Le projet de soins s’appuie sur les grands axes du Projet Médico-Scientifique 2011-2014 et
sur le plan cancer 2009-2013.
Il s’inscrit dans une démarche d’amélioration continue de la qualité des prestations de soins,
en adéquation avec notre conception de la prise en charge au sein du Centre Henri
Becquerel (CHB) et les valeurs partagées par les soignants, tout particulièrement :
Une approche centrée sur le patient, fondée sur la pluridisciplinarité et la prise en charge
globale de la personne
Un accompagnement personnalisé tout au long du parcours de soins, intégrée dès
l’annonce du diagnostic jusqu’au suivi après traitement
Ce projet est réalisé pour les patients et est aussi un outil pour les professionnels : il donne
du sens au soin, dère les acteurs, décloisonne l’établissement et apporte de la cohérence
au service soignant. Il constitue notre feuille de route pour les quatre ans à venir, mais n’est
en aucun cas figé.
LES AXES DU PROJET DE SOINS
Un certains nombres d’axes majeurs se tachent, qui vont se décliner en mesures
nouvelles pour certains ou bien qu’il va falloir consolider pour d’autres :
La promotion de la bientraitance
Ce concept nouveau, développé par la Haute Autorité de Santé, gagne du terrain dans les
établissements sanitaires. L’HAS a mandaté un cabinet extérieur pour questionner des
patients, leur famille ainsi que des professionnels de santé. Leur rapport fait état de
nombreuses personnes en situation de vulnérabilité, essentiellement en pédiatrie et gériatrie,
mais la maltraitance dite « ordinaire » peut toucher tous les patients.
PROJET DE SOINS 2012 - 2015
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Des représentants des usagers du CHB désireux de contribuer à ce projet ont ésollicités
pour nous apporter leurs réflexions sur la bientraitance, de même que les correspondants
qualité de l’établissement. Par ailleurs, les courriers spontanés adressés par les patients ou
les familles à la direction ont été analysés, afin d’extraire ce qui relève de la maltraitance et
de la bientraitance.
L’élaboration d’une « charte de bientraitance » est envisagée : destinée à sensibiliser les
professionnels de santé au respect du patient, à les inciter à se questionner sur leurs
attitudes, cette charte constituerait un engagement affiché et porté à la connaissance des
patients.
Des travaux menés en interne sur le respect de la dignité des patients et sur le bien-être à
l’hôpital viendront nourrir cette réflexion sur la bientraitance.
De l’information à l’éducation thérapeutique
La loi portant réforme de l’hôpital et relative aux patients, à la santé et aux territoires (Loi
HPST) a inscrit l’éducation thérapeutique du patient (ETP) dans son article 84.
Elle précise que :
« L’éducation thérapeutique s’inscrit dans le parcours de soins du patients. Elle a pour
objectif de rendre le patient plus autonome en facilitant son adhésion aux traitements
prescrits et en améliorant sa qualité de vie » (Article L.1161-1).
« Les programmes d’éducation thérapeutique sont conformes à un cahier des charges
national. Ces programmes sont mis en œuvre au niveau local après autorisation des
ARS. Ils sont proposés au malade par le médecin prescripteur et donnent lieu à
l’élaboration d’un programme personnalisé. Ces programmes sont évalués par la HAS »
(Article L.1161-2)
Nous avons pour objectif de positionner le Centre Henri Becquerel en tant qu’établissement
de référence pour l’éducation thérapeutique en cancérologie.
A ce jour, 10 professionnels du Centre ont bénéficié d’une formation spécifique de niveau
3 (IPCEM et EFEC) : médecin, pharmacien, cadre de santé, infirmières, diététicienne,
manipulateurs en radiothérapie et imagerie médicale, et 2 infirmières sont engagées en
2011-2012 dans le Diplôme Universitaire en éducation thérapeutique.
Une cellule pluri professionnelle a été mise en place dans le but de structurer l’éducation
thérapeutique en interne, avec l’appui du responsable qualité.
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Deux projets ont été autorisés en 2011 pour le CHB :
Les chimiothérapies orales
Les allogreffes dans le cadre des hémopathies malignes
Au-delà, d’autres thèmes d’éducation thérapeutique en lien avec les besoins des patients
pris en charge dans l’établissement peuvent être envisagés (l’après-cancer, la gestion des
traitements antalgiques, les soins de trachéotomie en particulier)
La mise en place de programmes d’ETP répondant à l’ensemble des critères qualité suppose
des moyens pérennes, en adéquation avec le nombre de séances réalisées qu’elles soient
individuelles ou collectives.
Il est essentiel de souligner que ces séances d’éducation thérapeutique mobiliseront, en
fonction des programmes ciblés, différents professionnels de santé : infirmières, médecins,
pharmaciens, diététiciennes notamment.
La réflexion éthique
Un groupe de réflexion éthique a été mis en place en ce début d’année 2010 au sein de
l’établissement.
