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Les DEBATS
Votre quotidien national
Tribunal criminel d'Ouargla
Perpétuité à l'encontre
de trois narcotrafiquants
Page 24
ationale ont enregistré 179 morts et 1 255 blessés sur les routes du territoire national,
oit durant la période allant du 18 juin au 1er juillet.
Les candidats tentent de convaincre les électeurs
Participation et changement
Les marchés de gros comme leitmotiv
pour freiner l'inflation
Sellal préconise depuis Djelfa
Les différents candidats aux
prochaines élections législatives
tentent tant bien que mal de capter
l'intérêt des citoyens, en multipliant les
promesses d'un avenir meilleur.
Page 3
Le premier ministre, qui a
effectué hier une visite de
travail dans la wilaya de
Djelfa, a expliqué que l'inflation est liée au manque
de marchés de gros. Pour
lui, accélérer la réalisation
de ces marchés qui jouent
le rôle de régulateur de la
production et de la commercialisation des produits
agricoles, est la solution
pour une maîtrise de l'inflation et des prix des fruits
et légumes, et à la spéculation.
Page 2
Lors d'opérations de l'armée
Destruction de trois
abris pour terroristes
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Mogherini depuis Alger
Il touche à toute la chaine
de production
Pas de solution militaire
à la crise en Syrie
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Gestion des marchés publics
La commande publique à
l’épreuve de la crise financière
Par Saâd Taferka
E
n subissant une sensible
contraction, suite à la crise qui a
affecté le budget de l’Etat depuis
presque trois ans, les investissements publics- visant la réalisation des
infrastructures et équipements, ainsi que
les autres prestations (études, fournitures)- sont devenus une «denrée rare»
N°
1880
-
MARDI
11
face à la demande des entreprises, bureaux
d’études et fournisseurs qui avaient l'habitude de vivre des seules commandes
publiques.
Le gel et l’annulation ayant affecté un
grand nombre de projets, déjà inscrits, et la
parcimonie dans l’inscription de nouveaux
programmes, ont chamboulé la vie de milliers d’entreprises qui peinent à se redéployer sur d'autres créneaux. L’impact du
rétrécissement des programmes a naturellement touché le secteur de la publicité institutionnelle, à travers l’Agence nationale
d’adition et de publicité (ANEP); situation
qui s’est directement répercuté sur la santé
financière de plusieurs journaux.Une telle
conjoncture ne manque pas de rendre la
AV R I L
2017-
PRIX
concurrence sur les marchés publics plus
rude et, sans doute, plus problématique, du
fait de possibilités de dérives dans l’évaluation des offres des entreprises soumissionnaires.
À la fin du mois de mars dernier, cette
problématique a été mise franchement sur
la table au cours d'une journée d’étude, qui
s’est déroulée à Boumerdès, consacrée à
la concurrence dans les marchés publics.
Les intervenants ont tenu à dénoncer ce
qu’ils ont appelé «les dépassements»,
enregistrés au cours des procédures de
passation de marchés par les différents
maîtres d’ouvrages publics (administration
de l’Etat, EPA, EPIC,..).
Pages 4 et 5
:
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DA -
Sonatrach et Total
signent un
important accord
L'Algérie est déterminée à
développer son secteur
des hydrocarbures au
cours des prochaines
années. Cette volonté affichée à maintes reprises
par des différents responsables s'est traduite hier,
par la signature d'un important accord avec le géant
français des hydrocarbures
Total.
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H T T P : / / W W W. L E S D E B AT S . C O M
2 Les DEBATS
EVENEMENT
Sellal préconise depuis Djelfa
Les marchés de gros pour freiner l'inflation
Le premier ministre, qui a effectué hier une visite de travail dans la wilaya de
Djelfa, a expliqué que l'inflation est liée au manque de marchés de gros. Pour lui,
accélérer la réalisation de ces marchés qui jouent le rôle de régulateur de la production et de la commercialisation des produits agricoles, est la solution pour
une maîtrise de l'inflation et des prix des fruits et légumes, et à la spéculation.
N° 1880 - Mardi 11 avril 2017
Attentats de Tanta et
d'Alexandrie
Bouteflika réaffirme
la solidarité de l'Algérie
avec l'Egypte
Le président de la République Abdelaziz
Bouteflika a réaffirmé dimanche la solidarité
de l'Algérie avec l'Egypte "dans ses efforts
pour l'éradication du terrorisme" et ce suite
aux
attentats à la bombe ayant ciblé deux
églises à Tanta et Alexandrie.
"C'est avec une profonde affliction que j'ai
appris la nouvelle des lâches attentats qui
ont ciblé un lieu de culte, et faisant des
dizaines de morts et blessés parmi nos
frères égyptiens. Ces actes terroristes
constituent une nouvelle atteinte aux
valeurs de l'Islam, religion de coexistence
entre les différentes confessions et une
religion qui sacralise la vie", a écrit le
Président Bouteflika dans un message de
condoléances à son homologue égyptien.
"Je vous présente, au nom du peuple et du
gouvernement algériens, et en mon nom
personnel, mes sincères condoléances et je
souhaite un prompt rétablissement aux
blessés, victimes de cet acte barbare", ajoute le chef de l'Etat.
Le président Bouteflika a en outre " réaffirmé la solidarité de l'Algérie avec l'Egypte,
pays frère, dans ses efforts visant à assurer
la sécurité de ses citoyens et de leurs biens
et éradiquer le fléau du terrorisme".
Y. N.
Coopération parlementaire
Réunion entre délégations
du Conseil de nation
et le Congrès américain
Par Karima Nacer
L
ors d'une visite de
travail dans la wilaya
de Djelfa, le Premier
m i n i s t r e ,
Abdelmalek Sellal considère
que " Les marchés de gros
mettent un frein à l'inflation et
assurent la disponibilité des
fruits et légumes tout au long
de l'année ". " Le rôle d'un
marché de gros est de réguler
le marché, lutter contre l'inflation et assurer la disponibilité
des produits à longueur d'année." a-t-il soutenu.
Sellal qui visitait le projet
de marché de gros des fruits et
légumes à Ain Oussara dans
la wilaya de Djelfa, a indiqué
que " la commercialisation des
fruits et légumes en Algérie
demeure otage de l'inflation
induite par la spéculation, en
l'absence de marchés de gros
dont le rôle est important en
termes de régulation des prix
des produits agricoles et de
disponibilité de la production
agricole tout au long de l'année ".
Dans ce contexte, le
Premier ministre a appelé à
accélérer la réalisation de ces
infrastructures qui jouent le
rôle de régulateur de la production et de la commercialisation des produits agricoles.
Par ailleurs, le Premier
ministre a insisté sur une augmentation de la production
nationale, notamment du lait,
rappelant les grands projets
lancés à Djelfa, Ain Defla et
Constantine pour la production de lait frais et de poudre
de lait.
Ces projets permettront de
réduire la facture d'importation
en poudre de lait à partir de
2019, a-t-il souligné.
En vue d'atteindre cet
objectif, toutes les facilitations
seront accordées aux agriculteurs désirant investir dans ce
type d'activités agricoles,
acquisition de terres et octroi
de crédits compris, a assuré
Sellal.
Sellal qui a visité une
exploitation agricole dans la
région d'Ouled M'barek, destinéé à la culture intensive d'oliviers et 20 ha pour la culture
de grenadiers, s'est montré
très admiratif de ce type d'investissements dans le secteur
agricole, qui soutiennent
l'économie nationale.
Selon les explications fournies, sur place, au Premier
ministre, cette exploitation
englobe, également, une autre
activité liée à l'élevage de
près d'un millier de vaches laitières.
Après
avoir
souligné
l'orientation de l'Etat vers la
réduction de la facture d'importation du lait, qui coûte des
sommes colossales, Sellal a
soutenu que cette unité d'élevage bovin, à laquelle s'ajoutent deux autres similaires à
Constantine et Ain Defla,
pourraient dans les deux
années, à venir, mettre un
terme définitif au problème
d'importation de la poudre de
lait.
Cependant, lors de sa visite au projet de réalisation
d'une centrale électrique, le
Premier ministre a exhorté les
responsables de ce projet à
remplacer le fioul par d'autres
ressources en vue d'assurer le
fonctionnement de la centrale
et réduire le coût de production pour parer à une éventuelle hausse des prix de ce carburant.
K. N.
La délégation de membres du Conseil de la
Nation conduite par le président de la commission des affaires étrangères, de la
coopération internationale et de la communauté à l'étranger, Mohamed Tayeb Laskri,
et la délégation des collaborateurs parlementaires au Congrès américain ont affirmé
dimanche lors d'une réunion à Alger, l'importance de la coopération au plan parlementaire entre les deux pays à travers des
"mécanismes susceptibles de contribuer au
renforcement et à l'enrichissement des
relations" , a indiqué un communiqué de
cette institution.
La rencontre qui s'est déroulée en présence
de l'ambassadrice des Etats Unis à Alger,
Joan Polaschik, a permis à la délégation
américaine de "prendre connaissance du
Conseil de la Nation, de ses prérogatives et
de ses missions notamment après l'amendement constitutionnel du 7 février 2016, et
le contrôle de l'activité gouvernementale à
travers les mécanismes
juridiques dont les questions orales, les
séances d'écoute et les visites sur le terrain.
L'entrevue a été également une opportunité
pour évoquer certains aspects des relations
entre les deux pays notamment parlementaires. Les deux parties ont souligné d'autre
part, l'importance de la coopération au plan
parlementaire à travers des mécanismes en
mesure de contribuer au renforcement et à
l'enrichissement des relations.
K. L.
Selon le ministère de la Communication
Regroupement des journaux publics en un "groupe de presse"
L
es six médias publics (El
moudjahid,
Echaab,
El
Massa, Horizons, El-djoumhouria et Ennasr) seront rassemblés
dans un même groupe de presse à
terme, a-t-on appris dimanche
auprès du ministère de la
Communication. Ce groupe sera
dirigé par un Président-directeur
général unique, et des directeurs
exécutifs des quotidiens publics.
Ceux-ci pourraient être regroupés
par langue, comme il n'est pas exclu
que des quotidiens soient transformés en hebdomadaires, à l'image
de leurs illustres prédécesseurs
Algérie Actualités et Révolution africaine. Deux autres groupes seront
également créés dans la même foulée et suivant le même encadrement
organique (PD-G et directeurs exécutifs). Il s'agit du groupe communication comprenant notamment
l'Agence nationale d'édition et de
publicité (ANEP) et le groupe
Imprimeries qui réunira les imprime-
ries localisées dans les différentes
régions du pays. En discussion
depuis plus d'un an, ce projet de
réaménagement des entreprises
publiques économiques (EPE) du
secteur de la communication, soumises à ce titre aux lois du marché,
vise à viabiliser et développer ces
entreprises, sans toucher aux
salaires des personnels et aux
effectifs. Cette reconfiguration des
journaux publics, actée par le
Conseil de la participation de l'Etat
(CPE), vise à faire face aux difficultés
économiques de ces entreprises ainsi qu'au déclin des médias
publics qui souffrent d'une "désaffection du public". Le ministre de la
Communication, Hamid Grine, a
assuré dimanche les responsables
de ces médias publics au cours
d'une réunion tenue au siège de
son ministère, qu'il n'est pas envisagé de réduire les effectifs ou les
salaires, comme l'ont laissé
entendre certaines sources. Mais, a-
t-il soutenu, nous ne pouvons pas
ignorer "la désaffection" qui frappe
les médias publics et les difficultés
économiques qui s'en sont suivies,
à l'exception relative des médias qui
assument encore une fonction utilitaire et symbolique.
Le projet de réorganisation a été
approuvé au cours d'une réunion du
Conseil de la participation de l'Etat,
présidé par le Premier ministre,
Abdelmalek Sellal, tenue au début
du mois d'avril.
Riad D.
N° 1880 - Mardi 11 avril 2017
ÉVÈNEMENT
Les DEBATS
Les candidats tentent de convaincre les électeurs
«Participation et changement» comme leitmotiv
Les différents candidats aux prochaines élections législatives tentent tant bien que mal
de capter l'intérêt des citoyens, en multipliant les promesses d'un avenir meilleur.
Par M. Ait Chabane
A
u deuxième jour de la
campagne électorale,
les prétendants à la
députation ont sillonné
les quatre coins du pays, organisant meetings populaires, rencontres, conférences et activités
de proximité, pour tenter de séduire des citoyens pas très enclins
au discours électoraliste. Pour ce
faire, la quasi-totalité des formations politiques et même les candidats indépendants ont joué la
carte de la stabilité politique,
sociale et économique du pays et
l'impérieuse nécessité de se présenter en masse le 4 mai prochain
aux urnes pour opérer le changement politique escompté. C'est le
cas du secrétaire général du
Rassemblement national démocratique (RND) qui, depuis la
wilaya de Souk Ahras, où il a
animé un meeting populaire, a
appelé les électeurs à voter en
force pour opérer le changement
et consolider la sécurité et la stabilité de l'Algérie. "La préservation
de la sécurité et de la stabilité du
pays ainsi que l'unité de la nation
signifient pour le RND la défense
de la Déclaration du 1er
Novembre 1954 et
de la
Constitution, et soutenir le président de la République, Abdelaziz
Bouteflika", a-t-il scandé. Le programme du Rassemblement pour
la culture et la démocratie (RCD)
insiste, pour sa part, sur le changement, en appelant à une mobilisation citoyenne qui "peut changer la donne". Cela devra se faire
selon le RCD à travers une mobilisation de l'ensemble des potentialités socio-économiques du
pays, un planning "rigoureux",
des opérations "concrètes" et un
"contrôle des états d'avancement
à tous les niveaux". De son côté,
le leader du Mouvement de la
société pour la paix, Abderezzak
Makri a qualifié de " devoir natio-
nal " de participer aux prochaines
législatives, afin de protéger le
processus politique dans le pays.
A ce titre, l'Alliance "a décidé de
participer aux prochaines législatives pour sauver l'Algérie et protéger le processus politique
contre les corrompus, les opportunistes et les individus impliqués
dans des affaires de corruption",
a-t-il affirmé, lors d'un meeting
populaire organisé dimanche soir
dans la localité de Koléa (Tipaza).
C'est le même leitmotiv chez le
président du Front national algérien (FNA), Moussa Touati, qui a
plaidé, lors d'un meeting populaire
dans
la
wilaya
de
Mostaganem, pour aller voter en
force le jour du scrutin afin de
donner une dynamique au pays,
créer le changement à tous les
niveaux et, ainsi, acquérir la souveraineté. Il a exhorté les citoyens
à ne pas écouter ceux qui appellent au boycott des élections "qui
n'est pas en soi une solution pour
sortir le pays de la crise économique dans laquelle il vit", selon
lui. Le président du parti "El
Karama", Mohamed Benhamou,
a insisté lui, lors d'un meeting
populaire à Mahdia (Tiaret), sur
l'édification d'un Etat fort exploitant les capacités de tous ses
enfants, appelant à tirer les
leçons des crises de l'Algérie et
des sacrifices des martyrs de la
glorieuse Révolution et de la
décennie noire, et à oeuvrer avec
détermination pour préserver la
stabilité et la sécurité qui constituent des "acquis pour le citoyen".
C'est dire toutes les similitudes
dans les programmes des différentes formations politiques pour
aborder une campagne électorale. Cela renseigne aussi bien sur
les limites de ces programmes
censés convaincre les citoyens
mais aussi et surtout sur les fortes
appréhensions d'une abstention
record lors du scrutin du 4 mai
prochain.
M. A. C.
3
Le FLN et RND en tête
940 listes électorales en lice
Les partis politiques et les
indépendants engagés dans
les législatives du 4 mai prochain se présenteront avec un
total de 940 listes électorales
et 11.334 candidats, selon des
données communiquées lundi
par le ministère de l'Intérieur et
des Collectivités locales.
Le Front de libération nationale
(FLN) et le Rassemblement
national démocratique (RND)
se présenteront, chacun, avec
52 listes électorales et 614
candidats, alors que les indépendants ont présenté 98 listes
électorales et 1.125 candidats
pour le prochain scrutin.
L'Alliance HMS se présente
avec 51 listes et 610 candidats,
suivie de Tajamoue Amel El
Djazair avec 49 listes comptant
570 candidats, puis de l'autre
alliance,
Nahda-Adala-Bina,
avec 48 listes et 576 candidats.
Ces cinq partis politiques sont
ainsi les seuls à être représentés sur l'ensemble des wilayas
du territoire national, cette présence nécessitant un minimum de 48 listes électorales.
Les mêmes données font ressortir un classement partagé
par le Mouvement populaire
algérien (MPA) et le Front El
Moustakbal avec 47 listes électorales chacun, 571 candidats
pour le premier et 557 pour le
second.
Le Parti des Travailleurs (PT)
se présentera, quant à lui, avec
39 listes composées de 517
candidats, suivi par l'Alliance
nationale républicaine (ANR)
présentant 36 listes de 421 candidats, puis par le Front national algérien (FNA) engagé
avec 34 listes et 443 candidats.
Le Front des forces socialistes
(FFS) disputera les sièges de la
future APN avec un total de 33
listes et 419 candidats, tandis
que le Mouvement Islah y sera
présent avec 31 listes et 401
candidats, l'Alliance El-Feth
avec 26 listes et 328 candidats,
le parti El-Fedjr El-Jadid avec
23 listes et 323 candidats et
enfin, le parti de la Liberté et de
la Justice avec 20 listes et 259
candidats.
Sur l'ensemble des partis postulants, 24 sont dotés de moins
de 10 listes électorales tandis
que quatre (4) autres n'ont
réussi à obtenir qu'une seule
liste, indiquent les données
actualisées du ministère de
l'Intérieur et des Collectivités
locales.
Riad D.
