DIABÈTE DE TYPE 1 Bien connaître son diabète, c’est essentiel !
Qu’est-ce que le diabète de type 1 ?
> Le diabète de type 1 correspond à la
perte d’une fonction essentielle : la
production d’insuline.
> C’est normalement le taux de glucose
qui commande le niveau de production
d’insuline. Mais l’insuline n’étant plus
produite, elle doit être apportée, sous
forme d’injection, sans jamais dis-
continuer : on parle aussi de diabète
insulino-dépendant (DID).
> La maladie peut survenir à tout âge,
mais survient généralement chez des
personnes jeunes (avant 30 ans).
> Le manque d’insuline se traduit par une
perte de poids, une hyperglycémie,
de l’acétone dans les urines (cétonurie).
> C’est l’excès de glucose dans le sang
qui, s’il se prolonge plusieurs mois ou
années, conditionnera les complica-
tions chroniques de la maladie.
> Le traitement repose sur l’administra-
tion d’insuline selon des doses fixées
grâce à une surveillance pluriquoti-
dienne de la glycémie.
> Si la maladie est bien acceptée et le
traitement correctement conduit, le dia-
bète est généralement bien contrôlé.
> On connaît de mieux en mieux le mé-
canisme du diabète de type 1 et il
existe aujourd’hui plusieurs pistes de
recherche vers une guérison.
LA DISPARITION DE CELLULES
SPÉCIALISÉES DU PANCRÉAS
Le diabète de type 1 est la conséquence
de la disparition de cellules situées dans
le pancréas, appelées cellules bêta, char-
gées de fournir l’insuline à l’organisme.
Ces cellules, regroupées en amas appelés
îlots, ont été détruites par un phénomène
immunologique : c’est votre système
immunitaire (les globules blancs), norma-
lement chargé d’assurer la défense contre
les microbes, qui s’est activé pour une
raison encore inconnue contre vos cel-
lules bêta reconnues comme étrangères,
aboutissant à leur destruction.
On parle de maladie auto-immune, dont
un des témoins est la présence dans le
sang d’anticorps spécifiques.
LE MANQUE D’INSULINE
La principale conséquence de la dispa-
rition des cellules bêta est la carence
totale en insuline.
Or l’insuline joue de nombreux rôles
essentiels :
Le glucose s’accumule alors en dehors,
dans le sang : c’est l’hyperglycémie.
L’excès de sucre va passer dans les urines,
entraînant de l’eau. Cela explique que les
urines sont abondantes et la soif intense.
> L’insuline permet le stockage de ré-
serves énergétiques : sans insuline, le
corps va consommer les graisses et les
protéines dont sont faits les muscles.
Cela explique l’amaigrissement.
D’autre part, la fonte du tissu graisseux
fait apparaître des substances dans le
sang, les corps cétoniques, dont l’accu-
mulation est dangereuse car elle acidi-
fie le sang.
La présence d’une cétose, ou céto-
nurie, traduit une carence grave en
insuline, nécessitant un traitement
urgent.
LES MÉCANISMES
DE LA MALADIE
Le traitement du diabète de type 1 revient
à suppléer à la défaillance d’une fonction
normalement muette et automatique : la
sécrétion d’insuline. Avant l’apparition du
diabète, les cellules bêta fabriquent de
l’insuline en permanence, sans jamais
s’arrêter, même en cas de jeûne ou d’ef-
forts physiques : on parle de sécrétion
basale.
Au moment des repas, cette sécrétion est
renforcée, de façon modulée par la qualité
et la quantité du repas, et notamment par
la teneur en glucides de l’alimentation et
la nature de ces glucides. Inversement,
lors d’activités physiques, l’insuline agit
mieux et sa sécrétion baisse sans jamais
s’annuler.
TRAITER LE DIABÈTE
= PALLIER LA DÉFAILLANCE
EN INSULINE
Avant sa maladie, le diabétique était
en « pilotage automatique ». Il doit doré-
navant passer en « pilotage manuel » et
s’administrer lui-même de l’insuline, en
effectuant les calculs de dose auparavant
réalisés par les cellules bêta.
Pour cela, il tient compte de plusieurs élé-
ments : la glycémie qu’il mesure lui-même
plusieurs fois par jour, ses apports en
énergie (nature du repas), ses dépenses
en énergie (activité physique et sportive).
LES PILIERS DU TRAITEMENT
Le traitement par insuline, correctement
conduit, permet de maintenir les
glycémies dans une zone de valeurs
fixée avec le médecin. De même qu’une
voiture automatique est généralement
plus « souple », un « pilotage manuel »
pour un débutant peut donner lieu à des
à-coups (hypo ou hyperglycémies).
C’est l’objectif de l’apprentissage, de
l’éducation : permettre d’éviter ces
fluctuations et, a fortiori, les accidents.
L’insuline permet l’utilisation
correcte des aliments (sucre,
graisses et protéines) :
sans insuline, le glucose (sucre)
ne peut pas être utilisé par de
nombreux tissus comme le muscle
dont il constitue la source d’énergie.
A long terme, l’excès de glucose
(hyperglycémie), s’il est trop intense
et trop prolongé, expose au risque de
complications du diabète. Cependant,
viser une glycémie trop basse expose
à des hypoglycémies qui, elles aussi,
peuvent être dangereuses.
Les piliers du traitement
> Fixer des objectifs de glycémie
avec son médecin.
> Adapter les doses d’insuline selon :
– la glycémie
– l’alimentation
– l’activité physique.
> Adopter une hygiène de vie plus
saine, veiller à son alimentation,
faire du sport.
> Procéder à un apprentissage
progressif.
> Se surveiller régulièrement.
LE DIABÈTE DE TYPE 1
EST-IL INÉVITABLE ?
PEUT-ON LE PRÉVENIR
OU LE GUÉRIR ?
Même si les mécanismes conduisant
à la destruction des cellules bêta sont
de mieux en mieux connus, on aimerait
comprendre pourquoi seuls certains
individus sont touchés par la maladie.
> Des facteurs héréditaires et des
facteurs dans notre environnement
concourent à l’éclosion du diabète.
> Mais la génétique n’explique pas tout, et
d’autre part, on n’a jamais pu démontrer
qu’un mode de vie particulier pourrait
faciliter cette maladie.
> On sait maintenant prédire le risque
de diabète chez des apparentés de
diabétiques, mais pas encore dans la
population générale.
Cependant, il n’existe encore aucun
traitement préventif, mais certains
vaccins sont à l’étude.
> Enfin, on cherche activement les
moyens de faire revivre ou de remplacer
les cellules détruites, condition de la
guérison.
Disponible gratuitement
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