Министерство образования и науки РФ Саратовский государственный социально-экономический университет ФРАНЦУЗСКИЙ ЯЗЫК ДЛЯ ЭКОНОМИСТОВ LE FRANÇAIS ECONOMIQUE Учебное пособие В двух частях Часть 2 Рекомендовано Учебно-методическим объединением по образованию в области лингвистики Министерства образования и науки Российской Федерации в качестве учебного пособия для студентов экономических специальностей Саратов 2010 УДК 804. 0 ББК 81. 2Фр Ф84 Автор-составитель кандидат филологический наук, доцент И.И. Конобеева Ф84 Французский язык для экономистов: Le français économique: учебное пособие для студентов экономических специальностей: в 2 ч. / авт.-сост. И.И. Конобеева / Саратовский государственный социально-экономический университет. – Саратов, 2010. – Ч.2. – 248 с. ISBN 978-5-87309-939-9 Учебное пособие построено на аутентичных текстах различной сложности из литературы, охватывающей широкий спектр экономической жизни Франции. Содержит материалы для самостоятельной работы студентов. В результате усвоения предложенного материала студенты приобретут навыки устной и письменной речи профессиональной направленности, научатся составлять доклады на экономические темы. Пособие содержит большое количество текстов, которые помогут усвоить основные экономические понятия и терминологию. Для аспирантов и студентов экономических специальностей. Рецензенты: кандидат педагогических наук, доцент Н.В. Килинская, доктор филологических наук, профессор В.Т. Клюков Работа издана в авторской редакции УДК 804. 0 ББК 81. 2Фр © Авт.-сост. И.И. Конобеева, 2010 © Саратовский государственный социально-экономический университет, 2010 ISBN 978-5-87309-939-9 2 Thème 6 LA BOURSE Marché boursier français Un marché financier accueille de nombreuses entreprises différentes tant par leur taille que par les objectifs qu’elles assignent à leur présence en Bourse. C’est pour ces multiples raisons que la Bourse française est constituée de quatre marchés: le Premier marché, le Second marché, le Nouveau marché et le Marché libre. Accueillant les plus grandes entreprises françaises /les blue chips/, le Marché officiel ou le Premier marché est le plus actif et le plus internationalisé de la Bourse française. Il est réservé aux entreprises dont l’importance, le rayonnement et l’activité économique ont reçu l’épreuve du temps. L’importance de chiffre d’affaires, la surface et la solidité financières, le montant de leur capital sont autant de critères qui seront pris en compte dans l’analyse de sa demande. Ce marché enregistre le plus grand nombre de transactions par jour /3 390 milliards de francs pour l’année 1995/ et offre une plus grande notoriété aux actions des quelques 450 entreprises privées qui y sont présentes, à côté des obligations émises par l’Etat et les entreprises du secteur public. Toutes les entreprises qui ont un marché de leur titre très animé, y sont présentes. Ce marché rassemble les plus grandes sociétés françaises: il est nécessaire que la quantité de titres mises sur le marché soit élevée et que le niveau quotidien des transactions soit soutenu. Les grandes entreprises trouvent sur ce marché l’épargne nécessaire à leur croissance. Elles sont astreintes à la fourniture d’informations régulières: ce fait et la taille élevée des entreprises présentes attirent plus facilement les investisseurs. Le marché comptant accueille les entreprises dont la partie du capital mise sur le marché ne fait pas l’objet de transactions fréquentes. Il accueille donc des sociétés pour lesquelles la présence sur le marché financier n’est pas la clé de voûte de leur politique financière. Regroupant 578 sociétés, le Premier marché présente fin 1995 une capitalisation boursière de 2 300 milliards de francs pour les actions et 4 125 milliards pour les obligations. 3 Le Second marché, créé en 1983, a pour vocation première d’accueillir les entreprises dynamiques de petite et moyenne taille, facilitant ainsi leur accès au marché financier grâce à des procédures d’admission adaptées à ce type d’entreprise. Il permet aux PME performantes de faire appel au marché financier pour obtenir de nouveaux financements. La cotation au Second marché a permis aux entreprises dans leur très grande majorité: • d’acquérir une plus grande notoriété nationale et internationale; • d’avoir accès aux sources de financement dans de meilleures conditions de volume et de coût; • d’améliorer l’efficacité de leur système managérial; • de mieux intéresser les salariés au développement de l’entreprise. Le Nouveau marché a été créé en février 1996. Fortement inspiré du Nasdaq américain, le Nouveau marché s’adresse aux entreprises à fort potentiel de croissance souhaitant diversifier leurs sources de financement. Leur activité se situe essentiellement dans des domaines high-tech comme l’informatique ou Internet. Ce marché fonctionne au comptant. Le Nouveau marché se distingue du Second marché non seulement par des contraintes moins fortes, mais aussi par la possibilité qu’il donne à des entreprises risquées d’avoir accès à la Bourse. Ses structures sont en effet destinées en priorité à des entreprises jeunes /moins de deux ans d’existance/, à des sociétés à forte croissance /taux de croissance du CA au moins de 25% par an/. En résumé, il s’agit de faire financer par la Bourse des croissances rapides auxquelles ne peuvent faire face les fondateurs ou les propriétaires-dirigeants. Le Nouveau marché se veut résolument international, non seulement en accueillant des entreprises européennes à forte croissance, mais en attirant des capitaux étrangers. Le Marché Libre OTC ouvert en septembre 1996 en remplacement du Marché Hors cote, accueille les sociétés qui ne veulent ou ne peuvent pas être admises sur les marchés réglementés à cause de leur jeunesse ou de taille trop modeste. Sur ce marché, les valeurs ne font l’objet d’aucune procédure d’admisssion et leurs émetteurs ne sont soumis à aucune obligation de diffusion d’informations. Il s’agit d’un marché non réglementé. Nasdaq – National Association of Securities Dealers Automated Quotation System. Les autres marchés Le MATIF /Marché A Terme International de France/, créé en 1986, est le marché à terme des instruments financiers dont les contrats portent sur les actifs financiers et des marchandises. Ce marché permet de se protéger contre la dévalorisation des actifs financiers. On peut aussi l’employer dans un but spéculatif. LE MONEP est le Marché des Opérations Négociables de Paris sur actions ou sur indices. Ce marché offre aux investisseurs les moyens de couvrir leurs positions contre des variations anormales ou non anticipées des cours des actions. C’est aussi un outil de spéculation. Les options, instruments financiers, permettent d’acheter ou de vendre à une date donnée et à un prix convenu un actif ”sous-jacent”. Il existe différents types d’options et différentes stratégies envisageables. 4 Le Marché Obligataire est un marché de capitaux à moyen/long terme dont la base est constituée par les obligations. Le Marché Monétaire est le marché des capitaux à court terme. Il permet aux établissements de crédit qui ont des surplus de trésorerie de les prêter en échange d’un taux d’intérêt. Ex. 1. Expliquez le lexique suivant en français: Transaction, épargne, investisseur, coût, indice, option, actif “sous-jacent”, marché financier, marché non-réglementé, blue chips, règlement mensuel, système managérial, entreprise risquée, entreprise performante, politique financière, domaine high-tech, capitalisation boursière, cote officielle, marché hétérogène, solidité financière, actifs financiers, but spéculatif, instrument financier, dévalorisation des actifs financiers, présence à la Bourse, montant de capital, source de financement, entreprise à fort potentiel de croissance, notoriété de marché, coût de financement, taux de croissance de CA, taux d’intérêts, fourniture d’informations, marché à terme, surplus de trésorerie, négocier à terme, négocier au comptant, être admis à la cote officielle, assigner les objectifs, être réservé, recevoir l’épreuve du temps, offrir une notoriété, être scindé, faire l’objet, avoir pour vocation, financer les croissances, diversifier les sources de financement, émettre les obligations. Ex. 2. Répondez aux questions: 1. Quels sont les différents marchés boursiers français? 2.Par quoi est caractérisé le Premier marché? Quels sont ses composants? 3. Pourquoi le Marché officiel est-il réservé seulement aux entreprises importantes? 4. Pourquoi les actions cotées au Premier Marché jouissent d’une grande notoriété? 5. Pourquoi la présence au Premier Marché est-elle importante pour la croissance de l’entreprise? 6. Сomment la cotation peut-elle aider les entreprises à améliorer leur performance? 7.Quelles sont les caractéristiques de Second marché? De Nouveau marché? De Marché libre? 8.Comment la loi de l’offre et de la demande se manifeste-t-elle en Bourse? 9.A quoi sert la capitalisation boursière? 10.Quel est, selon vous, l’intérêt de l’inscription aux différents marchés boursiers pour une entreprise? 11.Quelles entreprises ont-elles vocation à entrer en Bourse? 12.Comment les sociétés cotées en Bourse informent-elles le public? 13. Analysez les avantages et contraintes d’une introduction en Bourse pour une entreprise et ses dirigeants. 14.Quelle est la fonction de MATIF? 15.Quelles sont les caractéristiques de MONEP? 16.Quels capitaux sont échangés sur le Marché Monétaire? 5 Ex. 3. Quelles sont les conditions préalables d’accès aux marchés de la Bourse française? Parlez des contraintes liées à l’introduction en Bourse. Utilisez le lexique suivant: Accéder à qqch, être soumis à des obligations, impliquer, taille importante, satisfaire de nombreuses conditions, diffuser les titres dans le public, mettre à la disposition, communiquer sur son activité, publicités financières, bilans audités, respecter des publications obligatoires, diversifier son actionnariat, transparence de l’information. Marché officiel Fonds propres % du capital à diffuser Nombre minimum de titres Informations des actionnaires 200 –500 MF 25% 50-100 MF 10% Nouveau marché 8 MF 5 MF minimum 800 000 400 000 100 000 Obligations des sociétés faisant appel public à l’épargne Moins draconiennes que sur la Cote officielle pour les 3 premières années Révision comptable dans les 3 ans Comptes annuels et semestriels Marché libre Aucune condition impérative • Être parrainé par une société introductrice; • Pas d’obligations de présenter des comptes antérieurs COB – commission des opérations de Bourse. Autorité qui veille à la protection de l’épargne investie en valeurs mobilières ou tous autres placements donnant lieu à l’appel public à l’épargne. Autres conditions • 3 dernières exercices bénéficiaires; • révision comptable; • visa COB Second marché Ex. 4. Traduisez par écrit: Les objectifs de l’introduction en Bourse Quels peuvent être les objectifs des dirigeants d’une entreprise, plus exactement de ses propriétaires, pour décider de mettre leur société sur le marché financier et d’en accepter les contraintes? Plusieurs critères sont possibles: • critères personnels aux dirigeants: assurer ou faciliter la transmission de l’entreprise, terminer en beauté un parcours industriel, réaliser une partie des plusvalues retenues dans l’entreprise; • critères d’ordre stratégique et commercial: développer la notoriété de l’entreprise, et des projets d’acquisition de sociétés; • critères financiers: trouver de nouvelles sources de financement, bénéficier des financements moins chers, réduire son endettement, financer la croissance. 6 Ex. 5. Trouvez les équivalents: 1. Cote d’appréciation 2.Cote officielle 3. Cote des changes 4. Cote de clôture 5. Cote du comptant 6. Cote des valeurs mobilières 7. Cote provisoire 8. Cote variable 9. Cote faible 10. Cote en banque A/ Валютный курс B/ Котировка по намеченным сделкам C/ Неустойчивая котировка D/ Предварительная котировка E/ Повышательный курс F/ Первичный рынок ценных бумаг G/ Курс на момент закрытия биржи H/ Котировка не обращающихся на бирже акций I/ Последовательная котировка курсов J/ Биржевой бюллетень Ex. 6. Introduisez dans les phrases les mots qui conviennent. Chaque fois observez tout l’ensemble des mots proposés: 1. Mettre une entreprise sur le marché …… nécessite qu’elle puisse ….une …….claire de son activité et de son…….. A/Organisation D/Financier B/Objectif E/Obligation C/Fournir F/Image 2. L’introduction en Bourse peut être l’…….d’intéresser et de …… le personnel non seulement sur le ….financier, mais aussi sur le plan de l’information sur la …….et les …..de l’entreprise. A/Stratégie D/Motiver G/Démarches B/Embaucher E/Plan H/Résultats C/Souscription F/Directive I/ Occasion 3. Pour s’introduire en Bourse il faut qu’une entreprise soit soutenue par une …..et une société de …….qui interviendront dans la ……finale de l’…….au marché, la …..et les rapports avec les …..financiers. A/Réclamation D/Banque G/Bourse B/Milieux E/Accès H/Réalisation C/Période F/Phase I/Publicité 4. La procédure ……de l’introduction en Bourse ……..lorsque les titres ……. sont déjà …….sur un …….de la Cote. A/Marché D/Cotés G/Compartiment B/S’attache E/Ordinaire H/Appréciés C/Extraordinaire F/S’applique I/Introduits 5. ………../OPV/ généralement utilisée quand la …….des titres est très ……..à l’offre, impose au marché un ……définitif. A/Extérieure D/Commande G/Offre publique de vente B/Valeur E/Supérieure H/Demande C/Offre publique d’achat F/Prix I/Plus-value 6. La procédure de mise en vente est fondée sur la …….d’un prix d’offre qui est le prix ……… auquel les …….sont prêts à …….une quantité annoncée de titres. A/Proposer D/Obligataires G/ Actionnaires 7 B/Maximum E/Céder H/Déterioration C/Détermination F/ Minimum I/Application 7. Afin de ….un marché de la …….les titres ……..ne seront attribués que pour 25% aux meilleures demandes, le ……est attribué aux autres demandes. A/Réaliser D/Prix G/Offerts B/Paquet E/Créer H/Transférés C/Valeur F/Reste I/Quotité 8. Le …..des conditions de l’introduction en Bourse ……une plus grande …….de l’…….., donc un problème potentiel de …..du pouvoir et d’information des actionnaires. A/Obtention D/Administration G/Respect B/Gestion E/Compromet H/Implique C/Actionnariat F/Hétérogénéité I/Multitude 9. Après la première journée de ……., commence la période d’……, pendant laquelle le ……va créer son propre marché dont l’objectif est d’obtenir un……régulier de ……..quotidiennes. A/Vente D/Cotations G/Volume B/Affaires E/Titre H/Valeur mobilière C/Transactions F/Acclimatation I/ Acquisition Ex. 7. Mettez les verbes à l’infinitif aux temps et modes convenables. 1. A condition qu’une société n’/avoir/ pas de statut fiscal spécifique, un dividende /donner/ droit à un avoir fiscal de la moitié de son montant. 2. Je n’affirme pas que les grandes entreprises qui /négocier/ largement avec les pays étrangers /être/ souvent sensibles aux variations des taux de change entre les monnaies. 3. Si vous voulez acheter des actions, vous devez savoir que l’actionnaire, en tant que copropriétaire de l’entreprise /disposer/ de droit de vote aux Assemblées générales. 4. Que vous /acheter/ ou que vous /vendre/, vous devez auparavent consulter la cote. 5. Pour effectuer une opération de bourse il faut que vous /être/ titulaire d’un compte dans un établissement habilité à cet effet. 6. Lorsque vous passez un ordre, /indiquer/ le code SICOVAM de la valeur qui /figurer/ sur les cotes publiées dans les journaux boursiers. 7. Il m’a indiqué que le marché hors cote /étre/ une structure d’accueil simplifié pour les sociétés qui ne /désirer/ pas ou ne /pouvoir/ pas satisfaire aux normes /requérir/ pour accéder à la Cote Officielle ou au Second Marché. 8. Si ce boursier ne /faire/ pas d’opération à terme, il courrait moins de risque. 9. Vous avez pu prendre connaissance des documents sociaux /dont le rapport annuel/ qui /concerner/ l’entreprise. 10. Les plus-values de cession sont taxées au taux de 19,9% dès lors que les cessions de titres /dépasser/ 100000F à partir du 1 janvier 1997. 8 11. Les actions (être sensible) à la conjoncture économique générale. Egalement si les taux (baisser) le cours des actions (monter). 12. Puisqu’une action représente une fraction d’entreprise, évaluer une action (revenir) à apprécier l’entreprise émettrice. 13. J’ai appris qu’en tant qu’actionnaire je (être convoqué) systématiquement aux Assemblées par un avis qui (devoir) (être publié) au Bulletin des Annonces Légales Obligatoires, 30 jours avant la date de la réunion. 14. Les titres sont dits au porteur lorsque la société émettrice n’en (connaître) pas le propriétaire. 15. Un individu peut à tout moment vendre en Bourse ses obligations s’il /trouver/ un acquéreur. SICOVAM – société interprofessionnelle pour la compensation des valeurs mobilières. Les indices boursiers Sur les marchés financiers, le prix des valeurs mobilières et les volumes de transactions évoluent chaque jour. Les intervenants sur ces marchés ont donc besoin d’une information synthétique pour connaître l’évolution de marché, et par là même sa performance. Tous les grands marchés financiers internationaux publient aujourd’hui les indices dont l’évolution est le signe de leur performance. Ces indices sont dits de capitalisation. Le calcul des indices boursiers doit permettre de suivre l’évolution des prix des actifs financiers, mais aussi leur rentabilité. Un indice boursier, prenant en compte les dividendes, est un indicateur de performance. Les indices français Le marché français des actions comprend quatre principaux indices de capitalisation: • Le CAC 40 /Cotation assistée en continu/ est le plus connu et le plus utilisé d’entre eux. Il est calculé à partir d’un échantillon de 40 valeurs françaises cotées au Règlement mensuel /RM/. Ces dernières figurent dans les 100 premières capitalisations du marché RM et doivent répondre à des critères stricts de liquidité concernant le flottant, le volume et le montant des transactions, le taux de rotation quotidien, la fourchette moyenne et la volatilité. Au 20 avril 2004, les valeurs composant le CAC 40 sont: Accor AGF Air Liquide Alcatel Arcelor Aventis Axa BNP Paribas Bouygues Cap Gemini Carrefour Casino Guichard Crédit Agricole Danone Dexia EADS France Telecom Lafarge Lagardère Groupe L’Oréal LVMH Michelin Pernaud Ricard Peugeot SA Pinault Printemps Renault Saint-Gobain Sanofi Synthelabo Schneider SA Société Générale Sodexho Alliance STMicroelectronic Suez /Cie de/ TF 1 Thalès Thompson-CSF Total Veolia Environnement Vinci Vivendi Universal • Le SBF 120 est composé des 120 valeurs les plus actives de la cote. Son échantillon est composé des valeurs du CAC 40, plus 80 entreprises inscrites sur un 9 autre marché français. Сes valeurs sont retenues selon quatre critères: le montant des capitaux engagés, le nombre de transactions quotidiennes, le taux de rotation quotidien et la fourchette moyenne /écart entre la meilleure offre et la meilleure demande/. Plus diversifié que le CAC 40, cet indice est un outil de référence à l’indexation de fonds et un outil de mesure de performance de la gestion en actions françaises. • Le SBF 250 a pour objet de représenter l’évolution du marché dans son ensemble et dans ses composants économiques. Il est un instrument de référence pour la gestion à long terme des fonds investis en actions françaises. Cet indice est un outil de comparaison utilisé par les économistes et les analystes financiers dans l’évaluation économique des entreprises. Il comprend 40 valeurs de l’indice CAC 40 auxquelles s’ajoutent les valeurs du SBF 120, complétant ainsi la logique d’emboîtement des deux précédantes. • Le Midcac est le dernier né de la Bourse de Paris. Son objectif est de fournir un outil de mesure à tous les investisseurs ayant un intérêt pour des entreprises de taille moyenne, dont les caractéristiques sont différentes, et dont le comportement boursier n’est pas rendu par les autres indices. L’échantillon Midcac est composé de 100 sociétés cotées à la Cote officielle ou au Second marché. Il ne comprend aucune société immobilière et financière, aucune firme ayant été cotée moins de 175 jours sur les 250 séances annuelles. Le Midcac n’est pas emboîté avec les autres indices, mais certaines valeurs peuvent appartenir au SBF 120 ou 250. A quoi sert un indice boursier? Le calcul des indices boursiers doit permettre de suivre l’évolution des prix des actifs financiers, mais aussi leur rentabilité. Un indice boursier, prenant en compte les dividendes, est un indicateur de performance. Il s’agit tout d’abord de mesurer la performance de marché. Les indices de rentabilité permettent de suivre et de comparer les performances d’une entreprise, d’un secteur économique et bien évidemment d’un portefeuille boursier. La comparaison de la rentabilité d’un portefeuille sur un an à l’évolution de l’indice sur la même période fournit une image précise de la compétence du gestionnaire. Dans le suivi de l’évolution d’un indice, il est nécessaire de savoir si l’évolution globale concerne ou non la totalité des titres. L’analyse d’un indice s’accompagne des indicateurs suivants: nombre de valeurs en hausse ou en baisse par rapport à la période étudiée, moyenne des variations de cours des valeurs à la hausse ou à la baisse, nombre de valeurs interchangées, réservées ou non cotées. Enfin, les indices petrmettent la construction des produits dérivés: les options sur indices boursiers et les contrats à terme sur indices boursiers. Ceux-ci permettent à des gestionnaires de s’assurer contre des évolutions défavorables du marché financier. Ex. 8. Expliquez le lexique suivant en français: Flottant, volatilité, échantillon, rentabilité, dividende, société immobilière, règlement mensuel, évaluation économique, produit dérivé, portefeuille boursier, information synthétique, indice de capitalisation, critère de liquidité, taux de rotation 10 quotidien, opération de couverture, indexation de fonds, prix des actifs financiers, gestion à long terme, contrat à terme, performance de marché, option sur indices boursiers, indicateur de performance, outil de référence, indice de capitalisation, montant des transactions, être impératif. Ex. 9. Répondez aux questions: 1. A quoi servent les indices boursiers? 2. Quel est le rôle de chaque indice? 3. Quels indices existent-ils sur le marché boursier français? 4. Quelle est la différence entre les indices boursiers français? 5. Pourquoi le marché français est-il géré par différents types d’indices? 6. A quels critères doivent répondre les entreprises composant le CAC 40, le SBF 120, le SBF 250, le Midcac? 7. Comment sont ajustés les indices français? 8. A quels secteurs appartiennent les compagnies composant le CAC 40? / pour informations, adressez-vous à www.capital.com ou à www.gougle.fr Quelle conclusion peut-on en tirer? 9. Quelles informations fournissent les indices pour un analyste financier? Pour un gérant d’une entreprise? Pour un détenteur d’actions? 10. Comment peut-on analyser le marché et suivre ses tendances à l’aide des indices? 11. Qu’est ce que montre l’évolution des indices? Faire appel au marché financier Augmentation de capital Augmenter le capital d’une entreprise revient à accroître son capital social en créant de nouvelles actions. Une augmentation du capital social accroît toutes choses égales, par ailleurs la responsabilité des actionnaires. Elle reste une opération exceptionnelle et répond à différentes finalités. Créer de nouvelles actions et augmenter ainsi le capital social d’une entreprise peut se faire de cinq façons principales: • créer de nouvelles actions qui seront achetées par de nouveaux ou d’anciens actionnaires; il s’agit d’augmentation de capital en numéraire qui apporte des liquidités supplémentaires aux sociétés; • créer de nouvelles actions qui seront la rémunération d’apports d’actifs comme des immeubles ou des matériels; il s’agit d’une augmentation de capital en nature qui accroît les moyens de production des entreprises; • créer de nouvelles actions en incorporant une partie de réserves dans le capital social; il s’agit d’augmentation de capital gratuite: les actions en résultant seront données aux actionnaires actuels puisque les réserves ont été précédemment constituées à partir des résultats non distribués, mais appartenant toujours aux actionnaires; 11 • proposer aux actionnaires de percevoir leurs dividendes non pas en liquidité mais en actions nouvellement créées; cette modalité s’apparente à une augmentation de capital en numéraire; • créer de nouvelles actions à la suite de conversions d’obligations: les porteurs d’obligations choisissent alors d’être remboursés en actions plutôt qu’en liquide. Faire appel aux actionnaires et leur demander d’augmenter les fonds propres de la société demeure une opération exceptionnelle et souvent mise en oeuvre quand toutes les autres possibilités de financement ont été épuisées. De nombreuses études ont montré que les dirigeants des sociétés, cotées ou non et quelle que soit leur taille, préfèrent utiliser les modes de financement dans l’ordre suivant: autofinancement, endettement et enfin augmentation de capital. L’augmentation de capital est jugée comme un moyen de financement complexe. Le souscripteur devient actionnaire, il est propriétaire de l’entreprise au prorata de ses titres et assume la totalité des risques de l’entreprise: en cas de faillite il peut ne pas être remboursé. En contrepartie, il profitera de la réussite de l’entreprise: il sera rémunéré par un dividende, prélevé sur les bénéfices. Le niveau de dividendes étant lié à celui des résultats, les actions sont des titres à revenu variable. La deuxième possibilité de financement est de demander aux épargnants de prêter de l’argent. Les entreprises ou les autres agents demandeurs réalisent un emprunt en émettant des titres appelés obligations. Les souscripteurs sont des obligataires, rémunérés par un intérêt dont le niveau est garanti contractuellement. Les obligations sont des valeurs à revenu garanti, convenu à l’avance. La souscription à un emprunt obligataire présente moins de risque qu’un investissement en actions, l’obligataire étant un créancier passant avant l’actionnaire en cas de liquidation et ayant la même rémunération quel que soit le niveau de bénéfices. Ex. 10. Expliquez le lexique suivant en français: Autofinancement, endettement, souscripteur, créancier, faillite, résultats nondistribués, capital social, liquidité supplémentaire, fonds propres, revenu garanti, mode de financement, augmentation de capital en numéraire, rémunération d’apports d’actifs, augmentation de capital en nature, augmentation de capital gratuite, conversion d’obligations, porteur d’obligations, titre à revenu variable, s’apparenter, accroître son capital, répondre à de différentes finalités, incorporer les réserves dans le capital, constituer les réserves, percevoir les dividendes, être remboursé en actions, assumer la totalité des risques, prélever sur les bénéfices, réaliser un emprunt, garantir contractuellement, être rémunéré par un intérêt, au prorata de qqch. Ex. 11. Répondez aux questions: 1. Dans quel cas l’entreprise prend-elle la décision d’accroître son capital? 2. Pourquoi l’augmentation de capital reste-t-elle une opération exceptionnelle? 3. Quelles sont les formes d’émission de nouvelles actions? Quelles sont les conséquences de cette émission? 4. L’émission de nouvelles actions reste-t-elle le seul moyen d’augmenter le capital? 12 5. Pourquoi l’augmentation de capital est-elle considérée comme un moyen complexe? 6. Quels droits reçoit un actionnaire? Comment peut-il influencer l’activité de l’entreprise? 7. Quelles autres moyens de financement d’une entreprise existent-ils? 8. Quelle est la différence entre les deux types de financement? 9. Quels droits possède un obligataire? Ex. 12. Observez la différence entre les actions et les obligations. Actions Actionnaire Porteur Types de titres Actions de capital Actions d’apport détenus Actions à dividende prioritaire Certificats d’investissements Types d’émetteurs Sociétés anonymes privées françaises et étrangères Droits de porteur Droit de vendre ses titres Droit à l’information Droit de participer à l’assemblée Droit de vote Membre de droit aux assemblées générales ordinaires et extraordinaires Représentation de porteur Dividende Rémunération Fiscalité pour Rémunération de titre n’est pas déductible des résultats. Elle est calculée sur le l’émetteur bénéfice net après impôts Fiscalité pour le Le régime général est un abattement global de 40%; de l’abattement général porteur anuel d’un montant de 1 525 € pour les personnes seules; 3 050 € pour les couples mariés soumis à l’imposition commune Obligations Obligataire Obligations à taux fixe Obligations à taux révisible Obligations à taux variable Obligations convertibles Obligations à bons de souscription d’actions ou d’obligations Sociétés anonymes françaises et étrangères Entreprises du secteur public Etats français et étrangers Collectivités locales Droit aux intérêts Droit au remboursement Droit de vendre ses titres Il existe une masse d’ obligations qui exerce une représentation qualitative Intérêt La rémunération est une charge financière déductible des résultats Impôt sur les revenus ou prélèvement forfaitaire libératoire de 25% Ex. 13. Faites les phrases avec les mots suivants: 1. Réduire, émetteur, part, Etat, obligations, marché, principal. 2. Besoins, nouvelles, répondre, investissements, évolution, obligations. 3. Bourse, important, marché, Paris, obligataire, le plus. 4. Boursière, transactions, activité, obligation, dominer. 5. Caractéristiques, rattachées, emprunt, obligations, identique, être. 6. Pouvoir, placement, obligations, achat, protéger, indexées. 13 7. Encours, Etat, structure, émissions, titres, modifier, échangés, croissance. 8. Objet, régulières, titres, faire, programme, Etat, émissions. 9. Obligations, public, émettre, combler, déficit. 10. Banques, être, obligations, intermédiaires, émises. Ex. 14. Action ou obligation? Cochez la bonne réponse. Action Obligation En tant que son détenteur, vous pouvez à tout moment prendre connaissance des documents concernant l’entreprise. Le revenu qu’elle apporte est variable. Elle est cessible librement en Bourse. Elle matérialise une créance. Elle est émise par les entreprises, les collectivités locales ou l’Etat. Elle donne le droit à la participation aux bénéfices de l’entreprise. Son détenteur est le copropriétaire de l’entreprise. Elle donne le droit à un revenu à taux généralement fixe. Le bénéfice qu’elle apporte est imposable sur le revenu des personnes physiques. Elle représente une fraction du capital de la société qui l’a émise. Elle représente une dette de l’entreprise émettrice. Elle donne le droit de vote aux assemblées générales proportionnellement à la quantité détenue. Pour l’apprécier il faut évaluer les perspectives de la société émettrice. Ex. 15. Caractérisez l’action du groupe l’Oréal: Au 31 décembre 2002, le capital de l’Oréal était composé de 676 062 actions de 0,2 euro de nominal. Depuis le 3 février 2004 27,4% appartiennent à Mme Bettencourt et à sa famille, 26,3% sont détenus par Nestlé, 46,3% se trouvent en public dont 7,6% actionnaires individuels, 18% institutions internationales, 3,9% d’actions autodétenues. Fiche signalétique • Année fiscale du 1-ier janvier au 31 décembre. • Quotité: 1 action. • Valeur nominale: 0,2 euro. • Cotée à la Bourse de Paris / négociation au comptant /. • Valeur éligible au Service de Règlement Différé /SRD/. • Admise au marché comptant le 8 octobre 1963, 274 944 actions de 100 F/ au prix de marché de 800 F/. • Des “American depositary Receipts” non parrainés circulent librement aux Etats-Unis à l’initiative de quelques banques américaines. American depositary Receipts/ADR/ - propriété dans les actions étrangères. Le stock de nombreuses sociétés non-américaines se négocient sur les Bourses américaines grâce à l’utilisation d’ADR qui permettent aux investisseurs américains d’acheter des actions des sociétés étrangères sans procéder à des opérations transfrontalières. Chaque ADR est émis par une banque dépositaire 14 américaine et peut représenter une fraction d’action, une seule action ou de multiples actions de titres étrangers. Le prix d’un ADR est souvent proche du prix des titres étrangers dans leur marché domestique. Données boursières: • Cours au 31.12 2002: 72, 55 €; • Cours le plus haut: 88,30 € le 02.05.2002; • Cours le plus bas: 60, 55 € le 24.07.2002. • Progression annuelle au 31.12.2002: L’Oréal: 10,32%; CAC 40: 33,75%; Euronext 100: 32,52%; DJ Stoxx 50: 35,05%. • Capitalisation boursière au 31.12.2002: 49,0 milliards d’euros • Au 31.12.2002 le poids de l’action L’Oréal est de 7,19% dans le CAC 40; 4,17% dans Euronext 100; 2,34% dans le DJ Stoxx 50. Dividende /en euros/ Dernier cours ajusté de l’année Dividende par titre afférent à Montant de l’encaissement l’exercice Avoir fiscal Montant global 2000 91,30 0,44 0,22 0,66 2001 80,90 0,54 0,27 0,81 2002 72,55 0,64 0,32 0,96 Performance de l’action Capital investi multiplié par 2,2 au cours de 5 ans. Taux de rendement/actuariel/: 15,2% par an. Ex. 16. Analysez cet avis financier en vous aidant des questions ci-dessous: Groupe EPI Résultats 2002 L’exercice 2002 du groupe EPI, spécialisé dans le revêtement de sol mélaminé et de meuble en kit, a été déficitaire du fait de quatre éléments majeurs: • Une activité en repli au niveau du revêtement de sol pendant la 1-ière moitié de l’année en partie compensée au 2-ième semestre; • Le constat d’une provision exceptionnelle pour tenir compte des risques liés aux brevets pour les produits dans colle; • Un marché du meuble en kit très concurrentiel en 2002; • Le démarrage de site de production d’EUREMO plus lent que prévu. En M€ Chiffre d’affaires Résultat courant avant impôts Résultat exceptionnel Résultat de l’exercice 2002 129 5,78 -8,48 -2,75 15 2001 136 11,86 -0,30 6,73 Evolution -5% -49% NS NS La reprise en main, initiée dès la fin 2002 /CA 2-ième semestre 2002 supérieur de +4,7% à celui de 2001/ devrait se confirmer en 2003. Les facteurs exceptionnels expliquant les pertes 2002 sont maîtrisés. Sauf accident, l’exercice 2003 permettra au groupe de renouer avec la profitabilité. L’exploitation pleine et entière de ses outils de production particulièrement performants à partir du deuxième semestre, doit conduire à une progression significative du chiffre d’affaires. L’Assemblée générale des actionnaires est prévue jeudi le 22 mai 2003 à 14 heures au siège du groupe à Marlenheim. Rapport annuel sera disponible début mai 2003. NS – non signalé. Les Echos. 2003. 25 mars. 1. Quel est le secteur d’activité du groupe EPI? 2. Quels produits commercialise-t-il? 3. Pourquoi le groupe a-t-il fait paraître cet avis financier? 4. Que peut-on dire des données chiffrées du groupe? Comment ont-elles évolué? 5. Comment explique-t-on les résultats négatifs du groupe? 6. Quelles sont les prévisions pour l’an 2003? Insiste-t-on sur les résultats à attendre? 7. Comment le groupe EPI veut-il rattraper le retard? 8. Pourquoi le groupe EPI convoque-t-il l’Assemblée générale des actionnaires? 9. Quel document met-il à la disposition des actionnaires? 10. Comment cet avis financier peut-il définir l’opinion des actionnaires réels et potentiels sur le groupe? Ex. 17. Financement par émissions de nouvelles actions. Lisez et répondez aux questions: Souscrivez aux nouvelles actions Deutsche Telecom et participez à une première boursière dans l’Euroland. Leader européen du secteur clé des télécommunications, Deutsche Telecom augmente son capital pour accélérer sa croissance. De bonnes raisons de s’intéresser aux nouvelles actions Deutsche Telecom Deutsche Telecom est la première compagnie de télécommunication en Europe et la troisième dans le monde. A ce titre, Deutsche Telecom est beaucoup plus qu’un opérateur téléphonique traditionnel. Avec sa palette complète de produits et de services de pointe pour les communications de la voix, des données et de l’image, Deutsche Telecom fait référence. Ainsi Deutsche Telecom se renforce dans les technologies de l’information pour devenir progressivement un prestataire global des services télématiques. A la pointe de l’innovation Explorer en permanence de nouveaux marchés porteurs et s’y développer plus vite et mieux que les autres, telle est la stratégie de Deutsche Telecom dont la position prépondérante au coeur d’un marché très concurrentiel repose très nettement sur sa capacité à transformer l’innovation technologique en succès commercial. 16 En voici trois exemples: • Leader mondial en matière d’ISDN; • Premier fournisseur d’accès à l’Internet en Europe; • Un pionnier et un expert des communications digitales mobiles. L’action Deutsche Telecom: une valeur de croissance Les investisseurs détenant des actions Deutsche Telecom depuis leur introduction en bourse en automne 1996 ont de bonnes raisons de se réjouir: le cours de l’action a plus que doublé depuis cette date. Pour la seule année 1998 – première année d’ouverture à la concurrence du marché allemand des télécommunications – l’action Deutsche Telecom a affiché une progression d’environ 60%. Elle figure ainsi clairement parmi les valeurs phares de l’indice DAX, lequel a seulement progressé de 15% sur la période. L’augmentation de capital: un nouvel élan L’opération va permettre à Deutsche Telecom d’accélérer son rythme d’innovation, d’augmenter sa compétitivité et de renforcer sa présence internationale. Comment devenir actionnaire de Deutsche Telecom? Qui peut acheter? Toute personne physique résidant dans l’un des pays suivants: Allemagne, Autriche, Belgique, Espagne, Finlande, France, Irlande, Italie, Luxembourg, PaysBas et Portugal. Cette transaction est le premier placement paneuropéen ouvert à tous les résidents des pays de la zone euro. Dans la zone euro, les actions Deutsche Telecom ne sont cotées qu’en Allemagne. Quand acheter? Les ordres d’achat d’actions Deutsche Telecom seront reçus par les établissements habilités, du 7 juin 1999 jusqu’au 24 juin 1999 inclus. Les ordres reçus jusqu’au 15 juin 1999 inclus bénéficieront des conditions préférentielles. Où acheter? Pour passer un ou plusieurs ordres d’achat, adressez-vous exclusivement aux établissements que nous avons habilités. En France, il s’agit de Société Générale /y compris Crédit du Nord et Sogénal/, BNP, Crédit Agricole Indosuez, Caisse Nationale de Crédit Agricole, Crédit Commercial de France, Crédit Lyonnais, CIC, Caisse d’Epargne, la Poste et le Trésor Public. Combien d’actions peut-on acheter? L’ordre d’achat n’est pas limité en nombre d’actions mais doit porter sur un minimum de 50 actions. Si la demande d’actions Deutsche Telecom le nécessite, le nombre d’actions qui vous seront allouées pourra être inférieur au nombre d’actions demandées. Les ordres d’achat seront traités de manière identique, quel que soit le pays dans lequel ils seront passés. A quel prix acheter? Si vous le souhaitez, vous pouvez indiquer sur le bordereau d’achat un prix maximum par action. Le prix définitif de l’offre sera déterminé par la technique de construction du livre d’ordres /confrontation de l’offre et de la demande/. Il sera fixé à l’issue de la période de l’offre. 17 Le prix définitif sera disponible auprès des établissements habilités. Les ordres reçus jusqu’au 15 juin inclus vous permettent de bénéficier d’une décote par rapport au prix définitif. Les avantages dont vous pouvez bénéficier Les ordres reçus jusqu’au 15 juin 1999 inclus vous permettent de bénéficier de deux avantages suivants: • Une décote par rapport au prix fixé à l’issue de la période de l’offre, tel qu’il résultera de la confrontation de l’offre et de la demande; • Une action gratuite pour dix actions conservées /durée: 12 à 15 mois à déterminer par Deutsche Telecom/. Si vous êtes déjà actionnaire de Deutsche Telecom En plus de cette offre, il vous sera proposé de souscrire à une augmentation de capital avec droit préférentiel de souscription. Votre intermédiaire financier habituel vous transmettra toutes les informations relatives à cette opération. DAX – Deutscher Aktienindex, cours des 30 plus grandes entreprises dont les titres sont vendus à la Bourse des valeurs de Francfort. ISDN – Integrated service digital network. Sogénal – Société Générale Alsacienne de banque. Trésor public - ensemble des moyens financiers dont dispose un Etat. Par métonymie l’administration chargée de gérer ces ressources. Dans la plupart des pays un service de l’Etat rattaché au Ministère des finances. 1. A quel type d’augmentation de capital a recouru la compagnie? 2. Quels seront les objectifs de cette augmentation? 3. Comment explique-t-on la nécessité d’augmentation de capital? 4. S’agit-il d’une émission nationale ou européenne? 5. Quelle est la position de Deutsche Telecom sur le marché européen de télécommunications? 6. Quelles raisons avance Deutsche Telecom pour intéresser ses actionnaires éventuels? 7. Caractérisez les performances de l’action Deutsche Telecom. 8. Repérez dans cette offre les caractéristiques de la nouvelle action. 9. Comment est la procédure d’acquisition de nouvelles actions? 10. Quelle est l’étendue de marché de l’action? 11. Existe-t-il une quotité d’achat? 12. Comment est fixé le prix d’une nouvelle action? 13. Est-il éloigné de cours de bourse? 14. Quelles banques assurent-elles la souscription aux actions de Deutsche Telecom? 15. Quels avantages sont-ils proposés aux actionnaires potentiels? 16. De quels droits bénéficient les anciens actionnaires? 17. Une action égalant un droit de vote, cette augmentation revient-elle modifier la structure du pouvoir de la compagnie? 18 Ex. 18. Traduisez par écrit. Comparez avec le document précédent. S’agit-il d’une opération de même type? Сведения о выпуске эмитентом ценных бумаг 1. Полное фирменное наименование эмитента: открытое акционерное общество Акционерный коммерческий банк «Автобанк-Никойл». 2. Место нахождения эмитента: Российская Федерация, 127055б г. Москва, ул. Лесная, д.46 3. Присвоенный эмитенту налоговыми органами идентифицирующий номер налогоплательщика: 7707027313. 4. Уникальный код эмитента, присвоенный регистрирующим органом – Банком России: 0030В. 5. Код существенного факта: 0500030В11052004. 6. Адрес страницы в сети Интернет, используемый эмитентом для опубликования сообщений о существенных фактах: www.avtobank.ru 7. Название периодического печатного издания, используемого эмитентом для опубликования сообщений о существенных фактах: газета «Известия». 8. Сведения о размещаемых бумагах: • Вид именных ценных бумаг: акции; • Категория /тип/ именных ценных бумаг: обыкновенные; • Индивидуальный государственный регистрационный номер: 10200030В; • Количество размещаемых ценных бумаг: 53 770 000 000 шт.; • Номинальная стоимость каждой размещаемой ценной бумаги: 0,10 руб. • Способ размещения ценных бумаг: конвертация. Ценные бумаги размещаются среди акционеров, владеющих акциями предыдущих выпусков. Выпуск осуществляется с целью дробления акций. Коэффициент дробления определен как отношение одной обыкновенной именной акции Банка номинальной стоимостью 100 /сто/ рублей к 1000 /одна тысяча/ обыкновенных именных акций Банка номинальной стоимостью 10 /десять/ копеек за одну акцию; • Иные условия размещения ценных бумаг, определенные решением об их размещении: нет; • Орган управления эмитента, принявший решение о размещении ценных бумаг: Внеочередное Общее Собрание акционеров; • Дата проведения собрания /заседания/ органа управления эмитента, на котором принято решение о размещении ценных бумаг: 28 апреля 2004 г.; • Дата составления и номер протокола собрания /заседания/ органа управления эмитента, на котором принято решение о размещении ценных бумаг: Протокол 3 от 11 мая 2004 г. Заместитель Председателя банка Т.Д.Летунова Известия. 2004. 12 мая. 19 Ex. 19. Analysez cet emprunt obligataire: Tunisie leasing Lancement de l’emprunt obligataire “ Tunisie leasing 2003-1” pour montant de 10MD /taux d’intérêt brut: 7,40%/ L’Assemblée Générale Ordinaire des actionnaires de Tunisie leasing réunie le 07 juin 2001 a autorisé l’émission d’un ou de plusieurs Emprunts Obligataires d’un montant total ne dépassant pas 30 millions de dinars, et a donné pouvoirs au Conseil d’Administration pour fixer les caractéristiques et les conditions des émissions envisagées. Une première tranche de 5 millions de dinars a été réalisée et clôturée le 3 avril 2003. La présente émission, dont la dénomination est: “TUNISIE LEASING 2003-1”, représente la deuxième tranche. Les caractéristiques du présent emprunt obligataire “TUNISIE LEASING 20031” ont été fixées par le Conseil d’Administration du 8 avril 2003. L’agence de notation Maghreb Rating a attribué, en date du 14 juillet 2002, la note “BBB+” /BBB plus/ à long terme à l’emprunt obligataire TUNISIE LEASING 2003-1”. Caractéristiques de l’emprunt: • Montant: 10 MD divisés en 100 000 obligations; • Nominal: 100 dinars par obligation; • Prix d’émission: Les obligations seront émises au pair soit 100 dinars par obligation déduction faite des intérêts courus entre la date effective de souscription et libération et le 30 janvier 2004, date limite de clôture des souscriptions; • Taux d’intérêt: 7,40% brut l’an; • Durée: Les obligations seront émises pour une durée de 5 ans; • Date de jouissance en intérêts: Chaque obligation souscrite portera jouissance en intérêts à partir de la date effective de sa souscription et libération. Toutefois, la date unique de jouissance en intérêts, servant de base pour les besoins de cotation en bourse, est fixée à la date de clôture des souscriptions à l’emprunt, soit le 30 janvier 2004. • Amortissement: Toutes les obligations émises seront remboursables annuellement par cinquième de la valeur nominale. L’emprunt sera amorti en totalité le 30 janvier 2009; • Paiement: Le paiement annuel des intéréts et le remboursement du capital dû seront effectués à terme échu le 30 janvier de chaque année. Le premier remboursement aura lieu le 30 janvier 2005; • Souscriptions et versements: Les souscriptions et les versements effectués seront reçus à partir du 10 décembre 2003; • Clôture des souscriptions: Les souscriptions à cet emprunt seront clôturées au plus tard le 30 janvier 2004. En cas de non placement intégral de l’émission et passé le délai de souscription, le montant de l’émission correspondra à celui effectivement collecté par la société. www.tustex.com 20 Ex. 20. Expliquez le lexique suivant en français: Tranche, souscription, dénomination, nominal, intérêts déduits, date effective de la souscription, à terme échu, emprunt obligataire, taux d’intérêt brut, prix d’émission, libération d’obligation, % brut l’an, jouissance en intérêts, amortissement d’obligation, montant d’émission, non placement, cotation en bourse, collecter, être clôturé, émettre au pair, être amorti, amortir en totalité, être remboursable, annuellement. Ex. 21. Répondez aux questions: 1. Qu’est-ce qui a entériné la décision d’un emprunt obligataire? 2. Quel organisme a fixé les caractéristiques et les conditions de l’emprunt? 3. Quelle structure a visé cet emprunt? 4. Quelles sont les modalités de l’emprunt? 5. L’amortissement se fait-il avec une prime ou à la valeur nominale? 6. Y a-t-il une prime d’émission ou une prime de remboursement? 7. Que signifie le remboursement des obligations au pair? 8. L’emprunt sera-t-il amorti en totalité à la fin de la période ou par tranches régulières? 9. A quel prix l’entreprise rémunérera-t-elle les capitaux empruntés? 10. S’agit-t-il de l’emprunt à taux fixe ou variable? 11. Pourquoi, à votre avis, la SA a-t-elle préféré de s’endetter par un emprunt obligataire au lieu d’augmenter son capital? Ex. 22. Complétez le texte à l’aide des mots suivants. Attention: certains termes peuvent être employés plusieurs fois. Répondez à la question: que pensez-vous de l’actionnariat salarial? Salaire, administration, entreprise, employeur, rabais, hausse, cours, titres, actionnaires, plus-value, subventions, cotisations, motivés, obtenir, productivité, montant, abaisser, augmenter, lancement, période, séances, opération, plafond, possibilité, souscrites. Mon entreprise est-elle un bon placement? Les employeurs ont tout intérêt à ce que le plus grand nombre de salariés deviennent………………… de leur entreprise. Les employés deviennent plus ………………… par l’amélioration de la ……………… s’ils en profitent à travers la ……………. de leurs actions. Du coup, les employeurs prévoient généralement deux types de …………… pour inciter leurs collaborateurs à devenir ……………… Premièrement, l’……………… peut offrir jusqu’à 20% de …………. sur le prix de son action. Mais les dirigeants de l’……………… ont une seconde façon d’………………. encore le prix des actions proposées aux salariés. Quand ils décident le ……………. d’une augmentation de capital réservée aux salariés, le …………. qui sert de référence pour l’opération est calculé sur la moyenne des vingt …………….. de Bourse précédant la réunion du conseil d’…………………... Du coup, si les dirigeants s’arrangent pour lancer cette …………… quand leur titre 21 traverse une …………….. creuse, les salariés peuvent ……………….. des actions à un prix qui leur offre 25 à 35% de ……………………. potentielle. A l’inverse, si le ………. est par la suite victime d’un accident de parcours, le rabais procure un bon parachute. Puisque ce …………… n’est pas suffisant dans tous les cas pour ……………… les plus sceptiques, l’……………… a la …………… d’offrir en plus un abonnement, c’est-à-dire un don qui vient directement ……………….. le………….. d’actions …………………. par le salarié. Légalement, cette subvention peut aller jusqu’à trois fois montant versé par le salarié, avec un …………… de 22 500 francs par an, sans être considérée comme un ……………. et sans être soumise aux ……………..sociales. L’Expansion. 1999. № 593 Ex. 23. Choisissez la bonne réponse. Les nouvelles notes des sociétés Noter les entreprises européennes en fonction de la transparence de leur gestion et du traitement qu’elles ont réservés à leurs actionnaires: l’initiative de Déminor, un cabinet belge de conseil aux investisseurs, va faire des vagues dans les états-majors de grands groupes. A l’instar des agences de rating /Standard & Poor’s, Moody’s…/, qui, en évaluant la santé financière des grandes sociétés, déterminent largement leur crédit financier et bancaire, le service de notation en matière de “gouvernement d’entreprise” risque de peser sur les cours de Bourse. “A équation financière égale, les investisseurs privilégient aujourd’hui les sociétés les plus respectueuses des droits des actionnaires”, explique Gérard Augustin-Normand, le président de la société de gestion française Richelieu Finance. Plusieurs études américaines l’ont déjà démontré: plus une entreprise se montre transparente, plus sa performance boursière s’élève. Concrètement, Déminor s’apprête à noter 160 sociétés cotées en Bourse dans six pays européens, dont la France. Cette évaluation prendra en compte plus de 70 critères différents, du nombre de droits de vote préférenciels au degré d’indépendance des administrateurs, en passants par la qualité de l’information ou la teneur des mesures anti-OPA. Et pour Déminor, qui s’apprête à donner des leçons de bonne gestion, pas question de passer pour un cancre: “A la différence des agences de rating traditionnelles, rémunérées directement par les entreprises qu’elles notent, notre service est uniquement financé par leurs actionnaires, à savoir les investisseurs institutionnels”, assure Fabrice Rémon, le responsable du cabinet en France. Standard & Poor’s – filiale de McGraw-Hill qui publie des analyses financières /long et court terme/ sur des actions et des obligations. C’est l’une des trois principales sociétés de notation financière, avec ses concurrents Moody’s et Fitch Ratings. Moody’s Corporation – holding de Moody’s Investors Service, société active dans l’analyse financière d’entreprises commerciales ou d’organes gouvernementaux. Moody’s est également connue pour ses notations standardisées des grandes entreprises en fonction du risque et de la valeur de l’investissement. Richelieu Finance – société de gestion agréée par la COB. Réalise la gestion d’actifs, offre les placements les mieux adaptés à la situation des clients, gère les portefeuilles de titres, propose des FCP. Olivier Toscer. Le Point. 1999. № 1383. 22 1. Le cabinet Déminor • S’appuie sur les critères de rating adoptés par d’autres agences • Élabore les critères de TOP 100 européen • Développe ses propres critères 2. Les critères de rating standardisés sont: • Crédit de financement bancaire • Taux de croissance de CA • Système de gestion de l’entreprise • Performances économiques 3. Les critères d’évaluation de Déminor • Concernent premièrement les valeurs éthiques de l’entreprise • Prennent en compte les performances boursières • Concernent le caractère de l’information fournie par l’entreprise • Mettent en évidence les droits des actionnaires • S’appuient sur les nouvelles règles d’introduction des entreprises en Bourse 4. Concrètement les critères d’évaluation de Déminor • Prennent en compte l’indépendance de l’administration • Prennent en considération le respect strict des délais d’échéance des crédits • Apprécient les mesures anti-OPA • Déterminent les modalités de l’offre publique d’achat • Déterminent le nombre de droits de vote préférentiels • Définissent la gamme de différents types d’actions proposés aux détenteurs 5. Déminor • Dépend des entreprises qu’il note • Dépend des organismes qui accumulent les grandes quantités d’actifs financiers • Dépend des actionnaires 6. Le rating indépendant influence • L’évolution des résultats boursiers d’une entreprise • Complète le rating des agences traditionnelles • Fournit une information complémentaire aux actionnaires Ex. 24. Traduisez par écrit: Возможности финансирования инвестиций Компания имеет три таких возможности: • либо она располагает собственными ресурсами (самофинансируется), которые может направить на инвестирование; • либо она прибегает к займам; • либо она прибегает к эмиссии новых акций. В первом случае предприятие мобилизует свои ликвиды и направляет их на финансирование инвестиций, при этом частично используя займы. Применение такого вида финансирования неудобно для предприятия, акции которого коти23 руются на бирже: финансирование инвестиций из собственных фондов не дает моментальной отдачи. В подобных условиях предприятие не может выплачивать акционерам дивиденды, и его акции на биржевом рынке обесцениваются. С другой стороны, на стратегию финансирования могут влиять микроэкономические условия, например, использование займов может оказаться более выгодным в период инфляции. Во втором случае предприятие берет займы. Это возможно лишь тогда, когда оно достаточно платежеспособно и займы не угрожают его финансовой назависимости, иначе предприятие рискует попасть под контроль своих кредиторов. Использование дополнительной эмиссии для увеличения капитала рассматривается прежде всего как весьма сложный метод финансирования. Необходимо установить цену новых эмитированных акций. Для предприятий, котирующихся на бирже, эта цена не может слишком отличаться от биржевого курса. Данный метод требует тщательной подготовки. Для котирующихся предприятий в данном случае речь идет о публичном предложении покупки акций, и именно поэтому оно должно соответствовать ее законным ограничениям. Вторая причина связана с тем фактом, что при голосовании одна акция означает один голос. Увеличение количества акций ведет к увеличению количества права голоса. Если все прежние акционеры участвуют в увеличении капитала в той же пропорции, что и ранее, изменения структуры власти не происходит. Но финансовые потребности иногда настолько велики, что даже самые влиятельные акционеры не могут их удовлетворить. Таким образом, происходит изменение структуры власти, выраженное в ослаблении прав прежних акционеров. Некоторые компании, в частности, средние и малые предприятия, обладают непрочной финансовой структурой, и доступ на рынок капитала для них ограничен. Тогда возможности инвестирования опираются исключительно на их собственные средства. Gérer son portefeuille Il n’existe pas de recettes pour réussir automatiquement à la Bourse, néanmoins il existe un certain nombre de principes simples qui sont la base de tout investissement boursier. Se constituer un portefeuille d’actions revient à acheter un certain nombre de titres qui satisfont les objectifs précédemment définis. A ce stade d’investissement boursier ils se résument tous dans une première contrainte: essayer de ne pas acheter des titres susceptibles de connaître rapidement une forte baisse. Il faut essayer de savoir si le cours d’une action est surcoté, souscoté ou normal. Contrairement à ce que pensent ceux qui débutent en Bourse, une action dont le cours est “très élevé” pourrait être moins “chère” qu’un titre dont le cours est très faible. Ainsi, le fait qu’Alcatel cote 40 € ne veut pas dire que la valeur est meilleur 24 marché que Bouygues qui vaut 45 €. D’autres facteurs doivent être considérés dont le premier est PER. PER /price earning ratio/, un outil internationalement utilisé, mesure le prix d’une action. C’est l’un des premiers critères à prendre en compte dans l’évaluation d’un titre. Le PER est égal au rapport cours/bénéfice net par action /PER=cours//BNA/. Un cours de 48 € pour un bénéfice net de 8 € par action signifie que le prix de l’action est payé par 6 années de bénéfices nets. Plus le PER est faible, plus l’action est bon marché et inversement. Un PER est bon marché en dessous de 10 et très faible en dessous de 5 ou 6. Ainsi obtenu, le PER donne une première indication sur la valeur d’un titre, mais il faut aussi tenir compte d’autres paramètres: le secteur de la société, par exemple. Ainsi, pour une valeur sidérurgique, intervenant sur un secteur sans croissance, un PER de 8 à 12 est normal alors que pour une valeur informatique un PER de 30 est habituel. Car le PER est d’autant plus élevé que le rythme de croissance des bénéfices est rapide. Prenons l’exemple d’une société A ayant des prévisions de croissance de 25% par an et un PER de 15, et une société B dont les bénéfices progressent de 5% par an, l’action B ayant un PER de 10. Le PER de A sera moins élevé que celui B, A est donc comparativement moins chère. Action A Action B PER année 1 15,00 10,00 PER année 2 11,25 9,50 PER année 3 8,43 9,25 Une hausse de PER est favorable au cours de titre et indique que ce dernier vaut plus cher. Malgré l’existance de différents critères d’évaluation, le PER est sans doute l’un des plus importants et des plus fiables sur la durée. A côté du PER, l’investisseur cherche à s’informer sur le délai de recouvrement qui indique le nombre d’années nécessaires pour recouvrer l’investissement initial. C’est un concept qui intègre le PER, le taux de croissance annuel des bénéfices, et le taux d’intérêt des obligations à long terme, afin de mesurer la rentabilité intrinsèque des actions. De plus en plus utilisé par les professionnels, le délais de recouvrement résulte des calculs complexes, développés à partir d’informations reçues des entreprises. Le deuxième principe de gestion d’un portefeuille d’actions est de minimiser le risque en diversifiant les titres. Il faut répartir les risques sur plusieurs entreprises et secteurs économiques. Pour cela, on peut se référer à l’indice de volatilité d’une action qui mesure les rapports entre les cours d’une action et les variations de marché. Un titre ayant un indice de volatilité de 1 suit les variations de marché, le risque est donc moyen. Si l’indice est supérieur à 1, le titre amplifie les variations de marché: le risque est plus élevé mais en cas de hausse générale le gain potentiel est plus fort. Inférieur à 1, l’indice est lié à un risque faible puisque le titre amortit les variations de marché: la baisse de titre sera moins sensible que celle de marché, mais la hausse aussi. Il est également possible de diversifier géographiquement ses titres en achetant des valeurs étrangères. Diversifier ne signifie pas investir peu sur de nombreux titres: les hausses ne procureraient que des profits négligeables. Le choix des titres et la 25 nature de la diversification devront répondre aux objectifs fixés au portefeuille: importantes plus-values en prenant de forts risques ou recherche de sécurité, investissement à long ou court terme. Une volonté de diversification des titres ne doit concerner que les actions. Elle doit être présente dans la structure de tout patrimoine au même titre que dans la constitution d’un portefeuille de valeurs mobilières. Ce dernier doit donc ne comporter que des actions. Les obligations Titre de créance, les obligations présentent un risque fonction du terme de remboursement. Si un épargnant souhaite conserver le titre jusqu’à la fin de l’emprunt, les risques de non-remboursement étant très faibles pour les emprunts cotés, il doit vérifier si le taux d’intérêt proposé lui paraît protéger correctement ou non son capital. S’il souhaite se séparer avant l’échéance finale de ses obligations, le risque est lié à la divergeance entre la rémunération de ses titres et celle proposée par le marché: vous vendez à bas prix un emprunt à 4% si les taux moyens à l’émission sont 14%! Les emprunts pouvant être remboursés par tranches, le risque pour l’épargnant est soit de se voir rembourser à la valeur nominale si la cotation est à plus de 100%, ou de ne pas être remboursé si le titre chute en dessous de 100%. Avant d’acheter une obligation, il est donc important d’apprécier la durée de l’emprunt et de fixer un objectif à son placement, ces deux critères étant fonction de la rémunération réelle /primes et lots compris/ avant impôts. Selon le niveau de risques choisis, on achètera des obligations classiques ou à taux variables. Les premiers sont appréciées par toute baisse des taux d’intérêt, dépréciées par une hausse. Les secondes amortissent plus les variations des taux, mais les plus-values potentielles sont plus faibles. Au niveau des obligations, une diversification est envisageable entre les titres publics et privés et les types de rémunération. D’une manière générale, un portefeuille de valeurs mobilières doit être raisonnablement composé d’actions et d’obligations. En assurer un suivi quotidien est impératif, de façon à profiter de toutes les informations et à pouvoir anticiper du mieux possible. Ex. 25. Expliquez le lexique suivant en français: Plus-value, prime, lot, tranche, non-remboursement, avant l’échéance, avant impôts, investissement boursier, cours sous-coté, valeur informatique, emprunt coté, titre public, titre privé, gain fort, cours faible, bénéfice net par action, taux de croissance des bénéfices, taux d’intérêt des obligations, rentabilité des actions, volatilité d’une action, évaluation d’un titre, secteur sans croissance, prévision de croissance, délai de recouvrement, terme de remboursement, obligation à taux variable, être déprécié, minimiser le risque, recouvrer l’investissement, être surcoté, être fiable sur la durée, diversifier les titres, répartir les risques, amplifier les variations de marché, être apprécié, amortir les variations de marché, protéger le capital, être remboursé à la valeur nominale, assurer un suivi, mesurer la rentabilité, procurer des profits, chuter en dessous de qqch. 26 Activité 26. Répondez aux questions: 1. Quelles sont les règles générales de la composition d’un portefeuille boursier? 2. Par quoi débute une décision d’investissement? 3. Quelle information sur les actions faut-il avoir? 4. Sur quel indice s’appuie-t-on pour évaluer le prix d’une action? 5. Comment est calculé le PER? 6. Comment définir le prix d’une action à l’aide de PER? 7. Quels paramètres faut-il aussi prendre en considération? 8. Quel rôle joue le délai de recouvrement à l’évaluation de la rentabilité d’une action? 9. Comment peut-on minimiser le risque d’un investissement boursier? 10. Sur quel indice s’appuie-t-on pour déterminer le risque d’un investissement en actions? 11. Comment fonctionne l’indice de volatilité? 12. Quels types de diversification d’un portefeuille existent-ils? 13. Si vous investissez dans les obligations, quel risque courez-vous? 14. Que faut-il prendre en compte avant d’acheter une obligation? 15. Comment se diversifient les obligations? 16. Par quoi une obligation à taux fixe diffère-t-elle de celle à taux variable? 17. Quel intérêt présentent ces deux types d’obligation pour le porteur? 18. Définissez le concept d’un portefeuille boursier bien composé. Ex. 27. Actualités boursières: acheter ou non? Lisez ces actualités boursières et répondez aux questions: Publicis: JP Morgan initie la couverture à l’achat Cotation du 04.02/2004 Dernier 27,73 € Variation -1,26% Ouverture 27,61€ Plus haut 27,94 € Plus bas 27,42 € Volume 198 261 JP Morgan a initié la couverture du dossier Publicis avec une recommandation positive à “Surpondérer”, estimant que même si le dossier apparaît surévalué par rapport à ses pairs, le marché va continuer à privilégier des valeurs à levier élevé à ce niveau de cycle. Le groupe français est en effet le dossier le plus cyclique des agences européennes, avec 21% des revenus issus des achats média. En outre, Publicis est en mesure d’apprécier encore ses marges grâce aux synergies nées de Bcom3 et de Zenith. JP Morgan Chase – holding financière. La troisième grande banque des Etats-Unis. Leader dans la banque d’investissement, les services financiers pour les particuliers et les entreprises, les transactions financières, la gestion d’actifs et le capital-investissement. Bcom3 – agence de publicité américaine acquise par Publicis en 2002. Zenith Optimedia – agence d’achat de médias acquise en totalité par Publicis en 2003. 27 Infogrames: Goldman Sachs critique Cotation du 04.02/2004 Dernier 3,81 € Variation -3,79% Ouverture 3,89 € Plus haut 3,89 € Plus bas 3,79 € Volume 1 179343 Goldman Sachs rappelle encore une fois son opinion négative sur le dossier Infogrames après la publication du troisième trimestre du groupe lyonnais. Le broker est à “Sousperformance” sur le dossier alors que son opinion du secteur de jeu vidéo est “attractive”. L’analyste soutient que l’éditeur n’a pas la qualité de franchise suffisante pour soutenir son taux de croissance actuel. Infogrames – société française d’édition et de distribution de jeux vidéo. Goldman Sachs – l’une des banques d’investissement parmi les plus anciennes et prestigieuses de la planète. Cette société est unanimement reconnue dans le monde entier grâce à ses conseils financiers avisés auprès des plus grandes entreprises, des gouvernements les plus influents et des plus riches familles de la planète. Son domaine de compétence va du conseil en fusion-acquisition à la gestion des fortunes personnelles en passant par les contrats d’assurance-vie, les investissements de capitaux et le commerce de biens. TFI: Morgan Stanley dégrade à “Souspondérer” Cotation du 04/02/2004 Dernier 28,35 € Variation -1,53% Ouverture 28,53 € Plus haut 28,75 € Plus bas 28,23 € Volume 395 841 Dans une étude européenne sur le secteur européen de médias, Morgan Stanley indique avoir abaissé sa recommandation sur TFI de “Pondérer” en ligne à “Souspondérer”. Le courtier estime que, bien qu’il ait relevé son objectif de cours sur la valeur de 26,7 à 30 euros, l’action est actuellement correctement valorisée. Il ajoute qu’avec l’augmentation de la concurrence sur le marché de la télévision numérique, la pression sur les coûts de programmation et de la croissance de chiffre d’affaires devrait s’accroître. Morgan Stanley – l’une des plus grande banque d’investissement et de sociétés de services financiers mondiaux, qui sert un groupe diversifié de sociétés, de gouvernements, d’institutions financières et les particuliers. La société exerce ses activités dans trois secteurs: institutional securities, global wealth management group et la gestion d’actifs. LDC: Fideuram Warny passe à l’achat Cotation du 28/01/2004 Dernier 51,95 € Variation +0,78% Ouverture 51,50 € Plus haut 51,95 € Plus bas 50,95 € Volume 550 Selon nos informations, Fideuram Warny a relevé ce matin sa recommandation sur LDC, de “Conserver” à “Achat”, avec un objectif de cours relevé de 51€ à 56€. L’analyste estime en effet que la décision de Bruxelles de bloquer les importations de poulets thaïlandais est une bouffée d’oxygène pour le marché européen et devrait avoir des effets positifs. Désengorgement du marché européen, revalorisation de l’offre européenne de volailles, accroissement du degré de compétitivité prix et qualité de LDC, hausse tarifaire, les conséquences positives sont nombreuses, écrit l’analyste. 28 LDC – important groupe agroalimentaire français. Il est connu notamment pour les marques Le Gaulois et Loué, et est numéro 1 de la volaille en France. Le groupe connaît une très forte croissance, devenant leader du marché de la volaille en France et amorçant un développement dans le reste de l’Europe par le rachat d’entreprises locales, principalement en Espagne et en Pologne. Fideuram Wargny – société de bourse. Maison de courtage parisienne. Canal+: CA annuel de 4,158 milliards d’Euros Cotation du 05/02/2004 Dernier 5,21 € Variation -0,76% Ouverture 5,20 € Plus haut 5,24 € Plus bas 5,20 € Volume 3 626 Le groupe Canal+ a réalisé en 2003 un chiffre d’affaires de 4,158 milliards d’euros, en baisse de 14% en glissement annuel en données publiées, mais en hausse de 1-ier trimestre en comparable. La télévision à péage française progresse de 6% à 2,81 Mds€, soit 8,1 millions d’abonnements fin 2003 /+135 000 en un an/. La chaîne Canal+ affiche 4,91 millions d’abonnés, soit un recul limité à 110 000 sur l’année. Sur le seul T4, le CA est ressorti à 974 M€, en baisse de 26% en données brutes. Les activités de télévision à péage en France progressent de 9% à 737 M€. Notons que Studio Canal se trouvait pendant toute la période des fêtes en tête des ventes vidéo en France avec le DVD “Les Nuits d’Intégrule” vendu à plus de 1 million d’exemplaires. 1. Repérez dans les textes les conseils des analystes financiers. 2. Sur quoi basent-ils leur opinion? 3. Quels critères prennent-ils en considération? 4. Quel impact vont avoir ces analyses financières /volatilité de l’activité, performances boursières des entreprises en question, vitesse de la croissance des cours d’action, etc/? 5. Quelle information reçoivent les détenteurs d’actions et les investisseurs éventuels en lisant les analyses boursières? 6. Quelle information est-elle nécessaire pour un futur actionnaire? 7. Quelle information peut donner la cote? Savez-vous lire la cote? Si non, comment vous informez-vous? 8. Quel rôle peut jouer l’Internet dans la collecte d’informations? Ex. 28. Comparez les deux portefeuilles de titres. Analysez la composition de chaque portefeuille par secteur, argumentez le choix des valeurs mobilières. Utilisez le lexique suivant: Réaliser la meilleure performance hebdomadaire, progresser, investir dans les secteurs, gain, rendement, réduire /limiter, minimiser/ le risque, se composer d’actifs risqués, combiner la proportion, satisfaire les objectifs définis, être décoté, afficher une hausse /une baisse/, sécuriser le portefeuille, doper le portefeuille, être sensible à la conjoncture, CAC 40. 1. Appréciez: • Diversifisation de portefeuille /secteurs, entreprises/; • Le niveau de plus-value; 29 • Le rendement; • La performance. Pour 6 100 €: un portefeuille long terme Quantité Valeurs Valeur Cours au d’achat 03.07.02 pondérée 5 AGF 48 44,64 8 Air Liquide 137 154 10 Aventis 72 64,45 20 BNP Paribas 42,5 50,5 5 Casino Guichard 82 83,9 10 Renault 32 44,02 10 Sanofi-Synthélabo 69 57,40 10 Société Générale 53 60,65 20 Suez 34 24,53 Performances /hors frais de courtage/ Montant initial de portefeuille Valorisation brute actuelle /hors liquidité/ Dont plus/moins value globale Performance depuis la création Liquidités +Value /en €/ au 03.07.02 -16,8 +289,98 -75,5 +169 +9,5% +120,2 -116 +76,5 -189,4 Variation -7% +26,46% -10,49% +18,82% +2,32% +37,56% -16,81% +14,43% -27,85% 6 100 5 794,5 +258,48 +4,24% 564 Pour 12 200 €: un portefeuille spéculatif Quantité Valeurs Valeur Cours au d’achat 03.07.02 pondérée 35 Brime Technologique 35,20 19,85 100 EADS 14 15,6 25 Eiffage 77,8 90,05 2000 Eurotunnel 0,75 0,84 40 Neopost 40 40,26 30 Thalès 42,2 41,1 45 Thomson Multimedia 32 22 25 TotalFinaElf 143,6 159,2 35 Transiciel 28,06 16,2 15 Vinci 63,5 67,5 50 Zodiac 20,5 24,15 Performances /hors frais de courtage/ Montant initial de portefeuille Valorisation brute actuelle /hors liquidité/ Dont plus/moins value globale Performance depuis la création Liquidités +Value /en €/ au 03.07.02 -537,25 +160 +306,25 +180 +0,4 -33 -450 +390 -415,1 +60 +182,5 Variation -43,61% +11,43% +15,75% +12% +0,65% -2,61% -31,25% +10,86% -42,27% +6,3% +17,8% 12 200 16 766,4 -146,2 +44,93% 894,5 AGF – assurances; Air Liquide - chimie, pharmacie; Aventis – pharmacie/cosmétiques; BNP Paribas – banques; Casino Guichard – hypermarchés; Sanofi-Synthélabo – pharmacie/cosmétiques; Société Générale - banque; Suez - environnement, services aux collectivités; Brime Technologique – conseils en technologie; EADS – aéronautique /groupe européen/; Eiffage – travaux routiers; Eurotunnel – transport transmanche; Neopost –équipements 30 /machine à affranchir/; Transiciel – services en informatique; Thalès – informatique; Thomson Multimédia – électronique grand public, télécommunications; TotalFinaElf – pétrole, chimie; Vinci – génie civil; Zodiac - équipements maritimes et aéronautiques. Ex. 29. Analysez les résultats financiers des groupes et des entreprises cidessous. Pour quelles actions optez-vous? Quels conclusions vous pouvez faire: acheter, acheter sous repli, rester à l’écart /si vous n’en avez pas encore/, vendre, conserver/si vous en avez déjà/? Ces informations vont-elles influencer /et dans quelle mesure/ votre choix? Exposez vos arguments et justifiez-les. Maison France Confort Cours au 02.07.02: 17,8 € Le spécialiste de la construction de maisons individuelles coté au Second Marché vient d’acquérir la société Maisons Bruno Petit. Cette opération lui permet de s’implanter dans le Sud-Ouest, région où Maisons Bruno Petit est présente depuis 30 ans et où elle construit une centaine de maisons chaque année. L’an dernier, elle a réalisé un chiffre d’affaires de 6,8 millions € pour une rentabilité nette de 3%. Richard Pastor, le président de Maisons Bruno Petit, restera à la tête de sa société. Maison France Confort a confirmé “sa volonté de croissance” et revalorisé ses objectifs pour 2002 avec un chiffre d’affaires de 189,4 millions € pour un résultat net avant amortissement des survaleurs de 5,9 millions €. A la fin juin dernier, la société avait ouvert plus de 1 250 chantiers et enregistré 1 655 commandes. Depuis le début de l’année, le titre a progressé de près de 17%. CAP Gemini Cours au 02.07.02: 39 €. Le géant français de services informatiques et de conseil, Cap Gemini Ernst & Young, confronté à une conjoncture délicate, a annoncé un plan visant à réduire d’un peu plus de 10% ses effectifs. Pas moins de 5 500 postes devraient ainsi être supprimés, dont “3000 pour des postes non directement productifs d’ici au 1-ier janvier”. Les 2 500 autres suppressions concernent des postes opérationnels, en grande partie dans les activités liées à la banque et aux télécoms. Ce plan important devrait permettre au groupe de gagner entre 7 et 8 points de marge opérationnelle d’ici à 2004 grâce à une structure “réactive et efficiente”. Mais cette annonce a été mal interprétée par les marchés et les analystes financiers qui ont presque tous abaissé leurs perspectives de cours sur le titre et de bénéfice par action. Celui-ci réagit très mal en Bourse et n’a cessé de dégringoler depuis l’annonce de ce plan de réduction d’effectifs. CAP Gemini – l’une des plus importantes SSII mondiale dont les activités sont le conseil en management, l’intégration de systèmes, l’infogérence des services informatiques de proximité. Mr Bricolage Cours au 02.07.02: 21 €. Décidément, le secteur du bricolage est en pleine effervescence. Après Castorama et son rachat par son actionnaire majoritaire Kingfisher, c’est au tour de Mr Bricolage de faire parler de lui et de prendre des couleurs en Bourse. Le 1-ier juillet, jour de 31 l’annonce de l’acquisition du Groupe Tabur qui possède 243 magasins sous les enseignes Bricogite, B3 Bricolage, Catena et Super Catena, le titre coté au Second Marché a progressé de 16%, puis de 7,36% le lendemain. Résultat, Mr Bricolage, qui devient ainsi le numéro trois du bricolage en France, s’adjuge une hausse de près de 149% depuis le début de l’année. Basé au Mans, le Groupe Tabur, qui a été fondé en 1905, a réalisé l’an dernier un chiffre d’affaires de 194,1 millions €, réparti entre ses activités de magasins intégrés /49%/, de négoce /45%/ et de centrale d’achats pour ses franchisés /6%/. C’était le dernier groupe indépendant du secteur. Grâce à cette acquisition, le nouveau Mr Bricolage animera un réseau de 593 points de vente employant près de 9 000 personnes, lequel a réalisé un chiffre d’affaires de 1,595 milliards € en 2001 sous trois enseignes, Mr Bricolage, Catena et Super Catena. Les 60 magasins sous enseigne B3 Bricolage et Bricogite passant sous l’enseigne Mr Bricolage, Mr Bricolage représentera une puissance d’achat de près d’un milliard € et sa part de marché dans le segment des Grandes surfaces de bricolage /GSB/ dépassera 13,5%. Mr Bricolage – quatrième réseau de distribution de bricolage en France, une chaîne de magasins spécialisés dans la distribution du matériel de bricolage et des conseils pour l’aménagement de la maison. Propose une gamme complète de produits de bricolage, de jardinage et de décoration. Castorama – chaîne française de magasins de bricolage. La 2-ième enseigne dans le secteur du bricolage en terme de chiffre d’affaires derrière Leroy Merlin. Groupe Tabur – sixième acteur national du secteur de bricolage. Activités: distribution d’articles de bricolage, de jardinage et de décoraton. Est entré au périmètre Mr. Bricolage à compter du !-ier octobre 2002. Le groupe Mr. Bricolage affiche désormais un réseau d’environ 580 magasins dont 72 affiliés, plus d’un million de m² carrés de surfaces commerciales. Axa Cours au 02.07.02: 17,06 €. La mise en lumière des pratiques comptables douteuses sur les comptes de l’opérateur téléphonique américain WorldCom, a fait craindre des difficultés pour l’assureur français Axa, l’un des leaders mondiaux de son secteur, exposé en cas de faillite du groupe fondé par Bernie Ebbers. En effet, sa filiale américaine de gestion d’actifs, Alliance Capital Management, détient à traves ses différents fonds près de 11% de WorldCom, soit 321,4 millions de titres. Une inquiétude qui a incité Axa à effectuer une revue de son portefeuille, qui révèle, en fait, une exposition de 40 millions € en valeur de marché sur WorldCom. Un risque finalement assez faible, les fonds gérés par Alliance Capital Management atteignant 450 milliards de dollars. La manipulation des comptes de WorldCom, si elle peut acculer ce groupe à la faillite, n’aurait donc qu’un impact tout relatif sur les affaires d’Axa. Mais si cette affaire incite à toujours plus de prudence, les marchés ont déjà corrigé la baisse injustement infligée au géant français de l’assurance, à qui il faut plus pour le faire tomber de son piédestal. Alliance Capital Management Holdings – l’un des plus grands gestionnaires de placements financiers des Etats-Unis. Propose les produits et services en management financier et consulting ainsi que dans le domaine d’investissement financier. La Bourse pour Tous. 2002. № 95. 32 Ex. 30. Analysez le tableau si-dessous. Quelle est l’attitude des Français envers le risque financier? Utilisez le lexique suivant en fonction de vos besoins: Représenter, illustrer, indiquer, constater, trouver, tenter, révéler, être favorable à qqch, se prononcer pour /contre/ qqch, acheter les actions, protéger son patrimoine, préserver son capital, être faible, traduire l’intérêt, refuser pour l’instant, le pourcentage, la majorité, la plupart, la minorité, les personnes interrogées, un grand nombre, le baromètre des placements, les détenteurs de valeurs mobilières, la performance de placements, l’intérêt pour des placements risqués, à partir d’une enquête, en tête, au premier rang, au second rang. 42% des Français refusent de prendre le moindre risque avec leur argent Vous, personnellement, seriez-vous prêt à …. Oui Investir dans l’immobilier Devenir actionnaire de votre entreprise Participer à la création d’entreprise Placer de l’argent en Bourse Les quatre placements Aucun des quatre placements L’Expansion. 2003. № 675. 42% 40% 32% 18% 4% 42% Non 50% 48% 65% 75% 0% 0% Le fait déjà 8% 10% 2% 7% 0% 0% Ex. 31. Pourquoi se sont-ils adressés à la Bourse? Analysez et répondez aux questions: Guy Bonnet, 68 ans, Mont de Marsan /Aquitaine/. Président du groupe de sociétés d’ingénierie d’informatique et communication IMP Industries. Son projet: “J’aimerais prendre ma retraite pour m’investir dans l’aide humanitaire”. Performance moyenne de portefeuille + 1,25%. Je pense avoir une bonne expérience de la Bourse. J’y joue depuis une quinzaine d’années. J’ai commencé dans un club d’investisseurs. Je vais consacrer 20 à 30 minutes par jour pour faire jouer mon portefeuille, en privilégiant, en début de l’année, les sociétés françaises présentées outre Atlantique. Orianne Garcia, 31 ans, Paris. Directrice Générale Marketing de Lycos France. Son projet: Elle compte s’orienter vers les médias. Performance moyenne de portefeuille 0%. J’ai déjà une petite expérience de la Bourse. J’ai reçu des actions Lycos que je revends de temps en temps, en essayant de trouver le moment opportun. J’ai aussi investi dans quelques starts-up d’amis, à la grande époque de l’Internet. Et, comme tout le monde, j’ai surtout perdu. Mais ça m’a fait au moins permettre de mieux comprendre l’économie. J’ai suivi mon portefeuille au quotidien, ce que je n’ai encore jamais fait. Je vais lire la presse spécialsée, les magazines d’économie généralistes et les sites Internet. 