Parlons travail | Workplace Matters Géré par Ipsos, Parlons travail est un panel consultatif en ligne formé de représentants d’entreprises du secteur touristique canadien. Motivation des employés Rapport sur les travaux liés au forum Parlons travail Les employés motivés sont dévoués, enthousiastes et impliqués dans leur travail. Ils agissent naturellement dans l’intérêt de l’entreprise. En général, les employés très motivés conservent leur poste plus longtemps, sont plus productifs et s’absentent moins souvent que leurs collègues moins motivés. Pour déterminer le degré de motivation des employés dans le secteur du tourisme, on a demandé aux personnes sondées d’évaluer leur propre motivation et d’indiquer si elles étaient d’accord ou non avec divers énoncés couramment utilisés pour évaluer la motivation. Une valeur a été attribuée à chaque type de réponse, afin de pouvoir calculer la réponse moyenne à chacune des 10 questions. Les énoncés étaient formulés de telle sorte qu’une réponse très positive (7) indique une forte motivation, et qu’une réponse très négative (1) dénote une faible motivation. On a également présenté aux personnes sondées une liste de 18 énoncés sur la satisfaction au travail. Une réponse positive indiquait que Graphique 1. Autoévaluation du degré de motivation : la motivation l’employé était satisfait de l’aspect personnelle comparativement à la motivation des collègues mentionné dans l’énoncé. Par 34 % exemple, la liste comportait les Très engagé énoncés suivants : « Je suis satisfait de 72 % mes avantages sociaux. » et « J’ai une 52 % relation positive avec mes collègues Peu engagé 23 % de travail. » Un énoncé faisait exception : « Je cherche activement 9% Pas engagé un emploi en dehors de mon poste Motivation personnelle 3% actuel. » Dans ce cas, une réponse Motivation des collègues 4% positive pouvait indiquer que le Ne sais pas 2% répondant n’était pas satisfait de ses fonctions actuelles. 20 % 80 % 40 % 0 60 % En règle générale, la plupart des répondants s’estimaient très motivés (72 %), mais ils étaient moins positifs au sujet de leurs collègues de travail. Seulement 34 % des répondants jugeaient que le terme « très motivé » s’appliquait à leurs collègues. Plus de la moitié (52 %) considéraient le personnel de leur entreprise comme plus ou moins motivé, alors que 9 % jugeaient le personnel non motivé (Graphique 1). Le degré de motivation des répondants augmentait avec le niveau hiérarchique. Environ les deux tiers (68 %) des employés de première ligne et des Tableau 1 : Perception quant au degré de motivation du superviseurs se considéraient comme très personnel – selon le niveau hiérarchique motivés, contre 76 % des cadres supérieurs Première Superviseurs et Cadres Président / et 84 % des propriétaires ou dirigeants. La ligne gestionnaires supérieurs propriétaire même tendance s’est manifestée lorsqu’on Très motivé 32 % 23 % 36 % 45 % a demandé aux répondants d’évaluer la motivation de leurs collègues. Les personnes Plus ou moins 39 % 70 % 60 % 39 % occupant un poste de direction considéraient motivé un pluson grand pourcentage de leurs collègues Non motivé2: Engagement 25 % 8 % Amongst 2Colleagues % 10Worked % Graph Levels With a Daily Basis comme des personnes « très motivées ». Ne sais pas 4% 0% 2% 6% (Tableau 1) Less than 25% 25% - 49% 50% - 75% More than 75% 10% 18% Percent believed to be “highly engaged” 30% 36% Quand on leur a demandé d’évaluer exclusivement la motivation des personnes avec lesquelles ils travaillent tous les jours, Première Superviseurs Cadres Président / 28 % des répondants ont indiqué que « ligne et supérieurs propriétaire moins de la moitié » de ces personnes gestionnaires pouvaient être qualifiées de « très motivées Moins de 25 % 18 % 9% 9% 6% ». Ici aussi, la perception était plus positive De 25 à 45 % 21 % 26 % 13 % 16 % chez les répondants occupant un poste De 50 à 75 % 39 % 40 % 29 % 19 % de niveau supérieur. Environ la moitié De 75 % et plus 18 % 25 % 47 % 45 % (45 %) des propriétaires ou dirigeants considéraient que plus des trois quarts Ne sais pas 1% 0% 1% 4% de leurs collègues de travail habituels pouvaient être qualifiés de « très motivés », contre moins de 20 % chez les employés de première ligne. (Tableau 2) Tableau 2 : Pourcentage des collègues habituels qui sont « très motivés » – selon le niveau hiérarchique Satisfaction quant au poste actuel Dans l’ensemble, les réponses obtenues quant à la satisfaction par rapport au poste actuel étaient encourageantes. La majorité des personnes sondées ont répondu « oui » à tous les énoncés. Notamment, 96 % des répondants ont indiqué avoir une relation positive avec leurs collègues, et 88 %, une relation positive avec leur superviseur. Quand on leur a demandé si elles cherchaient actuellement un autre emploi, 63 % des personnes sondées ont répondu « non », ce qui indique un bon niveau de satisfaction générale au sein du secteur du tourisme. Malgré la forte proportion de réponses positives, certains énoncés ont donné lieu à un nombre élevé de réponses négatives. Plus du tiers des répondants jugeaient que leur rémunération n’était pas concurrentielle (35 %) et que leur travail n’était pas rétribué équitablement (34 %). Par ailleurs, 33 % des répondants n’étaient pas satisfaits de leurs avantages sociaux. Deux autres aspects suscitent une certaine insatisfaction, soit la mise en commun de l’information et la formation. Quand on leur a demandé si leur directeur communiquait bien l’information, 27 % des personnes sondées ont répondu « non ». De plus, le tiers des répondants jugeaient que l’information et les connaissances n’étaient pas transmises de façon ouverte dans leur entreprise. En ce qui concerne la formation, 38 % des répondants jugeaient que leur employeur n’y accordait pas beaucoup Tableau 3 : Pourcentage de répondants en accord avec les énoncés relatifs à la satisfaction au travail J’ai une relation positive avec mon supérieur au travail. 96 % J’ai une relation positive avec mes collègues de travail. 96 % Mes idées et mes opinions comptent au travail. 84 % Dans l’ensemble, je suis satisfait de la formation reçue relativement à mon poste actuel. 82 % La communication est encouragée au sein de mon entreprise. 81 % On m’accorde suffisamment d’autonomie pour que je puisse prendre des décisions. 81 % J’ai la maîtrise de mon environnement de travail. 81 % Je juge avoir reçu la formation nécessaire à l’exercice de mes 81 % fonctions actuelles. J’ai en main toute l’information nécessaire pour faire efficacement mon travail. 78 % Je peux me montrer en désaccord avec mon supérieur sans craindre de m’attirer des ennuis. 78 % J’ai en main les ressources nécessaires pour bien faire mon travail. 77 % Mon supérieur communique bien l’information qu’il détient. 73 % L’information et les connaissances sont transmises de façon ouverte au sein de mon entreprise. 68 % Je suis satisfait de mes avantages sociaux. 67 % Mon travail est rétribué équitablement. 66 % Ma rémunération est concurrentielle, compte tenu des emplois similaires que je pourrais obtenir ailleurs. 65 % Mon employeur accorde beaucoup d’importance à la formation. 63 % Je cherche activement un emploi en dehors de mon poste actuel. 