La lettre n°36 - premier

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N°36 / mars – juin 2011
La lettre
Jojo le récidiviste
Du mardi 29 au jeudi 31 mars / p.4
Le Grand T
Instants critiques
Du mardi 10 au vendredi 13 mai / p.10
Le Grand T
Les Naufragés
du Fol Espoir (Aurores)
© Michè̀le Laurent
Du mercredi 4 au dimanche 22 mai
www.legrandT.fr
Southern Bound Comfort
Duos chorégraphiques
C
LE GRAND T – Mercredi 6 avril à 20h30
’est à Bruxelles, au sein du centre de
formation en danse contemporaine
fondé par Anne Teresa De Keer­s­
maeker (PARTS), qu’ils ont fait connais­­
sance il y a une dizaine d’années. Si leurs
carrières les ont menés sur des routes diffé­
rentes (Sidi Larbi Cherkaoui est installé en
Belgique, Gregory Maqoma vit dans son
Afrique du Sud natale, sa compatriote
Shanell Winlock a, elle, intégré l’Akram
Khan Dance Company à Londres), tous
trois se retrouvent aujourd’hui et poursui­
vent leurs discussions arti­stiques avec deux
duos : Bound et Southern Comfort. Deux
duos respectivement chorégraphiés par Sidi
Larbi Cherkaoui et Gregory Maqoma (qui
interprète les deux pièces aux côtés de
Shanell Winlock) – le premier s’interrogeant
sur le lien, l’attachement, le nœud qui
se forme ou se défait (Bound), le second
portant un regard incisif et humoristique
sur les stéréotypes, sur les relations d’être à
être (Southern Comfort). Deux duos habités
par les doutes et les pensées sur la création
contemporaine qui, depuis toujours, nour­
rissent les conversations des trois artistes.
Conception artistique et chorégraphie Gregory Maqoma et
Sidi Larbi Cherkaoui > Argument et interprétation Gregory
Maqoma et Shanell Winlock > Interprétation musicale :
violoncelle Stefan Knapik, sarod Soumik Datta,
percussions Manjunath B Chandramouli > Lumières
Fabiana Piccioli (Southern Comfort) , Willy Cessa (Bound) >
Accessoires Filip et Ina Peeters > Assistant à la chorégraphie
Jon Filip Fahlstrøm (Bound)
Création Théâtre de la Ville – Paris • En coproduction avec le Sadler’s
Wells- London, The ShowRoom – University of Chichester The Point
– Eastleigh, le Festival de Marseille, RPF/RED Reggio Emilia Danza –
Aperto Festival, Julidans- Amsterdam, KVS- Brussels • Avec le soutien
de Cultuurcentrum Brugge, TanzHaus NRW- Dusseldorf, Festival Next
(Courtrai – Lille – Tournai)/Buda, Vuyani Dance Theatre direction
Gregory Maqoma, Eastman vzw direction Sidi Larbi Cherkaoui
Vertical Road
Un trait d’union entre l’humain et le sacré
A
près Bahok en novembre 2009,
Akram Khan revient au Grand T avec
Vertical Road. Continuant d’explo­
rer les liens qui unissent toutes sortes de
cultures et de disciplines créatives, le choré­
graphe britannique d’origine bangladaise
rassemble sur scène des interprètes d’âges
et de parcours différents, des danseurs et
des artistes venus d’Espagne, de Grèce,
d’Egypte, d’Algérie, de Tunisie, de Corée
du Sud, de Taïwan, de Slovaquie, d’Austra­
lie... « Dans un monde qui bouge toujours
plus vite , explique Akram Khan, face au
développement constant des technologies
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et des moyens d’information, j’ai tendance
à vouloir m’extraire de ce courant afin
de chercher une façon d’être connecté
non seulement à la spiritualité, mais à la
verticalité. »
Autour du thème de l’ascension, le choré­
graphe s’inspire ainsi des histoires d’anges
véhiculées par diverses cultures, croyances
et mythologies, revisite le folklore moyenoriental et la philosophie, pour dessiner
un trait d’union entre l’humain et le sacré.
Tarif B
LE GRAND T
Lundi 23 mai à
20h30
Mardi 24
à 20h
Direction artistique et
chorégraphie Akram Khan
> Avec Eulalia Ayguade
Farro, Konstatina
Efthymiadou, Salah El
Brogy, Ahmed Belabbas Khemis, Andrej Petrovic,
Young Jin Kim, Yen Ching Lin, Paul Zivkovich, Elias
Lazaridis > Musique Nitin Sawhney > Dramaturge Ruth
Little > Lumières Jesper Kongshaug > Recherche Jess
Gormley > Directeur technique Fabiana Piccioli
Producteur Farooq Chaudhry • Sponsor COLAS • Production Akram Khan
Company • Coproductions ADACH (Abu Dhabi Authority for Culture
and Heritage) - Sadler’s Wells - London • Curve Theatre, Leicester Théâtre de la Ville, Paris - National Arts Centre, Ottawa • Mercat de
les Flors, Barcelona • Produit durant les résidences à Curve, Leicester et
DanceEast, Ipswich • Avec le soutien de Arts Council England
Tarif B
Yakich et Poupatchée,
comédie crue
Un conte contemporain grotesque et féérique
Faisant suite au succès de Yaacobi et
Leidental, Frédéric Bélier-Garcia s’empare
d’une nouvelle pièce du dramaturge israélien
Hanokh Levin. Il met en scène Yakich et
Poupatchée, une comédie corrosive ponctuée
de chansons, de courses et de danses.
