +0,6 +0,4 Test d’attention avec test d’appariement d’images : Nombre de réponses exactes (avec erreurs) : 10/11 Nombres de premières réponses exactes (sans erreur) : 7/11 55 Saut Marche pieds talon joints pointe +0,4 +0,8 II-10 Résultat de Manon Novembre 2014 : Batterie d’évaluation du mouvement M-ABC : Dextérité Manuelle Placer les chevilles MG Tracé Lacet de la Rebond balle fleur MD +0,2 +0,4 Maîtrise de balles +0,2 -1,2 MG MD +0,2 +0,4 Equilibre Equilibre statique dynamique Sac lesté PG +0,2 -0,2 PD +0,2 Saut Marche pieds talon joints pointe +0,3 +0.2 Test d’attention avec test d’appariement d’images : Nombre de réponses exactes (avec erreurs) : 7/11 Nombres de premières réponses exactes (sans erreur) : 2/11 Avril 2015 : Batterie d’évaluation du mouvement M-ABC : Dextérité Manuelle Placer les chevilles MG +0,4 Tracé Lacet de la Rebond balle fleur MD +1 Maîtrise de balles +0,8 +0,5 MG +0,8 MD +0,4 Equilibre Equilibre statique dynamique Sac lesté PG +0,2 PD +0,8 +0,4 Test d’attention avec test d’appariement d’images : Nombre de réponses exactes (avec erreurs) : 9/11 Nombres de premières réponses exactes (sans erreur) : 5/11 56 Saut Marche pieds talon joints pointe +0,6 +0.3 DISCUSSION I- ANALYSE DE LA POPULATION I-1 Selon le sexe et l’âge Cette population comprend un total de dix enfants. Parmi ces dix enfants nous retrouvons trois filles pour sept garçons. Nous remarquons que malgré le petit panel d’enfant, il ressort nettement la prépondérance masculine de ces pathologies. La plus jeune des patients est Manon, elle a cinq ans. Elle est en dernière année de maternelle. Elle représente donc 10% de la population. Le plus âgé est Côme, il a huit ans. Il est scolarisé en CE2 et a redoublé son CE1 suite à des problèmes de lecture et d’apprentissage en CP. Il représente donc 10% de la population. Les huit autres enfants sont âgés pour quatre d’entre eux de six ans, et les quatre autres de sept ans. Chaque classe d’âge représente 40% de la population chacune. I-2 Selon la prise en charge médicamenteuse Sur les dix enfants, huit sont sous traitement médicamenteux avec de la Ritaline®. Ils représentent donc 80% de la population. Les deux enfants qui ne sont pas sous traitement de Ritaline® ou autre médicaments sont Manon et Mike car ils sont trop jeunes d’après leur médecin même s’il pense leur en prescrire dans l’avenir si la prise en charge pluridisciplinaire précoce dont ils bénéficient ne les fait pas réellement évoluer. 57 Quentin Ritaline® # # # # Louis Ritaline® # # # # Sacha Ritaline® # Côme Ritaline® # # # Dylan Ritaline® # # # # Sophie Ritaline® # # # Suzie Ritaline® # # Noah Ritaline® # # # Mike # # # Manon # # # # (AVS) vie scolaire Assistante de Ergothérapeute Psychomotricien Orthophoniste Pédopsychiatre Médicamenteux Traitement I-3 Selon la prise en charge pluridisciplinaire REFUSE REFUSE # # # # TOTAL 8/10 10/10 6/10 10/10 3/10 6/10 Pourcentage 80% 100% 60% 100% 30% 60% 100% enfants consultent une psychomotricienne. C’est ici sans surprise puisque c’est par ce biais que nous évaluons leur progression. Mais ce n’est pas non plus une surprise car la psychomotricité est l’une des prises en charges les plus recommandées par leur pédopsychiatre. Nous retrouvons aussi 100% de notre population qui est suivie par un pédopsychiatre. C’est généralement lui qui établit le diagnostic, décide ou non de la prescription médicamenteuse et oriente les parents sur les traitements à suivre, notamment la psychomotricité. 58 60% de la population consulte un orthophoniste au moment de l’étude. Il faut indiquer que les quatre autres enfants en ont bénéficié et n’en ont plus besoin. Seuls trois enfants sont suivis par un ergothérapeute. Cela s’explique par le fait que ces trois enfants sont amis, et le père de Suzie est ergothérapeute. Elle consulte donc avec son père et les deux autres enfants sont avec elle. C’est à chaque fois une séance de groupe. Le nombre de patients constituant notre population est insuffisant et les prises en charges thérapeutiques sont hétérogènes. Malgré cela, le fait que tous sont suivis par la même psychomotricienne, nous permet par son intermédiaire et sa connaissance des enfants, de tirer des conclusions quant à l’impact des différents traitements sur la prise en charge ostéopathique. I-4 Selon les conditions de grossesse et d’accouchement Suite à la première consultation et l’anamnèse faite avec les parents et notamment la mère, nous avons pu mettre en évidence que chacun de ces dix enfants avait eu une évolution et/ou une naissance difficile. Nous pouvons observer qu’une naissance compliquée peut induire divers troubles psychomoteurs chez les enfants. 