ÉDITION
d’Attijariwafa bank
ÉCONOMIQUE
CONFÉRENCE
LUNDI 23 JUILLET 2012
Le décollage économico-social du Maroc
Une analyse sur les deux dernières décennies
Préambule
Les avancées réalisées par le Maroc sont incontestables. Son veloppement
est perceptible par tous et chacun. La qualification de ces progressions, répond
néanmoins à des critères de choix opportuns des indicateurs, de l’horizon d’analyse
et aussi du benchmark.
À travers cette note de recherche, nous avons l’ambition de tracer les avancées
historiques du Maroc dans des domaines stratégiques. Pour cela, nous avons
retenu les critères les plus pertinents que nous avons illustrés à travers des
représentations graphiques schématiques.
Le choix d’un horizon d’analyse long terme s’explique par notre volonté de diluer
tout biais de volatilité conjoncturelle et d’asseoir des évolutions qui correspondent
à des tendances lourdes.
Les benchmarks répondent d’abord à une logique de proximité géographique,
de taille et aussi de similitude de profil socio-économique.
Au-delà de dresser un bilan d’étape pour le Maroc, cette parution a pour objectif
de constituer un réel référentiel pour l’identification des capacités du pays, de
ses carences et surtout de ses futures tendances.
Bonne lecture
Plan
Tableau de bord économique
Une croissance marocaine forte tirée par le bon comportement de la valeur ajoutée agricole et
des secteurs manufacturiers permettant au Maroc de se positionner parmi les pays les mieux
lotis en matière de croissance dans la région d’Afrique du nord.
La vigueur de la croissance économique marocaine tire profit essentiellement de la bonne
orientation de la demande intérieure qui a pu amortir le choc de la flambée des prix des matières
premières à l’international.
Le dynamisme du secteur privé, tant en investissement qu’en épargne, a permis le financement
partiel de l’économie marocaine.
Le système financier a joué un rôle prépondérant dans le financement de l’économie marocaine,
un soutien considérable qui a su tirer avantage de l’appui d’une politique monétaire accommodante
de l’économie.
Le changement du mode de vie du consommateur marocain
Le Marocain d’aujourd’hui : un citoyen de plus en plus jeune, plus soucieux de sa qualité de vie
et croyant en l’avenir de son pays.
L’espérance de vie se rallonge parallèlement à une couverture médico-sociale progressivement
élargie.
Bien que souffrant du chômage à ses débuts, le jeune actif a davantage de chance d’intégrer le
monde du travail que par le passé.
Conséquence de tous ces facteurs, le comportement du Marocain a changé… Les services
de base développés, son pouvoir d’achat se voit amélioré, lui permettant de s’imprégner de
nouvelles habitudes de consommation.
L’effort de développement des services de base et d’infrastructure a renforcé la croissance
économique du pays, soutenant le pouvoir d’achat des ménages.
L’espérance de vie du Marocain se rallonge parallèlement à une couverture médico-sociale
progressivement élargie.
L'infrastructure au Maroc : le socle du développement économique.
L’acquisition de la propriété, premier acte d’investissement des ménages, s’améliore de manière
significative...
Par conséquent, la pauvreté a baissé et la perception des ménages de leurs niveaux de vie a
changé
L’inclusion économico-financière et sociale, bien qu’en deçà des standards internationaux,
a tendance à augmenter.
Des efforts palpables en termes d’inclusion à tous les niveaux, néanmoins des disparités
subsistent.
Au final, le Royaume, conforté par la mise en oeuvre d’un arsenal de réformes structurelles et
de stratégies sectorielles pragmatiques, parvient à faire face aux conjonctures internationales.
1,6%
3,6%
5,0%
3,9%
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4,6%
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1990-2000
2001-2011
Algérie Tunisie Egypte Maroc
2000
Secteur
secondaire;
29,1
Secteur
primaire;
14,9
Secteur
tertiaire; 56
2010
Secteur
tertiaire; 55
Secteur
primaire;
15,4
Secteur
secondaire;
29,7
1990
Secteur
tertiaire;
52,9
Secteur
primaire;
18,2
Secteur
secondaire;
29
2,4%
5,0% 4,9%
3,1%
4,7% 4,5%
-0,6%
6,8%
8,1%
-2%
-1%
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3%
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1990-1999 2000-2005 2006-2011
PIB PIB non agricole PIB agricole
19901993 199619992002200520082011
2,4%
4,2%
1,5%
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1,7%
4,9%
1990-1999 2000-2005 2006-2011
Moyenne PIB Moyenne Inflation
Une croissance marocaine forte tirée par le bon comportement de la valeur ajoutée agricole et des secteurs
manufacturiers permettant au Maroc de se positionner parmi les pays les mieux lotis en matière de croissance
dans la région d’Afrique du nord.