Financement de la campagne électorale
Les lignes rouges à ne pas dépasser
Par S. Aït Mohamed
L
a campagne électorale
pour les élections législatives du 4 mai qui a officiellement débuté dimanche
nécessite de gros moyens financiers pour être menée à bien. Si
la nouvelle loi relative au régime
électoral a clairement défini le
mode de son financement, il
reste que les partis et les indépendants engagés doivent aussi
mettre la main à la poche La loi
relative au régime électoral de
2016 stipule dans son article 190,
que les campagnes électorales
sont financées au moyen de ressources provenant de la contribution des partis politiques, de l'aide éventuelle de l'Etat accordée
équitablement et des revenus des
candidats. L'article 191 de la
même loi interdit à tout candidat
à une élection à un mandat
national ou local de recevoir, de
manière directe ou indirecte, des
dons en espèces, en nature ou
toute autre contribution quelle
qu'en soit la forme, émanant d'un
Etat étranger ou d'une personne
physique ou morale de nationalité étrangère, alors que l'article
194 précise que les dépenses de
campagne
électorale pour
chaque liste de candidats aux
élections législatives ne peut
dépasser 1.500.000 DA par candidat. Toujours au chapitre des
dépenses liées à la campagne
électorale, l'article 195 stipule
que les listes des candidats aux
élections
législatives
ayant
recueilli au moins 20% des suffrages exprimés peuvent obtenir
un remboursement de 25% des
dépenses réellement engagées
et dans la limite du plafond autorisé qui est versé au parti politique sous l'égide duquel la candidature a été déposée. La loi
relative aux partis politiques a
également réservé un chapitre au
financement des activités de ces
formations. Ainsi, l'article 52 de
cette loi stipule que les activités
du parti sont financées au moyen
de ressources constituées par
les cotisations de ses membres,
les dons, legs et libéralités, les
revenus liés à ses activités et
ses biens ou les aides éventuelles de l'Etat, alors que l'article
53 précise que les cotisations
des membres du parti politique, y
compris ceux résidant à l'étranger, sont versées au compte du
parti et que leur montant est fixé
par les instances délibérantes et
exécutives du parti. La même loi
indique, dans son article 54, que
le parti politique peut recevoir
des dons, legs et libéralités d'origine nationale, alors que l'article
55 stipule que les dons, legs et
libéralités ne peuvent provenir
que de personnes physiques
identifiées et ils ne peuvent excéder trois cents (300) fois le salaire national minimum garanti, par
donation et par an. L'article 56
interdit au parti politique de recevoir directement ou indirectement un soutien financier ou
matériel d'une quelconque partie
étrangère, à quelque titre ou
forme que ce soit, tandis que
l'article 58 affirme que le parti
politique agréé peut bénéficier
d'une aide financière de l'Etat,
selon le nombre de sièges obtenus au Parlement et le nombre
de ses élues dans les assemblées. Beaucoup de partis estiment que l'aide de l'Etat est "
insuffisante " et demandent le
relèvement du plafond. Il faut dire
aussi que le financement de la
campagne reste un sujet tabou et
beaucoup contournent la loi, d'où
le terme " chkara ", qui est désormais entré dans le langage politique national pour parler de corruption ou d'achat de voix.
S. A. M.
4
Les DEBATS
ACTULE
N° 1880 - Mardi 11 avril 2017
Gestion des marchés publics
La commande publique à l'épreuve
de la crise financière
En subissant une sensible contraction, suite à la crise qui a affecté le budget de l'Etat depuis presque trois ans, les
investissements publics- visant la réalisation des infrastructures et équipements, ainsi que les autres prestations
(études, fournitures)- sont devenus une "denrée rare" face à la demande des entreprises, bureaux d'études et fournisseurs qui avaient l'habitude de vivre des seules commandes publiques.
Chronologiquement, cette évolution a
connu une forme de stagnation pendant les
années 70 et 80 du siècle dernier, puis, elle
a connu des changements fréquents, voire
trop rapprochés, au cours des ces douze
dernières années.
De l'hégémonie de l'Etat à la
diversification de l'offre
Par Saâd Taferka
L
e gel et l'annulation ayant affecté
un grand nombre de projets, déjà
inscrits, et la parcimonie dans l'inscription de nouveaux programmes,
ont chamboulé la vie de milliers d'entreprises
qui peinent à se redéployer sur d'autres créneaux. L'impact du rétrécissement des programmes a naturellement touché le secteur
de la publicité institutionnelle, à travers
l'Agence nationale d'adition et de publicité
(ANEP); situation qui s'est directement répercuté sur la santé financière de plusieurs journaux.Une telle conjoncture ne manque pas
de rendre la concurrence sur les marchés
publics plus rude et, sans doute, plus problématique, du fait de possibilités de dérives
dans l'évaluation des offres des entreprises
soumissionnaires.
À la fin du mois de mars dernier, cette
problématique a été mise franchement sur la
table au cours d'une journée d'étude, qui
s'est déroulée à Boumerdès, consacrée à la
concurrence dans les marchés publics. Les
intervenants ont tenu à dénoncer ce qu'ils
ont appelé "les dépassements", enregistrés
au cours des procédures de passation de
marchés par les différents maîtres d'ouvrages publics (administration de l'Etat, EPA,
EPIC,..). La journée d'étude a d'ailleurs été
inscrite sous la devise claire: "Pour une
concurrence loyale et transparente dans la
signature des marchés publics", faisant partie du plan de travail du ministère du
Commerce, visant à informer les opérateurs
économiques de la législation relative à la
concurrence, aux pratiques commerciales,
aux marchés publics et à l'organisation et la
régulation du marché.Les différents intervenants ont appelé les opérateurs économiques, soumissionnaires aux marchés
publics, qui s'estimeraient lésés par la commission d'évaluation des offres, à dénoncer
ce genre de dérives afin qu'ils récupèrent
leurs droits et permettre de lutter contre ces
dépassements sanctionnés par la législation
. à cette occasion, le représentant du ministère du Commerce, Mohamed Serdoune, a
déploré le peu de plaintes et recours introduits en la matière, par les opérateurs économiques lésés dans leurs droits, "en dépit du
fait que les principes de concurrence consacrés par la loi sur les marchés publics- décret
présidentiel n° 15-247 16 septembre 2015
portant réglementation des marchés publics
et des délégations de service public-, garantissent la protection de l'opérateur et l'égalité
entre toutes les parties". L'orateur a cité un
certains nombre d'anomalies grevant les procédures d'attribution de marchés (nombre
d'entreprises très faible dans les marchés,
les prix proposés par les entreprises soumissionnaires, l'élimination répétitive de certains
entreprises qui participent régulièrement aux
appels d'offres,…).
Le problème de l'évaluation juste et professionnelle des offres des entreprises soumissionnaires a été abordé par l'universitaire
Mounia Djalila, qui a mis en relief "les mécanismes d'activation de la concurrence lors de
la présentation des offres". Il s'agit de mettre
dans les commissions d'ouverture des plis et
d'évaluation des offres des employés compétents et de faire appliquer le principe de l'égalité dans le traitement des offres.
Les micro-entreprises
réclament 20 % des marchés
Le problème du traitement des offres se
pose singulièrement pour les micro-entreprises pour lesquelles le Code des marchés
publics accorde, depuis 2012, une part de 20
% de chaque consultation ou appel d'offre,
avec des limites de montants fixés pour l'année d'exercice. Depuis que cette clause a été
insérée dans le Code des marchés publics,
très peu de wilayas et de maitres d'ouvrage
publics ont daigné procéder à son application. La preuve étant les multiples protestations de milliers de micro-entreprises- financées sur les dispositifs de l'Ansej, de l'Angem
ou de la Cnac- à l'échelle de toutes les
wilayas et à toutes les occasion qui se présentent aux porteurs de projets. La dernière
occasion où l'appel à l'application de cette
clause a été lancé, c'est le Congrès national
des promoteurs des petites entreprises, qui a
vient d'achever ses travaux dans la commune de Aïn El Hammam, dans la wilaya de Tizi
Ouzou. Ce congrès a regroupé, du 6 eu 8
avril, de jeunes porteurs de projets venus de
toutes les régions du pays. Outre les problèmes de remboursement des crédits et les
menaces de poursuites judiciaires qui pèsent
sur ces jeunes entrepreneurs, il a été relevé
avec force la "défaillance" des administrations et autres opérateurs publics qui lancent
les consultations et avis d'appel d'offres sans
prévoir dans leurs cahiers de charges la part
de 20 % devant revenir aux jeunes entrepre-
neurs. Dans les cas rares où cette disposition
est respectée, le problème se pose dans
l'évaluation des offres, où ces micro-entreprises sont généralement éliminées pour des
motifs jugés "inadmissibles" par les jeunes
promoteurs.
En tous cas, la législation des marchés
publics, comme l'ont relevé plusieurs maitres
d'ouvrage, souffre de certaines incompréhensions ou "vides" juridiques; ce qui charrie
parfois un excès de "prudence", lequel est
interprété de plusieurs manières par les
entreprises soumissionnaires. Ceci n'exonère pas les commissions d'ouverture des plis
et d'évaluation des offres des charges qui
sont les leurs, apparaissant dans certains
cas mal assumés. Ce qui, d'ailleurs, aboutit à
des recours et même à des poursuites judiciaires contre des directeurs de wilaya, des
présidents d'APC et d'autres opérateurs
publics lançant des appels d'offres ou des
consultations.
La législation relative aux marchés
publics a montré ses insuffisances et ses
limites au fur et à mesure que, pendant plus
d'une décennie de l'embellie financière du
pays, le gouvernement mobilisait des plans
de développements orientés vers les investissements publics. Dès qu'un amendement
ou un complément est adopté par
l'Assemblée populaire nationale dans ce
texte, qui fait partie de ce qu'on appelle communément le droit des affaires, des réunions
et des séminaires sont organisés pour en
expliquer la teneur et le vulgariser auprès
des agents de l'État qui sont appelés à appliquer le Code des marchés sur le terrain
dans la cadre des opérations de la commande publique. Cette dernière est composée de commande de travaux, exécutés par
des entreprises de réalisation; de fournitures, acquises auprès de fournisseurs; de
prestations de services ou d'études, exécutées par des entités spécialisées. Pour que
les l'État, par le biais de ses différents
démembrements et institutions-administrations publiques, établissements publics
administratifs (EPA), établissement publics
à caractère industriel et commercial (EPIC),
institutions scientifiques et académiquescontracte des marchés auprès de particuliers et d'entreprises publiques, le législateur a conçu une réglementation, appelée à
évoluer selon les changements économiques, les volumes des transactions et les
nouvelles performances technologiques.
Cette dynamique inégale qui a caractérisé la législation algérienne relative aux marchés publics depuis l'Indépendance s'explique nécessairement par la nature même
de l'économie nationale et son mode de
fonctionnement. Après l'Indépendance,
l'Algérie a produit une première législation
des marchés publics. Il s'agit de l'ordonnance du 17 juin 1967. Cette dernière, avec
l'hégémonie du secteur étatique qui allait
crescendo, n'avait pas été changée pendant 24 ans. Souvent, le contractant et le
cocontractant, les deux parties d'un contrat
public, se trouvent être l'État lui-même,
mais présenté sous deux formes: administration et entreprise publique. Dans ses
applications inhérentes aux prestations de
travaux, le code de 1967 s'appuyait sur le
cahier des clauses administratives générales (CCAG), promulgué par arrêté du 21
novembre 1964. Le CCAG n'a pas été abrogé; il accompagne toujours les cahiers de
charges relatifs aux travaux.
Ce n'est que le 9 novembre 1991, qu'un
nouveau code des marchés a vu le jour.
C'était au moment où l'Algérie entamait ses
premières réformes économiques, réservant une place aux entreprises privées dans
l'échiquier économique national. C'était une
suite logique de la vision développée par la
Constitution du 23 février 1989 dans la
reconnaissance simultanée qu'elle a aux
partis politique et à la propriété privée. Ce
texte, avec ses insuffisances, ses contradictions et le manque de garanties par rapport
à la mission de la réalisation de marchés
publics dans un cadre de transparence et
d'égalité des chances sur le plan de la
concurrence, vivra quand même onze ans;
intervalle de temps pendant lequel le secteur privé se forgera un nouveau destin par
la multiplication des entreprises, par le
regroupement de branches d'entreprises
dans des associations de patronats et par
l'accès à certaines facilités de crédits bancaires avec l'augmentation des recettes
extérieures du pays.
Les entreprises publiques, quant à elles,
continuaient à broyer du noir et à traîner les
traumatismes des banqueroutes et des
dégraissages massifs du milieu des années
1990 sous les le régime du Plan d'ajustement structurel dicté à l'Algérie par le Fonds
monétaire international (FMI). La restructuration de ces entités publiques et leur
remontée de la pente allaient encore
attendre quelques années, avec la valsehésitation des pouvoirs publics quant à la
poursuite des assainissements financiers
ou le passage vers la privatisation.
Juillet 2002: une législation
de transition
C'est dans ce contexte ambigu, où le
vrai cap des réformes économiques n'était
pas encore bien fixé, que sera élaboré et
adopté un nouveau code des marchés
publics, porté par le décret présidentiel
n°02-250 du 24 juillet 2002. Aussi complet
et aussi ambitieux que puisse apparaître ce
nouveau code, il montrera, au bout de
quelques années, des insuffisances induites
par l'évolution rapide de l'économie algérienne.
lll
ACTUEL
N° 1880 - Mardi 11 avril 2017
Les DEBATS
5
Il touche à toute la chaine de production
Sonatrach et Total signent un important accord
L'Algérie est déterminée à développer son secteur des hydrocarbures au cours des prochaines années. Cette volonté affichée à maintes reprises par des différents responsables s'est traduite hier, par la signature d'un important
accord avec le géant français des hydrocarbures Total.
Par Rachid Chihab
E
n effet, la Société
nationale pour la
recherche, la production, le transport, la
transformation et la commercialisation
des
hydrocarbures
Sonatrach, et la compagnie française Total ont signé " un accord
global visant à consolider le partenariat existant entre les deux
compagnies ", a indiqué
Sonatrach dans un communiqué. L'accord a été signé par le
P-dg
de
Sonatrach,
Abdelmoumen Ould Kaddour, et
le P-dg de Total, Patrick
Pouyanne.
Cet accord permettra à
Sonatrach et Total " de fructifier
leur partenariat à travers la
zzz
concrétisation de nouveaux projets dans l'amont pétrolier,
notamment le nouveau cadre
contractuel pour le projet
Timimoun, la poursuite de l'exploitation conjointe du champ
Tin Fouyé Tabankort dans le
cadre d'un nouveau contrat, le
développement d'un nouveau
projet ainsi que le règlement à
l'amiable des différends entre les
deux compagnies ", souligne la
même source Il s'agit également
d'"élargir la coopération dans les
autres activités, notamment l'exploration, la pétrochimie, le
solaire et le développement à
l'international",
précise
Sonatrach.L'accord signé "
confirme et matérialise la volonté de Sonatrach et de Total
d'œuvrer conjointement au
En effet, les plans d'investissements
publics enclenchés dès le début des années
2000, avec des volumes colossaux en matière de travaux et de fournitures et des partenaires de plus en plus nombreux et diversifiés (avec des entreprises étrangères, allant
du partenariat classique, mais révisé à la
baisse, avec des entreprises européennes,
aux nouveaux espaces de partenariats avec
la Chine, la Corée, le Japon, la Turquie,…).
Dans ce cas de figure, et dans les limites de
la législation des marchés publics tracées
sans cette grande vision d'ouverture vers
l'extérieure qui allait prédominer au bout de
deux ou trois ans, les partenaires économiques de l'État, et particulièrement les
entreprises algériennes publiques et privées,
commençaient à évaluer les dégâts d'une
ouverture précipitée sur l'extérieur, mettant
sur le même pied d'égalité les partenaires
étrangers avec les entités algériennes. Cela,
au moment où les entreprises algériennes
avaient le plus besoin d'un traitement qui leur
donnerait le souffle nécessaire pour se
mettre au diapason des normes et standards
internationaux. Devant des appels d'offres
nationaux et internationaux qui ont élevé trop
haut la barre de la qualification pour des
prestations portant essentiellement sur les
travaux publics (routes, autoroutes), les travaux hydrauliques (barrages et transferts) et
le bâtiment, les entreprises algériennes se
trouvaient indument pénalisées. Il arriva alors
que certaines d'entre elles quémandent des
sous-traitances auprès d'entreprises étrangères détentrices de marchés nationaux. Ce
paradoxe a été mal vécu dans des circonstances où les entreprises algériennes espéraient une ouverture moins plus mesurée et
plus étudiée sur l'extérieur pour permettre à
l'outil national de réalisation de reprendre sa
santé.Dans le secteur des études et de l'expertise, le drame est sans doute plus grand.
À la faveur de l'intervention offensive des
partenaires étrangers dans des projets nationaux, des dizaines de bureaux d'études algé-
développement et au renforcement de leur partenariat histo-
rique ", ajoute le communiqué.
Notons que la Sonatrach
compte à partir de l'année en
cours, réaliser plusieurs projets
en Algérie, dont une plateforme
pétrochimique éventuellement à
Bejaia, explorer le pétrole en offshore près des côtes des
wilayas d'Oran et Bejaia et aussi
intensifier les opérations d'exploration dans le grand Sahara. La
baisse des prix du baril entamée
depuis 2015 n'a pas freiné les
investissements de la première
entreprise du pays. La raison ?
Les pouvoirs publics estiment
nécessaire voir primordial de
poursuivre les investissements
en vue d'augmenter le volume
des exportations et surtout
répondre à la demande domestique de plus en plus importante.
R. C.
Salon international "Djazagro"
Participation de plus de 700 exposants
Plus de 700 exposants nationaux et étrangers prennent part au 15ème Salon international de la production agroalimentaire (Djazagro) qui s'est ouvert hier au Palais des expositions (Pins maritimes) à
Alger.
Ce salon, dédié aux professionnels de l`agroalimentaire et des secteurs connexes, se tient avec la
participation d'entreprises venant d'une trentaine de pays et qui sont spécialisées dans les équipements, les techniques innovantes dans la transformation et packaging des produits alimentaires.
La plupart des exposants viennent de pays d'Europe comme l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique,
l'Espagne, la France, la Grèce, la Hongrie, l'Italie, les Pays-Bas, la Pologne, le Royaume-Uni, la Suède,
la Suisse, la République Tchèque et la Turquie.