59 # Louis # instrumentalisation Césarienne Péridurale déclenché Accouchement terme Naissance avant Grossesse alitée Quentin # # # Sacha # Côme # # # # # Dylan # Sophie # # # # Suzie # # Noah # # # # # Mike # # # # # Manon # # TOTAL 6/10 5/10 4/10 6/10 2/10 7/10 Pourcentage 60% 50% 40% 60% 20% 70% Nous pouvons également parler du fait que 6 de nos patients ont une plagiocéphalie. Trois des six enfants ont vu un ostéopathe une fois après leur naissance mais cela n’a pas eu un grand effet sur leur plagiocéphalie. Ces mêmes six enfants sont ceux qui ont eu une naissance avec instruments, hormis Manon qui n’en présente pas. 60 I-5 Selon les conditions environnementales. Tous les enfants suivent une scolarité dans un cadre normal. Six d’entre eux bénéficient de l’aide d’une AVS entre 2 jours et 4 jours par semaine. Les enfants sont dans 8 cas sur dix les premiers de leur fratries et seulement Côme est enfant unique. Dans leur fratrie, seul cet enfant est diagnostiqué avec cette pathologie, les autres présentent un développement dit « classique ». Les familles de Manon, Dylan et Sophie présentent des parents divorcés et des recompositions familiales avec un beau-père et une belle mère. II- ANALYSE DES DYSFONCTIONS OSTÉOPATHIQUES Nous pouvons remarquer qu’une certaine récurrence dans les dysfonctions ostéopathiques retrouvées lors de la première séance. Le protocole de test était le même pour chaque enfant. Les dysfonctions les plus retrouvées sont : o Tension des membranes de tensions réciproques o Dysfonction de l’occipito-mastoïdienne o Dysfonction d’une coupole diaphragmatique o Dysfonction de la sphéno-pétreuse o Désynchronisation de l’axe crânio-sacré o Dysfonction de la motilité du médiastin Nous pourrions interpréter ces résultats ainsi : II-1 Tension des membranes de tensions réciproques Les membranes de tensions réciproques s’insèrent sur toutes les sutures crâniennes, et sur certains reliefs du crâne tel que la crista- 61 galli ou le pourtour du foramen magnum. Elles contiennent entre les deux feuillets de dure-mère, les sinus veineux permettant le drainage veineux du crâne. Les MTR sont en continuités avec la dure mère dont l’insertion terminale se trouve sur le sacrum, en S2. Ainsi, elles sont en lien étroit avec le crâne et le sacrum donc avec l’axe crânio-sacré dans sa totalité. Les dysfonctions de MTR peuvent survenir en cas de dysfonction de l’axe crânio-sacré, mais également suite à une forte ou brutale émotion. Les enfants de notre étude sont particulièrement sensibles avec de fortes émotions. Ils sont très attentifs et touchés à chaque remarque de leur famille ou de la part de leur enseignant. « La membrane de tension réciproque est le facteur dominant de la structure crânio-sacré, et le fascia est le facteur dominant de la structure du corps. »18 II-2 Dysfonction de l’occipito-mastoïdienne et de la sphénopétreuse Comme énoncé précédemment, le temporal est le « fauteur de trouble » du crâne d’après Sutherland. Les dysfonctions de la base du crâne peuvent donc être la conséquence de traumatisme et ici nous pensons fortement à la naissance avec ou sans instruments. C’est aussi en relation avec les muscles paravertébraux qui amènent une forte traction par leurs insertions sur l’occiput et les tensions faciales. Les dysfonctions articulaires et ostéo-musculaires sont aussi à prendre en compte par leur baisse de mobilité et les connexions faciales. 