dossier de presse
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PRESENTATION DU FESTIVAL
Nouvelles 2011
Le festival Nouvelles est un festival évolutif et ouvert aux différents mouvements qui agitent les scènes d’aujourd’hui. Par
l’observation du frottement de la danse avec les autres champs de l’art contemporain il s’est ouvert il y a deux ans à un
nouvel axe de programmation qui établit un pont passionnant entre deux domaines de recherches cousins : la danse et la
performance.
Pour cette édition 2011 quelques nouveautés s’y rajoutent : un Focus sur la danse outre-atlantique et la création mondiale de
l’artiste en résidence, La Ribot.
Au-delà des nouveautés, nous sommes heureux de la fidélité affirmée de nos partenaires : le FRAC Alsace avec qui nous
réitérons la "Journée particulière", tout un dimanche de performances itinérantes entre Strasbourg, Erstein (Musée Würth)
et Sélestat, Le Maillon qui co-invite un des artistes américains, la diathèque Malraux qui donne à 30 danseurs hip hop de la
région l’occasion d’une parade exceptionnelle, le TNS qui nous fait l’honneur de nous accueillir toute une soirée dans ses
murs et le Hall des Chars qui renoue avec le festival.
Une 21ème édition tonique et contrastée. Une invitation renouvelée au voyage et à la découverte de la danse et de la
performance de part et d’autre de la planète.
Danse et performance
Après 20 ans de festival, que dire de la danse aujourd’hui ? Qu’elle danse trop ou pas assez ? Qu’elle est borderline ? Trans-
genre ? Hybride ? Qu’elle flirte trop avec les arts plastiques, ou inversement ? On pourra dire tout et son contraire. Mais si
l’on observe plus précisément les attitudes de ces dernières années, on s’aperçoit que la danse continue inexorablement
d’interroger les transformations de notre société. Les chorégraphes comme les artistes d’autres champs, qu’ils utilisent les
nouvelles technologies, le texte ou le simple appareil corporel, s’emparent de thèmes récurrents : la place de l’artiste et de
l’art aujourd’hui, les violences et soumissions contemporaines, la culture populaire, les identités, la mémoire etc… La
troisième collaboration en 2011 entre Pôle Sud et le Frac Alsace est l’affirmation de cette dynamique de croisement de
genres, qui continue à trouver sa juste expression autour d’un objet artistique par définition hybride, la performance. Qu’elle
vienne du champ du spectacle dont elle reprend et déplace les codes, ou de celui de l’art contemporain elle questionne la
durée et l’immatérialité, la performance permet au corps un langage pluridisciplinaire.
En danse comme dans de nombreuses disciplines artistiques, les années 2000 sont l’époque du refus des catégories et d’une
affirmation du décloisonnement. Ce déplacement des pratiques a aussi gagné le paysage culturel, fleurissent dorénavant
des propositions singulières d’acteurs provenant d’horizons divers : la danse entre au musée, la performance sort dans la rue,
le cinéma s’expose... comme un besoin de redéfinir les arts autant que l’espace public, par une culture nomade et inventive,
où le savant peut côtoyer le populaire, dans des temps et des espaces réinventés.
Le festival Nouvelles est organisé par Pôle Sud grâce à l'aide de la Ville de Strasbourg, du Ministère de la Culture et de la
Communication – DRAC Alsace, de la Région Alsace, du Conseil Général du Bas-Rhin et de l'ONDA.
En partenariat avec Le Frac Alsace, Le-Maillon, les Médiathèques de la Ville de Strasbourg et de la CUS, le Musée Würtz et
Les Migrateurs.
Avec l'aimable collaboration du TNS, de l'association La Friche Laiterie pour le Hall des Chars, de la FNAC, et de Culture de
Paix.
Avec l'aide de Télérama, Danser, Mouvement, DNA, FIP, France Bleu et l'ensemble des Médias qui soutiennent le festival.
Avec le concours de la boutique Culture.
Le festival Nouvelles fait partie du réseau "Strasbourg-Festivals".
