diplôme en ostéopathie (do)

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en partenariat avec le
Federal European Register of Osteopaths
PROMOTION 2015
Mémoire n°
Présenté et soutenu publiquement le ………..……… à Paris
Par Mlle ECOLASSE Coralie, né(e) le 21 janvier 1989 à Saint Germain-en-Laye
(78)
Pour l’obtention du
DIPLÔME EN OSTÉOPATHIE (D.O.)
SUIVI OSTÉOPATHIQUE POUR DES ENFANTS EN RÉÉDUCATION
PSYCHOMOTRICE : QUELLE SYNERGIE ?
Maître de mémoire : Monique Thinat, ostéopathe D.O.
Co-tuteur
:
Membres du jury
:
Président
Assesseurs
:
:
1 en partenariat avec le
Federal European Register of Osteopaths
PROMOTION 2015
Mémoire n°
Présenté et soutenu publiquement le ………..……… à Paris
Par Mlle ECOLASSE Coralie, né(e) le 21 janvier 1989 à Saint Germain-en-Laye
(78)
Pour l’obtention du
DIPLÔME EN OSTÉOPATHIE (D.O.)
Maître de mémoire : Monique Thinat, ostéopathe D.O.
Co-tuteur
:
Membres du jury
:
Président
Assesseurs
:
:
2 Note aux lecteurs
Travail réalisé dans le cadre du D.O IDO
Pour reproduire ou utiliser ce document, contacter l’Institut Dauphine
d’Ostéopathie, Paris
3 Remerciements
Je remercie tout particulièrement Monique Thinat qui a été ma
maître de mémoire.
Je remercie Charlotte Dormoy, qui m’a permis de travailler avec
ses patients, ainsi que les parents qui ont été très coopératifs.
4 SOMMAIRE
Sommaire………………………………………………………………………5
Introduction…………………………………………………………………..6
I-
Présentation………………………………………………………...6
II-
Définition de différents troubles…………………………………8
III-
Epidémiologie……………………………………………………...11
IV-
Etiologie…………………………………………………………….12
V-
Symptomatologie et diagnostic…………..……………………..15
VI-
Prise en charge……………….……………………………………23
Matériel……………………………………………………………………….27
I-
Méthode de recrutement…………………………………………27
II-
Population………………………………………………………….27
III-
Evaluation………………………………………………………….28
Méthode……………………………………………………………………….31
I-
Organisation des séances………………………………………..31
II-
Déroulement des séances………………………………………..31
Résultats………………………………………………………………………46
I-
Résultats des dysfonctions ostéopathiques…………………...46
II-
Résultats des évaluations en psychomotricité…...…………. 46
Discussion…………………………………………………………………….57
I-
Analyse de la population…………………………………………57
II-
Analyse des dysfonctions ostéopathiques………………….….61
III-
Analyse des résultats…………………………………………….65
IV-
Conclusion………………………………………………………….72
Bibliographie………………………………………………………………..73
Annexe 1………………………………………………………………………76
5 INTRODUCTION
I-
PRESENTATION
« Le devoir du praticien n’est pas de guérir le malade mais d’ajuster
une partie ou l’ensemble du système afin que les fleuves de la vie
puissent s’écouler et irriguer les champs desséchés. »1
La psychomotricité s’intéresse au développement global de la
personne, aux comportements moteurs, en lien avec la vie psychique,
affective, relationnelle du sujet.
Les principaux troubles psychomoteurs sont :
· Le trouble déficitaire de l'attention/hyperactivité (TDAH)
· Le trouble de l'acquisition de la coordination (dyspraxies de
développement)
· Les dysgraphies
· Les incapacités d'apprentissage non verbal
· Les troubles spatiaux (dyspraxie visuo-spatiale)
· Les troubles de l’équilibre
· Les troubles de la dominance latérale
· Les troubles du tonus musculaire
Ces troubles affectent l’enfant ainsi que son entourage, familial
ou social.
A cause de ses troubles, l’enfant peut se sentir différent des autres
enfants de la famille ou de sa classe et cela engendre un sentiment
1 A.T Still, « Autobiographie » page 184 6 d’échec et de moquerie de la part des autres. Il peut rapidement se
mettre à l’écart et se refermer encore plus sur lui-même.
Il est souvent perçu comme un mauvais élève par l’enseignant car trop
agité, ou trop lent dans la résolution de l’exercice ou encore dans la
difficulté de l’apprentissage globalement.
C’est tout aussi compliqué quand l’enfant est dans une fratrie car il
n’arrive pas à accepter cette différence qui le sépare de ses frères et
sœurs.
Les enfants que j’ai suivi sont le plus souvent suivis par un
groupe pluridisciplinaire : psychomotricienne, pédopsychiatre,
orthophoniste.
L’état psychomoteur est le reflet de l’état des tissus, car comme il est
dit en ostéopathie, « Seuls les tissus savent » 2
En effet, l’ostéopathie est la communication avec les tissus et la
rééducation psychomotrice est l’expression des tissus. Il y a donc un
vrai lien à établir entre les deux.
Madame Dormoy, psychomotricienne, a accepté que l’on
collabore sur cette durée de 6 mois pour mettre en évidence que
l’ostéopathie aurait toute sa place dans le suivi pluridisciplinaire de
l’enfant. Notre interrogation porte à savoir si l’ostéopathie pourrait
aider les enfants dans leur développement global avec une possible
diminution de leur hyperactivité, une amélioration de leurs troubles
spatiaux et de latéralité ou une dysgraphie amenuisée.
C’est ce que nous avons cherché à mettre en avant dans cette
étude avec la prise en charge de dix enfants aux troubles différents.
2 Rollin E. Becker, "Introduction aux techniques ostéopathiques d’équilibre et
d’échanges réciproques", 1972
7 II-
DEFINITION DES DIFFERENTS TROUBLES
II-1 TDAH
TDAH signifie Trouble et Déficit de l’Attention avec ou sans
hyperactivité.
Les personnes atteintes d’un trouble de déficit de l'attention avec ou
sans hyperactivité (TDAH) ont des difficultés à se concentrer, à être
attentives et à mener à terme des tâches le moindrement complexes.
Elles ont souvent du mal à rester en place, à attendre leur tour et
agissent fréquemment de façon impulsive.
Bien que ces comportements puissent se retrouver chez tous les êtres
humains, ils sont présents de façon anormalement prononcée et
prolongée chez ceux qui sont atteints d’un TDAH. Ils sont également
présents dans toutes les circonstances de la vie (pas uniquement à
l’école ou uniquement à la maison, par exemple).
II-2 Le trouble de l'acquisition de la coordination (TAC)
ou dyspraxies de développement
La caractéristique essentielle du trouble de l’acquisition de la
coordination est une perturbation marquée du développement de la
coordination motrice. Le diagnostic n’est porté que si cette perturbation
interfère de façon significative avec la réussite scolaire ou les activités
de la vie courante. Le diagnostic n’est fait que si les difficultés de
coordination ne sont pas liées à une affection médicale générale (par
exemple infirmité motrice cérébrale, hémiplégie, dystrophie
musculaire) et ne répondent pas aux critères d’un trouble envahissant
du développement. Les manifestations du trouble varient en fonction
de l’âge et du niveau de développement. Par exemple les jeunes enfants
peuvent présenter une maladresse et des retards dans les étapes du
8 développement moteur (ramper, s’asseoir, marcher, nouer ses lacets,
remonter une fermeture éclair). Les plus âgés peuvent présenter des
difficultés dans la motricité nécessaire à assembler des puzzles,
construire des maquettes, jouer au ballon, taper à l’ordinateur ou
écrire tout simplement.
II-3 Les troubles spatiaux (dyspraxie visuo-spatiale)
La dyspraxie visuo-spatiale est la plus courante.
Au problème de geste de la « main » vient s’associer, dans le cas d’une
dyspraxie visuo-spatiale,
- un problème dans le geste des « yeux ».
- un problème d’organisation de l’espace.
Au départ, on suit avec son doigt puis rapidement ce sont nos
yeux qui suivent, on apprend donc à automatiser l’utilisation de nos
yeux.
Les enfants dyspraxiques visuo-spatiaux ont du mal à organiser
leur regard (manque de stratégie du regard), ils ont des difficultés à
fixer quelque chose, à balayer une ligne, ont des difficultés pour
réaliser des saccades oculaires efficaces.
Le dyspraxique n’automatise pas ce geste là non plus. On retrouve ses
difficultés :
-
en lecture : leur yeux ne se posent pas là où il faut.
-
En dénombrement et en mathématiques de manière plus
générale. Quand un dyspraxique dénombre avec ses yeux, la quantité
varie. S’il y a une collection de 5 objets, il va en compte 4 ou 6 et par
chance 5. Il a donc du mal à comprendre que le nombre est une
quantité fixe, stable puisque pour lui elle varie.
On retrouve généralement ce genre de problème de manière plus
large en mathématiques et encore plus en géométrie qui nécessite en
9 plus l’utilisation d’outil (geste des mains-utiliser des outils comme une
règle, une équerre, un compas…- et geste de yeux).
Exemple : poser une addition. L’enfant a parfaitement compris le
système mais ne pose pas les chiffres en respectant les colonnes.
II-4 Les dysgraphies
La dysgraphie, due à des difficultés de coordination, est une
anomalie du mouvement cursif, de la conduite du trait, des
irrégularités d’espacements entre les lettres et les mots, des
malformations et des discordances de toutes sortes, souvent alliées à
une qualité du trait défectueuse.
Il existe différentes catégories de dysgraphies :
•
Dysgraphies raides, caractérisées par la tension, la crispation :
l’écriture est tendue, hypertonique.
•
Dysgraphies molles, caractérisées par le relâchement du tracé,
l’irrégularité de la dimension des lettres donne à l’ensemble du
graphisme un aspect de négligence, de laisser-aller.
•
Dysgraphies lentes et précises, caractérisées par l’excès de
structure, une recherche paralysante de précision et une absence
de mouvement et de rythme. Le graphisme est très appliqué
mais cette qualité apparente est maintenue au prix d’un effort
épuisant.
•
Dysgraphies impulsives, caractérisées par la rapidité du geste,
les heurts et le mauvais contrôle. Le graphisme perd toute
structure, il est précipité et manque totalement de fermeté et
d’organisation.
10 III-
EPIDEMIOLOGIE
Le trouble du TDAH touche 5% des enfants d’âge scolaire et se
décèle le plus souvent vers l’entrée de l’enfant en école élémentaire. Il
touche majoritairement le sexe masculin car ils ont un type plus
bruyant donc plus facile à détecter que les filles qui sont le plus
souvent sous diagnostiquées.
Le trouble de l'acquisition de la coordination (TAC) ou dyspraxies
de développement touche les troubles spatiaux (dyspraxie visuospatiale), la prévalence peut atteindre 6% des enfants âgés entre 5 et
11 ans et touche à 95% le garçon. Ce trouble est le plus souvent
détecté lorsque l’enfant fait ses premiers essais dans des activités telles
que le ballon, courir, tenir un couteau, boutonner ses vêtements. La
dyspraxie visuo-spatiale est la plus fréquente.
La dysgraphie est un trouble qui affecte l'écriture et son tracé (du grec
dus- difficulté et graphein – écriture). L'écriture manuelle est soit trop
lente, soit illisible, soit fatigante, demandant dans tous les cas un effort
cognitif majeur.
Le plus souvent la dysgraphie est isolée, sans déficit ni
neurologique ni intellectuel, en l'absence de troubles psychologiques,
chez un enfant évoluant dans un milieu socio-culturel normalement
stimulant et suivant une scolarisation ordinaire. La dysgraphie peut
parfois être secondaire à une pathologie neurologique présente dès la
naissance ou évolutive.
11 IV-
ETIOLOGIE
IV-1 TDAH
On retrouve dans la littérature médicale plusieurs étiologies.
Neurologique
Le TDAH est une maladie complexe qui n’a pas une cause unique. Il
s’agit d’un trouble d’origine neurologique, lié à des anomalies de
développement et de fonctionnement du cerveau.