18 Becker R., « La vie en mouvement », Sully, 2012 62 II-3 Dysfonction d’une coupole diaphragmatique Le diaphragme thoraco-abdominal est le muscle inspirateur principal. Toute situation de stress pour le patient influence sa respiration, et donc le fonctionnement de son diaphragme. Ce muscle fait le lien entre les systèmes cardiaque, respiratoire et digestif. Le diaphragme permet, avec les deux autres diaphragmes du corps (tente du cervelet et périnée), d’assurer la stabilité de l’organisme en travaillant dans un plan horizontal. Ils travaillent en complémentarité avec l’axe crânio-sacré qui se trouve dans un plan vertical. La perturbation d’un des trois diaphragmes peut influencer la dynamique de l’axe crânio-sacré et inversement. Ainsi, une dysfonction diaphragmatique peut être la cause d’un mal être général et bloquer la circulation d’énergie dans le corps entier. Le diaphragme peut refléter des problèmes émotionnels : les fixations émotionnelles du diaphragme sont bilatérales et limitent son amplitude, l’empêchant de réaliser de grandes inspirations. Cela est souvent retrouvé lors de notre étude. II-4 Désynchronisation de l’axe crânio-sacré La dynamique de l’axe crânio-sacré est influencée par le mouvement du sacrum entre les iliaques et par la physiologie crânienne. La perturbation de l’un ou de l’autre peut donc désynchroniser l’axe. Cet axe est en lien avec tous les fascias du corps, et reflète ainsi l’état global de celui-ci. Il est le garant de la verticalité et travaille en complémentarité avec les trois diaphragmes. 63 Le système crânio-sacré interfère avec la croissance de l’encéphale, de la moelle et des organes des sens ; les acquisitions psychomotrices dépendent donc de l’intégrité de sa fonction. Une désynchronisation de cet axe empêche l’expression de l’homéostasie. II-5 Dysfonction de la motilité du médiastin La difficulté vient du fait qu’hormis le cœur, les organes thoraciques ne sont pas symptomatiques.19 L’anamnèse et surtout le ressenti permettent de remonter jusqu’au médiastin. Les grandes indications sont les séquelles de maladies bronchopleuro-pulmonaires, les troubles hépatobiliaires, les traumatismes, les répercussions émotionnelles. Nous avons confirmation des parents que plus de la moitié des enfants sont souvent sujet à des pathologies broncho-pleuropulmonaires. Le médiastin est aussi en lien avec le diaphragme et une combinaison de dysfonctions d’une de ces deux entités a une influence sur l’autre. 19 Barral, J.P., «Manipulation viscérale 1 », Elsevier, p69 64 III- ANALYSE DES RÉSULTATS III-1 Quentin Les résultats de Quentin nous montrent une évolution de 36%. Ce pourcentage est calculé par la psychomotricienne suite à l’évaluation M-ABC de l’enfant. Pour Quentin, un réel changement s’est produit après la quatrième séance. Je l’ai vu par moi même lors de la cinquième séance avec lui. Ces résultats m’ont aussi été transmis par madame Dormoy qui a vu Quentin deux jours après cette quatrième séance et m’a appelée afin de me faire part de son avis et de ses constatations. Pour ce qui est de la famille de Quentin, sa mère le trouvait plus calme après chaque séance et durant un temps allant de quelques jours au début du traitement à presque un mois à la fin de nos six mois de séances mensuelles. D’après elle, il a une meilleure relation avec son frère de cinq ans et agit plus calmement en société, que ce soit à l’école ou dans les centres commerciaux par exemple. Elle est ravie de cette expérience. L’impression de Quentin quant aux séances d’ostéopathie est : « C’est cool, je dors mieux. » III-2 Louis Les résultats de Louis nous montrent une évolution de 48%. Ce pourcentage est calculé par la psychomotricienne suite à l’évaluation M-ABC de l’enfant. Pour Louis, le changement a été rapide. En effet, dès la seconde séance beaucoup de dysfonctions étaient moins présentes et madame Dormoy le trouvait déjà plus appliqué. Il n’a fait que progresser. Pour ses parents, Louis est moins distrait et maladroit, « il est plus stable ». Ils partagent en famille de nouveaux moments comme le fait d’aller au cinéma, ce qui n’était pas envisageable avant. 