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25- AULARD (François-Alphonse). Histoire politique de la Révolution française. Origines et développement de la Démocratie et de la
République (1789-1804). Cinquième édition. Paris, Librairie Armand Colin, 1913, fort vol. in-8, XII-805 pp., index onomastique,
demi-chagrin brun, dos à nerfs, tête dorée (rel. de l’époque). Coiffe sup. légt usés, rousseurs. (96). {193296} 100 €
L’auteur se propose de montrer comment les principes de la Déclaration des droits de l’homme – et plus particulièrement le principe de l’égalité des droits et celui de la
souveraineté nationale – ont été mis en œuvre, de 1789 à 1804, dans les institutions, ou interprétés dans les discours, dans la presse et dans les diverses manifestations
de l’opinion publique.
26- AULARD (François-Alphonse). Registre des délibérations du Consulat provisoire, 20 brumaire-3 nivôse an VIII (11 nov.-24 déc.
1799). Paris, Soc. de l’histoire de la Révolution française, 1894, gr. in-8, VIII-110 pp., broché. (633). {6517} 60 €
27- AWANS (Robert d’). Le Premier Consul à Malines, 2 thermidor an XI-21 juillet 1803. Malines, Godenne, 1903, in-8, 32 pp., 2 planches,
broché. (S708). {179998} 30 €
28- BACON-TACON (Pierre-Jean-Jacques de). Mémoire, ou Réponse de Pierre J. J. Bacon-Tacon, aux dénonciations de Sonthonax père,
marchand à Oyonnax ; Sonthonax fils, ex-commissaire du Directoire à Saint-Domingue, et consorts. Du 15 Frimaire an X [6 décembre
1801]. Lyon, Imprimerie des associés, an X, (1801), in-8, 75 pp., en feuilles, cousu. (682). {196057} 150 €
Aventurier à toutes mains, trempant jusqu’au bout dans maintes affaires louches, Bacon-Tacon (1738-1817) était natif d’Oyonnax comme les Sonthonax père et fils (le
négociant, et Léger-Félicité, célèbre pour son rôle comme commissaire du Directoire à Saint-Domingue). Le motif de la querelle n’est pas politique, mais personnel :
Bacon-Tacon accuse les Sonthonax de le calomnier, et dresse d’eux en contrepartie un portrait à charge, qui sera malheureusement parfois repris dans des ouvrages de
référence, et, combiné avec les critiques féroces émanant des milieux coloniaux de Saint-Domingue, contribua à faire de Sonthonax fils un satrape à la mode de Lebon.
Martin & Walter, 1003.
29- BAERT-DUHOLANT (Ch.-A.-B.-F. de P. De). Tableau de la Grande-Bretagne, de l’Irlande et des possessions angloises dans les
quatre parties du monde. À Paris, Chez Maradan, an X, (1802), 4 vol. in-8, [8]-459-[1]-11 pp., 532-[1]-12 pp., 502-[1]-48 pp. et 486-
[1]-22 pp., 2 portraits (Pitt et Fox), 4 pl. dépl. (une vue de Gibraltar, une de la grotte de Fingal, une de la chaussée des Géants, une
pl. de boxe), 5 cartes dépl. de Barbié du Bocage (l’Angleterre, l’Irlande, l’Écosse, l’Inde et 1 plan de Gibraltar), 14 tableaux dépl. et de
nombreux in-t., copieux index au tome IV, demi-basane blonde, dos lisses ornés, palettes et fleurons dorés, pièces de titre et de tomaison,
tranches marbrées (rel. de l’époque). Bel exemplaire (une large déchirure pp. 259-60 du T. I). (348). {156556} 800 €
Seconde édition (même collation que la première qui parut l’an VIII).
En termes actuels, Baert (†1825) fut un routard impénitent car il parcourut l’Europe pendant plusieurs années avec une sorte de « passion inassouvie ». Outre son passage
en Suisse, où il rencontra Saussure, son séjour à Berlin, où il fut accueilli par Frédéric II, il prolongea son voyage en Russie en visitant la Crimée. De retour à Moscou, il
partit pour la Suède en 1785 et en Angleterre en 1786. Ce pays produisit sur lui une telle impression qu’il décida de lui consacrer un ouvrage sous la forme d’un tableau
de la vie politique, économique et sociale.
Son Tableau de la Grande-Bretagne est son maître-livre. C’est une description très complète du point de vue géographique, historique, politique, économique et juridique
ainsi que militaire, financier, religieux, moral ou littéraire. L’ensemble est une source précieuse d’informations — les tableaux des dépenses, des importations et des
exportations le prouvent — qui fut souvent consultée par Napoléon. De fait, un exemplaire de cet ouvrage, dans l’édition de l’an VIII, figurait dans le catalogue de vente
de la bibliothèque de La Malmaison, dans la vacation du 12 juillet 1829.