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PROGRAMME DU FESTIVAL
Mercredi 18 mai et jeudi 19 mai
// 20h30 / Théâtre de Hautepierre
LA RIBOT "PARADISTINGUIDAS" Création PAGE 4
Vendredi 20 mai
// 19h00 / Hall des Chars
THIERRY BAE "JE CHERCHAI DANS MES POCHES" Avant propos PAGE 6
// 20h30 / Pôle Sud
RACHID OURAMDANE "EXPOSITION UNIVERSELLE" Création 2011 PAGE 9
// 22h00 / Pôle Sud Studio
XAVIER LE ROY "PRODUIT D'AUTRES CIRCONSTANCES" PAGE 12
Samedi 21 mai
// 17h00 / Médiathèque André Malraux
MISTRAL EST – "PARADE #1" Création PAGE 15
// 20h30 / Pôle Sud
MASSIMO FURLAN "1973" PAGE 16
// 22h30 / Pôle Sud Studio
FANNY DE CHAILLE "GONZO CONFERENCE" PAGE 19
Dimanche 22 mai // de 10h30 à 18h30 Une journée particulière PAGE 20
// 11h00 / Musée Würtz
FANNY DE CHAILLE "NOS ILLUSIONS PERDUES"
// 14h30 / Frac Alsace
FANNY DE CHAILLE "COURSE DE LENTEUR"
MARCELLINE DELBECQ "SHOWTIME" & "GLIMPSES"
LES REINES PROCHAINES "LES REINES PROCHAINES ONT L'HONNEUR DE
BENJAMIN SEROR
OLGA MESA "LABOFILM & 1 : EL LAMENTO DE BLANCANIEVES" Création PAGE 23
Mardi 24 et mercredi 25 mai
// 20h30 / Théâtre de Hautepierre
MIGUEL GUTIERREZ "LAST MEADOW" Focus américain PAGE 25
Jeudi 26 mai
// 19h00 / Pôle Sud Studio
DANIEL LINEHAN "NOT ABOUT EVERYTHING" Focus américain PAGE 27
// 20h30 / Pôle Sud
FREDERICK GRAVEL "GRAVEL WORKS" Focus américain PAGE 29
// 22h30 / Pôle Sud Studio
WALLY CARDONA & RAHEL VONMOOS "A LIGHT CONVERSATION" Focus américain PAGE 31
Vendredi 27 mai
// 20h30 / TNS Salle Koltès
ALAIN BUFFARD "TOUT VA BIEN" PAGE 33
// 22h00 / TNS Salle Gignoux
TRAJAL HARRELL "TWENTY LOOKS OR PARIS IS BURNING AT THE JUDSON CHURCH (S)" Focus américain PAGE 35
Samedi 28 mai
// 20h30 / Pôle Sud
JEROME BEL "CEDRIC ANDRIEUX" PAGE 38
// 22h30 / Pôle Sud Studio
JEAN-LUC VERNA "I APOLOGIZE" PAGE 40
Infos pratiques PAGE 41
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THEATRE DE HAUTEPIERRE
MERCREDI 18 / JEUDI 19 MAI / 20.30
/ 4EME SERIE DES PIECES DISTINGUEES / SUISSE - ESPAGNE / CREATION
/ SPECTACLE POUR 5 INTERPRETES ET 20 FIGURANTS /
LA RIBOT
///// PARADISTINGUIDAS
///// Sa résidence à Pôle Sud en 2011 nous donne l’opportunité de présenter en première mondiale la nouvelle création de
La Ribot, danseuse, chorégraphe et artiste visuelle qui a contribué au développement de la nouvelle danse en Espagne dans
les années 80.
En 1991, sous le nom de La Ribot, l’artiste madrilène engage son travail dans une nouvelle voie, en créant des oeuvres
scéniques au statut mouvant, entre spectacle, performance et vidéo. Humour et excentricité caractérisent son propos qui
couvre un large champ artistique. Entre 1993 et 2000, le projet distingué a permis la création de 34 solos d’une durée de 30
secondes à 7 minutes. En 2003, La Ribot élargit le champ et crée une performance de 3 h qui reprend l’ensemble des pièces
et est l’objet d’un livre et d’un DVD.