Le Salon enregistre aussi une participation massive d'entreprises représentant des pays d'Afrique
et d'Asie dont l'Afrique du Sud, le Maroc, la Tunisie, les Emirats arabes unis, la Chine, l'Inde, la
Jordanie, et le Liban. Pour ce qui est des équipements, services et matériels exposés, il s'agit de ceux
utilisés notamment dans les filières boulangerie et pâtisserie, ingrédients et arômes, produits alimentaires et boissons, restauration, matériel et équipements et process agroalimentaire, emballage et
conditionnement.
Reda A.
riens ont été poussés à mettre la clef sous le
paillasson, et d'autres vivotaient dans des
branches peu porteuses (dossiers d'accès au
FNRDA, par exemple). Le résultat des
courses est doublement pénalisant: le montant d'importation de ces études et expertises
avait atteint, dès 2009, quelque 12 milliards
de dollars, et les prestations, sur le plan de la
qualité, n'étaient pas au-dessus de tout soupçon. La médiocrité et l'arnaque le disputaient
à la surenchère financière, au point où le président de la République à dû intervenir avec
une directive adressée à ses ministres et aux
walis pour limiter au strict minimum, voire à
des cas exceptionnels, des études faites par
des bureaux d'études étrangers.
Une marge de préférence
problématique
Cependant, l'Algérie, dans la foulée des
désinvestissements des années 1990 et du
démantèlement de son outil de production
et de réalisation, a beaucoup perdu aussi
dans son tissu de bureaux d'études, fait
pourtant d'un encadrement de qualité.
C'étaient des cadres qui avaient, pendant
les années 1970, fréquenté les grandes
écoles de travaux publics, ponts et chaussées, hydraulique, génie civil et architecture. Avec le démantèlement du secteur
public, certains de ces cadres avaient tenté
l'aventure de l'entreprise privée dans des
circonstances de patente adversité. Le climat d'investissement, les difficultés d'accès
aux technologies modernes (au moment où
un appareil comme le GPS, devenu banal
aujourd'hui, n'était détenu que par les services de l'armée et…les harragas) et, enfin,
le code des marchés publics, constituaient
des "vents contraires" à ce qui était attendu
comme la promotion des bureaux d'études
algériens, publics et privés. Mettre sur le
même pied d'égalité les bureaux algériens
et étrangers dans la compétition autour
d'un appel d'offre lancé par l'État, équivaut
à la mort certaine des entités algériennes,
d'autant plus que l'importation de certains
matériels techniques était soumise à des
restrictions douanières.
Le gouvernement a tenté de faire face à
cette situation avec le critère de la marge
de préférence nationale (25 %) dont il fait
bénéficier les entreprises algériennes dans
le cadre des appels d'offres internationaux.
L'arrêté de mai 2011 stipule qu' "une marge
de préférence de 25% aux produits d'origine algérienne et aux entreprises de droit
algérien pour les marchés de fourniture et
les marchés de travaux de services et
d'études".Mais, la mise en application de
cette marge est parfois entravée par
d'autres considérations liées au niveau de
qualification et de technicité sollicité par les
maîtres d'ouvrage.
Organisations patronales
et opérateurs veulent
à être associés
Partant de ces constats et des autres
difficultés d'application de la législation
relative aux marchés publics- et ce, malgré,
les mini-amendements dont elle fait l'objet
en 2007 et 2008- le gouvernement s'est
senti dans l'obligation de la réviser entièrement et de produire un nouveau code en
octobre 2010. Ce dernier, qui régit actuellement tous les contrats engageant l'État et
des partenaires économiques dans le
cadre de la commande publique, a été
amendé quatre fois après sa publication
(deux fois en 2011, une fois en 2012 et une
fois en 2013). C'est dire le rythme avec
lequel les nouvelles donnes économiques
évoluent. Les amendements les plus significatifs sont, sans doute, ceux qui sont en
relation avec l'intégration des micro-entreprises (financées sur dispositif Ansej,
Angem ou Cnac) et avec la qualification
des entreprises soumissionnaires aux
appels d'offres et consultations. Aux microentreprises, il est accordé une part de 20 %
sur les marchés de travaux, avec une limite de 7 millions de dinars par exercice
annuel. Quant à la qualification des entreprises de travaux, le décret exécutif d'avril
2014 fait obligation aux entreprises,
groupes d'entreprises et groupements d'entreprises intervenant dans le cadre de la
réalisation des marchés publics du bâtiment, des travaux publics, des ressources
en eau, des travaux forestiers et des travaux des infrastructures passives des télécommunications d'être titulaires du certificat de qualification et de classification professionnelles pour conclure des marchés
avec l'État, les wilayas, les communes, les
administrations, les établissements et les
organismes publics. "La qualification définit la capacité de l'entreprise, du groupe
d'entreprises et du groupement d'entreprises à exécuter avec des moyens appropriés, tant humains que matériels et techniques, les travaux de la nature et de la
complexité envisagées", d'après les termes
de ce décret. La classification, quant à elle,
"détermine l'importance de l'entreprise, du
groupe d'entreprises, et du groupement
d'entreprises et leurs capacités à exécuter
les travaux d'un volume considéré, sur la
base des critères fixés par la loi". Un même
document (appelé certificat de qualification
et de classification) est établi par une commission de la wilaya pour les catégories inférieures, et par les ministères concernées (travaux publics, hydraulique, agriculture, habitat) pour les catégories supérieures.
Nonobstant tous ces changements, le
code des marchés publics demeure perfectible; il est d'ailleurs critiqué aussi bien par les
agents de l'État appelés à l'appliquer que par
les entreprises sur lesquelles il est appliqué.
Des organisations patronales ont émis le
souhait à l'élaboration de la législation des
marchés publics, comme elles voudraient y
associer également les opérateurs économiques activant sur le terrain.
S. T.
6
ECONOMIE
Les DEBATS
N° 1880 - Mardi 11 avril 2017
Textile
Une joint-venture algéro-turque
pour la production de filés laine
Un protocole d'accord a été signé, dimanche à Alger, entre l'entreprise publique Texalg
et le société turque Boyner Sanayi A.S, pour la création d'une joint-venture pour la
production de filés laine et d'autres produits textiles à Meskiana (Oum-El Bouaghi).
L
e document a été paraphé par le
directeur général de Texalg, une
SPA relevant du groupe industriel
public Getex, Mebarki Bouzid, et le
représentant de Boyner Sanayi A.S, spécialisée dans le textile, Osman Feyzi, en présence du ministre de l'Industrie et des mines
Abdessalem Bouchouareb.
Détenue à hauteur de 51% par la partie
algérienne et 49% par la société turque,
cette société dont l'usine sera implantée à
Meskiana (Oum-El Bouaghi) sur une superficie de 160.000 m2, la joint-venture prévoit
un montant total d'investissements de 16
millions de dollars et un chiffre d'affaires de
36 millions de dollars d'ici 2020 avec la création de 400 emplois à cette échéance.
L'usine dont les travaux de réalisation
seront lancés avant fin 2017, alors que l'entrée en production effective est prévue pour
2018, sera dotée d'une capacité de production de 1.000 tonnes par an de filés laine et
mélanges (laine, polyester, acrylique) dans
une première phase puis 2.000 T/an en
2019 et 3.000 T/an en 2020.
A cette occasion, M. Bouchouareb, a estimé que la Turquie est un partenaire "important" de l'Algérie, voire "le principal et
l'unique" dans le domaine du textile.
A cet effet, il a expliqué que cette usine
est totalement à l'arrêt suite à sa dissolution
par anticipation en juin 2006, en exprimant
sa "satisfaction" de sa prochaine relance.
Pour le ministre, ce projet donnera un
nouveau souffle à la région et ressuscitera
le savoir-faire local, surtout que tout un écosystème du textile a disparu car le complexe
de Meskiana alimentait les complexes de
filature de Tébessa et Ain Beida en laine et
produits synthétiques.
Précisant que l'ensemble des unités textiles à l'échelle nationale sont en phase de
modernisation
et
de
relance,
M.
Bouchouareb a souligné que la relance de
cet écosystème rentre dans le cadre de la
stratégie nationale de reconstruction de la
filière textile.
M. Bouchouareb ajouté, dans ce sillage,
que Algérie commence à récolter les fruits
de sa stratégie, car en 2016, toutes les
filières du Groupe C&H relevant du nouveau
Groupe Getex étaient bénéficiaires.
"C'est la première fois que cela arrive
depuis l'ouverture du marché. Ces filiales
ont payé l'IBS et le Groupe Getex a pris des
dividendes. Jusqu'à présent, la filière textile
publique vivait sur les dotations du budget.
Ce qui est le plus rassurant, c'est que cette
reprise s'effectue dans la branche confection, là où la bataille est féroce", a expliqué
M. Bouchouareb.
Interrogé sur le lancement du complexe
textile de Relizane, le ministre a affirmé que
ce complexe fera son entrée en production
dès le mois de juin prochain avec la filature,
ajoutant qu'il dispose déjà d'un bon de commande d'une valeur de 2 milliards de dinar
destiné à l'export.
Le ministre a expliqué ainsi que le prochain défi actuellement dans le textile "n'est
pas seulement de faire revivre les entreprises, mais celui d'aller vers une remontée
totale de la chaine des valeurs", en appelant
les investisseurs privés à conquérir l'amont
cette filière, notamment la branche confection/habillement.
Il a révélé, dans ce sens, que le ministère accompagne actuellement plusieurs projets, comme celui d'un opérateur privé à
Adrar pour la culture de coton (production :
20.000 tonnes /an), alors que des discussions sont en cours pour un partenariat dans
la production de la fibre synthétique au
niveau du pôle chimique de Hadjar Essoud
(Skikda) destinée aux marchés national et
international.
L'Algérie autosuffisante nationale
en rond à béton dès 2018
Interrogé par la presse sur l'industrie
sidérurgique nationale, M. Bouchouareb a
annoncé que lancement du 2ème laminoir du
complexe de Tosyali à Oran est prévu pour
le 22 avril prochain, tandis que le troisième
laminoir du même complexe le sera en juillet
2017, en affirmant que le complexe de
Bellara (Jijel) démarrera "vers mai-juin
2017". "Comme je m'engageais en 2014 à
satisfaire nos besoins en ciment en 2017, je
vous annonce aujourd'hui qu'à la fin du 1er
semestre 2018, nous n'importons plus un
kilo de rond à béton. Je m'y engage et assume mes responsabilités", a souligné le
ministre.
Il a également précisé que la cadence
des travaux du complexe d'El Hadjar "monte
progressivement sans aucun problème",
expliquant qu'il était plus facile de construire
une nouvelle usine que d'en rénover un complexe à 80%.
R. E.
Prévention des risques
professionnels
Formation
prochaine de
8.000 stagiaires
L'Institut national de la prévention des risques professionnels (INPRP) envisage de former
8.000 stagiaires apprentis en
hygiène et sécurité pour l'année
2017/2018,
a-t-on
appris
dimanche à Oran de la Directrice
générale de cet établissement
relevant
du
ministère
de
l'Emploi, du Travail et de la
Sécurité sociale.
A l'ouverture d'une rencontre
sur la formation des formateurs,
Dr Iles Merad Farida a indiqué
que la formation en hygiène et
sécurité touchera entre 45 et 50
CFPA au profit de 8.000 apprentis au niveau national durant
l'exercice 2017-2018.
Cette opération a ciblé 50
CFPA au niveau du pays dont a
bénéficié 7.500
stagiaires
apprentis l'année dernière, a rappelé la même responsable qui a
signalé que l'objectif de cette
opération est d'inculquer aux
stagiaires la culture d'hygiène,
de sécurité et de médecine du
travail en milieu professionnel
pour les préparer au monde du
travail à l'avenir dans des entreprises.
Pour augmenter le nombre de
journées de sensibilisation sur
l'hygiène et la sécurité au profit
des apprentis et des stagiaires,
l'INPRP dont le siège est basé à
Alger, a décidé la formation de 50
formateurs des CFPA sur ce
domaine au niveau des annexes
d'Alger, d'Oran et d'Annaba, a
encore souligné sa Directrice
générale.
Cette formation s'inscrit dans
le cadre de la convention signée
entre l'INPRP et la Caisse nationale d'assurance sociale des
salariés (CNAS) pour financer
cette opération durant trois
années, selon la même responsable qui a présenté, lors de
cette rencontre organisée en
faveur de 20 formateurs des
CFPA d'Oran, un exposé sur la
mesure législative réglementaire
en matière d'hygiène et de sécurité en milieu professionnel en
Algérie.
Cette rencontre de cinq jours,
qui sera couronnée par la remise
de diplômes aux formateurs,
prévoit la présentation de communications
abordant, entre
autres, les maladies et risques
professionnels
(chimiques,
mécaniques, électriques, ...) les
accidents du travail, les indemnités et les mesures de prévention
contre ces risques.
H. O.
Conditions de travail en industrie du bois
5.000 travailleurs ciblés par une enquête
U
ne enquête sur les conditions du travail en industrie du bois menée dernièrement par l'Institut national de la
prévention des risques professionnels (INPRP) a ciblé 5.000 travailleurs au niveau du pays, a-t-on
appris dimanche à Oran de la
Directrice générale de cet établissement relevant du ministère de
l'Emploi, du Travail et de la
Sécurité sociale.
Ilès Merad Farida a déclaré, en
marge d'une rencontre sur la formation des formateurs des centres
de formation professionnelles
(CFPA), que cette enquête dont
les résultats seront rendus
publiques en fin avril en cours ont
ciblé 5.000 employés activant dans
la fabrication du bois dans des
petites et moyennes entreprises
(PME) et grandes sociétés du
pays.
Cette enquête menée en collaboration avec la Caisse nationale
d'assurance sociales pour salariés
(CNAS) vise à évaluer les conditions du travail dans secteur d'activité, la prise de conscience des
employés et des employeurs
quant aux risques professionnels,
la disponibilité des moyens de prévention et l'engagement des travailleurs face à la situation, a indiqué la même responsable qui a fait
remarquer plusieurs risques et
maladies professionnelles et accidents en industrie du bois.
L'INPRP, qui compte trois
annexes à Algér, Oran et Annaba,
réalise cette enquête depuis six
mois, a fait savoir Ilès Merad
Farida, soulignant que les responsables effectuent des visites aux
entreprises de ce secteur fermées
ou dont l'activité a été reconvertie
dans l'aluminium.
Par ailleurs, l'institut aspirant à
plusieurs missions pour garantir la
sécurité et la santé des travailleurs
a mené d'autres enquêtes en col-
laboration avec la CNAS, dont une
sur les risques de produits chimiques touchant 250 entreprises
publiques et privées au niveau
national et une autre sur la déclaration des procédés et des
matières dangereuses auprés de
la CNAS dont les résultats ont
démontré que 13 pour cent des
entreprises ont fait des déclarations sur 350 publiques et privées
du pays touchées par l'enquête.
K. M.
SOCIÉTÉ
N° 1880 - Mardi 11 avril 2017
Les DEBATS
7
Thermalisme
Attribution de concessions d'exploitation
Soixante dix sources thermales sur un total de 282 sources à travers le territoire national ont été octroyées en
concession dans le cadre de la promotion du tourisme thermale, a indiqué à l'APS M. Djamel Alili, directeur des
activités thermales au ministère de l'Aménagement du territoire, du Tourisme et de l'Artisanat.
D
es concessions pour
l'exploitation de 70
sources thermales ont
été octroyés à des
investisseurs privés après étude de
leurs dossiers par une commission
intersectorielle composée des
ministères du Tourisme, de la
Santé et des Ressources en eau, a
précisé M. Alili.
Il a appelé dans ce cadre à l'exploitation des sources thermales
disponibles au niveau national pour
la concrétisation de projets touristiques et la promotion du tourisme
interne.
Ces sites thermaux situés au
niveau de 24 wilayas du pays dont
Sétif, Guelma, Khenchla, Mila,
Biskra, Ain Timouchent, Blida et
Ain Defla, Saida,
Tissemsilt,
Djelfa, El Oued, Mascara, Tlemcen
et Oran, comptent 8 stations thermales publiques qui font actuellement l'objet d'une opération de
modernisation et réorganisation.
M. Alili a affirmé que les statistiques réalisées en 2015 montrent
que le pays dispose 282 sites thermaux dont 61% sont des sources
d'eau minérale naturelle au nord
du pays et 39% des sources d'eau
souterraine au sud du pays.
Le même responsable a indiqué que 30 projets touristiques
thermaux d'un coût de plus de 12
milliards de dinars sont en cours de
réalisation affirmant que ces projets contribueront à la création de
près de 2000 postes d'emploi.
Il a précisé dans ce contexte
qu'environ 13 nouvelles stations
thermales
appartenant à des
investisseurs privés ont été mises
en exploitation récemment, soulignant l'intérêt accordé par le secteur du Tourisme à cette activité à
travers l'adoption de mesures de
facilitation en matière d'investissement et l'intervention pour aplanir les difficultés financières qui
entravent la réalisation des projets
thermaux.
M. Alili a précisé, dans ce sens,
que le ministère concerné avait
conclu au cours des dernières
années plusieurs conventions
avec 11 banques publiques pour
la facilitation des opérations d'octroi de crédits aux investisseurs,
notamment porteurs de projets
d'activité thermale.
Il a rappelé les dernières
mesures prises par le secteur du
Tourisme pour développer l'organisation et faciliter l'exploitation de
ces stations thermales en matière
d'investissement, soulignant que
le décret ministériel de 1999 portant gestion de ces stations a été
actualisé en 2007en vue de renforcer et de définir les méthodes
de classification de ces projets
thermaux et les modes d'exploitation de leurs eaux minérales.
L'Algérie compte 8 stations
thermales relevant du secteur
public et 13 stations appartenant
à des privés, outre les centres de
thalassothérapie de Sidi Fredj et
d'Oran.
