Magazine d’information de La Tour, réseau de soins • Numéro 4 • Juin 2005 L'Acupuncture Rénovation Maternité Allergies Alimentaires Prévention Cancer du Sein La Tour sport medicine Label “Sport Medical Base – Approved by Swiss Olympic” Urgences Cardiologiques Chirurgie Réfractive au Laser Pneumologie 02 SOMMAIRE 3 4 6 8 10 11 12 Editorial 13 14 16 18 Mike Horn 20 24 28 Cardiologie Allergies Pneumologie Cancer du sein Stérilisation Chirurgie laser Catherine Destivelle Acupuncture Maternité Médecine du Sport Brèves Bilan Magazine d’information de La Tour, réseau de soins Numéro 4 - © Juin 2005 Comité de rédaction: James Bissell - Antoine Bloch - Véronique Harant Liliane Jacquet - Paul Nogent - Philippe Lamballe EDITIONS • INFOPUBLIC SA • ©Liliane Jacquet Case Postale 408 - 1215 Genève 15 Tél: ++41 (0) 22 798 63 80 - Fax: ++41 (0) 22 788 20 75 [email protected] PRODUCTIONS • OUTLINE COMMUNICATION Sàrl 1 rue des Lattes - 1217 Meyrin Tél: ++41 (0) 22 782 74 00 - Fax: ++41 (0) 22 782 74 01 [email protected] Crédit photos: ©La Tour SA (Vanessa Cuisinier) Illustrations: Sidonie Carillat Les éditeurs ne sont pas responsables des textes et illustrations publiés qui n’engagent que leurs auteurs. EDITORIAL 03 J e suis particulièrement fier de la reconnaissance obtenue par notre département de médecine du sport : « Sport Medical Base- approved by Swiss Olympic » Un projet datant d’une dizaine d’années, lors de l’ouverture du cabinet des Docteurs Finn et Per Bo Mahler dont l’équipement se limitait alors à quelques appareils de base et des locaux de taille modeste. Au bout du rêve La vision que je partageais alors avec le Docteur Finn Mahler a été celle d’un concept global de médecine du sport, en symbiose avec les services de physiothérapie, des urgences, de cardiologie et de pneumologie et l’activité de chirurgie orthopédique. Après cinq années d’activité, le service a dû déménager pour disposer d’une surface cinq fois supérieure à la précédente, permettant d’ouvrir une piscine pour la rééducation et d’accueillir la clinique et l’école du dos, créées sur la base d’une approche multidisciplinaire. Malgré cela, nous sommes à nouveau confrontés, cinq années plus tard, à une demande grandissante ; la prochaine étape sera donc de doubler la surface actuelle. Quel bonheur pour les sportifs du week-end (comme moi-même) de pouvoir bénéficier d’un service apte à évaluer et soigner les pathologies aussi diverses que le nombre de disciplines sportives représentées par nos athlètes suisses aux jeux olympiques. Je termine en exprimant ma profonde reconnaissance aux Docteurs Finn et Per Bo Mahler et Souheil Sayegh pour l’obtention de ce label. James B. Bissell Directeur Général La Tour SA 04 La Tour Info n° 4 – Juin 2005 Prévention Allergies alimentaires C ’est un pédiatre viennois, Clément von Pirquet, qui inventa le terme “allergie” en 1906. Est-ce assez dire que le phénomène d’hypersensibilité qu’il englobe affecte les enfants comme les adultes ? En fait les allergies alimentaires semblent privilégier nos bambins. Protéines du lait, œufs, céréales… les allergènes de la petite enfance ne manquent pas. Chez les sujets sensibles, ils vont déclencher des eczémas, de l’asthme, parfois même un choc anaphylactique qui impose un traitement médical d’urgence. Les mères seront donc particulièrement vigilantes. Bonne nouvelle : la plupart des allergies de la petite enfance disparaissent spontanément vers 4 ou 5 ans. Contrepartie regrettable : les allergies alimentaires de l’adolescent, puis de l’adulte, se révèlent beaucoup plus coriaces, ainsi l’hypersensibilité à l’arachide, même en traces infinitésimales peut entraîner un choc anaphylactique Le choc anaphylacti- que représente une réaction allergique sévère immédiate survenant dans les minutes suivant l’ingestion de l’allergène avec urticaire, difficultés respiratoires et eventuellement chute tensionelle. C’est la plus fréquente chez le jeune adulte. Un diagnostic s’impose, suivi de mesures d’éviction très strictes, car l’arachide est présente dans d’innombrables préparations industrielles, comme aliment caché notamment dans les sauces ou il est utilisé comme ligand. Également courantes : les allergies aux noix, au céleri (donc aux aromates industriels)… sans parler des allergies croisées qui associent plusieurs allergènes, en tête : les pollens de la belle saison. Ne prenons jamais une réaction immunologique à la légère ; ne méprisons pas l’épée de Damoclès du choc anaphylactique. Il convient d’identifier les causes et, bien souvent, d’entreprendre les mesures thérapeutiques adéquates. Tests cutanés standards. La lecture se fait après 15 minutes. Patient avec une monosensibilisation au frêne. 6 La Tour Info n° 4 – Juin 2005 05 Boîte standard de tests allergiques4 La légion des allergènes Liste sans fin ! Il faut se limiter à des exemples, ainsi le pollen du bouleau et sa protéine de défense — la profiline — qui peut engendrer un syndrome d’allergie orale. L’enflure consécutive des lèvres est similaire à celle que peuvent déclencher pommes, poires, pèches et nectarines. Supprimez la sensibilité au bouleau et, dans la moitié des cas, celle aux fruits disparaît. Sensibilité au latex : fléau surtout réservé au personnel hospitalier porteur de gants. Nous en parlons ici, car l’hévéa (arbre à caoutchouc) est très proche de ceux qui produisent les fruits tropicaux : kiwi, papaye, mangue, etc. Solution : des gants en vinyle. N’accusons pas seulement les aliments. Les autres causes abondent, surtout à la belle saison. • Allergie au soleil. Ses petits boutons et démangeaisons sur la peau découverte (surtout le torse) marquent une préférence pour les femmes. Après confirmation médicale, une exposition préventive aux rayons UV en dose croissante en a raison. • Herbe plus soleil forment parfois un mélange détonant lors d’un contact avec la peau. Les phyto-photo-dermatoses peuvent se traduire par de grosses cloques assez spectaculaires et non moins désagréables. • Les insectes. Certes, Moïse aurait dû écraser le moustique femelle bien qu’il n’engendre que rarement des réactions allergiques. Guêpes, frelons et abeilles s’en chargent. Pas de terrain héréditaire chez les personnes sensibles. Débusquer et combattre l’innocent En cas d’allergie conduisant au choc anaphylactique (enflure du corps, démangeaisons généralisées, difficulté à respirer) l’assistance médicale est urgente. Les sujets allergiques porteront sur eux une trousse de secours. Ils devront également envisager la désensibilisation. • Les fourmis de feu. Nous les avons gardées pour la bonne bouche. Mieux étudiées que les fameuses abeilles “africanisées”, elles envahissent les USA. Elles possèdent un venin de la même famille que celui des abeilles et guêpes et sont responsables de nouvelles allergies identiques aux autres hyménoptères. Pensez-y lors de votre prochaine visite des parcs de l’Ouest. Propos recueillis auprès du Dr Hogendijk, allergologue Une série de tests cutanés avec une panoplie de « candidats allergènes » permet d’identifier non pas le coupable, mais la ou les substances habituellement anodines auxquelles notre corps a décidé de livrer une bataille démesurée. Autre technique : la recherche d’anticorps spécifiques dans le sang. Nous voici informés. Que faire ? Tout d’abord éviter l’absorption de l’ennemi ou même le contact. Dans les cas menaçants, garder sur soi une trousse d’urgence qui permet de s’injecter un composé d’adrénaline. Mieux : apprendre à éviter le coupable afin que la réaction ne se reproduise plus. Le spécialiste allergologue vous renseignera. 