33 Lycos – société qui a été l’un des précurseurs du Web aux Etats-Unis. En 1997 Lycos Inc. a créé Lycos Europe en association avec le groupe Bertelesmann. Lycos Europe est présent aujourd’hui en France et d’autres pays. Le réseau Lycos France est l’une des premières destinations online qui touche 5,5 millions de visiteurs par mois. Cette société provient de la fusion de 3 pôles de compétences reconnues et leaders: le portail Lycos.fr./l’un des moteurs de recherche les plus utilisés/, MultiMania /leader sur les pages personnelles/ et Caramail /leader des services de messagerie/. Jean-Rémy Autran, 34 ans, Meyrargues. Consultant en interfiscalité. Son projet: “Changer de métier pour me consacrer uniquement à la Bourse, et donc ne plus vivre que de mes transactions”. Performance moyenne de portefeuille +5,85%. Les valeurs les plus détenues: Alstom, Carrefour, Scor, Alcatel, Infogrames. Il y a 4 ans, je cherchais à placer mes économies et un ami m’a conseillé de tenter ma chance en Bourse. Ce que j’ai fait et qui m’a plu tout de suite! Comme je travaille en indépendant, je reste toute la journée chez moi et je peux suivre en permanence les évolutions des marchés. J’ai même deux écrans d’ordinateur affichant en continu les cotations de plusieurs titres. Pour simplifier mes investissements, je me concentre sur une dizaine de valeurs, essentiellement technologiques, sur lesquelles je réalise 98% de mes transactions. Mes trois favorites sont Infogrames, Altran et Alcatel que j’ai choisies pour leur volatilité et leurs réactions rapides à l’actualité. Cette méthode a mis du temps à être payante, je ne gagne de l’argent que depuis un an. Scor – société de réassurance. Florent Pirola, 26 ans, Aix-en-Provence. Vit de ses activités boursières depuis 2 ans. Son projet: “J’aimerais soit travailler dans une salle de marché, soit devenir gérant de portefeuille”. Performance moyenne de portefeuille: +125,79%. Je me suis retrouvé au chômage après mes études /j’ai passé une maîtrise des sciences techniques comptables et financières/. Je n’ai pas voulu rester inactif, alors, j’ai commencé à investir en Bourse. Au début, je tentais un peu tout et n’importe quoi, puis j’ai affiné ma méthode. Début 2003, je me suis mis à jouer régulièrement. Depuis, je gagne en moyenne 1 500 euros par mois. François Guyot, 32 ans, Evry. Technicien en tubes neutroniques chez le № 2 mondial de l’industrie aéronautique EADS. Son projet: “Je me prépare à un investissement locatif”. Performance moyenne de portefeuille: +4,38%. J’ai découvert la Bourse il y a 12 ans. J’avais lu par hasard des conseils d’achat de mines de cuivre en Zambie…Je me suis lancé. J’ai revendu mes titres au bout de deux ans, en n’ayant pratiquement rien gagné. C’était ma première déception, mais j’ai continué quand même à suivre les conseils des journaux, qui sont souvent payants. J’hésitais entre Vivendi Universal, France Telecom et Alcatel. J’ai opté pour la première, et je m’y tiens. Je vais d’ailleurs continuer avec elle pour le mois de février, mais en tentant de SDR…ce qui sera pour moi une nouveauté. SDR – Sociétés de Développement Régional. 34 Jacques Le Gouge, 54 ans, Alès. Buraliste depuis 6 ans après avoir été banquier pendant 25 ans. Son projet: “Vendre mon bar-tabac-presse pour ne plus faire que de la Bourse, il me reste à trouver un cadre juridique pour ça”. La Bourse et moi, c’est une histoire qui a déjà 30 ans. Je recevais les clients investisseurs et je passais leurs ordres. Chaque jour, à 14 heures, j’écoutais les cotations à la radio et je les recopiais pour les afficher à l’entrée de la banque. Aujourd’hui, je fais tout par Internet. Je suis environ soixante valeurs, en me reposant uniquement sur l’analyse graphique. Je préfère des titres avec de gros volumes. www.capital.fr 1.Repérez dans les textes les raisons d’intervention en Bourse des personnes interviewées. 2. Quels sont leurs objectifs? 3. Appréciez les performances de leur portefeuille. 4. Quel est leur niveau de connaissances économiques? 5. Comment s’informent-ils? 6. Quelle information cherchent-ils et comment l’apprécient-ils? 7. Comment la qualité d’information influence-t-elle leur choix de titres? 8. Dans quels secteurs investissent-ils? Ex. 32. En vous servant de texte ci-dessous, composez une série de conseils pour constituer un bon portefeuille boursier. Rien ne sert de courir des risques, il faut partir en Bourse à point Près de 5,6 millions de Français possèdent des actions, soit pour se constituer un capital à long terme, soit pour toucher la cagnotte au plus vite. Des experts proposent le meilleur compromis entre le risque et la rentabilité. “Dites-moi qui vous êtes, je vous dirai comment investir.” C’est le b.a-ba du conseiller financier. Actions, obligations, monétaire, quelle part allouer à chacune? Tout va en fait de dépendre de l’âge de l’épargnant, ou plutôt de son horizon de placement. Contrairement aux obligations, les actions enchaînent les hauts et les bas, mais rapportent beaucoup sur le long terme. Un vieil adage financier conseille de placer en actions la différence entre un siècle et son âge. Un trentenaire devrait ainsi commencer par investir 70% /100 – 30/ sur le CAC 40 ou l’Euro Stoxx 50. Une mathématique astucieuse, mais un peu sommaire. Pour L’Expansion, un aéropage de financiers du département recherche de la CPR vient de sortir des allocations pour réaliser le meilleur compromis entre la rentabilité et le risque. Le tout à partir de ces quelques hypothèses inspirées par l’histoire boursière: les actions varient quatre fois plus que les obligations et rapportent 3,5% de mieux par an, tandis que les placements monétaires servent 1% d’intérêt en moins par rapport aux obligations. “Le plus dur est de déterminer les postulats. Ensuite, par la magie de l’informatique, le modèle économique fait le reste”, explique Christian Lopez, de la CPR. Obligations pour voir venir, actions pour s’enrichir Et les résultats engagent à la réflexion. Chez les jeunes salariés d’abord, rarement actionnaires. Avec du temps devant eux avant la retraite, ils peuvent pourtant se 35 permettre quelque audace. Seulement 9,1% des 25-34 ans disposent d’actions en direct, selon la dernière enquête réalisée en mai par la Banque de France et la Sofres. Ils ne représentent que 16,9% de la population des actionnaires individuels. Ils préfèrent sans doute alimenter en priorité leur livret ou leur PEL, pour devenir propriétaires. Normal. A la veille de la retraite, ou après, la sagesse commande de faire la part belle aux obligations. Il faut un peu de temps pour se relever d’un krach boursier. Les 55-64 ans, réputés les plus assidus du palais Brongniart et des assemblées générales d’actionnaires, forment pourtant un petit bataillon /15,7%/ chez les porteurs d’OAT et d’autres emprunts. A chacun d’appréhender le risque à sa manière. Sans trop s’éloigner des allocations “optimales”. CPR – courtier en ligne. Appartient à Crédit Agricole Indosuez. Propose tous les types de courtage et de produits: actions, certificats, obligations, OPCV, Sicav, FPC. PEL - Plan épargne logement, type de compte. OAT – obligation assimiliable du Trésor. L’Expansion. 2000. № 634. Ex. 33. Commentez les tableaux ci-dessous traduisant les conseils des analystes sur la composition de portefeuille. Utilisez le lexique: faire la part belle, placements sans risques, part prépondérante, doser ses investissements, optimiser le rendement, placement exclusif, panachage optimal, rapporter en moyenne, assumer le risque boursier, épargne financière, occuper l’essentiel, appréhender un horizon de placement, être indispensable, subir une perte, ressortir de qqch, progresser. A très court terme /1 an/, jouez le monétaire A moyen terme /5 ans/, mieux vaut les obligations Sur 10 ans, les actions déjà majoritaires Sur 20 ans, assumez le risque boursier Sur 30 ans, un krach vite absorbé Sur 40 ans, efforts recompensés à coup sûr Monétaire /sicav, livret A…/ 61% - Actions Obligations 10% 37% 29% 63% - 56% 72% 80% 84% 44% 28% 20% 16% Avec le temps, le risque disparaît Durée Performance moyenne Probabilité de perte 30 ans 824% 0% L’Expansion. 2000. № 634. 20 ans 511% 6% 10 ans 150% 17% 5 ans 58% 23% 3 ans 32% 29% 1 an 10% 41% Ex. 34. Vous voulez constituer votre portefeuille de titres. 1. Appréciez vos connaissances financières et économiques, votre connaissance des milieux financiers, votre attitude face au risque et à la spéculation. 2. Précisez les montants à investir, le délai d’investissement, les risques d’un besoin éventuel de liquidités, vos capitaux disponibles dans six mois, un an, deux ans. 3. Déterminez vos objectifs de placement: 36 • À quel niveau vous voulez réaliser des plus-values; • Quel rendement annuel vous voulez avoir; • Si vous voulez vous protéger de l’inflation; • Si vous voulez acquérir un capital pour investir /dans quel secteur/ ou par précaution /retraite, etc./; • Quelle évolution de patrimoine vous souhaitez: plus ou moins d’immobilier, plus ou moins de liquidités; • Quelles titres vous voulez acheter; • Comment vous allez diversifier votre portefeuille en minimisant le risque, sur quelles entreprises et secteurs vous allez répartir les risques. 4. Si vous voulez diversifier votre portefeille des obligations: • Vérifier si le taux d’intérêt proposé protège ou non votre capital; • Appréciez la durée de l’emprunt et fixez un objectif à votre placement; • Pour apprécier le niveau de risques faites le choix entre les obligations classiques ou à taux variable; • Suivant vos besoins faites le choix entre les titres publics et privés. Pour savoir plus sur les marchés financiers, adressez-vous à: www.capital.fr www.lesechos.fr www.boursepourtous.fr www.boursorame.fr www.boursier.com Ex. 35. Traduisez par écrit: L’action, droit de propriété La propriété des entreprises est matérialisée par leur capital social, déterminée par le produit du nombre d’actions, par leur valeur nominale. Détenir 20% des actions d’une entreprise équivaut à détenir 20% du capital social. Cette propriété sociale est synonyme de responsabilité. La détention d’un pourcentage d’actions impliquant la détention d’un pourcentage de la propriété fait qu’en cas de cessation d’activité /volontaire ou contraire par faillite/, les actionnaires ne seront remboursés de leurs apports qu’après que tous les autres créanciers de l’entreprise aient été désintéressés. En cas de difficulté absolue, les actionnaires peuvent ne pas être remboursés, ils sont dits responsables dans la limite de leurs apports. L’action est donc un actif financier risqué. L’action, droit à l’information Vu le risque attaché à l’action, il est compréhensible que son détenteur puisse être régulièrement informé sur l’activité de l’entreprise, de manière à pouvoir analyser l’évolution de son degré de risque. De ce fait, les sociétés sont tenues d’organiser, au moins une fois par an, une assemblée générale des actionnaires. Ce sera l’occasion de fournir des informations, de présenter les comptes de l’entreprise pour l’année écoulée /appelée exercice comptable/ et de soumettre les décisions des dirigeants au jugement des actionnaires. 37 L’action, droit de vote Que l’actionnaire soit responsable des pertes dans la limite de ses apports implique qu’il soit non seulement informé sur l’évolution de l’entreprise, mais aussi qu’il puisse donner son avis sur la qualité des décisions prises par les dirigeants. Cet avis s’exprimera par un vote aux assemblées générales qui permet soit de donner quitus, soit de sanctionner l’actuelle direction de l’entreprise, selon le degré d’accord avec la politique menée ou envisagée. L’action, droit au résultat Dans la mesure où les actionnaires assument le risque total de l’entreprise, le résultat que celle-ci dégage, une fois toutes les charges /d’exploitation, financières, exceptionnelles/ payées, leur appartient. S’il est négatif, il y aura diminution de leur richesse. S’il est positif, le bénéfice sera leur rémunération potentielle qu’ils pourront décider de distribuer /dividende/ ou de réinvestir dans la société /composante de l’autofinancement/. Ex. 36. Reconstituez cette interview. L’ordre des questions est celui selon lequel elles ont été posées. Les réponses aux questions de l’interview sont dans le désordre. Elles peuvent être composées d’un ou de plusieurs paragraphes. Associez les réponses aux questions. Les cours de l’or pourraient encore grimper de 10% en 2004 Trois questions à Jean-Pierre Petit, chef économiste d’Exane. 1.Comment expliquez-vous la flambée de l’or depuis deux ans? 2.. Quels sont les fondamentaux du marché? 3. Les cours du métal jaune peuvent-ils encore progresser? A/ L’équilibre entre l’offre et la demande d’or est aujourd’hui nettement en faveur du maintien de cours élevé. L’offre est globalement plate. La production minière a beaucoup souffert du bas niveau des cours durant la période 1997-2000, qui a entraîné une chute des dépenses d’exploration /-75% depuis 5 ans/. Cet appauvrissement de la production n’est pas prêt de s’inverser compte tenu des délais nécessaires /8 à 10 ans/ pour exploiter une nouvelle découverte. B/ La consommation d’or par chinois est actuellement 4,5 fois inférieure à la moyenne mondiale. Un rattrapage vers la moitié du seuil mondial se traduirait par une demande additionnelle de 250 tonnes par an, soit l’équivalent de 6% de la demande totale actuelle. Nous pensons ainsi que les cours de l’or pourraient ainsi encore grimper de près de 10% au cours des douze prochains mois. C/ Depuis leur point bas d’avril 2001 les cours de l’or ont progressé de près de 63%. Cette flambée intervient après une période de glissade quasi interrompue de 1996 à 2000. L’or a retrouvé en nominal les niveaux de 1990. C’est une combinaison de facteurs qui explique le retour en grâce du métal jaune: éclatement de la bulle action, montée de l’aversion face au risque, chocs géopolitiques, “Enronite”, 38 pressions baissières sur le dollar, mise en place par les grandes banques centrales de politique monétaire très agressive et intérêt des fonds spéculatifs. Tous ces éléments expliquent que l’or superforme nettement depuis deux ans les marchés d’actions et d’obligations. D/ Beaucoup dépendra de l’évolution du dollar. Depuis deux ans, la relation inverse qui lie l’or au billet vert fonctionne à merveille: quand le dollar baisse, l’or monte. Or la chute de la devise américaine est loin d’être terminée en raison d’amplification des déficits jumeaux, l’or a donc de beaux jours devant lui. A cela s’ajoute l’effet de la demande chinoise. E/ Deuxième facteur pesant sur l’offre: l’attitude des banques centrales. Elles détiennent à elles seules 23% du stock d’or en circulation. Depuis 1999, les grandes banques de la planète coordonnent leurs cessions de métal jaune afin de ne pas influencer les cours. En ce qui concerne la demande, celle émanant de l’industrie et des investissements est en forte progression. La demande d’or comme véhicule d’investissement a progressé de 103% sur la seule année 2003! Exane – entreprise d’investissement indépendante spécialisée sur 3 métiers: intermédiation actions, dérivés actions, asset management. Enronite – affaire de la société américaine Enron de gaz naturel qui a été l’une des plus grande entreprise américaine par sa capitalisation boursière. Cette société est à l’origine du plus grand scandale financier des 20 dernières années. Enron est devenue en termes de capitalisation boursière la 7-ième entreprise des Etats-Unis. Ensensée par la presse et les analystes financiers comme nouveau modèle d’entreprise, sa valeur boursière ne cessant pas de croître /90% par an/. En fait de modèle économique, l’entreprise gonflait artificiellement ses profits tout en masquant ses déficits en utilisant une multitude de sociétés écran et en falsifiant ses comptes, le but étant de gonfler la valeur boursière. Avec la faillite d’Enron 20 000 personnnes ont perdu leur emploi. Plusieurs centaines de millions de dollars constituant l’essentiel de fonds de pension, donc la retraite de milliers d’Américains sont partis en fumée. Cette affaire et le procès qui s’en suit sont à l’origine de nouvelles lois et règles comptables afin de mieux encadrer dirigeants et audits et d’assurer une meilleure transparence des comptes, comme la loi Sarbanes-Oxley, les nouvelles règles comptables IAS IFRS. www.lexpansion.com Ex. 37. Trouvez les équivalents russes: Transaction, coût, flottant, prime, copropriétaire, PER, lot, fourchette, souscripteur, cote officielle, action surcotée, emprunt remboursable, collectivité locale, titre privé, capitalisation boursière, emprunt obligataire, épargne disponible, blue chips, avoir fiscal, revenu garanti, obligation convertible, actif “sous-jacent”, cours sous-coté, résultats non-distribués, règlement mensuel, intérêts déduits, instruments financiers, valeur boursière d’une action, obligation à taux variable, bénéfice net par action, dévalorisation des actifs financiers, notoriété de marché, exonération d’impôt, critère de liquidité, cote des valeurs, amortissement de l’obligation, jouissance en intérêt, volatilité d’une action, augmentation du capital en numéraire, taux d’intérêt brut, évaluation d’un titre, souscrire à des titres, participer au capital d’une compagnie, détenir une fraction de capital, être rémunéré par intérêt, 39 disposer d’une créance sur l’entreprise, investir sur un titre, acquérir la qualité d’associé, assumer la totalité de risques d’une entreprise, être imposable, profiter de la réussite d’une entreprise, intégrer dans la déclaration des revenus, subir un prélèvement libératoire, avoir le droit aux bénéfices, être prélevé sur les bénéfices, négocier au comptant, faire un appel public à l’épargne, amplifier les variations de marché, recevoir les dividendes, recouvrer un investissement. Ex. 38. Trouvez les équivalents français: Представлять долю капитала в акционерной компании, право на дивиденды, владелец облигации, долговое долгосрочное обязательство компании, фондовая биржа, котирующиеся ценные бумаги, предоставлять право голоса, получать ежегодные проценты, индексация фондов, иметь потребность в финансировании, приносить фиксированный процент дохода, индекс, опцион, темп роста, кредитор, эмиссия, номинальная стоимость, иметь право на долю прибыли, срочный контракт в сфере финансирования, иметь возможность финансирования, нерегламентированный рынок, диверсификация портфеля ценных бумаг, разместить среди населения часть капитала, уступка акций, находиться в обращении, область высокий технологий, заключать сделки с отсрочкой платежа, самофинансирование, акционер, управленческая система, обесценение финансовых активов, финансовое положение компании, распределение прибыли, биржевые инвестиции, увеличение капитала, обмен облигаций, нераспределенная прибыль, опционы по биржевым индексам, транш, погашение облигаций, оплата облигации, дивиденд, реинвестировать в предприятие, счет с дебетовым сальдо, увеличение капитала в вещевом выражении, ценная бумага государственного предприятия, выпускать по номиналу, краткосрочный кредит, распределять риски, платить наличными, оценивать, выпускать облигации, переводной вексель, изменчивость биржевой котировки акции, право на получение процентов, ценовой диапазон, включить резервы в капитал, возмещение вкладов в активы, погашение облигации, оплачивать по номинальной стоимости. Ex. 39. Traduisez par écrit: Фондовая биржа Фондовая биржа – организованный вторичный рынок ценных бумаг, располагающийся в определенном месте, функционирующий по определенным правилам, на котором происходит гласное определение цен с помощью механизма котировки. Фондовая биржа концентрирует и выявляет спрос и предложение ценных бумаг, обеспечивает наиболее эффективный механизм заключения сделок на рынке ценных бумаг. Основной вид ценных бумаг, обращающихся на бирже акции и облигации. Их допуск к котировке на фондовой бирже осуществляется в соответствии с конкретными требованиями к их эмитенту. Это – наличие установленного числа акционеров, имеющих определенное количество акций, рыночная цена распределенных акций не ниже определенной, необходимый 40 уровень годового дохода акционерного общества до выплаты налогов за год, предшествующий эмиссии, и то же за два предыдущих года; размер чистых активов компании. На крупнейших биржах мира обращаются акции лишь нескольких тысяч крупнейших акционерных компаний, составляющие, однако, более 75% всего обращаемого в мире капитала. Финансовые активы остальных компаний продаются на других фондовых биржах и на внебиржевом рынке. Фондовая биржа имеет статус акционерного общества, объединяющего равноправных членов. Она является самоуправляемой организацией, верховным органом которой является биржевой совет. Участниками торгов являются посредники - брокеры, независимые торговцы /дилеры/ и специалисты. Независимые торговцы действуют за свой счет, играя на разнице курсов. Специалисты могут действовать и за счет клиента, и независимо, специализируясь на активах какой-либо одной или нескольких компаний. Сигналом к заключению сделки является поручение клиента продать или купить определенное количество ценных бумаг определенного виды на определенных условиях. Как правило, ценные бумаги продаются «круглыми лотами» – партиями по 100 или 1000 штук. Сделка регистрируется электронной системой биржи сразу по ее заключении, сумма сделки отражается на информационном табло. Цена ценных бумаг формируется в результате двойного аукциона или ранжирования заявок в пределах цены покупки /нижняя граница/ и цены продажи /верхняя граница/. Биржевые цены фиксируются несколько раз в день и ежедневно публикуются в прессе. Состояние фондовой биржи и экономики в целом анализируется на основании различных показателей – индексов, наиболее известный из которых – индекс Доу-Джонса, позволяющий анализировать изменение цен акций 30 ведущих акционерных компаний США. Каждая страна имеет свою собственную систему индексов. Во всех странах фондовая биржа является объектом государственного регулирования и контроля, осуществляемого специальными органами. Эти органы регламентируют деятельность бирж и финансовых посредников с целью защиты прав инвесторов и недопущения махинаций с ценными бумагами. Рыночная экономика: словарь / под общ. ред. Я. Кипермана. М.: Республика, 1993. Ex. 40. Traduisez: Чрезмерный долг, acculer, чистый убыток,ê tre plombé, заняться фрахтов анием, réechelonner son passif, упасть до…, дистрибьютер /концессионер/,ê tre déprimé, être en repli, диверсификация доходов, прибыль от операции, couvrir le service d’une dette, climat houleux, завершиться падением, le salut, протестующие миноритарные акционеры, dépôt du bilan, быть поставленным в безвыходное положение, convoyer par le rail, государственный грузоперевозчик, tracter des 41 trains, реструктурировать баланс, refinancer le passif, dévisser, заявление о прекращении платежей, l’échéancier, активизировать перевозки, ê tre en vigueur, дорожные пошлины, être dissuasif, en repli de qqch. Ex. 41. Traduisez oralement: Eurotunnel face au spectre de la faillite Asphyxié par une dette exorbitante et plombé par une perte nette de près de 2 milliards d’euros l’an dernier, Eurotunnel n’en voit pas le bout. Seule solution? S’ouvrir au fret et rééchelonner son passif avec les pouvoirs publics. A Paris, l’action dévisse de près de 5,5%. Eurotunnel peut-il encore s’en sortir? Plombé par 1,8 milliard d’euros de perte nette l’an dernier, le concessionnaire du tunnel sous La Manche a du mal à en voir le bout: son trafic est déprimé et son bénéfice d’exploitation, en repli de 18% à moins de 250 millions, lui permet tout juste de couvrir le service d’une dette qui se monte à 9 milliards d’euros. Aussi, son salut passe-t-il par une hausse et une diversification de ses revenus et un refinancement de son passif. Le tout dans un climat houleux, alors que l’assemblée générale du 7 avril doit décider de l’avenir du management actuel. Conséquence immédiate sur les marchés: l’action Eurotunnel dévissait de plus de 9% lundi avant de se reprendre et de clôturer sur une chute de 5,45%. Tout d’abord, le groupe franco-britannique, dont la direction est acculée par un groupe de minoritaires contestataires, mise beaucoup sur une ouverture au marché du fret. Paris devrait ainsi lui accorder “d’un jour à l’autre” une licence d’opérateur pour convoyer des marchandises par le rail. Cela conformément aux nouvelles dispositions européennes en vigueur, depuis le 15 mars dernier. Ce qui au final ferait d’Eurotunnel le premier concurrent direct de la SNCF, autant dire une provocation pour le transportateur public. Dès 2005, le groupe trans-Manche compte ainsi tracter des trains entre Bâle et l’Angleterre, soit la portion clé du fret européen qui relie l’axe Milan-Londres via Metz et le sud du Royaume-Uni. Ensuite, l’exploitant entend restructurer son bilan. Aussi a-t-il décidé de se tourner vers les pouvoirs publics. Eurotunnel escompte rééchelonner de nouveau l’échéancier de sa dette, après le précédent de 1998 qui avait permis d’éviter le dépôt de bilan. En retour, pour doper son trafic, le groupe souhaite abaisser les droits de péage, jugés par beaucoup trop élevés, et donc dissuasifs. Sans tout cela, prédit déjà Jacque Maillot, l’ex-PDG de Nouvelles Frontières, aujourd’hui animateur du clan des contestataires et pressenti pour prendre la présidence du groupe, “la faillite est assurée en 2007.” www.lexpansion.com Ex. 42. Traduisez ce texte en russe, puis retraduisez-le en français. Comparez votre traduction avec le texte initial. Les caractéristiques d’une obligation L’obligation est un titre de créance représentatif d’un prêt à une entreprise. Être créancier signifie percevoir une rémunération contractuellement garantie /appelée intérêt, coupon/ et connaître les périodes où le capital prêté sera remboursé. 42 L’existence d’une rémunération contractuellement garantie et l’engagement d’un remboursement donnent à l’obligation une caractéristique d’actif financier moins risqué qu’une action. Etre créancier signifie également n’avoir aucun droit sur les actifs de la société, aucun droit sur les résultats et aucune possibilité de sanctionner directement les dirigeants sur leur mode de gestion. Une obligation se définit tout d’abord par sa valeur nominale: il s’agit du montant que l’entreprise reconnaît avoir emprunté et sur lequel seront calculés les intérêts. Mais une société peut décider de vendre /d’émettre/ ses obligations à un prix inférieur à la valeur nominale: la différence entre le prix d’émission et la valeur nominale constitue la prime d’émission. De la même manière, elle peut décider de rembourser à une valeur supérieure à la valeur nominale: la différence constitue une prime de remboursement. Ces deux primes ont pour objet d’améliorer la rémunération de l’obligation. Quand il n’y a pas de prime, l’émission et le remboursement, étant faits à la valeur nominale, sont dits “au pair”. Ex. 43. Sujets à développer: 1. La Bourse: temple de spéculation ou marché financier? 2. Le développement des marchés financiers: facteur de crise ou de progrès économique? 3. Avec l’avènement des nouvelles technologies, la Bourse est devenue accessible à tous. Quelles conséquences, à votre avis, peut avoir ce phénomène? 4. Le marché est un lieu de l’offre et de la demande qui aboutit à la formation d’un prix. Expliquez en donnant des exemples les termes suivants: marché des changes, marché monétaire, marché financier, marché des matières premières. Texte complémentaire Zannier quitte la Bourse Entré en Bourse en 1987, Roger Zannier envisage aujourd’hui de se retirer en rachetant au cours de l’été les actions qui sont sur le marché. Car il estime que la bourse néglige son titre. Implanté à Saint-Chamond dans la Loire, le groupe Zannier vient de décider de se retirer définitivement de la Bourse dès le 30 septembre prochain. Spécialiste des vêtements pour enfants avec les marques Z, Absorba, Chipie, Catamini et Kickers, Zannier va réaliser une opération plutôt originale puisqu’il s’agit d’une OPA sur ses propres actions. Son PDG, Roger Zannier, propose en effet de racheter les actions détenues par ses petits actionnaires au prix unitaire de 90,25 euros, soit 8% au dessus du cours de l’action le jour où la cotation a été suspendue par les autorités boursières. Une opération importante puisqu’il s’agit de récupérer 2,3 millions d’actions pour une somme totale de 206 millions d’euros. Le patron du groupe Zannier estime en effet qu’il ne peut plus trouver les moyens financiers nécessaires à son développement sur le marché boursier. Et justifie sa 43 décision par le désintéressement des investisseurs pour son titre, les volumes échangés de titres Zannier ayant en effet été très faibles sur l’année écoulée, ce qui confirme l’indifférence des investisseurs vis-à-vis de cette entreprise dont le titre est resté stable au cours des 12 derniers mois. D’autant plus que l’entreprise n’affiche pas de mauvais résultats. Au contraire l’année dernière, le résultat net du groupe a progressé de 16% à 43 millions d’euros pour un chiffre d’affaires de 627 millions d’euros. Tous les détenteurs d’actions Zannier vont donc être appelés cet été à revendre leurs actions à la holding de Roger Zannier qui détient avec sa famille déjà 55% du capital et 68% des droits de vote. Les actions seront payées cash par la Société Générale qui a prêté à Zannier les 206 millions d’euros nécessaires pour financer l’opération. Si Zannier arrive à récupérer 95% des titres de sa société, il pourra alors formuler une dernière offre aux actionnaires qui n’ont pas répondu à son appel, mais à un prix moins intéressant. Dans le cas contraire, Zannier se réserve la possibilité de passer en force et de demander aux autorités boursières la radiation de la cote des actions du groupe Zannier. 1. Quelle est la branche d’activité du groupe Zannier? 2. Que représente le groupe? /son historique, statut juridique, répartition de capital, résultats financiers, etc/? 3. Comment R. Zannier veut-il se retirer de la Bourse? 4. En quoi consiste l’originalité de cette opération? 5. Les raisons de l’opération proposée par R. Zannier. 6. Explique-t-il les causes de son déception de la Bourse? 7. Le cas échéant, que va-t-il entreprendre? 8. Faites le compte rendu oral de texte suivant votre logique. Révision Ex. 1. Trouvez les 6 mots ou expressions liés avec: La cote, l’action, l’obligation, l’investissement. Ex. 2. Trouvez le mot qui correspond à la définition: 1. Un titre de créance à long terme émis par une entreprise, une institution publique ou l’Etat. A/Action C/Bon de Trésor B/Obligation D/ Coupon 2.Le marché qui permet aux entreprises moyennes d’être cotées en Bourse. A/ Marché des options C/ Second marché B/Marché hors cote D/Cote officielle 3.Part de bénéfice qu’une société distribue à chacun des actionnaires. A/Profit C/Intérêt B/Allocation D/Dividende 4.Personne qui possède une partie de capital de l’entreprise. A/Obligataire C/Actionnaire 44 B/Possesseur D/ Négociateur 5.Le lieu où négocient les principales actions et obligations. A/Bourse des valeurs C/Marché hors cote B/Bourse des marchandises D/ Marché économique 6.Une société anonyme dont l’objet est la gestion d’un portefeuille de valeurs mobilières. A/SA C/Sicovam B/ SARL D/Sicav 7.Constatation officielle des cours d’une valeur, d’une monnaie. A/Cours C/Cote B/Prix D/Taux 8.Personne morale qui n’a pas le droit d’émettre les actions. A/Société anonyme C/Société de capitaux B/Société d’investissement D/Entreprise du secteur publique 9.Une technique permettant de prendre le contrôle d’une société en proposant publiquement à ses actionnaires de racheter leurs actions à un prix plus élevé que le cours de marché. A/OPE C/OPA B/OST D/ SNC Ex. 3. Traduisez oralement: En France les petits actionnaires sont de tout petits actionnaires Les trois quarts de portefeuilles des Français comportent moins de 10% d’actions. 190 milliards de francs! La dernière mégafusion lancée au cours de l’été? Non, “tout simplement” la valorisation des portefeuilles des Français l’an dernier, selon une étude de la Banque de France rendue publique fin juillet. Certes, depuis trois ans, la Bourse collectionne les records: plus de 24% en 1996 et en 1997 et plus de 33% en 1998. Mais que l’on ne s’y trompe pas, la hausse des marchés n’est pas pour tout le monde. Elle profite essentiellement aux riches. D’abord, parce qu’ils ont plus d’argent: plus de 65% de l’encours global /actions, obligations et autres OPCVM/ se trouvent logés dans seulement 11% des 12 millions de comptes ouverts en France. Surtout, et c’est le principal enseignement de cette étude, les riches s’enrichissent d’autant plus que leur portefeuille est composé en majorité d’actions. A la différence de la plupart des Français, qui, eux, continuent à bouder la Bourse. La preuve, les portefeuilles de plus de 1 million de francs /qui ne représentent que 1,7% de la totalité des comptes-titres/ sont investis à 43,3% en actions françaises. Inversement, la majorité des actionnaires français /55,1%/ détient un portefeuille de moins de 50 000 francs, investi à hauteur de seulement 7,3% en actions françaises. On croyait les Français convertis à la Bourse, il n’en est rien. Seul engouement constaté, les privatisations. Selon une enquête de Sofres réalisée avant l’été, 83% des actionnaires français détiennent des actions de la CNP, de France Télécom, d’Air France et d’Aérospatiale, et 52% possèdent exclusivement des titres de sociétés 45 privatisées. Les Français préfèrent gérer leur épargne en bons pères de famille et passent ainsi à côté du festin boursier. Dommage! OPCVM – Organisme de placement collectif en valeurs mobilières. CNP Assurances – société numéro 1 de l’assurance de personnes en France. C’est une société côtée sur Euronext Paris, filiale de la Caisse des dépôts et consignations, du Groupe Caisse d’épargne et la Banque postale. N. Brafman. L’Expansion. 1999. № 603. Ex. 4. Traduisez par écrit: Облигации Акционерное общество имеет право финансировать свою деятельность не только за счет выпуска акций, но и за счет размещения облигаций. Облигация является эмиссионной ценной бумагой, закрепляющей права ее держателя на получение от эмитента в предусмотренный срок ее номинальной стоимости и зафиксированного в ней процента от этой стоимости или иного имущественного эквивалента. Первичное размещение облигаций возможно по цене, которая отличается от номинальной стоимости. Эта цена называется эмиссионной ценой облигации. Покупатель приобретает такую облигацию с дисконтом, т.е. со скидкой. Сумма скидки, составляющая разницу между номинальной ценой и ценой покупки облигации, выплачивается владельцу по окончанию срока облигации, в момент ее погашения. Она представляет собой своего рода выплату процента по такой облигации. Облигации выпускаются в форме займа капитала, и покупатель облигации выступает как кредитор, получая проценты на вложенный капитал в определенные заранее сроки, а по истечении срока облигации - ее номинальную стоимость. Облигационный выпуск для заемщика выгоднее, чем получение им банковского кредита. Комиссионные, выплачиваемые посредникам за размещение займа, в процентном отношении меньше банковской маржи, уплачиваемой финансовокредитным учреждением, аккумулирующим финансовые ресурсы. Капитал, мобилизованный за счет выпуска корпоративных облигаций, акционерным капиталом не становится. Облигации выпускаются с целью привлечения средств для решения текущих и перспективных задач акционерного общества. Владелец облигаций не имеет права голоса, не участвует в собрании акционеров, не принимает участия в управлении обществом. Выпуск облигаций допускается после полной оплаты уставного капитала общества. При этом номинальная стоимость выпущенных облигаций не должна превышать размер уставного капитала общества или величину обеспечения, предоставленного третьими лицами для целей выпуска. Размещаются облигации в соответствии с решением Совета директоров общества. В решении о выпуске облигаций должны быть четко сформулированы и определены не только условия их выпуска /тип долгового обязательства, номинальная стоимость, обусловленный процент от номинала и т.д./, но и форма, 46 сроки и условия погашения облигаций. Облигации в соответствии с решением об их выпуске могут погашаться как в денежной форме, так и иным имуществом. Погашение облигации происходит либо единовременно, либо в определенные сроки по сериям. Проценты по облигациям должны выплачиваться не реже одного раза в год, в установленные сроки, независимо от финансового положения общества. Ценные бумаги. М.: Финансы и статистика, 1998. Ex. 5. Complétez le texte à l’aide des mots suivants: Résultats, actif, actionnaire, collectifs, confère, bénéfices, contraignant, convertibles, droit à l’information, cote, dividendes, emprunt, épargnants, faillite, étendue, fixe, intermédiaires, capital, obligataire, dettes, introduction, gestion, biens, participations, créance, porteur, propriété, risques, statuts, intérêt, terme, vote, se négocient, administrations, établissements, dividende, petits épargnants, fraction de capital, créancier. La Bourse, ou marché financier, est un marché public sur lequel se négocient les valeurs mobilières – titres de propriété ou de créance – en fonction de la loi de l’offre et de la demande. La Bourse est par excellence l’instrument de financement externe des entreprises, de l’Etat et des administrations publiques. Les ……………… peuvent se constituer un portefeuille privé par le biais d’intermédiaires: sociétés de Bourse, banques … ou acquérir des ………………………… dans des portefeuilles …………………: SICAV /Sociétés d’Investissement à Capital Variable/ ou FCP /Fonds Communs de placements/, gérés par des …………………de crédit. L’organisation du marché financier a été profondément transformée et modernisée en février 1983. Les valeurs mobilières ………………….. sur trois marchés: • le marché officiel ou …………….. officielle, réservé aux titres des grandes entreprises et des ………………………. de l’Etat. • le second marché, plus réduit mais moins …………………et, donc, plus accessible aux PME et PMI, constitue un véritable banc d’essai pour ces entreprises en vue d’une éventuelle …………………… à la cote officielle. • le marché hors cote permet de négocier les titres qui ne sont pas admis sur les autres marchés. Son accès est facile mais l’importance des …………………….. courus ne le rend guère séduisant pour les ……………………………….. Le volume de titres négociés est très faible. Les valeurs mobilières sont divisées en actions et obligations, même si, depuis 1983, il existe de nouveaux titres. L’action est un titre de …………………. représentant une ………………….. d’une société de capitaux. Elle ………………… à son détenteur, l’…………………, la qualité d’associé et lui donne droit à une part des ……………………… sous forme de …………………… . En cas de résultats négatifs ou de la ……………….., 47 celui-ci risque son ………………. . L’actionnaire possède également un droit à la ……………………. et, donc, au contrôle par son ……………. lors des assemblées générales; un ……………………… qui doit lui permettre d’exercer son contrôle par l’accès à différents documents reflétant les …………………. et la politique de l’entreprise; un droit à l’……………… social, c’est-à-dire à une fraction des …………..de l’entreprise après paiement de ses ……………... L’……………… et l’exercice de ces droits sont précisés dans les …………….. de la société. Il existe différents types d’actions: actions de jouissance, à ……………. prioritaire, privilégiées, etc. L’obligation est un titre de …………….. à plus ou moins long ……….. Elle confère à son propriétaire, l’………………, la qualité de ………… de l’émetteur qui, en contrepartie de l’……………. s’engage à lui verser un ……………. annuel …… . Il existe également des obligations à taux variable, …………………… en actions. Les actions et les obligations peuvent être émises sous forme nominative ou au ………………….. . Ex. 6. Trouvez dans le texte les informations suivantes: 1. Le thème de l’article. 2. Les caractéristiques des marchés financiers des années 1960-2000 et leur évolution. 3. Les causes de cette évolution. 4. Le rôle du marché financier dans l’économie. 5. L’entrée des entreprises en Bourse: • La quantité d’entreprises; • La raison d’augmentation du nombre d’entreprises entrées en Bourse; • La part de marché des sociétés cotées et leur influence sur la situation économique. 6. L’évolution des échanges. 7. L’évolution du prix de l’action et son réajustement. Vous prendrez des notes. A partir de vos notes vous faites le compte-rendu de texte. Bourse: la fin d’une folle décennie La décennie 90 a été marquée par une hausse sans précédent des marchés financiers. Depuis dix-huit mois, la correction est sévère, mais logique. Ce qui s’est produit depuis vingt ans sur les marchés financiers est exceptionnel. L’indice Dow Jones – qui mesure le prix des actions de la Bourse de New-York – se traînait sous les 1 000 points depuis les années 60. Entre 1983 et 1990, il a doublé de valeur pour atteindre les 2 000 points en 1990, et quintuplé au cours des années 90 pour dépasser les 10 000 points au début de l’année 2000! Du coup, la bulle spéculative de 1929, avant le krach qui a plongé toutes les économies développées dans une crise mémorable, apparaît à peine sur les courbes. La capitalisation boursière pesait 41% du PIB mondial en 1990 et 114% en 1999, un quasi-triplement. Cette évolution spectaculaire ne résulte cependant pas simplement de la hausse du prix des actions: elle est aussi le reflet de la place plus importante prise par les 48 marchés d’actions dans l’économie. Serait-ce à cause d’un développement exceptionnel de nouveaux marchés, dans les pays émergents par exemple? Non. Les dix places boursières les plus importantes sont toujours exclusivement implantées dans la triade Europe occidentale – Japon - Amérique du Nord: elles pesaient 86,2% de la capitalisation boursière totale en 1990 et 85,8% en 2000. Une hausse spectaculaire des échanges En revanche, le nombre de sociétés cotées a significativement augmenté, malgré les nombreuses fusions-acquisitions. On dénombre 35 000 entreprises cotées dans le monde, contre 25 000 en 1990, soit une hausse de 40%. Cet essor est le résultat de l’important mouvement de privatisation qui a touché tous les grands pays développés, mais aussi l’effet de l’introduction en Bourse, avec le développement des marchés comme le Nasdaq aux Etats-Unis, d’entreprises jeunes et de petite taille qui jusque-là étaient très rarement cotées. La valeur du capital des sociétés non cotées étant très difficile à cerner, il est donc impossible de savoir précisément comment la “part de marché” des sociétés cotées a évolué depuis dix ans dans l’ensemble du tissu productif. L’évolution des échanges /ventes et achats d’actions/ a été beaucoup plus spectaculaire encore. En 1990, il s’échangeait chaque année l’équivalent de 25% du PIB mondial sur les marchés financiers de la planète. Cette proportion a grimpé à 184% en 2000, soit sept fois plus, avant de redescendre légèrement cette année. Une action étant détenue en moyenne 19 mois en 1990 et 6 mois l’an dernier, le “courttermisme” des marchés financiers n’est donc pas une légende. Cette liquidité accrue résulte notamment des possibilités offertes par les échanges électroniques à distance. L’évolution du prix des actions n’en reste pas moins impressionnant, lui aussi. Selon l’indice mondial du Financial Times, il a été multiplié par 2,8 entre 1990 et 1999 avant de revenir à seulement 2,2 aujourd’hui. Alors même que le PIB mondial ne gagnait, lui, que 45%. Cette hausse spectaculaire ne résulte cependant pas d’un accroissement sensible des profits des entreprises. Elle s’est surtout traduite par une croissance très importante du price earning ratio /PER/, le rapport entre le prix d’une action et le bénéfice attendu par action. De l’ordre de 13 en 1990, il était monté à 26 en mars 2000 sur les principales places financières. Jusqu’en 1997, cette évolution correspondait à une baisse à peu près équivalente des taux d’intérêt à long terme, passés de plus de 10% au début des années 90 à 5% environ. C’est un phénomène classique de vases communicants: quand les taux d’intérêt baissent, les actions deviennent plus attrayantes pour les investisseurs. Un réajustement rassurant Mais le prix des actions a continué de monter après 1997 porté notamment par les espérences irrationnelles de croissance des profits futurs, alimentées par la nouvelle économie, alors que la baisse des taux d’intérêts s’était interrompue. L’importante correction intervenue depuis 18 mois a ramené les cours à des niveaux qui paraissent plus cohérents avec les bénéfices des entreprises et les taux d’intérêt. Ce réajustement est plutôt rassurant, même si, comme toujours avec les marchés financiers, il y a lieu de redouter une réaction excessive dans l’autre sens. En tout cas, la hausse du prix des actions n’est sans doute pas près de reprendre au rythme des années 90. Au-delà des turbulences immédiates, il y a cependant tout lieu de penser 49 que les marchés d’actions conserveront le rôle central qu’ils ont conquis dans l’économie. Alternatives économiques. 2001. № 50. Ex. 7. En vous appuyant sur les matériaux étudiés et les documents donnés en support ci-dessous, préparez un exposé sur le thème “Marchés boursiers et régulations”. En aucun cas vous ne devez pas faire une simple synthèse des documents donnés. Document № 1 Comment caractériser l’actuelle crise financière François Hollande:”Le bon équilibre ne peut pas être trouvé de l’intérieur même du système”. Le premier secrétaire du Parti socialiste estime que le rôle du politique est d’empêcher qu’une crise ponctuelle ne dégénère en crise générale. D’abord, cette crise a une dimension conjoncturelle dont les ressorts n’ont rien de mystérieux: ils sont à l’origine des cycles qui affectent le capitalisme depuis ses origines. En l’occurence, les turbulences que l’économie traverse sont liées à l’éclatement de la bulle spéculative autour des nouvelles technologies. Mais elle a aussi une dimension structurelle, qui renvoie aux formes nouvelles que prend le capitalisme. Quelles formes nouvelles? Ce nouveau capitalisme s’appuie sur une architecture des groupes industriels et financiers de plus en plus gigantesques – sur une “oligopolisation” du marché et il a pour raison d’être une recherche de valorisation des actifs à très court terme, quitte à s’endetter massivement et à oublier les critères de l’économie réelle. C’est aussi une forme de capitalisme qui cherche de plus en plus à s’extraire de toute forme de régulation de la part de l’Etat, des institutions internationales et même des autorités de marché. En outre, ces dernières années, les gouvernements ont cherché davantage à agir sur les causes conjoncturelles, à travers des politiques macroéconomiques, et peu sur les facteurs structurels qui relèvent de décisions normatives et de régulation à l’échelle internationale. Est-ce une autocritique pour la gauche? C’est un constat qui concerne au premier chef les différentes institutions internationales, dont G8. Il concerne aussi les Européens, même s’il est vrai qu’ils se heurtent souvent à une administration américaine hostile à toute forme de coopération. Mais la gauche serait bien avisée d’y réfléchir, car la spécificité de cette crise, c’est qu’elle n’appelle pas simplement une réponse en termes de stimulation de la croissance, de stabilité monétaire ou d’emploi, c’est-à-dire de réglage macroéconomique. Car l’origine de la crise ne réside pas dans les données de l’économie réelle mais au coeur même des marchés boursiers. C’est pour cela qu’elle menace d’être très déstabilisatrice, si des mesures fortes et coordonnées ne sont pas prises. Quelles mesures? Il y a d’abord les mesures qui relèvent des acteurs privés eux-mêmes. Elles devraient viser à établir plus de transparence, à harmoniser les règles comptables à l’échelle internationale, à fixer des règles prudentielles, à assurer l’indépendance des 50 auditeurs. Si les dirigeants d’entreprise, les banquiers ou les actionnaires ne s’accordent pas pour avancer en ce sens, ils prendront une lourde responsabilité quant à leur propre avenir. Mais il y a aussi les mesures qui relèvent des acteurs publics. Les questions à traiter ne sont pas nouvelles: elles portent sur la réforme du système monétaire international, en sorte qu’il soit plus efficient et plus stable, sur l’harmonisation des règles fiscales, sur la lutte contre les centres offshore et les paradis fiscaux. Enfin, il revient à l’Europe de définir une vératable stratégie de croissance susceptible d’éviter la transmission des chocs venant d’outre-Atlantique. Mais il y a des décisions plus structurelles à prendre pour assurer une meilleure régulation des flux internationaux de capitaux, un contrôle des hedge funds /fonds spéculatifs/ qui déstabilisent si souvent les entreprises, ou encore des dispositions pour améliorer l’efficacité et renforcer la responsabilité et le rôle des conseils d’administration. Je pense en particulier à la présence des salariés dans ces conseils. Il y a enfin une action à mener pour mieux protéger les épargnants, à travers les moyens accordés aux autorités boursières de contrôle. Certains, à gauche, ont parfois été fascinés par l’Amérique, symbole pour eux de la nouvelle économie, et fascinés en particulier par les stock-options… Il peut arriver que la gauche vive sous la pression. Ainsi, une idée s’est répandue en France, qui veut que notre pays souffre d’une perte d’attractivité, d’une hémorragie de ses cadres. Sans doute y a-t-il une part de realité dans ce constat, mais les solutions pour prétendument y remédier ont contribué à l’importation de techniques américaines de rémunération particulièrement pernicieuses. Ce qui veut dire, dans le cas des stock-options… …que le système est pervers en lui-même. Pervers parce qu’il n’est pas bon de laisser un dirigeant fixer par lui-même sa rémunération; pervers aussi parce qu’il n’est pas sain de le mettre en situation de privilégier une valorisation à très court terme de son entreprise plutôt qu’une rentabilité de long terme, assise sur une stratégie industrielle. En bref, je préfère les mécanismes collectifs – en l’occurence les systèmes d’épargne salariale – aux systèmes individualisés, qui peuvent inciter certains à vendre de l’illusion . G8 – Groupe des Huit est une coalition de huit pays parmi les plus puissants économiquement du monde: Etats-Unis, Japon, Royaume-Uni, France, Italie, Allemagne, Canada et Russie. Ensemble, les pays du G8 représentent 66,5% de l’économie mondiale. Le Monde. 2002. 24 juillet. Document № 2 A Wall Street, 6,700 milliards de dollars sont partis en fumée depuis mars 2000 Les deux dernières semaines à Wall Street ont été les pires depuis le krach d’octobre 1987. L’indice Dow Jones a perdu la bagatelle de 1 500 points, soit 16%. Lundi 22 juillet, il a encore cédé 234 points /2,9%/, passant sous le seuil des 8 000 points et revenant à son niveau de janvier 1998. Plus préoccupant, à plusieurs reprises, la première Bourse du monde a donné le sentiment de céder à la panique. 51 Après plus de deux ans de baisse, il ne s’agit plus d’une correction, comme il s’en produit parfois pour gommer des excès spéculatifs, mais d’une crise de conscience profonde. L’indice le plus significatif, le Standard&Poor’s /SP 500/, qui regroupe les 500 premières entreprises américaines, a abandonné près de 50% en 28 mois. Cela ne lui était plus arrivé depuis le premier choc pétrolier, en 1973-1974. Pour la première fois depuis la Grande Dépression des années 1930, le SP 500 pourrait bien terminer en baisse pour la troisième année consécutive. Autre façon de mesurer l’ampleur du choc: si la Bourse renoue demain avec son rythme moyen de hausse annuelle depuis un siècle de 7%, le SP 500 ne retrouvera pas ses sommets passés avant 2011. Thomas McManus, le responsable de la stratégie de placement de Bank of America, chiffre à 6 700 milliards de dollars la richesse virtuelle partie en fumée depuis mars 2000. “Le culte des actions disparaît”, résume Byron Wien, l’un des principaux économistes de Morgan Stanley. Certes, à long terme, elles offrent des performances supérieures aux obligations et aux autres placements. Mais les gains ne sont pas automatiques et, surtout, sont le prix de risques plus importants. Les actions peuvent baisser pendant des années: une leçon apprise par les investisseurs des années 1930 et 1970, et maintenant par ceux des années 1990. Non seulement les 80 millions d’actionnaires américains ont perdu leurs illusions, mais ils ont aussi le sentiment d’avoir été trompés. Ils faisaient confiance aux entreprises, à leurs dirigeants, à leurs bilans, aux analystes, aux banquiers, aux commissaires aux comptes, aux autorités de marché… Ils croyaient que la Bourse était la voie la plus rapide vers la fortune et qu’Alain Greenspan, le président de la Réserve Fédérale /Fed/, serait toujours là pour éviter les catastrophes, comme en octobre 1987 et en novembre 1998. “La confiance des gens dans les marchés d’actions a été profondément ébranlée, souligne Jeff Knight, responsable des investissements de Putnam Investments. Il faudra des années avant qu’elle revienne. Acheter une action est un acte de foi dans l’avenir d’une société, de la Bourse, de l’économie. “Si les actionnaires d’une entreprise ne sont pas raisonnablement sûrs que les bénéfices annoncés sont réels et que les dirigeants ne profitent pas de leur position pour s’enrichir à leur détriment, il n’y a plus de capitalisme”, résume Robert Litan, responsable des études économiques de la Brookings Institution. Endommager l’économie Les fondements de la prospérité américaine des dix dernières années semblent menacés. Le paradoxe, souligne Alan Blinder, ancien vice-président de la Fed, “est que l’économie semble plutôt bien se porter au moment où le marché perd pied”. La croissance a atteint 6,1% au premier trimestre et pourrait être supérieure à 3% sur l’année, selon la Fed. Cette conjoncture solide va-t-elle permettre à Wall Street de se ressaisir ou, au contraire, la Bourse va-t-elle casser la reprise? Les dépenses des Américains représentent les deux tiers du produit intérieur brut des Etats-Unis et ont étonnamment résisté à la récession et aux attaques du 11 septembre 2001. “Le risque existe de voir les ménages, démoralisés par la chute de Wall Street, cesser tout simplement de consommer pour reconstituer leur épargne. On pourrait alors se retrouver dans une situation comme jamais depuis les années 52 1930”, estime Richard Hastings, économiste en chef de Cyber Business Credit. Une course contre la montre s’est engagée entre Wall Street /la Bourse/ et “Main Street” /consommateur/. De son issue dépend la santé de l’économie mondiale. Putnam Investments – l’un des plus grands complexes de fonds communs de placements aux Etats-Unis. Réalise la gestion d’argent pour les particuliers et les investisseurs institutionnels à travers le monde. Brookings Institution – groupe américain à but non lucratif de réflexion d’études politiques. Exerce les recherches et l’éducation dans le domaine des sciences sociales, en particulier en économie, en gouvernement et en politique étrangère. Cyber Business Credit LLC – société privée, l’un des principaux fournisseurs des solutions de gestion des risques commerciaux dans plus de 30 industries. E. Leser. Le Monde. 2002. 23 juillet. Document № 3 Les raisons de la régulation des marchés financiers Commençons par rappeler les raisons qui fondent la nécessité d’une régulation des marchés financiers. Il y a, tout d’abord, des motifs communs à l’ensemble des secteurs de l’économie. La finance apparaît de plus en plus comme une activité industrielle à part entière: on parle, à ce sujet, de l’industrie des services financiers. Comme toutes les industries, celle-ci doit faire l’objet d’une politique publique de régulation ayant un double objectif. En premier lieu, assurer la protection des usagers, c’est-à-dire garantir la bonne information de ces derniers et les mettre à l’abri des pratiques abusives. En second lieu, il s’agit de fixer les règles de la concurrence et d’en vérifier l’application. Car on sait que la compétition sans règles conduit à des pratiques déloyales /abus de positions dominantes/ et finit par s’autodétruire. Mais la régulation des marchés financiers repose sur des fondements qui lui sont propres, en raison de certaines spécificités de la finance. Deux aspects particuliers de la finance font de celle-ci l’un des secteurs de l’activité économique les plus surveillés. Tout d’abord, les acteurs financiers /banques, investisseurs/ sont vulnérables par la nature même de leur activité qui est de gérer des risques et, donc, de s’exposer à des défaillances provenant d’une mauvaise gestion de ces risques. C’est ainsi qu’aujourd’hui la question du contrôle des risques est devenue un sujet de préoccupation majeure d’autant que le secteur financier est en proie à un risque particulier, dont les effets peuvent être considérables: le “risque systématique”. Les acteurs financiers sont fortement indépendants, leur activité “fait système”, d’où l’expression de “système financier”. Ainsi, les banques font une grande partie de leurs opérations entre elles – ce sont les opérations interbancaires – de telle sorte que lorsqu’un établissement individuel est en difficulté, sa défaillance est susceptible de se généraliser à l’ensemble du système bancaire et financier, par un “effet de domino”. Le deuxième trait particulier de finance, qui justifie sa régulation, est sa place stratégique dans l’économie. Si le système financier est en crise, c’est l’ensemble de l’économie qui est affecté. Car la finance apparaît comme le système nerveux, ou circulatoire, du corps économique dans un système de marché décentralisé comme la nôtre. Celle-ci irrigue les acteurs économiques en informations et en moyens de 53 règlement indispensables à leur activité. Une panne du système de réglement, c’est non seulement le secteur financier, mais également l’économie qui est paralysée. D.Phihon. Faut-il et comment réguler les marchés financiers. Cahiers français. 2001. № 301. Document № 4 La Bourse et l’Internet Avec l’avènement des nouvelles technologies, la Bourse est devenue accesible à tous. L’usage d’un compte en ligne est à l’origine d’une multiplication d’interventions en Bourse et a donné naissance à une nouvelle forme d’investissements sur le marché américain /day traders/. L’Internet apparaît ainsi comme un nouveau moyen de transmission des ordres mais également comme une incitation à intervenir en Bourse. Néanmoins, présenté comme l’un des secteurs les plus prometteurs de la nouvelle économie, le courtage en ligne a connu une fin d’année 2000 difficile en raison du net ralentissement de l’activité /ouvertures de comptes en ligne, volumes de transactions/ imputable à l’éclatement de la bulle spéculative sur les valeurs technologiques. Dans la mesure où 80% des revenus des courtiers sont issus des commissions de Bourse, leur activité a été pénalisée et ils ont dû revoir leurs objectifs. Aujourd’hui, le succès de certains courtiers réside dans un changement de stratégie: ils ont ouvert des bureaux /approche click and mortar combinant site Internet et agences en dur/ ou se sont diversifiés en proposant des produits patrimoniaux /assurance-vie, SICAV, warrants, obligations convertibles…approche asset gathering/ moins corrélés aux aléas boursiers. Dans un avenir proche, il semble qu’il ne subsistera que peu de sociétés de courtage “pur”, les services de courtage étant développés et fournis par des grands noms de l’assurance, par des sociétés émettrices de cartes de crédit et/ou par des banques. Certains acteurs prédisent que 90% des transactions ne nécessitant pas de conseils seront effectuées en ligne d’ici cinq ans contre un quart actuellement. En effet, ils font remarquer que, s’ils souhaitent des conseils personnalisés ou acquérir des produits financiers à haut degré de sophistication, ils s’adressent à leur conseiller financier et non à un courtier en ligne. En définitive, l’un des avantages les plus évidents de l’Internet réside dans l’accès à l’information financière /portails financiers délivrent gratuitement cotations et analyse de qualité/, dans la réduction substantielle des coûts, des tâches de saisie étant réportées sur le client. Toutefois, les risques sont multiples: comment s’assurer de la qualité et de la capacité juridique du client et du prestateur en ligne? Comment, par ailleurs, authentifier les opérations? A cet égard, le risque lié aux activités transfrontalières nécessite une réflexion approfondie. Les conditions d’accès à la profession pour les nouveaux entrants sur le marché ou les prestataires transfrontaliers sont parmi les points les plus sensibles. Quoique censeé être plus personnalisée, la relation courtierclient, qui s’établit au travers des nouvelles technologies, peut être plus anonyme. Les risques de blanchiment s’en trouvent donc accrus. La sécurité juridique en matière de technologies nouvelles est également un volet important. Enfin, des 54 dysfonctionnements intervenant dans les opérations en ligne sont de nature à entamer la confiance du client dans son courtier. Ce risque de réputation peut être très préjudiciable et s’étendre à l’ensemble de la communauté financière. Il est, par conséquent, indispensable de disposer, dès la mise en place des services en ligne, de procédures et de systèmes fiables et sécurisés. M.Ruimy. La Bourse en France. Cahiers français. 2001. № 301. 55 Thème 7 LA BANQUE La banque représente une entreprise qui reçoit du public sous forme de dépôts ou autrement, des fonds qu’elle emploie pour son propre compte en opérations de crédit ou en opérations financières. Cette définition met l’accent sur la conjonction de deux types d’opérations: la gestion des dépôts et l’octroi des crédits. Leur lien caractérise l’activité bancaire qui comporte en outre: • la possibilité pour les banques de créer de la monnaie scripturale par les crédits consentis, qui sont eux-mêmes générateurs d’un supplément de dépôts; • leur faculté de mettre en oeuvre divers moyens pour l’octroi de crédits: la création de monnaie, la transformation de dépôts à vue ou d’épargne liquide. Activités bancaires Les activités des banques comportent participation directe ou fonction d’intermédiaire dans toutes les opérations de nature financière. Elles sont nombreuses et variées, mais généralement complémentaires les unes des autres. Les dépôts de fonds facilitent à la clientèle ses opérations de règlement et sont d’autre part le moyen de consentir des crédits. Dans la mesure où l’on définit la fonction bancaire par la création de monnaie, la réception des dépôts et l’octroi des crédits constituent les deux faces d’une seule activité. Les principales activités d’une banque peuvent se résumer comme suit: • L’octroi des crédits constitue sa source essentielle de profits et la forme unique de ses risques d’exploitation. Les crédits bancaires sont consentis sous forme de découverts ou avances en comptes, par escompte d’effets représentatifs de créances commerciales /effets commerciaux/ ou de prêts /effets financiers/, par contrats de prêts, enfin, par voie de signature. • Les services rendus à la clientèle portent d’abord sur les opérations de règlement. Ils comprennent le “service de caisse” /c’est-à-dire la gestion des comptes de dépôts, le règlement et l’encaissement des chèques, le recouvrement des effets de commerce et des factures, l’exécution des ordres de virement. Pour les règlements avec l’étranger s’y ajoutent les opérations de change à vue ou à terme. Une extension récente de ces facilités de règlement résulte de l’utilisation des cartes de crédit. 56 • Au profit de la clientèle privée et moyennant commissions, la banque assure la conversion des titres, l’exécution des opérations de gestion courante des titres en dépôt, l’exécution des ordres de bourse, la location de coffres-forts. Dans la gestion de son portefeuille, elle peut assister le client par les informations et les conseils, ou même se substituer à lui en prenant des décisions sur le choix des placements. • Etant en contact avec la clientèle des porteurs de titres et des déposants, la banque peut intervenir au profit des émetteurs de valeurs mobilières du secteur public ou du secteur privé, nationaux ou étrangers. Elle met à leur disposition ses guichets et ses services de démarche pour le paiement des emprunts obligataires, la souscription aux augmentations de capital, mais aussi pour le paiement des coupons et le remboursement des titres amortis, la réalisation des attributions gratuites d’actions, la gestion des titres nominatifs, la recherche des pouvoirs des actionnaires en vue de constituer une majorité et d’atteindre le quorum exigé pour la tenue des assemblées générales. Dans ce domaine, les banques vont au-delà de la simple prestation de services d’un intermédiaire et prennent les risques lorsqu’elles garantissent la réussite des opérations d’émission. Lorsqu’elles participent durablement aux risques de l’entreprise par la voie de participations leur donnant droit d’intervention directe dans la gestion, elles sortent du rôle normalement reconnu à une banque commerciale ou banque de dépôts: c’est la vocation des “banques d’affaires”. • Les banques exécutent des services pour le compte de l’Etat lui-même. Ceux qui résultent du placement des emprunts et des bons de Trésor, du paiement des coupons, du règlement de dépenses publiques ne sont pas de nature différente des services rendus à la clientèle privée. • En dehors des opérations faites avec la clientèle ou pour son compte mais en fonction des mouvements de dépôts et de crédits, les banques ont à gérer leur trésorerie, comme toute entreprise. Mais contrairement aux entreprises non bancaires, cette gestion les conduit sur le marché monétaire et, pour une part, dans certains pays, sur le marché financier. Structure financière des banques Les banques comprennent ses ressourses dans l’ordre d’exigibilité croissante au passif du bilan: • Les ressources propres /capital et réserves/; • Les emprunts à long terme contractés sous forme d’obligations; • Les dépôts de la clientèle classés selon leur exigibilité. Comptes à échéance, à préavis et bons de caisse constituent les exigibilités à terme. Les exigibilités à vue comprennent: • Les dépôts à vue; • Les comptes de chèques; • Les comptes courants des entreprises; • De diverses catégories de comptes créditeurs, dont les comptes courants créditeurs des autres banques et correspondants. 57 Les emplois des banques /à leur actif/ sont constitués dans l’ordre de liquidité croissante par: • Les valeurs immobilisées; • Les crédits non mobilisables; • Les crédits mobilisables en fonction de leur durée, de leur nature; • Les disponibilités sous forme de numéraire, d’avoirs à la Banque Centrale. Ex. 1. Expliquez le lexique suivant en français: Découvert, disponibilités, avoir, prêt, trésorerie, numéraire, coupon, dépôt, facture, virement, titre nominatif, monnaie scripturale, crédit mobilisable, marché monétaire, effet de commerce, épargne liquide, crédit non mobilisable, créance commerciale, effet financier, valeur immobilisée, attribution gratuite d’actions, escompte d’effet, porteur de titres, placement d’emprunts, bon de Trésor, opération d’escompte, avances en comptes, exigibilités à vue, bon de caisse, encaissement de chèques, compte de dépôts, titres en dépôt, compte à échéance, création de monnaie, dépôt à vue, gestion de dépôts, compte à préavis, exigibilités à terme, risque d’expoloitation, dépôts de fonds, octroi de crédits, opération de change à terme, ordre de Bourse, opération de change à vue, remboursement des titres amortis, consentir des crédits, recouvrer les effets de commerce, employer pour son propre compte, moyennant commissions. Ex. 2. Répondez aux questions : 1. Que représente une banque? 2. En quoi consiste sa fonction économique? 3. Caractérisez le rôle d’une banque en qualité d’un intermédiaire. En quoi consiste-t-il? 4. Quelles opérations réalise une banque? 5. Dans quels domaines réalise-t-elle ses activités? 6. Sous quelles formes existent les services à la clientèle? 7. Sous quelles formes sont effectués les règlements à l’étranger? 8. Comment une banque intervient-elle en qualité d’un intermédiaire entre le marché financier et les détenteurs de titres? 9. Quels services la banque prête-t-elle dans le domaine de gestion d’un portefeuille? 10. Quels services la banque propose-t-elle à des émetteurs de titres? 11. Quels services la banque exécute-t-elle pour le compte de l’Etat? 12. Où la banque trouve-t-elle ses propres ressources? 13. Quelle est la structure des ressources d’une banque? De quoi se composentelles? 14. Quelle est la source essentielle du profit d’une banque? 15. Comment, à votre avis, la banque assure-t-elle son rentabilité? 16. Comment résumez-vous la fonction principale de la banque? 17. Selon vous, quel est le rôle joué par les banques au moment de la recherche de capitaux par les entreprises? 58 Ex. 3. Observez les critères d’après lesquels sont classées les banques françaises /Top 100 2001, N1-10/. Pouvez-vous expliquez l’importance de ces critères pour la classification? Argumentez votre réponse. Pouvez-vous en proposer d’autres? Société Produit net bancaire 2000 en milliers d’euros 16 263 000 BNP Paribas Caisse nationale 15 685 174 du Crédit Agricole 13 799 000 Société Générale Groupe Crédit 7 284 000 mutuel-CIC 6 804 000 Crédit Lyonnais Groupe Caisse des 5 692 000 dépôts Groupe Banques 5 611 000 populaires Groupe Caisse 5 514 000 d’épargne 3 759 00 Dexia Crédit Agricole 3 550 000 Indosuez Evolution Résultats 1999-2000 2000 en mil/en %/ liers d’euros +59,35 +6,22 +4 124 000 +2 762 224 Capitaux propres en milliers d’euros +21 613 000 +28 030 343 Effectifs +20,95 +10,10 +2 698 000 +820 000 +13 700 000 +10 796 000 71 149 51 000 +9,00 +18 +710 000 +1 926 000 +7378 000 +12 100 000 40 341 34 649 +13 +769 000 =8 270 000 33 000 +4,90 + 687 000 +9 672 000 42 800 +18,77 +32,02 +1 001 000 +341 000 +6 537 000 +3 050 000 17 000 11 797 80 464 91 033 Le grand Atlas des entreprises 2004. Enjeux. 2003. Hors-série. Novembre. Ex. 4. Observez les critères d’après lesquels sont classées les banques les plus performantes /Top 30/ de la Russie. Quel critère manque-t-il et pourquoi, à votre avis? D’après quels principes classifie-t-on les banques en Russie? Pouvezvous expliquez la différence des classifications? Comparez les deux types de classification. № 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Dénomination de la banVille que Moscou Sberbank de la Russie Moscou Vnechtorgbank Moscou Gasprombank Moscou Crédit russe Moscou Neftegazbank Banque internationale de Moscou Moscou Moscou Raiffeinserbank Austria Mouscou Citybank Moscou Standard Russe Banque industriel de con- STPetersbourg struction • La banque a le capital négatif. Bénéfice /en milliers de roubles 39 454 927 11 825 657 5 582 985 4 600 200 3 307 719 3 031 744 Bénéfice /actifs /%/ 2,83 4,55 2,61 31,22 51,84 3,81 Bénéfice / capital/%/ 26,48 22,43 18,36 144,06 • 45,45 2 758 368 2 542 781 2 349 646 2 059 850 4,67 4,28 14,26 3,19 49,79 29,6 64,67 35,4 59 Ex. 5. Trouvez la définition des mots suivants: Virement, investir, crédit, traite, taux d’intérêt, chèque, escompte, effets publics, monnaie scripturale, prêt. 1. Rentes, obligations, bons du Trésor émis et garantis par l’Etat, les départements, les établissements publics et cotés en Bourse. 2. Opération par laquelle une personne avance le montant d’un effet de commerce non échu, déduction faite d’une retenue, contre le transfert à son profit de la propriété d’un effet. 3. Monnaie constituée par l’ensemble des dépôts à vue auprès du secteur bancaire qui cycle par un simple jeu d’écriture entre les comptes. 4. Formule écrite par laquelle le propriétaire de fonds déposé dans une banque donne l’ordre à son banquier de payer à vue une certaine somme au profit d’un tiers ou du donneur d’ordre lui-même. 5. Opération consistant pour un banquier sur l’ordre de son client à débiter un compte pour en créditer un autre du même montant. 6. Contrat par lequel une personne transmet à une autre l’usage d’un bien pendant un certain temps. 7. Echange de deux prestations dissociées dans le temps: biens ou moyens de paiement contre promesse ou perspective de paiement ou de remboursement. 8. Placer des capitaux dans une entreprise destinés à son équipement, l’acquisition de moyens de production. 9. Montant des intérêts produits par une somme d’argent sur une période de référence. 10. Document standardisé demandant à un débiteur de payer ce qu’il doit. Dans les opérations commerciales, un effet de commerce. Ex. 6. En vous basant sur le tableau ci-dessous écrivez un article sur la rentabilité des banques françaises. Utilisez le lexique /à votre choix/: Dépasser un concurrent, comparaison, prendre sa revanche, conjoncture porteuse, être flatteur, entreprendre des actions particulièrement énergiques, améliorer les performances, en matière de rentabilité, afficher, s’imposer comme la championne, produit net bancaire, chômer, évolution du marché des actions, dépasser, franchir la barre de qqch, constater une rentabilité économique, produits dérivés, échantillon de classement, redresser la barre, banque de détail, banque d’investissement, afficher une rentabilité, fort potentiel de développement, ratio résultat net sur capitaux propres, passer la barre de 10% de rentabilité, voir son résultat progresser. Banques et institutions financières les 12 plus rentables Rang société 1 2 3 4 5 6 Société Rentabilité bn/cp en % * 19,69 19,08 16,01 15,92 15,31 15,05 Société Générale BNP Paribas ABN Amro-France Groupe Caisse des dépôts Dexia CCF 60 Produit net bancaire en millions d’euros 13 799 16 263 628 5 692 3 759 2 393 Rang soSociété Rentabilité Produit net bancaire ciété bn/cp en % * en millions d’euros 7 9,85 15 685 Caisse nationale du Crédit Agricole 8 9,50 6 804 Crédit Lyonnais 9 9,30 5 611 Groupe Banques Populaires 10 7,69 817 Groupe CMB-CMSO 11 7,69 7 284 Groupe Crédit mutuel-CIC 12 7,10 5514 Groupe Caisse d’épargne *Rapport entre le CA et le résultat courant /avant impôts et hors éléments exceptionnels. L’Expansion. 2001. № 656. Ex. 7. Observez ce relevé bancaire. Expliquez toutes les opérations financières de Mme Angéline Stoppi. Crédit Lyonnais. Relevé de compte compte sur livret N8 au 05.08.98 Pour consulter votre compte 7 jours sur 7 les libres-services du Crédit Lyonnais 38000 Grenoble 1, rue Molière tél.: 76 57 53 53 0941 Madame Angéline Stoppi 4, place Victor Hugo 38000 Grenoble Agence 2600 compte № 5493875N Date Débit 05. 07 08.07 200,00 13. 07 17.07 1300,00 18.07 21.07 26.07 Total Solde 300,00 2940,00 1000,00 5740,00 Crédit 800,00 Valeur Ancien solde 010794 chq.2334591 160794 virement mandat bdf salaire Porte et Cie 010794 chq.2334592 010894 virement caf.381 Grenoble 0495672g trait du 12.07.98 160794 chq.2334593 160794 chq.2334594 160794 chq.2334595 4 400,00 640,00 Libellé 5840,00 100,00 Spécialisation des banques La description des banques en fonction de leur spécialisation est rendue complexe par la superposition d’éléments techniques et éléments d’ordre juridique tenant à leur 61 statut et à la nature de la tutelle dont elles relèvent. Ces éléments statutaires conduisent à distinguer deux grandes catégories de banques en France: les banques du régime général soumises aux disciplines édictées par le Conseil national du crédit et au statut général des banques; les établissements relevant d’un statut légal spécial. Les banques relevant du Conseil du crédit Elles ne constituent qu’une partie des établissements soumis à sa tutelle: le terme de “banque” étant réservé aux établissements autorisés à recevoir des dépôts du public: les autres établissements sont dénommés établissements financiers. • Les “établissements financiers” au nombre d’environ 500, travaillent avec leurs ressources propres et les moyens de financement qui leur sont accordés par les banques. Dans cette catégorie sont recensés: les établissements de financement des ventes à tempérament, les maisons de titres, les sociétés financières, les établissements de crédit immobilier, les établissements de crédit-bail. • Les “banques inscrites” /au nombre d’environ 400, dont 150 étrangères/, sont réparties en trois catégories /en dehors des banques étrangères et d’outre-mer/, selon leurs emplois et les ressources qu’elles sont autorisées à collecter auprès du public. • Les banques de dépôts, au nombre d’environ 200, ont pour principale vocation de consentir des crédits à courte durée à l’aide des dépôts à vue et à court terme qu’elles reçoivent. Cela entraîne des limitations dans les ressources et les emplois: mais l’extension prise par les crédits à moyen terme et le souci de faciliter la transformation de ressources courtes en crédits longs ont conduit à lever les restrictions prohibant la réception des dépôts d’un terme supérieur à deux ans. • Les banques d’affaires au nombre d’une trentaine ont pour activité principale la prise de participations dans les entreprises existantes ou en formation; elles offrent, d’autre part, à celles-ci la gamme complète des crédits et services qui peuvent leur être nécessaires. • Enfin, les banques de crédit à long et moyen terme /au nombre d’une vingtaine/ ont pour vocation de consentir des prêts à l’aide du produit des bons et obligations qu’elles émettent. Elles ne peuvent recevoir du public des dépôts à moins de deux ans et de ce fait leur développement s’est trouvé limité: leur intervention apparaît souvent en complément de celle des grandes banques de dépôts qui ont provoqué leur création. Les établissements à statut légal spécial du secteur bancaire Ils sont soumis à la tutelle de la direction du Trésor. Leur situation, qui est souvent fonction de circonstances historiques, est indépéndante: • De leur nature juridique: on y trouve des sociétés anonymes /banques populaires, Crédit national et Crédit foncier, Banque française du commerce extérieur/, des sociétés mutualistes /Crédit Agricole/, des établissements publics /Caisse de dépôts, Caisse nationale de Crédit Agricole/ et même de simples services de l’Etat /service des chèques postaux/; • De leur position concurrencielle ou non par rapport aux autres banques. Deux catégories d’établissements sont en concurrence avec les banques de dépôts; tant pour la collecte des ressources que pour la distribution de certains crédits: 62 A/Banques populaires, de compétence régionale et de compensation /Caisse centrale/. Elles ont pour mission, grâce à la décentralisation, de distribuer des crédits à court terme et moyen terme aux petites et moyennes entreprises. Si ce n’est pas par leur statut, elles ne se distinguent pas des banques de dépôts, ni par leur activité, ni par la réglementation applicable à leurs opérations. B/Les caisses de crédit agricole mutuel, avec la structure à trois degrés /caisses locales, caisses régionales et caisse nationale/ mettent en oeuvre au bénéfice des activités agricoles des techniques propres de crédit et des moyens financiers fournis par le Trésor ou bonifiés par ses soins. D’autres établissements sont en concurrence avec les banques inscrites pour la seule collecte des dépôts: c’est le cas des caisses d’épargne qui ne reçoivent que certaines catégories de dépôts /dépôts sur livret et comptes d’épargne-logement/. C’est aussi le cas de l’Etat qui collecte à son profit les dépôts en comptes de chèques faits auprès du service des chèques postaux ou des services extérieurs du Trésor /dépôts au Trésor/. Une quatrième catégorie comprend les établissements de crédit à long terme qui pourvoient à des besoins de capitaux mal satisfaits par les banques inscrites: la Caisse des dépôts et consignations assure la transformation des dépôts reçus dans les caisses d’épargne, le Crédit foncier, le Crédit national, la Caisse centrale dans les caisses d’hôtelier, mettant en oeuvre des ressources d’emprunt fournies par le marché financier ou par le Trésor. Ce sont là des intermédiaires financiers mais non plus des banques. Enfin la cinquième catégorie comprend des établissements facilitant l’octroi de concours par les banques inscrites: tel est le cas de la Banque française du commerce extérieur et de la Caisse nationale des marchés de l’Etat, lorsqu’elles interviennent sous la forme de crédit par signature. Ex. 8. Répondez aux questions: 1. Quelle est la structure bancaire de la France? 2. A quoi est due la complexité de description des banques en fonction de leur spécialisation? 3. D’après quels principes sont spécialisées les banques françaises? 4. Quelles catégories de banques distingue-t-on? 5. Quelle est la particularité des banques relevant du Conseil de crédit? 6. De quoi s’occupent les établissements financiers? Quelle est leur désignation principale? Avec quels moyens travaillent-ils? Quelles sont leurs fonctions? Dans quels domaines font-ils concurrence à des banques de dépôts? 7. Quelle est la fonction des banques inscrites? 8. En quoi consiste l’activité principale d’une banque de dépôts? 9. Quelle est l’activité principale des banques d’affaires? Quels services offrentelles? A quelles affaires participent-elles? 10. Que font les banques de crédit à long et à moyen terme? Sous quelles formes réalisent-elles l’accord des prêts? Travaillent-elles avec le public? Par quoi est limitée leur activité de dépôt? 63 11. Quels types de banques possèdent un statut légal spécial du secteur bancaire? 12. Qu’est-ce qui garantit leur indépendance? 13. Quelle est la mission des banques populaires? Par quoi peuvent-elles se distinguer des banques de dépôts? 14. Quelle est la spécialisation des caisses de crédit agricole mutuel? 15. Qui concourt avec les banques inscrites et dans quels domaines? 16. En quoi consiste la particularité d’une caisse d’épargne? 17. Que font les établissements de crédit à long terme? Représentent-ils des banques? 18. Par quoi est caractérisée la cinquième catégorie des banques françaises? Ex. 9. Faites exclure un mot dans chaque série: 1. Prêt – avance – acompte – arrhes. 2. Dépôt – versement – placement – découvert – investissement. 3. Faire un dépôt – investir – déposer – verser - retirer. 4. Annuler – apurer - liquider – couvrir les dépenses. 5. Investir des capitaux – verser des fonds – verser des arrhes. 6. Engager – dégager – mettre en gage – hypothéquer. 7. Frais – endettement – dépenses. 8. Ouvrir un emprunt – lancer un emprunt – émettre un emprunt. 9. Octroyer un emprunt – accorder un emprunt – présenter un emprunt. 10. Dettes – créance – dû – endettement. 11. Payer les frais – couvrir des frais – subvenir aux frais – assumer les frais. Ex. 10. Trouvez les synonymes parmi les équivalents: Facture Echélonner les paiements Paiement Dédommager Suspendre un paiement Escompter Effet payable à vue Solvabilité Octroyer Affacturage Avance sur facture Acquitter un compte Aptitude de rembourser Payer un effet commercial avant l’échéance Factoring Décompte Régler Titre réglé à la 1-ière présentation Indemniser Acompte Règlement Cesser de payer Payer en fractions régulières Consentir Ex. 11. Faites les phrases avec les expressions suivantes: 1. Escompter - effet - déposer - montant - compte courant. 