La lettre
N°36 / mars – juin 2011
www.legrandT.fr
Jojo le récidiviste
Du mardi 29 au jeudi 31 mars / p.4
LE GRAND T
Instants critiques
Du mardi 10 au vendredi 13 mai / p.10
LE GRAND T
Les Naufragés
du Fol Espoir (Aurores)
Du mercredi 4 au dimanche 22 mai
© Michè̀le Laurent
2www.legrandT.fr
Conception artistique et chorégraphie Gregory Maqoma et
Sidi Larbi Cherkaoui
>
Argument et interprétation Gregory
Maqoma et Shanell Winlock
>
Interprétation musicale :
violoncelle Stefan Knapik,
sarod Soumik Datta,
percussions Manjunath B Chandramouli
>
Lumières
Fabiana Piccioli (Southern Comfort)
,
Willy Cessa (Bound)
>
Accessoires Filip et Ina Peeters
>
Assistant à la chorégraphie
Jon Filip Fahlstrøm (Bound)
Création Théâtre de la Ville Paris En coproduction avec le Sadler’s
Wells- London, The ShowRoom University of Chichester The Point
– Eastleigh, le Festival de Marseille, RPF/RED Reggio Emilia Danza
Aperto Festival, Julidans- Amsterdam, KVS- Brussels Avec le soutien
de Cultuurcentrum Brugge, TanzHaus NRW- Dusseldorf, Festival Next
(Courtrai Lille Tournai)/Buda, Vuyani Dance Theatre direction
Gregory Maqoma, Eastman vzw direction Sidi Larbi Cherkaoui
Tarif B
Direction artistique et
chorégraphie Akram Khan
>
Avec Eulalia Ayguade
Farro, Konstatina
Efthymiadou, Salah El
Brogy, Ahmed Belabbas Khemis, Andrej Petrovic,
Young Jin Kim, Yen Ching Lin, Paul Zivkovich, Elias
Lazaridis
>
Musique Nitin Sawhney
>
Dramaturge Ruth
Little
>
Lumières Jesper Kongshaug
>
Recherche Jess
Gormley
>
Directeur technique Fabiana Piccioli
Producteur Farooq Chaudhry • Sponsor COLAS Production Akram Khan
Company Coproductions ADACH (Abu Dhabi Authority for Culture
and Heritage) - Sadler’s Wells - London • Curve Theatre, Leicester -
Théâtre de la Ville, Paris - National Arts Centre, Ottawa • Mercat de
les Flors, Barcelona Produit durant les résidences à Curve, Leicester et
DanceEast, Ipswich • Avec le soutien de Arts Council England
Tarif B
DUOS CHORÉGRAPHIQUES
C’est à Bruxelles, au sein du centre de
formation en danse contemporaine
fondé par Anne Teresa De Keer s-
maeker (PARTS), qu’ils ont fait connais -
sance il y a une dizaine d’années. Si leurs
carrières les ont menés sur des routes diffé-
rentes (Sidi Larbi Cherkaoui est installé en
Belgique, Gregory Maqoma vit dans son
Afrique du Sud natale, sa compatriote
Shanell Winlock a, elle, intég l’Akram
Khan Dance Company à Londres), tous
trois se retrouvent aujourd’hui et poursui-
vent leurs discussions arti stiques avec deux
duos : Bound et Southern Comfort. Deux
duos respectivement chorégraphiés par Sidi
Larbi Cherkaoui et Gregory Maqoma (qui
interprète les deux pièces aux côtés de
Shanell Winlock) le premier s’interrogeant
sur le lien, l’attachement, le nœud qui
se forme ou se défait (Bound), le second
portant un regard incisif et humoristique
sur les stéréotypes, sur les relations d’être à
être (Southern Comfort). Deux duos habités
par les doutes et les pensées sur la création
contemporaine qui, depuis toujours, nour-
rissent les conversations des trois artistes.
Après Bahok en novembre 2009,
Akram Khan revient au Grand T avec
Vertical Road. Continuant d’explo-
rer les liens qui unissent toutes sortes de
cultures et de disciplines créatives, le choré-
graphe britannique d’origine bangladaise
rassemble sur scène des interprètes d’âges
et de parcours différents, des danseurs et
des artistes venus d’Espagne, de Grèce,
d’Egypte, d’Algérie, de Tunisie, de Corée
du Sud, de Taïwan, de Slovaquie, d’Austra-
lie... « Dans un monde qui bouge toujours
plus vite, explique Akram Khan, face au
développement constant des technologies
et des moyens d’information, j’ai tendance
à vouloir m’extraire de ce courant afin
de chercher une façon d’être connecté
non seulement à la spiritualité, mais à la
verticalité. »
Autour du thème de l’ascension, le choré-
graphe s’inspire ainsi des histoires d’anges
véhiculées par diverses cultures, croyances
et mythologies, revisite le folklore moyen-
oriental et la philosophie, pour dessiner
un trait d’union entre l’humain et le sacré.
