notes de programme |3
Conservatoire de Paris
Nature,
the gentlest mother
Nature, la plus tendre des mères
Qu’aucun enfant jamais n’impatiente.
Ni le trop faible ni le capricieux -
Sa douce réprimande
A travers bois et collines
Est perçue par le voyageur,
Tempérant l’écureuil déchaîné
Ou l’oiseau trop impétueux.
Que sa conversation est bonne,
Par un après-midi d’été -
Sa maisonnée, son assemblée,
Et quand le soleil descend,
Sa voix dans les allées
Flatte la timide prière
Du criquet le plus infime,
De la plus humble fleur.
There came a wind
like a bugle
Alors vint un vent comme un clairon ;
Il glissa dans l’herbe en frémissant
Et un froid vert passa sur la chaleur,
Si menaçant
Que nous barrâmes portes et fenêtres
Comme devant un fantôme d’émeraude ;
L’empreinte électrique de la ruine
S’abattit en cet instant
Sur une étrange foule d’arbres haletants,
Et les barrières s’enfuirent,
Et les rivières que bordaient les maisons
Et les vivants regardèrent ce jour
Et la cloche affolée dans le clocher
Fit tournoyer les marées volantes.
Combien peut venir,
Et combien disparaître,
Et toujours supporter le monde !
The world feels dusty
Le monde sent la poussière
Lorsque nous faisons halte pour mourir ;
C’est la rosée qu’il nous faut alors,
Les honneurs sont secs à notre gorge.
Les drapeaux insultent un visage mourant
Mais le moindre éventail
Agité par la main d’un ami
Rafraîchit comme la pluie.
Puisse être mienne la tâche,
Quand la soif viendra,
De t’offrir les rosées
Et les baumes sacrés !
Heart, we will forget him !
Mon cœur, nous l’oublierons !
Toi et moi, dès ce soir !
A toi d’oublier la chaleur qu’il donnait,
J’oublierai la lumière.
Quand tu l’auras fait, surtout préviens-moi,
Que je restreigne mes pensées ;
Hâte-toi ! Pendant que tu t’attardes,
Je pourrais me souvenir de lui !
Dear March, come in !
Cher mars, entre !
Que je suis heureuse !
Je t’ai attendu.
Pose ton chapeau -
Tu dois avoir marché -
Comme tu es essoufflé !
Cher mars, comment vas-tu ?
Et les autres ?
As-tu laissé Nature en forme ?
O, mars, monte vite avec moi,
J’ai tant à te dire !
J’ai eu ta lettre, et celle de l’oiseau ;
Les érables ignoraient