S
es satires politiques (cabarets tournant en dérision la société
israélienne, dénonçant les conséquences des engagements
militaires de son pays) ont fait scandale à la fin des années
1960. Né à Tel-Aviv en 1943, disparu en 1999, figure majeure de
l’histoire du théâtre israélien, Hanokh Levin est l’auteur d’une
cinquantaine de pièces, mais aussi de recueils de prose, de sketchs,
de chansons, de poèmes. Des écrits à la fois graves et burlesques,
profonds et fantasques, à travers lesquels se dessinent les contours
d’une humanité complexe qui rend compte de la tragi-comédie
de l’existence. Classée parmi ses « comédies crues », Yakich et
Poupatchée met en lumière cette humanité dans ce qu’elle peut
avoir de plus loufoque, de plus saugrenu. « A travers ce texte cruel
et capricieux, Hanokh Levin féconde un joyeux monstre théâtral
dont le destin principal est d’éprouver la question amoureuse au
fil de rencontres, de rejets, d’abandons, de résignations », explique
Frédéric Bélier-Garcia. « Auteur mais aussi traducteur, Levin était
un fin connaisseur des grandes dramaturgies occidentales, dont
celle de Molière. Il n’a cessé de questionner l’écriture dramatique,
d’expérimenter les mélanges entre prose, chansons, cabarets, ballets… » Des mélanges qui mettent ici en jeu « onze comédiennes
et comédiens, beaucoup de musique, pas mal de bruit et de
cascades », créant un conte contemporain grotesque et féérique.
«
LE GRAND T – Mardi 19 avril à 20h
Mercredi 20 à 20h30 – Jeudi 21 à 20h
Une comédie désespérée d’Hanokh Levin
Je suis seul », crie Yakich Touchpiss, en pleine nuit, dans
la masure de ses parents. « Je suis malheureux, je suis
anéanti, je deviens fou, je n’ai pas de femme parce que
je suis trop laid, et je suis trop pauvre pour faire oublier que je suis
laid. (…) J’ai un cœur de jeune homme qui réclame lui aussi sa place
au soleil, je déborde d’aspirations et de désirs, si bien que je ne
peux même pas compter sur le désespoir. Bref, j’ai beau me tourner
et me retourner dans tous les sens – c’est la débâcle la plus totale ! »
Le cas semble désespéré. D’autant que le jeune homme ne désire
que grâce et vénusté. C’est néanmoins Poupatchée – une jeune
fille, elle aussi, laide, pauvre et seule – qu’un marieur présente à
Yakich. Répulsion réciproque, refus, pleurs… : les deux célibataires
finissent par renoncer à leurs rêves de beauté et s’unissent lors
d’un mariage qui a tout d’un enterrement. S’ensuit une odyssée
folle au cours de laquelle les deux familles cherchent les moyens de
pousser Yakich et Poupatchée à dépasser leur aversion réciproque
afin de consommer leur union et mettre en route leur descendance.
De Hanokh Levin, éditions Théâtrales > Traduction Laurence
Sendrowicz > Mise en scène Frédéric Bélier-Garcia
> Avec Evelyne El Garby Klai, Denis Fouquereau, Jan
Hammenecker, Ophélia Kolb, Alexis Lameda Waksman,
Ged Marlon, David Migeot, Christine Pignet, Afra
Waldhör > Assistante à la mise en scène Magali Thomas >
Scénographie Sophie Perez assistée de Xavier Boussiron
> Lumières Jean-Luc Chanonat > Son Bernard Valléry >
Costumes Corinne Petitpierre et Sophie Perez
Musique Reinhardt Wagner > Maquillage Catherine Nicolas
Production Nouveau Théâtre d’Angers centre dramatique national des Pays
de la Loire • Le texte de la pièce est publié aux Éditions théâtrales dans Théâtre
choisi V, comédies crues d’Hanokh Levin
Tarif B
Rencontre en bord de scène
Jeudi 21 avril après la représentation
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Jojo le récidiviste
L’histoire d’une tête à claques
Ce n’est pas l’auteur Joël Jouanneau qui est,
cette saison, de passage au Grand T, mais
le metteur en scène. Fidèle aux plus jeunes
spectateurs depuis près de vingt ans, il crée
(en collaboration avec Delphine Lamand)
Jojo le récidiviste, une pièce de Joseph Danan.
Comment est née votre envie de créer pour le « théâtre jeune public » ?
J’ai écrit mon premier texte pour enfants, Mamie Ouate en Papoâsie, il y a vingt
ans. C’était ma quatrième pièce et j’ai pensé à un simple accident de parcours. Je
me heurtais alors à la noirceur de ce que j’écrivais, je voulais retrouver un peu de
lumière, le conte m’y a aidé. PinKpunK CirKus, ma septième pièce pour enfants,
vient d’être publiée. Je ne puis donc plus parler d’accident. Le jeune public est
pour moi le plus beau des publics. Il suffit parfois de quelques enfants dans une
salle pour que les grandes personnes regardent le spectacle autrement, que tous
vivent l’instant.
Quels sont, pour vous, les principaux engagements artistiques
qu’appellent les spectacles pour enfants ?
Des engagements qui touchent au refus de l’infantilisme, à l’exigence de
l’écriture, à cette responsabilité de dire aux enfants que le chemin qui les attend
est certes parsemé d’épines, mais que l’essentiel est qu’il soit long et que l’on
puisse y marcher tête haute.
Quelle est l’histoire de Jojo le récidiviste ?
A l’origine, c’est l’histoire d’une amitié entre deux auteurs, le premier étant Danan,
dont le prénom est Joseph, et dont la première syllabe, identique à la mienne
(Joël), accouche de cet affreux Jojo qui est le héros de son plein gré des mésaventures qui sont les siennes, mésaventures qu’il aime à répéter, d’où l’éternel
récidiviste qu’il est. Je crois même ne pas trop m’égarer en avançant que Joseph
Danan a voulu parler là de sa propre enfance, de sa relation à la mère, mais aussi
répondre à sa manière à ce stupéfiant mot d’ordre présidentiel demandant que l’on
débusque au plus tôt, et pourquoi pas dès la maternelle, nos futurs délinquants.
Plus sérieusement que les propos du président qui ne peuvent que nous laisser
sans voix, Jojo le récidiviste est une pièce sans mots, burlesque à souhait, où les
didascalies sont d’une poésie et d’une précision diaboliques. Soit donc l’histoire
d’une tête à claques, d’un Gaston la baffe qui fait tout comme personne et rien
comme tout le monde. Et s’il fait tout ça c’est pour se sauver. Et nous avec. Il
convient donc d’en profiter.