Selon les statistiques, près de
500.000 personnes se rendent
annuellement à ces établissements pour des soins ou pour des
vacances. Environ 3 millions de
clients par an ont été enregistré
d'où, a-t-il dit, la nécessité de promouvoir ce type d'activité "importante et vitale" pour le développement économique au regard de
son apport financier tout au long
de l'année.
Huit stations thermales
publiques en cours de
réhabilitation
Le directeur des stations et
activités thermales a fait état, dans
ce contexte, de travaux de modernisation, de développement et
d'aménagement de 8 stations
thermales publiques, y compris
les stations de Hammam Righa
dans la wilaya de Ain Defla,
Guergour à Sétif, Bouhnifia à
Mascara et Hammam
Rabi
(Saida) et Salihine à Biskra,
Hammam Debagh à Guelma,
Hammam Bouhadjar dans la
wilaya de Tlemcen, en plus de la
réhabilitation d'environ 40 hammams traditionnels.
L'enveloppe allouée aux opérations de modernisation et d'extension de l'activité de ces complexes thermaux est estimée à 12
milliards de DA, inscrite au titre
d'un budget de 70 milliards de DA
destiné à la réhabilitation et la
modernisation d'environ 65 établissements touristiques publics
au niveau national.
Par ailleurs, M. Alili a mis l'accent sur l'impératif de soutenir la
formation au profit de ces stations
thermales, en vue de renforcer
les qualifications de la main
d'£uvre spécialisée et de promouvoir les prestations touristiques,
indiquant à ce propos, que plus
de 200 médecins, agents paramédicaux et masseurs ont déjà
bénéficié au cours des dernières
années d'une formation.
Pour les besoins de la promotion de cette activité vitale et prometteuse pour le développement
du tourisme interne et pour l'attrait
de touristes étrangers, le responsable a indiqué qu'une stratégie
nationale a été tracée pour développer et faire contribuer l'activité
touristique thermale dans la
concrétisation du développement
économique et l'amélioration de
l'image touristique de l'Algérie et
le renforcement du marché national dans ce domaine.
A travers cette démarche,
nous désirons accorder de l'importance au marché interne par
l'amélioration de la qualité des
prestations pour attirer les touristes nationaux et assurer la
pérennité de l'économie, et s'ouverture sur le marché externe, en
vue d'attirer les touristes étrangers qui viendront passer leurs
vacances dans ces stations thermales , a-t-il
ajouté.
Grâce à la
coordination et la coopération
avec le secteur de la santé, le
département du tourisme tend
également à intégrer la spécialité de soins
thermales dans
chaque station thermale, en plus
de la consolidation des espaces
de loisirs et de divertissement au
sein de ces établissements , a
affirmé le même responsable.
Cette stratégie comprend,
selon M. Alili, le classement, la
protection et la valorisation des
sites riches en eaux thermales,
ainsi que la création de zones
d'expansion touristique dans ce
domaine d'activité, d'autant plus
que le nombre de ces zones disposant de sources thermales, est
estimé à 17 à l'échelle nationale,
outre la réalisation d'études techniques pour la réhabilitation et
renforcement des sources thermales de faible débit.
M. Alili a également exhorté
les investisseurs, dans le cadre
de la réalisation des projets, à
prendre en charge les aspects loisirs et environnement à travers
la création d'espaces de divertissement et loisirs, l'aménagement
d'espaces verts et l'investissement pour la
réalisation de
centres de thalassothérapie, rappelant à cet égard,
l'existence de 2 centres en
cours de réalisation (1 dans la
wilaya d'Oran et 1 à Ténès-Chlef).
M. Alili a également appelé à
la création d'une école de formation dans le domaine du tourisme
thermal et de thalassothérapie
outre l'étude minutieuse de coûts
financiers encourus durant le
séjour des clients dans ces stations et leur détermination fixer
d'une manière rationnelle et responsable.
Reda A.
Bassin lac de "Dounia Park" à Alger
Lancement des travaux d'aménagement
L
es travaux d'aménagement du bassin
du lac situé au niveau du parc des
Grands Vents "Dounia Park" ont été
lancés dimanche à Dely Brahim (Alger).
L'entreprise publique "MEDITRAM" a lancé
dimanche les travaux d'aménagement du
bassin du lac situé au niveau du parc des
Grands Vents "Dounia Park" à Delly Brahim,
dans le cadre de la mise en £uvre du plan
stratégique d'Alger (2012-2035), a indiqué le
Wali d'Alger, Abdelkader Zoukh, lors de la
pose de la première pierre du nouveau siège
de l'Assemblée populaire de la wilaya (APW)
d'Alger dans la commune
d'ElMohammadia, près de la Grande mosquée
d'Alger. L'étude du bassin du lac a été effectuée par un bureau d'études étranger jouissant d'une expérience internationale dans la
réalisation de tels grands projets, a-t-il affirmé, précisant que le lac de "Dounia Park"
sera au niveau des normes internationales
en matière de jeux, de loisirs, de technique,
d'aménagement et de réalisation.
La wilaya d'Alger envisage de transfor-
mer le parc des Grands Vents,"Dounia
Parc", dans la commune de Dely Brahim en
espace de loisirs dans l'ouest de la capitale,
notamment après la signature par le Premier
ministre, Abdelmalek Sellal d'un décret exécutif portant la transformation de cet espace
et sa gestion par les services de la wilaya
d'Alger, a indiqué M. Zoukh.
La wilaya d'Alger mise sur cet espace de
loisirs "en tant que projet vital qui sera
réceptionné la saison touristique 2017 pour
offrir un lieu de détente aux familles algé-
roises, en plus de la promenade des
Sablettes".
Le journal officiel avait publié dans son
numéro 69 en date du 6 décembre 2016, le
décret exécutif n 16-300 en date du 23 Safar
1438 correspondant au 23 novembre 2016
portant "dissolution de l'Agence de promotion
du parc les Grands Vents et transfert de ses
biens, droits et personnels vers l'Office des
parcs des sports et de divertissement de la
wilaya d'Alger.
L. T.
8 Les DEBATS
REGIONS
N° 1880 - Mardi 11 avril 2017
Alger
Distribution de 4000 unités
de logement sur trois étapes
Près de 4000 unités de
logement seront distribuées aux habitants des bidonvilles
sur trois étapes principales dans le cadre
de la 22e opération de
relogement de la
wilaya d'Alger qui
débutera peu avant le
4 mai prochain, a
annoncé samedi le
wali d'Alger.
L
e plan de distribution des
nouveaux logements se
fera en trois étapes dans le
cadre de la 22e opération
de relogement. Au total 4000 unités
de logement seront distribuées
dont 2000 unités selon la formule
public-locatif (LPL) et 2000 autres
selon la formule social-participatif
(LSP), a précisé le wali d’Alger,
Abdelkader Zoukh, lors de sa visite
sur terrain à plusieurs communes
Achèvement de la distribution
d’un quota de logements AADL
L’Agence nationale d’amélioration et de développement du logement (AADL) achèvera aujourd’hui la distribution de la totalité du quota
(3.000 unités) de logements de type location-vente prévus pour le mois
d’avril au niveau de la capitale, a-t-on appris auprès d’une source au
ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville.
Ces 3.000 unités sont réparties comme suit: 911 unités au niveau du
site de Semrouni, 480 unités à Ouled Fayet, 1.200 unités à Reghaia et
292 unités au niveau du site d’Ain Malha, a précisé la même source.
L’AADL avait entamé début avril l’opération de remise des clés de logements de type location-vente au titre de l’achèvement de son programme AADL 2001-2002.
Cette opération sera suivie de trois (3) autres portant sur la distribution de 7.000 unités fin avril, 8.000 unités fin mai et 22.000 logements
en juillet à travers les différentes wilayas du pays. Un total de 40.000
nouvelles unités au titre du programme «AADL 2001-2002» seront ainsi
distribuées avant la fin du premier semestre 2017.
G. L.
Réhabilitation des chemins communaux
Une enveloppe de 1,4 milliards
de Dinars accordée à Tizi-Ouzou
Une Enveloppe de 1,3 milliards de dinars été accordée par le ministère de l’Intérieur et des collectivités locales à la wilaya de Tizi-Ouzou, pour
la réhabilitation de son réseau routier, a-t-on indiqué dimanche dans un
communiqué de la wilaya.
Cette enveloppe financière mobilisée consécutivement à la visite de travail et d’inspection effectuée par du ministre de l’Intérieur et des collectivités locales, Nouredine Bedoui, dans cette wilaya le 23 février 2017, sera
destinée à la prise en charge des opérations d’entretien et de réhabilitation
de chemins communaux de plusieurs localités, a-t-on précisé de même
source. Lors de cette même visite le ministre qui avait écouté les préoccupations des élus locaux et des comités de villages, s’était engagé à prendre
en charge «une partie» des besoins exprimés afin d’améliorer le cadre de
vie des citoyens.
«Un engagement qui se trouve aujourd’hui honoré», souligne le même
communiqué de la wilaya. Cette enveloppe s’ajoute à un premier montant
de 1,09 milliards de dinars qui a été déjà mobilisé, en mars dernier, par le
ministère au profit de la wilaya de Tizi-Ouzou et destiné à la prise en charge d’opérations relevant notamment des secteurs de la jeunesse et des
sports, de l’agriculture, des ressources en eau, de la modernisation des
services de l’état civil, de l’extension du réseau électrique et de l’assainissement, rappelle-t-on.
Lors de cette même visite, le ministre de l’Intérieurvait et des collectivités locales avait rassuré la population de cette wilaya, que l’action de développement y sera poursuivie et que les projets inscrits au titre du programme présidentiel, et qui ont été reportés en raison de la conjoncture financière exceptionnelle du pays, seront concrétisés.
M. R.
de l’est d’Alger.
Avec la distribution de ce lot de
logement, la campagne d’éradication des bidonvilles à Alger sera
totalement achevée, a indiqué M.
Zoukh qui a ajouté que la priorité
sera accordée par la suite à l’embellissement de la capitale.
Le responsable a évoqué par
ailleurs des projets de développement dans des communes relevant
de la circonscription administrative
de Dar El Beida qui a bénéficié du
plus grand nombre d’opérations de
relogement outre la restitution de
terrains importants exploités pout
l’intérêt public.
Le wali d’Alger a inauguré à
cette occasion des espaces récréatifs et culturels ainsi que 10 stades
de proximité.
M. Zoukh qui a
inspecté près de 35 projets de
développement à travers 7 communes, a mis l’accent sur l’importance de la mise en £uvre du plan
de développement local, appelant
les collectivités locales à contribuer
à l’amélioration de l’environnement
du citoyen.
A El Marsa, M. Zoukh a annoncé le lancement de la desserte
maritime
reliant le port de
Tamentfoust à celui d’Alger durant
l’été 2017. Les travaux de base
dans ce port sont achevés à 100 %,
tandis que les travaux relatifs à
l’accostage du bateau de transport
ont atteint 50 %, selon les superviseurs du projet.
Au niveau des communes de El
Mohammadia, Dar El Beida et Bab
Ezzouar, le wali a appelé les
citoyens et responsables d’accélérer l’élimination des paraboles et
de les remplacer par des paraboles
collectifs.
A Bordj El Kiffan, le wali a inspecté les travaux d’aménagement
du Fort Turc qui sera transformé
en un service public permettant de
l’exploiter dans le tourisme local de
la commune et cette dernière bénéficiera d’un quai de plaisance au
quartier de la verte rive d’une longueur de 20.000 mètres carrés et
d’espaces verts d’une superficie de
2.700 mètres carrés.
Le président de l’APC de Dar El
Beida, Ilyes Kamkami, a, quant à
lui, précisé que le plan de développement local avait bénéficié de 450
milliards de centimes pour relancer
le plan de désengorgement la circulation dans la ville en ouvrant de
nouvelles pénétrantes.
L. T.
Daïra d'El Hadaiek à Skikda
L'eau potable H24 vers la fin de l'année
L
es trois communes de la daïra
d’El Hadaiek dans la wilaya
de Skikda seront alimentées H24
en eau potable «vers la fin de
l’année en cours», a-t-on appris
dimanche auprès des services de
la wilaya.
L’opération concernera, dans
sa première phase, la commune
de Bouchetata Mahmoud qui
bénéficiera de l’eau potable avant
«le mois de ramadhan» à la
faveur du parachèvement des travaux de réalisation des réservoirs
et des raccordements depuis la
station de dessalement de l’eau
de mer, a précisé la même sour-
ce. Une enveloppe financière
similaire a été mobilisée pour le
renforcement de l’alimentation en
eau potable (AEP) dans la commune d’El Hadaeik vers la fin de
l’année en cours, a souligné la
même source, indiquant que ce
projet permettra, une fois achevé,
aux habitants de bénéficier de
l’eau H24.
Parallèlement, une vaste opération d’élimination des fuites
d’eau, signalées sur le réseau
d’eau potable, a été lancée
conformément aux instructions
du chef d’exécutif local, ont indiqué les mêmes services.
La commune d’Ain Zouit, dans
la daïra d’El Hadaiek, a été raccordée au réseau d’AEP la semaine
dernière depuis un réservoir d’eau
d’une capacité de 300 m3 de la
mechta de Mohamed Tich Aissa
qui approvisionne actuellement
545 foyers, selon la même source.
Cet ouvrage hydraulique permettra
l’alimentation de 2.400 âmes et
mettra fin au problème de la rareté de l’ eau potable dans la région
pendant au moins les 15 prochaines années, selon des explications fournies par la même
source.
Reda A.
Illizi
7.000 doses de vaccin contre la clavelée
ovine mobilisées
P
as moins de 7.000 doses de
vaccin contre la clavelée
ovine ont été mobilisées dans la
wilaya d’Illizi, dans le cadre de la
campagne de lutte contre les zoonoses, a-t-on appris dimanche
auprès de la direction locale des
services agricoles (DSA). Inscrite
dans le cadre de la campagne
nationale lancée par le ministère
de
l’Agriculture,
du
Développement rural et de la
Pêche visant la protection de la
richesse animale des zoonoses,
l’opération a donné lieu à la distribution de cette quantité de vaccin
aux différentes communes de la
wilaya, y compris les zones enclavées à vocation pastorale, a précisé le DSA, Ahmed Brahimi.
Devant se poursuivre jusqu’à
la fin du mois d’avril en cours, elle
sera encadrée par 14 vétérinaires
appelés à sillonner les différentes
régions pastorales.
Selon le même responsable,
la DSA a mis en place dernièrement un dispositif de contrôle et
de suivi de la fièvre de la vallée du
Rift, zoonose vectorielle contagieuse et transmissible à l’homme, pour mener une campagne
de dépistage à travers les différentes communes de la wilaya.
Selon M. Brahimi, les échantillons
de sang animal prélevés et transférés au laboratoire national de la
santé animale à Alger se sont
avérés négatifs et ne signalent
aucun cas de cette fièvre à travers la wilaya d’Illizi.
T. K.
N° 1880 - Mardi 11 avril 2017
CONFLITS
Les DEBATS
9
Mogherini depuis Alger
Pas de solution militaire à la crise en Syrie
La Haute représentante de l'Union européenne (UE) pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, viceprésidente de la Commission européenne, Federica Mogherini, a réaffirmé dimanche à Alger, qu'il n y'avait pas de
solution militaire à la crise en Syrie, soulignant une convergence de points de vue entre l'Algérie et l'UE
concernant cette crise.
cohérence dans nos politiques et actes dans
tous les domaines. Je pense honnêtement
que l'UE représente une force diplomatique,
économique humanitaire", soulignant que
l'UE a toujours sa place dans le monde
d'ajourd'hui. Et cela, a-t-elle soutenu, "reflète
très bien ce nouvel élan qu'on a donné à
notre partenariat soit avec l'Union africaine
(UA) soit avec la Ligue arabe parce que le
monde aujourd'hui est exposé à des tensions".
Riad D.
Pakistan
L'exécution d'un
"espion" indien, un
"meurtre prémédité",
selon Delhi
"I
l n y'a pas de solution militaire à la
crise en Syrie, c'est le moment de
donner une chance aux efforts
diplomatiques dans le cadre des
négociations de paix de Genève, sous l'égide
des Nations unies en vue d'aboutir à une
solution politique et de ramener la paix en
Syrie", a déclaré Mme Mogherini lors d'une
conférence de presse qu'elle a animée
conjointement avec le ministre d'Etat et
ministre des Affaires étrangères, et de la
Coopération
internationale,
Ramtane
Lamamra. "Nous partageons avec l'Algérie la
même analyse et nous avons adopté une
position commune concernant la crise en
Syrie, et dans plusieurs cas les mêmes
démarches et engagé un même travail diplomatique, ce qui démontre très bien notre
capacité à construire un partenariat solide et
sur le long terme dans le respect de nos spé-
Daech attaque une base de la coalition
Les forces alliées sous commandement américain et les rebelles syriens ont réussi à contenir
samedi une attaque perpétrée par le groupe terroriste autoproclamé "Etat islamique" (EI/Daech)
contre une de leurs bases, près de la frontière jordanienne, a indiqué dimanche la coalition anti-EI.
Cette attaque contre la base de At-Tanf, dans le sud de la Syrie, avait notamment impliqué un
véhicule piégé suivi d'un groupe d'assaut d'une trentaine de kamikazes vêtus de gilets explosifs.
"La coalition et ses forces partenaires se sont défendues en ouvrant directement le feu sur ces
assaillants, avant de détruire les véhicules ennemis et les combattants restant grâce à plusieurs
frappes aériennes de la coalition", a précisé la coalition dans un communiqué.
Les forces d'opposition syriennes qui ont participé à ces opérations sont distinctes des Forces
démocratiques syriennes (FDS) basées elles dans le nord de la Syrie.
"Dans le sud de la Syrie, les forces volontaires syriennes s'occupent notamment de nettoyer le
désert d'Hamad des forces de l'EI, et elles ont été absolument essentielles pour contenir cette menace de l'EI et préserver la sécurité le long de la frontière jordanienne", a précisé le communiqué de la
coalition.
R. N.
cificités respectives dans un intérêt mutuel",
a déclaré Mme Mogherini, réaffirmant la
"ferme réponse de Bruxelles contre l'usage
de l'arme chimique qui constitue un crime de
guerre et crime contre humanité".