Une évolution de la croissance marocaine digne d’un pays émergent ...
Malgré une actualité économique morose
à l’international, marquée par la multiplication
des plans d’austérité et des risques de
récession, la Maroc arrive à maintenir une
croissance soutenue du produit intérieur
brut. Cette évolution favorable du PIB
confirme le positionnement du Maroc
en tant que pays à caractère émergent.
… soutenue par les évolutions positives des deux composantes agricole et non agricole
Ce renforcement de la vigueur de la
croissance économique nationale est le
résultat d’une consolidation du PIB non
agricole qui a su tirer profit des avantages
compétitifs du pays et s’adapter aux
mutations mondiales. D’un autre côté, le
PIB agricole s’est raffermi sur la décennie
et devient de moins en moins dépendant
des aléas climatiques grâce aux efforts
du gouvernement pour moderniser ce
secteur qui emploie plus d’un tiers de
la population marocaine.
Un produit intérieur brut qui devient de moins en moins dépendant du secteur agricole
Ainsi, la mise en place de mesures concrètes
et de réformes stratégiques a permis à
l’économie nationale une tertiarisation
de son tissu productif. En effet, le secteur
primaire représente en moyenne sur les
quatre dernières années moins de 16 %
de la valeur ajoutée globale.
Une croissance forte et durable qui a pu se concrétiser sans pour autant attiser des tensions inflationnistes…
Dans ce contexte, l’économie marocaine
a pu entamer depuis les années 2000
un nouveau sentier de croissance forte
et durable sans pour autant attiser les
tensions inflationnistes. En effet, l’inflation
s’est caractérisée par un niveau maîtrisé
passant de 4,2% durant la période 1990-
1999 à 1,5% durant la période 2000-2005
pour enfin se stabiliser autour des 1,7%
durant la période 2006-2011.
PANORAMA ÉCONOMIQUE
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2002
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Baril detrole Brent Compensation
1991 - 2004 : Baril moyen : 22 $
Compensation : 3 MM Dhs
2005 - 2008 : Baril moyen : 72 $
Compensation : 17.5 MMDhs
2009 - 2011 : Baril moyen : 84 $
Compensation : 30 MMDhs
1,6
2,1
2,7
0,7
1,4
2,2
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-2,8
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1990-19992000-20052006-2010
Consommationnale des ménages FBCF Solde commercial
PIB moyen de 5% PIB moyen de 4,9%
PIB moyen de 2,4%
15%
20%
25%
30%
35%
40%
45%
50%
55%
19901993 1996 1999 2002 20052008 2011
Taux d'importations Taux d'exportations
cit commercial
moyen de -7,7%
cit commercial
moyen de -3,9%
cit commercial
moyen de -10,3%
Exportation
cit
1999: -3,3%
2005: -5,6%
2011: -13%
57,8%
61,4%
69,1%
31,5%
26,0%
24,0%
50%
55%
60%
65%
70%
75%
1990199319961999 2002200520082011
Consommation
10%
15%
20%
25%
30%
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FBCF
Consommation nale des ménages en % du PIB
Taux d'investissement (FBCF % PIB)
199020002011
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1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
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2000
2001
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2004
2005
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Baril detrole Brent Compensation
1991 - 2004 : Baril moyen : 22 $
Compensation : 3 MM Dhs
2005 - 2008 : Baril moyen : 72 $
Compensation : 17.5 MMDhs
2009 - 2011 : Baril moyen : 84 $
Compensation : 30 MMDhs
1,6
2,1
2,7
0,7
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0,0 0,0
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1990-19992000-20052006-2010
Consommationnale des ménages FBCF Solde commercial
PIB moyen de 5% PIB moyen de 4,9%
PIB moyen de 2,4%
15%
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19901993 1996 1999 2002 20052008 2011
Taux d'importations Taux d'exportations
cit commercial
moyen de -7,7%
cit commercial
moyen de -3,9%
cit commercial
moyen de -10,3%
Exportation
cit
1999: -3,3%
2005: -5,6%
2011: -13%
57,8%
61,4%
69,1%
31,5%
26,0%
24,0%
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55%
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1990199319961999 2002200520082011
Consommation
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FBCF
Consommation nale des ménages en % du PIB
Taux d'investissement (FBCF % PIB)
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Baril detrole Brent Compensation
1991 - 2004 : Baril moyen : 22 $
Compensation : 3 MM Dhs