2. Banque - escompter - traite - retenir – commission. 3. Faire présenter les effets – acceptation - renvoyer immédiatement. 4. Regretter - accéder - requête - faire face - fortes échéances. 64 5. Lutter - concurrence - réassortir le stock - moderniser les magasins. 6. Avoir besoin - capitaux disponibles - ouvrir un crédit. 7. Recevoir - demande - ouverture de crédit - impossible - accéder – requête. 8. Client - ne pas faire face - engagements - proroger - échéance – traite. 9. Solliciter - ouverture de crédit – durée. 10. Capitaux - disposition - personnel qualifié – offrir – clientèle - garanties désirables. Ex. 12. Complétez le texte à l’aide des mots suivants: Promouvoir, interlocuteur, clientèle, rôle, internationale, compétences, intervient, ingénierie, investissements, dimension, bancaires, flux, innovantes, relations, ajoutée, mobiliers, produits, risque, pools, immobilier, financement, change, expertise. Unicrédit, filiale de Crédit Agricole pour les grandes entreprises Le Crédit Agricole propose aux entreprises les …………….. de sa filiale Unicrédit, spécialisée dans deux domaines: les services …………….. classiques aux grandes entreprises ainsi qu'aux intervenants sur les marchés ……………….., et les interventions …………….. dans le domaine des financements spécialisés et de l’……………financière. Unicrédit au sein du Groupe Crédit Agricole se présente comme l’……………… privilégié de grandes entreprises. Elle développe son activité de banque commerciale auprès d’une ………… d’entreprises de ………… nationale et ………….., relation qu’elle gère en direct. Unicrédit propose aux grandes entreprises des ……………. et services adaptés à leurs besoins spécifiques: ………………… du cycle d’exploitation ou des …………………, gestion des ………, gestion du risque de ………….. et de taux, opérations avec l’étranger, etc… Unicrédit exerce en outre depuis 1989, une activité d’ingénierie financière. L’objectif est de ……………….. des opérations à valeur ………….. /conseil, montage, financements spécifiques/. Dans le cadre de sa mission générale Unicrédit ………………. également sur le marché de l’……………. /financement, promotion, investissement/. Dans l’esprit de partage de ………….. et de l’…………….., Unicrédit entretient par ailleurs des ……………. avec la plupart des banques présentées sur ces marchés, au travers de …………. bancaires dans lesquels elle assume souvent le ………… de chef de file. Ex. 13. En vous appuyant sur le tableau ci-dessous, appréciez la place occupée par les banques françaises en comparaison avec les banques européennes /données 2002 en millions d’euros/. Rang Raison sociale 1 2 Pays Produit net bancaire 26 547 Deutsche Bank Allemagne Royaume-Uni 24 436 HSBC 65 Variation du Résultat Fonds Effectifs PNB en % net propres -10,1 360,0 29 991 77 442 5,0 5 439,7 45 692 184 405 Rang Raison sociale 3 4 5 6 7 8 9 10 Pays Produit net Variation du Résultat Fonds Effectifs bancaire PNB en % net propres 15,5 2846,4 113 500 Royal Bank of Royaume-Uni 24 259 Scotland Suisse 22 186 -9,0 2 274,0 25 082 69 061 UBS Pays-Bas 18 280 -2,9 2 207,0 14 591 107 416 ABN AMRO France 16 793 -3,8 3 295,0 26 445 87 700 BNP Paribas Royaume-Uni 16 341 -10,5 3220,4 21 958 74 700 Barclays France 15 727 -3,3 2 297,0 29 757 95 537 Groupe Crédit Agricole Espagne 14 954 -18,0 2 247,2 23 958 104 178 Santander Central Hispano France 14 454 4,2 1 397,0 15 734 88 278 Société Générale Le grand Atlas des entreprises 2004. Enjeux. 2003. Hors-série. Novembre. Ex.14. D’après le tableau ci-dessous faites un diagramme représentant l’actionnariat du Crédit Lyonnais. Commentez l’opinion de l’Expansion: A mi-décembre 2002, le Crédit Agricole et ses affiliés détenaient déjà 38,6% des actions du Crédit Lyonnais, une position idéale pour réussir son OPA amicale. Crédit Agricole et ses alliés 17,4% Crédit Agricole 10% AGF alliance 3,7% IntesaBci Groupe Crédit Lyonnais 1% 6,5% Actionnaires salariés Neutres Public /bourse/ Société Générale Commerzbank BBNA 28,3% 4% 4% 3,6% BNP et ses alliés 16,2% BNP 5,3% Axa Ex.15. Analysez et présentez chaque instrument de paiement. Faites un tableau récapitulatif dégageant les fonctions, formes, avantages et risques de chaque type de paiement. Ensuite comparez et débattez-les. Chèque Le chèque représente un ordre écrit par lequel le propriétaire de fonds déposés dans une banque ou un organisme similaire donne l’ordre à son banquier de payer à vue une certaine somme au profit d’un tiers, ou du donneur d’ordre lui-même. C’est le moyen essentiel de mobilisation de dépôts. Il permet en effet le retrait des fonds par le déposant, le transfert des dépôts au bénéfice d’un tiers et leur transfert de place à place. C’est, avec le virement, un instrument de circulation de la monnaie scripturale pour l’extinction des dettes contractées. Le chèque est généralement établi sur des vignettes fournies gratuitement par les banques à leurs clients à qui elles interdisent d’utiliser un autre papier. Il peut être établi: • Au profit de porteur. Tout porteur de chèque peut être payé mais les risques de perte ou de vol sont graves. 66 • Sous forme à ordre. Le chèque est payable à une personne dénommée ou, à son ordre, à une autre personne /endossement/. Elle est la plus couramment employée. En outre, le chèque peut se présenter sous les formes suivantes: • Chèque barré. Le barrement s’effectue par apposition de deux barres parallèles au travers du recto de chèque. Il a pour effet d’imposer la présentation du chèque au paiement par l’intermédiaire d’un banquier. Le barrement peut être général: le chèque peut être présenté au paiement par une banque quelconque à laquelle le porteur l’aura endossé; spécial: l’indication d’un banquier figure entre les barres. Seul ce banquier peut le présenter au paiement. Dans les deux cas, le chèque barré est obligatoirement porté à un compte. Le barrement fait du chèque une véritable “monnaie de banque”. • Chèque certifié. Si le bénéficiaire craint que la provision n’existe pas ou vienne à disparaître, il peut demander au tireur de le faire certifier par le banquier tiré. La provision correspondante est alors bloquée et affectée au paiement jusqu’au terme du délai légal de présentation. • Chèque tiré ou chèque de banque. Chèque émis par un banquier sur ses succursales ou ses correspondants à la demande d’un de ses clients qui le lui achète. Ce moyen évite au client de transporter des fonds importants et lui permet de toucher son chèque à son arrivée. Pour éviter les escroqueries, le banquier émetteur avise son correspondant du tirage. • Chèque visé. Chèque tiré par un client sur la caisse d’un établissement où il possède un compte est annoté à cette caisse pour le rendre payable à une autre caisse du même établissement. Le bénéficiaire n’a pas ainsi à payer de frais d’encaissement d’une place sur l’autre. Le banquier a les mêmes garanties que pour le chèque de banque grâce à l’avis de tirage préalable. Le chèque est une pièce juridique qui peut éventuellement faciliter le recours contre le tiré. Le chèque prévoit la responsabilité du banquier. En cas de vol ou de falsification des chèques la responsabilité du banquier peut être engagée, s’il n’a pas vérifié l’identité de présentateur. Il permet d’effectuer des paiements et des transferts sans maniement ou transport d’espèces avec les risques qu’ils comportent; pour la collectivité, le chèque diminue la circulation des billets, ramène le maximum de disponibilités dans la caisse des organismes de crédit et facilite par là la politique monétaire de l’Etat. Il existe toujours le risque de perte, de vol ou de déstruction. Le coût financier peut être élevé du fait de la durée d’encaissement. Il existe aussi le risque de nonpaiement pour le chèque d’entreprise. Virement Le virement est une opération consistant à transporter une somme d’un compte à un autre sans que ce changement affecte le total du budget ou du bilan. Cette opération peut servir de moyen de règlement. Le virement est d’abord un moyen de compenser entre eux les engagements des titulaires de comptes courants ouverts dans une même banque. Le virement peut avoir le même emploi même si le compte destinataire est tenu dans un autre organisme 67 bancaire /virement interbancaire/. Le virement est aussi le procédé le plus utilisé pour les règlements avec étranger: il fait intervenir alors deux banques au moins, celle du donneur d’ordre et le correspondant étranger. Le virement est un moyen de paiement des dépenses publiques: les comptables publiques exécutent celles-ci par des virements soit aux comptes bancaires des bénéficiaires, soit à leurs comptes postaux. La technique de virement permet enfin de transférer d’une personne à une autre des valeurs de nature déterminée: les bons de Trésor en comptes courants, des valeurs moblières en SICOVAM. Virement bancaire, moyen de règlement C’est l’opération par laquelle, sur l’ordre d’un client, le banquier débite le compte du client pour créditer un autre compte. Il constitue un moyen de règlement comme le chèque et la lettre de change: ceux-ci font l’objet d’un règlement par virement, lorsqu’il n' a pas mouvement d'espèces lors de leur présentation. Les règlements entre banques s’opèrent par virements réalisés dans les écritures d’une banque tierce, généralement la banque centrale qui tient des comptes au nom de diverses banques intéressées. Effet de commerce L’effet de commerce représente un document négociable constatant une créance déterminée payable à vue ou à échéance. L’effet de commerce répond au besoin, pour les agents économiques, de transférer de manière rapide et sûre des créances et des dettes sans manipulation matérielle de fonds. L’engagement de payer inclus dans l’effet de commerce étant sanctionné par la loi, il rend le paiement très probable et l’effet peut être considéré comme un instrument de paiement. L’effet est un titre matérialisant une créance par un billet écrit, négociable, c’està-dire transmissible par des procédés simples /endossement/ de son détenteur à des tiers. Constatant une créance, il ouvre à son détenteur le droit à être payé par le souscripteur. Il porte sur un montant déterminé exprimé en monnaie courante et sa valeur est donc précise. Le montant de la créance est payable immédiatement ou à court terme: le détenteur d’effet peut convertir son papier en argent immédiatement /chèque/ ou dans un délai qui excède rarement l’année et est généralement de 3 mois. Les effets de commerce qui répondent strictement à la définition sont la lettre de change, le billet à ordre, le chèque et le warrant. La lettre de change est un effet de commerce par lequel un créancier, dit tireur, ordonne à son débiteur, ou tiré, de verser, à une échéance indiquée, une somme précise à une personne désignée, bénéficiaire. La lettre de change est un acte sous seing privé, soumise à des conditions de formes précises, comportant notamment sept mentions obligatoires /dénomination, ordre de payer une somme donnée, nom de tiré, lieu de paiement, échéance, bénéficiaire, date et lieu d’émission/. La lettre de change est une créance assortie de garanties. Tiré, tireur et endosseur sont solidairement responsables du paiement au porteur à l’échéance. Le billet à ordre est un écrit par lequel le souscripteur s’engage à payer à un bénéficiaire ou à son ordre une somme d’argent déterminée à une échéance définie. L’émetteur /appelé souscripteur/ du billet à ordre se reconnaît ainsi débiteur à terme du bénéficiaire mentionné sur le billet. Il s’engage à payer lui-même, à la différence 68 du tireur d’une lettre de change. Le billet à ordre prend place parmi les effets de commerce qui permettent de mobiliser les créances. Le warrant représente une sorte de récepissé fourni par les magasins généraux permettant de vendre la marchandise correspondante sans la sortir, ou de la gager pour obtenir un crédit. Si l’on définit la monnaie de manière très générale comme un bien d’échange généralement accepté et dont les fonctions essentielles sont la mesure des valeurs et la fonction de la réserve de valeur, les effets de commerce ont des caractères communs avec la monnaie. En effet, leur caractère fiduciaire ne les distingue pas de la monnaie moderne. Et, par leur montant déterminé, ils mesurent les biens qu’ils peuvent servir à acquérir. Ils représentent enfin un pouvoir d’achat ou de crédit. En fait, ils sont principalement des moyens de règlement, de crédit et de mobilisation et, à ces titres: • Instruments de règlement, ils doivent être néanmoins acceptés par un groupe d’agents économiques déterminé; leur valeur dépend essentiellement du crédit que l’on accorde à celui qui l’a signé; • Les effets mesurent la valeur mais de façon médiate, puisqu’ils sont exprimés en unités monétaires, seuls instruments de mesure directe de la valeur; • Ils sont transmissibles sous deux conditions: d’être acceptés et de désigner le bénéficiaire. L’effet est donc un mode de règlement conditionnel et à l’échéance. Le fait que son détenteur puisse le négocier néanmoins immédiatement en fait un instrument de mobilisation; • Toute la valeur de l’effet, représentatif de créance, repose sur la confiance /le crédit/ que les utilisateurs se font les uns aux autres. Dans cette mesure, il est essentiellement un instrument de crédit. Ex. 16. Observez l'exemple de chèque. Introduisez dans le chèque: somme à payer, bénéficiaire, signature de tireur, date et lieu de création. Trouvez: nom de tiré, adresse de tiré, adresse de tireur. BNP B.P.F. 1000 BANQUE NATIONALE DE PARIS Payez contre ce chèque non endossable sauf au profit d’une banque, d’une caisse d’épargne ou d’un établissement…………………………………………………. ……………………………………………………………………………………. à ………………………………………………………………………………….. Payable 48 PLACE COLBERT 76130 MONT ST AIGNAN /35/ 71 76 54 À ………………le 26 mars 2001 01495 0879074 56 MADAME CAROLINE RAIXY 76130 MONT SAINT AIGNAN 46702367588 № de chèque 69 Ex. 17. Vous devez endosser la somme de 3206 € à Monsieur Oppadin, en remboursement des travaux réalisés dans votre bureau. Etablissez le chèque bancaire. Le tiré: Société Générale Adresse de tiré: Agence Cité, place Albert-Thomas, 69100 Villerbanne. Tél. 78 25 48 29 Adresse de tireur: Albert Oppadin, 69100 Villerbanne Ex. 18. Traduisez par écrit en vous appuyant sur le lexique des textes précédents: Виды кредитных денег Чек – это ценная бумага, содержащая ничем не обусловленное распоряжение чекодателя банку произвести платеж указанной в нем суммы чекодержателю. Чекодателем является лицо, юридическое или физическое, имеющее в банке денежные средства, которыми можно распоряжаться путем выставления чека. Эти денежные средства депонируются на отдельном счете, плательщиком по чеку может быть указан только тот банк, в котором они депонированы. Чекодержатель – это лицо, в пользу которого выдан чек. Чек может быть сразу предъявлен к оплате. По денежному чеку выдаются наличные деньги. Обязательными реквизитами чека являются: • наименование «чек»; • поручение плательщику выплатить определенную денежную сумму; • наименование плательщика и указание счета, с которого должен быть осуществлен платеж; • указание валюты платежа; • указание места и даты составления чека; • подпись чекодателя. Чеки бывают именные, предъявительские и ордерные. Вексель – это ценная бумага, дающая право ее держателю в указанный срок требовать с должника уплаты обозначенной денежной суммы. В зависимости от того, кем был выписан вексель – должником или кредитором, различают векселя простые и переводные. Простой вексель выписывает должник и передает кредитору, т.е. по своей сути он является долговой распиской, безусловным обязательством должника возвратить кредитору определенную сумму в указанный срок. Должник в этом случае является векселедателем, а кредитор – векселедержателем, т.е. лицом, в пользу которого будет совершен платеж. Переводной вексель выписывает кредитор, он представляет собой приказ кредитора должнику уплатить обозначенную сумму указанному третьему лицу. 70 Переводной вексель не имеет юридической силы без акцепта должника. Он ставится на лицевой стороне векселя в виде слова «акцептирован» или другого равнозначного слова и подписи должника. Переводной вексель имеет название тратта; кредитор, выписывающий его, является трассатом, а третье лицо, в пользу которого будет осуществляться платеж – ремитентом. В зависимости от того, что было представлено в долг /деньги или товары/, различаются векселя финансовые и коммерческие. Воронин В.П., Федосеева С.П. Деньги, кредит, банки. М.: Юрайт-Издат, 2002. Ex. 19. Comparez les différents types des comptes de dépôts /en roubles/ proposés par Uniastrum banque: Lobatchevski À vue 5% fixe Tsiolkovski 91 jours 11% fixe Montant /en roubles/ Alimentation –retrait De 15 000 à 150 000 Possibilité d’alimenter le compte ou de retirer une partie de montant À partir 15 000 De 15 000 à 300 000 Avantages Prélèvement automatique des charges et du loyer, paiement des services de télécommunications sans commissions. Durée Taux d’inétrêt Mendeleev 181 jours 12% fixe Lomonossov 271 jours Variable en fonction du montant: • 12,5% de 30 000 à 300 000 • 13,5% de 300 000 à 500 000 14% de 500 000 à 1 000 000 De 30 000 à 1 000 000 Possibilité d’alimenter le compte ou de retirer une partie de montant Retrait avant le terme au cours d’une heure avec le taux d’intérêt: • 5% - 1 mois; • 6% -2 mois; • 7% -3 mois Carte Visa en Possibilité d’obtenir un Possibilité cadeau crédit de 75% du montant de d’utiliser dépôt. gratuitement le Commissions: coffre-fort pendant 31 jours; • pour un délai jusqu’à 3 Carte Visa Gold jours: 0,1%; • au delà de 3 jours – 15% en cadeau de taux d’intérêt annuel Ex. 20. Banque Crédit Lyonnais. Répondez aux questions qui suivent le texte: Aujourd’hui le Crédit Lyonnais est une banque renovée qui a achevé son redressement en se concentrant sur trois activités dans lesquelles son professionnalisme est très connu. Résultats du Crédit Lyonnais au 31.12.1998 71 Produit net bancaire /CA/: 43 856 millions de francs /6 686 millions d’euros/ . Résultat brut d’exploitation / marge brute/: 11 060 millions de francs. Résultat courant: 3 307 millions de francs. Résultat net part du groupe: 1080 millions de francs. La banque des particuliers, des professionnels et des PME, en France Deux chiffres illustrent l’importance du réseau Crédit Lyonnais sur tout le territoire: 1951 agences au service de 6 millions de particuliers et professionnels /artisans, commerçants et professions libérales/. Le développement des services financiers sur les nouveaux médias /téléphone, Internet/, la réorganisation du diapositif commercial à destination des PME ont permis de renforcer la relation de proximité avec l’ensemble de la clientèle. En témoigne aussi la progression du nombre de clients qui nous ont confié la gestion de leur patrimoine: +18% entre 1996 et 1998. Gestion de patrimoine en France 1996 Nombre de clients gérés 1997 1998 92 300 102 000 108 500 Capitaux gérés /en milliards de francs/ 1996 1997 1998 128,9 146,3 157.5 La banque des grandes entreprises en France et à l’international Le Crédit Lyonnais a maintenu, dans plus de 60 pays, un réseau entièrement consacré à la clientèle des grandes entreprises, ce qui lui a permis de renforcer son rôle auprès d’elles. Ainsi, en Amérique du Nord, le Crédit Lyonnais Americas se classe en 2-ième position des banques non américaines pour la direction des prêts syndiqués. En Asie, Crédit Lyonnais Securities Asia a su, tout en conservant un profil de risque prudent, développer des activités de conseil et de financement. Les équipes de recherche ont été classées premier économiste de la région pour la cinquième année consécutive. Le Crédit Lyonnais est aussi: • 3-ième meilleur concepteur mondial en montage de financement export; • 8-ième concepteur mondial en montage de financement des projets tous secteurs et toutes zones géographiques confondues. • 1-ier palmarès des offres publiques en France avec 12 opérateurs pour un montant de 79,9 milliards de francs. La gestion d’actifs en France et à l’international Troisième axe du développement de groupe, la gestion d’actifs recouvre l’ensemble des activités de gestion: gestion collective /SICAV et FCP/, assurance vie, gestion de patrimoine en France et private banking à l’international. Ces activités voient leurs performances régulièrement récompansées: • le Crédit Lyonnais a été distingué par l’attribution de cinq des six grands prix “victoire des SICAV 1998” décernés par La Tribune et Standard and Poor’s Micropal; 72 • en matière d’assurance vie, il a obtenu le meilleur indice de satisfaction de la clientèle, toute gamme de produits d’assurance et tous types de réseaux de distribution confondus. En se concentrant sur des métiers où il apporte une forte valeur ajoutée, le Crédit Lyonnais s’est donné les moyens de renforcer sa rentabilité. Il commence aujourd’hui à en récolter les fruits. Ainsi, le résultat net part du groupe a été multiplié par trois entre 1997 et 1998. Standard and Poor’s Micropal – filiale de McGraw-Hill qui publie des analyses financières sur des actions et des obligations. C’est l’une des trois principales sociétés de notation financière. 1. A quel type de document appartient le texte proposé? 2. A quoi servent les documents de ce type? 3. Commentez les résultats financiers de la banque. 4. Quels sont les trois axes d’orientation de l’activité du Crédit Lyonnais? Classez-les selon l’importance. 5. Quel rôle joue le réseau du Crédit Lyonnais sur le territoire français? 6. Quels marchés dessert la banque? 7. Quels services offre-t-elle aux grandes entreprises? 8. Comment la banque gère les actifs en France et à l’international? 9. Comment sont diversifiées les offres bancaires? Ex. 21. Parlez de la banque CIAL /Crédit industriel d’Alsace et de Lorraine/. Vous allez présenter: • caractéristique générale; • activité internationale; • services aux entreprises; • services aux particuliers. Création: 1919. Filiation du groupe bancaire CIC. Présence française: Moselle, Alsace, Franche-Compté, Paris. Présence étrangère /partenariats, filiales, participations/: Luxembourg /Banque de Luxembourg/, Suisse /Banque CIAL Suisse/, Allemagne /Baden Württenbergische bank/. Ouverture aux échanges commerciaux, tradition industrielle. 170 agences et succursales spécialisées. Clientèle: particuliers, professionnels, entreprises. 2000: accompagnement de la création de 30 000 entreprises dont le total français est 280 000. Approche personnalisée des besoins de la clientèle. Mise en oeuvre de la spécialisation par marché. Adaptation des services aux besoins de la clientèle. Financement des investissements. Gestion des patrimoines privés et de l’épargne collective. Appui sur les technologies avancées. Filiales dédiées: Finances et Stratégies /ingénierie financière/, CIAL Equipement /distribution de crédit-bail mobilier/, CIAL Finances /crédit-bail immobilier/. Les chiffres-clés 2002 En millions d’euros Total bilan consolidé 2001 41 414 73 2002 58 363 En millions d’euros Dépôt clientèle Crédits clientèle Capitaux propres Fonds propres /part du groupe/ Produit net bancaire Résultats d’exploitation après amortissements Résultat net consolidé Effectifs Nombre de clients Points de vente Coefficient d’exploitation Ratio Européen de solvabilité dont noyau dur Rendement des fonds propres 2001 12 297 6 694 854 729 535 187 90 3061 377500 166 65,0 11,5 19,3 2002 13 009 7839 905 774 565 199 111 3061 387500 167 64,7 10,5 21,2 Services aux entreprises • Gestion des flux /échanges avec les partenaires, analyse et diagnostic des flux, économies substancielles/; • Optimisation du cycle d’exploitation /maîtrise du décalage des paiements, information économique fiable sur les partenaires, gestion des postes clients et stocks, financement à court terme adapté/; • Gestion de trésorerie /gamme complète de produits de trésorerie; optimisation et protection du résultat financier, couverture des risques de change et de taux, placements réguliers et dynamiques, placement sur mesure/; • Investissements /élaboration d’un diagnostic précis, autofinancement, financement adapté, crédit classique à taux fixe, crédit à taux variable, crédit-bail/; • Financement du développement à l’international /règlement des transactions import-export, montage d’opérations de crédit, garanties internationales/; • Ingénierie sociale /association des salariés aux performances des entreprises, fidélisation des salariés, pérennisation de l’entreprise/; • Ingénierie financière /développement et stratégie financière, transmission/; • Accompagnement de la création d’entreprise /démarche globale de création, conception et réalisation de projet, maîtrise complète des besoins de financement/; • Petites entreprises /consultation et gestion des comptes, financement de l’activité professionnelle ainsi que des projets personnels, optimisation des économies, affacturage/; • Développement à l’international /maintien de l’activité import-export, conseil sur les techniques du commerce extérieur, montage de crédit, garanties internationales, règlement des transactions, financement à long et moyen terme, financement de trésorerie, gestion des créances, garantie contre le risque d’impayés, crédit documentaire révocable et irrévocable, virement SWIFT/. CIAL International Luxembourg: présente depuis 1920. A partir 1963 participe au marché Eurodollar. 1963: acquiert la participation dans la Banque Mathieu Frères. Intégralité de ses actions en 1971. 74 Suisse: Banque CIAL /Suisse/. Création: 1909. Siège social: Bâle. Succursales: Genève, Lausanne, Locarno, Lugano, Zürich. 260 collaborateurs. Crédits d’exploitation ou d’investissements, crédits immobiliers, opérations de change, opérations documentaires, services personnalisés de conseil en placements et gestion de portefeuille, règlement des problèmes de succession ou de l’optimisation fiscale. Opérations pour le compte de clientèle sur les marchés boursiers, marché interbancaire, marché de change. Membre de la bourse électronique suisse SWISSEX, de la bourse européenne des options EUREX, bourse électronique /cotation des blue-ships européennes/. Allemagne: accord de partenariat /Baden-Württenbergische Bank/. Financement d’investissements réalisés en pool, assistance et conseil en matière de rapprochement d’entreprises, crédits transfrontaliers multidevises. Mise en disposition des PME/PMI rhénanes des services les plus avancés. Renouvellement permanent des produits proposés /produits d’encaissement informatisés, représentation fiscale des entreprises allemandes en France/. www.banquecial.fr Ex. 22. Analysez la publicité de la banque Crédit National de la part d’un banquier, de la part d’un chef d’entreprise: Prêter: pour nous cela veut dire dialoguer, rencontrer, comprendre, imaginer, prévoir, suivre, réfléchir, encourager, participer, stimuler, innover, oser, développer, conseiller, examiner, expertiser, anticiper, agir. Pour un chef d’entreprise, cela signifie plus que de l’argent, n’est-ce pas? Ex. 23. Traduisez par écrit: Le marché monétaire français Le marché monétaire français présente deux caractéristiques: c’est un marché relativement restreint assurant l’ajustement des trésoreries des banques; c’est un marché constamment “en banque”, où les interventions de la Banque de France fournissent le complément de liquidités nécessaires aux banques. Le caractère restreint du marché ressort d’abord de la limitation des agents habilités à intervenir; ce sont essentiellement les banques /banques inscrites, établissements financiers, établissements du secteur public ou à statut spécial/ qui disposent de liquidités excédentaires en monnaie Banque de France à employer ou cherchent à se procurer de telles liquidités; l’offre de liquidités est renforcée par l’admission de “créditeurs structurels” cherchant des emplois liquides, tels que la Caisse des dépôts, les organismes d’assurances et de retraite et les sociétés d’investissement. L’organisation de ce marché fait encore intervenir, pour la confrontation de l’offre et de la demande, des intermédiaires: les courtiers de banque et surtout les maisons de réescompte, qui interviennent pour leur propre compte avec leurs 75 ressources propres et des capitaux d’emprunt pour la régulation de marché. La banque de France complète l’offre insuffisante de disponibilités ou opère une ponction sur les liquidités excédentaires. La matière essentielle de ces transactions est la monnaie de la Banque de France qui fait l’objet d’emprunts ou de prêts à court ou très court terme, mais les transactions portant sur celle-ci ont toujours pour support les instruments assurant la sécurité des opérations de prêt auxquelles ils servent de garantie: de ce fait, la technique la plus employée sur le marché monétaire est celle de la pension de titres de créance. Les titres de créance mis en pension sont soit des effets publics /bons de Trésor/, soit des effets privés de qualité assurée et en premier lieu ceux que les règles de la Banque de France lui permettent d’admettre dans le cadre de ses opérations d’open market. Ex. 24. Testez-vous. Etes-vous bien dans votre banque? D’après les résultats de test et le score, faites les portraits-robots des utilisateurs français. Pouvezvous dire quelque chose sur des banques concernées? 1. Passez-vous des ordres boursiers sur Internet? A/ Non, je n’ai pas d’actions B/ J’ai déjà essayé C/ Oui, je suis un e-trader 2. Avez-vous un portefeuille PEA? A/ Non B/ Oui, d’une valeur de moins de 20 000 € C/ Oui, d’une valeur de plus de 20 000 € 3. Combien de cartes bancaires possédez-vous? A/ Aucune B/Une C/ Deux et plus 4. Combien de virements permanents effectuez-vous vers une autre banque? A/ Aucun B/ Un par mois C/ Plusieurs 5. Etes-vous souvent à découvert? A/Non, je déteste ça! B/ Ça m’arrive C/ Chroniquement 6. Dépasséz-vous votre découvert autorisé? A/Jamais B/ Par inadvertance C/ Souvent 7. Vous arrive-t-il de faire rechercher de vieux documents par votre banque? A/ Jamais B/ Exceptionnellement 76 C/ Parfois 8. Vous achetez des SICAV d’une autre banque que la vôtre? A/Je ne savais pas que c’était possible! B/Ça m’arrive C/Bien sûr! 9. Vous arrive-t-il de faire opposition à un chèque? A/ Non B/ Je l’ai fait une ou deux fois C/ Oui, bien sûr 10. Avec quelle fréquence allez-vous sur le site Internet de votre banque, hors opérations de Bourse? A/ Non, jamais B/ Episodiquement C/ Régulièrement 11. Utilisez-vous des chèques de voyage? A/ Non B/ Une fois par an C/ Davantage 12. Vous utilisez les serveurs téléphoniques de votre banque? A/ Non, pour quoi faire? B/ Parfois C/ Oui, c’est une habitude PEA – plan épargne en actions. Calcul de vos points: 0 par réponse A 1 point par réponse B 2 points par réponse C Votre score: moins de 6 points. Votre profil: vous êtes “bancominimal”. Pour vous, l’essentiel, c’est de payer le moins cher possible les rares prestations financières auxquelles vous avez recours. Si votre banque n’a aucune utilité que votre chéquier, évitez la Poste, qui ose facturer 1,80 € par an la tenue de compte. Si vous demandez parfois des chèques de voyage, prenez la Caisse d’épargne. En revanche, si vous avez juste besoin de quelques virements bancaires réguliers, allez donc à la Poste ou au CCF. Et si vous ne voulez avoir avec votre banque que des contacts électroniques, via le Net, mettez-vous plutôt au Lyonnais, à la Société Générale ou au Crédit Agricole. La Poste – la Banque postale. Possède 3 grands domaines d’activité: prêts immobiliers /propose une gamme de prêts immobiliers intégrant les prêts sans épargne préalable/, gère l’argent au quotidien, propose une gamme de produits d’épargne spécifiques. Partage avec les Caisses d’épargne le monopole de la distribution du Livret A, le compte d’épargne réglementé français, le plus utilisé dans le pays. Groupe Caisse d’épargne – groupe bancaire français constitué autour des Caisses d’Epargne qui sont parfois désignées sous l’appellation L’Ecureuil, d’après l’animal qui sert de logo au 77 groupe. Aujourd’hui un groupe bancaire d’envergure internationale, multimétier /banque, assurance, immobilier, etc./ et multi-enseigne. CCF - Crédit commercial de France. Votre score: de 6 à 14 points. Votre profil: vous êtes médiobancaire. Pour vous, la banque est un passage obligé, mais pas une obsession. Vous allez donc logiquement chercher les maisons qui affichent des tarifs raisonnables. Le Crédit Agricole est un bon choix – vérifiez toutefois les conditions, car elles varient d’une région à l’autre. Pensez aussi à La Poste, au Lyonnais, voire à la Caisse d’épargne. Ces établissements ont les grands réseaux, susceptibles de toucher la plus large clientèle. Si vous avez tendance à être à découvert, sachez que la Société Générale est plutôt clémente. Votre score : plus de 14 points. Votre profil: vous êtes ultrabancaire. Vous passez votre temps à rentrer et à sortir de l’argent. De toute façon, vous en donnez beaucoup à votre banque. Votre priorité, c’est d’en dénicher une peu coûteuse sur beaucoup d’opérations, sans avoir de pic de facturation sur les autres. Allez donc vers le Crédit Lyonnais, La Poste ou le Crédit Agricole. Si vous êtes au Crédit mutuel de Bretagne, inutile de clore votre compte: il est bien placé, sauf si vous passez votre temps à faire opposition à des chèques. Idem pour la Caisse d’épargne, qui se montre un peu gourmande sur les commissions pour les achats de SICAV des concurrents. Un travers qu’évite la BNP Paribas, très compréhensive. Avis aux boursicoteurs: sur ce qui relève des placements financiers, la Société Générale est loin la plus attractive. L’Expansion. 2002. № 663. Ex. 25. Quels sont les caractéristiques du marketing bancaire moderne? Rendez le contenu du texte suivant sous forme de notes. En vous appuyant sur vos notes, parlez: • Des caractéristiques de la clientèle moderne; • Du changement de la stratégie bancaire; • Des procédés de la fidélisation de la clientèle; • De l’adaptation de l’offre bancaire à la demande; • De la diversification des produits bancaires proposés. Comment les banques collent à nos désirs Les banquiers hexagonaux se sont adaptés à toute vitesse aux changements de mentalité financière des Français. Exemples choisis de ce savoir-faire marketing. Formidable marketing bancaire! En trois ans, les banques sont passées d’une communication massive sur les placements boursiers très risqués à une publicité tout aussi intensive, pour leurs fonds garantis et sans risque… “Nous adaptons notre offre à la demande”, plaident les établissements financiers. “Les banques françaises sont avant tout une formidable machine à distribuer des produits”, réplique Emmanuel 78 Quainon, analyste chez GartnerG2, spécialisé dans les services financiers, qui rappelle que “le produit best-seller, c’est le livret A!”. Au-delà des réajustements conjoncturels plutôt violents, le monde bancaire surfe sur les grandes tendances de la société. Quand les Français désirent plus de sécurité, les banques sortent leurs gammes de placements garantis et multiplient les assurances attachées aux cartes bancaires. Quand ils veulent investir dans l’immobilier de plus en plus jeunes, et donc avec un moindre apport personnel, elles innovent et leur prêtent de l’argent sur trente ans. Mais les banques ne savent pas répondre à tout. Elles se sont, par exemple, laissé déstabiliser par une tendance lourde, le nomadisme. “Les clients, notamment les plus de 40 ans, sont devenus infidèles, zappeurs, exigents, constate Michel Badoc, professeur à HEC, spécialiste du marketing bancaire. Or la perte d’un client coûte beaucoup plus cher que sa conquête. Du coup, les banques ne cherchent plus à conquérir indéfiniment des clients, mais tentent plutôt de les gaver de produits divers. Ainsi, chaque Français n’achète pas moins de sept produits à sa banque!” Les idées remontent vite Pour ne pas perdre leurs clients, les banques cherchent à rester au plus près d’eux et adaptent leur réseau de distribution. En une dizaine d’années, “3 000 agences ont été créées, ont fermé ou ont déménagé pour suivre les mouvements de population et les transferts de richesse au profit des villes dynamiques /Lyon, Toulouse, Bordeaux, Rennes ou Montpellier/, dont la population a augmenté de 10% et le revenu moyen, de 7%, au détriment de Paris”, constate Philippe Jaoui, directeur de la stratégie d’Experian. De même, tous les grands réseaux ont ouvert des guichets en ligne. Mais il ne suffit pas de suivre physiquement les clients, encore faut-il les écouter. Les banques commandent des études externes pour anticiper les demandes. Ou, le plus souvent, s’appuient sur leur propre expérience, à l’image de la très dynamique Banque Sanpaolo: “Nous avons un assez petit réseau – une soixantaine d’agences – et les idées remontent vite, explique François Jacquemin-Verguet, directeur marketing du marché des particuliers. Quand une suggestion de produit est pertinente, nous la testons auprès d’un échantillon. Si le coût d’investissement est faible, on le lance, et on regarde le résultat après”. Gartener G2 Inc. – firme de recherche et de conseil qui aide ses clients à comprendre la technologie et le dynamisme de croissance. Sanpaolo /Intesa Sanpaolo/ - banque italienne, la première par l’ordre de l’importance. Forte présence internationale dans l’Europe centrale de l’Est ainsi que dans le bassin méditerranéen. Se concentre sur quatre domaines: les particuliers et les petites et moyennes entreprises, grosses entreprises et les institutions financières, banques italiennes affiliées, filiales étrangères. Experian - filiale de la société britannique The Great Universal Stories PLC. En France la société développe une offre complète autour de la relation de la gestion client pour accompagner les entreprises de la conquête à la fidélisation en passant par la gestion des transactions et du risque. G. Lockhart. L’Expansion. 2003. № 675. Crédit Pour engager leurs entreprises, financer leurs investissements ou leur consommation, développer leurs échanges, les agents économiques disposent 79 rarement en propre de tous les capitaux ou de tous les moyens de paiement nécessaires, et au moment voulu. Le crédit est le principal moyen d'ajuster ces moyens avec ces besoins, ces anticipations ou ces décisions. Le crédit est en effet l'échange, dans le temps, d'un bien sous condition d'une contrepartie future. Les diverses catégories de crédit Les crédits se définissent selon leur durée, leur objet, les garanties dont ils sont assortis, leur liquidité pour le prêteur. Selon leur durée. Entre les formes traditionnelles de crédit à court terme et de crédit à long terme s'est développé pour répondre à des besoins nouveaux le crédit à moyen terme. • Le crédit à court terme se définit par sa durée normalement inférieure à deux ans mais aussi par son objet; il doit normalement trouver son dénouement dans le règlement de l'opération qu'il a permise, qu'il s'agisse d'une opération de commercialisation ou de production. Il se réalise soit par l'intermédiaire du compte courant de bénéficiaire /facilités de caisse, découvert autorisé/, soit par le prêt, soit par cession de créances /escompte, mobilisation de créances commerciales, factoring/ dont le produit est porté au crédit du compte de bénéficiaire. Le montant d'un crédit en compte courant est fixé par accord entre banquier et client, en tenant compte de l'importance et la cause du besoin, des perspectives et des délais de remboursement. Le risque du banquier est évidemment de ne pas être remboursé, ou de subir un retard dans les prévisions de remboursement. Dans le crédit en compte courant, les versements faits au compte reconstituent une marge disponible pour de nouveaux retraits, et le client ne paie d'intérêts débiteurs que sur le montant effectif du débit. Ces crédits servent à reconstituer la trésorerie du client, à pallier les décalages entre les paiements /sorties/ et les rentrées attendues. • Le crédit à long terme est destiné à satisfaire des besoins permanents et à financer des immobilisations amortissables sur une longue période, supérieure à dix ans. Il comporte un engagement de nature différente: aussi, traditionnellement, ne peut-il être consenti que sur des ressources stables: ressources propres des établissements prêteurs, produits d'émissions obligataires, épargnes semi-liquides. • Le crédit à moyen terme s'est développé en France pour répondre à des besoins nouveaux mais aussi pour pallier l'insuffisance des ressources alimentant le crédit à long terme. L'allongement des cycles de fabrication et des cycles commerciaux d'une part, la nature des immobilisations industrielles et agricoles en moins de dix ans appelaient des crédits de durée intermédiaire. L'insuffisance des ressources du marché financier et les possibilités d'autofinancement limitées conduisent, d'autre part, à faire appel aux ressources du marché monétaire pour financer les investissements. Ces deux causes ont conduit en France au développement d'un crédit à moyen terme /durée limitée à 5 ans/. Les crédits à moyen terme sont remboursés sur les bénéfices attendues des nouveaux moyens de production acquis. L'équipement en matériel courant doit être amorti en quelques années: un crédit à moyen terme suffira donc et sera remboursé par fractions échelonnées. Selon leur objet 80 A la distinction traditionnelle des crédits commerciaux et des crédits d'équipement, correspondant à des besoins de durée différente, s'ajoutent des distinctions nouvelles dues à la spécialisation croissante des crédits. • Le crédit immobilier couvre toutes les catégories de crédits facilitant la construction d'immeubles, leur acquisition, leur modernisation. Ceux-ci sont accordés soit aux promoteurs, soit aux acquéreurs et sont de durée variable. • Le crédit à la consommation est le crédit consenti aux ménages pour leurs besoins courants et surtout pour l'acquisition de bien semi-durables /automobile, équipement ménager/. • Le crédit à l'exportation finance soit la production de biens destinés à l'exportation, soit les délais de paiement consentis par le vendeur à l'acheteur étranger /crédit de mobilisation des créances nées à court, moyen et long terme/, soit les prêts directement consentis à l'acheteur étranger pour lui permettre de régler le montant de ses achats. Le rôle de crédit Le volume, le prix et les conditions de crédit en font un élément déterminant du niveau de l'activité économique et de la valeur de la monnaie. L'essor des économies modernes, en régime capitaliste, est lié étroitement au développement d'organismes spécialisés qui ont groupé les épargnes en volume suffisant pour faire face aux besoins d'investissement et au financement des échanges. Tout crédit mobilise en fait un pouvoir d'achat qui serait inutilisé. Il remplace donc une demande potentielle par une demande active qui se porte effectivement sur le marché. Ex. 26. Expliquez le lexique suivant en français: Découvert, concours, promoteur, factoring, contrepartie, bénéficiaire, prêt, escompte, retrait, débit, autofinancement, prêteur, agent économique, immobilisation industrielle, marge disponible, cycle commercial, immobilisations amortissables, ressources stables, crédit immobilier, épargne semi-liquide, bien semi-durable, crédit commercial, fractions échélonnées, établissement prêteur, montant effectif, compte courant, intérêts débiteurs, volume de crédit, facilités de caisse, valeur de la monnaie, effet de change, liquidité d’un crédit, objet de crédit, règlement de l’opération, financement des échanges, pouvoir d’achat, opération de commercialisation, prévisions de remboursement, produit d’émission obligataire, crédit d’équipement, crédit à l’exportation, essor des économies, spécialisation des crédits, cycle de fabrication, rôle de crédit, mobilisation des créances commerciales, assortir de garantie, disposer en propre, trouver son dénouement, reconstituer une marge, pallier les décalages, financer les immobilisations, être amortissable, alimenter le crédit, faire appel aux ressources du marché monétaire, financer les investissements, consentir un prêt, régler le montant, grouper les épargnes, porter au crédit, reconstituer la trésorerie, ajuster les moyens avec les besoins, amortir le crédit. Ex. 27. Répondez aux questions: 1. Dans quel cas les entreprises font-elles appel aux ressources d’une banque? 81 2. Quel est le rôle de crédit dans le financement d’une entreprise? 3. Quelles sont les catégories essentielles de crédit? Selon quels critères diffèrentelles? 4. Qu’entend-on par le crédit à court terme? 5. Analysez les modalités d’un crédit à court terme /destination, réalisation, fixation de montant/. 6. Comment se rembourse la banque en cas d’un crédit à court terme? 7. Quand la banque accorde-t-elle un crédit à long terme à un client? 8. A quoi est destiné le crédit à long terme? 9. Quelle est la cause d’apparition d’un crédit à moyen terme? 10. Quelles sont ses caractéristiques? 11. Quel est le mode de remboursement d’un crédit à moyen terme? 12. Analysez les différentes formes de crédit selon leur objet. Ex. 28. Trouvez les équivalents: 1. Crédit en blanc 2. Crédit alloué 3. Crédit sans intérêts 4. Crédit de démarrage 5. Crédit par engagement 6. Crédit de change 7. Crédit échelonné 8. Crédit face à face 9. Crédit permanent 10. Crédit croisé 11. Crédit rotatif 12. Crédit de soudure A/ Временная краткосрочная ссуда B/ Начальный кредит C/ Вексельный кредит D/ Кредит с погашением в рассрочку E/ Кредит без обеспечения F/ Кредит в форме банковской гарантии G/ Взаимный кредит H/ Автоматически возобновляемый кредит I/ Револьверный кредит J/ Предоставленный кредит K/ Беспроцентный кредит L/ Межфирменный кредит Ex. 29. Parlez de différentes formes du crédit à court terme. Source de financement Ligne de crédit Billet de trésorerie Crédits spécialisés Caractéristiques principales La ligne de crédit correspond à une autorisation de découvert accordé pour une durée limitée, mais qui est renouvelable. Avantages/Inconvénients Grande souplesse d’utilisation. Le recours à cette source de financement est simple une fois que la ligne est ouverte et que le montant est dans le respect d’une limite supérieure parfaitement adaptable aux besoins de l’entreprise. Il s’agit d’une facilité de caisse Sa durée peut aller de 10 jours au accordée par la banque à une minimum jusqu’à 90 jours au entreprise pour une durée limitée. maximum. Ces billets ne se renouvellent pas, mais peuvent se succéder. De différents types, ils Ce type de crédit a tendance à permettent de couvrir des besoins disparaître au profit des moyens de ponctuels liés à une cause financement globaux. précise. Par exemple: le crédit de 82 Source de financement Escompte Crédit de mobilisation des créances commerciales /CMCC/ Dailly Affacturage Mobilisation des créances nées à court terme sur l’étranger /MCE/ Crédit fournisseur Caractéristiques principales campagne ou de stocks. L’entreprise remet à son banquier un effet en échange du montant de la créance diminué d’une commission. Cette opération consiste en une émission d’un billet de trésorerie à l’ordre de la banque représentant la mobilisation d’un ensemble de créances. C’est une opération de mobilisation de créances qui peut prendre la forme de l’escompte ou celle de la cession en garantie de remboursement des crédits accordés par la banque à l’entreprise. Cette opération revient littéralement à vendre les créances de l’entreprise à un organisme financier appelé “factor”. Les créances mobilisables sont des créances commerciales sur l’étranger et ayant une durée inférieure à 18 mois. Délai de paiement accordé par une entreprise à son client et qui permet à ce dernier de bénéficier de la marchandise avant de la payer. Avantages/Inconvénients D’utilisation simple, l’escompte est un moyen de financement auquel ont recours la plus grande partie des entreprises. Néanmoins, son coût est important. La gestion administrative des CMCC est relativement lourde, ce qui explique leur faible développement. Le principal intérêt de cette opération par rapport à l’escompte réside dans sa grande souplesse. C’est une source de financement à court terme relativement souple et rapide, mais qui possède aussi un coût relativement élevé. La gestion administrative liée à leur utilisation est relativement lourde, ce qui réduit leur intérêt. Les limites au recours à ce crédit sont principalement le coût lié à l’absence d’escompte et un impact négatif sur l’image de l’entreprise lorsqu’il est trop important. Ex. 30. Introduisez le mot qui convient: 1. Le taux d’intérêt des ………….dépend du rapport de leur ………total au volume des crédits demandés; il suit la loi de l’……….et de la demande. A/Déposits B/ Dimension C/ Offrande Dépôts Ampleur Offre Dépositaires Volume Prestation 2. Les ………..varient par ailleurs en fonction du type de dépôt choisi par le client, ainsi un dépôt à long terme sera généralement mieux …………..qu’un dépôt dont l’……………voudra pouvoir disposer en tout temps. A/Montants B/ Appointé C/ Economisant Taux Salarié Epargnant Pourcentages Rétribué Thésaurisant 83 3. L’activité de ………….a été forte avec un second semestre particulièrement dynamique: la production de ………..à moyen et long terme atteint 42,1 milliards d’euros, en ……………..de 17,2% sur un an, dont 23,8 milliards d’euros pour le semestre. A/ Avance B/ Prestation C/ Diminution Paiement Préfinancement Croissance Crédit Prêt Stagnation 4. Lorsque la banque accorde un crédit, le………..de crédit rembourse le montant du prêt auquel s’ajoute l’…………..perçu par la banque, celui-ci est le ………..qui rétribue le prêteur de capitaux. A/Détenteur B/ Agio C/ Acquis Bénéficiaire Addition Revenu Propiétaire Intérêt Virement 5. Le ………..est une opération de location de biens, mobiliers ou immobiliers, qui offre la faculté au ……………d’en acquérir tout ou partie moyennant un ………convenu à l’avance. A/ Crédit à la consommation B/ Locataire C/ Bénéfice Crédit-bail Prestataire Prix Crédit à l’exportation Utilisateur Profit 6. Le ……… est la caractéristique des opérations de crédit et son …………..est le problème majeur que posent leur distribution et leur ………….. A/ Hasard B/ Aperçu C/ Administration Risque Observatoire Observation Danger Appréciation Acceptation 7. Le crédit acheteur, réservé aux ……………………a pour but de soulager les entreprises exportatrices des ……………..et des risques du …………….des opérations d’une importance particulière et de longue durée. A/ Opérations industrielles B/ Sommes C/ Financement Opérations commerciales Charges Investissement Opérations à long terme Prestations Procuration 8. Des techniques multiples comportent soit la mise en oeuvre des règles obligatoires, soit l’……….de la banque centrale sur le ……………….permettant de ……………….le volume des crédits que les banques peuvent accorder. A/ Interprétation B/ Marché monétaire C/ Inspecter Inversion Marché financier Contrôler Intervention Marché des changes Réviser 9. La finance directe et la finance intérimaire ont en commun le fait que les agents ……………..de financement ne peuvent mobiliser ………………..qu’en émettant des titres /actifs financiers/ acquis par le …………… A/ À dettes B/ Les ressources de marché C/ Fournisseur À excédent Les ressources d’épargne Bailleur de fonds À déficit Les ressources des banques Prêteur Ex. 31. Etude de cas. Le financement de la SARL de Mme Morand. 84 Avec 100 000 € d’héritage, 10 000 € apportés par des amis, Mme Morand dispose au départ d’un capital propre de 110 000 €. Un organisme bancaire spécialisé peut lui prêter après examen de dossier: • 35 000 € remboursables sur cinq ans à compter de la première année /l’accord convient que le remboursement sera d’1/5 du montant total chaque année/ avec un taux d’intérêt de 10% l’an; il s’agit d’un prêt à long terme. • 9 000 € remboursables dans trois mois à un taux d’intérêt de 4%. En supposant qu’elle utilise toutes les possibilités d’emprunt, Mme Morand devra rembourser à la fin de sa première année d’activité une somme de ………. €. /à calculer/. Ex. 32. Imaginez une discussion avec votre banquier à propos d'un projet d'investissement pour acquisition de nouvelles machines-outils. Exposez vos arguments en faveur de votre projet. Vous allez discuter: • Les possibilités de prêt; • Le taux d'intérêt; • Le délai d'échéance. Vous allez insister sur l'importance de l'achat de nouvel équipement pour votre entreprise. Cet équipement: • Baisse le prix de revient; • Augmente la rentabilité de l'entreprise; • Augmente la production. Le banquier demande les renseignements sur: • Le dernier chiffre d'affaires; • Les prévisions sur son évolution; • Le délai d'amortissement de nouvelle machine; Le banquier: • Fixe la durée de prêt; • Insiste sur le taux d'intérêt à 10%. Crédit documentaire Le crédit documentaire est le crédit à l’exportation permettant à l’entreprise qui exporte ses produits à l’étranger de ne pas courir le risque d’insolvabilité de son client et d’être payé dès l’expédition des marchandises. Dans les relations internationales, client et fournisseur ne se connaissent pas ou insuffisamment. Le vendeur doutant de la solvabilité de l’acheteur peut alors demander à son client que la banque de ce dernier se porte garante de règlement. Cette pratique facilite ainsi les opérations du commerce international. L’exécution de l’opération comporte les phases suivantes: L’ouverture de crédit documentaire pour l’exécution de contrat commercial: 85 • L’acheteur demande à son banquier l’ouverture de crédit en lui donnant par écrit les instructions précises sur les conditions de l’intervention demandée et sur celles qui devront être réunies pour que soit opéré le règlement; • La banquier émetteur adresse l’ouverture de crédit à son correspondant étranger, en reproduisant exactement les instructions reçues. Il précise si le crédit est révocable ou irrévocable de sa part; irrévocable le plus souvent, il ne peut être annulé ou modifié avant son utilisation; • Le correspondant notifie au vendeur le crédit dont celui-ci devient alors bénéficiaire; il indique si le crédit est ou non confirmé. La confirmation ou engagement de régler par le correspondant, c’est-à-dire par le banquier de son propre pays, constitue pour le vendeur une garantie supplémentaire. Le bénéficiaire de crédit peut alors entreprendre l’exécution de son contrat, c’està-dire l’expédition qui donne lieu à la création des documents. Le règlement des opérations commerciales Les documents correspondant à l’expédition réalisée circulent alors en sens inverse pour dénouer l’opération. A chaque étape, on vérifie soigneusement la parfaite conformité des documents réunis avec les conditions fixées par les instructions. • Le correspondant étranger règle au vendeur le montant de l’expédition à la remise des documents d’expédition, après vérification de leur conformité. Et il envoie au banquier émetteur de crédit les documents contre remboursement; • Le banquier émetteur remet les documents à l’acheteur en se remboursant sur la provision constituée, ou contre remboursement par l’acheteur. Ex. 33. En vous appuyant sur le texte précédent, établissez le schéma de crédit documentaire. Les différentes étapes de cette opération /en désordre/: 1. Notification de l’ouverture d’un crédit confirmée par la banque de l’exportateur. 2. Expédition de la marchandise. Les documents d’expédition sont délivrés. 3. Demande à la banque de l’importateur /banque présentatrice/ d’ouvrir un crédit documentaire en faveur de l’acheteur. 4. Remise des documents à la banque notificatrice. Vérification des documents par la banque et le paiement. 5. Contrat commercial prévoyant un paiement par le crédit documentaire. 6. Ouverture d’un crédit documentaire par la banque de l’importateur en faveur de l’exportateur. 7. Envoi des documents à la banque de l’importateur qui crédite la banque de l’exportateur au retour. 8. L’acheteur, en possesssion des documents, peut prendre livraison des marchandises. 9. La banque de l’importateur remet les documents à l’acheteur qui la rembourse. 86 Ex. 34. Choisissez dans la liste les documents représentatifs qui, à votre avis, sont nécessaires pour accompagner un crédit documentaire. Justifiez votre choix: Chèque, connaissement /expédition par mer/, tarif, projet d’accord, facture commerciale, demande en justice, bordereau, note de poids, titres mobiliers, police d’assurance, bon de commande, avis de paiement d’une traite, récepissé d’expédition /expédition par fer/, lettre de change, certificat d’origine, avis bancaire, énumération, facture consulaire, lettre de voiture /expédition par voiture/, déclaration de la douane, pièces certifiant le volume, rapport de contrôle, procès-verbal d’une livraison incomplète, communication d’une acceptation d’offre. Ex. 35. Etude de cas. M. Johnson de San Francisco expédie FOB à M.Godefroy /Paris, SARL Brémond/ qu’il ne connaît pas suffisamment 10 500 portables /prix unitaire 1734 $/ par bateau à destination de Marseille et demande à ce dernier d’obtenir auprès de sa banque Vernes à Paris une ouverture de crédit. Le pays destinataire est sans risque, la banque émettrice est bonne. Parlez des démarches de M.Godefroy, de la banque présentatrice, de la banque émettrice. Indiquez: instructions de confirmation /avec ou sans/, mode de réalisation /paiement à vue, aux caisses, traite/, validité de contrat, etc. Quels sont les avantages et les inconvénients de crédit documentaire pour l’acheteur et pour le vendeur? A son tour, M.Godefroy fait une demande de crédit documentaire auprès de sa banque. Demande de crédit documentaire Plan de la lettre 1. Situer le problème: conclusion d’un marché avec une entreprise étrangère. 2. Formuler une demande de crédit documentaire en indiquant le nom du bénéficiaire de crédit /raison sociale, siège social, domiciliation bancaire, N de compte/, son montant et le délai. 3. Indiquer les modalités de transport et la date de livraison. 4. Indiquer les documents joints à cette demande. Lexique à utiliser Conclure un marché, établissement de crédit, correspondre au règlement, accorder l’ouverture d’un crédit documentaire, société exportatrice, être acheminé, au bénéfice de qqn, documents justificatifs, ci-joint. Carte de crédit Cette nouvelle technique de règlement est née aux Etats-Unis vers 1950. Les premières cartes /Dinner’s club, American Express/ étaient réservées à une clientèle sélectionnée par le revenu et utilisables à des fins limitées /dépenses de luxe, de loisirs et voyages/. Avec la multiplication des banques, la multiplication des commerçants et des particuliers adhérant au réseau, la carte de crédit /magnétique ou 87 à puce/, utilisée pour le règlement des dépenses courantes, a pris un caractère de généralité. La carte à puce, équipé d’un microprocesseur sert non seulement à stocker mais aussi en mesure de traiter des informations, telles que enregistrements et restitution de renseignements médicaux, remboursements de sécurité sociale, ouverture d’accès réservée, paiements, etc. Associée à l’emploi des moyens électroniques et dispersés, la carte de crédit peut devenir un moyen de réduire l’usage du chèque dont le traitement pose aujourd’hui aux banques les problèmes d’une gestion matérielle. La carte de crédit peut être utilisée à l’intérieur d’une communauté de paiements comprenant trois parties. Les particuliers titulaires d’une carte Ils présentent celle-ci et apposent leur signature sur la facture lors de leurs achats; ce procédé de règlement est pour eux plus simple que l’établissement d’un chèque; les relevés mensuels d’achat, appuyés de factures, facilitent la tenue de leurs comptes et la justification de leurs dépenses professionnelles. La signature, mode initial d’authentification de l’ordre donné par le porteur a été maintenant presque entièrement remplacée par le pianotage d’un code confidentiel. La carte peut comporter bénéfice d’un crédit: certaines cartes n’entraînent qu’un différé de paiement /reporté à la fin de mois/; d’autres formules constituent un véritable instrument de crédit personnel offert par le banquier qui se charge du règlement des achats accordant au porteur une ligne de crédit permanente. La carte peut enfin servir dans certains cas d’instrument de retrait /retrait d’espèces ou même obtention de devises dans un réseau international/. Les commerçants adhérants au réseau Outre l’augmentation de leur activité liée à l’offre de cette nouvelle facilité pour la clientèle, ils voient leurs opérations allégées lors de la vente /pas de règlement en espèces ni mise à l’encaissement de chèque/ et dans la tenue de la comptabilité appuyée sur les relevés des organismes émetteurs de cartes. La carte peut comporter un avantage accessoire si l’émetteur garantit les paiements /certains systèmes comportent cette garantie dans la limite d’un plafond par achat/. L’organisme émetteur des cartes C’était à l’origine une chaîne d’organismes de distribution ou un organisme spécialisé constituant un réseau de commerçants. L’extension du réseau résulte surtout de l’émission des cartes par une grande banque, mieux encore par un groupe de banques, qui y voient la possibilité de développer les dépôts en habituant les particuliers à domicilier en banque leurs dépenses courantes, un élément de publicité auprès de la clientèle des particuliers comme des commerçants, enfin le support d’un développement du crédit personnel, source de profits. Les frais de système Les avantages de système doivent être tels que chacun accepte d’en supporter les frais qui sont: • Pour les banques: des frais de lancement /prospection des commerçants et des particuliers, publicité, organisation/ avec pour contrepartie les commissions encaissées; 88 • Pour les particuliers: des frais fixes perçus lors de la délivrance de la carte, en dehors des frais variables selon le crédit qui leur est effectivement consenti; • Pour les commerçants: une commission en pourcentage des ventes réglées par ce procédé /2 à 6% du chiffre d’affaires/ et, parfois, une commission fixe par facture; un certain décalage dans leurs encaissements reportés à la fin de mois. Ex. 36. Expliquez le lexique suivant en français: Moyen électronique, gestion matérielle, commissions encaissées, frais fixes, frais variables, prospection des commerçants, technique de règlement, traitement d’un chèque, frais de lancement, tenue des comptes, justification des dépenses, différé de paiement, obtention des devises, instrument de retrait, règlement en espèces, encaissement de chèque, tenue de la comptabilité, plafond par achat, organisme de distribution, réseau des commerçants, frais de lancement, sélectionner par le revenu, adhérer au réseau, prendre un caractère de généralité, réduire l’usage de chèque, être titulaire d’une carte, alléger les opérations, développer les dépôts, domicilier les dépenses courantes, reporter à qqch. Ex. 37. Répondez aux questions: 1. Tracez un bref historique de la carte bancaire. 2. Qu’est-ce qui a favorisé l’extension de l’usage des cartes de crédit? 3. Comment, quand et pour quelles raisons les cartes de crédit ont-elles pris le caractère général? 4. Comment une carte de crédit réduit-elle l’usage d’un chèque et pourquoi? 5. Quelles formes de cartes bancaires existent? Par quoi diffèrent-elles? 6. Quelle est la différence entre la carte de paiement et la carte à débit différé? 7. Quelles possibilités la carte de crédit offre-t-elle à son porteur? 8. Pourquoi la carte de crédit présente-t-elle une facilité au commerçant? Laquelle? 9. Quels avantages une carte bancaire donne à la banque émettrice? 10. Quels sont les frais du système des cartes bancaires pour les banques, les particuliers et les commerçants? Ex. 38. Quelle carte bancaire choisir? Justifiez et argumentez votre choix. Carte Visa Classic 22 millions Commerçants affiliés dans le monde Distributeurs/Guichets automatiques de billets dans 820 000 le monde Plafond de retrait standard /sur 7 jours consécutifs/ 500 € Plafond de paiement standard /sur 30 jours 2 500 € consécutifs/ 800 € Facilité de caisse 3€ Seuil de perception d’agios par trimestre 89 Carte Electron 12 millions 820 000 450 € 1000 € 500 € 1,50 € Choix de débit /immédiat ou différé/ Contrôle de solde à chaque opération Paiements aux caisses automatiques /parkings, etc/ Garantie achats 5 jours Assistance France et étranger Assurance voyage décès-invalidité • Sous réserve de votre dossier ● ● ● ● ● ● ● ● Ex. 39. Observez les différents réseaux des cartes de crédit. Faites un tableau comparatif dégageant les caractéristiques de chaque carte. Présentez chaque carte. Définissez le profil clientèle. Faites votre choix et argumentez-le. Réseau Carte Bleue Visa Ce sont les cartes les plus diffusées en France et dans le monde, on peut les utiliser à peu près partout. Vendues par toutes les banques, les Visa sont mises en avant par la plupart d'entre elles, et parfois à l'exclusion des Eurocard Mastercard. Les services qu'elles proposent sont à la hauteur. Visa premier ●●● 1,5 millions de porteurs français. Acceptée comme la Bleue Visa. Cotisation annuelle /variable selon les banques/: de 44,90 à 122 € à l'étranger. Retraits: 900 € sur 7 jours en France, 1 500 € à l'étranger. Paiements: 8 000 € sur 30 jours. Débit: différé. Assurance décès accidentel: 305 000 € /décès en transport public/ ou 46 000 € /décès en véhicule de location/. Assistance médicale: comme la Bleue Visa, avec en plus, garanties étendues en France, remboursements des frais médicaux à l'étranger relevé à 153 000 €, envoi d'un chauffeur pour rapatrier le véhicule. Garantie neige et montagne: en France et à l'étranger. Pour les accidents /ski, randonnée/, prise en charge totale des frais de recherches, remboursement des frais médicaux jusqu'à 2 300 € en France et 153 000 € à l'étranger, des forfaits et cours de ski non utilisés jusqu'à 800 €, des frais de location de ski et de chaussures jusqu'à 8 jours, paiement des dommages causés à l'autrui jusqu'à 305 000 € en France et jusqu'à 1 525 000 € à l'étranger, des frais de défense et recours jusqu'à 7 700 €. Assistance juridique: à l'étranger. Avance de caution pénale jusqu'à 16 000 € et des honoraires d'avocat jusqu'à 3 100 € /prise en charge à hauteur de 800 €/. Annulation de voyage: indemnité jusqu'à 5 000 €. Retard d'avion-bagage: indemnité jusqu'à 250 €. Pertes de bagages: indemnité jusqu'à 800 €. Véhicule de location: indemnité couvrant les dommages matériels et le vol en totalité. Réseau Eurocard Mastercard Presque toutes les banques proposent les cartes Eurocard Mastercard, mais seuls le Crédit Agricole et le Crédit mutuel les diffusent en priorité par rapport aux Visa. Le nombre de commerçants et de DAB qui les acceptent est toutefois le même en France et à peine moins élevé à l'étranger. Gold Mastercard●●● 245 000 porteurs français. Acceptée en France par 35 000 DAB et 720 000 commerçants, à l'étranger par 600 000 DAB et 21 millions de commerçants. Cotisation annuelle/ variable selon les banques/: de 100 à 108 €. Retraits: 900 € 90 sur 7 jours en France, 1 500 € à l'étranger. Paiements: plafond fixé par la banque. Débit: différé. Assurance décès accidentel: 310 000 € /décès en transport public/ ou 46 000 € /décès en véhicule de location/. Assistance médicale: en France et à l'étranger. Prise en charge des frais de voyage d'un proche et de ses frais d'hôtel en cas d'hospitalisation de plus de 10 jours /125 € par jour /au-delà, plafond global de 375 €/. Remboursement des frais médicaux à l'étranger relevé à 155 000€. Garantie neige et montagne: en France et à l'étranger. Pour accidents /ski, randonnée/, frais de recherche jusqu'à 11 000 €, remboursement des frais médicaux jusqu'à 2 300 €, des forfaits et cours non utilisés jusqu'à 800€, des frais de location de ski et chaussures jusqu'à 8 jours, paiement, au titre de la responsabilité civile, des dommages causés à l'autrui jusqu'à 310 000 €, des frais de défense et recours jusqu'à 7 700 €. Assistance juridique: à l'étranger. Avance de la caution pénale jusqu'à 15 000 €, et des frais d'avocat /remboursés jusqu'à 3 100 €/. Annulation de voyage: indemnité jusqu'à 4 600 €. Retard d'avion-bagage: indemnité jusqu'à 250 €. Perte de bagages: indemnité jusqu'à 800 €. Véhicule de locaion: indemnité pour dommages matériels et vol jusqu'à 40 000 €. DAB – distributeur automatique de billets. Réseau American Express A la différence des autres familles de cartes, celles d'American Express ne sont pas vendues par les banques. Il faut donc s'adresser à cet établissement, où l'on n'ouvre pas de compte courant. Et c'est forcément une seconde carte, car elle ne permet pas de retirer du cash dans toute la France et beaucoup de commerçants la refusent. American Express●●● American Express refuse de communiquer le nombre de porteurs et de commerçants qui l'acceptent. Pour les DAB, identique à la Bleue. Cotisation annuelle: 170 €. Retraits: 1 800 € sur 7 jours. Paiements: plafond fixé par American Express. Débit: différé. Assurance décès accidentel: 300 000 €. Assurance médicale: en France et à l'étranger. Frais de secours sur pistes de ski jusqu'à 160 €, remboursement des frais médicaux à l'étranger jusqu'à 9 200 €, prise en charge du voyage d'un proche en cas d'hospitalisation de plus de 10 jours et de ses frais d'hôtel jusqu'à 75 € par jour pendant 10 jours, rapatriement médical et corps. Assistance juridique: avance de la caution pénale jusqu'à 15 000 € et remboursement des honoraires d'avocat jusqu'à 1 500 €. Assistance auto: en France /au-delà de 50 km du domicile/ et à l'étranger. prise en charge des frais de dépannage et remorquage jusqu'à 110 €, des frais d'hôtel pendant la réparation jusqu'à 75 € par nuit /deux en France et cinq à l'étranger/ et par personne, des frais d'expédition de pièces détachées, rapatriement de véhicule de l'étranger. Annulation de voyage: indemnité jusqu'à 150 € /avion/ et 250 € /bagages/. Perte de bagages: indemnité de 750 €. Garantie achat: indemnité jusqu'à 1600 €. ●●● - haut de gamme S. Daniel. Les bons plans des cartes bancaires. Capital. 2002. № 130. Ex. 40. Lisez le texte et faites des devoirs ci-dessous: Monnaie électronique: une première mondiale 91 Depuis peu et en première mondiale, deux villes pilotes belges, Wavre et Louvain, vivent à l’heure du porte-monnaie électronique rechargeable au moyen d’un système de carte à puce baptisé Proton. Après les billets de banques délivrés par les distributeurs automatiques, après les transactions comptabilisées par les terminaux de paiement, voici venue l’heure de la carte à puce Proton. Mijoté par la société Banksys, émanation des banques privées belges, ce nouveau mode de paiement place la Belgique à la pointe de ce créneau grand public de la technologie financière. C’est, en effet, la première fois qu’une carte à puce est “rechargeable et multisectorielle”. Le système Proton vise, pour l’instant, exclusivement les petits paiements, pour régler les achats de vie courante d’un public ciblé, composé surtout de jeunes et de personnes âgées. Mais, à l’avenir, il pourrait trouver application auprès des entreprises pour de petites factures. En attendant, outre les petits commerces, les terminaux seront mis à la disposition du public dans les administrations, dans les postes, les horodateurs à Proton, des cabines téléphoniques… Le principe est simple. L’utilisateur acquiert une carte /prix: 16 ou 32 francs français, en fonction de la banque/ et peut la charger pour un montant maximum de 850 francs français sur les terminaux habituels. La carte est anonyme et sans code secret. De leur côté, les commerçants peuvent se raccorder au réseau pour environ 2 500 francs. Si, en principe, ils ne répercutent pas sur leurs clients les frais de commission /3% sur chaque transaction/, certains s’inquiètent déjà de l’avenir de ce mode de service: aujourd’hui offert, il pourrait, demain, tomber sous le couperet de la tarification bancaire. Pas moins de 4 000 cartes à puce Proton ont été vendues au cours de la première semaine dans la seule ville de Wavre, chef-lieu de la toute nouvelle province du Brabant wallon au sud de Bruxelles. Quelque 450 terminaux ont été installés chez les commerçants qui ont accepté de se prêter au jeu du porte-monnaie rechargeable. Étendue également à Louvain, en territoire flamand – pour respecter le sacro-saint équilibre communautaire – l’expérience se clôturera à mi-automne, bien que son succès ne fasse aucun doute dans l’esprit de ses géniteurs. “Nous l’avons délibérément limitée à ces deux villes car Bruxelles, comme site pilote, est ingérable. Cela nous servira à affiner le produit avant son extension à l’ensemble du royaume dès l’an prochain”, explique un responsable de Banksys. Limite de système: ne pas pouvoir vérifier que la carte est suffisamment approvisionnée. Un problème temporaire, assure-t-on chez Banksys. Lancé il y a deux ans et demi, le projet Proton a nécessité quelque 50 000 heures de recherche et un investissement de l’ordre de 50 millions de francs français. Des preuves tangibles, s’il en fallait encore, que les banques privées entendent s’appuyer sur l’électronique pour rentabiliser leurs opérations, même les plus petites, et réduire la masse monétaire de circulation. Banksys – banque belge spécialisée dans le paiement bancaire électronique. Banksys autorise, sécurise et garantit les paiements électroniques en Belgique. Fort de cette expérience et de son savoir-faire dans les domaines de paiement sécurisé et d’innovation, Banksys développe également des terminaux de paiement électronique, des applications de paiement, de la sécurité et des modules pour marchés internationaux. Absorbée en 2007 par Atos Worldline. 92 T.Goorden. Le MOCI. 1995. 16 mars. Expliquez le lexique suivant en français: placer à la pointe, rechargeable, multisectorielle, public ciblé, terminal, rentabiliser les opérations, réduire la masse monétaire, se raccorder au réseau, tarification bancaire, se prêter au jeu, site pilote, affiner le produit. Répondez aux questions: 1. Quel est le thème de l’article? 2. Expliquez pourquoi la clientèle de la carte Proton se compose essentiellement de jeunes et de personnes âgées. 3. Reconstituez les démarches d’installation du réseau de nouveau mode de paiement. 5. Pourquoi le système Proton existe-t-il exclusivement pour les petits paiements? 6. Quel est le principe d’utilisation de la carte Proton? Quelles sont les particularités de cette carte? A-t-elle des défauts? 7. Comment recharge-t-on la carte Proton? 8. Y a-t-il les limites d’utilisation de cette carte par le réseau de distribution? 9. Comparez le fonctionnement d’une carte de crédit ordinaire et d’une carte de crédit rechargeable. Quels sont les avantages et les inconvénients de chaque type de carte? Réalisez cette comparaison en utilisant les éléments d’opposition. Ex. 41. Complétez le texte à l’aide des mots proposés: Banque, argent, guichets, endroit, budget, préférence, gamme, chèques, services, avantages, lieu, gérer, solde, retrait. Les ………..automatiques vous offrent de nombreux …………… et des services spécifiques. Autant de bonnes raisons pour donner votre …………………! Avec les guichets automatiques de notre ………….., une …………de services privilégiés vous est accessible, quel que soit l’………….où vous vous trouvez. A tout moment, vous pouvez demander le ………….de vos comptes de ……………….., d’épargne. Le moyen idéal de …………. votre ………! Dans toute la France, plus de 1 400 guichets automatiques de notre banque vous accueillent 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Un …………. dure en moyenne 30 secondes et consulter les………….vous prendra moins de 2 minutes. Près de chez vous, près de votre ………….de travail et même si vous vous déplacez, vous pouvez ainsi retirer de l’………….ou accéder aux services à tout moment, en un instant …et en toute liberté! Ex. 42. Traduisez par écrit. Виды кредитных денег 93 Внедрение ЭВМ в банковскую систему дало возможность применять в качестве платежно-расчетного документа пластиковые карточки. Различают дебетные и кредитные пластиковые карточки. Дебетная карточка позволяет ее владельцу осуществлять расчеты только в пределах той суммы, которая находится на его отдельном счету в банке. Кредитная карточка дает возможность ее владельцу проводит расчеты денежными средствами банка, которые могут быть предоставлены в пределах определенного установленного банком лимита. Владелец кредитной карточки ежемесячно получает от банка счет, содержащий размер предоставленного кредита и проценты по нему. По своему устройству различают карточки с магнитной полосой и интегральной микросхемой. Более распространенными пока являются карточки с магнитной полосой. На магнитной полосе нет информации о состоянии счета владельца карточки: на нее записаны его идентификационные данные. Когда карточка пропускается через торговый терминал, посредством магнитной полосы фиксируется номер банковского счета ее владельца, после чего устанавливается связь с процессинговым центром банка для подтверждения наличия на этом счете суммы, необходимой для оплаты. Карточки с интегральной микросхемой не требуют связи с банком, поскольку в них встроен микропроцессор, который сам хранит информацию о текущем состоянии банковского счета владельца карточки и подтверждает наличие /или отсутствие/ на нем необходимой суммы. Карточки с интегральной микросхемой называют также смарт-картами. Одной из модификаций смарт-карты является «электронный кошелек». Его выпуск осуществляют только мощные карточные системы. В отличие от обычных пластиковых карт «электронный кошелек» не соединен со всеми текущими банковскими счетами клиента. Он заряжается на определенную сумму, поэтому расчеты, осуществляемые с его помощью, не требуют никакой авторизации. «Электронный кошелек» продается «пустым» в банке в виде определенного виды карточки. Его можно приобрести, внеся некоторую денежную сумму на особый счет, который не будет пополняться до полного списания этой суммы. Именно этой суммой будут оперировать владельцы, расплачиваясь за товары и услуги. Когда вся сумма исчерпана, «электронный кошелек» можно «загрузить вновь. Таким образом, он выступает своего рода хранилищем денег в электронной форме. В силу ограниченной вместимости его потеря не приносит больших убытков, поэтому он не требует дорогостоящих систем защиты и идентификации владельца, т.е. является анонимным. Практически все пластиковые карточки позволяют обналичить лежащие на банковском счете деньги в любом банкомате, если банкомат является полифункциональным, с его помощью, владелец карточки может также внести вклад на свой счет в банке, обменять иностранную валюту на национальную, получить информацию о состоянии своего счета. Воронин В.П., Федосова С.П. Деньги, кредит, банки. М.: Юрайт –Издат», 2002 94 Diversification de l’activité bancaire Bien que le processus de désintermédiation des banques semble inévitable, la banque grâce à sa spécificité gardera toujours un rôle dans l’intermédiation financière. Poussées aussi par la baisse des spreads /qui traditionnellement assurent la principale partie du bénéfice bancaire/, les banques ont néanmoins commencé à s’ouvrir à d’autres sources de profit. On observe ainsi une tendance qui vise à augmenter les recettes relatives aux opérations payantes tant en ce qui concerne les particuliers /comme chèques payants ou les frais concernant l’achat de parts de SICAV ou de fonds mutuels/ que les entreprises et investisseurs institutionnels pour leurs opérations de marché. Plus généralement, ce développement a amorcé pour les banques une tendance à l’élargissement de leurs activités. Cela concerne notamment les activités de la bancassurance et celles de la banque de marché. Le développement de la bancassurance est la plus ancienne de ses stratégies. Elle s’est notamment développée en Europe où toutes les grandes banques sont aujourd’hui – à des degrés divers – des établissements qui combinent banque et assurance /soit par des fusions ou des créations de départements d’assurance au sein des banques, soit par des accords de distribution plus ou moins profonds/. L’avantage du concept de la bancassurance est qu’il permet d’offrir toute la gamme de produits financiers au sein d’un même groupe. Les bancassureurs, très présents sur le segment de l’assurance vie où leur part de marché dépasse 60%, sont de plus en plus nombreux à offrir au guichet de l’assurance dommages /automobile, habitation, etc/. Leur part de marché dans le domaine plafonne à 8% depuis quelques années, mais ils ont réalisé une percée significative avec les nouveaux produits “garanties accidents de la vie “/GAV/, lancés par la profession au printemps 2000: deux ans plus tard, ils s’arrogeaient 78% du marché avec 510 000 contrats vendus. Néanmoins, ce concept ne fait pas l’unanimité. Les adversaires restent convaincus que la spécialisation sur leurs métiers initiaux permet non seulement une meilleure gestion et contrôle du risque opérationnel, mais également une rentabilité plus élevée. L’autre diversification concerne l’activité de la banque de marché. De tradition anglo-saxonne, elle s’est développée en Europe avec un certain retard. Cette activité à base de provisions aide les entreprises à se financer sur les marchés de capitaux et à réaliser leurs opérations financières diverses telles que les OPA, OPE, fusions, etc. En Europe, le développement du marché financier unique représente un catalyseur considérable pour ce type d’opérations. Aujourd’hui, les stratégies de la bancassurance et de la banque d’investissement ont déjà été doublées par le développement de la banque en ligne. Contrairement aux deux autres stratégies, celle-ci ne permet pas d’ouvrir de nouvelles sources de revenus. Au contraire, l’offre de la banque en ligne suit un pur argument de coût. Face à des concurrents qui non seulement fournissent les mêmes services à des tarifs moins élevés, mais qui réussissent également à fidéliser rapidement un nombre de clients considérable, les banques traditionnelles n’ont pas de choix: elles multiplient à 95 leur tour les offres en ligne. De plus en plus de banques “anciennes” offrent alors en même temps des services on line et des services off line sur place dans leurs guichets traditionnels. Cette séparation semble avantageuse, car elle permet une spécialisation des services: des offres électroniques pour des opérations standardisées et pour une clientèle familière avec les NTIC, des offres sur place pour des opérations de conseil dans un environnement personnalisé. En terme d’organisation, se réalise ainsi le passage d’un système de banque du type “brick and mortar” vers un système du type “click and mortar”. 