Bureau 413/MCB Le Président NOISIEL, le 13 SEP. 2012 N°/G/170/12-0597 B N° 12-0141 R RECOMMANDE AVEC A.R. Monsieur le Directeur, Je vous ai adressé, par lettre du 23 juillet 2012, le rapport d’observations définitives concernant la gestion de votre établissement pour les années 2008 et suivantes, que la chambre a arrêté, après contradiction, dans sa séance du 12 juillet 2012. Ce rapport a également été adressé à Monsieur François de MAZIERES, Président du conseil de surveillance de cet établissement. Aucune réponse n’est parvenue à la chambre à l’issue du délai d’un mois qui était imparti. La procédure est désormais close et vous trouverez ci-joint le rapport, qui est également transmis au président du conseil de surveillance de votre établissement. Ainsi que je l’indique à ce dernier, ce rapport doit être communiqué au conseil de surveillance dès sa plus proche réunion, en application de l’article L.243-5 du code des juridictions financières. Il doit être inscrit à son ordre du jour, être annexé à la convocation adressée à chacun des membres du conseil et donner lieu à un débat. P.J : 1 Monsieur le Directeur du Centre hospitalier André Mignot 177, rue de Versailles 78157 LE CHESNAY CEDEX 6, Cours des Roches - B.P. 226 - Noisiel - 77441 Marne la Vallée Cedex 2 Tel. 01.64.80.88.88 Fax 01.64.80.88.53 ./. Bureau 413/MCB 2 A compter de la date de cette réunion, que je demande au président du conseil de surveillance de me faire connaître, la communication du rapport, à toute personne en faisant la demande, est de droit. J’en transmets par ailleurs, en vertu de l’article R.241-23 du code précité, une copie au préfet et au directeur départemental des finances publiques de VERSAILLES, ainsi qu’au directeur général de l’Agence régionale de santé. Je vous prie d’agréer, Monsieur le Directeur, l'expression de ma considération distinguée. Jean-Yves BERTUCCI S4212023807 MP 1/28 RAPPORT D’OBSERVATIONS DEFINITIVES CENTRE HOSPITALIER DE VERSAILLES (78) -*-*Exercices 2008 et suivants -*-*Cahier n° 1 : Soins de suite et de réadaptation S4212023807 MP 2/28 Principal hôpital public du territoire de santé « Sud Yvelines », le centre hospitalier (CH) de Versailles génère des soins de suite et de réadaptation. Il prend en charge les patients du secteur urbain de Versailles et de la ville nouvelle de Saint-Quentin-en-Yvelines. Selon l’agence régionale de santé d’Ile-de-France, ce territoire est bien doté en établissements de santé. En moyenne, 1 500 patients du CH de Versailles poursuivent leur hospitalisation dans une structure de soins de suite et de réadaptation (SSR). Le service de l’hôpital Richaud en est le lieu d’accueil le plus fréquent. Le CH de Versailles transfère également ses patients vers l’hôpital gérontologique et médico-social de Plaisir, la clinique de la Porte Verte à Versailles, la clinique de l’Oasis à Saint-Rémy-lès-Chevreuse et l’hôpital du Vésinet. Le CH de Versailles a lui-même une activité de soins de suite et de rééducation. Le site Richaud assure, en effet, la « prise en charge des affections des personnes âgées polypathologiques, dépendantes ou à risque de dépendance ». Il dispose aujourd’hui de 37 lits et huit places. En 2013, est prévue l’ouverture de 17 lits supplémentaires. Les patients du CH de Versailles constituent 85 % de la patientèle du service de SSR Richaud. Le service se place dans une logique de proximité qui le conduit à privilégier les entrées directes de patients et donc à refuser les demandes émanant des autres établissements de santé. A l’issue de leur séjour, 44 % des patients retournent à leur domicile, 23 % rejoignent une structure médico-sociale et 23% sont ré-hospitalisés au CH de Versailles. La dotation de fonctionnement du CH de Versailles pour l’activité de SSR a été de 4,7 M€ 1 en 2010. Dans le cadre de l’application de la tarification à l’activité, il aurait perçu des recettes théoriques inférieures de 8 %. L’établissement a donc engagé une démarche de recueil exhaustif de l’activité, afin de se préparer aux nouvelles modalités de financement. 1 M€ : millions d’euros S4212023807 MP 3/28 SOMMAIRE PROCEDURE .............................................................................................................................. 5 PARTIE 1 : LE CENTRE HOSPITALIER DE VERSAILLES, ETABLISSEMENT IMPORTANT DU TERRITOIRE DE SANTE, GENERE DES SEJOURS DE SOINS DE SUITE ET READAPTATION.................. 5 I. Le centre hospitalier de Versailles est un acteur important du territoire de santé........... 5 II. Le centre hospitalier de Versailles adresse environ 1 500 patients par an aux structures de soins de suite et réadaptation des Yvelines ....................................................... 6 A. L’adressage des patients : une analyse quantitative ................................................. 6 B. L’adressage des patients : les moyens mobilisés ..................................................... 8 PARTIE 2 : LE CENTRE HOSPITALIER DE VERSAILLES ASSURE EGALEMENT UNE ACTIVITE DE MOYEN SEJOUR EN SON SEIN, DANS UNE LOGIQUE DE FILIERE DEDIEE....................................... 11 I. Le moyen séjour du centre hospitalier de Versailles répond aux besoins des patients du territoire de santé .................................................................................................................. 11 A. Le service de soins de suite et de réadaptation assure la « prise en charge des affections des personnes âgées polypathologiques, dépendantes ou à risque de dépendance » .................................................................................................................... 11 B. Le service de soins de suite et de réadaptation s’insère dans un bassin « équilibré » et répond aux objectifs de l’agence régionale de santé .................................................... 11 II. Les moyens du service de soins de suite et de réadaptation sont a priori cohérents avec l’activité réalisée .......................................................................................................... 14 A. Le service de SSR a fonctionné avec 2,6 médecins et 52 personnels non médicaux en 2010 ............................................................................................................................. 14 B. Au-delà des équipements de base, l’hôpital Richaud bénéficie d’un accès privilégié au plateau technique de l’hôpital Mignot......................................................... 15 C. La réouverture d’un troisième étage de soins de suite et de réadaptation est prévue en 2013 ............................................................................................................................. 16 III. A. La trajectoire du patient est organisée ....................................................................... 16 La logique de filière conduit à limiter les inadéquations de prises en charge ....... 16 B. L’origine des patients illustre la fonction d’aval du service au sein du centre hospitalier de Versailles ................................................................................................... 17 C. Le projet thérapeutique se construit tout au long du séjour du patient .................. 19 D. Les patients retournent majoritairement à leur domicile ou rejoignent une structure médico-sociale, à l’issue de leur séjour ............................................................................ 19 IV. L’activité, en légère hausse, est appelée à encore se renforcer en 2013.................... 21 A. Le centre hospitalier de Versailles doit renforcer son offre de soins à moyen terme 21 B. Les indicateurs de performance médico-économique sont plutôt bons ................. 22 S4212023807 MP 4/28 C. Une meilleure exhaustivité des données du programme médicalisé des systèmes d’information (PMSI) devra être assurée à terme ............................................................ 23 D. Le centre hospitalier de Versailles analyse son activité au regard de nombreux indicateurs ........................................................................................................................ 23 V. L’équilibre financier aujourd’hui atteint sera difficile à conserver, toutes choses égales par ailleurs, dans le cadre des nouvelles modalités de financement à l’activité ....... 24 A. Malgré des ressources stables sur la période, la « marge » dégagée sur l’activité de moyen séjour diminue sensiblement ................................................................................ 24 B. La tarification à l’activité, dans les conditions aujourd’hui envisagées pour sa mise en œuvre, changerait fortement les équilibres financiers ................................................. 25 Annexe 1 : Tableaux Mahos................................................................................................. 