2005 - 2008 : Baril moyen : 72 $
Compensation : 17.5 MMDhs
2009 - 2011 : Baril moyen : 84 $
Compensation : 30 MMDhs
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1990-19992000-20052006-2010
Consommationnale des ménages FBCF Solde commercial
PIB moyen de 5% PIB moyen de 4,9%
PIB moyen de 2,4%
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19901993 1996 1999 2002 20052008 2011
Taux d'importations Taux d'exportations
cit commercial
moyen de -7,7%
cit commercial
moyen de -3,9%
cit commercial
moyen de -10,3%
Exportation
cit
1999: -3,3%
2005: -5,6%
2011: -13%
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1990199319961999 2002200520082011
Consommation
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FBCF
Consommation nale des ménages en % du PIB
Taux d'investissement (FBCF % PIB)
199020002011
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1991
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Baril detrole Brent Compensation
1991 - 2004 : Baril moyen : 22 $
Compensation : 3 MM Dhs
2005 - 2008 : Baril moyen : 72 $
Compensation : 17.5 MMDhs
2009 - 2011 : Baril moyen : 84 $
Compensation : 30 MMDhs
1,6
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-2,8
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1990-19992000-20052006-2010
Consommationnale des ménages FBCF Solde commercial
PIB moyen de 5% PIB moyen de 4,9%
PIB moyen de 2,4%
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19901993 1996 1999 2002 20052008 2011
Taux d'importations Taux d'exportations
cit commercial
moyen de -7,7%
cit commercial
moyen de -3,9%
cit commercial
moyen de -10,3%
Exportation
cit
1999: -3,3%
2005: -5,6%
2011: -13%
57,8%
61,4%
69,1%
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1990199319961999 2002200520082011
Consommation
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FBCF
Consommation nale des ménages en % du PIB
Taux d'investissement (FBCF % PIB)
199020002011
La vigueur de la croissance économique marocaine tire profit essentiellement de la bonne orientation de la
demande intérieure qui a pu amortir le choc de la flambée des prix des matières premières à l’international ...
… à travers la subvention de l’État des principaux produits de base constituant le panier du consommateur
Cette évolution favorable de l’inflation
témoigne de la pertinence de la politique
économique du gouvernement qui met au
devant de la scène le soutien du pouvoir
d’achat des ménages. Un objectif de
stabilité des prix qui s’est traduit par la
subvention des produits de base afin de
neutraliser l’effet de la volatilité des prix
des matières premières à l’international
sur les prix domestiques.
La consommation finale des ménages demeure le principal moteur de la croissance marocaine
La demande intérieure demeure le principal
moteur de l’économie nationale. En effet,
grâce au bon essor de ses deux piliers, à
savoir la consommation et l’investissement,
la demande intérieure constitue depuis
deux décennies plus de 80 % du produit
intérieur brut national. Si la part de la
consommation finale des ménages a
légèrement régresen 10 ans passant
de 61 % du PIB en 2000 à 58 % du PIB en
2011, elle demeure la plus forte contributrice
à la croissance.
Après la consommation, l’investissement contribue fortement à la consolidation de la demande intérieure
De son côté, l’investissement a contribué à
la consolidation de la demande intérieure.
Une dynamique d’investissement encouragée
par l’évolution favorable des crédits à
l’équipement et l’habitat. En résumé, la
croissance moyenne est tirée principalement
par la consommation des ménages. Cette
composante a tiré profit essentiellement
du bon comportement des crédits à la
consommation mais aussi des actions
du gouvernement visant le soutien du
pouvoir d’achat des ménages.
Une dynamique de la demande intérieure qui a pu contrer le creusement du solde commercial ...
Le solde commercial, quant à lui, a contribué
négativement à la croissance et ce en
raison des effets de la crise financière
internationale mais aussi de la faible
diversification en termes de produits et
de destination. Les agrégats extérieurs
du pays demeurent toujours fragilisés par
la détérioration du climat économique
international. En effet, le déficit commercial
s’est ainsi amplifié de 6 points passant de
3,9% du PIB durant la période 2000-2005
à plus de 10% du PIB durant la période
2006-2011.
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