Ainsi, les chercheurs ont observé que, chez les enfants ou les adultes
atteints de TDAH, les zones cérébrales responsables de l'attention, du
sens de l'organisation et du contrôle des mouvements s’activent de
façon anormale ou ont une anatomie singulière. Ils ont aussi noté un
déséquilibre dans les taux de certains messagers chimiques
(neurotransmetteurs) dans le cerveau, comme la dopamine et la
noradrénaline.
Génétique
Des facteurs héréditaires contribuent de façon majeure à l’apparition
du TDAH. En effet, lors d’études menées sur de vrais jumeaux, des
chercheurs ont découvert que lorsqu’un jumeau est atteint du TDAH,
dans 80 % des cas, l’autre l’est aussi. En outre, la plupart des enfants
atteints du TDAH comptent au moins un membre de leur famille qui
en souffre aussi. Au total, un quart des parents ayant des antécédents
de TDAH ont des enfants qui en sont atteints à leur tour. Plusieurs
gènes impliqués dans le TDAH ont été identifiés, mais les facteurs
génétiques n’expliquent pas à eux seuls la maladie.
L’environnement
L’exposition à certaines substances toxiques (alcool, tabac, plomb,
pesticides, etc.) durant la vie foetale expliquerait de 10 % à 15 % des
cas. D’autres facteurs environnementaux, pas tous identifiés,
12 contribuent probablement à l’apparition de la maladie chez des enfants
génétiquement prédisposés.
Lésions au cerveau
Une lésion ou une infection du cerveau, un manque d’oxygène à
la naissance, ou d’autres complications liées à la naissance
peuvent augmenter les risques de TDAH comme la prématurité
par exemple. Il a été remarqué que la consommation d’alcool ou
de drogues durant la grossesse peut réduire la production de
dopamine chez l'enfant et donc augmenter le risque de TDAH.
Le tabagisme de la mère durant la grossesse est aussi mit en
cause par plusieurs études qui suggèrent que les femmes
enceintes qui fument courent de 2 à 4 fois plus de risque d'avoir
un enfant atteint de TDAH.
IV-2 La dyspraxie
La plupart des causes sont inconnues, mais l'on a remarqué que
les personnes dyspraxiques sont souvent grands prématurés.
La dyspraxie est souvent associée à la prématurité et à la précocité et
elle est combinée avec un trouble du déficit de l'attention dans plus de
la moitié des cas, ou avec d'autres troubles des apprentissages
(dyscalculie, dysorthographie, dysgraphie).
Certaines zones du cerveau, impliquées dans l'apprentissage, sont non
fonctionnelles. La dyspraxie est considérée comme développementale,
c'est-à-dire sans étiologie identifiée.
La dyspraxie est un diagnostic d'exclusion : l'évaluation d'un médecin,
souvent un spécialiste en neuropédiatrie ou pédiatre, est nécessaire
pour éliminer les causes neurologiques (déficience motrice cérébrale,
atteinte lésionnelle, ataxie), génétiques (syndrome de Sotos, syndrome
13 de Turner ou autres), sensorielles ou métaboliques. Ce diagnostic
différentiel est complexe et bien souvent, des évaluations
complémentaires en neuropsychologie et psychomotricité sont
demandées afin d'aider à préciser le diagnostic.
IV-3 La dysgraphie
L’étiologie sous-jacente de la dysgraphie est généralement très
difficile à identifier avec certitude.
Il existe bien sûr des enfants qui ont des difficultés d’écriture
dues à une instruction inadéquate3.
Cependant, d’une vision globale, ce trouble peut être la conséquence
d’une défaillance des processus linguistiques ou des processus
psychomoteurs et biomécaniques.
L’aspect psychomoteur et biomécanique regroupe l’apprentissage
moteur, l’exécution motrice, le contrôle visuomoteur et la sensibilité́
kinesthésique. L’aspect linguistique réfère quant à lui à l’orthographe
et à l’expression du langage.
Les capacités kinesthésiques jouent elles aussi, un rôle dans les
difficultés à écrire car elles permettent une sensation du mouvement,
de la posture et ainsi, une précision dans la formation et l’alignement
des lettres4.
De son coté́, Wan (1986) pose l’hypothèse du programme moteur
déficient et affectant l’écriture de ces enfants. Cela se traduirait par
une disfluence importante (discontinuité́ du mouvement) et par de
longues pauses. Ces deux phénomènes seraient alors expliqués par un
surinvestissement du feedback visuel.
3 Graham et Miller, 1980
4
Ziviani et Hayed 1990, Schneck 1991 14 D’autres auteurs ont émis une hypothèse concernant l’exécution
motrice avec les paramètres de vitesse et de contrôle du mouvement
responsables des dysfonctionnements.
Van Galen (1997) définit la marque distinctive des productions
d’enfants dysgraphiques par une irrégularité́ spatiale, temporelle et
cinématique. Cette variabilité́ exprimerait un manque de contrôle du
système neuromusculaire.
Ces deux hypothèses concernant le programme moteur et l’exécution
motrice ne sont pas incompatibles.
Tous les enfants dysgraphiques ne présentent pas la même étiologie
pour ce trouble. Ceux dont le programme moteur est défaillant auront
tendance à produire un tracé disfluent avec lenteur, et ceux présentant
un problème d’exécution motrice seront plutôt caractérisés par une
écriture variable aux niveaux spatial et temporel.
V-
SYMPTOMATOLOGIE ET DIAGNOSTIC
V-1 Le TDAH
Les 3 principales caractéristiques du TDAH sont l'inattention,
l'hyperactivité et l'impulsivité. Elles se manifestent comme suit, avec
une intensité variable.
Inattention
▪
Une difficulté à être attentif de façon soutenue à une tâche ou
une activité particulière. Cependant, l’enfant peut arriver à
mieux contrôler son attention s’il a un grand intérêt pour une
activité.
▪
Des erreurs d’inattention dans les devoirs scolaires, les travaux
ou les autres activités.
▪
Un manque d’attention aux détails.
15 ▪
Une difficulté à commencer et à terminer ses devoirs ou ses
autres tâches.
▪
Une tendance à éviter les activités qui nécessitent un effort
mental soutenu.
▪
Une impression que l’enfant ne nous écoute pas lorsqu’on
s’adresse à lui.
▪
Une difficulté à retenir les consignes et à les appliquer, bien
qu’elles soient comprises.
▪
Une difficulté à s’organiser.
▪
Une tendance à être très facilement distrait et à faire des oublis
dans la vie quotidienne.
▪
La perte fréquente d’objets personnels (jouets, crayons, livres,
etc.).
Hyperactivité
▪
Une tendance à remuer souvent les mains ou les pieds, à se
tortiller sur sa chaise.
▪
Une difficulté à rester assis en classe ou ailleurs.
▪
Une tendance à courir et à grimper partout.
▪
Une tendance à parler beaucoup.
▪
Des difficultés à apprécier et à s’intéresser à des jeux ou à des
activités calmes.
Impulsivité
▪
Une tendance à interrompre les autres ou à répondre à des
questions qui ne sont pas encore terminées.
▪
Une tendance à imposer sa présence, à faire irruption dans les
conversations ou les jeux. Une difficulté à attendre son tour.
▪
Un caractère imprévisible et changeant.
▪
Des sautes d'humeur fréquentes.
16 Autres symptômes
L’enfant peut être très bruyant, antisocial, voire agressif, ce qui
▪
peut le conduire à être rejeté par les autres.
Il faut au moins six des symptômes suivants d’inattention qui
ont persisté pendant au moins 6 mois, à un degré qui est inadapté et
ne correspond pas au niveau de développement de l’enfant, puis au
moins six des symptômes suivants d’hyperactivité/impulsivité qui
ont aussi persisté pendant au moins 6 mois, à un degré qui est
inadapté et ne correspond pas non plus au niveau de développement
de l’enfant.
Les autres critères en jeu sont :
•
Certains des symptômes d’hyperactivité/impulsivité ou
d’inattention ayant provoqué une gêne fonctionnelle étaient
présents avant l’âge de 7 ans.
•
Présence d’un certain degré de gêne fonctionnelle liée aux
symptômes dans deux ou plus de deux types d’environnement
différents (par exemple école, travail, maison).
•
On doit mettre clairement en évidence une altération
cliniquement significative du fonctionnement social, scolaire ou
professionnel.
•
Les symptômes ne surviennent pas exclusivement au cours du
trouble envahissant du développement, d’une schizophrénie, ou
d’un autre trouble psychotique, et ils ne sont pas mieux
expliqués par un autre trouble mental (trouble thymique,
trouble anxieux, trouble dissociatif ou trouble de la
personnalité).
Cette mise en évidence se base sur les critères dits DSMIV5 et CM106
5 American psychiatric Association 1994 17 V-2 La dyspraxie
Les enfants dyspraxiques se plaignent souvent de signes
multiples affectant leur vie quotidienne, notamment à l’école.
Certains symptômes peuvent être révélateurs de la maladie
(sachant qu’ils varient et sont plus ou moins accentués d’un sujet à
l’autre).
L’enfant est particulièrement maladroit dans certains actes
Quand il se prépare, il a du mal à se moucher, s’habiller, se coiffer,
préparer son cartable et/ou lacer ses chaussures. Lors des repas, il
éprouve des difficultés pour mettre le couvert et se servir à boire, et il
se tache facilement. De plus, il fait tomber les objets et/ou les casse, et
il manipule difficilement certains d’entre eux (clés, ciseaux, compas,
règle utilisée pour tracer des traits, etc.) Certains loisirs peuvent aussi
être compliqués pour lui (ex. : jouer aux billes, pratiquer un instrument
de musique).
L’enfant se désintéresse des jeux de construction et du dessin
Il préfère les jeux d’imagination qu’il invente avec ses amis, et son
esprit est vif dans ce domaine. Son langage oral est riche, il aime
raconter des récits bien construits, et sa mémoire est bonne.
Il a des difficultés pour écrire et dessiner
Son écriture est lente et malhabile. Sa main se crispe sur le crayon, ce
qui engendre parfois des douleurs. L’enfant peine aussi à poser des
opérations, alors que sa logique et son raisonnement sont normaux. Ses
cahiers ont un aspect brouillon et peu soigné. Ses dessins sont pauvres
et mal structurés. En revanche, les commentaires qui les
accompagnent correspondent tout à fait à son âge.
6 OMS 1995 18 L’enfant a du mal à s’orienter dans l’espace
Il est délicat pour lui de se déplacer dans des lieux peu familiers ou de
lire un plan. Se repérer dans la page d’un cahier, dans un texte long,
dans un livre ou un dictionnaire, lui demande aussi de gros efforts. La
lecture de graphiques ou de tableaux est également concernée par ce
problème.
Tout apprentissage d’un geste nouveau est difficile
L’enfant se fatigue vite quand il doit aborder une activité requérant
habilité et coordination des mouvements. En effet, cela lui demande
beaucoup de concentration, pour un résultat qui reste souvent
malhabile.
Il ne faut pas confondre un enfant dyspraxique et un enfant
paresseux, opposant, immature. La dyspraxie est évaluée par un
psychomotricien sur différentes bases dont notamment l’évolution
classique et normale de la praxie :
AGE
CONSTRUCTION
GRAPHISME
VIE QUOTIDIENNE
2 ans
Construit une tour
Traits circulaires
Mange seul de la purée,
de 4/6 cubes
3 ans
enfile de grosses perles
Construit un pont
Reproduits des
Se déshabille, utilise une
de trois cubes et
traits verticaux et
fourchette
fait un puzzle de 4
horizontaux
morceaux
3 ans
Construit une tour
reproduit une croix
1/2
de dix cubes
4 ans
Construit une
Reproduit un carré
Découpe entre deux
pyramide de six
et des diagonales
lignes, actionne une
chaussettes seul
cubes et un puzzle
fermeture éclair
de dix pièces
Met pantalon et
19 5 ans
Construit un
Reproduit un
Découpe suivant des
escalier de dix
triangle, copie son
courbes. Utilise le
cubes
prénom
couteau. s’habille seul
Ecrit son prénom
Se coiffe et se mouche
6 ans
sans modèle
Une évaluation psychomotrice vise à mettre en évidence les qualités
d’un enfant dans l’appréhension de son corps et à mesurer les
discordances de certains savoir-faire corporels par différents tests.
