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Mot du Président
Chères Amies, Chers Amis,
C’est le temps de ventôse et c’est le mois des giboulées…Mars suivi
d’Avril s’enchaînent…Des pluies nerveuses et pressées peuvent fondre
sur nos plaines et coteaux, puis s’essoufflent sous un essai d’Arc en
ciel, et les derniers flocons épars dansent sur nos collines, puis se
volatilisent avec la même désinvolture. L’inconstance est reine, mais
les jours sont comptés d’une saison finissante…le printemps est bien
là….
Les petits oiseaux qui s’étaient rapprochés des maisons se font plus
distants ou, en tout cas moins assidus. Comme les accès de gel
deviennent rares et nettement plus modérés, les larves deviennent
journellement accessibles au défaut de l’écorce ou au ras de la
végétation pour les mésanges et rougegorges.
La grande saison des fleurs en est simplement à ses balbutiements,
déjà dignes de la suite attendue ; doit répondre à notre attente, nous
en sommes assurés, l’anémone sylvie qui s’empresse de fleurir, et de
rose et de blanc, fine, modeste, tranquille colonisatrice de nos sols
forestiers. Le temps lui est compté, car l’ombre fait mauvais ménage
avec les insectes fécondateurs qui la fréquentent. La poussée du
feuillage sur les arbres sera son arrêt de mort, d’ailleurs ne se
ferme-telle pas quand baisse le jour ? Egalement à sa place dans
l’accompagnement de la haie ou de l’escorte des champs humides, la
ficaire les constelle de multitudes d’étoiles jaunes à huit branches.
La primevère des bois ne peut être en reste. Passons sur les pâquerettes
qu’il serait injuste de ne pas retrouver de jardins en prairies. Prenons acte
de la renaissance des crocus sur nos fraîches pelouses, souhaitons bonne
et longue saison aux pissenlits floristiquement répartis pour le plus
grand bonheur de ceux qui apprécient leurs tendres feuilles en salade…