Connaissances de base sur la biodiversité des milieux forestiers

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Connaissances de base sur la
biodiversité des milieux forestiers
Année 2011
Réalisation : Guy Van Laere
Infographie et mise en page : Mélanie Dumoulin
Sommaire
I – La Guadeloupe dans son environnement..............………………………………………………………1
A. Géologie……………………………………………………………………………………………1
B.Reliefs ………………………………………………………………………………………………2
C. Climat……………………………………………………………………………………………...2
D. Hydrographie……………………………………………………………………………………...3
E. Biodiversité………………………………………………………………………………………...5
II – La flore..............………………………………………………………………………………………….6
A. Le milieu littoral…………………………………………………………………………..………7
1 – Plage et arrière plage……………………………...……………………………………..7
2 – Les falaises………………………………………………………………………………..9
3 –La mangrove…………………………………………………………………………….10
B. La forêt marécageuse ……………………………………………………………………………11
C. La forêt sèche…………………………………………………………………………………….12
D. La forêt humide………………………………………………………………………………….13
E. Les formations d’altitude………………………………………………………………………..16
III – La faune ……………………………………………………………………………………………….19
A. Les oiseaux………………………………………………………………………………………19
1 - Oiseaux endémiques
2- Oiseaux, autres espèces
B. Les reptiles………………………………………………………………………………………24
C. Les batraciens……………………………………………………………………………………26
D. Les mammifères………………………………………………………………………………….27
E. Les poissons………………………………………………………………………………………29
F. Les crustacés……………………………………………………………………………………...30
G. Les insectes……………………………………………………………………………………....32
H. Les araignées…………………………………………………………………………………….34
I. Les mollusques terrestres……………………………………………………………………….34
IV. Outils pédagogiques…………………………………………………………………………………….35
V. Bibliographie…………………………………………………………………………………………….36
Crédit photos : Parc national de la Guadeloupe/JV Bertaud/ Mélanie Dumoulin/ Celine Lesponne/ Fabien Salle
/ Guy Van Laere/
Illustrations : F.Hemery/ Thierry Petit-Lebrun
I. La Guadeloupe dans son environnement
A. Géologie
L’archipel guadeloupéen fait partie du double arc des Petites Antilles, il se trouve à l’extrémité orientale
de la plaque caraïbe sous laquelle s’enfonce la croute océanique atlantique du fait du rapprochement
de la plaque caraïbe avec la plaque d’Amérique du Nord (phénomène de subduction). Ce phénomène
engendre une activité volcanique importante qui a donné naissance à l’ile de la Basse-Terre dont le volcan le plus récent, la Soufrière est encore actif. Ces mouvements de plaques sont à l’origine de séismes
fréquents dont certains ont pu être très violents par le passé (2000 victimes en 1843). L’observatoire
volcanologique enregistre chaque année en moyenne 1000 séismes d’une magnitude généralement inférieure à 5. Le volcan de la soufrière peut également engendrer de petits séismes inférieurs à 2 degrés
de magnitude. Il émet en permanence des émanations de vapeurs acides et de gaz fumerolliens.
Les sols de la Basse-Terre sont donc tous d’origine volcanique,
soit récente, avec une teneur importante en argiles, soit ancienne
avec une forte teneur en fer et une acidité marquée.
D’après Djareku. Wikipedia
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B. Relief.
Le relief est caractérisé par cette chaine volcanique qui partage l’ile dans sa longueur avec des pentes
abruptes sur la côte ouest et de larges plaines littorales à l’est et au nord. Les sommets les plus hauts
sont, la Soufrière 1467 m, le Grand Sans Toucher 1354 m, Matéliane 1298 m, Morne Moustique 1120
m et le Piton de Bouillante 1088 m. Les pentes sont fortes, particulièrement dans la partie sud où elles
peuvent excéder 70%..
C. Climat.
Le climat est très fortement influencé par ce relief, avec à l’ouest, “la côte sous le vent” protégée
des vents d’est dominants (alizés) par la chaine montagneuse et à l’est “la côte au vent” soumise à de
fortes précipitations.
La côte sous le vent est la région la plus chaude de la Basse-Terre, la moyenne annuelle est de
26,9 °C. soit environ 2 degrés de plus que sur la côte au vent. Cette différence est due à l’effet de fœhn
qui caractérise cette région.
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Les alizés chargés d’humidité se déchargent de leur eau en rencontrant les températures plus
basses des sommets puis redescendent en se réchauffant sous l’effet de la pression atmosphérique. Ce
phénomène entraine en côte sous le vent, une sècheresse particulièrement marquée pendant le carème.
Le climat général de la Basse-Terre est de type tropical humide avec des précipitations concen-
trées pendant la période d’hivernage, de juillet à décembre, qui peuvent dépasser les 12 m sur les sommets. Les températures moyennes avoisinent les 25°C avec une amplitude annuelle très faible, moins de
4°C.
L’effet de foehn d’après Pierre CB. Wikipedia
D. Hydrographie.
La Basse-Terre, baptisée Karukéra ou l’ile aux belles eaux par les indiens caraïbes, recèle plus de 50
cours d’eau permanents et d’innombrables ravines qui les alimentent. La plupart de ces rivières prennent leur source dans la zone cœur du parc national. Leurs bassins versants sont de taille modeste, moins
de 35 km2 à l’exception de la Grande Rivière à Goyave qui coure sur 40 km et dont le bassin versant
s’étend sur 150 km2 et se termine par une vaste mangrove dans le Grand Cul-de-Sac Marin.