V-3 La dysgraphie
La dysgraphie se traduit par des anomalies de la conduite du
trait dans l'écriture, entraînant des difficultés de coordination, des
irrégularités d'espacements entre les lettres et les mots, et des
malformations des lettres. L'écriture est lente et difficilement lisible.
Plusieurs sortes de dysgraphies sont communément distinguées:
•
Les dysgraphies raides : il existe une tension et une crispation
lors de l'écriture rendant le trait tendu et hypertonique;
•
Les dysgraphies molles : le tracé est relâché avec une
irrégularité dans la dimension des lettres donnant une
impression de négligence;
•
Les dysgraphies lentes et précises : le graphisme est très
appliqué avec un excès de structure et de précision maintenu au
prix d'un effort épuisant;
•
Les dysgraphies impulsives : le geste est rapide, avec un
mauvais contrôle, entraînant une perte de toute structure et
d'organisation.
20 Lorsque l'enfant écrit, même s'il finit par le faire de manière
relativement satisfaisante, c’est au prix de beaucoup d’efforts, de
contrôle et d’attention. Son attention est focalisée sur l'écriture, aux
dépens des activités d'apprentissages (comprendre, mémoriser,
déduire, faire des liens,…) qui sont pourtant l’essentiel des objectifs
scolaires (situations de « double-tâche »).
Le vrai problème n'est pas que l'enfant écrive mal mais c'est que son
écriture n'est pas automatisée et nécessite un effort attentionnel
massif. La dysgraphie est dans la plupart des cas un trouble sévère,
durable et persistant.
L’échelle E (échelle Enfant) de mesure de la dysgraphie date de 1964 et
est encore à ce jour la référence. Pour évaluer une écriture, il est utile
de la comparer à d'autres écritures d'enfants du même âge et du même
niveau scolaire. Ce sont l'équipe de Hélène de Gobineau et Julian
Ajuriaguerra qui ont mis au point l'échelle E dont se servent les
spécialistes pour poser un diagnostic de dysgraphie chez un enfant
entre 6 et 12 ans.
Cette échelle contient trente caractéristiques graphiques enfantines
intimement liées au stade de développement graphomoteur de l'enfant.
Elle permet de noter la présence fréquente, occasionnelle ou l'absence
de certaines caractéristiques de l'écriture cursive. Les caractéristiques
de forme sont notées sous le label F, les caractéristiques de motricité
sous le label M.
Il existe aussi L’échelle BHK – évaluation rapide de l’écriture chez
l’enfant 7
Cette échelle, adaptée en français par M. Charles, R. Soppelsa
et J.M. Albaret en 2004, permet une détection précoce des dysgraphies.
7
D’après Hamstra-Bletz et Al, 1987
21 Elle consiste à écrire un texte durant 5 minutes qui va être analysé en
terme de qualité et de vitesse d‘écriture.
Elle est composée de 13 items :
o écriture grande
o inclinaison de la marge vers la droite
o lignes non planes
o mots serrés
o écriture chaotique
o liens interrompus entre les lettres
o télescopages
o variation dans la hauteur des lettres troncs
o hauteur relative incorrecte
o distorsion des lettres
o formes de lettres ambigües
o lettres retouchées
o hésitations et tremblements
Chaque item est noté de la manière suivante:
•
Si la présence de l’item est nette : 1 point
•
Lorsque la présence est discrète, inconstante : 0,5 point
•
Si l’item est absent : 0 point
Chaque estimation obtenue est multipliée par un coefficient de
pondération – en fonction de l’âge de l’enfant. .
Un enfant dont la note globale est supérieure à 10 points est
suspect de dysgraphie. A partir de 14 points l’enfant est dit
dysgraphique
22 VI-PRISE EN CHARGE
VI-1 TDAH
La prise en charge des TDAH est multiple : elle se constitue d’une
psychothérapie de l’enfant et de sa famille, accompagnée le plus
souvent d’un traitement médicamenteux. S’ajoute des rééducations
orthophoniques et psychomotrices.
Les TDAH sont un enjeu de plus en plus important et voici la
recommandation de l’Organisation Mondiale de la Santé à ce propos :
« Les prestataires de soins non spécialisé au niveau secondaire doivent
envisager de commencer l’éducation/formation des parents avant de
débuter le traitement médicamenteux pour une enfant souffrant de
trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH). Les
premières interventions peuvent inclure une thérapie cognitivocomportementale ou un apprentissage de la sociabilité, selon les
possibilités.
La prise de méthylphénidate (commercialisée sous le nom de
Ritaline®) peut être envisagée, si le médicament est disponible, après
une évaluation approfondie de l’enfant, de préférence en consultation
avec le spécialiste pertinent, et la prise ne compte des préférences des
parents et des enfants. Les enfants prenant du méthylphénidate
doivent faire l’objet d’un suivi clinique étroit pour noter l’amélioration
des symptômes et prévenir les effets secondaires. Les parents doivent
bénéficier de soin et d’un soutient, si nécessaire. » 8
8
Site de l’Organisation Mondiale de la Santé
23 •
Le méthylphénidate :
C’est un « psychostimulant connu depuis plus de 60 ans, mais
commercialisé en France depuis seulement 1995. C’est un dérivé
amphétaminique soumis à une prescription très contrôlée : il a montré
son efficacité à court terme au sein d’une prise en charge multimodale
chez l’enfant souffrant de TDAH.
L’AMM (Autorisation de Mise sur le Marché) du
méthylphénidate en France concerne le TDAH chez l’enfant à partir de
six ans sans limite supérieure d’âge » 9
Ce médicament augmente la concentration de dopamine dans la
fente synaptique par l’intermédiaire du blocage du transporteur de la
dopamine (DAT) ; il inhibe donc la recapture de dopamine, qui est l’un
des neurotransmetteurs présents en quantité insuffisante chez les
enfants atteint de ce trouble.
Il permet aux enfants de porter leur attention sur une tâche
précise en faisant abstraction du monde extérieur.
Mais ce traitement n’est pas miraculeux et un grand nombre
d’effets secondaires peuvent se faire ressentir.
Nous évoquions la prise en charge pluridisciplinaire plus haut car
évidemment la prescription médicamenteuse seule ne suffit et elle est
plus considérée comme une barrière qu’une solution à l’amélioration.
Une prise en charge complémentaire est nécessaire avec
principalement :
•
L’orthophoniste
•
Le psychomotricien
9 Le Heuzey M.-F « La prescription actuelle de méthylphénidate (Rithaline®) »,
Neuropscychiatrie de l’enfance et de l’adolescence, volume 57, octobre 2009
24 VI-2 La dyspraxie
Le suivi est de longue haleine, car il nécessite diverses prises en
charge.
La rééducation initiale est prise en charge par un
psychomotricien ou ergothérapeute puis un orthoptiste et/ou
orthophoniste. Cette rééducation pourra être ensuite complétée en
présence de troubles visuels ou de troubles de la parole
La rééducation s’axe sur les points suivants principalement :
•
Développer les capacités cognitives préservées
•
Renforcer les compensations pertinentes que l’enfant à mis en
place
La loi de 2005 sur la scolarisation des enfants handicapés a
amélioré la reconnaissance, la prise en charge et la scolarité des
enfants dyspraxiques qui peuvent aujourd'hui suivre une scolarité
normale. Ils peuvent également bénéficier de l'aide d'auxiliaire de vie
scolaire (AVS), après un accord favorable de la MDPH (Maison
Départementale des Personnes Handicapées). Une personne qui a la
dyspraxie doit posséder un projet personnalisé de scolarisation (PPS).
VI-
La dysgraphie
Le traitement de la dysgraphie débute par un bilan orthophonique
permettant tout d'abord de diagnostiquer le trouble. Généralement, des
examens complémentaires sont aussi menés auprès de divers
spécialistes :
•
pédiatre
•
neurologue
•
psychomotricien
25 La prise en charge est en effet pluridisciplinaire : elle fait
notamment intervenir un orthophoniste, un ergothérapeute et un
psychomotricien, qui collaborent pour traiter la dysgraphie.
L'essentiel du traitement consiste à permettre au patient de se
relaxer pour parvenir à contrôler ses gestes. Pour cela, on propose :
•
des exercices graphiques ;
•
des jeux adaptés.
Il s'agit également de travailler sur les autres points faibles du
dysgraphique :
•
sa posture
•
la motricité fine
•
la tenue du scripteur (stylo, crayon)
•
la formation des lettres.
L'accent est mis sur la qualité de l'écriture plus que sur sa quantité,
afin de valoriser l'enfant et ainsi le remotiver.
26 MATERIEL
I-
MODE DE RECRUTEMENT
Afin d’entrer en contact avec les enfants atteints de ces troubles, j’ai
contacté madame Dormoy, psychomotricienne qui travaille dans deux
centres dans les villes de Noisy-le-Roi et Croissy-sur-Seine dans les
Yvelines. Elle connaît l’ostéopathie ayant déjà effectué plusieurs
séances pour elle et sa famille.
C’est elle qui a choisi les enfants en accord avec les parents en leur
présentant le projet de mon mémoire. Quand à moi j’ai expliqué
l’ostéopathie aux parents et la façon dont j’allais mettre en place ce
soin. Il a été précisé aux parents que les séances auraient lieu à leur
domicile.
Elle a donc choisi des enfants proches en âge et dont elle
connaissait bien le dossier car elle les suit depuis deux ans.
I-1 Lettre aux parents ayant accepté
ANNEXE 1
Les enfants étant tous mineurs je devais m’assurer de l’accord écrit
de leurs parents. Dans cet écrit les parents se sont engagés à respecter
les rendez-vous fixés. En même temps, pour des raisons personnelles
ils pouvaient se retirer à tout moment de l’étude.
II-
POPULATION
II-1 Critères d’inclusion
La psychomotricienne a choisi des enfants répondant aux critères
ci-dessous :
27 o Enfant suivi depuis plus d’un an en psychomotricité
o Sexe indifférent
o Age entre 5 et 10 ans
o Diagnostiqué dans le trouble respectif
o Prenant un traitement médicamenteux ou non
o Parents ayant accepté de participer à l’étude et ayant signé le
formulaire de consentement
II-2 Critères d’exclusions
Les enfants non retenus sont :
o Les enfants hors de la tranche d’âge
o Non diagnostiqué par un médecin
o Souffrant d’une pathologie du développement tel que l’autisme
ou autre troubles psychotiques
o Non stable sur son traitement médicamenteux
o Déjà suivi par un ostéopathe
III-
EVALUATION
Afin d’évaluer l’évolution des enfants, Madame Dormoy pratiquait
un bilan classique de psychomotricité avant la première séance
d’ostéopathie et après la sixième séance.
Le bilan de psychomotricité est appelé M-ABC et appariement des
images. Il est découpé en plusieurs thèmes d’observation.
Ce test est l’outil de référence pour l'évaluation du développement
psychomoteur et des capacités psychomotrices
La M-ABC s’inscrit dans l’esprit des outils dérivés des travaux
d’Oseretsky.
28 Outil simple d’utilisation, elle a été développée pour servir à la fois
dans un cadre clinique et éducatif ; elle intègre les dernières
conceptualisations sur le mouvement, associant notamment les
approches quantitatives et qualitatives.
Les neuf groupes d’âge auxquels s’adresse la batterie sont
répartis en quatre tranches (4-5-6 ans ; 7-8 ans ; 9-10 ans ; 11-12 ans)
qui proposent chacune des items spécifiques.
Cette batterie évalue :
•
le contrôle corporel
•
le fonctionnement des membres
•
la précision spatiale,
•
le contrôle de la force
•
la synchronisation des actions au travers de trois catégories de
subtests : Dextérité manuelle, Maîtrise de balles et Equilibre
statique et dynamique.
Les épreuves sont adaptées à chaque tranche d'âge. Pour chaque
série d'épreuves, le praticien dispose d'une grille d'observation
qualitative précisant le contrôle du corps et l'adaptation aux exigences
de la tâche.
D'autre part, un questionnaire sur les activités motrices quotidiennes
est remis à l'entourage ajoutant un éclairage écologique sur les
capacités psychomotrices de l'enfant.
La passation de chaque item comporte une démonstration
accompagnant la consigne, suivie d’un temps d’entraînement avant que
les essais formels ne soient effectués.