27 S4212023807 MP 5/28 PROCEDURE Le contrôle du centre hospitalier de Versailles a été inscrit au programme 2011 de la chambre. Les lettres d’ouverture du contrôle ont été adressées, le 8 septembre 2011, à M. Olivier COLIN, directeur en fonction, et à M. Philippe BRILLAUT, président du conseil de surveillance et maire du Chesnay. Cet établissement a été retenu dans l’échantillon des établissements examinés au titre de l’enquête commune entre la Cour des comptes et les chambres régionales des comptes sur les soins de suite et de réadaptation. L’entretien préalable, prévu par l’article L. 243-1 du code des juridictions financières, a eu lieu le 14 décembre 2011. Dans sa séance du 27 janvier 2012, la chambre a formulé des observations provisoires. Dans sa séance du 12 juillet 2012, la chambre a examiné les réponses apportées par M. Olivier COLIN, directeur en fonction. Elle a formulé, à titre définitif, les observations rapportées ci-après. PARTIE 1 : LE CENTRE HOSPITALIER DE VERSAILLES, ETABLISSEMENT IMPORTANT DU TERRITOIRE DE SANTE, GENERE DES SEJOURS DE SOINS DE SUITE ET READAPTATION I. Le centre hospitalier de Versailles est un acteur important du territoire de santé Principal hôpital public du territoire de santé « Sud Yvelines », le centre hospitalier de Versailles, génère des soins de suite et de réadaptation. Il prend en charge des patients issus du secteur urbain versaillais et de la ville nouvelle de Saint-Quentin-en-Yvelines. Si l’établissement a une histoire tri-centenaire, sa configuration actuelle est issue de l’inauguration au Chesnay de l’hôpital Mignot en 1981. Il abrite le plateau médico-technique, les services de médecine, chirurgie, obstétrique (MCO) et psychiatrie, ainsi que les urgences et le service d’aide médicale urgente (Samu). A Versailles, l’établissement a conservé l’hôpital Richaud et la maison Despagne. Le premier regroupe les services de moyen séjour et l’établissement hébergeant des personnes âgées dépendantes (Ehpad). La seconde abrite aujourd’hui l’unité médico-judiciaire et le centre de soins d’accompagnement et de prévention en addictologie, le centre d’action médico-sociale précoce, les centres médico-psychologiques adultes, adolescents et enfants, l’hôpital de jour psychiatrique et le centre de recherche de psychiatrie. L’établissement dispense des activités de santé publique (addictologie ambulatoire et action médico-sociale précoce) sur des sites dédiés dans l’ensemble du département. Il prend également en charge des patients relevant du système pénitentiaire ou placés en rétention administrative. Enfin, hôpital « universitarisé », il développe des activités de recherche dans de nombreux services. S4212023807 MP 6/28 II. Le centre hospitalier de Versailles adresse environ 1 500 patients par an aux structures de soins de suite et réadaptation des Yvelines A. L’adressage des patients : une analyse quantitative A titre liminaire, les données relatives au flux de patients entre l’hôpital Mignot et l’hôpital Richaud présentent des différences notables selon les sources retenues. En effet, un patient pris en charge à l’hôpital Mignot peut poursuivre son séjour de médecine ou chirurgie en soins de suite et réadaptation au sein de l’hôpital Richaud ou d’une structure extérieure. Il s’agit d’une mutation dans le premier cas et d’un transfert dans le second. Ces données sont suivies par le département des informations médicales (Dim) et recensées dans le cadre du programme de médicalisation des systèmes d’informations (PMSI). De manière symétrique, un patient pris en charge à Richaud peut provenir de l’hôpital Mignot, d’un autre établissement ou de son domicile. Les données recueillies par le Dim ont révélé des erreurs de saisie ou de transmission informatique ; elles ne permettent pas de rapprocher le nombre de patients de l’hôpital Mignot mutés à l’hôpital Richaud et de patients pris en charge à Richaud provenant de Mignot. Une étude de la Dim à partir de l’identifiant 2 patient et de la date du mouvement entre court et moyen séjour a permis d’objectiver les discordances. Pour autant, les autres recueils d’information présentent aussi des données différentes, ce qui soulève des difficultés en termes d’analyse des flux de patients entre court et moyen séjours au sein de l’établissement. Pour sa part, le service social des malades gère les dossiers de sortie du court séjour vers une structure de moyen séjour, qu’il s’agisse de l’hôpital Richaud ou de tout autre établissement. Il ne recense toutefois pas les réadmissions en SSR consécutives à un nouveau passage au sein de l’hôpital Mignot, ni les demandes de prises en charge adressées par les urgences. En outre, peuvent lui échapper les mutations entre le court séjour gériatrique et l’hôpital Richaud, pour lesquelles une demande téléphonique est parfois suffisante. Pour ce service, l’hôpital Mignot aurait « généré » 1 539 séjours en SSR en 2010, dont 206 effectués à Richaud. De son côté, le pôle gériatrique recense dans un fichier les origines de ses patients. En 2010, 347 patients auraient fait l’objet d’une mutation interne à l’établissement. Enfin, les données issues de l’application « Trajectoire » obtenues auprès du correspondant de l’agence régionale de santé (ARS) d’Ile-de-France n’ont pas permis de résoudre cette difficulté 3. 2 3 Commun aux deux structures. Cet outil a été déployé au fur et à mesure de l’année 2011. L’extrapolation des données des mois de septembre à novembre 2011, qui correspondent à un déploiement quasi intégral de ce dispositif, donne des résultats peu en lien avec les tendances observées les trois années précédentes. S4212023807 MP 7/28 Sur ces bases, les appréciations suivantes peuvent toutefois être portées : - s’agissant des sorties de patients de court séjour en soins de suite et de réadaptation, de leur volume global et tous modes de sortie confondus, les données du service social des malades seront retenues, corroborées par celles issues du Dim ; - s’agissant, en revanche, des origines des patients pris en charge en moyen séjour au sein de l’établissement, les données du pôle gérontologique seront privilégiées ; plus exhaustif, ce recensement semble plus fiable ; - les séries seront analysées indépendamment, dans la mesure où il n’est pas possible de les corriger, d’un point de vue méthodologique. Aussi, sous réserve de ces observations, 1 539 des 34 598 séjours médicaux et chirurgicaux réalisés à Mignot se seraient poursuivis en 2010, en structure de moyen séjour 4. Sur cet ensemble, de 206 à 347 auraient été réalisés à Richaud. Tableau n° 1 : Nombre de séjours médicaux et chirurgicaux du CH de Versailles se poursuivant en structures de SSR, dont séjours SSR pris en charge à Richaud 2008 Séjours médicaux et chirurgicaux (Hôpital Mignot) Séjours SSR générés Part de séjours MC générant un SSR 2009 2010 Projection 2011 32 897 35 602 1 514 1 659 5% 5% Moyenne 30 514 1 439 5% 33 578 1 565 5% 34 598 1 539 4% Données du Service social 209 309 Données du pôle gérontologie Part de séjours MC donnant lieu à SSR pris en charge à Richaud 185 299 206 347 200 318 192 289 12% 19% 13% 23% 13% 21% 12% 17% Séjours de SSR pris en charge à Richaud Données du Service social Données du pôle gérontologie 15% 21% Source : Etablissement – Service SSR, Département de l’information médicale et Service social des malades La proportion de séjours entraînant une prise en charge en moyen séjour, légèrement inférieure à 5 %, apparaît stable. L’établissement qui ne mesure pas de manière prévisionnelle la demande, mais réalise un suivi a posteriori, est à même de déterminer les partenariats à développer et à renforcer avec les établissements d’aval. A titre rétrospectif, en données brutes, de 2008 à 2011, c’est l’hôpital Richaud, l’hôpital gérontologique et médico-social de Plaisir ou la clinique de la Porte Verte à Versailles qui ont accueilli le plus nombre de patients issus de l’hôpital Mignot. 