Du fait du dénivelé très fort, environ 1000 m sur 10 à 15 km, ces cours d’eau prennent généralement
l’aspect de torrents rapides. Les temps de réponse très courts, lors d’épisodes pluvieux importants sont
régulièrement la cause de dégâts importants et même d’accidents mortels. La qualité des eaux, généralement très bonne en zone amont du fait de la très faible pression humaine et de la présence du parc, se
dégrade en aval sous l’effet de l’urbanisation, de l’agriculture et de l’industrialisation.
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Ainsi la pêche en eau douce, interdite de fait en cœur de parc, est également interdite sur de nom-
breuses rivières en zone aval, par un arrêté préfectoral pris au titre de la santé publique, en raison des
taux importants dans l’eau, de produits chimiques issus de l’agriculture et notamment de Chlordécone,
un insecticide qui a été longtemps et massivement utilisé dans les bananeraies .
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E. Biodiversité
Cette diversité de reliefs et d’expositions est à l’origine d’une incroyable diversité de milieux qui
se traduit par une grande variété des formations végétales. Dans sa carte écologique de la Guadeloupe,
A. Rousteau (1996) a défini 19 types de stations.
Cette diversité des milieux alliée à un climat chaud et humide, a aboutit à une très grande diver-
sité des espèces végétales, plus de trois cents espèces d’arbres, près de trois cents espèces de fougères,
une centaine d’espèces d’orchidées. Pour la faune en revanche, le caractère insulaire induit inévitablement une relative pauvreté, du fait de l’isolement de l’ile par rapport aux continents. Les espèces
animales terrestres, en dehors de certains oiseaux, ont en effet beaucoup plus de mal à franchir les
océans que les espèces végétales dont les graines peuvent voyager très loin, transportées par le vent,
par les courants marins ou par les oiseaux. Ainsi par exemple, les seuls mammifères terrestres présents
naturellement en Guadeloupe sont les chauves-souris, à l’exception d’une espèce de rongeur existant
uniquement à l’état de fossile et des mammifères sauvages ou domestiques introduits par l’homme.
Cette relative pauvreté est cependant compensée par un taux d’endémisme remarquable, tant
pour la faune que pour la flore, qui a fait classer les Petites Antilles parmi les « Hot spots » de la biodiversité mondiale.
Dans ce livret, toutes les espèces n’ont pas été traitées en détail. Les principales espèces à connaître sont
notées en bleu. Le lecteur portera une attention particulière aux espèces endémiques, signalées en vert,
et aux espèces protégées ou invasives, signalées en rouge.
Pour en savoir davantage, des guides, des rapports, et des documents pédagogiques, sont signalés dans
la partie bibliographie.
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2. La flore
Les botanistes distinguent cinq séries de végétation sur le territoire de la Guadeloupe définies
selon le degré de pluviométrie et l’altitude : série littorale, série xérophile (très sèche), série mésophile
(moyennement humide), série hygrophile (très humide) et série de montagne au sommet.
Suivant que l’on se place en côte sous le vent, protégée des vents dominants et de la pluie ou en côte au
vent, plus exposée, l’altitude de ces séries peut varier de plus de 100 mètres. Par ailleurs des espèces
réputées inféodées à une série pourront très bien être observées dans une autre à la faveur de conditions locales particulières, une butte plus sèche dans une zone humide ou au contraire une dépression
humide dans une zone sèche. De plus certaines espèces végétales peuvent être plus opportunistes et se
retrouver dans différents types de milieux. Les renseignements qui suivent sont donc donnés à titre
indicatif et, même si chaque espèce n’est mentionnée qu’une seule fois, une espèce donnée peut apparaître dans différents types de milieux.
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A. Le milieu littoral
1) Plages et arrière plage :
Contrairement à la mangrove et à la forêt marécageuse qui se développent sur des sols argileux,
la végétation des plages s’établit sur des sables blancs, d’origine récifal, ou sur des sables noirs, d’origine
volcanique. La végétation la plus proche de la mer est constituée de plantes rampantes telles que :
- la Patate bord de mer (Ipomeapes-capreae)
- le Pois bord de mer (Carnavalia rosea).
Différentes herbacées se mêlent à ces deux espèces comme le Pourpier bord de mer (Sesuvium portulacastrum) à fleurs roses.
En arrière de cette frange pionnière on trouve une végétation arbustive qui peut comporter des
épineux, notamment la Canique grise (Caesalpinia bonduc) dont les graines sont recherchées pour la
fabrication de bijoux. C’est à ce niveau que l’on trouve les Cocotiers (Cocos nucifera), espèce introduite
très souvent plantés sur les plages.
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L’arrière plage, dans sa partie plus élevée, est généralement occupée par une forêt lit
torale, certaines espèces s’y retrouvent presque systématiquement :
- le Raisinier bord de mer (Cocoloba uvifera), dont les fruits sont comestibles
- le Catalpa (Thespesia populnea), reconnaissable à ses feuilles en forme de coeur, (qu’il ne faut pas confondre avec le manceniller)
- le Manceniller (Hippomane mancinella), arbre vénéneux dont les fruits sont réputés très toxiques.
D’autres essences sont souvent associées à ce cortège telles que :
- l’Amandier pays (Terminalia catappa) aux amandes comestibles,
- le Galba (Calophyllum calaba)
- le Filao (Casuarina equisetifolia).
