1a Otto Von Bismarck vers 1875. 1b Jules Favre photographié par Nadar en 1865. 2 Proclamation de l'empire allemand le 18/01/1871 dans la galerie des glaces à Versailles à la suite de la défaite française lors de la guerre de 1870 contre la Prusse. Guillaume Ier (1797-1888) est proclamé empereur. Lithographie du 19eme siècle. 3 Élections législatives pendant l'armistice - février 1871 : réunion électorale aux cabaret des Folies Bergères de Paris pour la proclamation des candidats a l'Assemble nationale. Gravure in "Le Monde Illustre" n°722 du 11 février 1871. 4 Le Traité de Francfort signe le 10 mai 1871 met fin a la guerre francoallemande, après des négociations entre Adolphe Thiers et Otto von Bismarck : la France doit céder l'Alsace et une partie de la Lorraine, et payer 5 milliards de francs. Gravure, in "Le Figaro, supplément", le 30/03/1889. 5 Le vendeur de rats pendant le siège de Paris en 1870, peinture de Narcisse Chaillou de 1870 et l’alimentation en temps de siège, lithographie 6 Le siège de Paris de Meissonnier (1870). 7 Vermorel, Arnould, Pyat, Assi, Vallès, Delescluze et Gournet en fuite à la fin de la Commune. Caricature de 1871 8 Le Mur des Fédérés en mai 1871 (lithographie) et photographie de 1891. 9 Les Tuileries fin mai 1871 : entrés principale – pavillon de l’horloge et salle des maréchaux (photographies) 10 L’Hôtel de ville en mai 1871 et aujourd’hui 11 "La revue des prétendants - le comte de Chambord (Henri Charles Ferdinand Marie Dieudonné d'Artois (1820-1883), Duc de Bordeaux, connu sous le nom de Henri V), Plonplon (Napoléon Joseph Charles Paul Bonaparte dit "Napoléon (Jérôme)"), le petit Badingue (prince impérial Eugene Louis Napoléon Bonaparte (1856-1879), fils de Napoléon III), le père Badingue (Napoléon III, 1808-1873), Louis Philippe (Albert d'Orléans ou Philippe VII, Comte de Paris, 1838-1894), Adolphe l‘exécutif (Adolphe Thiers, 1797-1877)". Caricature de 1871 12 Adolphe Thiers, photographie de Nadar, 1871. 13 Patrice de Mac-Mahon, président de la République (photographie de 1873). 14 Portrait de Albert, duc de Broglie (1821-1901). 15 Double portrait de Bernadette Soubirous (Sainte Marie-Bernard (Marie Bernard), 1844-1879) en jeune paysanne puis en habit de religieuse 16 Les marchands de chapelet auprès le l'église du Sacré-Cœur en construction, fin XIXème siècle 17 Bilan des lois constitutionnelles L'absence de préambule Brièveté des textes, fruits d'un compromis Le président de la République a les pouvoirs d'un monarque constitutionnel, mais son mode de désignation limite son autorité (victoire orléaniste) Le Sénat est la pièce maîtresse du système instauré en 1875. Il doit limiter l'influence de la Chambre des députés élue au suffrage universel direct, sur lequel il n'était pas possible de revenir. La responsabilité parlementaire est nettement affirmée La présidence du Conseil n'est pas mentionnée. Les lois de 1875 établissent un régime représentatif sans souveraineté du peuple, un régime parlementaire, conforme à l'idée orléaniste. 18 Gambetta (photographie de Nadar en 1875). 20 Jules Grévy, président de la République, portrait officiel de Bonnat, 1879. 21a Jules Ferry (1832-1893), photographie de 1869. 21b Jules Ferry après l’attentat de 1888 (Tableau de Bonnat). 1881, l’école gratuite Article premier. Il ne sera plus perçu de rétribution scolaire dans les écoles primaires publiques. 