La cheffe de la diplomatie a dit, en outre,
avoir beaucoup échangé sur la lutte commune contre la déradicalisation et sur la mobilité des personnes. "Nous avons abordé avec
le ministre d'Etat aussi la situation en Libye et
le travail que nous (Algérie/UE) faisons pour
essayer de rapprocher les visions entre les
Libyens afin de parvenir à une solution dans
le cadre de l'accord politique", a-t-elle ajouté, exprimant le soutien de l'UE aux efforts
que fournit l'Algérie soit au sujet de la crise
libyenne, la situation au Sahel ou alors le
dossier malien.
Invitée à s'exprimer sur la montée de
mouvements "populistes" en Europe dans la
foulée du Brexit, les défis, et le rôle de l'UE à
l'avenir, Mme Mogherini, a indiqué que ces
"mouvements anti-systèmes", existent un
peu partout dans le monde, affirmant toutefois que cela "n'empêche pas le bloc européen d'avancer", mais plutôt "renforce la
nécessité d'avoir une Europe forte sur
laquelle nos partenaires dans le monde et
dans la région peuvent compter".
"On a un certain degré de solidité et de
L'exécution par Islamabad d'un
ressortissant indien, accusé d'espionnage par l'armée pakistanaise,
constituerait un "meurtre prémédité", a réagi lundi New Delhi.
L'exécution de Kulbushan
Sudhir Jadhav "sans considération pour les règles les plus élémentaires de droit et de justice"
suite à sa condamnation par une
cour martiale serait "un cas de
meurtre prémédité", a dénoncé le
gouvernement indien dans un
communiqué.
Selon l'armée pakistanaise,
l'homme a été arrêté en mars 2016
dans la province pakistanaise
instable du Baloutchistan où il
espionnait pour le compte des services de renseignements indiens
RAW.
Mais l'Inde affirme elle que son
ressortissant a été "kidnappé" en
Iran frontalier et "que sa présence
ultérieure au Pakistan n'a jamais
eu d'explication crédible", a déclaré son ministère des Affaires étrangères.
New Delhi a qualifié le procès
de M. Jadhav de "mascarade" et
regretté que ses diplomates n'aient
pu avoir accès au détenu malgré
"13 demandes formelles".
L'Inde et le Pakistan, deux puissances nucléaires ennemies, s'accusent régulièrement d'envoyer
des espions l'un chez l'autre et il
n'est pas rare qu'ils expulsent des
diplomates accusés d'espionnage,
notamment lorsque leurs relations
se tendent.
Mais cela s'est rarement soldé
par des condamnations à mort ces
dernières années.
AFP
Yémen
Plus de 40 morts dans des combats
P
lus de 40 rebelles, soldats
et civils ont été tués en
24 heures au Yémen
dans des combats et une tentative d'attentat contre un commandant des forces loyales au gouvernement, ont indiqué lundi des
sources militaires et hospitalières.
Trois civils ont été tués lundi
dans la ville de Dhaleh (sud) lorsqu'un engin a explosé au passage du commandant de la 3e
Brigade blindée Ali Mokbil, a indiqué une source militaire.
Le commandant et les
membres de son escorte n'ont
pas été touchés, a ajouté cette
source, citée par des médias, tandis que l'hôpital S'nah de Dhaleh
a confirmé le bilan des victimes
civiles.
Dans l'ouest du Yémen, des
combats entre rebelles houthis et
soldats
progouvernementaux
ont fait 38 morts au cours des
dernières 24 heures, ont indiqué
lundi des sources militaires et
hospitalières.
L'aviation de la coalition
arabe sous commandement
saoudien, qui intervient en soutien au gouvernement yéménite,
a multiplié les raids aériens sur
les positions rebelles, selon les
sources militaires.
Ces raids ont visé des positions à la limite entre les provinces de Taëz et de Lahej,
d'une part, et de Taëz et
Hodeida, d'autre part, selon ces
sources. Au moins 28 rebelles
ont été tués dans ces raids qui
ont détruit neuf de leurs véhicules et trois bases de roquettes
Katioucha.
Des accrochages ont suivi
ces raids au cours desquels 10
soldats gouvernementaux ont
été tués et 15 autres blessés,
selon des sources hospitalières
à Aden (sud) où les victimes ont
été transportées.
Les fronts de l'ouest du
Yémen connaissent des combats récurrents, les troupes progouvernementales
tentant
d'avancer en direction du port de
Hodeida, contrôlé par les
rebelles.
Le conflit au Yémen oppose
les troupes loyales au président
Abd Rabbo Mansour Hadi aux
rebelles Houthis et à leurs alliés
--des militaires restés fidèles à
l'ex-président
Ali
Abdallah
Saleh--, qui contrôlent la capitale
Sanaa et d'autres parties du
pays, notamment dans le nord et
l'ouest.
Deux ans de combats, depuis
l'intervention de la coalition
arabe, ont fait plus de 7.700
morts, majoritairement des civils,
et 42.500 blessés, selon l'ONU.
Reda A.
10 Les DEBATS
FRICAINES
Egypte
Sissi déclare l'état d'urgence
pour trois mois
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a annoncé dimanche soir
l'"état d'urgence pour trois mois", après des attentats à la bombe contre
deux églises coptes qui ont fait 44 morts.
S
elon la constitution égyptienne,
le chef de l'Etat
doit encore soumettre la question au
Parlement sous une semaine pour obtenir son accord.
L'hémicycle est dominé par
les partisans du président
Sissi, qui dirige le pays
d'une main de fer depuis
qu'il a destitué en 2013 son
prédécesseur
islamiste
Mohamed Morsi.
Le chef de l'Etat s'exprimait lors d'une conférence
de presse au palais présidentiel au Caire, quelques
heures après les deux
attaques revendiquées par
le groupe jihadiste Etat islamique (EI).
"Il y a une série de procédures qui vont être
prises, en premier lieu un
état d'urgence de trois
mois", a annoncé le président, le visage grave, précisant que la mesure avait
été prise pour "protéger" et
"préserver" le pays.
L'Etat d'urgence élargit
considérablement les pouvoirs de la police en matière d'arrestation, de surveillance, et peut imposer
des restrictions à la liberté
de mouvement.
L'Egypte a été durant
trente ans sous état d'urgence, qui n'a été annulé
qu'un mois avant l'arrivée
au pouvoir du président
islamiste Mohamed Morsi,
en 2012.Son abrogation
était l'une des demandes
principales des militants qui
ont mené la révolte de 2011
contre
Hosni
Moubarak.Après la destitution de M. Morsi à l'été
2013, l'état d'urgence a été
décrété durant un mois,
alors que les forces de
sécurité réprimaient dans le
sang les partisans islamistes de l'ancien président, et que des églises et
propriétés
chrétiennes
étaient attaquées.Une partie du nord de la péninsule
du Sinaï, où l'EI est très
actif, est déjà sous état
d'urgence.
AFP
Somalie
Le nouveau chef de l'armée
réchappe à un attentat meurtrier
A
u moins dix personnes dont
sept civils ont péri dimanche
à Mogadiscio dans un attentat à la voiture piégée qui a visé, sans
l'atteindre, le chef de l'armée somalienne, réponse sanglante des shebab au récent discours martial du
président somalien.
Un kamikaze au volant d'une voiture bourrée d'explosifs a foncé
dimanche à la mi-journée sur le convoi
escortant Mohamed Ahmed Jimale.
Celui-ci, connu de la population sous
le surnom de "Irfid", a été nommé à la
tête de l'armée somalienne jeudi par le
président
Mohamed
Abdullahi
Mohamed.
"Un minibus bourré d'explosifs a
frappé de plein fouet un bus transportant des civils alors qu'il tentait d'atteindre le convoi du chef de l'armée.
Nous avons confirmé la mort de sept
civils et de trois membres des forces
de sécurité", a déclaré à l'AFP un haut
responsable de l'armée somalienne,
Muktar Adan Moalim.
Le directeur du service d'ambulances privées "Amin" de la capitale
Mogadiscio, Abdulkadir Abdirahman
Adem, a de son côté fait état de cinq
blessés hospitalisés.
Selon plusieurs témoins, le bilan
de cette attaque perpétrée à proximité
du ministère de la Défense s'avérait
difficile à établir, plusieurs victimes
ayant été démembrées par la puissante explosion.
Un vidéaste de l'AFP qui s'était
rendu sur les lieux peu après l'attaque
avait vu les cadavres de cinq personnes et des morceaux de membres
humains éparpillés au sol.
Les islamistes radicaux shebab ont
rapidement revendiqué l'attentat dans
un communiqué publié sur le site de
leur station, Radio Andalus.
"Les premières informations indiquent que le chef de l'armée en a
réchappé de peu", ont-ils concédé,
une information confirmée à l'AFP par
plusieurs sources sécuritaires somaliennes."Le responsable visé n'a pas
été blessé", a ainsi affirmé Muktar
Adan Moalim.Cette attaque ciblée
contre le nouveau commandant en
chef de l'armée somalienne sonne
comme la réponse des shebab, affiliés
à Al-Qaïda, au discours martial tenu
cette semaine par le président
Mohamed à l'occasion d'une série de
nominations à la tête de l'armée, de la
police et des services de renseignements."J'annonce l'état de guerre
dans le pays et appelle le public à soutenir l'armée nationale pour l'aider à
combattre les terroristes", avait déclaré jeudi à la presse le président élu le
8 février, plus connu sous son surnom
"Farmajo" et dont un des principaux
défis est d'améliorer la situation sécu-
ritaire de cet Etat défaillant.
"Nous n'attendrons pas que les
éléments violents fassent exploser
notre peuple, nous devons les attaquer et libérer les zones dans lesquelles ils sont stationnés", avait ajouté le président, vêtu d'un treillis militaire.
M. Mohamed avait également
lancé un appel aux jeunes shebab.
"Nous sommes désolés pour ces
enfants qui ont été trompés et nous
leur offrons un ultimatum de 60 jours
pour se rendre, ou alors ils en subiront
les conséquences".
Les shebab, qui ont juré la perte du
fragile gouvernement central somalien, soutenu à bout de bras par la
communauté internationale et par les
22.000 hommes de la force de l'Union
africaine en Somalie (Amisom), ont
menacé à la mi-février de mener une
guerre "sans merci" contre le nouveau
président.
Confrontés à la puissance de feu
de l'Amisom déployée en 2007, les
shebab ont été chassés de
Mogadiscio en août 2011. Ils ont
ensuite perdu l'essentiel de leurs bastions, mais ils contrôlent toujours de
vastes zones rurales d'où ils mènent
des opérations de guérilla et des
attentats-suicides, jusque dans la
capitale.
AFP
N° 1880 - Mardi 11 avril 2017
Madagascar
171 écoles privées menacées
de fermeture
Le ministère de l'Education malgache a annoncé
samedi 8 avril que 171 écoles privées sont menacées de
fermeture. Absence d'autorisation d'ouverture, salles
de classe délabrées, professeurs n'ayant pas les
diplômes requis, voici quelques-unes des raisons de
ces fermetures. Les équipes du ministère ont procédé à
plusieurs descentes dans ces écoles la semaine dernière, une action qui continue cette semaine, a-t-il fait
savoir. Des fermetures qui interviennent alors qu'une
vidéo montrant une enseignante gifler une élève dans
une école privée d'Antananarivo a fait scandale auprès
de nombreux Malgaches.
" Ces écoles ont jusqu'à la fin de l'année scolaire pour
se régulariser, sinon elles seront contraintes de fermer.
" C'est ce qu'a annoncé samedi la directrice de l'Office
national
de
l'enseignement
privé,
Fara
Randrianantoandro. La liste des quelque 170 écoles
concernées dans tout le pays sera affichée dans chaque
quartier pour tenir informés les parents d'élèves.
Depuis le mois de janvier, une nouvelle loi contrôle plus
strictement les écoles privées. Les professeurs doivent
posséder le niveau baccalauréat et un certificat d'aptitude pédagogique pour pouvoir enseigner.
La semaine dernière une de ces écoles a fait beaucoup
parler d'elle à travers une vidéo postée sur Facebook.
On y voit une enseignante d'une école privée
d'Antananarivo gifler à plusieurs reprises une lycéenne.
Visionnée plus de 130 000 fois, elle a suscité l'indignation de nombreux internautes malgaches. Pour d'autres,
au contraire, ce genre d'agissement de la part d'un professeur n'est pas exceptionnel...
Face à cette polémique, le ministre de l'Education a
réagi en publiant un communiqué sur sa page
Facebook. Paul Rabary a rappelé que la violence envers
les élèves était interdite. Après s'être déplacé dans cette
école, il a pris la décision de la faire fermer d'ici la fin de
l'année.
L'enseignante a, elle, été suspendue. Après une plainte
des parents pour coups et blessures volontaires, elle se
trouve actuellement en détention provisoire.
RFI
Sénégal
Le projet de centrale à charbon
entériné malgré la contestation
Un projet de centrale à charbon dans la petite ville
sénégalaise de Bargny est rejeté par une partie de la
population qui a repris ses protestations ces derniers
jours, et craint de lourdes conséquences environnementales. Du côté des autorités, on estime que le pays
n'a pas le choix s'il veut se développer : l'ouverture de
la centrale est donc prévue pour octobre 2017.
A Bargny, ni l'érosion côtière due aux changements climatiques, ni la mobilisation d'une partie de la population, notamment au moment de la COP21, n'ont fait
reculer les autorités. La construction de la centrale à
charbon, à quelques centaines de mètres de la plage, se
poursuit. Face à l'avancement des travaux, les habitants
qui continuent de se mobiliser contre le projet proposent aujourd'hui un passage du charbon au gaz.
" On n'est pas contre l'usine, mais nous proposons la
substitution du charbon par le gaz parce que le gaz est
moins polluant et en même temps les effets négatifs
vont être diminués de 30% ", explique Daouda Guèye,
habitant de Bargny.
La production d'électricité n'est pas suffisante au
Sénégal pour répondre aux besoins qui augmentent.
L'Etat a donc lancé un plan énergétique, dont l'un des
grands projets est cette centrale à charbon, source
d'une future pollution selon les habitants qui se mobilisent. Les promoteurs, eux, affirment que le projet respectera les normes internationales.
" Bien évidemment, il y a un suivi environnemental et
social qui va se faire, en rapport avec les autorités
locales et les communautés ", promet Badara Gueye,
chargé des questions environnementales à la compagnie d'électricité du Sénégal.
Le projet suscitait jusqu'ici le rejet des autorités municipales. Récemment, le maire de Bargny Abou Ahmed
Seck a pourtant validé un protocole d'accord dans
lequel les promoteurs s'engagent à étudier la transition
du charbon au gaz. Pour le maire de la ville, la mobilisation n'a pas porté ses fruits, il fallait tenter autre chose
: " A partir du moment où on a eu des débats, des discussions, il s'est avéré que le point de non-retour était
là. "
En octobre, la première unité de la centrale de Bargny
sera-t-elle mise en service en fonctionnant au charbon,
malgré les nombreuses craintes ? Où passera-t-elle au
gaz jugé plus propre que le charbon ? Cette source
d'énergie demeure néanmoins émettrice de CO2.
En tout cas, pour le moment, à l'heure où le Sénégal a
inscrit dans sa Constitution le droit à un environnement
sain, le pays entérine donc son choix de miser sur une
énergie particulièrement polluante.
RFI
12 Les DEBATS
EN DEBAT
Les calculs de Donald Trump
à propos de la Syrie
N° 1880 - Mardi 11 avril 2017
L’administration Trump est ainsi mise au défi
d’exister à nouveau dans ce conflit.
L’attaque de la base de Shayrat va donc
bien au-delà d’une simple réaction à l’utilisation d’armes chimiques. Elle s’inscrit dans un
contexte ou les États-Unis tentent de regagner l’influence perdue sur le destin de la
Syrie et le règlement du conflit. L’envoi de
troupes en nombre pour appuyer l’assaut
annoncé sur Raqqa et récemment même de
blindés et d’unités d’artillerie en sont les
prémisses même s’ils sont passés assez
inaperçus.
En ciblant le régime syrien,
Donald Trump veut faire taire
les critiques intérieures sur sa
proximité avec Moscou. Il
cherche à se donner une stature internationale et à permettre aux États-Unis de peser
dans l'issue du conflit syrien.
Par Eric Leser
D
onald Trump a peut-être réussi, pour la
première fois depuis son entrée à la
Maison-Blanche, un coup gagnant. A
condition évidemment qu’il n’y ait pas
de mesures de rétorsion trop douloureuses de la Russie, de l’Iran ou du Hezbollah
après la destruction par des missiles de croisière américains de la base aérienne syrienne de Shayrat, dans la nuit du 6 au 7 avril. Sur
le plan politique intérieur, c’est d’ores et déjà
un succès. Il se démarque nettement de son
prédécesseur Barack Obama en faisant ce
que ce dernier avait refusé de faire à l’été
2013. Barack Obama avait pourtant lui-même
fixé une ligne rouge à ne pas franchir par le
régime de Bachar el-Assad. Ce dernier avait
gazé à mort plus de 1.400 civils le 21 août
2013, mais la Maison-Blanche avait finalement renoncé à frapper, même symboliquement, pour satisfaire l’Iran avec qui elle négociait alors clandestinement un accord sur son
programme nucléaire. Barack Obama s’était
même défaussé sur la Russie qui s’était
engagée à détruire le stock d’armes chimiques syrien… avec l’efficacité que l’on sait.
Le président Trump a agi
Le président des Etats-Unis avait alors
commis une erreur plus grande encore en
montrant au monde entier que ces menaces
n’avaient pas de substance et que l’Amérique
n’entendait plus jouer le rôle de gendarme au
Moyen-Orient… et ailleurs. Dans les mois qui
Donald Trump, c'est d'abord et
avant tout l'anti-Obama. La
rapidité avec laquelle il a décidé d'ordonner des frappes sur
des installations du régime
syrien après l'utilisation
d'armes chimiques par l'armée
de Bachar el-Assad, tranche
avec les hésitations de son prédécesseur à l'été 2013.