06 La Tour Info n° 4 – Juin 2005 Pneumologie R espirer ! encore faut-il que notre état de santé le permette. Nombreuses sont les maladies qui affectent le système respiratoire. Pour mieux les comprendre et les traiter, l’Hôpital de la Tour dispose d’un service de Pneumologie. Ce service travaille en équipe, avec deux pneumologues, les Docteurs Jean-Benoît Thorens et Olivier Guinand, ils sont assistés par cinq physiothérapeutes respiratoires, travaillant dans le cadre hospitalier et en ambulatoire. Le service de Pneumologie s’appuie et communique avec toutes les divisions de l’Hôpital de la Tour, les Urgences, la Radiologie, les Soins Intensifs, les unités de soins et l’unité de Soins Continus. Une unité est spécifiquement destinée à la médecine cardio-thoracique et dispose de 15 lits environ. À pleins poumons ! Examen endoscopique des voies aériennes par vidéobronchoscopie. 3 Votre dernière cigarette ? « La Pneumologie est un métier d’avenir » constate le Docteur Guinand. En effet, les fumeurs actifs et passifs augmentent le nombre des consultations car en raison de leur tabagisme ils développent plus de maladies respiratoires. Le service de Pneumologie tente de combattre le tabagisme en organisant des consultations pour la prévention et le sevrage du tabac. En effet, les chiffres sont terrifiants, un fumeur sur deux va mourir de son tabac avant 65 ans, soit 8000 Suisses cette année, 240000 Américains et 5 millions sur l’ensemble de la planète. Le Docteur Thorens enchaîne : « les fumeurs nous rétorquent parfois avec un certain humour qu’ils sont utiles à l’économie sociale, ils paient leur AVS deux fois, cotisation et taxe sur le tabac, et ils n’en profitent pas ! » Cet argument provocateur est encore faux car le coût global du tabagisme en Suisse, direct ou indirect, approche les 15 milliards par an ! La Tour Info n° 4 – Juin 2005 07 Pour en savoir plus. Comme toutes les spécialités en médecine, la Pneumologie dispose de moyens spécialisés, diagnostiques ou thérapeutiques, nous allons vous les faire découvrir : de profiter d’une réadaptation et d’un réentraînement respiratoires. Ce service enseigne également l’usage de l’oxygène médical, dans un cadre ambulatoire. • Epreuves fonctionnelles respiratoires, pour la mesure des différents paramètres respiratoires, comme la mécanique, les volumes ou les gaz du sang. • La thoracoscopie médicale permet, durant une courte anesthésie générale, d’inspecter la plèvre, après avoir introduit, dans la cage thoracique, une optique rigide. Au cours de cet examen, on peut également faire des prélèvements pour permettre un diagnostic plus précis. • Test d’effort pneumologique, pour l’investigation des essoufflements et diagnostics difficiles. • Bronchoscopie diagnostique, cet examen permet d’inspecter les bronches au moyen d’un fibroscope souple qui permet également de faire des prélèvements à l’aide d’une pince, d’une brosse ou d’un système d’aspiration. On peut également retirer des corps étrangers découverts dans l’arbre bronchique. Cet examen est pratiqué avec une bonne anesthésie loco-régionale, dans un cadre ambulatoire ou hospitalier. • Le service de réadaptation respiratoire : ce service est animé par les physiothérapeutes respiratoires et permet aux patients affectés de maladies respiratoires sévères Enfin, le service de Pneumologie s’est intéressé à l’aspect le plus récent des maladies respiratoires : la médecine du sommeil. En effet, les ronflements ne sont pas seulement désagréables pour l’entourage, ils peuvent être le signe de troubles respiratoires durant le sommeil que l’on peut investiguer à l’Hôpital de la Tour par « oxymétrie » ou « polygraphie ». Lorsqu’une anomalie est détectée, on peut la traiter au moyen d’appareils qui assurent une aide respiratoire via un masque nasal ou facial : il s’agit du BiPAP ou du CPAP. Propos recueillis auprès des Drs Olivier Guinand et Jean-Benoît Thorens, pneumologues 5 Mesure complète des fonctions pulmonaires par plethysmographie. 08 La Tour Info n° 4 – Juin 2005 Quels facteurs de risque ? Pour une maladie aussi injuste, que de suspects ! Déodorants aux sels d’aluminium, lait, viande, additifs alimentaires, pesticides, radioactivité ambiante, longue hormonothérapie de substitution chez les femmes ménopausées… Mieux avérés : l’alcool, l’obésité, le diabète, l’apparition très précoce des règles ou une ménopause tardive. Parmi tant de prévenus et quelques autres, il doit bien se nicher un ou deux coupables ou complices, en d’autres termes un ou deux facteurs aggravants, sinon déclenchants. Il n’empêche qu’au-delà des hypothèses, certaines femmes doivent être rangées avec certitude dans la catégorie “à risques”. L’historique familial ou des prédispositions génétiques révélées par de nouveaux marqueurs imposent une surveillance particulière. Dans des groupes très ciblés, des mesures prophylactiques sont même appliquées, par exemple pour éviter une récidive ou un cancer ovarien. D 5 Après mastectomie droite, 1er temps de reconstruction de sein par prothèse. 5 2ème temps de reconstruction de sein droit par changement de prothèse, reconstruction d’aréole par lambeau local et greffe cutanés et symétrisation du sein controlatéral par pexie. (Dr Pierre Quinodoz) ans les pays développés, une femme sur 10 est touchée. À Genève, l’incidence apparaît plus élevée encore. Pour faire reculer l’ennemi, il faut le connaître et le reconnaître. Plus tôt nous le détecterons, plus grandes sont les chances de guérison totale. En Suisse romande, lors de vastes campagnes préventives, la Fondation pour le Dépistage du Cancer du Sein a confirmé l’efficacité d’une mammographie périodique (tous les deux ans) pour poser un diagnostic précoce. Sur 10’000 mammographies, 4% ont révélé une anomalie et 6,7‰ un cancer. La mammographie n’est pas le seul éclaireur à la disposition du médecin. Outre l’examen physique, celui-ci peut avoir recours à l’échographie, à l’IRM chez les femmes jeunes aux seins dits “denses”, parfois à la cytoponction peu douloureuse, ou même à la biopsie. Cependant, chaque femme peut précéder l’examen médical périodique par un auto-examen et une autopalpation systématiques à effectuer tous les mois. Les gestes sont simples, mais il faut les connaître et les pratiquer. Modification de la forme générale, changement notoire de l’aspect de la peau, petit écoulement par le mamelon, petite grosseur dans le sein ou l’aisselle ? Il convient de les signaler au médecin, tout en se souvenant que la plupart des grosseurs (4 sur 5) sont totalement bénignes : des petits fibromes le plus souvent. Rappelons qu’à partir de 50 ans, la surveillance radiographique est couverte par les assurances. Propos recueillis auprès du Dr Michel Forni Prévenir le cancer du sein Prévention La Tour