est utilisé, il doit être compatible avec le maté-
riau de la sonde. Ainsi, l’utilisation d’un lubri-
fiant à base de silicone est déconseillée si la
sonde est en silicone.
•Assurer les soins d’hygiène et de confort : quel que
soit l’abord, il est important d’assurer une bonne
hygiène buccale et de maintenir les apports hy-
driques par la bouche chaque fois que cela est
possible. Les soins infirmiers consistent égale-
ment à aider la personne à exprimer ce qu’elle
ressent face à l’altération ou à une perturbation
de son image corporelle et à maintenir au maxi-
mum les activités de la vie quotidienne.
•Rincer la sonde : le but est d’éviter l’obstruction
et de désobstruer la sonde. Le liquide de rinça-
ge est l’eau, sauf indication contraire. Il est sou-
haitable d’obtenir une prescription de la quan-
tité de liquide journalière à injecter ainsi que la
nature du liquide de rinçage. En prévention de
l’obstruction des sondes, il semble utile de rin-
cer la sonde chaque fois qu’elle est utilisée après
avoir vérifié sa bonne position. On ne doit pas
utiliser le mandrin mais une seringue de gros
calibre pour entreprendre des manœuvres de
désobstruction.
•Administrer les médicaments : l’introduction de
médicaments se fait dans le respect de leur forme
galénique, choisie en fonction des difficultés liées
à la technique d’administration (interaction entre
les aliments et le principe actif). L’avis du phar-
macien est nécessaire. L’emplacement de la sonde
doit être vérifié avant l’administration de médica-
ments et entre chaque médicament afin d’éviter
les interactions des traitements.
•Changer la sonde : il n’existe pas de préconisa-
tions en faveur d’un rythme précis de change-
ment de sondes quelles qu’elles soient.
•Identifier les complications et les prévenir : les
complications peuvent être l’absence de coopé-
ration (présence de deux personnes lors de la
pose), la douleur (surveiller sa disparition),
l’enroulement de la sonde (retirer et reposer la
sonde), l’hémorragie nasale et extériorisée par la
bouche (retirer la sonde, comprimer la narine et
appeler le médecin), l’obstruction des orifices
de sonde (ôter la sonde, la désobstruer, la repo-
ser), la régurgitation (installer le patient en po-
sition latérale de sécurité), la toux et les lar-
moiements (retirer la sonde, la réintroduire,
vérifier systématiquement la bonne position de
la sonde).
Des accidents peuvent se produire. En cas de
fausse route muqueuse pharyngée, introduire
doucement la sonde. La pose de sonde est
contre-indiquée chez le traumatisé craniofacial.
Si la sonde s’est posi-
tionnée dans l’arbre
trachéobronchique,
en cas de difficulté et
d’utilisation d’un man-
drin, il faut l’interven-
tion d’un médecin. Il
faut dans ce cas véri-
fier l’emplacement de
la sonde par contrôle
radiologique avant de
démarrer la nutrition.
Éduquer le patient
L’ éducation du patient doit commencer à l’hôpi-
tal afin que le retour au domicile soit facilité.
C’est une étape essentielle réalisée progressive-
ment. L’infirmière à domicile doit s’appuyer
sur une fiche de liaison hôpital-domicile, car
c’est elle qui assure le suivi, notamment l’éva-
luation des capacités du malade à se prendre
en charge et à faire face à certaines difficultés
techniques. Ainsi le patient doit devenir au-
tonome et suffisamment averti pour pouvoir
signaler tout changement au médecin ou à
l’infirmière.
A.-L.P.
D’après les recommandations de l’ANAES
(Informations consultables sur le site : http://www.anaes.fr)
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Soins d’hygiène
Pour la sonde nasogastrique, les actions de soins consis-
tent à dépister l’escarre de l’aile du nez, éviter le risque de
reflux gastro-œsophagien par la position demi-assise
obligatoire pendant la nutrition et deux heures après la
fin de celle-ci. Pour la sonde de gastrostomie, posée par
le médecin, il faut éviter le risque de reflux gastro-œso-
phagien par la position demi-assise absolue pendant la
nutrition et dans les deux heures qui suivent la fin de
l’alimentation.
Pour les sondes de gastrostomie et de jéjunostomie, il faut
préconiser l’utilisation de la douche dès que possible et
prendre en compte les difficultés de l’habillage. Les soins
locaux visent à assurer l’hygiène locale et/ou l’antisepsie,
à éviter la macération et à surveiller le site d’insertion.
©H.Raguet-Phanie