Les Sœurs Mézière | www.sur-les-rives.fr
Synopsis
Les Sœurs Mézière sont trois. Jeanne et Marie sont restées à la
maison, survivant vaille que vaille. A deux, elles semblent
porter de lourds secrets familiaux. Hélène, elle, est partie. Pour
ses sœurs, après avoir fait semblant de rien voir, de ne rien
comprendre, elle a fui en les laissant à leur triste sort. Mais la
voilà qui revient après plus de dix-huit ans d’absence, la
conscience tranquille de leur avoir régulièrement donné signe
de vie en leur envoyant des enveloppes garnies de billets. Les
retrouvailles, difficiles, se passent dans un cave au milieu d’une
série impressionnante de congélateurs apparemment bien
garnis…. Une pièce à rebondissements, teintant d’un humour
presque tendre une situation qui pourrait bien se révéler
sordide. Car l’auteur ne fait pas dans la demi-mesure !
Démarche artistique
Un espace encombré de congélateurs pleins, des petits, des
grands, autant de boîtes à secrets. C’est là que Jeanne et Marie,
deux des sœurs Mézière, agissent. Dans la pénombre,
uniquement éclairées par des néons rouges, transformant ce
lieu en véritable usine clandestine, elles tranchent, elles
découpent, elles désossent. Economie de paroles, gestes
précis, calculés, efficaces : un vrai travail à la chaîne.
Ce lieu calfeutré où les murs et les portes sont doublés de
polystyrène, où les portes sont condamnées de l’intérieur, où la
lumière est minutée, semble sécurisé, à l’abri des regards. C’est
dans cet espace tout blanc, immaculé, que les sœurs peuvent
faire peau neuve, se débarrasser à leur façon de leur passé.
Et pourtant ! Le passé est bien là, il gronde dans les
congélateurs, il revient sans cesse dans les étranges rêves de
Marie, il transparait comme une ombre sur les murs, il s’infiltre
par le hublot de la porte, menaçant, il se glisse à demi-mots
dans les conversations entre les deux sœurs.