29 La transformation des données brutes en notes standard permet
de calculer une note pour chaque catégorie ainsi qu’une Note Totale de
Dégradation.
Le Questionnaire, destiné à un proche de l’enfant (parent ou
enseignant), comprend 48 questions réparties en quatre sections qui
sont fonction du type d’interaction entre l’enfant (immobile ou en
déplacement) et l’environnement (stable ou changeant) et 12 questions
relatives aux problèmes comportementaux en lien avec des difficultés
motrices.
Le M-ABC est un test de déficience. Il mesure des incapacités.
Les auteurs ont cherché les activités les plus significatives pour un âge
donné : ces comportements moteurs sont réussis par une majorité du
groupe d’âge. Chaque fois qu’un enfant ne peut faire ce qui est
demandé, cela à un sens. L’objectif du test est de repérer un
dysfonctionnement quel qu’il soit.
Le M-ABC mesure des incapacités et non des habiletés. Ce n’est
pas un test développemental. Ce test mesure un déficit ou une
dégradation, en d’autres termes il tente de séparer une population dite
« normale » d’une population porteuse de pathologie (sans que les
maladies afférentes soient déterminées). Un système de notes seuil
(point de rupture) est déterminé de telle façon qu’aucun enfant sans
affection motrice ne soit repéré́ par l’évaluation.
30 METHODE
I-
ORGANISATION DES SEANCES
Les séances mises en place pour ce mémoire, ont été au nombre de
six avec une séance par mois. Les séances se déroulaient au domicile
du patient avec toujours un de ses parents qui accompagnait la séance.
Les enfants ont été souvent agités et dans les premières séances il a
fallu les mettre en confiance, leur expliquer le sens de mon travail afin
de les rassurer et de leur faire accepter de venir sur la table. Le temps
de la séance a été de quarante-cinq minutes.
II-
DEROULEMENT DES SEANCES
II-1 Anamnèse
La première séance a commencé avec une anamnèse globale de
l’enfant en compagnie d’au moins un de ses parents.
Voici l’anamnèse :
! Etat civil
"
Nom
"
Prénom
"
Adresse
"
Date de naissance
! Sa vie quotidienne
"
Ses frères et sœurs
"
Vie familiale
"
Sa classe (redoublement ou non)
"
A-t-il une assistante de classe
"
Son comportement en classe
"
Activité périscolaire
31 ! Antécédents
"
Déroulement de la grossesse : les parents ont-ils eu
un stress pendant la grossesse ? un traumatisme de
la mère ? une grossesse compliquée avec
alitement ? avec prise de médicaments ?
"
Déroulement de la naissance : naissance à terme ou
non ? naissance programmée ? naissance
déclenchée ? naissance par césarienne ? naissance
avec instruments (forceps, ventouse) ? temps de
travail ? comment la mère a vécu l’accouchement ?
"
Premiers mois et première année de l’enfant :
pleurait-il beaucoup ? pathologie récurrente (ORL,
colique, reflux), plagiocéphalie ?
"
Petite enfance jusqu’à aujourd’hui : apprentissage
de la marche ? développement de la nourriture ?
angoisse ? prise de médicaments ?
"
Traumatismes globaux ?
"
Chirurgie ?
"
Pathologie familiale ?
! Sphères globales de l’enfant
"
Système ORL : céphalées, vertiges, troubles
auditifs, otites, troubles ophtalmiques, sinusites
"
Sphère cardio-pulmonaire : toux, essoufflement,
asthme, palpitation, constriction
"
Sphère digestive : RGO, nausée, vomissement,
douleurs abdominales, trouble du transit
ballonnement
"
Système uro-génital : troubles fonctionnels
urinaires
32 "
Système ostéo-articulaire et musculo-ligamentaire :
douleurs ? entorse fréquente ?
"
Sommeil : trouble de l’endormissement ? réveil
nocturne ?
"
Psychologique : anxiété ? nervosité ? colère ?
II-2 Observation
L’observation est un temps primordial de la consultation en
ostéopathie. En effet, la posture permet de voir comment le patient se
tient. Une bonne posture peut être définie comme celle qui ne doit
requérir qu’un minimum d’énergie pour être maintenue et ne doit ni
engendrer, ni favoriser l’apparition de douleur somatique. 10
La posture peut être influencée par différents capteurs comme
les extérocepteurs, les intérocepteurs, les propriocepteurs et les centres
supérieurs. Mais elle peut tout aussi être influencée par le caractère de
chacun (intro ou extravertie).
On observera aussi les troubles acquis au début de leur vie
comme la plagiocéphalie si elle est présente ou le développement d’une
scoliose.
La posture permet donc au thérapeute d’engager un traitement
plutôt qu’un autre. La vision plutôt viscérale se retrouve chez un
patient plus rentré sur lui même, autour de son abdomen ; la vision
musculosquelettique pour un patient ne se tenant pas droit et la vision
crânio-sacrée pour un patient avec plagiocéphalie et une attitude
asymétrique globalement.
10
Croibier A. « Diagnostique ostéopathique général », Elsevier 2005, P153-154
33 Tout ceci est évidemment très subjectif et dépendant du
praticien mais cela donne un axe de départ et un point de comparaison
sur le positionnement du corps dans l’espace et par rapport au patient
lui-même. On s’intéresse au patient dans sa globalité, l’un des piliers
de l’ostéopathie.
II-3 Tests
Respectant le principe de globalité de l’ostéopathie, les tests
visent à explorer le corps entier.
Aucune technique n’est meilleure qu’une autre. La base est celle des
techniques vues et apprises à l’IDO.
a- Tests crânio-sacrés
En premier lieu, le système crânio-sacré des patients a été testé. Les
tests utilisés sont ceux appris en cours de Fascia puis Crânien au cours
de mon cursus à l’IDO/IFCO
! Test du crâne en prise global berceau longitudinal
Le patient est en décubitus, jambes tendues et décroisées.
Le praticien est assis à la tête du patient, avant-bras sur la table.
Ses mains prennent la tête au niveau de l’occiput avec les doigts en
direction des pieds (berceau longitudinal)
Le praticien exerce une traction des deux mains de façon bilatérale
et équilibrée, en direction céphalique.
Si c’est souple, élastique et homogène, il n’y a pas de problème
particulier.
Si c’est réactif, sec et court de façon centrale, on s’oriente pour un
problème de colonne vertébrale et/ou de dure mère. On peut ensuite se
34 « balancer » de droite à gauche afin d’avoir une vue plus périphérique
du corps (membres supérieurs, inférieurs, scapulaire)
! Test global du crâne par les occipito-mastoïdienne (OM)
Le patient est en décubitus, jambes tendues et décroisées
Le praticien est assis à la tête du patient, avant-bras sur la table.
Les deuxièmes phalanges de ses pouces se place face antérieure des
apophyses mastoïdes (donc en arrière des pavillons des oreilles)
Par une légère pression des mains, au niveau des pouces de façon
alternative droite puis gauche, le praticien évalue la possibilité de
rotation antérieure des deux temporaux.
Dans la littérature, les temporaux sont considérés comme le « fauteur
de trouble » par Sutherland 11.
Si les deux cotés sont souples, la vitalité globale du crâne est assez
bonne. Mais souvent il y a un coté qui est plus difficile que l’autre. Il va
être plus dur, plus dense. Le temporal est donc en restriction de
mobilité, le crâne est certainement « bloqué » de ce coté. On le
confirmera avec le test suivant.
! Test global du crâne, prise à quatre doigts
Le patient est en décubitus, jambes tendues et décroisée.
Le praticien est assis à la tête du patient, avant-bras sur la table.
Ses mains prennent la tête au niveau de la voûte avec les doigts
latéralement posés sur l’ensemble du crâne de la façon suivante :
o Les index sur les grandes ailes du sphénoïde de chaque coté,
en arrière du rebord orbitaire latéral
11 W.G.Sutherland, « textes fondateurs de l’ostéopathie dans le champ crânien », Sully 2002 35 o Les majeurs en avant des oreilles, sur les temporaux
o Les annulaires en arrière des oreilles, sur les temporaux
o Les auriculaires sur les cotés de l’occiput, au niveau des
astérions
o Si possible pour les pouces, les mettre en contact mais sans
appui, au sommet de la tête afin de créer un point fixe
Par une légère pression des deux mains, au niveau de la partie
distale des paumes et de la partie proximale des doigts, le praticien
évalue la qualité du crâne en passif puis en actif. Il étudie la symétrie,
l’amplitude, la facilité et la force des mouvements et tensions. Il faut se
familiariser avec l’expansion et la rétraction rythmique du crâne.
Le praticien peut aussi percevoir les mouvements de la base du crâne
dans la région de la synchondrose sphéno-basilaire (SSB).
Ce test permet de connaître la densité du crâne du patient : si
celle-ci est trop élevée, le praticien pourra envisager une dysfonction
osseuse/articulaire.
Il permet aussi d’étudier et d’évaluer l’état de tension du crâne
du patient. Un crâne trop tendu oriente vers une dysfonction
membranaire, des membranes de tensions réciproques (MTR)
constituées de la faux du cerveau, de la faux du cervelet et de la tente
du cervelet.
Une inertie du crâne entraine le praticien cers un trouble
liquidien, un trouble de la vitalité du patient.
36 ! Test d’écoute du sacrum
Le patient est en décubitus, jambes tendues et décroisées.
Le praticien est sur le coté, en regard du sacrum. Sa main caudale
se place à plat sous le sacrum avec index et annulaire chacun dans un
sulcus, le majeur est quand à lui en regard des épines sacrées. Le
coude est en appui sur la table.
L’avant bras céphalique est en avant du bassin du patient avec la
main au contact de l’EIAS controlatérale et le coude au contact de
l’EIAS homolatérale.
Le praticien peut avoir plusieurs réponses sous la main :
o Si le sacrum présente une densité trop importante, ce la
correspond à un sacrum intra-osseux
o Si le sacrum présente une tension trop importante cela
correspond à une dysfonction membranaire de la dure mère
o Si la main postérieure est attirée vers le haut avec une
attirance courte cela correspond à une dysfonction des
disques intervertébraux lombaires ou du rachis lombaire ;
avec une attirance est longue la dysfonction viendrait du pôle
supérieur de la dure mère ou du crâne
o Si la main postérieure est attirée vers le bas avec une
attirance courte, cela indique une dysfonction du coccyx ;
avec une attirance est longue c’est une dysfonction du
plancher pelvien ou du pubis
o Si la main postérieure est attirée vers un coté avec une
attirance courte, c’est en faveur d’une dysfonction de
l’articulation sacro-iliaque ; avec une attirance longue c’est en
faveur d’une dysfonction de l’articulation coxo-fémorale
o Si la main postérieure est attirée obliquement en bas avec
une attirance courte c’est en faveur d’une dysfonction de
37 l’articulation sacro-iliaque ; avec une attirance longue c’est en
faveur du membre inférieur
o Si la main postérieure est attirée obliquement vers le haut
avec une attirance courte c’est en faveur d’une dysfonction
des massifs articulaires lombaires ; avec une attirance longue
c’est en faveur d’une dysfonction de la cage thoracique ou
viscérale
o Si la main postérieure est attirée vers l’avant, c’est en faveur
d’une dysfonction du petit bassin et/ou des viscères
! Test de l’axe crânio-sacré
Le patient est en décubitus, jambes tendues et décroisées.
Le praticien est sur le coté, au niveau du sacrum. La main
céphalique se place au niveau de l’occiput et la main caudale se place
sous le sacrum comme vue précédemment.
Lors de la phase d’inspiration nous retrouvons :
o L’écaille occipitale qui se déplace vers le bas et l’arrière
o La base du sacrum qui se déplace vers le haut et l’arrière
b- Tests musculo-squelettiques
! Tests articulaires
Nous avons testé la colonne vertébrale, ainsi que les
articulations lombo-sacrées et sacro-iliaques de nos patients à l’aide
de la routine clinique apprise en CSO et des tests de TOA appris en
cours en PCEO2 et PCEO3.
38 La mobilité normale de la colonne vertébrale et des os du bassin
est indispensable à la bonne dynamique des l’axe crânio-sacré.
