09 > 10/10/2015 : Centre culturel de l’Arrondissement de Huy | CREATION
07 > 11/11/2015 : Fou Rire Théâtre, Bruxelles
14/11/2015 : Whalll, Bruxelles
04/12/2015 : Centre culturel de Dison
05/12/2015 : Centre culturel Cinéma Royal de Gembloux
10 > 12/12/2015 : Théâtre Jardin Passion, Namur
07 > 09/01/2016 : Théâtre Jardin Passion, Namur
20/01/2016 : Centre culturel de Ciney
10 > 12/03/2016 : Centre culturel de Hannut (reporté saison 2016-17)
31/03/2016 : Théâtre de la Toison d’Or
01/04/2016 : Centre culturel d’Andenne
05 > 09/04/2016 : La Samaritaine (reporté saison 2016-17)
Après trois "seule en scène" hilarants, salués par le public comme par la critique – c’est assez
rare pour être souligné –, Véronique Gallo se tourne vers le théâtre et se confronte à deux
partenaires de choix, Catherine Decrolier et Jean-François Breuer.
Bénédicte, Clara et Laurent. Un frère et deux sœurs qui organisent les 65 ans de leurs parents.
La salle est presque prête. L’organisation semble bien répartie. Il ne reste qu’à finaliser
l’émouvant diaporama qu’ils projetteront lors de la fête. Leurs retrouvailles autour de ce projet
commun fait évidemment remonter à la surface les vieilles rivalités fraternelles et les non-dits
familiaux. Bien entendu, tout cela va joyeusement dégénérer en un merveilleux règlement de
comptes comme en connaissent les familles supposées sans histoires. Oscillant entre humour
et vérité, ils vont découvrir que l’image qu’ils avaient de leur famille est loin d’être la même
pour chacun d’entre eux.
Ecrire à propos des relations humaines, tenter de percevoir ce qui se cache derrière les
apparences m’a toujours interpellée. Je crois que c’est un fil que l’on peut tirer entre chacun de
mes textes, qu’il aborde la femme et la famille avec humour ou la femme et son parcours avec
sensibilité. « Chacun sa place » est un texte qui m’est venu naturellement dès que j’ai eu l’envie
de travailler avec Jean-François Breuer et Catherine Decrolier. J’ai écrit cette partition à 3 voix
pour avoir la possibilité de partager la scène avec eux. Nous sommes de la même génération,
nous sommes plus que jamais ancrés tous les trois dans un monde d’adulte et je voulais, avec
eux, faire rire et émouvoir à partir des relations fraternelles qui nourrissent toutes les familles
banales et sans histoire.
Et pourtant, « Chacun sa place » est l’occasion aussi d’aborder tout un questionnement sur
l’identité au sein d’une fratrie, sur l’influence d’un rang de naissance et sur le regard différent
que chaque enfant devenu adulte peut porter sur ses propres parents.
Je souhaitais un texte kaléidoscope sur les émotions, la tendresse, la colère qui nous agitent
quand l’éloignement a fait son œuvre, quand les parents vieillissent et que chacun a fait des
choix de vie profondément influencés par un modèle parental et familial. Pour quelles raisons
reproduit-on un schéma familial ou s’en écarte-t-on ? Pourquoi poursuivre des relations où il
est toujours plus simple de ne pas dire son ressenti ? Quel chemin suivre quand la réalité qu’on
croyait voir n’est pas celle que l’on avait imaginée ? Toutes ces questions ont nourri l’écriture
du spectacle autour du chiffre 3. Parce que ce chiffre, dans toute relation, donne naissance aux
alliances, aux oppositions changeantes et à un constant rappel qu’à trois, il y a forcément un
mouvement de balancier entre la complicité et la mise à l’écart.
Pour ce spectacle, je voulais à tout prix rester dans une vision très réaliste des rapports
humains, dans la sobriété crue d’une fratrie qui se retrouve dans un huis-clos. Avec Alexis
Goslain à la mise en scène, nous avons travaillé sur ce qui correspond le plus à un mode de
fonctionnement fraternel car quoi qu’il arrive, quoi qu’on se dise, les liens du sang et la
complicité qui ont pu nourrir l’enfance demeurent, même lorsqu’on ne se parle plus. Nous
avons cherché la tendresse dans la colère, l’abandon dans la blessure et surtout le rythme
intérieur qui unit trois personnes qui ont grandi ensemble.
Véronique Gallo | Ecriture et interprétation
Après un master en Langues et Littératures françaises, Véronique
enseigne la littérature pendant dix ans. En 2008, elle écrit et interprète
son premier seule en scène On ne me l’avait pas dit. Le public est au
rendez-vous, les critiques sont élogieuses et permettent à la
comédienne d’afficher complet, de changer de carrière et de jouer plus
de 100 fois en Belgique. En octobre 2010, elle écrit et crée Mes nuits sans
Robert, qui remporte un énorme succès public et critique et a été joué plus de 120 fois en
Belgique et à Paris. En 2011, Véronique publie son premier roman Tout ce silence aux Editions
Desclée de Brouwer à Paris, préfacé par Gabriel Ringlet et sélectionné au Prix Première de la
RTBF. 2013 est l’année de son troisième spectacle Tout doit sortir !. Grâce à ses capsules Vie de
mère publiées chaque mercredi sur YouTube, elle reçoit au Festival international du
programme court d’humour 2015 le Prix de Nouveau talent du web et Prix du Public.
NOTE D’INTENTION DE L’AUTEURE