65 L’impression de Louis quant aux séances d’ostéopathie est : « j’aime bien, ça me fait des trucs bizarres dans le corps mais j’aime bien. » III-3 Sacha Les résultats de Sacha nous montrent une évolution de 53%. Ce pourcentage est calculé par la psychomotricienne suite à l’évaluation M-ABC de l’enfant. Pour Sacha, l’évolution a été en dent de scie. En effet, un changement frappant en psychomotricité s’est produit dès la seconde séance d’ostéopathie. Après cela, durant les deux mois suivant, il n’a pas progressé et même régressé sur certains points. Mais, à partir de la cinquième séance, nous avons de nouveaux constaté une amélioration et nous finissons après les six séances à une belle évolution de ses résultats psychomoteurs. Les parents de Sacha sont ravis et Sacha est l’un des rares pour qui nous avons eu un retour de son institutrice qui le trouve plus calme et moins lent en classe dans son travail. L’impression de Sacha quant aux séances d’ostéopathie est : « J’aime bien ça.» III-4 Côme Les résultats de Côme nous montrent une évolution de 38%. Ce pourcentage est calculé par la psychomotricienne suite à l’évaluation M-ABC de l’enfant. Pour Côme, les résultats ont été très lents à venir. Il a eu beaucoup de mal à rester sur la table et ce pendant près de quatre séances. Au cours de cette quatrième séance, il y a eu un relâchement très important au niveau du médiastin, du foie et du diaphragme. A partir de ce moment, la suite de la séance ainsi que les deux suivantes, étaient plus faciles. Ce changement de la quatrième séance s’est aussi fait ressentir par madame Dormoy ainsi que ses parents. C’était une 66 période de vacances et Côme est parti chez ses grands-parents. Ils l’ont trouvé changé et grandi dans son comportement. L’impression de Côme quant aux séances d’ostéopathie est : « C’était dur au début de rester allongé sur la table mais maintenant je trouve que c’est trop court. » III-5 Dylan Les résultats de Dylan nous montrent une évolution de 46%. Ce pourcentage est calculé par la psychomotricienne suite à l’évaluation M-ABC de l’enfant. Pour Dylan, chaque séance avait un réel but car il faisait parti de ceux qui avaient les dysfonctions les plus marquées. Il était calme à chaque séance ce qui a vraiment permis de bien travailler et ses résultats psychomoteurs s’en ressentent. Ses parents voient un changement chez leur fils. Ils n’étaient pas vraiment pour l’ostéopathie car, quand il était bébé, Dylan avait déjà vu un ostéopathe et les résultats n’étaient pas ceux souhaités. Ils ont changé d’avis au vu de la progression de Dylan. L’impression de Dylan quant aux séances d’ostéopathie est : « Ca me fais du bien, j’aime bien ton métier. » III-6 Sophie Les résultats de Sophie nous montrent une évolution de 58%. Ce pourcentage est calculé par la psychomotricienne suite à l’évaluation M-ABC de l’enfant. Pour Sophie, les résultats obtenus font partis des meilleurs. Sophie a toujours été très curieuse sur ce qu’était l’ostéopathie. Avec des explications de ma part et des dessins pour une meilleure compréhension elle a très vite compris. Madame Dormoy a été très impressionnée par ses résultats au cours des six mois. Son évaluation finale confirme nos données. 67 La mère de Sophie est fortement impressionnée des progrès de sa fille. Elle la sent plus « stable ». Sophie a aussi une meilleure relation avec sa petite sœur ainsi que son beau-père. L’impression de Sophie quant aux séances d’ostéopathie est : « C’est cool ce que tu fais dans ma tête et dans mon corps, je me sens moins énervée en plus. » III-7 Suzie Les résultats de Suzie nous montrent une évolution de 62%. Ce pourcentage est calculé par la psychomotricienne suite à l’évaluation M-ABC de l’enfant. Pour Suzie, les résultats sont au delà de tout. C’est elle qui a le plus progressé. C’était une enfant qui changeait de comportement en cinq minutes, qui était très dispersée en classe et chez elle. Très tôt après les séances d’ostéopathie des répercussions se retrouvaient à l’école ou en psychomotricité. Suzie n’arrivait pas à lire un texte entièrement d’une seule lecture et c’est maintenant faisable. Elle peut participer aux cours de sport avec la classe alors qu’elle avait