4 Au vu de ce qui précède, les données du service social sont utilisées, car plus disponibles et relativement bien corrélées par les données du Dim : écart de 175 et 76 séjours en 2009 et 2010, soit une différence de 12 % et 5 %. Les comparaisons 2008 ne sont pas disponibles. S4212023807 MP 8/28 Tableau n° 2: Etablissements de moyen séjour accueillant des patients issus du CH de Versailles Localisation Hôpital gérontologique et médico-social CH Versailles - SSR Richaud Clinique de la Porte Verte Clinique L’Oasis Hôpital du Vésinet Clinique Korian La Guyonne Korian les Noes Clinique médicale et cardiologique Hôpital D. Forestier LE CERRSY Hôpital Local Clinique Médicale du Val de Seine Claire Demeure Autres Total 2008 2009 2010 2011 * % 2010 (cumul) Plaisir 162 205 211 210 14% Versailles 209 185 206 192 27% Versailles 184 168 162 220,5 38% Saint-Rémy Les Chevreuse Le Vésinet 95 81 118 91 90 81 102 97,5 43% 49% Saint Rémy L'Honoré 76 88 78 66 54% Le Mesnil Saint Denis 75 68 66 61,5 58% Goussonville 53 55 62 75 62% La Verrière Rambouillet Jouars Pontchartrain 52 26 34 61 46 30 60 56 46 46,5 72 67,5 66% 70% 73% Louveciennes 63 51 41 52,5 75% 28 301 33 366 30 350 31,5 3 1 659 77% Versailles 1 439 1 565 1 539 100% 100% Source : Etablissement – Service social des malades Toutefois, en considérant les origines des patients pris en charge, l’hôpital Richaud reste manifestement le principal lieu d’accueil des patients provenant de l’hôpital Mignot, sur l’ensemble de la période sous contrôle. Aussi, avec les trois structures précitées, le centre hospitalier de Versailles oriente près de 40 % de ses patients de court séjour nécessitant un séjour d’aval. En ajoutant la clinique de l’Oasis et l’hôpital du Vésinet à ces établissements, il est en mesure d’adresser la moitié de ses patients. Enfin, pour traiter 80 % des séjours, l’hôpital Mignot s’appuie sur 11 établissements d’aval, avec lesquels il a d’ailleurs conventionné (cf. point suivant). B. L’adressage des patients : les moyens mobilisés En termes qualitatifs, le centre hospitalier de Versailles estime disposer d'une bonne connaissance de l'offre mobilisable. Il a mis en place progressivement l’outil « Trajectoire », à compter de 2011 5. Il en attend notamment la mise en évidence de filières de soins et a contrario l’objectivation des refus de prendre en charge ses patients par certaines structures. 20 à 30 patients attendaient une place en structure d’aval. 5 Le premier seuil a été atteint en juin 2011, concernant la moitié des services, dont les plus gros prescripteurs ; le second, fin décembre 2011, impliquait la quasi-totalité des services. Le basculement complet était prévu en janvier 2012, avec l’intégration des consultations (et même de la psychiatrie). S4212023807 MP 9/28 S’il n’existe pas au sein de l'établissement une procédure d'évaluation du bénéfice recherché par une admission en moyen séjour, les services cherchent à anticiper les difficultés éventuelles, afin de trouver le service d’aval adapté. L’anticipation des sorties dépend en grande partie du service social des malades. Celui-ci renseigne une fiche d’information sociale interactive 6 dès son intervention auprès du patient, sur l’outil informatique de l’établissement (Alizé). Il participe également aux réunions de concertation médico-sociales organisées sur l’ensemble des unités, à l’exception de la chirurgie. Dans cette discipline, dès la première consultation pour une intervention chirurgicale programmée, la pré-programmation du séjour en rééducation est prévue au sein de l’établissement. Il participe également à la valorisation des coopérations avec les partenaires de l’établissement 7. En outre, il s’appuie sur le suivi mensuel de l’activité, en vue de repérer les séjours de longue durée. Par ailleurs, son outil statistique lui permet le suivi quotidien des prises en charge, en vue de repérer des situations complexes engendrant une hospitalisation injustifiée. Le positionnement de l’établissement en matière de durée moyenne de séjour (DMS) en médecine et chirurgie, sur les années 2008 à 2010, voire 2011 (chiffres non définitifs), est plutôt bon. En effet, l’indice de performance en la matière (IP-DMS), tel que recensé par l’Agence nationale d’amélioration de la performance des établissements de santé et médicosociaux (Anap) diminue depuis 2007 en chirurgie. Il atteint 0,985 en 2010. S’il a augmenté en médecine en 2009 (1,003), il s’inscrit de nouveau à la baisse en 2011 (0,962). Par ailleurs, selon les données 2011 provisoires (août 2011), la DMS globale aurait diminué en année glissante, de 4,28 jours à 4,17 jours. S’agissant enfin du transport des malades, il est organisé par le service central des ambulances de l’établissement et, si nécessaire, par des sociétés extérieures conventionnées. 6 7 Social/soins Service de soins infirmiers (Ssiad), coordinations gérontologiques, coordinations handicap locales, maison départementale des personnes handicapées (MDPH), réseaux de soins, … S4212023807 MP 10/28 Enfin, d’un point de vue formel, le CH de Versailles a conclu 15 conventions de partenariat avec des établissements d’aval. Leur effectivité est réelle, au regard ces données figurant dans le tableau précédent. Tableau n° 3 : Etablissements ayant conventionné avec le centre hospitalier de Versailles Co-contractant Nature du partenariat Clinique KORIAN La Guyonne Saint Rémy L'Honoré Centre de Soins de Suite de Sartrouville CERSSY (ex Le Terrier) Centre Médical de Bligny La Chataigneraie L'hôpital de la Musse (27) Clinique du Mesnil St Denis L'OASIS centre SSR St Rémy les Chevreuse Clinique du Val de Seine Louveciennes Richebourg Centre de Rééducation Fonctionnelle Hôpital du Vésinet Clinique de Goussonville Claire Demeure Hôpital départemental Stell (92) HGMS Plaisir Accès SSR réadaptation nutritionnelle + avenant pour coopération médicale dans le cadre de l'aval SSR Aval SSR Aval SSR Accès SSR Accès SSR en HDJ neuro et ortho Accès SSR Accès SSR Accès SSR Accès SSR Aval SSR orienté neuro Aval SSR Partenariat neurologie Aval SSR Partenariat en cardiologie Soins Palliatifs Aval SSR Partenariat cardiologie Accès SSR, urgences, recours au PT, consultations avancées Source : Etablissement S4212023807 MP 11/28 PARTIE 2 : LE CENTRE HOSPITALIER DE VERSAILLES ASSURE EGALEMENT UNE ACTIVITE DE MOYEN SEJOUR EN SON SEIN, DANS UNE LOGIQUE DE FILIERE DEDIEE I. Le moyen séjour du centre hospitalier de Versailles répond aux besoins des patients du territoire de santé A. Le service de soins de suite et de réadaptation assure la « prise en charge des affections des personnes âgées polypathologiques, dépendantes ou à risque de dépendance » La structure de moyen séjour a été mise en place à la suite d’une restructuration remontant aux années 70/80. Les 37 lits ouverts en hospitalisation complète et huit places d’hôpital de jour sont situés sur le site Richaud. Ce service assure la « prise en charge des affections des personnes âgées polypathologiques, dépendantes ou à risque de dépendance », les activités 8 ayant été accordées le 27 septembre 2010 9, pour une durée de cinq ans 10. Il s’agissait alors pour l’établissement de se mettre en conformité avec les dispositions des décrets n° 2008-376 et 2008-377 du 17 avril 2008 relatifs à la réorganisation des activités de SSR. Le service relève du pôle gérontologique. Celui-ci comprend également un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) de 135 lits et propose une consultation mémoire. L’équipe mobile intra hospitalière de gériatrie, ainsi que l’ensemble des gériatres exerçant au sein de l’établissement, lui sont rattachés. Le court séjour gériatrique (huit lits) relève pour sa part du pôle « Candeur ». Enfin, dans le cadre de son contrat de pôle, le pôle gérontologie dispose de délégations de gestion, relatives aux ressources humaines et à l’investissement. B. Le service de soins de suite et de réadaptation s’insère dans un bassin « équilibré » et répond aux objectifs de l’agence régionale de santé D’une manière générale, selon le schéma régional d’organisation des soins Sros III (20062010), le territoire de santé 78-1 « Sud Yvelines » est bien doté en équipements. L’offre privée est concurrentielle sur le bassin versaillais et la ville nouvelle. S’agissant plus spécifiquement des soins de suite, la densité en établissements (15) est forte. L’offre est complétée par quatre structures de réadaptation fonctionnelle et six en soins de longue durée. Enfin, le Sros III indiquait que les personnes âgées de plus de 75 ans y comptaient pour 5 % de la population et devraient voir leur nombre croître de 38,5 % d’ici 2010. Selon ce document, la diversité de l’offre de soins permettait globalement de répondre aux besoins de la population, notamment grâce aux structures d’accueil pour les personnes âgées et à la déclinaison de l’ensemble de la filière gériatrique. Dans le sens inverse, 18 % des lits de SSR étaient fermés (en 2006) et la tutelle notait une sous-dotation en réadaptation fonctionnelle. 8 Le dossier de demande d’autorisation d’activité de soins de suite et de réadaptation a été déposé le 31 mars 2010. 9 Décision n° 10-376 du directeur général de l’ARS du 27 septembre 2010, notifiée le 29 septembre 2010. 