! Tests musculaires
Les patients étant anxieux, stressé et nerveux, leurs muscles s’en
ressentaient par d’importantes tonicités musculaires.
La mobilité du diaphragme a aussi été testée car « quand le
diaphragme thoraco-lombaire est le siège d’une tension anormale, ou si
ses insertions sont mal positionnées, il peut être à l’origine de plus de
maladies que toute autre partie de l’organisme » 12
c- Tests viscéraux
Il y a deux parties de tests en viscéral.
La première considère le viscérale mécanique et la mobilité, avec
des tests précis sur des zones viscérales afin de tester organe par
organe.
Ce protocole est celui appris en cours de PCEO4.
La seconde considère la motilité viscérale sur les références de
Monsieur Jean-Pierre Barral.
Ce sont des techniques étudiées en cours de CSO.
Les viscères sont importants à tester car ils interagissent avec tout
le corps.
12
A.T.Still, « Philosophy of osteopathy » 1986, page 122
39 En effet, de part leurs localisations, leurs rapports et leurs rôles, ils ont
une grande influence sur le corps et son bon fonctionnement.
Ils sont aussi considérés comme des cibles émotionnelles
importantes qui relayent les influences mentales. 13
! Protocole de mobilité viscérale
Protocole appris en cours de viscéral mécanique en PCEO4. Ce
protocole permet de tester la mobilité des organes digestifs les uns
après les autres selon cet ordre :
o Test de la tonicité de l’estomac
o Test de mobilité respiratoire de l’estomac
o Test de la mobilité respiratoire du cadre duodénal
o Test de la mobilité respiratoire de la deuxième partie du
duodénum
o Test d’ouverture de l’angle duodéno-jéjunal
o Test de la tonicité de l’intestin grêle
o Test de translation des anses jéjuno-iléales
o Test de la fixité de la racine du mésentère
o Test de la tonicité du caecum au sigmoïde
o Test de mobilité respiratoire du caecum au sigmoïde
o Test d’ouverture des angles coliques
o Test de la fixité du mésosigmoïde
o Percussion du foie
o Palpation du bord antéro-inférieur du foie
13
Croibier A., « Diagnostic ostéopathique général » Elsevier 2004, p18
40 ! Test de motilité viscérale
La motilité a été testée selon les références de Jean-Pierre
Barral14, méthode apprise en cours de CSO.
o Le foie. Les enfants suivis sont tous sous un traitement
médicamenteux depuis un certains temps. Par son rôle, le
foie permet la détoxification. Ici, cette fonction est
pleinement utilisée nous le comprenons bien. Il est donc
important de tester cet organe.
Par ce test nous nous attarderons aussi sur la vésicule
biliaire qui est le premier organe à réagir quand ça ne va
pas.15
o Le médiastin. Cette zone du thorax, entre les poumons,
est une zone de ressentie. Elle est très forte en émotion et
surtout en émotion gardée. Les enfants suivis sont des
enfants souvent mal à l’aise avec l’autre et ils retiennent
beaucoup d’éléments car ils n’arrivent pas à bien
s’intégrer. Tester et travailler cette zone est donc
important.
II-4 Traitement ostéopathique
Il n’a pas été mis en place un protocole de traitement particulier.
Nous avons préféré travailler de façon personnelle avec chaque enfant
en fonction des dysfonctions retrouvées.
14
Barral J-P., « Manipulations viscérales 1 », Elsevier 2004 J-P., « Manipulations viscérales 2 », Elsevier 2004 15 Barral
41 Nous avons mis en place des techniques qui étaient possible de
réaliser sur tous les enfants, donc les techniques dites HVBA n’ont pas
été utilisées ici, le plus jeune des enfants n’ayant que 5 ans.
Par un de ses fondements, l’ostéopathie répond au principe
d’interrelation structure-fonction. C’est dans cet optique que nous
avons travaillé afin d’agir sur le corps dans son ensemble, en
travaillant directement sur les structures osseuses, musculaires et
viscérales mais aussi en régulant la circulation des fluides et de
l’énergie.
En mettant en place ce travail, la structure est plus
physiologique et en levant les tensions ostéo-articulaires, les fluides
circulent mieux et apporte un fonctionnement optimal au corps.
« La maladie résulte d’anomalies anatomiques suivies de
désordres physiologiques. Pour guérir la maladie, les parties anormales
doivent être ajustées vers le normal. »16
Plusieurs techniques ont donc été mises en place au cours du
traitement comme :
o Crânien
o Fascia
o Viscérale mécaniques
o Viscérale fluidique
o TOG (traitement ostéopathique général)
Certaines techniques ont été plus utilisées que les autres au vu des
dysfonctions retrouvées :
16
Still A.T., « ostéopathie, recherche et pratique », par Pierre Tricot, Sully p23
42 ! Technique de libération de l’articulation occipito-mastoïdienne
Le patient est en décubitus, jambes tendues et décroisées.
Le praticien est assis à la tête du patient, avant-bras sur la table.
La main controlatérale à la dysfonction est en berceau transversal sous
l’occiput et la main du coté de la dysfonction main est poing fermé sur
le temporal avec la face dorsale de la seconde phalange du majeur sur
le conduit auditif, les autres doigts viennent autour. Il est aussi
possible de prendre le pavillon de l’oreille entre ses doigts.
Par cette prise spécifique, unilatérale et puissante du temporal et
de l’occiput on amène les deux structures en compression, en apportant
de la densité, pour les libérer.
! Technique de libération de l’articulation sphéno-pétreuse
Le patient est en décubitus, jambes tendues et décroisées.
Le praticien est assis à la tête du patient, légèrement décalé vers le
coin de la table controlatéral à la dysfonction.
Une main est sur le temporal du coté de la dysfonction, point fermé.
La main sphénoïdale avec un doigtier sur le Vème doigt contact la
ptérygoïde, derrière les arcades dentaires, en arrière de la dernière
dent. L’index de cette main contact la grande aile du sphénoïde en
arrière du pilier du frontal.
Par cette prise spécifique, unilatérale et puissante du temporal et
du sphénoïde, on amène ces deux structures en compression pour les
libérer.
43 ! Technique des membranes de tension réciproque (MTR)
Le patient est en décubitus, jambes allongées et décroisées.
Le praticien est assis à la tête du patient. Ses mains déplacent le
contact selon différents temps.
Cette technique se décrit en quatre temps :
1.
La faux du cervelet : le bout des doigts des deux mains est en
regard de la faux du cervelet, verticalement, sur la crête
occipitale externe entre l’inion et le grand trou.
2.
La tente du cervelet : le bout des doigts des deux mains en
regard de la tente du cervelet, horizontalement, sur la crête
occipitale transverse entre l’inion et les portions mastoïde. Les
pouces peuvent être sur le bregma pour matérialiser l’axe du
sinus droit.
3.
La faux du cerveau : les pouces des deux mains sont de part et
d’autre de la suture sagittale et progressent point par point du
lambda au bregma. Les mains s’inversent ensuite et c’est le
bout de tous les doigts qui se placent en regard de la suture
métopique.
4.
1. L’insertion de la Crista-Galli spécifiquement : le bras de la
main antérieure est tendu, la paume et la partie distale du
troisième métacarpien sont sur la glabelle de la Crista-Galli.
De l’autre main, on contact l’occiput juste pour maintenir le
crâne.
2. Synthèse globale de la technique, faux et tente ensemble :
les deux mains travaillent en synergie. Le praticien déroule
antéropostérieurement l’ensemble des MTR.
44 ! Technique de compression du 4ème ventricule (CV4)
Le patient est en décubitus, jambes tendues et décroisées.
Le praticien est assis à la tête du patient, avant bras sur la table.
Les mains sont l’une sur l’autre et la tête repose sur les éminences
thénars et hypothénars.
Le praticien donne un point d’appui (fulcrum) au niveau de l’occiput
pour de permettre au corps de dérouler autour, afin qu’il s’organise lui
même.
Cette technique à de multiples effets sur le système
parasympathique ou la relance et l’équilibration de la fluctuation du
LCR.
« Lorsque vous apprenez à contrôler la marée en comprimant le
quatrième ventricule, vous pouvez obtenir immédiatement un échange
équilibré rythmique entre tous les liquides du corps. J’ai bien dis
tous. » 17
! Technique sur le médiastin
Le patient est en décubitus, jambes pliées et décroisée.
Le praticien est debout, latéralement au patient, à hauteur du
thorax.
Une main est à plat sur le sternum et l’autre est en renforcement
sur la première.
Il faut ressentir la bascule antérieure du médiastin lors de l’inspir.
Si ce n’est pas le cas il faut suivre le mouvement de la motilité propre
des tissus traités.
17
Sutherland W.G. par Wales AL, « Contributions of Thought », Rudra Press 1998
45 RÉSULTATS
I-
RESULTAT DES DYSFONCTIONS OSTÉOPATHIQUES
Lors de la première séance d’ostéopathie, suite aux tests pratiqués,
voici les dysfonctions les plus retrouvées :
Dysfonction retrouvée sur les 10 enfants 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0 II-
RÉSULTATS DES ÉVALUATIONS EN
PSYCHOMOTRICITÉ
Pour chaque enfant, madame Dormoy a effectué une évaluation
avant la première séance d’ostéopathie et à la fin des six séances, après
six mois.
46 II-1 Résultat de Quentin
Novembre 2014 :
Batterie d’évaluation du mouvement M-ABC :
Dextérité Manuelle
Placer les
chevilles
MG
MD
-2
-1,3
Maîtrise de balles
Tracé
Lacet
de la
Rebond balle
fleur
-1
+0,2
MG
MD
Moy.