un programme particulier auparavant. Ses parents sont surpris d’un si fort changement en seulement six mois et retrouvent une vie familiale plus calme. L’impression de Suzie quant aux séances d’ostéopathie est : « je t’aime bien parce que ça me fait du bien » III-8 Noah Les résultats de Noah nous montrent une évolution de 43%. Ce pourcentage est calculé par la psychomotricienne suite à l’évaluation M-ABC de l’enfant. Pour Noah, les résultats psychomoteurs montrent une amélioration non négligeable, pourtant nous n’avons pas vu une grande différence entre avant et après. Effectivement il y a eu du changement mais nous ne pouvions le quantifier. 68 Les parents de Noah voient un changement sur la semaine qui suit la séance mais pas plus loin. Il y a peut être un biais avec Noah car ses parents sont en instance en divorce et il est amené pour la première fois de sa vie à passer une semaine avec sa mère et une semaine avec son père. Ce changement ne joue pas en sa faveur pour son évolution psychomotrice. L’impression de Noah quand aux séances d’ostéopathie est : « J’aime bien mais c’est un peu long de rester allongé. » III-9 Mike Les résultats de Mike nous montrent une évolution de 39%. Ce pourcentage est calculé par la psychomotricienne suite à l’évaluation M-ABC de l’enfant. Pour Mike, le contexte est un peu différent. En effet, c’est un enfant suivit en psychomotricité mais qui n’est pas diagnostiqué officiellement, ni sous traitement de Ritaline®. Son évolution est donc dans les plus faibles mais au niveau comportemental il y a eu un changement. Il est beaucoup plus posé et calme. Nous avons aussi eu un retour de son instituteur qui l’a vu plus appliqué et moins impulsif en classe. L’impression de Mike quant aux séances d’ostéopathie est : « C’est bizarre parce que je dors tout le temps après. » III-10 Manon Les résultats de Manon nous montrent une évolution de 51%. Ce pourcentage est calculé par la psychomotricienne suites à l’évaluation M-ABC de l’enfant. Pour Manon, les résultats sont forts. Pourtant elle est la plus jeune et est dans le même cas que Mike car elle n’est pas diagnostiquée ni sous traitement de Ritaline®. Malgré cela, Manon était une petite fille très introvertie qui supportait très mal toute remarque et pouvait se mettre dans des états 69 incroyables. Elle n’avait pas non plus de concentration. Elle a fait énormément de progrès en psychomotricité et est beaucoup moins maladroite et plus concentrée. Ses parents ainsi que sa maîtresse de maternelle ont observé un changement significatif. Lors des repas elle peut manier sa fourchette et sa cuillère en même temps et reste assise tout le repas. A l’école elle joue plus facilement avec les autres et arrive à suivre les consignes. L’impression de Manon quant aux séances d’ostéopathie est : « Je trouve ça bien quand tu mets les mains sur ma tête et j’ai moins mal au ventre. » III-11 Analyse de cette étude L’étude que nous avons menée nous permet de montrer un effet de l’ostéopathie sur les enfants suivis en psychomotricité. En effet, leurs résultats sont, d’après madame Dormoy, en progression pour tous, sur une échelle non égale à leurs progressions personnelles classiques. Bien que le nombre de patients de cette étude ne soit pas très important, nous montrons une évolution des dysfonctions ostéopathiques mais surtout de leurs comportements et de leurs aptitudes psychomotrices. Il faudrait, pour avoir de réels résultats statistiques, mener cette étude sur un plus grand nombre de patients avec un groupe traité et un groupe placebo afin de vérifier que c’est bien le traitement ostéopathique qui est responsable de l’évolution plus rapide de l’enfant. Bien que les enfants aient été choisis par madame Dormoy et qu’ils répondent à la même catégorie d’âge, ils ont tout de même des prises en charges différentes. Il n’y a pas une grande différence mais on ne 70 peut pas être certain que l’une ou l’autre des thérapies n’influencent pas plus son comportement et sa progression que l’ostéopathie. Nous pourrions, pour une prochaine étude, travailler avec des patients ayant les mêmes