2000 /en 130 Les sites web nombre/ Les clients en ligne /en 1 millions/ • Estimations 2001 ● 190 2002 ● 260 2003 ● 330 2004 ● 400 1,7 2,6 3,5 4,7 Ex. 43. Expliquez le lexique suivant en français: Désintermédiation, recette, tarif, bancassurance, fusion, bénéfice bancaire, chèque payant, fonds mutuels, investisseur institutionnel, risque opérationnel, banque en ligne, banque de marché, marché de capitaux, offre en ligne, fidéliser les clients, assurance dommages, plafonner. Ex. 44. Répondez aux questions: 1. A quoi, à votre avis, est dû le processus de désintermédiation des banques? 2. L’extension du réseau bancaire ne pouvant plus garantir les recettes, quelles sources de profit sont recherchées par les banques? 3. Comment les banques élargissent-elles leur gamme de produits? 4. Comment, à votre avis, en tant que les banques de marché, les banques réalisent-elles leur intermédiation sur les marchés de capitaux? 5. Pourquoi les banques ont-elles recouru à la bancassurance en tant que source de profit? 6. Quels services bancaires et financiers offrent les banques aux entreprises et aux particuliers à ce moment-là? 7. Quel rôle joue la banque en ligne dans le système bancaire? 8. Quels avantages les offres e-banking peuvent-elles apporter à la banque et au bénéficiaire d’un compte? Ex. 45. Traduisez par écrit: Банковские вложения в ценные бумаги По мере развития рынка ценных бумаг у каждого коммерческого банка повышается удельный вес вложений в ценные бумаги в общей структуре его активов. Совершая операции по покупке или продаже акций, облигаций, сертификатов, банк может преследовать разные цели. 96 Участие банка в капитале акционерного общества дает возможность кредитному учреждению извлекать дивиденды на вложенный капитал, а также являться совладельцем данного общества. В настоящее время разрешено создание дочерних предприятий, где одному из акционеров принадлежит половины уставного фонда плюс одна акция. Банк, создав дочернее предприятие, может передать ему часть своих функций, некоторые коммерческие банки, с тем, чтобы «облегчить» свой баланс, передали созданным дочерним лизинговым компаниям все свои операции по аренде оборудования, машин. Банку исключительно выгодно выступать главным учредителем акционерного страхового общества, которое обеспечивает страхование предприятий и граждан – клиентов данного кредитного учреждения, что улучшило бы возврат выдаваемых кредитов. Страховое общество может иметь счет в банкеучредителе, что обеспечило бы последнему мощный приток кредитных ресурсов. Покупка банком акций товарных и фондовых бирж, созданных в форме акционерных обществ, дает возможность банку получить место на бирже. В результате как член биржи банк вправе развернуть широкомасштабные биржевые операции от своего имени и за свой счет, а также по поручению клиента и за его счет. В отличие от инвестиций в акции, которые содержат определенный риск изза возможных резких колебаний их рыночной цены, в мировой практике самыми безопасными вложениями считается покупка долговых правительственных обязательств. Совершая инвестиции в ценные бумаги, коммерческий банк руководствуется не только интересами доходности, безопасности вложений, но и преследует другую важную цель - регулирование своей платежеспособности и ликвидности. Для обеспечения непрерывности платежей по корреспондентскому счету банк применяет разные меры, например, хранение на корреспондентском счету крупных сумм как резервов предстоящих платежей, получение кредитов других банков. Наряду с ними применяется такой способ поддержания платежеспособности, как вложения банка в высоко ликвидные ценные бумаги, которые при возникновении потребности легко реализуются, и за счет полученной выручки совершаются платежи по корреспондентскому счету. Воронин В.П., Федосова С.П. Деньги, кредит, банки. М.: Юрайт-Издат, 2002. Ex. 46. Qu’est-ce que les Français attendent de leur banque? Repérez dans les textes suivants les exigences essentielles des Français et présentez-les sous forme de notes. Comment les banques réagissent-elles à ces attentes? Faites un bref résumé de ces articles en vous appuyant sur vos notes. Les cyberétablissements Les Français veulent contacter leur banque à toute heure, par le média de leur choix. Ils apprécient par ailleurs la technologie: 15% des clients actifs du Crédit Lyonnais, soit un demi-million de clients, consultent leurs comptes sur le Net. “Sur Internet, on peut désormais tout faire”, se félicite Bertrand de Lachaparelle, directeur des particuliers de la Société Générale. En quinze ans, la banque à distance est passée 97 du Minitel aux services vocaux, puis des plates-formes téléphoniques aux SMS, sans oublier Internet. Son rythme de croissance ne faiblit pas: +34% en 2002 pour la Société Générale. Pourtant, le marketing de la banque à distance a réservé des surprises. Les jeunes utilisent à peine plus l’Internet bancaire que la moyenne /10%/. “La plus forte utilisation se rencontre dans des groupes plus âgés, ceux qui investissent en Bourse”, note Philippe Jaoui, d’Experian. Les jeunes préfèrent le guichet automatique, qu’ils utilisent à 75%, tandis que 20% d’entre eux ne se rendent jamais à l’agence. Les contrats d’assurance-vie 12 millions de Français possèdent un contrat vie, contre 6,3 en 1995. Ce produit plus que bicentenaire répond à presque tous les besoins de l’épargnant: retraite, protection de capital, défiscalisation, donations, et même liquidité avec les possibilités de retraits partiels. “Les gouvernements successifs ont rogné les avantages fiscaux sans parvenir à casser la mécanique”, relève Bernard Monassier, patron d’un réseau de notaires. Le formidable succès de l’assurance-vie tient à son alliance d’extrême simplicité et de sophistication. Rien de plus basique et de plus sécurisant qu’un contrat vie monétaire. Mais les banques inventent sans cesse de nouvelles formules, notamment pour répondre aux besoins des seniors en matière de transmission du capital. Selon la Banque Sanpaolo, un couple avec un patrimoine financier de 200 000 euros économise 17 000 euros de droits de succession s’il procède à deux donations par le biais d’un contrat-vie. Les prêts sur trente ans “Pour faire face à la hausse des prix, les banques ont dû proposer des formules qui jouent sur l’allongement de la durée du crédit, passée de quinze à trente ans”, analyse Jean-Marc Paihol, directeur du marché des particuliers du Groupe Banques populaires. “La barre psychologique des quinze ans est tombée”, confirme Joël Boumendil, directeur du courtier en crédits immobiliers ACE. L’âge moyen du premier crédit baisse. Les primoaccédants ne passent plus par l’étape de la location pour se constituer une épargne, ils achètent désormais sans apport /jusqu’à 110%, c’est-à-dire frais de notaire compris/”. Par ailleurs, les plus de 60 ans sont devenus emprunteurs, ce qui oblige les banques à faire preuve d’imagination. “Chez Entenial, nous avons lancé un prêt dont les mensualités baissent de 30% au moment du départ en retraite. Et les assurances couvrent l’emprunteur jusqu’à soixante-quinze ans”, indique Philippe Saillard, son directeur marketing. Les fonds éthiques De plus en plus d’investisseurs sont sensibles aux critères de responsabilité sociale et veulent allier placements et éthique. “Nous avons lancé un fonds éthique, Etheis, l’année dernière, parce qu’il était réclamé à la fois par nos clients et par nos commerciaux”, explique Eric Lentz, responsable épargne de BNP Paribas, même s’il reconnaît que “ce type de placements constitue une niche”. En 2002, les fonds éthiques ont perdu, tout comme CAC, 33% de leur valeur… ni plus, ni moins. Et en volume, ils gagnent le terrain. On en comptait en France 82 à la fin de l’année dernière /dont 46 émanant d’offreurs étrangers/ pour un encours de 2 milliards d’euros, en hausse de 35%! Certes, on est encore loin des Etats-Unis, où les fonds 98 éthiques représentent 10% des encours des fonds. Mais le lancement de Vigeo, l’agence de notation sociale de Nicole Notat, illustre bien cette tendance de fond. ACE – crédit immobilier à taux fixe existant depuis 10 ans qui propose des solutions de financement très avantageuses: taux de crédit les plus bas du marché, sécurité du taux fixe, durée et montant des échéances modulables. Entenial – banque spécialiste dans le financement immobilier et patrimonial. Vigeo – leader européen de la notation extra-financière. Mesure les performances des entreprises en matière de développement durable et de responsabilité sociale, et fournit ces données aux gestionnaires d’actifs. Le Groupe Vigeo est également spécialiste dans les audits en responsabilité sociale auprès des entreprises et des organisations. L’Expansion. 2003. № 675. Ex. 47. “La banque n’est pas perçue comme une entreprise”. L’interview d’Alain Plessis, historien, auteur de “Banques locales et régionales au XIX siècle”/1999/. Reconstituez cette interview. L’ordre des questions est celui selon lequel elles ont été posées. Les réponses aux questions de l’interview sont dans le désordre. Elles peuvent être composées d’un ou de plusieurs paragraphes. Associez les réponses aux questions. 1. Les Français entretiennent une relation complexe avec leur banque. Et depuis très longtemps… 2. Avec cette création naît le mythe des 200 familles qui marquera l’idéologie de gauche? 3. Les Français ont-ils à cette époque, des raisons concrètes de s’en plaindre? 4. Est-ce à dire que même s’ils se sont familiarisés, les Français ont toujours une relation difficile avec leur banque? 5. Et cette notion serait peu compatible avec celle de profit? A/ Quelques faillites ont frappé les esprits. En 1882, celle de l’Union générale, puis, en 1889, celle du Comptoir d’escompte, la troisième banque du pays, ternissent l’image des banquiers. Les emprunts russes n’ont pas contribué à l’améliorer. Mais ce qu’il faut surtout noter, c’est que le secteur bancaire compte très peu de clients. A la veille de 1914, le Crédit Lyonnais n’en a que 700 000. Au maximum, ce sont 2 millions de Français qui ont alors un compte. B/ Si l’opinion publique admet aujourd’hui facilement qu’un groupe industriel, qu’une société de distribution engrange des bénéfices, elle a plus de mal à accepter s’agissant d’une banque. Dans son esprit, si elle gagne de l’argent, c’est forcément sur le dos de ses clients. Même de nos jours, une banque n’est toujours pas une entreprise comme les autres. L’opinion évolue moins vite que les réalités. C/ Dans beaucoup de pays, les banquiers sont tenus pour responsables des difficultés lorsqu’ils surgissent. En France, ces heurts entre cette opinion publique et banquiers y ont été exacerbés. Il y a là la trace du vieux fond catholique et rural de notre pays. Pour les paysans, le banquier, c’est l’usurier. Au long de l’histoire, les 99 crises se sont succédé, de l’affaire des Templiers, sous Philippe le Bel, à la Terreur où l’on voulait faire rendre gorge aux manieurs d’argent. Plus tard, Napoléon, bien qu’il crée la Banque de France, se méfie aussi des banquiers. D/ En fait, si la clientèle explose, les rapports banque-client évoluent peu. Essentiellement parce que ces relations ne sont pas des relations marchandes classiques. Omniprésent, l’Etat impose des règles qui ne relèvent pas de l’économie de marché. Il n’est par exemple pas question de rémunérer les dépôts à vue ou de faire payer ses chèques au détenteur de compte. Quant au crédit, perçu comme un droit, il a été longtemps strictement encadré par l’Etat. E/ Ce n’est qu’au milieu des années 60 que le secteur conquiert massivement des clients. L’Etat incite nos concitoyens à ouvrir un compte, autorise les banques à ouvrir des agences /ce qu’elles ne pouvaient faire depuis 1945/, et abaisse le montant minimal pour payer par chèque. On assiste à une spectaculaire stimulation de l’offre bancaire. Une conjoncture féroce se fait jour. Distancé par la toute jeune BNP, le Crédit Lyonnais ne pense alors qu’à une chose: retrouver son rang de première banque française. Par ailleurs, le discours des banques change: au début des années 70, la BNP lance sa fameuse campagne ”Votre argent m’intéresse”. Le choc est tel qu’elle devra être retirée! F/ Certains socialistes, aussi bien proudhoniens que marxistes, ont réduit le capitalisme aux 200 familles et aux grands banquiers. C’était un symbole puissant. Mais l’extrême droite aussi s’est retrouvée sur ce terrain. Pour les nationalistes, le banquier est apatride. C’est l’argent de l’étranger qui vole le pays. Pendant des décennies, les critiques d’extrême droite et d’extrême gauche se rejoignaient pour dénoncer les banquiers. Les radicaux portent eux aussi une part de responsabilité. En 1926, par exemple, le Cartel des gauches impute son échec au “mur de l’argent”. Le banquier est un bouc émissaire commode. G/ On ne sait donc plus très bien si la banque exerce une fonction commerciale ou si elle assure un service public. Les banquiers se retrouvent dans une situation complexe, entre les attentes des clients et les exigences contradictoires de l’Etat. Au final, ce sont eux qui endossent l’impopularité. La démocratisation bancaire ne change donc pas l’image de la banque, qui peine à adapter son discours. Il y a eu des progrès, mais on observe régulièrement la résurgence d’anciennes allergies sur le chèque payant, par exemple. Pour certains Français, les banques sont toujours un outil de justice sociale. L’Expansion. 2002. № 663. Ex. 48. Trouvez les équivalents russes: Etre remboursable, virement, crédit non mobilisable, encadrement de crédit, marché monétaire, crédit à court terme, faire appel aux banques, réseau bancaire, octroi de crédits, opération de change à terme, compte débiteur, avoir, escompte de 100 traite, recouvrer un effet, crédit irrévocable, placement des emprunts, compte à échéance, arrhes, banque en ligne, intérêts débiteurs, affacturage, facilités de caisse, exigibilités à terme, attribution gratuite des actions, effet de commerce, créance commerciale, opérations de crédit et de débit, retirer des espèces, dépôt à vue, prélever sur le compte, service de change, traite, crédit documentaire, apurer un compte, mettre en gage, valeur immobilisée, conquérir les marchés extérieurs, lancement des emprunts, effet payable à vue, notifier le crédit, réescompter, acquitter une facture, agio, requête, lettre de change, agent économique, marge de capital, mobilisation des créances commerciales, consentir un prêt, titre de créance, réduire la masse monétaire, régler un montant, crédit à l’exportation, immobilisation industrielle, valeur de la monnaie, commissions encaissées, banque notificatrice, frais variables, plafond d’achat, offre publique d’achat, désintermédiation, fidéliser les clients. Ex. 49. Trouvez les équivalents français: Краткосрочная ссуда, банковские деньги, легко мобилизуемый кредит, инкассация чека, счет с кредитовым сальдо, счет с предварительным уведомлением, счет без обеспечения, депозитный счет, финансовый вексель, переводить деньги, процентная ставка, источники финансирования, долгосрочный заем, собственные средства банка, покрытие рисков, казначейский бон, денежные обязательства компании, подлежащие оплате по предъявлению, ликвидные сбережения, денежная эмиссия, кассовый ордер, переводной вексель, казначейские векселя, устанавливать ипотеку, давать задаток, возместить убытки, торговая наценка, ордерный вексель, транспортная накладная, финансирование валютных обменов, льготный кредит, размер кредита, долгосрочные вложения, экспортный кредит, производственный цикл, кредитная рестрикция, отзывной аккредитив, получатель кредита, постоянные издержки, отсроченный платеж, банковская прибыль, слияние, публичное предложение по обмену акций, учет векселей, увеличение капитала, инструмент платежа, наличные деньги, банкомат, общая сумма, квитанция, кредитная карточка с микрочипом, принимать на депозит, текущий счет, быть платежеспособным, сроки возмещения кредита, за свой счет, лизинг, издержки обращения, предел колебаний валютного курса, денежно-кредитная политика, ссуда под ценные бумаги, погашение долга, годовые выплаты, открыть кредит на текущий счет, платить в рассрочку. Ex. 50. Traduisez par écrit. Формы кредита Кредит выступает в двух основных формах: коммерческого и банковского кредита, которые различаются по составу участников, объектам ссуд, динамике, величине процента и сфере функционирования. Коммерческий кредит –это кредит, предоставляемый одними предприятиями другим в виде продажи товаров с отсрочкой платежа. Средством коммерческого кредита служит вексель. Векселя делятся на простые и переводные. 101 Простой вексель представляет собой обязательство, выдаваемое заемщиком на имя кредитора, с указанием места и времени выдачи долгового обязательства, суммы последнего, места и времени платежа. Переводной вексель, или тратта – это письменный приказ одного лица /кредитора/ другому /заемщику/ об оплате определенной суммы третьему лицу или предъявителю. Лицо, выдающее переводной вексель, именуется трассантом, лицо, обязанное совершить платеж – трассатом, а лицо, которому передается право получения денег – ремитентом. Объект переводного векселя – товарный капитал. Цель коммерческого кредита – ускорить реализацию товаров и получение заключенной в них прибыли. Процент по нему, входящий в цену товара и сумму векселя, ниже, чем по банковскому кредиту, цель которого – получение прибыли по ссудам /займам, кредитам/, размеры этого кредита ограничены величиной резервных /свободных/ капиталов, имеющихся у предпринимателей. Банковский кредит – предоставляется владельцами денежных средств – банками, специальными кредитными учреждениями – заемщикам в виде денежных ссуд. Объект банковского кредита – денежный капитал. Банковский кредит обслуживает и накопление капитала, превращая в него сбережения всех слоев общества. Для современной экономики характерно переплетение коммерческого и банковского кредитов. Это проявляется при кредитовании не только предприятий, но и потребителей. Потребительский кредит предоставляется частным лицам. Его объектами являются обычно товары длительного пользования и разнообразные услуги. Потребительский кредит выступает в форме кредита коммерческого /продажа товара с отсрочкой платежа/ и банковского / предоставление ссуд кредитными учреждениями на потребительские цели /. Государственный кредит – совокупность кредитных отношений, в которых и заемщиками, и кредиторами выступают государство и местные органы власти. Они заимствуют средства на рынке ссудных капиталов путем выпуска займов через финансово-кредитные учреждения. Доходы от внутренних займов стали вторым после налогов источником финансирования государственных расходов. Одновременно государство является кредитором, особенно низкорентабельных, но необходимых для воспроизведения отраслей /жилищное строительство, инфраструктура, сельское хозяйство и т.д./. Иохин В.Я. Экономическая теория. М.: Юристъ, 2000. Ex. 51.Traduisez les mots et les expressions ci-dessous: Résultat brut d’exploitation, отчетный период, чистая банковская прибыль, effet de paramètre, потребительский кредит, страховая деятельность, gestion pour comptes et divers, испытывать влияние, приобретение, frais de gestion, ордерный вексель, замораживание займа, provenir de qqch, effet des synergies, коэффициент эксплуатации, coût de risque, покрытие рисков. Ex. 52. En utilisant le lexique précédent traduisez oralement le texte: 102 Extrait des résultats consolidés pro forma de Crédit Agricole SA L'exercice 2003 a enregistré de très bons résultats dans toutes les activités du groupe. Le résultat brut d’exploitation s’élève à 3 832 millions d’euros, en progression par rapport à l’année 2002. Cette évolution provient: • D’une croissance de 9,1% du produit net bancaire à 12 721 millions d’euros, augmentation ramenée à 4,1% hors effets de périmètre /essentiellement impact de Finaref, pour 586 millions d’euros/. L’exercice 2003 a particulièrement enregistré la dynamique commerciale de la Banque de réseau du Crédit Lyonnais sur le second semestre, la progression marquée des activités de crédit à la consommation, les bonnes performances des activités d’assurances et de gestions d’actifs, et une hausse sensible des revenus de la Banque de financement et d’investissement. En revanche, le produit net bancaire du pôle “gestion pour compte et divers” subit impact de l’évolution des marchés boursiers sur les portefeuilles actions et des coûts liés au financement des acquisitions réalisées par Crédit Agricole SA. • Une hausse modérée /+2,2%/ des frais de gestion qui seraient en baisse de 1,3% hors effet périmètre dû à l’intégration de Finaref. Parmi les principaux facteurs de cette baisse, notons: l’impact des effets de change /-126 millions d’euros/ et la réduction des frais de personnel en raison du gel d’embauches en 2003. Ces charges intègrent aussi les premiers effets des synergies accompagnant le rapprochement de Crédit Agricole SA et du Crédit Lyonnais /pour 40 millions d’euros environ/. En conséquence, le coefficient d’explotation s’améliore très nettement de 4,7 points à 69,9% en 2003. Le coût du risque représente 1 121 millions d’euros, en augmentation de 45,6% par rapport à 2002 qui avait enregistré des reprises importantes /près de 100 millions d’euros sur le Brésil/. Cette évolution enregistre le renforcement de la couverture des risques dans le réseau de Crédit Lyonnais notamment sur le segment des petites et moyennes entreprises et l’impact de l’intégration de Finaref. Finaref – société de financement du groupe Crédit Agricole. Propose de divers types de crédits: crédits renouvelables, regroupement de crédits, prêts personnels, différents types d’assurance. www.credit-agricole.fr Ex. 53. Traduisez par écrit le texte ci-dessous. Puis retraduisez-le en français. Comparez votre texte avec le texte initial. Les risques bancaires L'institution bancaire est confrontée à deux types de risques: le risque individuel et le risque systématique. Le risque individuel concerne le risque de crédit, le risque lié aux dépositaires et le risque de taux. Le risque de crédit paraît être celui auquel la banque est le plus communément exposée. C'est le risque que les emprunteurs perdent leur capacité de rendre leur emprunt. Ce risque varie en fonction du cycle économique. Il est certes plus élevé en période de récession, mais en fait il prend sa source en période de croissance quand les banques commencent à relâcher leurs critères de crédit. Le Japon de la fin des années 80 illustre ce phénomène. 103 L'activité bancaire vit de l'intermédiation entre prêteurs et emprunteurs. Les entrées et les sorties de liquidités représentent un flux continu. Dans ce cadre, la banque doit espérer qu'il n'arrive pas une situation où les prêteurs rappellent leur argent au même moment. En cas de sérieux doutes sur la qualité des prêts bancaires, une telle ruée aux guichets peut néanmoins avoir lieu. Afin de satisfaire cette demande, la banque doit alors rappeler ses crédits. Bien que certains des prêts puissent être rappelés relativement vite, ceux ayant des maturités plus longues le sont d'autant plus difficilement. Le troisième risque auquel la banque fait face est le risque de taux. Il s'agit du risque qui conduirait la banque à payer plus d'intérêts sur les dépôts qu'elle n'en percevrait auprès des emprunteurs. Ce risque apparaît notamment en phases de hausse du taux d'intérêt et tient au fait que les prêts sont majoritairement accordés sur la base des taux fixes, tandis que les dépôts profitent des taux variables. Afin de réduire ce risque, les banques multiplient aujourd'hui les offres de prêts à taux variables. Ces risques individuels peuvent mener au risque systématique car la faillite d'une banque a un effet boule de neige. Les difficultés de paiement d'une banque peuvent ainsi très vite causer des difficultés chez d'autres intermédiaires financiers. M.Gabel. Les banques: quel rôle, quel risque, quel avenir? Cahiers français. 2001. № 301. Ex. 54. Sujets à développer: 1. Quel rôle joue l’internationalisation bancaire qui se caractérise à la fois par un mouvement de multinationalisation et de transnationalisation? 2. La banque étant une institution financière dont les fonctions principales consistent à collecter, transformer et répartir les disponibilités financières, quelles sont les principales ressources de la banque? Quelles sont ses principales dépenses? Texte complémentaire. Crédit Agricole-Lyonnais, Ecureuil-Caisse des dépôts: deux colosses sont nés Entre grands manoeuvres et grands chantiers, les banques françaises ne chôment pas. En seulement quelques mois, la grande vague de concentration lancée dans les années 90 a considérablement avancé. Les deux événements les plus marquants de 2003 mettront plusieurs mois à produire tous leurs effets. Il s’agit, tout d’abord, de la prise de contrôle du Crédit Lyonnais par le Crédit Agricole, un mariage que BNP Paribas n’a finalement pas pu empêcher. Cette opération d’une vingtaine de milliards d’euros a donné naissance au premier groupe bancaire français en terme de parts de marché, avec environ un quart du marché en détail. Le nouveau géant des services financiers affiche aussi les ambitions dans la banque de financement et d’investissement, sur la scène européenne cette fois. Le deuxième fait saillant provient de la nouvelle alliance entre Caisse des dépôts et le groupe Caisse d’épargne, un montage qui permet à l’Ecureuil de devenir un réseau de banque universelle de plein exercice, tandis que l’établissement public se recentre sur ses activités d’intérêt général. Désormais, les groupes à contrôle 104 coopératif contrôlent environ les deux tiers du marché de détail en France et le secteur public est réduit à sa plus simple expression. Cela étant, le mouvement de consolidation n’est pas totalement terminé aux yeux de nombre d’observateurs. Certains parient encore sur de nouvelles initiatives, notamment en provenance du secteur coopératif. L’industrie bancaire doit aussi compter avec les nouveaux développements souhaités par la Poste dans le domaine des services financiers, notamment en matière de crédit, un arbitrage délicat pour le gouvernement. A l’évidence, le coup d’envoi des grandes opérations transfrontalières européennes n’a pas encore été donné, mais tous les acteurs cherchent à se renforcer pour pouvoir y participer le moment venu. En attendant, en France, les groupes étrangers sont toujours réduits à la portion congrue, à l’exception de HSBC qui a racheté le CCF. L’arrivée de la banque en ligne Egg n’a pas changé la donne, puisque la filiale du groupe britannique Prudential n’a pas réussi à décoller. Dans la banque de détail, les particularités nationales demeurent importantes /que ce soit sur le terrain de droit, de la fiscalité ou de la sociologie/. Ce qui n’empêche pas l’Union européenne de poursuivre son programme d’harmonisation et les banques de fournir des efforts pour améloirer les infrastructures. Un exemple: la nouvelle platforme de traitement Step 2, mise en place par l’Association bancaire européenne, permet aux banques de traiter dans un délai de trois jours les virements transfrontaliers jusqu’à 12 500 euros, avec des prix alignés sur ceux des virements domestiques depuis juillet 2003. Les groupes français n’ont plus de complexe, car leur rentabilité est désormais satisfaisante dans le concert européen. La commission bancaire s’est félicitée de la résistance des résultats en 2002, tandis que les comptes du premier semestre 2003 prouvent la bonne tenue des grandes banques face à la montée des risques, alors que les entreprises sont touchées par le ralentissement économique. Tout l’été, trois grandes banques françaises /BNP Paribas, Société Générale et Crédit Lyonnais/ se sont mobilisées pour le sauvetage financier d’Alstom. Ce “G3” a réussi à obtenir l’accord des banques étrangères, dans le cadre d’un montage qui repose sur une forte implication de l’Etat. Mais deux gros chantiers internationaux de réforme suscitent une grande vigilance de la part de la profession, celui de nouvelles normes comptables et celui des ratios de fonds propres réglementaires, sans oublier la nouvelle directive sur les services d’investissement. Et si l’image du secteur s’est améliorée sur le terrain de rentabilité, il n’en va pas de même dans les relations avec les usagers. Alors que les banques tarifient davantage, les clients ne sont pas toujours satisfaits des conseils prodigués, notamment en matière boursière, comme l’ont montré toute une série de réclamations, voire de procès, mettant en cause de grands réseaux pour les fonds à promesse. Quant à l’innovation majeure que devait représenter le porte-monnaie électronique Moneo, elle se cherche un second souffle. HSBC – groupe bancaire réunissant la Banque Helvet, Union des Banques de Paris et la Banque de Picardie. L’un des plus importants prestateurs des services bancaires et financiers au monde. Le réseau international de HSBC comprend plus de 10 000 bureaux dans 83 pays et territoires en Europe, la région Asie-Pacifique, dans les Amériques, au Moyen-Orient et en Afrique. Offre une gamme complète de services financiers: services financiers personnels, banque commerciale d’entreprises, banque d’investissements et de marchés, banque privée, etc. 105 Prudential – aujourd’hui fournisseur leader des services financiers, comptant 16 millions de clients, souscripteurs et autres porteurs de polices. Au Poyaume-Uni, Prudential occupe une position de premier plan sur le marché de l’assurance-vie et des retraites. Offre un large gamme de produits et services financiers: contrats de rente, régime de retraite d’entreprise, plans d’obligations avec bénéfices et à capital variable, régime d’épargne et de placement, produits de protection, émission de titres, etc. S. Ramadier. Le grand Atlas des entreprises 2004. Enjeux. 2003. Hors-série. Novembre. 1. Décrivez la situation sur le marché bancaire actuel. Par quoi est-il caractérisé? 2. Quel est le premier événement essentiel de 2003? 3. De quel volume d’opérations s’agit-il? 4. Quel est le résultat de cette concentration? 5. Quelles intentions manifeste le groupe? 6. Quel est le deuxième fait marquant l’évolution du marché bancaire? 7. Quelle possibilité reçoit le groupe Caisse d’épargne par suite de son alliance avec la Caisse des dépôts? 8. Quelle part de marché contrôlent les groupes? Quelles conséquences, à votre avis, cette concentration peut-elle avoir pour l’économie? 9. Par quoi une alliance diffère-t-elle de la concentration? 10. Quels événements attend-on dans le domaine bancaire? 11. Quel phénomène se trouve à la base de toutes ces alliances, concentrations, consolidations? 12. A quoi se préparent les banques françaises? 13. Comment mesure-t-on la présence des banques étrangères en France? 14. Pourquoi cette présence est-elle limitée? 15. Que prévoit le programme de l’Union Européenne? Quel objectif vise ce programme? 16. Quelle action ont entreprise en commun les banques françaises? 17. Les groupes bancaires français correspondent-ils complètement aux exigences de l’Union Européenne? 18. Les clients français sont-ils toujours satisfaits des services prêtés par les banques? 19. Quelle innovation vont entreprendre les banques françaises en avenir? 20. Comment l’auteur explique le phénomène de la concentration bancaire? Faites un bref résumé. Révision Ex. 1. Complétez les phrases suivantes avec le mot ou l’expression qui convient: 1. Les banques françaises ont l’obligation de …………… dans les deux jours à la Banque de France les …………. A/Faire enregistrer B/ Chèques barrés Transmettre Chèques blancs 106 Corriger Chèques émis sans provision 2. En effet, la traite est un instrument idéal pour ……………….. de la ………………. à 30, 60, 90 et même 120 jours. A/Dénomination B/Crédit Personnalisation Créance Matérialisation Cote 3. Grâce à la……………………… il est désormais possible de disposer d’argent ……………………. à toute heure du jour et de la nuit. A/Passeport B/ Comptant Carte bancaire Courant Compte courant Liquide 4. Si l’on ouvre soi-même un compte auprès d’une …………… du Crédit Agricole, on se voit offrir un ……………… A/Enseigne B/ Comte à vue Bureau Compte courant Agence Découvert 5. Je vous adresse ci-joint mon ………………. par chèque et souhaite recevoir une facture …………pour ma comptabilité. A/Paiement B/Pro forma Règlement D’avoir Virement Acquittée 6. Certaines banques sont ……………../BNP, Crédit Lyonnais/, leur capital est détenu par l’État qui en contrôle la…………….. A/ Socialisées B/Motivation Nationalisées Organisation Privatisées Gestion 7. 11,3 milliards d’……….… c’est le …………… des billets en francs sortis de la circulation entre le 31 décembre 2001 et le 17 janvier 2002 dans l’Hexagone, selon la Banque de France. A/Dollars B/Montant Lires Somme Euros Total 8. Le …………. est la principale activité des banques dont l’argent est la marchandise qu’elles ……………………….. A/Acompte B/Liquident Crédit Vendent Transfert Commercialisent 9. Les ……………… permettent à leurs détenteurs de ne pas payer immédiatement leurs ………….dans tous les cas où le commerçant l’accepte. A/ Cartes de circulation B/ Comptes Cartes de visite Factures Cartes de crédit Relevés bancaires 10. Ainsi les banques n’accordent de …………..que si elles considèrent leur client ……………… A/ Escompte B/ Intéressant 107 Délais Découvert Solvable Payable Ex. 2. Traduisez oralement: Erste Bank poursuit son développement en Europe centrale La deuxième banque autrichienne poursuit activement sa stratégie de banque de régions en Europe centrale, au coude-à-coude avec le belge KBC et l’italien UniCredit. Erste Bank, deuxième banque autrichienne, poursuit son développement hors des frontières du pays. La banque, dont le bénéfice net 2002 est en hausse de 14,3%, à 255,2 millions d’euros, affiche un certain optimisme. Elle table encore sur une nouvelle progression à deux chiffres de ses performances pour cette année. Et confirme son objectif de bénéfice net de 500 millions d’euros pour 2005. “Nous pensons être exceptionnellement bien placés sur le marché d’Europe centrale, qui restera la région d’Europe à la croissance la plus rapide et la plus attirante pour les investisseurs”, a ainsi déclaré Andreas Treichl, directeur général. Erste Bank se présente comme la première banque de service en Europe centrale aux côtés de deux grands rivaux, qui lui disputent ce titre, le belge KBC et l’italien UniCredit. L’établissement a acquis, en 2000, 95% de la Caisse d’épargne tchèque /Ceska Sporitelna/ qui totalise 5,4 millions de clients /petits épargnants, PME, communes/ dans une République de 10,3 millions d’habitants. Elle possède aussi les caisses d’épargne slovaques depuis 2001, a pris le contrôle de la banque croate Rijeka et a élargi son réseau à la Hongrie, où sa filiale est bénéficiaire. En janvier, dans l’optique de l’entrée de la Bulgarie et de la Roumanie dans l’Union Européenne à l’horizon de 2007, l’établissement a déposé une offre en vue du rachat de l’ancienne Caisse d’épargne bulgare DSK /3,1 millions de clients et un total de bilan de quelque 800 millions d’euros/. Il est en concurrence avec la banque hongroise OTP et l’hellène Banque de Pirée. Faible capitalisation boursière Malgré une augmentation de capital l’été dernier, la capitalisation boursière du groupe reste faible /autour de 4 millions d’euros, en hausse de 79% depuis 2002/. Le dividende par action n’a guère évolué passant de 4,47 euros en 2001 à 4,73 euros en 2002. “Erste Bank a été l’une des rares institutions financières dont le prix des actions a augmenté en 2002”, a souligné Andreas Treichl. Ce dernier a aussi rappelé que son établissement, détenu à 35% par une fondation caritative, avait fait progresser son bilan de 40,9% à 86 milliards d’euros. Le groupe employait 36 923 personnes dont 21 269 hors Autriche, fin décembre 2002, contre un total de 28 222 un an plus tôt. Unicredit Group – le premier groupe bancaire italien et l’une des trois premières capitalisations boursières de la zone euro du secteur. Les Echos. 2003. 25 mars. 108 Ex. 3. Traduisez par écrit: Функции центральных банков В большинстве промышленно развитых стран центральный банк выполняет пять основных функций: денежно-кредитного регулирования, монопольной эмиссии банкнот, банка банков, банка правительства и внешнеэкономическую. Функция денежно-кредитного регулирования, или проведения денежнокредитной политики. Регулирование экономики путем воздействия на состояние кредита и денежного обращения – составной элемент экономической политики правительства, главными целями которой являются достижение стабильного экономического роста, низкого уровня безработицы и инфляции, выравнивание платежного баланса. Общее состояние экономики во многом зависит от состояния денежнокредитной сферы. По числу институтов, объему кредитных ресурсов и операций базу всей денежно-кредитной системы составляют коммерческие банки и другие кредитные учреждения. Достаточно отметить, что от 75 до 90% всей денежной массы в большинстве стран составляют банковские депозиты и лишь 25-10% - банкноты центрального банка. Поэтому государственное регулирование денежно-кредитной сферы может быть успешным лишь в том случае, если государство через центральный банк способно воздействовать на масштабы и характер операций коммерческих банков. Для воздействия на денежно-кредитную сферу центральный банк использует, прежде всего, способность коммерческих банков увеличивать или уменьшать депозиты, а следовательно, денежную массу. Однако это не означает, что он может непосредственно определять объем депозитной эмиссии и кредитных операций банков. Регулируя резервную позицию банков, он может вызвать цепную реакцию сокращения или увеличения кредитов и соответственно депозитов. Методы денежно-кредитной политики центрального банка разнообразны. Наиболее широко используются: • изменение процентных ставок, по которым центральный банк предоставляет кредиты коммерческим банкам /официальной учетной ставки, ставки рефинансирования, ломбардной ставки/; • изменение норм обязательных резервов банков; • операции на открытом рынка, т.е. операции по купле-продаже государственных облигаций, векселей и других ценных бумаг; • политика валютной интервенции, т.е. покупка-продажа иностранной валюты на национальную. Указанные методы денежно-кредитного регулирования можно назвать общими, т.к. они влияют на операции всех коммерческих банков и на рынок ссудных капиталов в целом. Кроме того, могут применяться также выборочные /селективные/ методы, направленные на регулирование отдельных форм кредита /например, потреби109 тельского/ или кредитование различных отраслей /жилищного строительства, экспортной торговли/. К выборочным методам относятся: • прямое ограничение размеров банковских кредитов для отдельных банков или ссуд /так называемые кредитные потолки/; • регламентация условий выдачи конкретных видов кредитов, в частности, установление размеров маржи, т.е. разницы между суммой обеспечения и размером выданной ссуды, разницы между ставками по депозитам и ставкам по кредитам. Традиционным методом регулирования является изменение процентных ставок центрального банка. Повышение официальной ставки уменьшает возможности коммерческих банков в получении кредита для пополнения своих резервов, что в свою очередь приводит к сокращению их ссуд, а значит, денежной массы, и увеличению рыночных процентных ставок. Повышая ставки, центральный банк проводит политику ограничения кредита, т.е. кредитной рестрикции. Повышение процентных ставок отражается также на состоянии платежного баланса и уровне валютного курса, поскольку приводит к привлечению в страну иностранного краткосрочного капитала. В итоге активизируется платежный баланс, увеличивается предложение иностранной валюты, а значит, снижается курс иностранной валюты и повышается курс национальной валюты. Снижение ставки центрального банка является методом политики расширения кредита – кредитной экспансии. Деньги, кредит, банк. М.: Юнити, 2003. Ex.4. Lisez le document et le texte ci-dessous. Répondez aux questions. La Société Générale se développe à l’international Le groupe s’apprête à lancer une société de crédit à la consommation en République Tchèque. Il pourrait développer cette activité en Roumanie, Tunisie et Turquie. Franfinance, la société de crédit à la consommation de la Société Générale, est longtemps restée franco-française, alors que ses principaux concurrents, Cetelem, Sofinco et Cofinoga, se développaient à l’international, en particulier en Europe. La politique de développement de la banque de détail de la Société Générale à l’étranger a, ces derniéres années, changé la donne. Ainsi, la direction des services financiers spécialisés de la Générale et de Franfinance s’apprête à lancer avant l’été une société de crédit à la consommation en République Tchèque, où la banque a racheté la Komercni Banka/KB/, troisième réseau national, en octobre 2001. “Notre stratégie à l’étranger est la suivante: soit nous achetons une société à un prix raisonnable, soit nous créons une société ex nihilo là où nous disposons d’une base de clientèle importante”, explique Jean-François Gautier, directeur des services financiers spécialisés de la Société Générale. C’est la deuxième solution qui a été retenue en République Tchèque, où le groupe dispose de la base d’un million de clients de la KB. Le patron de la filiale, déjà 110 nommé et en place, “s’appuiera sur les forces vives de la KB”. La vente des crédits passera – outre les agences de la KB – par un réseau de prescripteurs. Nombreux projets La Générale nourrit un projet similaire en Roumanie, où elle est également implantée depuis le rachat en 1999 de la Banque Roumaine de Développement, deuxième établissement du pays. La possibilité de développer une activité de crédit à la consommation en Tunisie est également envisagée. Si la Société Générale parvient à acquérir une banque en Tunisie ce pays serait également “une cible intéressante” pour la direction des services financiers spécialisés. Cette stratégie a déjà été appliquée au Maroc, où la Société Générale a acheté en janvier 2002 la société de crédit à la consommation Eqdom, qu’elle compte développer avec l’aide de sa banque de détail sur place, Sogécrédit. Eqdom serait leader sur le marché marocain. Auparavant, la Générale avait acquis fin 2001 les 50% qu’Unicredito détenait dans leur société commune de crédit à la consommation en Italie, Fiditalia. Cette dernière est numéro 6 sur son secteur. La direction des services financiers spécialisés de la Générale réalise désormais, hors assurances, plus de 60% de ses activités à l’étranger. Une bonne implantation à l’étranger Les cinq métiers de la direction des services financiers spécialisés de la Société Générale /présence internationale et filiales/. Assurances Crédit à la consommation Location longue durée Financement des entreprises Location de parcs informatiques 5 pays 4 pays 16 pays 14 pays 10 pays Sogecap, Sogessur Franfinance, Fiditalia, Eqdom ALD Automotive, CGI, BDK Franfinances+Gefa, SG Factoring ECS Groupe Société Générale – l’un des premiers groupes des services financiers de la zone euro. Son activité se concentre autour de trois grands métiers: réseau de détail et services financiers en France et à l’international, gestion d’actifs et services aux investisseurs de la zone euro, banque de financement et investissement. Franfinance – filiale de la Société Générale, établissement spécialisé dans les solutions de financement pour les particuliers et pour les professionnels. Cetelem – Société française spécialsée dans le crédit à la consommation. Propose aux particuliers toute la gamme de produits /prêts classiques, prêts auto, comptes permanents/ mais aussi des services complémentaires /services financiers aux particuliers, services au commerce, services non financiers/. Opère dans 27 pays, dont 17 en Europe. Sofinco – l’une des deux filiales du Groupe Crédit Agricole. Propose une multitude de financement pour les ménages tels que les prêts personnels, les prêts auto, moto, réserve couleur qui est un crédit recostituable associé à une Carte Bleue Visa, rachat de crédit non notarié. Cofinoga – Compagnie Financière des Nouvelles Galeries. Etablissement financier spécialisé dans le crédit à la consommation, s’occupant aussi des programmes de fidélisation, des centres d’appel, de la monétique de magasin. Sogécrédit – compagnie spécialisée dans l’intermédiation financière avec les banques traditionnelles et financières. S’occupe aussi d’analyse financier et de consulting Sogecap – société de l’assurance vie et de la bancassurance. Offre aux particuliers une large gamme de produits d’épargne et de prévoyance et aux entreprises des produits de couverture et de financement de leurs passifs sociaux. 111 Sogessur – société des assurances des dommages pour les particuliers /automobile, habitation, etc/. Fiditalia – société de crédit à la consommation appartenant à 50% à la banque Société Générale et à 50% à la banque italienne Unicredito. Edqom – filiale de la Société Générale. Offre toute une gamme de crédit et de prêts. ALD Automotive – marque du groupe Société Générale spécialisée dans les services financiers automobiles. Location longue durée avec les services associés. CGI – banque d’affaires, l’une des plus grande entreprise indépendante de services en technologies de l’information et en gestion des processus d’affaires. Axée sur la proximité du client. Propose une gamme complète de services: services-conseils, intégration de systèmes, gestion des fonctions informatiques et d’affaires, services financiers, secteur manufacturier, etc. ESC – filiale du groupe Société Générale, propose aux entreprises des formules de financement et gestion de parc informatique. Offre les services d’ingénierie locative, la gestion de parc informatique /externalisation comprise/, les services aux infrastructures /sécurisation, consulting, mise en oeuvre, continuité/, maîtrise du budget informatique, services à la carte. V. Chocron et E. Conesa. La Tribune. 2002. 23 mars. 1. Quelle politique choisit la Société Générale pour se positionner au marché étranger? 2.Quels sont les instruments financiers que la SG utilise sur le marché intérieur et à l’échelle internationale? Sont-ils pareils? 3. Quel service financier de la banque reste-t-il porteur dans son chiffre d’affaires? 4. La prestation des services financiers est-elle l’axe essentiel de l’activité internationale de la banque? 5. Quel service financier rendu par la SG est-il le plus répandu à l’étranger? 6. Comment peut-on évaluer la présence commerciale de la SG au plan international /géographie/? 7. Quel rôle jouent les réseaux bancaires de la SG pour attirer et sécuriser la clientèle, assurer la stabilité de développement? 8. Comment peut-on apprécier le plan d’expansion additionnelle de la SG? 9. Quelle est la clé qui a permis d’étendre son activité à l’international et réaliser la partie majeure du chiffre d’affaires à l’étranger? 10. Quel est son enjeu principal pour délocaliser son activité? 11. Combien de filiales compte la SG? 12. Quel service privilégie la SG à l’étranger? 13. Comment la SG acquiert la possibilité de s’ancrer effectivement à l’économie étrangère? 14. La SG varie-t-elle son portefeuille d’instruments financiers en fonction de la région de son influence? Comment le fait-elle? Ex. 5. En vous appuyant sur les matériaux étudiés et les documents donnés en support ci-dessous, préparez un exposé sur le thème “La banque nationale, quels forme et rôle à l’époque de la mondialisation”? En aucun cas vous ne devez pas faire une simple synthèse des documents donnés. Document № 1 112 Les banques: quel rôle, quel risque, quel avenir? L’activité bancaire se trouve aujourd’hui face à un paradoxe: d’un côté, on reproche aux banques leur pouvoir et leur position dans l’économie – les mégafusions de ces dernières années ne font que renforcer cette impression – de l’autre, le métier de la banque semble de plus en plus contestable: de nouveaux concurrents entrent sur le marché bancaire, les marges baissent, la désintermédiation se développe. Se réalise alors l’appréciaiton de Bill Gates “Banking is necessary, banks are not”? Une activité de plus en plus contestable La tendance à la densification de la concurrence n’est pas nouvelle. Elle a commencé il y a une vingtaine d’années avec la diversification de l’offre de crédit. Les grands constructeurs d’automobiles ont été parmi les premiers à doubler les banques dans leurs offres de prêts à la consommation. Aujourd’hui, les offres de prêts de la part des grands magasins et des supermarchés font partie du quotidien. Les entreprises de cartes de crédit, fortes d’une manne d’informations et d’un réseau électronique, ont complété cette tendance qui semble aujourd’hui s’achever avec l’ouverture de réseaux bancaires /souvent on line/ par les grands assureurs. Les possibilités des nouvelles technologies de l’information /NTIC/ ajoutent encore à cet accroissement de la concurrence. Mais elles introduisent aussi un changement qualitatif. L’information financière se prête particulièrement aux NTIC. L’ouverture d’une banque en ligne est désormais à la portée de nombreux acteurs, notamment ceux qui disposent soit d’un réseau informatique développé /sans parler de ceux qui réussissent les deux/. Il n’est ainsi pas étonnant que les offres de banques de la part des assureurs et des entreprises de telécommunications et d’informatiques se soient multipliées ces derniers temps. La banque en ligne offre des avantages considérables. Elle est surtout moins chère et peut ainsi offrir les produits bancaires à un moindre prix que ses concurrents “brick and mortar” /banques à guichets/ qui risquent de rester sur les activités bancaires les moins profitables. Tout cela se passe sur le fond d’une tendance lente, mais apparemment irresistible, à la désintermédiation bancaire. A l’instar du développement des marchés financiers en général, les entreprises ont de plus en plus substitué le financement par dette bancaire par des formes de financement par le marché – soit sous forme d’obligations d’entreprises qu’elles placent directement sur le marché, soit sous forme de capitaux propres par l’émission d’actions. Néanmoins, développement technologique et déréglementations financières ne sont pas les seuls facteurs expliquant cette tendance. Celle-ci participe aussi d’un processus endogène. Par le développement de la banque d’investissement, les banques ont encore accentué cette évolution. Le rôle traditionnel de bailleur de fonds se réduit ainsi à celui de conseiller et gérant des opérations. Tous les pays sont aujourd’hui concernés. Néanmoins, non seulement le degré de désintermédiation varie d’un pays à l’autre, par exemple, en Allemagne avec son système de la Hausbank, mais aussi au Japon, le phénomène a été moins fort qu’en Grande-Bretagne, mais il est très sensible au développement conjoncturel. Ainsi, les phases de récession et de la faible croissance du début des années 80 au milieu des années 90 ont d’abord nettement accentué le processus. Mais, en même 113 temps, la baisse des besoins de financement s’est accompagnée d’un désendettement et a élargi la marge pour l’autofinancement des entreprises. Avec le retour de la croissance, cette tendance semble néanmoins se terminer. Enfin en Europe, l’euro et la création d’un marché financier intégré sont susceptibles d’accélerer de nouveau le processus de désintermédiation, puisque les entreprises pourraient y trouver des financements meilleur marché. M. Gabel. Les banques: quel rôle, quel risque, quel avenir? Cahier français. 2001. № 130. Document № 2 La Banque de France se vide de sa substance L’institution bicentenaire a perdu une part de ses prérogatives au profit de la Banque centrale européenne. Elle se cherche des raisons d’exister. La Banque de France avait fini par obtenir, en 1993, son indépendance. Avec la naissance, en 1999, à Francfort, de la Banque centrale européenne /BCE/, elle l’a perdue. Et avec l’euro, dont son gouverneur Jean-Claude Tricher est l’un des pères, elle a abandonné une partie de sa raison d’être. En prenant ses fonctions de gouverneur en 1993, Jean-Claude Trichet avait dressé des “grandes orientations pour l’avenir”. Son plan incluait une réduction de 1% par an des effectifs. Depuis, la banque a maigri de 2 500 emplois grâce aux non-remplacements des postes et à la fermeture de quelques caisses superflues. Elle est motivée par sa cousine allemande, la Bundesbank, qui est en train de se réformer un peu plus violemment. La Banque de France, elle, dispose d’un très important patrimoine – notamment immobilier – qui devrait lui permettre de financer sa mutation, et surtout de payer l’ardoise des retraites. Et puis les agents de banque, brocardés pour leurs privilèges et leur esprit de caste, ne sont pas aussi rétifs que prévu. L’un d’eux constate que le mot productivité truffe les notes internes aux différents échelons hiérarchiques et s’entousiasme sur “la réussite du lifting”. Ce lifting, loin d’être achevé, pourrait bien mener à la privatisation de l’une ou l’autre des “filiales” de la Banque de France. L’impression des billets: la concurrence pointe La Banque de France imprime sa quote-part de billets en euros. Elle doit rendre cette activité rentable afin d’être prête le jour où elle ne sera plus légalement protégée pour le faire. Elle a été chargée d’imprimer, au moins jusqu’en 2005, les billets de 5 et de 10 euros, et une partie de ceux de 20 euros. Le problème: le prix de revient. La suppression d’ici à 2005 de 444 postes ne suffira pas pour ajuster à la norme du marché /prix de revient de 7,62 centimes d’euro par billet/. D’autant plus que la fabrication des billets en euros, très sécurisée, a nécessité de gros investissements. Mais les services de la banque ont quelques atouts, comme l’expertise face aux contrefaçons. Jean-Paul Redouin, le second sous-gouverneur, estime ainsi que la qualité des équipes de recherche et développement et la vente de conseil seront un relais de croissance. Les entreprises cherchant à sécuriser leurs documents commencent effectivement à consulter la Banque de France. Et si, un jour, la Banque de France ne fabrique plus de billets, elle en assurera toujours la mise en place et la circulation fiduciaire. Même si des intervenants privés comme CPR-Billets, sont 114 présents sur ce créneau. Au sein de la banque, cette mission est dévolue à la caisse générale et nécessite le maintien d’établissements régionaux. La production d’études: une partie irait à Francfort La Banque de France se doit d’alimenter sa “maison mère”, la BCE, en informations, et éventuellement en recommandations sur la vie économique et monétaire dans les régions du “membre France” de la zone euro. Elle doit aussi porter la bonne parole de Francfort aux Français. C’est pourquoi le gouverneur de la Banque de France siège de droit au conseil de la BCE. Cette mission sert également à justifier le maintien du Conseil de la politique monétaire /CPM/. Installée au lendemain de la loi d’indépendance de la Banque de France de 1993, cette instance n’a plus qu’un rôle régional. Il y a aussi la division études et conjoncture /566 personnes/ qui produit une enquête auprès de 12 000 chefs d’entreprise ainsi que des modèles de prévision macro-économique utilisés en interne et par une clientèle en général publique /Ministère du Travail, Santé…./. En concurrence avec d’autres organismes, comme l’Insee, cette division se pose des questions sur son avenir, et une partie de ses experts pourraient bien rejoindre le siège de la BCE à Francfort. Mais là aussi, il faudra garder des équipes sur le “terrain”. La surveillance des banques: la BCE doit se l’approprier La Banque de France est chargée de surveiller les 1200 banques et institutions financières opérant sur le territoire français. Chèques, prêts, cartes de crédits et de paiements bancaires: la supervision de tous ces instruments nécessite un personnel nombreux /525 personnes/ pour suivre les normes européennes. Sans oublier les garanties mondiales, comme le respect du ratio bancaire Cooke et des ratios qui pourraient lui succéder. La Commission bancaire, dont l’action a été récemment épinglée par un rapport parlementaire sur le blanchiment d’argent, doit aussi surveiller les activités financières du pays. Elle agit sous la présidence du gouverneur, et au côté de nombreuses instances, comme la Commission des opérations de Bourse, le Conseil des marchés financiers et les services du ministère de l’Economie et des Finances. Or l’un des objectifs de la BCE est d’intégrer une partie de cette tache de supervision des banques au nom de leur “européanisation” grandissante. Une fois que “Target 2”, la nouvelle version du système européen de surveillance informatisé des banques, sera installée, les banques centrales nationales ne serviront alors qu’à rester “proches de la clientèle”, explique un spécialiste. Pourtant, même les eurocrates les plus convaincus concèdent que l’analyse de certains risques bancaires devra continuer à se faire “sur place”. La notation des entreprises: l’activité à rentabiliser La Banque de France doit tenir en permanence un fichier “noté” des entreprises afin de pouvoir réescompter valablement les créances qu’elles présentent à leurs banques. Il y a aussi l’évaluation des emprunts émis par les grosses entreprises, qui servent de base à certaines opérations soumises à l’accord de la banque centrale française /titres admis pour constitution des réserves obligatoires imposées par la BCE, prises en pension/. Tout cela occupe 1300 personnes et l’activité pourrait être rapidement rentabilisée. Le très efficace et redouté fichier Géode de la Banque de France, qui permet de renseigner les banques et autres institutions financières sur la 115 qualité de leurs clients, est ainsi désormais vendu pour consultation individuelle par les entreprises. La gestion des surendettés: cette mission demeure Enfin, la Banque de France a une mission désagréable: traquer les mauvais payeurs. Cela nécessite une surveillance des ménages susceptibles d’être frappés d’interdiction de chèques ou d’autres moyens de paiement. Là encore, la Banque de France a développé un système original de notation pour évaluer les risques, notamment pour les entreprises qui ont une clientèle particulière. Mais elle n’est pas délateur: depuis 2001 elle travaille en liaison avec les médiateurs chargés d’aplanir les conflits entre les banques et leurs clients. C’est également la Banque de France qui a pris en charge et développé sous la surveillance des trésoriers-payeurs généraux les “guichets du surendettement” prévus par la loi Neiertz. Elle qui naguère appartenait aux “200 familles” jugées les plus riches de France, en est aujourd’hui réduite à s’occuper des parias du monde bancaire en négociant l’échelonnement de leurs dettes. Alors que la Banque n’est plus autorisée à ouvrir des comptes aux particuliers depuis la loi d’indépendance de 1993, l’activité “surendettement” permet de faire tourner les succursales locales. Elle occupe en moyenne 12% du personnel des guichets. Bundesbank – banque centrale d’Allemagne et, de ce fait partie du Système européen de banques centrales. En raison de sa taille, la Bundesbank est le membre le plus influent du SEBC. CPR –billets – entreprise s’occupant des services financiers de devises. Ratio bancaire Cooke – ratio de solvabilité, rapport entre le montant des capitaux propres d’un établissement de crédit et le montant de ses engagements envers les tiers. En 1987, les gouverneurs des Banques centrales ont adopté le respect par les banques à vocation internationale un ratio de solvabilité de 8%. C’est ce qu’on appelle désormais le ratio Cooke. La loi Neiertz – la loi du 31 décembre 1989 relative à la prévention et au règlement des difficultés liées au surendettement des particuliers et des familles. Le dispositif repose sur un système à deux degrés: une commission départementale d’examen des situations de surendettement des particuliers et demande de redressement judiciaire. D.Thiébaut. Challenges. 2002. № 181. Document № 3 BCE et BCN Il faut bien noter que la BCE ne se substitue pas aux BCN. En ce qui concerne la politique monétaire et une série de questions liées à l’union monétaire, la BCE est un organe collectif des BCN. Mais, on le verra, ce sont des BCN qui mettent en oeuvre la politique monétaire décidée en commen et, en vertu du principe de subsidiarité , elles gardent de nombreuses responsabilités, notamment dans le domaine de la politique bancaire. Soulignons enfin que les BCN membres de l’euro, comme la BCE elle-même sont indépendantes des autorités politiques et ont l’interdiction de financer les déficits publics. Y a-t-il “compétition” entre les BCN et le “board”? Arithmétiquement, en additionnant les droits de vote, la BCE est sous le contrôle des BCN puisque la coalition de 10 BCN serait majoritaire. Conceptuellement, puisque, en matière de 116 politiques monétaires, les décisions sont “euro wide”, la répartition des droits de vote est sans importance. En réalité des procédures de décision rendues nécessaires par la perspective et l’élargissement, l’importance de la dimension dans l’Eurosystème a d’importantes conséquences, notamment en matière de “gouvernance” de la BCE. Il en va sans doute de même d’un certain nombre de caractéristiques un peu pesantes du fonctionnement de la BCE: la pratique de consensus, l’aspect très rituel des conférences de presse du président, la faible ouverture sur le monde universitaire, tout cela semble résulter d’une fragilité dans le dessin même de la BCE qui oblige à prendre ses précautions pour se présenter comme une entité unifiée. Dans certains cas, on a pu demander si cette faiblesse existentielle n’était pas à l’origine d’un biais inertiel conduisant à prendre le moins de décisions possibles et à prolonger trop longtemps le status quo. Mais n’oublions pas que la BCE est une institution récente qui se construit ellemême; que son cadre n’est pas celui d’une économie nationale mais d’une zone encore floue qui fait l’objet d’un processus d’intégration; que, comme c’est presque toujours le cas dans les matières européennes, il faut articuler, de manière inévitablement compliquée, le niveau central et celui des Etats souverains. Le “E” de BCE n’a pas seulement une signification géographique, il atteste de sa spécificité historique et politique, à mon égard, la BCE est une banque centrale expérimentale. Elle ne peut pas encore passer des BCN, pour des raisons non seulement techniques mais politiques. On pourrait avoir l’idée de fondre les BCN dans des entités subrégionales sans lien avec les Etats, sur le modèle des FRB américaines, mais ces BCN jouent aujourd’hui un rôle irremplaçable: par cet ancrage national la BCE obtient une légitimité dans chaque pays et pas seulement une légalité au niveau de la zone. La participation de tous les gouverneurs au processus décisionnel /et la pratique de l’unanimité/ les rend solidaires. Ils jouent ainsi une fonction d’interface indispensable, notamment dans le cas où la décision de politique monétaire, prise au vu de la situation agrégée, apparaîtrait peu adéquate ou négative pour une ou plusieurs économies membres. Fondamentalement, dans l’esprit des hommes politiques et, peut-être, en partie dans celui des citoyens, la participation des BCN aux décisions de la BCE assure l’exercice en commun du pouvoir monétaire et résout le problème de l’époque où seule la Bundesbank était autonome, autres devant s’ajuster à ses décisions. La banque centrale fait partie de l’Etat et exerce par délégation le pouvoir monétaire interne. Elle a d’autant plus besoin de légitimité que, en matière de politique monétaire, la communication et la persuation, la crédibilité et la réputation, comptent autant et plus peut-être que les décisions prises. Comme il n’y a pas d’Etat européen, le relais des Etats membres reste indispensable. J.-L. Besson. Marchés, banques et politiques monétaires en Europe. Grenoble.: PUG, 2003. 117 Thème 8 LA COMPTABILITE La comptabilité représente une technique de constatation et d’enregistrement, dans un langage quantitatif homogène, des signes traduisant une activité pour en conserver la mémoire, en exprimer l’évolution et les résultats, et en permettre le contrôle. La comptabilité constitue un instrument fondamental de la connaissance des phénomènes économiques. Selon les phénomènes traités, la composition des ensembles ou sous-ensembles considérés et les objectifs visés, la comptabilité peut revêtir diverses formes et utiliser des méthodes variables mais elle répond toujours à l’essentiel de la définition générale. Elle est une technique, c’est-à-dire une manière de faire et non un art ou une science. Elle constate et enregistre des signes, c’est-à-dire qu’elle photographie objectivement les indices considérés comme significatifs de l’activité, et qu’elle les rassemble sur un registre ou ce qui en tient lieu. Elle a besoin, pour regrouper logiquement les signes de réalités diverses, de ramener cette diversité à une unité de langage /le langage comptable/ fondée sur la notion de quantité ou de chiffrage /unités d’objets, de marchandises, de valeurs…/. Sa fonction d’enregistrement permet naturellement à la comptabilité de servir de mémoire, c’est-à-dire de constituer des documents durables conservant la trace des phénomènes transitoires. La consommation des signes permet de dégager des résultats, et le rapprochement dans le temps des signes et des résultats dégage l’évolution de l’activité prise en compte. Cet ensemble de renseignements objectifs, ainsi regroupés, rend possible le contrôle de l’activité et de la gestion à son double sens d’appréciation de l’opportunité des décisions et de la régularité des opérations. Les différents documents comptables permettent des analyses plus fines de l’activité d’une entreprise. Ainsi, les mouvements liés à l’activité courante sont retracés dans le Compte de résultat. Les relevés des comptes donnent lieu à l’établissement des balances qui confrontent les débits, les crédits et les soldes significatifs des résultats comptables. La balance finale, qui rend compte de l’ensemble des résultats exprimés en terme de créances ou de dettes est le bilan divisé en actif et en passif. 118 Ex. 1. Expliquez le lexique suivant en français: Régistre, débit, crédit, solde, bilan, actif, passif, langage quantitatif, phénomène transitoire, solde significatif, technique d’enregistrement, signe traduisant une activité, compte de résultat, relevé de compte, constituer les documents durables, constater les signes, revêtir diverses formes, enregistrer les signes, ramener la diversité à une unité de langage. Ex. 2. Répondez aux questions: 1. Caractérisez la comptabilité comme une technique d’enregistrement. 2. Qu’est-ce qui est nécessaire pour que les tiers puissent analyser les données comptables? 3. Quelles est la particularité du langage comptable? 4. Quel est l’objectif de la comptabilité? 5. Quelle image de l’entreprise donne la comptabilité? 6. A votre avis, cette image est-elle exacte ou déformée par les biais liés au système d’évaluation et d’affectation? 7. Pourquoi considère-t-on la comptabilité comme un élément fondamental de l’analyse économique? 8. Comment à l’aide des documents comptables suivre l’évolution de l’activité d’une entreprise? 9. A quoi servent les différents documents comptables? 10. A votre avis, pourquoi l’Etat peut-il s’intéresser à l’information comptable? Ex. 3. Trouvez les équivalents: 1. Comptabilité analytique d’exploitation 2. Comptabilité commerciale 3. Comptabilité nationale 4. Comptabilité plurimonétaire 5. Comptabilité clientèle 6. Comptabilité détaillée 7. Comptabilité publique 8. Comptabilité uniforme 9. Comptabilité deniers 10. Comptabilité multinationale cohérente A/Счета хозяйственной деятельности государства B/Учет движения заказов C/ Типовой бухгалтерский учет D/ Учет по видам деятельности E/ Учет коммерческих операций F/ Учет в нескольких валютах G/ Развернутая отчетность H/ Учет коммерческих операций I/ Сопоставимая международная отчетность J/ Учет денежных средств Ex. 4. Complétez les phrases: 1. Pour l’entreprise, la comptabilité assure trois fonctions essentielles:…… 2. Historiquement, la première fonction de la comptabilité a été …………. 119 3. Pour que les tiers puissent véritablement analyser les données comptables, il faut que…….. 4. Aujourd’hui, la comptabilité est une source d’information qui intéresse l’Etat qui…. 5. Les actionnaires, à leur tour, veulent ……….. 6. Les banquiers consultent tel ou tel document comptable avant de…….. 7. Les salariés s’adressent à l’information comptable de leur entreprise pour….. 8. La réalité de l’entreprise passe par le système……….et donne l’image………. 9. Les données comptables sont………..par les …………et donnent une………. Bilan Le bilan est un inventaire établi périodiquement et sous forme de balance, de tout ce que l’entreprise possède /actif/ et de tout ce qu’elle doit /passif/. Composition L’actif, inscrit à gauche du bilan, comprend schématiquement les constructions, les machines, les stocks, les sommes dues à l’entreprise par ses clients, les sommes qu’elle possède en banque et en caisse. Il indique ainsi l’emploi des fonds qui ont été mis à sa disposition. Le passif, inscrit à droite, regroupe son partimoine net /capital social et réserves supposés remboursables/ et son passif exigible, c’est-à-dire l’ensemble de ses dettes. Il indique ainsi l’origine des fonds utilisés par l’entreprise. Le bilan étant une balance, les totaux de l’actif et du passif sont égaux. Mais pour aboutir à cet équilibre, un terme d’ajustement est nécessaire: le résultat net de l’exercice /bénéfice ou perte/ inscrit au passif et affecté, selon le cas, des signes positifs ou négatifs. Valeur Compte tenu du caractère global des résultats qu’il regroupe, le bilan constitue une véritable photographie de la structure financière de l’entreprise. De là vient notamment qu’il est obligatoirement publié par les entreprises dont les titres sont cotés en bourse. Il est établi au moins une fois par an, à la clôture de chaque exercice, et éventuellement plus souvent /semestre, trimestre/ au gré de l’entreprise, mais son intérêt essentiel réside dans les analyses qu’on peut opérer à partir des renseignements qu’il contient, ainsi que son annexe. Pour être significative, l’analyse doit porter en fait sur plusieurs bilans successifs, à l’aide de tableaux comparatifs qui en précisent le contenu. Les pertes du bilan constituent les éléments fondamentaux d’appréciation de la valeur de l’entreprise par la méthode des ratios qui rapproche les grandeurs caractéristiques de la gestion pour en tirer des rapports significatifs. C’est notamment du bilan que sont tirés des éléments tels que capitaux permanents, capitaux circulants, fonds de roulement, situation nette, et à partir de lui que peuvent être établis les coefficients de liquidité générale, de trésorerie, d’endettement. 120 Bilan consolidé Dans de nombreux cas, il est nécessaire, pour assurer une appréciation valable, de considérer non le bilan d’une entreprise isolée, mais celui de l’ensemble du groupe auquel elle appartient, perçu dans ce cas comme une seule et même entité. La consolidation consiste à fusionner les bilans et les comptes de résultats des entreprises du groupe de façon à obtenir un seul document synthétique. Cela suppose notamment: • L’annulation des comptes courants réciproques /doubles emplois/; • L’annulation de la partie de profit réalisée par les sociétés de groupe et comprise dans la valeurs des stocks des autres sociétés qui ont reçu ces produits /qui sont censés alors être fournis à leur prix de revient comme entre les services d’une même entreprise/; • L’élimination, dans le bilan de la société mère, de la valeur comptable des titres de participation de chacune des filiales /remplacés par les actifs et passifs de ces filiales/; • La ventilation des capitaux propres et des profits réalisés par chaque filiale pour faire apparaître la part revenant à la société mère /fonction de la fraction de capital détenue par elle dans la filiale/, en la distinguant de celle qui revient aux divers actionnaires /minoritaires/ de chacune des filiales. Actif L’actif représente l’ensemble des biens de créances appartenant au sujet économique. Dans l’entreprise, sujet économique par excellence, l’actif, qui figure à gauche du bilan, comprend: • L’actif immobilisé: immobilisations incorporelles /fonds de commerce, brevets/, corporelles /terrains, bâtiments, matériels/, financières /titres de propriété sur d’autres entreprises/, donc, ensemble des biens destinés à être utilisés pour une longue période; • Actif circulant: stocks et encours /matières premières, produits en cours de fabrication, produits finis/; créances /ce que doivent à l’entreprise les clients et autres débiteurs; disponibilités /ce que l’entreprise a en caisse ou sur son compte bancaire/, bref, les éléments destinés à être transformés ou à se renouveler rapidement. Passif Le passif est la contrepartie de l’actif dans le bilan d’un sujet économique. En généralisant, on peut dire que le passif représente l’ensemble des dettes et des engagements d’une société. Au bilan d’une entreprise, le passif retrace l’origine de l’ensemble des capitaux utilisés par elle. Il se compose des postes suivantes: • Capitaux propres: capital /capitaux ou bien en nature apportés à l’entreprise par le ou les propriétaire/s/, réserves /partie des bénéfices non-distribués, report à nouveau /créditeur ou débiteur/, résultat net de l’exercice /bénéfice ou perte/; • Provisions pour risques et charges: sommes destinées à couvrir des risques et des charges dont la réalisation est incertaine; • Dettes: emprunts /les ressources empruntées à des tiers et devant être remboursées dans un délai plus ou moins long/; 121 • Dettes financières: emprunts faits auprès des organismes bancaires; • Dettes d’exploitation: dettes envers les fournisseurs; • Dettes diverses: dettes envers les autres créanciers: l’Etat. Ex. 5. Expliquez le lexique suivant en français: Exercice, provision, consolidation, amortissement, stock, entité, ratio, trésorerie, endettement, encours, disponibilités, réserves, brevet, patrimoine net, passif exigible, capitaux permanents, capitaux circulants, situation nette, liquidité générale, immobilisations incorporelles, immobilisations corporelles, capitaux propres, appréciation valable, dette financière, résultat net de l’exercice, emploi des fonds, structure financière de l’entreprise, engagement d’une société, élimination de la valeur comptable, report à nouveau, bien en nature, provisions pour risques et charges, double emploi d’un compte, valeur comptable des titres de participation, ventilation des capitaux, fraction de capital, fonds de commerce, titre de propriété, opérer les analyses, fusionner les bilans. Ex. 6. Répondez aux questions: 1. Quels sont les objectifs de bilan? 2. Pourquoi affirme-t-on que le bilan représente une véritable photographie de la structure financière de l’entreprise? 3. Quel est l’intérêt essentiel de bilan pour les analystes? Pour les gestionnaires? Pour les actionnaires? 4. Quelles conclusions peut-on tirer de l’analyse des bilans successifs? 5. Quelle est la composition d’un bilan? 6. Que représente l’actif de bilan? 7. Quels éléments essentiels contient-il et quelle est leur signification? 8. Que décrit l’actif immobilisé? 9. Qu’est-ce qui comprend l’actif circulant? 10. Que montre le passif du bilan? 11. A quoi servent les provisions pour risques et charges? 12. Quelle est la nature des dettes faisant partie de passif? Quels en sont les types? 13. Par quoi le bilan consolidé d’un groupe d’entreprises diffère-t-il de celui d’une entreprise isolée? 14. Quel est l’objectif d’établissement d’un bilan consolidé? 15. En quoi consiste la consolidation? 16. Quelles opérations comprend la consolidation? Ex. 7. A partir des textes précédents faites le schéma simplifié de bilan: Bilan Actif Actif immobilisé Actif circulant Passif Capitaux propres Provisions Dettes 122 Ex. 8. Traduisez, comparez ce bilan avec la version française: ОАО «Лукойл» /без учета дочерних и зависимых обществ/. Бухгалтерский баланс млн руб. По состоянию на 31.12.2003 Внеоборотные активы Нематериальные активы Основные средства Доходные вложения в материальные ценности Финансовые вложения Отложенные налоговые активы Прочие внеоборотные активы Внеоборотные активы всего Оборотные активы Запасы НДС по приобретенным ценностям Акциз по подакцизным нефтепродуктам Дебиторская задолженность Финансовые вложения Денежные средства Оборотные активы всего Активы итого Капитал и резервы Уставной капитал Добавочный капитал Резервный капитал Нераспределенная прибыль Капитал и резервы всего Долгосрочные обязательства Заемные средства Отложенные налоговые обязательства Прочие долгосрочные обязательства Долгосрочные обязательства всего Краткосрочные обязательства Заемные средства Кредиторская задолженность Доходы будущих периодов Краткосрочные обязательства всего Обязательства и капитал всего Известия. 2004. 1 июня. На начало года На конец года 4 15 097 53 65 376 255 80 755 20 14 358 49 139 588 453 11 154 479 5 131 5 888 67 458 5 517 2 636 86 630 167 385 7 278 6 926 2 949 50 266 2 425 2 766 72 610 227 089 21 14 086 3 76 615 88 725 21 14 084 3 122 659 136 767 19 417 551 313 20 281 48 642 861 14 49 519 19 925 38 261 193 58 379 167 385 15 638 25 135 32 40 805 227 089 Ex. 9. Trouvez les équivalents: 1. Actif total 2. Actif amortissable 3. Actif circulant 4. Actif comptabilisé 5.Actif liquide 6. Actif net comptable 7. Actif fictif A/ Реализуемый актив B/ Оборотный капитал C/ Изнашиваемый актив D/ Балансовая стоимость активов E/ Нематериальные активы F/ Актив с заниженной оценочной стоимостью совокупности активов G/ Оборотные активы 123 8. Actif sous-estimé 9. Actif réalisable 10. Actif de roulement H/ Ликвидные активы I/ Учтенная стоимость активов J/ Реализуемый актив Ex. 10. Trouvez la définition des termes suivants: Fonds de roulement, capitaux permanents, report à nouveau, exercice, provisions pour risques et charges, résultat net de l’exrecice, encours, actif circulant, immobilisations financières, immobilisations corporelles. 1. Ensemble des participations détenues par l’agent dans ses filiales ou dans d’autres entreprises. Elles sont détenues de manière durable par l’agent à l’opposé des valeurs mobilières de placement. 2. Charges dont on ne connaît pas encore le montant exact et que l’on évalue au cours de l’exercice durant lequel elles prennent naissance. 3. Période d’un an, ne coïncidant pas forcément avec l’année civile, sur laquelle est mesurée l’activité de l’entreprise. A la clôture, l’entreprise doit procéder à l’inventaire, établir le résultat et le bilan. 4. Montant évalué, par la comptabilité analytique, des produits ou des services en cours de fabrication et non encore totalement terminés. 5. Bénéfice après impôt réalisé par l’entreprise pendant l’exercice comptable. Il est obtenu par différence entre les produits et les charges du compte de résultat. 6. Terme adopté lors de l’analyse financière du bilan pour désigner les capitaux propres plus les dettes à long terme. Ils représentent l’ensemble des ressources durables. 7. Ensemble des biens concrets sur lesquels l’organisme possède un droit de propriété et apparaissant à l’actif du bilan. 8. Partie de bénéfice d’un ou de plusieurs exercices antérieurs qui n’a pas été distribuée ou mise en réserve. Elle est répertoriée dans les capitaux propres. 9. Différence entre les capitaux permanents et les immobilisations. 10. Correspond aux éléments d’actif se renouvelant un certain nombre de fois au cours de l’exercice /stock, créances, disponibilités/. Ex. 11. Terminez les phrases: 1. Le bilan est un document comptable que chaque entreprise………………….. 2. Les capitaux propres représentent les fonds………….ainsi que……………… 3. Le total de la partie gauche du tableau………….est égal à………………….. 4. Les valeurs financières sont constituées……………que l’entreprise pourra convertir…………………………………………………………………………….. 5. Le capital d’une entreprise, au sens juridique ou comptable du terme est la valeur nominale………………………………………………………………………. 6. Les valeurs d’exploitation ou comptes de stock sont constituées par…………. 7. Le résultat net de l’exercice indique…………………………………………... 124 8. Inscrites à l’actif, les immobilisations corporelles comprennent……………... tandis que les immobilisations incorporelles incluent……………………….. 9. Les disponibilités faisant l’ensemble des actifs……………sont……………... 10. Lorsqu’un groupe /holding…/possède des participations dans différentes sociétés, chacune de ces sociétés ……………………………………………………; mais pour étudier la situation de l’ensemble on peut …………………………qui portera sur l’ensemble ………………………………… Ex. 12. Complétez le texte ci-dessous à l’aide des mots suivants: Amendes, brevets, convention, créances, écoulé, exploitation, incorporelles, inventaire, nature, plan, provisions, réinvestie, réserves, tableau, utilisation, bénéfice ou perte, assurances, propres, dettes financières, circulant, patrimoine, durable, non distribués, non couverts, actif immobilisé, disponibilités, stocks, charges, compte de résultat, origine, passif. Les normes comptables françaises ont été fixées par le Nouveau.................. comptable de 1982. Les deux principaux comptes que doit tenir l’entreprise sont le……………………… et le bilan. Le compte de résultat décrit l’activité de l’entreprise au cours d’une période donnée, généralement l’exercice............................ . Il donne le résultat /…………………/ de la période, obtenu par la différence entre les produits /+/ et les………… /-/. Le bilan, quant à lui, permet de décrire toute la vie de l’entreprise. Il donne l’................... de son ………………… à une date donnée et indique l’………………. des fonds reçus ainsi que leur.......................... Le bilan se présente sous la forme d’un................... à deux colonnes; par exemple à gauche figure l’………….et à droite le.………………… On inscrit à l’actif tout ce que possède l’entreprise à la date du bilan. Il comprend deux éléments principaux: • L’élément..