+0,4
Equilibre
Equilibre
statique
dynamique
Sac
lesté PG
-1,4
-0,6
PD
+0,2
Saut
Marche
pieds
talon
joints
pointe
+0,2
+0.2
Test d’attention avec test d’appariement d’images :
Nombre de réponses exactes (avec erreurs) : 8/11
Nombres de premières réponses exactes (sans erreur) : 4/11
Avril 2015 :
Batterie d’évaluation du mouvement M-ABC :
Dextérité Manuelle
Placer les
chevilles
MG
MD
-2
-1
Maîtrise de balles
Tracé
Lacet
de la
Rebond balle
fleur
+0,4
+0,3
MG
MD
+0,8
+0,2
Equilibre
Equilibre
statique
dynamique
Sac
lesté PG
-1
PD
+0,8 +0,4
Test d’attention avec test d’appariement d’images :
Nombre de réponses exactes (avec erreurs) : 9/11
Nombres de premières réponses exactes (sans erreur) : 6/11
47 Saut
Marche
pieds
talon
joints
pointe
+0,4
+0.2
II-2 Résultat de Louis
Novembre 2014 :
Batterie d’évaluation du mouvement M-ABC :
Dextérité Manuelle
Placer les
chevilles
MG
MD
-2
-1,8
Maîtrise de balles
Tracé
Lacet
de la
Rebond balle
fleur
+0,1
-1,1
MG
+0,1
MD
+0,3
Equilibre
Equilibre
statique
dynamique
Sac
lesté PG
-1,6
-0,2
PD
+0,2
Saut
Marche
pieds
talon
joints
pointe
+0,2
+0.1
Test d’attention avec test d’appariement d’images :
Nombre de réponses exactes (avec erreurs) : 6/11
Nombres de premières réponses exactes (sans erreur) : 3/11
Avril 2015 :
Batterie d’évaluation du mouvement M-ABC :
Dextérité Manuelle
Placer les
chevilles
MG
MD
-1
-0,8
Maîtrise de balles
Tracé
Lacet
de la
Rebond balle
fleur
+0,4
+0,3
MG
MD
+1
+0,3
Equilibre
Equilibre
statique
dynamique
Sac
lesté PG
-0,8
PD
+0,8 +0,8
Test d’attention avec test d’appariement d’images :
Nombre de réponses exactes (avec erreurs) : 9/11
Nombres de premières réponses exactes (sans erreur) : 6/11
48 Saut
Marche
pieds
talon
joints
pointe
+0,6
+0.4
II-3 Résultat de Sacha
Novembre 2014 :
Batterie d’évaluation du mouvement M-ABC :
Dextérité Manuelle
Placer les
chevilles
MG
MD
-1
-0,6
Maîtrise de balles
Tracé
Lacet
de la
Rebond balle
fleur
-1
-0,8
MG
-0,6
MD
+0,2
Equilibre
Equilibre
statique
dynamique
Sac
lesté PG
-2
-0,6
PD
+0,4
Saut
Marche
pieds
talon
joints
pointe
-0,2
+0.2
Test d’attention avec test d’appariement d’images :
Nombre de réponses exactes (avec erreurs) : 7/11
Nombres de premières réponses exactes (sans erreur) : 2/11
Avril 2015 :
Batterie d’évaluation du mouvement M-ABC :
Dextérité Manuelle
Placer les
chevilles
MG
MD
-0,2
+0,8
Maîtrise de balles
Tracé
Lacet
de la
Rebond balle
fleur
+0,2
-0,2
MG
MD
+0,2
+0,6
Equilibre
Equilibre
statique
dynamique
Sac
lesté PG
-1
PD
+0,2 +0,6
Test d’attention avec test d’appariement d’images :
Nombre de réponses exactes (avec erreurs) : 10/11
Nombres de premières réponses exactes (sans erreur) : 6/11
49 Saut
Marche
pieds
talon
joints
pointe
+0,2
+0.6
II-4 Résultat de Côme
Novembre 2014 :
Batterie d’évaluation du mouvement M-ABC :
Dextérité Manuelle
Placer les
chevilles
MG
MD
-2
-1
Maîtrise de balles
Tracé
Lacet
de la
Rebond balle
fleur
-1
+0,4
MG
MD
+0,2
+0,4
Equilibre
Equilibre
statique
dynamique
Sac
lesté PG
-1,4
-0,2
PD
+0,2
Saut
Marche
pieds
talon
joints
pointe
+0,6
+0.2
Test d’attention avec test d’appariement d’images :
Nombre de réponses exactes (avec erreurs) : 7/11
Nombres de premières réponses exactes (sans erreur) : 4/11
Avril 2015 :
Batterie d’évaluation du mouvement M-ABC :
Dextérité Manuelle
Placer les
chevilles
MG
-1,8
Tracé
Lacet
de la
Rebond balle
fleur
MD
-0,6
Maîtrise de balles
+0,4
+0,2
MG
+0,8
MD
+0,4
Equilibre
Equilibre
statique
dynamique
Sac
lesté PG
-1
PD
+0,4 +0,4
Test d’attention avec test d’appariement d’images :
Nombre de réponses exactes (avec erreurs) : 9/11
Nombres de premières réponses exactes (sans erreur) : 6/11
50 Saut
Marche
pieds
talon
joints
pointe
+1
+0.8
II-5 Résultat de Dylan
Novembre 2014 :
Batterie d’évaluation du mouvement M-ABC :
Dextérité Manuelle
Placer les
chevilles
MG
MD
-2
-1,3
Maîtrise de balles
Tracé
Lacet
de la
Rebond balle
fleur
-1
+0,3
MG
MD
-0,2
+0,4
Equilibre
Equilibre
statique
dynamique
Sac
lesté PG
-1,4
-0,6
PD
+0,2
Saut
Marche
pieds
talon
joints
pointe
-0,2
+0.2
Test d’attention avec test d’appariement d’images :
Nombre de réponses exactes (avec erreurs) : 8/11
Nombres de premières réponses exactes (sans erreur) : 3/11
Avril 2015 :
Batterie d’évaluation du mouvement M-ABC :
Dextérité Manuelle
Placer les
chevilles
MG
-1
Tracé
Lacet
de la
Rebond balle
fleur
MD
-1
Maîtrise de balles
+0,6
+0,3
MG
+0,8
MD
+0,2
Equilibre
Equilibre
statique
dynamique
Sac
lesté PG
-1
PD
+0,8 +0,4
Test d’attention avec test d’appariement d’images :
Nombre de réponses exactes (avec erreurs) : 10/11
Nombres de premières réponses exactes (sans erreur) : 6/11
51 Saut
Marche
pieds
talon
joints
pointe
+0,4
+0.4
II-6 Résultat de Sophie
Novembre 2014 :
Batterie d’évaluation du mouvement M-ABC :
Dextérité Manuelle
Placer les
chevilles
MG
Tracé
Lacet
de la
Rebond balle
fleur
MD
+0,2 +1,3
Maîtrise de balles
+0,2
-1,4
MG
MD
+0,2
+0,6
Equilibre
Equilibre
statique
dynamique
Sac
lesté PG
-1,6
-0,4
PD
+0,2
Saut
Marche
pieds
talon
joints
pointe
+0,2
+0.8
Test d’attention avec test d’appariement d’images :
Nombre de réponses exactes (avec erreurs) : 8/11
Nombres de premières réponses exactes (sans erreur) : 3/11
Avril 2015 :
Batterie d’évaluation du mouvement M-ABC :
Dextérité Manuelle
Placer les
chevilles
MG
+2
Tracé
Lacet
de la
Rebond balle
fleur
MD
+1,2
Maîtrise de balles
+0,4
+0,6
MG
+0,8
MD
+1
Equilibre
Equilibre
statique
dynamique
Sac
lesté PG
-1
PD
+0,8 +0,4
Test d’attention avec test d’appariement d’images :
Nombre de réponses exactes (avec erreurs) : 11/11
Nombres de premières réponses exactes (sans erreur) : 7/11
52 Saut
Marche
pieds
talon
joints
pointe
+0,4
+1
II-7 Résultat de Suzie
Novembre 2014 :
Batterie d’évaluation du mouvement M-ABC :
Dextérité Manuelle
Placer les
chevilles
MG
MD
-1,6
-1
Maîtrise de balles
Tracé
Lacet
de la
Rebond balle
fleur
+0,4
-1,4
MG
-0,4
MD
+0,4
Equilibre
Equilibre
statique
dynamique
Sac
lesté PG
-1
-0,4
PD
+0,2
Saut
Marche
pieds
talon
joints
pointe
+0,4
+0,4
Test d’attention avec test d’appariement d’images :
Nombre de réponses exactes (avec erreurs) : 6/11
Nombres de premières réponses exactes (sans erreur) : 3/11
Avril 2015 :
Batterie d’évaluation du mouvement M-ABC :
Dextérité Manuelle
Placer les
chevilles
MG
Tracé
Lacet
de la
Rebond balle
fleur
MD
+0,2 +0,3
Maîtrise de balles
+0,8
+0,3
MG
+0,4
MD
+0,4
Equilibre
Equilibre
statique
dynamique
Sac
lesté PG
+0,2
PD
+0,4 +0,4
Test d’attention avec test d’appariement d’images :
Nombre de réponses exactes (avec erreurs) : 9/11
Nombres de premières réponses exactes (sans erreur) : 6/11
53 Saut
Marche
pieds
talon
joints
pointe
+1
+0,8
II-8 Résultat de Noah
Novembre 2014 :
Batterie d’évaluation du mouvement M-ABC :
Dextérité Manuelle
Placer les
chevilles
MG
MD
-0,4
-1,2
Maîtrise de balles
Tracé
Lacet
de la
Rebond balle
fleur
+0,3
+0,2
MG
MD
+0,3
-0,2
Equilibre
Equilibre
statique
dynamique
Sac
lesté PG
-1
PD
+0,6 +0,2
Saut
Marche
pieds
talon
joints
pointe
-0,2
+0.2
Test d’attention avec test d’appariement d’images :
Nombre de réponses exactes (avec erreurs) : 8/11
Nombres de premières réponses exactes (sans erreur) : 5/11
Avril 2015 :
Batterie d’évaluation du mouvement M-ABC :
Dextérité Manuelle
Placer les
chevilles
MG
+0,2
Tracé
Lacet
de la
Rebond balle
fleur
MD
-0,2
Maîtrise de balles
+0,4
+0,3
MG
+0,8
MD
+0,4
Equilibre
Equilibre
statique
dynamique
Sac
lesté PG
+0,2
PD
+0,8 +0,6
Test d’attention avec test d’appariement d’images :
Nombre de réponses exactes (avec erreurs) : 10/11
Nombres de premières réponses exactes (sans erreur) : 7/11
54 Saut
Marche
pieds
talon
joints
pointe
+0,2
+0.3
II-9 Résultat de Mike
Novembre 2014 :
Batterie d’évaluation du mouvement M-ABC :
Dextérité Manuelle
Placer les
chevilles
MG
MD
-1
-1,6
Maîtrise de balles
Tracé
Lacet
de la
Rebond balle
fleur
-1
+0,1
MG
MD
+0,3
+0,4
Equilibre
Equilibre
statique
dynamique
Sac
lesté PG
-1,8
-0,6
PD
+0,2
Saut
Marche
pieds
talon
joints
pointe
-0,2
+0,2
Test d’attention avec test d’appariement d’images :
Nombre de réponses exactes (avec erreurs) : 7/11
Nombres de premières réponses exactes (sans erreur) : 4/11
Avril 2015 :
Batterie d’évaluation du mouvement M-ABC :
Dextérité Manuelle
Placer les
chevilles
MG
-0,2
Tracé
Lacet
de la
Rebond balle
fleur
MD
-1
Maîtrise de balles
+0,4
+0,3
MG
+0,8
MD
+0,4
Equilibre
Equilibre
statique
dynamique
Sac
lesté PG
-1
PD
+0,6 +0,4
Test d’attention avec test d’appariement d’images :
Nombre de réponses exactes (avec erreurs) : 10/11
Nombres de premières réponses exactes (sans erreur) : 7/11
55 Saut
Marche
pieds
talon
joints
pointe
+0,4
+0,8
II-10 Résultat de Manon
Novembre 2014 :
Batterie d’évaluation du mouvement M-ABC :
Dextérité Manuelle
Placer les
chevilles
MG
Tracé
Lacet
de la
Rebond balle
fleur
MD
+0,2 +0,4
Maîtrise de balles
+0,2
-1,2
MG
MD
+0,2
+0,4
Equilibre
Equilibre
statique
dynamique
Sac
lesté PG
+0,2
-0,2
PD
+0,2
Saut
Marche
pieds
talon
joints
pointe
+0,3
+0.2
Test d’attention avec test d’appariement d’images :
Nombre de réponses exactes (avec erreurs) : 7/11
Nombres de premières réponses exactes (sans erreur) : 2/11
Avril 2015 :
Batterie d’évaluation du mouvement M-ABC :
Dextérité Manuelle
Placer les
chevilles
MG
+0,4
Tracé
Lacet
de la
Rebond balle
fleur
MD
+1
Maîtrise de balles
+0,8
+0,5
MG
+0,8
MD
+0,4
Equilibre
Equilibre
statique
dynamique
Sac
lesté PG
+0,2
PD
+0,8 +0,4
Test d’attention avec test d’appariement d’images :
Nombre de réponses exactes (avec erreurs) : 9/11
Nombres de premières réponses exactes (sans erreur) : 5/11
56 Saut
Marche
pieds
talon
joints
pointe
+0,6
+0.3
DISCUSSION
I-
ANALYSE DE LA POPULATION
I-1 Selon le sexe et l’âge
Cette population comprend un total de dix enfants. Parmi ces dix
enfants nous retrouvons trois filles pour sept garçons.
Nous remarquons que malgré le petit panel d’enfant, il ressort
nettement la prépondérance masculine de ces pathologies.
La plus jeune des patients est Manon, elle a cinq ans. Elle est en
dernière année de maternelle. Elle représente donc 10% de la
population.
Le plus âgé est Côme, il a huit ans. Il est scolarisé en CE2 et a
redoublé son CE1 suite à des problèmes de lecture et d’apprentissage
en CP. Il représente donc 10% de la population.
Les huit autres enfants sont âgés pour quatre d’entre eux de six
ans, et les quatre autres de sept ans. Chaque classe d’âge représente
40% de la population chacune.
I-2 Selon la prise en charge médicamenteuse
Sur les dix enfants, huit sont sous traitement médicamenteux
avec de la Ritaline®. Ils représentent donc 80% de la population.
Les deux enfants qui ne sont pas sous traitement de Ritaline®
ou autre médicaments sont Manon et Mike car ils sont trop jeunes
d’après leur médecin même s’il pense leur en prescrire dans l’avenir si
la prise en charge pluridisciplinaire précoce dont ils bénéficient ne les
fait pas réellement évoluer.
