chimiothérapie (sclérose, fibrose, nécrose et inflammation) étaient à l’origine des faux positifs. Le seul
cas de fausse négativité retrouvé correspondait à un reliquat carcinomateux de petite taille (6mm) à
l’histologie. La concordance en terme de taille entre les résultats de l’IRM et l’histologie était bonne avec
un coefficient de corrélation de 73% (r=0,73).Les erreurs d’estimation de taille n’étaient pas seulement
observées chez les reliquats fragmentés, même les reliquats en bloc pouvaient être sources d’erreur de
taille. Conclusion : L’IRM est
une méthode sensible mais peu spécifique pour détecter un reliquat tumoral après chimiothérapie néo
adjuvante. L’estimation de la taille du reliquat est moyenne. Mots-clés : IRM, Cancer du
sein, Chimiothérapie néo-adjuvante, histologie
INTRODUCTION :
Le cancer du sein tout comme dans les pays
occidentaux représente un problème de santé
publique au Cameroun. C’est la première cause
de mortalité chez les femmes entre 50 et 54 ans
dans les pays occidentaux. En France, le nombre
de nouveaux cas du cancer du sein est de 53000
en 2011 [1]. Au Cameroun, c’est aussi le cancer
le plus répandu de la femme avec une fréquence
de 48,12% [2,3]. Aujourd’hui, la chimiothérapie
néo adjuvante occupe une place centrale dans la
prise en charge du cancer du sein, avec pour
principal avantage de réduire la taille tumorale
dans le but de permettre un traitement
conservateur [4,5]. Ce traitement conservateur
s’appuie avant sur une évaluation précise de la
taille du reliquat tumoral qui est une étape
importante, car une surestimation du résidu
tumoral pourrait conduire à une résection large
inutile voire une mastectomie.Nous voulions
montrer dans cette étude que L’IRM est
méthode répondant à cette exigence car peut non
seulement détecter des lésions non vues par les
autres techniques d’imagerie (mammographie et
échographie), présente en plus une meilleure
corrélation dimensionnelle avec l’histologie[6,7].
En Afrique au sud du Sahara [8] aucune étude
n’a jamais été menée dans ce sens car le coût de
la chimiothérapie néo adjuvante n’est pas à la
portée de tous ajouté à un plateau technique
faible. Il s’agissait pour nous de montrer la
capacité de l’IRM à détecter la présence et la
taille des reliquats tumoraux après
chimiothérapie néo adjuvante dans un premier
temps et de la confronter ensuite aux résultats de
l’examen anatomopathologique.
MATERIEL ET METHODE:
Il s’agissait d’une étude transversale descriptive,
réalisée au service de radiologie du centre
hospitalier Sud Francilien d’août à novembre
2012, intéressant 15 patientes traitées pour
cancer du sein non métastatique par
chimiothérapie néo adjuvante. L’âge moyen
était de 52,6 ans avec les extrêmes de 32 à 81
ans. Le protocole de chimiothérapie
néoadjuvante associait 3 cures de FEC 100 (5
Fluoro –uracile 500mg/mm, Cyclophosphamide
500mg/mm, Epirubicine 100mg/mm) puis 3
cures de Docetaxel (taxotere, 100mg/mm)
administrées toutes les 3 semaines. En cas de
surexpression du récepteur HER2, le
Trastuzumad (Herceptin) était introduit en
association avec le docetaxel (Taxotère) lors des
3 derniers cycles de chimiothérapie néo
adjuvante et poursuivi pendant 1 an après le
traitement chirurgical. Ce délai de 1 an tenait
compte de l'Herceptin introduite en traitement
néo adjuvant. Suivant la réponse au traitement
d’induction, le traitement chirurgical consistait
en une tumorectomie ou une mammectomie
associée à un curage ganglionnaire axillaire.
Notre étude s'est intéressée exclusivement à la
tumeur mammaire.Un appareil de type
TOSHIBA de 1,5Tesla avec antennes dédiées,
mise en service en 2006 était utilisé pour la
réalisation des IRM mammaires. Une première
IRM mammaire a été réalisée avant la
J Afr Imag Méd 2014; (6), 1: 21-30
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