10 Soit à compter de la notification (29 septembre 2010) pour la première hospitalisation complète et du 27 janvier 2011 (date de la déclaration) pour l’hospitalisation de jour. S4212023807 MP 12/28 Dans le cadre de la révision de ce volet du Sros, la tutelle jugeait que le territoire de santé 781 était « équilibré ». Cette situation expliquait notamment que le nombre d’implantations (16), tous types de prises en charge confondus, n’ait pas évolué entre 2006 et 2009. Par ailleurs, entre ces deux dates, l’écart entre la cible (992 lits autorisés) et la réalisation (922 lits en 2006 pour 962 lits en 2009) s’était réduit, sans toutefois être comblé. Le taux de couverture des objectifs quantifiés de l’offre de soins (OQOS) était, en 2008 l’un des plus importants d’Ile-de-France en hospitalisation complète (94 %) pour une moyenne régionale de 84 %. Seuls les territoires 78-3, 91-1 et 95-2 faisaient mieux. Ce bon positionnement explique que le territoire de santé se caractérise par l’une des plus fortes proportions de patients hospitalisés dans un établissement relevant de leur territoire de « rattachement » (68,1 %) 11. Si l’on ajoute les deux autres territoires yvelinois, ce taux atteint même 77,4 %. La situation est inverse en hospitalisation de jour, le territoire de santé connaissant un taux de couverture de 61 %, de 17 points inférieur à la moyenne régionale (78 %). Seuls les territoires 78-3, 92-2 et 92-3 présentaient des scores encore moins bons. Carte n° 1 : Etablissements disposant d’une autorisation en SSR « personnes âgées » dans les trois territoires de santé des Yvelines 12 Source : Etablissement Cette carte ne peut-être affichée voir le fichier en pdf 11 Seul le 77-2, avec 69,3 %, fait mieux S4212023807 MP 13/28 Plus généralement, dans le cadre du Sros initial, la tutelle arrêtait comme objectifs prioritaires l’amélioration de la fluidité des filières d’amont et d’aval et la réouverture des lits de soins de suite fermés. Les opérations de recompositions devaient conduire à la poursuite de la spécialisation des lits de soins de suite polyvalents en soins de suite à orientation gériatrique, à l’amélioration de la fluidité des filières d’amont et d’aval, à la réouverture de lits de soins de suite fermés et au développement de l’hospitalisation de jour en rééducation fonctionnelle. Pour le Sros 2011-2015, l’agence régionale de santé préconise de développer l’hospitalisation de jour, de favoriser l’installation des capacités autorisées, d’assurer une offre de proximité, d’améliorer la prise en charge des patients, de mieux répondre aux besoins spécifiques et de prendre en compte la notion de filière. Au regard de ces objectifs, l’établissement a ouvert huit places d’hôpital de jour, fin janvier 2011. Cette structure fonctionne trois jours par semaine. Il ré-ouvrira un troisième étage en hospitalisation complète (17 lits) en 2013, afin d’atteindre sa capacité nominale. Il a également accru le nombre et la part d’admissions directes, tout en conservant son rôle de structure d’aval de l’établissement dans son ensemble. En outre, il est établissement support de la filière gériatrique labellisée du territoire de santé 78-1, conjointement avec la clinique médicale de la Porte Verte. Ces deux structures ont créé une équipe mobile gériatrique extrahospitalière. Au regard de la prise en charge des besoins spécifiques des personnes âgées fragiles à domicile, le centre hospitalier de Versailles siège au conseil d’administration du réseau de santé « Epsilon » « soins palliatifs/gérontologie », ainsi qu’à celui du centre local d’information et de coordination Cogitey. Le service de SSR Richaud participe aussi à l’amélioration des prises en charge gériatriques par le biais d’actions de formation envers les professionnels de santé, dans le cadre de la fédération des consultations mémoire, des réunions des médecins coordonnateurs d’Ehpad, ou de formations co-animées par la filière et le réseau Epsilon. La prise en charge des personnes âgées au sein de l’établissement est ainsi organisée au sein d’une filière complète. En outre, le projet d’établissement (2011-2015) rappelle que l’activité de SSR répond aux grands défis de la gériatrie 12. De plus, afin de rester attractif, le service doit intégrer les valeurs du pôle 13. Enfin, dans le cadre de l’avenant n° 2011-1 à son contrat pluriannuel d’objectifs et de moyens (CPOM), l’établissement se voit rappeler ses engagements d’installer la totalité des activités autorisées, de s’intégrer dans une filière de soins et de conclure les conventions nécessaires. Il doit, en outre, mettre en œuvre les fonctionnalités du logiciel « Trajectoire », veiller à l’accessibilité des personnes socialement défavorisées, mais aussi à son équilibre financier, tout en respectant le volume des OQOS négociés. 12 13 Prise en charge de la maladie d’Alzheimer, de la dépendance et objectif de maintien à domicile. Respect de la dignité, bientraitance, préservation de l’autonomie, prévention des risques, qualité technique des soins et prise en charge des familles. S4212023807 MP 14/28 II. Les moyens du service de soins de suite et de réadaptation sont a priori cohérents avec l’activité réalisée A. Le service de SSR a fonctionné avec 2,6 médecins et 52 personnels non médicaux en 2010 En hospitalisation complète, deux médecins prennent en charge les patients, chacun étant responsable d’un étage. Le chef de service (affecté à 60 % sur le moyen séjour) assure les remplacements de congés et la supervision des unités concernées. Les moyens médicaux sont mutualisés au sein du pôle. Les gériatres de l’établissement, dont ceux du court séjour gériatrique et des services de chirurgie orthopédique et septique, participent à la permanence des soins assurée par le pôle. Sur le site principal, il faut également noter l’existence d’équipes mobiles de gériatrie 14, de soins palliatifs et contre la douleur, qui délivrent si nécessaire des avis pour l’hôpital Richaud. La filière gériatrique, en collaboration avec le réseau Epsilon, a mis en œuvre une équipe mobile gériatrique extrahospitalière 15, qui intervient au domicile et en Ehpad. Deux médecins responsables, l’un en hospitalisation complète et le second en hospitalisation de jour, ont été désignés. Leurs formations et expériences sont adaptées aux prises en charge réalisées 16. S’agissant du personnel non médical, l’établissement estime disposer des personnels correspondant à l'activité autorisée. Les effectifs 2010, en équivalent temps plein (ETP), figurent dans le tableau ci-dessous. Tableau n° 4 : Effectifs par catégories, en ETP, en 2010 Cadre de santé Personnel infirmier Aide-soignant Personnel soignant Kinésithérapeute Psychologue Neurologue Orthophoniste Personnel de rééducation Agent des services hospitaliers Secrétariat Assistant (e ) social (e ) Total Jour Hospitalisation complète Nuit Total 1,0 1,0 9,0 5,0 14,0 12,0 7,0 19,0 21,0 12,0 33,0 2,3 2,3 0,5 0,5 1,0 1,0 1,0 0,2 0,3 0,5 4,0 0,8 4,8 8,0 8,0 1,4 1,4 0,4 0,4 0,8 35,8 13,2 49,0 Source : Etablissement 14 Une infirmière diplômée d’Etat (IDE) et trois médecins. 15 Deux gériatres et deux infirmières. 16 Tous deux gériatres, ils justifient d’une formation et d’une expérience adaptées à la situation. Par ailleurs, certains médecins ont acquis ou sont en cours d’acquisition de compétences spécifiques (onco-gériatrie, pathologies vasculaires, douleur, rééducation fonctionnelle, troubles cognitifs). En outre, le service participe aux différentes commissions16 de l’établissement. S4212023807 MP 15/28 S’agissant de l’hospitalisation de jour, structure ouverte le 31 janvier 2011, elle s’appuie sur 0,2 cadre de santé, 0,8 infirmier et 0,8 aide-soignant. Elle comprend également, au titre du personnel de rééducation, 0,3 kinésithérapeute, 0,5 psychologue et 0,4 éducateur sportif. Rapportés au nombre de lits, le ratio est de 0,57 personnel soignant, inférieur à la moyenne des centres hospitaliers (0,66) 17, voire des centres hospitaliers régionaux /universitaires (CHR/U) (0,76). Il situe même l’établissement très légèrement au-dessus des 25 % des CH présentant le taux le plus faible de personnel par lits (0,55). S’agissant du personnel de rééducation, ce ratio est de 0,11, légèrement inférieur à la moyenne des centres hospitaliers (0,12) et du secteur public dans son ensemble (0,13). Ces effectifs permettent d’assurer la continuité des soins, organisée grâce au tableau de gardes et astreintes trimestriel. Il comporte les contre-visites, les astreintes opérationnelles de nuit, la permanence médicale des samedis 18 et dimanches matins 19. Par ailleurs, sont présents, en permanence, un cadre de santé, 0,8 infirmière référente, deux infirmières le matin, le soir et la nuit ainsi que 0,5 ETP de coupure. Enfin, si aucun poste n’est vacant, le service connaît un souci constant pour recruter des aides soignantes. Il tente d’y remédier par des actions de formation professionnelle. Les contraintes de recrutement ne sont pas spécifiques au moyen séjour, mais à la problématique plus générale de gestion des ressources humaines dans un établissement de l’ouest de la région parisienne. Aucun poste non médical n’est d’ailleurs pourvu par le recours à des agents sous contrat à durée indéterminée (CDI), ou à l’intérim pour l’année 2010. En effet, la situation financière de l’établissement, difficile, a conduit à réduire de manière drastique cette dernière modalité de fonctionnement des services. B. Au-delà des équipements de base, l’hôpital Richaud bénéficie d’un accès privilégié au plateau technique de l’hôpital Mignot L’activité de gériatrie ne nécessite pas de plateau technique particulier, au sens des décrets de 2008 précités. Ce sont davantage les compétences des équipes médicales et soignantes et la capacité de la structure à assurer les soins requis qui importent. Les équipements de base sont les suivants : tous les lits sont médicalisés et à commande électrique dont un lit à inclinaison latérale, les chambres sont équipées d'un dispositif d'appel adapté à l'état du patient et l’accès aux fluides médicaux (oxygène et vide) est accessible au niveau de toutes les têtes de lit. Le chariot d'urgences avec défibrillateur est accessible en permanence et le site dispose d’un électrocardiogramme (ECG), de dynamap et de saturomètre, de pompes à alimentation entérale, de lève-malade avec système de pesée, de matelas anti-escarres, de pousses seringues et d’un bladder scan. Selon les besoins, il peut recourir au système VAC pour le traitement des escarres. Les espaces de rééducation sont adaptés aux activités thérapeutiques mises en œuvre, avec au moins une salle équipée par niveau permettant la prise en charge de plusieurs patients. En hospitalisation complète, chaque étage dispose d’une salle permettant les actes de 17 Données issues des dossiers Solidarité et santé, n° 23 – 2011, Les soins de suite et de réadaptation en 2008 : patientèle traitée et offre de soins. 