Amandier pays
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2) Les Falaises
Ce sont des milieux rocheux avec de fortes pentes, soumis à un ensoleillement intense et
aux embruns. Ces conditions très rudes impliquent une végétation adaptée constituée en grande partie de
plantes grasses. Ce sont essentiellement des cactées :
- la Raquette à fleurs jaunes (Opuntia dilleni),
- la Raquette volante (O. triacantha),
- la Raquette arborescente (O. rubescens) qui est une espèce protégée,
- le cactus Cierge (Pilosocereus royeni),
- le cactus Tête à l’anglais (Melocactus intortus) espèce protégée égale
ment
- le Cierge lézard (Hylocereus trigonus), cactus lianescent qui grimpe sur les rochers et les arbres.
C’est également un milieu propice aux Agaves (agave sp), grandes plantes grasses qui se distinguent par leur hampe florale qui monte à plusieurs mètres.
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3) La Mangrove
La mangrove est constituée presque exclusivement de palétuviers. elle s’étend essentielle-
ment dans les estuaires et les culs de sac marins et se développe sur les sols vaseux recouverts par les
marées.
- Le Palétuvier rouge (Rhizophora mangle) avec ses racines échasses prend pied di-
rectement dans l’eau de mer.
Derrière lui viennent les quatre autres palétuviers :
- Les Palétuviers noirs (Avicennia germinans et Avicennia schaueriana),
- Le Palétuvier blanc (laguncularia racemosa)
- Le Palétuvier gris (Conocarpus erectus).
Les palétuviers ont développé des stratégies très spécialisées pour s’adapter à la forte salinité de ce milieu qui est d’une grande valeur écologique à la fois pour l’alimentation et la reproduction d’un grand
nombre d’organismes marins et pour la protection des côtes contre les cyclones et contre l’érosion.
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B. La Forêt marécageuse
Elle se situe à l’arrière de la mangrove là ou la salinité est très faible, elle peut se prolon-
ger le long des rives des rivières et dans les grandes dépressions qui recueillent les eaux d’écoulement.
Cette forêt est essentiellement constituée de Mangle médaille (Pterocarpus officinalis).
Sous ces mangles médaille se développent d’autres arbres et arbuste comme :
- Le Palétuvier jaune (Symphonia globulifera),
- le Mamain ou Cachiman-cochon (Annona glabra)
Ainsi que certaines herbacées telles que :
- la Fougère dorée (Acrostichum aureum),
- le Roseau rivière (Gynerium sagittatum),
- le Malanga gratter (Montrichardia arborescens) qui peut atteindre 3 mètres de
hauteur.
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Mangle Médaille
C. La forêt sèche
Située généralement entre 100 et 300 mètres les précipitations annuelles n’y dépassent pas 1500
mm. La période sèche (carême) y est très marquée durant quatre mois, de février à mai. On y trouve
beaucoup d’arbres à feuilles caduques qui perdent la totalité de leur feuillage à cette saison.
Souvent située sur des pentes faibles, elle est particulièrement exposée aux défrichements et aux
constructions sauvages d’où la présence de nombreux stades dégradés.
Dans ses faciès les mieux conservés, la forêt sèche est constituée d’arbres à feuilles persistantes
et généralement dures ou coriaces pour mieux résister à la sècheresse comme :
- le Bois d’Inde (Pimenta racemosa) au feuillage aromatique,
- le Mapou (Pisonia fragrans) dont les fruits rouges sont consommés par les oiseaux
- le Raisinier grandes feuilles (Cocoloba pubescens) parfois très abondant.
Certains arbres se sont adaptés de manière différente, ils perdent leurs feuilles durant la saison sèche
et limitent ainsi leur consommation en eau. C’est le cas du :
- Courbaril (Hymenaea courbaril) aux gousses très épaisses et dure,
- du Gommier rouge (Bursera simaruba) facilement repérable à son écorce rougeâtre qui se détache en lambeaux
- du Poirier pays (Tabebuya heterophylla) qui peut cependant conserver une partie
de son feuillage.
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D. La forêt humide
Elle peut monter jusqu’à plus de 1000 mètres et elle est caractérisée par une pluviométrie
importante, de 1500 à 5000 mm par an. Elle est très dense et contient de très nombreuses lianes et
épiphytes. Les botanistes font la distinction entre la série hygrophile, très humide et la série mésophile,
plus basse et moyennement arrosée. Dans la pratique un gradient de transition fait que de nombreuses espèces sont présentes à la fois dans ces deux séries.
La familles des sloanéacés ou châtaigniers regroupe les arbres les plus spectaculaires de ce
milieu. Ils peuvent dépasser les 30 mètres de haut, mesurer plusieurs mètres de circonférence et possèdent bien souvent de très grands contreforts.
- Le Châtaignier grandes feuilles (Sloanea dentata) possède des feuilles de plus
de 60 cm de longueur.
- L’Acomat boucan (Sloanea caribaea) : Les gens qui fréquentaient la forêt utilisaient autrefois les énormes contreforts de pour y abriter leur feu et faire boucaner la viande .
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- Le Gommier blanc (Dacryodes excelsa) peut atteindre 35 m de haut et 1,50 m de diamètre, son tronc blanc et ses racines exsudent quand ils sont blessés une résine blanche à forte odeur de térébenthine qui est utilisée par certain comme de l’encens.
- Le Mapou baril (Sterculia caribea) est endémique des Petites Antilles, ses feuilles
qui peuvent être de forme différente selon l’âge du plant ou selon leur position sur les rameaux sont
trompeuses, mais ses fruits, gros follicules ligneux regroupés généralement par deux ou par trois sont
bien caractéristiques.