36 % d’importance. Malgré tout, 81 % des répondants considéraient avoir reçu la formation nécessaire à leur travail. Degré moyen de motivation des employés dans le secteur du tourisme Afin d’obtenir une évaluation plus nuancée du degré de motivation des employés, on a présenté aux répondants une liste de 10 énoncés. Ils devaient indiquer dans quelle mesure ils étaient d’accord ou en désaccord avec ces énoncés, selon une échelle allant de 1 (tout à fait en désaccord) à 7 (tout à fait d’accord). Plus un répondant était d’accord avec un énoncé, plus il se montrait motivé. La note moyenne attribuée par l’ensemble des répondants est de 5,8. Les deux tiers des 174 Niveau hiérarchique Note Ancienneté Note répondants ont évalué leur degré Effectif global 5,8 Moins de 6 mois 4,9 de motivation à 6 ou plus. En Première ligne 5,6 De 6 mois à 1 an 6,2 moyenne, les employés de première Superviseurs 5,7 De 1 an à moins de 2 ans 5,9 ligne tendent à être moins motivés Cadres supérieurs 6,2 De 2 ans à moins de 5 ans 6,0 que leurs supérieurs; en revanche, les cadres supérieurs paraissent Président / propriétaire 5,8 De 5 ans à moins de 10 ans 6,2 plus motivés que les propriétaires Plus de 10 ans 5,5 ou dirigeants. L’ancienneté d’un employé joue aussi sur son degré de motivation. Les personnes qui occupent leur poste depuis moins de six mois ont indiqué un degré de motivation inférieur à celui des employés de plus longue date. Toutefois, il appert que la motivation s’atténue après 10 ans d’emploi. Par ailleurs, ni l’effectif total d’une entreprise ni le chiffre d’affaires annuel n’ont d’incidence significative sur le degré moyen de motivation. Tableau 4 : Degré moyen de motivation selon le niveau hiérarchique et l’ancienneté Incidence de la satisfaction au travail sur la motivation Pour déterminer quels aspects ont une incidence sur la motivation des employés, on a comparé la note moyenne attribuée par les personnes qui ont répondu « oui » à chacun des 18 énoncés relatifs à la satisfaction au travail, avec la note attribuée par les personnes qui ont répondu « non » aux mêmes énoncés. En comparant ces notes moyennes, il est possible de déterminer les aspects qui ont le plus d’incidence négative sur la motivation des employés. Chose intéressante, certains aspects, par exemple la rémunération et les avantages sociaux, semblent avoir peu d’incidence sur la motivation. En fait, les employés insatisfaits de leur rémunération et de leurs avantages sociaux sont apparus en moyenne plus motivés que les répondants satisfaits de ces aspects. Parmi les aspects évalués, l’autonomie restreinte est celui qui a le plus d’incidence négative sur la motivation. Les employés qui n’ont pas de pouvoir décisionnel, qui ne maîtrisent pas leur environnement de travail, qui ne peuvent pas être en désaccord avec leur supérieur ou qui ont l’impression que leurs idées et leurs opinions ne comptent pas indiquent un degré de motivation inférieur. Le phénomène est particulièrement notable chez les superviseurs et les cadres intermédiaires. Les superviseurs qui disposaient d’une autonomie suffisante pour prendre des décisions ont évalué leur motivation à 5,9, contre 4,8 chez les répondants dont l’autonomie était restreinte. De même, la motivation chutait de 5,9 à 4,9 lorsqu’un superviseur ou un gestionnaire avait l’impression que ses idées et ses opinions n’étaient pas prises en considération. Le manque de communication ouverte et de mise en commun de l’information a également une incidence négative sur la motivation des employés. Encore une fois, les cadres intermédiaires et les superviseurs étaient plus sensibles à cet aspect que les employés de première ligne et les cadres supérieurs. Les superviseurs qui profitaient d’une communication ouverte et d’une mise en commun efficace de l’information ont évalué leur motivation à 6,0, contre 5,2 chez ceux qui se plaignaient du contraire. Les superviseurs dont les supérieurs Tableau 5 : Satisfaction au travail et degré de motivation Réponse à l’énoncé Oui Non J’ai une relation positive avec mon supérieur au travail. 5,70 6,09 J’ai une relation positive avec mes collègues de travail. 5,69 6,12 Mes idées et mes opinions comptent au travail. 5,78 5,98 Dans l’ensemble, je suis satisfait de la formation reçue relativement à mon poste actuel. 