prises en charge thérapeutiques. Nous pourrions aussi travailler avec plus de praticiens. Ici, nous n’avons travaillé qu’avec une psychomotricienne. Nous pourrions réitérer avec une orthophoniste et une psychologue afin d’avoir leur évaluation avec d’autres tests. Les parents ont été très sensibles à cette étude, malheureusement il a été plus difficile de communiquer avec les enseignants ou AVS des enfants. Ceci est regrettable car cela ne nous permet pas d’avoir un retour sur l’évolution de l’enfant au sein de la classe. Cette évolution et son comportement peuvent être différents de leur comportement en milieu familial. Les tests psychomoteurs nous donnent des résultats objectifs. Par contre le ressenti familial est plus subjectif. En effet, selon le moment, les parents peuvent être plus ou moins tolérants avec leurs enfants et donc noter différemment leur comportement et avoir plus ou moins de tolérance sur leur hyperactivité ou leur maladresse. 71 IV- CONCLUSION En conclusion, nous pouvons noter que les enfants suivis en psychomotricité, et traités en ostéopathie durant cette étude, ont vu leurs résultats augmenter. C’est aussi le cas des parents qui, sur une évaluation plus subjective, ont observé une diminution de l’inattention, de l’hyperactivité, de l’impulsivité et de la maladresse. Cette évolution est différente et variable d’un enfant à l’autre et sure une durée plus ou moins trois semaines. En effet, au début de notre étude, le traitement était efficace jusqu’à deux semaines pour presque tous les enfants. Après six mois de suivi en ostéopathie, nous observons que l’effet des séances se maintient sur trois semaines, et plus pour certains. Nous pouvons en conclure que la continuité des séances dans le temps est un facteur déterminant de l’efficacité du travail ostéopathique. Il serait donc souhaitable qu’un l’ostéopathe fasse parti de l’équipe de CMPP pour aider les enfants à développer leur potentiel, améliorer leurs apprentissages et leur apporter un bien être. 72 BIBLIOGRAPHIE Albaret J-M., L’enfant agité et distrait en psychomotricité, Elsevier, 1996 Albaret, Soppelsa et Kaiser Guyot, Trouble de l’écriture chez l’enfant, De Boeck-Solal, 2013 Barral J-P, Manipulations viscérales 1, 2ème édition, Elsevier, 2004 Barral J-P, Manipulations viscérales 2, 2ème édition, Elsevier, 2004 Boudéhen G., Protocole de soins ostéopathiques du bébé et de l'enfant, Sully, 2013 Boudéhen G., Ostéopathie crânienne structurelle : La tenségrité appliquée aux bilans, aux techniques gestuelles et aux concepts crâniens, Sully, 2011 Breton S., Mon cerveau ne m’écoute-pas ; comprendre et aider l’enfant dyspraxique, CHU-Sainte Justine, 2007 Carric J-C., Soufir B., Lexique de psychomotricité, Grego scolaire-ERA, 2014 Corraze J., Les troubles psychomoteurs, Solal, 2003 Croibier A., Diagnostic ostéopathique général, Elsevier, 2005 Frymann V., The trauma of birth, Osteopathy Annals, Mai 1976, Huron C., La-dyspraxie : les troubles de la coordination motrice, Odile Jacob, 2011 Jumel B., Les troubles de l’attention chez l’enfant, Dunod, 2014 Liem, Ostéopathie crânienne-manuel pratique, Maloine, 2010 Magoun, Ostéopathie dans le champ crânien, Sully, 2011 Peloille F., Prise en charge des enfants présentant des Troubles et Déficits de l’Attention avec Hyperactivité (TDAH) en ostéopathie : étude de 5 cas, mémoire en vue de l’obtention du diplôme d’ostéopathe D.O, 2014 Potel C., Psychomotricité entre théorie et pratique, In Press, 2010 Ratio A., Le crâne en ostéopathie, Maloine, 2012 Sergueef N., Ostéopathie pédiatrique, Elsevier-Masson, 2007 73 Sergueef N., La thérapie crânio-sacrée chez l'enfant, Spek ,2001 Solano R., Le nourrisson, l’enfant et l’ostéopathie crânienne, Sully, 2010 Staes et De Lièvre, La psychomotricité au service de l’enfant et de l’adolescent, De Boeck, 2012 Still A.T., Philosophie de l’ostéopathie, nouvelle édition augmentée, Sully, 2003 Summer et Haines, Intelligence crânienne, Sully, 2014 Tricot P., Ostéopathie, recherche et pratique, traduit de Still, Sully, 2012 En ligne : http://www.psychomot.ups-tlse.fr/Albaret96.pdf