L’éthique était bien présente dans les pratiques professionnelles, mais il n’y avait pas,
jusqu’alors, d’espace formalisé pour la réflexion éthique.
Une enquête a été réalisée en décembre 2009 auprès de l’ensemble des professionnels du
Centre, avec pour objectifs de faire un état des lieux des questions éthiques liées aux
activités du centre et d’orienter les travaux du groupe qui allait prochainement être créé.
Les thématiques sur lesquelles les répondants se sont le plus exprimés sont :
1. Les situations de fin de vie
2. L’annonce du diagnostique et l’information au cours de la maladie
3. Les situations quotidiennes de soins, à égalité avec
4. La proximité soignants/personnes malades
Viennent ensuite,
5. Questions éthiques et greffes
6. Les essais cliniques et le consentement
7. Soins et contraintes économiques
Un « noyau dur » composé de professionnels de différents métiers et de différents services,
ainsi que d’un représentant des usagers a été constitué.
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Un socio anthropologue et maître de conférence en socio-anthropologie de la santé et
éthique médicale, ainsi qu’un philosophe docteur en éthique médicale ont accepté de nous
aider dans nos travaux et lors de nos rencontres élargies.
L’objectif est que ce groupe de réflexion éthique soit le plus ouvert possible, permettant
aux professionnels qui le souhaitent de partager et d’approfondir la réflexion sur les aspects
éthiques en lien avec leurs pratiques quotidiennes.
La coordination du parcours du patient
Le plan cancer 2009-2013 identifie deux priorités nouvelles dans la prise en charge des
personnes atteintes de cancer : la personnalisation du parcours de soins et la vie après
le cancer qui constituent les deux mesures phares du volet soins de ce plan.
C’est dans ce cadre que le Centre Henri Becquerel a répondu à l’appel à projet de l’INCa sur
l’expérimentation du parcours de soins personnalisé des patients pendant et après le cancer
et que notre dossier a été retenu. Cette expérimentation d’une année (octobre 2010 à
octobre 2011) va préparer le cadre national qui accompagnera le déploiement de ses
mesures à compter de 2012.
L’action phare de cette expérimentation est la création de postes d’infirmiers coordonnateurs
du parcours de soins chargés de garantir aux patients un parcours personnalisé et efficace,
de préparer et d’accompagner l’après-cancer. La consigne de l’INCa étant d’inclure
prioritairement les pathologies cancéreuses fréquentes, c’est très logiquement que nous
avons orienté notre projet sur le cancer du sein.
Depuis 2008, une coordination infirmière est opérationnelle en hématologie autour de la
greffe de moelle.
Au-delà, ces pratiques de coordination mériteraient d’être déployées :
Pour d’autres pathologies
En onco gériatrie, avec une partie évaluation en complément de l’évaluation médicale
De plus, il apparaît nécessaire de mener une réflexion sur l’opportunité de créer des heures
de consultation léphonique soignante en HJH, à la manière d’une « hotline » destinée aux
patients en cours de traitement en HDJ, ce qui désengorgerait les appels téléphoniques
permanents dans ce service, éviteraient les interruptions des professionnels au cours des
soins et permettrait une réponse rapide et adaptée aux patients.
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Le temps d’accompagnement soignant dans le cadre
du dispositif d’annonce du cancer
Cet accompagnement infirmier dans le cadre de l’annonce a été mis en place au CHB en
janvier 2008 dans le département de chirurgie. En complément de l’annonce médicale, il est
proposé aux patientes prises en charge pour un cancer du sein et est réalisé par l’équipe
infirmière des soins externes spécifiquement formée à cet accompagnement.
Cette consultation infirmière d’annonce est structurée, tracée dans le dossier informatisé
dans le cadre d’une grille ad’ hoc et fonctionne bien.
L’annonce médicale et infirmière est faite dans les autres disciplines, mais l’objectif est de
généraliser ce dispositif structuré, tracé et consultable par l’ensemble des
professionnels concernés par la prise en charge du patient et de prendre en compte les
rechutes de la maladie cancéreuse.
Un groupe de travail interne a été lancé en 2011 sur ce sujet : dispositif d’annonce et PPS.
La formation
La formation des nouveaux personnels infirmiers
Beaucoup de choses sont déjà en place pour former les nouveaux personnels infirmiers
intégrant le CHB :
visite des services proposée
encadrement par un personnel infirmier confirmé
actions ciblés sur la douleur (PCA Morphine), la transfusion, les prélèvements biologiques
L’objectif est d’aller plus loin en termes d’évaluation : un « passeport d’intégration »
pourrait être délivré aux nouveaux personnels infirmiers, avec validation de la capacité à
dispenser certains soins après une phase de formation, puis d’évaluation des pratiques. Pour
cela, un travail est nécessaire au sein de chaque département, afin de personnaliser au
mieux cette intégration en fonction des soins dispensés dans chaque service concerné.
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