5
ACTUEL
N° 1880 - Mardi 11 avril 2017 Les DEBATS
Il
touche
à
toute
la
chaine
de
production
Sonatrach et Total signent un important accord
Par Rachid Chihab
En effet, la Société
nationale pour la
recherche, la produc-
tion, le transport, la
transformation et la commerciali-
sation des hydrocarbures
Sonatrach, et la compagnie fran-
çaise Total ont signé " un accord
global visant à consolider le par-
tenariat existant entre les deux
compagnies ", a indiqué
Sonatrach dans un communi-
qué. L'accord a été signé par le
P-dg de Sonatrach,
Abdelmoumen Ould Kaddour, et
le P-dg de Total, Patrick
Pouyanne.
Cet accord permettra à
Sonatrach et Total " de fructifier
leur partenariat à travers la
concrétisation de nouveaux pro-
jets dans l'amont pétrolier,
notamment le nouveau cadre
contractuel pour le projet
Timimoun, la poursuite de l'ex-
ploitation conjointe du champ
Tin Fouyé Tabankort dans le
cadre d'un nouveau contrat, le
développement d'un nouveau
projet ainsi que le règlement à
l'amiable des différends entre les
deux compagnies ", souligne la
même source Il s'agit également
d'"élargir la coopération dans les
autres activités, notamment l'ex-
ploration, la pétrochimie, le
solaire et le développement à
l'international", précise
Sonatrach.L'accord signé "
confirme et matérialise la volon-
té de Sonatrach et de Total
d'œuvrer conjointement au
développement et au renforce-
ment de leur partenariat histo-
rique ", ajoute le communiqué.
Notons que la Sonatrach
compte à partir de l'année en
cours, réaliser plusieurs projets
en Algérie, dont une plateforme
pétrochimique éventuellement à
Bejaia, explorer le pétrole en off-
shore près des côtes des
wilayas d'Oran et Bejaia et aussi
intensifier les opérations d'explo-
ration dans le grand Sahara. La
baisse des prix du baril entamée
depuis 2015 n'a pas freiné les
investissements de la première
entreprise du pays. La raison ?
Les pouvoirs publics estiment
nécessaire voir primordial de
poursuivre les investissements
en vue d'augmenter le volume
des exportations et surtout
répondre à la demande domes-
tique de plus en plus importante.
R. C.
En effet, les plans d'investissements
publics enclenchés dès le début des années
2000, avec des volumes colossaux en matiè-
re de travaux et de fournitures et des parte-
naires de plus en plus nombreux et diversi-
fiés (avec des entreprises étrangères, allant
du partenariat classique, mais révisé à la
baisse, avec des entreprises européennes,
aux nouveaux espaces de partenariats avec
la Chine, la Corée, le Japon, la Turquie,…).
Dans ce cas de figure, et dans les limites de
la législation des marchés publics tracées
sans cette grande vision d'ouverture vers
l'extérieure qui allait prédominer au bout de
deux ou trois ans, les partenaires écono-
miques de l'État, et particulièrement les
entreprises algériennes publiques et privées,
commençaient à évaluer les dégâts d'une
ouverture précipitée sur l'extérieur, mettant
sur le même pied d'égalité les partenaires
étrangers avec les entités algériennes. Cela,
au moment où les entreprises algériennes
avaient le plus besoin d'un traitement qui leur
donnerait le souffle nécessaire pour se
mettre au diapason des normes et standards
internationaux. Devant des appels d'offres
nationaux et internationaux qui ont élevé trop
haut la barre de la qualification pour des
prestations portant essentiellement sur les
travaux publics (routes, autoroutes), les tra-
vaux hydrauliques (barrages et transferts) et
le bâtiment, les entreprises algériennes se
trouvaient indument pénalisées. Il arriva alors
que certaines d'entre elles quémandent des
sous-traitances auprès d'entreprises étran-
gères détentrices de marchés nationaux. Ce
paradoxe a été mal vécu dans des circons-
tances où les entreprises algériennes espé-
raient une ouverture moins plus mesurée et
plus étudiée sur l'extérieur pour permettre à
l'outil national de réalisation de reprendre sa
santé.Dans le secteur des études et de l'ex-
pertise, le drame est sans doute plus grand.