LE GRAND T
Lundi 23 mai à
20h30
Mardi 24
à 20h
Vertical Road
Southern Bound Comfort
LE GRAND T – Mercredi 6 avril à 20h30
UN TRAIT D’UNION ENTRE L’HUMAIN ET LE SACRÉ
3
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De Hanokh Levin, éditions Théâtrales
>
Traduction Laurence
Sendrowicz
>
Mise en scène Frédéric Bélier-Garcia
>
Avec Evelyne El Garby Klai, Denis Fouquereau, Jan
Hammenecker, Ophélia Kolb, Alexis Lameda Waksman,
Ged Marlon, David Migeot, Christine Pignet, Afra
Waldhör
>
Assistante à la mise en scène Magali Thomas
>
Scénographie Sophie Perez assistée de Xavier Boussiron
>
Lumières Jean-Luc Chanonat
>
Son Bernard Valléry
>
Costumes Corinne Petitpierre et Sophie Perez
Musique Reinhardt Wagner
>
Maquillage Catherine Nicolas
Production Nouveau Théâtre d’Angers centre dramatique national des Pays
de la Loire • Le texte de la pièce est publié aux Éditions théâtrales dans Théâtre
choisi V, comédies crues d’Hanokh Levin
Tarif B
LE GRAND T – Mardi 19 avril à 20h
Mercredi 20 à 20h30 Jeudi 21 à 20h
Yakich et Poupatchée,
comédie crue
UN CONTE CONTEMPORAIN GROTESQUE ET FÉÉRIQUE
Faisant suite au succès de Yaacobi et
Leidental, Frédéric Bélier-Garcia s’empare
d’une nouvelle pièce du dramaturge israélien
Hanokh Levin. Il met en scène Yakich et
Poupatchée, une comédie corrosive poncte
de chansons, de courses et de danses.
Ses satires politiques (cabarets tournant en dérision la société
israélienne, dénonçant les conséquences des engagements
militaires de son pays) ont fait scandale à la fin des années
1960. Né à Tel-Aviv en 1943, disparu en 1999, figure majeure de
l’histoire du théâtre israélien, Hanokh Levin est l’auteur d’une
cinquantaine de pièces, mais aussi de recueils de prose, de sketchs,
de chansons, de poèmes. Des écrits à la fois graves et burlesques,
profonds et fantasques, à travers lesquels se dessinent les contours
d’une humanité complexe qui rend compte de la tragi-comédie
de l’existence. Classée parmi ses « comédies crues », Yakich et
Poupatchée met en lumière cette humanité dans ce qu’elle peut
avoir de plus loufoque, de plus saugrenu. « A travers ce texte cruel
et capricieux, Hanokh Levin féconde un joyeux monstre théâtral
dont le destin principal est d’éprouver la question amoureuse au
fil de rencontres, de rejets, d’abandons, de résignations », explique
Frédéric Bélier-Garcia. « Auteur mais aussi traducteur, Levin était
un fin connaisseur des grandes dramaturgies occidentales, dont
celle de Molière. Il n’a cessé de questionner l’écriture dramatique,
d’expérimenter les mélanges entre prose, chansons, cabarets, bal-
lets… » Des mélanges qui mettent ici en jeu « onze comédiennes
et comédiens, beaucoup de musique, pas mal de bruit et de
cascades », créant un conte contemporain grotesque et féérique.
UNE COMÉDIE DÉSESPÉRÉE D’HANOKH LEVIN
«
Je suis seul », crie Yakich Touchpiss, en pleine nuit, dans
la masure de ses parents. « Je suis malheureux, je suis
anéanti, je deviens fou, je n’ai pas de femme parce que
je suis trop laid, et je suis trop pauvre pour faire oublier que je suis
laid. (…) J’ai un cœur de jeune homme qui réclame lui aussi sa place
au soleil, je déborde d’aspirations et de désirs, si bien que je ne
peux même pas compter sur le désespoir. Bref, j’ai beau me tourner
et me retourner dans tous les sens c’est la débâcle la plus totale ! »
Le cas semble désespéré. D’autant que le jeune homme ne désire
que grâce et vénusté. C’est néanmoins Poupatchée une jeune
fille, elle aussi, laide, pauvre et seule – qu’un marieur présente à
Yakich. Répulsion réciproque, refus, pleurs… : les deux célibataires
finissent par renoncer à leurs rêves de beauté et s’unissent lors
d’un mariage qui a tout d’un enterrement. S’ensuit une odyssée
folle au cours de laquelle les deux familles cherchent les moyens de
pousser Yakich et Poupatchée à dépasser leur aversion réciproque
afin de consommer leur union et mettre en route leur descendance.