………… du patrimoine, comprend le fonds de commerce et les /immobilisations .................................../ et les bâtiments. • L’élément …………………… constitué par les…………. de matières premières, de produits finis et semi-finis, les…………….détenues sur la clientèle et les ……………………… en caisse ou en banque. Le passif comprend tout ce que l’entreprise doit à son propriétaire, ses associés ou ses créanciers. Il est composé de deux éléments principaux: • Les capitaux ……………….: le capital social /en numéraire ou en......................./, les bénéfices et les…………./partie des bénéfices /……………………. et qui sera ..........................dans l’entreprise. • Les dettes: elles se répartissent entre les……….., à plus ou moins long terme et les dettes d’............................qui sont les sommes dues à l’Etat et aux fournisseurs. Le poste ..........................pour risques est destiné à couvrir les risques 125 imprévus……………………. par les …………… /litiges, ......................, pertes sur les taux de change etc./. Ex. 13. Indiquez si les affirmations suivantes concernant le bilan sont vraies ou fausses (V/F): 1. L’apport des actionnaires fait partie de l’actif. 2. L’augmentation des bénéfices est toujours proportionnelle à celle des ventes. 3. L’autofinancement permet d’investir sans augmenter les dettes. 4. Les bénéfices augmentent toujours l’actif circulant. 5. Le bilan traduit la situation financière des actionnaires. 6. Les immeubles appartenant à une entreprise font partie de son passif. 7. Le matériel destiné à la production fait partie des immobilisations corporelles. 8. Les sommes dues par les clients s’inscrivent à l’actif. 9. Une entreprise possède un terrain de 200 000 €, une provision de fonds de 75 000 €, des capitaux propres de 325 000 €, et des stocks évalués à 85 000 €. Elle présente un actif de 285 000 €, un passif de 400 000 €. 10. Pour un fabricant d’ordinateurs, un ordinateur est une immobilisation. Ex. 14. Traduisez par écrit: Счета предприятия Бухгалтерская отчетность позволяет зарегистрировать финансовые потоки по различным счетам: в балансе, описывающем состояние средств и долгов предприятия на конец года, и в итоговом счете, отражающем продукцию и расходы предприятия за год. Баланс Баланс предприятия описывает имущественное положение предприятия на определенный момент /конец отчетного года/. Он дает цифровое выражение товарам и кредитам предприятия, т.е. активу, а также его долгам или ресурсам, пассиву. Принято, что актив расположен в левой части баланса, а пассив – в правой. Баланс демонстрирует происхождение фондов, используемых предприятием, и применение этих фондов. Анализ актива Различают два вида активов, недвижимых и оборотных. Первые состоят из постоянного капитала, который используется на нескольких циклах производства /земли, строения, оборудование/, а срок жизни вторых менее продолжителен, и они быстро трансформируются в процессе производства. Недвижимые активы Невещественный капитал – это ценности, которые не основаны на владении материальным имуществом или финансовым активом, а состоят из невещественных товаров, которыми предприятие пользуется в течение года: исследования, патенты и лицензии, торговые марки. Вещественный капитал включает в себя земли, строения, технические сооружения, промышленное оборудование, недвижимость. Финансовые вложения состоят из средне и долгосрочных зай126 мов, ценных бумаг и вложений, позволяющих контролировать другие компании. Оборотные активы Они состоят из всех элементов актива, которые обновляются в течение финансового года и которые вводятся в производственный цикл, а именно: Запасы и текущие материалы: сырье, незаконченные товары, готовая нереализованная продукция. Авансовые платежи по заказам: суммы, которые предприятие уже выплатило по еще не полученным заказам. Вложения в ценные бумаги: совокупность акций, облигаций, других ценных бумаг, в которые предприятие вложило средства. Они отличаются от ценных бумаг, приобретенных в целях длительного инвестирования, которые включены в раздел «финансовые вложения». Наличность: средства, находящиеся в кассе предприятия или на банковских счетах, которые еще не распределены, т.е. не включены в пассив предприятия в статью «собственные капиталы». Анализ пассива В пассиве регистрируются ресурсы предприятия, классифицированные по двум категориям: собственные капиталы предприятия, образованные предпринимателем или акционерами и заемные ресурсы, которые составляют подлежащие погашению задолженности. Собственные капиталы Собственные капиталы предприятия состоят из следующих элементов: Капитал: вклады предпринимателя, компаньонов и акционеров в момент образования предприятия. Резервы: часть прибыли предприятия, отложенная в резерв в соответствии с положениями законов или устава, а также по своей инициативе. Репорт: часть прибыли, которая еще не распределена либо внутри предприятия /резервы/, либо среди акционеров /дивиденды/. Итоги финансового года: разница между поступлениями и расходами предприятия после вычета налогов. Если этот итог положителен, то он составляет прибыль, а если отрицателен – убыток. Итоги года распределяются внутри предприятия либо в резерв, либо в репорт, вне предприятия он поступает акционерам. Регламентированные запасы: запасы, создаваемые на базе положений закона, который требует образования резервов, не освобожденных от налогов. Сюда включаются запасы на повышение цен, колебание курсов, инвестирование, долевое участие работников и исключительные амортизации. Запасы на покрытие рисков: запасы, которые не включаются в актив, а связаны с общей деятельностью предприятия, например, выплаты штрафов. Задолженности Финансовые задолженности образуются в результате эмиссии облигационных займов на финансовом рынке, а также получения займов в банках и финансовых учреждениях. Эксплуатационные задолженности состоят из долгов по127 ставщикам, авансов, выплаченных клиентам, налоговых и социальных задолженностей. К. Рише. Экономика предприятия. М.: Аристей, 1995. Ex. 15. Traduisez par écrit: Les principaux comptes de l’entreprise Comme la bonne ménagère, l’entreprise doit faire ses comptes. Elle procède de deux manières: rétrospective pour tirer les leçons du passé et évaluer sa situation; prévisionnelle pour mesurer sa marge de manoeuvre et le bien-fondé des décisions qu’elle envisage. La comptabilité d’une entreprise est donc d’abord un outil de gestion. C’est aussi une obligation légale, destinée à asseoir les impôts auxquels elle est soumise. Enfin, c’est une source d’informations pour les partenaires de l’entreprise, qu’il s’agisse des actionnaires, des salariés, des clients, des fournisseurs ou des banquiers. La multiplicité des objectifs rend impossible de les satisfaire tous à la fois: les “règles comptables” essaient tant bien que mal d’établir un compromis entre les points de vue, tout en restant simples et accessibles à tous. Le compte d’exploitation Dans la multitude des flux monétaires de l’entreprise qu’on enregistre pendant une période donnée /disons une année civile/, on ne s’intéressera pas au détail des coûts et des recettes mais directement à la valeur ajoutée de l’entreprise. Une fois payés les salaires, les cotisations sociales et divers impôts liés à la production, il reste un solde, l’excédent brut d’exploitation. Cet excédent est partagé entre les créanciers /sous forme de frais financiers/, les actionnaires /sous forme de dividendes/, le solde étant réinvesti dans l’entreprise /le profit retenu/. Il peut être calculé “brut” ou “net” si l’on retranche l’amortissement économique, c’est-à-dire l’usure et l’obsolescence du capital installé. Il est en outre calculé avant les frais financiers. Le compte de financement retrace le financement de l’investissement. Il “fait suite”, en quelque sorte, au compte d’exploitation. L’excédent brut d’exploitation est la première source de fonds de l’entreprise. Les deux autres sont les appels aux actionnaires et l’endettement nouveau. Tous ces fonds doivent permettre de faire face à trois sortes de dépenses: le paiement des charges d’emprunt /intérêts, agios et amortissement des crédits/, le versement des dividendes aux actionnaires, et l’investissement. Ce dernier s’entend comme la somme des achats d’équipements et des variations de stocks. Le bilan, enfin, qui peut être simplifié au maximum. A l’actif, ce que les comptables appellent “les immobilisations” et que nous nommerons “le capital”. Il comprend donc, dans notre représentation simplifiée, les stocks supposés faire partie du besoin permanent de l’entreprise. Les crédits fournisseurs et les crédits clients, qui rentrent dans les actifs financiers de l’entreprise, sont supposés s’équilibrer au niveau global où nous nous plaçons. Au passif, les deux formes de financement: fonds propres et endettement. Les fonds propres sont constitués de deux éléments: les actions /le capital “social”/ et les réserves. 128 Ex. 16. La liste des éléments composant le patrimoine de Monsieur Duluc est dressée ci-dessous. Complétez le tableau en inscrivant la valeur de chaque élément dans la colonne biens ou dans la colonne dettes. Quel est le montant du patrimoine de Monsieur Duluc? Eléments patrimoniaux Valeur Terrain Construction Emprunt auprès de la Banque populaire Véhicule Peugeot Crédit à rembourser sur l’achat du véhicule Fonds déposés sur un compte d’épargne à la banque Mobilier gamissant la construction Impôts à payer Argent liquide Prime d’assurance à payer Fonds déposés à la Banque populaire Epargne sous forme de titres Stock de marchandises Ordinateur Biens Dettes 95 000 1 200 000 806 000 135 000 90 000 70 000 425 000 77 000 35 000 9 700 46 000 15 000 35 000 30 000 Ex. 17. Attribuez les différents éléments ci-dessous aux différents postes du bilan: 1.Matières premières: 18 000 2. Camion: 70 000 3. Compte courant bancaire: 43 000 4. Crédit accordé par les fournisseurs: 31 000 5. Installations: 150 000 6. Matériel divers: 50 000 7. Avances consenties aux clients: 42 000 8. Caisse: 7 000 9. Emprunt à la BNP: 40 000 10. Bénéfices: 9 000 Actif Immobilisations: Stocks: Créances: Trésorerie: Passif Capital: Résultat: Dettes: • Financières; • D’exploitation. Ex. 18. La liste des éléments actifs et passifs de l’entreprise Matou se présente comme suit. Etablissez le bilan de cette entreprise. Avoir en caisse 6 700 129 Stock de marchandises Capital Matériel industriel Créances sur les clients Disponible en banque Dettes envers la sécurité sociale Dettes envers les fournisseurs Mobilier Emprunt Dettes sur achat d’immobilisations Matériel de transport 12 600 35 000 9 200 3 100 5 900 1 300 4 800 7 500 4 700 5 200 6 000 Ex. 19. Etablir le bilan de l’entreprise IDA au 31 décembre. Frais de recherche Stock de matières premières Terrain Disponible en banque Dettes envers les fournisseurs Constructions Capital Créances sur les clients Dettes sociales Emprunt auprès des établissements de crédit 40 700 91 600 534 200 555 900 409 000 245 500 450 000 503 100 118 300 867 900 Participations Réserve légale Stock de marchandises Résultat de l’exercice Provisions pour charges Dettes sur immobilisations Avoir en caisse Prêts /immobilisés/ Réserves statutaires 180 400 44 000 233 000 ? 20 400 130 200 50 000 15 000 32 000 Ex. 20. Faire le bilan de la société MaryVera: Réserve légale: 115 000 Créances sur les clients: 180 000 Matières premières: 200 000 Emprunt auprès de la banque: 400 000 Dettes sur immobilisations: 90 000 Résultat: ? Facilités accordées par les fournisseurs: 187 000 Sécurité sociale: 127 000 Emprunt obligataire: 330 000 Matériel de transport: 220 000 Réserves statutaires: 64 100 Capital: 1 150 000 Subvention d’Etat: 13 250 Equipement: 723 000 Participations: 329 000 Licence: 48 000 Prêts: 110 000 Terrain: 994 500 Disponibilités: 53 000 Dettes fiscales: 134 000 Construction: 850 000 Frais de recherche: 32 000 Stock de marchandises: 150 000 Provisions pour charges: 82 000 Lire un bilan Les fonctions d’un bilan /et donc du système comptable/ ne s’arrêtent pas à l’établissement d’une synthèse des emplois et des ressources d’une entreprise. De nombreuses questions surgissent à sa lecture: le responsable de l’entreprise, le banquier, l’analyste financier ont pour vocation de comprendre les mutations d’un 130 bilan à autre. Si la comptabilité générale a saisi correctement l’ensemble des flux internes et externes, il sera possible de décomposer, puis d’analyser les évolutions enregistrées. Décortiquer les bilans et les comptes de résultats, expliquer les mutations industrielles et financières vécues par les entreprises, en tirer des leçons pour leur avenir et leurs partenaires économiques, tels sont les objectifs premiers de la finance d’entreprise. Ex. 21. Analysez les deux derniers bilans de la société Arnim SA s’occupant de la production des meubles. Faites les suppositions concernant l’activité de cette entreprise /voir ci-dessous/. Actif Brut /en milliers €/ 31.12.2003 1766 341,8 61 846,7 0,0 Amort.ou provision 52 399,6 9 447,1 20 519,6 8 552,6 31 880,0 894,5 11 550,2 2 617,1 0,0 73 779,1 42 283,3 0,0 33 087,2 22 346,3 0,0 40 691,9 19 937,0 0,0 34 128,9 17 721,0 31 495,8 40 716,0 26 123,0 10 740,9 551,0 382,0 20 754,9 40 165,0 27 741,0 16 407,9 21 355,1 18 573,0 10 175,0 1 794,2 169,0 0,0 10 006,0 1 794,2 1 574,1 2 623,8 0,0 2 623,8 1 208,0 Actif circulant Stocks • Matières premières • Marchandises • Produits finis Avances et acomptes versés Créances • Clients et comptes rattachés • Autres créances Valeurs mobilières de placement Disponibilités 817 831,6 167 621,7 86 934,8 17 935,6 62 751,3 15 819,8 628 955,1 585 091,0 43 864,1 704,0 4 731,0 43 652,9 14 090,3 6 137,4 1 750,2 6 202,7 0,0 29 562,6 29 562,6 0,0 0,0 0,0 774 178,7 153 531,4 80 797,4 16 185,4 56 548,6 15 819,8 599 382,5 555 528,4 43 864,1 704,0 4 731,0 588 177,0 60 579,4 26 591,3 10 381,8 23 606,3 6 572,9 515 863,5 489 328,1 26 535,4 676,3 4 484,9 Comptes de régularisation actif Charges constatées d’avance Charges à répartir Ecart de conversion Actif 10 435,1 6 263,8 3 834,6 336,7 0,0 0,0 0,0 0,0 10 435,1 6 263,8 3 834, 6 336,7 6 296,9 3 567,0 2 498,1 2 498,1 Actif immobilisé Immobilisations incorporelles • Frais d’établissement • Frais de recherche et développement • Concessions, brevets et licences • Autres immobilisations incorporelles • Immobilisations corporelles • Matériel et outillages industriels • Autres immobilisations corporelles Immobilisations financières • Titres de participation • Créances rattachées à des participations • Prêts • Autres immobilisations financières • • • 131 62 710,4 29 072,2 0,0 Net /en milliers €/ 31.12.2003 113 631,4 32 774,5 0,0 Net /en milliers €/ 31.12.2002 69 651,3 14 167,3 0,0 Total de l’actif 1 004 608,5 Passif Capitaux propres • Capital – entièrement versé • Primes d’émission • Réserve légale • Report à nouveau • Résultat de l’exercice • Provisions réglementées Provisions • Provisions pour risques • Provisions pour charges Dettes Dettes financières • Emprunts obligataires • Emprunts, autres dettes bancaires • Emprunts participatifs • Dettes financières diverses Dettes d’exploitation • Avances et acomptes reçus sur commandes en cours • Fournisseurs et comptes rattachés • Dettes fiscales et sociales • Dettes sur immobilisations • Autres dettes Comptes de régularisation passif • Produits constatés d’avance • Ecarts de conversion passif Total du passif 106 363,3 898 245,2 Montant /en milliers € / 31.12.2003 180 858,2 76 765,4 35 206,1 4 388,0 32 705,0 30 512,8 1 280,9 4 167,0 4 167,0 0,0 713 076,5 183 296,1 517,7 147 486,4 39 906,1 385,9 529 780,4 14 900,8 363 088,9 90 837,8 4 363,0 56 589,9 143,5 103,6 39,9 898 245,2 231,8 664 125,2 Montant /en milliers € / 31.12.2002 156 481,5 76 410,4 35 184,8 3 314,3 18 818,7 21 472,4 1 280,9 5 825,7 4 265,2 1 560,5 501 761,5 144 864,9 1 344,5 100 983,3 40 855,0 1 682,1 356 896,6 279 852,7 67 849,1 4 419,9 4 774,9 56,5 56,5 0,0 664 125,2 Travail à faire. Faites des suppositions: Le total net de l’actif a augmenté en trois ans de 86%. Les différents postes de bilan relèvent les principales orientations de la société: 1. Les immobilisations qui ont crû le plus sont les immobilisations financières: Arnim SA a donc procédé à de nombreuses prises de participation. Pourquoi? Quels sont les buts recherchés? Est-ce une politique efficace et rentable? 2. Les stocks ont fait plus que doubler. Est-ce dû à une croissance d’activité, à des problèmes de mévente? 3. Les créances clients ont également crû de 77%. Est-ce un effet de la croissance du chiffre d’affaires? Les clients d’Arnim SA connaissent-ils des difficultés? S’agit-il d’une modification de la politique de crédit accordée aux clients? Ces principales augmentations d’emplois ont pour corollaire une croissance de ressources: 1. Le résultat net a doublé en trois ans: quelles en sont les raisons? 2. Les dettes financières ont augmenté de 144% /essentiellement sous l’effet des emprunts et autres dettes bancaires/. Quelle est l’origine de cet endettement massif? 132 Combien coûte-t-il à la société? N’est-il pas risqué de s’endetter autant? Pourquoi n’a-t-on pas fait appel aux actionnaires? 3. La croissance des dettes d’exploitation /95%/ est essentiellement due à celle des fournisseurs d’exploitation. Est-ce la conséquence d’une augmentation de la production? Y a-t-il un changement d’attitude des fournisseurs? 4. Quelles autres questions pourriez-vous poser en analysant les bilans successifs? Quelles conclusions en tireriez-vous? Ex. 22. A partir de ces deux bilans simplifiés retracez l’histoire de cette entreprise. Bilan au 01.01.02 Actif Actif immobilisé: • Terrain 100 000 • Immeuble 300 000 • Machines 600 000 Actif circulant: • Stocks de marchandises • Banque 20 000 Passif Capitaux propres: • Capital social 800 000 • Résultat Dettes: • À long et moyen terme 200 000 • À court terme 20 000 Bilan au 01.0.03 Actif Actif immobilisé: • Terrain • Immeuble • Machines Actif circulant: • Stocks • Banque 100 000 300 000 700 000 150 000 30 000 Passif Capitaux propres: • Capital social 850 000 • Résultat 30 000 Dettes: • A long et moyen terme 250 000 • A court terme 150 000 Ex. 23. Faites les deux bilans successifs et analysez l’activité de l’entreprise. Vous enregistrerez, dans un tableau, les variations de chacun des postes de bilan et vous dresserez le bilan de clôture de l’entreprise au 31 décembre. Vous direz comment chacune de ces opérations a influé sur l’équilibre de bilan. Vous comparerez le nouveau bilan à celui du 1-ier janvier. Une entreprise présente au 1-ier janvier les caractéristiques comptables suivantes: • Dettes envers les fournisseurs 20 000 • Immeubles 200 000 • Matériel et outillage 100 000 • Marchandises 70 000 • Capital 530 000 • Dettes à long terme 60 000 • Banque 80 000 • Terrain 130 000 133 • Caisse 30 000 Au cours de l'année, les opérations suivantes ont été effectuées: • Achat de matériel et d'outillage, d'une valeur de 15 000 €. Cet achat a été payé par chèque bancaire. • Versement de 10 000 € de la caisse de l'entreprise à son compte bancaire. • Paiement par chèque, au mois de février de l'année en cours, de l'annuité de la dette à long terme. Celle-ci, qui figurait dans le bilan de départ de l'entreprise pour 60 000 €, comporte 6 annuités de 10 000 €. • Vente de marchandises pour une valeur totale de 45 000 €. Ces ventes ont été réglées de la manière suivante: par chèques bancaires, pour un montant de 20 000 €, en billets pour une valeur de 15 000 €, le reste à crédit. Ces mêmes marchandises avaient été achetées 35 000 €. • Achat de marchandises pour une valeur globale de 30 000 €. Ces achats ont été effectués à crédit. Ex. 24. Traduisez par écrit: Требования к информации, формируемой в бухгалтерском учете Информация, формируемая в бухгалтерском учете, должна быть полезной пользователям, т.е. быть уместной, надежной и сравнимой. Информация уместна, если ее наличие или отсутствие оказывает или способно оказывать влияние на решения пользователей, помогая им оценить прошлые, настоящие или будущие события, подтверждая или изменяя ранее сделанные оценки. На уместность информации влияют ее содержание и существенность. Информация надежна, если она не содержит существенных ошибок. Чтобы быть надежной, информация должна объективно отражать факты хозяйственной деятельности, а сами факты должны отражаться в бухгалтерском учете исходя не только из их правовой формы, но и их экономического содержания и условий хозяйствования. При формировании информации в бухгалтерском учете нужно придерживаться определенной осмотрительности, таким образом, чтобы активы и доходы не были завышены, а обязательства и расходы не были занижены. При этом не допускается создание скрытых резервов, намеренное занижение активов или доходов и намеренное завышение обязательств или расходов. Информация об организации должна быть сравнимой за разные периоды времени для определения тенденций в изменении финансового положения и финансовых результатов организации. Заинтересованные пользователи должны также иметь возможность сопоставлять информацию о разных организациях, чтобы сравнивать их финансовое положение, финансовые результаты и изменения в финансовом положении. Для обеспечения сравнимости информации заинтересованные пользователи должны быть проинформированы об учетной политике организации, изменени134 ях в ней и влиянии этих изменений на финансовое положение и финансовые результаты организации. Кондраков Н.П. Бухгалтерский учет. М.: Инфра-М, 2002. Ex. 25. Le bilan d’une entreprise reflétant sa structure financière, analysez l’activité du groupe Crédit Agricole en vous appuyant sur les trois bilans successifs. Bilans consolidés simplifiés du groupe Crédit Agricole /en million d’euros/ Actif 31/12/2000 Opérations interbancaires et assimilées Opérations avec la clientèle Opérations de crédit-bail et assimilées Opérations sur titres Placements des entreprises d’assurances Part des ressources dans les provisions techniques Valeurs immobilisées Ecarts d’acquisition Comptes en régularisation et actifs divers Total Actif 31/12/2001 31/12/2002 100 330 247 721 6 051 62 606 72 130 99 95 876 262 403 6 654 69 366 79 692 131 111 359 266 349 6 863 63 069 85 296 171 12 594 1 383 32 747 535 661 13 300 1 810 34 057 563 299 13946 1 570 32 172 580 795 Passif 31/12/2000 31/12/2001 31/12/2002 Opérations interbancaires et assimilées 73 409 70 307 70 882 Comptes créditeurs de la clientèle 250 099 266 674 270 164 Dettes représentées par un titre 61 755 64 031 64 684 Prévisions techniques des entreprises 70 845 78 019 84 553 d’assurances Comptes de régularisation et passifs divers 39 161 37 852 42 187 Provisions et dettes subordonnées 11 467 13 234 13 908 Fonds pour risques bancaires généraux 2 239 4128 4 299 Intérêts minoritaires 894 658 361 Capitaux propres part du groupe /hors FRBG/ 25 792 28 388 29 757 Total Passif 535 661 563 289 560 795 FRBG – fonds pour risques bancaires généraux. Les capitaux propres du Groupe sont majorés du montant de FBRG. www.creditagricole.fr Ex. 26. Trouvez les équivalents russes : Encours, inventaire, créditeur, débiteur, débit, crédit, solde, entité, consolidation, agio, total, manière prévisionnelle, immobilisations incorporelles, impôt différé, actif circulant, flux monétaire, patrimoine net, appréciation valable, immobilisations corporelles, bénéfices non-distribués, emprunt obligataire, emprunt convertible, découvert bancaire, emprunt échangeable, amortissement économique, bilan consolidé, cotisation sociale, valeur comptable, capitaux en nature, provision pour 135 risques et charges, dette d’exploitation, report à nouveau bénéficiaire, régularité des opérations, réserve de conversion, bien en nature, report à nouveau déficitaire, titre de participation, prime d’émission, outil de gestion, produits constatés d’avance, résultat net de l’exercice, compte de résultat, crédit fournisseur, élimination de la valeur comptable, ventilation des capitaux, évaluer la situation, retracer l’origine des capitaux, enregistrer les signes, fusionner les bilans. Ex. 27. Trouvez les équivalents français: Основные счета предприятия, бухгалтерская отчетность, задолженность, собственные средства, долгосрочные долги, платить банковским чеком, перевод денег на банковский счет, в кредит, основной капитал, отражать финансовое положение предприятия, прибыли, осязаемые активы, являться частью пассива, заносить в актив, денежные поступления, истекший финансовый год, имущество, кассовая наличность, уставной капитал, обеспечивать покрытие рисков, резервы на покрытие затрат, денежные активы, осуществлять операции, счет (документ), дебетовый баланс, банковский заем, подлежащий оплате, возмещение займа, движение денежной массы, уставной резерв, дебиторская задолженность, долгосрочные вложения, обязательства по счетам, составлять баланс, устойчивость финансового состояния, обязательный резерв, оборотные фонды, расход денежных средств, нетто-активы, дебетовать счет, проверка баланса, бухгалтер, переводить сумму. Ex. 28. Traduisez en français: Цель бухгалтерского учета Целью бухгалтерского учета является формирование информации для внешних и внутренних пользователей. Применительно к внешним пользователям цель бухгалтерского учета – формирование информации о финансовом положении организации, финансовых результатах и изменениях в финансовом положении, полезной широкому кругу заинтересованных пользователей при принятии решений. Заинтересованными пользователями информации считаются юридические и физические лица, имеющие потребность в информации об организации и обладающие достаточными познаниями и навыками для понимания, оценки и использования информации: реальные и потенциальные инвесторы, работники организиции, заимодавцы, поставщики и подрядчики, покупатели и заказчики, органы власти и общественность в целом. Указанные пользователи заинтересованы в получении следующей информации, формируемой в бухгалтерском учете: • инвесторы и их представители – о рискованности и доходности, предполагаемых или осуществленных инвестиций и о способности организации выплачивать дивиденды; • работники организации – о стабильности и прибыльности работодателей, способности гарантировать оплату труда и сохранение рабочих мест; 136 • заимодавцы – о способности организации погасить предоставленные ей займы и выплачивать соответствующие проценты; • поставщики и подрядчики – о способности организации выплачивать в срок причитающиеся им суммы; покупатели и заказчики – о продолжении деятельности организации. Применительно к внутренним пользователям целью бухгалтерского учета является формирование информации, необходимой руководству организации для принятия управленческих решений, планирования, анализа и контроля производственной и финансовой деятельности. Информацию для внутренних пользователей, характеризующую финансовое положение организации, финансовые результаты ее деятельности и изменения в финансовом положении, целесообразно использовать при формировании и для внешних пользователей. Н.П. Кондаков Бухгалтерский учет. М.: Инфра-М, 2002. Ex. 29. Traduisez: Recouvrer, необходимая наличность, оборот капиталов, excéder le montant des dettes à court terme, быть предназначенным для покрытия, suréquilibre, ритм выплаты долгов, reconstituer des capitaux circulants, риски, marge de sécurité, roulement net, оборотный капитал, valeurs immobilisées nettes. Ex. 30. Traduisez oralement en utilisant le lexique ci-dessus: Place des capitaux circulants Le cycle des capitaux circulants recouvre pratiquement l’activité ou l’objet de l’entreprise /achats de matières, paiement de salaires, vente de produits, etc/. Il est donc normal qu’il constitue les disponibilités nécessaires au remboursement des dettes nées de ces opérations, qui relèvent du court terme. En fait, et pour tenir compte des circonstances qui peuvent ralentir la vitesse de ce cycle /et dont la rotation de certains de ces capitaux/, il est souvent considéré comme souhaitable que le montant des capitaux circulants excède le montant des dettes à court terme qu’ils sont chargées de couvrir. Cette sorte de “suréquilibre” permet en effet d’éviter que le rythme des échéances des dettes à court terme ne vienne à être plus rapide que le rythme de reconstitution des capitaux circulants eux-mêmes, ralenti par divers aléas. Alors, l’entreprise ne serait pas en mesure de faire face à ses échéances. C’est cette marge de sécurité qui constitue le fonds de roulement net. Les capitaux circulants sont donc financés par les crédits à court terme et une partie des capitaux permanents. Cette partie des capitaux permanents /cette marge de sécurité/ mesure donc leur différence d’avec le fonds de roulements net /l’autre partie des capitaux permanents finance les valeurs immobilisées nettes/. Ex. 31. Traduisez ce texte en russe, puis retraduisez-le en français. Comparez votre traduction avec le texte initial. Les capitaux propres 137 Au premier poste, on inscrit le capital social de l’entreprise qui représente les apports initiaux des propriétaires ou des actionnaires pour les sociétés anonymes ou les SARL. Il est évalué d’après la valeur nominale de l’action qui généralement est inférieure à sa valeur marchande. Le capital n’est remboursable qu’au moment de la dissolution de la société. On y ajoute les réserves. Il s’agit de la réserve légale que les sociétés sont tenues de constituer en affectant par exercice au moins le vingtième du bénéfice jusqu’à ce qu’elle atteigne le dixième du capital. Il s’agit aussi de la réserve statutaire ou facultative financée par prélèvement sur le bénéfice. Les réserves sont généralement incorporées ultérieurement au capital pour financer des investissements. Figure aussi au sein des capitaux propres le résultat de l’exercice, c’est-à-dire le bénéfice ou la perte de l’entreprise. Dans le premier cas, le résultat est positif; dans le second, il est négatif – la perte apparaît alors comme une réduction des capitaux propres. Les capitaux propres comptent aussi les subventions d’investissement reçues de l’Etat ou des collectivités locales et diverses provisions réglementées /pour fluctuation des cours de matières premières, pour reconstitution des gisements dans le cas de sociétés pétrolières, pour investissement…/ qui ne sont pas assujetties à l’impôt. Ces provisions sont dites dérogatoires car elles ne correspondent en rien à une dépréciation d’actifs. Texte complémentaire Doit-on uniformiser le langage comptable? La comptabilité sert à informer et comme tout support d’échange d’informations, elle constitue un “langage” au même titre que le français, l’anglais ou le swahili. Comme toute langue, la comptabilité ne peut se comprendre qu’en apprhéandant les règles qui la régissent – son vocabulaire et sa grammaire. La convergence annoncée des normes comptables ne peut donc que faciliter la compréhension du langage comptable en faisant un “esperanto” du monde économique et financier. Mais cette uniformisation est-elle une fin en soi? Il existe des centaines de langues et cette diversité n’a jamais empêché les échanges entre les hommes. La subtilité de la pensée d’auteurs de tous horizons a toujours pu être traduite dans de multiples autres langues sans en dénaturer les fondements. Loin de moi l’idée de rejeter les effets bénéfiques à l’existence d’un langage comptable commun mais estce essentiel? Comme les êtres vivants, les langues évoluent et se simplifient dans leurs règles pour être ou devenir accessibles au plus grand nombre et donc remplir au mieux leur fonction de communication. Et, “le plus grand nombre” a besoin de comptabilité. Viennent en premier les destinataires “légaux” des rapports annuels: les actionnaires. Puis les destinataires “contractuels” comme les banques /celles qui exigent les comptes pour entrer en relation avec l’entreprise/. Mais, les fournisseurs, les salariés /actuels ou pressentis/, les concurrents, les clients, etc., utilisent aussi les comptes d’une entreprise. Sont-ils bien servis par les évolutions actuelles du langage comptable? Il est permis d’en douter. Le débat sur les normes et la complexité croissante des règles pour satisfaire à 138 la quête de “l’image fidèle et sincère” est tel que l’on pourrait dire que l’on part de l’alphabet pour évoluer vers les hiéroglyphes. Pendant longtemps la comptabilité est restée fondamentalement simple: coûts historiques, principe de prudence. Une vision sans prétention de vérité, mais sans survalorisation des actifs non plus, avec cette volonté d’une estimation “tissée” de la performance pour compléter l’information fournie par la seule trésorerie /comptabilité en recettes/dépenses/. Cette approche avait ses limites, mais elle était relativement simple. Par la suite, on a retraité les engagements de location; les engagements futurs liés au passif social, pris en compte, d’une manière complexe, les variations de change sur actifs, passifs et créances; puis on s’est interrogé philosophiquement, depuis l’apparition des comptes consolidés, sur la valeur et le traitement du goodwill /survaleur/. Tout cela pour arriver à quoi? Toujours plus de passifs inscrits au bilan des entreprises /et donc d’actifs pour l’équilibrer/, les comptes de résultats qui s’éloignent de plus en plus de la mesure de la performance de la société pour mesurer celle de ses actifs /évolution irresistible vers le mark-to-market/, des créanciers désorientés qui s’en remettent aux agences de notation, partent dans une chasse au garanties ou s’abstiennent purement et simplement de financer. Cette course à “la vérité” est stérile; si tous les actifs sont évalués mark-tomarket, alors des fonds propres devraient systématiquement être égaux à la valeur boursière /le mark-to-market ultime/. Mais il revient aux investisseurs et à leurs conseils de s’interroger sur la valeur boursière, pas aux comptables! Une information “trop digérée” finit par ne plus convenir à personne. Les actionnaires, les créanciers, les fournisseurs, les salariés ont des attentes différentes dans leur relation avec l’entreprise, attentes qui se traduisent par des besoins d’informations, eux aussi différents. A quoi sert de publier des comptes si seuls ceux qui entrent dans le concret – le secret? – de l’entreprise par des discussions avec le management /actionnaires, membres de conseil, agences de notations, analystes, assureurs crédit…/ peuvent en retirer quelque chose? Il faut garder une simplicité de langage comptable et donner à chacun les moyens de faire les retraitements qu’il estimera nécessaires selon ses besions. L’actionnaire s’intéresse à la performance récente pour juger de l’efficacité du management et au cash-flow futur pour estimer la valeur intrinsèque de ses titres; le salarié cherche une entreprise performante et…pérenne; un fournisseur, un client qui achète et paie dans les délais. Ces intérêts différents et, pour certaines contradictions, doivent tous être satisfaits pour que la véritable transparence s’installe. Il faut se faire à l’idée que la notion même de passif restera toujours floue. Le principe de continuité d’exploitation qui guide la présentation des comptes implique que la majeure partie des charges de l’entreprise continue à être supportée par l’entreprise à plus ou moins long terme. Est-ce parce qu’une société de services loue ses locaux qu’elle n’a pas de charges futures obligatoires? Evidemment que non. Faut-il pour autant les inscrire à son passif? Il est permis d’en douter. N’est-ce pas abuser les créanciers de l’entreprise que d’inscrire toujours plus d’actifs qui ne serviront jamais à assurer la couverture de leurs engagements, puisqu’elle n’a sur eux, au mieux, que des droits d’usage, souvent à faible valeur marchande? 139 Mark-to-market: appréciation des actifs de l'entreprise d'après leur valeur marchande. L.Farriaux. Le Monde. 2003. 18 mars. Répondez aux questions suivantes: 1. Pourquoi le problème de l’uniformisation du langage comptable s’est-il posé? Repérez les raisons révélées dans le texte. 2. Quelle fonction remplit la comptabilité? 3. Quelles catégories d’agents économiques ont-elles besoin de l’information comptable? 4. A quoi sert l’information comptable? 5. Pour quel but les agents économiques emploient-ils cette information? 6. L’information sur l’entreprise fournie par la comptabilité en vigueur est-elle suffisante et précise? 7. Quelle était la première fonction de la comptabilité? 8. Comment a-t-elle évolué? 9. Pourquoi l’information comptable devient-elle de plus en plus sophistiquée? 10. Quel problème le plus important résulte-t-il de la complexité croissante de la comptabilité? 11. Quels facteurs rendent difficile l’interprétation économique des résultats de bilan? 12. Quelle divergence existe entre la valorisation des actifs dans la comptabilité et en réalité? 13. Pouvez-vous illustrer comment cette divergence empêche les entreprises à recevoir des investissements? 14. En quoi consiste la tendance de révalorisation des actifs? 15. Pourquoi cette révalorisation ne coïncide-t-elle pas avec l’évaluation comptable? 16. Quelle conclusion fait l’auteur? Faut-il simplifier l’information comptable destinée au public? Révision Ex. 1. Trouvez 8 mots ou expressions liés avec: Actif, passif, immobilisations corporelles, dettes, capitaux propres, banque, crédit. Ex. 2. Trouvez les mots qui correspondent aux définitions suivantes: 1. Eléments en nature d’actif qui servent de façon permanente à l’exploitation. A/Fonds propres C/Patrimoine B/Immobilisations corporelles D/Immobilisations financières 2. La période séparant deux inventaires ou deux bilans successifs. A/Délai C/Exercice B/Intervalle D/Durée 3. Différence qui apparaît à la clôture d’un compte, entre le crédit et le débit. 140 A/Reste C/Dette B/Appoint D/Solde 4. Partie d’un compte où figurent les sommes dont augmente un compte d’actif et dont diminue un compte de passif. A/Crédit C/ Avoir B/Débit D/Balance 5. Forme de location portant sur des biens à usage professionnel et dont le locataire peut, au terme du contrat, devenir propriétaire. A/Louage C/Réservation B/Crédit-bail D/ Réserve 6. Ensemble des biens qui font partie de stock: A/Effets C/Engagement B/Encaisse D/En-cours 7. Droit à obtenir à son profit l’exécution d’une prestation en nature ou en espèces. A/Créance C/Provision B/Prestation D/Crédit 8. Les biens susceptibles d’être transformés en argent liquide dans le courant d’un exercice. A/Immobilisations financières C/Réserves B/Actif circulant D/Frais d’établissement 9. Le crédit à court terme consenti aux clients. A/Acompte C/ Créance d’exploitation B/Valeurs mobilières de placement D/Lettre de change 10. Le tableau où sont retracés des mouvements de débit et de crédit. A/Facture C/Total B/Compte D/Libellé Ex. 3. Analysez les bilans consolidés de la compagnie France Telecom. Présentez votre analyse sous forme de rapport. Pour votre rapport vous pouvez utilisez les informations qui s’en suivent. Pour avoir plus d’information adressez-vous à www.francetelecom.fr Bilan consolidé /au 31 décembre/ Actif Montant en millions d’euros Ecarts d’acquisitions nets Autres immobilisations incorporelles nettes Immobilisations corporelles nettes Titres mises en équivalence Titres de participation nets Autres actifs à long terme nets Impôts différés à long terme nets Total de l’actif immobilisé Stocks Créances clients nettes de provisions 2002 27 675 18 411 36 268 2 564 1 418 2 501 3 903 92740 696 5 474 141 2001 34 963 18 189 31 728 8 912 3 240 1 936 5 369 104 337 900 7 596 2000 36 049 16 289 34 623 10 506 10 216 722 2 532 110939 1216 8 783 Montant en millions d’euros Impôts différés à court terme nets Autre créances et charges constatées d’avance Créances relatives à la cession des actifs immobiliers Valeurs mobilières de placement Disponibilités Total de l’actif circulant Total de l’actif Passif Capital social de 1 190 158 724 actions /d’un nominal de 4 euros par action/ Prime d’émission Réserves Résultats nets part de groupe Réserve de conversion Actions propres Capitaux propres Intérêts minoritaires Emprunts obligataires échangeables ou convertibles Autres dettes financières à long et moyen terme Autres dettes à long terme Total des dettes à long terme Part à moins d’un an des dettes financières à long et moyen terme Découverts bancaires et autres emprunts à court terme Dettes fournisseurs Charges à payer et autres emprunts à court terme Autres dettes Impôts différés Produits constatés d’avance Total des dettes à court terme Total du passif www.francetelecom.fr 2002 416 4 397 45 2 819 13 847 106 587 2001 1 102 6 653 2689 1 138 2 943 23 021 127 358 2000 1 609 4 782 216 2 040 18 546 129 585 4 761 24 750 5 434 20 736 3 315 9 977 9 951 9 780 8 110 38 788 14 978 61 876 4615 24 228 4 682 /8280/ 644 5 002 21 087 8 101 10 750 43 793 8 663 63 206 4615 24 228 2 748 3 660 59 2 153 33 157 2 036 2 653 27 894 5 220 35 767 13 495 10 490 8 503 7 395 1 712 87 3 200 44 882 106 587 1 596 11 365 8 631 7 259 2 481 374 3 258 34 964 127 358 7 542 25 165 7 618 7 729 8 113 512 1 946 58 625 58 625 Création de France Télécom: 1988. 1991: France Télécom devient exploitant autonome de droit public. 1996: France Télécom devient Société Anonyme. 1997: France Télécom ouvre son capital et devient coté sur les marchés boursiers de Paris et New-York. 2000: France Télécom introduit sa filiale Internet, Wanadoo, à la Bourse de Paris et acquiert l’opérateur mobile Orange et devient le № 2 européen dans ce secteur d’activité. Clientèle /2002/: 111,7 millions dans le monde. France Télécom est le 1-ier fournisseur de télécommunications en France. CA consolidé /2002/: 46,6 milliards d’euros. La répartition de son CA par service est suivante: • Réseau fixe /60%/: services de téléphonie fixe, voix et données en France /40% du CA du groupe/ et à l’étranger /20%/. Le groupe compte 49,5 millions d’abonnés dans 10 pays. En outre, France Télécom propose des services de réseaux câblés et compte 2,2 millions de clients dans cette activité; 142 • Mobile /36%/. Orange est le 1-ier opérateur mobile en France et au Royaume Uni. Le groupe compte 49,9 millions d’abonnés dans 20 pays; • Internet /4%//. Wanadoo est le 2-ième fournisseur d’accès Internet en Europe, avec 10,1 millions d’abonnés actifs dans 12 pays. En outre, le groupe détient des sites de e-commerce /Alphapage/, de portails généralistes /wanadoo.fr, voilà.fr/ ou spécialisés /mappy. fr/, ainsi que des annuaires en ligne /pagesjaunes.fr/. France Télécom réalise 41% de son CA à l’international. A notre siècle, les télécommunications confirment leur lien avec le monde informatique entamé en 1970 et commencent leur rapprochement avec le secteur audiovisuel pour donner naissance à la société multimédia. Du câble au satellite en passant par la diffusion hertzienne terrestre, France Télécom s’est déjà positionné comme partenaire essentiel du système audiovisuel français. Aujourd’hui, elle entend élargir ses activités et devenir progressivement l’opérateur global. France Télécom se dote ainsi d’une gamme complète de prestations dans l’audiovisuel et le fait en offrant de nouveaux produits et services tels que visioconférence, le réseau Numéris ou encore son offre Wanadoo. Enrichir et développer des services qui fassent converger le transport d’information, son contenu, devient le principal objectif. Ex 4. Traduisez par écrit: Report à nouveau Le report à nouveau représente un excédent de résultats non affectés /positifs ou négatifs/ d’un exercice et maintenus provisoirement tels par l’entreprise par transport en l’état dans les comptes de l’exercice suivant. Le report à nouveau constitue un terme d’ajustement des résultats de l’entreprise tels qu’ils apparaissent au bilan, en prenant en compte leur part non affectée à ses postes, et un moyen de faire communiquer d’un bilan à un autre cette part maintenue en l’état dans l’attente d’une solution jugée meilleure se traduisant par une affectation. L’utilisation du “report à nouveau” présente des caractères différents selon qu’il est bénéficiaire ou déficitaire. Report à nouveau bénéficiaire Après affectation, au terme d’un exercice bénéficiaire aux actionnaires, associés ou porteurs de parts bénéficiaires, administrateurs, à la réserve légale ou aux autres réserves ainsi qu’à l’intéressement des salariés de l’entreprise, il peut subsister un reliquat de bénéfice sans affectation. Ce bénéfice est provisoirement conservé par l’entreprise et reporté sur l’exercice suivant. Ce report peut être utilisé ultérieurement en tout ou partie au profit de diverses parties pernanantes, il peut être épongé par une perte ultérieure, il peut également être successivement reporté au cours de plusieurs exercices. Report à nouveau déficitaire Lorsque l’exercice dégage une insuffisance de bénéfice, il est clair que l’entreprise ne peut procéder à la distribution. Compte tenu du caractère “reportable” de ces résultats, plusieurs cas peuvent cependant se présenter selon l’évolution des reports à nouveau susccessifs et de sens éventuellement contraire. Les bénéfices peuvent éponger les pertes, et les pertes résiduelles peuvent être partiellement 143 couvertes par réducton du “capital social ou des réserves /constitués par des bénéfices ayant supporté l’impôt/. Sur le plan fiscal, le régime de ce report est suivant: le déficit subi au cours d’un exercice quelconque par une entreprise passable de l’impôt sur les sociétés est considéré comme une charge de l’exercice suivant et déduit des bénéfices de cet exercice. Si, en revanche, le report est négatif, l’excédent de la perte peut être reporté sur les exercices suivants jusqu’au cinquième exclusivement. Pour les entreprises soumises à l’impôt sur le revenu des personnes physiques, les règles analogues sont apliquées, mais elles portent sur le revenu global de chaque exploitant ou associé. Ex. 5. Lisez le texte, répondez aux questions et présentez la région. Le Limousin offre ce que d’autres envient Ne vous fiez pas aux apparences, ni aux idées reçues. Le Limousin n’est pas une région essentiellement rurale, mais bel et bien une région industrielle. En termes d’emplois, la densité industrielle du Limousin correspond à celle observée au plan national. Son poids industriel est du même ordre que son poids démographique. L’industrie qui représente 19,6% des emplois en France, en totalise 19% en Limousin. La densité industrielle de cette région est supérieure à celle d’Aquitaine, Midi-Pyrénées, Poitou-Charente, et juste en dessous de celle de l’Auvergne et du Centre. Le Limousin offre ce que d’autres lui envient. Un appareil performant de formation initiale et continue. Une main d’oeuvre fiable dans un cadre de vie équilibrée. Et puis, on vit en sécurité en Limousin. Ses grands services publics, en particulier celui de la santé, fonctionnent bien. Son université, 18 000 étudiants, attire 40% de jeunes de régions voisines. Son désenclenchement routier est terminé avec l’autoroute A20, axe nord-sud, le plus court chemin entre le tunnel sous la Manche et Barcelone, avec 200 kilomètres gratuits. Les études du TGV pendulaire sont lancées. L’aéroport de Limoges-Bellegarde offre des lignes régulières sur Orly, Roissy et Lyon. Le Limousin ouvert sur la France, l’Europe et le monde, cherche aujourd’hui à faire de ses voies de communication de nouveaux atouts. Limoges a ouvert un centre routier à l’orée de son parc d’activité nord, avec 175 terrains disponibles. Brive fait de même au carrefour de l’A20 et de l’A89 avec une platforme logistique. Ussel greffe une zone d’activité sur l’A89, alors que celle de La Croisière se positionne à l’intersection de l’A20 et de l’axe Suisse-Océan aux confins de la Haute-Vienne et de la Creuse. Le Limousin organise de nouveaux espaces pour entreprendre, tous en prise directe sur le tissu économique existant et sur des compétences fortes. Il s’affirme avec ses pôles universitaires, ses centres de transfert de technologie, sa technopole Ester, dans les domaines de la céramique, de l’opto-électronique, des biotechnologies et du traitement des eaux. En Limousin la proximité est au coeur des relations économiques, politiques, sociales, culturelles ou administratives. C’est une région où l’on se connaît. C’est une région où l’on est habitué à l’effort. L’industrie est née ici sur des ressources 144 naturelles, comme celle du papier carton, toujours prospère, celle de la porcelaine, de l’agroalimentaire. Elle s’est renforcée et diversifiée essentiellement grâce au dynamisme et à l’esprit d’entreprise des acteurs locaux: 73% des entreprises ont leur siège dans la région, ce qui n’empêche pas de compter dans son tissu de PME et PMI des leaders nationaux et internationaux cotoyant les filiales des grands groupes. 18% des effectifs dépendent des sociétés étrangères. Le tissu industriel de cette région est aujourd’hui riche de sa diversité et de ses réussites. Legrand, leader mondial de l’appareillage électrique, a prospéré de Limoges. Sothys à Brive est lui aussi présent dans le monde entier avec ses cosmétiques. La force du Limousin est d’offrir un environnement préservé aux hommes et aux femmes qui y travaillent. Cette qualité reste l’un des atouts du Limousin pour entrer dans le 21-ième siècle. Quelle soit environnementale ou manufacturière, elle est un axe stratégique. C’est même un crédo en agriculture où l’on privilégie les produits naturels, la viande comme les pommes, affichant leur origine aux consommateurs. La région a fait le choix d’une agriculture biologique. Elle impulse aussi une politique de développement autour des nouvelles technologies de l’information. Il s’agit de les utiliser comme un nouvel outil d’aménagement du territoire, d’y sensibiliser les Limousins, et d’en faciliter l’accès à l’ensemble des acteurs publics et privés. Une desserte régionale à haut débit devrait voir le jour dans quelques mois. Déjà une quarantaine d’initiatives innovantes ont démarré dans le cadre d’un concours Acticiel, initié par le Conseil Régional et soutenu par l’Europe. Cette région est entrée dans une dynamique nouvelle, convaincue de détenir, en cette fin de siècle, des atouts, comme l’environnement protégé, l’espace pour entreprendre, la sécurité, la richesse d’un tissu d’entreprises les plus diversifiées, la qualité de vie et de travail, qui seront déteminants pour l’avenir. Le Limousin se veut une nouvelle terre d’accueil. Depuis 1995, la région enregistre une remontée de sa natalité. Et chaque année, la balance entre ceux qui viennent s’installer en Limousin et ceux qui le quittent présente un excédent de plus de 2 000 personnes. Même si ces migrations contribuent encore au vieilissement de la région, les migrants qui viennent s’installer sont plus jeunes. Un signe. Un espoir. Le Limousin a besoin d’actifs, besoin de retenir ses jeunes et d’en attirer d’autres, pour en faire les acteurs de son développement durable. Sothys – groupe international dont l’objectif est d’être le numéro 1 dans la production des produits beauté en France et dans le monde. Le groupe est composé de plusieurs entités: recherche et conception de nouveaux produits cosmétiques, production, logistique, gestion et management. Acticiel – projets d’innovation /programme 1998-2001/, actions des points publics visant le développement multimédia en Limousin/. Usine nouvelle. 1998. № 2639. 1. Repérez les villes et les lieux cités dans l’article. 2. Ce document est un extrait de la presse économique. Relevez tout ce qui tend à présenter cette région sous son meilleur jour et à valoriser le rôle du Limousin dans l’économie française. Donnez quelques exemples pour justifier votre opinion. 145 3. Quels sont les facteurs qui contribuent à faire de la région une entité forte et expliquent son attractivité? 4. Quelle infrastructure possède la région? 5. Quels avantages pour le développement économique représente l’université limousine? 6. Quels sont les atouts sociaux de cette région? Relevez les exemples qui illustrent votre opinion. 7. L’auteur cite plusieurs activités économiques du Limousin. Lesquelles? Identifiez-les. 8. Par quoi s’explique la diversité de tissu économique de cette région? 9. Quels sont les axes de développement prévus pour Limousin? 10. Relevez toutes les informations qui permettraient de faire une fiche signalétique de la région. Faites-la. 146 Thème 9 L’EURO La genèse de l’euro Le rapprochement des monnaies européennes a commencé en 1979. Il marque un affranchissement vis-à-vis de l’hégémonie du dollar. Avec l’arrivée des billets et des pièces en euros, le 1-ier janvier 2002, la monnaie unique européenne va devenir une réalité tangible. Mais l’euro existe déjà sur le plan économique et financier depuis le 1-ier janvier 1999, quand les Onze rejoints depuis par la Grèce, ont rendu irrévocablement fixes les taux de changes entre leurs monnaies et confié leur politique monétaire à la Banque centrale européenne /BCE/. Pourquoi les pays européens ont-ils accepté de sacrifier ainsi un des attributs majeurs de leur souveraineté? Pour le comprendre, il faut remonter aux années 70. Un monde instable Le 15 août 1971, les Etats-Unis décident de saboter le système monétaire international né à Bretton Woods, en 1944, ouvrant la voie à un flottement général des taux de change. Comme les Etats-Unis, les économies européennes forment un marché régional déjà largement intégré. Mais qui ressort de plusieurs Etats, et non d’un seul. Les gouvernements estiment alors que l’incertitude introduite par le flottement des monnaies nuit à la croissance de l’Europe. Etablir un système de changes fixes entre pays, sur une base coopérative, doit limiter la possibilité d’user des dévaluations pour gagner des parts de marché. Le système monétaire européen /SME/ créé en 1979, encadre variations de taux de change dans les limites strictes et prévoit une solidarité en cas d’attaques spéculatives. Les premières années sont difficiles. Les Etats membres, confrontés à la montée du chômage et de l’inflation, mènent des politiques divergentes. De nombreux réajustements de parités s’avèrent nécessaires et sont réalisés sans grande concertation. La situation se retourne à partir de 1983, notamment quand la France est contrainte de faire de la lutte contre l’inflation, l’objectif premier de sa politique économique. Pour cela, elle voit dans l’ancrage du franc au mark le moyen d’y parvenir, en forçant les entreprises à freiner la hausse des prix. La désinflation s’accompagne d’une montée du chômage, conséquence d’une surévaluation permanente du franc qui n’est supportable qu’au prix de politiques restrictives. 147 Une convergence coûteuse Cette logique fonctionne de manière plus heureuse après 1986, quand l’Europe connaît une reprise économique qui facilite la convergence monétaire. La perspective annoncée d’une union monétaire suffit à éviter les mouvements spéculatifs au sein du SME, en dépit des facilités ouvertes par la libre circulation des capitaux, instaurée en 1990. Le traité de Maastricht, signé en 1991, fixe un horizon temporel au projet de monnaie unique. Mais le choc de la réunification allemande, deux ans plus tôt, modifie la donne en créant un climat d’incertitude politique. L’Allemagne, qui joue toujours le rôle d’ancre du SME, du fait de son poids économique, devient moins vertueuse: le chancelier Kohl refuse de financer la réunification par l’impôt, d’où une surchauffe qui conduit Bundesbank à monter en flèche ses taux d’intérêt pour casser la menace inflationniste. Les autres banques centrales du SME doivent suivre, pour défendre la parité de leur monnaie vis-à-vis du mark. La France, qui connaît peu d’inflation et un haut niveau de chômage, choisit de pratiquer une rigueur alors inutile. Le coût social de cette politique est considérable, mais celle-ci crée les conditions économiques et politiques qui permettront à l’euro de naître en 1999. Quel rôle pour l’euro? Désormais, les monnaies européennes sont à l’abri des crises de changes liées à la spéculation. La seule perspective de la création de l’euro a permis à l’Europe de ne pas être touchée par la crise asiatique en 1997. La monnaie unique s’est traduite par une convergence à la baisse des taux d’intérêt à long terme depuis 1995, au-delà des variations de la politique de la BCE sur les taux à court terme. A la différence de ce qui était parfois attendu, l’euro n’a cessé jusqu’à ces derniers mois de s’affaiblir face au dollar. Mais la monnaie unique ne s’est toutefois pas effondrée. Surtout, l’évolution de son taux de change est devenue une préoccupation secondaire, dans la mesure où ses variations n’ont plus d’effet déstabilisant sur les échanges intraeuropéens. On s’aperçoit d’ailleurs que la disparition du risque de change entre différentes monnaies européennes a conduit à une diminution régulière des taux d’intérêt à long terme dans l’ensemble de la zone euro. En revanche, la gestion commune des politiques budgétaires nationales demeure mal organisée, de même que les relations entre les gouvernements et la BCE. Or, il faut à la fois pouvoir mener des politiques nationales spécifiques, face à des conjonctures distinctes, tout en assurant une coordination qui permet d’optimiser le policy mix au niveau de la zone euro. Avec le passage aux billets et aux pièces en euros, la monnaie unique va prendre une dimension symbolique forte. En créant une zone monétaire de dimension comparable à la zone dollar, les Européens font un geste important pour affirmer leur indépendance face aux Etats-Unis, comme l’illustre le poids croissant de l’euro dans les émissions d’obligations. Reste à construire une Europe plus solidaire, ce qui passera obligatoirement, à terme, par une progression du budget européen. Policy mix- articulation de la politique monétaire et de la politique budgétaire. C.Fabre. Alternatives économiques. 2002. Hors série. 148 Tableau des parités euro-monnaies des douze pays Les taux de conversion irrévocablement fixés entre l’euro et les monnaies des Etats membres adoptant l’euro sont les suivants: 1 euro = 40, 3399 francs belges 1,95583 mark allemand 166, 386 pesetas espagnoles 6,55957 francs français 0,787564 livre irlandaise 1936,27 lires italiennes 40,3399 francs luxembourgeois 2,20371 florins néerlandais 13,7603 schillings autrichiens 200, 482 escudos portugais 5,94573 marks finlandais 340,750 drachmes grecques Ex. 1. Expliquez le lexique suivant en français: Affranchissement, désinflation, surchauffe, politique budgétaire, conjoncture distincte, politique monétaire, marché intégré, base coopérative, surévaluation permanente, réunification allemande, attaque spéculative, politique divergente, poids économique, convergence monétaire, effet déstabilisant, union monétaire, budget européen, dimension symbolique forte, crise de change, taux de change, flottement des taux de change, zone d’euro, réajustements des parités, ancrage du franc au mark, libre circulation des capitaux, coût social, taux d’intérêt à long terme, optimiser le policy mix, casser la menace inflationniste, défendre la parité des monnaies, modifier la donne, monter en flèche, devenir une réalité tangible, s’avérer nécessaire, nuire à la croissance, user des dévaluations, gagner des parts de marché, encadrer les variations de taux de change, freiner la hausse des prix. Ex. 2. Répondez aux questions: 1. Comment est née l’idée d’une monnaie unique pour l’Europe? 2. Par quoi commence l’histoire réelle de l’euro? 3. Quelle conséquence a eue le refus des Etats-Unis de suivre l’accord de BrettonWoods? 4. Pour quelles raisons les pays européens se sont-ils montrés si reticents devant la fluctuation des taux de change mutuels de leurs monnaies? 5. Pour quelles raisons les pays européens établissent-ils un système de change fixe? 6. Quelles sont les caractéristiques du système monétaire européen? 7. Quels avantages ce système propose-t-il aux pays membres? 8. Comment fonctionnait le système monétaire européen? Quelles difficultés a-telle confrontées? 149 9. Quelle étape décisive a connu le SME en 1993? Quel en est le rôle de la France? 10. Pour quel but la France réalise l’ancrage de franc au mark allemand? 11. Quel phénomène facilite la convergence monétaire en 1986? 12. Quelle signification prend le traité de Maastricht pour le projet de la monnaie unique? 13. Qu’est-ce qui ralentit la mise en place de la monnaie unique? 14. Quel rôle y a joué la réunification allemande? 15. Comment réagissent les banques de SME à la montée du taux d’intérêt de Bundesbank? 16. Quelle politique choisit la France dans ces conditions? 17. Comment la recherche de la stabilité des changes en Europe a-t-elle conduit à la naissance d’une monnaie européenne unique? 18. Quel rôle joue l’euro dans l’économie européenne? 19. Quelles conséquences économiques pouvez-vous nommer? 20. Quelles difficultés éprouve la BCE dans ses relations avec les gouvernements? 21. Quelles sont les difficultés de la gestion des politiques budgétaires nationales après l’introduction de l’euro? 22. En quoi consiste la dimension symbolique forte de l’euro? 23. Avec l’euro, les pays ne vont-ils pas perdre leur identité nationale? 24. Résumez ce texte en évoquant les grandes étapes de la mise en place de l’euro. 25. Comment l’euro affectera-t-il les pays en dehors de l’UEM, spécialement les Etats-Unis? 26. Depuis 2002, date de l’apparition de cet article, le rapport dollar/euro a considérablement changé. L’euro renforce ses positions dans l’économie mondiale. Pouvez-vous expliquer ce prénomène? Quelles conséquences peut avoir l’euro fort pour l’économie française et européenne? Ex. 3. Trouvez des équivalents: 1.Change déprécié 2.Change forcé 3.Change au pair 4.Change à terme 5.Changes aberrants 6.Changes ajustables 7.Changes flexibles 8.Changes erratiques 9.Changes glissants 10.Change flottant A/Обмен по паритету B/ Плавающие валютные курсы C/Корректируемые валютные курсы D/Блуждающие курсы E/ Валюта с падающим курсом F/Форвардная сделка с валютой G/Скользящий валютный курс H/Принудительный курс I/Плавающий курс J/ Гибкие валютные курсы 150 Ex. 4. Terminez les phrases: 1. L’euro est la monnaie officielle des pays……….. 2. C’est sur la base des critères de convergence que…… 3. Un nouveau mécanisme de change européen, le SME-bis est prévu pour…… 4. Les Etats membres fixent de façon définitive et irrévocable les taux de change...… 5. Les obligations, les actions et toutes les valeurs financières…… 6. Dans une période finale /1 janvier 2002 – 30 juin 2002/ l’euro…… 7. La naissance de l’euro se traduit par……… 8. Le système de Bretton Woods qui s’effondra en 1973, fixait…….. 9. Comme le gouvernement allemand emprunta pour reconstruire l’Allemagne de l’Est................ Ex. 5. Traduisez par écrit: Сейчас выработаны следующие критерии присоединения к зоне евро: • Максимальный бюджетный дефицит должен быть не более 3% ВНП /при нарушении этого норматива к государству-нарушителю применяются санкции/; • Размер государственного долга не более 60% ВНП /или устойчивое приближение к этому показателю; • Долгосрочные процентные ставки по кредитам, не превышающие двух процентных пунктов над средним уровнем этого показателя по трем странам ЕС с наиболее стабильными ценами; • Инфляция не более чем на 1,5% выше среднего уровня этого показателя по трем странам ЕС с наиболее стабильными ценами; • Участие в европейской валютной системе без выхода курса национальной валюты за рамки разрешаемых ею курсовых колебаний в течение последних двух лет. На базе именно этих критериев 2 мая 1998 года для участия в зоне евро Советом ЕС были допущены Австрия, Бельгия, Германия, Ирландия, Испания, Италия, Люксембург, Нидерланды, Португалия, Финляндия и Франция. Как известно, экономические показатели Великобритании и Швеции также укладываются в большинство указанных критериев, однако они не высказали желания войти в зону евро в составе первой волны, а вот Дания хочет, но пока не может преодолеть конституционные проблемы. Наиболее вероятный претендент на вступление в зону евро – Греция. Европейская комиссия заявила о том, что согласна с ее вступлением 1 января 2001г. В. Лаврентьева. Слабый евро – сильная Европа: миф или реальность? Европа. 2000. № 2. Ex. 6. Commentez cet extrait du discours de Laurent Fabius, Ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie. Argumentez votre point de vue. L’unification monétaire européenne n’est pas le résultat d’une victoire remportée par un peuple sur un autre. Elle est une création collective, partagée, consentie, qui 151 témoigne d’une volonté commune de construire une Europe pacifique et puissante, innovante et solidaire. L’euro forme un trait d’union. Il matérialise le nouveau contrat social européen en train de naître. Demain, il favorisera la mobilité des personnes et le brassage des richesses. Ex. 7. Etant donné 1 euro équivalent à 6,5 francs, faites un petit calcul: Prix en francs 4,60 20.0 4,0 4,0 8,50 49,0 7,20 120.0 2 940 3 990 990 54 900 720 000 20 000 Une baguette Un paquet de cigarettes Une bouteille d’eau Un litre de lait Un ticket de métro Une place au cinéma Un litre d’essence sans plomb 98 Un CD enregistré Un lave-linge Une télévision /70 cm/ Un VTT homme Une Smart Une maison 3 semaines à Tahiti Prix en euros Ex. 8. Introduisez les mots qui conviennent. Parlez de la campagne publicitaire de l’euro. 1. Les mots à introduire: caritatives, le parcours historique, un dispositif, des pouvoirs publics, axes, symbolisé, l’euro concret, des professionnels, force, articulé, les bénéfices, a débuté, en partenariat. Une campagne de communication sans précédent La communication ………………sur l’arrivée de la monnaie unique ……….. en novembre 1997. Elle a été ……………. autour des deux ……. majeurs: insister sur ………………… de l’euro et sur ………………. qui a conduit les principaux pays européens à adopter une monnaie unique, ………………. par la signature “l’euro fait de la ……..”, puis préparer le passage à ……………………. en mettant en place un ………………….d’accompagnement ………………… et des particuliers, notamment les publics les plus fragiles, ………………. avec les associations ……….., humanitaires ou d’insertion. 2. Les mots à introduire: disposer des clés, en situation de précarité, le message fédérateur, a sous-tendu, le bord de chemin, désormais, facile, précipitation, impliquer, sensoriel, posséder des repères, apprentissage, un handicap, permanents. Impliquer tous les citoyens, sans exception Ainsi, fin 2000,……… signature de tous les supports de communication déclinés, devient “l’euro”, c’est plus ………. ensemble”. Il s’agit …………de mobiliser et d’…………… tous les citoyens, car l’arrivée de la monnaie unique ne doit laisser 152 personne sur ………………… Ce changement touche en effet chaque Français, jeune, moins jeune, salarié, retraité y compris ceux …………… ou atteints d’………………… physique, ………………. ou mental. L’…………………de l’euro doit être perçu comme un travail d’ensemble, demandant un effort à chacun. D’où l’importance de ……………………., un encadrement et un accompagnement ……………., pour comprendre clairement les étapes, ………………… nécessaires et ainsi se préparer sans ……………… La réussite de chacun passe par la réussite partagée de tous. C’est bien le principe qui ……… toutes les actions de communication menées, au nom du Gouvernement, par le ministère de l’économie, des finances et de l’industrie. 3. Les mots à introduire: le calendrier, via, vulnérables, relais sociaux, le guide pratique, les signes de sécurité, phases, ciblées, un guide officiel, l’accompagnement, la mise en disposition, une plaquette de présentation, l’acquisition de références, particuliers, outre-mer, foyer, un renforcement, le relais, a porté, diffusé, conseils pratiques. Une communication en trois temps Plusieurs ………… ont rythmé la communication tout au long de l’année 2001 auprès des ……………… L’accent a été mis au premier trimestre sur l’information, notamment sur …………. d’arrivée de l’euro, ….. la télévision, la presse et la diffusion auprès de …………… à 10 millions d’exemplaires d’un …………… du passage à l’euro, en métropole et …………... Puis, du printemps à l’été, la question de l’apprentissage, centrée sur …………………. de prix en euro a pris …………….. avec une campagne de communication dans la presse et à la télévision. Durant cette période, ……………… de l’euro, …………à près de 30 millions d’exemplaires, a été distribué dans chaque foyer. Auprès des professionnels, des actions de communication …………… ont par ailleurs été menées en direction des entreprises, des publics scolaires et des …………. Enfin, la troisième phase lancée en septembre …………… sur ………………des consommateurs, avec ……………. des actions de directions des personnes ……………., le recours aux médias télévision, presse et affichage, et ………………. de millions d’exemplaires d’………………….. des pièces et billets et d’une brochure de ………………… De leur côté, dans le même temps, la Banque centrale européenne et la Banque de France ont présenté les pièces et les billets en euros ainsi que ……………… /campagne presse, télévision et brochure pour chaque …………./. www.euro.gouv.fr. Ex. 9. Traduisez oralement: Les Allemands apprennent à se séparer de leur monnaie Loin des jeux, des concours, et d’une approche assez ludique de l’euro menée dans quelques Etats de la zone, l’Allemagne a pris le parti de la solennité. Le message véhiculé par la campagne de communication donne le ton: “Les vraies valeurs de ce succès”. 153 Avant de donner le mode d’emploi de l’euro, les pouvoirs publics ont porté leur effort sur les vertus économiques de la monnaie unique. Dans un pays où l’attachement viscéral, parce qu’historique et symbolique à la devise nationale est très fort, il convenait en priorité de rassurer les Allemands sur le bien fondé de l’euro. Les autorités ont choisi des mots clés, tels “sécurité”, “performance” ou encore “démocratie” pour convertir petit à petit les esprits à cette révolution monétaire. A présent que les échéances deviennent très proches, l’heure n’est plus aux débats de fond, mais à la mise en place, dans les meilleures conditions, de dispositifs permettant à la population de s’informer sur les aspects concrets de l’arrivée des euros fiduciaires. Les autorités s’y emploient et développent toute une gamme de moyens de communication: annonces dans les médias, site Internet, plate-forme téléphonique, affiches, brochures. Toutes les populations dites vulnérables sont également l’objet d’une information plus ciblée et plus adaptée à leurs spécificités. Des tentes euros, véritables centres d’accueil miniatures sur l’euro, effectuent un tour d’Allemagne, avec une centaine d’étapes prévues. Inciter les Allemands à vider leurs poches! La priorité, à quelques mois de la mise en circulation des euros, porte sur la récupération des deutsche mark “dormants”. Les banques à commencer par la Bundesbank, vont donc lancer une campagne de communication dans les médias. Elle incitera les citoyens à vider leur poches, sur le thème “Par ici la petite monnaie qui dort!” Les Allemands auraient en effet la particularité de conserver des pièces en grande quantité…Au-delà de l’anecdote, les pouvoirs publics veulent éviter, étant donné les volumes en jeu, une période de double circulation ingérable pour les commerçants et toutes les entreprises qui manipulent des espèces. Le gouvernement allemand prévoit de lancer des campagnes de communication plus ciblées, en mettant l’accent sur les aspects pratiques de l’introduction des pièces et des billets. Les Allemands, comme tous les citoyens de la zone euro, ne disposent plus que de quelques mois pour se familiariser avec les nouvelles coupures, d’autant que la fin du cours légal du DM est fixée au 31 décembre prochain à minuit. www.euro.gouv.fr Ex. 10. Comparez les campagnes publicitaires de l’euro en France, Espagne, Allemagne et Italie. Les Espagnols mettent l’euro en situation Si le slogan de la campagne de communication: “Euro, el valor de la union” joue sur le double sens du mot valeur, les idées forces développées dans les actions menées auprès de la population vont bien au-delà des messages théoriques sur les bienfaits de la monnaie unique. Les pouvoirs publics misent en grande partie sur les initiatives locales afin de donner les moyens à tous les citoyens de se familiariser avec la nouvelle devise. L’Espagne fait assurément partie des pays de la zone euro les plus imaginatifs en matière d’information sur l’euro. Outre les traditionnels supports de communication, tels les médias, Internet, les plates-formes téléphoniques, les Cdrom ou les brochures, 154 il existe toute une palette d’opérations, en milieu urbain et rural, permettant aux citoyens d’appréhender la mise en place effective de l’euro et ses conséquences dans leur vie quotidienne. Les règles de conversion, de rendu de monnaie ou encore le graphisme des pièces et des billets…Il s’agit, dans cette marche globale, de ne laisser aucun habitant au bord de la route qui mène à l’euro. Ainsi, la Société étatique de transition à l’euro /Sete/, organisme créé en 1997 par le ministère de l’Economie et des Finances pour les commerçants et les particuliers, développe des actions fondées sur la simulation, dont l’objectif est de bien mettre l’euro en situation. Les Espagnols qui le souhaitent peuvent “jouer à l’euro” in situ. Il leur suffit de se procurer des euros factices, délivrés par les banques agréées par le Sete, pour ensuite se rendre dans des magasins participant à l’opération, afin de payer en euros. Avec l’équivalent de quelque 36 euros en poche, les consommateurs peuvent ainsi, très concrètement, se plonger dans la réalité de l’euro au quotidien et évaluer, à titre personnel, leur niveau d’adaptation à la nouvelle devise. Une quinzaine de saynètes de ce genre ont déjà eu lieu dans tout le pays. Un bus multimedia Pour les régions plus rurales, les pouvoirs publics ont conçu des expositions itinérantes, très didactiques, sous forme d’un minibus euro qui fait le tour des zones les plus reculées. Les villages bénéficient ainsi du même niveau d’information que Madrid ou Valence, seule la forme change. “Euromovil” s’arrête sur la place de village, et les habitants peuvent alors prendre place dans cet autocar multimédia dans lequel ils obtiendront tous types de renseignements sur l’euro. Le bus a prévu 500 arrêts à travers tout le pays. Adieu les millions, bienvenue les cents! En Italie, l’arrivée des pièces et des billets constitue une vraie révolution. Les Italiens vont devoir s’habituer à alléger leur porte-monnaie de billets et à l’alourdir de pièces. Ce message, comme de nombreux autres, donne lieu à une campagne de communication menée de Milan à Naples. “En Europe, on compte en euros”. Ce slogan qui reprend la notion d’unité, chère à l’Italie. L’Italie met ainsi en avant son appartenance à une communauté d’Etats, réunis autour d’une seule et même devise. La communication menée par les pouvoirs publics repose sur toute une série d’outils, destinés à répondre le mieux possible aux attentes de différentes populations qui composent la société italienne. Des cassettes vidéos et audios ont ainsi été spécialement conçues pour les malentendants et les sourds. Les jeunes Italiens font bien évidemment partie des cibles prioritaires. La formation dans les écoles repose sur le côté ludique de l’arrivée de l’euro fiduciaire. Les jeunes sont d’ailleurs directement mis à contribution, selon le credo “apprendre en s’amusant” puisqu’on leur propose d’inventer des jeux, de réaliser une bande dessinée, et de créer une timbre poste. Révolution dans les portefeuilles Par ailleurs, l’accent a été mis sur une grande circulation de l’information, afin que du nord au sud chaque Italien ait accès à l’information qui l’intéresse. Pour cela, et comme en Espagne, des villages euros spécialement montés dans les villes et les petites communes, permettent aux citoyens de disposer sur place de tous les renseignements nécessaires sur l’arrivée des pièces et des billets. 155 La mise en circulation prochaine de la nouvelle devise pourra effectivement troubler plus d’un Italien, puisque l’euro marque l’apparition des centimes. Ainsi, le quotidien à 1500 lires coûtera 0,77 euros. Adieu les liasses de billets composées de millions de lires, place aux valeurs faciales de petits montants. Bref, la révolution dans les portefeuilles! Paradoxalement, ce sont en fait les Italiens les plus âgés qui pourraient être plus à l’aise que les jeunes générations. En effet, les virgules existaient déjà, il y a plus de 70 ans. Quelques anciens pourraient donc avoir le privilège d’expliquer aux plus jeunes comment compter avec des centimes. De nouveaux repères de prix Les pouvoirs publics souhaitent surtout aider l’ensemble de la population à se constituer de nouveaux repères de prix en euros. En fait, la grande différence entre l’euro et la lire ne devrait pas créer de confusion dans l’esprit de consommateur: un prix en euros n’aura vraiment rien à voir avec son équivalent en lires. Le risque d’une surconsommation /les premiers temps/ due à une mauvaise estimation des échelles de valeurs, est donc minime. Les économistes et les experts sont unanimes pour dire que cette éventualité est peu probable, d’autant que les Italiens ont bien conscience de constituer une exception en Europe. La notion de million n’est, en effet, pas la même de ce côté-ci des Alpes. www.euro.gouv.fr. Ex. 11. Les jeunes et l’euro. Lisez ce micro-trottoir des opinions des jeunes. Relevez l’expression des idées suivantes: • L’euro et l’identité nationale; • Le rôle de l’euro dans l’union des pays européens; • Monnaie unique, nationalité double; • Les difficultés à surmonter. Laura, 21 ans, Espagne: “L’euro, ce sera le passage à l’âge adulte. Un vrai lien avec les autres, Italiens, Français et Allemands”. Alexander Dorner, 21 ans, Allemagne: “Les personnes âgées sont sceptiques, c’est vrai, mais moi, je suis optimiste. Mon identité ce n’est pas le mark, c’est ma langue”. Brigitte Schneider, 22 ans, Allemagne: “C’est politiquement important. Ma grand-mère qui a 90 ans et a connu 3 reformes monétaires, n’est pas de cet avis.” Andreas Nickel, 19 ans, Allemagne: “ L’euro est une perte culturelle. Je trouvais ça plutôt sympa de changer de monnaie dans chaque pays d’Europe.” Tim Dahl, 15 ans, Suède: “Je pense que la Suède devrait avoir l’euro. Ce serait bien que tout le monde ait la même monnaie, pour éviter de faire de change”. Vittoria, 18 ans, Italie: “ Je me sens avant tout Italienne, très attachée à mes traditions, aux us et coutumes de mon pays et mon village.” Simone, 17 ans, Italie: “Il ne faut pas avoir peur de nos contradictions, je me sens à la fois très Italien mais aussi européen.” Lila, 24 ans, Grèce: “ Je ne crois pas qu’on perde notre identité, il y a des choses plus importantes que l’euro: la culture, la langue”. 156 David, Italie: “Le problème, c’est les centimes, on n’est pas habitué”. Miguel Angel, Espagne: “ L’autre jour, j’ai vu un documentaire où tout était exprimé en euros. En essayant de faire des conversions, j’ai vite été largué et, à la fin, j’ai perdu le fil de l’histoire. J’ai alors compris qu’il fallait penser directement en euros”. F. Niel. Phosphore. 2002. № 248. A votre avis, dans ce micro-trottoir combien d’opinions identiques existe-t-il? Quelle opinion vous étonne le plus? Laquelle vous trouvez la plus juste? Quelle tendance est majoritaire? Pouvez-vous citer un cas particulier /qui ne représente pas une tendance/ chez les personnes interviewées? Quelles sont vos remarques personnelles? Faites une petite analyse de la position des jeunes. Employez le lexique suivant en fonction de vos besoins et intentions: possibilité de voyager, travailler dans différents pays, sans regret, sans émotion excessive, vivre la naissance de monnaie unique, être unanime, être symbole, symbole national, ne pas éprouver d’inquiétude notable, ne pas adopter l’euro, destin commun, se sentir européen, ne pas oublier les racines nationales. En voilà le début: Les 15-25 ans des quinze pays de l’Union européenne considèrent que l’euro est bien la plus grande réalisation de l’Europe. A vous de continuer! Ex. 12. D’après les tableaux ci-dessous, présentez l’attitude des Français envers l’introduction de l’euro. Lorsque vous pensez à la mise en circulation des billets et des pièces en euro en France êtesvous Très confiant Plutôt conPlutôt inquièt Très inquièt Total conTotal infiant fiants quièts 13% 43% 28% 14% 56% 42% Vous-mêmes, d’ici au 1-ier janvier 2002, envisagez-vous de consommer davantage? Oui, pour écouler les francs Oui, parce que ce seront les dernières Non que vous avez en liquide occasions d’acheter en francs 5% 7% 88% Vous, personnellement, avez-vous fait l’acquisition d’une calculette de conversion francseuros? Oui, c’est déjà fait Oui, c’est prévu Non 54% 15% 31% Les éléments suivants vous inquiètent-ils, quand vous pensez à la mise en circulation des billets et des pièces en euros? Oui, Oui, un Total Non, pas Non, pas Total beaucoup peu des oui vraiment du tout des non Les risques d’erreurs ou de 47% 13% 13% malveillance dans le rendu 27% 74% 26% 157 Les éléments suivants vous inquiètent-ils, quand vous pensez à la mise en circulation des billets et des pièces en euros? Oui, Oui, un Total Non, pas Non, pas Total beaucoup peu des oui vraiment du tout des non de la monnaie Le fait que les commerçants peuvent en profiter pour 31% 39% 16% 13% augmenter leurs prix 70% 26% Le risque de vous tromper vous-même dans la 23% 41% 17% 19% conversion en euros 64% 36% Les difficultés à évaluer si 21% 40% 19% 20% un produit est cher ou non 61% 39% Les risques de vol ou de hold-up à cause d’augmentation des 13% 24% 32% 30% échanges en liquidités 37% 62% Vous, personnellement, vous avez Souvent De temps Rarement Jamais en temps 19% 6% 46% Consulté sur votre fiche de paie le 27% montant de votre salaire en euros 24% 12% 55% Calculé mentalement le prix en 9% euros d’un produit que vous achetez 5% 5% 88% Effectué des paiements en euros 2% par carte bancaire, chèque ou prélèvement 3% 3% 92% Investi dans un produit 2% d’épargne ou placé de l’argent en euros Sondage Ifop-L’Express réalisé les 28 et 29 juin 2001 sur un échantillon de 1005 représentatives de la population française selon la méthode des quotas. IFOP – Institut français d’opinion publique. Total des oui 52% 45% 12% 8% personnes Ex. 13. Lisez et traduisez le texte: Vive l’euro! Ça y est: les pièces et les billets arrivent. Un événement historique et un bouleversement dans la vie quotidienne des citoyens de 12 des 15 pays de l’Union européenne. Quels avantages faut-il en attendre? Comment se convertir à la monnaie unique et comment bien l’utiliser? Demandez à ce grand patron ce qu’il pense de la manière dont les dirigeants politiques français célèbrent l’arrivée de l’euro. “Ils s’en foutent”. Raccourci brutal pour signifier que Matignon, Elysée et Parlement font le service minimum. Sauf Laurent Fabius appelle à plus d’“europassion”, mais l’homme lisse de Bercy ne passa pas pour un maître ès enthousiasmes. 