À la faveur de l'intervention offensive des
partenaires étrangers dans des projets natio-
naux, des dizaines de bureaux d'études algé-
riens ont été poussés à mettre la clef sous le
paillasson, et d'autres vivotaient dans des
branches peu porteuses (dossiers d'accès au
FNRDA, par exemple). Le résultat des
courses est doublement pénalisant: le mon-
tant d'importation de ces études et expertises
avait atteint, dès 2009, quelque 12 milliards
de dollars, et les prestations, sur le plan de la
qualité, n'étaient pas au-dessus de tout soup-
çon. La médiocrité et l'arnaque le disputaient
à la surenchère financière, au point où le pré-
sident de la République à dû intervenir avec
une directive adressée à ses ministres et aux
walis pour limiter au strict minimum, voire à
des cas exceptionnels, des études faites par
des bureaux d'études étrangers.
Un
e marge de préférence
problématique
Cependant, l'Algérie, dans la foulée des
désinvestissements des années 1990 et du
démantèlement de son outil de production
et de réalisation, a beaucoup perdu aussi
dans son tissu de bureaux d'études, fait
pourtant d'un encadrement de qualité.
C'étaient des cadres qui avaient, pendant
les années 1970, fréquenté les grandes
écoles de travaux publics, ponts et chaus-
sées, hydraulique, génie civil et architectu-
re. Avec le démantèlement du secteur
public, certains de ces cadres avaient tenté
l'aventure de l'entreprise privée dans des
circonstances de patente adversité. Le cli-
mat d'investissement, les difficultés d'accès
aux technologies modernes (au moment où
un appareil comme le GPS, devenu banal
aujourd'hui, n'était détenu que par les ser-
vices de l'armée et…les harragas) et, enfin,
le code des marchés publics, constituaient
des "vents contraires" à ce qui était attendu
comme la promotion des bureaux d'études
algériens, publics et privés. Mettre sur le
même pied d'égalité les bureaux algériens
et étrangers dans la compétition autour
d'un appel d'offre lancé par l'État, équivaut
à la mort certaine des entités algériennes,
d'autant plus que l'importation de certains
matériels techniques était soumise à des
restrictions douanières.
Le gouvernement a tenté de faire face à
cette situation avec le critère de la marge
de préférence nationale (25 %) dont il fait
bénéficier les entreprises algériennes dans
le cadre des appels d'offres internationaux.
L'arrêté de mai 2011 stipule qu' "une marge
de préférence de 25% aux produits d'origi-
ne algérienne et aux entreprises de droit
algérien pour les marchés de fourniture et
les marchés de travaux de services et
d'études".Mais, la mise en application de
cette marge est parfois entravée par
d'autres considérations liées au niveau de
qualification et de technicité sollicité par les
maîtres d'ouvrage.