Rencontre en bord de scène
Jeudi 21 avril après la représentation
4www.legrandT.fr
De Joseph Danan
>
Mise en scène Joël Jouanneau et Delphine Lamand
>
Avec Camille
Garcia, Delphine Lamand, Valentine Alaqui
>
Collaboration artistique Marc Laine et
Sara Renaud
>
Costumes Stéphanie Coudert
>
Lumières Erwan Tassel
>
Son Pablo Bergel
Production Espace des Arts scène nationale de Chalon-sur-Saône • Coproduction Compagnie L’Eldorado
Compagnie Joël Jouanneau • Avec le soutien de la Scène nationale d’Evreux Louviers Avec l’aide à la création
du Centre national du Théâtre
Tarif C
Comment est née votre envie de créer pour le « théâtre jeune public » ?
J’ai écrit mon premier texte pour enfants, Mamie Ouate en Papoâsie, il y a vingt
ans. C’était ma quatrième pièce et j’ai pensé à un simple accident de parcours. Je
me heurtais alors à la noirceur de ce que j’écrivais, je voulais retrouver un peu de
lumière, le conte m’y a aidé. PinKpunK CirKus, ma septième pièce pour enfants,
vient d’être publiée. Je ne puis donc plus parler d’accident. Le jeune public est
pour moi le plus beau des publics. Il suffit parfois de quelques enfants dans une
salle pour que les grandes personnes regardent le spectacle autrement, que tous
vivent l’instant.
Quels sont, pour vous, les principaux engagements artistiques
qu’appellent les spectacles pour enfants ?
Des engagements qui touchent au refus de l’infantilisme, à l’exigence de
l’écriture, à cette responsabilité de dire aux enfants que le chemin qui les attend
est certes parsemé d’épines, mais que l’essentiel est qu’il soit long et que l’on
puisse y marcher tête haute.
Quelle est l’histoire de Jojo le récidiviste ?
A l’origine, c’est l’histoire d’une amitié entre deux auteurs, le premier étant Danan,
dont le prénom est Joseph, et dont la première syllabe, identique à la mienne
(Joël), accouche de cet affreux Jojo qui est le héros de son plein gré des mésa-
ventures qui sont les siennes, mésaventures qu’il aime à répéter, d’où l’éternel
récidiviste qu’il est. Je crois même ne pas trop m’égarer en avançant que Joseph
Danan a voulu parler là de sa propre enfance, de sa relation à la mère, mais aussi
répondre à sa manière à ce stupéfiant mot d’ordre présidentiel demandant que l’on
débusque au plus tôt, et pourquoi pas dès la maternelle, nos futurs délinquants.
Plus sérieusement que les propos du président qui ne peuvent que nous laisser
sans voix, Jojo le récidiviste est une pièce sans mots, burlesque à souhait, où les
didascalies sont d’une poésie et d’une précision diaboliques. Soit donc l’histoire
d’une tête à claques, d’un Gaston la baffe qui fait tout comme personne et rien
comme tout le monde. Et s’il fait tout ça c’est pour se sauver. Et nous avec. Il
convient donc d’en profiter.
Quelle mise en scène avez-vous élaborée pour cette pièce ?
J’ai tout d’abord voulu servir l’auteur, et il a plus d’un mauvais tour dans son sac.
Ensuite, dire mon amour du burlesque, de Tati en tout premier, mais aussi de Bibi
Fricotin ou des Pieds Nickelés. Mon amour également du son et de la lumière,
bien obligé puisqu’il s’agit de théâtre muet, fait d’onomatopées. Mais surtout et
plus que tout : mon amour de ce trio qui est sur le plateau, trois actrices qui n’ont
eu de cesse de démontrer que le théâtre est un art collectif.
Jojo le récidiviste
L’HISTOIRE D’UNE TÊTE À CLAQUES
Ce n’est pas l’auteur Jl Jouanneau qui est,
cette saison, de passage au Grand T, mais
le metteur en scène. File aux plus jeunes
spectateurs depuis près de vingt ans, il crée
(en collaboration avec Delphine Lamand)
Jojo le cidiviste, une pièce de Joseph Danan.