1882, l’école obligatoire et laïque Article premier. L’article 13 de la loi du 13 mars 1850 dite Loi Falloux (« l'enseignement primaire comprend l'instruction morale et religieuse ») est abrogé. Art. 4. L’instruction primaire est obligatoire pour tous les enfants de 6 ans à 13 ans révolus. Lettre de Jules Ferry aux instituteurs, 17 novembre 1883 La loi du 28 mars 1882 se caractérise par deux dispositions qui se complètent sans se contredire : elle met en dehors du programme obligatoire l’enseignement de tout dogme particulier ; elle y place au premier rang l’enseignement moral et civique. L’instruction religieuse appartient aux familles et à l’Église, l’instruction morale à l’école. Notre volonté a été en premier lieu de séparer l’école de l’Église, d’assurer la liberté de conscience et des maîtres et des élèves, de distinguer enfin deux domaines trop souvent confondus : celui des croyances qui sont personnelles, libres et variables, et celui des connaissances qui sont communes et indispensables à tous. 22A. Jules Ferry et l’école primaire (lois de 1881-82 et lettre aux instituteurs) 22B L’école normale supérieure de Fontenay-aux-Roses dans les années 1880. Félix Pécaut (1828-1898), son premier directeur. 23A. La laïcisation de l’enseignement primaire féminin. A. L’école primaire congrégationniste de Mondoubleau (41) vers 1880. B. L’école primaire laïque de Mondoubleau (41) vers 1910. 23B L’école communale féminine de Ladern (Aude), 1886 23C. Manuel de préparation au certificat d’études féminin : la fraîcheur des œufs, le rangement des vêtements, emmancher un balai. 23D. Une salle de classe d’une école primaire vers 1890. 24A. « Les hussards noirs », extrait de L’Argent de Charles Péguy. Nos jeunes maîtres étaient beaux comme des hussards noirs. Sveltes ; sévères ; sanglés. Sérieux, et un peu tremblants de leur précoce, de leur soudaine omnipotence. Un long pantalon noir, mais, je pense, avec un liseré violet. Le violet n'est pas seulement la couleur des évêques, il est aussi la couleur de l'enseignement primaire. Un gilet noir. Une longue redingote noire. Une casquette plate, noire, mais un croisement de palmes violettes au-dessus du front. Cet uniforme civil était une sorte d'uniforme militaire encore plus sévère. Porté par ces gamins qui étaient vraiment les enfants de la République. Par ces jeunes hussards de la République. Par ces nourrissons de la République. Par ces hussards noirs de la sévérité. Je crois avoir dit qu'ils étaient très vieux. Ils avaient au moins quinze ans. Toutes les semaines il en remontait un de l'École normale. Cette École normale semblait un régiment inépuisable. Elle était comme un immense dépôt de jeunesse et de civisme. Le gouvernement de la République était chargé de nous fournir tant de jeunesse et tant d'enseignement. L'État était chargé de nous fournir tant de sérieux. Cette École normale faisait un réservoir inépuisable. 24B. Les « hussard noirs de la République » vus par Marcel Pagnol (La Gloire de mon père) Ils recevaient une culture générale, sans doute plus large que profonde, mais qui était une grande nouveauté; et comme ils avaient toujours vu leur père travailler douze heures par jour, dans le champ, dans la barque ou sur l'échafaudage, ils se félicitaient de leur heureux destin, parce qu'ils pouvaient sortir le dimanche, et qu'ils avaient, trois fois par an, des vacances, qui les ramenaient à la maison. Alors le père et le grand-père, et parfois les voisins — qui n'avaient jamais étudié qu'avec leurs mains — venaient leur poser des questions et leur soumettre de petites abstractions dont jamais personne au village n'avait pu trouver la clef. Ils répondaient, les anciens écoutaient, gravement, en hochant la tête. […] A la fin de ces études, il fallait affronter le brevet supérieur, dont les résultats