Quelle mise en scène avez-vous élaborée pour cette pièce ?
J’ai tout d’abord voulu servir l’auteur, et il a plus d’un mauvais tour dans son sac.
Ensuite, dire mon amour du burlesque, de Tati en tout premier, mais aussi de Bibi
Fricotin ou des Pieds Nickelés. Mon amour également du son et de la lumière,
bien obligé puisqu’il s’agit de théâtre muet, fait d’onomatopées. Mais surtout et
plus que tout : mon amour de ce trio qui est sur le plateau, trois actrices qui n’ont
eu de cesse de démontrer que le théâtre est un art collectif.
De Joseph Danan > Mise en scène Joël Jouanneau et Delphine Lamand > Avec Camille
Garcia, Delphine Lamand, Valentine Alaqui > Collaboration artistique Marc Laine et
Sara Renaud > Costumes Stéphanie Coudert > Lumières Erwan Tassel > Son Pablo Bergel
Production Espace des Arts scène nationale de Chalon-sur-Saône • Coproduction Compagnie L’Eldorado –
Compagnie Joël Jouanneau • Avec le soutien de la Scène nationale d’Evreux Louviers • Avec l’aide à la création
du Centre national du Théâtre
Tarif C
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LE GRAND T
Mardi 29 mars à 19h30
Mercredi 30 à 19h30
Jeudi 31 à 14h et 19h30
À partir
de 7 ans
À partir
de 8 ans
P.P. Les p’tits cailloux
Un Petit Poucet contemporain
A
LA CHAPELLE DU GRAND T – Mercredi 20 avril à 15h et 17h
qui et à quoi se fier quand son environnement
tombe en lambeaux ? Comment et où trouver les
ressources intérieures pour sortir de la nuit ? La
conteuse Annabelle Sergent revisite l’histoire du Petit
Poucet en mettant en lumière des aspects très actuels
de notre société. Images décalées et contemporaines,
écriture envisagée comme une partition, interprétation à
100 à l’heure, adresse sans niaiserie… Celle qui se définit
comme une « artiste de la parole » crée un spectacle pour
tout public à partir de huit ans, un spectacle qui cherche à
déclencher le rire, à provoquer l’étonnement et l’émotion,
à embarquer les spectateurs dans un univers poétique
tout en les faisant basculer dans la jubilation du cartoon.
« Le récit de Poucet démontre qu’il n’y pas de déterminisme, affirme Annabelle Sergent, que notre courage
et notre finesse sont les conditions de notre liberté
individuelle. Partager ces questions, ces portes ouvertes
avec un public familial, c’est se permettre de composer
différents niveaux de lecture, de naviguer entre légèreté
et profondeur. »
Par la Compagnie Loba > Écriture Annabelle Sergent, Vincent Loiseau
(KWAL) > Mise en scène Anne Marcel > Interprétation Annabelle Sergent >
Lumières Patrick Touzard > Costumes Michelle Amet > Collaboration artistique
Patrick Hétier > Son Régis Raimbault, Jeannick Launay et Lucie Pires
Coproduction Le Quai Angers, Théâtre de l’Hôtel de Ville Saint-Barthélemy d’Anjou,
Le Jardin de Verre Cholet, Ah ? Parthenay, Association Nova Villa Reims,
Scènes de Pays dans les Mauges Beaupréau
Tarif unique 5 e
Rencontres théâtrales de printemps
Barbe Bleue
En clôture de la 10e édition des Rencontres
théâtrales de printemps, la compagnie du
Théâtre Amazone présente Barbe Bleue
de Christian Caro.
À partir
de 9 ans
LE GRAND T – Jeudi 26 et vendredi 27 mai à 20h30
Comme chaque année depuis dix ans, Le Grand T et l’association
Comète (organisatrice des Printemps théâtraux de Loire-Atlantique)
permettent à trois cents collégiens et lycéens de confronter leurs
travaux sur la scène du Grand T. Ponctuées d’échanges sur les
propositions théâtrales présentées, ces journées seront également
l’occasion de découvrir le Barbe Bleue de Christian Caro, pièce
inspirée du conte de Charles Perrault que met en scène Laurence
Andreini.
« Créer Barbe Bleue, confie cette dernière, c’est interroger nos
peurs de toujours, chercher les lueurs sauvages qui dansent dans
nos cœurs, quand le désir se montre irrépressible, c’est mettre en
scène les échevellements obscurs, le lugubre reflété dans le funèbre,
l’immensité sépulcrale du silence... » Centré sur la pureté des
sentiments qu’éprouve la jeune bergère Marguerite pour le héros
sanguinaire, le texte de Christian Caro rejoue l’éternelle histoire
de la rencontre de l’Homme et de la Femme. Sur un plateau noir
étincelant, à la frontière du rêve et de la réalité, Laurence Andreini
fait surgir les ombres, les clartés, d’un voyage initiatique au cœur
du désir et de l’amour. Un voyage rythmé de musiques et de chants,
qui resteront dans nos mémoires comme certaines des ritournelles
qui ont habité notre enfance.