Aujourd’hui, l’artiste renouvelle l’expérience en modifiant certains principes de base des pièces d’origine : après avoir travaillé
sur la légèreté, la vitesse et l’exactitude, elle s’intéresse ici à la multiplicité. Le solo se développe sous une forme chorale avec
5 interprètes professionnels et 20 figurants.
La Ribot, écriture et direction
Interprètes : Ruth Childs, Laetitia Dosch, Marie-Caroline Hominal, La Ribot, Delphine Rosay et 20 figurants
Musiciens : Atom, Clive Jenkins, + autres compositeurs
Production : La Ribot – Genève
Coproduction : Triennale d'Aichi (Nagoya, Japon), La Comédie de Genève – Centre d'Art dramatique, Pôle Sud Strasbourg, Festival d'Automne, Centre
Pompidou, Paris
La Ribot est soutenue par le Département des affaires culturelles de la Ville de Genève, la République et Canton de Genève, Pro Helvetia Fondation suisse
pour la culture, la Loterie Romande
La résidence de La Ribot est soutenue par la Ville de Strasbourg, la Région Alsace et la DRAC - Alsace
BIOGRAPHIE
Danseuse de formation, chorégraphe et artiste visuelle, Maria Ribot a contribué au développement de la nouvelle danse en Espagne dès le
milieu des années 80, période à laquelle elle commence son travail chorégraphique.
En 1991, sous le nom de La Ribot, l’artiste madrilène engage son travail dans une nouvelle voie, en créant des œuvres scéniques au statut
mouvant, entre spectacle, performance et vidéo. L’humour caractérise son propos qui couvre un large champ artistique et questionne
l’économie du spectacle, le marché de l’art comme la fonction de l’artiste ou l’actualité. La Ribot expose et interroge le regard à partir du
corps, de l’espace, de l’image et du mouvement. Installée à Londres entre 1997 et 2004, elle se produit essentiellement en solo et donne à
son "projet distingué", une amplitude singulière qui lui vaudra d’être nominée au Prix Paul Hamlyn Foundation Award pour les arts
plastiques en 1998, l’obtention du Prix national de danse du ministère de la culture espagnole en 2000 et de présenter Panoramix, – méta-
performance de trois heures qui réunit l’ensemble des "pièces distinguées" à la Tate Modern de Londres en 2003, au Museo Reina Sofia
de Madrid et au Centre Pompidou de Paris, entre autres.
Ses pièces aux formats courts de 30 secondes à 7 minutes dans les trois séries "distinguées" ou longues de 4h à 8h dans Laughing
Hole privilégient le jeu et les associations incongrues. Statut inusité des mots, des objets, des corps, extrême sobriété ou vibration des
couleurs, font partie de ce travail conceptuel. Dans les œuvres de La Ribot, le corps s’expose, comme dans 40 espontáneos, en tant que
sujet pensé et matière vivante.
Installée à Genève depuis 2004, elle a enseigné à la HEAD (Haute Ecole d’Art et de Design de Genève) jusqu’en 2008, et poursuit ses
recherches sur différents médiums. Après avoir donné à son parcours un rayonnement international, La Ribot ouvre son travail à d’autres
formes de rencontres artistiques, au sein même de ses oeuvres, comme dans Gustavia, spectacle créé en 2008 et cosigné avec la
chorégraphe française Mathilde Monnier ou dans une pièce vidéo réalisée avec la danseuse Cristina Hoyos pour In_ter_va_lo, cycle d’art
contemporain et flamenco.
Dans sa pièce Llámame mariachi (2009), elle poursuit, dans la première partie, sa recherche en vidéo qui s’inscrit à la suite de Travelling
(2003) et Cuarto de Oro (2008) où, en un seul plan séquence, elle retrace une expérience visuelle et une perception de l’espace proches de
celles du danseur. Dans la deuxième partie de la pièce, elle a axé son travail sur les textes et la parole.
Avec sa dernière création, Walk the Chair (2010), La Ribot réutilise "ses" chaises en bois, pliantes et usées. Walk the Chair est présentée en
tant qu’installation à la Hayward Gallery de Londres à l’occasion de l’exposition MOVE : CHOREOGRAPHING YOU.
Irène Filiberti
WWW.LARIBOT.COM
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NOTE D'INTENTION POUR PARADISTINGUIDAS
"Dans cette quatrième série, le thème est la juxtaposition et la multiplication.