- Le Marbris, ou bois bandé (Richeria grandis) est également une essence de grande
taille reconnaissable à ses feuilles coriaces généralement couvertes de galles et à son écorce brun
rougeâtre malheureusement trop souvent victime de prélèvements abusifs.
- Le Bois canon (Cecropia shreberiana) est plus présent dans les zones de lumière,
chablis ou bords de chemin. Ses feuilles palmées et blanches dessous sont très carac- téristiques.
- Le terme Figuier maudit peut désigner plusieurs espèces bien différentes.
Des arbres du genre Ficus qui poussent souvent sur d’autres arbres et que l’on appelle également Figuiers étrangleurs (Ficus sp.) ou bien une espèce de clusiacée
(
Clusia major) aux feuilles vernissées et coriaces et qui produit des fruits charnus très visqueux.
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Le sous étage est occupé par une multitude d’espèces :
- les Fougères arborescentes (Cyathea sp.) qui comprennent 6 espèces dont la plus grande (C. arborea) peut dépasser 18 mètres
- et le Palmiste (Prestaea montana) malgré leur hauteur ne sont pas vraiment des
arbres : elles ne possèdent pas de tronc mais un stipe comme les palmiers.
- Les Bois côtelette blanc (Miconia mirabilis) et Bois côtelette noir (Tapura latifolia) se
reconnaissent aisément à leurs troncs cannelés
- le Laurier montagne (Podocarpus coriaceus) a des feuilles semblables à celles du
laurier rose.
Fruit du Clusia major
Ananas bois
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E. Les formations d’altitude
Elles se rencontrent au delà de 1000 mètres d’altitude et son caractérisées par un taux d’humidité
qui avoisine les 100%. La pluviométrie oscille entre 8000 et 12000 mm par an. On y trouve des prairies
sur des sols saturés d’eau, des taillis, des mousses et des lichens sur des affleurements rocheux et des
« savanes » à broméliacées.
Les fourrés ne dépassent pas trois mètres de hauteur et sont constitués essentiellement de Mangle montagne (clusia mangle) aux feuilles charnues et aux fruits semblables à des olives jaunes.
On y trouve également le Fuschia montagne (Charianthus alpinus), espèce endémique des Petites
Antilles aux fleurs rouges remarquables qu’il ne faut pas confondre avec les Cré-cré rouges (Charianthus corymbeus et C. purpureus) endémiques des P.A également et qui produisent des petits fruits rouges
à noirs .
Les « savanes » sont généralement dominées par les broméliacées, Ananas jaune montagne (Guz-
mania plumieri) et Ananas rouge montagne (Pitcairnia bifrons). On y trouve aussi le Thym montagne
(Tibouchina ornata) aux jolies fleurs violettes très caractéristiques et le Lis montagne (Irlbachia frigida)
ou gentiane des hauts dont la fleur jaune a effectivement l’aspect d’une gentiane.
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Sur les sols marécageux des prairies humides d’altitude pousse le Jonc des hauts (Juncus gua-
deloupensis) plante endémique de Guadeloupe. Sur les affleurement rocheux colonisés par les mousses
poussent les Lycopodes (Lycopodium sp.) dont certains ressemblent à de petits arbres de Noël, ce sont
des végétaux proches des fougères. Des orchidées peuvent s’associer à ces formations, parfois en nombre
important, c’est notamment le cas pour l’ Epidendrum patens (Epidendrum patens). Enfin sur les crêtes,
pousse la Siguine blanche (Philodendron giganteum) aux énormes feuilles vert sombre.
Sphaignes
Lycopodes
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Siguine blanche
Ananas rouge montagne
Thym montagne ou tibouchina
Epidendrum patens
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II. La faune.
Plus encore que pour la végétation, il est difficile d’associer une espèce animale à un type de milieu,
ceci est particulièrement vrai pour les oiseaux. Les indications données sur le milieu sont donc uniquement indicatives.
Abréviations :
- Milieu littoral : lit. ;
- Mangrove ou forêt marécageuse : FM ;
- Forêt sèche : FS ;
- Forêt humide : FH ;
- Formations d’altitude : alt.
A. Les Oiseaux
261 espèces d’oiseaux ont actuellement été observées en Guadeloupe (A. Lévesque et al. 2008) dont 74
sont nicheuses.
1. Oiseaux endémiques des Petites Antilles :
17 espèces endémiques des Petites Antilles sont présentes en Guadeloupe. Elles sont toutes nicheuses et
certaines d’entre elles ne sont présentes que sur les trois ou quatre iles du sud (Monserat, Guadeloupe,
Dominique, Sainte Lucie). Par ailleurs il semblerait que pour bon nombre de ces espèces, la Guadeloupe abrite les populations les plus importantes.
Parmi les trois espèces de colibris :
- le Colibri huppé (Orthorhynchus cristatus , FS, FH, lit) est le plus abondant,
- le C. huppé et le Colibri Falle-vert (Eulampis holosericeus, FH, FS, lit.) sont très
fréquents également dans les parcs et les jardins.
- Le Colibri madère (Eulampis jugularis, FH, FS, lit.) est moins fréquent et plus
inféodé à la forêt.
- Le Sporophile rouge-gorge (Loxigilla noctis, FH, FS, lit) est lui aussi, abondant
dans les jardins ainsi que dans les villes et les villages.