Texte Christian Caro > Mise en scène Laurence Andreini > Avec Éric
Bergeonneau, Clémentine Bernard, Marie-Hélène Garnier, Florent
Ferrier, Damien Henno > Scénographie Charlotte Villermet > Costumes
Fabienne Varoutsikos > Mise en corps Sophie Gérard > Lumières Étienne
Dousselin > Son Michaël Schaller > Musique Christine Van Beveren
Production Le Théâtre Amazone – Compagnie Laurence Andreini
Tarif unique 9 e
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LA BEAUJOIRE – Parc des expositions, hall 4 – Du mercredi 4 au dimanche 22 mai
Mercredi 4 mai à 20h
Jeudi 5 à 20h
Vendredi 6 à 20h
Samedi 7 à 14h et 20h
Dimanche 8 à 14h
Les Naufragés
du Fol Espoir
Mercredi 11 à 20h
Jeudi 12 à 20h
Vendredi 13 à 20h
Samedi 14 à 20h
Dimanche 15 à 14h
Relâche lundi 16 et mardi 17
© Michè̀le Laurent
(Aurores)
Relâche lundi 9 et mardi 10
Mercredi 18 à 20h
Jeudi 19 à 20h
Vendredi 20 à 20h
Samedi 21 à 14h et 20h
Dimanche 22 à 14h
Ariane Mnouchkine et le Théâtre du Soleil pour la première fois à Nantes
C’est l’une des aventures théâtrales les plus singulières de ces cinquante dernières années.
Créée en 1964 par Ariane Mnouchkine, la troupe du Théâtre du Soleil défend l’idée d’un art
dramatique collectif et militant. A Nantes pour dix-sept représentations exceptionnelles, les comédiens
du Soleil présentent Les Naufragés du Fol Espoir (Aurores), une création collective (« mi-écrite »
par Hélène Cixous) librement inspirée d’un mystérieux roman posthume de Jules Verne…
Une mise en abîme épique et romanesque
Et si nous y allions ? », écrit Hélène Cixous dans une note
introductive au nouveau spectacle du Théâtre du Soleil.
« Si nous cherchions la lune sur la terre ? De quoi auraitelle l’air ? Elle serait blanche, brillante et vierge. Ce serait une île.
Imaginons. On pourrait y tracer le modèle de l’humanité future.
On dessinerait la démocratie idéale trois mille ans après Eschyle. »
Entremêlant un texte fictionnel (écrit par Hélène Cixous à partir
d’un roman posthume de Jules Verne) à des scènes improvisées
par les comédiens, Les Naufragés du Fol Espoir (Aurores) est une
comédie épique et romanesque, une plongée dans une époque qui
fut le berceau tumultueux de la nôtre : les années 1900. La magie
des débuts du septième art, la conquête des pôles, l’imaginaire des
naufragés à la suite de Robinson Crusoé, de Moby Dick, un pro­
cédé de mise en abîme qui emboîte les univers du théâtre, du
cinéma et de la littérature… La nouvelle création collective du
Théâtre du Soleil convoque toute la générosité foisonnante de la
troupe d’Ariane Mnouchkine. Entre folie et espoir, cet hommage
jubi­­latoire à l’art dramatique nous mène jusqu’aux frontières de
l’impossible et nous insuffle du désir, du courage, de l’esprit.
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Création collective du Théâtre du Soleil mi-écrite par Hélène Cixous sur une proposition
d’Ariane Mnouchkine > Librement inspirée d’un mystérieux roman posthume de Jules
Verne > Mise en scène Ariane Mnouchkine > Musique Jean-Jacques Lemêtre > Avec
Mesdemoiselles Eve Doe-Bruce, Juliana Carneiro da Cunha, Astrid Grant, Olivia
Corsini, Paula Giusti, Alice Milléquant, Dominique Jambert, Pauline Poignand,
Marjolaine Larranaga y Ausin, Ana Amelia Dosse, Judit Jancso, Aline Borsari,
Frédérique Voruz, Messieurs Jean-Jacques Lemêtre, Maurice Durozier, Duccio
Bellugi-Vannuccini, Serge Nicolaï, Sébastien Brottet-Michel, Sylvain Jailloux,
Andreas Simma, Seear Kohi, Armand Saribekyan, Vijayan Panikkaveettil, Samir
Abdul Jabbar Saed, Vincent Mangado, Sébastien Bonneau, Maixence Bauduin,
Jean-Sébastien Merle, Seietsu Onochi et la voix de Mademoiselle Shaghayegh
Beheshti
Production Théâtre du Soleil • Le Théâtre du Soleil est partenaire du réseau SCEREN • Coréalisation Le Grand T La Cité internationale des Congrès Nantes Métropole - TU–Nantes - ONYX/ La Carrière Saint-Herblain Le Fanal Saint-Nazaire - Le Grand R La Roche-sur-Yon - le Nouveau Théâtre d’Angers, centre dramatique
national des Pays de la Loire - L’arc-Rezé • Avec le soutien de la Ville de Nantes, du Conseil général de
Loire-Atlantique, du Conseil régional des Pays de la Loire, de Nantes Métropole et la participation de Expo
Nantes Atlantique La Beaujoire
Production exécutive Le Grand T
Tarif A
© Michè̀le Laurent
À événement exceptionnel, organisation exceptionnelle.
Pour permettre la venue à Nantes d’Ariane Mnouchkine
et de sa troupe, une collaboration exemplaire s’est mise
en place entre trois collectivités territoriales (le Conseil
général de Loire-Atlantique, la Ville de Nantes, le Conseil
régional des Pays de la Loire) et huit structures culturelles
ligériennes (Le Grand T, la Cité internationale des Congrès
Nantes Métropole, le TU–Nantes, ONYX/La Carrière SaintHerblain, le Fanal Saint-Nazaire, le Grand R La Roche-surYon, le Nouveau Théâtre d’Angers - centre dramatique
national des Pays de la Loire, et L’arc-Rezé). Depuis les
prémices du projet jusqu’à son aboutissement, toutes les
équipes de ces institutions ont su prouver – à l’instar de la
troupe du Théâtre du Soleil – que la mise en commun des
talents et des énergies peut permettre de donner corps
aux plus beaux défis.
© Michè̀le Laurent
Le fruit d’une collaboration
sans précédent
La troupe du Soleil : le théâtre
comme fête communautaire
Un lieu de théâtre digne de la troupe du Soleil
Retrouver, à Nantes, l’ambiance si particulière de la Cartoucherie de Vincennes, sa
convivialité, son esprit festif et populaire : telle est la gageure brillamment relevée par
les étudiants
du département scénographie de l’Ecole nationale d’architecture de Nantes (ensa Nantes).