Par Daniel Vernet
V
ingt-quatre heures après avoir qualifié
«d’horrible» le largage de gaz sarin
sur les populations civiles de Khan
Cheikhoun, le président américain a
réuni ses conseillers diplomatiques et
militaires. Il s’est rangé à l’avis de ceux qui
poussaient pour ne pas laisser impuni le
recours aux armes chimiques. Les plans
étaient prêts depuis plusieurs années.
Barack Obama en avait fait une «ligne
rouge» alors qu’il refusait par ailleurs une
intervention directe dans la guerre civile
syrienne.
Mais quand Bachar el-Assad a utilisé des
gaz pour combattre l’opposition installée
dans des quartiers de la banlieue de Damas,
il a hésité. François Hollande était prêt à
faire participer la France à des frappes
contre des installations du régime. Tout était
prêt à la fin du mois d’août 2013. Traumatisé
par les conséquences de l’intervention en
Irak en 2003, les Britanniques ont refusé leur
ont suivi la Russie s’est engouffrée dans la
brèche en Ukraine et en Syrie, et l’Iran et le
Hezbollah sont intervenus massivement pour
sauver le régime de Bachar el-Assad.
En s’en prenant directement à l’armée de
Bachar el-Assad, l’allié que Vladimir Poutine
a tout fait pour sauver, Donald Trump répond
aussi indirectement à ceux qui l’accusent
d’être trop proche de l’autocrate de Moscou.
L’enquête au Congrès sur les liens entre
l’équipe de campagne de Donald Trump et la
Russie est une menace pour l’avenir même
du président. Après la destruction de la base
de Shayrat, Donald Trump a même reçu un
soutien appuyé de deux sénateurs américains républicains parmi les plus critiques et
les plus respectés, John McCain et Lindsey
Graham.
Ils se félicitent que les États-Unis aient
«envoyé un important message, qu’ils ne resteront plus sans réaction quand Assad, aidé
et protégé par la Russie de Poutine, massacrera des Syriens innocents avec des armes
chimiques et des barils d’explosifs. Au
contraire de l’administration précédente, le
président Trump confronté à un moment
important en Syrie a agi. Pour cela, il mérite
le soutien du peuple américain».
Un isolationnisme de façade
Enfin, Donald Trump émerge sur la scène
internationale et plus seulement comme un
provocateur inconséquent et narcissique. Il
vient de redonner corps à ce qui est indispensable à toute grande puissance, sa capacité
de dissuasion.
Il montre de fait que la doctrine isolationniste mise en avant pendant sa campagne et
le slogan l’Amérique en premier («America
First»)n’étaient que des mots. Un premier
indice a été l’augmentation de 54 milliards
de dollars (9%) du budget de la défense.
Mais la partie qui se joue aujourd’hui en
Syrie s’annonce difficile pour l’Amérique.
Washington ne semble pas avoir le moindre
doute sur le fait que le bombardier SU-22
syrien qui a lancé une bombe au gaz sarin
mardi 4 avril sur Khan Cheikhoun est un
message envoyé par la Syrie, mais aussi par
la Russie et l’Iran. Ils ne pouvaient pas ne
pas être informés. Il y a des unités russes sur
la base de Shayrat d’où a décollé l’avion.
«La Russie complice ou incompétente...»
Le plan syrien de la Maison-Blanche
consiste à coordonner et appuyer une offensive sur Raqqa pour chasser l’Etat islamique
de sa capitale. Moscou, Téhéran et Damas
n’y sont pas opposés sur le principe mais ils
sont plus inquiets des conséquences d’un
éventuel succès. D’autant plus que l’administration Trump n’a pas fait mystère de son
ambition ensuite de chasser les forces iraniennes et du Hezbollah du sol syrien.
Le Secrétaire d’Etat américain, Rex
Tillerson, s’en est même pris directement à
Moscou en affirmant que si la Syrie n’a pas
détruit la totalité de son stock d’armes chimiques, c’est que la Russie a «failli à sa responsabilité de lui faire tenir son engagement… Soit la Russie a été complice soit
incompétente…». La question maintenant
est de savoir si Vladimir Poutine décidera de
répliquer. La Russie ne l’a pas fait quand
Israël a attaqué le 17 marsune autre base
aérienne syrienne. Il est très vraisemblable
que les Etats-Unis et la Russie soient parvenus à un accord sur l’ampleur des frappes
américaines au cours de nombreux
échanges entre les Etats-Majors des deux
pays au cours des derniers jours. Moscou a
été prévenu à l’avance notamment pour ne
pas exposer les soldats russes déployées sur
la base de Shayrat. Et puis Vladimir Poutine
n’a peut-être pas envie d’entrer dans un
conflit avec un président américain dont il
s’est tant félicité de l’élection.
Le raid américain en Syrie,
participation. Barack Obama a décidé de
consulter le Congrès, ce qui revenait à reculer. Il s’en est remis à la bonne volonté de
Vladimir Poutine. Allié des Russes, Bachar
el-Assad a promis de détruire, sous leur
contrôle, son stock d’armes chimiques.
Force est de constater qu’il n’a pas tenu
ses engagements et que ses tuteurs de
Moscou l’ont laissé faire. Contraint de signer
la Convention de 1993 sur l’interdiction des
armes chimiques, il en a gardées suffisamment comme le montre le bombardement du
village de Khan Cheikhoun qui a fait 86
morts et plus d’une centaine de blessés.
Le «monstre» de l’arme chimique
Outre l’indignation provoquée par les
images d’enfants gazés que sa représentante à l’ONU, Nikki Haley, a montrées au
Conseil de sécurité, une des raisons invoquées par Donald Trump pour expliquer sa
décision d’intervenir en Syrie est la volonté
de ne pas laisser créer un précédent. Il
s’agissait pour lui de justifier une volte-face.
Pendant la campagne, il a dénoncé la «faiblesse» de Barack Obama, tout en ayant
approuvé son refus d’intervenir en 2013.
Sans craindre la contradiction, il prônait une
certaine réserve dans l’utilisation du «gros
bâton» militaire mais augmentait le budget
de la défense. Avant le drame de Khan
Cheikhoun, il suivait le précepte du président
John
Adams
Quincy
(1925-1829) :
«L’Amérique n’a pas à aller chercher à l’extérieur des monstres à abattre».
Le «monstre» de l’arme chimique est une
menace pour les intérêts vitaux des ÉtatsUnis, a jugé Donald Trump: «il est dans l’intérêt de la sécurité nationale des États-Unis
de prévenir et de dissuader la dissémination
et l’utilisation des armes chimiques mortelles». C’est la raison pour laquelle 59 missiles de croisière sont tombés, dans la nuit
de jeudi à vendredi, sur la base de Shayrat à
une quarantaine de kilomètres au sud-est de
la ville de Homs. Des avions, des hangars,
des installations radar, des dépôts de munitions, des systèmes de défense, des stocks
de carburant ont été détruits. Les Russes,
qui contrôlent l’espace aérien syrien, avaient
été avertis afin d’éviter tout incident. Les
Américains ont d’autre part pris soin de viser
une base sur laquelle ne se trouvait aucun
appareil russe.
Par la voix de sa représentante à l’ONU,
Washington avait menacé d’une «action unilatérale» au cas où les négociations sur le
texte d’une résolution condamnant le régime
syrien présentée par les Occidentaux et critiquée par la Russie –et par la Chine–s’enliseraient. La décision de Donald Trump n’en
a pas moins créé la surprise. Le président
américain n’a pas tergiversé. Ce faisant il
envoie plusieurs messages à divers interlocuteurs. À tous ses interlocuteurs, il signifie
qu’il n’hésitera pas à prendre ses responsa-
bilités. S’il ne donne pas une impression de
grande cohérence, il montre qu’au slogan
«America first» s’en ajoute un autre
«America is back».
Le ton est en train de changer à
Washington
Le raid sur la Syrie est la première décision importante et personnelle de Donald
Trump en matière de politique étrangère et
de sécurité. Les bombardements américains
dans la lutte contre Daech en Irak ou au
Yémen sont du ressort des commandants
sur place. Pas du commander in chief. C’est
aussi la première fois que des mesures militaires directes sont prises par les Américains
contre le régime de Bachar el-Assad.
Officiellement, il s’agit d’amener le dictateur
syrien à «changer de comportement», pas
de provoquer un changement de régime.
Toutefois, le ton est en train de changer à
Washington. Il y a quelques jours encore, le
sort de Bachar el-Assad était considéré
comme secondaire. Le secrétaire d’Etat Rex
Tillerson évoque maintenant la création
d’une coalition ayant pour but de remplacer
le président syrien.
L’un des destinataires principaux du
«message» est la Russie. Donald Trump se
débat dans les accusations visant certains
de ses collaborateurs et de ses proches sur
N° 1880 - Mardi 11 avril 2017
Les DEBATS
13
Syrie
Relations tendues entre
Etats-Unis et alliés d'Assad
Les relations se sont tendues
entre les Etats-Unis, qui ont
appelé dimanche au départ
du président syrien Bachar
al-Assad, et les alliés de
Damas, notamment Russie et
Iran, qui ont eux menacé
Washington de représailles.
L
a petite phrase du Secrétaire d’état américain Rex Tillerson, dimanche, qui s’est
demandé «quelle relation la Russie veut
avoir avec» les Etats-Unis, est symptomatique de ce durcissement du climat.
«Il n’existe aucune option où une solution politique qui pourrait intervenir avec Assad à la
tête du régime», a en tous cas assuré
dimanche l’ambassadrice américaine à l’ONU,
Nikki Haley sur la chaîne de télévision CNN:
«Nous pensons qu’un changement de régime
est quelque chose qui va arriver», a-t-elle ajouté. Après des années durant lesquelles
Washington, sous Barack Obama, exigeait
sans relâche le départ d’Assad, la nouvelle
administration ne semblait plus faire une priorité du changement de régime à Damas pour
résoudre la guerre meurtrière qui ravage ce
pays depuis 2011. Mais les propos de Mme
Haley semblent augurer un possible changement d’approche du président américain
Donald Trump après «l’attaque chimique» qui
a fait au moins 87 morts mardi, dont des
dizaines d’enfants, dans la localité rebelle de
Khan Cheikhoun (nord-ouest de la Syrie).
Accusant le régime Assad d’en être l’auteur,
les Etats-Unis ont mené vendredi des frappes
contre une base aérienne de l’armée syrienne,
les premières en plus de six ans de guerre en
Syrie. L’administration Trump a ensuite informé le Congrès qu’elle «pourrait mener des
actions supplémentaires».
- Radicalisation des positions Ces frappes américaines ont radicalisé le
camp d’en face. «L’agression contre la Syrie
outrepasse toutes les lignes rouges.
Désormais, nous réagirons fermement à
toute agression contre la Syrie et à toute violation des lignes rouges», a affirmé dans un
communiqué la «chambre d’opération
conjointe», un organe basé en Syrie qui
regroupe la Russie, l’Iran et les forces
«alliées» dont le Hezbollah libanais.
Le président iranien Hassan Rohani a
appelé Bachar al-Assad pour lui renouveler
son soutien et condamner l’attaque américaine, selon l’agence de presse officielle syrienne Sana. Les «allégations selon lesquelles
Assad serait derrière cette attaque chimique
(de Khan Cheikhoun) sont sans fondement»,
avait affirmé M. Rohani samedi soir dans un
communiqué.
Les chefs des armées russe et iranienne
ont exprimé samedi leur volonté de poursuivre leur coopération militaire en soutien au
président Assad, «jusqu’à la défaite totale
des terroristes et de ceux qui les soutiennent». Iran, Russie et Syrie qualifient de «ter-
roristes» tous les opposants au régime
syrien. Pour sa part, le secrétaire d’Etat américain Rex Tillerson s’est interrogé dimanche,
deux jours avant une visite capitale à
Moscou, sur les réelles intentions de la
Russie en Syrie, où elle s’est montrée selon
lui «incompétente» pour surveiller l’élimination de l’arsenal chimique de Damas.
Offensive de l’EI contenue
«Clairement ce sont les alliés de Bachar
al-Assad», a repris M. Tillerson à propos des
Russes dans une interview sur la chaîne
ABC. «Je ne pense pas que les Russes veulent une dégradation des relations avec les
Etats-Unis, mais il va falloir beaucoup de discussions et de dialogue pour mieux comprendre quelle relation la Russie veut avoir
avec nous», a-t-il encore dit. «Il fallait faire
quelque chose», a souligné de son côté sur
NBC Nikki Haley, évoquant «l’arrogance» du
régime syrien. «Il fallait dire à Assad: «ça suf-
fit». Et il fallait montrer à la Russie qu’on n’allait plus la laisser couvrir ce régime». Elle a
toutefois ajouté que Washington reste focalisé sur la lutte contre le groupe jihadiste Etat
islamique (EI) et sur les moyens de mettre fin
à l’influence iranienne dans la région. Le gouvernement syrien de son côté a rejeté les
accusations américaines et souligné qu’il
avait ratifié en 2013 la Convention sur l’interdiction des armes chimiques. Aux termes
d’un accord américano-russe, la Syrie était
censée avoir détruit son arsenal chimique,
mais le régime a été suspecté à plusieurs
reprises par la suite d’avoir mené des
attaques chimiques. Sur le front, les forces
alliées sous commandement américain et les
rebelles syriens ont réussi samedi à contenir
une offensive du groupe Etat islamique
contre une de leurs bases, près de la frontière jordanienne, grâce notamment à plusieurs
frappes aériennes de la coalition.
AFP
un coup de semonce diplomatique
leurs connexions supposées avec le
Kremlin. En n’hésitant pas à défier Moscou,
il montre qu’il n’est pas sous influence. En
même temps, il porte relativise l’idée, qui
relevait de la légende, d’une proximité
avec Vladimir Poutine. Après un accueil
quasi-enthousiaste de la victoire de Trump
contre Hillary Clinton, les Russes étaient
revenus à une appréciation plus réaliste
des relations avec les États-Unis. Le bombardement américain sur la Syrie est «un
gros coup porté aux relations russo-américaines qui sont déjà dans un état lamen-
table», a déclaré le porte-parole du
Kremlin, Dmitri Peskov. Rex Tillerson doit
rencontrer Vladimir Poutine à Moscou la
semaine prochaine. L’action américaine
renforce sa position de négociation. Elle
lui donne des arguments pour pousser la
Russie à faire pression sur son allié
Assad.
Le message s’adresse aussi à la Corée
du nord –il a été lancé juste avant la rencontre de Donald Trump avec le président
chinois Xi Jinping– et à l’Iran, comme à
tous les pays qui seraient tentés de miser
sur la «faiblesse» ou l’abstention des
États-Unis. La décision présidentielle n’est
cependant pas sans risque. Un des arguments avancés auparavant pour justifier la
prudence américaine était la crainte
qu’une intervention armée ne crée un vide
politique propice au développement des
mouvements djihadistes, en particulier
l’Etat islamique. Cet argument n’a pas disparu. Que fera Donald Trump si Vladimir
Poutine ne se laisse pas fléchir? A-t-il un
plan pour le «jour d’après», une vision sur
la solution politique qu’il souhaite en
Syrie? Si non, il peut être rapidement
placé dans la situation déplaisante de
devoir choisir entre un repli peu glorieux
ou une fuite en avant aux conséquences
imprévisibles. Le raid sur Shayrat est un
coup de semonce qui ne peut rester sans
lendemain diplomatique.
14
Les DEBATS
KIOSQUE
N° 1880 - Mardi 11 avril 2017
Serbie/présidentielle
Vucic accusé de fraude par son
principal adversaire
Un candidat indépendant pro-européen à
l'élection présidentielle
serbe du 2 avril a
dénoncé dimanche des
"irrégularités scandaleuses" lors du scrutin
remporté par le
Premier ministre
Aleksandar Vucic, qui a
réfuté ces accusations.
L
a commission électorale,
qui a aussitôt publiquement
recompté les voix des
bureaux de vote contestés,
a aussi rejeté les accusations du
candidat de centre gauche, Sasa
Jankovic, les qualifiant d’»absolu-
ment inacceptables». Des manifestations rassemblant quotidiennement plusieurs milliers de personnes, notamment des étudiants,
sont organisées depuis une semai-
Venezuela
La chef de la diplomatie rejette
les critiques internationales
La chef de la diplomatie vénézuelienne, Delcy Rodriguez a rejeté
dimanche les critiques formulées par l’Argentine, la Colombie, le Mexique et
le Brésil à l’encontre du gouvernement du président Nicolas Maduro, après
la sanction infligée à son principal opposant, déclaré inéligible pour 15 ans.
La ministre a accusé ces pays d’agir de concert en faveur d’une ingérence
dans les affaires du Venezuela pour «satisfaire les intérêts de Washington».
Le président argentin Mauricio Macri a estimé dans une interview télévisée
que le Venezuela ne peut pas être «qualifié de démocratie» après que
Henrique Capriles, principal rival de Nicolas Maduro qui l’avait battu de justesse à la présidentielle de 2013, eut été déclaré inéligible pour 15 ans, ce
qui lui interdit de facto de se présenter à la présidentielle de 2018. Pour la
Colombie, la sanction infligée à M. Capriles «augmente la polarisation»
dans le pays. «Nous rejetons et protestons énergiquement contre la position
exprimée par le ministère colombien des Affaires étrangères», a déclaré la
ministre vénézuélienne. «Regardez votre propre réalité, où sont les violations massives des droits de l’homme? Où assassine-t-on les dirigeants des
mouvements paysans?», s’est-elle exclamée à l’issue d’une réunion avec
des syndicalistes urugayens. La ministre s’en est également pris au
Mexique et au Brésil, considérés comme les principaux instigateurs des discussions sur le Venezuela au sein d’instances internationales comme
l’Organisation des Etats américains (OEA) et le Mercosur. «Comment le
Brésil, un gouvernement qui a de facto mené un coup d’Etat contre une présidente élue par plus de 54 millions de Brésiliens, peut-il prétendre donner
des leçons de démocratie?», a-t-elle asséné, faisant allusion à Dilma
Roussef, destituée en 2016.