Info n° 4 – Juin 2005 09 Beaucoup de progrès IRM mammaire 6 Attitudes de précaution, méthodes de diagnostic et d’investigation, précocité de la détection, mesure précise du degré d’évolution : autant de domaines en progrès certain. Mais la chirurgie n’est pas en reste. Elle a grandement amélioré ses techniques de conservation. Dans les cas d’ablation, une reconstruction postopératoire (ou même pendant l’intervention) prend en compte l’intégrité physique et esthétique. De ce fait, elle atténue sensiblement le dégât psychologique. Soulignons aussi la diminution des effets secondaires. La veille de l’intervention l’injection d’un produit de contraste et un examen scintigraphique permettent de situer les ganglions malades. En arrêtant son curetage à un “ganglion sentinelle” le chirurgien limite ou évite les répercussions sur l’aisselle et l’épaule. Le risque inesthétique du “gros bras”, parfois douloureux est largement voire totalement contenu. Reste la thérapie. L’arrivée en force des traitements anti-hormonaux (antiaromatases) et, en parallèle, une chimiothérapie moins toxique et mieux ciblée apportent un précieux complément à l’acte chirurgical. De même la radiothérapie ; aujourd’hui bien mieux contrôlée, elle n’agresse pas les organes importants tels que le cœur. Même les tumeurs avancées peuvent être réduites pour la plupart au moyen d’une médication, afin de les rendre opérables. 10 La Tour Info n° 4 – Juin 2005 Asepsie et stérilisation Plus propre que propre D Enregistrer la chaîne de l’asepsie L’informatique permet de garder tout l’historique des opérations de stérilisation. Mieux : elle peut préciser sur quel patient tel ou tel matériel à été utilisé. Un tel luxe de traçabilité satisfait aux principes les plus sévères de précaution. Les causes du moindre incident (très éventuel) demeurent ainsi analysables afin d’être corrigées. Pour se conformer à ces nouvelles exigences, le personnel a suivi une formation complémentaire. Il faut d’ailleurs souligner son professionnalisme et un sens aigu des responsabilités que l’informatique est venu encadrer. Ajoutons y la souplesse, chaque poste du service pou- ans un hôpital, la plus extrême propreté et la stérilisation la plus poussée vont sans dire. Bonne raison d’en parler. Une équipe de plus de dix personnes est mobilisée chaque jour de l’année, un équipement complexe et des locaux entièrement rénovés en 2001 sont spécialement conçus. Tout cela et beaucoup plus afin que l’instrument venu du bloc opératoire y retourne dans un état d’asepsie absolue. Module important du “plateau technique” de l’Hôpital de la Tour, le service de stérilisation s’articule autour de deux vastes pièces techniques. Malgré sa propreté irréprochable, la première s’appelle “zone sale”. Elle accueille tout le matériel venu des soins. Rinçage, désinfection chimique des éléments trop fragiles pour l’autoclave, chargement de machines à laver assez grandes pour accueillir les chariots, chacun chargé de 8 paniers chirurgicaux. Première désinfection thermique à 93°. vant être occupé par tous les membres. Garder le journal des stérilisations ne dispense pas des vérifications. Des tests intermédiaires prouvent l’absence de protéine sur le matériel lavé. Si le cycle de stérilisation est chimique, des tests bactériologiques dans des incubateurs automatiques confirment l’asepsie. Si le cycle de stérilisation se fait à la vapeur, un test chimique mis dans l’autoclave, prouvera que notre matériel est stérile. Les machines à laver s’ouvrent dans la zone “propre”, la seconde pièce, elle stérile, à ventilation contrôlée et légère surpression, comme le bloc opératoire. Avant d’y pénétrer, le personnel échange sa blouse blanche et ses sabots pour une blouse bleue (couleur du bloc opératoire) et de nouveaux sabots. Ici, lors d’un cycle de stérilisation d’une heure, deux autoclaves vont maintenir les instruments à 134° pendant 18 minutes. Ainsi l’exigent les normes de lutte contre les divers germes, dont le prion. Refroidissement et rangement dans des “compactus” à pression positive pour redistribuer le matériel dans l’ensemble de l’hôpital. Propos recueillis auprès de Mme Françoise Page La Tour Info n° 4 – Juin 2005 11 Myopie, hypermétropie, astigmatisme Le laser parachève notre oeil N ous avons appris dès l’enfance que l’œil se présente comme une sorte d’appareil photographique dont le cristallin constitue l’objectif biconvexe, la pupille le diaphragme et la rétine le film (ou le “capteur” en photographie numérique). • PKR - PhotoKératectomie Réfractive • LASIK – LaserAssisted In Situ Keratomileusis L’intervention commence par un “pelage” chirurgical de l’épithélium, membrane protectrice qui recouvre la cornée. Ensuite, le laser est appliqué sur la surface de cette cornée pour en remodeler le profil. Surtout destinée à des myopies légères, l’intervention est indolore, mais la cicatrisation pénible pendant deux jours environ. Posée sur la cornée, une lentille de contact permet la reconstitution de l’épithélium, mais non sans douleurs. Technique de pointe, elle exige un chirurgien expérimenté, mais n’engendre pas les inconforts post-PKR, tout juste une impression de sable dans l’œil pendant quatre à six heures. À l’aide d’un appareil micromécanique, le chirurgien découpe le sommet de la cornée, opération rapide, précise et indolore. Ainsi isolé mais toujours solidaire de l’oeil, le “volet” cornéen superficiel est repoussé. Ensuite, selon la programmation enregistrée pour chaque patient et chaque œil, le laser procède à la photoablation Myopie, hypermétropie et astigmatisme peuvent être corrigés en modifiant la courbure de la cornée (donc la réfraction). À Genève, dès 1990, le Dr Dusan Petrovic fut le premier ophtalmologue à recourir au laser pour ce remodelage souverain et rapide. Depuis, la méthode a progressé. Tout candidat à l’intervention devrait le savoir afin de choisir en connaissance de cause. Deux techniques sont proposées : PRK et LASIK. Avocat de la seconde, car elle est moderne, sûre et plus confortable dans les suites post-opératoires (PKR étant réservé pour les petites myopies), le Dr Petrovic la met en œuvre à l’Hôpital de La Tour. L’une et l’autre procédures sont réalisées sans hospitalisation et sous analgésie locale par simple collyre. L’une et l’autre recourent au même laser “Excimer” commandé par ordinateur (mais surveillé en permanence par le chirurgien). Il émet un faisceau lumineux froid qui érode avec la plus grande sécurité le tissu cornéen pour lui conférer la bonne forme optique. La précision atteint le quart de micron (ou millième de millimètre). Propos recueillis auprès du Dr Petrovic, ophtalmologue nécessaire de la cornée, puis le chirurgien repositionne le volet… Un quart d’heure par œil. Élémentaire, mon cher Watson ! En vérité, le Dr Petrovic insiste sur la complexité du matériel et son prix très élevé tant d’acquisition que d’entretien. Il souligne la longue expérience indispensable, en particulier pour la procédure LASIK, sur la minutie des mesures préalables, la programmation, le calibrage, la surveillance et les précautions multiples en cours d’intervention, notamment le contrôle d’un parfait centrage. 