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Colibri Falle-vert
Colibri Madère
Colibri Huppé ou “fou-fou”
Sporophile rouge gorge ou Père noir
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Les différentes formes de forêt sont des lieux de nidification pour une grande partie de ces oi-
seaux en Guadeloupe, Le Parc National qui protège plus de la moitié des forêts de Basse-Terre a donc
un rôle important à jouer dans la préservation de ces espèces notamment pour celles qui font partie
des espèces chassables :
- la Colombe à croissant (Geotrygon mystacea FH),
- la Grive à pieds jaunes (Cichlerminia lherminieri, FH, FM)
et les moqueurs :
- Moqueur grivotte (Margarops fuscus, FS, FH, FM)
- Moqueur corossol (Margarops fuscatus densirostris, FH, FM, FS).
- Le Pic de la Guadeloupe (Melanerpes lherminieri, tous milieux sauf alt.) est le seul oiseau strictement endémique de Guadeloupe.
- La Moucherolle gobemouche (Contopus latirostris, tous milieux) est plus facilement observable en bordure des étangs.
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- L’Élénie siffleuse (Elania martinica, FS, FH, FM) fréquente également les milieux plus ouverts contrairement à l’Organiste Louis d’or (Euphonia musica, FS, FH,) beaucoup plus difficile à observer.
- La Paruline caféiette (Dendroica plumbea, FH, FM) est repérable à son chant qui évoquerait le bruit des anciens moulins à café.
- Le Trembleur brun (Cinclocerthia ruficauda, FH) souvent familier, fréquente assidument les aires de pique-nique.
- Le Martinet chiquesol (Chaetura martinica, FH) parfois observable en vol dans le ciel est très discret en forêt.
- Le Saltator gros bec (Saltator albicolis, FS, FH, lit) dont le chant puissant est bien repérable.
- Le Tyran janeau (Miarchus oberi, FH) peu abondant fréquente les lisières et les bordures de chemin.
2. Oiseaux, autres espèces
Parmi les espèces nicheuses les plus fréquentes on peut signaler :
- Le Sporophile cici (Tiaris bicolor, milieux ouverts plantations et jardins);
- le Sucrier à ventre jaune (Coereba flaveola, tous milieux sauf alt.);
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- le Quiscale merle (Quiscalus lugubris, surtout villes et villages);
- la Tourterelle turque (Sreptopelia decaocto, villes et villages), espèce invasive qui pourrait concurrencer la Tourterelle à queue carrée (Zenaîda aurita, FS, villes et villages) au chant
monotone;
- la toute petite Colombe à queue noire (Colombina passerina, villages);
- le Tyran gris (Tyranus dominicensis, villes et villages), souvent posé sur les fils électriques
- le Crécerelle d’Amérique (Falco sparverius, villages, FS, pâtures) lui aussi sou
vent à l’affut sur les fils ou les poteaux.
Beaucoup plus discrètes, certaines espèces ne s’éloignent pratiquement pas de la forêt, c’est le cas de :
- la Colombe rouviolette (Geotrygon montana, FH);
- du Pigeon à cou rouge (Colomba squamosa, FH), espèce chassée
- du Martin pêcheur à ventre roux (Ceryle torquata, FH rivières et étangs),
espèce très rare qu’il ne faut pas confondre avec le Martin pêcheur d’Amérique
(Céryle alcyon, Lit. Plans d’eaux et rivières) qui fréquente d’octobre à mars
les bords de mer, les estuaires et les plans d’eau du littoral.
Enfin, parmi les espèces plus inféodées aux milieux humides, les plus fréquentes sont :
- le Héron vert (Butorides virescens, villages, étangs, FH), qui n’hésite pas à se rapprocher des habitations
- tout comme le Héron garde-bœufs (Bubulculus ibis, villages, pâtures, FH) qui lui est une espèce invasive;
- la Gallinule poule d’eau (Gallinula chloropus, étangs) que l’on trouve sur les plans d’eau calmes
- le Râle gris (Rallus longirostris, marais d’eau salée, FH) que l’on rencontre dans la mangrove et la forêt marécageuse du littoral et des ilets.
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Aigrette garzette
Quiscale merle
Saltator Gros bec
Tourterelle à queue carrée
B. Reptiles
La Guadeloupe, hormis les iles du nord, abrite 20 espèces de reptiles terrestres.
Le plus commun est l’Anolis de la Guadeloupe (Anolis marmoratus, tous milieux) qui présente un grand nombre de sous espèces suivant les localités. Certaines ont été
élevées au rang d’espèce, c’est le cas de l’Anolis de Marie-Galante (A. ferreus), de l’Anolis de Kahouanne (A. kahouannensis) et de l’Anolis des Saintes (A. terraaltea).
Les iguanes sont représentées par deux espèces :
- l’Iguane des Petites Antilles (Iguana delicatissima, Lit) endémique des P.A
- l’Iguane commun (Iguana iguana, Lit., F.S. villes et villages) espèce concurrente considérée comme invasive.
Les tortues terrestres comprennent deux espèces d’introduction ancienne :
- la Tortue charbonnière (Chelonoidis carbonaria, FS, FH)
- la Tortue denticulée (Chelonoides denticulata, FH).
Les trois tortues d’eau douce sont également des espèces introduites :
- la Trachemyde de Porto-Rico (Trachemis stejnegeri, FM, mares, rivières)
- la Peluse de Schweiger (Pelusio castaneus, FM, mares, rivières), sont
d’introduction ancienne mais la Tortue de Floride (Trachemis scripta elegans, FM, mares, rivières) est
d’introduction très récente et considérée comme une espèce invasive susceptible de nuire à la faune
aquatique.