En collaboration avec l’équipe des Ateliers du Grand T et les services des Espaces verts
de la Ville de Nantes, les apprentis scénographes vont ainsi transformer le Hall 4 du
Parc des expositions de La Beaujoire en un lieu de théâtre sur mesure. Espace d’accueil,
de restauration, salle de spectacle proprement dite : un lieu de partage et d’échanges
artistiques, rêvé pour la troupe du Théâtre du Soleil et ses spectateurs.
C’est en 1964, après avoir fait l’expérience
de diverses traditions théâtrales lors de
voyages en Inde, au Japon, en Amérique
latine, qu’Ariane Mnouchkine fonde le
Théâtre du Soleil à l’âge de 25 ans. Ce
qui allait devenir l’une des troupes de
théâtre les plus prestigieuses du monde
n’est encore qu’une petite compagnie
coopérative qui présente ses premiers
spectacles dans les Cévennes. Installation
à la Cartoucherie de Vincennes, création
du spectacle 1789 : la troupe du Soleil
acquiert, au tout début des années 1970,
une notoriété internationale, devenant
l’emblème d’un théâtre qui établit une
relation forte avec le public, d’un théâtre
aux ambitions militantes, politiques,
qui se vit comme une fête communau­
taire. Connue pour le jeu très corpo­
rel de ses comédiens, pour la structure
musicale de ses spectacles, cette troupe
cosmopolite et ouverte sur le monde
privilégie – à partir de textes classiques,
de textes contemporains, mais aussi de
recherches communes sur des thèmes
historiques, humanistes… – une appré­
hension collective du théâtre. Une appré­
hension collective toujours en quête d’un
art de la scène engagé et populaire.
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7
© Michè̀le Laurent
AU CINÉMATOGRAPHE – Du 16 mars au 5 avril
Carte blanche à Ariane Mnouchkine
Autour des films qui ont inspiré la création des Naufragés du Fol
Espoir : La Ruée vers l’or, Captain Blood, Les Voyages de Gulliver…
Renseignements 02 40 47 94 80 – www.lecinematographe.com
AU Château des Ducs de Bretagne
Mercredi 20 avril à 18h30
autour des Naufragés du fol espoir
Cycle de rencontres
A l’occasion de la venue à Nantes du Théâtre du
Soleil, de nombreux partenaires se sont associés
au Grand T pour proposer rencontres, conférences,
expositions, projections cinématographiques…
AU GRAND T – Du merc. 9 mars au merc. 11 mai à 18h
L’Aventure du Théâtre du Soleil
ou la confiance dans
le pouvoir du théâtre
Conférence de Georges Banu
Réservations auprès du Grand T au 02 28 24 28 24
AU CINÉMA KATORZA – Du 5 au 8 mai
Autour de l’œuvre
d’Ariane Mnouchkine
1789, Molière, Le Dernier Caravansérail…
Renseignements au 02 51 84 90 60 – www.katorza.frw
Aperçus Verniens
AU GRAND T – Vendredi 20 mai à 18h
Dans le cadre des mercredis du spectateur du Grand T
Renseignements auprès du Musée Jules Verne
au 02 40 69 72 52 ou sur www.legrandT.fr
Entrée libre dans la limite des places disponibles
Réservation recommandée au 02 28 24 28 24
Cycle de conférences proposé
par le Musée Jules Verne
Rencontre avec
Ariane Mnouchkine
Programme complet et détaillé de l’ensemble de ces manifestations au 02 51 88 25 25 ou sur www.legrandT.fr
INFOS PRATIQUES
Pour se rendre au Parc des
expositions de La Beaujoire
EN VOITURE
5 000 places de parking aux abords
immédiats du parc des expositions.
•Depuis Angers/Paris par l’A11 : sortie
Carquefou-Boisbonne-La Beaujoire,
puis suivre « La Beaujoire », route
de Saint-Joseph de Porterie.
•Depuis Bordeaux/La Rochelle/Aéroport
Nantes Atlantique : suivre direction
Poitiers par le périphérique Est, puis
Rennes et sortir porte 40 « porte
de la Beaujoire ».
•Depuis Rennes/Vannes/St-Nazaire/
La Baule : direction Poitiers et
périphérique Est, puis sortie 38,
puis sortie porte 40 « porte de
la Beaujoire ».
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EN TRANSPORT EN COMMUN
• Bus : lignes 22, 71, 72 et 76.
•Tramway : ligne 1 directe du centreville direction Beaujoire, descente
terminus Beaujoire. Le parc des
expositions est à votre gauche à la
descente.
Renseignements bus et tramway
ALLO TAN au 0 810 444 444
Depuis les parkings et les arrêts de transports
en commun, compter 5 à 8 minutes à pied
jusqu’au hall 4. Plan d’accès disponible sur
www.legrandT.fr
Placement dans la salle
En accord avec l’esprit du Théâtre du Soleil,
les billets sont vendus sans numérotation.
Vous avez cependant la possibilité de
réserver votre place à votre arrivée dans
la salle à l’aide d’un autocollant à
détacher des sièges. Vous pourrez alors
tranquillement vous restaurer au bar-
restaurant en attendant le début de la
représentation.
Restauration
Possibilité de restauration sur place
1 heure avant chaque représentation
Exemple de plats
(sous réserve de modifications)
•Assiette variée :
boulghour aux herbes, salade de tomates,
concombre au yaourt : 3,50 e
•Tarte tomate feta basilic, salade verte : 3 e
•Petite assiette curry aux légumes
et lentilles corail, riz basmati : 5 e
•Fondant coco banane : 3 e
Renseignements auprès
du Grand T au 02 51 88 25 25
D’un Maître à l’autre
Cantates sacrées dans l’Allemagne luthérienne
Un voyage musical au cœur de l’Allemagne luthérienne
S
pécialisé dans les œuvres baroques, Stradivaria s’est forgé,
en près de 25 ans d’existence, une renommée internationale.