57 Quentin
Ritaline®
#
#
#
#
Louis
Ritaline®
#
#
#
#
Sacha
Ritaline®
#
Côme
Ritaline®
#
#
#
Dylan
Ritaline®
#
#
#
#
Sophie
Ritaline®
#
#
#
Suzie
Ritaline®
#
#
Noah
Ritaline®
#
#
#
Mike
#
#
#
Manon
#
#
#
#
(AVS)
vie scolaire
Assistante de
Ergothérapeute
Psychomotricien
Orthophoniste
Pédopsychiatre
Médicamenteux
Traitement
I-3 Selon la prise en charge pluridisciplinaire
REFUSE
REFUSE
#
#
#
#
TOTAL
8/10
10/10
6/10
10/10
3/10
6/10
Pourcentage
80%
100%
60%
100%
30%
60%
100% enfants consultent une psychomotricienne. C’est ici sans
surprise puisque c’est par ce biais que nous évaluons leur progression.
Mais ce n’est pas non plus une surprise car la psychomotricité est l’une
des prises en charges les plus recommandées par leur pédopsychiatre.
Nous retrouvons aussi 100% de notre population qui est suivie
par un pédopsychiatre. C’est généralement lui qui établit le diagnostic,
décide ou non de la prescription médicamenteuse et oriente les parents
sur les traitements à suivre, notamment la psychomotricité.
58 60% de la population consulte un orthophoniste au moment de
l’étude. Il faut indiquer que les quatre autres enfants en ont bénéficié
et n’en ont plus besoin.
Seuls trois enfants sont suivis par un ergothérapeute. Cela
s’explique par le fait que ces trois enfants sont amis, et le père de Suzie
est ergothérapeute. Elle consulte donc avec son père et les deux autres
enfants sont avec elle. C’est à chaque fois une séance de groupe.
Le nombre de patients constituant notre population est insuffisant
et les prises en charges thérapeutiques sont hétérogènes. Malgré cela,
le fait que tous sont suivis par la même psychomotricienne, nous
permet par son intermédiaire et sa connaissance des enfants, de tirer
des conclusions quant à l’impact des différents traitements sur la prise
en charge ostéopathique.
I-4 Selon les conditions de grossesse et d’accouchement
Suite à la première consultation et l’anamnèse faite avec les
parents et notamment la mère, nous avons pu mettre en évidence que
chacun de ces dix enfants avait eu une évolution et/ou une naissance
difficile. Nous pouvons observer qu’une naissance compliquée peut
induire divers troubles psychomoteurs chez les enfants.
59 #
Louis
#
instrumentalisation
Césarienne
Péridurale
déclenché
Accouchement
terme
Naissance avant
Grossesse alitée
Quentin
#
#
#
Sacha
#
Côme
#
#
#
#
#
Dylan
#
Sophie
#
#
#
#
Suzie
#
#
Noah
#
#
#
#
#
Mike
#
#
#
#
#
Manon
#
#
TOTAL
6/10
5/10
4/10
6/10
2/10
7/10
Pourcentage
60%
50%
40%
60%
20%
70%
Nous pouvons également parler du fait que 6 de nos patients ont
une plagiocéphalie. Trois des six enfants ont vu un ostéopathe une fois
après leur naissance mais cela n’a pas eu un grand effet sur leur
plagiocéphalie.
Ces mêmes six enfants sont ceux qui ont eu une naissance avec
instruments, hormis Manon qui n’en présente pas.
60 I-5 Selon les conditions environnementales.
Tous les enfants suivent une scolarité dans un cadre normal.
Six d’entre eux bénéficient de l’aide d’une AVS entre 2 jours et 4
jours par semaine.
Les enfants sont dans 8 cas sur dix les premiers de leur fratries et
seulement Côme est enfant unique. Dans leur fratrie, seul cet enfant
est diagnostiqué avec cette pathologie, les autres présentent un
développement dit « classique ».
Les familles de Manon, Dylan et Sophie présentent des parents
divorcés et des recompositions familiales avec un beau-père et une
belle mère.
II-
ANALYSE DES DYSFONCTIONS OSTÉOPATHIQUES
Nous pouvons remarquer qu’une certaine récurrence dans les
dysfonctions ostéopathiques retrouvées lors de la première séance.
Le protocole de test était le même pour chaque enfant. Les
dysfonctions les plus retrouvées sont :
o Tension des membranes de tensions réciproques
o Dysfonction de l’occipito-mastoïdienne
o Dysfonction d’une coupole diaphragmatique
o Dysfonction de la sphéno-pétreuse
o Désynchronisation de l’axe crânio-sacré
o Dysfonction de la motilité du médiastin
Nous pourrions interpréter ces résultats ainsi :
II-1 Tension des membranes de tensions réciproques
Les membranes de tensions réciproques s’insèrent sur toutes les
sutures crâniennes, et sur certains reliefs du crâne tel que la crista-
61 galli ou le pourtour du foramen magnum. Elles contiennent entre les
deux feuillets de dure-mère, les sinus veineux permettant le drainage
veineux du crâne. Les MTR sont en continuités avec la dure mère dont
l’insertion terminale se trouve sur le sacrum, en S2. Ainsi, elles sont en
lien étroit avec le crâne et le sacrum donc avec l’axe crânio-sacré dans
sa totalité.
Les dysfonctions de MTR peuvent survenir en cas de dysfonction
de l’axe crânio-sacré, mais également suite à une forte ou brutale
émotion. Les enfants de notre étude sont particulièrement sensibles
avec de fortes émotions. Ils sont très attentifs et touchés à chaque
remarque de leur famille ou de la part de leur enseignant.
« La membrane de tension réciproque est le facteur dominant de la
structure crânio-sacré, et le fascia est le facteur dominant de la
structure du corps. »18
II-2 Dysfonction de l’occipito-mastoïdienne et de la sphénopétreuse
Comme énoncé précédemment, le temporal est le « fauteur de
trouble » du crâne d’après Sutherland.
Les dysfonctions de la base du crâne peuvent donc être la
conséquence de traumatisme et ici nous pensons fortement à la
naissance avec ou sans instruments.
C’est aussi en relation avec les muscles paravertébraux qui
amènent une forte traction par leurs insertions sur l’occiput et les
tensions faciales.
Les dysfonctions articulaires et ostéo-musculaires sont aussi à
prendre en compte par leur baisse de mobilité et les connexions
faciales.
18 Becker R., « La vie en mouvement », Sully, 2012 62 II-3 Dysfonction d’une coupole diaphragmatique
Le diaphragme thoraco-abdominal est le muscle inspirateur
principal. Toute situation de stress pour le patient influence sa
respiration, et donc le fonctionnement de son diaphragme. Ce muscle
fait le lien entre les systèmes cardiaque, respiratoire et digestif.
Le diaphragme permet, avec les deux autres diaphragmes du
corps (tente du cervelet et périnée), d’assurer la stabilité de l’organisme
en travaillant dans un plan horizontal. Ils travaillent en
complémentarité avec l’axe crânio-sacré qui se trouve dans un plan
vertical. La perturbation d’un des trois diaphragmes peut influencer la
dynamique de l’axe crânio-sacré et inversement.
Ainsi, une dysfonction diaphragmatique peut être la cause d’un mal
être général et bloquer la circulation d’énergie dans le corps entier.
Le diaphragme peut refléter des problèmes émotionnels : les
fixations émotionnelles du diaphragme sont bilatérales et limitent son
amplitude, l’empêchant de réaliser de grandes inspirations. Cela est
souvent retrouvé lors de notre étude.
II-4 Désynchronisation de l’axe crânio-sacré
La dynamique de l’axe crânio-sacré est influencée par le
mouvement du sacrum entre les iliaques et par la physiologie
crânienne. La perturbation de l’un ou de l’autre peut donc
désynchroniser l’axe.
Cet axe est en lien avec tous les fascias du corps, et reflète ainsi
l’état global de celui-ci. Il est le garant de la verticalité et travaille en
complémentarité avec les trois diaphragmes.
63 Le système crânio-sacré interfère avec la croissance de l’encéphale,
de la moelle et des organes des sens ; les acquisitions psychomotrices
dépendent donc de l’intégrité de sa fonction.
Une désynchronisation de cet axe empêche l’expression de
l’homéostasie.
II-5 Dysfonction de la motilité du médiastin
La difficulté vient du fait qu’hormis le cœur, les organes
thoraciques ne sont pas symptomatiques.19 L’anamnèse et surtout le
ressenti permettent de remonter jusqu’au médiastin.
Les grandes indications sont les séquelles de maladies bronchopleuro-pulmonaires, les troubles hépatobiliaires, les traumatismes, les
répercussions émotionnelles.
Nous avons confirmation des parents que plus de la moitié des
enfants sont souvent sujet à des pathologies broncho-pleuropulmonaires.
Le médiastin est aussi en lien avec le diaphragme et une
combinaison de dysfonctions d’une de ces deux entités a une influence
sur l’autre.
19 Barral, J.P., «Manipulation viscérale 1 », Elsevier, p69 64 III-
ANALYSE DES RÉSULTATS
III-1 Quentin
Les résultats de Quentin nous montrent une évolution de 36%.
Ce pourcentage est calculé par la psychomotricienne suite à
l’évaluation M-ABC de l’enfant.
Pour Quentin, un réel changement s’est produit après la
quatrième séance. Je l’ai vu par moi même lors de la cinquième séance
avec lui. Ces résultats m’ont aussi été transmis par madame Dormoy
qui a vu Quentin deux jours après cette quatrième séance et m’a
appelée afin de me faire part de son avis et de ses constatations.
Pour ce qui est de la famille de Quentin, sa mère le trouvait plus
calme après chaque séance et durant un temps allant de quelques jours
au début du traitement à presque un mois à la fin de nos six mois de
séances mensuelles.
D’après elle, il a une meilleure relation avec son frère de cinq
ans et agit plus calmement en société, que ce soit à l’école ou dans les
centres commerciaux par exemple. Elle est ravie de cette expérience.
L’impression de Quentin quant aux séances d’ostéopathie est :
« C’est cool, je dors mieux. »
III-2 Louis
Les résultats de Louis nous montrent une évolution de 48%. Ce
pourcentage est calculé par la psychomotricienne suite à l’évaluation
M-ABC de l’enfant.
Pour Louis, le changement a été rapide. En effet, dès la seconde
séance beaucoup de dysfonctions étaient moins présentes et madame
Dormoy le trouvait déjà plus appliqué. Il n’a fait que progresser.
Pour ses parents, Louis est moins distrait et maladroit, « il est
plus stable ». Ils partagent en famille de nouveaux moments comme le
fait d’aller au cinéma, ce qui n’était pas envisageable avant.
65 L’impression de Louis quant aux séances d’ostéopathie est :
« j’aime bien, ça me fait des trucs bizarres dans le corps mais j’aime
bien. »
III-3 Sacha
Les résultats de Sacha nous montrent une évolution de 53%. Ce
pourcentage est calculé par la psychomotricienne suite à l’évaluation
M-ABC de l’enfant.
Pour Sacha, l’évolution a été en dent de scie. En effet, un
changement frappant en psychomotricité s’est produit dès la seconde
séance d’ostéopathie. Après cela, durant les deux mois suivant, il n’a
pas progressé et même régressé sur certains points. Mais, à partir de la
cinquième séance, nous avons de nouveaux constaté une amélioration
et nous finissons après les six séances à une belle évolution de ses
résultats psychomoteurs.
Les parents de Sacha sont ravis et Sacha est l’un des rares pour
qui nous avons eu un retour de son institutrice qui le trouve plus calme
et moins lent en classe dans son travail.
L’impression de Sacha quant aux séances d’ostéopathie est :
« J’aime bien ça.»
III-4 Côme
Les résultats de Côme nous montrent une évolution de 38%. Ce
pourcentage est calculé par la psychomotricienne suite à l’évaluation
M-ABC de l’enfant.