Organisations patronales
et opérateurs veulent
à être associés
Partant de ces constats et des autres
difficultés d'application de la législation
relative aux marchés publics- et ce, malgré,
les mini-amendements dont elle fait l'objet
en 2007 et 2008- le gouvernement s'est
senti dans l'obligation de la réviser entière-
ment et de produire un nouveau code en
octobre 2010. Ce dernier, qui régit actuelle-
ment tous les contrats engageant l'État et
des partenaires économiques dans le
cadre de la commande publique, a été
amendé quatre fois après sa publication
(deux fois en 2011, une fois en 2012 et une
fois en 2013). C'est dire le rythme avec
lequel les nouvelles donnes économiques
évoluent. Les amendements les plus signi-
ficatifs sont, sans doute, ceux qui sont en
relation avec l'intégration des micro-entre-
prises (financées sur dispositif Ansej,
Angem ou Cnac) et avec la qualification
des entreprises soumissionnaires aux
appels d'offres et consultations. Aux micro-
entreprises, il est accordé une part de 20 %
sur les marchés de travaux, avec une limi-
te de 7 millions de dinars par exercice
annuel. Quant à la qualification des entre-
prises de travaux, le décret exécutif d'avril
2014 fait obligation aux entreprises,
groupes d'entreprises et groupements d'en-
treprises intervenant dans le cadre de la
réalisation des marchés publics du bâti-
ment, des travaux publics, des ressources
en eau, des travaux forestiers et des tra-
vaux des infrastructures passives des télé-
communications d'être titulaires du certifi-
cat de qualification et de classification pro-
fessionnelles pour conclure des marchés
avec l'État, les wilayas, les communes, les
administrations, les établissements et les
organismes publics. "La qualification défi-
nit la capacité de l'entreprise, du groupe
d'entreprises et du groupement d'entre-
prises à exécuter avec des moyens appro-
priés, tant humains que matériels et tech-
niques, les travaux de la nature et de la
complexité envisagées", d'après les termes
de ce décret. La classification, quant à elle,
"détermine l'importance de l'entreprise, du
groupe d'entreprises, et du groupement
d'entreprises et leurs capacités à exécuter
les travaux d'un volume considéré, sur la
base des critères fixés par la loi". Un même
document (appelé certificat de qualifi
cation
et de classification) est établi par une com-
mission de la wilaya pour les catégories infé-
rieures, et par les ministères concernées (tra-
vaux publics, hydraulique, agriculture, habi-
tat) pour les catégories supérieures.
Nonobstant tous ces changements, le
code des marchés publics demeure perfec-
tible; il est d'ailleurs critiqué aussi bien par les
agents de l'État appelés à l'appliquer que par
les entreprises sur lesquelles il est appliqué.
Des organisations patronales ont émis le
souhait à l'élaboration de la législation des
marchés publics, comme elles voudraient y
associer également les opérateurs écono-
miques activant sur le terrain.
S. T.
L'Algérie est déterminée à développer son secteur des hydrocarbures au cours des prochaines années. Cette volon-
té affichée à maintes reprises par des différents responsables s'est traduite hier, par la signature d'un important
accord avec le géant français des hydrocarbures Total.
SSaalloonn
iinntteerrnnaattiioonnaall
""DDjjaazzaaggrroo""
Participation de plus de 700 exposants
Plus de 700 exposants nationaux et étrangers prennent part au 15ème Salon international de la pro-
duction agroalimentaire (Djazagro) qui s'est ouvert hier au Palais des expositions (Pins maritimes) à
Alger.
Ce salon, dédié aux professionnels de l`agroalimentaire et des secteurs connexes, se tient avec la
participation d'entreprises venant d'une trentaine de pays et qui sont spécialisées dans les équipe-
ments, les techniques innovantes dans la transformation et packaging des produits alimentaires.
La plupart des exposants viennent de pays d'Europe comme l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique,
l'Espagne, la France, la Grèce, la Hongrie, l'Italie, les Pays-Bas, la Pologne, le Royaume-Uni, la Suède,
la Suisse, la République Tchèque et la Turquie.
Le Salon enregistre aussi une participation massive d'entreprises représentant des pays d'Afrique
et d'Asie dont l'Afrique du Sud, le Maroc, la Tunisie, les Emirats arabes unis, la Chine, l'Inde, la
Jordanie, et le Liban. Pour ce qui est des équipements, services et matériels exposés, il s'agit de ceux
utilisés notamment dans les filières boulangerie et pâtisserie, ingrédients et arômes, produits alimen-
taires et boissons, restauration, matériel et équipements et process agroalimentaire, emballage et
conditionnement. Reda A.
zzz