12 La Tour Info n° 4 – Juin 2005 Catherine Destivelle Raconter la passion J Le Dr Quinodoz et Catherine Destivelle 6 e viens raconter ma passion. » Invitée du Dr Pierre Quinodoz, l’alpiniste et grimpeuse Catherine Destivelle présente ainsi son exposé au Colloque du mercredi, une rencontre organisée par les services des Urgences et de Médecine Interne de La Tour. Si la résistance physique de l’athlète et sa gestion de graves accidents intéressent les médecins, sa détermination morale ne peut que passionner les psychologues. Rien ne destinait cette petite Parisienne à des exploits uniques… Rien, sinon un talent précoce de grimpe sur les rochers de la forêt de Fontainebleau. À 25 ans, elle se présente à la première compétition internationale d’escalade à Bardonnecchia en Italie. Résultat : 1ère partout (style, vitesse et difficulté). Cependant, au talent de grimpeuse (championne du monde pendant 4 ans), elle veut ajouter celui d’alpiniste. « Suis-je capable d’ouvrir une voie en solitaire ? » Grande question dont la réponse implique un long entraînement et la sélection, parfois la mise au point, du meilleur matériel possible pour une sportive « soucieuse d’excellence de la tête aux pieds ». En 1991, elle s’attaque à la face ouest des Drus dans la vallée de Chamonix. Onze jours de solitude sur une verticalité de 1000 mètres totalement lisse, si l’on excepte une mince fissure discontinue. Catherine relève ainsi le défi éminent d’une nouvelle voie. Ensuite, toujours en solitaire et après un an d’entraînement spécifique, elle vaincra la face nord de l’Eiger en hivernal, paroi mythique, la plus meurtrière des Alpes. Et en 17 heures, s’il vous plaît ! Suivront l’hivernale solitaire des Grandes Jorasses, puis la voie Bonatti au Cervin. Ainsi peut-elle inscrire à son CV les trois grandes faces nord des Alpes. Passons au Tibet où elle gravira la face sudouest du Shishapangma : « un petit 8000 ». Surviennent deux handicaps normalement rédhibitoires pour une carrière de l’extrême : un très grave accident en Antarctique et un très heureux événement à Paris. En 1999, elle n’en réussit pas moins la Directe de la Face Nord de la Cima di Lavaredo dans les Dolomites. Partout, Catherine Destivelle est la première femme, parfois le premier humain à réussir de telles entreprises. « J’avais excessivement mal aux mains. J’étais émue aux larmes. Suis-je contagieuse ? Tout le monde pleurait. » Au colloque du mercredi, les applaudissements, tout chaleureux fussentils, paraissaient attendris, eux aussi. La Tour Info n° 4 – Juin 2005 13 Reportage Mike Horn U et le froid extrême Froid dehors, calories dedans Quand le moral va… Chirurgien, guide de montagne et sauveteur, le Dr Richon a posé le sujet par une introduction sur l’hypothermie et les gelures. Exposée à une température de –50º, la peau risque la gelure dans les 30 secondes. Horn tutoyait souvent de telles conditions. Le thermomètre a même atteint -62º. Ajoutez le vent qui “accentue” la température apparente de plusieurs dizaines de degrés. Dans un tel climat, le métabolisme exige ses 12’000 calories quotidiennes. Mais ce régime pantagruélique, il fallait le transporter sur le traîneau. Il fallait aussi un foie qui l’accepte. « Question d’entraînement, affirme notre homme. Je me suis préparé en ingurgitant ma canette d’huile d’olive quotidienne, fortifiée de quelques pots de crème double de la Gruyère. » La capacité digestive force l’estime ; la résistance physique laisse pantois, mais qu’en estil de la psychologique, dont Mike Horn affirme qu’elle a fait l’objet de l’entraînement le plus important ? Nuit de plusieurs mois, absence de repères et de direction, froid quasi spatial, solitude absolue, périls permanents et mortels… Eh bien, le souci de M. Horn, était de rester un bon père : une manière de tenir, peutêtre. En deux ans, il n’a vu sa famille qu’une petite dizaine de fois, une famille qui accorde à son héros la liberté de vivre ses passions. Seule condition : l’engagement de rentrer dûment vivant et entier. Quelques phalanges n’ont pas tenu parole. n mutant», dit le Dr Jacques Richon en présentant Mike Horn. « Sa résistance au froid extrême, sa gestion des conditions insupportables et de la douleur… tout cela confond l’imagination. » Circonstance aggravante : cette résistance défie la logique médicale, ainsi que le reconnaît le Dr Claude de Senarclens, artisan d’une soirée organisée par le service de Médecine de l’Hôpital de la Tour, avec le soutien de la banque Mirabaud, partenaire exclusif de Mike Horn pour son expédition autour du pôle arctique : 20’000 kilomètres en deux années. « Je suis l’exemple vivant de la différence entre ce que la médecine pense faisable et ce qui se passe réellement sur le terrain. » Mike Horn semble s’amuser du bon tour qu’il joue ainsi aux 400 médecins de la région genevoise venus l’écouter le 17 mars dernier dans le “Globe de la Science et de l’Innovation”. Prêtée par le CERN, cette sphère de bois cyclopéenne fut un pavillon remarqué de l’Exposition Nationale Suisse 2002. Après l’événement, la Confédération en a fait don au CERN pour son cinquantenaire. Photos de la soirée disponibles sous: www.new-event.ch 14 La Tour Info n° 4 – Juin 2005 Acupuncture Médecine chinoise et acupuncture C Confirmation du gynécologue Gynécologue à l’Hôpital de La Tour, le Dr Chardonnens recourt régulièrement au Dr Dong lors de fécondations in vitro. « Nous constatons que l’acupuncture agit sur le système nerveux sympathique et parasympathique, dit-il. Dans cette mesure, elle peut modifier la réponse ovarienne, intervenir sur la contractivité de l’utérus et réduire ou effacer la douleur. Ainsi, pour les deux actes pénibles — prélèvement de l’ovocyte et transfert de l’embryon — l’acupuncture peut apporter une alternative à l’anesthésie. Son action sur les contractions utérines diminue le risque d’expulsion mécanique. L’expérience me confirme que les femmes motivées vivent sensiblement mieux cette fécondation». antonner la médecine chinoise aux 380 points d’acupuncture, voilà bien une réduction occidentale. Elle fait injure à une science multiforme qui triomphe depuis 2500 ans. À l’Hôpital de la Tour, le Dr Hongguang Dong en est l’apôtre et le praticien. Formé à Pékin, il a rejoint l’Hôpital Cantonal de Genève en 1996. L’efficacité de ses pratiques — dont l’acupuncture — y fut soumise à ce scepticisme scientifique qui ne s’avoue vaincu que par la répétition statistique. Premier terrain d’expérience et premier défi : la fécondation in vitro. Il fallait préparer les parents présomptifs à la procréation assistée en augmentant “leurs chances”, c’est-à-dire leur fertilité. Il fallait aussi consolider leur santé, terme vague qui désigne l’équilibre corporel entre substance (yin) et fonction (yang). Enfin, il fallait apaiser la jeune femme et estomper les douleurs inhérentes à l’intervention — à la limite, l’insensibiliser. Venu pour un stage de 3 mois, le jeune médecin est resté 8 ans aux HUG avant de se fixer à La Tour, preuves évidentes d’une reconnaissance par ses pairs. Médecin à la double formation traditionnelle et conventionnelle, il pratique l’acupuncture à La Tour, mais continue de prôner d’autres