Monglond, V, 182. INED, 173. Boucher de La Richarderie, III, 222-23 : “un ouvrage excellent”.
30- BALLAGUY (P.). Un général de l’an Deux. Charles Sériziat (1756-1802). Histoire d’une famille lyonnaise sous la Révolution. Avec une
préface de M. A. Chuquet. Lyon, A. Rey, 1913, gr. in-8, X-348 pp., front., pl., index, broché. (785). {147975} 70 €
A participé à l’armée des Pyrénées avant celles d’Italie et d’Égypte.
1/550 ex. numérotés sur vélin.
31- [BALLOIS (Louis-Joseph-Philippe)]. Annales de statistique, ou Journal général d’économie politique, industrielle et commerciale, de
géographie, d’histoire naturelle, d’agriculture, de physique, d’hygiène et de littérature. Paris, Imprimerie de Valade, an X-an XII, (1802-
1804), 8 (sur 9) vol. in-8. Demi-basane caramel, dos lisses ornés de pointillés et guirlandes dorés, tranches mouchetées de bleu (reliure
de l’époque). (212). {164749} 1.800 €
Collection presque complète de cet important périodique scientifique, auquel ont collaboré nombre de scientifiques de l’époque consulaire et impériale, comme René-
Nicolas Desgenettes, Edme Mentelle, Lamarck, Joseph Lavallée, Alexandre de Ferrière, etc.
Lassé de sa participation brouillonne aux agitations révolutionnaires, le journaliste Ballois (1778-1803) se tourna vers la statistique, dont la vogue fut immense au début
du Consulat à la suite de la loi du 17 février 1800. Il fonda en 1802 la Société de Statistique et lança ce périodique qui ne fut pas interrompu par sa mort : Alexandre
de Ferrière, chef du bureau de statistique au Ministère de l’Intérieur, en assuma la direction à partir de pluviôse an XII, avant de lancer son propre journal sous le titre
d’Archives statistiques de la France.
Hatin, p. 311.
Bel exemplaire.
32- BARÈRE DE VIEUZAC (Bertrand). Conduite des Princes de la Maison de Bourbon, durant la Révolution, l’émigration et le Consulat
(1790 à 1805). Ouvrage commandé à l’auteur par Napoléon Bonaparte et enrichi de notes de M. le Comte Réal. Paris, Tenon, 1835,
in-8, [2]-295 pp., fac-similé dépl. en front., demi-veau havane, dos lisse, filets dorés et à froid (rel. de l’époque). (98). {182070} 250 €
L’ancien conventionnel de Bigorre prend ici la plume sous la dictée de Napoléon. Il rédige ainsi un ouvrage de circonstance destiné à la propagande impériale. La première
édition fut publiée en 1805. Exilé sous la Restauration, Barère revint en France en 1830 et put publier une seconde édition de son ouvrage car les circonstances s’y
prêtaient à nouveau.
Il ne faut donc pas chercher dans l’ouvrage de Barrère des informations de première main mais plutôt un témoignage de ce que la propagande impériale voulait que l’on
pense des Bourbons.
Relié en tête une notice imprimée sur l’ouvrage extraite d’un journal de l’époque.
33- [BARÈRE DE VIEUZAC (Bertrand)]. Réponse d’un républicain français, au libelle de sir Francis d’Yvernois, naturalisé anglais,
contre le Premier Consul de la République Française ; par l’auteur de la Lettre d’un citoyen français à Lord Grenville. Paris, frimaire an IX,
(décembre 1800), in-8, [4]-119 pp., cartonnage Bradel, dos lisse, étiquette de titre (rel. du XIXe siècle). Bon exemplaire. (132). {192024}
200 €
En juin 1800 était sorti avec l’approbation du gouvernement anglais le dernier écrit polémique de Francis d’Ivernois, intitulé Causes de l’usurpation du général Bonaparte
et de sa chute, avec comme épigraphe la phrase de Tacite Nec quies gentium sine armis, nec arma sine stipendiis, nec stipendia sine tributis, où l’on voit l’insistance de
l’économiste genevois sur les questions de trésorerie. L’ouvrage fut poursuivi en France par la police de Fouché dès août 1800. Un exemplaire parvint à Bonaparte, qui
chargea au début de vendémiaire an IX [septembre 1800] l’ancien conventionnel Barère de Vieuzac de lui en donner une analyse et de faire imprimer une réponse. C’est
le texte que nous présentons, qui ne forme en fait qu’une apologie de la conduite politique du héros qui l’avait fait revenir de France, sans une seule réplique proprement
financière, alors même que le texte d’Ivernois ne concerne en fait que ces matières. L’auteur ne répliqua même pas directement à cette brochure qu’il trouvait sans intérêt.
Cf. Karmin, pp. 377-383. - Mémoires de Barère publiés par Hippolyte Carnot et David d’Angers. Paris, 1842-1844, volume III, pp. 102-104.