18 Deux médecins 19 Un médecin S4212023807 MP 16/28 kinésithérapie nécessaires 20. En hôpital de jour, un chariot d’urgence avec défibrillateur est à disposition dans le bâtiment. Les équipements comportent une salle d’activités physiques équipée des fluides, avec tapis de sol et matériel permettant l’élaboration de parcours d’entraînement, une salle de soins disposant des fluides, d’un lit médicalisé et d’une salle dédiée à la stimulation cognitive. L’accès au plateau technique est facilité par l’intégration du service dans le centre hospitalier de Versailles, notamment en matière d’imagerie médicale 21 et d’examens de biologie médicale 22. Les transports sont réalisés par le service d’ambulance de l’établissement ou des prestataires externes. Enfin, le CH de Versailles a mis en place le répertoire opérationnel de ses ressources (Ror). Le « peuplement » de cet outil a été finalisé en septembre 2010 ; il est depuis actualisé et enrichi. C. La réouverture d’un troisième étage de soins de suite et de réadaptation est prévue en 2013 Le CH de Versailles fonctionne aujourd’hui avec 37 lits de SSR répartis sur deux étages. La réouverture d’un troisième étage de SSR (+17 lits) en 2013 s’inscrit dans une opération tiroir. Elle aboutira à améliorer les conditions d’accueil de l’Ehpad et à ouvrir le nouvel étage de SSR dans des locaux rénovés et adaptés à la future activité de réadaptation. III. La trajectoire du patient est organisée A. La logique de filière conduit à limiter les inadéquations de prises en charge En termes de procédure, en l’absence de commission d’admission, ces dernières sont prononcées par le médecin coordonnateur systématiquement pour les entrées directes et par délégation au cadre infirmier pour les mutations internes au CH de Versailles. En cas de doute, le cadre infirmier vérifie l’adéquation du patient auprès du médecin. Les admissions ont pour support l’outil « Trajectoire », ou à défaut, un accord téléphonique. Concernant les mutations internes, les renseignements sont transmis via Trajectoire. Le dossier médical unique des patients les accompagne tout au long de leur parcours. Concernant les patients en provenance d’autres structures, un résumé est demandé à la structure adressante (réseau, médecin traitant,…). Les admissions s’effectuent du lundi au vendredi soir aux heures d’ouverture de l’hôpital et, par dérogation, le week-end. Les services ou professionnels adresseurs sont informés de la 20 Renforcement musculaire, plateforme de travail de l’équilibre, plan de Bobath, barres parallèles, escalier thérapeutique, dispositif TENS, dispositif à ultra sons, Kinetec, fauteuil verticalisateur 21 Le pôle est équipé d’une transmission informatisée de l’imagerie radiologique permettant une visualisation en temps réel des examens et la possibilité d’interroger les archives radiologiques numérisées. 22 Les prélèvements sont réalisés par les infirmières du service, le service de navette assurant trois passages quotidiens. En cas d’examen urgent, il est fait appel à un coursier. Les résultats font l’objet d’une double transmission : immédiate par transmission informatisée et différée sous forme de résultats papier portant validation du biologiste. Les résultats situés en dehors des normes sont signalés par le logiciel, les résultats dont l’écart à la norme représente une situation potentiellement dangereuse font l’objet d’un appel systématique des biologistes aux équipes soignantes du pôle. Le logiciel permet une visualisation de l’ensemble des examens pratiqués au sein de l’établissement quelles que soient l’antériorité et l’unité concernée. S4212023807 MP 17/28 date et du lieu d’hospitalisation 23. Les prévisions d’admissions sont portées sur un tableau de planification mural situé dans les postes de soins, les données connues du patient sont déposées à l’avance dans un classeur de manière à anticiper les prises en charge. Le jour même, le service des admissions et l’accueil sont informés par le cadre infirmier ou son remplaçant de l’arrivée du patient et de sa localisation. A l’arrivée, chaque patient est accueilli par : - l’infirmière qui, notamment, vérifie l’identité du patient, réalise l’entrée administrative, procède à un premier recueil de données (observation à l’arrivée dans le service, évaluation du risque d’escarre), réalise un ECG d’entrée et une prise des constantes vitales, remet le livret d’accueil du pôle gérontologique, met à jour la planification murale et délivre les informations concernant l’organisation du service. - le médecin, qui procède à l’examen du patient (au plus tard dans les deux heures de l’arrivée), remplit le support spécifique d’évaluation gériatrique, définit les premiers objectifs thérapeutiques, recueille les souhaits du patient et prescrit les traitements les examens complémentaires, les surveillances biologiques et paramédicales, et les protocoles de rééducation, ainsi que les contentions éventuelles sur le support spécifique ; - l’aide soignante, qui complète au besoin la fiche d’observation d’entrée, réalise une pesée du patient et aide si nécessaire le patient à ranger ses affaires. - l’agent hôtelier, qui veille à la mise à disposition d’apports hydriques. Au regard de cette organisation, l'adéquation de l'orientation du patient aux prises en charge est « vérifiée » lors de la réunion hebdomadaire médicosociale. Elle comprend le médecin de l’unité, le cadre, l’infirmière référente et l’assistante sociale. Le service estime, en conséquence, négligeables les orientations inadéquates. Les demandes sont traitées quotidiennement, les principales causes de refus ayant trait à une logique de territoire : la quasi-totalité des demandes émanant d’autres hôpitaux font l’objet d’un refus. Le délai d’attente est de 18 jours selon les données SAE 2010 24. B. L’origine des patients illustre la fonction d’aval du service au sein du centre hospitalier de Versailles Les patients provenaient en 2010 de Versailles, du Chesnay, de La Celle Saint-Cloud, de Saint-Cyr-l’Ecole, de Viroflay, de Vélizy-Villacoublay, de Plaisir, de Buc, de Noisy-le-Roi et de Jouy-en-Josas. Au-delà de ces origines géographiques, en raison de la fonction d’aval du service, 85 % des patients pris en charge étaient d’abord passés par les services de médecine et de chirurgie de l’hôpital Mignot en 2010. 23 Etage, chambre 24 Pour le mois d’octobre 2010 S4212023807 MP 18/28 Tableau n° 5 : Origine des patients pris en charge 2008 Domicile ou substitut dont EHPAD Urgence Mutation court séjour Transfert SSR Autre Total 28 10 2 309 9 19 367 2009 2010 35 5 3 299 1 14 352 45 12 11 347 0 6 409 Evolution 61% 20% 450% 12% -68% 11% Proportion 2010 11% 3% 3% 85% 0% 1% 100% Source : Etablissement Sur cet ensemble, les patients provenaient pour la moitié des services d’orthopédie (27 %), de court séjour gériatrique (22 %) en 2011. Les services d’hépato-gastro-entérologie, d’hématooncologie (SHO), de cardiologie et de chirurgie adressent un quart des patients pris en charge. Tableau n° 6 : Services d’origine du CH de Versailles ayant adressé des patients à l’hôpital Richaud en 2011 Orthopédie Court Séjour Gériatrique Hépato-gastro-entérologie SHO Cardiologie Chirurgie* CDUG Chimio ambulatoire Neurologie Pneumologie Médecine DOM SAU Psychiatrie (HO compris) Diabétologie Hématologie Total 2011* 79 64 25 17 14 14 12 12 12 dont 4 AVC 10 8 7 7 6 1 1 289 Proportion 27% 22% 9% 6% 5% 5% 4% 4% 4% 3% 3% 2% 2% 2% 0% 0% 100% Source : Etablissement * arrêtée au 14 décembre 2011 Les patients provenant d’autres structures (15 patients fin septembre 2011) sont accueillis dans deux types de situations distinctes. Certains sont pris en charge après un retour d’hospitalisation pour des activités non pratiquées dans l’établissement (chirurgie vasculaire) 25. La majorité a fait l’objet d’une