C’est accompagnés de quatre chanteurs, du non moins réputé
ensemble vocal A Sei Voci, que les musiciens nantais convient, le 8 avril,
les spectateurs du Grand T à une soirée musicale conçue comme un
voyage au cœur de l’Allemagne luthérienne. Un voyage à l’occasion
duquel les interprètes des deux ensembles exploreront conjointe­
ment, sous la direction du violoniste Daniel Cuiller, l’éclat et la profon­
deur de ce répertoire. Cantates sacrées de Jean-Sébastien Bach (Christ
lag in Todes Banden), de Dietrich Buxtehude (Befielh dem Engel, dass
er Komm ; Jesu meines Lebens Leben), de Nicolaus Bruhns (Die Zeit
meines Abschieds ist vorhanden), de Lovies Busbetzky (Erbarm dich
mein, o Herre Gott)… Un programme singulier qui brosse un portrait
de l’environnement musical florissant de l’Allemagne du Nord, au
tournant des XVIIe et XVIIIe siècles.
Le Grand T – Vendredi 8 avril à 20h30
A Sei Voci et Stradivaria, ensemble baroque
de Nantes Daniel Cuiller
A Sei Voci
Soprano Anne Magouët > Contre ténor Jean-Louis Comoretto
> Ténor Olivier Coiffet > Basse Stéphane Imboden
Stradivaria
Direction et violon solo Daniel Cuiller > Violon Anne Chevallerau > Altos Sophie Cerf
et Gilles Delièges > Violone Michele Zeoli > Orgue positif Dominique Ferran
Tarif B
Athalie
En coréalisation avec le Printemps des arts de Nantes
et des Pays de la Loire, Le Grand T accueille une
version baroque d’Athalie de Jean Racine.
Le Grand T – Mercredi 18 mai à 20h30 – Jeudi 19 à 20h
É
crite en 1691, Athalie est la dernière
tragédie écrite par Jean Racine. Une
tragédie en cinq actes, ponctuée
d’intermèdes musicaux de Jean-Baptiste
Moreau (1656-1733), qui revient sur l’his­
toire de la reine Athalie, personnage
biblique ayant fait massacrer, après le
décès de son époux et de son fils, le reste
de sa famille pour s’emparer du trône
de Juda. Fondatrice de la compagnie Les
Philo­mathes, la jeune metteure en scène
Alexandra Rübner présente une version
musicale et baroque de cette pièce. Une
version qui, à travers un travail sur la décla­
mation et la gestuelle, cherche non seu­
lement à reconstituer l’art du comédien
tel qu’on le pratiquait au Grand Siècle,
mais également à explorer « la modernité
d’un jeu d’acteur privilégiant le refus du
naturalisme et de la psychologie au profit
de l’incarnation, tant par la voix que par
le geste, du pouvoir poétique et sacré du
langage ». « Si la déclamation est une
stylisation de la parole, fait remarquer
Alexandra Rübner, la gestuelle propose
une stylisation du corps. Dès lors, le travail
d’invention gestuelle prend une dimension quasi chorégraphique, mais aussi
picturale. » Réunissant sur scène musiciens
et acteurs, cette mise en scène à la théâ­
tralité affirmée amène les interprètes à
mettre en valeur l’éloquence et l’intensité
musicale du texte. Devant une rampe de
bougies, faisant face au public, ils mani­
festent au plus haut point la chair, le sens
et la saveur des mots.
De Jean Racine > Intermèdes musicaux Jean-Baptiste
Moreau > D’après l’édition d’Anne Piéjus > Mise en
scène Alexandra Rübner > Direction musicale Benjamin
Perrot > Scénographie Delphine Sainte-Marie >
Costumes Hélène Delprat > Maquillages et coiffures
Mathilde Benmoussa > Avec Alexandra Rübner,
Sophie Delage, Cécile Roussat, Anne-Guersande
Ledoux, Julia Gros-de-Gasquet, Louise Moaty,
Myriam Arbouze, Julie Hassler > Flûtes Mélanie
Flahaut et Stéphane Tamby > Violons Guillaume
Humbrecht et Myriam Mahnane > Théorbe Benjamin
Perrot > Viole de gambe Florence Bolton > Clavecin Julie
Blais
Coproduction collectif Les Philomathes/Académie Bach
d’Arques-la-Bataille • Avec le soutien du ministère de la Culture
et de la Communication Drac de Haute-Normandie • Résidence
à l’Académie Bach avec le concours de la Scène nationale de Dieppe
• Création à Arques-la-Bataille le 31 août 2006
En coréalisation avec le Printemps des arts
Tarif A
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Instants critiques
Jean-Louis Bory
vs Georges Charensol
Le Grand T – Du mardi 10 au vendredi 13 mai
L
e premier militait pour la modernité cinématographique,
l’expérimentation formelle, les combats idéologiques des
années 1970 (libération sexuelle, défense des droits des
homosexuels, féminisme...). Le second, plus âgé, était conser­
vateur, défendait un cinéma traditionnel, se plaçant du côté
du grand public. Dans Le Masque et la Plume, Jean-Louis Bory
et Georges Charensol rejouaient, à leur façon, la querelle des
modernes et des anciens. Une querelle que les deux critiques
ont théâtralisée afin de revitaliser l’émission, mettant en
scène leurs dissensions, leurs différences, leurs oppositions.
« L’un et l’autre cultivaient la mauvaise foi, affirmaient une
totale subjectivité », déclare Olivier
Saladin. « Leurs joutes étaient
un jeu amical », confirme Olivier
Broche. « En les écoutant on n’est
jamais mal à l’aise, car on sent
que leurs échanges sont fondés
sur un profond respect. Il y a
beaucoup d’humour et de bonne
humeur derrière leurs emportements. » Des emportements dont
s’emparent aujourd’hui les deux
comédiens pour défendre la ciné­
philie et montrer combien les
controverses artistiques rendent
les amitiés fructueuses.