Le contexte est le théâtre : la salle de théâtre, le plateau avec plusieurs
interprètes, des figurants et les spectateurs. Je compte m'associer à différents
collaborateurs, notamment à divers musiciens, à un chef opérateur pour le
travail vidéo, et d'autres professionnels encore.
Alors que le chemin parcouru est allé de la petite salle de théâtre en 1993 à la
grande salle d'exposition en 2003, ici, l'itinéraire est inversé. Je veux passer de
la salle d'exposition de la Triennale d'Aichi au Japon en août 2010 à une salle de
théâtre en 2011.
Dans "Six Memos for the Next Millenium", cycle de conférences écrit en 1985 par Italo Calvino, celui-ci proposait, pour
passer le millenium d'utiliser les concepts de légèreté, de vitesse, d'exactitude, de visibilité et de multiplicité et encore… l'art
de commencer et l'art de finir. En suivant les mémos de Calvino, les premières périodes des pièces distinguées, c'est-à-dire les
34 pièces dinstinguées, étaient dédiées à la légèreté, la vitesse et l'exactitude. Avec PARAdistinguidas, je suis certainement en
train d'attaquer la multiplicité.
Je veux travailler avec l'idée de masses qui se multiplient, pour s'accumuler et se combiner. Mais je veux maintenir l'idée de
solo pour les interprètes sur scène. Le solo se transforme en un solo avec différentes interprètes qui deviennent parfois
"travailleuses" quand elles ne font pas le solo, parfois figurantes quand les figurants rentrent sur scène, parfois spectatrices
quand les figurants deviennent spectateurs…"
La Ribot, janvier 2010
PROJET DISTINGUÉ DE 1993
Sous le titre générique, de pièces distinguées, des œuvres de 30’ à 7 mn,
courtes adaptations de concepts présentés dans les arts visuels ou en
danse.
Dans ces poèmes en mouvement ou ces tableaux vivants, La Ribot se
montrait nue, avec de la distinction, "comme seul paravent contre
l’offense".
Ses pièces distinguées sont en vente ou vendues à des propriétaires
distingués. Le projet de La Ribot est d’en créer cent. En dix années, elle
en aura réalisé 34 présentées par séries, jusqu’à la compilation intégrale,
sorte de méta-performance intitulée Panoramix .
La première série (treize pièces) se consacrait au corps et à la
théâtralité. La Ribot s’en expliquait dans un entretien realisé en 2001 :
"Chacune de mes pièces dit de manière plus vive et éloquente ce que je pourrais tenter d’expliquer avec des mots autour de
l’art visuel, de la danse. Dans le concret, je prépare ces pièces comme un peintre dans son atelier et non pas comme une
chorégraphe dans un studio. L’espace je travaille n’est pas vide, je reste en contact avec toutes les choses qui font partie
de mon environnement familier alors qu’en danse, l’espace est beaucoup plus neutre. Ce travail-là, même s’il est nourri
d’influences ou de mon intérêt pour les arts plastiques est assez élémentaire, direct. Finalement, je n’y parle que de mes
préoccupations artistiques du moment.
Dans la deuxième série intitulée Mas distinguidas, j’ai composé l’ensemble des pièces en redéfinissant l’espace. Tous mes
déplacements sont écrits à la façon d’un zoom, dans un mouvement avant, arrière, centre. Dans l’assemblage d’une série, je
cherche toujours un ordre organique qui réfléchit aussi à l’orientation du regard. Pour Still Distinguished, j’ai pensé à l’espace
et choisi de montrer les pièces dans les conditions d’une exposition. C’est plus proche de la sculpture, le temps est plus long
et tout l’espace est parcouru : surface, angles, etc... Bien sûr, étant donné d’où je viens, j’utilise mon corps, je travaille sur le
temps et l’espace et je traite le mouvement comme la musique et les objets."
Le "projet distingué" comprend en plus le livre La Ribot dont le premier volume avec sa sélection d’images renvoie à cette
période. Ainsi que le film Treintaycuatropiècesdistinguées&onestriptease, autre forme, autre regard sur l’ensemble de ce corpus.
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