facettes de la médecine chinoise dans la mesure où notre mode de vie peut les accueillir. Médecine énergétique, elle recourt à une pharmacopée extrêmement riche qui puise dans les trois règnes : végétal, animal et minéral. Elle ajoute des manipulations et massages tels que le “Tuina”, technique complexe et précieuse, en particulier en gynécologie et pédiatrie. Elle adjoint un régime alimentaire et des exercices comme le Tai Chi Chuan et le Qi Gong, tous deux fondés sur le Qi. Prononcez “T’chi” et traduisez grosso modo par “énergie”. La Tour Info n° 4 – Juin 2005 Les médecines font alliance Comment une aiguille plantée dans la main soulage-t-elle un mal de dent ? Effet placebo ? Mais alors, comment expliquer l’efficacité de l’acupuncture en pédiatrie et médecine vétérinaire ? D’innombrables tests psychologiques n’ont pu établir de corrélation, par exemple entre l’anesthésie par acupuncture (domaine particulièrement spectaculaire) et une haute suggestibilité du patient. Alors, jugeons plutôt par les résultats. « Nos deux médecines doivent s’harmoniser, dit le Dr Dong. Aucune n’est la meilleure. Quelles sont les causes d’une infertilité féminine ou masculine ? Pour répondre et préciser, force m’est de recourir à la médecine conventionnelle. Pour les solutions “anatomiques”, force m’est également de souscrire à la chirurgie, ainsi en cas d’obstruction tubaire. Cependant la stimulation et l’assistance lors de la période difficile que représente une fécondation médicalement assistée, voilà mon domaine parmi d’autres. L’acupuncture trouve sa pleine mesure dans de nombreux maux. Je citerai les troubles du cycle et la ménopause. 80 à 85% des femmes qui refusent ou arrêtent une hormonothérapie y répondent fort bien. Continuons par les douleurs multiples, chroniques, post-opératoires : de 55 à 85% de réactions favorables contre 30% avec un placebo. Il est aujourd’hui prouvé que l’acupuncture sait stimuler la sécrétion d’endomorphines (analgésique naturel) par notre cerveau. Je citerai encore ses effets sur les troubles psychosomatiques et le stress imputables à la vie moderne. Surtout ne croyez pas qu’une science deux fois millénaire soit bloquée par la tradition. Des expériences permanentes l’élargissent. Parmi les domaines à l’étude : la régénération des nerfs. » 15 16 La Tour Info n° 4 – Juin 2005 Rénovation de la maternité Pour une maternité sereine D onner la vie : la plus merveilleuse aventure qu’une femme, qu’un couple puisse connaître. « Comment leur offrir un environnement digne de cette naissance tant attendue et souvent idéalisée, ou les mots sécurité, compétence, respect, écoute et partage ont un sens » nous dit Odile Dandine, Sage-femme responsable de la Maternité. A ces questions, la Maternité répond par une infrastructure hospitalière médicale, technique et hôtelière de très grande qualité. Les projets de rénovation des chambres individuelles avec pouponnières devraient bientôt voir le jour, tout comme celui des prestations hôtelières personnalisées. Priorité a également été donnée à la formation professionnelle post-diplôme : conseillères en allaitement, réeducation urodynamique, néonatologie, massages bébés; autant de prestations accessibles aux jeunes mamans et à leurs nouveau-nés, privilégiant ainsi un accompagnement personnalisé et une prise en charge globale. Une équipe pluridisciplinaire, obstétriciens, anesthésistes, pédiatres, sagesfemmes, puéricultrices et aides hospitalières, tous sont acteurs de cette merveilleuse aventure ! « Telle est la griffe Maternité La Tour ! Hôpital-ami des bébés, label OMS depuis 1998 » nous confie Odile Dandine. Propos recueillis auprès de Mme Odile Dandine, sage-femme responsable de la maternité La Tour Info n° 4 – Juin 2005 17 Maternité à l’hôpital L’hôpital de la Tour propose à toutes les mères et futures mères un vaste ensemble de prestations avant et après la naissance : • • • • • • • • Nos cinq cents naissances situent la Maternité en bonne position : une dimension idéale. Quatre salles d’accouchement, dont 2 avec des baignoires spacieuses, accessoires souvent précieux pour la relaxation et la dilatation, sont reliées 24h/24 avec le bloc opératoire, où anesthésistes et instrumentistes collaborent avec les obstétriciens pour les accouchements par césariennes. Un équipement sophistiqué de surveillance maternelle et foetale est discrètement présent dans chaque salle, rendant ainsi cet espace chaleureux et accueillant pour les futurs parents. Cours de préparation à la naissance ( français et anglais) Cours de préparation en piscine par des sages-femmes Cours de puériculture Consultations d’allaitement individuelles par des conseillères en allaitement Dépistage urodynamique Gym câline post-partum maman-bébé Cours d’initiation aux massages bébés (dès 15 jours de vie) Rééducation périnéale: consultations données par des sages-femmes sur prescription médicale L’attitude maternelle Rénovation de la maternité 18 La Tour Info n° 4 – Juin 2005 Médecine du sport Label “Sport Medical Base – Approved by Swiss Olympic” L ’Hôpital de la Tour tient à disposition des sportifs, aussi bien amateurs que d’élite, l’un des centres médicaux les mieux dotés de la région, intégrant une équipe multidisciplinaire complète. Aujourd’hui, son engagement et les moyens mis en œuvre reçoivent une reconnaissance officielle très enviée. Ainsi, notre Hôpital se voit décerner le label de «Sport Medical Base - Approved by Swiss Olympic». Avec les dix-sept autres «Sport Medical Base» répartis sur le territoire suisse, «La Tour Sport Medicine» répond aux souhaits de Swiss Olympic de créer des centres de référence en Suisse répondant à des standards exigeants. L’obtention d’un tel label a exigé une évaluation d’une année, avec des visites de commissions d’experts et un relevé trimestriel concernant l’activité du centre. L’équipe multidisciplinaire de la Tour Sport comprend : - Des spécialistes reconnus en médecine du sport. La Tour en compte trois, les Drs. Finn Mahler, Per Bo Mahler et Souheil Sayegh. - Un service d’urgences permanent pouvant assister les sportifs blessés. Celui de la Tour est ouvert 24 h./24h. toute l’année. - Des investigations d’urgence : Le service de radiologie de la Tour est doté de tous les moyens les plus modernes, dont IRM, CT-Scan, échographie et radiologie conventionnelle. - Un service de physiothérapie et de rééducation. Notre équipe comporte vingt-trois physiothérapeutes, avec pour certains d’entre eux une activité au sein d’équipes ou de sportifs individuels professionnels. Présence également de deux ostéopathes et de deux acupuncteurs. Le service comprend une piscine de rééducation, une salle d’entraînement, un Aquaciser® (tapis roulant sous l’eau), offrant aux physiothérapeutes un outil de travail performant pour garantir un traitement optimal tout au long de la rééducation. - Un laboratoire de performances permet de mesurer précisément les capacités d’endurance (VO2Max, profil de l’acide lactique, test de Conconi) et de force (test isocinétique sur Cybex). Ces tests s’appliquent tant aux sportifs d’élite qu’aux sportifs amateurs qui souhaitent évaluer leurs capacités et profiter de conseils