F. D.
ne à Belgrade et dans plusieurs
autres villes du pays pour protester
contre l’élection de M. Vucic dès le
premier tour. Mais c’est la première
fois qu’un des adversaires du
Premier ministre dénonce ouvertement des «irrégularités» dans le
scrutin. Le camp de Sasa Jankovic,
principal rival d’Aleksandar Vucic et
qui a obtenu 16% des voix, a indi-
qué plus tôt dans la journée qu’il
disposait des «preuves sur les irrégularités graves dans le processus
électoral», en accusant M. Vucic
d’avoir
«potentiellement
volé
319.000 voix». Ils ont porté ces
accusations après avoir recompté
vendredi, avec l’aval de la commission électorale, les voix sur un
échantillon de 25 sacs avec les bulletins. Ils affirment que la commission électorale a accordé à
Aleksandar Vucic 964 voix de plus,
dans les bureaux concernés, que le
nombre de bulletins recomptés,
dont près de 800 dans deux
bureaux de vote à Novi Pazar (sudouest).
«Les irrégularités que nous
avons remarquées à la faveur de
ce recomptage sont scandaleuses», ont-ils déclaré dans un
communiqué. En réagissant aux
accusations, M. Vucic a déploré
«une mathématique ridicule» de
son adversaire. «Lorsque les
hommes politiques en Serbie ne
peuvent pas, avec leur programmes et leurs plans, obtenir la
confiance du peuple, alors ils se
servent de mensonges le plus
grossiers», a-t-il déclaré en conférence de presse. M. Vucic a appelé la commission électorale à rouvrir les sacs contestés devant les
journalistes, ce qui a finalement été
fait. «Nous avons constaté que ce
n’est pas vrai (...) et avons établi
qu’il s’agit de seulement quatre
voix (irrégulières, ndlr), ce qui peut
être attribué à une erreur technique», a ensuite déclaré le président de la commission électorale,
Vladimir Dimitrijevic, accusant
«certains candidats» d’avoir relayé
des
«mensonges
absolus».
Aleksandar Vucic, qui veut arrimer
son pays à l’Union européenne, est
un ancien ultranationaliste converti
au centre droit. Premier ministre
depuis 2014, il a remporté la victoire dès le premier tour de l’élection
présidentielle avec 55% des suffrages, devançant largement les
dix autres candidats.
AFP
Grande barrière
Les coraux blanchis deux années
de suite sont condamnés
Philippines
Manille n’entend pas militariser
ses îlots en mer de Chine
Le président philippin Rodrigo Duterte a déclaré lundi qu’il avait ordonné à l’armée de «renforcer» les îlots contrôlés par Manille en mer de Chine
méridionale pour maintenir un «équilibre géopolitique», tout en promettant
à Pékin qu’aucune «arme offensive» n’y serait déployée. Rodrigo Duterte
a opéré depuis son élection un rapprochement avec la Chine tout en se
montrant extrêmement critique envers son allié américain à la fin de la présidence Obama. Mais il a dit dans le même temps vouloir sécuriser les territoires sous contrôle philippin dans l’archipel contesté des Spratleys, où
Pékin a récemment développé des infrastructures militaires. Jeudi, le président philippin a annoncé que son pays allait occuper plusieurs îlots jusqu’alors inhabités de l’archipel, situé au coeur d’une importante voie maritime commerciale et qui recèlerait de grandes réserves d’hydrocarbures.
Des responsables de l’armée philippine ont par la suite tempéré ses propos en parlant de modernisation de structures existantes et non d’occupation de nouveaux territoires dans ce secteur également convoité par
d’autres pays de la région — le sultanat de Bruneï, la Malaisie, le Vietnam
et Taïwan. Rodrigo Duterte, coutumier des déclarations intempestives, a
lui-même adopté un ton plus conciliant envers la Chine lundi en assurant
à cette dernière qu’il ne mènerait pas une politique agressive en mer de
Chine et qu’il n’y déploierait notamment pas d’armes susceptibles de
menacer sa sécurité.
Reuters
D
es scientifiques australiens
ont averti lundi que les coraux
de la Grande barrière qui ont subi
pour la seconde année consécutive un phénomène de blanchissement dû à la hausse des températures n’ont aucune chance
de s’en remettre.
Des chercheurs ont annoncé
en mars que les récifs de la
Grande Barrière de corail en
Australie avaient connu un épisode de blanchissement sans précédent, et ce pour la deuxième
année de suite.
Et leurs craintes ont été confirmées par des observations
aériennes de ce site inscrit au
patrimoine de l’Humanité depuis
1981. L’écosystème qui s’étend
sur 2.300 km — le plus grand du
monde — avait déjà subi en 2016
son plus grave épisode de blanchissement jamais enregistré, en
raison du réchauffement des températures de l’océan en mars et
avril.
«Des coraux qui ont blanchi ne
sont pas nécessairement morts.
Mais dans la partie centrale (de la
Grande barrière) nous nous attendons à des pertes très élevées»,
a déclaré James Kerry, biologiste
à l’Université James Cook, qui a
coordonné les observations
aériennes.
«Il faut au moins une décennies pour le rétablissement total
des coraux qui grandissent le
plus vite», a-t-il expliqué.
«Alors deux épisodes graves
de blanchissement à 12 mois d’intervalle font
que les récifs
endommagés en 2016 n’ont aucune chance de se rétablir».
Le blanchissement des coraux
est un phénomène de dépérissement qui se traduit par une déco-
loration. Il est provoqué par la
hausse de la température de
l’eau, qui entraîne l’expulsion des
algues symbiotiques qui donnent
au corail sa couleur et ses nutriments. Les récifs peuvent s’en
remettre si l’eau refroidit, mais ils
peuvent aussi mourir si le phénomène persiste.
L’épisode de blanchissement
en cours est le quatrième après
ceux de 1998, 2002 et 2016.
Entre l’année dernière et cette
année, 1.500 kilomètres de récifs
ont été affectés par le blanchissement, a déclaré Terry Hughes, de
l’Université James Cook. «Ce
qui fait que seul le tiers sud du
récif est indemne».
«Le blanchissement est lié aux
températures records provoquées
par le réchauffement climatique»,
a-t-il expliqué.
T. K.
FEMMES
N° 1880 - Mardi 11 avril 2017
PAROLES DE FEMMES
«La fierté a rarement un juste milieu, on en
a trop ou pas assez.»
Comtesse de Blessington
Les DEBATS
17
ILS ONT DIT :
«Il y a des fiertés authentiques qui meurent difficilement.»
Yves Thériault
Actus-femmes Page animée par Tinhinan
Amber Heard craque en pleine soirée
Le mystère plane sur
son état de santé
Qu'arrive-tt-iil à Amber Heard ? Depuis l'annonce de son divorce avec Johnny Depp et le
tourbillon médiatique qui a suivi, l'actrice se
fait discrète, évitant les apparitions
publiques. Son absence à une soirée à laquelle elle devait prendre la parole entretient un
peu plus le mystère.
S
i Johnny Depp peine à se remettre de sa séparation avec
Amber Heard et est apparu très amaigri il y a quelques
jours, la jeune actrice n'est pas en reste. Si la presse
américaine lui prête une idylle avec le millionnaire Elon
Musk, l'actrice se fait rare.
Amber Heard aurait dû recevoir ce samedi un prix pour son travail humanitaire vendredi au gala Unite4 à Beverly Hills mais elle a
dû quitter la cérémonie de façon précipitée après être "tombée gravement malade" rapporte People.com. La comédienne a parlé
d'une urgence, avant de disparaître, laissant seule son amie, le
mannequin Cara Delevingne
Depuis, aucune information n'a filtrée sur son état de santé.
Selon TMZ, elle irait " mieux " et se reposerait chez elle. En son
absence, Cara Delevingne et l'animatrice iO Tillet Wright ont accepté son prix. Celle-ci a confié qu'elle était " très nerveuse " pendant
la cérémonie. Un autre témoin fait savoir qu'elle était réellement
malade, rapporte Perez Hilton. "Je ne l'avais jamais vue comme ça
et je la connais depuis longtemps, explique encore Cara
Delevingne. Il n'en fallait pas plus pour relancer les spéculations
sur la comédienne après son divorce.
Rencontre par affinité
COMMENT ÉCONDUIRE QUELQU'UN EN DOUCEUR
B
ien souvent, lors de rendezvous amoureux, vous devez
dire non. Que vous décliniez
un premier rendez-vous ou négociiez le futur de votre relation, parfois, vous n'avez pas d'autre choix
que de refuser, voire d'y mettre un
terme. Apprendre à faire cela avec
considération, gentillesse et empathie est un atout précieux. Peut-être
même qu'en disant non, il ressortira
quelque chose de positif qui améliorera votre relation.
Comment refuser…
À QUELQU'UN DE GENTIL, MAIS
QUI N'EST PAS VOTRE TYPE
Instinctivement, vous vous en
rendez bien compte : vous ne pouvez pas lui dire, la bouche en cœur,
«Même pas en rêve !» Dans ce cas,
préférez un simple «ça a l'air super,
mais je ne vais pas pouvoir.» Puis
souriez gentiment et amenez la
conversation sur un terrain moins
miné. Par exemple, la possible
découverte d'un remède aux pellicules.
UN SECOND RENDEZ-VOUS
Lors de votre premier rendezvous, ça n'a pas été le feu d'artifice.
Alors que faire ? D'abord, n'anticipez pas. Si l'autre personne n'a pas
accroché avec vous non plus, vous
risquez de sembler un tantinet arrogant si vous envoyez un message
en rentrant chez vous du type : «Tu
es mignon, mais ça ne fait pas
d'étincelles entre nous. Bonne
chance pour tes recherches !»
Attendez qu'elle vous invite à nou-
veau pour atténuer le coup doucement : «Tu es vraiment adorable,
mais je pense que ça ne colle pas
entre nous.» Et voilà !
UN EMMÉNAGEMENT À DEUX
Voilà un moment que vous sortez ensemble, et maintenant, votre
partenaire vous veut tout à lui. Vous
avez des doutes ? Alors, découvrez
vite lesquels, car vous allez devoir
être précis : un simple non serait
cruel. Alors… Parce qu'il vit dans
une porcherie ? Proposez une solution : «D'accord, mais il faudra qu'on
prenne une femme de ménage,
parce que nous n'avons vraiment
pas la même vision de la propreté.»
Parce que vous préféreriez vous
marier ? «Je suis heureuse que tu
veuilles qu'on aille plus loin, mais
vivre ensemble ne me procurera
pas le sentiment de sécurité dont
j'ai besoin.» Parce que c'est trop tôt
? «Je t'aime, mais je ne suis pas
prêt. Reparlons-en dans six mois.»
Parce que vous ne voulez vraiment
pas. Dans ce cas, prenez un instant
pour vous demander pourquoi vous
sortez avec cette personne. Il vaudrait probablement mieux arrêter
les frais et trouver quelqu'un sans
qui vous ne pouvez pas vivre.
QUELQUE CHOSE DE TROP
OLÉ OLÉ DANS LA CHAMBRE
À COUCHER
Au lieu de lancer : «Il y a des
psys pour les tordus dans ton
genre’, pouvons-nous suggérer
quelque chose de moins abrupt,
comme : «Je comprends pourquoi
cela t'attire, mais ça me met mal à
l'aise.»
UN RENDEZ-VOUS QUI PROMET
D'ÊTRE ENNUYEUX
Vous adorez votre partenaire,
mais passer la soirée à faire du
squash/à des leçons de danses de
salon/au karaoké, très peu pour
vous. Assurez-vous d'être bien
clair : c'est l'activité que vous déclinez, pas sa compagnie.
«Tu sais que j'adore passer du
temps avec toi, mais cette activité
nous gâcherait la soirée à tous les
deux, ce n'est pas mon truc. Vas-y
avec quelqu'un d'autre, tu pourras
me raconter en rentrant.»
DE PAYER CHACUN SA PART
QUAND L'AUTRE VOUS A INVITÉ À SORTIR
Si c'est un premier rendezvous, vous ne pouvez pas refuser.
Payez votre part et dites-vous que
c'est peu cher payé pour vous
rendre compte que c'est un radin.
Au suivant !
Si c'est un autre rendez-vous,
mais que vous trouvez vraiment
injuste qu'on vous demande de
mettre la main à la poche, répliquez : «Oh, je suis vraiment désolé ! Je croyais que tu m'invitais, je
n'ai pas pris mon portefeuille.»
UNE FAVEUR PAS TRÈS
RAISONNABLE
Si votre nouveau partenaire vous
demande une faveur qui ne vous
semble pas très raisonnable,
comme l'emmener à l'aéroport à 3
heures du matin, laver ses vêtements ou conduire lors de chacun
de vos rendez-vous, résistez à la
tentation de vous excuser en refu-
sant. C'est un signe de faiblesse.
Souriez gentiment et dites simplement : «Je ne peux pas.» Sa réaction sera révélatrice. Essaie-t-il de
vous expliquer pourquoi, en fait,
vous pouvez très bien ? Dans ce
cas, c'est un égoïste, et c'est terminé.
DE LUI PRÊTER DE L'ARGENT
La meilleure façon de refuser
cela, c'est toujours : «Je gagne suffisamment d'argent pour vivre, mais
pas assez pour en prêter.»
TOUT LE RESTE
Le meilleur moyen de refuser
quelque chose, c'est de parler de
vos sentiments. Par exemple, «ça
ne me rendrait pas heureux», ou
encore, «ça me met mal à l'aise».
Personne ne peut argumenter
contre des sentiments, ni négocier
pour que vous ressentiez autre
chose. Au lieu de faire appel à la
logique et à la raison, parlez simplement de vos émotions. Et restez
calme. Ne laissez pas la culpabilité
vous pousser à dire oui à tout. Vous
gagnerez bien plus de respect et de
bon traitement en montrant que
vous accordez de la valeur à votre
temps qu'en courbant l'échine pour
être serviable.
• Gérante Naïma MAHMOUDI • Directeur de la publication Aïssa KHELLADI •
Le fondateur
Quotidien national
d’information
Edité par la SARL
MAHMOUDI INFO
Abderrahmane Mahmoudi
•Direction-Administration 2, boulevard Mohamed V, Alger. Tél. : 021.63.45.42 Fax : 021.63.45.13 - Service Publicité : 021.63.42.65 •Email : [email protected] •
Web : http://www.lesdebats.com • Impression SIA • Publicité ANEP 1, avenue Pasteur, Alger, Tél. : 021.73.30.43
18 Les DEBATS
JS.Saoura
Le club sudiste en regroupement
technique à Bechar et Ain-Benian
La JS.Saoura est en regroupement technique à
Bechar sous la conduite de son entraineur Karim Khouda,
au titre de son programme de préparation pour les prochaines étapes du championnat de la ligue 1 Mobilis, at-on appris auprès de la direction du club à Bechar. Ce
regroupement qui a débuté jeudi, s’étalera jusqu’au 18 de
ce mois avant de se poursuivre dans une deuxième
phase, à Ain-Benian (Alger) jusqu’au 26 avril. Au programme de ce stage, figurent deux rencontres amicales
avec des La JS.Saoura qui aura à recevoir le 8 mai prochain à Bechar, deux rencontres de mise à jour du calendrier du championnat de ligue 1 Mobilis, compte ‘‘sérieusement’’ se hisser au podium du championnat de la ligue
1 Mobilis, d’où l’organisation de ce double regroupement
«, a-t-on souligné. «L’objectif de ce regroupement est le
perfectionnement des différents compartiments de l’équipe et l’amélioration du rendement technique des
joueurs», a-t-on indiqué.
SPORTS
N° 1880 - Mardi 11 avril 2017
Direction technique nationale
Tikanouine ne fait pas l’unanimité
WA Tlemcen
Une grande joie des supporters
après l’accession en ligue 2 p
L’accession du Widad de Tlemcen (WAT) en ligue 2 professionnelle de football a suscité une grand joie des supporters décelable dimanche dans les places publiques de la
ville de Tlemcen. Cette accession a été assurée à quatre
journées de la fin du championnat national amateur groupe
«ouest», après la victoire du WAT lors de la 26ème journée devant le Chabab Sendjas (2-1) confortant sa position
en tête du classement avec 60 points et une large avance
sur le poursuivant immédiat, l’OM Arzew. De nouveau en
seconde division professionnelle après deux années en
championnat amateur, le WAT pourra espérer retrouver l’élite en 1ère ligue professionnelle, où ses supporters voient la
place qui lui convient, rappelant que leur club avait remporté à deux reprises la coupe d’Algérie en 1998 et 2002 et le
titre du championnat arabe des clubs en 1998. Pour rappel,
le wali de Tlemcen Saci Ahmed Adelhafidh a visité dernièrement le complexe sportif «Akid Lotfi» de la ville de
Tlemcen où il a rencontré les joueurs et les membres du
staff technique et de gestion du WAT. soulignant que cette
visite s’inscrit dans le cadre de l’encouragement de l’équipe pour poursuivre ses résultats et de l’expression de son
soutien moral et matériel à l’équipe pour l’accompagner
dans son parcours.
Jeux Islamiques de 2017
La liste des représentants algériens
bouclée «incessamment»
La liste des athlètes qui représenteront l’Algérie aux
jeux de la solidarité islamique de 2017 en Azerbaïdjan
sera «bouclée incessamment» a affirmé dimanche à
l’APS la responsable Nouria Benida Merrah, qui fera
office de chef de délégation pendant cette compétition.
«Dès que nous auront arrêté la liste des athlètes qui participeront aux prochains jeux de la solidarité islamique,
nous tiendrons une réunion avec le ministère de la
Jeunesse et des Sports (MJS) pour régler les derniers
détails» a indiqué l’ancienne championne olympique du
1500m. «Environ 130 athlètes, dans 15 disciplines différentes sont actuellement candidats pour participer à
cette compétition, mais leur nombre sera réduit pendant la semaine» a ajouté Benida Merrah, en rappelant
qu’initialement, le nombre était de «200 athlètes». Les
différentes fédérations sportives avaient commencé en
effet par présenter des listes élargies, avant de procéder par élimination, pour ne garder que les meilleurs.
