IV
ème
Congrès International d’Epidémiologie "Du Nord au Sud"
et XVI
èmes
Actualités du Pharo
Marseille, 15 – 17 septembre 2010
Communications affichées
P1
C
ANCER
P1-1
Exposition aux facteurs cancérigènes dans le secteur agricole au Maroc
N. Abda
a
, K. El Rhazi
a
, A. Najdi
a
, A. Zidouh
b
, M. Bennani
b
, C. Nejjari
a
a
Laboratoire d’épidémiologie, recherche clinique et santé communautaire, Faculté de médecine et de
pharmacie de Fès, Maroc
b
Association Lalla Salma de lutte contre le cancer, Rabat, Maroc
Mots clés : Pesticides ; Risque cancérigène ; Agriculture ; Maroc
Introduction. - L’agriculture est un secteur assez large d’utilisation des pesticides. Les expositions à
ces derniers ont été mises en cause dans certains types de cancers. Des statistiques sur ses
expositions professionnelles au Maroc font défaut. L’objectif de l’étude est de décrire les principaux
produits cancérigènes utilisés en secteur agricole au Maroc.
Méthodes. - Il s’agit d’une enquête transversale réalisée en juillet 2008 dans les communes rurales de
Meknès El Hajeb. Les produits recherchés étaient principalement des produits phytosanitaires ayant
une nomenclature bien codifiée et dont la classification selon la monographie du CIRC, est bien
établie.
Résultats. - Au total, 402 sujets ont été inclus. L’arboriculture, la culture de la vigne, et la culture de la
pomme de terre sont les cultures il y avait l’utilisation la plus importante des traitements pesticides,
avec respectivement 53,9 %, 45,9 %, et 30,7 %. Parmi les sujets interrogés, 75,2 % ont déjà utilisés
des fongicides, 76,7 % des insecticides, 77,6 % des herbicides, 13,6 % des acaricides et 20,7 %
n’utilisaient aucun produit. Peu de substances classées groupe 1, 2A ou 2B dans la monographie du
CIRC, ont été retrouvé. Il s’agit surtout des huiles minérales (groupe 1) et du chlorathalonil (groupe
2B), avec une proportion d’exposition de respectivement 2,7 % et 0,4 %. L’utilisation de mesures de
précaution reste très insuffisante. Plus de la moitié n’utilisaient jamais de gants et plus de 80%
n’utilisaient ni masque ni lunettes. La préparation de la bouillie se faisait à l’air libre et près des points
d’eau dans respectivement 98,9 % et 11,6 % des cas.
Discussion/Conclusion.- Les résultats obtenus permettent d’offrir aux différents partenaires une idée
sur les expositions susceptibles d’être néfastes pour la santé, dans le secteur agricole. Il s’agit d’une
étape nécessaire à la mise en place de mesures de prévention au niveau local, régional et national.
P1-2
Epidémiologie du cancer à Oran : 13 années d’enregistrement au registre du cancer d’Oran de
1996 jusqu’à 2008
F. Ammour, N. Guetarni, A. Ayad, F.Z. Besbes, H. Messid, A. Fouatih, L. Mokhtari
Service d’épidémiologie, CHU, Oran, Algérie
Mots clés : Laboratoire ; Cancer ; Oran ; Incidence
Introduction.- Parmi les registres du cancer de l’Ouest algérien, le registre du cancer d’Oran constitue
la principale source d’information pour les différents registres installés en Algérie ainsi que pour
d’autres structures de santé. Le registre du cancer d’Oran présente d’année en année des
modifications dans les résultats qui sont de plus en plus améliorées par la qualité des données
recueillies, en rapport avec le nombre moyens de sources par cas (2,7 sources/cas). Il s’agit d’un
registre de population dont le recueil se fait selon le mode actif, enregistrant toutes les données sur le
cancer dans la wilaya d’Oran.
Objectif. - Déterminer l’incidence et la prévalence du cancer à Oran et décrire les caractéristiques
épidémiologiques du cancer.
Méthodes. -Le recueil des données s’effectue annuellement à partir des dossiers de malades, dans
tous les établissements publics et privés de la wilaya d’Oran. L’analyse se fait après codage, saisie et
traitement des données sur Logiciel Canreg et Epi Info.
Résultats. - Entre 1996 et 2007, 13 050 cas de cancer ont éenregistrés dans le registre du cancer
d’Oran. Le sexe ratio est de 0,8, soit 10 femmes pour 8 hommes, l’âge moyen d’apparition du cancer
est de 52,3 ± 1 ans. La principale source d’information est constituée par les laboratoires privés
d’anatomopathologie, suivis des services d’hospitalisations du CHU Oran. Sur 12 années
d’enregistrement, les cancers du poumon et du sein sont en première position pour l’homme et la
femme respectivement.
Discussion/Conclusion. - Ce registre constitue la principale source d’information pour d’autres
registres qui font partie du Réseau des registres du cancer de l’ouest et du sud.