D’après les émissions du Masque et
La Plume sur France-Inter > Adaptation
François Morel et Olivier Broche > Mise
en scène François Morel > Avec Olivier
Saladin, Olivier Broche, Lucrèce
Sassella > Collaboration artistisque Christine
Patry > Décor Edouard Laug > Lumières
Gaëlle de Malglaive
Production Les Productions de l’Explorateur,
La Coursive, scène nationale de la Rochelle
• Avec le soutien de l’INA • Production déléguée
Valérie Lévy – Corinne Honikman
Tarif B
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Dans les années 1960-1970, ils furent à
l’origine de certaines des plus belles heures
du Masque et la Plume. Aujourd’hui
respectivement incarnés par Olivier Broche
et Olivier Saladin, les critiques de cinéma JeanLouis Bory et Georges Charensol revivent sur
scène dans un spectacle
de François Morel.
François Morel : « Parler du cinéma,
de la critique, de l’amitié. »
« J’ai eu l’idée de ce spectacle en pensant à Olivier Broche. Sa
passion pour le cinéma, sa véhémence parfois, m’ont rappelé celles
de Jean-Louis Bory du temps où il participait au Masque et la Plume.
J’ai approfondi l’idée, je me suis dit que nous pouvions avoir là
une belle idée de spectacle qui permettrait de parler du cinéma,
de la critique, de l’amitié. Parler également de cette passion de
débattre, de s’opposer, qui rend la vie plus vivante. J’ai eu envie de
décontextualiser les échanges
entre les deux critiques.
Oublier le cadre de l’émission
de radio, oublier le présentateur, les autres pro­­tagonistes,
p o u r s e concentrer sur
deux personnages, sorte de
Bouvard et Pécuchet dont les
seuls sujets de conversation
seraient les films qu’ils ont vus.
Nous sommes dans une salle
de cinéma, un peu défraîchie.
Certains fauteuils sont cassés. On se dit qu’on est à la
fin d’une période, celle de
la cinéphilie. L’ouvreuse sur
son iPhone regarde négli­
gemment Lawrence d’Arabie... »
Mardi 10 mai à 20h
Mercredi 11 à 20h30
Jeudi 12 à 20h
Vendredi 13 à 20h30
En
tournée en
L o i r e -A t la n t i q u e
Débrayage
Quatre extraits et un inédit
Lundi 28 mars
à Sion-les-Mines à 20h30
Mardi 29 à Clisson à 20h30
Mercredi 30 mars
à Château-Thébaud à 20h30
Jeudi 31 mars
à Saint-Lyphard à 20h30
Vendredi 1er avril à Teillé à 20h30
Samedi 2 à Pornic 20h30
L’univers impitoyable
de l’entreprise
Cette pièce se compose
d’une quinzaine de tableaux…
Après L’ Augmentation de
Georges Perec présentée la
saison dernière, Anne-Laure
Liégeois revient au Grand T
avec un nouveau spectacle
pointant du doigt le monde
du travail. Elle met en scène
Débrayage de Rémi De
Vos, une comédie grinçante
qui dépeint un tableau
sans concession de la vie
en entreprise. Son auteur
répond à nos questions.
Oui, des tableaux qui mettent en scène des gens
éprouvant une relation conflictuelle avec le travail.
Ces séquences montrent des hommes et des femmes
confrontés à la violence du monde de l’entreprise,
ainsi que les répercussions que cette violence produit
jusque dans leur vie intime. Il est étrange que le
théâtre ne s’empare pas plus régulièrement de
cet aspect si important de la vie des hommes. Des
rapports hiérarchiques, des personnes qui ne s’entendent pas forcément obligées de vivre ensemble
dans un espace fermé, des ambitions violentes, des
désirs : tout cela offre un matériau formidable pour le
théâtre. Mais, encore faut-il que le théâtre se soucie
du réel, des questions que pose la société de façon
de plus en plus urgente...
Débrayage est votre première pièce.
Pourquoi avoir choisi de traiter du monde
du travail pour votre entrée en écriture ?
Lorsque j’ai écrit Débrayage, je travaillais depuis une
dizaine d’années, généralement comme intérimaire
dans différentes entreprises. J’ai écrit sur le monde
du travail parce qu’il s’agissait, à l’époque, de la
réalité que je vivais quotidiennement.
Quelle vision de l’entreprise et du capitalisme
Débrayage véhicule-t-elle ?
J’ai écrit cette pièce durant l’hiver 1993-1994. La
chute du Mur de Berlin et l’effondrement du système
communiste venaient de se produire. La victoire du
capitalisme était évidente, on a même parlé de « fin
de l’Histoire ». En ce sens, Débrayage est datée. J’ai
d’ailleurs longtemps cru qu’il s’agissait d’une pièce
de circonstance, qui vieillirait vite. C’est le contraire
qui s’est produit. Ce texte continue d’intéresser
parce qu’il traite de la souffrance au travail, phéno-
mène dont on parlait peu à l’époque et qui explose
aujourd’hui. Il suffit d’écouter la radio pour se rendre
compte que le travail n’est pas forcément synonyme
d’épanouissement, que l’entreprise est un lieu ou se
jouent des tragédies humaines. Quant au capitalisme
financier tel qu’il s’est déchaîné depuis la chute du
Mur, il aurait tort de crier victoire trop vite. L’Histoire
n’est pas terminée et ce sont les hommes qui la font.
Quels sont, selon vous, les aspects
essentiels de votre théâtre ?
J’écris des comédies sur des thèmes difficiles. La
mort, la misère affective et sexuelle, l’atomisation de
l’individu. Je crois que mon théâtre est profondément
pessimiste. C’est comme cela que je vois les choses.
Mais il est toujours possible d’en rire. Je m’y emploie
dans mon écriture.