158 Ramené à ses dimensions techniques et logistiques, l’événement seul a perdu son caractère historique et politique. Pourtant, pour la première fois, 12 pays /sur 15 que compte l’Union européenne/ renoncent de leur plein gré à leurs monnaies respectives et en partagent une seule. Certes, l’euro existe depuis le 1-ier janvier 1999, date à laquelle les parités entre les devises européennes ont été définitivement fixées; mais les pièces et les billets – il a fallu trois ans pour les préparer – n’arrivent qu’aujourd’hui. “Et c’est un moment important, car, jusqu’à présent, l’Europe ne pouvait pas déclencher de patriotisme; on ne pouvait pas la toucher”, explique Xavier Larnaudie-Eiffel, ancien chef de cabinet d’Yves Thibault de Siguy, commissaire européen aux Affaires monétaires de 1995 à 1999, qui fut l’organisateur très efficace du passage à l’euro. Six siècles de franc Et tout cela, pourquoi? Pourquoi faut-il abandonner ce franc qui nous accompagne depuis plus de six siècles, réapprendre à lire, à compter et à se forger de nouveaux repères? En un mot, pourquoi faisons-nous l’euro? Pour des raisons politiques et économiques, celles qui, depuis cinquante ans justifient la construction de l’Europe: bannir les guerres, selon le principe que les liens de commerce neutralisent des humeurs belliqueuses: assurer la prospérité d’un continent plus peuplé que les Etats-Unis. L’euro est le stable ultime de ce long cheminement. Que nous apporte-t-il? D’abord, la stabilité des changes. “Etre le premier marché du monde confère une puissance considérable, mais si la valeur monétaire des biens change sans cesse, cela engendra des distorsions de concurrence”, explique Xavier Larnaudie-Eiffel. Le commentaire de Charles Wyplosz, professeur à l’Institut des hautes études internationales, à Genève, est plus nuancé: “On peut créer un marché unique sans pour autant faire une monnaie unique, mais c’est mieux avec, c’est comme la différence entre le 2 CV et le Mercedes”. Ce confort est devenu d’autant plus nécessaire que, au début des années 90, on a libéralisé les mouvements des capitaux. “L’instabilité a atteint un point tel que les crises de changes, comme celles de 1992 et de 1993 sont devenues ingérables”, poursuit Wyplosz. Euro et dollar Ces violentes secousses monétaires propulsaient le mark à la hausse, la monnaie référence de l’Europe incarnant alors la sécurité. Pour que le franc ne décroche pas, la France devait remonter ses taux d’intérêt, les monnaies latines – elles - dévaluaient et les industriels français se plaignaient des prix sauvages. Depuis la mi-1997 – date à laquelle la naissance de l’euro est devenue quasi certaine - ces tempêtes ont disparu. L’Europe a connu des chocs /crises asiatique et russe en 1907 et en 1998, baisse du prix de pétrole en 2000, attentats du 11 septembre 2001, mais ils n’ont pas eu de conséquences monétaires: les monnaies européennes n’existant plus, elles ne risquent pas d’être chahutées. “Avec l’euro, notre exposition au risque de change a été divisée de moitié, car la moitié de notre commerce international est, en fait, intra-européenne”, explique Bertrand de Maigret, président de l’Association pour l’union monétaire de l’Europe /Aume/. Le cas de Suède /qui, avec le Royaume-Uni et le Danemark, n’adhèrent pas à l’euro/ est un bon contre-exemple des avantages de l’euro: en juillet dernier, la 159 banque centrale suédoise a dû remonter ses taux d’intérêt pour éviter une dégringolade de sa monnaie. Sa voisine Finlande, également victime de la crise des nouvelles technologies, au contraire, a bénéficié de la baisse des taux de la Banque centrale européenne /BCE/, celle des 12 pays de l’euro. Cela dit, la monnaie unique n’est pas, comme certains de ses thuriféraires auraient voulu le faire croire, une assurance tous risques: quand la Bourse chute à New-York, les places européennes souffrent aussi. Et, quand l’Amérique entre en récession, les échanges commerciaux avec le Vieux Continent s’en ressentent, comme aujourd’hui. Ensuite, la monnaie unique a permis aux “pauvres” de la zone euro, comme aux riches, de s’enrichir. Parce que l’épargne des uns peut se placer chez les autres, en toute sécurité. Explication Patrick Artus, directeur des études économiques de la Caisse des dépôts: “Par exemple, les Allemands ont investi au Portugal sans craindre le risque de change”. Enfin, l’existence de l’euro, conjuguée à celle d’un grand marché unique, a permis la constitution des groupes européens suffisamment forts pour partir à la conquête du monde, comme l’allemand Daimler, qui a racheté l’américain Chrysler, ou le français Renault, reprenant le japonais Nissan. Alors, tout pour les grandes compagnies? C’est souvent la reproche que l’on fait à l’Europe des marchands. Pourtant, chacun en profite. Parce qu’on n’a jamais vu des pays forts avec les entreprises faibles, même si le contraire peut être vrai. Parce que si l’inflation est réduite à sa plus simple expression, si les taux d’intérêt à long terme /ceux des emprunts immobiliers/ sont bas, c’est en partie grâce à l’euro: la marche vers la monnaie unique s’est faite sur le principe de convergence vers les deux pays les plus vertueux, la France et l’Allemagne. En France, cette politique de rigueur a été très critiquée et, notamment, accusée de la montée du chômage au début des années 90. Elle permet en tout cas aujourd’hui de bénéficier d’une situation assainie, propice à la croissance. L’arrivée des pièces et des billets va-t-elle apporter de nouveaux avantages? On peut en attendre un phénomène d’entraînement des trois pays de l’Union encore à l’extérieur: et un alignement des prix sur les plus bas pratiqués en Europe: libellés dans la même monnaie, ils seront facilement comparables et la concurrence devrait jouer. Actuellement, pour le même produit, des écarts notables peuvent exister d’un pays à l’autre. L’euro doit toutefois assumer un échec: il n’est pas devenu une grande monnaie de réserve internationale. Comme l’espéraient nombre de ses promoteurs. Le dollar reste seul tenant ce titre: le billet vert est recherché par les épargnants du monde entier et il sert à facturer importations et exportations entre non-Américains. Ainsi, il occupe dans les échanges mondiaux une place 4 fois supérieure à celle de l’économie américaine dans le commerce international. Les euro-enthousiastes sont allés un peu trop vite en besogne: il faut des années avant qu’une monnaie s’installe comme référence. Mais, surtout, l’euro a souffert /ou bénéficié, selon les points de vue/ d’une circonstance inattendue; il s’est révélé faible quand on l’espérait fort. A sa naissance, le 1 janvier 1999, la nouvelle monnaie valait 1,17 dollars. Aujourd’hui, elle pèse environ 90 cents. Cette perte de quelque 25% n’incite guère les gestionnaires de portefeuilles de la planète à investir dans la jeune devise. Et elle suscite l’ironie de 160 ses adversaires. Comme Jean-Jacques Rosa, professeur des universités à Sciences Po et l’un des rares économistes français à être contre la monnaie unique : ”On nous a dit qu’il fallait un euro fort pour avoir de la croissance et des emplois, et c’est un euro faible qui nous a apporté, conformément à l’analyse des critiques de l’euro”. La dépréciation de la monnaie unique a probablement été l’un des facteurs du dynamisme européen en 1999 et en 2000. Fiscalité La vraie faille de l’euro est ailleurs, dans son mode de fabrication même: les Douze ont mis en commun leurs politiques monétaires, mais ont gardé la maîtrise des autres leviers de la politique économique. Cette asymétrie est-elle valable? Deux types de problèmes peuvent la mettre à l’épreuve. Admettons qu’un pays de la zone euro souffre de difficultés qui lui soient propres. Il ne pourra pas bénéficier d’une politique personnalisée. En l’occurrence d’une baisse des taux d’intérêt, puisque ceux-ci, décidés par la BCE, sont les mêmes pour toute la zone euro. Dans une fédération comme les Etats-Unis, c’est aussi le cas, mais, si la Californie va mal, le budget fédéral vote à son secours. De ce côté-ci de l’Atlantique, pas de budget européen ou si peu. Un Etat en détresse ne pourra que compter sur ses propres forces. Le risque, en cas de crise extrême, est qu’il sorte purement et simplement de la zone euro. Seconde menace: peut-on partager la même monnaie et mener des politiques fiscales ou sociales très différentes? Réponse négative: à quoi sert d’éliminer la guerre des taux de change si c’est pour pratiquer celle des taux d’imposition? L’existence de la monnaie unique rend cette harmonisation plus impérative. ”Or, sur ces différents points, non seulement on n’avance pas, mais on recule, estime Patrick Artus. Ainsi l’Europe n’a-t-elle pas su définir la politique commune pour l’attribution des licences de téléphone de la quatrième génération, et, autre exemple, la France a décidé toute seule, d’une loi de modernisation sociale”. Peut-on avancer sur ces sujets? Les politiques accepteront-ils de se priver d’autres pouvoirs? L’euro a réussi parce qu’il était adoubé au plus haut niveau, en l’occurrence par Helmut Kohl et François Mittérand, mais aussi parce que la monnaie est une affaire de technocrates: sans leur despotisme éclairé, la devise européenne n’aurait peut-être pas vu jour. Alors faut-il continuer dans la voie du déficit démocratique pour progresser? On soumettra au référendum des sujets aussi sensibles que la fiscalité ou le social, en étant à peu près sûr de la réponse? Soumis au vote en France, le traité de Maastricht, acte de naissance de l’euro, a été adopté de justesse… L’Express. 2001. 27 décembre. Ex. 14. Répondez aux questions: 1. Quel est le thème de l'article? 2. Repérez en gros les sujets traités. 3. Quelle attitude manifeste l'auteur envers l'introduction de l'euro? Peut-on définir sa position? 4. En quoi consiste le caractère politique et historique de la monnaie unique? 5. Quelles raisons trouve l'auteur pour expliquer le passage à l'euro? 161 6. Quelles en sont les raisons politiques? 7. Quelles en sont les raisons économiques? 8. Quelle signification possède la stabilité de change en économie? 9. Que pouvez-vous dire des conséquences de l'introduction de l'euro pour l'économie européenne? 10. La crise des années 1992-1993 a-t-elle influencé les monnaies européennes? 11. Comment les économies européennes ont-elles réagi aux événements mentionnés dans le texte? La monnaie unique a-t-elle eu son rôle? 12. Quelles étaient les conséquences des crises des années 90 pour les pays nonadhérants à l'UE? 13. Enumérez les avantages économiques pour les pays de la zone euro. 14. La monnaie unique représente-t-elle une défense absolue contre tout risque économique? 15. Comment l'euro a-t-il contribué à la concentration des grands groupes européens? 16. Comment les entreprises profitent-elles de l'adoption de l'euro? 17. Quels points négatifs de la monnaie unique analyse l'auteur? 18. Comment apprécie-t-il la faiblesse de la nouvelle monnaie dans certains domaines? 19. L'euro est-il devenu une monnaie de réserve internationale et le moyen d'épargne? 20. Quelles fonctions exerce l'euro dans les échanges mondiaux? 21. Comment le faible euro a-t-il pu contribuer à la croissance économique et à l'emploi? 22. Existe-t-il des points de divergence entre les pays de l'UE? 23. Quelle contradiction voit l'auteur dans le fait que les pays de l'UE ont gardé l'indépendance de leurs politiques économiques, fiscales et sociales? 24. Quelles conséquences peuvent avoir les difficultés d'un pays membre de l'UE? 25. Par quoi le système de fonctionnement européen diffère-t-il de celui des Etats-Unis? 26. Comment l'absence du budget européen peut-elle aggraver la crise passée par un pays? 27. Quelles conséquences peut avoir l'absence de l'harmonisation dans d'autres domaines sauf monétaire? 28. L'auteur propose-t-il quelque solution? 29. Résumez ce texte en 200 mots. Ex. 15. Traduisez par écrit: Слабый евро – сильная Европа: миф или реальность? За время существования евро страны ЕС добились рекордных темпов роста, невиданных за последнее десятилетие, при этом курс единой европейской валюты постоянно падал. 162 Для самой единой европейской валюты это было время не из легких – с 4 января 1999 года, когда были осуществлены первые торги по евро, его курс упал уже на 21% по отношению к доллару и на 26% по отношению к японской иене. С начала этого года курс евро снизился на 11% по отношению к доллару и на 6,7% к иене. Однако именно «слабый евро» позволил европейской экономике добиться впечатляющего успеха, которого все и ждали от введения единой валютной единицы. Так, в своем последнем экономическом прогнозе на апрель Европейская комиссия утверждает, что экономика ЕС в текущем году достигнет самых высоких темпов роста с 1989 года и уже в будущем году может обогнать по этому показателю США. Комиссия отмечает, что экономический рост ЕС в 2000 году может оказаться чуть медленнее, чем в США, для которых прогноз составляет 3,6%. В то же время уже в будущем году Западная Европа и США могут поменяться местами с учетом того, что прирост производства в Америке пока ожидается на уровне 3%. Такие достижения могут оправдать постоянное падение курса единой европейской валюты, так как именно это повышает конкурентоспособность европейских товаров на мировом рынке. “Падение евро сдвинуло с места европейскую экономику, и в ряде стран уже заметен экономический рост,”-отмечает видный экономист, лауреат Нобелевской премии по экономике за 1999 год Робер Р.Манделл. По мнению Манделла, «падение курса евро по отношению к доллару сделало экономику Европейского Союза более конкурентоспособной и ускорило динамику ее развития». Действительно, основным фактором экономического роста в ЕС /по итогам 1999 года на 2,3%/ стало улучшение торгового баланса товаров и услуг стран евро. За этим успехом, отмечает Европейская Комиссия, стоит рост объемов экспорта на 4,1% в 1999 году. По ее прогнозам, в нынешнем году объем экспортных операций продолжит расти и увеличится на 8,5% по сравнению с прошлым годом. Столь оптимистические прогнозы Европейской Комиссии базируется на двух опорах – растущем спросе на европейские товары в мире и сокращение безработицы в странах ЕС. Падение курса – и хорошо, и плохо сразу Невольно возникает вопрос: кого же в таких благоприятных условиях будет беспокоить низкий курс евро? Настоящая проблема в том, что непрекращающееся ослабление позиций евро способно привести к оттоку долгосрочного капитала из стран зоны евро. Между тем министры финансов Евросоюза в один голос твердят, что европейская экономика теперь твердо встала на ноги, а поскольку крепкая экономика всегда идет рука об руку с твердой валютой, то и евро вот-вот начнет расти. Аналитики утверждают, что при условии проведения в Европе серьезных структурных реформ через несколько лет темпы роста там действительно будут выше, чем в США. 163 Да, слабый евро стал двигателем экономического прогресса в ряде стран зоны евро. Но в целом по региону сохраняются значительные различия в темпах развития стран. Так, например, по прогнозам Европейской комиссии, экономический рост в Ирландии в нынешнем году составит 7,5%, в Финляндии – 4,9%, в Нидерландах – 4,1%, в то же время в Германии и Италии эти показатели, как ожидается, будут ниже 3%. Столь разные оценки, как отмечают многие наблюдатели, отражают глубокие структурные отличия, существующие между странами зоны евро. И корень проблемы – не в слабом евро или угрозе инфляции, а в преодолении этих структурных разрывов. Таким образом, только реформа может действительно помочь реальному сближению экономик стран зоны евро и остановить отток капитала. В. Лаврентьева. Слабый евро – сильная Европа: миф или реальность? Европа. 2000. № 2. Ex. 16. Trouvez les équivalents: 1. Monnaie active 2. Monnaie clé 3. Monnaie contractuelle 4. Monnaie fiduciaire 5. Monnaie incertaine 6. Monnaie oisive 7. Monnaie nouvelle 8. Monnaie sous-évaluée 9. Monnaies composites 10. Monnaies interchangeables A/ Бумажные деньги B/Дополнительно эмитированные деньги C/ Недооцененная валюта D/ Деньги в обращении E/Взаимно конвертируемые валюты F/Ключевая валюта G/Неустойчивая валюта H/Валюта контракта I/Тезаврированные деньги J/Композиционные валюты Ex. 17. Lisez et traduisez le texte. Répondez aux questions. Zone euro: dans la tourmente… L’économie mondiale a nettement ralenti en 2002, avec une croissance de 2,7% après 4,4% en 2000. Ce ralentissement a été principalement industriel et le cycle économique des différentes zones est de plus en plus synchronisé parce que les entreprises opèrent sur une base plus internationale que par le passé: la mondialisation n’est pas un vain mot. Ainsi, le ralentissement américain s’est rapidement transmis à l’Europe par le canal du commerce mondial, puis à l’investissement. Pour autant, le ralentissement a été amorti dans la plupart des pays par la consommation des ménages. Après une croissance exceptionnelle de 3,5% en 2000, l’activité de la zone euro a rapidement ralenti depuis le deuxième trimestre 2001. Dans presque tous les pays européens le taux d’investissement a baissé dès le premier trimestre 2001. Encore dynamique durant la première moitié de 2001, la consommation des ménages s’est nettement infléchie, les effets des allégements fiscaux s’estompant et le marché du travail se dégradant. Au-delà de ce constat général, les divergences de la situation restent importantes entre pays de la zone. 164 L’Allemagne est, des grands pays de la zone euro, celui qui a connu le plus fort ralentissement. L’accélération de l’inflation et le recul de l’emploi ont ralenti la consommation des ménages, alors que les entreprises diminuaient leurs dépenses d’investissements productifs et que la politique budgétaire n’était pas en mesure de soutenir la demande intérieure. Seul le commerce extérieur, bénéficiant notamment de l’impulsion favorable de rattrapage des PECO, apporte une contribution positive significative à la croissance. L’Italie a atteint, au cours des années récentes, une croissance équivalente à celle de la zone, ce qui n’avait pas été le cas durant la seconde moitié des années quatrevingt-dix. Contrairement en Allemagne, c’est ici la demande intérieure, et plus précisément l’investissement tant public que privé qui a soutenu la croissance, alors que le commerce extérieur la tirait vers le bas. L’Espagne, enfin, est restée dans le peloton de tête grâce à une meilleure résistance de la consommation des ménages et de l’investissement privé, soutenu par un vaste plan public d’infrastructures. A mi-2003, alors que les scandales comptables et financiers – bien que largement circonscrits aux Etats-Unis – ont déprimé l’ensemble des marchés boursiers, la situation est finalement plus problématique qu’aux Etats-Unis. La consommation des ménages est fortement grevée par la baisse de la confiance et la chute des marchés d’actions, alors qu’elle avait déjà dû supporter l’impact négatif du passage à l’euro. En outre, la politique monétaire est restée, toutes choses égales par ailleurs, plus restrictive dans la zone euro qu’aux Etats-Unis. Par ailleurs, la politique budgétaire n’a apporté qu’une aide limitée, malgré le dérapage des finances publiques. En particulier, les consommateurs européens se sont montrés plus réticents à dépenser en dépit d’évolutions relativement favorables de leur revenu disponible. Production industrielle Variation en volume en%. Année 2002 0,0 -1,7 0,2 -1,0 -2,1 -2,8 -0,1 -4,0 -0,8 Danemark Allemagne Espagne France Italie Pays-Bas Suède Royaume-Uni Zone euro Refusant, aujourd’hui encore, les contraintes de l’appartenance à la monnaie unique et au Pacte de stabilité qui l’accompagne, le Royaume-Uni /tout comme le Danemark, la Suède d’ailleurs…/ affirme depuis quelques années les taux de croissance à peu près systématiquement supérieurs à ceux de la zone euro dans son ensemble. La consommation demeure le principal moteur de la croissance grâce à la progression des salaires, au bas niveau du taux de chômage et à la baisse des taux d’intérêts. La politique budgétaire a, elle aussi, soutenu la croissance. PECO – Pays de l’Europe centrale et orientale. Ch.Hen, J.Léonard. L’Union européenne. P.: Ed. La Découverte, 2003 165 1. Quels chiffres caractérisent l’économie mondiale des années 2001-2003? Pourquoi ces chiffres sont-ils significatifs? 2. Quel caractère porte le ralentissement de 2002? 3. Comment fonctionnait la zone euro à ce temps-là? 4. Quelle est la cause de ce ralentissement économique industriel? 5. Qu’est-ce qui a amorti le ralentissement européen? 6. Caractérisez l’activité de la zone euro. Repérez dans le texte les chiffres et les raisons qui le prouvent. 7. Pourquoi l’Allemagne, le pays le plus fort de la zone euro a-t-elle connu le plus fort ralentissement? Quelles en étaient les causes? 8. En quoi se manifeste le ralentissement allemand? 9. Quelle est la situation en Italie? 10. Par quoi sa politique économique diffère-t-elle de celle d’Allemagne? 11. Qu’est-ce qui a empêché le développement du commerce extérieur italien? 12. Comment pouvez-vous expliquer le succès économique de l’Espagne? 13. Pourquoi en 2003 la situation européenne est-elle plus grave que celle des Etats-Unis? 14. Repérez dans le texte les composants de cette situation. 15. Comment différaient les politiques monétaires des Etats-Unis et de l’UE en 2003? 16. Par quoi se caractérisait la conduite des consommateurs européens? 17. Analysez le tableau reflétant la production industrielle de la zone. 18. Comment pouvez-vous présenter la politique économique de Royaume-Uni et de Suède? Comment s’explique la croissance dans ces pays? 19. Prenez des notes qui refléteraient le contenu de ce texte. Ex. 18. Lisez et traduisez le texte. Répondez aux questions. L’euro trop cher fragilisera la reprise européenne La revalorisation de l’euro réduira les tensions inflationnistes. C’est la fin de la traversée du désert pour l’euro. Après plus de trois ans de glissade presque ininterrompue, la monnaie unique reprend des couleurs face au roi dollar, au point que la symbolique parité est déjà inscrite dans le calendrier 2002. Une victoire pour ceux, des politiques aux industriels, qui dénonçaient il n’y a pas si longtemps encore la faiblesse de la devise européenne? Pas si sûr. Alors que le redémarrage qui se profile en Europe reste fragile – le PIB n’a progressé que de 0,2% au premier trimestre, une broutille comparée à la performance américaine /1,4%, soit 5,6 % en rythme annualisé/ - la remontée de l’euro pourrait bien tuer dans l’œuf la reprise. La faible performance européenne est liée avant tout à la réanimation des exportations. Inquiétant, d’autant que la part de la production européenne dépendant étroitement de l’évolution du billet vert, sur le marché tant intérieur qu’international, représenterait plus de 12% du total de la richesse industriellement créée par la zone euro, avertissent les experts du CEPII. Résultat: une remontée de 20 à 25% amputerait la croissance de la zone de près de 1 point, selon les experts de Morgan 166 Stanley. Via le moteur des exportations, bien sûr, mais aussi via investissement, car la perte de compétitivité sur les marchés extérieurs contraindrait les industriels à laisser dans leurs tiroirs leurs projets d’équipement. La remontée de l’euro, un moyen de vaincre l’inflation En réalité, tous les secteurs ne sont pas logés à la même enseigne. Ceux dont l’activité est en grande partie réalisée en dollars, figure de grands perdants. En tête de liste, le pétrole, le gaz, mais aussi la chimie, le papier, les industries mécaniques et l’automobile. Les services aux entreprises sont beaucoup moins exposés. Tout comme la grande distribution, qui réalise l’essentiel de ses ventes en Europe. Quant au travaux publics, la prise de poids de la monnaie unique aurait des effets positifs, puisqu’elle réduirait les coûts des matières premières /pétrole, bitume, équipements lourds souvent fabriqués hors d’Europe/. L’impact de l’appréciation de l’euro serait également différent selon les pays. C’est Irlande qui paraît la plus fragilisée puisque 20% de ses exportations sont en concurrence directe avec la zone dollar. Une proportion qui tombe à presque 12% en Allemagne, et de 11% en France. Seul point positif à la remontée de la devise européenne: la baisse des pressions inflationnistes. Parce que la facture énergétique est libellée en dollars, pour peu que les prix de baril restent stables, la hausse de l’euro permet de la réduire. D’après les experts, une appréciation de près de 20% de la devise européenne réduirait l’inflation de 0,5 point à moyen terme. De quoi réjouir non seulement les consommateurs européens qui verraient leur pouvoir d’achat augmenter. Mais aussi Wim Duisemberg, le président de la banque centrale européenne, puisque l’inflation reviendrait enfin sous le seuil des 2%. Dommage que le gardien de la stabilité monétaire prépare déjà le terrain pour une prochaine remontée des taux d’intérêt. CEPII – Centre d’études prospectives et d’information interne. D.Oliveau. L’Entreprise. 2002. № 202. 1. Quel est le thème de cet article? 2. Expliquez son titre. 3. Comment l'euro trop cher peut-il empêcher la reprise européenne? 4. Pourquoi pense-t-on à la revalorisation de l'euro? 5. Caractérisez la situation économique en Europe après la remontée de l'euro. 6. Pourquoi l'auteur affirme que la remontée de l'euro peut tuer la reprise européenne? 7. A quoi est due la faible performance des entreprises européennes? 8. Quelle est l'opinion des experts sur la situation économique européenne? 9. Comment l'euro fort influence-t-il le processus d'investissement? 10. Quels secteurs économiques perdent de la remontée de l'euro et pourquoi? 11. Quels sont les secteurs gagnants? 12. L'impact de l'euro reste-t-il le même pour tous les pays membres de l'UE? 13. Par quoi s'expliquent ces différences? 14. Quel point positif trouve l'auteur à la remontée de l'euro? 15. Préparez le plan d'après lequel vous allez analyser la situation économique européenne. Appuyez-vous sur les deux textes qui traitent ce problème. 16. Faites la synthèse de ce texte et du texte précédant. 167 Ex. 19. Traduisez oralement: Le système européen des Banques Centrales Le Système Européen de Banques Centrales /SEBC/, qui mène la politique monétaire pour la zone euro, est composé de la Banque Centrale Européenne /BCE/ à Francfort et des onze banques centrales nationales qui jouent un rôle analogue aux banques régionales dans le système de la Réserve Fédérale aux Etats-Unis. Les décisions de SEBC sont prises par le vote du Conseil des Gouverneurs de la BCE, composé par les six membres du directoire de la BCE et par les gouverneurs des banques centrales nationales. De cette manière, la direction centrale de la BCE est en contact avec les représentants des banques centrales nationales pour déterminer la politique monétaire dans l’ensemble de la zone euro. A strictement parler, toutes les banques centrales que des pays appartiennent à la zone euro ou soient en dehors, font partie de SEBC et leur dirigeant siège au Conseil Général de la BCE. Ce Conseil Général, au contraire du conseil des gouverneurs n’a que peu de pouvoir et ne prend pas les décisions sur les taux d’intérêt de la zone euro. Les auteurs du traité de Maastricht espéraient créer une banque centrale indépendante libérée d’influences politiques qui pourraient conduire à l’inflation. Le traité donne au SEBC un mandat impératif de s’attacher à la stabilité des prix et comprend de nombreuses dispositions destinées à abriter les décisions de politique économique de toute influence politique. En outre, à la différence de toute autre banque centrale dans le monde, le SEBC agit au-dessus et en dehors de tout gouvernement national. Certes, le SEBC doit informer régulièrement le Parlement Européen de ses activités mais celui-ci n’a pas de pouvoir d’en changer le statut. Cela exigerait un amendement au traité de Maastricht, qui devrait être approuvé par les parlements ou les électeurs de chacun des pays membres de l’UEM. Certains critiques reprochent au traité d’avoir été trop loin en isolant le SEBC des processus démocratiques normaux. Malgré ce haut degré d’indépendance statutaire, le SEBC reste dépendant du système politique sous deux aspects au moins. D’abord, les membres du SEBC sont nommés par les gouvernements /bien que pour un terme fixé et non renouvelable/. Ensuite le traité de Maastricht laisse les décisions finales en matière de politique de change pour la zone euro entre les mains des autorités politiques. Ce partage des pouvoirs est surprenant puisque les choix en matière de taux de change déterminent le choix des politiques monétaires: le SEBC ne peut donc avoir de véritable indépendance monétaire s’il manque l’autorité de choisir les taux de change pour l’euro. Déjà dans les mois avant la naissance de l’euro les ministres des finances allemands et français suggéraient de possibles bandes d’objectifs dans les relations entre l’euro, le yen et le dollar. Il reste à voir si les hommes politiques et le SEBC se battront sur le taux de change de l’euro! Le cadre légal existant paraît donner au SEBC le droit de rejeter les objectifs de taux de change que ces hommes politiques proposeraient s’il menaçait la stabilité des prix. 168 UEM – Union économique et monétaire. P.R.Krugman. M.Obstfeld Economie internationale. Ed.De Boeck Université, 2003. L’industrie et l’entreprise Le concept de politique industrielle a été l’objet de controverses répétées pendant de nombreuses années dans la Communauté. Le débat est souvent rendu confus par l’absence d’un cadre conceptuel approprié. Néanmoins, la Commission a défini en 1990 les grandes orientations de la politique industrielle communautaire dans un environnement ouvert et concurrentiel. La Communauté a été amenée à s’intéresser à certaines industries européennes en raison de leurs médiocres performances sur le marché mondial. Les politiques industrielles nationales ne sont plus en mesure de répondre aux défis de la concurrence, qu’il s’agisse d’industries traditionnelles ou de haute technologie. Ainsi, le processus de restructuration industrielle et le phénomène d’interdépendance économique sont-ils étroitement liés. Derrière l’approche communautaire de la politique industrielle, il y a la volonté de promouvoir le fonctionnement le plus efficace des marchés. Globalement, le concept s’exprime par un équilibre adéquat entre les éléments suivants: • Premièrement, fixer les conditions stables et à long terme permettant un fonctionnement efficace de l’économie: maintenir un environnement réellement concurrentiel /en exerçant notamment la plus grande vigilance sur les très grandes concentrations et soutiens financiers accordés par les pouvoirs publics dans une perspective d’adaptation des structures de l’appareil de production aux modifications de la demande et de la division internationale du travail/ ainsi qu’un haut niveau de formation, de cohésion sociale et de protection de l’environnement. Dans certains secteurs, considérant le danger de fragmentation qui défavoriserait l’industrie européenne au plan international, la Commission recommande au contraire d’accélérer le regroupement des entreprises européennes. C’est le cas de certains accords de spécialisation, de recherche et développement ou de l’industrie aérospatiale pour laquelle elle préconise le regroupement des constructeurs. Dans d’autres secteurs, pour éviter des monopoles exploitant des réseaux qui fournissent, en vertu d’une obligation de service public, des services de base sur tout ou partie du territoire d’un Etat membre, la Commission poursuit une politique de libéralisation qui touche la production et la distribution de gaz et d’électricité, les télécommunications, les services postaux et les transports. • Deuxièmement, mettre en place les principaux catalyseurs pour l’ajustement structurel. A cet égard, l’achèvement du marché intérieur a joué un rôle stratégique : ses principes de mise en œuvre, à savoir l’harmonisation des exigences essentielles et la reconnaissance mutuelle des systèmes nationaux, fournissent des opportunités optimales pour le développement industriel. En particulier, les normes communes font la promotion de la compétitivité en réduisant les coûts pour les producteurs, en formant les préférences des consommateurs à travers la familiarisation aux produits, en permettant enfin l’émergence de nouveaux marchés par le développement des nouvelles technologies lorsque celles-ci sont un préalable pour la production industrielle ou le marketing. De même, la réalisation de la neutralité fiscale entre la 169 production nationale et les importations en provenance des partenaires, avec l’adoption d’un système commun de taxe sur la valeur ajoutée /TVA/ et d’un principe de traitement des échanges commerciaux transfrontaliers identiques au principe de traitement des échanges internes aux Etats, est un déterminant essentiel de l’européanisation du champ d’intervention des entreprises, grandes et petites. On notera l’importance majeure des marchés publics pour la compétitivité industrielle: cette importance est liée à leur taille /16% du PIB européen/, mais aussi au potentiel d’augmentation de la demande des produits de technologie la plus avancée qu’ils recèlent et à leur concentration sur un nombre restreint de secteurs qui dépendent d’un marché compétitif des commandes publiques pour développer les produits et les qualifications nécessaires pour réussir sur le plan international. • Troisièmement, développer les instruments permettant d’accélérer l’ajustement structurel, de renforcer la base technologique et d’améliorer la compétitivité, notamment par l’exploitation des atouts offerts par la diversité régionale et la promotion des PME /promotion technologique, stimulation des partenariats et financement en capital-risque pour l’innovation technologique des PME/. En raison du rôle stratégique de la diffusion et de l’exploitation des technologies, leur promotion ne peut pas être assurée par des mesures isolées. Elle requiert la mise en œuvre d’un ensemble de mesures cohérentes entre elles: par le renforcement de l’ampleur et de la nature coopérative de l’effort de recherche précompétitive, par la promotion d’une politique active de l’innovation veillant au transfert rapide des connaissances à partir de la recherche fondamentale jusqu’au niveau de son exploitation industrielle, par l’effet positif que peuvent exercer sur la demande un niveau élevé de normalisation, la mise en place des réseaux transeuropéens technologiquement avancés et des marchés publics ouverts à l’offre des technologies les plus sophistiquées. La politique de l’entreprise vise trois grands objectifs qui intéressent tout particulièrement le secteur industriel: la création d’un cadre juridique propice à l’implantation et au développement des entreprises dans la Communauté; la création d’un environnement économique favorable à l’épanouissement des entreprises dans le Marché unique; la promotion de la coopération entre entreprises de différentes régions de la Communauté /aide au rapprochement des entreprises et promotion des groupements européens d’intérêt économique - GEIE - aides à la création d’entreprises conjointes transnationales, soutien technique et financier aux partenariats entre PME européennes et entreprises asiatiques notamment/. Sur ce dernier point, l’expérience coopérative des “quatre moteurs” de l’Europe /BadeWurtemberg, Piémont, Catalogne, Rhône-Alpes/ fournit un exemple particulièrement pertinent des synergies latentes entre régions partenaires. Fusions-acquisitions internationales /ventes et achats en milliards de dollars/ Union européenne Pays développés Monde 1990 62,1 134,2 150,6 Ventes 1995 75,1 164,6 180,6 1999 344,5 644,6 720,1 170 1990 80,5 143,2 150,6 Achats 1995 81,4 173,7 186,6 1999 497,7 677,3 720,1 Il faut enfin noter qu’un accord politique a pu être trouvé au sein du Conseil des ministres /décembre 2000/ permettant d’établir le statut de la société européenne et sur la directive concernant la participation des travailleurs de ces sociétés. Le règlement donne, depuis fin 2001, aux entreprises qui opèrent sur plusieurs Etats membres la possibilité de se constituer en société de droit communautaire et d’évoluer comme un opérateur unique dans toute l’Union. Ch.Hen. J.Léonard. L’Union européenne.P.: Ed. La Découverte, 2003. Ex. 20. Répondez aux questions: 1. Dans quelles conditions ont été définies les orientations des politiques industrielles communautaires? 2. Pourquoi la Communauté s’est-elle intéressée à de certaines industries européennes? 3. Par quoi se caractérisaient ces industries? 4. Quel objectif visait la politique industrielle communautaire? 5. Définissez en une phrase chacun des éléments du concept de cette politique. 6. En quoi consiste l’essentiel du premier élément? 7. Comment la Communauté veut-elle atteindre un fonctionnement efficace de l’économie européenne? 8. Pourquoi prétend-on prêter une attention sans défaillance aux entreprises à haut niveau de concentration? 9. Quelle perspective proposait le soutien financier public? 10. Dans quel cas la Commission recommandait-elle d’accélérer le processus de regroupement des entreprises? 11. Quels types d’activité économique ont été soumis au contrôle spécial de la Communauté? 12. Quelle politique poursuit la Commission pour éviter des monopoles? 13. En quoi consiste l’essentiel du deuxième élément de la politique communautaire? 14. Qu’entend-on par les principaux catalyseurs? 15. En quoi consiste le rôle d’achèvement des marchés intérieurs dans l’harmonisation des systèmes nationaux? 16. Quelle optimisation de normes analyse l’auteur? 17. Pourquoi les normes optimales communes sont nécessaires pour le développement harmonieux des marchés européens? 18. Quel résultat attend-on de normalisation dans le domaine de la consommation, fiscalité, réduction des coûts de production? 19. Quelle importance possèdent les marchés publics pour la compétitivité industrielle? 20. Quel potentiel possèdent ces marchés? 21. En quoi consiste l’essentiel du troisième élément de la politique industrielle communautaire? 22. Comment prétend-on accélérer l’ajustement structurel des entreprises? 23. Quels sont les éléments de cet ajustement? 171 24. Quelle aide doivent recevoir les entreprises dans le processus de leur promotion? 25. Quel rôle y joue la stimulation de partenariat et le financement des innovations? 26. Quelles opportunités recevront les PME? 27. Quel ensemble de mesures cohérentes doit être mis en place dans la diffusion et l’exploitation des technologies? 28. Quels sont les objectifs que vise la politique de l’entreprise en Europe? 29. Pourquoi est-il tellement important de créer un cadre juridique conforme pour les entreprises qui opèrent dans plusieurs pays membres de l’UE? 30. Quelle fonction remplit le tableau introduit dans le texte? 31. Quel statut de l’entreprise européenne a été élaboré par le Conseil de ministre de la Communauté? 32. Résumez ce texte en forme de notes. Ex. 21. Expliquez le lexique suivant en français: Controverse, catalyseur, européanisation, opérateur, cadre conceptuel approprié, environnement ouvert et concurrentiel, performance médiocre, restructuration industrielle, recherche précompétitive, interdépendance économique, équilibre adéquat, ajustement structurel, achèvement du marché intérieur, rôle stratégique, marché compétitif, PIB européen, mesure cohérente, réseau transeuropéen, cadre juridique, environnement économique favorable, soutien technique et financier, entreprise conjointe transnationale, exemple pertinent, synergie latente, concept de politique industrielle, fonctionnement efficace de l’économie, danger de fragmentation, politique de libéralisation, familiarisation des produits, stimulation des partenariats, neutralité fiscale, émergence de nouveaux marchés, système commun de taxe sur TVA, échanges commerciaux transfrontaliers, exploitation des atouts, financement en capital-risque, niveau élevé de la normalisation, groupement européen d’intérêt économique, participation des travailleurs, répondre aux défis de la concurrence, maintenir un environnement concurrentiel, exercer la vigilance, fournir des opportunités, défavoriser l’industrie, accélérer le regroupement, préconiser le regroupement, éviter les monopoles, receler, faire la promotion de la compétitivité, réduire les coûts, renforcer la base technologique, être propice, opérer sur plusieurs Etats. Ex. 22. Ces phrases sont trop longues ce qui peut empêcher leur compréhension. Divisez-les en quelques phrases sans perdre leur sens: 1. Premièrement, fixer les conditions stables et à long terme permettant un fonctionnement efficace de l’économie: maintenir un environnement réellement concurrentiel /en exerçant notamment la plus grande vigilance sur les très grandes concentrations et soutiens financiers accordés par les pouvoirs publics dans une perspective d’adaptation des structures de l’appareil de production aux modifications 172 de la demande et de la division internationale du travail ainsi qu’un haut niveau de formation, de cohésion sociale et de protection de l’environnement. 2. De même, la réalisation de la neutralité fiscale entre la production nationale et les importations en provenance des partenaires, avec l’adoption d’un système commun de taxe sur la valeur ajoutée /TVA/ et d’un principe de traitement des échanges commerciaux transfrontaliers identiques au principe de traitement des échanges internes aux Etats, est un déterminant essentiel de l’européanisation du champ d’intervention des entreprises, grandes et petites. 3. On notera l’importance majeure des marchés publics pour la compétitivité industrielle: cette importance est liée à leur taille /16% du PIB européen/, mais aussi au potentiel d’augmentation de la demande des produits de technologie la plus avancée qu’ils recèlent et à leur concentration sur un nombre restreint de secteurs qui dépendent d’un marché compétitif des commandes publiques pour développer les produits et les qualifications nécessaires pour réussir sur le plan international. 4. Elle requiert la mise en œuvre d’un ensemble de mesures cohérentes entre elles: par le renforcement de l’ampleur et de la nature coopérative de l’effort de recherche précompétitive, par la promotion d’une politique active de l’innovation veillant au transfert rapide des connaissances à partir de la recherche fondamentale jusqu’au niveau de son exploitation industrielle, par l’effet positif que peuvent exercer sur la demande un niveau élevé de normalisation, la mise en place de réseaux transeuropéens technologiquement avancés et des marchés publics ouverts à l’offre des technologies les plus sophistiquées. Ex. 23. Comment la grande distribution se prépare-t-elle à la vie avec euro? Lisez et traduisez: Avant l’acte 1, remue-ménage en coulisses En jouant le rôle d’un accélérateur de changement, l’euro a modifié la vie des entreprises et des administrateurs, de Danone à Bercy. Surprise: seule la banque centrale européenne a échappé à la révolution culturelle. Danone simplifie à tour de bras L’euro, avait-on dit, allait révolutionner les produits des grandes enseignes alimentaires. Les paquets de gâteaux, les yaourts? Il seraient plus grands ou plus petits, pour établir de nouveaux prix faciles à retenir. A Danone, pourtant leader mondial des produits laitiers frais et des biscuits sucrés “nos premières études ont très rapidement montré que nous ne pouvons pas tout changer en même temps,” explique Francis Coulon, trente ans de maison, nommé directeur du projet euro pour le groupe Danone 1997. C’est donc dans les coulisses que tout s’est passé, d’abord dans les relations du groupe avec la grande distribution. “Si le consommateur a le sentiment d’être dupé, s’il passe une heure devant le linéaire à essayer de comprendre les prix ou s’il en met deux à faire ses courses, c’est toute consommation qui en pâtira”, explique Francis Coulon. Afin d’éviter ce fiasco, les deux acteurs ont signé au printemps des accords de coopération, une pratique inhabituelle. En outre, poursuit Francis Coulon, “euro a accéléré le processus d’ouverture des marchés, les distributeurs ont 173 commencé à adopter des politiques plus homogènes d’un pays à l’autre, notamment pour les promotions.” En Espagne, par exemple, Danone a profité de l’euro pour vendre ses yaourts par quatre au lieu de les céder à l’unité. “C’est une harmonisation européenne des formats qui nous a tout de même obligés à adapter les machines en production”, explique Juan Romeu, directeur du développement commercial en Espagne, le changement de devise a également simplifié les échanges. “Nous avions douze monnaies de travail dans la zone euro, nous n’en avons plus qu’une; nous avions 600 comptes bancaires en interne, il ne nous reste que 100”, égrène Francis Coulon. L’euro a aussi accru les échanges entre les filiales. “L’idée était de repérer les meilleures pratiques dans chaque pays, puis de les faire redescendre” pour que chacun puisse s’en inspirer. Le paquet de gâteaux Mikado à 1 euro en Italie ou la pédagogie espagnole sur la conversion entre la monnaie nationale et l’euro ont été cités en exemple dans les autres sociétés européennes. Le passage à l’euro a encore permis d’affiner la connaissance des acheteurs de produits Danone. “Les études réalisées nous ont fait reconsidérer l’importance du prix dans la décision d’achat du consommateur, par rapport au poids de la marque ou de la promotion. L’euro n’est pas de l’investissement perdu”. Le coût du passage à la monnaie unique n’a pas été chiffré, mais le groupe reconnaît qu’il y a finalement trouvé “autant d’avantages que d’inconvénients”. D’ailleurs, si l’entreprise de Franck Riboud a communiqué sur un gel des prix entre novembre 2001 et mars 2002, elle reconnaît avoir opéré des hausses de prix dès l’été dernier. S’il fallait comprendre que l’euro pouvait devenir une opportunité à condition de l’anticiper, alors le groupe alimentaire n’en a pas perdu une miette. V.Le Billon. L’Expansion. 2001. № 655. Auchan revoit son organisation Trop à étroit au siège social, “l’équipe euro” d’Auchan se cache entre un hôtel Formule 1 et un Courtepaille, dans une zone commerciale de Villeneuve d’Ascq. Un préfabriqué peu avenant rassemble une équipe de huit personnes dans des bureaux sommaires. Si le changement de monnaie n’a pas engendré de restructuration ni été créateur d’emplois, le passsage a fait évoluer les façons de procéder. “Cela a été l’occasion pour l’entreprise de décloisonner les services et de mettre en place des équipes pluridisciplinaires”, explique François Guermonprez, directeur du projet euro. Des processus ont ainsi pu être accélérés, des modernisations plus rapidement mises en places. Si le service informatique a aspiré le gros budget dédié à la nouvelle devise, soit 46 millions d’euros, tous les services ont été passés en revue. La fiche de paie a été redéfinie et son traitement, externalisé. Les matériels de pesage ont été modifiés, jusqu’aux chariots, qui pourront accapter les pièces de 1 euro. Même l’étiquette de prix a été entièrement redessinée. Concernant les achats, si les centrales restent nationales, de sensibles améliorations ont été apportées: “Le passage à l’euro a incité les fournisseurs à simplifier les tarifications – il y a désormais moins de cascades de ristournes – et à 174 clarifier les catalogues de produits”, explique Patrick Flahaut, chef de groupe achats alimentaires. En matière commerciale, Auchan a également engagé une course de fond. Depuis deux ans, les hôtesses de caisse proposent systématiquement au client le paiement en euros. Mi-octobre, 17% des clients effectuaient leur paiement en euros. François Guermonprez s’est fixé un objectif beaucoup plus ambitieux: il voudrait que 70% des paiements scripturaux soient effectués en euros d’ici à la fin novembre. Mais, aux caisses des magasins, les anecdotes hautes en couleur fourmillent encore, rappelant que le “projet d’entreprise” n’est pas complètement achevé. Ainsi, le mois dernier, dans la région lilloise, un client âgé s’énerve à la caisse: ”Non, vous me le proposez chaque fois, mais je ne veux pas payer en euros. Et je tiens à vous dire que j’ai assez de stocks de billets chez moi pour payer en francs jusqu’à la fin de mes jours”. Si tout est prêt chez Auchan, côté clients, la révolution de l’euro n’est pas encore complètement gagnée. C. Varin. L’Expansion. 2001. № 655. Ex. 24. Répondez aux questions: 1. Comment les grands groupes et les chaînes de grande distribution se préparentils à l’introduction de l’euro? 2. Quelle révolution culturelle évoque l’auteur? 3. Comment la grande distribution a réagi à l’apparition de l’euro? 4. Pourquoi selon le directeur du groupe Danone est-il impossible de changer tous les prix en même temps? 5. Pourquoi faut-il rendre les nouveaux prix compréhensibles pour le consommateur? 6. Comment l’introduction de l’euro a-t-elle facilité la vie de l’entreprise? 7. Qu’est-ce qui a permis d’affiner la connaissance des produits Danone? Comment? 8. Comment vous considérez le réajustement des prix et des volumes dûs à l’euro? 9. Qu’est-ce que Francis Coulon comprend sous l’harmonisation européenne? 10. De quelle façon l’euro a-t-il accru les échanges entre les filiales? De quelle information s’échange les représentants de la grande distribution des pays différents? 11. Le coût du passage à la monnaie unique n’a pas été chiffré, mais le groupe reconnaît qu’il y a finalement trouvé autant d’avantages que d’inconvénients. Commentez ce passage en exposant clairement vos arguments. 12. Comment le groupe Danone réussit-il à ne rien perdre? 13. Comment le groupe Auchan se prépare-t-il à la restructuration? 14. Quelles fonctions remplit une équipe pluridisciplinaire? 15. Qu’est-ce que ce groupe a déjà réalisé? 16. Quels changements a réalisés Auchan dans le domaine commercial? 17. Comment les clients ont réagi aux changements introduits par Auchan? 175 Ex. 25. Interview avec Claude Piana, directeur commercial change et dérivés de taux d’intérêt de la Société Générale. Reconstituez cette interview. L’ordre des questions est celui selon lequel elles ont été posées. Les réponses aux questions de l’interview sont dans le désordre. Elles peuvent être composées d’un ou de plusieurs paragraphes. Associez les réponses aux questions. 1. L’introduction de l’euro a-t-elle réduit vos activités? 2. L’euro s’impose-t-il comme monnaie de facturation? 3. Les marchés financiers sont réputés moutonniers, peut-on faire confiance à un banquier pour fixer un cours de change? 4. Vous évoquez des solutions comme le terme préavis ou les options. Mais les opinions semblent encore faire peur aux PME car réputées délicates à manier et plus chères que le terme. A/ Les banquiers sont proches des marchés, ils sont spécialistes et bénéficient de support d’équipes d’analystes sur les taux, le change, l’économie. Néanmoins, ils ne sont pas devins aussi, une PME qui travaille avec deux banques différentes peut avoir deux anticipations différentes à un moment donné, de l’évolution d’un cours de change. Mais ma réponse à votre question est oui parce que nous sommes spécialistes du change alors qu’un responsable financier de PME a des dizaines d’autres sujets à traiter. C'est cette spécialisation qui nous permet d’avoir un niveau de conseil intéressant sur deux aspects: comment se couvrir et quel est le meilleur moment pour le faire. Nous pouvons conseiller les PME sur des opérations simples comme sur les élaborées, si elles sont plus adaptées à leur problématique financière. B/ Vu depuis notre salle de marché, pas vraiment. Certains nos clients, lorsqu’ils veulent facturer ou payer en euros, se heurtent à des réalités économiques, de concurrence, de relations clients/fournisseurs. Sur les flux Europe/Asie, par exemple, je ne vois que très peu de biens asiatiques facturés en euros. C/ Oui, les premiers mois après l’introduction de l’euro sur les marchés financiers en 1999, avec la disparition de couples de devises comme le deutsche mark/franc. Depuis, au contraire, les volumes globaux que nous traitons ont fortement augmenté, dans des proportions très significatives. Une première explication à l’augmentation de nos volumes est que le cours euro/dollar a été très volatile depuis l’introduction de l’euro. Et le couple principal de devises que nous traitons, euro/dollar, représente 50% de notre activité, avec des montants extrêmement importants, loin devant le sterling. On voit ainsi nettement, dans nos flux, l’émergence d’un pôle de devises des pays de l’Est qui correspond à des échanges commerciaux avec ces pays, par exemple, zloty polonais ou la couronne tchèque. D/ Cela dit, je comprends tout à fait que les options puissent encore inspirer une certaine crainte, car elles comportent un effet de levier. Nos clients ne sont pas des 176 spéculateurs et, si une PME sait qu’elle doit recevoir 3 millions de dollars dans trois mois, acheter le droit de vendre ces dollars dans trois mois n’est en aucun cas de la spéculation, c’est plutôt une démarche proche de l’assurance, avec un prix qui est proportionnel au risque couvert. E/ Or, l’augmentation de nos volumes s’explique en partie par la volatilité du cours euro/dollar. La volatilité, qui est d’une certaine manière le prix de l’incertitude, est au cœur du risque de change. C’est un aspect important car, en 1999, il faut se souvenir que le consensus du marché n’était qu’avec l’euro, il y aurait moins de volatilité. Dans la pratique, ça n’a pas du tout était le cas. L’amplitude des variations a même été phénoménale. L’euro a été introduit à 1,20 dollars en janvier 1999, il a plongé jusqu’à 0,82 fin 2000, avant de remonter, à partir de mars 2002 jusqu’à un pic de 1,29 en février 2004. La volatilité du change euro/dollar a été, depuis quatre à cinq ans, du même ordre de grandeur, que celle du change deutsche mark/dollar pendant les quinze années précédentes, soit 10! F/ Il y a vingt ans, les produits dérivés étaient relativement nouveaux. Aujourd’hui, ils sont devenus un produit de base, enseigné dans les universités. La Société générale a très tôt investi dans ce segment et a fait des dérivés l’une de ses spécialités, nos clients nous ont suivis dans ce développement et actuellement, nous traitons 30% de nos volumes contre 30% pour le spot et 40% pour le terme. C.Gilguy. Le MOCI. 2004. № 1669 Ex. 26. Traduisez par écrit: Фактор экономического роста Евро является фактором экономического роста в Европе. Для его введения и установления нормального и стабильного экономического окружения необходимо оздоровление финансовой политики. Чем более государство развивает сберегательную реформу, чтобы оплачивать собственный финансовый дефицит, тем более поднимаются ставки. Слишком высокая цена денег останавливает инвесторов, сдерживает экономический рост и увеличивает безработицу. Крупным преимуществом евро является поставленное в 1993 г. перед государствами-кандидатами условие привести в порядок свои финансовые структуры. С другой стороны, евро является важным дополнением единого рынка. Отказавшись от изменений обменных ставок и создав возможность сравнивать цены, евро участвует в разрушении внутренних финансовых перегородок, а рынок без риска потерять на обмене улучшает работу предприятий. Потребители первыми почувствуют выгоду единой валюты. Исследование, проведенное Европейской комиссией в октябре 1996 г., сделало очевидным разницу в ценах в разных странах Европы: один и тот же автомобиль, например, стоит в Португалии на 40% дороже, чем в Великобритании. С появлением евро в ценах наступает ясность. 177 Появление евро не является при этом самоцелью. Успех будет полным, и плоды этого успеха собраны в тот день, когда Европа оценит все последствия процесса экономической интеграции. С этой целью Европейский Союз призывает к прогрессу в четырех основных направлениях. В первую очередь, евро должно выступить единым фронтом на международной сцене. Это напоминает о существовании не до конца разрешенной проблемы внешнего представительства. Евро – не только символ экономической мощи, его целое состоит в том, чтобы стать действенным орудием предупреждения и урегулирования кризисов и позволить Европейскому союзу принять участие в реформировании международной финансовой и валютной системы. Кроме того, строительство валютного союза требует тщательной подготовки к 1 января 2002 г., следующей важной дате после 1 января 1999г. Многое остается еще несделанным, введение новых монет и денежных ассигнаций в евро представляет для потребителя практическую и психологическую проблему. Речь также идет об усилении интеграции европейских финансовых рынков, что в некоторых случаях требует передачи полномочий на европейский уровень. Ш.-Е де Сильги. Label France. 2000. № 40. Ex. 27. Trouvez les équivalents russes: Désinflation, thuriféraire, catalyseur, conjoncture distincte, changes erratiques, attaque spéculative, convergence monétaire, budget européen, emprunt immobilier, monnaie fiduciaire, investissement privé, coût social, changes aberrants, conséquence monétaire, entreprise conjointe transnationale, synergie latente, flottement de taux de change, crise de change, cadre conceptuel approprié, monnaie référence, constitution des groupes européens forts, achèvement du marché intérieur, danger de fragmentation, familiarisation des produits, stimulation des partenariats, système commun de taxe sur TVA, échanges commerciaux transfrontaliers, assumer un échec, être libellé dans la même monnaie, être propice à la croissance, propulser le mark à la hausse, engendrer des distorsions de concurrence, se forger de nouveaux repères, casser la menace inflationniste, optimiser le policy mix, adhérer à l’euro, modifier la donne, gagner des parts de marché, fixer de façon définitive et irrévocable, se convertir à la monnaie unique, renoncer à leurs monnaies respectives, fixer les parités entre les devises européennes, facturer importations et exportations, investir dans la jeune devise, faire promotion de la compétitivité, bénéficier d’une politique personnalisée, répondre aux défis de la concurrence, fournir des opportunités, préconiser le regroupement. Ex. 28. Trouvez les équivalents français: Обесценение, европеизация, денежная политика, интегрированный рынок, постоянная переоценка, дестабилизирующий эффект, валютный курс, долгосрочная процентная ставка, недооцененная валюта, международная 178 резервная валюта, европейский бюджет, композиционные валюты, дополнительно эмитированные деньги, юридические рамки, исключительный рост, налоговое облегчение, производительное инвестирование, внутренний спрос, европейский внутренний валовой продукт, техническая и финансовая поддержка, пересмотр валютных паритетов, привязывание франка к марке, свободное обращение капиталов, обмен по паритету, форвардная сделка с валютой, корректируемые валютные курсы, стабильность валютных обменов, выравнивание цен, рычаг экономической политики, ставка налогообложения, эффективное функционирование экономики, экономический цикл развития, структурное соответствие, возникновение новых рынков, снижение занятости, падение рынка акций, посредственные показатели, промышленная реструктуризация, предварительное изучение конкуренции, финансирование рисковым капиталом, вести налоговую и социальную политику, амортизироваться потреблением, поддержать условия конкуренции, избегать монополий, усилить технологическую базу, действовать на территории многих государств, защищать валютный паритет, отрицательно влиять на рост, пользоваться девальвацией, ограничивать изменение валютных курсов, замедлить рост цен, обеспечить процветание континента, стать неуправляемым, поднять процентную ставку, девальвировать, вступить в полосу кризиса, стоить приблизительно 90 центов. Ex. 29. Traduisez les mots et les expressions suivants: Gains de productivité, оказывать давление, mirobolante, внутренний валовой продукт, stagnation, отступление, vigueur, зависеть, diversification géographique, оборудование, tirer parti, внезапный рост, chuter, подвергнуть сомнению, reprise, малообещающий, recession, зарегистрировать, baisser les coûts de l’entreprise, отступление, terne, ожесточение, sous réserve. Ex. 30. En utilisant le lexique ci-dessus traduisez oralement le texte suivant: Une reprise graduelle Gains de productivité insuffisants, faiblesse de la demande intérieure, hausse de l’euro risque de peser sur les exportations: les perspectives de croissance de la zone euro en 2004 ne sont pas mirobolantes. La Société générale prévoit une progression de PIB limitée à 1,3% / +1,5% en 2005/, CDC Ixis de +1,5% , quand la croissance américaine devrait atteindre….4,5%. Après plusieurs trimestres de stagnation ou de baisse, le rebond du PIB de la zone euro au dernier trimestre 2003 /+0,7%/ avait surpris par la vigueur. Mais il tient surtout à la hausse des exportations. Leur contribution à la croissance a atteint le niveau record d’un point de PIB. Du fait de la diversification géographique de ses exportations hors zone euro et de la spécialisation de son industrie dans les biens d’équipement, l’Allemagne semble mieux placée que la France pour tirer parti du dynamisme retrouvé du commerce mondial. Sous réserve, d’une nouvelle hausse brutale de l’euro, qui pourrait remettre en cause la reprise dans la zone, les sources de croissance domestiques restant peu prometteuses. 179 Si l’Allemagne est sortie de la récession à la fin de l’été dernier, la consommation privée y a encore enregistré un recul de 0,6% au dernier trimestre 2003, tandis que l’investissement chutait de 2,6%. En outre, notent les économistes de la Société générale, “la hausse de l’euro rendant plus impératives les baisses de coûts des entreprises, les perspectives d’emploi restent ternes dans la plupart des économies de la zone. Et le durcissement des politiques budgétaires, notamment en Allemagne et en France, offre peu d’espoir quant à l’évolution du pouvoir d’achat des ménages”. CDC Ixis – banque à destination des institutionnels et des entreprises. Propose une large gamme de produits comme ventures, innovaton, gestion des actions, etc. Enjeux. 2004. Février Ex. 31. Traduisez ce texte en russe, puis retraduisez-le en français. Comparez votre traduction avec le texte initial. L’arrivée de l’euro a fait disparaître les repères de prix La phase de mise en place de l’euro a été un incontestable succès dans la mesure où elle ne s’est pas accompagnée des problèmes redoutés: refus des consommateurs, difficultés de conversion, fausse monnaie. Affichages erronés, baisse de la consommation… Les seuls dérapages ont concerné les prix de certains produits. Ainsi, les lessiviers avaient réduit à plusieurs reprises le poids de leurs produits tout en maintenant le même prix de vente /mais en accroissant le pouvoir avant/; les barils de certaines marques sont passés de 4,5 kg début 2000 à 3, 28 kg en juin 2001, soit une hausse du prix au kilo atteignant parfois 40%. Des hausses très fortes ont été également constatées sur les produits alimentaires, cosmétiques, etc. Ces pratiques entretiennent la méfiance des consommateurs à l’égard de l’offre commerciale en général. Elles accroissent le stress lié aux actes d’achat et justifient l’infidélité croissante aux marques et aux enseignes. Si les Français ont appris à agir en euros, ils n’ont pas encore appris à penser dans la nouvelle monnaie. Cette seconde phase sera beaucoup plus longue, car elle nécessite de reconstituer un référentiel de prix dans les esprits. On constatait cependant avant l’arrivée de l’euro que seuls 2% des Français connaissaient le prix exact des produits courants, un sur cinq l’estimait à plus ou moins 5% près, 40% se trompaient d’au moins 20%. L’ajustement sera plus rapide pour les produits d’usage courant /alimentation, essence…/ que pour les biens d’équipement ou les services. Certains achats importants ou non urgents ont pu ainsi être repoussés. Enfin, les écarts de prix sont divisés par un peu plus de six, ce qui modifie leur perception. G.Mermet. Francoscopie 2003. P.: Larousse 2002 Ex. 32 . Sujets à développer: 1. La mise en place de l’euro le 1-ier janvier 2002 va-t-elle avoir des conséquences sur le marché national et sur les relations entre Russie et ses partenaires européens? 2. En 2002, la monnaie unique a fait son apparition dans de nombreux pays européens. Que pensez-vous de cette mesure? L’euro a-t-il été en mesure de concurrencer le dollar? 180 3. Quelles leçons l’expérience européenne permet-elle de tirer pour autres zones possibles de monnaie, comme Mercosur de l’Amérique du Sud? 4. Que pensez-vous de la mondialisation des phénomènes économiques? Vous essaierez de définir le concept de mondialisation et donnerez des exemples concrets de mondialisation pour illustrer vos propos. Pensez-vous que cette évolution des échanges soit positive ou négative? MERCOSUR – Marché commun du Cône Sud. Texte complémentaire Risque de change, quelle solution pour les PME? L’euro a simplifié la vie de beaucoup de PME. Mais le risque de change demeure. Pour preuve: les yoyos du billet vert. Alors, comment y faire face? Expériences d’entreprises et conseils des experts. 31 décembre 1999. Minuit. Les marchés financiers de 11 pays /rejoints ensuite par la Grèce/, basculaient dans l’euro. Soudain, la vie de nombreuses entreprises impliquées dans les échanges intra-européens était drastiquement simplifiée… D’aucuns misaient alors sur une réduction de la volatilité des changes entre la nouvelle monnaie européenne et le dollar américain. Cinq ans après le pari est perdu! Les spécialistes des marchés de changes expliquent que, bien au contraire, la volatilité du cours euro/dollar a été d’une ampleur considérable et, malgré les hypothèses avancées par les analystes financiers, nul ne sait vraiment si elle va se réduire à terme durable. L’idéal pour ne jamais être exposé à un risque de change facturation: en euros…et des coûts uniquement libellés en euros. Une évidence. Chaque entreprise le sait, mais la réalité est toute autre dès que l’on franchit les frontières de l’Europe. Le Domaine Michel Laroche est un cas d’école: ce producteur de vins de Chablis et de Languedoc réalise 85% de son chiffre d’affaires /32,3 millions d’euros/ à l’export dont 15% hors UE, principalement vers l’Asie et l’Amérique du Nord. “Nous facturons toutes nos ventes en euros, explique Jacky Degousse, le directeur financier de l’entreprise. En distribution, nous travaillons aujourd’hui avec de grands groupes multinationaux comme Rémy aux Etats-Unis ou LVMH au Japon. Ces derniers acceptent de prendre à leur compte la gestion du risque de change, car ils sont en mesure d’organiser la gestion de leur flux de trésorerie en différentes devises de façon efficace à l’échelle mondiale. Car la meilleure façon de gérer une devise à l’achat ou à la vente, c’est d’avoir une contrepartie équivalente dans cette devise. Ce que nous ne pouvons pas nous permettre, car nous sommes une petite société productrice dont tous les coûts sont en euros”. Cette situation confortable n’a pas toujours existé pour Michel Laroche: “Il y a encore cinq ans, nous gérions nous-mêmes le risque de change quand nous vendions en dollars ou en yens à nos distributeurs. Mais c’était délicat et dangereux, poursuit le directeur financier. Nous prenions notamment des couvertures à termes sur douze mois. Mais si nous parvenions à nous couvrir sur cette période, ensuite, c’était l’inconnu. Si le cours de la devise avait baissé, il fallait renégocier nos prix avec le 181 distributeur en rognant sur nos marges, car nous ne pouvions pas répercuter la totalité de la baisse du taux de change.” Sans compter qu’un distributeur peut, du jour au lendemain, décider de prendre à sa charge le risque de change car le cours est devenu avantageux, laissant l’exportateur avec ses couvertures sur les bras. Les exportateurs de vins de Bourgogne en savent quelque chose: eux qui réalisent près de 40% de leurs activités aux Etats-Unis et qui ont subi des baisses de chiffre d’affaires de l’ordre de 20% du seul fait de la forte dévaluation du dollar par rapport à l’euro à partir de 2002 /de l’ordre de 15% en 2002, et encore 20% en 2003/. Lorsque le niveau de leur internationalisation et leur organisation le permettent, certaines PME peuvent gérer le risque de change en s’appuyant sur une bonne gestion de leurs flux de trésorerie, basée en équilibre entre les encaissements et les dépenses en devises. C’est le cas de Naturex, une petite société aveyronnaise spécialisée dans la fabrication d’ingrédients naturels pour l’industrie agroalimentaire et la nutraceutique /compléments alimentaires/. Naturex réalise un chiffre d’affaires de plus de 30 millions d’euros /pour 2004/ dont 90% sont réalisés hors de France. Depuis qu’elle a racheté, en 2002, une société américaine, Brucia Plants Extracts, et accru son activité outre-Atlantique, la vie de son responsable financier a changé. “Il y a un avant et un après Brucia, résume Tierry Lambert, directeur général adjoint de Naturex. Nous abordons aujourd’hui le problème du risque de change globalement. En effet, pour nos ventes, 60% de notre chiffre d’affaires est facturé en dollars, 40% en euros, et nous n’avons que quelques ventes en livres sterling et en francs suisses. Mais tous nos achats de matières premières et d’extraits naturels ainsi qu’une grande partie de nos coûts, grâce à nos filiales américaines, sont en dollars. Nous disposons d’une filiale de production au Maroc, mais les cours du dirham marocain évolue plus ou moins en fonction de celui de dollar”. N’utilisant aucun produit de couverture spécifique depuis des années, les dirigeants de Naturex ont privilégié une gestion équilibrée de leurs flux d’encaissements et de dépenses en dollars. “ Au fil des années nous avons délibérément basculé tous nos achats en dollars, car nous avons anticipé assez tôt un accroissement de nos ventes aux Etats-Unis en dollars”, précise-t-il. De sorte que Naturex ne procède plus que de façon très marginale à des opérations de change, sans couverture spécifique. Lorsqu’elle encaisse ses rares paiements en livres sterling ou en francs suisses, elle procède à la conversion immédiate /vente au comptant/ de ces devises. “Nous avons des comptes en dollars dans les banques françaises qui fonctionnent comme des comptes en euros, sans opération de change”, ajoute-t-il. Même si Naturex a ressenti l’impact négatif de la forte baisse de dollar par rapport à l’euro sur son chiffre d’affaires. Pour le seul premier semestre 2004, cet impact négatif a été de l’ordre 1,2 million d’euros /sur un chiffre d’affaires estimé à 18,7 millions d’euros à dollars constants/, ce qui est loin d’être négligeable. Mais cette variation lui a plutôt été favorable au niveau de ses coûts. Or, c’est la marge qui compte. 182 La Papeterie de Cran rêvait sans doute d’un tel confort. Cette PME savoyarde spécialisée dans la fabrication de papiers spéciaux, réalise un chiffre d’affaires de l’ordre de 41 millions d’euros dont 80% à l’export, principalement en Europe. L’euro constitue donc la monnaie de facturation de près de 90% de ses ventes, les 10% restant étant facturés en livre sterling et en francs suisses. L’entreprise ne dispose plus que deux comptes en devises pour les encaissements, un en livres et un en francs suisses. Et un autre en dollars pour les achats. Au grand export, elle ne prend aucun risque en exigeant d’être payée avec des crédits documentaires en dollars ou en euros, formules qui éliminent le risque de change. Tout irait donc pour le mieux si près de 60% de ses dépenses constitués d’achat de pâte à papier, n’étaient pas libellés en…dollars. Or, pour cette PME de 180 personnes pas question de prendre le moindre risque sur ce poste stratégique. La sécurité est la priorité des priorités. “Je continue à couvrir le dollar par des achats à terme, même si l’évolution de son cours par rapport à l’euro peut nous sembler favorable depuis deux ans, souligne Martine Moutteau. Ce qui est important, c’est de connaître le prix de revient de la pâte à papier que nous achetons, et donc, à quel cours nous avons acheté nos dollars. Nous savons ainsi instantanément à quel prix nous pouvons vendre notre papier.” Martine Moutteau consacre un soin particulier à ce poste. Elle travaille avec deux banques, en ayant accès à leurs salles de marché par téléphone ou Internet. Elle suit également les grands indicateurs – taux d’intérêt, production, chômage, consommation, etc., - qui affecte l’évolution de la monnaie américaine dans la presse économique et les informations que lui donnent ses banques. Martine Moutteau a rodé, au fil des ans. Sa technique, utilisant une formule de couverture à terme sur douze mois, permettant de mixer sécurité /un cours de change dollar/euro maximum est fixé sur un an/ et opportunité /elle peut profiter d’une baisse du dollar par rapport à l’euro: l’achat à terme à préavis/. “Quelle couverture de change choisir? Ce qui lui permet une grande souplesse d’action. “Je couvre mes achats du dollars au mois le mois et je ne prends jamais tout d’un seul coup par exemple, si je sais que j’aurai besoin d’un million de dollars dans un mois, ce qui est un montant courant chez nous, je vais l’acheter par tranches afin de lisser mon cours de change et obtenir une moyenne intéressante pour la totalité du montant”. Trois PME internationalisées, trois histoires différentes. Des témoignages qui montrent que le risque de change peut être redoutable, mais correctement abordé et géré en fonction des besoins de l’entreprise et de sa stratégie financière et commerciale, il peut être un atout. A chaque entreprise sa solution, qu’elle soit interne / une organisation adéquate de la gestion de la trésorerie en devises, et/ou externe /les produits de couverture proposés par les établissements financiers. C.Gilguy LE MOCI. 2004. № 1669. Ex. 33. Répondez aux questions: 1. Quel est le thème de cet article? 2. Comment l’introduction de l’euro a-t-elle simplifié la vie des entreprises? 183 3. Dans quelle mesure le conseil de l’auteur pour éviter le risque de change correspond-il à la réalité? 4. Quelles entreprises choisit l’auteur en qualité d’exemple? 5. Y a-t-il quelque chose de commun entre ces entreprises? 6. Comment la compagnie de M.Laroche a-t-elle décidé le problème de couverture de risque de change? 7. Quelles possibilités s’offrent pour M.Laroche grâce à la coopération avec des grands groupes? 8. Comment a été la situation de la compagnie de M.Laroche avant? 9. Quelles difficultés a-t-il connues? 10. Quel était le résultat de la dévaluation du dollar pour cette compagnie? 11. Par quoi la compagnie Naturex diffère-t-elle de la compagnie La Domaine? 12. Qu’ont-elles de commun? 13. Quels résultats montrait Naturex avant le rachat de la compagnie américaine Brucia? 14. Avec quelles devises opère Naturex et pour quels besoins? 15. Quelle est la stratégie financière de Naturex? Enumérez ses points essentiels. Sont-ils forts ou faibles? 16. Par quoi cette compagnie remplace les produits de couverture de risque? 17. Quelles sont les caractéristiques économiques de la compagnie Papeterie Cran? 18. Quelle stratégie financière poursuit cette compagnie? 19. Combien de comptes a cette entreprise et pourquoi? 20. Quelle devise utilise la Papeterie Cran dans la facturation? Pourquoi cette compagnie ne court aucun risque en utilisant le crédit documentaire? 21. Comment M.Moutteau sort de la situation quand 60% des dépenses pour les matières premières sont libellés en dollars? 22. Comment cette PME réussit à éviter le risque? 23. Comment vous trouvez l’idée de M.Moutteau de changer le prix de papier en fonction de prix de dollar? 24. Qu’est-ce que la coopération avec des banques apporte à Martine Moutteau? 25. Pourquoi l’auteur trouve avantageuse la stratégie de cette femme? Revision Ex. 1. Choisissez les mots qui conviennent. Traduisez les phrases: 1. Le ………………de l’euro comme monnaie internationale date de 1999. Depuis cette date nos…………..des paiements, toutes les ………….financières avec l’étranger sont en euros. A/ Déplacement B/Compensations C/ Transactions Lancement Balances Affaires Emplacement Equilibres Echanges 184 2. Il y avait un dosage difficile à établir entre ………….et croissance et les banquiers centraux comme quelques experts ………………..à vouloir que l’euro soit une ……………….forte. A/ Inflation B/ S’accordaient C/ Unité Déflation S’associaient Monnaie Stagnation Satisfaisaient Parité 3. Le traité de Maastricht ……………que les membres de l’UE doivent satisfaire plusieurs critères ………………..de ……………………avant d’être admis dans l’UEM. A/ Impose B/ Microéconomiques C/ Divergence Spécifie Macroéconomiques Convergence Déclare Politiques Concentration 4. Le ………..d’inflation de pays ne peut pas être ……………….de 1,5% au dessus de la ……………………des trois pays membres avec l’inflation la plus faible. A/ Niveau B/ Extérieur C/ Proportion Taux Supérieur Moyenne Dimension Antérieur Equilibre 5. Le pays doit maintenir un taux de ………..stable à l’intérieur du ……………de change sans avoir …………………de sa propre autorité. A/ Changement B/ Combinaison C/ Dévalué Transfiguration Mécanisme Evalué Change Remontage Apprécié 6. Les pays considéraient qu’une monnaie européenne unique produirait un degré d’………………….des marchés plus important que le système de taux de change fixe …………………la menace de ………………monétaires et les coûts de transactions liés à la conversion entre elles des monnaies du SME. A/ Subdivision B/ En admettant C/ Refixations Intégration En sélectionnant Réalignements Assimilation En éliminant Dévalorisations 7. Outre ses ……………..économiques la monnaie européenne unique devait en effet …………………la volonté européenne de placer la coopération avant les ……………………nationales. A/ Actions B/ Figurer C/ Rivalités Corrélations Incarner Concours Fonctions Interpréter Particularités 8. Caractérisé par de fréquents réalignements monétaires et un ……………….étendu sur les mouvements des ……………, le SME sous sa forme initiale laissait une …………….de manoeuvre significative pour des politiques monétaires nationales. A/ Vérification nationale B/ Richesses C/ Margelle Contrôle gouvernemental Fortunes Intervalle Inspection régionale Capitaux Marge 9. En décidant de ………………..une monnaie unique, les membres de l’UEM sacrifièrent cependant encore plus de leur ……………sur leur ……………………que ne l’exige normalement un système de taux de change fixe. 185 A/ Partager B/ Souvenance C/ Politique intérieure Diviser Souveraineté Politique monétaire Distribuer Pouvoir Politique extérieure 10. Le 1 janvier 1999, onze pays membres de l’Union Européenne adoptèrent une monnaie unique, l’euro. Cette expérience ………………….de l’Europe vers une Union Economique et Monétaire /UEM/ que beaucoup regardaient comme une entreprise ………………….encore quelques années avant, créa une …………………………de 300 millions de consommateurs, environ 10% de plus que les Etats-Unis. A/ Audible B/ Extravagante C/ Oréol distinctif Arrogante Visionnaire Aire monétaire Audacieuse Visqueuse Champ déflationniste Ex. 2. Traduisez par écrit: La réforme des finances communautaires Le Conseil européen des 11 et 12 février 1988 a eu comme objectif de permettre à la Communauté de disposer des moyens financiers suffusants pour mettre en oeuvre le Marché unique européen. Pour cela, il s’agit tout d’abord de réformer la structure des dépenses du budget communautaire: limiter la dépense agricole à environ 50% du total et doubler les dépenses dites structurelles /notamment régionales et sociales/ aussi bien en volume /de 7 à 14 milliards d’écus qu’en pourcentage/ de 15% à 30%/. A cet effet a été mise en place une réforme des fonds structurels fondée sur trois grands principes: la coordination entre les fonds, la programmation et le partenariat entre la Communauté, les Etats et les collectivités locales dans l’élaboration du programme. Il a été également décidé en 1988 de créer à côté des trois ressources d’origine, une quatrième ressource propre indexée sur le PIB de chaque Etat membre. Elle sera le résultat d’un taux à fixer dans le cadre de la procédure budgétaire applicable à une assiette représentant la somme des PIB des Etats membres. En 1997 le budget européen a atteint environ 90 millions d’écus, soit 630 millions de francs français, soit 3% de l’ensemble des budgets nationaux. Le Conseil européen d’Edimbourg des 11 et 12 décembre 1992 a établi de nouvelles perspectives financières pour la période 1994-1999. Au total, les fonds structurels seront dotés de 141 milliards d’écus, avec une concentration des moyens budgétaires au profit des régions les moins développées et représentant 33% du budget en 1999. De plus, le traité d’Union européenne du 7 février 1992 a créé un nouvel instrument financier destiné à aider quatre pays: l’Islande, l’Espagne, le Portugal et la Grèce, et doté de 20 milliards d’écus. Enfin, une nouvelle réforme des fonds structurels a eu lieu en juillet 1993 dans le sens d’une amplification des procédures de programmation et d’une augmentation de leur flexibilité. En juillet 1997 dans un document intitulé Agenda 2000, la Commission a présenté les perspectives financières pour la période 2000 – 2006. Aucune réforme fondamentale du système actuel de financement n’est envisagée car la Commission considère qu’il fonctionne bien. 186 ECU – European Currency Unit, ancêtre de l’euro. A été créée en 1978 en même temps que le Système monétaire européen dans le but de donner aux pays membres de CEE une zone de stabilité monétaire en limitant les fluctuations des taux de change entre les pays membres. Ce n’était pas la vraie monnaie mais un panier de valeurs dont la valeur est mécaniquement plus stable que celle des monnaies qui le composent. A été l’unité de compte de la Communauté Européenne avant l’adoption du nom de l’euro, lors du Conseil européen de Madrid /décembre 1995/. Ch.Hen, J.Léonard. L’Union européenne.P.: Ed. La Découverte, 2003. Ex. 3. Traduisez par écrit: Расширение использования евро Ограничением для расширения сферы обращения евро в России является преобладание в российском экспорте топливно-сырьевых ресурсов, цены на которые на мировых рынках котируются в долларах, соответственно и расчеты осуществляются в американской валюте. Поэтому предложение евро на внутреннем валютном рынке ограничено, несмотря на высокую долю ЕС во внешнеторговом обороте России – 36% в январе-сентябре 2003 г. /доля США составляет 4%/. Эту ситуацию мог бы изменить перевод расчетов за энергоносители со странами ЕС в евро. Подобный вариант обсуждается уже давно. В нем заинтересован Европейский союз, поскольку это будет означать расширение сферы обращения европейской валюты. Исходя из роли евро в российской экономике, Банк России стремиться формировать структуру валютных резервов. Диверсифицируя эту структуру, ЦБ РФ с начала 2002 г. увеличил долю евро в золотовалютных резервах с 12 до 25%. Необходимо иметь в виду, что важным источником спроса на евро являются платежи по российскому внешнему долгу, который в значительной мере номинирован в европейской валюте. По экспертным оценкам, Россия осуществляет в евро 30% долговых платежей. Рост курса евро приводит к двум важным последствиям: росту цен на импортируемые товары и услуги и повышению привлекательности евро как валюты сбережения. Серьезной проблемой для российской экономики является так называемая импортируемая инфляция, поскольку значительная часть российского импорта – 38,6% - закупается в странах ЕС. Вследствие подорожания европейской продукции импортерам приходится изыскивать дополнительные средства и закладывать при формировании внутренних цен существующий курсовой риск. Целесообразность перехода российских фирм на единую европейскую валюту определяется долей импортных комплектующих в выпускаемой продукции и уровнем рентабельности. Наиболее очевидным примером такой отрасли является туризм. В условиях роста курса евро по отношению к доллару в первой половине года более чем на 13% появились высказывания, что евро может серьезно потеснить доллар в качестве средства сбережения. Однако здесь у европейской валюты имеется ряд ограничений: она еще слишком молода и характеризуется большими колебаниями курса. Пока рынок евро в России имеет низкую ликвидность. Волатильность курса евро по отношению к рублю оказывается заметно выше, чем изменение котировок доллар-рубль. 