hospitalisation en raison d’un événement traumatologique ou pathologique survenu lors d’un déplacement ou sur le lieu des vacances ; les patients concernés sont alors transférés à l’hôpital Richaud pour se rapprocher de leur domicile. Enfin, s’agissant des données provisoires 2011, 52 personnes seraient entrées à l’hôpital Richaud en provenance de leur domicile ; les patients issus d’un service de court séjour 25 Trois patients sur 15 pris en charge à l’hôpital Ambroise Paré S4212023807 MP 19/28 viendraient pour 95 % de Mignot, pour 2 % d’autres hôpitaux proches et pour 3 % de transferts après une hospitalisation en province. C. Le projet thérapeutique se construit tout au long du séjour du patient En hospitalisation complète, à son arrivée, chaque patient fait l’objet d’un recueil de données médicales. Cette évaluation d’entrée comporte un examen centré sur la pathologie dominante et l’évaluation de champs spécifiques de la discipline : état nutritionnel, état thymique, état fonctionnel, état cognitif. Cet outil permet une gestion anticipée des grands risques gériatriques : chutes, dénutrition, escarres, fausses routes. Il sert également à déterminer les programmes d’éducation thérapeutique mis en œuvre relatifs à l’ostéoporose et la prévention des pneumopathies d’inhalation. L’évaluation initiale est insérée dans le dossier médical unique de l’établissement ; les souhaits de la personne soignée y sont recueillis et tracés. Par ailleurs, le projet thérapeutique est construit et suivi à travers les réunions d’objectifs et les réunions médicosociales hebdomadaires 26. La réunion hebdomadaire du pôle gérontologique complète cet ensemble, afin d’optimiser les transitions et d’anticiper les mouvements de patients au sein du pôle. Enfin, chaque matin, la réunion de transmission à laquelle assiste le médecin le cadre et/ou l’IDE référente, permet de suivre « au fil de l’eau » l’évolution du patient. En hospitalisation de jour, chaque patient fait l’objet d’une évaluation de pré-admission, puis à mi-parcours et enfin à l’issue de la prise en charge. Ces évaluations sont également réalisées avec des outils standardisés. Les compétences de l’équipe médicale sont identiques, en hospitalisation de jour et hospitalisation complète. Les objectifs et la durée prévisible du projet thérapeutique sont déterminés, de la même façon que précédemment, lors de la réunion d’objectifs hebdomadaire précitée. Au cours du séjour, sauf exception, c’est vers l’hôpital Mignot qu’est muté un patient lorsque son état le nécessite. Les motifs en sont variés : aggravation de l’état de santé, reprises chirurgicales, transferts en hospitalisation de jour pour chimiothérapies ou bilans. Ces mutations s’accompagnent toujours d’un entretien entre les médecins concernés, d’un courrier médical et de la transmission du dossier médical unique et de ses différentes pièces. S’agissant toutefois de la chirurgie vasculaire périphérique, un partenariat (non formalisé) existe avec l’hôpital Ambroise Paré. Le nombre de patients concernés reste faible. Enfin, l’hôpital Richaud n’organise que résiduellement des transferts vers d’autres structures spécialisées de moyen séjour. D. Les patients retournent majoritairement à leur domicile ou rejoignent une structure médico-sociale, à l’issue de leur séjour Tout patient quitte le service de moyen séjour avec un compte rendu de sortie et ses ordonnances médicales et paramédicales. Les médecins concernés en reçoivent un double par voie postale et par voie dématérialisée par le secrétariat, conformément à la procédure générale de sortie organisée au sein de l’établissement. Statistiquement, deux tiers des patients rejoignent, à l’issue de leur passage à l’hôpital Richaud, leur domicile ou une structure médico-sociale. 26 Elle réunit l’ensemble de l’équipe (médecins, cadre infirmier diplômé d’Etat (IDE), IDE référente, aidessoignants (AS), agents des services hospitaliers (ASH), kinésithérapeute et psychologue) et fixe pour chaque semaine et chaque patient le projet thérapeutique. Elle implique le médecin, le cadre infirmier et/ou l’infirmière référente ainsi que l’assistante sociale. Son but est de déterminer le projet social du patient et d’en anticiper la réalisation. S4212023807 MP 20/28 Tableau n° 7 : Séjours par modes de sorties 2008 Décès Domicile Structure Médico-sociale Mutation en court séjour en long séjour Transfert en court séjour en SSR en long séjour HAD Total 2009 Proportion 2010 6,4% 27 2010 22 28 170 90 139 76 186 96 44,3% 22,9% 59 97 97 23,1% 0,0% 13 6 11 2 2 5 4 0,5% 1,2% 1,0% 4 364 3 356 3 420 0,7% 100,0% Source : Etablissement, données issues du tableau de bord interne Pour les patients retournant à leur domicile (44 %) l’assistante sociale, le médecin et/ou le kinésithérapeute se rendent, si nécessaire, sur leur lieu de résidence, pour en apprécier l’adéquation. Par la suite, une réévaluation peut être réalisée, lors d’une visite à domicile, par les équipes de la coordination médico-sociale (Clic Cogitey) ou du réseau Epsilon (médecin et/ou IDE) ou encore par un médecin du pôle gérontologique. Par ailleurs, pour ces patients, un suivi spécifique est organisé, afin de recenser les réhospitalisations dans les deux mois à l’issue de leur séjour initial. Elles ont concerné en moyenne 11 % des retours à domicile de 2008 à 2010, étant principalement dues aux chutes et défaillances cardiaques. Concernant la sortie en Ehpad (23 %), les demandes d’admissions figurent sur un dossier unique pour l’ensemble du département. Afin de fluidifier le parcours du patient, le service social des malades assure la constitution du dossier, avec la dimension aide sociale si nécessaire. Sur 37 patients présents 27, 11 patients attendaient une place en Ehpad. Par vocation, l’Ehpad Hyacinthe Richaud constitue l’aval du SSR Richaud. En 2010, 15 des 33 nouveaux résidents en étaient issus. Une réunion hebdomadaire permet de planifier l’entrée du patient, d’effectuer une visite de pré-admission et de proposer au résident et à sa famille une visite de la structure avant la signature du contrat de séjour. En outre, l’établissement a signé huit conventions avec d’autres Ehpad 28. Deux Ehpad (un établissement à Montigny-le-Bretonneux et un à Rocquencourt) ont, par ailleurs, contacté récemment le CH de Versailles pour établir un partenariat. En outre, le pôle gérontologie anime le groupe « médecins coordonnateurs de l’Association gérontologique des Yvelines », destiné à promouvoir les bonnes pratiques et à mettre en lien les différents Ehpad du département. 27 28 A la date du 29 septembre 2011. Centre communal d’action sociale (CCAS) Ehpad Fondation Lépine et Ehpad La Providence, et Ehpad Les Petites Sœurs des Pauvres à Versailles, Ehpad Hotelia au Chesnay, Centre de Gérontologie Les Aulnettes à Viroflay, Association Arepa, résidence Juliette Victor à Jouy en Josas, Ehpad « Résidence Saint-Joseph » à Louveciennes, Ehpad « Le Parc de l’Abbaye » à Saint-Cyr-L’Ecole, Ehpad Résidence Simon Vouet au PortMarly. S4212023807 MP 21/28 Un patient sur cinq est muté en court séjour. Les ré-hospitalisations non programmées sont essentiellement motivées par la nécessité d’une surveillance intense, d’un avis très spécialisé ou du recours réitéré au plateau technique. Le pourcentage des ré-hospitalisations est globalement stable depuis 2009. Il en découle, en raison de la filière propre à l’établissement, des ré-hospitalisations en moyen séjour, les patients réalisant des « aller-retour » entre les services, pour en moyenne 20 % d’entre eux. Tableau n° 8 : Nombre de patients réhospitalisés en moyen séjour Nombre de patients rehospitalisés 2 fois 3 fois plus Total de réhospitalisations Nb total de patients Proportion de patients réadmis 2009 34 5 15 54 260 21% 2010 50 5 13 68 309 22% Janvier septembre 2011 33 3 8 44 229 19% Source : Etablissement Sur cet ensemble, un certain nombre de séjours sont liés à des prises en charge de chimiothérapie ; les autres séjours relèvent de situations médicales instables. Enfin, pour les patients réadmis, qui présentent des situations de fragilité, des visites à domiciles peuvent être organisées après la sortie par l’équipe mobile de la filière gériatrique. Cette équipe opère également des signalements auprès du service de SSR pour des admissions directes. Les réadmissions sont alors prononcées à l’issue de réunions spécifiques. IV. L’activité, en légère hausse, est appelée à encore se renforcer en 2013 A. Le centre hospitalier de Versailles doit renforcer son offre de soins à moyen terme L’annexe relative aux SSR de son contrat pluriannuel d’objectifs et de moyens a été révisée en 2011. Elle mentionne les cibles suivantes pour l’établissement. En hospitalisation complète, 13 561 journées devraient être réalisées en 2012. Ce seuil est porté à 18 104 journées en 2015. Il correspond à l’ouverture de 17 lits supplémentaires à compter de 2013. A cet égard, la visite de conformité de l’ARS