5,83 5,81 La communication est encouragée au sein de mon entreprise. 5,93 5,69 On m’accorde suffisamment d’autonomie pour que je puisse prendre des décisions. 5,90 5,68 J’ai la maîtrise de mon environnement de travail. 5,81 5,81 Je juge avoir reçu la formation nécessaire à l’exercice de mes fonctions actuelles. 5,75 6,01 J’ai en main toute l’information nécessaire pour faire efficacement mon travail. 5,90 5,59 Je peux me montrer en désaccord avec mon supérieur sans craindre de m’attirer des ennuis. 5,93 5,49 J’ai en main les ressources nécessaires pour bien faire mon travail. 5,87 5,55 Mon supérieur communique bien l’information qu’il détient. 5,94 5,36 L’information et les connaissances sont transmises de façon ouverte au sein de mon entreprise. 5,87 5,72 Je suis satisfait de mes avantages sociaux. 5,82 5,87 Mon travail est rétribué équitablement. 5,75 5,85 Ma rémunération est concurrentielle, compte tenu des emplois similaires que je pourrais obtenir ailleurs. 5,81 5,87 Mon employeur accorde beaucoup d’importance à la formation. 5,84 5,33 Je recherche activement du travail en dehors de mon emploi actuel 5,81 5,87 communiquaient bien l’information ont indiqué un degré de motivation supérieur (6,0) à celui des superviseurs privés d’information (4,8). D’après la moyenne obtenue, la formation ou le manque de formation ne semble pas avoir d’incidence sur le degré de motivation du personnel. Toutefois, l’évaluation différait considérablement selon qu’elle provenait des employés de première ligne ou des superviseurs. Pour les employés de première ligne, un manque de formation n’a pas d’incidence négative sur la motivation. En revanche, c’est tout le contraire pour les superviseurs et les gestionnaires. Les répondants insatisfaits de leur formation ont indiqué un degré de motivation inférieur. De plus, les superviseurs et les gestionnaires qui jugeaient que leur entreprise n’accordait pas suffisamment d’importance à la formation ont indiqué un degré de motivation beaucoup plus bas (5,0) que ceux dont l’entreprise misait en priorité sur la formation (6,2). Conclusion Les résultats obtenus sont dans l’ensemble assez positifs. Même si les employés de première ligne apparaissent moins motivés que les autres, le degré moyen de motivation s’avère plutôt élevé chez les employés du secteur du tourisme. Cette tendance se manifeste également dans les résultats d’autoévaluation du degré de motivation. Toutefois, les données recueillies indiquent aussi que les dirigeants tendent à surestimer la motivation de leurs employés. Il s’agit tout probablement d’une projection de leur forte motivation personnelle. Soulignons qu’une réponse négative à l’un des énoncés relatifs à la satisfaction au travail révèle un manque de motivation chez les cadres intermédiaires en particulier. On en déduit que les facteurs de motivation examinés ici sont essentiels pour favoriser la productivité, réduire le roulement et diminuer l’absentéisme chez les superviseurs et les cadres inférieurs. Pour stimuler la motivation de ces employés, il faut leur accorder l’autonomie nécessaire à la prise de décisions, tenir compte de leurs idées et de leurs opinions, et leur fournir une formation appropriée. À PROPOS DE LA PRÉSENTE ÉTUDE Les rapports du comité Parlons travail sont rédigés uniquement par le CCRHT et ne reflètent pas les opinions d’Ipsos. Pour obtenir de plus amples renseignements à ce sujet, veuillez visiter le www.cthrc.ca Pour devenir membre, il suffit de visiter le site: Tous droits réservés © Conseil canadien des ressources humaines en toursme 2011 www.sondage.parlonstravail.ca Les opinions et les interprétations figurant dans la présente publication sont celles de l’auteur et ne représentent pas nécessairement celles du gouvernement du Canada Financé par le gouvernement du Canada par l’entremise du Programme des conseils sectoriels