187 Структура сбережений в России постепенно сдвигается в сторону евро, в том числе под влиянием роста его курса. В первой половине 2003 г. быстрыми темпами росла доля вкладов в евро в российских банках. Так, в Газпромбанке соотношение остатков на счетах в евро и долларах возросло в два раза – с 8% на 1 января 2003 г. до 16% на 1 июля 2003 г. в Автобанке на начало 2003 г. соотношение доллара и евро составляло 90:10, а на конец первого полугодия – 85:15. При этом многие банки отмечают, что во втором полугодии темпы прироста вкладов в евро существенно замедлились. О.Кузнецов, В.Мишина, М.Головин. Перспективы евро на российском финансовом рынке. РЦБ. 2003. № 23. Ex. 4. Rendez le contenu de ce texte sous forme de notes. Euro-dollar: fatalisme n’est pas fatalité Un curieux fatalisme semble s’abattre sur l’Europe. Il n’y a pas si longtemps, le passage du dollar à 1,10 puis à 1,20 pour 1 euro provoquait les cris d’orfraie des hommes d’affaires, des exportateurs et des politiques. Plus rien de tel aujourd’hui. Au point que les petites phrases du président de la BCE, Jean-Claude Trichet, pour dénoncer les excès des marchés résonnent dans un silence assourdissant. Alors même que la croissance se fait à nouveau poussive de ce côté-ci de l’Atlantique…du fait, notamment, de l’envol de l’euro. Il serait pourtant dangereux d’assimiler fatalisme et fatalité. Certes, chacun sait et répète de longue date que le niveau du dollar s’était totalement déconnecté d’une économie américaine dont les fragilités alimentent toutes les rencontres internationales: taux d’épargne à son plus bas niveau historique, déficits publics tendent vers 5% du PIB, déficit des comptes courants toujours plus lourds…Le prix à payer pour maintenir sous perfusion le dynamisme des Etats-Unis et de l’économie mondiale, rappelle aujourd’hui Washington. En renvoyant à l’Europe une note particulièrement lourde, sous forme d’un dollar désormais décrié par les marchés. La polémique sourde qui oppose Américains, Européens et Asiatiques n’est pas près de s’éteindre. Les premiers affichent leur sérénité face à la glissade de leur monnaie que leurs partenaires estiment avoir déjà pris leur part du fardeau en achetant des bons de Trésor américain. Un soutien financier sans précédent depuis deux ans qui a grandement participé au financement des déficits américains. Mais, au-delà du petit jeu traditionnel où chacun demande à l’autre de lui rendre la monnaie de sa pièce, un consensus paraît patent: éviter le décrochage brutal du dollar dont nul ne sortirait indemne. Et sur ce terrain, la responsabilité ne peut se limiter sans seuls banquiers centraux. Gageons que Jean-Claude Trichet le confirmera, à sa façon inimitable, aujourd’hui, tout en se contentant d’interventions verbales pour calmer la nevrosité des marchés. Car après avoir regagné depuis trois ans des points de productivité, après avoir retrouvé le chemin de bénéfices, ils revient aussi aux entreprises d’investir après s’être désendettées. Et aux gouvernements de les y inciter. Or c’est sans doute là que le bât blesse le plus en Europe. S’ils ont appris au fil des mois que tirer à vue sur la politique de BCE était toujours contre-productif et ne pouvait 188 remplacer une politique de réformes, les gouvernements de la zone euro sont encore loin de cette coordination des politiques économiques qui rendrait l’Union crédible. Auprès de leurs partenaires, Etats-Unis en tête. Comme auprès des marchés. F.Crouïgneau. Les Echos. 2004. 2 décembre. Ex. 5. En vous aidant des matériaux étudiés et les documents donnés en support ci-dessous, préparez un exposé sur le thème “Le rôle croissant de l’euro dans l’économie mondiale.” En aucun cas vous ne devez pas faire une simple synthèse des documents donnés. Document № 1 Contrastes et enjeux communs L’Union économique et monétaire: un panacée? Les différences structurelles importantes demeurent entre les Etats membres de la zone euro. Les taux d’agriculture, d’industrie et de services dans le PIB varient selon le pays. De même, l’éventail des taux du chômage nationaux fait état d’une grande diversité. Dans les pays latins, moins d’une personne en âge de travailler sur deux est active, alors que dans le nord de l’Europe, du fait des taux d’activité féminine plus élevés, la proportion est proche des deux tiers. Les différences démographiques et de taux d’activité impliquent par ailleurs des différences culturelles et de comportement. L’introduction de l’euro rend encore plus sensible l’hétérogénéité de l’environnement social et fiscal entre les pays membres. Un fort taux de prélèvements obligatoires caractérise globalement la zone euro par rapport aux Etats-Unis, au Japon et au Royaume-Uni. Tout autant que le poids global du prélèvement, la répartition des prélèvements entre les divers postes sociaux et fiscaux est très hétérogène, ce qui aboutit à des influences très fortes sur le comportement des salariés et a fortiori des investisseurs. Les douze économies de la zone euro, aux structures et aux institutions si différentes, évoluent cependant de façon parallèle depuis la fin des années quatrevingt. Au-delà des divergences ponctuelles, le parallélisme sur long terme des conjonctures, particulièrement net dans l’industrie manufacturière, s’explique largement par l’importance des échanges intrazone. A contrario, le Royaume-Uni, qui n’a pas adopté la monnaie unique, est en décalage conjoncturel avec la zone euro, et les cycles longs des Etats-Unis sont très désynchronisés par rapport à ceux de l’économie européenne dans son ensemble. La convergence industrielle au sein de la zone s’est accompagnée d’un rapprochement des grandeurs financières /déficits budgétaires sous contrôle, stabilisation des taux de change et réduction des écarts des taux d’intérêt/ alors que la baisse conjointe des prix et des taux a bénéficié à l’investissement et à la consommation. L’euro joue un rôle d’accélérateur de l’intégration européenne. Son arrivée a été précédée d’une vague de fusions-acquisitions, notamment dans le secteur bancaire, et les réorganisations se poursuivent dans la sphère financière. Les capitaux ne sont pas seulement européens, car l’euro, en élargissant l’espace financière, devrait augmenter 189 l’attractivité de la zone pour les capitaux extérieurs. En conséquence, l’industrie peut désormais financer ses investissements en levant des capitaux sur un marché beaucoup plus profond et liquide. Par ailleurs, en exacerbant les comparaisons des prix, de fiscalité et des coûts, l’euro impose aux entreprises de gagner en compétitivité, ce qui devrait entraîner un rebond de concentrations et des regroupements des sites de production et de logistique. Toutefois, si l’euro devrait apporter un environnement plus favorable à l’industrie en termes de stabilité et de rationalité des investissements, il ne pourra à lui seul retourner les tendances lourdes du progrès de la productivité industrielle. L’avènement de l’euro devrait avoir un impact mesuré sur la configuration des politiques monétaires et budgétaires au sein de la nouvelle zone monétaire. Depuis la libéralisation financière initiée au milieu des années quatre-vingt, les banques centrales nationales désireuses d’affermir leur crédibilité mènent des politiques subordonnées aux objectifs d’inflation et de stabilité de change. Dans le même temps, les gouvernements des pays candidats à l’Union s’engageaient, avec plus ou moins de diligence, dans le marathon des 3% de ratio de déficit publique au PIB afin de satisfaire l’un des critères de convergence préalable à la monnaie unique. C.Hen, J.Léonard. Union Européenne. P.: La Découverte, 2003 Document № 2 Une nouvelle ère pour la Baltique Le développement économique est relativement rapide et, selon les dernières prévisions de la Communauté européenne le taux de croissance des trois pays baltes /l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie/ devrait atteindre environ 5% au cours des prochaines années. Pour la Pologne, l’estimation est un peu plus faible et le développement a été inconstant. L’inflation dans la région se situe à un taux relativement bas, entre 1 et 2% et jusqu’à 4 et 5%. Le chômage, quant à lui, est une source d’inquiétude et continue d’osciller entre 10 et 20%. Les finances publiques sont relativement équilibrées dans les trois pays baltes qui respecteront sans doute le Pacte de stabilité et de croissance. En revanche, le déficit de la Pologne représente 4% de son PIB. Par ailleurs, la logique commerciale a été rapidement rétablie. Au cours des années 1990, les échanges se sont accrus à un rythme annuel de 30% et les investissements étrangers se sont également opérés à une cadence soutenue. De plus, l’Estonie et, dans une certaine mesure, la Lettonie font partie des pays les plus attractifs pour les investissements étrangers directs. Cette attractivité contribue à la rapide reconfiguration du secteur bancaire, de la distribution, ainsi que de l’industrie de ces économies. En outre, la question de l’euro présente un grand intérêt: nous pouvons désormais constater que, dans peu de temps, la plus grande partie de la région baltique partagera probablement une monnaie unique. Il est possible que les premiers pays rejoignant l’UE introduisent l’euro dès 2007 et, pour l’Estonie, cela pourrait être particulièrement rapide. En effet, la couronne estonienne est liée par un accord monétaire au mark allemand depuis 1992 de sorte que, en pratique, elle fait déjà partie de la zone euro. 190 Dans une large mesure, ces évolutions auraient également eu lieu sans l’élargissement. L’ouverture commerciale serait survenue avec la libéralisation des marchés et l’orientation vers l’Ouest. Néanmoins, l’élargissement a eu une incidence déterminante à cet égard. Il a servi de cadre puissant pour le développement économique et de “carotte” pour les réformes économiques; il a établi le règne de droit; il a garanti la libéralisation du commerce des biens manufacturés; il a également été porteur d’une sécurité politique et, surtout, d’une confiance en l’avenir. Ainsi pouvons-nous constater que l’élargissement constitue un événement majeur pour cette région limitrophe entre l’UE actuelle et les pays candidats. De plus, la mer Baltique reprend la place qui était la sienne, celle d’une région économique dynamique. La région baltique représente clairement un nouveau visage de l’Europe, et elle contribuera sans doute aussi à une Europe économiquement plus forte. L.Lundberg. La Baltique: nouveau visage de l’Europe élargie. Les nouveaux visages de l’Europe élargie. P.: PUF, 2003 Document № 3 L’Opep délaisse le dollar pour l’euro Ce qui n’était qu’une rumeur de marché est devenu une réalité: la diversification des réserves de change des grandes banques centrales en faveur de l’euro a commencé. La Banque des règlements internationaux /BRI/ l’a confirmé hier dans son rapport trimestriel daté de décembre en évoquant le cas des pays de l’Opep. “Depuis le troisième trimestre 2001, les revenus tirés de pétrole ont été placés de façon croissante vers l’euro.” Au cours des trois dernières années, “la part du dollar dans les réserves de change des pays membres de l’Opep est passée de 75% à 61,5% alors que les dépôts fondés sur l’euro ont progressé de 12 à 20%”. Cette diversification pourrait être due en partie au différentiel de taux d’intérêt entre les deux zones. Alors que, entre décembre 1998 et mars 2001, les taux ont été en moyenne 210 points de base plus élevés aux Etats-Unis qu’en Europe, entre avril 2001 et juin 2004, ils ont été supérieurs de 130 points de base en moyenne sur de Vieux Continent. Même si, depuis quelques semaines, le différentiel s’est de nouveau inversé en faveur des Etats-Unis, les cambistes ont surtout vu dans ces statistiques une preuve supplémentaire que le vaste mouvement de contestation de la suprématie du billet vert était engagé. Dès l’ouverture, ils ont poussé l’euro à un nouvel record historique /1,3456 dollar/ avant de laisser la monnaie unique se replier /à 1,3435 dollar/ vers la fin de journée. Une résistance désorganisée Cette progression de l’euro a également été provoquée par la publication, le week-end dernier, d’un article du journal allemand “Börsen Zeitung” citant des sources proches du Trésor américain qui affirment que les Etats-Unis n’ont aucune intention d’intervenir sur les marchés avant le franchissement du seuil de 1,45 dollar pour 1 euro. Visiblement, les partenaires des Etats-Unis ne peuvent donc compter que sur euxmêmes pour contrer la glissade du dollar. Leur résistance est désorientée. Alors que le Japon continue à brandir la menace d’une intervention, la banque centrale brésilienne 191 s’est décidée à passer à l’acte en achetant du dollar directement sur le marché pour la première fois depuis février. Le real s’est affaissé, passant de 2,71 reals pour 1 dollar à 2,7184 reals. Côté européen, les ministres des Finances de la zone euro devaient se réunir hier soir à Bruxelles à l’occasion de l’Eurogroupe pour évoquer une nouvelle fois cette question. Le nouveau ministre français de l’Economie, Hervé Gaymard, souhaite “une meilleure gestion des changes au niveau international”. Ces déclarations n’inquiètent pas encore les marchés, qui connaissent la réticence de la Banque centrale européenne à intervenir dans un tel contexte. La principale force de rappel pourrait venir de la Réserve fédérale américaine /Fed/. “A court terme, l’une des principales menaces pesant sur les marchés financiers serait une remontée trop rapide des rendements des emprunts d’Etat américain sous l’effet d’un fort repli des investisseurs asiatiques vers l’Europe”, souligne Kit Juckers, économiste chez Royal Bank of Scotland. Cette désaffection pour les obligations américaines pourrait naître notamment d’un resserrement plus agressif qu’attendu des taux courts de Fed. “Si le dollar baisse trop vite, poursuit Kit Juckers, il y aura plus d’inflation importée aux Etats-Unis et moins de croissance dans le monde, ce qui pourrait pousser la Réserve Fédérale à changer de ton et à passer d’un cycle de resserrement plutôt doux à un cycle plus agressif et plus court”. Un “cycle de hausse des taux” En attendant que tel scénario se matérialise – et en dépit de mauvais chiffres de chômage, publiés vendredi, - “il n’y a aucune raison pour la Réserve Fédérale d’interrompre son cycle de hausse des taux” car la banque américaine “a besoin de retrouver des marges du manoeuvre monétaire au cas où un nouveau choc se produirait sur l’économie mondiale.” L’économiste attend donc un relèvement de 25 points de base des taux directeurs à chacune des prochaines réunions de la Fed d’ici à mi-2005, portant le taux à 3% à cette date. C. Lachèvre. Les Echos. 2004. 7 décembre. 192 REVISION Les nouvelles lois de l’économie Les systèmes économiques classiques sont dépassés. Des phénomènes originaux et imprévisibles vident de leur sens les anciennes théories. Les nouvelles logiques de croissance reposent sur la révolution Internet, l’explosion du commerce mondial et la prééminence des marchés financiers. La France, dernier refuge des keynésiens orthodoxes? Et si, en matière d’horreur économique, il y avait pis que la fermeture de l’usine Renault de Vilvorde? La “baladurette”, par exemple. Voilà une mesure qui semblait partir d’un bon sentiment: favoriser l’acquisition de voitures neuves pour doper la consommation. Et pourtant, à l’analyse, elle constitue une sorte de cas d’école de ce qu’il ne faudrait plus faire: l’Etat modifie les lois du marché en provoquant une baisse des prix artificielle et temporaire. Il aggrave une guerre tarifaire qui lamine les marges des constructeurs français qu’il voulait pourtant aider. L’avantage disparu, les ventes d’automobile replongent. A incitation artificielle, résultats en trompe-l’œil. Il s’en est pourtant fallu de peu que ce même dispositif ne s’applique aussi aux achats de téléviseurs ou de cuisines équipées... On peut mener un âne à l’abreuvoir, mais pas le forcer à boire, dit la sagesse populaire. On ne peut pas contraindre les acteurs économiques à consommer, investir, embaucher si, intrinsèquement, ils n’en ont ni envie ni les possibilités. Encore la “baladurette” n’est-elle qu’anecdotique par rapport au rôle que, chez nous, l’on prête encore à l’Etat dans l’activation de la croissance économique. Pourtant, beaucoup d’autres exemples démontrent chaque jour que les théories keynésiennes ou leurs traductions contemporaines ne sont plus opérantes. Et, ce que vous et moi, dans la vie quotidienne, percevons des bouleversements dans le fonctionnement de l’économie, des entreprises, de la société, provoque une remise en cause de beaucoup de nos certitudes. Une nouvelle donne économique s’élabore devant nous qui produit de nouvelles “lois”, encore que ce terme ne soit pas particulièrement approprié, compte tenu du caractère changeant de notre environnement. Il s’agit plutôt de réflexes inédits qui modifient le jeu économique d’hier. Les entreprises et les consommateurs sont plus forts que les Etats La première de cette logique est sans doute la prééminence des acteurs microéconomiques. L’analyse du comportement des entreprises et des consommateurs en apprend aujourd’hui beaucoup plus que celle des politiques des Etats. La difficulté est 193 que cette analyse s’avère complexe puisqu’elle concerne une multiplicité d’acteurs, extraordinairement divers, dont les comportements ne sont ni uniformes ni rationnels. Ce qui explique au passage que les indicateurs économiques classiques, tels les indices des prix, les soldes des balances commerciales ou les mesures des investissements des entreprises, ne rendent plus compte de la réalité. Une autre logique implacable est celle de la mondialisation de l’économie. On en parle beaucoup, on se trompe souvent sur ses effets réels. L’idée dominante est qu’elle supprime des emplois en France et qu’elle profite aux pays à bas salaires et à faible protection sociale. C’est une erreur. Claude Vimont, un spécialiste de l’emploi, a montré que grâce à son commerce extérieur la France a créé, entre 1988 et 1995, 160 000 emplois de cadres supérieurs, 240 000 de cadres intermédiaires et 287 000 d’ouvriers qualifiés. Il n’est pas indifférent de constater que l’Europe est la zone économique la moins mondialisée /les 15 pays de l’Union représentent seulement 8% des échanges mondiaux, le même taux qu’en 1960, alors que la part des Etats-Unis a été multipliée par cinq/ et la plus atteinte par le chômage. Les économistes savent déjà que la mondialisation des économies profite surtout aux pays développés. Derrière cette nouvelle donne se profile un espoir: celui que la croissance économique mondiale s’accélère, qu’elle permette aux pays les moins préparés à ces logiques toutes neuves, comme certains Etats européens, de franchir une étape décisive dans leur modernisation. Sortir du discours défensif de lutte contre la crise La France est-elle prête à cet exercice? A écouter les discours économiques de la classe politique et à analyser ses décisions depuis une dizaine d’années, certainement pas. Pour la plupart, ces discours veulent faire jouer à l’Etat un rôle qui n’est plus le sien et éludent la question de fond: la baisse des dépenses publiques et son corollaire, celle des prélèvements. Il s’agit encore d’un discours défensif sur la “lutte contre la crise” et non d’un discours constructif sur les conditions à mettre en place pour favoriser la création de richesse, d’entreprises, d’emplois. C’est chez les entrepreneurs, les salariés, les jeunes, que l’impatience est la plus forte. Leur frustration de voir un monde en révolution et un pays, le leur, qui ne parvient pas encore à en profiter est de plus en plus grande. C’est de leur impulsion et d’elle seule que renaîtra l’expansion. Baladurette – prime pour la reprise d’un ancien véhicule destiné à la destruction. Mesure introduite par E. Balladur pour relancer le marché qui a eu des effets pervers importants. F. Roche. L’Expansion. 1997 № 546. Ex. 1. Répondez aux questions: 1. Expliquez le constat par lequel l’auteur commence son article. 2. Quels sont, d’après lui, les nouveaux composants de l’économie? 3. Comment l’auteur apprécie-t-il la situation française dans le monde changeant économique? 4. Quelle est l’opinion de l’auteur sur les manipulations artificielles des lois économiques? 5. Cette intervention d’Etat peut-elle être avantageuse à terme? 194 6. A votre avis, l’Etat doit-il jouer quelque rôle dans l’économie et intervenir dans la vie économique? 7. Pourquoi l’auteur s’oppose-til aux théories keynésiennes dans leur application en France? 8. Quelles nouvelles lois économiques évoque l’auteur? 9. Pourquoi, à l’époque contemporaine les entreprises et les consommateurs sont plus forts que l’Etat? 10. Qui sont les nouveaux acteurs microéconomiques? 11. Où manifestent-ils leur prééminence? 12. Pourquoi les indicateurs économiques classiques ne correspondent-ils plus à la réalité? 13. Quelle est l’opinion de l’auteur sur la mondialisation de l’économie? 14. Quels sont les résultats de la mondialisation dans le domaine de l’emploi? 15. La France est-elle prête à la nouvelle réalité économique? 16. Résumez cette article en forme de notes. Ex. 2. Caractérisez les régions françaises: 1. Provence-Alpes –Côte d’Azur /PACA/. Départements: Alpes maritimes, Bouche du Rhône, Hautes Alpes, Haute Provence, Var, Vaucluse. Superficie: 31 400 km ². Population: 4 506 151 nabitants /7, 65% de la population française/. Densité: 144 hab/km². Capitale: Marseille /801 000 habitants/. Nombre de demandeurs d’emploi: 249 999. Taux de chômage: 11,5%. Industries: haute technologie, télécommunications, construction aéronautique, chimie de base, construction navale, activités portuaires, automobile /poids lourds/, informatique, matériaux de construction, métallurgie, électronique, transports maritimes, agroalimentaire, pharmacie, pétrole, tourisme /plages de la Côte d’Azur, arrière-pays de Provence/. Agriculture: orientée vers les produits de qualité: primeurs, vignobles, cultures maraîchères, fleurs, riz. 2. Midi-Pyrénées. Départements: Ariège, Aveyron, Gers, Lot, Tarn, Tarn-et-Garonne, HautesPyrénées, Haute Garonne. Superficie: 45348 km². Population: 2551687 habitants /4,3% de la population française/. Densité: 56 hab/km². Nombre de demandeurs d’emploi: 119041. Taux de chômage: 9,3%. Capitale: Toulouse /366 000 habitants/. Industrie: aéronautique, spatiale, informatique, haute technologie, équipement automobile, parachimie, électronique, textile, transport routier, métaux non-ferreux, tourisme, agroalimentaire. Agriculture: polyculture et élevage. 3. Ile de France. Départements: Essonne, Haut-de Seine, Seine-Saint-Denis, Seine-et-Marne, Val-de-Marne, Val d’Oise, Yvelines, Paris. Superficie: 12072 km². Population: 10952011 habitants /18% de la population française/. Densité: 912 hab/km². Nombre de demandeurs d’emploi: 537753. Taux de chômage: 8,8%. 195 Industries: informatique, électronique, télécommunications, automobile, chimie de base, alimentation, pharmacie, bâtiment, hydrocarbures, pétrole, énergie, sidérurgie, produits de luxe, VPC, produits chimiques, construction ferroviaire, cosmétologie, plastiques, équipement automobile, électroménager, habillement, commerce de gros, transport aérien, matériaux de construction, tourisme. Agriculture: intensive /blé, orge, maïs/. Ex. 3. Cochez la bonne réponse: 1. On s’attend généralement à une baisse du prix d’un produit quand: • La demande croît et l’offre croît; • La demande décroît et l’offre croît; • La demande croît et l’offre décroît; • La demande décroît et l’offre décroît. 2. La demande d’un produit croît si: • Les gens ont plus d’argent à dépenser; • Le prix de ce produit croît; • Le prix des produits de remplacement baisse; • Le produit est plus désiré. 3. Une augmentation de la demande de margarine peut provenir de: • Une augmentation de la demande de beurre; • Une augmentation de la production de margarine; • Une augmentation du prix de beurre. 1. Un déficit du budget d’Etat signifie que: • Les dépenses d’Etat sont inférieures à ses recettes; • Les dépenses d’Etat sont supérieures à ses recettes; • Les administrations publiques ont besoin de financement. Ex. 4. Observez le tableau ci-dessous: En France, un manoeuvre pouvait payer avec une heure de son salaire: En 1906 4 kg de blé 0, 003 bicyclette 1,2 coupe de cheveux En 1960 7,5 kg de blé 0, 015 bicyclette 1,1 coupe de cheveux Quels commentaires vous inspirent ces chiffres? Ex. 5. Cochez la/les/ bonne/s/ réponse/s/. Le RMI Qu’est-ce que le RMI? Le Revenu minimum d’insertion a été créé en 1988, sous le gouvernement de Michel Rocard, à la quasi-unanimité des parlementaires. A l’origine, il s’agissait d’une structure transitoire permettant d’aider les personnes exclues de la vie 196 économique à s’y réinsérer. On tablait alors sur une reprise économique et donc sur une diminution du chômage. Tel n’a pas été le cas et le nombre des allocataires n’a cessé d’augmenter. Cette loi représentait une réelle avancée sociale accordant aux laissés pour compte de la société un minimum de ressources et, tout aussi important, une couverture sociale /ouverture des droits à l’assurance maladie/. Qui peut en bénéficier? Cette allocation est ouverte aux personnes dont les ressources, ainsi que celles des personnes vivant sous leur toit, sont inférieures au montant de ce RMI, soit actuellement environ 2 600 francs pour une personne seule. Il faut avoir plus de 25 ans /sauf si on a un enfant à charge/. Les étrangers ayant une carte de séjour depuis plus de trois ans peuvent également en bénéficier. Quelles sont les démarches à effectuer? La personne désireuse de toucher le RMI doit remplir tous les trois mois une déclaration de revenus /ou plutôt de non-revenus/. Certaines prestations sociales, comme les allocations familiales ou l’allocation logement, peuvent s’ajouter au RMI. Créé en 1988, le RMI concernait dès l’année suivante 460 000 foyers, soit presque un million de personnes. En 1996, un peu plus d’un million de foyers étaient allocataires du RMI, soit plus de deux millions de personnes. Qui finance le RMI? L’Etat en finance un peu plus des 4/5 et les départements, qui sont en charge du volet “insertion”, 1/5. Aujourd’hui, qui sont les RMistes? 1.Près de 60% sont des personnes isolées sans enfants, 20% des couples /dont 15% avec un ou plusieurs enfants/, 20% des familles monoparentales /le plus souvent, la mère et un ou plusieurs enfants/. 2.Il s’agit souvent des personnes jeunes /un RMiste sur deux a moins de 35 ans, 15% seulement plus de 50/, pour la plupart non diplômés et chômeurs de longue durée, ne disposant pas, pour la moitié d’entre eux, de logement personnel. Un peu plus de 100 000 personnes, en situation de très grande précarité, sont au RMI depuis sa création. 3.Très peu de Rmistes trouvent ou retrouvent un emploi stable, ils sont le plus souvent dirigés vers d’autres dispositifs précaires /comme les contrats emploisolidarité ou les stages de formation/, très peu payés et à durée très limitée. 1. Le RMI : • A été voté unanimement par le Parlement français; • A été l’objet de longues discussions dans le Parlement; • A été adopté par presque tout le Parlement. 2. L’objectif de RMI est de: • Faire entrer les personnes expulsées dans l’activité économique; • Compléter les allocations de chômage; • Représenter une subvention d’Etat; • Aider les entrepreneurs débutants. 3. Le RMI: • Stabilise la situation sociale de ses bénéficiaires; • Contribue au développement économique du pays. 197 4. Ce subside est destiné à: • Chaque personne voulant se lancer dans l’activité économique et organiser sa propre affaire; • Tout résident de la nationalité française et ayant la citoyenneté française; • Chaque chômeur; • Toute personne de nationalité française dont les revenus ne dépassent pas 2600 francs; • Tout Français ayant 25 ans sans enfant en charge; • Tout étranger résidant en France depuis plus de trois ans et ayant une carte de séjour; • Une personne majeure; • Une personne mineure; • Une personne qui n’a pas de famille en charge. 5. Pour obtenir le RMI, il faut: • Etre célibataire; • Présenter une déclaration; • Etre inscrit à ANPE. 6. La quantité des Rmistes: • Augmente; • Diminue; • Reste stable. 7. Le RMI est financé: • Par l’Etat; • Par les administrations régionales; • Les frais sont partagés entre l’Etat et les administrations régionales; • Je ne sais pas. 1. Faites le portrait-robot d’un Rmiste: • ………………………………………… • ………………………………………… • ………………………………………… • ………………………………………… • ………………………………………… • ………………………………………… • …………………………………………. • ………………………………………… • ………………………………………… ANPE – Agence nationale pour l’emploi. Ex. 7. Complétez les phrases suivantes avec les termes appropriés: 1.Les Français participent à la vie économique française. Grâce à leur …………ils produisent et distribuent les …………dont ils ont ………….pour vivre. 2.Peugeot est une ………….qui……….des voitures et les ………..aux ménages. 198 3.Les Legrand, comme tous les ménages, reçoivent en échange de leur travail un …………… Ils en …………..la plus grande partie pour ……………….les biens et services produits et vendus par les …………… . 4.Il y a en France 25 millions de personnes qui travaillent soit dans les ………………, soit dans les ……………. . Ces Français constituent la population …………… de la France. 5.Les personnes qui n’ont pas actuellement de travail, mais qui cherchent un ……………sont des …………….. Elles sont au ……………… 6.Les Legrand sont un ménage. Comme tous les …………….ils……………..les biens et les services produits par les ………………….. On appelle les achats des ménages sur les marchés la ………………………des ménages. 7.L’ensemble des biens servant à produire d’autres biens forme les b………….de p………….ou le c……………t……………Certains de ces capitaux sont des capitaux transformés au cours du processus de production. On les appelle c……………….c…………….. D’autres biens sont des capitaux qui ne sont pas transformés mais qui servent à transformer /outils, machines/. On les appelle c……………f………….. 8. Les biens de production ne peuvent pas être utilisés éternellement. Pourquoi? ……………………… Ils perdent donc régulièrement de leur valeur. Aussi, chaque année, faut-il les ……………….pour compenser leur d…………… 9.Lorsque chaque travailleur accroît sa production par heure de travail, on dit qu’il y a accroissement de la ……………..ou qu’il améliore son r………………. 10.Lorsqu’une entreprise prend la décision d’acheter des biens de production, elle prend une décision d’…………………… Ex. 8. Traduisez par écrit. Les achats sur Internet augmentent à haut débit Les Français rattrapent leur retard. Longtemps à la traîne de la révolution Internet, alors qu’ils s’étaient pourtant portés à l’avant-garde avec le Minitel, ils ont révélé en 2003 un véritable appétit pour les achats de biens et de services sur les sites marchands de la Toile. Alors que la population d’internautes a augmenté en France de près de 40% pour atteindre 21,8 millions en 2003 selon Médiamétrie, celle des acheteurs en ligne – ceux qui ont réalisé au moins un achat sur Internet – a explosé à 8,3 millions, un bond de 84%! C’est chez les 50 ans et plus, les femmes et les provinciaux que s’observe la plus forte croissance, preuve que l’accès au Réseau des réseaux et son utilisation pour y faire ses courses se banalisent. Les efforts des fournisseurs d’accès à Internet /les FAI/ sur ADSL n’y sont pas pour rien: la proportion d’acheteurs sur le Net est de 58% chez les connectés à haut débit, contre 39% parmi les internautes. “La pénétration de l’ADSL à domicile induit une augmentation de l’usage d’Internet par l’ensemble des habitants du foyer”, s’est félicité Henri de Maublanc, président d’Aquarelle.com. et de l’Acsel /Association pour le commerce et les services en lignes/, lors de la présentation des chiffres de baromètre du e-commerce en France, conduite par PricewaterhouseCoopers /PWC/. 199 Confiance croissante en la sécurité des achats Selon cette étude, réalisée auprès d’un panel constant de 21 sites marchands, le nombre des transactions a progressé de 69% en 2003, à 26 millions. La moitié des entreprises sondées ont indiqué qu’un tiers des clients au quatrième trimestre n’avaient jamais acheté auparavant sur leurs sites. La confiance croissante des Français dans la sécurité des achats sur Internet a loué dans cette conquête de nouveaux clients. Un peu moins de 40% des internautes interrogés par Médiamétrie affirmaient, en décembre dernier, ne pas avoir confiance, 19% qu’ils étaient indécis mais plutôt bien disposés, tandis que 41% affichaient une totale confiance contre 23,2% en mars 2001. Au total, il ressort du baromètre de l’Acsel que le chiffre d’affaires cumulé de 20 sociétés du panel /eBay France ne communicant pas son chiffre d’affaires à PWC/ a atteint 1,7 milliard d’euros en 2003, en croissance de 56% par rapport à 2002. Ce qui fait dire à Henri de Maublanc que l’ensemble des sites marchands opérant dans l’Hexagone ont réalisé près de 5 milliards d’euros de chiffre d’affaires. “Pour la première fois en 2003, les ventes de Voyages-sncf.com ont dépassé celles dans nos centres d’appels téléphoniques”, a souligné Guillaume Pepy, directeur général exécutif de la SNCF, dont le site marchand est adhérent à l’Acsel. Et si l’on croit l’étude réalisée par Ouverture, sur un réseau de 8 fournisseurs d’accès représentant une base de 15 millions d’internautes réalisant quelque 500 millions de requêtes par mois, le commerce en ligne n’a pas fini de gagner de nouveaux adeptes. Hors requêtes pudiquement qualifiées “à caractère adulte”, plus de 50% des mots clefs recherchés sont de nature commerciale. L’Acsel prévoit ainsi une croissance de l’ordre de 40% des achats sur Internet en 2004, portant à près de 7 milliards d’euros le chiffre d’affaires du secteur. Et Henri de Maublanc de pronostiquer: “L’ensemble des ventes à distance /NDLR: y compris donc les traditionnels catalogues/ représentera dans dix-huit mois 4,5% du commerce de détail en France, un chiffre jamais atteint”. Médiamétrie – société anonyme interprofessionnelle française qui est spécialisée dans la mesure de l’audience. PriceWaterhouseCoopers – cabinet d’audit interne. Développe des missions d’audit et de conseil pour des entreprises de toute taille, publiques et privées, privilégiant des approches sectorielles, proposant des expériences et des solutions, des perspectives innovantes et des conseils adaptés à chaque problématique, assurance, gestion d’actifs, etc. Ebay Inc. – société américaine qui gère Internet eBay.com, une vente aux enchères en ligne et shopping site dans lequel les personnes et les entreprises achètent et vendent des biens et des services dans le monde. En plus de son site américain eBay a mis en place des sites Web localisés dans une trantaine d’autres pays. Relie des centaines de millions de personnes dans le monde en leur donnant les moyens d’explorer de nouvelles opportunités et à innover ensemble. NDRL – note de la rédaction. www.lesechos.fr. Ex. 9. Traduisez oralement: 200 Евро: в семействе прибавление Греция вступила в Экономический и валютный союз Это событие важно как для Греции, так и для ЭС. Когда в 1996 году греческий министр поставил задачу участия своей страны в единой валюте, это показалось многим дерзкой мечтой. Тогда даже такие экономически более успешные страны, как Испания и Италия, не были уверены в успехе перехода на евро. А у Греции экономическое отставание от среднеевропейских финансовоэкономических показателей было слишком велико. Однако страна, опираясь на поддержку большей части греческого общества, сочла вызов оправданным, и, пойдя на множество жертв, проведя болезненные реформы, добилась нынешнего успеха. Сегодня основные показатели Греции впечатляют. Средние темпы экономического роста за период реформ составили 3% в год. Минувший 2000 год, по оценкам Организации экономического сотрудничества и развития, страна завершила с 4% роста, в 2001 году этот показатель составит 4,6%, в 2002 – 4,4% , эти показатели превышают средние для стран ЕС. По другим расчетам, темпы роста будут равняться даже 5%. При этом за пять лет темпы инфляции снизились с 8,9% в год до 4,2%, сократился государственный долг: 103,9% ВВП в 2000 году, 98,9% - в 2001. Впервые за 30 лет в 2001 году ожидается бездефицитный бюджет: положительное сальдо должно составить 0,5% ВВП против дефицита в размере 0,8% в 2000 году. Несколько лет проводится масштабная программа приватизации. Словом, Афины смогли показать, что соответствуют критериям, позволяющим участвовать в Экономическом и валютном союзе /они учитывают бюджетный дефицит, стабильность обменного курса, государственный долг, банковские учетные ставки и темпы инфляции/. Пока только по темпам инфляции не удалось достичь требуемой цифры – в странах зоны евро этот показатель не должен превышать 3% рубежа. Причина такого положения состоит в том, что эта страна еще больше, чем ее партнеры, зависит от импорта энергоносителей. Тем не менее, банк Греции ожидает, что к середине 2001 года темпы инфляции опустятся до 3%, что будет полностью соответствовать критериям для стран зоны евро. Н.Ермаков. Европа. 2001. № 2. Ex. 10. Interview avec Hervé Juvin, consultant et président d’Eurogroup. Reconstituez cette interview. L’ordre des questions est celui selon lequel elles ont été posées. Les réponses aux questions de l’interview sont dans le désordre. Elles peuvent être composées d’un ou de plusieurs paragraphes. Associez les réponses aux questions. 1. Notre sondage révèle le retour des Français à une certaine frilosité à l’égard des placements à risques. Selon vous, s’agit-il d’un phénomène de fond ou d’un mouvement de défiance lié à une conjoncture boursière et économique déprimée? 2. Concrètement, comment pourrait se manifester cette mutation? 201 3. Quels types de placements pourraient refaire surface dans cette phase d’importants désordres internationaux? A/ Le placement pierre, comme le contrat assurance-vie en euros, l’épargne de précaution /livrets, plan d’épargne-logement/ ont de beaux jours devant eux. Le drame est que beaucoup vont se détourner de la Bourse, au moment même où les plus solides entreprises voient leurs cours bradés, et qu’il n’y a pas de vraie sécurité financière hors de la croissance des entreprises. B/ Un double mouvement de demande de sécurité et de demande de jouissance, l’argent rempart et l’argent plaisir, en sortirait renforcé. Ni statut social ni paillettes, la relation à l’argent deviendrait plus mature, plus objective, plus choisie, ajoutons que la montée des incertitudes augmente l’importance de la solidarité familiale: tout pour éviter aux enfants un avenir difficile! C/ Nous quittons un demi siècle de paix, où des risques majeurs semblaient avoir disparu, pour entrer dans une période où les incertitudes, les peurs même se multiplient. Le retour de la guerre sur nos écrans touche les rapports qu’entretiennent les Français avec l’argent. Ils n’épargnent plus pour accumuler, mais pour réaliser un projet personnel, immobilier ou de loisir. Ils investissent dans les entreprises en se projetant avec confiance dans l’avenir. L’interminable krach boursier, le conflit irakien et plus largement les multiples tensions internationales liées notamment au terrorisme, ont une conséquence majeure: l’économie n’est plus en surplomb de nos sociétés; la politique entendue au sens large, reprend sa place. Comme le disent les gérants “nous attendons des nouvelles du front…” D/ Le grand économiste John Keynes qualifiait l’or de “relique barbare”…La hausse de 17% en un an du métal jaune en dit long sur les préférences des investisseurs en ces temps d’incertitude! Le souhait de tenir et de toucher ce que l’on possède, autrement dit la “rematérialisation”, souligne les pertes de repères des épargnants devant les produits financiers souvent complexes. E/ A chaque conflit majeur, le corps social surprend par sa réactivité: les files d’attentes aux pompes à essence ou la razzia sur le sucre dans les supermarchés ont leur équivalent en termes d’attitude face à l’argent. La “peur de manquer” et la mentalité rentière peuvent refaire surface, avec ses vieux mécanismes d’accumulation. Je crois plutôt que beaucoup vont se demander: ”Qu’est-ce qui compte vraiment pour moi? Qu’est-ce qui me fait vraiment plaisir?” Eurogroup – premier cabinet de conseil en orgnisation et en management indépendant français. A pour objectif de devenir un acteur majeur du conseil sur le marché européen. Le cabinet intervient sur l’organisation, la stratégie et les ressources humaines de ses clients pour les acompagner dans leurs projets de transformation. F. Dedieu. L’Expansion. 2003. № 675. 202 Ex. 10. Sujets à développer: 1.“Il n’y a pas d’accroissement important et durable de la production dans amélioration de la productivité”. Cette affirmation est-elle toujours vraie, parfois vraie, souvent vraie, jamais vraie? Justifiez et exposez vos arguments. 2. “Il n’y a pas d’élévation importante et durable du niveau de vie sans accroissement de la productivité”. Cette affirmation est-elle toujours vraie, parfois vraie, souvent vraie, jamais vraie? Justifiez et argumentez. 3.Indiquez trois moyens dont dispose l’Etat pour combler un déficit budgétaire. 4.D’après vous, quels avantages l’implantation des sociétés étrangères en Russie apporte-t-elle à l’économie russe? Y voyez-vous des inconvénients ou des limites? 5.Quelles sont, selon vous, les mesures qui devraient être prises par le gouvernement russe pour favoriser la croissance économique? Ex. 11. En vous aidant des documents donnés en support ci-dessous, préparez un exposé sur le thème “Les accords économiques internationaux sontils nécessaires? ” Document № 1 Accord de libre-échange avec l’UE L’Union européenne /UE/ et le Brésil ont signé, mercredi 7 novembre un accord sur la libéralisation de leurs échanges de produits textiles. L’Europe supprimera tous les quotas qu’elle appliquait jusqu’à présent sur une dizaine de produits textiles brésiliens. En contrepartie, le Bresil s’engage à plafonner à 14% ses droits de douane sur les fils en provenance de l’UE, entre 16% et 18% sur les tissus et à 20% sur les vêtements. Brésil s’engage aussi à supprimer d’ici la fin de l’année, une taxe additionnelle de 1,5% à l’entrée des produits textiles et d’habillement sur son marché. Les deux parties sont convenues de tenter de parvenir, dans le cadre des négociations entre l’Union européenne et le marché commun sud-américain Mercosur, à une élimination rapide des droits de douane appliqués aux produits textiles et d’habillement. L’accord comporte une clause suspensive en cas de nonrespect des engagements ou de non-suppression de la taxe additionnelle. Le Monde. 2002. 8 novembre. Document № 2 Mi-décembre, les Quinze doivent entériner l’adhésion de dix nouveaux pays en 2004 Querelles d’euros avant l’élargissement Principal point d’achoppement: les aides accordées par la politique agricole commune Comment faire pour que l’adhésion à l’Union européenne de dix nouveaux pays ne fasse pas exploser le budget communautaire? C’est avec la ferme intention de ne pas lâcher un euro de plus, voire d’en récupérer, que les Quinze se retrouvent ce soir 203 et demain à Bruxelles pour décider du budget alloué aux futurs Etats membres. Dans le rôle des radins prêts à faire échouer le sommet: Berlin, Londres, La Haye et Stockholm, quatre capitales qui ont pourtant poussé les feux de l’élargissement. Pour une fois, Paris a plutôt le beau rôle et soutient les propositions de la Commission européenne. Dernière chance. “Ce sera une négociation et un sommet extrêmement difficile”, a reconnu Anders Fogh Rasmussen, le Premier ministre de Danemark, pays qui préside l’Union jusqu’à la fin décembre. La plupart des diplomates parient d’ailleurs sur un échec, puisque la France et l’Allemagne restent en profond désaccord sur le principal sujet d’achoppement: l’avenir de la politique agricole commune /PAC/. Un tête-à-tête de la dernière chance est prévu entre Schröder et Chirac cet après-midi à Bruxelles. Un échec risque de retarder l’élargissement de quelques mois, ce qui ferait mauvais effet, une semaine après le oui des Irlandais au traité de Nice. Rasmussen en appelle donc à la “responsabilité” des Quinze face à “l’occasion historique de réunifier l’Europe après des années de division”. Théoriquement, l’adhésion des dix pays /dont le PIB cumulé atteint à peine celui des Pays-Bas/ était budgétée. Lors du sommet de Berlin, en mars 1999 l’Agenda 2000 /loi de programmation budgétaire 2000-2006/ avait prévu une enveloppe à cet effet. De 2004 à 2006, un total de 40 milliards d’euros sera consacré aux nouveaux arrivants, dont il fait déduire 25 milliards de contributions que les Dix verseront au budget européen. Une misère, comparée aux 100 milliards d’euros du budget communautaire annuel. Difficile de faire moins. Pourtant, l’Allemagne, le Royaume-Uni, la Suède et les Pays-Bas trouvent la somme trop élevée. Ils estiment que les dépenses agricoles /9,5 milliards d’euros sur trois ans/ pourraient être revues à la baisse, par exemple, en n’accordant pas aux candidats le bénéfice, ses aides directes aux revenus des agriculteurs. La Commission, soutenue par onze pays, estime au contraire que les aides directes doivent bénéficier à tout le monde. D’autant que Bruxelles a prévu de les limiter, dans un premier temps, à 25% des montants octroyés aux actuels membres, avec une lente montée en puissance jusqu’en 2013. Le désaccord porte aussi sur les aides régionales pour aider les nouveaux membres à rattraper leur retard de développement. Là encore, plusieurs Etats membres trouvent l’enveloppe trop généreuse pour ces pays dont le revenu par habitant n’atteint même pas 40% de la moyenne communautaire. Comme l’a fait remarquer Bertel Haarder, le ministre danois des Affaires européennes “nous parlons de dépenser 50 ou 70 centimes par habitant”…En réalité l’enjeu est ailleurs: il s’agit de prendre date pour la négociation du futur paquet financier /2007-2023/. L’Allemagne, le Royaume-Uni, la Suède et les Pays-Bas sont, en effet, les plus gros “contributeurs nets” au budget communautaire, c’est-à-dire qu’ils reçoivent moins qu’ils ne paient. La politique agricole commune /la PAC/ absorbant près de la moitié des dépenses, ils exigent qu’elle soit réformée sans attendre. Ces pays subordonnent leur accord au versement des aides directes à l’Etat à une diminution de ces aides – pour tous les pays - dès 2004. La France, principale bénéficiaire de la PAC, s’oppose à toute réforme avant 2006. 204 Jacques Chirac refuse que “la PAC soit érigée en bouc émissaire”, comme l’explique à l’Elysée. Si les aides directes doivent être revues à la baisse, tout le paquet financier doit être remis sur la table: les aides régionales et, surtout, le “rabais britannique” dont bénéficie Londres depuis Thatcher. “La négociation du paquet 2007-2014 va être effroyable!”, reconnaît-on dans l’entourage présidentiel. Surtout qu’en 2006 25 pays seront assis autour de la table. N.Dubois, J. Quatremer. Libération. 2002. 24 octobre. Document № 3 Canada-Etats Unis: Le match inégal Si, le lendemain du sommet des Amériques, les Canadiens s’inquiètent de leur grand voisin, c’est parce que l’intégration économique rogne l’indépendance politique. Partout ailleurs, une information de cette nature déclencherait une dépression générale. Au Canada, c’est avec une égale placidité que les mâles du pays ont appris, la semaine dernière, qu’une pénurie de semence obligeait les centres de traitement contre l’infertilité à recourir aux bons soins d’une banque de sperme….américaine, installée dans l’Etat de Géorgie. Et tant pis pour la fierté nationale! “Le XIX siècle a été le siècle des Etats-Unis, le XX siècle sera celui des Canadiens”, prédisait en 1896 le Premier ministre de l’époque, Wilfrid Laurier. Cent cinq ans plus tard, c’est une perspective bien différente qui s’est dessinée à Québec, du 20 au 22 avril. Dans la capitale de la Belle Province, les chefs d’Etat ou de gouvernement du continent – seul Fidel Castro n’avaient pas été invité - étaient venus confirmer leur engagement de créer, d’ici à 2005, la Zone de libre-échange des Amériques /Zlea/. Du Nunavut à la Terre de Feu, tout un “hémisphère” sera ouvert à la liberté de commercer et d’investir. Pour les économistes du Sud, c’est la promesse d’accéder au mégamarché des Etats-Unis, riche de ses 283 millions de consommateurs. En réponse aux manifestants antimondialisation, un salmigondis de professionnels de l’extrême gauche et de simples citoyens armés de bons sentiments, qu’il a qualifiés d’”enfants gâtés”, le président mexicain Vincente Fox affichait un bel optimisme: “Pour la première fois de son histoire, l’Amérique Latine a une chance de sortir de la pauvreté”. Aux yeux des Etats-Unis, cette intégration économique permettrait de consolider leur hégémonie sur l’”hémisphère” et de faire face au défi lancé par l’Union européenne. Relation privilégiée, mais périlleuse Les 31 millions de Canadiens ne devraient pas, pour leur part, être bouleversés par le projet de la Zlea. Car les jeux sont faits depuis plus une décennie. La signature des traités de libre-échange en 1988 et 1983 /Alena/ a renforcé l’arrimage du canoë canadien au puissant remorqueur américain. Deux chiffres suffisent à en donner la mesure. Premier partenaire commercial des Etats-Unis, le Canada envoie 85% de ses exportations vers son grand voisin. Chaque jour 1,5 milliard de dollars sont échangés entre les deux pays. “C’est une bénédiction de vivre auprès d’un marché si dynamique! s’enthousiasme Pierre Pettigrew, ministre du Commerce international. Nous n’avons qu’un seul voisin, mais c’est un remarquable client”. 205 Avec un taux de chômage au plus bas depuis vingt-cinq ans, l’économie canadienne a, sans nul doute, bénéficié de cet essor des échanges. Mais cette relation privilégiée est périlleuse, parce qu’elle est unique justement. Déjà, le ralentissement américain grignote l’excédent de la balance canadienne. Surtout, l’intégration économique rogne l’indépendance politique. A Ottava, l’ambassadeur américain intervient, sans guère de ménagement, dans le débat public. Le Canada fait-il part de ses réserves sur le projet, cher à George Bush, de défense antimissile, le NMD? Le diplomate de Washington évoque aussitôt, à mots à peine couverts, d’éventuelles représailles commerciales. Depuis quatre décennies, il est vrai, un commandement de la défense aérienne nord-américaine /Norad, basé dans le Colorado/, a integré l’appareil militaire. Dans des dossiers comme le choix du système de positionnement par satellite ou le protocole de Kyoto sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre, Ottava au lieu de se démarquer, a fait défaut aux Européens pour ne pas susciter la colère de Washington. “Il est difficile pour une souris de dormir avec un éléphant”: le constat désabusé, jadis établi par l’ancien Premier ministre Pierre Elliott Trudeau, se vérifie chaque jour davantage avec l’interconnexion des deux économies. J.-M.Demetz, l’Express. 2001. 26 avril. Document № 4 Pour travailler avec les Russes, il ne faut pas être arrogant Un entretien avec René André, président du groupe d’amitié France-Russie à l’Assemblée nationale, nouveau président d”Ubifrance” Le MOCI: Les Allemands sont très présents en Russie. Que devrions-nous faire pour redresser la situation? René André: Les Allemands sont, c’est vrai très présents en Fédération de Russie. Ils sont perçus par les Russes comme moins arrogants et plus pragmatiques que les Français. Ils savent donner l’impression d’un plus grand sens d’écoute, d’être prêts à passer le temps qu’il faut avec leurs partenaires afin d’assurer la pérennité des relations d’affaires. A tort ou à raison, ils donnent le sentiment d’un plus grand professionalisme, d’une plus grande réactivité. Nous autres Français, parce que nous avons une vieille culture jacobine et centralisatrice, avons trop tendance à vouloir traiter directement avec “le Président”, “le Maire”, bref, la tête de l’exécutif. Or, contrairement à ce que l’on croit, en Russie, me semble-t-il, les marchés ne se conquièrent pas nécessairement à ce niveau. Il faut d’abord identifier le - et le plus souvent les - décisionnaires. Ils se situent souvent à des niveaux intermédiaires. Les identifier n’est pas simple et nécessite souvent une aide. Ce n’est qu’en cas de blocage qu’il est souhaitable de faire appel à l’échelon supérieur. Egalement, les entreprises françaises ne doivent pas limiter leur présence aux seules villes de Moscou et Saint-Petersbourg. Les choses évoluent sur ce point, d’ailleurs. La Russie est un marché immense. Les régions se développent très vite. Des villes comme Nijni-Novgorod, Ekaterinbourg, Samara, Tcheliabinsk et bien d’autres offrent de 206 réelles opportunités pour les investisseurs. Cela, les Allemands l’ont compris depuis longtemps. Pour être caricatural, là où nous organisons des manifestations culturelles, eux mettent en place des manifestations commerciales et créent des chambres de commerce germano-russes. Heureusement, les choses ont là aussi beaucoup évolué sous l’impulsion du président de la République d’ailleurs. Nous sommes toujours présents sur le “front culturel”, mais maintenant beaucoup plus actifs dans le domaine commercial et industriel. Et c’est l’une des vocations d’Ubifrance, avec nos Missions économiques. Le MOCI: Et au niveau des relations personnelles que conseilleriez-vous aux responsables des sociétés françaises ? R. A.: Après un premier contact toujours un peu déroutant, les Russes se montrent très vite chaleureux, très curieux, hospitaliers et fidèles dans leurs relations d’affaires sachant s’adapter très vite. Ils étonnent sans doute par une moindre rigueur dans leur organisation, leur impulsivité et leurs contradictions, mais ils ont en commun avec nous une grande adaptabilité, de telle sorte que ce qui, apparemment, est perdu ou irréalisable, finit souvent par s’arranger. Les Russes attendent aussi de nous respect, considération et patience. Ils ont très mal vécu l’effondrement de l’URSS et de la puissance qui y était attachée. Il ne faut pas se lier aux apparences, ils sont un très grand peuple, très cultivé, très bien formé, et si beaucoup n’ont pas les attributs que confère la fortune, intellectuellement ils n’ont rien à nous envier, loin de là. Bien sûr, il n’est pas toujours facile de travailler en Russie, la législation mériterait d’être mieux fixée, d’être plus stable, même si la situation s’est considérablement améliorée. Il subsiste aussi des “incompréhensions” avec les administrations fiscales et douanières, des difficultés entre le niveau central et fédéral. Mais dans la plupart des cas, elles peuvent être surmontées. En Russie, il faut s’armer de patience. Le MOCI: La Russie évoque, tout de même, un sentiment de peur, aujourd’hui, est-il justifié? R.A.: L’image que certaine presse montre de la Russie est pas trop éloignée de la réalité. A Paris, à Madrid, en Europe, nul, hélas, n’est à l’abri d’un acte terroriste. Vraiment, on peut se promener à Moscou ou dans n’importe quelle ville russe en sécurité. Il est que ce n’était pas toujours ainsi, mais la situation actuelle n’a plus rien à voir avec celle qui prévalait au début de l’époque de Monsieur Eltsine. Et la mafia, me direz-vous? Nous autres Français, nous ne mettons pas le même sens que les Russes dans ce terme. Nous avons tendance à assimiler oligarques et mafia stricto sensu. C’est une erreur. Précisément, pour les Russes, il en va différemment et s’ils condamnent d’une certaine façon les oligarques, leur réprobation est différente de la nôtre /ils n’ont pas le même rapport que nous à l’argent, à l’épargne, à la fortune/. Le MOCI: Quels conseils donneriez-vous aux PME voulant aborder le marché russe? 207 R.A.: Beaucoup – pas assez sans doute, mais beaucoup de sociétés françaises travaillent déjà en Russie, et avec succès: Yves Rocher, Renault, Soufflet, Bouygues, Vinci, Thalès, Michelin, Auchan, Louis-Dreyfus, Europa Plus, etc. Et je ne parle pas de nombreuses PME. Pour une entreprise qui souhaite aborder le marché russe, la première démarche devrait être de contacter Ubifrance, et en Russie, les Missions économiques. Car Ubifrance et les Missions économiques effectuent un travail rigoureux et continu. Elles diffusent des informations indispensables et précieuses pour aborder ce marché. Et je voudrais profiter de cette opportunité pour souligner que, contrairement à ce que l’on pense trop souvent, les clients naturels des Missions économiques et d’Ubifrance sont, justement, les PME. Très récemment encore, lors de la Conférence des ambassadeurs /de France/ en août 2004, le président de la République l’a rappelé: les Missions et Ubifrance ont pour priorité le développement à l’international des PME. Que celles-ci en profitent donc. Ubifrance – agence française pour le développement international des entreprises. Dépend directement du ministère de l’Economie, des Finances et de l’Emploi, étant rattachée à la Direction générale du Trésor et de la Politique économique. Soufflet – agriculture. Thalès – électronique. Michelin – équipement automobile. Louis-Dreyfus – commerce de gros. X.Theulet et G.Joseph-Dezaize. Le MOCI. 2004. № 1669. Document № 5 Les chiffres-clés Population russe en 2004: 144,2 millions d’habitants. PIB russe: 535 milliards de dollars. Croissance de PIB /2004/: 7%. Echanges bilatéraux FranceRussie/2003/: 8,9 milliards d’euros. Part du marché français en Russie: 4,1%. Déficit commercial français: 16%. La France est le 7-ième fournisseur de la Russie derrière l’Allemagne, l’Ukraine, les Etats-Unis, la Chine, l’Italie et le Kazakhstan. Valeurs des exportations françaises en Russie /2003/: 2,8 milliards d’euros /progression de 20% par rapport à 2001/. Aéronautique: 13%. Industrie automobile: 7%. Industrie cosmétique: 7%. Equipements informatiques: 4,5%. Pharmacie: 4,3%. Investissements français en Russie en 2003: 191 millions d’euros /172 en 2001, 70 en 2002/. Stock d’IDE en Russie en 2003, selon le comité des statistiques russe: 331 millions de dollars. La France est le 8-ième investisseur en Russie, après Chypre, Etats-Unis, Royaume Uni, Pays-Bas, Allemagne, Japon et Suisse. On compte plus de 400 implantations françaises en Russie. 208 ТЕКСТЫ ДЛЯ АННОТИРОВАНИЯ И РЕФЕРИРОВАНИЯ Le compte rendu Objectif: dans le compte rendu, il est nécessaire de témoigner sa capacité à comprendre en profondeur un document authentique écrit d’une certaine densité, en synthétisant et reformulant avec ses propres mots l’essentiel de son contenu. Il s’agit d’une contraction de texte. Il vous faudra: • Identifier la nature de document; • En dégager le thème principal et repérer le plan d’ensemble; • Extraire les informations ou les idées essentielles; • Bien mettre en évidence les idées principales et les rapports avec les idées secondaires; • Reformuler ces contenus de manière objective avec vos propres mots; • Prévoir une courte introduction qui identifie le texte et en indique le thème principal; • Restituer sous forme plus concise la logique de la pensée de l’auteur; • Produire un texte correctement rédigé et bien structuré en respectant la consigne de longueur /une marge de + ou – est tolérée/. Vous devez vous abstenir de commenter ou de juger les idées de l’auteur, votre compte rendu doit rester absolument neutre. Vous devez exposer sous forme condensé un certain nombre d’informations. Par contre, vous n’êtes pas tenu de suivre strictement le plan de texte si vous estimez qu’une organisation différente est préférable. Dans le cas de compte rendu c’est à vous d’introduire les propos de l’auteur dans votre texte et d’exposer alors son point de vue. Pour introduire ses pensées, vous pouvez employer les verbes suivants selon vos besoins et intentions. Aborder Admettre Affirmer Affronter Analyser Argumenter Articuler Assurer Attester Attirer l’attention Caractériser Contredire Découvrir Décrire Définir Dégager Délimiter Démontrer Dénoncer Détailler Développer Discuter Exposer Exprimer Fournir Indiquer Interpréter Juger Manifester Marquer Mentionner Mettre en évidence Mettre en valeur 209 Porter sur Préciser Prendre en compte Prendre en considération Présenter Prétendre Prouver Rappeler Recenser Remarquer Certifier Commenter Comparer Confirmer Confronter Considérer Constater Distinguer Énoncer Étaler Étudier Évoquer Examiner Expliquer Miser Montrer Noter Objecter Observer Opposer Témoigner Rendre compte Révéler Signaler Souligner Stipuler Traiter Véhiculer Les articulateurs logiques et - puis - aussi - également - encore - de Pour marquer la succession, l’addition plus - en outre - d’abord - ensuite - enfin - il en de faits est de même - par ailleurs - premièrement deuxièmement - troisièmement... vient ensuite s’y ajoute/nt/ d’une part... d’autre part... - mais - pourtant Pour signaler l’opposition - cependant - toutefois - néanmoins – certes pour autant que - par contre - bien que - malgré le/la - en dépit de - alors que - tout de même quand même - au contraire - contrairement à - or Soit ... soit - ou ... ou - d’un côté... de l’autre Pour indiquer l’alternative côté - d’un point de vue … de l’autre - d’une part... de l’autre - ni... ni. car - parce que - puisque - en effet - à cause Pour marquer la cause de - comme - grâce à - attendu que - vu + nom vu que - du fait de - compte tenu de - compte tenu du fait que - étant donné que + verbe - étant donné le + nom - pour + infinitif - par + substantif - dans la mesure - d’autant que - être dû à - avoir pour cause - résulter de - provenir de - entraîner - engendrer - causer - créer – produire donc - pourtant - ainsi - c’est ainsi que Pour marquer la conséquence aussi - c’est pourquoi - en conséquence - par conséquent - tel... que - tellement... que - tant... que - si... que - avoir pour effet /conséquence/résultat/- résulter dans - il en résulte que - il en découle que - il résulte de - il découle de si - même si - dans la mesure si - à condition Pour marquer la condition de - à condition que - moyennant de - quitte à sauf à - faute de - moins que - à moins de pourvu que +subjonctif - pour autant que Le résumé Comme pour le compte rendu, le résumé est une activité qui met en jeu la pratique de la contraction d’un texte ou d’un document. L’objectif principal de ce savoir-faire est de dégager l’essentiel d’un texte, d’en restituer et d’en transmettre le sens global le plus fidèlement possible en suivant la logique de l’auteur. Un résumé est une reformulation des idées essentielles d’un document écrit. Cette reformulation se fait dans une expression “objective”: c’est-à-dire sans l’intervention du “je” et sans commentaire personnel. 210 Au contraire, cette activité de “rédaction” ou de “contraction” de texte nécessite un effort de reformulation dans vos propres termes. Il faudra donc trouver des expressions, des termes équivalents, des synonymes, posséder des techniques de compression des phrases qui permettent de condenser le texte sans en trahir le sens global, c’est-à-dire en tâchant d’en rester le plus proche possible. Le résumé ainsi que le compte-rendu fait appel à deux principes de base pour sa rédaction: • savoir articuler les différentes idées de texte; • effectuer des économies de mots. Comparez: Il n’y a pas d’enfants tout à fait obéissants et c’est ce que regrettent les parents. = 19 mots Les parents regrettent que les enfants désobéissent parfois. = 8 mots Le sujet impose un nombre de mots, le plus souvent en tolérant une marge de 10% en plus ou en moins. Vous respecterez la définition typographique de mot: on appelle “mot” un ensemble des signes séparés par deux “blancs”. Les mots séparés par une apostrophe ou un tiret sont considérés somme un seul mot. Par exemple: “L’Espagne d’aujourd’hui”=2 mots; “c’est-à-dire” =1 mot. Les nombres, écrits en chiffres arabes ou romains, de même que les sigles, comptent comme mot unique: 89,5% = 1 mot, XIX siècle = 2 mots, C.E.E. = 1 mot, E.D.F.-G.D.F. /Electricité - Gaz de France/ = 2 mots. On ne compte pas les signes de ponctuation: Heureux, il a déclaré: “Quelle belle vie!” = 7 mots. Ex. 1. Trouvez dans le texte ci-dessous les articulateurs logiques. Remplacezles par les articulateurs équivalents trouvés dans le tableau. L’accord de mensualisation du 10 décembre 1977 prévoit le paiement des jours fériés chômés pour les salariés mensualisés, sous réserve qu’ils aient au moins trois mois d’ancienneté dans l’entreprise et qu’ils aient travaillé au minimum 200 heures au cours des deux mois précédents le jour férié. L’accord impose aussi que les salariés soient présents la veille et le lendemain du jour férié. Mais les conventions collectives ou les accords d’entreprise peuvent édicter des règles plus souples. Or si le jour férié est travaillé, les salariés sont payés “normalement” /sauf disposition conventionnelle plus favorable/; aucune majoration de salaire ne peut leur être accordée à ce titre. Cependant, nombreuses sont les conventions collectives qui prévoient cette majoration. Par contre si un salarié refuse de travailler un jour férié, son employeur est en droit de retenir les heures non travaillées sur son salaire. Ex. 2. Faites les hypothèses sur les articulateurs qui manquent dans ce résumé. L’Histoire, ....... toutes les sciences humaines, impose des règles à suivre, pour éviter les erreurs ou les déviances, essentielle pour l’éducation des jeunes, elle permet la restructuration et l’enrichissement des esprits par la connaissance du Passé. ...... 211 l’investigation du Temps comme de l’Espace sont nécessaires conjointement, ..... les esprits se trouveront rétrécis, limités à des approches préconçues, limités à des préjugés néfastes. ......., pour apprécier le monde environnant, l’Histoire permettrait aux jeunes de former leur réflexion, ..... ils ne connaissent que l’exploration géographique. Elle enrichirait...... la formation intellectuelle, .... cette science développe la critique des idées reçues, relativise le présent, ..... encourage une remise en question personnelle, par l’étude des données historiques authentiques et irréfutables. Ex. 3. Ce résumé a été rédigé à la hâte. Lisez-le attentivement plusieurs fois puis rétablissez l’ordre logique des idées. 1. Cet article montre que politiciens, enseignants, industriels et commerçants s’intéressent de près à la génération des 15 - 25 ans, 2. En fait, recevant de l’argent de poche, c’est l’enfant qui consomme et paie. 3. De même, la majorité des étudiants, qui complètent la mensualité parentale par des petits boulots, consacrent leur revenu à l’achat de ce qu’ils aiment. 4. Or, les banquiers sont les premiers à avoir identifié et canalisé cette nouvelle clientèle à leur profit. 5. En fin de compte, les banquiers sont optimistes: ils estiment que 95% des jeunes de 18 ans seront “bancarisés” en l’an 2000. 6. Ainsi ils ont attiré ces jeunes en inventant des jeux, en créant des services spécifiques et en proposant des produits bancaires intéressants. 7. En effet, l’argent pour eux n’est pas une valeur mais juste un moyen de faire ce qu’il leur plaît. 8. Dans ce sens tout est fait pour que, dès le plus jeune âge, l’enfant oriente la consommation de ses parents vers les secteurs qui le concernent, en personnalisant la présentation des objets de son désir. 9. car elle représente non seulement les futurs producteurs du siècle prochain mais également les consommateurs. Ex. 4. Réduisez le nombre de mots dans les phrases suivantes en exprimant les mêmes idées: 1. Offrir quelque chose d’inattendu à vos clients va créer une expectative qui risque de se transformer en déception si une nouvelle surprise n’est pas au rendezvous lors de leur prochain achat./34 mots/ 2. Si les producteurs utilisent systématiquement l’emballage des produits de grande consommation pour faire la promotion de ces produits, le sac dont se sert le consommateur pour transporter ses achats fait l’objet de moins d’attention./36 mots/ 3.Les illuminations de Noël ne sont pas encore branchées que les grands magasins sont déjà en ordre de bataille, les vitrines animées pour accueillir le consommateur saisi par l’angoisse de la cérémonie des cadeaux de Noël... /36 mots/ 4. Et comme seul un spécialiste paraît réellement capable de distinguer un napperon “made in China” d’une dentelle “bien de chez nous”, les produits du 212 terroir, beaucoup plus chers que leurs homologues asiatiques, pourraient ne plus en avoir pour longtemps./40 mots/ 5. La production de la dentelle, grande tradition locale et principale attraction touristique de la région, est en effet à l’origine de vives tensions /complaisamment entretenues par la presse locale/ entre partisans de la production en Auvergne et adeptes de la délocalisation./42 mots/ 6. Comme, par ailleurs, les salariés ne se privent pas de vous adresser copie de tous les messages qu’ils s’envoient, vous avez aujourd’hui, quotidiennement, en plus du courrier, des fax et des messages téléphoniques qui vous sont destinés, une bonne centaine d’e-mails à dépouiller./46 mots/ 7. Lorsque les contraintes locales - niveau des salaires, impôts, horaires de travail - deviennent un frein à la compétitivité, les entreprises françaises, jadis casanières, n’hésitent plus à “délocaliser”, c’est-à-dire à implanter leurs unités de production dans des pays - même lointains - qui leur offrent des conditions plus avantageuses./49 mots/ 8. En un certain sens l’entrepreneur est un agent économique qui possède une certaine forme de connaissance supérieure aux autres; il sait comment acquérir les connaissances et informations qui lui font défaut ou qui lui sont nécessaires pour assurer la réalisation de ses projets /il embauche des experts/; il sait comment utiliser et appliquer ces connaissances et ces informations pour maximiser les chances de réalisation de ses projets./68 mots/ Ex. 5. Rédigez des intertitres qui résumeraient l’idée de chaque paragraphe du texte suivant. Ensuite étudiez l’articulation des idées. Trouvez les articulateurs logiques qui introduiront chaque idée. Les pouvoirs de la publicité Après la presse, sacrée “quatrième pouvoir”, la publicité est-elle devenue le cinquième pouvoir de notre société? Et d’abord, comment en est-il arrivé là ? Il ne jouait pas les grands esprits, mais se contentait d’exprimer un sentiment très largement partagé, Paul Valéry, quand il écrivait il y a cinquante ans: “La publicité insulte à nos regards, falsifie les épithètes, gâte les paysages, corrompt toute qualité et toute critique”. Comment la publicité, longtemps si mal aimée et si peu pratiquée, est-elle devenue le chouchou de notre époque, le parfum de l’air du temps, le cadeau “plus” des choses de la vie? Il a fallu pour cela la conjonction de trois mutations. A quoi sert la publicité? A faire vendre. Il y a donc un lien direct entre la prospérité économique et l’expansion publicitaire: l’élévation du niveau de vie entraîne une augmentation de la consommation, qu’accompagne et développe une augmentation des interventions publicitaires. Dans sa forme primitive, la publicité est informative, explicative, laudative. Elle doit communiquer que tel produit existe, en quoi il est utile et agréable, quelles sont ses qualités propres, pourquoi il est meilleur que les produits comparables. Dans la majorité de ses messages - spots, annonces, affiches, jingles - la publicité française d’aujourd’hui a abandonné ce style, ou l’a détourné. 213 Plutôt qu’affronter le scepticisme ou le rejet du consommateur en lui présentant une démonstration logique, la pub contourne son client pour faire oublier sa mission et subvertir les résistances. L’information cède la place au spectacle, l’argumentation à la séduction. Le philosophe Gilles Lipovetsky note justement: “La publicité d’aujourd’hui a renoncé, non sans lucidité, à la pédagogie, à la solennité du sens. Plus on assène de leçons, moins on écoute: avec le code humoristique /de la publicité/, la réalité du produit est d’autant mieux mise en relief qu’il apparaît sur le fond d’invraisemblance et d’irréalité spectaculaires”. Partout on joue ainsi avec les mots et les images. Avec son virage esthétique, la publicité a désarmé bien des réticences du consommateur. Mais ce virage ne suffit pas pour expliquer que, rejetée, honnie, méprisée il y a vingt ans, la publicité s’épanouisse aujourd’hui dans les citadelles les plus fermée de l’art, de la culture, de la pensée. C’est que les courants auxquels est soumise l’intelligentsia durant cette période ont pour la plupart contribué à déculpabiliser la publicité et à l’introduire dans le champ de la vie sociale sous un jour nouveau. Thème № 6 Texte № 1. Faites le compte-rendu de ce texte en 160 mots environ. Les épargnants ne veulent toujours pas revenir en bourse La crise boursière déclenchée par l’éclatement de la “bulle” technologique au printemps a laissé des traces profondes chez les épargnants. Et ces stigmates ne sont pas prêts à s’effacer. C’est le principal enseignement qui ressort de la première édition du baromètre trimestriel exclusif mis au point pas TNS Sofres pour le compte des services financiers de La Poste et des “Echos”. L’enquête montre que, d’une manière générale, le contexte est peu favorable à l’épargne: 36% des Français n’ont pu épargner au cours de trois derniers mois et ils sont seulement 51% à dire qu’ils le feront dans les trois mois à venir. Surtout, les particuliers considèrent dans leur grande majorité que le moment n’est toujours pas opportun pour investir en Bourse. Cette opinion corrobore les différentes enquêtes quantitatives réalisées ces derniers temps, qui ont mis en évidence une diminution significative du nombre des actionnaires individuels français depuis trois ans avec une perte de demi-million d’entre eux au cours de la seule dernière année. Ce résultat n’est d’ailleurs pas propre à l’Hexagone. Si le premier comparatif établi avec l’Allemagne – d’aures pays seront passés au crible lors des prochains sondages – montre que la Bourse et l’actualité des sociétés intéressent davantage les Allemands que les Français, une même attitude domine de part et d’autre du Rhin. D’un côté comme de l’autre, plus des trois quarts des épargnants estiment que le moment est mal choisi pour revenir vers les valeurs mobilières. Ils ne sont que 16% en France et 13% en Allemagne à penser le contraire. De l’avis des spécialistes, les marchés boursiers sont pourtant revenus aujourd’hui à des niveaux de valorisation attractifs, bien loin des excès commis pendant la “bulle” technologique. 214 Aversion au risque D’une manière générale, l’étude révèle une très grande convergence entre l’attitude des épargnants français et celle de leurs voisins allemands, avec toutefois quelques différences notables. Les Français se montrent en général plus prudents et plus précautionneux. Et leur aversion au risque les pousse vers l’immobilier et l’assurance-vie – qui restent , de très loin, leurs placements favoris. Sans doute parce qu’ils n’ont pas bénéficié d’un régime de prévoyance aussi favorable que le nôtre. Depuis la Seconde guerre mondiale, les Allemands ont un peu plus intégré les préoccupations liées à la retraite. En effet, elles arrivent en tête de leurs objectifs d’épargne alors qu’elles se situent à la septième place chez nos compatriotes. Cependant, il existe de part et d’autre du Rhin un réel consensus sur la nécessité d’épargner, en priorité afin de constituer un “matelas” en cas de problème. Mais tous s’accordent pour considérer que ce n’est pas forcément le moment pour mettre l’argent de côté: 78% des Français et 69% des Allemands estiment qu’il n’est pas aisé d’épargner actuellement. Moins de la moitié d’entre eux /46% en France et 49% en Allemagne/ y sont effectivement parvenus au cours du dernier trimestre. Et à peine plus /51% en France et 50% en Allemagne/ prévoient de le faire durant les trois prochains mois. Reste que les Français sont plus ambitieux que les Allemands sur la proportion des disponibilités qu’il aimeraient consacrer à l’épargne. Leurs souhaits portent en moyenne sur 29% de leurs revenus, soit 4 points de plus que nos voisins d’outre-Rhin. Mais de la théorie à la pratique, il y a un grand pas. Dans la réalité, les uns comme les autres épargnent beaucoup moins qu’ils le souhaiteraient. Les Français n’y consacrent finalement que 7% de leurs revenus…Le sentiment qu’ils se trouvent plutôt dans une situation difficile constitue à l’évidence un frein qui non seulement les empêche d’épargner autant qu’ils le voudraient mais les conduit aussi à puiser dans leurs réserves soit pour faire face à des dépenses imprévues, soit pour financer leurs projets. TNS-Sofres – Institut d’études marketing et d’opinion internationale. P.Guillaume. Les Echos. 2004. 2 décembre. Texte № 2. Faites le résumé de ce texte en 120 mots environ. Bruxelles souhaite accroître la transparence des sociétés cotées La transparence des sociétés faisant appel public à l’épargne est indispensable au bon fonctionnement des marchés des capitaux, car elle accroît leur efficacité et leur liquidité. Partant de ce constat, la Commission européenne doit présenter une nouvelle proposition de directive pour améliorer l’information mise à la disposition de tous les investisseurs concernant ces sociétés dont les valeurs mobilières sont admises à la négociation sur les marchés réglementés. Selon Frits Bolkestein, le commissaire responsable, il s’agit ainsi de renforcer la confiance des investisseurs dans la situation financière de ces émetteurs, tout en réduisant le coût de l’accession au capital. Bruxelles souligne que cette directive constitue l’une des priorités du plan d’action sur les services financiers approuvés par les Quinze en mars 2000 à 215 Lisbonne et qu’elle devrait entrer en vigueur au plus tard en 2005. Son champ d’application ne se limiterait pas, comme les textes précédents, aux marchés officiels, mais concernerait aussi les marchés réglementés en incluant les seconds marchés. Elle offrirait, en outre, à la finance internationale un choix plus vaste tant en ce qui concerne l’usage des langues que celui des technologies modernes de l’information et constituerait une réponse européenne à la législation américaine et notamment à la loi Sarbanes-Oxley. Publier un rapport financier annuel Pour y parvenir, ce nouveau texte prévoit d’abord un champ d’application plus large que celui des directives actuelles. La proposition élargit le champ des sociétés cotées à celles dont les valeurs mobilières sont admises aux négociations sur les marchés réglementés, y compris les seconds marchés. Il améliore ensuite les exigences en matières d’information périodique: information financière de la société et de l’émetteur. Ainsi, les émetteurs de valeurs mobilières devraient établir et rendre publics: • Un rapport financier annuel dans les trois mois suivant la fin de chaque exercice; • Un rapport semestriel fondé sur les normes comptables internationales; • Dans le cas des émetteurs d’actions, une information financière trimestrielle moins exigeante sur les premier et troisième trimestres de l’exercice /montant net du chiffre d’affaires, résultat avant ou après déduction des impôts plus une information sur les tendances concernant les développements futurs de la société/. Cette nouvelle directive augmenterait aussi les exigences d’information continue, notamment sur: • Les modifications dans la structure de détention des actions des émetteurs. Cette obligation concernerait, à la fois, les détenteurs des actions concernés et la société elle -même; • Les informations à destination des détenteurs d’actions et de titres de créance afin de faciliter leur participation aux assemblées générales. Enfin, pour simplifier l’intégration des marchés, la Commission considère qu’il n’est plus nécessaire d’obliger un émetteur à traduire ces informations dans la langue de tous les pays de l’Union dans lesquels ses titres sont admis à la négociation. Elle propose que les émetteurs puissent fournir cette information “dans une langue communément utilisée dans l’univers de la finance internationale”, des réseaux électroniques devant être mis en place par les autorités nationales de surveillance pour simplifier encore l’accès des investisseurs aux informations sur les sociétés. Loi Sarbanes-Oxley – loi américaine de 2002 sur la réforme de la comptabilité des sociétés cotées et la protection des investisseurs votée en réponse aux différents scandales financiers /Enron, Worldcom, etc/. La loi prévoit: • L’obligation pour les présidents et les directeurs financiers de certifier personnellement les comptes; • L’obligation de nommer des administrateurs indépendants au comité d’audit du conseil d’administration; • L’encadrement des avantages particuliers des dirigeants. J.Doquiert. Les Echos. 2003. 