Les hautes instances du sport algérien ont insisté sur
la nécessité de bien représenter les couleurs nationales pendant cet évènement majeur, prévu au mois
de mai prochain, dans la capitale azérie, Baku. Nouria
Benida Merrah a été désignée en septembre 2016
comme chef de la délégation algérienne pendant cette
compétition.
L
e président de la FAF,
Kheïreddine Zetchi, a tranché
donc la question de la direction
technique nationale en confiant
le poste, à l’ancien DTN, Fodil
Tikanouine, dont c’est un retour après
avoir déjà occupé le même poste il y a
quelques temps. Il était, en effet, à ce
poste entre 2007 et 2011. A 73 ans,
Tikanouine pense qu’il peut toujours
apporter quelque chose au football national. D’ailleurs, c’est à la base d’un projet
qu’il aurait présenté à Zetchi qu’il a obtenu ce poste, en lui permettant de relancer la formation que ce soit sur le plan
des sections jeunes ou des entraîneurs.
Il faut savoir que ce dernier avait été
débarqué du temps de l’ancien président,
Raouraoua, qui l’avait remplacé par
Laroum. Zetchi pensait lui à engager un
technicien étranger pour ce poste, mais il
a vite changé d’idée préférant faire
confiance aux compétences locales et
c’est ainsi qu’il a pensé à Tikanouine qui
connaît bien la maison pour avoir déjà
travaillé dans ce même poste aupara-
vant. La désignation de ce dernier qui
s’est faite officiellement hier avec son
installation par le patron de la FAF ne fait
pas vraiment l’unanimité si l’on croit certaines sources qui affirment que beaucoup sont sceptiques en raison de son
âge avancé qui pourrait l’handicaper surtout que ce poste demande du souffle
qu’il ne pourrait pas avoir, étant donné
qu’un grand travail attendra le DTN qui
doit lancer un véritable chantier dans le
territoire nationale pour développer la
discipline surtout qu’un grand travail l’attend du fait que la formation est totalement délaissée avec ce qui se passe et
l’échec de toutes les sélections jeunes
qui sont à chaque fois éliminée des premiers tours éliminatoires pour les différentes CAN. En plus ce cela, il y a aussi
ce problème de la formation des entraîneurs qui n’arrivent pas à se retrouver
avec ces différentes sessions qui ne servent pas à grand-chose, d’où le fait que
les coachs locaux échouent dans leur
mission.
Imad M.
Coupe de la Confédération (16 de finale/Bis)
e
Défaite de la JSK devant
TP Mazembé
La JS Kabylie, l’un des représentants algériens en Coupe de la Confédération
africaine de football (CAF), s’est inclinée devant son homologue de la RD Congo, le
TP Mazembe (tenant du trophée) sur le score de 2-0 (mi-temps 1-0), en match aller
des 16es de finale (Bis), disputé dimanche à Lubumbashi (RD Congo). Les buts de
la rencontre ont été inscrits par Nathan Sinkala (10e) et Coulibaly (90+5) pour le TP
Mazembé. Les Canaris joueront le match «retour», dimanche prochain (16 avril), au
stade du 1er-Novembre de Tizi-Ouzou (18h00). Le MC Alger, l’autre représentants
algérien dans cette compétition, avait perdu 1-0 (mi-temps 0-0), devant les Young
Africans (Tanzanie), lors du match joué hier samedi à Dar Es Salam. Le match retour
du Doyen, aura lieu le 15 avril courant, à 18h00, au stade du 5-Juillet (Alger).
USM Alger
Rétablis, Benguit et Darfalou réintègrent le groupe
Le milieu de terrain Raouf Benguit et l’attaquant Oussama Darfalou, deux six joueurs de
l’USM Alger qui étaient jusque-là indisponibles
pour cause de blessure «reprendront les entraînements avec le reste du groupe mardi», a
annoncé la direction du club champion d’Algérie
en titre. «Benguit et Darfalou qui souffraient tous
les deux d’une blessure à une cuisse se sont
entièrement remis et pourront réintégrer les
entraînements avec le reste du groupe dès la
reprise, prévue mardi» a indiqué la direction des
Rouge et Noir dans un communiqué. L’ex-attaquant de la JS Kabylie, Mohamed Benkablia sera
le premier des quatre autres blessés à rejoindre
Benguit et Darfalou, puisque son «retour à l’entraînement» est prévu en fin de semaine, à l’occasion du stage bloqué, prévu à Aïn Bénian
(Alger). Le gardien Mohamed Amine
Zemmamouche, le milieu de terrain Mohamed
Benkhemassa et l’attaquant Ziri Hammar quant à
eux devront «attendre un peu» avant de réintégrer le groupe, car jugés «encore inaptes».
Souffrant d’une légère blessure à un genou,
«Zema» est actuellement soumis à un «repos
actif», pendant lequel il alterne des soins et des
séances de
musculation. De son côté,
Benkhemassa est toujours astreint à un programme de préparation spécifique. «Son retour
à l’entraînement devrait se faire juste après la
trêve» qu’observe actuellement le championnat
de Ligue 1 Mobilis. Concernant Ziri Hammar, la
direction de l’USMA a indiqué vouloir le «récupérer pour le Clasico contre la JS Kabylie», prévu le
28 avril courant. Le retour des blessés sera
salutaire pour les Rouge et Noir qui, entre championnat, matchs en retard et phase de poules de
la Ligue des champions africaine, seront soumis
à un calendrier très chargé au cours des prochaines semaines.
Athlétisme/ (lancer
de disque)
Record national
pour Katia
Hammoumraoui
L’athlète Katia Hammoumraoui
de la catégorie des moins de 18
ans (U18) a battu le record national
du lancer de disque de sa catégorie, lors de la 2ème journée des
jeunes talents disputée samedi au
stade ‘’Sato’’ de la cité olympique 5
Juillet (Alger). Katia a réalisé un
lancé de (39,79 M), alors que l’ancien record (39,41 m) était détenu
par Lamia Hanouti du RB Souk
Lethnine depuis le 30 Juin 2000 à
Béjaia. La première journée des
jeunes talents, s’est déroulée le
vendredi le 31 mars.
Volley-bball/Championnat
d’Afrique des clubs
champions (2eJ)
L’ASW Bejaia défait
par Prisons (Kenya)
Le club féminin algérien de volley-ball, l’ASW Bejaia a été battu
par son homologue kenyan,
Prisons sur le score sans appel de
3 sets à 0 (12-25, 19-25 et 21-25
), en match comptant pour la 3e
journée du championnat d’Afrique
des clubs champions (G.B), disputé
dimanche à Monastir (Tunisie).
C’est la 2e défaite des Bougiotes
après celle concédée vendredi
devant les Tunisiennes de l’AS
Marsa (0-3).
L’ASWB livrera mardi son 3e match
du 1er tour, devant les redoutables
égyptiennes d’Al-Ahly du Caire. Le
second représentant algérien, le
GS Pétroliers, qui fait partie du
groupe C, s’est incliné hier (samedi) devant l’autre club kenyan,
Pipelines par 3-0. Les Pétrolières
qui affronteront ce lundi, Army du
Rwanda, avaient remporté leur 1er
match devant les Camerounaises
de Bafia (3-0: 25-12, 25-14, 2517), en match comptant pour la
1ere journée disputée vendredi. La
27e édition du championnat
d’Afrique féminin des clubs champions regroupe 17 clubs repartis en
4 poules. Les deux premiers de
chaque groupe à l’issue de la
phase de poule seront qualifiés aux
quarts de finale.
Météo
Les DEBATS
Alger
Ensoleillé
Min 14 °C
Max 28 °C
Oran
Ensoleillé
Min 12 °C
Max 29 °C
Annaba
Ensoleillé
Min 15 °C
Max 28 °C
http://www.lesdebats.com
Selon la ministre suédoise des
Affaires étrangères
GHIR HAK
[email protected]
Tribunal criminel d'Ouargla
Le peuple sahraoui doit
exercer son droit à
l'autodétermination
La ministre suédoise des Affaires
étrangères, Margot Wallstr?m, a réaffirmé la position inébranlable de son
pays vis-à-vis de la question du Sahara
occidental estimant qu'après 40 ans
d'occupation, "le peuple sahraoui doit
exercer son droit à l'autodétermination". Lors du 39e congrès du parti
social-démocrate suédois, Mme
Wallstr?m a mis en avant le soutien de
son pays aux efforts du Secrétaire
général de l'ONU Antonio Guteres et
de son Envoyé spécial pour promouvoir le processus des pourparlers afin
de trouver une solution juste dans le
cadre de l'ONU. Par ailleurs, la question sahraouie était au centre des
débats consacrés à la politique extérieure du congrès du parti social-démocrate dont les travaux dureront jusqu'au 12 avril, indique l'Agence de
presse sahraouie (SPS). Les intervenants ont souligné, lors des travaux,
"l'engagement politique, moral et
humain de la Suède envers le peuple
sahraoui", rappelant que le Sahara
occidental demeurait la dernière colonie en Afrique et que le gouvernement
Suédois devait prendre des mesures
"audacieuses" pour appliquer la décision du parti Social-démocrate, prise
lors de son congrès de 2009, confirmée en 2013 et consacrée par le parlement suédois en 2012, parallèlement à
la promulgation de la décision de la
Cour de justice européenne (CJUE)
qui a ouvert de nouvelles perspectives
à la question sahraouie notamment
sur le plan européen. Les travaux du
congrès se déroulent en présence
d'une délégation du Front Polisario
représentée par le membre du
Secrétariat général, le ministre sahraoui délégué pour l'Europe, Mohamed
Sidati, la secrétaire générale de
l'Union nationale des femmes sahraouies (UNFS), Fatima El Mahdi et le
représentant du Polisario en Suède
Aline Habib El Kantaoui.
Riad D.
L'UE reste attachée aux
efforts de l'ONU
La Haute représentante de l'Union
européenne (UE) pour les Affaires
étrangères et la Politique de sécurité,
vice-présidente de la Commission
européenne, Federica Mogherini, a
déclaré dimanche à Alger, que la position de l'UE vis-à-vis de la question du
Sahara occidental ne change pas et
reste une position "de fort soutien" aux
efforts des Nations unies en vue de
parvenir à une solution politique juste
et durable et mutuellement acceptable
qui permet autodétermination au
peuple sahraoui. "Notre position de
même notre politique concernant la
question du Sahara occidental reste
une position de fort soutien aux efforts
du secrétaire générale des Nations
unies en vue de parvenir à une solution
politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permet autodétermination au peuple sahraoui dans le
cadre des résolutions de l'ONU", a
affirmé Mme Mogherini lors d'une
conférence de presse qu'elle a conjointement animée avec le ministre d'Etat,
ministre des Affaires étrangères et de
la Coopération internationale,
Ramtane Lamamra. A une question si
Bruxelles va appliquer la décision de la
Cour de justice européenne (CJUE) du
21 décembre 2016, qui a conclu que les
accords d'association et de libéralisation UE-Maroc ne sont pas applicables
au Sahara occidental, Mme Mogherini
a répondu que l'"UE était sur la phase
de l'exploration technique dudit
accord et que sur le fond sa position
ne change pas concernant la question
du Sahara occidental", a-t-elle insisté.
R. N.
ACTU...
Perpétuité à l'encontre de
trois narcotrafiquants
Lutte contre la criminalité
Saisie de plusieurs sceaux falsifiés
Une peine d'emprisonnement à vie a
été prononcée lundi par contumace par
le tribunal criminel d'Ouargla à l'encontre de trois individus (B.Ab, B.Ad et
LS) pour chargement et
transport de stupéfiants dans le cadre
d'une bande criminelle organisée.
Dans cette affaire, deux autres individus, B.M.H (34 ans) et B.H (30 ans) ont
écopé chacun d'une peine de 20 ans de
prison ferme assortie d'une amende de
cinq (5) millions DA, pour détention et
transport de drogue.
Selon l'arrêt
de renvoi, l'affaire remonte au mois de
septembre 2016 lorsque les services de
la gendarmerie nationale, agissant sur
informations faisant état d'une tentative d'acheminement de drogue vers
Ouargla à partir de l'Ouest du pays via
Touggourt, ont intercepté à l'entrée Est
de la ville d'Ouargla deux véhicules
conduits par B.M.H et B.H. Les gendarmes ont décelé une quantité de 5,2
quintaux de résine de cannabis dans le
véhicule conduit par B.M.H, sachant
que la deuxième voiture servait pour la
reconnaissance dans cette opération
d'acheminement de la drogue vers le
reste de la bande criminelle à Ouargla.
O. R.
Lors d'opérations de l'armée
Destruction de trois abris
pour terroristes
L
es services de la
Sûreté nationale
ont saisi récemment un lot d'équipement informatique et plusieurs sceaux falsifiés et ont
arrêté de plus de 90 individus
impliqués dans différentes
affaires à travers 10 wilayas,
a indiqué dimanche un communiqué de la Direction
générale de la Sûreté nationale (DGSN).
Les éléments de la brigade de recherche et d'intervention (BRI) relevant des
services de la sûreté de la
wilaya d'Alger, ont saisi sept
(7) micro-ordinateurs portables, indique le communique, relevant que l'opéra-
tion a été menée grâce à des
informations faisant état
qu'un individu détenait un lot
d'appareil informatique de
source suspecte qu'il entendait vendre en compagnie de
son acolyte.
L'un des deux suspects
faisait l'objet de plusieurs
avis de recherche et des
jugements définitifs de prison
étaient prononcés à son
encontre pour
plusieurs
crimes et délits, ajoute le
même communiqué.
L'opération a permis de
retrouver 8 sceaux falsifiés et
plusieurs documents officiels, précise le communiqué
de la cellule de communication de la DGSN.
Poursuivant à travers 10
wilayas leurs opérations préventives contre les organisations criminelles qui menacent la sécurité du citoyen,
les forces de police ont saisi
937
comprimés psychotropes, 14 armes blanches,
126 grammes de drogues,
en plus de 1 232 unités de
boissons alcoolisées sans
autorisation. Ces mêmes
opérations se sont soldées
pat l'arrestation de 94 individus pour constitution de
réseaux criminels, qui se
livraient au trafic de psychotropes, drogues et à des
agressions à l'arme blanche,
conclut le communiqué.
Reda A.
Dossier nucléaire de la péninsule coréenne
L
La Chine appelle à faire preuve de retenue
a Chine a appelé lundi les parties
concernées par la question nucléaire
dans la péninsule coréenne à faire preuve de retenue et ne pas aggraver la tension
dans la région, a déclaré la
porte-parole du ministère chinois des
Affaires étrangères.
La porte-parole du ministère chinois des
Affaires étrangères Hua Chunying a indiqué
lors d'une conférence de presse quotidienne
que la Chine suivait de près la situation de la
péninsule coréenne, ajoutant que "dans l'actuelle situation, toutes les parties concernées
doivent faire preuve de retenue et s'abstenir de
faire des choses susceptibles d'aggraver la
tension dans la région".
Mme Hua a ajouté que la Chine avait proposé une "approche à deux voies" pour promou-
voir la dénucléarisation de la péninsule et parallèlement établir un mécanisme pacifique, ainsi
qu'une "double suspension" pour apaiser la
crise de la péninsule coréenne.
Pour la première étape, la République
populaire démocratique de Corée (RPDC)
devrait suspendre ses activités liées à son programme nucléaire et de missiles, en échange
d'une suspension des exercices militaires de
grande ampleur menés par les Etats-Unis et la
République de Corée.
Alors que ces propositions ont été faites de
manière raisonnable, équitable et objective, la
Chine espère que toutes les parties concernées pourront sérieusement tenir compte des
propositions et avoir des réactions constructives, a indiqué Mme Hua.
R. N.
Trois (03) abris pour terroristes, une mine
de confection artisanale et deux (02)
barils contenant des outils de détonation
et des denrées alimentaires ont été
détruit, dimanche, par des détachements
de l'Armée nationale populaire (ANP) à
Bordj Bou Arreridj et Batna, indique lundi
un communiqué de ministère de la
Défense nationale (MDN).
"Dans le cadre de la lutte antiterroriste et
lors des opérations de recherche et de
ratissage, des détachements de l'Armée
nationale populaire ont détruit, le 09 avril
2017 à Bordj Bou Arreridj et Batna/5 RM,
trois (03) abris pour terroristes, une mine
de confection artisanale et deux (02)
barils contenant des outils de détonation
et des denrées alimentaires", note la
même source.
D'autre part, et dans le cadre de la lutte
contre la contrebande et la criminalité
organisée, un détachement de l'ANP "a
saisi à In Guezzam/6 RM, quatre (04)
véhicules tout-terrain, 20 quintaux de
denrées alimentaires, trois (03) groupes
électrogènes, deux (02) marteaux
piqueurs et deux (02) kilogrammes
d'explosifs, tandis qu'un autre
détachement a saisi 12 quintaux de
tabac à Biskra/4 RM".
Reda A.
Sétif
16.000 paquets de cigarettes saisis
Les services de la Sûreté nationale ont
saisi plus de 16.000 paquets de
cigarettes et 900 sachets de tabac à
chiquer dans la wilaya de Sétif, ainsi que
937 comprimés psychotropes dans 10
autres wilayas, a indiqué dimanche un
communiqué de la Direction générale de
la sûreté nationale (DGSN).
Les services de sureté de Sétif ont saisi
16.700 paquets de cigarettes, 960
sachets de tabac à chiquer. L'opération a
été effectuée sur la base d'informations
parvenues aux services de police de la
daïra de Hammam Sakhna et faisant état
de la tentative de transport d'une quantité
considérable de paquets de cigarettes et
de la poudre de tabac contrefait,
par un individu qui a été arrêté par la
suite, a ajouté la même source.
La quantité saisie a été transmise aux
juridictions compétentes, tandis qu'un
dossier pénal a été dressé à l'encontre
du même suspect, précise le
communiqué.
L. M.
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