http://www.chups.jussieu.fr/polysPSM/psychomot/fondamentaux/POLY .Chp.3.html http://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=trou ble_deficit_attention_hyperactivite_pm http://www.psychomot.ups-tlse.fr/albaret2001.pdf http://www.graphotherapie.fr/dysgraphie.htm http://www.dysmoi.fr/troubles-dapprentissage/dyspraxie/dyspraxiequest-ce-cest/ http://www.tdah-france.fr/-Les-donnees-neurobiologiques-.html http://blog.crdpversailles.fr/ressourcesdysgarches/public/PDF/dyspraxie.pdf http://sylviecastaing.chez.com/dvs%20reperage.pdf http://www.acgrenoble.fr/savoie/pedagogie/docs_pedas/dys_fiches/dyspr axie.php?PHPSESSID=8f83fd6733a0ec532823351d86416fe4 http://www.pedagogie04.ac-aixmarseille.fr/ASH/IMG/pdf/definition_diagnostic_et_signaux_d_alerte_p our_les_eleves_dys.pdf http://www.cairn.info/revue-contraste-2008-1-page-321.htm 74 http://www.integrascol.fr/fichemaladie.php?id=92#chap3http://www.plu radys.org/wp-content/uploads/2011/10/TDAH-Dijon-2012.pdf http://orthophonie.comprendrechoisir.com/comprendre/dysgraphie http://www.ecpa.fr/psychomotricite-ergotherapie/test.asp?id=1807 http://www.psychomot.ups-tlse.fr/soppelsa2005.pdf 75 ANNEXE 1 PRISE EN CHARGE DE L’ENFANT EN OSTEOPATHIE Madame, Monsieur, Grâce à Madame Dormoy, nous avons été présenté et parlé du projet ostéopathique que je mène. Par cette lettre je vous représente le projet et la méthode utilisée pour la prise en charge de vos enfants. Les séances débuteront au mois de novembre et seront au nombre de six jusqu’au mois d’avril soit 6 séances. Chaque séance durera environ 45min/1h Les techniques utilisées seront de types musculaires, fasciales/crâniennes et viscérales. Les 6 séances ne sont pas rémunérées car elles entre dans le travail de mon mémoire. Cordialement Coralie Ecolasse Je soussignée…………………………………………………………autorise mon fils/ma fille …………………………………….à bénéficier du traitement en ostéopathie avec mademoiselle Coralie Ecolasse, étudiante en 5ème année à l’Institut Dauphine d’Ostéopathie. Nous assurons avoir bien informé cette dernière des pathologies et traitements de notre enfant. Fait à ………………………………….. Le…………………………………………….. Signature précédée de la mention « lu et approuvé » 76 Résumé Les enfants suivis en psychomotricité sont variés mais de plus en plus se présentent avec un Trouble et Déficit de l’Attention avec Hyperactivité (TDAH) et/ou avec des « Dys » associés ou non. Ils représentent près de 7% des enfants scolarisés en France. Ces troubles perturbent l’enfant dans son développement et dans sa vie, mais aussi sa famille. Le traitement psychomoteur les aide et nous avons cherchés à savoir si le suivi ostéopathique de ses enfants pouvait les aider dans leur quotidien en diminuant leurs troubles et en améliorant leur performance. Nous avons effectué un traitement ostéopathique sur dix enfants d’âge compris entre 5 et 8 ans, sur une période de six mois. Afin d’évaluer l’impact de ce travail, les enfants ont été évalué par leur psychomotricienne au début et à la fin du traitement. Cette étude permet d’évaluer les effets de l’ostéopathie sur des enfants suivi en psychomotricité. Mots Clés : ostéopathie, enfant, psychomotricité, TDAH, Dyspraxie, Dysgraphie Summary: The children followed psychomotor are varied but increasingly present with Disorder and Attention Deficit Hyperactivity Disorder (ADHD) and / or with "Dys" associated or not. They represent nearly 7% of school children in France. These disorders interfere with the child in its development and in their early life but also with their family. Psychomotor therapy helps and we looked at whether the osteopathic who followed the children could help them in their daily lives by reducing their problems and improving their performance. We conducted an osteopathic treatment in ten children between 5 and 8 years, over a period of six months. To assess the impact of this 77 work, their psychomotor therapist evaluated the children at the beginning and the end of treatment. This study evaluates the effects of osteopathy in children followed psychomotor. Keywords: osteopathy, child, psychomotor, ADHD, Dyspraxia, Dysgraphia 78