aura lieu en 2013. En hôpital de jour, la cible est arrêtée à 810 journées. La visite de conformité de l’hôpital de jour a été réalisée le 15 septembre 2011. Il peut être noté que cet avenant a été signé sur la base d’OQOS à réaliser, alors qu’il est prévu d’abandonner cette notion au profit d’Oros. En effet, la circulaire relative à la campagne tarifaire 2011 des établissements de santé dispose que « de nouvelles modalités de régulation de l’activité hospitalière entreront en vigueur au cours de l’année 2011». Les objectifs de répartition de l’offre de soins (Oros) se substituent désormais aux OQOS et devront être déclinés par les agences régionales de santé, dès la publication du Sros-Projets régionaux de santé. Enfin, selon l’établissement, les capacités et les orientations précitées sont en adéquation avec les besoins des patients pris actuellement en charge. S4212023807 MP 22/28 B. Les indicateurs de performance médico-économique sont plutôt bons L’hôpital Richaud a réalisé 12 870 journées en 2010 en hospitalisation complète, soit près de 4 % de journées supplémentaires par rapport à 2007, comme en témoigne le tableau suivant. Tableau n° 9 : Données d’activité, de 2007 à 2010 Nombre de journées Durée moyenne de séjours Taux d’occupation (lits installés) (%) Taux d’occupation (lits ouverts) (%) 2007 2008 2009 2010 12 405 12 865 13 105 12 870 35 35 36 31,3 92 95 97 95,3 93 96 98 96 Evolution 4% -11% 4% 3% Source : Etablissement / Statistique annuelle des établissements de santé La DMS est de l’ordre de 35 jours, en ligne avec les données nationales (34,8 jours, toutes catégories majeures de diagnostic confondues, tous âges compris 29). Sa diminution en 2010 ne doit toutefois pas être sur-interprétée. Elle peut résulter de l’impact de réhospitalisations plus nombreuses ; dans ce cas, les séjours pour un même patient sont plus courts, car « coupés » par la prise en charge en court séjour à l’Hôpital Mignot. Les premières données 2011, avec 12 696 journées réalisées pour 377 entrées, donneraient une DMS de 34,4 jours, davantage en ligne avec les résultats des années 2007 à 2009. Le taux d’occupation des lits, installés ou ouverts, constamment supérieur à 95 %, témoigne de la bonne utilisation des capacités en moyen séjour. L’année 2011 s’inscrirait dans la même tendance, avec un taux d’occupation des lits ouverts de 97 %. Les principales données Mahos montrent, pour leur part, un nombre de séjours et de patients pris en charge en hausse. Le score de dépendance physique moyen augmente également, traduisant probablement une meilleure cotation de la situation des patients concernés. Dans le même sens, le poids moyen pondéré de la journée (PMPJ) est en hausse de près de 3 %. La hausse du nombre de points d’indice de valorisation à l’activité (IVA) aboutit à réduire la valeur du point IVA, de 0,206 à 0,202 €. Il reste toutefois très supérieur à la valeur régionale. Tableau n° 10 : Principales données Mahos, 2009 et 2010 2009 2 255 386 13 561 275 Résumés hebdomadaires d'activité (RHA) Séjours Journées Patients Score de dépendance physique moyen Score de dépendance cognitive moyen Poids moyen pondéré de la journée (PMPJ) 10,9 4,4 2010 Evolution 2 292 1,6% 447 15,8% 13 445 -0,9% 332 20,7% 11,4 4,0 4,6% -9,1% 1 569,64 1 612,40 2,7% Nombre de points IVA (millions) Valeur du point IVA 21,259 0,206 21,679 0,202 2,0% -1,9% Source : Etablissement En 2010, les affections traumatiques du système ostéo-articulaire (21,8 %), affections du système nerveux (20,6 %) et troubles mentaux et du comportement (18,7 %) comptaient pour près de deux tiers des prises en charges. En 2009, la poursuite de soins neuro-musculaires avaient compté pour près de la moitié des séjours, comme le montre l’annexe n° 1. 29 Données Drees précitées. S4212023807 MP 23/28 Les premières données 2011 30 donnaient un total de 2 252 RHA pour 13 346 journées en hospitalisation complète. 999 journées étaient comptées en hospitalisation de jour, pour une file active de 79 patients. C. Une meilleure exhaustivité des données du programme médicalisé des systèmes d’information (PMSI) devra être assurée à terme La responsable du Dim est en charge du Pmsi de court et moyen séjours. Elle s’appuie sur une technicienne de l’information médicale (Tim), laquelle suit spécifiquement la saisie d’activité de moyen séjour. L’exhaustivité des données, afin d’être en mesure d’assurer la remontée trimestrielle des données SSR de manière satisfaisante, est un objectif fort du département. La Tim rappelle au chef de service la liste des résumés hebdomadaires à coder. Elle a également pour fonction de détecter et corriger les erreurs de mouvements au fil de l’eau. Au regard du coût élevé du point IVA, la Dim et la Tim interviennent auprès des personnels concernés par le recueil d’informations, seuls à même de garantir un codage exhaustif. Le rappel des modalités du codage de la dépendance aux cadres de santé et au médecin responsable a permis de faire passer le taux de résumés hebdomadaires avec dépendance supérieure à 12 de 38 % en 2009 à 45 % en 2010. La moyenne pour le début de l’année 2011 se serait de nouveau dégradée, mais le recueil d’informations n’est pas encore complètement réalisé. En 2011, une formation à destination des intervenants expliquait l’impact de la qualité et de l’exhaustivité de la saisie. La part des résumés sans activité de rééducation est passée de 23 % (année 2010) à 12 % (T1 2011), la part avec trois activités est passée de 24 % à 35 %. D. Le centre hospitalier de Versailles analyse son activité au regard de nombreux indicateurs Afin d’évaluer son activité, l’établissement suit de nombreux indicateurs. En février 2012, la Haute autorité de santé (Has) a certifié l’établissement sans réserve 31. S’agissant des indicateurs de la Has, les résultats communs aux court et moyen séjours (lutte contre les infections nosocomiales) situent globalement l’établissement dans les meilleurs. S’agissant de la seule activité de moyen séjour, les scores sont analogues. En outre, au titre du CPOM, le centre hospitalier de Versailles observe la qualité et la sécurité des soins, la prise en charge de la douleur, la prévention et la prise en charge de la dénutrition 32. Sont également bien évidemment suivis les indicateurs médico-économiques 33. Enfin, le pôle gérontologique traite l’ensemble de ces indicateurs dans son tableau de bord. Dans les rubriques « Activité » et « Attractivité/Qualité », sont notamment relevées la consommation des solutions hydro-alcooliques (SHA) et les évaluations des pratiques professionnelles (EPP). L’exhaustivité de la codification par les intervenants concernés (neuf 30 Lors de la rédaction de ce rapport, les données Mahos pour l’année 2011 n’étaient pas disponibles. 31 En février 2012, la Has a levé les deux recommandations établies dans le cadre de son précédent rapport (juillet 2010), portant l’une sur la gestion des mesures de restriction de liberté en court séjour, la seconde sur l’éducation thérapeutique du patient en moyen séjour. 32 Pour ces deux derniers, l’établissement participe au recueil de l’indicateur pour l’amélioration de la qualité et de la sécurité des soins (IPAQSS). Le pôle gérontologie participe bien évidemment aux commissions liées (Clud et Clan). 33 Nombre d’entrées et de journées, de venues, nombre de points indices de la valorisation à l’activité (IVA) générés, nombre de patients réhospitalisés dans les deux mois, file active. S4212023807 MP 24/28 métiers) et le pourcentage de patients adressés en hôpital de jour (hors établissement) sont aussi recensés. Enfin, le pôle complète cette analyse par le suivi des moyens dédiés et de ses projets. La satisfaction des patients est suivie par une cellule dédiée (Quaris). Le pôle traite trimestriellement, avec cette dernière, la fréquence des événements indésirables (FEI) 34. Si les patients semblent satisfaits de leur séjour (taux de 92 % en 2010 et 100 % à fin octobre 2011), le faible nombre de questionnaires retournés (6 % en 2010 et 7 % courant 2011) relativise cette appréciation. V. L’équilibre financier aujourd’hui atteint sera difficile à conserver, toutes choses égales par ailleurs, dans le cadre des nouvelles modalités de financement à l’activité A. Malgré des ressources stables sur la période, la « marge » dégagée sur l’activité de moyen séjour diminue sensiblement 1/ Sur la période 2008-2010, l’établissement a vu les recettes liées à l’activité de moyen séjour légèrement progresser. Elles sont passées de 5,193 M€ à 5,225 M€. Tableau n° 11 : Produits liés à l’activité SSR, en euros Comptes Produits 73117 DAF 731181 MIG / MERRI (2008) 73214 Ticket modérateur 73272 Forfait journalier 6419/6429/7082 Autres produits 1/7721/7728 Total des produits 2008 2009 2010 4 638 525 4 800 194 4 709 304 1 830 39 866 55 567 261 496 256 189 209 109 216 592 210 080 231 860 74 856 59 614 Evolution 1,5% 2937% -20,0% 7,0% 19 629 -73,8% 5 193 299 5 369 332 5 225 469 0,6% Source : Etablissement, données issues des comptes de résultats analytiques (CREA) La dotation annuelle de fonctionnement (Daf) en constitue, dans le cadre actuel du financement des SSR, la majeure partie (90 %). Si elle a augmenté de 1,5 % sur trois années, l’établissement se voit appliquer, par l’agence, une modulation 35 à la baisse de cette ressource. L’établissement estime que la capacité installée est cohérente avec la dotation reçue et ne pense pas se trouver dans une situation spécifique. Les dotations des missions d’intérêt général (MIG) sont en croissance, mais restent marginales en volume. Les produits issus du titre 2 (forfait journalier et ticket modérateur) tendent à diminuer, pour ne plus constituer que 8 % des recettes totales en 2010. Enfin, en 2011, la Daf devait s’établir à 4 657 364 €. La modulation était de -75 370 €, alors que les mesures nouvelles en budget primitif et décision modificative engendraient des recettes supplémentaires de 44 012 € et 8 000 €. 