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2. A Smith dans
Recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations
1776 théorise les
grands principes du libéralisme économique
• Le marché et l’échange relève de l’ordre naturel
- Le marché n’est pas une construction de l’Histoire. C’est de plus le meilleur des systèmes puisqu’il assure
l’équilibre.
- La loi du marché est universelle et s’impose à la manière des lois physiques comme la loi de la gravité.
- Les hommes ont tendance se spécialiser dans les travaux dans lesquels ils sont les plus habiles ils
pratiquent naturellement la division du travail et échangent ensuite le surplus de leur production sur le
marché pour satisfaire leurs besoins. (Penchant naturel à trafiquer)
• Smith développe une vision utilitariste de l'individu.
- « Ce n’est pas de la bienveillance du boucher et de nos semblables que nous attendons notre dîner [...]
nous ne nous adressons pas à leur humanité mais à leur égoïsme ; et ce n’est jamais de nos besoins que
nous leur parlons, c’est toujours de leur avantage »
- L'échange ne repose pas sur des buts généreux ou philanthropiques, mais sur l'intérêt individuel de
chacun des deux partenaires de l'échange.
- L’égoïsme est cependant socialement bénéfique car il permet la satisfaction de l'intérêt général qui
résulte de celle de tous les intérêts particuliers.
• Il démontre que la main invisible du marché est plus à même que l’État de réguler l’activité économique
- Dans une économie de marché, les décisions et les actes individuels sont rendus compatibles et
concourent à l'intérêt général.
- La concurrence contribue à faire baisser les prix et à réduire les profits
- L’intervention de l’Etat n’est donc pas nécessaire
- , Le concept de la « main invisible » évoque le mécanisme autorégulateur du marché de concurrence : en
poursuivant son propre, l’individu contribue sans le savoir à l’intérêt général.
- Le marché permet donc une coordination économique parfaite entre les intérêts divergents des agents
économiques. Si on le laisse jouer son rôle les crises sont évitées.
- Les libertés économiques (libre-échange, liberté d'entreprendre, libre choix de consommation, de
travail, etc.) sont nécessaires à cette autorégulation. L’intervention de l’État doit y être aussi limitée
que possible.
• Il s’oppose au protectionnisme dans la théorie des avantages absolus.
- « Tout comme un père de famille n’a pas intérêt à produire lui-même ce qu’il peut acheter à moindre
prix, un pays a intérêt à produire le bien qu’il peut importer à un prix plus faible »
- Tout pays a intérêt à se spécialiser dans les productions pour lesquelles il dispose d'un avantage absolu,
c'est-à-dire dont les coûts de production sont inférieurs à ceux de tous les autres pays
- Cette vision optimiste appelle une réserve : les pays faiblement compétitifs (sans avantage absolu) ne
peuvent rien exporter.
- Il s’oppose également au colonialisme et à l’esclavagisme
• C’est le plus célèbre avocat de la division technique du travail à l’origine de l’augmentation de la productivité
- L’exemple célèbre de la manufacture d’épingles décrit par Smith lui permet de mettre en évidence les
bienfaits de la division technique du travail.
- Dans cet exemple, l’organisation du travail est divisée en 18 opérations distinctes, la manufacture voit
« la puissance productive du travail
» multipliée par 240 ! Mais comment en divisant le travail obtient-
on de tels gains de productivité ?
• Son œuvre influence la Révolution française
- Abolition des privilèges la nuit du 4 aout
- Le décret d’Allarde mars 1791 supprime les corporations et les jurandes qui empêchaient les individus
d’exercer libre ment une profession. Ce décret substitue les contrats de travail aux liens de solidarité
et aux privilèges existant dans les corporations.