Séquence 4 . Séance 3 . Lecture et analyse. La rencontre avec le rustre
Objectifs :-étudier la construction d'un portrait dévalorisant et identifier le rôle du personnage.
Support : Yvain ou le Chevalier au lion pages 24-25
Synthèse réalisée à partir des idées trouvées et développées en classe.
Impressions de lecture Procédés d'écriture Interprétation
La laideur du rustre
la première partie est descriptive.
C'est Calogrenant qui voit le rustre et nous assistons au portrait physique du
personnage :
« je vis »ligne 149, « je crus » ligne 167. Le rustre est comparé à un Maure.
-on trouve une expression au superlatif : «un rustre d'une laideur et d'une
hideur extrêmes ».
-il y a de nombreuses comparaisons : « comme celles d'un éléphant, comme
un loup... » . Les comparaisons permettent de souligner la force (éléphant), le
mystère (la chouette), la cruauté (le loup) et la sauvagerie (sanglier...) du
personnage.
Le rustre est vu à travers le regard de Calogrenant,
c'est une vision subjective (et non pas objective).
Nous avons le point de vue de Calogrenant sur le
rustre. Il le considère tout de suite comme un être
barbare, un ennemi.
Calogrenant dresse un portrait très péjoratif du
rustre. Il insiste sur sa laideur.
Le rustre apparait comme un être hybride (composé
de différents éléments).
A travers sa description, Calogrenant veut souligner
la bestialité du rustre. Il cherche peut-être à se
mettre en avant : il fait en effet preuve de
« hardiesse (l.168) en se confrontant au rustre.
Un chevalier en
« stage », en
formation : le
chevalier est en quête
d'aventure.
-l'auteur utilise ensuite le dialogue pour restituer l'échange entre le rustre et le
chevalier.
-les deux personnages utilisent des phrases interrogatives : « «Quel genre
d'homme es-tu ? ».
-On remarque que le pronom personnel « je » est employé cinq fois dans la
réplique de Calogrenant. On remarque aussi la répétition des verbes
« trouver » , « chercher » et des outils de négation « ne » et « rien ».
-Yvain emploie aussi le verbe « enseigner » et l'expression « je te supplie »
pour exprimer sa demande.
Les deux personnages parviennent à lier
connaissance sans dévoiler leurs prénoms.
On voit que le rustre n'est pas dénué d'intelligence
et que Calogrenant a besoin de lui pour trouver une
aventure. Les rôles s’inversent donc : on peut
dire que le rustre est presque en situation de
supériorité. Il joue un rôle important en
indiquant à Calogrenant le chemin menant à une
« aventure ou merveille ». L'aventure est en effet
essentielle au chevalier : il doit sans cesse se
mettre à l'épreuve et soigner sa réputation.
E.Fumery, collège Saint Louis Sainte Thérèse