23 mars. 216 Thème № 7 Texte № 1. Faites le compte-rendu de ce texte en 200 mots environ. Petites banques entre amis Age, préférence sexuelle, religion…votre banquier ne s’intéresse qu’à votre argent. Voici venir les banques tribales. Cadre supérieur urbain, bourgeois bohème sur les bords, vous n’êtes pas seulement un bon client de la Société Générale. Vous êtes aussi profilé pour Nabab, sa filiale créée sur mesure. Pour vous, madame, en tant que femme, vous avez droit à la carte Divine, lancée par la Banque Cofevi /filiale des 3 Suisses/. Au sein des Banques populaires, la Société de banque et d’expansion /SBE/, qui cible aussi les militaires et les élus politiques, a concocté pour les plus de 55 ans la Banque des seniors. Le Crédit Lyonnais, lui, consacre aux internautes une banque spécifique, ecrédit-lyonnais, dont on peut devenir client sans détenir un compte dans la maison mère. Bientôt, les homosexuels jouiront à leur tour d’une offre réservée. “Paris est la troisième ville homosexuelle du monde après San Francisco et Sydney. Nous préparons quelque chose”, confie le président d’une banque française. Le mouvement “tribal” qui se développe en France depuis deux ans, touche aussi la Suisse: le Géant UBS vient d’ouvrir une succursale à Bahreïn. Objectif: conquérir les fortunes musulmanes souhaitant être gérées selon les principes de la charia, la loi islamique. Un marché estimé au plan mondial à environ 180 milliards de dollars, soit le tiers des fortunes privées actuellement gérées par UBS. De quoi justifier un effort d’adaptation. Le sociomarketing des banques françaises pèse encore peu en termes de chiffre d’affaires: quelques dizaines de millions d’euros d’encours pour Nabab, 110 000 clients à la SBE. Mais ces nouvelles banques ou offres financières constituent un marché où la France joue les pionniers face aux autres pays européens. Une image adapté et une offre simplifiée Les banquiers de l’Hexagone ont fait leurs comptes. Pour eux, il ne fait pas de doute qu’à terme une tribu bien profilée peut rapporter gros. Première cible: les vieux. D’ici à 2010, le revenu des plus de 60 ans devrait progresser deux fois plus vite que celui des autres tranches d’âge. Aux premières loges, Christine Colin, responsable du salon Notre Temps, confirme que cette perspective met en appétit un nombre croissant d’opérateurs. “Nous voyons arriver de nouveaux exposants qui ne voulaient pas entendre parler du salon jusqu’ici, dit-elle. Des voyagistes, des sociétés de produits de beauté…” Pour appâter le chaland, ces nouvelles banques travaillent à fond leur image et leur message. Nabab vise les clients un peu plus jeunes que les senoirs, actifs de préférence, plutôt urbains /Paris, Lyon, Nice et Bordeaux/, disposant d’un partimoine financier. “C’est une clientèle plutôt passive en termes de placements, exigeante, délégataire mais très bien informée”, resume François-Louis Ricard, directeur général de Nabab. Les créatifs chargés de la campagne de communication ont donc tablé sur le côté “artiste” de cette population. Un logo en caractères stricts – c’est 217 une banque! - , mais avec le B du milieu tout en volutes. Pour le slogan, une formule à la fois cool et décalée: “Ne renoncez à rien”. Même thématique côté image: le client de Nabab est un homme au bord d’une piscine…sur le toit d’un immeuble de Boulogne-Billancourt. L’argent est là, on en profite, et il ne doit pas être un problème. La Banque des seniors de la SBE communique avant tout sur l’attribution des crédits sans examen médical préalable. Un sujet sensible des plus de 60 ans. Après une grande campagne de lancement, la communication de nouvelles banques passe par hors-média et par le marketing direct. Le contact avec le client se fait avant tout au téléphone ou sur Internet. Pour se faire connaître, la SBE a d’abord misé sur des sites Web destinés aux seniors. Aujourd’hui, elle commence à nouer des partenariats avec des mutuelles, des caisses de retraite, des vépécistes, des voyagistes et des réseaux de salariés ou de retraités. Avec une approche décomplexée de la question: ses mailings sont envoyés aussi bien par méls et SMS, grâce à des locations de fichiers Wanadoo et Orange, que sur les supports papier glissés dans les colis Bleu Bonneur, une filiale des 3 Suisses spécialisée dans la vente par correspondance pour les seniors. La limitation de l’offre constitue l’autre signe distinctif de cette nouvelle génération de produits bancaires. Nabab ne vend qu’une poignée de fonds communs de placements. Covefi se contente d’une carte Visa pour les femmes assortie de quelques avantages bancaires /agios pour découverts réduits, garanties sur les achats…/ de réductions et de ventes privées dans les magasins de l’enseigne partenaire, Biche de Bere. Dans ses mailings, la Banque des seniors ne met en avant que quatre ou cinq produits simples. Ces offres “tribales” sont-elles réellement ajustées et performantes? La simplicité d’une gamme a ses limites. Nabab fait le forcing sur les produits actions à capital garanti, qui protègent contre la baisse en Bourse. Mais tout client avisé sait que de tels produits sont bien moins utiles qu’il y a deux ans, lorsque les marchés étaient au sommet. En cas de reprise boursière leurs détenteurs profiteront très peu de la hausse. Des banques à distance issues des grands réseaux En attendant, la Banque des seniors et la carte Divina font des émules. Le CCF a noué un partenariat avec un portail généraliste destiné aux plus de 60 ans. La SBE négocie un accord avec la Compagnie des femmes, une entreprise de courtage d’assurance fondée par Nicole Rosa, qui a collecté 180 millions d’euros en trois ans grâce à des contrats réservés au sexe que l’on dit faible. “Nous travaillons en commun sur une offre qui devrait être effective avant la fin de l’année”, confirme JeanPhilippe Van Poperinghe, directeur du marketing de la SBE. Les grandes manoeuvres en direction de ces publics très ciblés sont lancées. Et elle continueront de privilégier la banque à distance. D’abord, parce qu’elles se veulent toujours complémentaires d’un réseau d’agences classiques. Ensuite, parce que la collecte d’épargne a changé. Jusqu’ici, les montants collectés à distance étaient en moyenne de cinq à dix fois plus faibles que ceux récoltés lors d’une rencontre. Or les entreprises comme ING Direct /avec son Epargne orange/ ou, plus récemment Nabab engrangent de plus en plus de chèques très élevés sans avoir jamais rencontré leurs clients. 218 Toutes ces innovations de marketing ne changent rien au fond de la question: les banques sont toujours intéressées par notre argent. Tout le reste n’est qu’habillage, fût-il “tribal”. Nabab – nouvelle banque de placements multi-accès. Offre des produits innovants de conseil et un accès multi-canal via Internet, propose des produits financiers sur mesure /fonds de placements, PEA, Sicav, assurance-vie, etc./. Cofevi – banque en ligne. Propose des crédits à la consommation, des emprunts différents, des prêts, des livrets d’épargne, rachète des crédits bancaires, propose des comptes courants rémunérés, etc. UBS – Union des banques suisses. CCF – Crédit Commercial de France. ING Direct – banque directe permettant à ses clients de gérer leur épargne de manière autonome par Internet et téléphone. Appartient au groupe ING, groupe financier d’origine néerlandaise. L’activité de groupe s’organise en trois grands secteurs: assurances, banque et gestion d’actifs. G.Lockhart. L’Expansion. 2002. № 668. Texte № 2. Faites le résumé de ce texte en 120 mots environ. L’absence de croissance nuirait gravement aux banques françaises Un coup d’arrêt à la croissance française pendant deux ans est, de tous les chocs macroéconomiques, celui qui impacterait le plus sévèrement le secteur bancaire. Dans une étude publiée par la “Revue de la Stabilié Financière” en novembre, la Commission bancaire et la Banque de France soumettent les banques françaises à une batterie de “stress tests” théoriques mais vraisemblables, destinés à évaluer leur capacité de résistance en cas de crise. Selon ce document, un scénario de croissance nulle en 2004 et 2005 “entraînerait une diminution des résultats des banques de plus de 35% en moyenne par rapport au niveau attendu fin 2005”. Par rapport à fin 2003, il amputerait donc leurs résultats nets de près de 24% et leurs revenus de 36% à l’horizon 2005, selon les propres tests effectués par les établissements. Il provoquerait aussi une baisse de leur ratio de solvabilité d’un à deux points – un point selon la méthode actuelle d’appréciaiton des risques /”Bâle I”/, deux selon la nouvelle approche dite “Bâle II”. Ce ratio, actuellement proche de 12% en moyenne, conserverait néanmoins un niveau élevé. Le scénario d’une dépréciation de 30%, pendant deux ans, du dollar par rapport aux monnaies européennes est largement moins favorable. En moyenne, il conduirait à une réduction des résultats attendus pour 2005 seulement 4,4% par rapport à la fin 2003. De même, une hausse de 50% du cours de pétrole, qui se maintiendrait pendant deux ans, aurait un impact faible sur la rentabilité attendue, voire légèrement positif en cas d’ajustement de la politique monétaire. Les chocs de marché L’étude passe aussi en revue les chocs de marché susceptibles d’affecter instantanément les résultats des banques. Un aplatissement de courbe de taux d’intérêt coûterait aux établissements un peu moins de 4% des profits 2003 et l’abaissement de leur ratio de solvabilité de 0,05 point en moyenne. Autre scénario ayant un impact immédiat significatif, une chute des cours boursiers de 30% ferait 219 baisser de 21% les profits 2003 et de 0,3 point le ratio de solvabilité. “Ces chocs appairaissent au total relativement bénins pour les banques et ne menacent réellement ni leur rentabilité, qui reste en moyenne largement positive, ni leur solvabilité”, estime cependant l’étude. Idem en cas de dégradation générale des portefeuilles de crédit des établissements: les nouveaux besoins de provisionnement représenteraient en moyenne, selon les estimations de banques, près de 45% des profits 2003, soit 0,56 point de ratio de solvabilité. “Mais l’impact sur le ratio de solvabilité s’il est significatif, est tout à fait supportable pour les banques françaises”, souligne l’étude. Quant à une dégradation des spreads de crédit sur les contreparties émergentes, elle n’aurait qu’un impact limité sur les banques françaises, estimé à environ 7% des profits 2003 et 0,10 point de ratio de solvabilité. Bâle I – ensemble des recommandations formulées en 1988 par le comité de Bâle rassemblant les banquiers centraux des pays de G-10 sous l’égide de la Banque des règlements internationaux. Ces recommandations visaient à assurer la stabilité du système bancaire international en fixant une limite minimale à la quantité de fonds propres des banques. Ce minimum a été fixé en mettant en place un ratio minimal de 8% de fonds propres par rapport à l’ensemble des crédits accordés par les banques /ratio Cooke/. Bâle II – nouvel accord qui constitue un dispositif prudentiel destiné à mieux appréhender les risques bancaires et principalement le risque de crèdit ou de contrepartie et les exigences en fonds propres. Les normes de Bâle II devraient remplacer les normes de Bâle I et visent notamment â la mise en place du ratio Mc Donough de solvabilité bancaire qui fixe une limite à l’encours pondéré de prêts accordés par un établissement financier en fonction de ses capitaux propres. Ce ratio est plus fin que le ratio Cooke car il prend en compte le risque plus ou moins élevé de différents prêts accordés. Les Echos. 2004. 2 décembre. Thème № 8 Texte № 1. Faites le compte-rendu de ce texte en 300 mots environ. Zara, le marchand de fringues le plus rapide d’Europe Parti de zéro, cet Espagnol très secret a bâti un empire de textile. Sa recette: fabriquer et vendre en un temps record des vêtements à la mode et bon marché. Arteixo, en Galice, au nord-ouest espagnol. Dans cette zone industrielle située à deux pas de La Corogne – plus célèbre pour son club de foot que pour ses joyeux touristiques, un îlot de lumière tranche sur la grisaille des usines. Surnommée el Castillo /le château/ par les habitants de cru, cette imposante bâtisse de 55 000 mètres carrés à l’architecture ultramoderne /vitres bleu électrique surplombant une rotonde gris et blanc/ abrite le siège d’Inditex, un des géants mondiaux de l’habillement: 35 000 employés, 22 usines et 1800 magasins. Le tout réalisant 4 milliadrs d’euros de chiffre d’affaires et 438 millions de bénéfice net. 2,3 millions d’articles partent d’Espagne chaque semaine Qui pourtant hors d’Espagne a entendu parler d’Inditex? Personne…à part une poignée d’analystes financiers, fort intéressés par ce groupe depuis son entrée à la Bourse de Madrid, en 2001. En revanche, le monde entier connaît maintenant son fleuron, Zara, qui génère 73% du chiffre d’affaires. Le reste est assuré par les chaînes 220 Bershka, Massimo Dutti, Pull and Bear…. Toutes tirées par la locomotive Zara. Cette enseigne phare a planté son drapeau dans 44 pays avec 600 magasins. A Arteixo, qu’on devrait rebaptiser Zara Cyti, le visiteur n’aperçoit qu’une petite partie de ce colosse industriel. Sous les usines, en effet, se déroule un incessant ballet dans un labyrinthe de tunnels longs parfois de plus de 100 mètres. Là, les vêtements, accrochés à des rails suspendus, transitent entre les diverses unités de production et vers le centre d’expédition. Ce surcentre d’aiguillage permet de traiter et d’envoyer 2,3 millions d’articles par semaine dans le monde entier… Le système, qui a permis en dix ans à un obscur fabricant espagnol de conquérir la planète, repose en effet sur la rapidité avec laquelle ses magasins sont approvisionnés en pulls, jupes et doudounes collant pile-poil à la mode. Pas plus de quinze jours entre le dessin d’un modèle et sa mise en rayon! Le fondateur du groupe, Amancio Ortega, conquistador parti de zéro et désormais première fortune d’Espagne, n’a jamais dérivé de sa recette: mode à petits prix, collections sans cesse renouvelées et emplacements en or pour ses magasins. Contrairement à ces concurrents, l’américain Gap et le suédois H&M, Zara, positionné plus haut de gamme avec des prix plus élevés, est totalement intégré – de la conception à la vente en passant par la production. Un cas unique dans cette industrie textile qui ne jure que par la délocalisation. Seulement 20% de ses ventes – des basiques, genre T-shirts, déconnectés de la mode – sont achetés au Bangladesh ou en Chine. Le reste provient, pour une moitié de pays européens /Italie, Portugal, Turquie/, pour les autres de ses propres usines espagnoles. Cette particularité tient à l’origine industrielle du groupe, dans les années 60. A l’époque, Amancio Ortega, artisan de cette épousouflante success story, est vendeur dans un magasin de fringues de La Corogne. En vitrine, une robe de chambre rose fait envie de toutes les femmes de la ville. Mais elles ne l’achètent pas pour autant. Trop chère! Dans cette région rurale de l’Espagne franquiste, pas question de gaspiller ses pesetas en fanfreluches. Pourquoi pas copier et casser les prix? L’astucieux vendeur met illico sa famille à contribuer – frère, soeur et fiancée – dans le salon transformé en atelier. Croulant sous les commandes, notre homme crée, en 1963, Confecciones Goa. Deux fois par semaine les magasins reçoivent des nouveautés Douze ans plus tard, l’industriel ouvre son premier magasin à La Corogne, rue Juan Florez, une artère très commerçante, à l’enseigne Zara. Le nom de sa femme ou de sa fille? Vous n’y êtes pas. Admirateur d’Anthony Quinn, l’entrepreneur voulait baptiser sa boutique Zobra, en souvenir du film “Zobra le Grec”. Manque de chance, le nom avait été déjà déposé. Va pour Zara, inscrit alors au fronton des dizaines de magasins qui commencèrent à pousser dans toute l’Espagne, puis au Portugal /1988/ et en France, avec l’ouverture, en 1990, d’un point de vente à Paris, près de la gare Saint-Lazare. La filiale française est aujourd’hui la plus importante après l’Espagne /qui représente 38% de l’activité/ et génère 400 millions d’euros de chiffre d’affaires. Cette internationalisation s’est faite grâce à un outil logistique ultraperformant, capable d’assurer le renouvellement rapide des collections. Traditionnellement, les boutiques de prêt-à-porter offrent deux collections /en été et en hiver/ par an, au mieux quatre. Chez Zara, les magasins reçoivent deux fois par semaine des nouveaux 221 modèles qui viennent de compléter les collections de base. Pour faire revenir les clients dans les boutiques, rien de tel que de les tenter avec une marchandise sans cesse renouvelée. Et ça marche! En Espagne, les clients se rendent en moyenne 17 fois par an chez Zara, contre trois fois chez les concurrents. A Paris, le magasin situé en haut de la rue de Rennes est livré à l’aube le mardi et le vendredi: un quart d’heure avant l’ouverture, les accros battent la semelle pour se ruer sur les nouveautés. Tout commence dans les trois studios de création – femme, homme, enfant – dotés d’une organisation identique. Sauf que le premier, nettement plus important /le rayon femme assure 70% des ventes/ s’étend sur 7 000 mètres carrés et deux étages. On peut y apercevoir un homme rondouillard – le très secret Amancio Ortega, milliardaire en bras de chemise et sans cravate, qui, installé au milieu de ses troupes, continue à superviser la création féminine. Chaque plateau, immense et d’une blancheur immaculée, est divisé en deux. D’un côté, les stylistes – plus de 200 pour créer 11 000 modèles par an – avec leurs bureaux encombrés de magazines, échantillons ou catalogues de marque de luxe, dont ils “s’inspirent” pour ne pas dire qu’ils les copient carrément. Les fans de mode qui dégotent chez Zara, au dixième de son prix, une réplique de la blouse gitane créée par Tom Ford ne s’en plaindront pas… A l’extrémité du studio, on prépare les patrons en papier tandis qu’une brigade de couturières coud les prototypes à la machine. De l’autre côté, les commerciaux face à leurs ordinateurs. Chacun d’eux, responsable d’une zone géographique, reçoit quotidiennement des informations des directeurs de magasins. La veste en bouclette style Chanel? Elle continue à cartonner tout comme les robe op art. Mais les pantalons “trompette” ne fait plus recette. Ce baromètre des ventes se double d’infos sur les attentes des clientes, qui rêvent du tailleur Armani vu dans “Vogue” ou de la robe portée par Victoria Beckham dans “Gala”. Des données précieuses transmises aussitôt à l’équipe d’en face. La décision de lancer un modèle n’est prise qu’après réalisation d’un prototype suivie d’un brainstorming entre stylistes, commerciaux et acheteurs de tissus. Pour avoir le feu vert, il faut que les trois équipes soient d’accord. Commence alors la course contre la montre. Pour plus d’efficacité, le roi de la fringue qui a installé ses usines autour de son QG, les a spécialisées par types de vêtements. Prenez l’unité de manteaux. C’est là, sur quatre tables de 35 mètres de long, que s’effectue quotidiennement la coupe par ordinateur de 8 000 pièces à partir des patrons reçus par e-mail. Dans cette usine, avec ambiance musicale de rigueur, le dernier cri de la technologie cohabite avec le travail minutieux: les morceaux de tissu composant un manteau sont numérotés et étiquetés un par un à la main, afin d’être expédiés chez les sous-traitants pour être cousus. L’activité couture est en effet sous-traitée, en Galice, à Valladolid ou au Portugal. Autour de La Corogne, 250 ateliers environ travaillent pour Inditex. Une visite chez l’un d’eux est édifiante: penchées sur leurs machines, 50 ouvrières ne prennent pas le temps de lever le nez de leur ouvrage. C’est qu’elles sont payées à la pièce. Une semaine après la coupe, les manteaux cousus retournent à l’usine: pressing vapeur, contrôle qualité, pose des étiquettes indiquant la composition en plusieurs langues, repassage à la main de la doublure, brossage, agrafage de l’étiquette prix sur la manche gauche, mise sous bousse plastique et expédition vers le centre de logistique. 222 Coeur du dispositif, ce centre est impressionant avec ses 480 000 mètres carrés /65 terrains de foot!/ répartis sur cinq niveaux et ses 211 kilomètres de rails suspendus. Chaque ville de destination a son rail attitré – Djedda, Làrnaka, Caracas…surplombé d’un mini-ordinateur. Les inventions sont réexpédiées dans des pays demandeurs Dès qu’une commande est complète, elle est acheminée vers le camion qui doit la livrer. Déjà trop petit, ce méga-entrepôt ne livre que l’Europe du Sud, l’Amérique et l’Asie. Depuis juillet, un centre tout neuf à Saragosse /coût: 90 millions d’euros/ traite les expéditions vers l’Europe du Nord et l’Est. Les livraisons se font en 36 heures par avion, pour les destinations les plus lointaines, en 48 heures pas camion. “Grâce à cet ordinateur de poche, explique Christian Gomez, directeur du magasin de la rue de Rennes, tenant un appareil de la taille d’une télécommande, je reçois les propositions de vêtements dessinés. Je clique et je les ais en photo. Génial, non? Pas de surprise quand je reçois ma commande trois jours après”. Résultat, les magasins n’ont pas de stocks. Les invendus? Ils repartent en camion à Arteixo, où ils seront réexpédiés vers d’autres pays, où ils auront plus de succès. Question de climat ou de style. D’ailleurs, les magasins n’ont pas de place pour stocker. Au prix du mètre carré, tout l’espace est consacré à la vente. Car les boutiques sont toujours situées dans les rues les mieux achalandées du moment: Les Champs-Elysées à Paris, Bond Street à Londres, Lexington à NewYork…A l’inverse de ses concurrents, Zara n’investit pas un centime dans la pub et met le parquet sur ses lieux de vente, chargés d’assurer la promo. “Chaque patron de filiale a un directeur immobilier chargé de trouver les meilleurs emplacements à louer ou à acheter”, explique Jean-Jacques Salaün, DG de Zara France, un ancien de Carrefour. Il faut bien soutenir le rythme d’enfer des ouvertures: deux par semaine dans le monde. Du coup, le champion ibérique possède ses propres spécialistes chargés de paufiner les devantures et l’agencement des magasins. Dans une boutique prototype, ils testent les ambiances et prennent en photo les derniers aménagements des vitrines ou des rayons pour les envoyer à tous les points de vente. A chacun ensuite d’adapter ses étalages à son environnement, pourvu que le look général soit le même partout. A Arteixo toujours, il existe depuis peu de temps un autre magasin laboratoire. Celui-là est consacré à Zara Home, dernier-né d’Ortega. Cette chaîne dédiée à la maison et aux arts de la table, lancée en août seulement, compte déjà une quinzine d’unités en Espagne et au Portugal. Avant le Noël, un mégastore Zara Home sera inauguré à Londres, à côté du très chic Harrod’s. Et en France? Pas de date prévue…mais José Maria Castellano, vice-président d’Inditex, est formel: “Toutes nos chaînes ont vocation internationale. Zara Home ne fera pas exception”. Habitat a du souci à se faire! Inditex – Industrias de Diseño Textil – groupe espagnol, premier groupe de confection textile en Europe et second sur le plan mondial après américain Gap. Le groupe comprend plus d’une centaine d’entreprises ainsi que plus de 3000 boutiques réparties dans 47 pays. Enseignes Zara, Pull and Bear, Massimo Dutti, Bershka, Stradivarius, Oysho, Zara Home et Kiddy’s class. QG – quartier général C.Bialobos. Capital. 2003. № 38. 223 Texte № 2. Faites le résumé de ce texte en 160 mots environ. Le luxe se recentre sur ses métiers de base et le textile délaisse la France Le contraste entre l’euphorie des années 1999 et 2000 et la déprime qui domine depuis les attentats du 11 septembre 2001 a été saisissant en 2003 pour les acteurs du luxe français. Entre mars et juin, ils ont vu leurs boutiques désertées à New-York, Paris ou Hong Kong, sous l’effet de l’épidemie de pneumopathie atypique en Asie et la guerre en Irak. Par ailleurs, les appels au boykott des produits français outreAtlantique, tout comme un euro fort face au dollar et au yen, n’ont pas facilité les exportations, qui drainent 80% des ventes des maisons de luxe français. Ceux qui, il y a quelques années, avaient multiplié les acquisitions et vu leurs cours en Bourse s’envoler sous l’effet des résultats records ont dû se résoudre à réduire la voilure en voyant fondre leur chiffre d’affaires et, souvent, leurs profits. Hermès, après onze ans de croissance ininterrompue, a enregistré une baisse de 6,1% de son chiffre d’affaires au premier semestre 2003 /+3,3% hors effets de change/. L’horlogerie a particulièrement souffert, comme l’a montré la baisse de 46% du profit opérationnel du groupe Richemont, propriétaire de Cartier, au cours de son exercice 2002-2003 clos fin mars. Les annonces d’économies se sont multipliées. Cet été, Cartier a regroupé sa fabrication de montres sur un site unique en Suisse de Villeret, supprimant 200 emplois. LVMH, qui avait fait de nombreuses emplettes dans tous ses métiers, est quant à lui engagé depuis 2002 dans un vaste programme de cessions d’actifs non stratégiques. Le premier groupe de luxe mondial, entend ramener son portefeuille d’environ 70 marques à une cinquantaine. La maison d’enchères Phillips, les cosmétiques Urban Decay et Hard Candy, le cognac Hine, les champagnes Pommery et Canard-Duchêne sont ainsi sortis de son giron. Ce qui lui a rapporté 700 millions d’euros en 2002 et 60 millions d’euros sur la première partie de l’année 2003. En outre, LVMH restructure ses principaux foyers de perte: les parfumeries Sephora aux Etats-Unis et les magasins duty free de DFS. En début d’année, le groupe Gucci, contrôlé par Pinault-Printemps-Redoute, a annoncé qu’il reportait d’un an, à 2005, le retour aux bénéfices d’Ives Saint Laurent. Pourtant, les lancements de produits et les ouvertures de magasins se poursuivent sur l’ensemble de la planète. Louis Vuitton, qui sera à la tête de 317 boutiques fin 2003, en a ouvert jusqu’à trois par semaine début septembre. “Toutes ses maisons sont en pleins investissements et internationalisation du fait de la mondialisation”, souligne Olivier Mellerio, le président du comité Colbert qui regroupe 65 maisons de luxe représentant 12 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Pour les acteurs du textile-habillement en revanche, la mondialisation est le principal sujet d’inquiétude. Ils observent la montée en puissance de la Chine, dont les importations d’habillement en Europe sont passées de 14,7% en 2001 à 16,3% en 2002, sans attendre la complète libéralisation des échanges prévue pour janvier 2005. En début d’année, Rouleau-Guichard, dernier à fabriquer en France des sousvêtements pour la grande distribution, annonçait des délocalisations. Une page est tournée: le bas de gamme n’est plus possible en France. 224 Le textile, que l’on pensait moins vulnérable du fait des investissements qu’il requiert, connaît aussi des difficultés. Distributeurs en tête, les donneurs d’ordres sont nombreux à demander aux confectionneurs, qu’ils soient asiatiques ou turcs, d’acheter eux-mêmes leurs tissus. Et ces derniers s’approvisionnent sur place. Le textile-habillement, qui comptait 198 000 salariés fin 2001, a vu ses effectifs baisser de 55% en vingt ans et perd entre 15 000 et 18 000 emplois par an. Et comme, en période de crise, les consommateurs recherchent les prix les plus bas, l’INSEE estime qu’un recul des prix de l’habillement se dessine après la relative stabilité observée ces dernières années. Des évolutions qui contribuent au fait que la Bourse boude le secteur. Et plusieurs enseignes, comme Brice, Petit Boy ou Naf Naf, envisagent de se retirer de la cote, comme Zannier l’avait fait en 2002. INSEE – Institut national de la statistique et des études économiques. Richemont – groupe d’entreprises suisses spécialisé dans le luxe. Comité Colbert – association qui s’est consacrée à la promotion de l’industrie française de luxe en France et à l’étranger. Il constitue en quelque sorte le lobby du luxe français. Rassemble aujourd’hui 70 maisons de luxe soucieuses de partager et de promouvoir ensemble en France et sur la scène internationale un certain nombre de valeurs: l’alliance de la tradition et de la modernité, du savoir-faire et de la création, de l’histoire et de l’innovation. N. Bayle. Novembre. Le grand Atlas des entreprises 2004. Enjeux. 2003. Hors-série. Thème № 9 Texte № 1. Faites le compte-rendu de ce texte en 170 mots environ. L’euro a confirmé son statut de première monnaie d’emprunt international en 2004 L’année 2004 restera comme celle d’arrivée à maturité des marchés de taux en euros. “Autrefois, lorsque nous rencontrions les investisseurs en dehors de la zone euro, ils nous demandaient systématiquement ce que nous ferions après de la disparition de la monnaie unique, se souvient Bernard de Mazières, directeur général de l’Agence France Trésor/AFT/. Aujourd’hui il ne nous posent pas de telle question, preuve que le marché de l’euro a acquis sa légitimité aux côtés du marché dollar”. Malgré un contexte économique difficile, la tendance reste favorable aux émissions d’obligations européennes. Le cabinet Dealogic estime à 1 180 milliards de dollars le montant de capitaux levés sur les marchés de dettes internationaux avec l’euro comme monnaie de référence, contre 719 milliards de dollars d’émission sur le billet vert. “Même s’il faut tenir compte de l’effet de change lié à la progression de l’euro face au dollar, la monnaie unique n’en reste pas moins la première devise d’émission internationale pour la deuxième année d’affiliée”, explique Jonh Ward, chez Dealogic. L’essentiel de sa progression est dû à l’augmentation des emprunts réalisés par les Trésors ainsi qu’à la forte hausse des émissions des sociétés financières. “Le secteur bancaire se porte bien, mais l’accroissement du volume d’activité, notamment sur les “covered bonds”, provient surtout de l’aplatissement de la courbe des taux, qui rend attractif leur refinancement à long terme”, souligne Grégoire Varenne, directeur des marchés de dette chez SG CIB. 225 Restructurations de bilans Seul point noir s’est nettement ralenti du côté des émissions d’entreprises, qui n’ont levé que 118 milliards de dollars de dette en euros, contre 164 milliards l’année précédente, selon Dealogic. Les sociétés ont fortement restructuré leur bilan, portant un brutal coup d’arrêt aux marchés. ”Elles ont surtout largement fait évoluer leur stratégie de financement depuis dix-huit mois pour profiter des conditions très favorables en vigueur sur le marché des crédits syndiqués, indique Philippe Hery, directeur des marchés dettes chez HSBC-CCF. D’une manière générale, les entreprises ont appris à optimiser l’accès aux différentes sources de financement.” Certaines, par exemples, se sont lancées dans le marché de la dette perpétuelle subordonnée, traitée comptablement comme des fonds propres selon les nouvelles normes IFRIS. Ultime preuve de maturité atteinte par le marché de taux en euro: les nonrésidents renforcent leur présence. Un quart des émetteurs en euro viennent d’en dehors de la zone. Selon les calculs de SG CIB, la moitié d’entre eux sont basés en Europe, un peu moins d’un tiers viennent d’Amérique du Nord et une proportion croissante d’Asie-Pacifique /15% en 2004 contre 7% en 2003/. “Cette tendance devrait s’accentuer dans un contexte de resserrement monétaire aux Etats-Unis rendant les coûts de refinancement plus avantageux en Europe, qui offre en outre une plus grande profondeur d’investissements que le marché japonais”, parie Grégoire Varenne. Les investisseurs de dette en euros sont eux aussi plus nombreux à l’international. La part de la dette française détenue par les nonrésidents a quasiment doublé en cinq ans, passant de 25% en 1999 à 42,50% aujourd’hui. Deux compartiments distincts “Les investisseurs ont désormais le choix entre deux compartiments distincts, l’euro et le dollar, offrant leurs propres caractéristiques et leurs propres règles de fonctionnement”, estime Bertrand de Mazières, pour qui les réflexions sur les droits de propriété des titres déclenchées par la convention de la Haye, ou la création d’associations professionnelles telles que l’European Primery Dealer Association et Associations des marchés de taux en euros /AMTE/ depuis deux ans témoigne de “volonté européenne de structurer son marché de manière indépendante”. Malgré ces succès, le marché de taux en euro souffre encore d’un certain nombre de handicaps. Trop morcelé, il est le théâtre d’une compétition féroce entre les nombreux intermédiaires qui tardent à devenir des acteurs globaux. Il y a ainsi en Europe trois fois plus de “primery dealers” qu’aux Etats-Unis, comparativement à la taille de la dette disponible. De même, il ne possède pas assez de gros émetteurs “benchmark” procédant à des émissions sur la partie longue de courbe – à trente ans – beacoup plus fournie outre-Atlantique. Dealogic – éminent fournisseur de Global Investment Banking et de l’analyse de systèmes. Offre la couverture la plus complète des marchés mondiaux de capitaux, des marchés de crédit et des fusions-acquisitions d’activité disponible. HSBC-CCF – en novembre 2005 le Crédit Commercial de France, l’Union de Banques de Paris, la Banque de Picardie, la Banque Baeque Bean et les agences de la Banque Helvet en région parisienne ont pris la dénomination HSBC. IFRIS – Institut Francilien “Recherche, Innovation, Société. 226 SGCIB –Société Générale, Compagnie internationale de banques. Agence France Trésor – service à compétence nationale français chargé de gérer la dette et la trésorerie de l’Etat. Est rattachée à la direction générale du Trésor et de la Politique Economique. Benchmark – reférence, repère. A. Lachèvre. Les Echos. 2004. 9 décembre. Texte № 2. Faites le résumé de ce texte en 180 mots environ. Euro: la confiance l’emporte Pour la première fois, à six mois de l’échéance, le nombre de personnes rassurées dépasse celui des inquiets. Même si elles demeurent conscientes des difficultés de l’opération. Dès la fin du mois de juillet, les fonctionnaires d’Etat /quelque 2,5 millions d’agents/ recevront deux bulletins de salaire, l’un libellé en francs, l’autre en euros, mais virements sur les comptes bancaires ou postaux seront, eux, effectués en euros. “L’Etat paie ses agents en euros”, indiquait le document qui accompagnait les fiches de paie de juin. Depuis le 1 juillet, les 8 191 magasins Carrefour, présents dans six pays de l’Union européenne, acceptent tous les paiements par chèque et carte bancaire en euros. Fin juin, France Télécom a commencé à envoyer ses factures libellées en euros et, d’ici à septembre, tous les clients recevront leurs factures rédigées en euros. Bref, on y est. Plus moyen de reculer. Le basculement historique du 1-ier janvier aura bien lieu. C’est sans doute cette perception qui explique la première réponse donnée par la troisième vague du baromètre Ifop-L’Express sur la nouvelle monnaie commune: alors que l’inquiétude des Français sur la mise en circulation de l’euro demeurait à un niveau élevé /47% seulement déclaraient leur confiance en juin comme en décembre 2000/, ces craintes ont brutalement diminué. Ils sont maintenant 56% à se déclarer confiants, pour 42% d’inquiets. Ce résultat coïncide d’ailleurs avec le dernier eurobaromètre publié par Commission européenne et réalisé dans les 12 pays concernés: pour la première fois depuis mars 2000, une majorité de personnes interrogées pense que l’euro leur apportera plus d’avantages que d’inconvénients /47% contre 41%/. Cela dit, notre pays reste divisé, et la confiance exprimée n’est pas massive. Elle vient surtout des hommes /62%/, des professions libérales et des cadres supérieurs /73%/, contre 48% pour les employés/ et des habitants des villes /57% contre 52% dans les communes rurales/. Politiquement, on constate sans surprise que, tant du coté des sympathisants du Front national que de celui du Parti communiste et de l’extrême gauche, on continue à traîner les pieds. De plus, notre sondage le montre, la remontée de la confiance n’empêche pas une conscience de plus en plus aiguë des difficultés concrètes à venir. Ainsi, l’on s’inquiète à la fois des risques d’erreurs ou de malveillance dans le rendu de la monnaie /74%/, du danger d’augmentation des prix /70%/ et même des risques de vol dûs à l’accroissement des échanges de liquidités /37%/. Une fois de plus, donc, la 227 crainte des consommateurs face à ces fameux “arrondis” est confirmée: ces arrondis se feront à leur détriment, ils en sont vraiment certains. Pourtant, les distributeurs et les industriels ont promis de n’augmenter aucun de leur prix entre novembre 2001 et mars 2002, à l’exception des produits frais et de l’essence. Le gouvernement, lui, a annoncé le gel des tarifs des administrations et des entreprises publiques pendant la période de transition. Interrogés pour une étude de la Fédération européenne des banques, rapportée par l’AFP, les économistes tablent, cependant, sur une hausse des prix allant de 0,4 à 1%. Anticipant non seulement le jeu des arrondis, mais aussi la répercussion par les entreprises dans leurs prix de coût de l’opération “passage à l’euro”: selon la Banque centrale européenne, elle coûtera de 20 à 50 milliards d’euros. Notons d’ailleurs que ceux qui sont confiants, ne sont pas forcément les moins inquiets: même les jeunes, les plus confiants, anticipent des ratages. Les plus inquiets se recrutent d’ailleurs à la fois chez les femmes – elles seront sans doute les plus quotidiennement confrontées aux problèmes – et chez les 39-49 ans, le gros de la population active. Hélène Valade, directrice du département d’opinion publique de l’Ifop, explique ainsi cette corrélation confiance-inquiétude: “Les Français ont le sentiment que le passage à l’euro est pris en charge par le gouvernement, les banques, les entreprises, et ils s’en remettent à eux. D’où la confiance. Mais, en même temps, face à cet événement totalement inédit, ils anticipent des difficultés très fortes, telle celle d’évaluer si un produit est cher ou pas”. Certes, on va acquérir ou on a acheté des calculettes /69%/, on consulte un peu plus le montant de son salaire en euros, mais, bien au-delà d’une simple opération de calcul mental, il s’agira de se défaire des réflexes beaucoup plus profonds qu’on ne l’imagine. Récemment, une Allemande ingénieur installée en France depuis près de trente ans confiait que face à un produit coûteux elle continuait à “penser” en marks. Certains, d’ailleurs, se dépêcheront de consommer avant le 1-ier janvier /12%/, mais il s’agira aussi pour eux d’écouler leur argent liquide. IFOP – Institut Français d’Opinion publique. AFP – Agence France Presse. S.Delanglade. l’Express. 2001. 5 juillet. 228 VOCABULAIRE Abattement/m/: partie des revenus bénéficiant d’une exonération d’impôt /hors prélèvements sociaux/. L’abattement relatif aux dividendes d’actions françaises perçus en 2003: 1 220 € pour une personne célibataire, veuve ou divorcée et 2 440 € pour les couples mariées. Absorption/f/: processus de croissance externe conduisant à la reprise d’une entreprise par une autre dont elle acquiert la personnalité juridique et morale. Acompte/m/: paiement partiel à valoir sur le montant d’une somme due. Accumulation/f/: investissement net, c’est-à-dire part de l’investissement qui excède l’amortissement. Accusé de réception/m/: avis informant qu’une chose a été reçue par son destinataire. Acompte/f/: paiement anticipé et partiel imputé sur le montant d’une dette. Actif/m/: généralement, ensemble des avoirs d’une entreprise ou d’un particulier. En terme comptable, ensemble des emplois qui figure au bilan. Actif circulant/m/: éléments d’actif destinés à sortir rapidement du patrimoine de l’entreprise. Ils sont généralement conservés moins d’un an ou d’un cycle d’activité. Actif immobilisé/m/: éléments du patrimoine de l’entreprise destinés à être conservés plus d’une exercice. Il se décompose en immobilisations incorporelles, corporelles et financières. Actif net /m/: valeur du portefeuille d’une SICAV ou d’un FCP. Il est calculé à partir de la valeur des titres le composant au cours de Bourse du jour, augmenté de ses liquidités. Action/f/: titre de propriété d’une fraction du capital d’une entreprise. Activité économique/f/: ensemble des activités humaines tendant à transformer la nature, à répartir et échanger les produits ainsi obtenus, en vue de satisfaire les besoins humains. Actuariel/m/: taux exprimant, en valeur actualisée, et pour une période donnée, le rapport du coût effectif d’un emprunt /ou du rendement effectif d’un prêt/ avec le montant du capital. Affacturage/m/: opération ou technique de gestion financière par laquelle dans le cadre d’une convention, un organisme spécialisé gère les comptes “clients” d’entreprises en acquérant leurs créances, en assurant le recouvrement pour son propre compte, et en supportant les pertes éventuelles sur des débiteurs insolvables. Affiliation /f/: formule de partenariat qui permet à une société mère de rattacher des affiliés bénéficiant d’une assistance en matière de mobilier, d’approvisionnement, mais conservant leur enseigne. Agent économique/m/: une personne ou un groupe qui participe au processus économique /producteurs, consommateurs, ménages, collectivités, Etat, etc./. Agio/m/: somme retenue, en sus de l’intérêt, par la banque dans une opération d’escompte ou de prêt, pour répondre à des commissions et frais divers. Au pluriel, agios désigne le plus souvent les agios proprement dits et les intérêts. Agrément/m/: autorisation de faire, accordée par l’administration. Amortissement/m/: investissement de remplacement. Amortissement des immobilisations/m/: constatation d’une diminution irréversible due à une dépréciation physique ou fonctionnelle de la valeur d’un élément d’actif. Amortissement financier/m/: remboursement du capital d’une dette. L’amortissement financier ne comprend jamais le règlement des intérêts. 229 Appel public à l’épargne/m/: financement d’une société anonyme empruntant des capitaux sur le marché de la Bourse. Apport/m/: contribution à la création ou à l’augmentation des moyens d’activité d’une société donnant droit à une participation à son capital ou à ses bénéfices. Apport en industrie/m/: consiste en service d’ordre tels que conseils, démarches, contacts, études. Aussi est-il représenté par des titres sans valeur nominale, les parts de fondateur qui ne confèrent à leurs détenteurs qu’un droit sur les bénéfices ou éventuellement sur le boni de liquidation sans le faire participer au capital ni leur donner un droit de vote. Apport en nature/m/: apport donnant lieu à des évaluations monétaires représentées par des titres qui dans les diverses catégories de société suivent le même régime que celui des versements en numéraire. Apport en numéraire/m/: apport d’argent fait par un associé au moment de la constitution de la société. Artisan/m/: personne qui exerce une activité manuelle à son propre compte. Un petit industriel peut parfois être considéré comme un artisan. Arrhes/m, pl./: argent versé à l’avance pour assurer l’exécution d’un marché. Assemblée générale/f/: réunion des actionnaires d’une société, aux fins de prendre des décisions ordinaires ou extraordinaires. Audit/m/: procédure de contrôle et de vérification des documents comptables et financiers d’une société. Augmentation de capital/f/: émission de nouvelles actions par une société afin d’attirer des capitaux. Autofinancement/m/: partie de l’investissement financée à partir des ressources propres de l’entreprise. Avances sur titres /f, pl/: prêt garanti par un nantissement des valeurs mobilières. Avenant/m/: addition à un contrat, constatant une ou plusieurs modifications aux dispositions primitives de celui-ci. Avoir/m/: rubrique de comptabilité sous laquelle les biens, les recettes ou les créances sont enregistrés. Avoir fiscal/m/: les actionnaires qui perçoivent des dividendes doivent les inclure dans leur déclaration de revenus. L’entreprise ayant déjà payé l’impôt sur les sociétés, l’avoir fiscal a pour objet d’éviter partiellement la double imposition des dividendes: pour cela les actionnaires sont autorisés à déduire de leurs impôts un pourcentage des dividendes perçus: c’est l’avoir fiscal. Bénéfice/m/: produit net d’une entreprise au terme d’un exercice, déduction faite de ses frais généraux, de ses charges ainsi que de tous amortissements de l’actif social et de toutes provisions pour risques commerciaux et industriels. Bénéfice imposable/m/: bénéfice pris en compte pour calcul de l’impôt. Bénéfice par action/m/: il s’agit du bénéfice net consolidé divisé par le nombre de titres composant le capital. Besoin économique/m/: besoin qui peut être satisfait par l’acquisition et la consommation des biens et services offerts en quantité limitée. Bien/m/: produit matériel de l’activité de production. Bilan/m/: document de synthèse restituant les différents emplois /actif/ engagés par une entreprise pour réaliser ses activités, ainsi que les ressources ayant permis leur financement /passif/. Billets de trésorerie/m, pl/: titres de dettes remboursées à court terme /moins de deux ans/ qui rapportent un intérêt. Depuis les années 80, les grandes entreprises peuvent en émettre, ainsi, ils représentent une innovation financière importante. Les billets émis par les banques s’appellent les certificats de dépôts. Bon de commande/m/: ordre d’achat émis par le client et portant généralement son en-tête. Bon de souscription/m/: il donne le droit d’acheter une action à un prix fixé jusqu’á une date déteminée. Bourse des valeurs/f/: marché des titres, actions, obligations ou fonds d’État. 230 Brevet/m/: titre délivré par le gouvernement à l’inventeur d’un produit ou d’un procédé susceptible d’applications industrielles. CAC 40/m/: indice boursier composé des 40 valeurs françaises les plus actives. Capital/m/: en terme général, ensemble des ressources dont dispose une entreprise ou un particulier. Dans le bilan, le capital constitue l’essentiel des ressources propres. Capitalisation/f/: le fait pour une SICAV ou un FCP de réinvestir au sein de son portefeuille les intérêts produits par les titres qui le composent. Capital risque/m/: les sociétés de capital risque prennent des participations dans des entreprises pour les aider à financer leur croissance et leur apportent ainsi une aide financière et en terme de compétences. Capital social/m/: ensemble des sommes mises de façon permanente à la disposition d’une société par les propriétaires ou associés sous forme d’apports. Capital technique/m/: biens de production. Capitaux circulants/m, pl/: ensemble des éléments de l’actif en rotation permanente dans l’entreprise constitué par les valeurs d’exploitations, réalisables et disponibles au net des provisions pour dépréciation. Le cycle des capitaux circulants recouvre pratiquement l’activité ou l’objet de l’entreprise /achat de matières, paiement des salaires, vente des produits, etc/. Capitaux propres/m, pl/: fonds à long terme qui appartiennent aux actionnaires, ce sont principalement les réserves, le report à nouveau et le capital. Capitaux permanents/m, pl/: financements destinés à rester à la disposition de l’entreprise à long terme. Ils sont égaux aux fonds propres augmentés des dettes à long terme. Cash flow/m/: égal au résultat plus les dotations aux amortissements et provisions. C’est une mesure d’autofinancement de l’entreprise. Cautionnement bancaire/m/: engagement d’un banquier qui se porte caution d’un client pour lui permettre d’obtenir un crédit auprès un tiers. C’est une forme de crédit par signature. Centrale/f/: lieu de stockage des marchandises à vendre dans les grandes surfaces. Certificat d’investissement/m/: action sans droit de vote utilisée soit pour augmenter les fonds propres des entreprises publiques, soit pour protéger les anciens actionnaires d’une société privée. Cession/f/: transmission à un autre d’un bien ou d’un droit dont on est propriétaire ou titulaire. Charges sociales/f, pl/: cotisations sociales des prélèvements obligatoires effectués sur les salariés. Chef de produit/m/: dans le service marketing, responsable d’un produit ou d’une ligne de produit. Chef de zone/m/: responsable, pour un territoire géographique donné, de la vente des produits de l’entreprise. Chèque/m/: écrit par lequel une personne donne l’ordre à un banquier de payer une certaine somme. Chiffre d’affaires/m/: valeur cumulée des biens et services vendus par une entreprise au cours d’une année. Cible consommateur/f/: partie des consommateurs auxquels s’adresse un produit. Clause/f/: article ou paragraphe d’un contrat, d’une loi. COFACE/f/: Compagnie Française d’Assurance pour le Commerce Extérieur /fournit des garanties contre les risques commerciaux ou politiques liés à des échanges/. COB/f/: Comission des opérations de Bourse/ - organisme public chargé de vérifier la conformité et l’exactitude des informations fournies par les sociétés cotées en Bourse et par tout organisme faisant appel à l’épargne publique. Commande/f/: demande de livraison d’une marchandise ou d’exécution d’un service, spécifiant la quantité, les prix, les délais d’exécution et de règlement, etc. Compte à vue/m/: compte dont le solde créditeur peut être retiré par le client à tout moment et sans qu’il ait à avertir le banquier par un quelconque préavis. 231 Compte d’exploitation/m/: ensemble des recettes et des dépenses faites à l’occasion de son activité par une entreprise pendant un an. Le compte d’exploitation permet de voir comment se répartit la valeur ajoutée. Compte de résultat/m/: document comptable établi annuellement par l’entreprise et qui compare ses produits avec ses charges. Il y a un compte de résultat par exercice. Compte de financement/m/: ensemble des éléments qui permettent de retracer le financement de l’investissement. Concentration horizintale/f/: processus de croissance externe par adjonction d’entreprises fabriquant le même produit ou exerçant la même activité. Concentration vertricale/f/: processus de croissance externe par adjonction d’entreprises situées en amont ou en aval de la production principale. Contractant/m/: qui s’engage par contrat, qui signe le contrat. Consumérisme/m/: défense des consommateurs, notamment par le moyen d’associations, visà-vis des producteurs, des disrtibuteurs et des pouvoirs publics. Convertibilité/f/: possibilité d’un détenteur d’une monnaie de l’échanger légalement contre toute autre devise. Cotation/f/: une société est cotée quand elle est inscrite à la Bourse des valeurs. La cotation regroupe les opérations nécessaires à la fixation d’un cours. Cotation directe/f/: mode d’introduction en Bourse. Un prix minimum est fixé à l’ouverture de la procédure. Le prix définitif s’établit en fonction de la demande de titres. Cote officielle/f/: ensemble comprenant le marché à Règlement mensuel et le marché au Comptant des actions et des obligations. Cotisations sociales/f, pl/: sommes que paient l’employeur et le salarié aux organismes sociaux pour la couverture de ce dernier en cas de maladie, de chômage ou en vue de la retraite. Couverture de change/f/: mécanisme de protection contre les variations du cours des devises qui affectent /favorablement ou défavorablement/ la valeur des titres étrangers détenus dans un portefeuille. Coupon/m/: intérêt versé annuellement au détenteur d’une obligation. Cours/m/: prix, issu de la confrontation de l’offre et de la demande d’un produit financier, proposé à un moment donné pour acheter ou vendre. Courtage/m/: pourcentage variable sur le montant d’une transaction rémunérant les agents de change. Coût/m/: montant, exprimé généralement en monnaie, des charges nécessaires à l’acquisition ou à la production d’un bien ou d’un service. Couverture/f/: ensemble des valeurs servant de la garantie financière d’une opération. Créance/f/: lien de droit entre un créancier et son débiteur. Dans un sens plus courant, le mot désigne la somme d’argent due au créancier par le débiteur. Créancier/m/: titulaire d’un droit de créance. Plus couramment, celui auquel une somme d’argent est due. Crédit-bail/m//leasing//m/: technique de crédit professionnel comportant contrat de louage d’équipements mobiliers et immobiliers, assorti d’une promesse de vente au profit de locataire. Crédit documentaire/m/: technique de règlement d’une opération commerciale dans le déroulement de laquelle l’intervention d’un banquier mandataire de l’importateur et la transmission des documents représentatifs de la propriété des marchandises apportent la sécurité aux deux parties. Crédit fournisseur/m/: technique de financement des exportations dans laquelle le banquier consent à l’exportateur soit des crédits de préfinancement lui permettant de rassembler les marchandises à exporter, soit des crédits lui permettant après livraison, de mobiliser sa créance née sur l’acheteur étranger. Croissance/f/: processus complexe d’évolution en longue durée, qui se manifeste par un accroissement des dimensions caractéristiques de l’économie et par une transformation des structures de la société. 232 Croissance externe/f/: processus d’augmentation de la taille de l’entreprise par adjonction des entreprises déjà existantes. Curriculum vitae/CV//m/: tableau présentant sous une forme résumée l’état civil, les études, la carrière professionnelle, etc. Cycle d’exploitation/m/: regroupe l’ensemble des opérations rattachées à la réalisation de l’activité de l’entreprise et l’ensemble des flux de trésorerie générés par cette activité. Date de valeur/f/: date à laquelle les opérations bancaires effectuées donnent effectivement lieu à un mouvement de crédit ou de débit sur le compte. Débit/m/: en comptabilité en partie double la colonne de gauche d’un compte dans laquelle sont portées les opérations comportant constatation d’une dette née à la charge d’un tiers, d’une entrée de biens ou valeurs dans le patrimoine de l’entreprise ou de l’agent, ou d’une charge supportée par cet agent. Décompte/f/: ce qu’il y a à déduire sur une somme qu’on paie. Découvert/m/: montant d’une dette ou d’une dépense qui excède les disponibilités de débiteur. Découvert de caisse/m/: dans le domaine bancaire, le découvert de caisse constitue la principale technique de crédit par caisse. C’est l’opération de crédit par laquelle une banque autorise son client à prélever sur son compte des fonds pour un montant supérieur à ses disponibilités propres, pour un temps et moyennant un taux déterminé d’avance. Délai de recouvrement/m/: mesure, à partir d’une estimation des bénéfices futurs et des taux d’intérêt probables, du temps nésessaire à un investisseur pour récupérer le montant de son investissement initial. Délocalisation/f/: opération consistant à déplacer géographiquement le lieu de production pour profiter des avantages en termes de marché ou de coût /salaires et charges moins élevés, avantages fiscaux, etc./. Demande/f/: sur un marché, expression des besoins d’acheteurs actuels ou potentiels. Dénomination sociale/f/: nom officiel donné à une société. Désenclaver des minoritaires: permettre à des actionnaires minoritaires d’une entreprise de récupérer les capitaux qu’ils ont investis, en la quittant. Design/m/: conception du point de vue esthétique. Dettes/f, pl/: sommes dues par l’entreprise à des tiers qui peuvent être les particuliers, les fournisseurs, les établissements financiers, les salariés, l’Etat, etc. Dettes sociales /f, pl./: dettes de l’entreprise envers les salariés et envers les organismes sociaux. Développement/m/: processus de transformation des structures d’une société lié à la croissance. Devis/m/: état détaillé, descriptif et estimatif, de biens ou de services, établi par un fournisseur en réponse à une demande. DJ Euro Stoxx 50/m/: indice des 50 premières valeurs boursières de la zone euro. DJ Euro Stoxx/m/: indice de 326 valeurs boursières de la zone euro, ayant les plus fortes capitalisations boursières. DJ Stoxx/m/: indice des 666 valeurs boursières de la Grande Europe, ayant les plus fortes capitalisations boursières. DJ Stoxx 50 /m/: indice des 50 premières valeurs boursières de la Grande Europe. Discount/m/: remise sur certains prix; politique de vente à prix réduit. Dispense/f/: autorisation spéciale de ne pas faire ce qui est obligatoire. Dividende/m/: part des bénéfices d’une société de capitaux attribuée à chaque actionnaire. Division de travail/f/: répartition de travail entre des individus ou des groupes spécialisés dans des activités complémentaires, ce qui permet d’accroître la productivité du travail et la production. Domiciliation/f/: indication du domicile choisi pour le paiement d’un effet de commerce. Dommages /m,pl/ et intérêts/m, pl/: sommes dues pour réparation du tort causé. Droit de souscription/m/: permet à un ancien actionnaire de limiter la dilution de son capital lors d’une augmentation de capital en numéraire. 233 Droit de vote/m/: à chaque action ordinaire est attaché un droit de vote. Celui-ci donne la possibilité de voter lors des assemblées d’actionnaires. Quand les statuts le stipulent, le droit de vote peut être doublé pour ceux qui détiennent leurs titres depuis au moins deux ans. Les actions à dividendes prioritaires et les certificats d’investissement sont dépourvus de droit de vote. Échantillon/m/: fraction d’une population destinée à être étudiée par sondage. Echéance/f/: date à laquelle le paiement doit être effectué. Economie d’échelle/f/: diminution des coûts de production moyens liés à l’augmentation de la taille de l’unité de production. Effectifs/m/: nombre de personnes employées. Effet de commerce/m/: écrit négociable constatant une créance d’un montant déterminé et payable immédiatement ou à court terme. La lettre de change, le billet à ordre et le warrant sont des effets de commerce. Effet de levier financier/m/: correspond à l’augmentation de la rentabilité qui résulte de l’endettement, lorsque l’utilisation de la dette rapporte plus qu’elle ne coûte. Emprunt/m/: dette contractée par un débiteur lorsqu’un prêt lui est consenti. Emprunt obligataire/m/: emprunt contracté par l’entreprise sur les marchés financiers, sous forme d’émission d’obligations. Encadrement/m/: ensemble des mesures limitatives imposées par la Banque de France à l’ensemble des banques et des établissements financiers pour maîtriser la progression des crédits que ceux-ci accordent. Encaisse/f/: quantité de monnaie prête à être utilisée dont on dispose. Encours/m/: а/produits en cours de fabrication; в/montant d’une catégorie de titres ou de créances à une date donnée. Exemple: encours de crédit à court terme. Entreprise/f/: unité économique de production, de service ou de distribution. Entreprise commerciale/f/: entreprise dont l’activité principale est une activité de négoce, c’est-à-dire d’opérations d’achat et de vente de marchandises. Entreprise industrielle/f/: entreprise dont l’activité principale est la production et la vente de biens. Epargne financière/f/: capacité de financement. Escompte/f/: opération par laquelle une banque verse au porteur d’un effet de commerce le montant de celui-ci avant son échéance et sous certaines déductions. Etablissement/m/: unité de production sans personnalité juridique et morale. Une entreprise peut comprendre plusieurs établissements. Excédent brut d’exploitation/m/: différence entre la valeur ajoutée et les salaires et impôts liés à la production. Exercice/m/: période comprise entre deux inventaires comptables ou deux budgets. Exonération/f/: dispense d’une charge ou d’une taxe. Expansion/f/: état d’une économie dans laquelle la production et la demande croissent en volume. Externalisation/f/: politique d’entreprise consistant à confier à des sous-traitants extérieurs la production ou des services autrefois assurés par l’entreprise elle-même. Facilité de caisse/f/: crédit à court terme consenti par le banquier pour permettre à l’entreprise de faire face à ses besoins de trésorerie notamment au moment des échéances de fin de mois. On les appelle parfois crédit de calendrier. Facteurs de production/m, pl/: éléments concourant à la création de richesses au cours d’une opération de production. On distingue principalement le facteur travail et le facteur capital. Factoring/m/: ensemble des opérations et des responsabilités de comptabilité, de recouvrement des créances et de contentieux avec les clients, effectuées et assumées pour le compte d’une entreprise industrielle et commerciale par une firme spécialisée. Facture/f/: document établi par un commerçant à l’intention du client pour lui notifier les éléments constitutifs de sa dette. 234 Facturer: envoyer à un client un document/facture/ lui demandant de payer pour un produit livré ou un service effectué. Faillite/f/: état du commerçant dont la cessation de paiements a été constatée par le tribunal de commerce et la bonne foi reconnue. Fiabilité/f/: résistance, probabilité qu’un produit fonctionne sans problème pendant une période donnée. Fidélisation/f/: création d’un lien qui amène le client à revenir régulièrement. Filiale/f/: entreprise détenue soit totalement, soit partiellement, par une entreprise, par le biais de prise de participations financières dans son capital social. Fiscalité/f/: système de perception des impôts. Flottant/m/: quantité de titres disponibles pour une valeur donnée pour l’achat et la vente. Flux créditeur/m/: l’argent que l’on dépose sur son compte. FCP /fonds commun de placement/m/: copropriété de valeurs mobilières sans personalité juridique. Les parts de FCP sont émises et rachetées à leur valeur liquidative sur simple demande des porteurs. Fonds de commerce/m/: ensemble des éléments mobiliers corporels/matériels, outillages et agencements/ ou incorporels/clientèle, achalandage, nom commercial, enseigne, droit au bail/pasde-porte/, licences, droits de propriété, etc./ mis en oeuvre par un commerçant ou un industriel dans l’établissement qu’il exploite. Fonds propres/m, pl/: fonds fournis à l’entreprise par les actionnaires, ou obtenus par l’accumulation des réserves dont l’entreprise dispose pour la durée de vie. Fonds de roulement/m/: actif circulant, constitué par les stocks et les valeurs réalisables et disponibles. Forfait/m/: régime d’imposition qui s’applique aux petites et moyennes entreprises, en matière de bénéfices industriels et commerciaux, de TVA et de bénéfices agricoles, qui ne sont pas en mesure de tenir une comptabilité détaillée de leurs opérations. Franchise/f/, franchisage/m/: contrat par lequel une entreprise concède à des entreprises indépendantes, en contrepartie d’une redevance, le droit de se présenter sous sa raison sociale et sa marque pour vendre des produits ou services. Franco de port: sans frais d’expédition. Frais financiers/m, pl/: intérêts payés par l’entreprise à ses prêteurs /banques, obligataires/. Fusion/f/: processus de croissance externe conduisant à la disparition des entreprises initiales au profit d’une nouvelle entreprise. Gamme/f/: série de produits qui appartiennent à la même famille, mais qui possèdent des caractéristiques différentes. Gérant/m/: mandataire placé à la tête d’un établissement commercial ou d’une société. Gérer: administrer, diriger. Grande entreprise/f/: entreprise dont les effectifs sont supérieurs à 2000 salariés. Groupe industriel/m/: ensemble des entreprises liées entre elles de manière plus ou moins étroite, mais soumises à un même pouvoir soit d’un directeur, soit d’un coordinateur. Holding/f ou m/: société dont l’objet consiste à prendre et détenir des participations dans d’autres entreprises en vue d’en contrôler ou d’en diriger l’activité. Hors taxes: qui exclut la TVA. Hypothèque/f/: droit réel qui garantit le créancier sans déposséder le propriétaire. Indice/m/: mesure synthétique de l’évolution des cours, par exemple CAC à Paris, DOW JONES à NewYork, NIKKEI à Tokyo, DJ Euro Stoxx. Investisseur institutionnel /m/: vocable regroupant les assurances, les caisses de retraites, la Caisse des Dépôts et Consignations et les organismes qu’ils ont créés. Immatriculation/f/: inscription sur un régistre public. Immobilisations/f, pl/: ensemble des biens de toute nature acquis ou créés par l’entreprise pour être utilisés durablement par elle pour l’exercice de son activité. 235 Impôts/m, pl/: versements effectués par les secteurs institutionnels au profit des administrations publiques /Etat, collectivités territoriales/, sans contrepartie immédiate. Indemnité/f/: somme allouée pour dédommager d’un préjudice ou pour augmenter un salaire sans être prise en compte pour le calcul de la retraite. Intérêts/m, pl/: sommes versées par l’emprunteur à son prêteur en rémunération du prêt qui lui est consenti. Investissement/m/: opération consistant à augmenter de manière différée ou à maintenir l’utilité d’un bien ou d’un service. Par investissement productif, on entend une opération visant à augmenter les capacités de production. On distingue l’investissement net de l’amortissement – investissement de remplacement. Lancement des investissements/m/: mise en route de la procédure d’achat du matériel nécessaire. Lettre de change/f/: effet de commerce par lequel un créancier, dit tireur, ordonne à son débiteur, ou tiré, de verser, à une échéance indiquée, une somme précise à une personne désigneé, le bénéficiaire. Lettre de crédit/f/: lettre qu’un banquier remet à son client et dans laquelle il l’accrédite auprès d’un autre établissement de crédit ou d’une autre agence de son propre établissement pour lui permettre, sur présentation de cette lettre, d’y retirer des fonds ou de s’y faire ouvrir un crédit. Licence/f/: autorisation administrative de se livrer à certaines activités ou opérations. Ligne de crédit/f/: autorisation de découvert accordée pour un montant limité et pour une durée déterminée par la banque à l’entreprise. Elle est renouvelable. Litige/m/: contestation donnant lieu à arbitrage ou procès. Liquidation/f/: séance boursière où sont dénouées les opérations à terme. Location financière/f/: variante de crédit-bail, où l’entreprise ne devient pas propriétaire du matériel en fin de contrat. Main-d’oeuvre/f/: ensemble du personnel, et plus spécialement le personnel d’exécution. Marché financier/m/: marché sur lequel les investisseurs disposant de fonds rencontrent les demandeurs de financement. Le plus célèbre est la Bourse où sont notamment négociées les actions et les obligations. Marge bénéficiaire/f/: différence entre le prix d’achat et le prix de vente. Marge brute d’autofinancement/f/: différence entre les recettes courantes et les dépenses courantes de l’entreprise. Marge nette d’autofinancement/f/: ensemble constitué par le bénéfice net après impôts et les provisions non exigibles. Marketing/m/: étude de marché. Ensemble des méthodes visant à identifier, anticiper et satisfaire les besoins des consommateurs, de manière rentable pour l’entreprise. Marketing mix /m/: ensemble des quatre éléments fondamentaux du marketing, appelés les 4P: Produit, Prix, Place /comment mettre le produit à la disposition des consommateurs/, Promotion /comment faire connaître le produit et comment pousser les consommateurs à l’acheter/. Masse salariale/f/: somme représentée par les salaires/charges sociales comprises/. MATIF/m/: Marché à Terme International de France. Ce marché regroupe les négociations des contrats à terme financiers /taux d’intérêt et indices boursiers/ et des matières premières. Nationalisation/f/: processus de transfert de propriété d’une entreprise privée à l’Etat. Nominal/adj, m/: valeur de base inscrite sur une valeur mobilière. Nouveau Marché/m/: le Nouveau Marché est une bourse créée en mars 1996 pour les entreprises à fort potentiel de croissance. Elle est gérée par la Société du Nouveau Marché, filiale de la SBF-Bourse de Paris. Numéraire/m/: moyens de paiement constitués de pièces et de billets /monnaie fudiciaire/. Obligation/f/: titre représentatif d’un emprunt contracté par une personne morale /Etat, société/ pour un montant et une durée déterminés, auprès d’une personne qui l’a souscrite. OPA/offre publique d’achat//f/: opération de bourse consistant, pour une personne physique ou morale, à faire connaître publiquement aux actionnaires d’une société cotée qu’elle est disposée 236 à acquérir leurs titres à un prix supérieur au cours de bourse, en vue de prendre ou de renforcer son contrôle sur cette société. OPE/offre publique d’échange//f/: procédure consistant pour une personne /physique ou morale/ à faire connaître publiquement aux actionnaires d’une société cotée, son intention de se porter acquéreur de leurs actions à un prix déterminé payable par remise d’autres titres. Option/f/: une option d’achat donne le droit d’acheter un actif à un prix fixé à l’avance jusqu’à une date donnée. Une option de vente donne le droit de vendre ce même actif dans les mêmes conditions. Les options négociables sont des contrats échangeables dans le cadre des marchés réglementés. OPEP/f/: Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole. OPCVM/organisme de placement collectif en valeurs mobilières//m/: appellation générique recouvrant les SICAV et les FCP. Organisation à flux tendu/f/: un système d’organisation des entreprises qui cherche à réduire au minimum les attentes entre la prise de commande, la production et la livraison, tout en essayant de supprimer les stocks. O.S.T./Organisation Scientifique de Travail//f/: application des principes de Taylor dans les organisations et, en particulier, dans les grandes entreprises industrielles. Part sociale/f/: droit sur le capital de l’entreprise cessible mais non négociable /cession soumise à l’accord des associés/. Pair/m/: émission ou remboursement d’une valeur mobilière à sa valeur nominative. Passif/m/: généralement, ensemble des dettes d’une entreprise ou d’un particulier. En terme comptable, le passif retrace les ressources dont dispose l’entreprise pour financer ses emplois. Patrimoine/m/: ensemble des actifs financiers et non financiers détenus par un agent économique à une date donnée. PER /price earning ratio/m/: coefficient de capitalisation des résultats. On obtient le PER d’une action d’une société en divisant son cours par le bénéfice net par action. Plus le chiffre est élevé, plus la société se paie cher. Report /m/: opération consistant à proroger, d’une liquidation à l’autre, un engagement sur le marché à règlement mensuel venu à l’échéance. Personne morale/f/: groupement d’individus auquel la loi reconnaît une personnalité juridique. Personne physique/f/: individu. PIB /produit intérieur brut//m/: ensemble des produits finaux de l’économie d’une nation. Placement/m/: l’une des affectations de l’épargne, en particulier sous forme de valeurs mobilières /action, obligation…/. Plus-value/f/: gain obtenu sur la vente d’un titre. Point mort/m/: seuil d’activité d’une entreprise à partir duquel, toutes ses charges étant couvertes, celle-ci commence à produire du bénéfice. Port dû/m/: port payé par le client à la réception de la marchandise. Port payé/m/: port payé par le fournisseur et à la charge du client /les frais de port lui seront facturés/. Porteur/m/: individu qui possède des actions, des obligations, en petite quantité. Pouvoir d’achat/m/: quantité de biens et services qu’un individu peut se procurer grâce à son revenu. Prélèvements libératoires/m, pl/: montant de l’impôt sur le revenu, à taux fixe, qui se substitue pour certains produits de capitaux mobiliers à la taxation au taux progressif dans le cadre de revenu global. Prélèvements obligatoires/m, pl/: ensemble des versements présentant un caractère obligatoire effectué par les secteurs institutionnels auprès des administrations publiques. Ils comprennent les impôts sur le revenu des personnes et des sociétés, les cotisations sociales, les impôts sur les biens et services. Prêt aidé/m/: prêt accordé à un taux inférieur au taux habituel, grâce à une aide de l’Etat. 237 Prime d’émission/f/: différence entre le prix d’émission et la valeur nominale d’une valeur mobilière. Prime de remboursement/f/: différence entre le prix de remboursement et la valeur nominale d’une valeur mobilière. Prise de participation/f/: action de devenir actionnaire d’une société. Privatisation/f/: processus de transfert de propriété d’une entreprise publique au secteur privé. Prix d’émission/m/: prix de vente d’une valeur mobilière à son émission. Prix de revient/m/: tout ce que coûte un produit au stade final de la production /coût des matières premières + salaires +impôts + frais financiers +amortissements/ ou au stade final de la commercialisation /coût d’achat + frais de distribution/. Production/f/: activité économique qui consiste à créer des biens et des services s’échangeant sur un marché. Productivité de travail/f/: elle mesure l’efficacité de travail par le rapport: production en volume /quantité de travail. Produits dérivés/m, pl/: contrats sur le futur. Ils permettent d’acheter à un prix et à une date fixés à l’avance /d’où le nom de contrat à terme ou futures/ ou donnent le droit d’acheter si l’on veut /options/. Produit National Brut/PNB/m/: richesse produite /biens et services marchands/ durant une période donnée par les nationaux. Promotion/f/: action sur le réseau de distribution et les points de vente afin d’accroître les ventes. Prototypage/m/: action de réaliser un prototype, c’est-à-dire un exemplaire d’un produit réalisé avant la fabrication en série. Provision/f/: somme affectée par l’entreprise à la couverture d’une charge ou d’une perte virtuelle, future ou éventuelle. Provisions pour risques et charges/f, pl/: sommes destinées à couvrir des charges éventuelles liées à la réalisation probable d’évenements précis. Quotité/f/: quantité minimale de titres pour la négociation d’une valeur sur le RM. Rabais/m/: réduction accordée pour compenser un défaut de qualité ou un retard de livraison. Ramassage en bourse/m/: comportement d’un agent qui achète, “ramasse” le plus possible des actions proposées à la vente, sur une période assez longue, en général dans le but d’acquérir une participation importante. Raison sociale/f/: nom commercial d’une société. Ratio/m/: rapport établi entre deux éléments ou deux ensembles des éléments quantitatifs tirés du bilan, des comptes ou des grandeurs caractéristiques d’une entreprise pour en apprécier la structure et l’évolution. Reflation/f/: ensemble des actions aboutissant à un accroissement de la demande et à une reprise de l’activité économique et de l’emploi. Registre du commerce/m/: livre public sur lequel tout nouveau commerçant doit se faire inscrire pour avoir le droit d’exercer. Règlement/m/: solde d’un compte. Règlement mensuel /RM//m/: marché de la Cote Officielle regroupant les valeurs normalement traitées à terme ferme. Relevé d’un compte/m/: détail d’un compte fourni par écrit. Remise/f/: réduction de prix accordée sur une quantité importante. Rendement/m/: rapport entre un élément concourant à la production et le volume ou la valeur de la production correspondante. Par exemple, on obtient le rendement d’une action en divisant le dividende par le cours. Puis on le multiplie par 100 pour obtenir un pourcentage. Rentabilité/f/: capacité d’un capital placé ou investi de produire un revenu, exprimée en termes financiers. Report/m/: opération permettant à la liquidation d’un mois boursier de dénouer une opération de terme ferme à la prochaine liquidation. 238 Report à nouveau/m/: excédents de résultats non affectés /positifs ou négatifs/ d’un exercice et maintenus provisoirement tels par l’entreprise par transport en l’état dans les comptes de l’exercice suivant. Le report à nouveau constitue un terme d’ajustement des résultats de l’entreprise tels qu’ils apparaissent au bilan. Resserrement de crédit/m/: limitation du crédit. Résultat/m/: différence entre les produits et les charges, reçus et payés par l’entreprise au cours d’un exercice. Il peut être positif ou négatif. Ristourne/f/: réduction accordée sur le montant des factures d’une période pour remercier le client de sa fidélité. Rupture de stock/f/: manque de pièces ou de produits. SBF-Bourse de Paris/f/: entreprise de services qui gère un ensemble des marchés réglementés. Elle en assure le fonctionnement, la sécurité et le développement. Elle décide également de l’admission et de la radiation des valeurs, ainsi que de l’adhésion de ses membres. SDR /Sociétés de Développement Régional/f, pl/: sorte d’institutions-relais qui ont pour mission de prendre des participations dans le capital des entreprises régionales, pour faciliter une introduction ultérieure à la cote de ces entreprises. Sécurité sociale/f/: ensemble des législations qui ont pour objet de garantir les individus et les familles contre risques sociaux. Seuil de rentabilité /ou point mort//m/: volume de production à partir duquel l’entreprise commence à faire des bénéfices. Il se calcule par différence entre la droite de marge sur les coûts variables et les coûts totaux. SICAV /société d’investissement à capital variable/f/: société anonyme, ayant pour objet la gestion d’un portefeuille de valeurs mobilières, qui émet des actions au fur et à mesure des demandes de souscription. Par abus de langage, on parle souvent de SICAV alors qu’il s’agit d’actions de SICAV. Situation nette/f/: patrimoine net de l’entreprise représenté par la différence entre son actif et les engagements de son passif. La notion permet d’apprécier, par comparaison de plusieurs bilans successifs, l’évolution du patrimoine de l’entreprise. Schématiquement, la situation nette correspond à la somme du capital social, des réserves et du report à nouveau /positif ou négatif/. Société mère/f/: entreprise détenant d’autres entreprises soit partiellement, soit totalement, par le biais de prises de participation financière dans leur capital social. Sous-traitance/f/: opération consistant à donner une partie de l’activité à une autre entreprise qui produit de façon plus efficace ou plus rentable, de manière à diminuer le prix de revient final. Stock/m/: marchandises en réserve. Stock options/f/: possibilité pour les salariés de recevoir une rémunération complémentaire sous forme d’actions de leur société. Stratégie financière/f/: manière dont l’entreprise organise son financement à terme. Elle donne les principes en fonction desquels s’organise la gestion financière. SWIFT /Society for worldwide interbank financial telecommunication/: société coopérative de droit belge à but non-lucratif, créée en 1976 et regroupant des banques de différents pays afin de permettre des échanges d’informations concernant les opérations monétaires internationales. Subvention/f/: aide que l’Etat accorde à un groupement, à une personne. Taux d’intérêt/m/: montant des intérêts produits par une somme d’argent de 100 € et sur une période de référence qui est en général, de 1 an. Il est exprimé en pourcentage. Taxe à la valeur ajoutée/f/: impôt calculé sur le prix de vente de tous les biens et services. La TVA est toujours payée dans sa totalité par le consommateur final. Les entreprises peuvent déduire de la TVA qu’elles ont encaissée sur leurs ventes, la TVA qu’elles ont payée sur leurs achats et ne régler que le solde à l’Etat. Tempérament /m/: payer à tempérament- payer par des fractions échelonnées. Titre participatif/m/: titre représentatif des fonds propres pour une entreprise nationalisée. Traite/f/: synonyme de lettre de change. 239 Trésoserie/f/: ratio mettant en évidence à partir du bilan d’une entreprise, la relation existant entre les engagements à court terme et les actifs réalisables et disponibles qui permettent d’y faire face. Valeur ajoutée/f/: richesses réellement créées par l’entreprise au cours de son activité de production. Elle se calcule généralement par différence entre la valeur des ventes et les consommations intermédiaires. Valeur liquidative/f/: terme désignant le cours d’un OPCVM. Elle est calculée en divisant l’actif net de l’OPCVM par le nombre de titres en circulation. Valeurs mobilières/f, pl/: créances, titres de rente, actions, obligations, effets publics, etc. Elles sont cotées quotidiennement à la Bourse des valeurs. Volatilité/f/: indicateur de risque qui permet de mesurer l’amplitude de variation des cours d’un titre par rapport à la tendance générale du marché. D’une manière générale, plus la volatilité est faible, plus la performance est régulière. Par exemple, Géobilys affiche une volatilité de 3. Cela signifie que sa valeur liquidative peut varier de 3 points autour de la moyenne générale du marché obligataire sur lequel elle est investie. Virement/m/: opération par laquelle une somme est transférée d’un compte bancaire ou postal à un autre. Zone monétaire/f/: ensemble constitué à la suite d’un accord formel ou en conséquence d’un état de fait, par un groupe d’Etats ou de territoires observant des règles particulières dans leurs relations monétaires et confiant à la monnaie du principal d’entre eux un rôle essentiel dans les règlements internes à la zone et avec le reste du monde. 240 БИБЛИОГРАФИЧЕСКИЙ СПИСОК 1. Буйи М. Торговое право. Словарь французских терминов. М.: Международные отношения, 1993. 2. Воронин В.П., Федосеева С.П. Деньги, кредит, банк. М.: Юрайт-издат, 2002. 3. Дегтярева И.О. Биржевое дело. М.: Юнити, 2001. 4. Деньги, кредит, банки. М.: Юнити, 2003. 5. Дружественные слияния // Секрет фирмы. 2004. № 1. 6. Ермаков Н. Евро: в семействе прибавление // Европа. 2001. № 2. 7. Кондраков Н.П. Бухгалтерский учет. М.: Инфра-М, 2002. 8. Коровин В. Мы делили апельсин // Индустрия рекламы. 2004. № 6. 9. Котта А. Капитализм. М.: Анор, 1995. 10. Кузнецов О., Мишина В., Головин М. 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L’euro ....................................................................................................... 147 Révision ..................................................................................................................... 193 Тексты для аннотирования и реферирования....................................................... 209 Vocabulaire ............................................................................................................... 229 Библиографический список.................................................................................... 241 245 Учебное издание ФРАНЦУЗСКИЙ ЯЗЫК ДЛЯ ЭКОНОМИСТОВ LE FRANÇAIS ECONOMIQUE Учебное пособие В двух частях Часть 2 Автор-составитель Конобеева Ирина Ивановна Рекомендовано Учебно-методическим объединением по образованию в области лингвистики Министерства образования и науки Российской Федерации в качестве учебного пособия для студентов экономических специальностей Работа издана в авторской редакции Компьютерная верстка Е.Н. Шокот Подписано в печать 08.06.2010. Формат 60×84 1/16. Бумага типогр. № 1. Печать RISO. Уч.-изд. л. 23,2. Усл. печ. л. 15,5. Тираж 1 000 экз. Заказ 335. 410003, Саратов, ул. Радищева, 89. СГСЭУ. 246