spécialisés pour parfaire leur entraînement. La Tour Info n° 4 – Juin 2005 19 Tous les sportifs L’expérience acquise depuis de nombreuses années auprès d’équipes professionnelles dans des sports variés, que ce soit le football (Servette Football Club et Meyrin) le basket (Geneva-Devils, Meyrin basket), la voile (Défi Alinghi), ainsi qu’auprès de nombreux athlètes individuels allant de la formule 1 au cyclisme ou à la course à pied ont permis de créer un réseau de compétences qui dépasse nos frontières. - Une unité de podologie pour des analyses détaillées de la course sur tapis roulant et la confection de supports plantaires pour corriger la dynamique du pied, qui peut être à l’origine de problèmes articulaires et musculaires. - Un diététicien et un psychologue du sport. - Enfin, la présence dans l’enceinte de l’Hôpital de la Tour des départements de cardiologie, de pneumologie et de chirurgie orthopédique permet une étroite collaboration, souvent nécessaire dans les problèmes spécifiques liés à la médecine du sport. Propos recueillis auprès du Dr Finn Mahler, responsable Sport Medical Base Approved by Swiss Olympic 20 La Tour Info n° 4 – Juin 2005 Urgences cardiologiques Le temps c’est du muscle ! L Coronographie effectuée par le Dr Urban 6 e temps c’est du muscle ! », dit un slogan médical. Entendez : le temps qui suit un accident cardiaque tel qu’un infarctus. Entendez également : la zone du muscle cardiaque souffrant du fait de l’occlusion d’une artère coronaire. Pour en sauver le maximum, il faut réduire au maximum le délai d’intervention. Comment ? Par l’intervention rapide d’un établissement équipé en spécialistes toujours disponibles et en matériel adéquat. Ces établissements sont peu nombreux. Une chaîne de bonnes décisions et d’actions efficaces se propose à nous. Apprenons à les connaître. Les décisions salvatrices • Constat du malade Les symptômes de l’infarctus sont assez variables. Typiquement : douleurs dans la poitrine et sensation d’oppression (un “poids lourd” posé sur la poitrine). Parfois, la douleur irradie dans le bras gauche ou les deux, éventuellement la mâchoire. Des sueurs froides peuvent apparaître, des vomissements, perte de connaissance… Les manifestations durent-elles plus de quelques minutes ? Il faut vite appeler. • Appel Appeler un généraliste ? Oui, si un doute subsiste. Aller le voir ? Non ! Ne perdons pas de temps. Téléphoner plutôt au 144 à Genève (ou au 112 en France) afin de faire venir une ambulance médicalisée. • Bon établissement À Genève, l’ambulance pourra conduire le malade à l’Hôpital Cantonal. Excellente décision s’il n’est pas éloigné. L’Hôpital de la Tour est-il plus proche ? Alors, le préconiser absolument. Surtout, ne croyez pas que nous prêchons pour notre chapelle ; nous défendons les meilleures chances du malade. À Genève, les cliniques alignent des praticiens compétents. Questions : sont-ils disponibles 24 heures sur 24 ? Le plateau technique peut-il prendre en charge toutes les véritables urgences cardiaques ? Ces urgences où le temps compte ? Deux établissements seulement satisfont aux deux exigences : La Tour et les HUG. Les deux établissements proposent une unité de soins intensifs, une salle de cathétérisme accessible 24 heures sur 24, une unité de chirurgie cardiaque. La Tour Info n° 4 – Juin 2005 21 La séquence salvatrice Voici le malade à l’Hôpital de la Tour où il est pris en charge, nuit et jour, par un double piquet cardiologique : - équipe de diagnostic non-invasif - équipe d’intervention invasive. • Diagnostic Les spécialistes confirment ou affirment l’infarctus par l’examen clinique, l’électrocardiographie, les dosages sanguins et parfois l’échocardiographie. • Localisation (angiographie) En salle de cathétérisme, après une anesthésie locale au point de ponction artérielle, de l’iode injecté dans la circulation coronaire permet de visualiser avec précision par radiographie (donc de localiser) la sténose (artère rétrécie ou bouchée). • Intervention (angioplastie) Le plus souvent, un stent sera introduit à travers un cathéter jusqu’au vaisseau rétréci, toujours sous anesthésie locale. Ce stent est une sorte de petit ressort en métal qui maintient ouverte l’artère. Enrobés de diverses substances, les stents de dernière génération sont bien tolérés. Ils assurent la reprise de l’irrigation sanguine dans la zone lésée et permettent d’éviter la récidive. Infirmière au bloc opératoire Infirmière et enseignante, formatrice pendant 8 ans à l’Hôpital Cantonal, Valérie Saint Gérand est aujourd’hui responsable adjointe du bloc opératoire à l’Hôpital de la Tour. Parmi ses responsabilités, la formation d’infirmières dans le domaine opératoire. En Suisse, une telle spécialisation s’effectue en cours de carrière. Elle est sanctionnée par un Certificat de capacité d’Infirmière dans le domaine opératoire, certificat dûment régenté par l’ASI (Association suisse des infirmières). Cet organisme a récemment agréé l’Hôpital de la Tour pour dispenser la formation requise. Étendue sur deux années, cette formation met la stagiaire en contact avec tous les aspects de sa future spécialisation. Trois formatrices instrumentistes et un formateur aidesoignant encadrent une seule candidate (bientôt deux, selon l’objectif). Un enseignement théorique de 6 à 7 semaines aux HUG complète l’initiation pratique. Pour une infirmière motivée, voici une belle opportunité d’élargir l’horizon professionnel et le domaine d’intérêt. 22 La Tour Info n° 4 – Juin 2005 Réadaptation Cardiovasculaire – Cardio-Tour Haut les cœurs ! C omment reprendre en main son cœur convalescent ? Disons-le tout net : La Tour ne pratique pas la réadaptation cardiovasculaire tout à fait comme tout le monde. Voyons pourquoi ; voyons comment. Pourquoi ? Aucun patient n’est Monsieur ou Madame Tout-le-monde, justement. Chacun mérite un accompagnement, un empressement, un traitement adaptés à son cas comme à ses contraintes personnelles. Nous assurons la réadaptation cardiovasculaire ambulatoire de quelque 150 personnes. Leur réadaptation bien conduite vient clore “l’événement cardiovasculaire” qu’ils ont connu : dilatation coronarienne, intervention chirurgicale ou infarctus, par exemple. Elle peut aussi prévenir l’infarctus, afin d’en diminuer grandement l’éventualité. Toute personne présentant un certain “terrain coronarien” a donc intérêt à s’y soumettre. Par comparaison à la prise en charge de ces patients dans une structure hospitalière plus lourde, celle de La Tour se révèle quasi individuelle et toujours personnalisée. Un physiothérapeute sous la supervision du cardiologue, voilà du beau travail d’équipe. Appliqué à deux ou trois patients au maximum, il s’assimile au “tous pour un” : une approche idéale. Accessible à tous Pas une “médecine de riches” ! Les avantages d’une équipe et de techniques performantes dans le milieu enviable de l’Hôpital de la Tour sont accessibles à tous. L’assurance de base en assure le remboursement. La Tour Info n° 4 – Juin 2005 23 Comment ? Deux écoles principales coexistent. Pas d’opposition entre elles, car elles peuvent s’inspirer l’une l’autre. La première préconise une convalescence d’un mois en milieu