2/ La comptabilité analytique du centre hospitalier de Versailles n’appelle pas d’observation méthodologique particulière. L’établissement impute 60 % en charges directes et 40 % en charges indirectes, selon les résultats du retraitement comptable 2010. La majorité des charges 34 A cet égard, selon les dernières données disponibles (octobre 2011), 10 événements avaient été déclarés. La cible minimale (40 % de FEI déclarés liés aux soins) était atteinte et l’ensemble des FEI critiques avait fait l’objet d’une action dans le mois (cible de 80 %). Le taux de FEI lié au circuit du médicament était de 20 %. 35 Modulation de la part de la Daf reconductible par rapport à la valeur des points IVA produits. S4212023807 MP 25/28 indirectes relève de la logistique générale (51 %) ; s’y ajoutent les charges liées à la blanchisserie et à la restauration (29 %), au plateau médico-technique (9 %), les charges structurelles (9 %) et de logistique médicale (2 %). Le retraitement comptable 2010, validé par l’ARS, mentionnait des charges nettes majorées de 4,847 M€. Le retraitement comptable 2009 qui comprenait des retraitements opérés par l’ARS, aboutissait à un total des charges nettes majoré de 4,718 M€. Les comptes de résultats analytiques (CREA) réalisés sur cette base font apparaître un résultat en diminution de près des quatre cinquièmes. Il décroît de près de 1 M€ à seulement 0,2 M€ sur la période 2008-2010. Tableau n° 12 : Comptes de résultats analytiques 2008 à 2010, en euros Produits Titre 1 & 2 : Produits de l'activité versés par l'assurance maladie et autres débiteurs Titre 3 : Autres produits Cs internes Hébergements Charges directes Titre 1 : Charges de personnel PNM PM Titre 2 : Charges à caractère médical Titre 3 : Charges à caractère hôtelier et général Titre 4 : Charges d'amortissements, de provisions, financières et exceptionnelles Charges indirectes Charges de logistique médicale Blanchisserie & restauration Charges de Plateau Médico-Technique Cs internes Hébergements Logistique générale Structure Résultat 2008 5,193 2009 5,369 2010 Evolution 5,225 0,6% 5,118 5,306 5,206 1,7% 0,075 2,412 2,229 1,976 0,254 0,159 0,013 0,060 0,003 2,624 2,391 2,069 0,322 0,224 0,009 0,020 2,799 2,595 2,291 0,304 0,195 0,006 -73,8% 0,0% 0,0% 16,1% 16,4% 15,9% 19,8% 22,3% -52,7% 0,010 - 0,004 -62,3% 1,789 0,024 0,565 0,243 0,005 0,616 0,337 0,992 2,024 0,029 0,555 0,229 0,005 0,803 0,404 0,721 2,204 0,025 0,536 0,215 0,004 0,859 0,565 0,222 23,2% 6,0% -5,1% -11,6% -27,2% 0,0% 39,5% 67,8% -77,6% Source : Etablissement – Direction des affaires financières Si ces résultats restent positifs, les produits et charges afférents aux exercices 2008 à 2010 ne concernaient que l’activité d’hospitalisation complète. En 2011, l’établissement a ouvert huit places en hospitalisation de jour, à ressources financières constantes. Ce changement de périmètre pourrait peser sur le résultat de l’exercice, si ladite activité n’était pas déployée à moyens constants : l’augmentation des charges (de personnel) qui en découlerait ne serait pas forcément compensée à la même hauteur par les produits de titre 2 supplémentaires. B. La tarification à l’activité, dans les conditions aujourd’hui envisagées pour sa mise en œuvre, changerait fortement les équilibres financiers Au regard des points IVA produits et de leur valeur régionale, l’écart entre les recettes théoriques du centre hospitalier de Versailles et la Daf actuelle s’accroît. Il atteint près de 8 % à 2010, alors qu’il n’était que de 3 % en 2008. S4212023807 MP 26/28 Tableau n° 13 : Comparaison des recettes théoriques de l’établissement en T2A SSR avec sa dotation de financement actuelle DAF 2008 2009 2010 5 193 299 5 369 332 5 225 469 Points IVA Valeur du point Recettes théoriques Recettes corrigées (*54/37) 20 842 272 21 258 847 21 678 773 0,1656 0,1656 0,1522 3 451 480 3 520 465 3 299 509 5 037 295 5 137 976 4 815 500 Ecart recettes corrigées / DAF en valeur en pourcentage -156 003 3,0% -231 356 4,3% -409 969 7,8% Source : retraitement à partir des données de l’établissement Les recettes théoriques sont corrigées car l’activité est réalisée au moyen de 37 lits aujourd’hui, alors que l’établissement est doté sur la base de 54 lits théoriques. A cet égard, l’ouverture de lits supplémentaires entrainera mécaniquement des dépenses supplémentaires, de personnel en particulier, pour réaliser l’activité prévue. L’équilibre, encore atteint en 2010, risque d’être difficile à préserver à moyen terme. Si l’équilibre financier s’apprécie bien évidemment sur l’ensemble de l’établissement, la situation financière du moyen séjour devrait évoluer fortement dans le cadre de la mise en place des modalités de financement envisagées. En conséquence, afin de se préparer à cette échéance, l’établissement suit l’évolution des points IVA, qui lui sont transmis de manière trimestrielle par le Dim. Les données d’activité sont revues en conférence de pôle deux fois par an. L’accent est mis sur l’exhaustivité de la codification, comme développé au point « suivi du PMSI ». Pour autant, l’hôpital Richaud constitue et doit continuer à être l’aval de l’hôpital Mignot. Il estime prendre en charge des patients présentant de lourdes pathologies, alors que d’autres établissements pourraient choisir de les refuser. Selon le responsable du pôle, cette caractéristique n’est toutefois pas suffisamment valorisée dans le modèle de tarification à l’activité envisagé à ce jour. S4212023807 MP 27/28 Annexe 1 : Tableaux Mahos Année 2009 Tableau 2A (2B, 2C, 2D, : NA) % en journée N° CMC et libellé Effectif % Nb de journées % de journées Pondération IVA Age moyen % de femmes de la CMC dans la base nationale 2008 11-Poursuites de vasculaire/respiratoire soins médicaux cardio- 157 7 898 6,6 1 499 174 84,9 52,9 12,1 1 036 45,9 6 370 47 10 434 119 82,7 60,7 22,1 13-Poursuites de soins médicaux santé mentale 156 6,9 921 6,8 1 344 119 80,7 68,6 9,6 14-Poursuites de soins médicaux sensoriel et cutané 105 4,7 678 5 934 302 75,6 77,1 3,3 15-Poursuites de soins médicaux viscéral 116 5,1 687 5,1 964 073 81,9 83,6 6,9 16-Poursuites de soins médicaux rhumato/orthopédique 49 2,2 300 2,2 532 109 81,6 87,8 14,3 17-Poursuites de soins médicaux post-traumatique 132 5,9 792 5,8 1 270 410 82,3 74,2 15,3 18-Poursuites de soins médicaux amputations 12 0,5 80 0,6 156 580 86,7 91,7 1,7 20-Soins palliatifs 35 1,6 167 1,2 308 000 82,9 31,4 3,3 40-Réadaptation/réinsertion 97 4,3 632 4,7 920 272 77 21,6 3,9 50-Poursuites de soins médicaux nutritionnels 119 5,3 637 4,7 938 116 81,3 52,1 3,2 60-Autres situations 241 10,7 1 399 10,3 1 984 573 81 68,9 3,1 2 255 100 13 561 100 21 285 847 81,8 62,5 12-Poursuites de soins médicaux neuro-musculaire Total S4212023807 MP 28/28 ANNEE 2010 Tableau 2A (2B, 2C, 2D, : NA) % en journée N° CMC et libellé Effectif % Nb de journées % de journées Pondération IVA Age moyen % de femmes de la CMC dans la base nationale 2009 01 Affections de l'appareil respiratoire 63 2,7 346 2,6 538 747 79,6 60,3 5,4 02 Affections de l'appareil circulatoire 136 5,9 799 5,9 1 317 779 87,6 73,5 6,9 12 Affections du système nerveux 473 20,6 2 838 21,1 4 748 139 82,2 58,8 22,5 13 Troubles mentaux et du comportement 429 18,7 2 496 18,6 4 176 778 80,8 52,9 9,7 14 Affections de la peau et des organes des sens 122 5,3 710 5,3 1 234 815 82,5 55,7 3,5 15 Hémopathies malignes et affections des organes digestifs et génito-urinaires 113 4,9 592 4,4 806 812 76,5 77 7 16 Affections ostéoarticulaire 107 4,7 596 4,4 924 395 79,4 50,5 14,5 17 Affections traumatiques du système ostéoarticulaire 500 21,8 3 048 22,7 4 624 895 85,2 79,6 15,3 20 Soins palliatifs 51 2,2 281 2,1 479 242 78,9 74,5 3,3 40 Réadaptation et réinsertion 27 1,2 177 1,3 251 724 84,9 40,7 3,6 50 Affections nutritionnelles 216 9,4 1 277 9,5 2 206 866 83,4 85,2 3,3 60 Autres affections 55 2,4 285 2,1 368 581 81,8 76,4 2,9 2 292 100 13 445 100 21 678 773 82,5 66,5 non traumatiques Total du système