P1-3
Facteurs associés au retard dans traitement des patients atteints de cancer au Maroc
K. Bendahhou
a
, M. Berraho
a
, Y. El Achhab
a
, A. Benidder
b
, M. Bennani3, C. Nejjari
a
a
Laboratoire d’épidémiologie, recherche clinique et santé communautaire, Faculté de médecine et de
pharmacie de Fès, Maroc
b
Centre d’oncologie CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc
c
Association Lalla Salma de lutte contre le cancer, Rabat, Maroc
Mots clés : Cancer ; Facteurs sociodémographiques ; Retard ; Traitement
Introduction.- La prise en charge précoce des patients constitue un facteur pronostic en matière du
cancer. L’objectif de cette étude est d’étudier la relation entre les caractéristiques
sociodémographiques des patients et le retard dans le traitement du cancer au Maroc.
Méthodes. - Il s’agit d’une étude transversale réalisée entre juin et août 2008, au niveau des
principaux centres d’oncologie du Maroc. Le recueil des données s’est fait par un questionnaire
standardisé. Dans un premier temps une description de la population d’étude a été faite, ensuite une
analyse univariée à la recherche de facteurs associés au retard dans le traitement du cancer a été
réalisée.
Résultats. - Le statut matrimonial la profession du patient ainsi que le type de cancer étaient associés
au retard dans le traitement du cancer. Ainsi juste après le diagnostic, les sujets actifs et les femmes
au foyer ont commencé un traitement anticancéreux plus rapidement que les chômeurs et les retraités
(p=0,03). Le délai entre le diagnostic du cancer et le début d’un traitement était plus long chez sujets
non mariés (p=0,01). En fonction du type du cancer, ce sont les patients atteints du cancer du
poumon, du col ou d’un lymphome qui commençaient plus tardivement un traitement en comparaison
avec les patients ayant un cancer du sein ou colorectal (p<0,001).
Discussion/Conclusion. - Pour diminuer la mortalité, la morbidité et l’impact psychologique du cancer,
ces résultats doivent influencer la conception des interventions visant à duire les délais de
traitement pour le patient marocain.
P1-4
Intérêt du dosage des PSA dans le dépistage du cancer de la prostate dans la région de Saïda,
Algérie
M. Bendahmane-Salmi, A. Berroukche, B. Kandouci
Laboratoire Environnement et santé, Faculté de Médecine, Sidi Bel-Abbès, Algérie
P1-5
Etude épidémiologique du cancer du col utérin à Sidi Bel-Abbès, Algérie, 1998-2006
M. Bendahmane-Salmi, M. Medlès, B. Kandouci
Laboratoire Environnement et santé, Faculté de Médecine, Sidi Bel-Abbès, Algérie
Mots clés : Cancer du col utérin ; Age ; Multiparité
Introduction. - A l’échelle mondiale le cancer du col de l’utérus est en termes de fréquence, le
deuxième cancer touchant les femmes après le cancer du sein. Il représente 10 % de tous les cancers
chez la femme avec environ 500 000 nouveaux cas identifiés chaque année, et à peu près 83 % de
ces nouveaux cas se produisent dans les pays en développement.
Matériel et méthodes. - L’objectif de notre travail consiste à faire une étude épidémiologique
rétrospective entre 1998 et 2006 sur 236 patientes âgées de 23 à 90 ans, hospitalisées au niveau du
CHU de Sidi Bel-Abbès, pour une néoplasie du col utérin.
Résultats. - La majorité des cas (92 %) présente un carcinome épidermoïde de type invasif dont le
symptôme le plus fréquent est l’apparition de métrorragies (88,7%). La fréquence de ce cancer varie
avec l’âge des femmes, elle est très faible (1,31 %) pour les femmes moins de 25 ans et élevée
(95,63%) au delà de 35 ans. Les tranches pré-ménopausique (36 à 45 ans), ménopausique (46 à 55
ans) et post-ménopausique (56 à 65 ans) concernent respectivement 24 %, 32 % et 25 % des cas.
Parmi les facteurs de risque les plus plausibles ont été signalés, la précocité de l’activité sexuelle et
l’âge du premier enfant conçu avant l’âge de 20 ans. Par ailleurs, la multiparité et/ou l’avortement
semblent être des facteurs favorisant l’apparition de néoplasie du col utérin puisque 81,41 % des
femmes affectées ont fait plus de cinq grossesses. De même, d’autres facteurs peuvent être
incriminés tels que l’infection génitale à répétition (~23 %), le vieillissement (40 %) et le niveau
socioéconomique bas (58 %).
Conclusion. - Le cancer du col utérin est multifactoriel et les principaux facteurs de risque à surveiller
sont en particulier, la précocité de l’activité sexuelle, les accouchements ou avortements multiples et
les infections génitales à répétition.
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