De Rémi De Vos > Mise en scène et scénographie Anne-Laure
Liégeois > Avec Olivier Dutilloy, Anne Girouard,
François Rabette
Production Le Festin centre dramatique national de Montluçon
Région Auvergne
Tarif C
www.legrandT.fr
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Expositions Festival Petits et Grands
Galerie du Grand T
10 passage Pommeraye à Nantes
ouverte du lundi au vendredi de 11h à
18h30 et le samedi de 11h à 13h et de
14h à 18h30
Tél. 02 51 88 25 25
Les expositions du Grand T sont réalisées
en partenariat avec Jean Fradin
Jean Kiras
Du mardi 22 mars au samedi 7 mai
Le Grand T accueille le festival Petits et Grands du 13 au 17 avril
2011 avec 7 spectacles à découvrir en famille.
Réservations auprès du Grand T ou sur www.petitsetgrands.net
Mercredi 13 avril à 10h et 17h
à la Chapelle du Grand T
Bynocchio de Mergerac
Tarif unique 4 e
Samedi 16 avril à 19h au Grand T
Oh Boy !
Bouffou Théâtre
Tout public à partir de 4 ans
Théâtre du Phare
D’après le roman de Marie-Aude Murail
Mise en scène Olivier Letellier
Tout public à partir de 9 ans / 1h
Jeudi 14 avril à 18h30
à la Chapelle du Grand T
Dimanche 17 avril à 16h30
à la Chapelle du Grand T
Compagnie La Boîte Noire
Mise en scène Dominique Dubuy
Tout public à partir de 6 ans / 50 min
Compagnie Le Chat Perplexe
Mise en scène Stella Cohen Hadria
Tout public à partir de 2 ans / 30 min
L’Arche de Noé
Voyage d’un courant d’air
Vendredi 15 avril à 18h30 au Grand T
Dimanche 17 avril à 17h au Grand T
Théâtre de la Tête noire
Texte de Claudine Galea
Tout public à partir de 5 ans / 55 min
Théâtre du Rivage
De Karin Serres
Mise en scène Pascale Daniel-Lacombe
À partir de 8 ans / 1h10
La Nuit même pas peur
Mongol
Vendredi 15 avril à 18h30
à La Chapelle du Grand T
La Photo de sixième
BiblioThéâtre
Mise en scène Philippe Mahé
Tout public à partir de 10 ans / 1h
[…] La peinture est […] aussi un récit
permanent de soi-même, un portrait
sans cesse à refaire, son visage évoluant
de façon convulsive, ou se figeant dans
une attente frisant l’arrêt désespérant.
Ce qui singularise la peinture, c’est que
chaque toile est un commencement. Et
pourtant, malgré les défaites, des lueurs
de plaisir font continuer, et parfois font
croire en vous-même, décidant que,
finalement, vous êtes digne de figurer
dans l’illustre cohorte… Heureusement
le doute s’installe à nouveau et vous
ramène à la réalité… Alors que signifie
cette activité « que l’on attrape comme une
maladie, c’est tout» comme disait Riopelle ?
Je crois qu’elle exprime une passion de
la vie, une lutte contre la mort et une
défense permanente de la mémoire…
C’est pourquoi je crois en la peinture.
Jean Kiras, juin 2009
Jean Kirastinnicos, dit Kiras
est né en 1939 à Paris. Depuis 2001,
il vit et travaille à Troyes.
Nouvelles dates
de Cercles/Fictions
Les représentations de Cercles/
Fictions de Joël Pommerat qui n’ont pu
avoir lieu en janvier sont reportées
du lundi 6 au jeudi 9 juin 2011. Les
personnes qui n’auraient pas encore
échangé leur billet sont invitées à le
faire rapidement auprès du service
billetterie au 02 51 88 25 25.
La Longue Nuit du court
La Longue Nuit du Court n’aura plus lieu
au Grand T. Nous tenons à remercier ici
l’ensemble des partenaires qui l’ont inven­
tée et ont permis qu’elle vive pendant
onze saisons dans notre théâtre : le Festival
Premiers Plans d’Angers, Mire, Vidéozarts,
Les Films du Funambule, l’Atelier des
Images et le Festival des 3 Continents.
Avant-première
de Pina de Wim Wenders (2011/1h40),
hommage à Pina Bausch par le grand
réalisateur allemand, en exclusivité au
Katorza le mardi 22 mars à 20h10, en
numérique et en 3D.
Un tarif préférentiel sera proposé aux
abonnés du Grand T / www.katorza.fr
Sortie le 6 avril 2011 au Katorza
« (...) Il s’agit d’un film magnifique et
bouleversant, le plus beau réalisé par
Wim Wenders depuis très longtemps.
Ensuite parce qu’il s’agit d’une œuvre
pionnière, qui ouvre une nouvelle
voie pour le cinéma de manière plus
décisive qu’aucune autre réalisation
3D à ce jour. »
Jean-Michel Frodon, Le Monde
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Crédits photos : Michèle Laurent • Agathe Poupeney • Rachel Cherry • Stéphane
Tasse • Julien Piffaut • Lucie Lom • Philippe Sebert • Stadivaria • Robin H.
Davies • Jacques Legoff • Alain Plantey • Pascal Rabaté • Christophe Renaud
de Lage • Jean Kiras • Wim Wenders.
LE Grand t
Le Grand T, scène conventionnée théâtre, est ­subven­tionné par le Conseil
­général de Loire-Atlantique, avec le concours du ministère de la Culture –
­Direction ­régionale des Affaires culturelles des Pays de la Loire et la participation de la ville de Nantes et du Conseil régional des Pays de la Loire­­­­­
Réservations/Billetterie : 10 passage Pommeraye 44000 Nantes • Tél. 02 51 88 25 25 • Du lundi au vendredi de
Bp 30111 • 44001 Nantes Cedex 1 • Standard 02 28 24 28 24 • Fax 02 28 24 28 35 • www.legrandt.fr
11h à 18h30, le samedi de 11h à 13h et de 14h à 18h30 • Directrice de publication Catherine Blondeau • Rédactrice en
chef Valérie Contet • Textes Manuel Piolat Soleymat • Documentation Maryvonne Cornet • Réalisation graphique Le
Kwalé
12
Pina de Wim Wenders
au Katorza
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