prouvaient que la « promotion» était parvenue à maturité. Alors, par une sorte de déhiscence, la bonne graine était projetée aux quatre coins du département, pour y lutter contre l'ignorance, glorifier la République et garder le chapeau sur la tête au passage des processions. […] Après quelques années d'apostolat laïque dans la neige des hameaux perdus, le jeune instituteur glissait à mi-pente jusqu’aux villages, où il épousait au passage l'institutrice ou la postière. Puis il traversait plusieurs de ces bourgades dont les rues sont encore en pente, et chacune de ces haltes était marquée par la naissance d'un enfant. Au troisième ou au quatrième, il arrivait dans les sous-préfectures de la plaine, après quoi il faisait enfin son entrée au chef-lieu, dans une peau devenue trop grande, sous la couronne de ses cheveux blancs. Il enseignait alors dans une école à huit ou dix classes, et dirigeait le cours supérieur, parfois le cours complémentaire. On fêtait un jour, solennellement, ses palmes académiques ; trois ans plus tard, il « prenait sa retraite », c'est-à-dire que le règlement la lui imposait. Alors, souriant de plaisir, il disait : « Je vais enfin pouvoir planter mes choux ! ». Sur quoi, il se couchait et mourait. 25 Expédition française en Tunisie (1881) : cheiks de la tribu kroumir des Ellul venant au camp de Sidi Youssef faire leur soumission au général Gerder. Gravure de Samuel Rabiota, "Le Monde Illustre" n°1261 du 28 mai 1881 26 L’empire colonial français, carte murale scolaire, vers 1900 27a Georges Clemenceau à la Chambre (tableau de 1887). 27b Le général Boulanger (18371891)photographié par Nadar en 1887. Bientôt de Longchamp on foule la pelouse, Nous commençons par nous installer, Puis, je débouche les douze litres à douze, Et l'on se met à saucissonner. Tout à coup on crie vive la France, Crédié, c'est la revue qui commence Je grimpe sur un marronnier en fleur, Et ma femme sur le dos d'un facteur Ma sœur qu'aime les pompiers Acclame ces fiers troupiers, Ma tendre épouse bat des mains Quand défilent les saint-cyriens, Ma belle-mère pousse des cris, En reluquant les spahis, Moi, je faisais qu'admirer Notre brave général Boulanger. Gais et contents, nous étions triomphants, De nous voir à Longchamp, le cœur à l'aise, Sans hésiter, nous voulions tous fêter, Voir et complimenter l'armée française. 28 'En revenant de la Revue'. Chansonmarche créée par PAULUS (1845-1908). 29 'Les coulisses du Boulangisme' : un bourreau dépèce le General BOULANGER (1837-1891) et trouve dans son ventre de l'argent royaliste, clérical... Caricature par MOLOCH (1849-1909) tirée de La Silhouette du 7 septembre 1889 30 Le suicide du Général Boulanger au cimetière d'Ixelles "Le Petit Journal" du 10/10/1891 31 Edition populaire de La France juive de 1890 32 Caricatures parue en 1889 (L’épée de Panamoclès détruit la chambre des députés) 33 La Une du Petit Journal, le 2 juillet 1894 et exécution de Caserio 34 Jules Guesde en 1898 «Quand la volonté d'un peuple s'est légalement affirmée, quand la forme d'un gouvernement n'a rien de contraire aux principes qui seuls peuvent faire vivre les nations chrétiennes et civilisées … il faut l'adhésion à cette forme de gouvernement » 35 Le cardinal Lavigerie peint par Bonnat 1898 36 La flotte française à Kronstadt (1891). La flotte russe à Toulon (1893) 37a Le capitaine Dreyfus au moment de son arrestation en 1894. 37b Le commandant Esterhazy au moment où éclate l’Affaire en 1898. « Surtout, ne parlons pas de l’affaire Dreyfus » « Ils en ont parlé » 38. Caricatures de Caran d’Ache (Le Figaro du 14 février 1898)