Pour Côme, les résultats ont été très lents à venir. Il a eu
beaucoup de mal à rester sur la table et ce pendant près de quatre
séances. Au cours de cette quatrième séance, il y a eu un relâchement
très important au niveau du médiastin, du foie et du diaphragme. A
partir de ce moment, la suite de la séance ainsi que les deux suivantes,
étaient plus faciles. Ce changement de la quatrième séance s’est aussi
fait ressentir par madame Dormoy ainsi que ses parents. C’était une
66 période de vacances et Côme est parti chez ses grands-parents. Ils l’ont
trouvé changé et grandi dans son comportement.
L’impression de Côme quant aux séances d’ostéopathie est :
« C’était dur au début de rester allongé sur la table mais maintenant je
trouve que c’est trop court. »
III-5 Dylan
Les résultats de Dylan nous montrent une évolution de 46%. Ce
pourcentage est calculé par la psychomotricienne suite à l’évaluation
M-ABC de l’enfant.
Pour Dylan, chaque séance avait un réel but car il faisait parti
de ceux qui avaient les dysfonctions les plus marquées. Il était calme à
chaque séance ce qui a vraiment permis de bien travailler et ses
résultats psychomoteurs s’en ressentent.
Ses parents voient un changement chez leur fils. Ils n’étaient pas
vraiment pour l’ostéopathie car, quand il était bébé, Dylan avait déjà
vu un ostéopathe et les résultats n’étaient pas ceux souhaités. Ils ont
changé d’avis au vu de la progression de Dylan.
L’impression de Dylan quant aux séances d’ostéopathie est : « Ca
me fais du bien, j’aime bien ton métier. »
III-6 Sophie
Les résultats de Sophie nous montrent une évolution de 58%. Ce
pourcentage est calculé par la psychomotricienne suite à l’évaluation
M-ABC de l’enfant.
Pour Sophie, les résultats obtenus font partis des meilleurs.
Sophie a toujours été très curieuse sur ce qu’était l’ostéopathie. Avec
des explications de ma part et des dessins pour une meilleure
compréhension elle a très vite compris. Madame Dormoy a été très
impressionnée par ses résultats au cours des six mois. Son évaluation
finale confirme nos données.
67 La mère de Sophie est fortement impressionnée des progrès de
sa fille. Elle la sent plus « stable ». Sophie a aussi une meilleure
relation avec sa petite sœur ainsi que son beau-père.
L’impression de Sophie quant aux séances d’ostéopathie est :
« C’est cool ce que tu fais dans ma tête et dans mon corps, je me sens
moins énervée en plus. »
III-7 Suzie
Les résultats de Suzie nous montrent une évolution de 62%. Ce
pourcentage est calculé par la psychomotricienne suite à l’évaluation
M-ABC de l’enfant.
Pour Suzie, les résultats sont au delà de tout. C’est elle qui a le
plus progressé. C’était une enfant qui changeait de comportement en
cinq minutes, qui était très dispersée en classe et chez elle. Très tôt
après les séances d’ostéopathie des répercussions se retrouvaient à
l’école ou en psychomotricité. Suzie n’arrivait pas à lire un texte
entièrement d’une seule lecture et c’est maintenant faisable. Elle peut
participer aux cours de sport avec la classe alors qu’elle avait un
programme particulier auparavant.
Ses parents sont surpris d’un si fort changement en seulement
six mois et retrouvent une vie familiale plus calme.
L’impression de Suzie quant aux séances d’ostéopathie est : « je
t’aime bien parce que ça me fait du bien »
III-8 Noah
Les résultats de Noah nous montrent une évolution de 43%. Ce
pourcentage est calculé par la psychomotricienne suite à l’évaluation
M-ABC de l’enfant.
Pour Noah, les résultats psychomoteurs montrent une
amélioration non négligeable, pourtant nous n’avons pas vu une
grande différence entre avant et après. Effectivement il y a eu du
changement mais nous ne pouvions le quantifier.
68 Les parents de Noah voient un changement sur la semaine qui
suit la séance mais pas plus loin. Il y a peut être un biais avec Noah
car ses parents sont en instance en divorce et il est amené pour la
première fois de sa vie à passer une semaine avec sa mère et une
semaine avec son père. Ce changement ne joue pas en sa faveur pour
son évolution psychomotrice.
L’impression de Noah quand aux séances d’ostéopathie est :
« J’aime bien mais c’est un peu long de rester allongé. »
III-9 Mike
Les résultats de Mike nous montrent une évolution de 39%. Ce
pourcentage est calculé par la psychomotricienne suite à l’évaluation
M-ABC de l’enfant.
Pour Mike, le contexte est un peu différent. En effet, c’est un
enfant suivit en psychomotricité mais qui n’est pas diagnostiqué
officiellement, ni sous traitement de Ritaline®. Son évolution est donc
dans les plus faibles mais au niveau comportemental il y a eu un
changement. Il est beaucoup plus posé et calme. Nous avons aussi eu
un retour de son instituteur qui l’a vu plus appliqué et moins impulsif
en classe.
L’impression de Mike quant aux séances d’ostéopathie est :
« C’est bizarre parce que je dors tout le temps après. »
III-10 Manon
Les résultats de Manon nous montrent une évolution de 51%. Ce
pourcentage est calculé par la psychomotricienne suites à l’évaluation
M-ABC de l’enfant.
Pour Manon, les résultats sont forts. Pourtant elle est la plus
jeune et est dans le même cas que Mike car elle n’est pas diagnostiquée
ni sous traitement de Ritaline®.
Malgré cela, Manon était une petite fille très introvertie qui
supportait très mal toute remarque et pouvait se mettre dans des états
69 incroyables. Elle n’avait pas non plus de concentration. Elle a fait
énormément de progrès en psychomotricité et est beaucoup moins
maladroite et plus concentrée.
Ses parents ainsi que sa maîtresse de maternelle ont observé un
changement significatif. Lors des repas elle peut manier sa fourchette
et sa cuillère en même temps et reste assise tout le repas. A l’école elle
joue plus facilement avec les autres et arrive à suivre les consignes.
L’impression de Manon quant aux séances d’ostéopathie est :
« Je trouve ça bien quand tu mets les mains sur ma tête et j’ai moins
mal au ventre. »
III-11 Analyse de cette étude
L’étude que nous avons menée nous permet de montrer un effet de
l’ostéopathie sur les enfants suivis en psychomotricité. En effet, leurs
résultats sont, d’après madame Dormoy, en progression pour tous, sur
une échelle non égale à leurs progressions personnelles classiques.
Bien que le nombre de patients de cette étude ne soit pas très
important, nous montrons une évolution des dysfonctions
ostéopathiques mais surtout de leurs comportements et de leurs
aptitudes psychomotrices.
Il faudrait, pour avoir de réels résultats statistiques, mener cette
étude sur un plus grand nombre de patients avec un groupe traité et
un groupe placebo afin de vérifier que c’est bien le traitement
ostéopathique qui est responsable de l’évolution plus rapide de l’enfant.
Bien que les enfants aient été choisis par madame Dormoy et qu’ils
répondent à la même catégorie d’âge, ils ont tout de même des prises
en charges différentes. Il n’y a pas une grande différence mais on ne
70 peut pas être certain que l’une ou l’autre des thérapies n’influencent
pas plus son comportement et sa progression que l’ostéopathie.
Nous pourrions, pour une prochaine étude, travailler avec des
patients ayant les mêmes prises en charge thérapeutiques. Nous
pourrions aussi travailler avec plus de praticiens. Ici, nous n’avons
travaillé qu’avec une psychomotricienne. Nous pourrions réitérer avec
une orthophoniste et une psychologue afin d’avoir leur évaluation avec
d’autres tests.
Les parents ont été très sensibles à cette étude, malheureusement il
a été plus difficile de communiquer avec les enseignants ou AVS des
enfants. Ceci est regrettable car cela ne nous permet pas d’avoir un
retour sur l’évolution de l’enfant au sein de la classe. Cette évolution et
son comportement peuvent être différents de leur comportement en
milieu familial.
Les tests psychomoteurs nous donnent des résultats objectifs. Par
contre le ressenti familial est plus subjectif. En effet, selon le moment,
les parents peuvent être plus ou moins tolérants avec leurs enfants et
donc noter différemment leur comportement et avoir plus ou moins de
tolérance sur leur hyperactivité ou leur maladresse.
71 IV-
CONCLUSION
En conclusion, nous pouvons noter que les enfants suivis en
psychomotricité, et traités en ostéopathie durant cette étude, ont vu
leurs résultats augmenter.
C’est aussi le cas des parents qui, sur une évaluation plus
subjective, ont observé une diminution de l’inattention, de
l’hyperactivité, de l’impulsivité et de la maladresse.
Cette évolution est différente et variable d’un enfant à l’autre et sure
une durée plus ou moins trois semaines. En effet, au début de notre
étude, le traitement était efficace jusqu’à deux semaines pour presque
tous les enfants. Après six mois de suivi en ostéopathie, nous observons
que l’effet des séances se maintient sur trois semaines, et plus pour
certains.
Nous pouvons en conclure que la continuité des séances dans le
temps est un facteur déterminant de l’efficacité du travail
ostéopathique. Il serait donc souhaitable qu’un l’ostéopathe fasse parti
de l’équipe de CMPP pour aider les enfants à développer leur potentiel,
améliorer leurs apprentissages et leur apporter un bien être.
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http://www.psychomot.ups-tlse.fr/soppelsa2005.pdf
75 ANNEXE 1 PRISE EN CHARGE DE L’ENFANT EN OSTEOPATHIE Madame, Monsieur, Grâce à Madame Dormoy, nous avons été présenté et parlé du projet ostéopathique que je mène. Par cette lettre je vous représente le projet et la méthode utilisée pour la prise en charge de vos enfants. Les séances débuteront au mois de novembre et seront au nombre de six jusqu’au mois d’avril soit 6 séances. Chaque séance durera environ 45min/1h Les techniques utilisées seront de types musculaires, fasciales/crâniennes et viscérales. Les 6 séances ne sont pas rémunérées car elles entre dans le travail de mon mémoire. Cordialement Coralie Ecolasse Je soussignée…………………………………………………………autorise mon fils/ma fille …………………………………….à bénéficier du traitement en ostéopathie avec mademoiselle Coralie Ecolasse, étudiante en 5ème année à l’Institut Dauphine d’Ostéopathie. Nous assurons avoir bien informé cette dernière des pathologies et traitements de notre enfant. Fait à ………………………………….. Le…………………………………………….. Signature précédée de la mention « lu et approuvé » 76 Résumé
Les enfants suivis en psychomotricité sont variés mais de plus
en plus se présentent avec un Trouble et Déficit de l’Attention avec
Hyperactivité (TDAH) et/ou avec des « Dys » associés ou non. Ils
représentent près de 7% des enfants scolarisés en France. Ces troubles
perturbent l’enfant dans son développement et dans sa vie, mais aussi
sa famille. Le traitement psychomoteur les aide et nous avons cherchés
à savoir si le suivi ostéopathique de ses enfants pouvait les aider dans
leur quotidien en diminuant leurs troubles et en améliorant leur
performance.
Nous avons effectué un traitement ostéopathique sur dix enfants
d’âge compris entre 5 et 8 ans, sur une période de six mois. Afin
d’évaluer l’impact de ce travail, les enfants ont été évalué par leur
psychomotricienne au début et à la fin du traitement.
Cette étude permet d’évaluer les effets de l’ostéopathie sur des
enfants suivi en psychomotricité.
Mots Clés : ostéopathie, enfant, psychomotricité, TDAH, Dyspraxie,
Dysgraphie
Summary:
The children followed psychomotor are varied but increasingly
present with Disorder and Attention Deficit Hyperactivity Disorder
(ADHD) and / or with "Dys" associated or not. They represent nearly
7% of school children in France. These disorders interfere with the
child in its development and in their early life but also with their
family. Psychomotor therapy helps and we looked at whether the
osteopathic who followed the children could help them in their daily
lives by reducing their problems and improving their performance.
We conducted an osteopathic treatment in ten children between
5 and 8 years, over a period of six months. To assess the impact of this
77 work, their psychomotor therapist evaluated the children at the
beginning and the end of treatment.
This study evaluates the effects of osteopathy in children
followed psychomotor.
Keywords: osteopathy, child, psychomotor, ADHD, Dyspraxia,
Dysgraphia
78 
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