hospitalier. La seconde pratique une technique ambulatoire aux activités progressives : 6 semaines pendant lesquelles chaque matinée des jours ouvrables est consacrée à deux sortes d’exercices, le physique et l’intellectuel. Je vous laisse deviner l’axe choisi par l’Hôpital de la Tour. Son programme “actif et informatif ” a été restructuré en 2000 et validé en 2001 par la Société Suisse de Cardiologie et par Santé Suisse. Chaque matinée, selon des plages horaires souvent à choix, séance de physiothérapie cardiovasculaire en salle de gym et enseignement thérapeutique. Cet enseignement associe diététiciens, médecins, psychologues et physiothérapeutes. Le vendredi : deux heures de marche rapide. Méthode musclée ? Les praticiens, comme les patients, se récrient contre ce jugement. L’excellence du travail collectif entend non seulement guérir le patient mais le convaincre de sa guérison. Par la preuve d’une résistance recouvrée, elle lui rend rapidement une autonomie confiante. Cependant la mesure objective de cette excellence est sa grande justification, l’amélioration de pronostic. Propos recueillis auprès du Dr Marco Bettoni, médecin responsable de Cardio-Tour et de Mme Karine Lörvall, responsable de la physiothérapie respiratoire 24 La Tour Info n° 4 – Juin 2005 Dialyse Reconnaissance internationale P armi les 13 projets internes présentés à la Journée Qualité de l’Hôpital de la Tour (voir page ci-contre), celui du service d’hémodialyse s’est vu décerner le premier prix. Son titre : “Intégration d’infirmier(es) du pool en dialyse”. Certes, il nous faut louer ce lauréat, mais aussi le jury qui a su le distinguer. Son jugement est confirmé par l’Association Française des Infirmiers(es) de Dialyse, Transplantation et Néphrologie… en bref et en sigle : l’AFIDTN. N’a-t-il pas récompensé à son tour le même travail ? Le 27 mai, Stéphane Thomas, infirmier responsable du service d’hémodialyse à La Tour, le présente donc à Bordeaux aux 1500 participants du congrès annuel de cette association. Et en séance plénière, s’il vous plaît ! Le public dépasse largement les professionnels de l’hexagone, car le congrès accueille les divers pays francophones. Ce travail est à nouveau récompensé, il remporte le 3ème prix de communication Pourquoi un tel écho ? Un peu partout, les services de dialyse souffrent d’un manque chronique de personnel infirmier spécialisé, du moins pendant les périodes de pointe. Le projet dresse donc la liste des capacités nécessaires et précise les moyens de les enseigner aux infirmiers et infirmières “poolistes”. Il traite des cours, de la documentation technique, des dossiers de soins, des films… Bien préparés et dûment encadrés, les “généralistes” deviennent capables de remplacer au pied levé un(e) infirmier(e) spécialisé(e) pour les soins courants. C’est un atout important et un facteur de souplesse pour chaque service de dialyse… à l’Hôpital de la Tour et bien au-delà. La Tour Info n° 4 – Juin 2005 25 Journée Qualité Toujours P our la 1ère fois à l’Hôpital de la Tour est organisée un concours qualité afin d’encourager et motiver le personnel à présenter des projets qui tendent à améliorer nos prestations . La journée était vraiment exceptionnelle, la satisfaction générale, grâce à l’esprit d’équipe et à tous les participants internes et externes. • Prix « Coup de cœur » : Diététique - Fourchette Verte : Adopter la fourchette Verte à l’Hôpital de la Tour permettrait d’augmenter la qualité nutritionnelle des repas servis aux employés et personnes extérieures, afin de favoriser un bon état de santé. Propos recueillis auprès de M. Fahrat Ben Saad, chargé de qualité mieux ! La remise des diplômes s’est déroulée en fin d’après-midi, suivi d’un apéritif animé par un quatuor du Conservatoire de Genève. LISTE DES PRIX • Premier prix : Hémodialyse - Intégration d’infirmiers du Pool en Dialyse : Livret d’accueil et d’encadrement du nouveau collaborateur. - Euréka : Procédures d’utilisation des machines de dialyse et techniques de soins. • Deuxième prix : Bloc opératoire - Un meilleur accueil au bloc opératoire grâce au dossier de soins. • Troisième prix : Unité E – Unité H - Dossier de soins infirmiers, un outil au service de la qualité - Création d’un dossier de soins infirmiers avec : diagramme de soins et transmissions ciblées. • Quatrième prix : Sum - Informatri : Mettre en réseau tous les acteurs des urgences pour une meilleure gestion (temps d’attente, occupation des boxes) • Prix « Innovation et Avenir » : Unité I - Du soleil dans la nuit : Création d’une consultation infirmière visant à soutenir, écouter, répondre aux besoins des patients atteint d’un cancer, ainsi que de leur famille dans le cadre ou non de leur hospitalisation. • Prix « Smile » : CMM - Accueil : attitude positive: Définir les différents concepts d’attitude pour une situation d’accueil positive. Elaborer un cours formatif ainsi qu’un fascicule. • Prix « Encouragement » : Stérilisation - L’accueil du matériel en prêt en stérilisation Sum Restructuration de la salle d’attente des urgences pour améliorer et faciliter la surveillance des patients. 26 La Tour Info n° 4 – Juin 2005 « Vous chantiez ? J’en suis fort aise; Eh bien ! dansez maintenant. » L es “Étoiles de la Tour” ne sauraient donner tort à la folâtre cigale de la fable, car figurez-vous qu’elles chantent et qu’elles dansent elles aussi. Une troupe de chanteurs et danseurs fut montée voici trois ans, à l’occasion du 25e anniversaire de notre hôpital à l’instigation de son directeur général. Une douzaine de mordus, la plupart collaborateurs de l’Hôpital de la Tour, consacrent beaucoup de leurs loisirs à l’entraînement et aux répétitions sous la conduite d’une directrice artistique professionnelle “très talentueuse et mobilisatrice, mais exigeante”, nous assure-t-on. Pas facile de réunir chaque semaine des gens aux horaires aussi irréguliers. L’enthousiasme et l’esprit de corps font des miracles. En solo, en chœur, nos Étoiles défendent un répertoire de comédies musicales et d’opérettes. Elles lui donnent vie, elles le font pétiller par la chorégraphie, les danses individuelles, l’entrain et le talent. Quel répertoire ? Mary Poppins, La Vie Parisienne, Starmania et bien d’autres. La troupe se produit sur les scènes de la vaste région franco-suisse. Elle n’oublie pas diverses maisons de retraite qui la réclament année après année et l’obligent à toujours se renouveler. Les Étoiles de La Tour Loisirs La Tour Info n° 4 – Juin 2005 27 Hôpital la Tour Hôpital privé ou clinique privée ? L a différence réside en principe dans la gamme des soins et l’ouverture conditionnée par un horaire ou par l’obligation de permanence. Mais l’Hôpital de la Tour est à la fois une clinique et un hôpital. L’éventail thérapeutique l’atteste. Tout autant, la disponibilité jour et nuit, et le service des urgences ouvert l’année entière, 24 heures sur 24. Ajoutons le service des soins-intensifs, le seul dans un établissement privé à Genève. La plupart des spécialités médicales sont pratiquées, même les plus “lourdes” et sans aucune subvention de l'état. Citons les chirurgies cardiaque et cardiovasculaire, la chirurgie digestive, la neurochirurgie, l’hé- modialyse, la cardiologie invasive, la radiologie… Médecins et chirurgiens, mais aussi les services paramédicaux, disposent d’un plateau technique complet dans une infrastructure ultramoderne qui bénificient d’un équipement abondant, sans cesse enrichi par les dernières technologies. Ils peuvent opérer ou ordonner la totalité des investigations et des soins, quelles que soient les affections à diagnostiquer et à traiter. Les patients profitent du confort et de la sécurité de cette “quasi-exhaustivité” sous le même toit. Sans fausse modestie l’Hôpital de la Tour c’est toute la puissance d’un grand hôpital alliée à la “taille humaine” d’une grande clinique. 