LES RESEAUX LOCAUX INDUSTRIELS – 2004 – H. LECOCQ
Chapitre 1 – CONCEPT CIM (Computer Integrated Management) 3
de production afin d'éviter les aléas.
Au niveau de l'organisation de la production, cela implique :
- la division de l'usine en cellules permettant l'enchaînement rapide des opérations
concernant une même pièce ou un même produit de manière à éviter les stockages
intermédiaires;
- la limitation des déplacements accélérant le travail et facilitant le suivi de production;
- la flexibilité des cellules en question : changement rapide d'outils et de programmes de
fabrication;
- le contrôle et la maîtrise de la qualité à chaque étape de la fabrication afin de ne pas
enrayer le processus;
- la fiabilité des machines, pour les mêmes raisons que ci-dessus, ce qui suppose la
mise en place d'une politique rigoureuse de maintenance préventive;
- la polyvalence et l'augmentation de la qualification des opérateurs qui deviennent
responsables de la quantité et de la qualité des pièces ou produits fabriqués, voire
même du bon fonctionnement des machines;
- des relations nouvelles avec les fournisseurs afin qu'ils entrent aussi dans le
processus, tant au niveau des délais que de la qualité des produits fournis.
Remarquons que, jusqu'à présent, il n'a encore été question ni d'automatisation ni
d'informatisation. C'est qu'en effet la philosophie du Juste-à-Temps concerne avant tout
l'organisation de la production.
Il faut en effet considérer la production comme une chaîne dont les maillons
doivent tous être de même résistance : il ne sert en effet à rien, globalement, de renforcer
à l'extrême certains maillons, s'il en est d'autres qui demeurent fragiles.
Une saine démarche consistera donc à analyser les flux de matières et
d'informations associés au processus de production, à les rationaliser et à les simplifier
au maximum dans l'optique du Juste-à-Temps. Ce n'est qu'alors, et alors seulement,
que l'opportunité d'automatiser ou d'informatiser telle ou telle partie du processus
apparaîtra clairement.
En l'occurrence, l'automatisation permettra d'accélérer la fabrication et/ou de
garantir la constance de la qualité. Pour les raisons qui ont été exposées ci-dessus,
l'automatisation devra être flexible. Cette flexibilité doit se traduire au niveau de la
structure des machines qui seront aussi polyvalentes et adaptatives que possible, avec
une gestion d'outils et une alimentation en pièces complètement automatisées. A cet
égard, le robot apparaît évidemment comma la machine flexible par excellence.
Cette flexibilité doit aussi se retrouver au niveau du système de commande des
machines dont les modes de fonctionnement devront pouvoir être facilement modifiés.
Ce dernier point ne pose plus actuellement de réel problème dans la mesure où
pratiquement toutes les nouvelles machines de production sont commandées par des
dispositifs à base de microprocesseurs, avec programme enregistré. De plus, des portes
de communication existent presque toujours sur ces machines qui permettent de