La religion - Philo à Tours

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Plan Académique de Formation
Étude d’une notion
La religion
Université de Tours
UFR de Sciences Humaines
3 rue des Tanneurs (salle 128)
Jeudi 10 décembre 2015
9h30 – 12h30
14h – 17h
Bruno Hueber
Professeur au lycée Descartes de Tours
Juliette Grange
Professeur à l’université
François Rabelais de Tours
P RÉSENTATION DE LA B HAGAVAD -G ÎTÂ
R ELIGION ET PHILOSOPHIE
A UGUSTE C OMTE
ET LA RELIGION DE L’ HUMANITÉ
Vendredi 11 décembre 2015
9h30 – 12h30
14h – 17h
Damien Clerget-Gurnaud
Professeur au lycée Grandmont de Tours
Pierre Crétois
Professeur au lycée Fulbert de Chartres
A NCILLA THEOLOGIÆ
P HILOSOPHIE ET RELIGION CHEZ
R OUSSEAU
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Jeudi 10 décembre
9h30 – 12h30
Bruno Hueber
Professeur au lycée Descartes de Tours
P RÉSENTATION DE LA B HAGAVAD -G ÎT Ā
R ELIGION ET PHILOSOPHIE
La Bhagavad-Gîtā, au chant VI de la grande épopée du Mahābhārata, est un des textes
religieux, au côté des Védas et des Ūpanis.ads, les plus fondamentaux de l’hindouisme.
Rédigée dans les derniers siècles précédant notre ère, elle n’a jamais cessée d’être célébrée
par la grande majorité des Écoles, et commentée par les auteurs les plus autorisés, de
Śaṅkara au VIIIe siècle, à Srî Aurobindo, l’auteur de La Vie Divine au XXe siècle.
Elle fit l’objet d’une réception diversifiée et attentive en Europe dès le XVIIIe siècle,
quand bien même Hegel voulut voir dans ce texte, au regard de sa philosophie propre,
les limites indépassables de la spiritualité indienne.
L’enjeu de sa présentation pourrait au moins être triple :
1o se donner une représentation de la religion dans un contexte social totalement
« autre » que celui d’une société démocratique et « égalitaire » de principe.
2o voir en quoi une expérience mystique et une tradition métaphysique aident à travailler philosophiquement les notions de sujet, d’intériorité, de liberté et de morale, d’histoire ou d’ordre social.
3o évoquer en quoi une religion, plus qu’une autre peut-être, peut se mettre à l’abri de
telle ou telle dérive fanatique, pour autant donc que le fanatisme puisse être dit « lié » et
lié uniquement à la question de la religion. Ce qui ne va pas de soi.
Éléments de bibliographie :
— La Bhagavad-Gîtā, présenté et commentée par Shrî Aurobindo, Albin Michel, 1970.
— La Bhagavad-Gîtā, Guy Deleurie, Paris, Imprimerie Nationale, 1992.
— La Bhagavad-Gîtā, suivi du commentaire de Śaṅkara (extraits), trad. d’É. Sennart et M.
Hulin, Points, 2010.
— T. G. Mainkar, A Comparative Study of the Commentaries on the Bhagavad-Gîtā, Delhi,
Motilal Banarsidass, 1969.
— M. Biardeau M., L’Hindouisme. Anthropologie d’une civilisation, Coll. Champs, Flammarion, 1981.
— M. Biardeau M., Le Mahābhārata, Paris, Seuil, 2002, 2 tomes.
— L. Dumont, Homo hierarchicus. Le système des castes et ses implications, « Tel », Gallimard,
1966.
— Yoga, science de l’homme intégral, Textes et études publiés sous la direction de Jacques
Masui, Éditions des Cahiers du Sud, Paris, 1953.
— M. Hulin, Hegel et l’Orient, Vrin, 1979.
— L’Inde inspiratrice. Réception de l’Inde en France et en Allemagne (XIXe et XXe siècles), Études
réunies par M. Hulin et Christine Maillard, Presses Universitaires de Strasbourg, 1996.
— 108 Ūpanis.ads, traduction et présentation Martine Buttex, Éditions Dervy, 2012.
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14h – 17h
Juliette Grange
Professeur à l’université François Rabelais de Tours
A UGUSTE C OMTE ET LA RELIGION DE L’ HUMANITÉ
La religion de l’Humanité, aboutissement de l’immense système philosophique d’Auguste Comte, n’est pas l’une parmi d’autres des propositions d’utopie sociale ou religieuse des romantiques français. Il s’agit de théoriser le rôle social et historique des religions et de définir philosophiquement la religion en général.
Il n’y a pas d’homo œconomicus ou de zoon politikon chez Auguste Comte, mais un homo
religiosus. La religion de l’Humanité n’est pas une simple sécularisation ou laïcisation,
mais la proposition d’une foi pour l’âge de la science, susceptible au-delà des nations
d’unir les continents et les cultures.
On s’efforcera :
1o de situer la place de la religion de l’Humanité dans le système comtien
2o de préciser sa définition philosophique de la religion par différente avec la religion
civile de Rousseau, le déisme théophilanthropique.
3o de situer les positions du fondateur du positivisme dans la constellation des définitions contemporaines (Taylor, Blumenberg etc.).
Bibliographie et extraits d’œuvres distribués en séance.
Vendredi 11 décembre
9h30 – 12h30
Damien Clerget-Gurnaud
Professeur au lycée Grandmont de Tours
A NCILLA THEOLOGIÆ
Faire de la Religion un objet d’étude relevant de la sociologie, de l’anthropologie, de
l’histoire ou de la psychanalyse est devenu chose tout à fait banale. Mais c’est pourtant
une perspective qui est loin d’être neutre : car faire de la religion un objet d’étude pour
la sociologie, c’est la traiter en fait social ; en faire un objet pour l’anthropologie, c’est
la considérer comme un fait culturel ; la considérer en historien, c’est y voir un simple
phénomène historique... Chacune de ces approches peut n’être pas exclusive des autres,
mais prises ensemble elles n’en laissent pas moins de vider la religion de sa signification
première. Pour celui qui y adhère, la religion est d’abord « la » vérité. Non pas une vérité
parmi d’autre, mais le foyer de vérité autour duquel gravitent toutes les autres vérités.
De ce point de vue, ce n’est pas à la sociologie, à l’anthropologie, à l’histoire ou à la
psychanalyse de rendre compte de la religion ; mais ce serait plutôt à la religion de donner
à la sociologie et aux autres disciplines les moyens de comprendre leurs objets respectifs.
Faut-il traiter la croyance religieuse comme un objet à comprendre ou comme une matrice
de compréhension ? Cette question, on ne peut y répondre qu’en mesurant le surplus
d’intelligibilité que la croyance religieuse fournit aux disciplines les plus rationnelles. Et
si la théologie était bien, ainsi qu’on le pensait au Moyen-Âge, la reine des sciences ?
14h – 17h
Pierre Crétois
Professeur au lycée Fulbert de Chartres
P HILOSOPHIE ET RELIGION CHEZ R OUSSEAU
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