Interrogation sur le Christianisme et l’Empire romain
Copyright © Clio Texte 3/4
Texte 2 :
"C’est de Dieu et à travers Dieu que l’empereur reçoit et revêt l’image de sa suprême royauté, et
ainsi gouverne, à l’imitation de son seigneur, la barre de toutes les affaires de ce monde (...). Dieu
est le modèle du pouvoir royal, et c’est lui seul qui décide de l’établissement d’une autorité unique
pour tous les hommes. La monarchie l’emporte comme système et méthode de gouvernement pour
tous les états (...). De même qu’il n’y a qu’un seul Dieu, de même il n’y a qu’un seul empereur
(...)."
D’après Eusèbe (vers 270-339),évêque de Césarée, discours en l’honneur de Constantin.
Questions :
1. Présenter chaque texte précisement (nature, auteur, date, contexte, but).
2. Enumérer les reproches que Celse formule contre les chrétiens.
3. Dans quelle mesure, selon vous, ces reproches sont-ils justifiés ?
4. Quels arguments utilise Celse pour déconsidérer Jésus ?
5. D’après Eusèbe, d’où l’Empereur tire-t-il son autorité ? Quelle conclusion les chrétiens doivent-
ils en tirer ?
6. Sous leur apparente divergence, ces deux textes n’ont-ils pas un but politique commun ?
Montrer à travers eux l’évolution de la place des chrétiens et de l’Eglise face au pouvoir politique.
Jusqu’où ira cette évolution ?
Documents joints :
CELSE : Philosophe qui vivait à Rome sous les Antonins (IIème siècle après JC), célèbre par ses
attaques contre le christianisme dans le "Discours véritable", ouvrage connu par la réfutation qu’en
fit Origène dans son livre : "Contre Celse".
In "Larousse" en 5 volumes
EUSÈBE de Césarée : (* en Palestine, vers 270-339). Ecrivain et prélat grec, dit le Père de l’histoire
ecclésiastique. Elève de Pamphile et disciple fervent d’Origène, il entreprit tout jeune de grands
travaux historiques et fut nommé évêque de Césarée en 313, au lendemain de la paix
constantinienne. Erudit universel mais théologien peu sûr, il montra très vite des sympathies pour
l’arianisme, souscrivit cependant au symbole de Nicée (325), mais se rallia peu après aux
adversaires les plus acharnés d’Athanase et participa au concile de Tyr (335), où fut condamné le
défenseur de l’orthodoxie. Il fut l’ami et le favori de Constantin, qu’il a beaucoup flatté en écrivant
sa "Vie". Son "Histoire ecclésiastique", en dix livres (vers 310-324), est un ouvrage capital pour
l’histoire des origines chrétiennes jusqu’en 323.
In Mourre, "Dictionnaire encyclopédique d’Histoire"
CHRONOLOGIE INDICATIVE :
Vers 33 : Crucifixion du Christ.
45-65 : Voyages de Paul.
64 : premières persécutions