LE GRAND T
Mardi 29 mars à 19h30
Mercredi 30 à 19h30
Jeudi 31 à 14h et 19h30
À partir
de 7 ans
5
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Par la Compagnie Loba
>
Écriture Annabelle Sergent, Vincent Loiseau
(KWAL)
>
Mise en scène Anne Marcel
>
Interprétation Annabelle Sergent
>
Lumières Patrick Touzard
>
Costumes Michelle Amet
>
Collaboration artistique
Patrick Hétier
>
Son Régis Raimbault, Jeannick Launay et Lucie Pires
Coproduction Le Quai Angers, Théâtre de l’Hôtel de Ville Saint-Barthélemy d’Anjou,
Le Jardin de Verre Cholet, Ah ? Parthenay, Association Nova Villa Reims,
Scènes de Pays dans les Mauges Beaupréau
Tarif unique 5 e
UN PETIT POUCET CONTEMPORAIN
A
qui et à quoi se fier quand son environnement
tombe en lambeaux ? Comment et où trouver les
ressources intérieures pour sortir de la nuit ? La
conteuse Annabelle Sergent revisite l’histoire du Petit
Poucet en mettant en lumière des aspects très actuels
de notre société. Images décalées et contemporaines,
écriture envisagée comme une partition, interprétation à
100 à l’heure, adresse sans niaiserie… Celle qui se définit
comme une « artiste de la parole » crée un spectacle pour
tout public à partir de huit ans, un spectacle qui cherche à
déclencher le rire, à provoquer l’étonnement et l’émotion,
à embarquer les spectateurs dans un univers poétique
tout en les faisant basculer dans la jubilation du cartoon.
« Le récit de Poucet démontre qu’il n’y pas de détermi-
nisme, affirme Annabelle Sergent, que notre courage
et notre finesse sont les conditions de notre liberté
individuelle. Partager ces questions, ces portes ouvertes
avec un public familial, c’est se permettre de composer
différents niveaux de lecture, de naviguer entre légèreté
et profondeur. »
Rencontres théâtrales de printemps
LE GRAND T Jeudi 26 et vendredi 27 mai à 20h30
Barbe Bleue
Texte Christian Caro
>
Mise en scène Laurence Andreini
>
Avec Éric
Bergeonneau, Clémentine Bernard, Marie-Hélène Garnier, Florent
Ferrier, Damien Henno
>
Scénographie Charlotte Villermet
>
Costumes
Fabienne Varoutsikos
>
Mise en corps Sophie Gérard
>
Lumières Étienne
Dousselin
>
Son Michaël Schaller
>
Musique Christine Van Beveren
Production Le Théâtre Amazone – Compagnie Laurence Andreini
Tarif unique 9 e
Comme chaque année depuis dix ans, Le Grand T et l’association
Comète (organisatrice des Printemps théâtraux de Loire-Atlantique)
permettent à trois cents collégiens et lycéens de confronter leurs
travaux sur la scène du Grand T. Ponctuées d’échanges sur les
propositions théâtrales présentées, ces journées seront également
l’occasion de découvrir le Barbe Bleue de Christian Caro, pièce
inspirée du conte de Charles Perrault que met en scène Laurence
Andreini.
« Créer Barbe Bleue, confie cette dernière, c’est interroger nos
peurs de toujours, chercher les lueurs sauvages qui dansent dans
nos cœurs, quand le désir se montre irrépressible, c’est mettre en
scène les échevellements obscurs, le lugubre reflété dans le funèbre,
l’immensité sépulcrale du silence... » Centré sur la pureté des
sentiments qu’éprouve la jeune bergère Marguerite pour le héros
sanguinaire, le texte de Christian Caro rejoue l’éternelle histoire
de la rencontre de l’Homme et de la Femme. Sur un plateau noir
étincelant, à la frontière du rêve et de la réalité, Laurence Andreini
fait surgir les ombres, les clartés, d’un voyage initiatique au cœur
du désir et de l’amour. Un voyage rythmé de musiques et de chants,
qui resteront dans nos mémoires comme certaines des ritournelles
qui ont habité notre enfance.
À partir
de 9 ans
LA CHAPELLE DU GRAND T Mercredi 20 avril à 15h et 17h
En clôture de la 10e édition des Rencontres
théâtrales de printemps, la compagnie du
Théâtre Amazone présente Barbe Bleue
de Christian Caro.
P.P. Les p’tits cailloux
À partir
de 8 ans
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