28 La Tour Info n° 4 – Juin 2005 La Tour, Chiffres Clés Assez bien, merci ! Admissions Négligeons les durées inférieures à 24 heures (médecine et chirurgie ambulatoires). Les 6303 admissions en 2004 marquent une très légère baisse de 1,4%. Regardons de plus près : faible augmentation à l’Hôpital de la Tour, le nombre de personnes au bénéfice d’une assurance complémentaire restant stable. Faible diminution à la Clinique de Carouge, imputable à la fermeture nocturne d’une des deux unités de soins. Conséquence positive : un meilleur taux d’occupation. Comment va le réseau La Tour ? Comme prévu, l’effet de la nouvelle tarification Tarmed se révèle désastreux pour la chirurgie ambulatoire. Cependant la baisse du chiffre d’affaires est contenue grâce aux autres activités. Résultat global : une légère progression. Clinique de Carouge Nombre d'admissions La Tour 9'000 8'000 7'000 6'000 5'000 4'000 3'000 2'000 1'000 0 Nombre d'hospitalisations de jour Clinique de Carouge La Tour 6'000 5'500 5'000 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 Hospitalisations de jour 4'500 4'000 3'500 3'000 2'500 2'000 1'500 1'000 500 0 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 Chute de 18,4% ! Tarmed a frappé. Ses nouveaux tarifs sont largement insuffisants pour une chirurgie ambulatoire en milieu hospitalier. Elle plonge de presque 50% et beaucoup de chirurgiens l’abandonnent au profit d’une activité en cabinet. D’autres domaines — la cardiologie, par exemple — se développent et apportent un effet compensatoire. Malgré leur caractère déficitaire, le réseau La Tour a décidé de maintenir ses services de chirurgie ambulatoire mais en faible quantité. Les chirurgiens se sont ralliés à cette politique qui assure la gamme complète de prestations, y compris au service des urgences. La Tour Info n° 4 – Juin 2005 29 Durée moyenne de séjour Elle fléchit très légèrement à l’Hôpital de la Tour, mais augmente à la Clinique de Carouge (conséquence de la fermeture nocturne d’une unité et de la concentration sur des cas un peu plus lourds). Durées moyennes de séjours en jours Durées moyennes de séjours en jours Clinique de Carouge La Tour 7 7 6 6 5 5 4 4 3 3 2 2 1 1 0 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 Nombre de naissances 0 1999 2000 2001 2002 2003 2004 La Tour 1'000 900 800 Naissances Après une baisse de plusieurs années, 2004 voit une augmentation de 2,5% du nombre des naissances. La rénovation de la maternité, l’offre de chambres toutes privées et la création d’une unité de néonatologie ne peuvent qu’accentuer cette heureuse tendance. 700 600 500 400 300 200 100 0 8'000 Nombre total de chirurgies Clinique de Carouge La Tour 7'000 6'000 5'000 Interventions chirurgicales L’augmentation de la chirurgie hospitalière ne suffit pas à compenser la chirurgie ambulatoire qui diminue de 50% sous l’effet pernicieux du Tarmed. Le temps opératoire n’a, par contre, pas baissé et le bloc opératoire a du faire face à des cas plus lourds. 4'000 3'000 2'000 1'000 0 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 30 La Tour Info n° 4 – Juin 2005 Chiffre d’affaires Chiffre d’affaires total >hospitalier du réseau Chiffre d'affaires total (revenu net) en millions de fr. 160 > Chiffre d’affaires « ambulatoire et hospitalisation de jour » Chiffre d'affaires ambulatoire et hospitalisation de jour Chiffre d'affaires hospitalier du réseau > En progression de 6% en raison de l’augmentation des admissions et de la complexité des cas. > Diminution de 3% à cause de l’effet Tarmed sur la chirurgie ambulatoire. Mais bien que le volume des soins ambulatoires augmente (p.ex. en cardiologie et radiologie), les tarifs ne permettent pas de compenser. 140 120 100 80 60 40 20 0 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 Salaires & charges sociales Frais fixes ±10% ±14% ±53% ±23% Autres charges Médicaments & matériel médical Salaires et charges sociales + honoraires en millions de fr. Réseau La Tour Genève 100 90 80 70 Baisse de 2% consécutive à la réduction de personnel de 7%. Entreprise à la fin de 2003 en prévision des effets négatifs de Tarmed, cette réduction a privilégié les départs naturels et une meilleure utilisation des ressources humaines. Il faut rappeler que dans tout établissement hospitalier, la charge du personnel vient en tête, suivie des médicaments et du matériel. 60 50 40 30 20 10 0 Salaires et charges sociales 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 La Tour Info n° 4 – Juin 2005 31 Coût des médicaments et du matériel médical Les prix d’achat continuent de grimper, mais la crise de la chirurgie ambulatoire retentit sur le volume d’approvisionnement. Résultat : une baisse des dépenses de 3,6%. Coût des médicaments et du matériel médical en millions de fr. Réseau La Tour Genève 27 25 23 21 19 17 15 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 Investissements Au-delà du renouvellement régulier des équipements, chaque année connait un grand projet. Ainsi l’imagerie médicale (nouveau scanner et nouvelle installation d’IRM) en 2003. La rénovation de la maternité prévue en 2005. La présente année sera celle de la numérisation de la radiologie ainsi que des travaux pour la maternité et la nouvelle unité de néonatologie. Investissements en millions de fr. 18 16 14 12 10 8 6 Routine 4 Bloc opératoire Imagerie 2 0 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 Maternité Anesthésiologie Angiographie Angiologie Allergologie Cardiologie Réadaptation cardio-vasculaire Chirurgie prothétique Chirurgie endoscopique Chirurgie générale Chirurgie ophtalmologique Chirurgie des voies digestives Chirurgie de la main Chirurgie plastique et reconstructive Clinique du dos Centre laser dermatologique Dermatologie Diabétologie Diététique Ecole du dos Ergothérapie Gastro-entérologie Gynécologie/Obstétrique Hémodialyse Imagerie médicale (CT/IRM) Laboratoire d’analyses médicales Laboratoire d’électophysilogie cardiaque Lithotripsie médecine nucléaire Médecine interne Médecine du sport Neurochirurgie Néonatologie Oncologie Ophtalmologie & Laser ophtalmique O.R.L Orthopédie Ostéopathie Pédiatrie Physiotéraphie Pneumologie Podologie Radiologie Rhumatologie Service des Urgences Soins intensifs Thérapie respiratoire Urologie www.latour.ch Avenue J.-D. Maillard 3 CH-1217 Meyrin/Genève T: 022 719 61 11 Av Cardinal Mermillod 1 1227 Carouge T: 022 309 45 45 Promenade des Artisans 24 CH-1217 Meyrin / Genève T : 022 719 74 00 URGENCES 24/24H URGENCES de 07h00 à 23h00 URGENCES du lundi au vendredi