Deux espèces se rencontrent dans les maisons et les bâtiments mais peuvent également se trouver dans
les racines des arbres ou sous les écorces, il s’agit de :
- l’Hémidactyle mabouia (Hemidactylus mabouia, FS, Lit,)
- le Técadactyle à queue turbinée (Thecadactylus rapicauda FS, Lit)
Ces deux espèces sont également introduites.
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Certains petits lézards évoluent très discrètement dans la litière des forêts ou même des jardins :
- le Sphérodactyle bizarre (Spherodactylus fantasticus, FS, FH, Lit) qui présente
comme l’anolis différentes sous espèces et qui peut à l’occasion s’introduire dans les maisons,
- le Gymnophtalme d’Underwood (Gymnophtalmus underwoodi, FH)
- et le Scinque mabouya (Mabuya mabouia) qui ont des pattes très courtes qui
les portent à peine.
Un petit serpent, inoffensif et aveugle vit aussi dans la couche d’humus, c’est le Typhlops de la Guade-
loupe (Typhlops guadeloupensis), espèce endémique qui a l’aspect d’un gros ver de terre. Trois autres
serpents font partie de la faune guadeloupéenne, la Couresse de Guadeloupe (Alsophis antillensis, FH
?) est une espèce endémique qui a peut être déjà disparu, il n’existe pas de témoignage récent de sa
présence; la Couresse des Saintes (Alsophis sanctonum, FS), espèce endémique, est présente à Terre de
haut et se décline en sous espèce à Terre de bas (A. s. danforthi);
la Petite couresse (Liophis juliae, FH, FS) est une espèce end-
émique des Petites Antilles beaucoup plus abondante en Domin-
ique qu’en Guadeloupe.
Ces trois couleuvres, complètement inoffensives, sont non venimeuses et protégées.
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C. Batraciens
Six batraciens seulement sont présents en Guadeloupe dont trois sont des espèces introduites, une septième espèce introduite existe dans les iles du nord.
- Le Crapaud buffle (Bufo marinus, villages, cultures, jardins) a été introduit pour lutter contre le ver de la canne.
- La Rainette X signée (Scinax x-signatus, FH) a été introduite involontaire-
ment, c’est une espèce invasive susceptible de transmettre une mycose mortelle aux hylodes. Les hylodes sont de toutes petites grenouilles tropicales dont les jeunes sortent de l’œuf parfaitement formés
sans passer par le stade têtard.
- Le plus commun est l’Hylode de la Martinique (Eleutherodactylus martini
censis FH, FM, jardins) son chant flûté est omniprésent par temps de pluie.
- L’Hylode de Johnstone (E. johnstonei, FH, FM, jardins) est une espèce in- troduite avec des plantes en pots qui pourrait concurrencer la première.
- L’Hylode de Pinchon (E. Pinchoni, FH.)
- L’Hylode de Barlagne (E. barlagnei, FH, alt. Ravines et torrents) sont toutes deux endémiques de Basse-Terre.
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D.Les Mammifères
En dehors des chauves-souris et d’une espèce de rat retrouvé uniquement à l’état de fossile, il n’existe
pas de mammifère terrestre originaires de Guadeloupe. Les trois espèces sauvages actuellement
présentes ont été introduites par l’homme plus ou moins récemment.
- Le Raton laveur (Procyon lotor, FS, FH, cultures) qui a longtemps été considéré comme une espèce endémique différente du raton laveur nord-
américain est bien un descendant directe de cette espèce, comme l’ont prouvé les tests ADN.
- La Mangouste (Herpestes auroponctatus, tous milieux) a été rapportée d’Indonésie pour lutter contre les rats et s’est révélée être une espèce invasive dévastatrice pour toute la petite faune.
- La provenance de l’Agouti (Dasyprocta leporina, FH) est plus incertaine, il aurait été introduit par les indiens caraïbes qui le consommaient. Nocturne et peu abondant il est rarement observé.
L’ordre des chiroptères en Guadeloupe présente un endémisme remarquable. Sur treize espèces, 5 sont
endémiques des Petites Antilles et une est endémique stricte de Basse-Terre. Elles ne sont pas encore
très bien connues, pour certaines les préférences de milieux ou même le mode d’alimentation sont encore incertains. Parmi les chauves-souris insectivores on trouve :
- La Sérotine de la Guadeloupe (Eptesicus guadeloupensis, FH) qui est endémique de Basse-Terre;
- Le Molosse commun (Molossus molossus, tous milieux);
- Le Myotis de la Dominique, ou Murin de la D. (Myotis dominicensis, FH et bananeraies) qui est endémique de Basse-terre et de la Dominique;
- Le Natalide paillé ou N. isabelle (Natalus stramineus, FH, FS);
- Le Ptéraunote de Davy (Pteronotus davyi, FS ?) et le Tadaride du Brésil (Ta
darida brasillensis, FH, FM, FS).
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Parmi les frugivores appelées communément guimbos on trouve :
- L’Ardops des Petites Antilles (Ardops nichollsis, tous milieux) qui est endémique des Petites Antilles et dont la sous espèce (A. nicholl
sis annectens) est endémique de Guadeloupe;
- Le fer de lance commun (Artibeus jamaicensis, tous milieux);
- Le brachyphille des Antilles (Brachyphylla cavernarum, tous milieux) qui consomme également quelques insectes;
- Le très rare Chiroderme de la Guadeloupe (Chiroderma impro-
visum, FM ?) endémique de Basse-Terre et de Monserrat et dont le régime alimentaire reste incertain;
- Le Monophylle des Petites Antilles (Monophyllus plethodon, FH, FM, Lit) endémique des Petites Antilles qui consomme surtout du nectar et du pollen et participe largement à la dissémination des végétaux;
- Le Sturnire de la Guadeloupe (Sturnira thomasi, FH) endémique de Basse-Terre et Monserrat.
