Les musées
roo signées Lippi, Fra
Angelico ou Piero di Cosimq
auteur de I'énigmatique
portrait "Simonetta Vespucci ".
Raphaël, quant à lui, occupe
une place importante, puisque
ce musée est le seul de France
avec le Louvre à posséder trois
de ses æuvres : nla Madone
de la maison d'Orléans",
nla Vierge de Lorette, et "Les
Trois Grâces,, un petit tableau
d'une flnesse immense.
> www.musee-conde.fr
STRASBOURG
'3 3 ' :
Un héritage allemand.
Quand lAlsace était
allemande, après la débâcle de
1870, l'empereur Guillaume
confla au directeur des musées
de Prusse, Wilhelm von Bode,
la tâche de constituer une
collection pour la ville de
Strasbourg. Spécialiste de
la Renaissance, il constitua un
fonds d'æuvres italiennes
auxquelles se sont â,outées
depuis des toiles léguées par
des mécènes locaux. Un
"Portrait de leune femme" au
visage avenant par Raphaël,
une "Vierge à l'Enfant et
deux anges" par Botticelli
et une ténébreuse ..fudith
et sa servante,,, du Corrège.
comptent parmi les clous de
cette collection, constituée à
l'origine par un conservateur
germanique pour un musée
de liEmpire allemand.
> m u sees. strasbou rg.eu
AJACCIO
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Une histoire corse. Si le
musée d'Ajaccio peut se
vanter de posséder le plus
prestigieux fonds d'art italien
de France après le Louvre,
toutes époques confondues,
c'est parce qu'il a bénéficié du
legs du cardinal |oseph Fesch,
éminent collectionneur et
oncle du Corse le plus célèbre
de l'histoire : Napoléon. Dans
ce palais du Second Empire,
on contemple une dierge à
l'Enfant soutenu par un ange
sous une guirlande" aux
couleurs pastel, de Botticelli,
et une .À/ierge à l'Enfant
avec saint lérôme et une
sainte mârtyre, aux teintes
très sombres par Cosmè Tura.
Mais aussi une inquiétante
"Magicienne". de Dosso Dossi.
et un stoique "Saint François
recevant les stigmates, par
Lorenzo di Credi.
> musee-fesch.com
t'
lra te
AREZZO
-1i:F::=ÈË8,!.-i ii :i" li;-aÈ #
iËi ê ii Ê-:ii ii!l: i-.+. La Croix
et la manière. Piero della
Francesca a peint ici son
morceau de bravoure : un
cycle de fresques sur la
légende de la vraie Croix.
Sur les murs du chæur de
l'église, hauts de plus de sept
mètres, il a narré l'histoire de
la plus illustre relique de la
chrétienté - la Croix oir |ésus
fut cruciflé - en appliquant
les principes de perspective,
fondateurs de l'art renaissant.
De plus, comme pour rendre
son récit plus accessible aux
fldèles, il l'a transposé dans
des paysages toscans
identiflables : à la place de
Jérusalem et de l'Orient, ce
sont Arezzo et sa câmpagne
qu'il a décrits. La reine de
Saba et le roi Salomon sont
donc les acteurs d'une pièce
qui illustre les innovations
techniques et esthétiques
de la Renaissance toscane.
> p ie rode I lafra ncesca. it
FIORENCE
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Une synthèse idéale.
Ils sont tous là : Botticelli,
Michel-Ange, Léonard,
RaphaëI, Lippi, Uccello,
Mantegnâ... Difficile doublier
que c'est à Florence que tout
a commencé. Cette profusion
de chefs-d'æuvre, c'est âux
Médicis qu on la doit. Depuis
1765, les salles, qui abdtaient
iadis 1'appareil administratif
de cette famille régnant sur
Florence, accueillent les
toiles acquises par centaines
au fll des générations. On
s'attarde bien entendu devant
les incontournables, comme
1'énigmatique "Printemps"
et la sensuelle "Naissance de
Vénus", de Botticelli, ou l'osé
"Tondo Doni", de Michel-
Ange, dans lequel Ia Sainte
Famille se tient devant une
assemblée d hommes nus. I1
serait dommage de dédaigner
des tableaux moins adulés,
et aussi admirables, comme
"I-Adoration des Mages",
de Léonard, émouvânte
æuvre inachevée. Visiter les
Offices, c'est s'offrir le
meilleur panorama de la
Renaissance italienne. Et ceux
qui y ont déjà gotrté auront
des surprises en y retournant,
puisque de nouvelles
salles viennent d'ouvrir,
pour exposer des æuvres
lusqu alors entreposées
dans les réserves.
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La scrrlpture à I'honneur.
Parce que la renommée de
Ia peinture de la Renaissance
ne doit pas faire oublier la
splendeur de sa sculpture, ce
musée qui lui est consacré
mérite une mention spéciale.
Ici "Bacchus", de Michel-Ange,
chancelle sous 1'effet du vin,
tandis que l'androgyne
"David", de Donatellq
rencontre celui de Verrocchiq
adolescent au port altier.
La visite s'apprécie d'âutant
plus que les sculptures
sont exposées dans llancien
palais du Podestat (premier
magistrat), le plus vieil édiflce
public de Florence, décor
parfait pour ce spectacle
de bronze et de marbre.
> uffizi.firenze.lt/
musei/? m=bargello
i:.Ë:1Pij";jj§l È;aîd L€ièË{j c-?.
Une retraite spirituelle.
Fra Angelicq à la fois moine
et peintre, vivait au
XV" siècle dans ce monastère
désormais devenu musée.
Sous f impulsion de Cosme
de Médicis, il a laissé dans
les allées autour du cloître et
dans les cellules du couvent
de nombreuses fresques qui
témoignent de Ia spiritualité
de son æuvre. La douceur de
"I-Annonciation" et lâ maiesté
de "La Descente de Croix",
par exemple, font de la visite
un pur moment de sérénité.
> uffizl.firenze.it/
musel/?m=sanmarco
Modèles de choix pour
ieunes artistes. C'est ici,
dans une immense alcôve
dessinée ad hoc, qu est
conservée l'une des plus
célèbres sculptures du
monde : l'athlétique "David"
de Michel-Ange. A lui seul.
il lustiflerait la visite. II est
néanmoins en bonne
compagnie puisque plusieurs
*Esclaves" du même Michel-
Ange, ainsi que des æuvres
de Botticelli, Ghirlandaio et
Lippi sont exposées dans ce
musée à l'histoire'insolite.
En effet, la collection est née
au xvrlle siècle à l'initiative
.126 GEO ART