- Enfin le Noctilion pêcheur (Noctilio leporinus, FM, étangs, ri-
vières) se nourrit de poissons et d’insectes aquatiques qu’il capture à la surface de l’eau.
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E. Poissons
Très peu de poissons sont naturellement présents dans les rivières de Guadeloupe :
- le Mulet de montagne (Agonostomus monticola, Lit., FH, rivières) remonte as
sez haut dans les rivières mais se reproduit probablement en mer, les jeunes se développent en mer et en eaux saumâtres.
- Les Colle roches (Sicydium sp. Lit., FH, rivières) pondent en rivière mais les alevins sont entrainés par le courrant et se développent en mer. Leur systéma
tique en Guadeloupe est encore incertaine.
- Le Poisson banane (Awaous banana, Lit, FH, rivières) possède une ventouse
ventrale qui lui permet de résister au courrant.
- L’Anguille (Anguilla rostrata, Lit, FH, rivières et étangs) lorsqu’elle arrive à l’âge adulte vers 4 ou 5 ans, quitte les rivières pour aller se reproduire dans la mer des sargasses au large de la Floride, les jeunes reviennent sous forme de civelles pour repeupler les rivières.
D’autres espèces ont été introduites en Guadeloupe :
- le Tilapia (Oreochromis mossambicus, Lit., FH, étangs et rivières.) est une es-
pèce invasive classée parmi les cent espèces les plus nuisibles au monde.
- Le Guppy (Poecilia reticulata), le Golomine (Poecilia vivipara),
- le Xipho (Xiphophorus helleri) et le Platy (Xyphophorus maculatus) ont été in-
troduits par des aquariophiles et se retrouvent dans les eaux calmes des rivières, mares, canaux...
Enfin beaucoup d’espèces de poissons marins fréquentent les embouchures des rivières et certaines
peuvent parfois remonter un peu en amont.
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F. Les Crustacés
L’essentiel de la macrofaune des rivières de Guadeloupe est constitué par des crevettes de différentes tailles qui sont souvent appelées à tort écrevisses. Contrairement aux écrevisses qui effectuent tous
leurs stades de développement en eau douce, toutes les crevettes qui se rencontrent dans nos rivières ont
absolument besoin d’eau salée pour le développement de leurs premiers stades larvaires. Les œufs sont
généralement pondus en eau douce, les femelles de certaines espèces se rapprocheraient pour l’occasion
des estuaires.
Dès l’éclosion, les larves sont entrainées par le courant vers la mer et effectuent leurs premiers
stades de développement en eau saumâtre ou salée avant de remonter coloniser les rivières. L’espèce la
plus connue, le Ouassou (Machrobrachium carcinus ) peut atteindre 30 cm pinces comprises.
D’autres espèces à grandes pinces lui ressemblent :
- le Grands bras (Machrobrachium heterochirus)
- le Gros mordant (Machrobrachium faustinum)
- et le Queue rouge (Macrobrachium crenulatum)
- L’espèce que l’on trouve en élevage et qui est proposée dans les restaurants est une espèce exotique originaire d’Asie, la Chevrette d’Asie (Machrobrachium rosenbergii).
Atya innocous
- Deux espèces sans pince sont regroupées sous le nom de Cacador (Atya scabra et Atya innocous) leurs pinces sont remplacées par des pinceaux de poils qui leur permettent de filtrer l’eau pour récupérer les particules dont elles se nourrissent. Leur taille adulte est de 4 à 10 centimètres.
- D’autres espèces plus petites, 20 à 30 mm, se rencontrent en nombre parfois important, comme les Petits boucs (Micratya poeyi)
- Et les Petites chevrettes (Xiphocaris elongata).
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- Un crabe vit également dans les rivières, le Crabe cirique de
rivière (Guinotia dentata), c’est le seul crabe a effectuer l’ensemble de son cycle de reproduction sans eau salée, les jeunes
qui naissent presque complètement formés effectuent leurs premières mues accrochés aux soies abdominales de la mère.
Deux autres crabes se rencontrent en forêt marécageuses et sur le littoral :
- le Crabe touloulou (Geocarcinus lateralis) très souvent présent à l’arrière des plages
- le Crabe de racine de mangrove (Goniopsis cruentata) plus in-
féodé aux enchevêtrements de la forêt marécageuse.
- Le Crabe de terre (Cardisoma guahumi), lui, est présent dans tous les terrains humides, du littoral jusqu’à 8 km à l’intérieur des terres. Il est fortement pourchassé par l’homme au moyen de boites pièges.
- Enfin le Bernard l’hermite (Coenobita clypeatus) qui est présent dans tous les milieux, secs ou humides et jusqu’à 700 m d’altitude.
La réserve d’eau qu’il maintient dans sa coquille lui permet de se passer de l’élément liquide.
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G. Insectes
La forêt tropicale est bien sûr très favorable aux insectes qui y sont innombrables et encore insuffisamment connus en Guadeloupe. Parmi les espèces les plus remarquables on peut citer :
- le Dynaste scieur de long (Dynastes hercules), c’est le plus gros coléoptère du monde, il peut atteindre 17 cm de long, strictement inféodé à la forêt humide, il est endémique de Guadeloupe et de Dominique et Protégé.
Dynaste mâle
Dynaste femelle
- Les Phasmes sont des insectes très mimétiques verts ou marron qui ressemblent à des brindilles. La Guadeloupe en compte une dizaine d’espèces dont plusieurs endémiques. Certaines peuvent dépasser les 30 cm de long pattes étendues.
Les insectes comptent également des espèces introduites à l’occasion d’importation de bois ou de matériaux.
- C’est le cas de la Fourmi manioc (Acromyrmex octospinosus), espèce invasive qui peut causer de gros dégâts en forêt notamment sur les fougères arborescentes dont elle découpe les feuillent en petits morceaux pour cultiver un champignon dont elle se nourrit.
- C’est le cas également de la Cigale de Guyane (Fidicina manifera) autre espèce invasive très bruyante.
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Les papillons sont nombreux également mais bien qu’ils soient présents pour beaucoup d’entre
eux en forêt, ils sont plus souvent observés dans les parcs et les jardins.
- Le plus connu, à cause des grandes migrations qu’il entreprend en Amérique est le Monarque (Danaus plexippus tobagi) mais la sous-espèce guadeloupéenne est sédentaire.
- Le Flamme (Dryas iulia dominicana) dépasse les 80 mm d’envergure et pond ses oeufs sur les feuilles de la pomme-liane tout comme le Nacré (Agraulis vanillae insularis).
- Parmi les papillons de nuit, un des plus spectaculaires est le Deuil (Ascalapha odorata) qui peut faire 15 cm d’envergure et que l’on voit régulièrement voler en forêt à la recherche d’une cachette obscure.
Tous ces papillons passent bien sûr par le stade chenille. Certaines ne passent pas inaperçues à
la fois à cause des dégâts qu’elles commettent sur les arbres et arbustes mais aussi en raison de leur
aspect parfois spectaculaire.
C’est le cas des chenilles des Sphinx de toutes espèces qui sont ornées de cornes et en particulier du Sphinx du frangipanier (Pseudosphinx tetrio) dont la che-
nille énorme est appelée chenille rasta à cause de ses couleurs.
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H. Araignées
32 familles regroupant plus de 140 espèces ont été estimées présentes en Guadeloupe dont cer-
taines n’ont été décrites que très récemment.
C’est le cas de la Mygale de la Soufrière (Holothele sulfurensis, Alt.), endémique de la Soufrière qui a
été décrite en 2005.
I. Mollusques terrestres
Plus de 80 espèces seraient présentes en Guadeloupe dont une douzaine d’endémiques, très
largement représentées dans la zone de cœur forestier du PNG en particulier en côte sous le vent. (A.
Bertrand 2001). Une espèce introduite, originaire d’Afrique est présente dans tous les milieux sauf en
altitude, c’est l’Escargot achatine (Achatina fulica) qui est une espèce invasive.
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Outils pédagogiques disponibles
Clés de détermination :
- Macrofaune aquatique (S. Di Mauro)
- Orchidées épiphytes (Th. Guillon)
Fiches d’identification :
- Les tortues d’eau douce (G. Van Laere)
- Les hylodes (G. Van Laere)
- Les Martin pêcheurs (G. Van Laere)
Montages audiovisuels :
- Les oiseaux de Guadeloupe (G. Van Laere)
- Les papillons de Guadeloupe (G. Petit-Lebrun)
Guide sonore :
- Oiseaux des Antilles. J. Roché et E. Bénito-Espinal. 2 CD
Fiches pédagogiques :
- Fiches espèces intranet. (Cédric Vincent)
- Fiches nature du Parc National
- Outils pédagogiques (rubrique intranet)
Bibliographie
►►
*Plantes, milieux et paysages des Antilles françaises. C. Sastre et A. Breuil Col. Parthénope. Ed.
Biotope
►►
** La Guadeloupe et ses iles...à pied. Topoguides FFRandonées.
►►
*Atlas des orchidées sauvages de la Guadeloupe. Ph. Feldmann et N. Barré. MNHN. CIRAD.
►►
*Arbres des Petites Antilles. B. Rollet. Paru
►►
**Faune des Antilles. Espèces soumises à réglementation. JF. Maillard Éditions Roger Leguen.
►►
*Le guide Sibley des oiseaux de l’est de l’Amérique du nord. D.A. Sibley. Ed. Michel Quintin
►►
**Les oiseaux des Antilles. Herbert Raffaele et al. Ed. Michel Quintin.
►►
**Le Pic de Guadeloupe. P. Villard. S.E.O.F.
►►
*Histoire naturelle des Amphibiens et reptiles terrestres de l’archipel guadeloupéen. Michel
Breuil. MNHN
►►
**Amphibiens et reptiles des Antilles. Michel Breuil. PLB éditions.
►►
**Papillons des Antilles.L et Ch. Brevignon. PLB éditions.
►►
Liste des oiseaux de la Guadeloupe (4ème édition). Grande-Terre, Basse-Terre, Marie-Galante,
les Saintes, la Désirade, Îlets de la Petite-Terre. Levesque A., Duzont F., Mathurin A. & Chiffard J.
2008. Rapport AMAZONA n° 20. 12 p.
►►
Contribution à l’étude des Chiroptères de la Guadeloupe – B. Ibéné et al., 2007 - Rapport final
2006. DIREN - L’ASFA -Groupe Chiroptères Guadeloupe.
►►
Notes préliminaires sur les mollusques terrestre de Guadeloupe. A. Bertrand. 2001. DIREN.
PNG.
►►
*Guide of the freshwaterMolluscs of the lesser Antilles. JP Pointier. 2008.Conchbooks
* ouvrages en dotation collective dans les secteurs
** ouvrages en dotation individuelle.
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